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    Luvïel
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  • Mar 14 Mar - 11:19
    Quietus
    Début Janvier an 4


    Le Reike. Un empire aux multiples facettes, nimbé de paysages colorés ou désertiques, aux peuples hétéroclites, à la culture singulière et aux villages austères. Je n'aurai jamais cru découvrir par moi-même toutes ces nouvelles contrées, ces rencontres qui m'ont impactée et sans oublier les abominations que j'ai du affronter. Là encore, je me rends compte que Shoumeï n'est pas une exception, qu'il existe de nombreux monstres tapis dans le sable ou derrière un plateau ardent, qu'il y a des entités étranges parcourant les terres du Nord ou encore des hommes et des femmes vouant un culte envers le soleil et la lune. Depuis un long moment, je n'ai plus revêt mes ailes, de peur des représailles des Hommes comme au temps jadis, lors de la Grande Guerre. Les anges sont mal vus, d'autant plus lorsqu'ils sont croyants envers les titans. Je me cache sous une houppelande blanche, calfeutrant mon visage sous cette capuche pour ne pas être reconnaissable. Ce monde, veut-il de moi, de ma lumière ? Je suis un peu perdue au milieu de ce désert, Fay autour de mon cou sous la capuche, pour échapper au soleil de plomb qui se dresse dans un ciel bleuté et sans nuages. Je me sens las et fatiguée. Depuis combien de temps, j'erre par-delà les frontières reikoises ? Vais-je pouvoir rentrer chez moi alors que je me perds dans cet environnement hostile ? Je me sens si seule. Une légère brise fait claquer mes habits, je marche sur un sentier de terre et de sable, longeant les lieux de passage des marchands itinérants. Depuis mon départ de Kyouji, je navigue sur le son tumultueux du vent, pied à terre sur le sable brûlant, les yeux rivés vers l'horizon. Lors de notre passage, nous avons fait la rencontre d'un petit homme trapu et au visage jovial sur le chemin, accompagné de son âne et d'une charrette contenant divers objets, tonneaux et tapis. Il s'arrêta à mes côtés avant de déclarer :

    — Bonjour étrangère, puis-je vous aider ? L'homme au corps voûté et aux yeux de couleurs cendrés tient les rênes en main. Sur sa tête, est dressée une coiffe de paille pour éviter les rayons du soleil sur sa peau blanche. Vêtu de vêtements légers, un petit coutelas à son ceinturon, une aura bienveillante se dégage de sa personne. Chose rare depuis que je suis partie de Célestia, la plupart des mortels me paraissent si tristes, si vides, si apeurés. Ce petit bout d'homme m'éclaire d'un sourire chaleureux.
    Bonjour. Actuellement, je voyage à travers le pays, sans réellement trouver ce que je recherche, dis-je d'un ton triste.
    — Que cherchez-vous, gente dame ? Venez vous protéger du soleil dans ma charrette, vous semblez épuisée.
    Je réfléchis un instant, qu'ai-je à perdre, de toute façon ? Je balaie le tissu du chariot bâché en passant par l'arrière et m'installe près des tonneaux. Je retire ma capuche, le félin au poil noirâtre se pose sur le couvercle d'un tonnelet et s'étire de tout son long. Le nain reprend son trajet, claquant les rênes et nous voilà de nouveau en route. Je souffle un instant et regarde le haut de la bâche.
    — Vous avez des ennuis ? Demande-t-il.
    Non. Pas vraiment.
    — Ce ne sont peut-être pas mes affaires, mais, à vous voir lorsque je me suis arrêté, j'ai vu votre regard si triste.
    Un soupir.
    Je crois que je me suis perdue.
    — Ah ! Vous êtes tombé sur la bonne personne ! Sachez que je pars en direction de Taisen, dans un village pour les approvisionner en denrées de toute sorte !
    Oh ! Et bien si vous me le permettez, je serai ravie de vous accompagner. Ce sera très certainement une bonne opportunité d'en découvrir bien plus sur le Reike.
    — Ah oui ? Et bien, avec plaisir.

    Le cheminement jusqu'à un petit village autochtone va être long, je n'ai pas d'argent pour pouvoir aider le nain. En contrepartie, je lui explique que, quoi qu'il advienne, je saurai nous protéger. Il me rit au nez jusqu'à ce que je lui fasse un exemple de mon pouvoir de lumière. Celui-ci, bouche bée, se tut et hoche la tête en signe d'approbation. D'une voix légèrement angoissée, il déclare être bien heureux d'avoir croisé ma route. D'ailleurs, celui-ci n'a pas d'escorte, ce que je trouve assez étrange et lui fais remarquer. Faisant une moue renfrognée, le nain déclare avoir perdu une grande partie de sa cargaison il y a quelques semaines passées, manquant cruellement de provisions et autres objets à vendre puisqu'il fut attaqué par les mercenaires qu'il avait commandité. Ces scélérats n'ont pas eu la moindre pitié, lui volant ses deux chevaux et sa grande carriole. Il ne lui reste plus qu'un âne et ce chariot de bois. Je perçois une certaine tristesse, le pauvre homme est cantonné à survivre avec le peu de marchandises qu'il lui reste. Le monde est impitoyable, cruel et vorace. Les gens bons finissent par subir tôt ou tard, pourtant, je décèle chez ce marchand une grande détermination.

    Nous nous posons près de la route principale de nuit, installant un feu de camp et mangeons une espèce de soupe à base de pommes de terre avec quelques plantes et épices. Le froid nous assaille, je ne m'y ferai jamais au changement de température. Shoumeï me manque. Le nain me tend un bol, nous avons échangé des récits de vie, nos noms, des anecdotes funestes ou amusantes. Je fais de plus en plus confiance à cet étranger reikois qui me fixe de son regard taquin, prenant plaisir à se vautrer de blagues grivoises. Il me tend une gourde contenant un liquide à l'odeur âcre. Alors que j'allais poser mes lèvres sur le récipient, nous entendons un grondement sonore. Une explosion vint éclater la charrette, balançant à plusieurs miles l'âne qui fit un vol plané dans les airs, avant de s'écraser de tout son long contre le sol dans un bruit d'os brisés et d'organes éclatés. Une bête énorme, enveloppée de pics et de roches sort de terre, une queue formant une espèce de gros marteau, marquée par une espèce de rune, sa gueule béante et sa musculature démontrent la puissance du monstre des sables. Se tournant vers nous, je commence à protéger le nain en plaçant une barrière protectrice autour de lui, Fay s'y réfugie également. J'ai à peine le temps de terminer mon sort que la créature se cambre, hurle. Un râle qui résonne dans l'atmosphère, celle-ci balaie des cactus avec sa queue avant de foncer dans ma direction. Je m'entoure d'épées de lumière qui virevoltent autour de moi et tente d'esquiver le géant des roches. Le hurlement de la bête fait rage, tandis que je me confronte à lui. Seulement, j'aperçois le nain du coin de l'œil se précipiter vers l'âne décédé, s'agenouillant vers son petit destrier. Toute sa cargaison lui a été dérobée et son seul et dernier allié vient de lui être retiré. Le nain, furieux, prend son couteau et se dirige vers l'entité. Les lames de lumière tranchent la carapace de roches de la bête, il semble ne pas prendre en compte l'attaque et montre ses crocs. Celui-ci veut me mordre, mais les épées l'empêchent de s'approcher.

    Le nain s'élance vers le dos de la bestiole, je le vois avec des yeux ébahis en lui criant "Ne faites pas ça !". Seulement, le coup de queue fut brutal. Le nain reçoit le marteau dans le crâne qui explose avec violence, le sang se répand sur la scène, sur la bête et sur moi-même. Le marchand n'est plus. Son corps chaud tombe lourdement et je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit. La créature des sables s'empare avec sa mâchoire d'une des épées avec sa gueule et la fait virevolter, la lumière lui brûle les incisives. La douleur le fait hurler, il recule d'un pas, je profite alors de créer un faisceau de lumière sur l'abomination qui finit grillé. Sa carapace fond, sa gueule béante disparaît dans un amas de poussière. Mon corps se sent affaibli, je suis exténuée et je manque de rester debout. Fay se précipite vers moi, cherchant à voir si tout va bien. Non. Rien ne va. Je m'approche du cadavre, il n'y a clairement plus de visage. J'eus un haut-le-cœur et me rends compte que, quoi que je fasse, quoi que j'essaie, je perds toujours quelqu'un, ou alors ils s'éloignent tous. Je serre les poings, mes vêtements tâchés de sang de la tête aux pieds et continue sur le chemin principal menant à Taisen.

    Quelque chose en moi se brise.


    Elle est créature des Titans.
    C'est une Ange.
    Luvïel est bienveillante et elle espère une seule chose: être écoutée. Le monde retient son souffle. Le Pardon avant tout. Sekaï serabaignée d'une lumière salvatrice la sienne.
    NC
    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
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  • Mar 14 Mar - 22:04
    Respirant longuement, Deydreus observait le sable chaud qui se soulevait doucement devant lui. Son regard vairon, animé d'une idée folle glissait doucement des formes poudreuses pour venir par la suite s'ancrer sur son propre reflet. Dans la nuit naissante, le vampire laissait ses sens s'éveiller peu à peu. D'abord, il fixait le sable afin de voir ce dernier flotter doucement dans l'air, porté par le vent. Puis, son odorat semblait se parasiter d'odeurs ferreuses et sanguines. Autour de lui, une myriade de sons se mettaient à résonner tel un orchestre mal accordé. Des battements de cœur. Battant. Encore. Et encore. Des flots sanguins glissant dans les veines de potentielles victimes inconscientes. Depuis sa transformation, et la soif, Deydreus ne s'était quasiment pas nourri. Ou plutôt, il n'avait consommé que du sang animal. Cela le maintenait en vie, lui offrait suffisamment de "nourriture" pour tenir et utiliser ses pouvoirs. Pour calmer la Soif. Mais... Jamais il ne se sentait véritablement rassasié. Et plus que tout, le reikois refusait de consommer le sang de ses propres hommes, même s'ils étaient volontaires. Alasker l'avait également aidé. Il l'avait assisté dans la maîtrise de son nouvel être, l'avait accompagné dans cette transformation. Pourtant, malgré tout cela, le reikois sentait chaque soir ses pulsions revenir au galop. La bête cherchant la moindre faille dans ses barrières mentales pour le faire céder. Pour lui imposer des agissements désespérés. Pour le faire sombrer dans la folie.

    Laissant un long soupir s'échapper de sa gorge, Deydreus sentait le souffle froid de la nuit venir caresser ses joues. La simple brise parvenait à apaiser ses crises. A le recentrer sur l'essentiel et sur sa réalité. Et heureusement, car la nuit était longue, surtout lorsque le sommeil n'était à présent plus une nécessité. Le vampire passa alors une main dans ses cheveux, les replaçant doucement tandis qu'il profitait encore un peu du vent. Cela faisait plusieurs jours qu'il était venu à Taisen avec ses hommes. Officiellement, la mission de la Griffe avait été de rencontrer quelques nobles de la région et de s'assurer que tout se passait bien au niveau de l'organisation militaire, notamment pour les quelques champs qui prospéraient en dehors de la ville. La mission s'était achevée deux jours plus tôt, mais Deydreus restait là. Il ne savait pas trop pourquoi mais le reikois sentait que quelque chose le retenait dans la zone. Comme un chant l'appelant dans le lointain. Soupirant de nouveau, il quitta finalement le balcon et son introspection pour marcher dans le manoir qu'on lui avait temporairement mis à disposition pour rejoindre la ville à cheval.

    Sur Hellhestr, le chevalier laissait son regard passer d'un villageois à un autre. Leurs traits fatigués et brûlés par le soleil diurne témoignait bien de la violence des conditions dans lesquelles ils travaillaient. Entendant un cri derrière lui, la Griffe observa doucement quelques uns de ses hommes qui s'approchaient. A leur tête, Esyleij affichait une mine agacée, visiblement frustré d'avoir manqué le départ de leur général. D'un geste de la main, Deydreus arrêta leur progression.

    - Je vais rôder un peu en extérieur, l'Odeur est trop forte.
    - Entendu patron, mais oubliez pas, revenez avant le début de la journée, j'aimerais pas avoir à vous ramasser à la pelle.
    - Un rire amusé s'échappa de la gorge du reikois. Ca marche.

    Les Serres s'étaient vite habituées à son nouvel état. Déjà lorsqu'ils étaient rentrés de Plumenoire, les fantassins avaient fait leur maximum pour permettre au sombre guerrier de gérer sa nouvelle nature. Ses nouvelles pulsions. Ils avaient proposé de se taire, s'il le fallait. Mais Deydreus n'avait pas honte de ce qu'il était devenu. Surtout vu les conditions particulières de sa transformation. Ici et là, quelques rumeurs commençaient à poindre le concernant. Quelques vilains disaient que c'était Tensai lui même qui l'avait transformé pour s'assurer sa fidélité. D'autres qu'il l'était depuis le début, et que c'était sans doute ça qui lui avait permis de tenir. Deydreus lui, se moquait bien des on-dit. Plus qu'autre chose, ces racontards permettaient d'agrémenter un peu plus son image. Car dans un cas, on reconnaissait sa force et son exploit, même si on le minimisait. De l'autre, on laissait entendre qu'il avait été suffisamment fort et qu'une personne considérée comme un dieu par une majeure partie de la population avait accepté de lui offrir l'immortalité. Dans tous les cas, il était "gagnant". Même s'il aurait préféré l'être sans les effets secondaires.

    Sortant de ses pensées tandis qu'il passait les portes de la ville, le reikois gratta sa barbe pour déterminer sa prochaine route. Depuis son arrivée dans la ville, Deydreus avait toujours fait cela. Il s'était toujours perdu quelques heures de la nuit à l'extérieur des murs. Pour se changer les idées. Pour se sentir seul dans le désert. Pour se nourrir. C'est pour cela que Deydreus ne portait pas son heaume. Seulement une grande capuche qui venait agrémenter sa cape, et un cache visage lui permettant de ne pas ressentir les effets néfastes du soleil, lorsque ce dernier se levait. Frappant donc les flancs de sa monture, la Griffe s'élança silencieusement dans le désert du Reike.

    Deux bonnes heures passèrent ainsi, le cavalier se contentant de galoper à un rythme rapide. Il lui fallait au moins cela, pour se sentir véritablement seul. Pour ne plus se sentir submergé par la multitude de cœurs battants et de repas potentiels. Pourtant, même là, il lui arrivait de sentir à quelques moments des palpitations curieuses. Des petits lapins, des chiens égarés. Des cerberus. Toutes sortes d'animaux et entités qui venaient troubler sa balade nocturne ou qui lui offraient un moyen de se sustenter. S'arrêtant sur la crête d'une énième dune, Deydreus mit alors pied à terre avant de venir saisir un fennec qui avait été un peu trop curieux, et trop lent, pour lui échapper. D'un coup sec, le reikois lui brisa la nuque et vint planter ses crocs dans sa gorge. Sentant le liquide carmin glisser dans sa gorge, l'être aux yeux vairons sentait la Soif qui se calmait peu à peu. Seulement, ce n'était pas un pauvre canidé comme celui-ci qui étancherait son désir d'hématophage. Grognant alors qu'il plaçait la carcasse exsangue de l'animal dans une des sacoches de son destrier, le sombre chevalier vint boire une gorgée d'hydromel qu'il laissa quelques instants baigner dans sa bouche. Si le sang animal lui permettait de vivre, son gout était infect. Et si l'hydromel ne lui apportait aucun effet corporel, son gout était appréciable. Alors, le reikois avait pris cette habitude. Toujours enlever le gout après un repas. Sauf s'il estimait ce dernier comme agréable.

    Un grondement sourd attira alors l'attention de Deydreus, sortant de ses pensées tandis qu'un faisceau de lumière venait déchirer le ciel de l'horizon. Chevauchant sa monture rapidement, le guerrier à l'armure sombre fit repartir cette dernière au galop afin de s'élancer vers la source de lumière. Plus que la curiosité, le vampire ressentait au loin un battement de cœur plus fort que les autres. Et un sang plus appétissant. Cela n'était pas normal. Cela était... Intriguant. C'est pourquoi il fonçait vers ce mystère aussi vite. Et sans considération pour le danger potentiel. Seulement, la lueur n'avait été perçue que grâce à l'obscurité de la nuit, et même s'il sentait ce sang au loin, le reikois se frustrait de la distance à parcourir. Il lui faudrait encore une heure, peut-être à nouveau deux, pour atteindre sa "cible". Mais... Il lui restait encore du temps. Il était parti à la tombée de la nuit. Et surtout, sa "proie" se rapprochait. Elle semblait avancer en direction de Taisen. Elle semblait venir à lui.

    Chevauchant donc avec fougue vers cette source inconnu, le chevalier écarquilla ses yeux hétérochromes lorsqu'il aperçut enfin la source de sa curiosité. Du sang, beaucoup, qui recouvrait une houppelande autrefois immaculée. Des habits familiers. Et des traits qui lui étaient plus encore. Une bouche aux lèvres en forme de cœur, légèrement rosées. Un petit nez droit sur un teint de porcelaine. Une aura qu'il reconnaitrait entre mille. Et même si le reste de son visage était masqué par son couvre-chef, il n'avait plus aucun doute. Il mit donc pied à terre, quittant sa monture pour s'approcher, incrédule. L'espace d'un instant, l'odeur de sang qu'il percevait lui fit vriller la tête, comme s'il venait d'inspirer profondément les vapeurs de certains champignons. Ou d'opium. Ses yeux vairons s'ancrèrent tout de même si la silhouette qui marchait auparavant sur la route principale, et qui avait été forcée de s'arrêter face au barrage qu'imposait le destrier bardé. Deydreus retira alors sa capuche, faisant virevolter dans l'air sa chevelure d'ébène tandis que son visage apparaissait enfin à la lueur de la lune. Ses deux yeux vairons, brillant dans l'obscurité, fixaient la forme plus petite que lui d'une lueur étrange.

    - Ainsi, je vous retrouve enfin. Luvïel.


    Quietus MmtmkVy

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Mer 15 Mar - 9:38

    Je déambule sans trop savoir quoi faire, sans trop savoir où aller, perdue dans mes pensées sombres après la mort du nain que je n'ai pas pu sauver. À quoi puis-je servir si je n'arrive pas à protéger les mortels de ma lumière bienfaitrice ? Est-ce vraiment ma faute ? Si seulement il ne s'était pas emporté dans une haine incontrôlable, il serait certainement encore en vie. Je me rappelle de cette hargne que j'ai ressentie contre l'ange nécrotique ou contre le démon aux multiples bras dans les terres du nord. Heureusement pour moi, Fay m'a permis de reprendre le contrôle de mes états d'âme, plutôt que de me jeter tête baissée contre le danger. À ce moment, je compris que les émotions peuvent être un frein, elles envahissent la personne et créent un voile sur la raison. Les émotions m'ont contrôlé l'espace d'un instant, simple pantin d'une réaction primaire. En ce qui concerne le marchand, je ne pus rien faire. Ce visage jovial et souriant, qui m'a tendu la main, fut dilapidé d'un coup brutal. Je me sens inutile, et ce, depuis plusieurs semaines. Sancta a pour moi été un échec, puisque sans l'aide de Seagan, nous n'aurions jamais pu sortir de cette bulle temporelle. Depuis cette expédition, j'ai la nette impression d'avoir régressé et que tout ce que j'entreprends ne mène à rien. Qu'il s'agisse de ma sortie avec Fay sur les terres de Shoumeï, d'aller quêter avec Aryan, de la recherche de Cornue, de mon combat avec la multiple, de cette femme liée au soleil et à la lune ... Tout ne se passe pas comme prévu. Mon monde s'effondre et mes espoirs avec. Ma rencontre avec Rêve a été déterminante dans mes réflexions et pourtant, à l'heure actuelle, je ne suis ni l'épée, ni l'égide, ni la porteuse. Je me tiens là, errant comme un animal sauvage dans des terres inconnues, remplie de sang et de crasse. La douce Luvïel des forêts des pins argentés n'est plus que l'ombre d'elle-même.

    Un vacarme me sort de mes pensées négatives, un cavalier se rapproche sur la route principale en provenance de Taisen. Je me tiens aux aguets, prête à dégainer une épée de lumière s'il venait à vouloir croiser le fer. Fay se fond dans la nuit, un des rares pouvoirs qui ne lui a pas été retiré dans cette enveloppe de chair et de poils. La noiraude se faufile derrière un cactus et observe de son regard malicieux la scène qui s'ensuit. Le cavalier s'arrête, me barre la route et descend de son cheval, s'approche avant de paraître incrédule et vire sa capuche. Mes sombres pensées se libèrent immédiatement à la vue de cet homme, ce chevalier aux sombres armoiries. Mon cœur fait un bond à l'intérieur de mon plexus solaire. Il dégage une aura particulière, il est plus impressionnant et plus charismatique. Quelque chose a changé. Le poids sur mes épaules se délie, j'accours vers lui dans un élan affectif, l'enlaçant au niveau de la taille. Mon visage contre l'armure froide et noire, je m'apaise. Mon corps tremble de fatigue et d'émotion, je ne pensais pas le trouver ici. Il ne pose pas de questions sur les taches de sang, il doit se douter que les terres du Reike soient infestées de créatures et de bandits. Le sang frais sur mes vêtements a imprégné la houppelande, elle est désormais fichue. Mon visage se détourne vers le sien, j'ancre de nouveau son visage plus émacié, plus pâle et me baigne dans son regard.

    Tant de jours ont passé. Tant de choses sont arrivées, lui dis-je dans un murmure. Vous m'avez manqué, Deydreus.
    Les rayons lunaires nous baignent dans ce désert, au milieu d'un territoire hostile. Je me sens pourtant apaisée en sa présence. Fay sort de sa cachette avec un miaulement craintif.
    Tu n'as pas à avoir peur, dis-je en direction du chat. Je détache mon étreinte et inspecte intensément le guerrier. Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Je tiens à présenter Fay, il s'agit d'un démon que j'ai recueilli peu de temps après une expédition dans les terres de Shoumeï. La petite est malheureusement maudite, cantonnée à rester dans ce corps de félidé jusqu'à ce que mort s'ensuive. Je compte trouver un remède ou quelqu'un capable de la libérer.

    La petite chatte grimpe sur mon épaule, surveille l'homme qui se tient face à moi. Je le trouve différent, son regard est plus dur et je perçois une étrange vibration dans son être. Il va falloir rattraper le temps perdu. J'observe son équidé et lui demande si je peux monter avec lui. Ce n'est pas un endroit propice à la discussion au vu des monstres qui rôde. D'autant que je me sens épuisée et que la violence du combat tantôt a marqué à jamais ma mémoire. Une légère brise balaie nos visages, je suis captivée par lui, par son aura, pour ce qu'il est. Cela fait trois mois que nous ne nous sommes pas vus et j'avais peur d'un rejet après cette longue absence. Tandis que nous nous installons sur le cheval, Fay entre mes jambes, nous avançons dans le désert nocturne pour trouver un meilleur refuge. Sur le parcours, je me mets à rêvasser, l'esprit embrumé et une espèce de noirceur qui envahit mon cœur. Et si, lui aussi, voyait que j'ai changé ? Je me laisse bercer, le paysage défile devant mes yeux. Le désert offre un véritable spectacle de nuit, je suis subjuguée par cet environnement singulier. Les vêtements claquent contre le vent, je sais que je suis entre de bonnes mains et qu'il n'y a aucune raison pour que je perde pied.


    Elle est créature des Titans.
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    Deydreus Fictilem
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  • Mer 15 Mar - 14:13
    Lorsque l'ange vint l'enlacer, Deydreus laissa un long soupir quitter sa gorge. Plus qu'autre chose, il était heureux de la retrouver. Heureux de la savoir vivante. Quand elle ancra son regard dans le sien, il vit sur ses traits une mélancolie qu'il n'avait pas perçut par le passé, couplée à une gravité certaine. Le temps, et surtout les aventures de l'ange, ne semblaient pas l'avoir épargnée des duretés de la réalité. Quand sa voix glissa jusqu'à lui dans un murmure, le reikois passa une main sur sa joue, comme pour accompagner les mots de la créature ailée. Puis, elle appela à elle une nouvelle entité. Un animal, dont le sang enivrait étrangement les sens du guerrier aux yeux vairons. Lorsqu'elle présenta Fay, Deydreus comprit alors pourquoi il percevait ses battements de cœur avec autant d'intensité.

    Aidant la belle aux cheveux immaculés à grimper sur sa monture, Deydreus fit ensuite de même et commença à diriger sa monture vers la grande ville. Dans le désert, ils ne pourraient pas discuter tranquillement. Ils ne pourraient pas être véritablement au calme. Les sabots d'Hellhestr frappaient le sable frais à un rythme régulier, portant le trio un peu plus vers leur destination, hennissant de temps à autres pour exprimer son existence à son cavalier. Son regard devant lui, le chevalier laissait son esprit voguer doucement. Emporté par la présence qui l'accompagnait. Tant de lunes étaient passées. Tant de changements. Sa perte de mortalité. Sa Soif. Sa malédiction. Son combat contre l'Empereur. La perte de quelques uns de ses hommes. Et ses retrouvailles avec celle qu'il aimait. Il ne savait trop pourquoi, mais se tenir près d'elle lui apportait un réconfort qu'il ne pensait pas possible. malgré la Soif, et malgré le fait qu'il s'enivrait de son odeur. Du battement de son cœur. Comme s'il se trouvait devant un fruit défendu. Relevant finalement la tête tandis qu'il quittait son introspection, le reikois aperçut les gigantesques murs de la cité impériale.

    Lorsqu'il arriva enfin au niveau des portes, Deydreus observa en silence les gardes qui lui faisaient le salut reikois tandis qu'il pénétrait enfin en ville. Les rues, désertes à son départ, s'animaient peu à peu tandis que les marchands préparaient déjà leurs échoppes et que les saoulards tentaient de regagner difficilement leur domicile. Dans un soupir, le chevalier dirigea alors sa monture en direction de la demeure qu'on lui avait assigné, laissant une dernière fois ses yeux glisser sur les astres nocturnes.

    - Les gars seront contents de te revoir, Luvïel. Il avait abandonné le vouvoiement, reprenant le même ton qu'ils avaient lorsqu'ils s'étaient quittés. Mais il faut d'abord que tu te reposes, que tu changes de vêtements. Tu as l'air... Epuisée. J'ai tant de choses à te dire. Tant de choses que je veux savoir.

    L'escapade dans les ruelles fut rapide. Très vite, le manoir se dégagea des entrailles de la ville et ils purent enfin mettre pied à terre. Aki et Vivien, de garde au niveau de la porte, laissèrent des jurons étonnés lorsqu'ils apercurent la silhouette de l'ange. Ils s'empressèrent de venir vers elle, sourire aux lèvres, pour la bombarder de questions, et lui témoigner la joie qu'ils ressentaient de la revoir. Un léger sourire glissa quelques instants sur les lèvres du vampire. C'était comme il l'avait dit. Comme si elle ne les avait jamais quitté. Comme si elle faisait partie intégrante de leur groupe, de leur famille. S'approchant doucement des deux fantassins, Deydreus appuya doucement sur l'épaule d'Aki dans un léger sourire.

    - Messieurs, retournez à votre poste. La Dame est fatiguée et a besoin de repos, vous aurez tout le temps de lui parler plus tard.

    Ils acquiescèrent, répétant de nouveau qu'ils étaient contents de la retrouver. Ne prêtant plus attention à eux, Deydreus mena ensuite l'engeance des titans et le petit démon-chat qui se trouvait sur ses épaules jusqu'à l'étage. Il ouvrit ensuite, silencieusement, une lourde porte avant d'inviter la femme aux cheveux blancs à entrer dans la pièce derrière lui.

    - Il s'agit de la salle de bains. Plusieurs baignoires y sont disposés et les seaux d'eau chaudes sont normalement remplis. Tu peux t'y baigner si l'envie te sied. Je vais aller demander à ce qu'on t'apporte des vêtements, nous laverons ceux-là pour te les rendre après. Et pour la houppelande.. Il doit y en avoir d'autres en réserves. Il marqua une pause, enchainant. J'attendrais dans la pièce d'à côté. Il s'agit de ma chambre. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à me le demander.

    Il attendit alors quelques instants la réaction de la belle avant de finalement la laisser à ses affaires. Revenant dans la pièce qu'il avait mentionné, le chevalier défit doucement les différentes protections de son armure. La cape, tout d'abord, suivie du gorgerin et des épaulières. Le plastron fut ensuite retiré dans un grognement étouffé, les sangles étant parfois difficiles à atteindre. A vrai dire, le guerrier mit quelques bonnes minutes à enfin se débarrasser de toute sa carapace d'ébène. Une fois seulement dans ses vêtements, le chevalier prit tout de même soin de déposer chacune des protections sur le mannequin prévu à cet effet, formant une armure vide qui fixait le vide silencieusement. Silence et Hurlement, quant à elles, reposaient doucement sur un râtelier prévu à cet effet. Toujours plongé dans le silence, Deydreus se dirigea ensuite vers le bureau qu'il utilisait pour lire et répondre aux nombreuses missives et autres affaires administratives. La simple vue du papier et des parchemins lui provoqua une grimace étrange. Semblable à la moue d'un enfant qui rechignait à finir ses légumes. Puis, il s'appuya sur les bords du dit bureau, sortant de la sacoche qui siégeait à sa ceinture la plume qui lui avait offert autrefois Luvïel.

    Ses yeux vairons glissèrent sur toutes les stries de la penne, analysant à la fois sa couleur immaculée que sa forme globale. Un souvenir, rappelant à la fois à l'horreur et à la beauté. A la violence, et à l'amour. A la mort, et à la vie. Chaque fois qu'il posait son regard hétérochrome sur la plume, le chevalier se sentait apaisé. La Soif tambourinait toujours dans son esprit, ses questions et autres inquiétudes demeuraient également toujours mais... Il parvenait à les chasser, à s'en défaire. Chaque fois qu'il regardait les barbes blanches, il avait l'impression de la revoir. Et, à vrai dire, il avait encore un peu de peine à réaliser qu'elle était là, à quelques pas de lui. Qu'il l'avait retrouvé. Leur lien était-il toujours le même? Lui-même, l'était-il vraiment? Un long soupir s'échappa de sa gorge. Inutile de trop y penser, il le verrait bien quand elle referait son apparition. Du soupir, un léger sourire glissa sur ses lèvres. Il avait affronté l'Empereur en duel. Avait terrassé bon nombre d'ennemis et affronté un destin funeste. La Mort lui était apparue en songe comme une mère aimante le désignant comme son champion. Un vampire l'avait transformé. Et pourtant, il s'inquiétait de la perception qu'aurait une femme sur sa propre personne. Au moins, la transformation ne lui avait pas retiré ça.

    La lourde porte de son bureau s'ouvrit alors, dévoilant les aiguillettes et la chevelure blanche de Luvïel qui revenait. Passant la plume devant son visage, Deydreus la plaça de telle sorte qu'il pouvait voir et cette dernière, et l'ange qui avançait vers lui.

    - Je l'ai gardée, tout du long. Chaque jour, tu étais là, quelque part, à m'accompagner sans le savoir.

    Il marqua une pause, constatant qu'il tenait la plume de sa main sanguine. Il s'y était habitué, à force, et ne faisait même plus attention à cette dernière. Pour lui, cette couche de sang cristallin était devenue naturelle. Comme une seconde peau. Ce qui était, en vérité, le cas. Mais Luvïel elle, ne l'avait jamais vu depuis son combat, et la chose pouvait lui sembler anormale. Affreuse. Il dévia la plume de son champ de vision, la déposant délicatement sur le bois vernis du bureau avant de reporter son attention sur la créature ailée.

    - J'imagine que tu as un tas de questions. Je t'écoute. Et, si possible, dis moi ce qui t'es arrivée, dans ce désert.


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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Jeu 16 Mar - 12:28


    Apercevant les remparts de la grande cité, j'observe silencieusement les reikois qui nous saluent lors de notre passage. Est-ce un rituel de saluer tous les citoyens qui se présentent dans la cité ? Nous déambulons à travers la ville, j'admire les bâtiments et leur architecture bien particulière. Ici, il n'y a point de tours d'or et d'ivoire, il n'y a point de grandes statues à l'effigie des titans. Les habitants se réveillent, les étals s'installent et les échoppes s'illuminent, me voilà enfin dans la cité impériale. La voix de Deydreus s'élève, sortant de ma torpeur, je souris brièvement et hoche la tête pour acquiescer. Je suis impatiente de revoir les valeureux guerriers avec qui j'ai affronté des morts-vivants et autres entités au sein d'Alfregium. Nous nous arrêtons près d'un manoir, je garde Fay sur mon épaule et descends de la monture. Je reconnais Aki et Vivien qui s'empressent de me retrouver, la joie se lit sur mon visage fatigué. Ils sont vivants. Ils vont bien. Envahis par de multiples questions, je ne sais pas par où commencer et le félin ne sait plus où se mettre. Le guerrier aux sombres armoiries calme le jeu, les deux serres reprennent leur position, alors que nous nous avançons jusqu'à l'intérieur du bâtiment. Je compare ma chambre de bonne à Célestia en comparaison de cet endroit. Je n'ai jamais connu ce qu'est une véritable maison, cantonnée à dormir dans une petite pièce avec pour seuls mobiliers un lit en bois et un buffet pour écrire. L'endroit est charmant, rempli de détails et d'ornements, mes yeux se posent partout et je distingue clairement une différence de richesse. Mon regard ambré se pose dans le dos du chevalier, qui m'invite par la suite à entrer dans une pièce. Cela fait trois mois que nous ne nous sommes pas vus et j'aime sa manière de me traiter avec douceur. Il s'éclipse dans sa chambre et je referme la porte derrière moi. Fay se précipite sur le sol, tandis que je retire mes vêtements imbibés de sang, ma robe ornée de croix ainsi que mes chaussures. Je place les seaux d'eau dans la baignoire et m'installe à l'intérieur. L'eau chaude me fait un bien fou, je me sens libérée d'un poids, la conscience plus tranquille vis-à-vis du nain reikois.

    Je plonge la tête dans l'eau et me recroqueville à l'intérieur de la petite baignoire, me déconnectant un instant de la réalité qui m'accapare. Fermant les yeux, j'écoute simplement le battement de mon cœur qui résonne à l'intérieur de mes tempes. Retenant mon souffle, je cherche avant tout le calme et la sérénité afin de me recentrer sur mes pensées de ces quelques mois passés. Je suis fière d'avoir fait tout ce chemin, bien que je n'ai pas réussi tout ce que j'ai entrepris jusque-là. Le plus difficile pour moi aura été mon envie de me séparer du Nouvel Ordre qui se fait de plus en plus présent, de plus en plus inévitable. Il faudra que je lui parle de mon profond désarroi, des âmes que je n'ai pas pu sauver, des dangers omniprésents, des douleurs subits et mon envie irrépressible d'être auprès de lui. Je ne souhaite pas errer indéfiniment sur les terres, j'ai besoin de trouver ma place dans cet univers. Je reprends mon souffle, sortant la tête de l'eau et observant le plafond. Le félin se rapproche de la baignoire et me demande comment je vais. Nous communiquons par télépathie, me laissant envahir par sa voix aigüe et mielleuse. Elle n'a jamais pu blairer les guerriers, les trouvant bêtes de suivre des règles préétablis. Je ris, seule dans mon bain, me demandant où le destin va me mener et si ma vie sera réellement auprès du reikois, ou ailleurs. Il n'y a pas de règles. Il n'y a que des choix. Et ces choix entraînent des conséquences immuables. Sortant de la baignoire, je m'en vais dans la chambre d'à côté après avoir enfilé un grand linge en coton, bien trop grand pour mon corps menu. Le félin noir m'accompagne, je trouve Deydreus sans son armure d'ébène, celui-ci est assit près d'un buffet, tenant ma plume avec une main particulière. Je sens en moi un feu vif, qui m'inonde de douceur et je m'approche. Mes yeux s'écarquillent et d'un geste, il la repose avant de me demander tout ce qu'il m'est arrivé. Je m'approche de lui, l'embrasse sur le front avec amour puis, m'installe sur le lit bien plus luxueux et confortable que celui dans lequel je dors habituellement. Je me vautre contre le mur, que le chat s'installe entre mes jambes pour se faire câliner. Ainsi, je reprends depuis le début. Le ton grave, le regard froid, plonger dans mes souvenirs, je lui déclare :

    Je vois que nous avons chacun subit quelques ... Traumatismes. Tu me parais si pâle et plus ... Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Ton aura est ... Différente. Enfin, passons. Je vais te raconter tous les détails de mon aventure. Prenant une profonde inspiration, reprenant calmement. Comme tu peux le constater, je ne montre pas mes ailes de peur de me faire tuer à vue. Alors, je marche. Des heures, des jours, des semaines. Durant mon trajet jusqu'à Taisen, un nain s'est arrêté et m'a demandé si je désirais de l'aide. Il allait en direction de la cité impériale, ce qui était une aubaine. Donc, avec sa petite charrette et son âne, nous avons avancé plusieurs heures jusqu'à la nuit tombée où nous nous sommes arrêtés. Nous allions souper et un monstre de sable et de roche nous a attaqués, éjectant l'animal et la charrette à plusieurs mètres de notre position. S'ensuit un combat contre cette créature, mais le nain n'a pas supporté perdre ce qu'il lui restait. Son histoire était triste et elle s'est terminée par un coup de queue brutal, explosant sa tête avec une telle ... Violence. J'aurai dû agir plus tôt. J'aurai dû utiliser mon sort le plus puissant instantanément plutôt que de vouloir en venir à bout avec mes épées de lumières. Je me sens si confuse... Je l'avais pourtant protégé dans une barrière protectrice avec Fay. Je sers les poings et ferme les yeux, un excès de rage bouillonne dans tout mon être. Depuis l'expédition à Sancta, ma vie est devenue un véritable enfer et je n'ai pas connu le repos un seul instant. Je respire et continue en observant Deydreus avec attention. J'ai échoué. Tout ce que je fais n'est qu'échec. La mission des titans. L'expédition du Nouvel Ordre. La perte de mon mentor. La disparition de Cornue. Mes nombreux combats au sein des terres du Reike et encore tant à raconter. Je ne suis pas bien, Dey. Je ne vais pas bien. Mon monde s'effondre. Ma maison s'écroule. Fay a tout vu depuis que je suis rentrée de mon expédition. J'ai le cœur lourd. Si lourd ...

    Une haine, profonde, ancrée dans mon âme s'installe, persiste, grandit. Une aversion envers ma propre stupidité, mon incapacité, mes choix. Seul Rêve a su me donner les mots sur mes ambitions, il ne faut pas que je faiblisse. Ce sont des épreuves qui me permettront de grandir seulement, je n'arrive pas à garder tout cela sur mes épaules. Je ne vais pas pouvoir continuer ainsi. Fay se blottit contre moi et ronronne, quel étrange démon qui s'est pris d'affection pour un ange. Je me ressaisis, profitant d'un instant de lucidité pour éviter de sombrer dans les pensées négatives.

    Viens près de moi, s'il te plaît et raconte-moi ce qu'il s'est passé. Pourquoi ta main est ... Ainsi ? Est-ce une maladie mortelle ? Est-ce que ... toi aussi ... Je vais te perdre, Dey ?


    Elle est créature des Titans.
    C'est une Ange.
    Luvïel est bienveillante et elle espère une seule chose: être écoutée. Le monde retient son souffle. Le Pardon avant tout. Sekaï serabaignée d'une lumière salvatrice la sienne.
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    Deydreus Fictilem
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  • Jeu 16 Mar - 18:27
    Observant le corps de l'ange qui venait s'asseoir sur le lit et se posait contre le mur, Deydreus se refusait de lâcher la belle du regard. Il voulait profiter d'elle, de sa présence, de sa beauté. Outre le bonheur de la retrouver, le vampire ressentait l'odeur de son corps. De son sang. Une odeur enivrante. Captivante. Ensorcelante. De ses yeux vairons, il s'ancra sur ses traits tandis qu'elle lui faisait un récit rapide de ce qu'elle avait vécu depuis son départ du campement des Serres. Le temps, et le monde, n'avaient pas été généreux avec elle. La cruauté était venue mordre son cœur avec la même hargne qu'un cerberus qui refusait de lâcher sa proie. La souffrance, la cruauté et la mort s'étaient jetées sur elle comme des hyènes. Comme si la simple existence de l'être ailé méritait de tels coups du sort. D'une certaine façon, il y avait un parallèle entre leurs histoires. Des similitudes qui amenaient à des chemins différents, qui convergeaient tous vers une route commune. Luvïel, assise devant lui, paraissait seule et perdue. Confuse. Apeurée. Et il refusait de la voir comme cela. Lorsqu'elle évoqua son bras et sa possible disparition, le chevalier s'avança silencieusement, venant se poser contre le lit pour l'enlacer tendrement, plaçant sa tête contre sa poitrine comme il l'avait fait autrefois au plus profond de la crypte.

    - Cet homme avait choisi de mourir. Tu n'aurais rien pu y faire. La perte de ses biens n'était que le point final à une existence difficile et, s'il n'était pas mort au combat, il serait mort de faim, de solitude, ou à tenter de retrouver ce qu'il avait perdu. On ne peut sauver tout le monde, Luviel, même si l'on tente de le faire. Il marqua une pause, caressant ses cheveux immaculés. Si tout s'effondre autour de toi, alors, repose toi sur moi. Je suis là, à présent. Je t'enserre de mes bras, et te réconforte. Ecoute les battements de mon cœur, car ils battent aussi pour toi.

    Il souleva ensuite légèrement son menton du bout de son doigt griffu, plongeant son regard hétérochrome dans l'éclat de celui de la belle, lui dévoilant un sourire doux qui fut accompagné d'un tendre baiser. Quittant ses lèvres, le reikois fit bouger légèrement son bras, détachant ses yeux vairons de la créature ailée pour se poser sur ses doigts cristallins.

    - Je ne vais pas mourir. Mais j'aurais du. Un court silence. J'ai effectué un combat à mort. Contre l'Empereur. Les coups furent brutaux et féroces. A tel point qu'il me trancha le bras pendant que j'entaillais sa chair, que je marquais son corps de ma lame. Il me déclara vainqueur, et ordonna à ses soigneurs de s'occuper de moi seulement... J'étais atteint d'un mal. D'une souffrance qui rôdait en moi et qui avait attendu le combat le plus rude de mon existence pour s'éveiller. Le sang béni. Une malédiction me condamnant à perdre la raison. A devenir un animal... A périr. Il s'arrêta de nouveau, reportant son attention sur la belle figure angélique. Mais j'ai vaincu cette maladie. Tout comme j'ai abattu l'adversité et montré ma résilience. Tu as devant toi le chef de toutes les armées du Reike. Je te l'avais dit, mon nom finirait par résonner dans tout l'Empire.

    Un léger rire s'échappa de sa gorge tandis qu'il venait se replacer un peu plus contre Luviel, enlaçant son corps frêle dans ses bras. De nouveau, la proximité déclencha chez lui l'irrésistible envie de plonger ses crocs dans son cou, son sang éveillant ses plus intenses pulsions. Il se retint cependant, parvenant à calmer la Soif et se recentrer exclusivement sur l'ange et ce qu'elle entendant.

    - Pour le reste... Il attrapa l'une des mains de la douce, posant cette dernière contre sa joue. Sonde mon esprit si tu le peux. Vois en moi. Remonte le périlleux chemin que j'ai emprunté ces dernières semaines afin de vaincre le sang béni. Et vois aux travers de mes yeux ce que j'ai vécu, car il n'y a pas assez de mots pour tout te raconter. Tout te décrire.

    Il ferma alors les yeux, sentant en lui un mana étranger influé. Par réflexe défensif, le guerrier dressa des barrières mentales qu'il se força à baisser pour permettre à Luvïel de mieux sonder son esprit. La présence glissa alors dans ses pensées, ses émotions. Mais il ne lutta pas. Il était prêt à s'ouvrir à elle, à lui montrer cette période de sa vie. Et toute la difficulté de ce que cela impliquait. Quelques secondes plus tard, la présence disparue de son esprit, provoquant presque une sensation de manque, alors que le glacé de la magie quittait sa psyché. Rouvrant les yeux, il fixa l'engeance des titans tout en venant caresser sa joue doucement.

    - Je suis un vampire Luvïel. Le temps n'a plus d'emprise sur moi.

    Il ne savait pas trop comment la belle réagirait, comment elle prendrait le fait qu'il était devenu un être immortel, à la soif féroce mais pour le moment maîtrisée. A ce qu'il ressentait pour elle. Et à la notion de sa nouvelle immortalité. Lui qui n'était plus qu'une page de l'histoire, mais qui pouvait à présent écrire le livre entier.

    - Je ressens tout autour de moi le sang des êtres vivants. Les villageois. La garde. Les Serres. Fay et toi. Plus la personne semble "atypique", plus j'ai l'impression que cette enivrante sensation s'intensifie. Mais je ne te ferais aucun mal. Je m'en voudrais trop. Et puis... Tu l'as vu, Alasker, mon frère, m'a aidé à combattre cette folie. J'essaie de me nourrir de sang animal lorsque je suis en ville, ne réservant la cruauté de cette Soif qu'à mes ennemis.

    Soupirant doucement, le reikois aux yeux vairons fixa quelques instants le plafond qui dominait la belle figure angélique, analysant les différents chandelier. Ces derniers étaient conçus dans un or blanc resplendissant, qui reflétait doucement la lueur orangée des différentes bougies que les structures portaient. Le plafond, quant à lui, ne portait aucune irrégularité. Aucune marque du temps passant. Avait-il été refait? Ou bien... Avait-il toujours été aussi propre? Sortant de son observation silencieuse, le sombre chevalier retourna ancrer ses yeux dans ceux de la créature ailée.

    - Allonge-toi à mes côtés, Luvïel. Et partageons de nouveau nos craintes et nos ambitions dans un murmure.


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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Ven 17 Mar - 11:06
    Cela fait tellement de temps que je n'ai pas ressenti sa chaleur. Je me blottis contre lui et bois ses paroles, je sais qu'il a raison lorsqu'il évoque la mort inévitable du nain. La culpabilité ne doit pas me ronger, bien qu'elle le fasse déjà. La mort est inévitable, il a choisi de se diriger vers la créature sans réfléchir aux conséquences. Pris dans un désespoir, le marchand s'est projeté et c'en est fini. Deydreus parle d'une voix calme, je ressens les battements de mon cœur devenir plus fort, mes pensées fusent puis, lorsque le chevalier caresse mes cheveux, je me sens un peu plus apaisée. Il sent que j'ai besoin de lui, d'un ton affectueux, il me rassure. Je sais que je peux raconter mes maux sans avoir d'a priori, car après tout, nous partageons quelque chose d'unique. Ah. La douceur. L'amour. Une flamme à l'intérieur de mon être brûle si fort pour le guerrier, tel un brasier, elle grandit sans jamais se tarir. Mon regard plonge dans le sien, la couleur de ses iris est si vive, si singulière, qu'elle s'imprègne dans ma tête. Si il savait à quel point je l'admire, à quel point je l'adore, a tel point j'ai envie de dévorer chaque partie de son corps. Il libère ses maux, celle d'une mort qui allait être inévitable. Mes aiguillettes se dressent et mes yeux s'écarquillent. Ce silence me terrifie. Continuant son récit, j'apprends son combat contre l'empereur, l'être que j'ai découvert une fois par un sort illusoire lors d'un entraînement avec Seagan. Tensaï. Un être terrible, vorace, mesquin et cruel. Lorsque j'apprends que son bras a été tranché, qu'aucun soigneur ne put le guérir, mes dents se serrent. Il m'explique avoir contracté une malédiction. Je recule légèrement la tête, restant silencieuse face à ses dires. Le sang béni. Je n'en ai jamais entendu parlé et quand bien même, j'aperçois une pointe d'amertume dans le regard du guerrier. De nouveau ce silence avant de m'expliquer que son nom s'est répandu à travers tout le Reike. Notre lien est étrange et fort, il m'enlace avant de placer une de mes mains contre sa joue, son visage pâle avant de me demander de sonder son esprit. Ce que j'éxecute.

    Baissant légèrement la tête, je concentre ma magie pour rentrer dans ses souvenirs avec bienveillance. Scindant sa mémoire, fermant les yeux, des volutes font place à des images où j'aperçois un camp de harpies. Je vois à travers les yeux de celui pour qui je suis éprise, j'y aperçois l'homme tenir une pierre. Je fronce les sourcils et oscille entre les souvenirs qui apparaissent par bribe. J'y vois une grotte merveilleuse avec une statue d'une femme à la fois édifiante et terrifiante en guise d'accueil. Je ressens l'ardeur d'un combat, le sang et la folie sanguinaire. Puis il y a cette étrange ombre spectrale qui l'interpelle, sans savoir ce que c'est. Je contemple alors un petit village dans la neige, je vois des entités dévorer et déchiqueter les habitants, les flammes et la haine. Puis un enfant ô combien inquiétant. Ensuite, il y a une grotte, discutant avec un homme élégant. Puis je vois une salle où il s'allonge, son corps qui se tortille, sa soif. Je vois du sang, beaucoup de sang avant de revoir l'homme élégant se faire trancher en deux. Il y a un bûcher géant pour les morts et une autre image apparaît, celle encore cette forme spectrale qui danse avec ses voluptés noirâtres. Je vois un homme en armure si grand qu'il me fascine, en armure rouge et d'ébène. Tant de visages inconnus. Tant de violence. Tant de sang. À des pensées où l'immortalité est devenue sa nouvelle existence. Reprenant mes esprits, cela ne prit que quelques secondes pour voir les quelques passages de sa vie. Je n'ai pas les mots. L'homme que j'aime s'est transformé, abandonnant sa mortalité. Il semble qu'il ait voulu tester divers chemins pour parvenir à détruire cette malédiction. Il n'avait plus le temps. Sa vie était en jeu. Silence. Ses explications me fascinent, je n'ai jamais connu un être aussi exceptionnel, aussi intriguant. Je m'installe près de lui et me sens démunie. J'ai tant de questions, tant d'histoire à lui raconter. Tandis que je place mes lèvres contre son front, puis sur ses joues, jusqu'à retrouver les siennes, je retrouve cette passion dévorante qui m'anime. Ah. Il m'a tant manqué. Cette sensation, ce désir brûlant qui m'embrase. Je l'enlace tendrement et passe une main dans son dos, sous le tissu de ses habits. Une caresse avant de lui raconter tout ce que j'ai sur le cœur.

    Deydreus, l'immortalité peut-être un fardeau. J'ai pu voir des parties de ton vécu, des passages de ton existence à travers ton regard. J'ai pu voir la mort. Le sang dans ton sillage. Et cette forme noirâtre qui t'interpelle. Qu'est-ce donc ? Et ton bras ... Si seulement j'avais été là. Peut-être aurai-je pu déceler cette malédiction ? Tu me dis ne pas vouloir me faire de mal, mais, et si, je pouvais t'aider ? Tu es devenu une créature de la nuit avec ce membre très ... Uhm ... Reprenons le terme, "atypique". Est-ce que tu ressens quelque chose lorsque tu te bats avec ce bras ? Je veux dire. Ce n'est pas du cristal. Ressens-tu la chaleur ou le froid ? J'ai pu admirer tes combats en passant à travers tes yeux, j'ai pu te voir découper la tête de l'enfant sauvage qui détruisait ce village. Je sais que tu as aidé ces habitants, tes Serres, ton peuple en agissant de la sorte. Il ne t'as pas laissé le choix. Tuer ou être tué, hein. Je baisse légèrement la tête et viens me blottir contre lui, avant d'entamer dans un murmure. Deydreus, depuis mon monde s'est effondré. Le Nouvel Ordre n'a plus son haut-prêtre. Il a disparu devant moi, lors de mon expédition à Sancta. Partir me libère la tête, heureusement qu'Aryan est venu me chercher pour que je puisse m'extirper de tout cela.

    Je pose mes lèvres contre son cou, extirpant ma main de son dos pour venir caresser sa chevelure d'ébène entre mes doigts. Ma peau de porcelaine boue, mais mes pensées négatives me freinent dans mon élan. Je lui murmure à l'oreille.

    On m'a laissé une partie des rênes au sein de Célestia. Je suis perdue, apeurée, attristée. Que vais-je faire, Deydreus ? Mon cœur veut te suivre là où ma raison me dit d'aider les citoyens de Shoumeï, les grands croyants. Je ne veux pas choisir. Je n'ai pas arrêté d'échouer. J'ai fait une rencontre durant mon voyage, celle d'un être unique, si beau, si grand qu'il m'a enveloppé de ses plumes céleste pour me dire "Seras-tu l'épée, le bouclier, ou celle qui les portent ?". Car un jour, Dey, je serai confrontée à une dure réalité. Celle de la guerre contre les mortels, il ne fait aucun doute. Tu es la seule personne avec qui j'ai ce lien si particulier, si unique. Cet amour que je te porte est si différent, plus fort et si sincère. J'ai eu peur que tu me rejettes après tant de temps. J'ai écrit une lettre que j'ai donnée à un homme à qui j'ai rendu la vue, je ne sais pas si tu l'as reçue. En tout cas, désormais, je suis là.


    Elle est créature des Titans.
    C'est une Ange.
    Luvïel est bienveillante et elle espère une seule chose: être écoutée. Le monde retient son souffle. Le Pardon avant tout. Sekaï serabaignée d'une lumière salvatrice la sienne.
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    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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  • Ven 17 Mar - 13:52
    Ils étaient là, l'un contre l'autre. A s'échanger baisers, caresses et secrets. L'histoire de l'un coulait dans les souvenirs de l'autre comme un fleuve au flux incontrôlé. Et dans leur étreinte, ils se rassuraient mutuellement. Il n'y avait plus de malédiction. Plus de chaos. Seulement eux. Il écouta sa réponse silencieusement, buvant ses mots tandis qu'elle agrémentait ses paroles de baisers. Ses yeux la dévoraient. Il souhaitait la faire sienne. La garder auprès de lui. Il bouillait pour elle. Tout son corps la désirait ardemment. Ce n'était pas juste charnel. C'était aussi émotionnel. Elle était sa part de lumière, cette lueur au fond de son âme. La chose qui le rendait encore humain, d'une certaine façon, malgré tout ce qu'il était. Toujours lové contre elle, le chevalier soupira doucement, prenant la parole.

    - Un fardeau... Yvan était du même avis. L'écoulement du temps peut amener de l'amertume, de la lassitude, du chagrin. Mais je préfère cela à disparaitre dans le néant, emporté par un mal qui aurait altéré jusqu'à mes propres pensées. Qui m'aurait laissé aussi vulnérable qu'un chien enragé. Pourtant, parfois la nuit, je me vois m'abandonner. Et si, de deux maux, j'avais choisi le pire? Il soupira doucement tandis qu'il la serrait contre lui. La forme que tu as vu se nomme "l'Ombre". Je ne sais que peu de chose sur lui, si ce n'est sa nature démoniaque et l'intérêt qu'il me porte. Et même si je sais qu'il souhaite me manipuler, je sais aussi que c'est grâce à lui que j'ai pu m'en sortir. il quitta ses yeux pour observer son bras sanguin. Ce n'est pas véritablement du cristal non. Plutôt comme une couche recouvrant ma peau. Je perçois toujours la fraicheur, je peux toujours saigner, me blesser. Et sentir la chaleur de ta peau douce lorsque mes doigts glissent dessus. J'avais eu vent que le nouvel ordre s'était lancé vers Sancta. Je ne savais pas si vous aviez réussi ou non. Et le prix que vous aviez payé. Cela va déstabiliser l'ordre mondial car, malgré votre nombre restreint, vous représentez les cendres d'un ordre religieux à l'origine de la plus terrible guerre de ces dernières années. Je suis heureux que tes voyages te changent l'esprit, car cela t'est bénéfique et puis... Il ricana, embrassant son front. Cela t'a permis de me retrouver.

    Elle vint alors le caresser de nouveau. Son regard brillait toujours d'un éclat qu'il percevait très bien, car il partageait sa signification. Ils avaient tellement de choses à se dire, quand bien même leurs corps respectifs désiraient se jeter l'un vers l'autre. Il écouta ses murmures, l'enserrant dans une étreinte pleine de passion. Quand elle eut fini, il vint à son tour poser ses lèvres près d'elle, pour lui murmurer en réponse.

    - De nouvelles responsabilités semblent s'être accrochées à toi, tout comme d'autres sont venues se poser sur mes propres épaules. L'inquiétude est normale. Les choix se compliquent toujours lorsqu'ils impliquent d'autres personnes. Mais pourquoi considérer les deux choses comme opposées? Il existe toujours des solutions. Les seuls problèmes actuels concernant ceux que tu souhaites protéger sont le fanatisme qui ronge votre groupe, et l'intolérance qui gangrène une partie de mon peuple. Tu l'as vécu. Tu sais de quoi je parle. Aucun peuple n'est vertueux, sans défaut. Mais cela n'empêche pas de travailler pour changer les choses. Il est possible que rien ne change dans les années à venir. Mais... L'éternité s'ouvre à toi. A ton objectif. Tu ne peux sauver tout le monde Luvïel, pas dans des temps aussi proches de la précédente guerre. Et puis... On ne peut gagner toutes les batailles, ni gagner toutes celles qu'on mène. Ne perçois pas tes échecs comme une fatalité, mais plutôt comme un moyen de grandir. De t'améliorer. Tu connais la vision des Serres. Un entrainement difficile, pour des combats faciles. Adopte cette doctrine, non pas nécessairement aux armes, mais à tes propres combats. Il s'arrêta, ancrant ses mains dans son dos. De nombreux combats approchent. Peut-être même une nouvelle guerre. Je veux m'en servir. Utiliser cette dernière pour restaurer ce qui a été rasé. Donner un foyer à des âmes en fuite. Leur montrer que l'Empire n'est pas composé que de noirceur, et permettre aux forts de s'élever parmi la foule, d'enrichir les mortels. De les renforcer, pour protéger ceux qui ne s'élèveront jamais. Tu as rêvé d'être l'égide, l'épée, ou la porteuse. Libre à toi de revêtir tous ces aspects. Les mortels s'entre-déchireront, car c'est là leur nature. Sans ennemi commun, l'histoire se répétera, comme elle s'est déjà répétée.

    Il laissa alors son étreinte, enlevant sa chemise, non pas pour montrer son corps mais pour ressentir l'ange peau contre peau. Pour lui montrer de manière non verbale tout ce qu'il ressentait pour elle. La chaleur qu'elle parvenait à provoquer dans son corps malgré son statut vampirique. Il défit ensuite légèrement son linge en coton, venant plaquer son corps contre le sien tandis qu'il relevait son menton de son doigt pour qu'ils ancrent leur regard.

    - Je ne compte pas te rejeter, Luvïel. Même si tu te baignais dans le sang, je brulerais toujours pour toi. Même si le monde n'était plus que cendres. Et le temps n'y changera rien. J'ai reçu ta lettre. C'est mes hommes qui l'ont récupéré auprès d'un bougre hurlant à qui voulait bien l'entendre qu'il avait une missive pour le chef des armées. Il allait bien, si jamais tu t'inquiétais pour lui. J'aurais souhaité te répondre mais... Je n'avais aucun moyen de t'envoyer quelque chose. De pouvoir t'atteindre. C'est pourquoi je suis heureux de t'avoir retrouvée.

    Il s'approcha alors un peu plus, l'embrassant tendrement. Tandis que leurs lèvres s'accrochaient, il l'allongea doucement avec lui, se noyant dans son regard tandis qu'il mettait finalement fin à leur baiser.

    - Tu seras toujours libre de partir t'occuper de ceux qui attendent ton aide. Tout comme tu le seras de me rejoindre et de demeurer à mes côtés. Aux côtés des Serres. Il n'est pas utile d'opposer tes deux positions. Tant que tu tiens éloigné le fanatisme de toutes discussions, je ne vois pas pourquoi le dialogue ne serait pas possible avec les shoumeiens. Mael en est la preuve vivante. Il marqua une légère pause, caressant son bras doucement. Mais laissons ces questions pour plus tard. Je veux que tu me parles encore de toi. Je veux entendre ta voix résonner au plus profond de mon être, jusqu'à ce que le souffle te manque. Ou jusqu'à ce que nos corps cèdent à leurs pulsions et notre désir, et se jettent l'un vers l'autre.

    Il l'embrassa alors de nouveau, ses mains appuyant sur sa peau nue tandis qu'il sentait une vague de chaleur l'envahir. Elle était unique. Elle qui était crée par ses pires ennemis, était pourtant celle qui était parvenue à briser sa défense. A entrer dans ses pensées pour ne plus les quitter. Les anges étaient persécutés au sein du Reike, souvent. Mais il existait des exceptions. Keerius notamment. Le directeur général de Drakstrang. Ancien commandant des forces des titans. Aujourd'hui respecté par tous, admiré même. Deydreus ne comptait plus également le nombre de créatures diverses qui avaient croisé sa route et qui composaient l'armée. Chantelune, une sirène dirigeant la partie de Kyouji liée à Drakstrang. Originaire de Kayzoku, qui appartient aujourd'hui à la république. Elle aussi respectée et admirée. Sans parler du RSAF qui usait carrément de créatures pour aider l'Empire. Tout ce qu'il fallait, c'était prouver aux mortels que la nature d'une personne ne dépendait pas de ses origines. Et puis... Lorsqu'on ployait le genou pour défendre le Reike, son peuple et par extension les autres races, peu importait d'avoir vu le jour par magie, ou par voie naturelle. Cette réflexion résonna dans son esprit longuement, car la Griffe réfléchissait inconsciemment à un moyen de permettre à son amour de perdurer auprès de lui. De ne pas subir inutilement des rejets stupides.

    Recentrant son attention sur la belle qui se trouvait près de lui, Deydreus laissa un doux sourire parcourir ses lèvres, se blottissant un peu plus contre la petite forme frêle qui siégeait contre son corps. Il l'embrassa de nouveau, ses mains commençant alors à glisser le long de sa peau pour dévorer ses formes. Ses mauvaises pensées, ses inquiétudes. Tout avait disparu. Il ne restait alors plus qu'une chose qui occupait son esprit.

    Et cette chose se nommait Luvïel.


    Quietus MmtmkVy

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Luvïel
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  • Sam 18 Mar - 9:31
    Sombrer dans une folie sanguinaire, ne plus avoir le contrôle de soi-même, cela doit-être un véritable calvaire. Deydreus, ancien mortel, est devenu vampire pour éviter une mort atroce, douloureuse et irrépressible. Lorsqu'il m'enlace, je sens ses doigts longilignes et griffus qui effleurent ma peau. Je n'ai pas énormément de connaissances sur les vampires, à part la base folklorique : boire du sang pour vivre, ne doit pas être exposé au soleil, peut-être aussi avoir peu de sommeil. Il faut dire que je manque encore cruellement d'expérience sur le monde qui m'entoure. Partir sur les terres du Reike est une chance que je saisis, puisque cela me permet de nourrir ma soif de connaissance sur le monde des mortels. La conversation sur Sancta est de loin celle qui me touche le plus, l'organisation du Nouvel Ordre va être longue à se mettre en place. Je pense aux nombreux citoyens de Célestia perdus, sous le choc et leur foi mise à l'épreuve. Toutefois, bien que les objectifs du Nouvel Ordre soient clairs, je souhaite apporter ma pierre à l'édifice en plus des préceptes déjà établis. La Main va prendre les rênes, un temps. Et moi dans tout ça ? Et bien, je réfléchis sur ma situation et sur mon envie de vivre auprès de lui. Les croyants ont besoin de moi, je ne peux pas les laisser entre les mains de Malazach, j'imagine le pire. Je finirais par trouver un compromis. D'ailleurs, si Deydreus est devenu un membre important au sein du Reike, que son nom résonne à travers tout le pays, peut-être pourra-t-il m'aider dans cette prise de décision ? Dans tous les cas, l'homme aux yeux vairons a raison, je ne peux sauver tout le monde et peu importe le choix qu'il me faudra prendre, il y aura des conséquences. Peut-être même des morts sur la conscience. Mes épaules s'affaissent, mes aiguillettes tombent en arrière et un sentiment de tristesse me submerge. Ses mains touchent mon dos, je ressens la chaleur à travers le tissu de lin, je suis éprise de ce reikois. Ah. Si seulement, j'avais pu parler à Seagan, poser les questions avant sa disparition. Il me laisse en plan, sans avoir eu cette confrontation, ne sachant pas pourquoi il a fait un pacte avec le démon Sampiero. Je me mords la lèvre de stress, l'esprit confus. Tout ceci s'envole quand mon chevalier m'embrasse, si tendrement, si délicatement. Je suis une poupée de porcelaine, fragile, douce et pleine d'envie. Le linge de lin se délie, mon corps contre le sien.

    L'avenir est incertain, mais nous ressentons tous les deux qu'il y aura de nombreux combats, ou bien une guerre inévitable. Les hommes sont des loups pour les hommes. Les mortels sont ainsi faits, il n'existe pas de vivants vêtus tout de blanc ou de noir, ils sont un mélange indissociable. Les paroles de Deydreus sont emplies de conviction, d'une détermination vis-à-vis des plus forts pouvant protéger les plus faibles. Une nation qu'il nomme Empire, prêt à détruire un ennemi commun. Peut importe comment l'avenir sera, il me certifie qu'il sera présent, à mes côtés. La seule chose que je puisse faire, c'est m'élever vers la piété, rester une femme capable de surmonter les pires épreuves et que je ne serai plus jamais seule. Même si Fay finit par retrouver sa forme originelle, je pense qu'elle restera à mes côtés tout comme celui qui a abandonné son immortalité. Je l'espère. Il y a tant de questions sur le monde qui nous entoure, tant d'adversité et très peu de répit alors ce soir, je profite d'un moment d'accalmie. Les dernières paroles du reikois me mettent en émoi, mon visage s'empourpre et je sens cette envie irrésistible qui nous lie. Passion. Le mot caractérise bien plus que mon adoration pour les mortels. Ce mot est la symbolique d'un désir ardent d'aller toujours plus loin, toujours plus haut. Une passion dévorante qui me donne envie de l'aimer un peu plus chaque jour, de lui apporter la lumière dont il a besoin. Nous avons attendu de pouvoir nous retrouver, sachant chaque jour pouvant être le dernier. Je prends sa tête entre mes mains, le regarde droit dans les yeux et déclare :

    Tu es dorénavant un pilier de mon existence. Ce chapitre ne fait que commencer et je sais que nous avons une longue route qui nous attend. Je veux veiller sur toi, t'apporter de l'attention, de la douceur et surtout, un amour sincère. Alors, laisse-moi te montrer toute l'étendue de ce que je ressens.



    Elle est créature des Titans.
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    Luvïel est bienveillante et elle espère une seule chose: être écoutée. Le monde retient son souffle. Le Pardon avant tout. Sekaï serabaignée d'une lumière salvatrice la sienne.
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  • Sam 18 Mar - 12:45


    Le lendemain matin, Deydreus ouvrit les yeux doucement. La nuit avait été sans songe, car il n'avait pas eu besoin de rêver. Laissant son regard glisser doucement, le chevalier observa la belle créature qui se trouvait encore endormie contre lui. Un peu plus loin, l'étrange félin qui accompagnait Luvïel se tenait en boule, lui aussi endormi. Passant une main dans la chevelure immaculée de la créature ailée, le reikois la réveilla doucement, accompagnant ses caresses par quelques baisers sur le front.

    - Bien le bonjour, Luvïel.

    Il l'enlaça doucement, la faisant entrer dans cette nouvelle journée avec tendresse. Le monde était cruel. Deydreus l'était tout autant. Mais à cet instant, il souhaitait préserver son amante encore un peu. Rien ne pressait, après tout. Au bout d'un moment, le chevalier se décida à se lever, quittant les bras de Luvïel pour aller chercher la gourde d'hydromel qui trônait sur son bureau. L'attrapant, il eut un léger sourire tandis qu'il se retournait et jetait cette dernière à l'ange.

    - De l'hydromel. Te souviens-tu? Je crois que c'était la première fois que tu goûtais à cet alcool lorsque nous étions à Alfregium... Il s'arrêta, repensant à ces événements passés. Tu sais, malgré nouvelle condition, j'en bois encore. Cela ne me nourrit pas, mais le goût est resté. Contrairement à d'autres choses.

    Il se détourna alors du bureau pour venir s'approcher des rideaux qui masquaient les fenêtres. Un long soupir glissa sur sa gorge. D'un mouvement, il tira légèrement ces derniers pour faire passer quelques rayons du soleil, baignant la créature angélique dans la lumière. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres lorsqu'il l'observa. Quelle idée amusante de penser, qu'ainsi, l'étreindre pourrait lui être mortelle s'il restait trop longtemps dans la lumière à l'enlacer. Quittant sa position, le guerrier s'arrêta face à son armure, posant l'une de ses mains sur cette dernière.

    - Nous devons nous rendre dans le désert cet après midi. Un village, situé pas très loin de Taisen a demandé l'aide de l'armée et, étant au plus près, j'ai décidé de me rendre sur place. Voudras-tu m'accompagner?

    Kirmura. L'une des villes servant de point relais aux voyageurs impériaux. Quelques kilomètres de distances avec Taisen. Suffisamment proche pour commercer librement et ne pas avoir besoin d'une caserne de garde, mais suffisamment éloignée pour rencontrer divers problèmes. Le régent local avait demandé à l'Empire de l'aider vis à vis de différentes choses. Tout d'abord, la ville rencontrait des problèmes d'approvisionnement. Quelqu'un, ou quelque chose, semblait s'amuser à détruire les différentes cargaisons qui quittaient la ville pour s'étendre dans le désert. Ensuite, la ville rencontrait étrangement une hausse de sa criminalité et de nombreux cambriolages et assassinats semblaient avoir eu lieu. Et enfin, pour courronner le tout, le bourgmestre assurait dans sa lettre qu'ils avaient aperçu des béhémoths qui s'en prenaient à quiconque pénétrait sur leur territoire. Cela faisait beaucoup de problèmes qui s'enchainaient alors, la Griffe avait choisi d'intervenir. De mener l'enquête et de, potentiellement, faire revenir le calme dans la ville. La présence de Luvïel ne devait pas entraver son devoir et, plus qu'autre chose, le reikois souhaitait qu'elle l'accompagne, qu'elle voit une partie de son quotidien. Il retourna alors près du bureau, se posant sur son fauteuil tandis qu'il observait silencieusement les édits et autres manuscrits posés contre le mobilier. Un long soupir s'échappa de sa gorge.

    - Je dois également m'occuper de toute cette paperasse avant...  Si tu veux, reste à te reposer ici pendant que je m'occupe de cela. Ou bien descend dans la cour intérieure, il me semble que les Serres devaient s'entrainer ce matin. Il marqua une pause, ancrant son regard dans celui de Luvïel. Si tu les retrouves, n'hésite pas à participer, ils seront ravis de travailler avec toi. Quand j'en aurai fini, quoiqu'il arrive, j'irais moi aussi m'entraîner. Oh et j'oubliais, tu as des affaires pour toi dans l'armoire, là bas. Il pointa le meuble qui se trouvait près du lit. N'hésite pas à mettre ce que tu veux. J'ai demandé à Frederik de les laver. Je ne souhaitais pas que ce soit une servante qui s'en occupe. Si je sais que tu n'es pas versée dans le fanatisme et que tes croyances envers les titans ne représentent pas la personne que tu es, ce n'est malheureusement pas le cas de mon peuple. J'aime autant, au moins le temps que tes affaires soient propres, que ce soit mes hommes et uniquement eux qui sachent pour les symboles présents sur ta tenue.

    Deydreus n'aimait pas les titans. Pire, il les détestait pour ce qu'ils représentaient. Pour leurs vices, leur égo. Mais leur force divine faisait qu'il comprenait pourquoi certains pouvaient les voir comme des êtres parfaits. Tout comme certains voyaient l'Empereur comme un dieu. Même si le dirigeant de l'Empire n'avait pas, lui, rayé toute une région de la carte. Cependant, Luvïel n'était pas une personne souhaitant s'opposer à l'Empire. Ni à ses troupes. Elle souhaitait le bonheur des mortels. Assurer leur avenir et leur protection. Une guerre noble, bien qu'extrêmement difficile. Seulement, le reikois pensait aussi que, si elle gardait ses nombreux atours divinistes, la belle s'attirerait plus de haine qu'autre chose. Ce monde était cruel, de nouveau, et le Reike avait beaucoup souffert de la dernière guerre. Et Deydreus ne pouvait pas en vouloir à son peuple pour son rejet de ce qui touchait aux titans. Mais.. Il y avait des exceptions. Des êtres uniques, sortant du lot, qui avaient changé les mentalités à leur égard. Peut-être, qu'avec le temps, elle finirait à le faire également si elle décidait de marcher encore à ses côtés. De tourner la page, ou de faire en sorte que les croyants les plus modérés puissent être absorbés dans l'empire, tout comme Mael le fut. Enfin, il s'agissait là de questions lointaines et, comme l'avait dit Luvïel, la route serait longue. Mais peu importait, tant qu'ils pouvaient l'emprunter ensemble. Et qu'il pouvait accomplir son rôle de chef des armées. Il quitta alors ses pensées pour venir observer la belle aux cheveux immaculés. Laissant un léger sourire glisser sur ses lèvres, comme une brise légère, avant de reprendre son air froid habituel.

    Elle était vraiment une femme unique, cette femme qu'il aimait tant.    



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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Lun 20 Mar - 12:14
    Cette nuit, j'ai rêvé. Ce n'est pas qu'un cauchemar comme j'en fais habituellement, cette fois-ci, j'ai pu ressentir une peur grandissante au sein même des terres du Reike. Mes pieds foulent le sable chaud du désert et les ailes déployées dans mon dos, j'avance sans savoir où aller. Derrière moi, une voix forte qui me hurle de partir. Une voix qui me dicte que si je reste sur ces terres, je finirais par en payer le prix. Alors, dans mon sommeil, je déploie une grande lumière et puis plus rien. Ce n'est qu'un rêve, dont je ne connais ni le sens, ni l'interprétation. Ouvrant les yeux, une main glisse dans mes cheveux, je croise le regard du reikois qui m'embrasse le front. Ce moment est un des rares où je me sens en sécurité et où je peux être moi-même. Une poupée de porcelaine. Alors qu'il se lève, je reçois une gourde d'une mixture à l'odeur alléchante, bien qu'un peu forte. Cela nous rappelle des souvenirs. Les rayons de lumière m'illuminent tandis que le vampire tire sur les rideaux, celui-ci m'indique sa mission du jour. Je l'écoute attentivement, la gourde à mes lèvres, buvant quelques gorgées pour me mettre d'aplomb. Je n'ai pas besoin de boire, ni de manger seulement, je veux partager ce simple instant. Je retire la couette et laisse les rayons baigner mon corps de cette douce lueur, comme pour me ressourcer, avant de me lever, m'approcher de l'armoire et enfiler les quelques effets à mon intention. Deydreus a raison, il est prévoyant et avisé sur ce que peut représenter mes symboles sur mes vêtements. J'ai pu en faire les frais il y a quelque temps, qu'il s'agisse du petit village dans les terres du Nord avec Aryan, ou encore avec cette femme pro-shierak.

    Le chevalier a des obligations ce matin, devant s'occuper de divers papiers à rédiger sur son bureau, je me mets en quête de rejoindre les Serres qui s'entraînent un peu plus bas dans la cour. Cela me fera certainement du bien de retrouver Ikaryon, Vivien, Aki et tous les autres dont je n'ai pas pu donner de mes nouvelles pendant trois mois. Je le laisse vaquer à ses occupations, rejoignant l'extérieur et écoutant attentivement le chant matinal des oiseaux, sentant la petite brise qui s'engouffre dans les ruelles de Taisen et surtout, entendre les coups d'épées et les voix des hommes situés à l'arrière du manoir. J'approche d'un pas décidé, avec une légère appréhension dans le cœur, comme si j'avais encore une certaine frayeur. Certainement dû au fait que je risque de me faire bombarder de questions, mais qu'importe. Je fais le tour du bâtiment et trouve un grand terrain d'entraînement. Les hommes sont déjà vêtis de leurs épées, boucliers et armure à l'effigie des Serres Pourpres, teintées de noir et de rouge. Ils sont disciplinés, agiles, utilisent diverses techniques dont je ne connais pas le nom. Après tout, je ne suis pas une guerrière et loin de moi l'idée de pouvoir exceller en combat singulier. Depuis mon départ à Sancta, il est vrai que je me suis relativement posé des questions sur l'art de la guerre. J'aimerais pouvoir apprendre et savoir où et quand frapper. Je me rapproche de Vivien qui semble un peu en retrait. Ses yeux me fixent et un sourire illumine son visage. Arrivant à son niveau, celui-ci me prend dans ses bras avant de me faire une tape sur l'épaule.

    Certains s'arrêtent et viennent me rencontrer, nous échangeons quelques dizaines de minutes. Je leur raconte alors ma traversée depuis Célestia jusqu'aux portes de Taisen, ce long périple qui m'aura mené jusqu'ici, espérant pouvoir les retrouver après moult péripéties. Je leur explique également avoir dû combattre, que j'ai subi la violence et la douleur et qu'il me faut apprendre à manier convenablement une arme, même si celle-ci est faite de lumière. Ikaryon et Vivien se portent volontaire pour me donner des conseils, tout en pratiquant un entraînement rigoureux comme ils ont l'habitude de faire. Ce que j'aime chez eux, c'est ce comportement droit et fier, ces valeureux guerriers ne lésineront pas leurs coups, car je suis une femme. Je n'utiliserai pas mes pouvoirs alors, on me donne une épée longue et des protections pour pouvoir encaisser les coups. L'armure est un peu trop grande, mais cela fera l'affaire, car après tout, un jour, peut-être, je veux pouvoir brandir l'étendard des Serres. Nous nous mettons en place, tandis que les autres dégagent une partie du terrain pour nous laisser de la marge. Je sens le poids de l'armure, de même pour l'épée, il va falloir que je m'endurcisse pour éviter de fatiguer trop vite.

    Aki est vif dans ses mouvements, tandis que Vivien m'éclaire sur les postures que je dois appliquer selon les mouvements de mon adversaire. Lorsque je me place maladroitement, Aki fait une pause pour se placer à côté de moi afin que je reproduise les mêmes mouvements. Je me sens un peu bête, pourtant mon avis d'apprendre est réel. J'échange de partenaire, Vivien se place face à moi et me montre de nouvelles techniques de combat, ainsi que des parades. Le temps file à toute vitesse, je tente de m'imprégner de ces éducations militaires bien qu'il y ai beaucoup à apprendre, à analyser et à exécuter. Les Serres sont ordonnées, on ressent l'intelligence de leur mouvement, leur coordination et une grande maîtrise. Je demande de faire une pause, mes bras sont engourdis et je ne sens plus mes jambes. Aki et Vivien me font un grand sourire, me laissent me reposer en prenant de grandes inspirations. Bon sang, ce sont donc de vrais entraînements ? À Célestia, nous manquons réellement de maîtrises. Les shouméïens n'ont clairement pas la même habilité que les reikois. Les fervents croyants ne pourront jamais se battre contre l'Empire, vu leur nombre et leur enseignement militaire bien trop maigre en comparaison du Reike.

    Je n'aurai jamais cru que les entraînements soient si épuisants. J'admets que mes pouvoirs sont bien plus impressionnants que ma maîtrise martiale. Ah ...

    Soudain, une voix s'élève, ce n'est pas celle de mon rêve, fort heureusement. Quoi qu'il en coûte, quoi qu'il advienne, ce n'est pas un rêve qui m'effraiera. Une stature imposante et grave intervient, celle pour qui je serai capable de brandir le fer et sauver les âmes.


    Elle est créature des Titans.
    C'est une Ange.
    Luvïel est bienveillante et elle espère une seule chose: être écoutée. Le monde retient son souffle. Le Pardon avant tout. Sekaï serabaignée d'une lumière salvatrice la sienne.
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    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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    qui suis-je ?:
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  • Lun 20 Mar - 15:00
    Deydreus se frottait les tempes tout en soupirant. Luvïel était partie rejoindre les Serres pour s'entraîner, le laissant seul avec ses tâches administratives. Missives, rapports... Il y avait tant de choses à lire et à analyser. Prenant une énième pile de dossiers, le reikois laissa ses yeux vairons glisser sur différentes feuilles pour y rechercher des éléments importants. S'arrêtant sur un rapport narrant une énième exploration dans les terres du nord, Deydreus commença la rédaction d'une missive à l'intention du contingent ayant envoyé au préalable le résultat de leur expédition. Des ruines, retrouvées à l'est du grand nord. Une entrée qui coïncidait plus ou moins avec la carte que la Griffe avait retrouvé près de Plumenoire quelques semaines auparavant. Ordonnant à ses troupes de sécuriser l'entrée et de préparer un campement, le chevalier insistait sur l'importance de la chose. Il allait falloir explorer ça, rapidement, afin de potentiellement trouver quelque chose d'utile pour l'Empire. Une fois sa tâche faite, la Griffe se replongea dans le reste de ses tâches, soupirant de nouveau face à cet ennui psychologique.

    C'est donc un peu plus tard que Deydreus quitta son bureau pour rejoindre les Serres qui s'entrainaient. Passant dans les différents couloirs, le reikois observa doucement les différentes peintures et tapisseries qui ornaient les murs. Des scènes de batailles, de conquêtes, de victoires. Des milliers de pigments colorés qui retraçaient l'histoire du Reike et toute sa gloire. De la défaite des titans, la soumission d'un ancien commandant qui devint Griffe puis professeur. De dragons prophétiques refaisant leur apparition pour aider les mortels. La guerre civile. La victoire des Ryssen. La victoire contre les titans une nouvelle fois. Un léger sourire barra les lèvres du chevalier, savourant la légende qui se construisait chaque jour pour l'Empire. Son regard glissa ensuite doucement vers la troupe noir et sang. Luvïel était là, récupérant après ce qui semblait avoir été plusieurs passes d'armes d'entrainement. A ses paroles, le guerrier laissa un léger ricanement s'échapper de sa gorge.

    - C'est via un entraînement difficile que la guerre devient facile. Les corps s'habituent rapidement à l'épuisement. Il tendit un léger sourire à l'ange puis fit un signe de tête à Esyleij qui lui lança une épée. Le savoir martial s'apprend, et tes pouvoirs sont déjà fort impressionnant. Seulement...

    Il s'avança un peu plus dans la cour, savourant le grand plafond de verre coloré qui baignait la zone d'une fine lumière, arrêtant cependant les rayons du soleil. Face à lui, Aki, Vivien et Esyleij vinrent se placer devant lui. Un contre trois. Et les Serres savaient pourtant que la difficulté était du côté des fantassins.

    - La plupart des mortels du Reike ne possèdent pas de pouvoirs magiques. Il balaya une estocade de Vivien, tapotant du plat de sa lame sur son gorgerin. Nous affrontons des monstres. Des mages renégats. Et d'autres guerriers. Parfois même... Des dieux.

    Esyleij et Aki se jetèrent sur lui dans une feinte coordonnée. Un coup rapide, précis, qui visait sa gorge et son flanc. Déviant la première frappe et esquivant la seconde, Deydreus se contorsionna afin de venir crocheter la jambe droite du premier assaillant. Dans sa chute, ce dernier perdit sa lame qui fut récupérée par le sombre chevalier. Relevant soudainement cette dernière, le vampire vint déposer la pointe de cette dernière contre la gorge du demi-elfe qui éclata de rire.

    - Franchement, su vous êtiez pas un vampire, je suis sûr qu'on aurait pu gagner!

    Le reste des Serres laissèrent de nombreux rires grivois s'échapper de leur gorge. Deydreus, droit, aida Aki à se relever puis lui rendit son arme. Fixant les trois guerriers, il se gratta la barbe avant de se remettre en position, changeant volontairement de main porteuse.

    - Encore.

    L'entraînement dura ainsi pendant quelques temps. Les guerriers échangèrent des coups, invitant Luvïel à participer dès qu'elle se sentait de nouveau en forme. Lorsque la séance fut terminée, les différents fantassins quittèrent la pièce, s'en allant voguer à leurs différentes tâches et à la préparation de l'expédition vers Kirmura. S'approchant de la belle figure angélique, le chevalier vint s'asseoir près d'elle, caressant doucement sa joue tout en déplaçant légèrement ses cheveux.

    - As-tu pris ta décision pour cet après-midi? Pourrais-je compter sur ta compagnie et ton support? Il marqua une légère pause, souriant. Je ne connais pas l'étendue des malheurs qui frappent cette ville mais j'avoue que tes capacités de guérison pourraient sauver de nombreuses vies. Et au delà, je serais ravi de t'avoir à mes côtés.

    Il se releva ensuite, tendant sa main pour l'aider à se relever. Elle n'en avait pas besoin, clairement pas, mais il faisait ça surtout pour sentir le contact de ses doigts fins sur sa paume. Ils se rendirent par la suite de nouveau dans le bureau. Deydreus demanda, un léger sourire aux lèvres, à ce que la figure angélique vienne l'aider à enfiler une armure qu'il avait pourtant appris à mettre seul. Un dernier moment, à deux, avant de retourner vers le reste des Serres pour commencer à partir vers le désert. Enfilant son heaume avant de quitter le manoir, Deydreus sentit les rayons du soleil venir lécher son armure. Une chaleur agréable, et pourtant mortelle s'il y restait trop longtemps. Malgré son entraînement quotidien visant à renforcer son corps face aux rayons solaire, Deydreus ne parvenait pas encore à dépasser une heure d'exposition avant de commencer à brûler. Heureusement, le sombre chevalier ne quittait son armure que rarement. Ikaryon fit alors irruption devant le duo, tirant derrière lui Hellhestr qui hennissait déjà, mécontent de se rendre au cœur du désert. Montant sur sa monture, le chevalier noir invita l'être ailé à grimper derrière lui, accompagnée par le petit chat qui restait à ses côtés.

    La traversée de la ville fut ensuite particulièrement rapide. Les rues, bien qu'encombrées de villageois qui vaquaient à leurs occupations, s'écartaient systématiquement en apercevant la bannière noir et sang ainsi que le chevalier qui les dominait. Puis, enfin, ils passèrent les portes de la cité pour se jeter dans l'étendue sableuse. Ils marchèrent deux bonnes heures. Aucun monstre ne se jeta sur eux. Aucun brigand ne tenta quoique ce soit. C'est en début de soirée qu'ils arrivèrent enfin à Kirmura. Située dans une gorge, la ville se disposait en plusieurs bâtiments rappelant l'architecture globale de kyouji et ce malgré sa proximité avec Taisen. Sur les hauteurs, de nombreuses cordes se retrouvaient tendues et portaient les nombreuses bannières impériales. Dans l'ombre des deux pans du ravin, la chaleur devenait supportable et empêchait que les nombreux rayons du soleil ne viennent bruler les nombreux habitants qui se déplaçaient ici et là. Près du centre de la ville, un large bassin servait d'oasis providentiel et permettait aux chameaux et autres montures de boire et se reposer. Au plus bas des pans rocheux, des marchands déployaient des tapis colorés sur lesquels ils disposaient leur marchandise et attendaient sagement qu'on ne vienne les voir. Dominant les autres bâtissent, la maison du régent local démontrait toute sa grandeur et son orgueil. Comme une provocation destinée au désert et à sa férocité. Les Serres avancèrent donc au sein de la ville, se déployant avec professionnalisme tandis que Deydreus laissait son regard glisser sur les différents visages. Malgré sa localisation particulière, Kirmura détenait de nombreuses ruelles et autres "grottes" où les habitants pouvaient se faufiler pour se rendre d'un point à un autre ou accéder à une partie de la cité plus troglodyte que le reste.

    C'est alors qu'il approchait du bâtiment principal que le reikois remarqua la sortie de celui qui avait demandé de l'aide. Vêtu d'une tenue traditionnelle et possédant une grande chevelure brune, l'elfe qu'était Ismaryon fit une révérence exagérée à l'attention du sombre chevalier et de ceux qui l'accompagnaient.  

    - Bien le bonjour dans mon humble cité, Griffe Impériale. C'est un honneur de vous recevoir ici, vous et vos troupes.
    - L'honneur est partagé. Où mes hommes doivent-ils se rendrent pour s'établir? J'aimerais qu'ils inspectent et se familiarisent avec les lieux avant la nuit.
    - Oh. Et bien... Il marqua une légère pause, semblant surpris de la volonté de débuter si tôt le "travail". Nous vous avons réservé l'ancienne caserne, abandonnée depuis la fin de la Guerre. Nous avons naturellement nettoyé et arrangé cette dernière pour vous offrir le confort que vous méritez.
    - Merci à vous. Il siffla, laissant presque tous les fantassins se diriger au pas vers le bâtiment en question, tandis que cinq de ses hommes demeuraient auprès de lui. J'imagine que nous avons beaucoup à nous dire.

    Il descendit alors de sa monture, fixant Luvïel du regard tandis qu'il faisait rouler ses épaules endormies par la route.

    - Tu es libre de venir si tu le désires, ou d'explorer un peu la ville si tu veux faire du repérage avec les gars. Je ne devrais pas en avoir pour très longtemps de toutes façons.              


    Quietus MmtmkVy

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Luvïel
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  • Mer 22 Mar - 10:21
    Après avoir observé le chevalier aux sombres armoiries à l'œuvre, je comprends pourquoi celui-ci est devenu la Griffe de l'Empire. Son nom résonne à travers les déserts arides près de Taisen, tout comme il sera porté loin dans les terres hivernales par-delà les forêts de pins et les montagnes. Il incarne la droiture et la fierté, tandis que je représente douceur et bonté. Le voir s'entraîner auprès des Serres Pourpres est instructif, vivifiant et je suis subjuguée par les mouvements, l'anticipation et la maîtrise de son arme. Puis, un peu plus tard, la Griffe s'assoit à mes côtés, une caresse avant de me demander quel est ma décision concernant la mission de cet après-midi. Sans équivoque, je rétorque avec un large sourire que je suis motivée et curieuse de me déplacer auprès de lui. J'ose croire que ce sera différent des terres de Shoumeï. Ces nombreux combats et ces entités sordides m'auront fait faire de nombreux cauchemars. Et puis avoir une personne capable de guérir les maux et les blessures, est toujours bonne à prendre dans un groupe de guerriers aguerris, car tout peur arriver. De retour au manoir, le chevalier me demande de l'aide pour vêtir son armure. Haussant un sourcil, un rictus s'affiche sur mon visage comprenant que ce n'est qu'un stratagème pour un dernier moment seul à seul. M'emparant des pièces, je les place par-dessus ses vêtements tout en contemplant la stature de l'homme. J'ancre cette image dans un coin de mon esprit, ce nouveau-né immortel a encore tant à m'apprendre, tant à m'offrir et je compte être son soutien, devenir un de ses piliers de vie.

    ***

    Placée derrière le sombre chevalier sur son destrier, Fay dans mes bras, nous avançons accompagnés des Serres dans les terres de sable chaud. Le soleil est placé haut dans le ciel et je sais qu'il est, désormais, le pire ennemi du vampire. Le Reike est immense, sauvage avec des paysages bluffants. Le trajet n'est pas si long, tout du moins, mes pensées vagabondent le temps que nous arrivions dans un village construit à l'intérieur d'un canyon. Nous parvenons à notre destination avant la tombée de la nuit. L'architecture est tellement différente de tout ce que j'ai pu observer durant mon voyage. Parmi les palmiers dressés et les maisons tapis à l'ombre des rayons du soleil, quelques habitants nous examine avec intérêt. Parvenant jusqu'à un bâtiment dont la magnificence m'impressionne, un elfe fait une révérence avant d'entamer un dialogue avec le dirigeant des Serres. Deydreus me laisse le choix, soit de l'accompagner ou de suivre les Serres. Descendant également de la monture, je déclare avec une voix apaisée et le regard lumineux :

    À vrai dire, je vais contempler les richesses de ce village. Je vais rester avec le reste du groupe.

    Après une légère courbette à l'intention du chef du village, je décide de suivre Vivien tandis que Deydreus et sa suite accompagnent l'elfe. Vivien tient les rênes d'Hellhestr, je marche à ses côtés en contemplant chaque bâtiment, chaque habitant, chaque plante qui pousse dans ce lieu aride. Une femme assise sur une pierre au-dessus du point d'eau, attend sagement une canne à la main, un panier en osier à ses côtés. Deux enfants jouent avec de morceaux de bois, regardent les guerriers s'avancer avec des yeux écarquillés. Tout semble si calme, si imperturbable, je me demande quels sont les maux de cet endroit au milieu des roches et du sable. Le blatèrement des dromadaires, le bêlement des chèvres, le chant des oiseaux permettent au moins une certaine connexion avec la nature. Je regarde Hellhestr du coin de l'œil, il marmonne qu'il a chaud, ce qui me fait sourire. Je comprends parfaitement le langage des animaux, ayant vécu des millénaires dans une forêt grouillant de bêtes sauvages.

    — Je suis content que tu nous accompagnes, déclare Vivien.
    Je détourne mon regard pour croiser le sien, il semble satisfait voir enjoué. Ce type de mission doit être habituel pour lui, toutefois, je les rejoins enfin sur leur propre terre. Cela me fait quelque chose, être si loin de ma maison à Célestia, penser aux croisés et aux jumelles que j'ai laissé là-bas, en compagnie de Malazach et du reste.
    Merci Vivien, tu n'imagines pas tout ce que j'ai vécu depuis votre départ.
    — Tu souhaites en discuter ?
    Baissant les yeux, je ne sais pas si c'est une bonne idée d'en parler immédiatement avec lui, bien qu'il me considère comme une sœur d'arme. J'allais ouvrir la bouche quand nous arrivons enfin à l'ancienne caserne dont a parlé le chef du village. Le groupe a commencé à s'y installer alors que deux femmes terminent de ranger quelques seaux d'eau.
    Nous en discuterons certainement un peu plus tard. J'ai hâte de découvrir ce qu'il en sera. Veux-tu continuer à te balader à mes côtés ?
    — Bien évidemment.

    Vivien accroche les rênes contre un poteau en bois et se déplace avec moi au sein du village. Tandis que les rayons de lumière s'effacent peu à peu, je lui déclare avec une voix légèrement perturbée.
    Je compte quitter le Nouvel Ordre.


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  • Mer 22 Mar - 13:40
    Descendant de sa monture, Deydreus laissa donc Luvïel en compagnie des Serres se rendant vers la caserne. D'un signe de tête à l'elfe régent, le chevalier commença à se diriger vers la bâtisse principale. Une fois à l'intérieur, le reikois remarqua les nombreuses peintures murales qui ornaient les murs blancs du bâtiments. Des scènes de batailles, mais aussi de la vie de tous les jours. Exagérés, les traits donnaient des visages étranges aux personnes dépeints. Des expressions déformées, relatant colère et tristesse dans différents tableaux. Des estampes, particulièrement bien ouvragées compte tenu de la taille modeste de la ville. Devant lui, Ismaryon attendait silencieusement que son invité le rejoigne, tout en commentant les différents tableaux via des nominations d'artistes dont Deydreus n'avait, en réalité, aucune connaissance.

    Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans le bureau du régent, le vampire retira enfin son casque pour venir le déposer doucement contre le bois rouge du mobilier. Il attendit ensuite, par respect, que son hôte ne se pose dans son siège avant de faire de même. Deydreus était le général des armées reikoises, mais il pouvait quand même faire preuve d'un peu d'étiquette. Ismaryon attrapa alors une théière et déversa le liquide ambré dans les différentes coupes présentes. Il plongea ensuite son regard sur le vampire qui attendait silencieusement, lui proposant une tasse. Le chevalier étira un léger sourire tandis qu'il attrapait le contenant. Sentant le liquide glisser dans sa gorge, l'être aux yeux vairons laissa un léger soupir s'échapper de sa gorge. Au moins, le gout du thé n'avait pas été effacé par sa transformation. L'elfe, quant à lui, sembla soulagé de la satisfaction du guerrier.

    - Alors, dîtes moi Ismaryon. Il déposa la coupelle sur le bureau. Quelle est la situation? Vos lettres étaient alarmantes, mais la vie semble paisible à Kirmura.
    - Nous sauvons les apparences. Il soupira doucement, déposant à son tour sa tasse. Nous avons encore eu trois morts la nuit dernière. Des boulangers, prêts de la bordure extérieure de la ville, près des rocheuses. Les corps présentaient tous les mêmes symptômes.
    - Surnaturel?
    - Je le pense. Des enveloppes vides. Voila ce qu'étaient les victimes retrouvées. Elles n'étaient ni exsangues, ni vidées de leurs organes. Simplement là, inertes, mortes. Ma garde a tenté de trouver des traces potentielles, sans succès. Pour le reste... Des paysans travaillant un peu au nord ont de nouveau confirmé la présence de béhémoths mais ce qui m'inquiète réside plus dans le fait qu'elles semblent agir avec méthode et non pas à l'instinct. Ce qui impliquerait une intervention extérieure. Probablement les brigands qui œuvrent dans la région depuis des lunes.

    L'elfe sortit alors une carte de la ville et de la région. Déployant cette dernière, il montra du doigt plusieurs points d'intérêts et routes commerciales. Globalement, chacun de ces centres se trouvaient suffisamment loin pour pouvoir abriter des potentielles menaces, mais trop près pour que cela représente une armée quelle qu'elle soit. Après le descriptif de ces différentes zones, Ismaryon soupira doucement.

    - Pour être tout à fait honnête, je manque d'hommes. S'il n'y avait pas ces meurtres ici, je pourrais déployer des patrouilles, voir ce qu'il se passe... Mais je ne peux abandonner la sécurité intérieure. Les habitants sont déjà mécontents, si je décide de protéger la voie commerciale plutôt que leur sécurité, ils risqueraient de vouloir faire des choses stupides. Sans penser aux conséquences.
    - Je comprends. Je pense également qu'il faut régler ce qui concerne directement Kirmura avant de s'attaquer aux potentiels béhémoths et leurs maîtres de l'ombre. Il se releva doucement. Si nous en avons terminé, je vais aller rejoindre mes hommes afin d'organiser des patrouilles nocturnes.
    - Je vous en prie. Il se leva à son tour, contournant le bureau pour emmener Deydreus vers la porte. Oh j'ai failli oublier. Nous organisons une représentation ce soir. Un hommage aux Astres, célébrant l'union et la joie. Ce qui est fort à propos étant donné notre situation. Pensez-vous pouvoir nous faire l'honneur de votre visite?
    - J'essaierai.

    Ismaryon afficha un sourire léger, tirant ses traits fins et relevant légèrement ses oreilles pointues. Dans sa tenue traditionnelle, l'elfe donnait l'impression d'un vieux sage, ou d'un magicien directement venu de Melorn. Traversant les couloirs dans le sens inverse, Deydreus replaça son heaume alors qu'il observait les différents domestiques, le reikois commençait déjà sa réflexion concernant les problèmes de la cité. Il existait de nombreuses entités possibles qui pouvaient être responsables de ces crimes. Restait à savoir laquelle. Quittant finalement le bâtiment, le chevalier marcha doucement en direction de la caserne. Visuellement, la ville ne souffrait pas. Tout se déroulait doucement. Des agneaux, ignorant les loups qui évoluaient parmi eux.

    Au bout d'un moment, le guerrier aux sombres armoiries retrouva le reste des Serres et Luvïel, qui évoluaient au sein de l'ancien repère militaire. L'intérieur était sobre, beaucoup moins travaillé que la demeure du régent mais, au moins, il pouvaient dormir dans des chambres propres et à l'abri du vent. Réunissant les troupes, Deydreus informa les fantassins et l'ange de la situation dans Kirmura. Il n'omit aucun détail, aucune hypothèse. Quand il eut terminé, il parla également de la représentation, haussant les épaules.

    - Je pense qu'il serait intéressant que je m'y rende, nous commencerons les patrouilles en parallèle mais je pense qu'aucune attaque n'aura lieu tant que la représentation est en cours. Ou alors, cela éliminera bon nombres de coupables potentiels. Mangez un bout et ne buvez aucun alcool. Notre mission commence.

    Les fantassins acquiescèrent, se séparant en échangeant quelques mots tandis qu'ils se dirigeaient vers le mess. Deydreus, lui, s'approcha de Luvïel et souleva doucement son menton, un sourire aux lèvres.

    - Tu m'accompagnes?  

    La scène avait été dressée au centre de la place. Dominée simplement par l'unique arbre qui avait eu la force de pousser sous la chaleur. Autour d'elle, un barde jouait doucement de la vielle à roue tandis que de nombreuses guirlandes pendaient, suspendant dans les airs des lampions qui baignaient la zone d'une lumière orangée particulièrement douce. Sur les bancs, de nombreux villageois s'étaient déjà installés et attendaient silencieusement le début du spectacle. Derrière les bancs, des loges avaient été placées ici et là pour permettre à diverses personnalités de venir apprécier la représentation.

    Deydreus arriva doucement vers l'une d'entre elles, retrouvant Ismaryon qui avait troqué ses habits de plus tôt pour de grands habits festifs. Il fit une nouvelle révérence en apercevant la Griffe et les personnes qui l'accompagnaient, les invitant à prendre place dans la même loge que lui. Le reikois s'exécuta, plongeant ses yeux sur la scène une fois installé. Outre la mission et le fait qu'il analysait les différents habitants présents, le chevalier était particulièrement curieux de ce que le spectacle allait imager. Une ode à la félicité et à l'union... Un tintement de cloche résonna alors dans l'air, invitant les différents spectateurs à faire silence. Puis, divers silhouettes masquées firent leur apparition. Leurs vêtements, colorés et amples, leur donnaient un air fantomatique et, dans leurs mouvements, ils semblaient glisser sur les planches plus qu'ils ne dansaient. Les masques quant à eux, étaient figés dans des expressions uniques, représentant soit la tristesse ou bien la joie. La musique, enfin, changeait doucement pour accompagner les mouvements des différents acteurs. Le vampire détourna pourtant le regard, quittant le spectacle quelques secondes pour chercher du regard de potentielles menaces car, même s'il appréciait le spectacle la menace planait toujours sur Kirmura.

    Et elle profiterait surement de l'obscurité de la nuit pour agir.            


    Quietus MmtmkVy

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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