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    Malazach
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  • Dim 19 Mar - 0:34
    Le début de la guerre avait changé bien des choses, évidemment. Pour les mortels, ce n’était qu’un danger de plus, planant au-dessus de leurs fragiles et périssables petites carcasses. La maladie et la pauvreté se multipliaient dans les rangs de ceux qui avaient la chance de se trouver suffisamment loin des combats, quant aux autres…Hé bien, lames et sorts s’occupaient d’extirper leurs âmes de leurs corps avec une absurde efficacité. Étrangement, les imparfaits s’acclimataient bien à ce nouveau drame de l’histoire. Habitués, semblait-il, à côtoyer la tristesse et la nécessité, ils persistaient dans leurs habitudes quotidiennes en maudissant le sort sans jamais chercher à le changer, sans jamais chercher à comprendre. Ils mouraient ou voyaient leurs proches tomber et ne changeaient rien…Puisque telle était la voie des mortels.
    Pour les serviteurs des titans, cependant, la situation n’avait rien de semblable. La guerre, ils l’avaient jusqu’alors toujours observée d’un œil distant et dédaigneux, sans jamais avoir à y prendre part. C’était une activité si terriblement humaine qu’elle avait fini par prendre, aux yeux des immortels, des airs de sinistre et peu élégante plaisanterie. Seulement, celle-ci était dirigée vers leurs créateurs et dirigeants, puisque les mortels, dans leur navrante et inégalable stupidité- s’insurgeaient contre les titans eux-mêmes.
    Tout le monde n’avait pas réagi de la même manière, bien sûr. Les plus frontaux des Anges s’étaient simplement rassemblés pour garnir les rangs des armées divines. D’autres, plus érudits, étaient -à ce qu’on disait- restés en retrait pour concevoir armes et malédictions et préparer la suite des hostilités en compagnie de leurs créateurs. Et puis…Certains…les plus curieux -ou les plus retors- d’entre tous, s’étaient simplement enfoncés dans les profondeurs des terres mortelles, dissimulant leurs ascendances divines et leurs gracieuses ailes de plumes aux moyens de sorts de métamorphose, avides de récolter des informations sur ces nouveaux ennemis…Ou d’une occasion de semer la discorde parmi eux.

    Cela faisait quatre mois maintenant que Malazach errait comme un homme, au sein de la froide campagne du nord. Débarrassé de ses ailes, il apparaissait comme un être à la fois beau et fort, au visage imberbe et bien taillé laissant imaginer qu’un peu de sang elfe parcourait ses veines, malgré la rondeur de ses oreilles. Sa longue chevelure immaculée retombait sur ses épaules bien faites, couvertes par une fourrure de loup noire et par le fin tissu d’une chemise de lin salie par les intempéries et sa condition de nomade. Insensible au froid comme à la faim ou la soif, l’ange -pour parfaire l’illusion- avait appris à toujours s’habiller chaudement dans le nord, à garder avec lui une gourde, attachée à sa ceinture, et à transporter de la viande séchée dans son sac de voyage. Les cohortes de soldats parcourant parfois les chemins avaient une tendance compréhensible à la paranoïa et, avec le temps, le nécromant s’était rendu compte qu’un voyageur ne s’encombrant pas de bagages avait toujours l’air louche, aux yeux des mortels. Maintenant, avec son baluchon et ses braies puants la nourriture faisandée, il pensait pouvoir prétendre légitimement à sembler aussi pitoyable et désespéré que la plupart des traînes-savates ayant croisé sa route précédemment. Ce qui, à dire vrai, n’avait rien de très glorieux.

    Ses pas l’avaient mené au sein de bien des villes et villages, tous aussi peu intéressants les uns que les autres. Il avait assisté à une révolte de paysans s’étant soldée par une trentaine de pendus sur la place publique. A une épidémie de choléra ayant emporté seigneurs comme vassaux. Et même aux rituels supposément païens d’une bande de cul-terreux rendus fous par l’isolement et la faim. A chaque fois, il avait activement participé à l’augmentation des tensions du moment. Soufflant quelques conseils par-ci, proférant quelques provocations par-là, sans jamais quitter son rôle de chien errant. Et à chaque fois, le dénouement de ces passables évènements l’avaient terriblement déçu. L’âme humaine semblait si peu créative. L’ambition dévorait tout, jusqu’à transformer chacun d’eux en des coquilles aussi vides que transparentes. A croire qu’ils méritaient véritablement de porter le fardeau de la mortalité.
    Malazach en était là de ses réflexions lorsque son regard perçant décela au loin une unique pancarte, clouée à un piquet au beau milieu du chemin de terre qu’il suivait depuis plusieurs heures, maintenant. Accélérant le pas pour arriver à distance de lecture, le voyageur parvint à tirer un nom des lettres grossièrement gravées sur le panonceau.

    “-Padiver.” Cita-t-il en détournant les yeux du bois tailladé pour les diriger vers la gorge au sein de laquelle s’enfonçait son chemin. Un vent froid souleva les feuilles jaunâtres des arbres environnants et certaines se décrochèrent pour virevolter quelque temps avant de s’écraser au sol. Le nécromant attrapa l’une d’elles d’un geste à la fois doux et vif. Un instant, l’immortel accorda son attention aux nervures étrangement colorées de cette banale manifestation de la nature…Et puis quelque chose, au contact de la peau parfaite de la création des titans, se déversa dans la fragile structure végétale. Ses six nuances de jaunes s’assombrirent immédiatement. Sa silhouette se tordit, son corps se mit à s’effriter.
    Et lorsque l’ange repris sa route en sifflotant, ses éclats pourris se dispersèrent au vent.

    Le village avait, comme principale caractéristique, une triste banalité. Elle se manifestait par les grincements de son moulin, le tintement anémique de la cloche de son église et par l’aspect rustre des habitants de ses quelques maisonnettes de pierres et de bois. La végétation -encore dense pour cette période de l’année- ajoutait une note de couleur au tableau, le faisant passer d’affligeant à bucolique, et d’innombrables animaux de fermes arpentaient granges et ruelles sous la surveillance molassone de leurs propriétaires. Strictement rien de notable -ce qui était un point notable en soit- si bien que Malazach y était entré sans même chercher à se cacher. D’un pas vif, il avait dépassé les deux premières baraques et fait mine de chercher quelque chose, une fois suffisamment proche d’un vénérable à la longue barbe grise, assis sur un banc près de la route menant à l’église, les deux mains posées sur le manche de sa canne tordue.
    “-Bienvenue, étranger.” Se décida finalement l’ancêtre, après avoir passé une dizaine de battements de cœur à aviser d’un œil suspicieux le nouveau venu. “Tu cherches quelque chose?
    Malazach ne répondit pas tout de suite. D’abord, il fit mine de chercher ses mots et d’avoir l’air un peu gêné. Une moue honteuse déforma ses traits grâcieux alors qu’un dernier regard hésitant porté vers les environs venait conclure cette petite mise en scène. Enfin, le vieux était prêt, ça se voyait au sourire bienveillant s’étant péniblement forcé un passage sur ses lèvres tremblantes et cernées de rides.
    “-C’est que…Je cherche un endroit pour dormir.” Souffla l’ange d’un ton résigné.
    Le vénérable passa l’une de ses mains calleuses au travers des poils de son épaisse barbe.
    “-Oh ben tu sais, en c’moment, ici, y’a point trop de places pour ceux qu’ont rien, parce qu’les gens ont peu.
    Intérieurement, Malazach se mit à sourire. Les humains avaient toujours une excuse pour ne pas venir en aide à leurs prochains. C’était l’une des choses qui les rendait si aisément méprisables.
    “-T’peux demander au curé. Ptet’ qu’y te trouvera une place. Dis-y qu’le vieux Ditto t’envoie parce qu’y te trouve ben correct.
    Le visage du voyageur arbora immédiatement la plus pure des expressions de gratitude. Il alla jusqu’à faire une légère courbette, s’humiliant volontairement et déclenchant un piétinement d’inconfort de la part du vieux. Une femme, assise au bord de la fenêtre de sa chiche demeure, pouffa en voyant la scène se dérouler au loin et Malazach s’éloigna finalement pour rejoindre le lieu sain.
    Il n’y trouva cependant nul réconfort. Le père Ditto était un homme certes pieux, mais bien incapable d’offrir l’asile à un sans-le-sou de plus, débarqué d’on ne savait où. Cependant, à travers la liste interminable d’excuses qu’il ne manqua pas de déverser dans le but de se dédouaner, l’une d’elle parvint à attirer suffisamment l’attention du fils de X’ora-th pour éveiller pleinement sa curiosité :
    Un homme était mort, trois ans auparavant. Tué à la guerre. Tué par les dieux eux-mêmes, peut-être. Sa moitié, brisée par la nouvelle, s’était enfermée avec les restes de son époux au sein même de leur demeure et n’avait plus donné le moindre signe de vie, depuis. Sans doute s’était-elle suicidée. Sans doute pourrissaient-ils tous les deux, désormais, derrière les portes irrémédiablement closes de leur foyer.
    “-Et personne n’est jamais entré pour enterrer leurs dépouilles?” Avait risqué Malazach.
    Le moine avait fourré ses mains dans les larges manches de sa toge en évitant le regard empoisonné de son invité.
    “-C’est que…Nous avons eu bien assez de drames comme ça. Et on dit que le spectre de la défunte garde les portes closes.
    C’était faux, évidemment. Le nécromant avait conçu suffisamment de spectres pour savoir qu’ils ne pouvaient se former naturellement. Ça devait donc être un fantôme. Une âme en peine, incapable de se résoudre à quitter ce monde dans la douleur. Parfaitement inoffensif.
    “-Je vous propose une chose, mon père.” Avait alors gravement dit l’ange, en se penchant légèrement vers son interlocuteur pour donner à leur échange des airs de confidence. “Je vais entrer dans cette damnée baraque et donner une sépulture décente à ces deux pauvres âmes. Et en échange, je pourrais m’abriter sous leur toit le temps de rassembler mes forces pour mon prochain voyage.
    Le père Ditto n’avait pas été difficile à convaincre, principalement parce que la simple mention de cette demeure suffisait manifestement à lui glacer les sangs. Pâle comme un défunt, l’homme de foi s’était fébrilement résolu à lui indiquer l’emplacement du drame, et l’étranger, satisfait, était parti à la rencontre des morts.

    Maintenant, devant la porte close de la maison soi-disant hantée, alors même que la nuit commençait à tomber sur Padiver, l’ange nécromant souriait. Ses doigts agiles, aidés de crochets trafiqués, n’avaient pas mis longtemps à forcer la serrure rouillée de la porte. Le fantôme -si il y en avait un- ne s’était même pas encore présenté à lui que la demeure s’offrait déjà à lui. Le poison des yeux immortels parcouru quelques instants les ténèbres siégeant depuis trois longues années au sein de ce foyer détruit par la simple cruauté de la vie, puis, après avoir pris une profonde inspiration et laissé échapper un petit ricanement nasillard…
    L’ange de la mort pénétra dans la demeure de Viktoria Témésis.


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant. Son pouvoir de métamorphose ne fonctionne pas avec eux.
    -Ceux qui n'ont pas de croyances affirmées le voient comme un homme de foi usé par les années.
    -Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
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