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Cornelia

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crédits : 88
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cornelia

Race : Lumina
Sexe : Intersexe
Âge : 250 ans
Métier : Intendante de Mael
Taille & poids : 1m63, 50 kilos
Alignement : Neutre Mauvais
Faction : Reike
Rang : B
Religion : Athée
Avatar : Kokomi, Genshin Impact
Pouvoirs et objets
Inscrivez ici tous vos pouvoirs et objets du début. Merci de bien lire les règlements concernant cet aspect du forum avant de vous lancer ! Une fois votre présentation validée, cette partie ne sera plus modifiable par vos soins et chaque mise à jour nécessitera des crédits.
N'oubliez pas qu'acheter un palier donné pour un pouvoir, nécessite l'achat des paliers inférieurs également !
Veuillez indiquer la vocation de votre personnage (Mage ou Guerrier) et sa sous-spécialisation (voir le règlement à ce sujet).
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Description physique et mentale
À NE PAS FAIRE SI VOUS JOUEZ UN PRÉDÉFINI !
(250 mots minimum)
Décrivez les aspects psychologiques et physiques importants de votre personnage.
(250 mots minimum)
Décrivez les aspects psychologiques et physiques importants de votre personnage.
Histoire ou test-rp
Le matin,
les lueurs sur l’eau se divisent et se réunissent. Elles dansent. Il ne pleuvra pas aujourd’hui.
Un reflet holographique transparent est apparu en surface.
À midi, il éclate et se réunit aléatoirement. Une forme de fée lacustre s’en dégage par intermittences, puis retourne à son berceau, capricieux comme un miroir enchanté.
Ce n’est que le soir venu qu’elle cesse enfin de papillonner.
Il n’a pas plu ce jour-là. Cornelia, désenlacée de son lit réfléchissant, s’est soustrait un corps à l’apathie d’un soleil d’été.
(…)
Je ne sais pas comment s’appelle cet endroit. J’en distingue à peine les contours ; il ne connaît aucune règle, ne tolère pas les interventions. Il m’a donné quelque chose. Impossible de savoir quoi. Entre les mains, je ne tiens rien d’autre que moi. L’eau coule. Dans le noir, elle ne renvoie que la lumière de mes yeux.
Faudrait-il que je m’excuse d’être née ?
J’ai froid. Je veux m’en aller.
(…)
Je m’ennuie de cette île qui n’apporte rien.
(…)
Impossible de me blesser sans rasoir.
J’ai ramassé de quoi me faire un couteau et j’ai tranché mon avant-bras gauche à l’horizontale.
La douleur est une constante – une réalité pratique.
Le paysage et l’horizon se confondent et se réarrangent constamment. Moi-même, j’ai pris de ma mère et de ses caprices.
Il me suffit d’embrasser la réalité d’une douleur pour appréhender la physicalité du corps en tant qu’il est irrémédiablement, lui, tangible.
Je me souviendrai de moi.
(…)
Mieux vaut ne pas regarder trop près au fond du miroir de l’eau. Gare à ce qu’on pourrait y trouver.
D’un abîme à l’autre et d’une crevasse à son abyssale suivante,
des milliers d’identités réfractées, de colonies de poissons transparents, et d’algues luminescentes se succèdent et se dissolvent en valsant.
Et si tout n’était qu’un rêve enchâssé dans un jour sans fin ?
Craindriez-vous d’y voir vos traits s’effacer ? D’y reconnaître des mondes perdus, des possibilités naufragées, des cimetières marins de choix engloutis ?
Un château de cartes approximatif, un amoncellement de cadavres à la merci de l’écosystème dansant qui s’épanouit dans les profondeurs,
à l’abri sous la surface laquée des lacs endormis.
Des souffles éteints comme autant de navires éventrés – et moi,
qui ne coule jamais,
j’ondoie entre les allées de ces nécropoles fantastiques,
de ces cryptes imaginaires.
Toujours, avant de m’en retourner, je me plante un scalpel dans l’avant-bras droit
pour ne jamais oublier.
(…)
HA
ha
HA
(…)
Il explorait l’île et je l’ai pris dans mes bras quand il s’est mis à pleurer.
Je lui ai montré mon palais flottant,
ma maison de lumière et d’eau,
le tableau à l’encre pastel que j’ai peint rien que pour lui.
Mon archipel,
mon île
au milieu de l’île
au milieu d’un lac.
Le pauvre s’était perdu.
Je lui ai dit “je me perds aussi”.
Tous les matins, je me perds. Tous les matins, on se perd, tous autant qu’on est. Le réel est un tissu changeant dont les chatoiements grimacent.
Ici, on ne peut compter sur rien.
Il voulait repartir chez lui, mais pas sans avoir compris. Puisqu’il ne pouvait pas cartographier l’impossible, il espérait se faire une idée, se construire une appréhension : philosopher sur la vitalité incompréhensible qu’il avait découverte en s’égarant au-delà des flancs de ma mère. Alors, je lui ai promis mon secret.
J’ai ramassé de quoi lui faire un couteau, et j’ai tranché son avant-bras droit à la verticale.
Puisqu’il ne saisissait pas, j’ai taillé sur son torse
des apories :
ma métaphysique.
Il suffit d’embrasser la réalité d’une douleur pour appréhender la physicalité du corps en tant qu’il est irrémédiablement, lui, tangible.
Puis je l’ai serré dans mes bras pour le sentir, lui, mort, et moi, vraisemblablement pas encore, au rythme de mon coeur qui battait.
Le seul prédicat que cette prison puisse offrir.
Certains vivent et d’autres pas.
J’ai pris le bâteau qu’il avait conduit jusqu’ici et je l’ai mené ailleurs,
là où les gens tombent et où la terre les ensevelit sans les avaler.
Une fois arrivée en mer,
je me suis planté un scalpel dans l’avant-bras droit,
pour ne jamais l’oublier.
Je lui ai laissé mes journées d’été.
Tu sais,
quel que soit ton nom,
je me souviendrai de toi.
(…)
haha
HA
ha
(…)
Ici,
les gens qui ne sont pas morts ont construit des tours. Ils y vivent à l’abri du soleil et s’y réfugient de nuit, quand les ténèbres leur tombent dessus.
La cité porte un nom qu’on lui a donné : “Mael”. Je ne sais pas ce qu’il signifie. Ses habitants sont très fiers d’habiter “Mael”. Eux aussi portent tous des noms ; quelquefois des diminutifs.
On leur a appris la constance du temps, à subdiviser les heures et à placer des repères : j’ai dû apprendre avec eux, sans rien révéler de moi, sans dévoiler mon propre secret.
Ces gens sont très cohérents.
Ma confusion est-elle un crime capital ?
Faudrait-il que je les supplie de me délivrer leur absolution ?
On m’a demandé de décliner mon identité. Si j’étais “un homme” ou “une femme”. Je n’ai pas très bien su répondre. Là d’où je viens, ça n’existe pas. On est vivant ou bien mort.
J’aurais dû mentir.
J’aurais dû.
Je me souviendrai de moi.
(…)
Tout ce qui manquait à mon île, c’était une bibliothèque.
“Mael” en abrite assez pour la vie d’un dieu (ces existences parallèles qui font l’objet d’une vénération : j’ai exploré des volumes traitant de leurs faits et gestes).
Je me suis installée aux pieds d’une d’entre elles (notez l’accord “installée” : entre les hommes et les femmes, les secondes m’ont identifiée comme telle).
Peu après m’être procuré un lit, j’ai fait installer un bassin dans la salle de bains, que j’alimente à la main si le coeur m’en dit.
Il me rappelle un lac disparu, où j’ai laissé un ami très cher à la merci des courants (vous conviendrez que les étendues d’eau douce sont irrémédiablement immobiles).
“Mael” est un archipel. Des escarpements chryséléphantins succèdent à des contreforts couleur de la craie.
Pour ne jamais oublier,
pour me convaincre que vivre ici, ce n’est pas rêver,
je m’enfonce un scalpel dans l’avant-bras droit.
Je fuis ma narcolepsie.
(…)
Je peine à véritablement concevoir le culte d’êtres qui vous méprisent. Ici, la majorité semble s’en contenter : la peur agit comme un antidote à son doute existentiel. Ils ne sont ni vivants, ni morts – essentiellement dévitalisés.
Pourquoi acceptent-ils de plein gré l’asphyxie de ne pas se savoir exister ?
Quand je vivais encore seule,
quand l’eau ne reflétait que la couleur de mes yeux,
je rêvais de vivre en mon propre nom
(ne m’en voulez pas de n’avoir pas su qu’on m’en donnerait un)
et de régner comme un audacieux.
C’est une compulsion très curieuse. Peut-on parler d’idéation suicidaire ? D’automutilation psychique généralisée ?
L’obsession de suivre un berger.
(Trouver de quoi formuler ma réponse.)
(Expliquer.)
(…)
“Mael”.
“Mael Mael Mael Mael Mael Mael Mael”
“Mael”
Que sais-tu de moi ?
Je supervise depuis une dizaine d’années le cabinet des ouvrages magiques, dans les bâtiments historiques de la rue des saintes écritures.
La bibliothèque centrale
me connaît.
Les recruteurs m’avaient prise pour une petite elfe.
Mais les livres parlent de nous,
de fontaines autogénérées d’une île au large des côtes du Shoumei,
par-delà l’estuaire des explorateurs.
Des créatures d’essence primordiale, irréductibles et stériles.
Beaucoup de détails leur manquent.
Et si j’étais découverte ? Risquerais-je d’être un jour chassée ?
Je n’en sais absolument rien. Je n’ai jamais demandé. Me répondrait-on si je posais la question ?
“Mael” : regarde-moi dans les yeux. Il y fait un soleil d’été.
Je suis un lychen sans teint.
Ma lumière,
est un naturel dont je ne me départirai qu’en mourant.
Les vivants s’opposent aux morts, qui ne leur ressemblent pas.
J’existe et “Mael” m’accueille. Je n’accepterai pas qu’elle se ferme à moi.
Je ne le pardonnerais jamais.
(…)
“Vous êtes une femme d’importance. Votre érudition vous honore”.
On m’a promue “gardienne des savoirs occultes”. Ça ne veut strictement rien dire – pas de fait. Peut-être indirectement y trouvent-ils un sens.
Ils se méprennent sur mes intentions : mais j’ai appris à affabuler.
Tous les jours, je garde le bras droit sous la table et je me plante un scalpel jusqu’à la frontière du derme en leur mentant les yeux dans les yeux. Je n’ai pas peur de mentir. Je joue le jeu qui m’est imposé.
Je gagne.
Parfois, en contemplant leurs orbites ouvertes,
leurs pupilles plongées dans les miennes,
je m’imagine y nager
comme je nageais dans les profondeurs du lac où j’avais établi les murs tricotés de mon palais d’algues.
Je m’imagine
à la place des dieux.
Je me vois prendre “Mael” et ses habitants peau contre peau sur mon petit corps.
Je me vois presque l’aimer.
(…)
haHA
ha
(…)
Les livres,
les villes,
le savoir accumulé,
sont comme un point d’eau dans l’après-midi ;
l’illusion d’une surface plane,
posée juste à même le vide. Dessous,
Qui sait ce qu’on peut trouver. Les secrets d’une magie perdue, et la clé d’une affaire classée.
Moi,
qui suis née d’un lac au milieu d’une île,
là où les explorateurs se perdent à la mi journée,
je suis une bibliothèque. Un spectre complet de rayons qui couvrirait jusqu’aux couleurs les plus rares. La concentration d’un rayon, reflété sur un miroir en deux dimensions, au fond duquel on lirait des aphorismes anciens.
Cherchez bien.
(…)
On ne m’a pas démasquée.
(…)
J’ai craint,
qu’on ne me soupçonne d’avoir mal agi. Mes considérations théoriques ont attiré l’attention. J’ai emprunté trop de livres, trop de philosophie naturelle, sans avoir appris mes psaumes. Ce n’était pas une erreur – mais j’ai mépris de me taire, une fois, face à un groupe de dévôts.
Pouvaient-ils rédiger une plaindre ? Motiver un procès verbal ?
Nous avons beaucoup parlé.
J’ai invité l’un d’entre eux à poursuivre chez moi la conversation,
j’ai taillé son avant-bras droit à la verticale,
et je l’ai éliminé.
Je l’ai laissé flotter dans l’appartement, le ventre contre l’eau du bassin où je me baignais, le soir, après avoir quitté mon bureau de la rue des saintes écritures.
On ne l’a jamais retrouvé.
Peut-être me suis-je affolée pour rien – mais je refuse d’en douter.
(…)
À l’ombre des tours de marbre,
je-
(la page est tachée d’encre rouge diluée à l’eau)
(…)
Mael.
Le ventre du ciel s’est ouvert sur nous : il a saigné des dieux malveillants, qui se sont répandus sur la ville et nous ont chassés.
Ce sont
des plaies qui ne demandent qu’à être fermées au fil du couteau.
Je ne suis pas leur poupée, ils n’ont créé que les leurs, les leurs qui ne les aiment pas, les leurs qui ont fait les villes et se sont terrés dedans, à l’abri des regards indiscrets, à l’abri des intrusions supernaturelles.
Mais les yeux les ont poursuivis, et ils sont arrivés jusqu’à mon appartement, jusqu’à la rue des saintes écritures, jusqu’au bassin que j’avais vidé, ils sont arrivés jusqu’à moi.
Je les hais.
Je me battrai jusqu’au bout,
jusqu’au sang,
jusqu’à l’extinction de mon propre corps,
j’irai les chercher dans leurs prisons d’êtres supérieurs,
j’irai -
je n’irai nulle part.
Je suis jeune et je suis faible.
Il faut apprendre encore davantage. Grandir par les compétences, puisque le corps ne peut pas : accumuler de quoi les égratigner.
Il faut ravaler sa haine. Se retirer dans les profondeurs – attendre que la pression m’éprouve et me donne la force.
Attendre et désespérer.
Je me suis planté un couteau dans l’avant-bras droit,
pour ne jamais oublier.
(…)
Les empires sont des dispositifs politiques complexes.
Groupes d'intérêts
Indiquez ici les différents groupes d'intérêt de votre personnage et décrivez en quelques lignes sa vision, ses actions, sa position et son appartenance vis-à-vis de ces groupes.
Les groupes d'intérêt ne sont pas obligatoires.
Les groupes d'intérêt ne sont pas obligatoires.


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