Yagmit Gurhat

Messages : 1
crédits : 64
crédits : 64

Yagmit GURHAT

Race : Lycanthrope
Sexe : Masculin
Âge : 49
Métier : Professeur
Taille & poids : 1m98 pour 106 kg
Alignement : Loyal neutre
Faction : République
Rang : C
Religion : Shierak
Avatar : deviantart
Pouvoirs et objets
Guerrier et combattant.
Pouvoirs :
-Régénération palier 3 (1 750 crédits).
-Immunité psychique (gratuite, de race) et faiblesse lumière (de race).
-Force surhumaine palier 2 (1 500 crédits).
-Super vitesse palier 1 (500 crédits).
Aucun objet.
Pouvoirs :
-Régénération palier 3 (1 750 crédits).
-Immunité psychique (gratuite, de race) et faiblesse lumière (de race).
-Force surhumaine palier 2 (1 500 crédits).
-Super vitesse palier 1 (500 crédits).
Aucun objet.
Description physique et mentale
Le tatouage de sa citoyenneté Reikoise sur l'omoplate gauche, sous sa forme humaine Yagmit fait quelques centimètres de moins, pour un poids soustrait de dix kilos. Il voue une admiration certaine à l'amélioration du corps, et notamment du sien. Pour lui, les capacités intellectuelles, même s'il ne les négligent pas, se doivent de passer avant tout après la conquête de son soi organique. Il trouve sa délectation dans l'épanouissement de son endurance, de sa force, de sa résistance ainsi que de sa capacité à sculpter son corps, aussi bien sous sa forme humaine, que sous celle de son moi-véritable, le loup-garou.
Il aime ressentir la douleur, sans en faire une fixation, et apprécie la violence d'un combat, que celui-ci se passe lors d'un entraînement, d'un incident, ou d'une bataille entre groupes rivaux plus ou moins importants. Pour autant, il se s'adonne pas à la violence gratuite, et engage rarement le combat lui-même, préférant souvent attendre l'initiative de la partie adverse avant de se déchainer. Et c'est ici que réside son plus gros défaut. Car si Yagmit ne se laisse pas subjuguer par sa soif de sang en temps normal, s'il décide de se transformer à l'issue d'un engagement physique où son adversaire représente un défi acceptable, ou bien suite à une première agression venant d'un individu qui commence à particulièrement l'agacer, alors c'est un combat mortel qui s'engage.
Quatre choses peuvent empêcher Yagmit de tuer son adversaire :
-Ce dernier est plus fort que lui.
-Des personnes extérieures au conflit s'interposent physiquement.
-La mort de son adversaire lui causerait trop de tort.
-Yagmit, malgré son ascendant dans le combat, éprouve un respect, ou une affection particulière pour son concurrent.
En dehors de ceci, le Lycanthrope apprécie particulièrement la solitude. Fait paradoxal, il cultive une certaine joie d'enseigner à autrui, ce trait trouvant son origine dans sa profonde admiration pour l'Empire, sa glorieuse patrie, et la volonté de participer à l'élevage de puissants combattants dignes de l'héritage et de la réputation du Reike. Néanmoins, en dehors des cours qu'il prodigue, Yagmit n'entretient aucune relation d'amitié ou autre avec ses élèves ou ses collègues.
Très peu matérialiste, sans domicile fixe, et assez sauvage dans sa façon de vivre, Yagmit ne possède rien si ce n'est un pagne en cuir lui donnant tout le confort et la praticité nécessaires à sa transformation, lorsqu'il doit s'en débarrasser sans le détruire, avant de le remettre en place une fois sa forme humaine retrouvée. D'une manière générale, pour tout individu ayant accès à l'hygiène au moins quelques fois par an, Yagmit sent assez mauvais. La seule chose de soignée chez lui est son visage. Etrangement, il y porte un soin tout particulier, veillant à couper ses cheveux courts et propres, de même qu'à se raser de près à chaque fois qu'il se trouve dans des lieux où des barbiers ont ouvert commerce, et que ces derniers acceptent, en paiement, une petite proie fraîchement tuée. Il se débarbouille aussi le visage tous les matins. Ce qui n'est pas peu dire pour quelqu'un comme lui.
Très grand adepte du troc, Yagmit entre très rarement en possession de pièces de cuivre, d'argent et encore moins d'or. Il aime échanger des services contre des services, proposant fréquemment de jouer les bouchers, étant très grand connaisseur de l'anatomie de la majorité des espèces animales peuplant le Reike, de louer sa force ou de nourrir son client. Depuis un certain nombre d'années, il s'est également produit en tant qu'entraîneur saisonnier au sein d'arènes plus ou moins officielles, se faisant en échange nourrir et loger, en plus de, comble du luxe, se faire offrir le barbier.
Il aime ressentir la douleur, sans en faire une fixation, et apprécie la violence d'un combat, que celui-ci se passe lors d'un entraînement, d'un incident, ou d'une bataille entre groupes rivaux plus ou moins importants. Pour autant, il se s'adonne pas à la violence gratuite, et engage rarement le combat lui-même, préférant souvent attendre l'initiative de la partie adverse avant de se déchainer. Et c'est ici que réside son plus gros défaut. Car si Yagmit ne se laisse pas subjuguer par sa soif de sang en temps normal, s'il décide de se transformer à l'issue d'un engagement physique où son adversaire représente un défi acceptable, ou bien suite à une première agression venant d'un individu qui commence à particulièrement l'agacer, alors c'est un combat mortel qui s'engage.
Quatre choses peuvent empêcher Yagmit de tuer son adversaire :
-Ce dernier est plus fort que lui.
-Des personnes extérieures au conflit s'interposent physiquement.
-La mort de son adversaire lui causerait trop de tort.
-Yagmit, malgré son ascendant dans le combat, éprouve un respect, ou une affection particulière pour son concurrent.
En dehors de ceci, le Lycanthrope apprécie particulièrement la solitude. Fait paradoxal, il cultive une certaine joie d'enseigner à autrui, ce trait trouvant son origine dans sa profonde admiration pour l'Empire, sa glorieuse patrie, et la volonté de participer à l'élevage de puissants combattants dignes de l'héritage et de la réputation du Reike. Néanmoins, en dehors des cours qu'il prodigue, Yagmit n'entretient aucune relation d'amitié ou autre avec ses élèves ou ses collègues.
Très peu matérialiste, sans domicile fixe, et assez sauvage dans sa façon de vivre, Yagmit ne possède rien si ce n'est un pagne en cuir lui donnant tout le confort et la praticité nécessaires à sa transformation, lorsqu'il doit s'en débarrasser sans le détruire, avant de le remettre en place une fois sa forme humaine retrouvée. D'une manière générale, pour tout individu ayant accès à l'hygiène au moins quelques fois par an, Yagmit sent assez mauvais. La seule chose de soignée chez lui est son visage. Etrangement, il y porte un soin tout particulier, veillant à couper ses cheveux courts et propres, de même qu'à se raser de près à chaque fois qu'il se trouve dans des lieux où des barbiers ont ouvert commerce, et que ces derniers acceptent, en paiement, une petite proie fraîchement tuée. Il se débarbouille aussi le visage tous les matins. Ce qui n'est pas peu dire pour quelqu'un comme lui.
Très grand adepte du troc, Yagmit entre très rarement en possession de pièces de cuivre, d'argent et encore moins d'or. Il aime échanger des services contre des services, proposant fréquemment de jouer les bouchers, étant très grand connaisseur de l'anatomie de la majorité des espèces animales peuplant le Reike, de louer sa force ou de nourrir son client. Depuis un certain nombre d'années, il s'est également produit en tant qu'entraîneur saisonnier au sein d'arènes plus ou moins officielles, se faisant en échange nourrir et loger, en plus de, comble du luxe, se faire offrir le barbier.
Histoire
Education
C'est sous la chaleur du mont Kazan que naquit Yagmit, fils ainée d'un père forgeron et d'une mère esclavagiste. A l'issue de sa première année d'existence, sa mère, qui jusqu'alors s'en occupait seule, le délaissa entièrement pour le confier à l'unique responsabilité du père. Ce dernier, forgeant principalement des outils en métal pour le quotidien ou les travaux, commerçait avec les nomades et les nains afin de les seconder dans leurs tâches, tout en participant à l'établissement et à l'entretien de la logistique nécessaire à assurer le ravitaillement en nourriture, eau et alcool des groupes de travailleurs nains gravitant autour du mont Kazan.
Yagmit dut alors, très tôt, suivre son père dans l'ensemble de ses fonctions, devenant, par la force des choses, de plus en plus autonome au fil des ans, se transformant ainsi en un apprenti appliqué de son géniteur. En plus de cela, il dut accueillir deux frères et une sœur qui arrivèrent, tout comme lui après un an d'existence auprès de leur mère, dans les pattes du paternel. Dès lors, Yagmit devint en quelque sorte un petit chef de meute, ou, comme son père aimait les appeler, de "troupeau", détenant ainsi la responsabilité de l'éducation de ses frères et de sa sœur, tandis que lui-même copiait, mimait, et apprenait les gestes, les comportements, les enseignements et les mots de son père. Une hiérarchie bien établie qui ne souffrait d'aucun compromis. Et malheur à celui qui osait proférer des excuses s'il fautait dans l'accomplissement de ses devoirs. Yagmit l'avait appris à ses dépends, la sévérité de son père étant dans ses moments là particulièrement dissuasive, qu'elle soit vocale ou physique.
C'est également durant cette période qu'il put observer pour la première fois la mort d'un être pensant. En effet, le plus vieux de ses deux frères, Akinol, mourut à la suite d'un lent dépérissement dont il était victime depuis sa naissance, ayant probablement hérité d'une maladie génétique ou d'un défaut de formation lors de son développement dans le ventre de sa mère. Si ce mal sourd n'empêcha pas Akinol de satisfaire ses objectifs la majorité du temps, son corps finit par céder et il ferma les yeux pour toujours, à l'âge de 6 ans. Son enveloppe charnelle fut incinérée dans la forge familiale, qui servait également de lieu d'habitation, lors d'une cérémonie brève et sobre avant que ces cendres ne soient dispersées autour de la propriété. Cette épreuve fut largement minimisée par la réunion de famille qui s'ensuivit, les parents expliquant à Yagmit, à son frère et à sa soeur, qu'ils restaient une famille bénie pour avoir eu autant d'enfants en si peu de temps, les Lycanthropes étant connus pour leur fertilité particulièrement médiocre. Ainsi, développèrent-ils, cette épreuve n'en était pas une, mais simplement un rééquilibre modéré des lois immuables de la nature.
Peu de temps après, à 9 ans passé, Yagmit fut transféré à la garde exclusive de sa mère afin de poursuivre son éducation, et d'apporter son soutien dans les affaires de la matriarche. Cette dernière, en dehors de sa récente visite pour le deuil rapide de son frère, le petit lycanthrope ne l'avait plus vue, et encore moins parlé depuis son transfert dans les pattes du paternel à l'issue de sa première année d'existence. C'est tout juste s'il l'entrapercevait, à l'occasion, lorsqu'elle venait voir son homme pour mener des affaires... d'adultes. C'est ainsi qu'il reprit contact avec sa mère, celle-ci prenant dès lors en charge la suite de son éducation.
Pendant 8 années pleines, Yagmit eu la fonction de soulager les diverses tâches qui incombaient jusqu'alors à sa mère et à quelques esclaves de confiance. Il apprit à détruire la volonté des individus, afin d'en faire une force de travail docile et efficace, engageant parfois, sous la gouverne de sa génitrice d'abord, puis en totale autonomie ensuite, des sévices corporels dosés pour ceux dont l'ego refusait de céder aux humiliations premières censées les briser, accompagnés, en de très rares occasions, d'une exécution sauvage à la nuit tombée d'un élément particulièrement récalcitrant; sa tête étant alors plantée au bout d'une des piques cernant l'enclos à esclaves. Ces derniers, essentiellement des Aman Ebed, n'étaient pas plus considérés qu'un bout de viande sur patte. Nulle considération morale ou légale ne leur étaient accordées par Yagmit et sa mère. Il en allait ainsi depuis des générations dans la famille de cette dernière, et elle faisait bien en sorte de transmettre cette philosophie à son fils aîné.
En parallèle, il fut de nouveau rejoint par son frère et sa soeur quand ils parvinrent chacun à l'âge adéquat. Yagmit fut de nouveau en charge de leur éducation, sous la surveillance vigilante de sa mère qui, à l'instar de son conjoint, ne laissa aucune place aux excuses et aux manquements. Elève particulièrement appliqué, son fils aîné ne lui offrit que peu d'occasions de le punir, celui-ci commençant à accumuler une expérience de vie conséquente dans la réalisation de ses objectifs au quotidien, à la fois grâce à son apprentissage précèdent auprès de son paternel, mais aussi à la vue des années défilant. Car il était pleinement un adolescent maintenant. Mais avec cet épanouissement vint un problème inhérent à son espèce : ses toutes premières transformations. Douloureuses, brutales, incontrôlées, effrayantes.
Tu seras un homme, mon fils
Dans les premières semaines de cette expérience traumatisante, sa mère ne compta plus le nombre de fois où elle dut affronter son fils, elle aussi sous sa forme véritable, recevant très rapidement le renfort de son homme. Chaque nuit, entre 22h00 et 23h00, Yagmit subissait sa déchirante transformation, incapable alors de la dominer. Ses cris de douleurs avaient de quoi réveiller un mort, alertant sur l'instant ses parents, quand bien même son père habitait à 800 mètres de sa femme. Dormant dans un large enclos créé en prévision de cette "crise d'adolescence", à quelques dizaines de mètres de la bâtisse de pierre et de terre maternelle, et dont les environs étaient constamment surveillés par trois esclaves particulièrement dévoués à sa mère, Yagmit subissait, désespéré et désorienté, les caprices de sa biologie. Lorsqu'il reprenait forme humaine aux alentours de 5h30, complétement épuisé et à demi-délirant, ses parents l'emmenait non loin de là afin de procéder à un rite de purification, composé de poudre de roche du mont Kazan, dont ils frottait le corps de leur fils, avant de lui renverser plusieurs seaux d'une eau chauffée non loin d'une coulée de lave du volcan à la fois béni et craint. S'ensuivait, inévitablement, un repas des plus copieux pour toute la famille, exceptionnellement réunie dans une période telle que celle-ci. Evidemment, Yagmit avait droit à la part du lion.
Au fil des semaines, des conseils de ses parents, de leurs violents affrontements et de l'accoutumance de Yagmit à ses mutations nocturnes, il sut dompter ses crises, parvenant à reprendre le contrôle de son être tout entier, décidant dès lors où et quand il souhaitait se transformer une fois la nuit tombée. Cette victoire éprouvante sur une épreuve telle que celle-ci, plus encore que le fait de tuer un adversaire coriace ou s'accoupler pour la première fois, que l'on peut trouver chez d'autres espèces, marqua la transition nette et claire de Yagmit de l'innocence, toute relative certes, surtout pour lui, de l'enfance au monde des adultes. Sentiment renforcé par les paroles de sa mère lorsque, pour la première dans son enclos, il se transforma sans cris, sans peur et sans détresse dans les yeux avant de se forcer à reprendre forme humaine. Sortant alors de l'ombre dans laquelle elle s'était tapie, prête à bondir si nécessaire, ses mots résonnèrent dans la poitrine de Yagmit. "Te voici un homme, mon fils." Une bonne tape dans le dos, délivrée par son père qui venait à son tour de se révéler à ses côtés, vint conclure cette période charnière dans la vie de tout Lycanthrope.
Deux années après cette épreuve réussie, au moment même où son frère s'apprêtait à affronter le même défi, et cette phrase si particulière car si inédite, sa mère, tout comme son père d'ailleurs, ne l'ayant encore jamais félicité pour quoi que ce soit, Yagmit fut envoyé chez ses grands-parents paternels dès ses 17 années d'existence. Ceux-ci contrôlaient une petite troupe de nomades, dans lesquels on trouvait essentiellement des Humains, quelques Lycanthropes, Nains, Elfes et deux Gobelins pour un effectif total s'élevant à 86 individus. Leur campement se trouvait alors encore dans la région du mont Kazan, et ils s'apprêtaient à s'élancer vers leur circuit annuel, partant du mont pour Kyouji, avant de descendre sur la fameuse Oasis, faire un détour aux alentours du Temple du Soleil et de la Lune, remonter vers la jungle du sang en faisant un nouvel arrêt à Kyouji, très bref cette fois, puis monter le campement en périphérie de Taisen, avant de redescendre vers le mont Kazan pour passer l'hiver.
Epanouissement
C'est à la grâce de cette période que Yagmit put véritablement s'épanouir, apprenant la vie, les autres, et plus encore lui-même, prenant dès lors son élan sur la base des fondations solides offertes par ses deux moments distincts de ses années passées, que furent l'éducation de son père d'une part, puis celle de sa mère d'autre part. Une fois chez les nomades, ses grands-parents s'investirent également personnellement pour son évolution, son grand-père mettant un point d'honneur à lui apprendre la lutte sous sa forme humaine, et le combat en apparence sauvage mais maîtrisé sous son moi-véritable afin d'optimiser au mieux l'utilisation de ses membres, de ses griffes et de ses crocs. Quant à sa grand-mère, elle l'initia à la valeur des objets et lui fit découvrir un certain nombre de langages qu'elle avait eu l'occasion de maîtriser. Si Yagmit n'eut pas trop de problèmes à assimiler les enseignements de son grand-père, dans lesquels il y trouvait un amusement et un intérêt certain, la digestion de ceux de sa grand-mère fut beaucoup plus compliquée, le jeune Lycanthrope ayant à la fois assez peu d'intérêts pour le troc, du moins dans les premières années, et des difficultés à apprendre de nouvelles langues. En somme, ça lui pompait l'air.
A Kyouji il apprit véritablement l'art du troc, se faisant facilement duper au début par, notamment, quelques marchands Républicains, à propos desquels il commença à développer un certain dégoût, avant de leur donner la chasse suite aux rires amusés de sa grand-mère. Cette dernière l'accompagnait souvent pour retrouver ces, dixit "enculés de première classe de Républicains" pour renégocier l'affaire précédente, mais, la plupart du temps ils ne retrouvaient jamais leur cible, noyée dans l'activité frénétique de la ville. Et quand ils réussissaient à tomber dessus, la grand-mère interdisait formellement à Yagmit d'user de la violence, un comportement pareil risquant fort de bannir leur groupe de nomades hors de la ville. Etant une étape capitale dans leur circuit, il était hors de question de créer un esclandre. On pouvait magouiller, voler sans prendre de grands risques, ou encore intimider, mais cela ne devait pas aller plus loin. Yagmit en développa une frustration certaine qui s'inscrit dans ses gènes pour lui faire nourrir un ressentiment constant envers les citoyens de la République, et, plus tard, contre la République elle-même à propos de laquelle il n'éprouva qu'hostilité et écœurement, caricaturant ses citoyens comme des hommes et femmes sans âme : corrompus, matérialistes à l'extrême, hypocrites, comédiens, malhonnêtes, lâches, et faibles. Kyouji forgea ainsi, au fil des pérégrinations du groupe d'année en année, le premier jalon de la prise de conscience de Yagmit du monde, monde qui ne s'arrêtait pas au Mont Kazan et à ses habitants, sédentaires ou nomades. Il y avait là des forces insidieuses, vicieuses, et corruptrices qui s'insinuaient petit à petit dans l'Empire pour l'empoisonner lentement mais sûrement. Cet Empire dont son père lui avait parlé avec tant de fierté. Fierté d'évoluer sur des terres d'où s'élevaient les forts. Mais ici, à Kyouji, le poison de la République se développait pleinement.
C'est également en cette cité qu'il dut, à regret, faire son service militaire de cinq ans. Regret non pas par manque de patriotisme et d'admiration pour sa nation, ses valeurs et ses principes. Certainement pas. Mais plutôt par philosophie de vie personnelle : déjà, en dehors de ses autorités familiales qui étaient ses parents et ses grands-parents, il détestait de soumettre à un commandement quelconque pour suivre des ordres alors qu'il avait d'autres projets. Et d'autres envies. Cette première prise de contact avec la caravane de ses anciens se révélait une expérience singulièrement savoureuse, un style de vie nouveau qu'il découvrait et appréciait tout particulièrement. Et puis quelle meilleure école de la vie lorsqu'on a eu des parents si investis dans son éducation, et des grands-parents qui prenait le relais pour poursuivre et enrichir son épanouissement ? Selon lui, le service militaire ne devrait pas être obligatoire. Surtout pas pour des hommes déjà aussi forts que sa personne ! C'en était presque vexant. Aussi passa-t-il, d'après lui, cinq années (cinq années ! Tudieu, mais c'est horriblement long) à gâcher son existence, quand bien même il eut l'occasion de découvrir la richesse et la diversité des individus constituant l'Empire. Il loua les étoiles d'être Lycanthrope. Quelle catastrophe s'il avait été humain ! Avec leur longévité moyenne, il aurait gâché presque 6 % de son existence. 6 % ! Ne parlons même pas des gobelins. Par le soleil et la lune, quelle horreur ! Mais, derechef, bénies soient les étoiles pour l'avoir fait naître Lycanthrope, avec ses 150 années de longévité moyenne. Fait inédit pour lui, Yagmit fut tout sauf un élève appliqué. Rebelle, grincheux, prompt à la colère, fauteur de troubles, il passa cinq années détestables. Son grand-père dut même, à plusieurs reprises, passer le voir, à l'occasion de la boucle annuelle de la caravane, afin de remettre de l'ordre dans le comportement de son petit-fils et demander des excuses au nom du rejeton de son enfant aux responsables de son service militaire. On ne parlera même pas des punitions corporels que le jeune Lycanthrope reçu pour son comportement indigne d'un bon Reikois par ses instructeurs, de ses nombreux passages au gnouf pour insubordination et bastonnade avec ses camarades, et de la, pour citer l'un de ses responsables, "volonté suprême de se faire l'avatar de la loi de l'emmerdement maximum" en hurlant fréquemment à la lune, bouleversant le sommeil de ses condisciples tout comme des autorités de tout le quartier militaire. Pour ce dernier point, il prétexta, à grands renforts de gestes et de paroles choquées, qu'il n'y pouvait diable rien, ses hurlements venant du tréfond de son âme de Lycanthrope et que, tout comme les autres qu'il réveillait, il était lui aussi une victime. Qu'ils aient pitié de lui, car, il le leur assurait, cela le peinait grandement que d'indisposer de la sorte ses compatriotes ! A son départ, ses instructeurs en gardèrent un très mauvais souvenir, le traitant de citoyen mal dégrossi et inapte au potentiel honteusement gâché. On murmure même qu'une grande fête en interne fut organisée pour s'être enfin débarrassé de Yagmit.
Vers l'Oasis, Yagmit eu le plaisir indicible de rencontrer pour la première fois de véritables guerriers (et pas ces soi-disant "instructeurs"), son groupe en dehors de son grand-père n'en possédant pas véritablement, qu'ils soient directement affiliés à l'Empire, ou intégrés en tant que protecteurs de caravane, voire même au sein de bandes nomades à la philosophie extrêmement martiale typique du Reike. Grâce aux nombreux passages qu'il y fit en suivant sa vie de nomade auprès de ses grands-parents, chaque fois à la même époque par an, il put nouer ses premières amitiés, dites viriles. Bagarres "conviviales", enivrements soi-disant maîtrisés, récits de combats, conseils d'engagements sur telle ou telle proie, et ainsi de suite. Naturellement, la grande Oasis devint l'un des endroits les plus appréciés du jeune Lycanthrope. Une bouffée d'air extrême accompagnée d'un vent de liberté en comparaison de son service militaire. Non content de trouver en ce lieu sa première réelle saveur martiale, il eut en outre le plaisir et le déplaisir de vivre l'inauguration de plusieurs histoires d'amour, n'ayant eut auparavant aucune expérience sur le sujet (à l'exception d'un amour d'enfance avec une naine, mais qui tenait plus de la petite relation mignonette entre deux p'tits loulous qu'autre chose). Un maelström de sentiments et d'émotions qui joua avec lui en le faisant passer d'un état extrême à un autre sans transition, alors aussi doux et mignon qu'un agneau pour s'exprimer de corps et d'esprit aussi brutal qu'un Yagmit en roue libre. Si l'on avait à résumer ce qu'il savoura et subit lors de ces toutes premières relations en quelques mots, nous nous exprimerions en ces termes : curiosité, joie, euphorie, sentiment d'invincibilité, égocentrisme, dominant, fanfaron, soumis, ultra-protecteur, jaloux, colérique, dépressif, insomnie, incompréhension, torture de l'esprit, hurlements à la lune (cette fois réellement incontrôlés), violent et bis repetita.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore
Dagmar, tel était son nom. Une Valkyrie tout en armure étincelante de presque deux mètres à la longue chevelure argentée, dépourvue d'ailes, qui avait passé le cap des deux siècles d'existence et dont l'égocentrisme et le mépris des autres aurait fait passer le comportement de Yagmit lors de son service militaire pour un modèle de savoir-vivre en communauté. Venue vers la grande Oasis pour chercher un mâle un minimum digne d'elle afin de recueillir l'étincelle qui donnerait naissance à la vie en son sein, elle bouscula les affaires usuelles de la région en proclamant la tenue d'une compétition pour qui voudrait prétendre à partager sa couche. Pourvue d'une beauté à tomber par terre, sans parler du fait que la venue tout comme la vue d'une Valkyrie constituent un événement rarissime, la Dame excita grandement l'intérêt d'un nombre certain de prétendants. Malheureusement pour notre Lycanthrope, le tournoi, étalé sur quatre jours, se déroulait à chaque fois le matin à partir de 7h00, ruinant ainsi ses chances de proposer à ses adversaires son moi-véritable, et, par voie de conséquence, son plus grand atout. Alors certes, il était déjà bel homme. Capable de proposer sous sa forme humaine un défi acceptable, il n'en restait pas moins à cette époque largement distancé par des guerriers beaucoup plus expérimentés que lui. Aussi, à son grand désarroi, fut-il éjecté de la compétition en cours de route, incapable d'atteindre les faveurs de la Belle. Deux ans plus tard, Yagmit apprit qu'elle avait tué le vainqueur, le géniteur de sa future fille, lorsqu'elle sut qu'elle était tombée enceinte. Un marchand d'épices déclara même avoir été volé par la Valkyrie, cette dernière cherchant alors de quoi assaisonner le cœur du malheureux qu'elle dévora une nuit sans Lune. C'est du moins ce qu'en dit la rumeur.
Ninotte, tel était son nom. Une Gobeline plutôt jolie vis-à-vis des standards de son espèce, mais surtout extrêmement maligne, joueuse, joyeuse et moqueuse. Avant même de le savoir, le Lycanthrope était déjà tombé sous son charme. Manipulatrice à l'extrême, sachant de façon pertinente jouer avec les émotions d'autrui, la petite filoute eut tôt fait de se mettre Yagmit dans la poche afin de satisfaire tout un tas d'objectifs qu'elle s'était fixés. Le jeune loup-garou, peu habitué à recevoir autant d'affection, même feintée, et de compliments de la part de quelqu'un, et encore moins de la part d'une demoiselle franchement débrouillarde, se trouva complétement désarmé face à cet adversaire d'un nouvel ordre. Même si ses grands-parents tentèrent, subtilement afin de ne pas se brouiller avec lui et rentrer dans le jeu de la Gobeline, de lui faire comprendre à quel point sa relation actuelle soi-disant amoureuse lui était franchement néfaste, il refusa d'en démordre pendant trois années entières, menaçant presque de quitter la caravane pour suivre Ninotte ad vitam aeternam. Au caractère bien particulier de la Gobeline, il faut rajouter par dessus ses capacités... disons charnelles, capables de faire beaucoup de bien à ses "victimes". Pour parler vrai, Yagmit, à cette époque, n'avait aucune expérience sexuelle. Alors lorsqu'une sacrée mistinguette, quand bien même il ne peut y avoir le petit soldat qui part à la découverte du jardin secret pour des raisons évidentes de taille et d'anatomie, fait jouer à la fois de ses doigts agiles et de sa bouche douceâtre, on se retrouve avec un Lycanthrope en incapacité totale de réflexion et de bon sens. Ce n'est que grâce à un long et constant travail de sape de ses aïeuls, à un sentiment de liberté de plus en plus fort s'élevant à chaque fois qu'il quittait la grande Oasis pour suivre la boucle annuelle de la caravane, ainsi que des témoignages des autochtones du désert grâce auxquels il appris que Ninotte avait de nombreux autres amants, tous aussi "lobotomisés" que lui, qu'il réussit à se détacher d'elle. Ainsi, à l'issue de la troisième année de sa rencontre avec son premier némésis, Yagmit, non sans effort, décida de l'éviter. Ninotte, de son côté, ne chercha pas à le récupérer. Son remplaçant était déjà conditionné.
Nolwenn, tel était son nom. Une Humaine aussi douce que du velours, aussi élégante qu'une femme dans toute sa splendeur, aussi intelligente qu'une personne particulièrement consciente de son environnement, et aussi belle qu'une fleur gorgée de rosée prête à s'épanouir. Adepte du Temple du Soleil et de la Lune, et comme de nombreux autres groupes chaque année, elle participait alors à un périple vers la grande Oasis afin de recueillir les pèlerins s'y trouvant pour les diriger convenablement dans la direction du Temple, tout en leur apportant assistance si nécessaire. Soins pour petites blessures, purification des pieds (en réalité simple lavage dans une bassine d'eau douce avec un savon constitué d'une pâte faite d'huile, d'argile et de cendres), massages des pieds et conseils nutritifs pour absorber efficacement la rudesse d'une telle traversée. Yagmit la repéra à l'occasion d'un esclandre à la suite d'un massage. En effet, une femme, visiblement de peu de richesse, était venue sur Nolwenn d'un pas déterminé afin de lui délivrer une gifle d'une puissance certaine, rougissant de facto la joue de sa victime tout en lui arrachant une larme. Après avoir savourée son action, et jetée un regard hautain à sa proie désormais à genoux, la tortionnaire hurla à pleins poumons que c'était là sa punition pour oser se dévoiler ainsi à la vue des hommes, sans cacher son visage et les formes de sa silhouette, nourrissant ainsi le mal de la tentation. Qu'elle se couvre des pieds à la tête, au nom de la pudeur et de la bonne morale ! Ou bien, elle le jurait sur le Soleil et la Lune, elle ruinerait elle-même ce visage et ces courbes offensantes ! Personne autour ne réagit vraiment. Ceux qui étaient choqués ne bougèrent pas. Quand à la majorité, elle vaqua soit à ses affaires, soit fit un petit cercle autour des deux protagonistes tout en laissant s'échapper de petits rires, amusée de la scène. A ce moment-là Yagmit prenait du repos et avait décidé de venir profiter de ce service de nettoyage puis de massage des pieds proposé par la Belle et ses compagnons (compagnons qui, d'ailleurs, ne portèrent pas vraiment assistance à leur camarade, d'abord surpris puis intimidés par cet évènement inattendu, même si connaissant déjà des antécédents similaires). Alors qu'il se fraya une place pour pouvoir constater la scène au premier plan, il entendit puis vit la femme habitée par la bêtise, la folie et la jalousie pousser violemment l'un des adeptes avançant mollement en direction de Nolwenn pour l'aider à se relever. Tout comme les autres, ses premières réactions furent la surprise et l'incompréhension. Par le buisson ardent des Valkyries, que diable faisait cette femme-là à jalouser de la sorte cette femme-ci ? Le soleil déclinait déjà à l'horizon, et la petite fraîcheur de la nuit à venir commençait tranquillement à s'installer. Voilà bien une période peu propice à se prendre un coup de chaleur sur la tête. Une seconde gifle, bloquée par la victime cette fois, vint électriser le Lycanthrope. D'autant plus que ses yeux venaient de s'attarder sur Nolwenn, et que son cœur s'en était retrouvé tout bouleversé.
Se jetant à l'intérieur du cercle il aboya plus qu'il ne gueula de stopper séance tenante ce désolant spectacle (bien évidemment, les mots qui sortirent réellement de la bouche de Yagmit furent quelque peu plus... disons, colorés). D'abord apeurée par cette soudaine apparition, le Lycanthrope en imposait déjà pas mal, même sous sa forme humaine, la femelle vindicative reprit du poil de la bête rapidement, gonflée par la présence d'une audience qui grossissait à vue d'œil, empoignant d'un geste éclair la magnifique chevelure noisette de Nolwenn, cette dernière ayant tenté de dire quelque chose à l'issue de l'entrée en lice du loup-garou. Ce geste final, disons malheureux, termina de rompre les barrières de sécurité d'un Yagmit en phase de tomber définitivement en amour pour Nolwenn, et ce qui devait arriver arriva. Sans que nul n'ait eu le temps de percevoir le mouvement, trop focalisé sur la nouvelle agression envers l'adepte du Soleil et de la Lune, un bruit sec se fit entendre. Deux coups. Un coup qui arracha la moitié d'une mâchoire, suivit dans la demi-seconde d'un second qui annihila la solidarité des os du bassin et sectionna la moelle épinière. Cet assassinat envoya directement Yagmit dans une prison d'un des postes militaires bordant l'Oasis, les autorités ayant eu très rapidement vent de l'incident. Grâce aux témoignages d'honnêtes témoins et d'autres payés par son grand-père, le tout supporté par une Nolwenn décidée à relaxer Yagmit d'un procès qui pourrait avoir des conséquences désagréables pour sa caravane et lui-même, le Lycanthrope finit par être relâché avec un avertissement et l'obligation de se signaler chaque fois qu'il arrivait puis partait de la grande Oasis.
Au grand plaisir de Yagmit, la douce pour laquelle il s'était mis juridiquement en danger vint à sa rencontre pour converser avec lui. D'abord afin de le remercier de son acte de bonté, tout en le sermonnant, sans excès, pour avoir cédé à une pulsion meurtrière, Nolwenn reconnaissant le côté malsain de sa tortionnaire, contente qu'elle ait été punie, mais regrettant que cette dernière ait perdue la vie, y voyant là une correction beaucoup trop sévère. Si Yagmit fut quelque peu maladroit pendant les conversations, son cœur s'emballait et le pourpre de ses joues se révélait à chaque fois qu'il apercevait la conquérante de son âme, ce qui amusait Nolwenn au fond d'elle tout en veillant à ne pas blesser les émotions du loup-garou, il se surprit lui-même en proposant à la Belle de se revoir en dehors de ces visites, trop courtes, et ceci afin de partager quelques moments paisibles ensemble. Nolwenn refusa d'abord poliment, un peu gênée par cette soudaine proposition. De plus, à la différence de Yagmit, elle ne ressentait pas d'attirance particulière envers lui. Certes, elle le trouvait bel homme, était reconnaissante de son action, et nourrissait une sympathie réelle pour lui mais cela n'allait pas plus loin.
Groupes d'intérêts
Néant


derrière l'écran
Pseudo : Yag
Comment avez-vous connu le forum ? https://www.forums-rpg.fr/
Avis sur le forum : Propre, riche. Un temps d'adaptation nécessaire pour digérer l'essentiel.
Fréquence de connexion : Fin matinée et/ou milieu de soirée la plupart des jours.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum