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Citoyen du Reike
Alasker Crudelis
Messages : 184
crédits : 2766
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Info personnage
Race: Loup-Garou
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Dans le vestibule, à l'entrée, Alasker observait les domestiques désormais liés à son presque-frère avec méfiance, alors qu'ils se dirigeaient vers la cuisine de la discrète demeure. Ces types, que Zachiel avait employé, n'avaient strictement rien à voir avec la petite vieille les ayant servis, durant son trop long séjour ici. L'un était taillé comme une armoire à glace, l'autre, un nain à la barbe tressée à la manière des guerriers du nord, voyait ses bras -épais comme des troncs d'arbres- couturés de cicatrices. Les intentions de l'artiste boiteux en devenaient limpides.
Et elles étaient si peu subtiles.
"-Je ne lui fais pas confiance." Avoua Zachiel en lui emboîtant le pas vers l'extérieur.
Alasker, sur ses talons, claqua la porte de la demeure, une fois dehors. La nuit venait de céder sa place au jour et, déjà, la chaleur du désert s'était installée dans les rues. Les quelques passants matinaux marchaient dans la poussière et le sable, le dos courbé, tordu, par cette chape de plomb qu'était le soleil de ces terres. Encore une petite heure et ce labyrinthe de bâtiments deviendrai noir de monde.
"-C'est un tueur, mais un tueur honnête." Rappela Alasker en marchant aux côtés de son frère estropié. "N'attise pas sa méfiance en lui collant des malfrats déguisés en bonne de chambre."
Zachiel se déplaçait étrangement rapidement, une fois à l'air libre. La ville le renforçait, ou alors c'était les gens…A moins que la fin de cette histoire, aussi triste pouvait-elle être, ne lui ait prêté une nouvelle énergie. Iratus voyait bien que son regard se remplissait de haine, à chaque fois qu'il avait le malheur de le porter sur la silhouette de Tarcus. L'estropié détestait autant le nouveau Mawdryn qu'Alasker avait méprisé l'ancien.
"-Si il est vraiment l'Impardonnable, je ne peux pas le laisser sans surveillance."
L'ancien gladiateur se mit à rire.
"-Tu te rends compte que l'entièreté de ses fidèles devaient avoir des gueules du genre de ses "surveillants" ?
-Il n'existe pas d'autres solutions pour l'instant, à quoi bon débattre là-dessus?"
Le fiel dans les paroles de Zachiel n'était même pas dissimulé. Il l'affichait ouvertement, sans honte, se sentant tout à fait légitime à ressentir de semblables émotions lorsqu'on mentionnait celui qui l'avait privé d'un frère aîné. Alasker ne pouvait guère lui en vouloir sur ce point, bien qu'il était loin de ressentir la même chose.
Ils quittèrent la ruelle pour rejoindre une allée plus large donnant sur la place Tensaï. L'endroit semblait bien plus calme qu'au précédent passage du chef des Dévoreurs et seuls quelques mendiants osaient pour l'instant se masser autour de la statue de fier guerrier se trouvant en son centre.
"-Il finira par sortir. Autant s'en faire un allié maintenant." Observa le géant, au grand dam de son frère.
"-Je ne sais pas si nous faisons le bon choix."
Ce n'était pas la première fois que Zachiel avouait ses doutes. Il n'avait fait que ça, une fois sa longue période d’incrédulité passée.
"-J'ai proposé de le tuer. Tu as refusé." Grommela Alasker en haussant les épaules. C'était vrai, il l'avait fait. En espérant fortement que son frère dédaigne cette idée, puisque sa curiosité avait été plus qu'attisée par les secrets pouvant se dissimuler dans l'esprit de Tarcus.
Ça avait presqu’été un soulagement lorsque Zachiel s'était contenté de secouer la tête, sans même s'attarder un instant dessus.
"-Une moitié de lui est un être ignoble. L'autre moitié est toujours notre frère." Se contenta de dire l'artiste, tandis qu'ils contournaient la statue du général légendaire.
"-Que vas-tu dire à sa femme ?" Demanda Alasker, en tentant de singer une réelle curiosité.
Le visage de Zachiel affichait une douleur pouvant aussi bien être physique que mentale. La seule chose de réellement décelable, dans son expression, était l'intensité de son ressenti.
"-Je n'en ai pas la moindre idée, petit frère. Puis-je espérer te revoir avant dix ans ?
-Bien sûr."
Au bout de la place, sur le côté d'une grande route encadrée d'échoppes et débordant déjà d'activité, un chariot richement décoré, tiré par un quatuor de chevaux blancs comme neige, attendait l'arrivée du plus riche des Crudelis. Alasker accompagna l'estropié jusqu'à son véhicule et salua son cochet. Zachiel se tint debout devant sa porte, rechignant à monter à bord.
"-Je ne t'ai même pas présenté ma femme. Ni montré ma demeure ou mes peintures…"
L'ancien gladiateur lui posa la main sur l’épaule, un sourire compatissant ancré sur sa face de brute. Son frère avait parlé comme un gosse désarmé par la cruauté du monde, exactement comme jadis, lorsqu'ils étaient encore enfant.
"-On se reverra Zach', je te le promets."
Zachiel parvint à maîtriser le tremblement de son menton avant de rendre son sourire au géant :
"-Ca m'a fait plaisir de te revoir, malgré tout ça.
-Moi aussi mon frère."
La séparation se fit silencieusement. La silhouette émaciée de l'artiste disparue dans les ténèbres du chariot de transport et Alasker observa le véhicule se mettre lentement en marche pour s'enfoncer dans la fourmilière humaine qu'était Taisen.
Puis, d'un mouvement rendu fluide par l'habitude, il tira sur la chaîne qui retenait la Salvatrice dans son dos, fit volte-face en direction de la route menant à la sortie de la ville…
Pour repartir à la guerre.
Et elles étaient si peu subtiles.
"-Je ne lui fais pas confiance." Avoua Zachiel en lui emboîtant le pas vers l'extérieur.
Alasker, sur ses talons, claqua la porte de la demeure, une fois dehors. La nuit venait de céder sa place au jour et, déjà, la chaleur du désert s'était installée dans les rues. Les quelques passants matinaux marchaient dans la poussière et le sable, le dos courbé, tordu, par cette chape de plomb qu'était le soleil de ces terres. Encore une petite heure et ce labyrinthe de bâtiments deviendrai noir de monde.
"-C'est un tueur, mais un tueur honnête." Rappela Alasker en marchant aux côtés de son frère estropié. "N'attise pas sa méfiance en lui collant des malfrats déguisés en bonne de chambre."
Zachiel se déplaçait étrangement rapidement, une fois à l'air libre. La ville le renforçait, ou alors c'était les gens…A moins que la fin de cette histoire, aussi triste pouvait-elle être, ne lui ait prêté une nouvelle énergie. Iratus voyait bien que son regard se remplissait de haine, à chaque fois qu'il avait le malheur de le porter sur la silhouette de Tarcus. L'estropié détestait autant le nouveau Mawdryn qu'Alasker avait méprisé l'ancien.
"-Si il est vraiment l'Impardonnable, je ne peux pas le laisser sans surveillance."
L'ancien gladiateur se mit à rire.
"-Tu te rends compte que l'entièreté de ses fidèles devaient avoir des gueules du genre de ses "surveillants" ?
-Il n'existe pas d'autres solutions pour l'instant, à quoi bon débattre là-dessus?"
Le fiel dans les paroles de Zachiel n'était même pas dissimulé. Il l'affichait ouvertement, sans honte, se sentant tout à fait légitime à ressentir de semblables émotions lorsqu'on mentionnait celui qui l'avait privé d'un frère aîné. Alasker ne pouvait guère lui en vouloir sur ce point, bien qu'il était loin de ressentir la même chose.
Ils quittèrent la ruelle pour rejoindre une allée plus large donnant sur la place Tensaï. L'endroit semblait bien plus calme qu'au précédent passage du chef des Dévoreurs et seuls quelques mendiants osaient pour l'instant se masser autour de la statue de fier guerrier se trouvant en son centre.
"-Il finira par sortir. Autant s'en faire un allié maintenant." Observa le géant, au grand dam de son frère.
"-Je ne sais pas si nous faisons le bon choix."
Ce n'était pas la première fois que Zachiel avouait ses doutes. Il n'avait fait que ça, une fois sa longue période d’incrédulité passée.
"-J'ai proposé de le tuer. Tu as refusé." Grommela Alasker en haussant les épaules. C'était vrai, il l'avait fait. En espérant fortement que son frère dédaigne cette idée, puisque sa curiosité avait été plus qu'attisée par les secrets pouvant se dissimuler dans l'esprit de Tarcus.
Ça avait presqu’été un soulagement lorsque Zachiel s'était contenté de secouer la tête, sans même s'attarder un instant dessus.
"-Une moitié de lui est un être ignoble. L'autre moitié est toujours notre frère." Se contenta de dire l'artiste, tandis qu'ils contournaient la statue du général légendaire.
"-Que vas-tu dire à sa femme ?" Demanda Alasker, en tentant de singer une réelle curiosité.
Le visage de Zachiel affichait une douleur pouvant aussi bien être physique que mentale. La seule chose de réellement décelable, dans son expression, était l'intensité de son ressenti.
"-Je n'en ai pas la moindre idée, petit frère. Puis-je espérer te revoir avant dix ans ?
-Bien sûr."
Au bout de la place, sur le côté d'une grande route encadrée d'échoppes et débordant déjà d'activité, un chariot richement décoré, tiré par un quatuor de chevaux blancs comme neige, attendait l'arrivée du plus riche des Crudelis. Alasker accompagna l'estropié jusqu'à son véhicule et salua son cochet. Zachiel se tint debout devant sa porte, rechignant à monter à bord.
"-Je ne t'ai même pas présenté ma femme. Ni montré ma demeure ou mes peintures…"
L'ancien gladiateur lui posa la main sur l’épaule, un sourire compatissant ancré sur sa face de brute. Son frère avait parlé comme un gosse désarmé par la cruauté du monde, exactement comme jadis, lorsqu'ils étaient encore enfant.
"-On se reverra Zach', je te le promets."
Zachiel parvint à maîtriser le tremblement de son menton avant de rendre son sourire au géant :
"-Ca m'a fait plaisir de te revoir, malgré tout ça.
-Moi aussi mon frère."
La séparation se fit silencieusement. La silhouette émaciée de l'artiste disparue dans les ténèbres du chariot de transport et Alasker observa le véhicule se mettre lentement en marche pour s'enfoncer dans la fourmilière humaine qu'était Taisen.
Puis, d'un mouvement rendu fluide par l'habitude, il tira sur la chaîne qui retenait la Salvatrice dans son dos, fit volte-face en direction de la route menant à la sortie de la ville…
Pour repartir à la guerre.
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