Une brune, aux cheveux tellement foncés qu’ils ont l’air noirs, avec une expression de molosse tout le temps figée pour ne pas dire une "resting bitch face" et enfin un style gothique ou ce qui s’y apparente le plus dans cet univers. Elle est un peu trop mince, un peu trop petite pour les autres races… et elle a un peu trop une grande gueule pour le monde entier. Petite et nerveuse dans un corps assez bien foutu et avec des jolis traits de visage. Enfin bref, quoi qu’il en soit, elle donne pas envie qu’on lui tape la discussion.
Ses cheveux lui arrivent à hauteur de poitrine. Ses yeux bleu-vert sont encadrés par de longs cils et des paupières maquillées d’un dégradé noir. Parfois elle se maquille les lèvres de la même couleur, parce que qui va l’en empêcher ? Quoi dire d’autre… Elle a des taches de rousseur, très peu en réalité et qui ressortent seulement quand elle prend le soleil… ce qui est rare.
Le plus important pour la suite, c’est qu’elle est recouverte de tatouages, des pieds au cou. Tous en nuances de gris, donc noir et blanc et représentant des armes diverses et des créatures (du bestiaire) dans un style particulièrement réaliste et tout aussi gothique que son apparence.
Si elle a l’air de mesurer plus que son mètre soixante-dix, ou presque, blâmez ses bottes à talons ou ses plateformes de dix centimètres.
Pour en finir avec ça, il est vivement conseillé de se référer à "attention, chien méchant" comme sur les clôtures, avec elle. Elle se bat comme un diable et envoie des directs du gauche à assez de kilojoules pour éclater des mâchoires d’orcs.

Elle est aussi aimable qu’une porte de prison, ce qui annonce la couleur. Elle en a rien à faire de quel fils à papa se trouve devant elle, si elle a quelque chose à dire, elle le dit. Elle ne porte aucune attention à ce que les autres peuvent bien penser d’elle et c’est un énorme gain d’énergie, et de temps... Elle vit sa vie comme elle l’entend et est bien heureuse de n’avoir aucun compte à rendre à personne, enfin en théorie. En tant qu’officier républicain, elle dépend bien de quelques personnes, mais elle bosse à sa manière. Elle est efficace et ne fait pas de grosses bavures en général, donc on la laisse faire. Elle sait néanmoins qu’une épée de Damoclès pèse au-dessus de sa tête et que pas mal de monde voudrait l’évincer. Au demeurant, c’est une bonne enquêtrice. Elle a des choses à prouver et n’y va pas de main morte.
D’un point de vue plus personnel, elle a un esprit cartésien et est quelqu’un de taciturne. C’est une tête, même si à première vue on ne dirait pas. Elle a réussi ses concours pour devenir officier bien deux ans avant la date butoir. Elle n’est pas une vantarde, même si elle aurait de quoi l’être. D’ailleurs elle ne parle pas beaucoup d’elle-même, voir pas du tout. Elle est renfermée et elle estime que ses affaires ne regardent qu’elle.
Elle a de la répartie et est piquante, même si celle-ci se traduit surtout par de l’ironie et une grosse, grosse couche de sarcasme. Son humour est noir et en dehors de son travail elle n’est pas du tout prise de tête.

Avoir été la petite dernière et la seule fille d’une fratrie de cinq a eu ses inconvénients, mais surtout ses avantages. Comme par exemple avoir eu affaire à des grands frères toujours très turbulents, qui apprirent à Kira à se battre durant les innombrables bagarres pour déterminer laquelle des trois femmes de leurs père, le vieux avait-il préféré. En revanche, c’est en parfaite autodidacte que la môme avait appris à ruser pour palier à son jadis manque de force physique. Comédie, manipulation, tout pour s’en sortir et ne pas finir morte au bas des escaliers comme les deux précédentes gouvernantes. C’est que grandir en étant la fille d’un parrain de la pègre… n’a pas été si évident. L’école de la vie a bien fait les choses, puisque jeune fille, elle était déjà très débrouillarde pour son âge. Elle était l’enfant préférée de son père, car elle était intelligente et surtout bien moins arrogante ou encore impétueuse que certains de ses frères, dont il avait dû à de nombreuses reprises réparer les erreurs et couvrir les arrières. L’un d’entre eux avait été si problématique à l’adolescence, qu’il l’avait envoyé pour un long, très long séjour à la campagne. Le vieux avait prétexté qu’il n’avait pas eu le choix, car sa nouvelle carrière politique passait avant le reste. À ce propos, leurs paternel n’avait jamais été particulièrement tendre et/ou aimant vis à vis de sa progéniture… L’homme avait cependant deux visages, son vrai visage et celui qu’il ne montrait qu’à Kira pour en faire ce qu’il voulait, lui qui la destinait à un jour reprendre le flambeau.

C’est en âge de comprendre les choses à l’adolescence, mais surtout à réfléchir par elle-même, que Kira découvrit le pot aux roses. Malheureusement pour son paternel, le trait de personnalité de sa fille adorée qu’il appréciait le plus, son intelligence, envoya valdinguer à la poubelle tous les efforts qu’il avait fait durant les dernières années. D’un caractère trempé, elle était en opposition la plus totale à toutes formes d’autorité, mais surtout elle était animée par un virulent désir de justice. Elle ne supportait pas l’injustice, pas plus qu’elle ne supportait d’être la fille d’un criminel. Ayant réussi à percer à jour les machinations de ce dernier et ayant constaté le nombre de victimes collatérales qu’il avait laissé dans son sillage, dont sa tendre mère décédée quelques années plus tôt, elle décida qu’un jour elle le ferait tomber, lui et ses fils. Encore jeune et trop peu expérimentée, elle chercha quel serait le meilleur moyen de l’atteindre et surtout d’avoir la crédibilité suffisante pour être entendue et prise au sérieux par les instances. C’est de cette façon qu’elle entama des études pour devenir officier de la République. Contrairement aux autres candidats, elle n’avait pas le luxe d’échouer et c’est sa détermination presque obsessionnelle qui lui fit passer ses examens avec brio.

Parallèlement, son père garda toujours un œil sur elle, bien qu’elle se soit depuis émancipée. N’hésitant pas à lui ouvrir certaines portes dans son projet de pouvoir la manipuler à nouveau un jour. Le patriarche mégalomane a toujours un coup d’avance, malgré tous les efforts de sa fille. Les discordes au sein de la famille n’ont jamais été aussi importantes et la bleue a déjà échappée à la mort à deux reprises, car ses frères mettent un point d’honneur à vouloir au mieux l’évincer, si ce n’est pas la supprimer. Il s’agit d’ailleurs d’un concours ou plutôt d’un pari entre eux : qui sera le premier à la faire tomber au fond du terrier du lapin ? Bien entendu sans se faire prendre, ni par les autorités et surtout pas par leurs paternel, dont la préférence à l’égard de son enfant favori n’a jamais changée…
Dans cette version sombre et chaotique d’Alice au pays des merveilles où chaque pas en avant est succédé par deux pas en arrière et où sa protagoniste n’a qu’entre aperçu la folie du chapelier, parviendra t-elle à résoudre cette affaire sans y laisser toutes ses plumes ?

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