Aesir est un homme taillé pour le combat, représentant la quintessence de ce qu’est un soldat d’élite. Du haut de ses un mètre quatre-vingt cinq, âgée d’une quarantaine d’années, l’homme de bataille a longtemps été marqué par la guerre et les nombreux combats durement gagnés au sein du Reike. On remarque une cicatrice au niveau de son œil droit, marquant son faciès à tout jamais. Son visage est dur, les sourcils souvent froncés et une expression de haine dans le regard. Sa longue barbe brune n’est pas taillée et a le crâne rasé. Sa peau est blanchâtre, parsemée de cendres qui lui collent à la peau. Il possède également un tatouage rouge, qui se trouve sur la partie supérieure de son corps ainsi que sur son visage. Une grande cicatrice parcourt le long de son abdomen, il a failli perdre la vie suite à un adversaire bien plus coriace et plus tempétueux que lui. Une cicatrice qui marquera l’une de ses plus grandes défaites. Marqué au fer, Aesir conserve des marques de maillons tout le long de ses avant-bras, qu’il cache sous d’épaisses lanières de cuir et de fourrure. En tant que reikois, il possède également le tatouage d'appartenance au Reike au niveau de sa cuisse droite. Un dragon d'environ une vingtaine de centimètres, caché sous son attirail de guerrier. Depuis de nombreuses années, son unique but n’est autre que de devenir un guerrier accompli, dévoué à sa patrie et désirant ardemment vaincre un titan de ses propres mains. Il a donc pratiqué les arts martiaux et l’apprentissage de la discipline et des armes auprès des plus grands maîtres du combat, délaissant sa famille pour donner sa vie au Reike. Sa voix rauque est facilement reconnaissable, en plus d'une certaine prestance, il est très intimidant.

Sa musculature est aussi remarquable que celle d’un dieu, vêtu d’une armure faite de cuir et de métal, arborant des symboles appartenant au Reike. Un grand ceinturon, forgé par un de ses plus fidèles amis, entoure sa taille. Il dispose d’une besace à l’arrière où il entrepose quelques fournitures ou de la nourriture lorsqu’il part en expédition. Ses bottes sont larges et renforcées au niveau de la semelle, de grandes lanières de cuir entourent l’entièreté de son mollet afin de maintenir l’ensemble. Ayant obtenu une cape de fourrure, il la porte uniquement lors des moments de grand froid d’hiver ou quand il décide de parcourir les terres du Nord. Il ne part jamais sans ses armes : deux lames qui lacèrent ses ennemis, telles des énormes dagues aiguisées et écrantées, sans oublier une hache taillée dans un bois sombre pour le manche, tandis que la lame est dans un métal polie, incrustée de symboles runiques.

Fougueux et agressif dès son jeune âge, le guerrier a suivi un entraînement difficile durant toute son enfance et ce, jusqu’à sa majorité. Il a souvent été contraint de se battre et de montrer sa supériorité face à ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Il n’a pas lésiné sur la faiblesse de ses ennemis, allant même jusqu’à les estropier.  Aesir est un homme torturé, hanté par son passé et les nombreux actes de violence dont il a fait preuve. Il a détruit sa famille, massacré sans sourciller pour sa patrie, détruit des vies. Un homme cruel et sans pitié envers quiconque lui barre la route. Cet homme agit pour son propre intérêt aux dépens des personnes qui l’entourent. Cependant, Aesir dispose d’une parcelle d’humanité lorsqu’il se rappelle les souvenirs douloureux de sa famille disparue. Montrant rarement ses émotions, il sait toutefois faire preuve de pitié et de compassion, désirant devenir un homme meilleur et mesuré, sachant contrôler sa colère. Son éducation martiale a fait de lui un homme implacable, pouvant surmonter bon nombres d’obstacles.

Au fin fond d’une contrée rocheuse, située à plusieurs heures de route de la cité d’Algrub, deux mercenaires se tenaient près d’un corps, celui d’un homme d’âge mûr. Ils se regardaient sans rien dire. Le vent s’engouffrait dans la petite caverne où ils avaient commis leur crime. La mission était accomplie avec succès, pourtant quelque chose les perturbait. Ils ne savaient pas pourquoi, ils ressentaient une sensation désagréable, voire amère. Celle d’avoir changé une facette du monde en tuant cet homme. Un homme qui aurait sans doute pu modifier le cours des choses grâce à son don. L’un d’eux inspecte la grotte tandis que la pluie commence à s’abattre à l’extérieur. Un grondement soudain, l’orage arrivait à grand pas. Dans cette grotte se trouvait des ustensiles de cuisine rudimentaires, un sac de couchage et plusieurs besaces contenant différentes herbes et des manuscrits, hélas, illisibles. Il n’y avait que d’étranges symboles indéchiffrables, écrits dans une encre noire aux reflets bleutés. Un peu plus en profondeur, il y avait un étrange paquet couvert de linges. L’un des mercenaires tend la main, tâte le paquet qui semble se mouvoir. Puis vint un cri d’enfant, un nouveau-né était emballé tel un chiffon.

— Que fait-on de ce gamin ?
— On le tue, déclare l’homme tenant l’enfant.
— Nous sommes des mercenaires, il n’y a rien d’écrit dans le contrat à ce sujet. Si nous tuons cet enfant alors que ce n’était pas stipulé, nous risquons des problèmes.
— On va le laisser aux coyotes. De toute façon, personne ne risque de tomber sur lui. On s’empare juste des parchemins et on se tire.
— Très bien.

Ni une ni deux, les deux mercenaires s'occupent de récupérer les besaces contenant les affaires de la victime, laissant derrière eux un bambin dans la nature. Sans aucun remord, ils reprennent leur route en direction de la capitale. Le nouveau-né se retrouve plongé dans le noir de la caverne, ne sachant pas que sa dernière heure allait arrivée. Ses pleurs résonnent sur les parois, tandis que le tonnerre gronde de plus en plus fort. La peur le tenaille, il ne peut rien faire. Livré à lui-même, il échappe un dernier cri avant que l’orage éclate.


— Aesir ! Protège-toi ! Arrête de foncer tête baissée vers l’ennemi !

Le combat est rude et les lames s’entrechoquent, la rage de l’ennemi est aussi forte que la hargne qui réside dans le cœur du jeune homme. A peine âgé d’une dizaine d’années, il est confronté à un entraînement martial fort rude. Son adversaire n’est autre qu’un adulte, son mentor, celui qui l’a recueilli dans les bois alors que le pauvre enfant était entouré de loups. Après les avoir massacrés, l’homme aux cheveux blanc et à la carrure imopsante s’empara du rejeton, nu comme un ver et sale, pleurant la mort de ses amis. L’adulte ne comprenait pas que pour l’enfant, ces loups étaient devenus sa famille. Seulement, en grandissant, sa mémoire efface toute trace d’eux et ne laisse que cet homme aux cheveux blanc prendre une place importante dans son esprit.

— Vesemir !
— Allez gamin, une dernière fois !

Ce coup fut le dernier et renvoyé au centuple par la rapidité et la force de Vesemir, qui d’un coup de pied, fit valdinguer son apprenti contre les tonneaux de bois. Rangeant son arme, il se rapprocha du petit qui lâcha un cri de rage, ayant perdu face à lui. Tandis que Vesemir se détourna de lui, le gamin se releva et reprit son arme alors que le sang coule le long de ses bras, de ses lèvres et que tout son corps est endolori.

— Encore.
— Allons-y, sourit Vesemir.

Après tout, son apprenti a bel et bien un talent, celui de ne jamais abandonner et de se relever peu importe la situation. Ces entraînements sont conséquents et musclent le jeune homme qui ne cesse de grandir et de gagner en puissance, en discipline et en colère. Lors de son adolescence, Aesir part faire la formation militaire sur une durée de cinq années, où il va apprendre l’écriture, les mathématiques, les bases de la stratégie militaire et le maniement des armes. Vesemir qui, depuis son enfance, n’a pas lésiné sur l’apprentissage de son apprenti, a souhaité faire d’Aesir une véritable machine de guerre. Il est très vite repéré et les résultats sont excellents. Suite à ses cinq années de service, on lui propose de continuer à l’université Drakstrang. Avant de partir, il se fera tatouer le corps de la marque du Reike ainsi qu’un tatouage personnel rouge vif, qui selon lui, est un symbole pour avoir franchi une étape importante de sa vie : celle de la guerre. Muté à Ikusa, il suit une batterie de tests afin d’évaluer son niveau pour participer à l’éducation apportée au sein de l’université. Il lui faudra encore cinq années supplémentaires au sein de l’université pour pouvoir décrocher un diplôme. Il endurera une parfaite maîtrise des simulations de guerre, des enseignements aussi rudes que lui offrait son mentor Vesemir. Aesir est un solitaire et n’aime pas que l’on vienne lui mettre des bâtons dans les roues. Si certains venaient à se quereller avec lui, ils finissaient par comprendre qu’ils se feraient tuer sur place. On ne rigole pas avec les futurs soldats d’élite.

Spécialiste du combat, Aesir deviendra un homme talentueux, ferme et impitoyable. Son seul et unique but étant de devenir un homme capable de détruire un titan un main nu. Entre les capacités physiques et mentales qui sont mises à rude épreuve, notre guerrier à la peau basanée et tatouée d’un symbole rouge vif monte les échelons et progresse à une vitesse fulgurante. Rares sont ceux qui souhaitent s’entraîner contre lui, de peur de vivre un véritable enfer. Néanmoins, Aesir est considéré comme le destructeur, le frère d’arme du Reike. Il est d’ailleurs sous la tutelle de Deryk Ryssen au sein de la ville du Lion, permettant d’accentuer son plein potentiel combatif. Ce qui anime Aesir est une soif insatiable de combat, d’adrénaline et de pouvoir se surpasser. Bien longtemps, il aura voulu affronter Deryk seul à seul, n’arrivant pas à trouver la bonne manière de se battre face à lui. Pourtant, après plusieurs années, Aesir finit par le blesser, ce qui donne la puce à l’oreille que notre cher Aesir peut encore mieux faire.

Lorsqu’il termine son parcours et après avoir eu les félicitations de Deryk Ryssen, il choisit de rentrer dans l’armée et obtient une place de prestige, prenant une position forte afin de chasser des rebelles pro-titan au sein des terres du Reike. Il ne se sépare jamais de ses armes : Les lames infusées du pouvoir du feu pour le chaos, la Hache pour la dévotion. Aesir fait la rencontre d’une reikoise avec qui il tombe éperdument amoureux et obtient de cette union un fils. Sans jamais perdre d’objectif son but, Vaesir délaisse sa femme et son fils pour se consacrer à la guerre. Il détruit des villages entiers, mettant à feu et à sang tout sur son passage, son visage se durcit davantage à chaque fois qu’il commet un massacre. Rien ne l’arrête, il est considéré comme une véritable terreur sur le champ de bataille. Sa rage est si forte et son tempérament si violent, qu’il vient même à en effrayer ses propres soldats. Une nuit d’hiver, notre guerrier s’en va débusquer des fanatiques religieux au sein d’un petit hameau perdu dans les terres du Nord. Vaesir s'empare de ses lames du chaos et démembre chacun des membres du rituel. Il continua à vouloir éradiquer tout le hameau, prit d’une rage sanguinaire et décima la population car tel était son devoir : détruire et éliminer tous les ennemis du Reike. Le pardon n’existe pas, ce n’est que pour les faibles. Pourtant, alors qu’il regarde les flammes vaciller devant lui, recouvrant les toits des maisons de chaume ainsi que les corps inertes, il distingue un visage reconnaissable. Celui de sa femme. Il crut également voir son fils mais, il n’était pas là. Une immense tristesse et une grande rage le submergea, son cri fut si fort que même le vacarme du vent s’arrêta. Ce fut la première fois qu’Aesir pleura.

Il rentra à la ville du lion, les cendres de sa femme dans une bourse en cuir et alla chercher son fils, toujours à la maison. Il expliqua comme il peut, d’une manière direct et sans tact à son fils qu’il venait de tuer sa propre femme. Le guerrier ne savait pas que sa femme s’en était allé dans ce trou à rats. Aesir ne montre pas ses émotions, c’est un homme froid mais intelligent, il sait que son fils comprendra que les titans n’apportent rien de bon, qu’ils sont un affront sur Sekaï. Aesir ne se pardonne pas et les souvenirs le hante, il décide d’aller voir un TOCR à qui il demandera de tatouer le reste de son corps avec les cendres de sa femme. Le danger est risqué mais, en gage de culpabilité et pour pouvoir souffrir autant qu’il a fait souffrir sa femme, il sera marqué à vie.


An 3, la guerre fait rage contre l’arrivée des titans et Aesir est prit d’une haine sans merci. Il s’en va affronter Kazgoth, aux côtés du couple impérial. Convié par l'empereur Tensai, le guerrier avide de sang rejoint les rangs ainsi que d'autres soldats d'élite. Le destructeur sait qu’il tentera le tout pour le tout dans cet affrontement. De nombreuses âmes périrent, il fut grièvement blessé mais ne mourut pas pour autant. Son fils participe à la guerre et périt dans un des bataillons, il ne peut récupérer le corps ni les cendres. Aesir est seul, sa famille détruite et seul la rage et la haine consume son coeur. Le couple royal enverra une lettre afin de le convoquer. Lors du rendez-vous, il se verra attribuer les mérites d’un soldat d’élite, bien qu’il ait tout perdu. Seulement, ce n’était pas tout. Le couple Ryssen l’invita à devenir un akkelanak Septentrional, afin de conserver la Chuchoteuse, Zei, au sein de cette île aux puissances étranges et dangereuses. Aesir accepta ce privilège, mais demanda toutefois s’il pouvait devenir un traqueur du Berceau, afin de trouver d’éventuels autres titans qui pourraient semer le chaos au sein de Sekaï.

Gardiens du Berceau - Spécialement entraînés à la résistance mentale, à la garde, à la traque de serviteurs divins et ayant la réputation d'être incorruptibles, les Gardiens du Berceau des Anciens constituent une élite particulièrement efficace au sein du Reike. Grâce à eux, les prisonniers titanesques ne nuiront plus au Sekai... Enfin, c'est ce que l'on aime croire.

Lutte contre les titans - Principalement dirigée par le Reike, la lutte contre les titans possède toutefois de nombreux adeptes dans le monde entier. Bien souvent, ces derniers mettent de côté leurs différends pour affronter ces envahisseurs indésirables.