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    Citoyen du Reike
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    Filgide Varanur
    Filgide Varanur
    Messages : 2
    crédits : 3852

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage
    Alignement: Neutre Bon
    Rang:
    qui suis-je ?:
  • Sam 18 Mar - 22:51
    Filgide Varanur
    Race : Humain
    Sexe : Mâle
    Âge : 33 ans
    Métier : Joaillier
    Taille & poids : 1m85, 84kg
    Alignement : Neutre Bon
    Faction : Reike
    Rang : C
    Religion : Shierak
    Avatar : /

    Pouvoirs et objets

    Immunités : Lumière, Douleur physique,
    Faiblesses : Ombre, Eau.

    Lumière, Palier 1 : Filgide l'ignore totalement, mais il possède le pouvoir de la Lumière, et par conséquent, ne le maîtrise pas. Celui-ci ne se manifeste pas comme on pourrait le penser, sous forme d'orbe lumineux ou d’étoile, non. C'est lorsqu'il réalise ses créations les plus inspirées qu'il loge, inconsciemment, de petites lumières à peine perceptibles, dans le cœur des gemmes qui ornent ses créations, rendant celles-ci plus lumineuses qu'elles ne le sont naturellement, et ceux pour des années. Lui qui se demande comment allier magie et joaillerie, s'il savait seulement le miracle qui se produisait entre ses mains..!

    Possessions :
    - une dague : Filgide possède cette dague depuis sa plus tendre enfance. Forgée par Mereghim Ohk'Varanur, elle allie légèreté et finesse, la rendant particulièrement maniable. Sa lame est orné de motifs en spirales, et sa poignée est couverte d'un cuir fin patiné par les années.
    - une épée bâtarde, l'arme héritée de son service, estampillé des armoiries du Reike, fait un peu plus d'un mètre de long et sa poignée lui permet de la manier aussi bien à une qu'à deux mains. Elle est forgée de l'acier gris standard de l'armée reikoise et son manche est recouvert d'un cuir noir fin, pour la rendre plus confortable.
    - Un arc et des flèches : obtenus après son service militaire, l'arc est fait d'un bois brun sombre souple, en deux parties, la poignée est lacée de cuir noir et les armoiries du Reike sont inscrits par pyrogravure sur la partie supérieure. Le carquois en cuir bouilli abrite une dizaine de flèche en bois clair, au pointe triangulaire acérées, en acier, et à l'empennage noir et rouge. L'ensemble demeurent chez lui, dans sa chambre.
    - un carnet de papier recouvert de cuir et un crayon de bois.
    - Le collier de la famille Ohk'Varanur : pas nécessairement reconnue ni puissante dans le Sekaï, ce collier est cependant la preuve que Filgide appartient à cette famille naine.
    - Un bracelet en bronze : un bracelet torque en bronze patiné, fabriqué pour un adulte à l'origine et couvert de spirales, Mereghim s'était inspiré de ce bracelet pour fabriquer la dague de Filgide. Ce mystérieux bijou se trouvait coincé dans les langes du nourrisson.

    Vocation : Mage

    Description physique et mentale


    Filgide est un jeune homme d’un mètre quatre-vingt-cinq de haut, assez imposant pour un Humain. Son coup large débouche sur des épaules certes pas très larges, mais noueuses, tout comme le reste de son corps, dissimulant, à vrai dire habilement, ses quatre-vingt-quatre kilos de muscles... et d’un peu de bonne nourriture. Son teint à l’origine blanc s’est hâlé avec le temps qu’il passa à Ikusa, la chaleur du soleil, et le feu des forges et des ateliers où il travaille.

    Filgide ne s’impose pas vraiment dans les lieux publics. Discret, il préfère faire profil bas et rester tranquillement assis à sa table préférée à la taverne, ou bien à sa place à l’atelier, là où son imagination lui fait façonner, sans dessin préparatoire, les multiples bijoux qui semblent presque prendre vie entre ses doigts épais mais délicats.

    C’est là toute la complexité de ce jeune homme, qui se retrouve encore dans son visage, et son regard d’une rude douceur. Ses sourcils souvent soucieux se froncent sur des yeux mordorés bien enfoncés dans leurs orbites. Ses longs cheveux châtains sont presque toujours noués en un chignon lâche, ne servant qu’à les épargner du feu et dégager sa nuque suant souvent dans la chaleur de plomb de la capitale. Enfin, tous ceux qui portent un regard au joaillier ne peuvent passer à côté des deux cicatrices qui lui barrent le visage, l’une sur le front, et l’autre entaillant sa joue, depuis sa pommette jusqu’à sa lèvre supérieure. Malgré les années, elles sont toujours aussi remarquables.

    Par ailleurs, Filgide porte plusieurs bijoux aux alliages et motifs assez modestes : un anneau d’oreille et un collier de perles carrées en bronze lui rappellent ses jeunes années et ses premières fabrications à la forge de son père. Mais son cou est aussi paré d’un collier, plus précieux celui-ci, offert par son père, Mereghim. Deux grosses perles tubulaires en argent encadrent un médaillon rond, typiquement nain, représentant le symbole de la famille Ohk’Varanur.

    Filgide arbore des vêtements propres à sa classe et à son métier : un pantalon en lin brun, des chausses grises rentrées dans des bottes noires en cuir et à boucles. En haut, sa chemise en lin écru au lacet souvent desserré au maximum pour espérer capter un peu plus d’air couvre sa peau, sous une veste sans manche en peau brune, tannée et lissée avec les années. Un bracelet en cuir noir orne son poignet droit, et un autre, un mystérieux bracelet torque en bronze, son poignet gauche.

    Lorsque le froid s’en vient, Filgide complète sa tenue d’une longue tunique en laine, d’un manteau en peau épaisse, au col fourré, et d’une paire de gants en peau noire. Autant dire que ces derniers vêtements ne lui servent pas trop depuis qu’il vit à Ikusa...

    Enfin, ce que l’on retient chez Filgide, c’est avant tout sa voix. Un timbre doux et rassurant, rarement colérique ou agressif. Elle apaise comme le son chaud et vibrant d’une guitare jouée du bout des doigts, devant un bon feu de bois. Filgide n’aime pas parler fort.

    Histoire ou test-rp


    L’histoire de Filgide débute dans les brumes de l’oubli. Personne ne sait exactement d’où il vient, de quelle lignée, noble ou misérable. Ce que les citoyens de Kyouji en savent, c’est qu’un jour, l’on frappa à la porte de Mereghim Ohk’Varanur, le maître forgeron nain de la ville et que le lendemain, il avait un berceau à côté de son foyer, et que celui-ci contenait un petit être à la peau rose, aux joues bien rondes et aux cheveux blonds comme les blés.

    Qui était cet enfant ? Pourquoi l’avoir confié à Ohk’Varanur ? Personne ne le sait. Mereghim lui-même l’ignore, et il avait pourtant utilisé toutes ses ressources pour comprendre par quelles voies il fut possible que cet enfant arrivât chez lui.
    Mais, au fur et à mesure que s’épuisaient ses pistes d’enquêtes, Mereghim s’investissait dans les soins à prodiguer au petit, ce petit qui grandit vite, si vite...

    Lorsqu’il fut en âge, son nain de père l’intégra au système reikois : le jeune Filgide Varanur (ainsi fut-il baptisé sous les regards du Soleil et de la Lune) découvrit la vie en communauté en allant à l’école du Reike, suivant les cours prodigués par les professeurs et apprenant également les préceptes du Shierak. Filgide apprit à lire et compter, aussi bien qu’à adorer son Empereur et son Impératrice, alors Vaeknys et Ayshara Draknys.

    En parallèle de ces connaissances amassées pendant de longues journées d’études, pas toujours très sages, Filgide se prit de passion pour le métier de son père. Et Mereghim se fit un plaisir de montrer tous ses talents de forgeron à son fils, dont les yeux d’or reflétaient les flammes de la forge avec comme une lumière accrue dans ses iris. Chaque fabrication de son père était un trésor de technicité à ses yeux, et il voulait faire comme lui. Par mille fois, il manqua d’échapper un morceau d’acier chauffé à rouge, de mettre le feu à ses vêtements en s’approchant de l’âtre, il se fit même tomber un marteau sur le pied. Heureusement, Filgide ne se blessa jamais gravement, et Mereghim s’empressa de lui apprendre le bon maniement des outils et les précautions à prendre autour du foyer ronflant pour ne pas se blesser. Le petit garçon appliqua rapidement ses conseils et fut en capacité de travailler seul à la forge sans la surveillance de son père. Et quel bonheur ce fut pour les deux d'oeuvrer ensemble à la fabrication d'un objet des plus quelconque !

    Cependant, le nain observa que son fils ne s’attelait pas tant à la fabrication des armes ou des gonds de portes qu’à la création de petits objets décoratifs. Ses réalisations, bien qu’approximatives de par l’outillage inapproprié de la forge d’Ohk’Varanur, dissimulaient cependant une recherche du détail et une technicité rare. Le nain se rendit bientôt compte que ce qui passionnait le jeune garçon, c’était les œuvres d’art qui pendaient aux cous des hommes et femmes puissants de cet empire. Les broches, les colliers, les boucles d’oreilles d’or cliquetant dans l’air, les reflets magiques des gemmes sous les rayons du soleil, l’éclat blanc lunaire de l’argent...

    « Père, quand je reviendrai de mon service militaire, s’il te plaît, je voudrais apprendre à fabriquer des bijoux. Je voudrais entrer dans un atelier où je pourrais fabriquer de quoi parer les cols et les chefs des grands de ce monde. Et, pourquoi pas, être reconnu pour mon talent, qui sait ? Et finir par... travailler pour la Couronne du Reike ! »

    Filgide avait treize ans lorsqu’il prononça ces mots. Le lendemain, il partait commencer son service militaire à la caserne de Kyouji. Pendant cinq ans, sa vie ne serait consacrée qu’au maniement des armes, à la stratégie militaire et à l’initiation à la Magie. Mereghim sourit en entendant son garçon exprimer ses ambitions. Pour lui, l’affaire était entendue depuis des mois. Son absence allait lui donner toute la latitude nécessaire pour répondre au vœu de son fils...

    *     *
    *

    Lorsqu’il revint de son service militaire, Filgide n’avait qu’une seule conviction : la guerre n’était pas faite pour lui. Certes il avait été un élève discipliné, avait bien retenu ses leçons sur comment tenir une arme et la manier, comment tirer à l’arc, comment se battre également à mains nues, mais il savait au fond de lui qu’il ne se servirait de tout cela que pour défendre sa seule vie.
    En plus de cela, les camarades qu’il connaissait de l’école changeaient, et l’innocence de l’enfance avait laissé la place à l’âpreté de l’adolescence et à toute la cruauté qu'elle pouvait déployer. D’un ami ou d’un bon camarade, Filgide était devenu l’enfant bâtard de la chambrée, le sans père de la caserne. La rumeur s’était évidement répandue partout, même chez les officiers, les hommes et femmes chargés de leur éducation.

    Filgide avait fait tout son possible pour être un bon soldat, malgré son manque de ferveur au combat, comme s’il avait eu à compenser une faiblesse.
    Cinq ans de railleries.
    Cinq ans de regards méprisants.
    Cinq ans à voir des officiers le regarder de haut.

    Il n’avait jamais partagé cela avec Mereghim malgré tous leurs échanges épistolaires. Filgide craignait que le nain ne soit blessé dans son orgueil, lui qui avait tant fait pour lui. Ou pire : qu’il vienne recadrer ses harceleurs manu militari !
    Alors, lorsque le jeune homme franchit le pas de la porte, Mereghim ne comprit pas l’origine de sa mine sombre, et l’or de ses yeux qui semblait soudainement passé, usé.

    L’enfant avait grandi.
    Désormais, Ohk’Varanur devait lever la tête pour le regarder, et il s’était grandement renforcé.
    Filgide enlaça son père puis déposa ses affaires, mutin, pour aller s’isoler dans la seule chambre de la maison. Il ne reparut que le lendemain, le visage fermé, fixant ses bottes.

    Ce ne fut que lorsqu’il versa ses premières larmes et ses premières confidences que Mereghim Ohk’Varanur comprit. Le monde du jeune enfant, qu’il s’était efforcé de lui construire s’était écroulé, sapé par le doute et les moqueries. Dans un monde où la paternité et le lien du sang était primordial, ce n’était qu’une question de temps avant que Filgide ne subisse tout cela.

    Mereghim raviva le feu de la forge, posa une large grille ronde sur le foyer et y fit griller des tranches de lards. Il invita Filgide à s’asseoir et, tout en consolant son fils, lui narra de nouveau l’étrangeté avec laquelle le bébé qu’il fut parvint jusque chez lui et son enquête longue et infructueuse pour comprendre d’où il venait. Il conclut :

    « Le Soleil et la Lune ont guidé tes pas jusqu’à ma forge. Je t’ai élevé, et tu as pu prendre tout ce que je pouvais te donner. Peu importe les desseins des astres, peu importe tes aïeuls. Tu resteras mon fils, et je demeurerai à jamais ton père. Notre lien est gravé dans la plus solide et divine des roches, n’en déplaise aux jaloux et aux langues de vipères. »

    Filgide regarda son père, désormais plus petit que lui, les yeux remplis de larmes, la gorge serrée. Il serra le nain dans ses bras, se jurant de ne jamais oublier ses paroles, et que rien ne devait ébranler cette certitude. L’espace d’un instant, Ohk’Varanur retrouva dans le regard de Filgide, un peu de son petit garçon, les larmes rendant à ses yeux l’éclat doré de jadis.

    Les jours suivants, Filgide se reposa et reprit doucement le travail à la forge, s’exerçant à faire une lame par-ci, un gond de porte par-là. Il retrouva de sa bonne humeur mais le vieux nain se rendit à l’évidence que la question de ses origines avait à jamais abimé l’âme du garçon, d’une manière ou d’une autre.

    Une semaine après son retour, Filgide vit arriver son père, une missive à la main, tout heureux et visiblement excité. La liesse fut contagieuse lorsque le jeune homme lut la lettre. Pendant son service militaire, Mereghim avait longuement échangé avec la famille Meï’Yn, dont un des ateliers de joaillerie était installé à Ikusa. Le correspondant, un membre de la noble famille Meï’Yn, venait de leur envoyer le laisser-passer pour entrer dans la capitale, et rejoindre les ateliers familiaux en tant qu’apprenti.

    Le Rêve venait de se réveiller, si proche de s’accomplir.

    Filgide fut rapide à empaqueter toutes ses affaires, tempéré par Mereghim qui lui parla du voyage qui l’attendait. Il n’allait pas avoir besoin de beaucoup de vêtements chauds, oh ça non. Par contre il lui faudrait une bonne réserve d’eau, et de bonnes chaussures également.
    Les préparatifs du voyage se terminaient et, au jour du départ, au moment de quitter la maison et de dire au revoir à son père, Filgide n’eut presque pas de difficulté à partir.

    Presque pas.

    Il embrassa son père et partit sans se retourner, avec son paquetage, et évidement, ses armes, avec lui. Mais à la première nuit où la caravane qu’il rejoignit fit escale, il pleura silencieusement sur son couchage.

    Filgide comprit rapidement l’inutilité de ses habits chauds. Les températures des vents arides du désert  rapidement abordé au cours de leur voyage lui firent regretter d’en avoir même pris. La caravane rejoignit Taisen en cinq jours, pour s’y reposer pendant trois. Sur le chemin, le jeune homme avait tout le loisir de découvrir les paysages incroyables qu’offraient le désert, plaines arides parfaitement plates, collines de sables, crêtes rocheuses décharnées par le vent sec et le sable... Le garçon vivait une incroyable aventure, la toute première.

    La Ville du Lion ne l’intéressa guère, écrasée par ses grandes demeures et ses académies militaires. Le jeune homme demeura au campement de la caravane et ne les quitta pas avant de repartir. Trois jours plus tard, traversant des paysages toujours plus chauds et plus secs, le train atteignit Ikusa, lâchant dans la ville un futur apprenti à la peau rouge et aux yeux secs.

    La Garde impériale filtrait les entrées et interdisaient le passage à qui n’avait aucune preuve ou justification à fournir. Le ventre serré, effrayé à l’idée de se faire refouler, Filgide fit patiemment la queue sous le soleil. La missive des Meï’Yn entre les mains, il la présenta au soldat qui le toisa d’un regard sombre. Il déclina son identité, montra son Tatouage de Citoyenneté – donné par ses officiers au service militaire avec toute la mauvaise volonté du monde – et présenta le laissez-passer tamponné et signé de la main de son future mentor. Il fallut une éternité au soldat pour lire le courrier et finir par le laisser passer. C’était à croire qu’il faisait exprès. Filgide franchit les portes.

    Enfin, il était arrivé à Ikusa.

    Le jeune homme fut frappé par l’atmosphère de la capitale. Tout respirait la grandeur, mais aussi la rigueur militaire. Une raideur, même. La ville était magnifique, couronnée d’un palais impérial vertigineux aux tours colossales, les postes de gardes se distinguaient parfaitement bien parmi les habitations, les tavernes et les commerces. Les patrouilles se croisaient dans les rues, les officiers à cheval passaient en ignorant le reste du monde, des fontaines accueillaient des dames ou des soldats en repos. Filgide repensa à sa villa natale, aux températures plus clémentes, aux rues plus... fourmillantes de vie. Il se demanda s’il allait trouver sa place, ici, alors qu’il traversait la rue d’un quartier d’artisans.
    Le courrier avait mentionné une adresse à laquelle se rendre.

    Filgide Varanur, fils de Mereghim Ohk’Varanur, forgeron de Kyouji, fit cogner le lourd marteau de porte doré. Il recula d’un pas et on lui ouvrit. Et sa vie bascula.

    Il avait touché son rêve du bout des doigts. Mieux, il l’avait empoigné à pleine mains lorsqu’il serra celle du maître des lieux. Son regard s’illumina lorsqu’il visita les ateliers de joaillerie. Partout, l’or, l’argent et les gemmes, taillées avec une précision extrême, renvoyaient des reflets incroyables, galvanisés par les lueurs des lampes à huile et du foyer qui trônait au fond de la pièce. Le chef des ateliers Meï’Yn le laissa contempler les lieux et s’extasier quelques minutes puis l’enjoignit à découvrir le lieu où il vivrait pour les prochaines années. Celui-ci consistait en une chambre pourvu d’un lit, d’un bureau, d’une armoire et d’un pot de chambre, le lot d’un apprenti, en vérité bien loti.

    Filgide disposa d’une journée pour s’installer avant de commencer son apprentissage.

    Comme si cela lui était encore nécessaire, la première journée passée à la cheville fut une révélation pour lui. Filgide était à sa place, dans ce monde, enfin. Entouré certes d’inconnus, de gens qui ignoraient son histoire, le jeune homme pouvait refaire sa vie dans l’anonymat le plus complet, s’épanouissant en travaillant ses techniques, sciant, limant et polissant des pièces de plus en plus habilement exécutées.

    Les années défilèrent silencieusement, sans que Filgide en ait conscience. Mereghim entretenait avec lui une correspondance riche, voyait son fils évoluer à l’aune des lettres remplies de joie qu’il lui envoyait. Le jeune homme, ayant dépassé largement la majorité, faisait montre d’un talent incroyable, et d’une créativité hors normes dans les ateliers de Meï’Yn, qui se félicitaient de l’avoir pris sous leur aile.
    Fait étrange, il avait été constaté que Filgide rendait des bijoux aux gemmes bien plus éclatantes qu’elles ne l’étaient lorsqu’elles étaient arrivées à l’atelier. Il se murmura entre les planches qu’il était question de magie, mais Filgide n'y croyait pas. Son esprit tout entier était tourné vers la création, le reste du monde tournait loin de lui, et c’était tant mieux. A mesure que sa technique se perfectionnait, il fut chargé d’autres tâches au sein de l’atelier : aller faire les courses et opérer les livraisons des bijoux aux clients, devoirs qu’il accomplissait avec douceur et une bonhommie qui ravissait les clients nobles et bourgeois de la ville. Les lapidaires le reconnurent rapidement et il eut bientôt ses petites habitudes chez eux.

    A l’aube de ses trente ans, Filgide devint un membre à part entière de l’atelier, dépassant son statut d’apprenti, s’approchant tranquillement de celui du maître.


    Mais, dehors, le monde tournait, oui. Qu’il le veuille ou non, l’Histoire s’écrivait sous sa fenêtre et lorsque Tensaï Ryssen s’attaque à l’Empire, Filgide espéra de tout cœur que le couple impérial parviendrait à le repousser. Mais après quelques mois de tensions dans tout l’Empire, le barbare trancha les têtes couronnées et s’installa sur le trône, s’octroyant la princesse héritière comme épouse. Filgide conserva toujours une amertume vis-à-vis de cette époque sombre, ou sortir était devenu dangereux, époque dont il récolta aussi les cicatrices qui lui barrent aujourd’hui la face. La violence s’était déchaîné dans les rues, et une des rares fois où il était sorti de la demeure Meï’Yn pendant l’occupation d’Ikusa, proche de sa capitulation, le jeune joaillier avait été pris à partie par des voyous profitant du chaos. Il avait pu les mettre en déroute, non sans mal, mais la protection des trésors qu’il transportait alors lui coûtèrent deux entailles au visage.

    Le mariage de Tensaï Ryssen et d’Ayshara Draknys, puis l’affrontement contre les Titans amenèrent le jeune homme à questionner la foi qu’il avait toujours eu envers le Soleil et la Lune, le couple impérial.
    A quoi rimait l’arrivée d’un Empereur non draconique ? Pourquoi les astres bousculaient-ils les règles qu’ils avaient eux-même établies ?
    Et les Titans, que leur prenait-il de revenir hanter notre monde ?

    Filgide entendait ça et là des opinions, dans les tavernes où il se rendait. Divinistes, cultistes, et shierakiens confrontaient leurs points de vue – non sans quelques coups guidés par l'alcool – autant que les partisans et les dissidents de l’Empire s’exprimaient, parfois en place publique. Ces petites discussion volées, ses débats tombés dans son oreilles firent se questionner Filgide sur la place des Titans dans le Sekaï. Étaient-ils vraiment les créateurs des Humains ? Que fallait-il faire avec eux ? Se soumettre, ou bien s’émanciper ? Leurs pouvoir étaient immenses...

    Ce dont Filgide était sûr, c’était que la vie à Ikusa avait bien changé, elle était encore moins tranquille qu’avant. La présence de Tensaï le dérangeait mais cela, il ne l’avouerait jamais. Le jeune homme se surprit à rêver, cristallisant ses envies sur Liberty, cette ville au sein de la République où tout semblait possible et où la liberté était totale. Il fallait franchir la frontière, traverser cette contrée certes indésirable, le voyage serait long, mais tant mieux : cela faisait trois ans que Filgide n’avait pas de nouvelle de Mereghim, la guerre contre les Titans avait dû lui solliciter beaucoup de temps et il n’avait pu lui écrire. Que devenait-il aujourd’hui ?

    Quant à ses origines, même s’il les avait mises de côté pour se consacrer à son métier, les questionnements qui demeuraient sans réponse préoccupaient Filgide comme ces petits cailloux pénibles qui nous piquent le pied dans notre soulier.



    .

    Groupes d'intérêts


    Filgide chérit et accepte les autorités et les religions autour de lui. Il a grandi dans une société qui lui inculqua le culte du Shierak et les valeurs de l’Empire Reike. Et il le servira comme il le peut, tant que ses convictions personnelles ne sont pas mises à mal.

    Il a du mal à reconnaître l’autorité de l’Empereur Ryssen, puisqu’il n’est pas un Draknys et malgré l’amour que lui porte l’Impératrice.

    Enfin, ses convictions religieuses très personnelles trouvent des questionnements, surtout depuis l’affrontement récents entre l’Empire Reike et les Titans. Est-il réellement légitime de s’opposer aux Titans ? Eux qui ont créé la race Humaine ? Quelle place ces créatures – et créateurs – devraient avoir dans notre monde et vis-à-vis des Humains ? Ces interrogations théologiques le font progressivement s’intéresser au Divinisme.

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    Pseudo : Sam
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  • Jeu 23 Mar - 13:15
    Salut, je m'occupe de ta fiche et j'aimerais m'assurer que tu sois sûr de ne choisir que la Lumière P1 comme pouvoir en commençant.
    Est-ce une volonté de ta part ?

    Belle journée,


    [TERMINE] Filgide Varanur - le doux rêveur Mci0



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  • Jeu 23 Mar - 18:44
    Oui, oui, c'est un choix volontaire de ma part Smile
    Je fais un perso de petit level, haha ! [TERMINE] Filgide Varanur - le doux rêveur 1f604
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  • Ven 24 Mar - 6:39
    Ok c'est parfait, tu es donc validé.
    Amuse-toi bien joaillier du Reike. et bon jeu sur Cendres Smile


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