Ama est une femme de taille moyenne qui mesure un mètre soixante. Sa chevelure est blanche comme la neige. Comme la fourrure de sa mère qui la recouvrait d'être une louve, la chevelure d'Ama lui descend plus bas que son fessier. Son visage est doux et agréable à regarder avec des yeux d'ambre. Elle porte des tatouages sur son visage de couleur rouge. Ils se trouvent au niveau de ses yeux et sur son front où elle se peint un cercle de même couleur. Sur son corps, à la naissance de sa poitrine, proche des clavicules, elle se dessine des formes grâce à son pinceau. Egalement sur le haut du bras, une forme plus circulaire y est tracée.
La louve a plusieurs particularités. Outre ses tatouages et son coté animal, Ama a, sur ses chevilles et au-dessus des coudes, un pelage blanc formant comme la tête d'un pinceau. Des canines plus développées peuvent se voir, et une queue touffu blanche parsemé de noir au centre de sa chute de rein

Quand on parle de son caractère, on pense à une bête sauvage. C'est la fille d'une louve et une dégénérée d'hybride après tout. Eh bien, non. Elle est douce. En effet, elle est assez gentille. Souriante et aimable, la belle est assez avenante surtout quand elle connaît la ou les personnes. Certains la voit comme une grande fille, naïve... Fou celui qui croit cela.

Derrière ces traits enjoués, Ama est une descendante directe du règne animal et comme ses congénères, elle n'a pas peur de montrer les crocs et sortir les griffes, encore moins de les utiliser. Énervez-la, blessez ceux qui lui sont proches, et vous verrez que la douce fille deviendra une chasseuse mortelle. Elle a même un coté psychopathe, où elle a tendance à rire. Plus le danger est présent, plus elle éclate de rire.

La pièce était dans le noir, sans éclairages. Les ténèbres avaient empli le cœur de mon père, ou plutôt de mon géniteur. C'était tout ce qu'il était pour ces personnes, même pour moi. Il avait été capturé lors d'une rafle dans un village dans l'arrière-pays du Shoumei. Un petit hameau qui avait été ravagé par une bande et qui avait tout brûlé pour faire disparaître leurs traces. À la base, c'était un fermier robuste et qui n'avait rien de fameux, sauf sa force naturelle, mais même ainsi, face à une lame, peut font le poids.

Ainsi, il se retrouve dans un endroit inconnu où l'horreur était le quotidien. Il passait ses journées à se faire prélever sa semence, et ça, c'était dans les bons jours. À d'autres moments, on le droguait pour qu'il ne puisse contenir ses envies primales afin qu'il se vide dans ce qu'on lui donnait. Il n'était qu'à peine conscient de ce qu'il faisait. Quand les souvenirs faisaient surface, il vomissait tripes et boyaux, dégoûté de n'avoir pas pu agir à l'encontre de cette drogue, mais surtout... D'avoir fait de tels actes.

De quoi je parle me diriez vous ? Eh bien, d'une sorte de viol. On forçait mon père avec la drogue qu'on lui faisait prendre pour coucher avec des animaux. Sa semence récupérée était pour les petits animaux, et pour les plus gros comme les vaches... Je ne vous fais pas de dessin. Dans cet endroit, nombreux étaient captifs, tous, l'ombre d'eux même, comme déjà mort. Les hommes responsables de ces ignominies cherchaient à créer des hybrides et à les commercialiser dans le réseau d'esclavage. Les croisés avec des bêtes de trait faisaient de parfaits investissements dans l'agriculture, tandis que ceux hybride canins servaient à la chasse. Pour le reste, je ne savais pas pourquoi. D'après mon père, il y avait tout type d'animaux. C'était le musée des horreurs.

C'est ainsi que je vis le jour, fille d'une louve blanche. En un peu plus de deux mois, ma mère louve avait mis bas, offrant à ces ordures, une nouvelle hybride. À partir de ce moment, je fus élevée dans le devoir de servitude et loin de mon père. Quant à ma louve de mère, je sentais un lien qui nous unissait, mais je ne l'avais pas vu depuis pas mal de temps. On me disait que c'était normal d'avoir cette vie et qu'il me fallait en être heureuse. C'était une chance. Lorsque je voyais les locaux, avec l'âge, je sentais que rien n'était clair. Quand on nous rabâche la même chose depuis petite, on ne peux qu'y croire après tout.  Je devais avoir, environ six ans et je m'étais retrouvée dans une salle bien éclairée. On me montrait sous toutes les coutures devant des hommes, des elfes, orcs et autres. L'un d'eux avait donné un sac rempli d'or et, collier au cou, tiré par une chaîne, main liée, je me faisais tiré pour me mettre dans une cage. C'est à ce moment que j'ai compris que j'allais quitter cet endroit, mais pas pour mieux.

Je crois qu'on a dû avoir trois jours de trajet, dur à dire quand on est enfermé dans une cage sans pouvoir voir la lumière. En sortant de ma prison, j'étais dans une salle d'eau avec des femmes habillées en blanc, mais leurs tuniques étaient abîmées. On m'expliquait qu'à partir de maintenant, je devais servir le Maître, réaliser ses demandes et qu'en tant qu'esclave, je n'avais plus aucun droit à part ceux que pourrait donner Maître pour mon bon comportement. J'avais à peine le temps de réaliser qu'on me forçait à me plonger dans l'eau. Elles trifouillaient ma queue blanche de louve, mes cheveux et mes oreilles pointu cherchant à retirer les puces que je pouvais avoir. Les femmes me frottaient sous tous les angles pour me sécher ensuite. Enfin, elles me donnèrent une tenue très similaire à la leurs. Elles étaient dans les mêmes conditions de vie que moi, mais avaient apparemment accepté ce fait d'être des esclaves. Il m'a fallu un moment pour comprendre ce que ça voulait dire. À six ans, n'ayant rien connu sauf le complexe où j'étais née, difficile de comprendre ce monde. Je dormais dans une niche, dehors avec les chiens, car d'après ce maître, c'était là ma place, avec mes congénères. Ce que je pouvais le haïr. J'ai passé des années à faire les choses bien pour avoir droit à quelques miettes en plus et quelques droits, comme avoir un lit dans ma niche. Je grandissais, je me développais, mes sens s'aiguisaient. Je devenais la meilleure chasseuse du coin. Le collier toujours au cou, je ne pouvais jamais partir plus loin, alors lors des chasses, je profitais de voir un peu plus loin que l’enclos. 
Ma liberté m'appelait. 
Je n'arrivais plus à tenir, car malgré mes capacités de chasse, je n’obéissais plus en dehors des sorties, ce qui me valait des coups de bâtons et de fouet... Je n'avais plus foi en rien pour sortir de là... Jusqu'au jour où...

Un groupe d'individus avait encerclé la maison et l'un d'eux cria une phrase. Il disait que le maître n'avait pas arrêté et que ça lui coûterait sa vie. Qu'aux noms de la liberté et de la vie, le groupe allait éradiquer cette maison et son propriétaire. C'étaient mes sauveurs, sans même qu'ils le sachent. Je voyais des éclairs passés au-dessus de moi, des flammes aussi, certaines silhouettes fonçaient vers la bâtisse, arme brandit. En peu de temps tout était redevenu calme, seul le bruit des flammes dévorant la maison résonnait avec, par moment, un bruit sourd de poutre qui s'écrasait dans les décombres incendiés.

Une femme, grande et belle, la plus belle que j'avais pu voir arrivait vers moi après ce raffut. Oxil, c'était son nom, ou peut-être un faux. Elle m'expliquait que j'étais libre, mais que par ma nature, je devrais faire attention. Une simple conversation me suffit pour comprendre que pour survivre, je devais les suivre. D'après elle, être une femme mi-humaine mi-animal pouvait être très dangereux, et même mortel. Au final, avec Maître, j'étais caché du monde. Désormais, j'allais voir ce qu'était la réalité en dehors de ces sordides murs, et paradoxalement sécurisant.

C'est grâce à elle qu'aujourd'hui, je suis en vie. 

- Divinisme
- Le Nouvel Ordre