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Citoyen du monde
Aldrevin Guanariel

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crédits : 1112
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Aldrevin Guanariel

Race : Humain
Sexe : Masculin
Âge : 51 ans
Métier : Tueur à gages
Taille & poids : 1m80 – 98 kilos
Alignement : Chaotique neutre
Faction : Citoyen du monde
Rang : D
Religion : Athéisme
Avatar : Thorgal - merci à Ayshara Ryssen pour l'avatar 

Pouvoirs et objets
Agilité et précision augmentées (palier 2)
Arc
Poignard
Épée "mi-longue" (elle est pas courte mais pas longue non plus quoi...)
Guerrier, Assassin
Arc
Poignard
Épée "mi-longue" (elle est pas courte mais pas longue non plus quoi...)
Guerrier, Assassin
Description physique et mentale
À NE PAS FAIRE SI VOUS JOUEZ UN PRÉDÉFINI !
(250 mots minimum)
Physiquement, Aldrevin est reconnaissable à ses cheveux noirs, souvent ébouriffés, qui lui arrivent aux épaules, ainsi qu'à sa barbe négligée et aux quelques cicatrices qui parcourent son visage, ses bras ou ses jambes, souvenirs d'altercations diverses ou simplement de maladresses durant ses longues parties de chasse en forêt. Sa musculature est plutôt fine, mais bien présente. Il a un visage dur et sourit rarement, préférant éviter de renvoyer l'image de quelqu'un qui pourrait avoir envie qu'on vienne lui parler. Et pour cause...
Aldrevin est quelqu’un de très solitaire. Il fuit la compagnie des autres êtres vivants, préférant largement les petits espaces peu fréquentés à l’effervescence des villes et autres lieux d’affluence. Il a une attitude très défiante vis-à-vis de toute forme d’autorité, ce qui le pousse souvent à aller contre les recommandations et règles officielles,davantage par principe que par réelle conviction du bien fondé de ses actions par ailleurs, ce qui peut lui jouer de vilains tours. Seule exception à sa défiance vis-à-vis de l’autorité : si obéir aux directives peut lui permettre de se faire de l’argent, alors il sautera sur l’occasion. La pauvreté dans laquelle il a vécu suite à la mort de ses parents a fait de lui un opportuniste ayant une peur terrible de manquer de quoi que ce fût. En parallèle, et de façon assez paradoxale, c’est aussi quelqu’un de très généreux qui n’hésitera pas à venir en aide aux plus démunis – si tant est que cela ne le force pas à entretenir une quelconque interaction sociale : fournir des biens à autrui, pourquoi pas, mais ça s’arrête là. De par sa nature solitaire, Aldrevin n’a pas vraiment d’amis et n’en souffre pas particulièrement. Il est très autonome, très fier également, et estime n’avoir besoin de personne pour vivre. Cette fierté, parfois excessive, le pousse fréquemment à refuser de demander ou d’accepter de l’aide, même quand il est au plus bas.
... bon, mais ça, c'était avant. L'Aldrevin jeune et insouciant qui vivait au même endroit depuis sa naissance et qui n'avait pas besoin de faire tant d'efforts pour avoir un toit sur la tête et de quoi manger - en tout cas aucun effort impliquant une quelconque interaction sociale. Depuis qu'il a été contraint de quitter Mael pour devenir le vagabond qu'il est aujourd'hui, mangeant et sommeillant dans les auberges, cherchant des personnes prêtes à l'engager dans les tavernes alentour, il doit fréquemment se faire violence pour aller parler à de potentiels clients et entretenir de bonnes relations avec les tenanciers des établissements qu'il fréquente régulièrement. Il a même fini par se faire un ami... en quelque sorte, même s'il n'a jamais été tout à fait honnête avec lui. Ceci étant dit, sa nature profonde reste inchangé : farouchement solitaire et indépendant, hostile vis-à-vis de toute forme d'autorité, généreux de son argent mais pas de son temps ni de sa présence.
(250 mots minimum)
Physiquement, Aldrevin est reconnaissable à ses cheveux noirs, souvent ébouriffés, qui lui arrivent aux épaules, ainsi qu'à sa barbe négligée et aux quelques cicatrices qui parcourent son visage, ses bras ou ses jambes, souvenirs d'altercations diverses ou simplement de maladresses durant ses longues parties de chasse en forêt. Sa musculature est plutôt fine, mais bien présente. Il a un visage dur et sourit rarement, préférant éviter de renvoyer l'image de quelqu'un qui pourrait avoir envie qu'on vienne lui parler. Et pour cause...
Aldrevin est quelqu’un de très solitaire. Il fuit la compagnie des autres êtres vivants, préférant largement les petits espaces peu fréquentés à l’effervescence des villes et autres lieux d’affluence. Il a une attitude très défiante vis-à-vis de toute forme d’autorité, ce qui le pousse souvent à aller contre les recommandations et règles officielles,davantage par principe que par réelle conviction du bien fondé de ses actions par ailleurs, ce qui peut lui jouer de vilains tours. Seule exception à sa défiance vis-à-vis de l’autorité : si obéir aux directives peut lui permettre de se faire de l’argent, alors il sautera sur l’occasion. La pauvreté dans laquelle il a vécu suite à la mort de ses parents a fait de lui un opportuniste ayant une peur terrible de manquer de quoi que ce fût. En parallèle, et de façon assez paradoxale, c’est aussi quelqu’un de très généreux qui n’hésitera pas à venir en aide aux plus démunis – si tant est que cela ne le force pas à entretenir une quelconque interaction sociale : fournir des biens à autrui, pourquoi pas, mais ça s’arrête là. De par sa nature solitaire, Aldrevin n’a pas vraiment d’amis et n’en souffre pas particulièrement. Il est très autonome, très fier également, et estime n’avoir besoin de personne pour vivre. Cette fierté, parfois excessive, le pousse fréquemment à refuser de demander ou d’accepter de l’aide, même quand il est au plus bas.
... bon, mais ça, c'était avant. L'Aldrevin jeune et insouciant qui vivait au même endroit depuis sa naissance et qui n'avait pas besoin de faire tant d'efforts pour avoir un toit sur la tête et de quoi manger - en tout cas aucun effort impliquant une quelconque interaction sociale. Depuis qu'il a été contraint de quitter Mael pour devenir le vagabond qu'il est aujourd'hui, mangeant et sommeillant dans les auberges, cherchant des personnes prêtes à l'engager dans les tavernes alentour, il doit fréquemment se faire violence pour aller parler à de potentiels clients et entretenir de bonnes relations avec les tenanciers des établissements qu'il fréquente régulièrement. Il a même fini par se faire un ami... en quelque sorte, même s'il n'a jamais été tout à fait honnête avec lui. Ceci étant dit, sa nature profonde reste inchangé : farouchement solitaire et indépendant, hostile vis-à-vis de toute forme d'autorité, généreux de son argent mais pas de son temps ni de sa présence.
Histoire ou test-rp
L'HISTOIRE N'EST PAS À FAIRE SI VOUS JOUEZ UN PRÉDÉFINI. SEUL UN TEST-RP SERA DEMANDÉ (VOIR LES RÈGLES SUR LES PRÉDEF).
Histoire (à faire pour les personnages qui ne sont pas des prédéfinis)
(500 mots minimum)
Aldrevin est né à Mael, il y a de cela 51 ans, bien avant que les reikois ne s’en emparent. Ses parents étaient de fiers et loyaux combattants. Ils étaient également très pieux et ont fait de leur mieux pour élever leur fils dans le culte diviniste ; hélas pour eux, ce dernier était peu réceptif, ayant déjà développé depuis son plus jeune âge une défiance instinctive vis-à-vis de l’autorité, à la fois parentale et religieuse. Son athéïsme s’est confirmé lorsque ses parents ont tous deux été assassinés dans une embuscade, alors qu’Aldrevin n’avait que 15 ans. À quoi bon être si pieux, si soumis à l’autorité religieuse et divine, si c’est pour mourir dans de telles conditions ?
À présent orphelin, le jeune homme mit un point d’honneur à refuser toutes les mains qu’on lui tendait. Tout le monde ici connaissait Irvin et Nayam, les parents d’Aldrevin, et ils étaient très appréciés ; il était donc tout naturel, pour leurs voisins et amis, de chercher à prendre soin de leur enfant après leur mort. Néanmoins, Aldrevin, avec la farouche indépendance qu’on lui connaît aujourd’hui, déclara qu’il n’avait besoin de personne. Qui plus est, malgré quelques recherches, les assassins du couple ne furent pas identifiés ; ils pouvaient tout aussi bien se cacher parmi celles et ceux qui se montraient si bienveillants envers le jeune orphelin.
Aldrevin avait un parrain, Orkas, qu’il connaissait peu et qui habitait loin désormais, près de Sancta. Il fallut plusieurs mois avant que l’homme qu’avaient choisi les parents d’Aldrevin pour veiller sur leur enfant s’il leur arrivait quelque chose n’apprenne leur décès. Cette nouvelle le bouleversa profondément, et il se mit immédiatement en route pour Mael, espérant y retrouver son filleul sain et sauf.
Il trouva Aldrevin dans la maison de feus ses parents, dans laquelle il avait continué de vivre. Il s’était nourri de ce qui restait dans les placards pendant quelques temps puis, alors que les réserves commençaient à s’épuiser, il avait commencé à voler sur les marchés ou dans les bourses des citoyens peu attentifs. Jusqu’ici, il ne s’était jamais fait prendre.
Soulagé de trouver son filleul en vie, Orkas ne s’inquiéta pas de constater ce à quoi il en était réduit pour survivre. Il invita le jeune homme à rentrer avec lui à Sancta, où il pourrait prendre soin de lui.
Aldrevin refusa catégoriquement, prétextant que cet endroit était la seule maison qu’il eût jamais connue et que par ailleurs, ses parents étant morts, il serait cruel de l’arracher aussi à son foyer. En vérité, il refusait cette énième main tendue surtout par fierté et par peur de devoir se sentir redevable par la suite s’il acceptait l’aide d’Orkas.
Ce dernier eut beau tenter de le faire changer d’avis, argumentant qu’il était trop jeune pour vivre par ses propres moyens, que c’était précisément pour s’occuper de lui si une telle situation survenait que ses parents l’avaient désigné, etc, le jeune homme ne flancha pas. N’étant pas en mesure de le forcer à le suivre contre son gré, Orkas fut contraint de s’en retourner chez lui sans le garçon. Avant de partir, il lui laissa quelques pièces pour qu’il puisse se nourrir et se vêtir sans avoir à voler, même temporairement.
Suite à cette visite, Aldrevin reprit ce qui était devenu son train-train quotidien. Il ne dépensa jamais l’argent que son parrain lui avait laissé, préférant le garder de côté pour quand il en aurait vraiment besoin. Il vécut ainsi pendant plusieurs décennies, volant sa nourriture et ses vêtements, chassant parfois, quand il en avait l’occasion. À plusieurs reprises, il fut pris en train de voler, mais personne ne le dénonça jamais, ayant pitié de ce garçon qui avait tout perdu, lui offrant même souvent ce qu’il était parti pour voler. Il était pauvre et seul, mais sa vie lui convenait ainsi ; il ne ressentait pas le besoin de trouver un travail, se contentant de chaparder ce qu’il pouvait, vendant occasionnellement à ses voisins ce qu’il attrapait à la chasse.
Jusqu’au début de la deuxième invasion titanique.
Aldrevin savait que, s’ils étaient encore là, ses parents seraient partis combattre et auraient sans hésité donné leur vie pour leur patrie. Tel n’était pas le cas de leur fils, qui craignait qu’on tente de le forcer à combattre, « en mémoire de ses parents » - ou « en dédommagement de ses nombreux larcins impunis », la pitié et la compassion de ses voisins s’étant effritée au fil du temps – ; il prit donc la décision de quitter Mael, de disparaître dans la nature sans plus jamais donner signe de vie à celles et ceux près de qui il avait grandi, puis vieilli. Il remplit donc un baluchon de quelques maigres possessions et s’en fut sans un regard en arrière, par une froide nuit de fin d’automne.
Il eut la sagesse de faire une halte près du premier temple qu’il croisa pour demander aux religieux s’ils possédaient des chevaux et pourraient lui en prêter un. « Je vous le rendrai vite », prétendit-il. « J’en ai besoin pour aller voir mon parrain à Sanctia, je m’inquiète beaucoup pour lui... »
Les moines, émus par sa requête, lui firent cadeau d’une jeune monture au pelage gris foncé et à la crinière noire de jais. « Vous nous le rendrez quand vous pourrez. Prenez votre temps. » lui intimèrent les hommes de foi avec bienveillance. Oh, j’y compte bien, songea Aldrevin avec une pointe d’ironie. Avant de partir, il leur fit néanmoins don d’une pièce d’or volée à un nobliau qui faisait paisiblement ses courses un après-midi pluvieux.
« Merci, messieurs », lança-t-il en enfourchant sa monture. Puis il s’élança au coeur de la nuit tombante.
Il était un vagabond, à présent. Il chevauchait de village en village, d’auberge en auberge, tâchant de se faire discret, ne dévoilant jamais ni son véritable nom, ni ses origines. Mais bientôt, l’argent vint à lui manquer, et ses menus larcins ne lui permettaient plus de vivre convenablement – d’autant qu’il prenait plus de précautions, maintenant qu’il était loin de chez lui et qu’il savait que s’il se faisait prendre, personne n’hésiterait à le dénoncer. Il décida donc à contrecoeur de se trouver un emploi.
Il était habile, à n’en point douter, et savait se faire discret. Qui plus est, il était parti de chez lui avec son arc, pour pouvoir chasser, et s’était procuré au marché d’un village qu’il avait traversé un petit poignard, « juste au cas où » ; il décida donc, après mûre réflexion, de vendre ses services en tant que tueur à gage. Restait encore à trouver une clientèle.
Un soir, il se décida à faire ce qui lui rechignait le plus : il se rendit dans une taverne et alla, de son plein gré, converser avec le tavernier, espérant pouvoir s’en faire un ami, et même, pourquoi pas, un client. Mais, au fil de la conversation, il s’avéra bien vite que cet homme-là était très pieux et droit dans ses bottes, ne vendant par ailleurs rien de plus fort que du cidre dans son établissement. Ce n’était guère étonnant, à vrai dire ; Aldrevin étant toujours en terres shoumeïennes, il ne pouvait pas trop s’attendre à tomber sur des crapules.
Il entreprit donc de quitter pour de bon sa fédération natale, et il se dirigea vers le territoire Reikois. Après deux jours et demi de chevauchée, il atteignit enfin un village, près du Mont Kazan, où il s’arrêta pour passer la nuit. Il devisa avec l’aubergiste, qui n’était ni très avenant ni très causant ; il décida donc de se rendre dans les débits de boissons des environs. La première taverne qu’il pénétra était tenue par une femme, visiblement très méfiante envers la gente masculine, qui répondait aux questions d’Aldrevin par monosyllabes en le regardant l’air de dire « tente quoi que ce soit de suspect, fouille-merde, et je peux te garantir que tu le regretteras. » Après quelques minutes de vaines conversations avec cette charmante demoiselle, le vagabond décida de poursuivre sa quête ailleurs.
Lorsqu’il entra dans la troisième taverne qu’il croisa sur sa route, La Chope Grivoise (un nom pour le moins évocateur), il fut assailli par une vague de chaleur et de bruit qui le fit grimacer. La taverne était pleine à craquer. Autour d’une table, au centre de l’établissement, se tenaient une dizaine d’hommes et de femmes qui jouaient bruyamment à un jeu d’argent, se disputant les points, argumentant chacun en leur faveur, etc. Aux quatre coins de la salle, divers couples s’adonnaient plus ou moins discrètement à des actes plus ou moins publiquement acceptables. Au fond de la salle, le tavernier, seul derrière son comptoir, paraissait s’ennuyer ferme.
« Bonsoir, mon brave, tenta Aldrevin en s’approchant du bar. Il y a beaucoup d’animation dans votre établissement !
— Ne m’en parlez pas, soupira l’autre, un humain dans la quarantaine, sa voix trahissant une profonde lassitude – et, semblait-il, une certaine tendance à l’abus de cigarettes. Depuis le début de l’invasion des titans, c’est comme ça presque tous les soirs. Ils viennent décompresser ici et se livrent aux plus viles débauches, sans vraiment se soucier de se montrer aimables envers le pauvre garçon qui nettoiera leur merde – autrement dit, moi. Vous me direz, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ! Quand j’ai tenu à reprendre l’établissement fondé par mon père il y a de ça bientôt 60 ans, j’aurais dû m’y attendre, avec un nom pareil… mais au moins, avant l’invasion titanique, les clients se tenaient un minimum. Ce n’est plus le cas maintenant. Cette guerre déchaîne les passions, un peu trop même... »
L’homme était bavard, mais cela ne dérangeait pas notre loup solitaire. Il avait visiblement besoin de vider son sac, et pendant qu’il parlait, Aldrevin pouvait réfléchir. Cet homme lui plaisait – modérément bien sûr, mais plus que la plupart des gens qu’il avait croisé. Il semblait avoir les pieds sur terre et être un homme sensé.
Les deux spécimens discutèrent pendant une bonne partie de la nuit, l’un décrivant par le menu ses tracas depuis qu’il tenait cet établissement, l’autre l’écoutant attentivement, hochant la tête d’un air compréhensif et lui posant parfois quelques questions fort à propos. Il lui fit également quelques confidences, ni trop détaillées ni forcément vraies, pour tenter de bâtir un lien de confiance.
Enfin, alors que la nuit était déjà bien avancée, que des bruits de verre brisé se faisaient entendre derrière Aldrevin et que les deux hommes en étaient déjà à se tutoyer, l'ex-shoumeïen demanda d’un air innocent :
« Dis, Renold – c’était le nom du tavernier –, ça t’est déjà arrivé d’avoir envie de tuer quelqu’un ? Pour de vrai ?
— Tu veux dire à part tous ces énergumènes ? pouffa l’homme en désignant les quelques acharnés qui avaient fini de jouer et étaient maintenant occupés à mettre sa taverne sens dessus-dessous. Je crois pas, non, fit-il d’un air songeur. Pourquoi ?
— Disons qu’il se pourrait que je connaisse quelqu’un qui, moyennant finance, pourrait te débarrasser des gêneurs. Si tu vois ce que je veux dire.
— Oh ! fit Renold en haussant les sourcils, surpris. Il avait compris en un clin d'oeil les insinuations de son nouvel ami. C’est fort aimable, mais si tu me butes ceux-là, c’est une bonne partie de mon chiffre d’affaire qui fout le camp. Désolé, mon vieux. »
Puis, après quelques secondes de réflexion, il ajouta :
« Moi, j’veux tuer personne. En revanche, j’ai une amie, Alva… tu l’as peut-être déjà croisée ? Elle tient une taverne un peu plus loin, Au Gosier bien Huilé. »
Aldrevin hocha silencieusement la tête. C’était la femme abrupte et méfiante qui tenait la taverne où il avait pénétré bien plus tôt dans la soirée.
« Alva, donc, poursuivit Renold, depuis quelques temps, y a un client qui… disons qu’il l’emmerde, mais quelque chose de concret. Genre mains au cul et autres gestes déplacés. Une fois, il l’a coincée dans la réserve et a bien failli se la… bref, tu vois, quoi. Heureusement pour elle qu’elle sait se défendre. Il ne la lâche pas, et comme personne n’y fait rien, je crois que tout le monde voit ça comme un jeu, mais Alva, elle, je crois qu’elle serait prête à tout pour que ça cesse. Je peux te mettre en relation avec elle, si tu veux. »
Ainsi Alva fut la première cliente d’Aldrevin, et bientôt il y en eût d’autres. L'homme passait toujours par Renold pour rencontrer ceux avec qui il faisait affaire. Il s’était inventé un faux nom – Relgar Sidam – et portait toujours une capuche qui dissimulait son visage pour parler à ses clients, afin de ne pas se faire repérer. Des gens venaient parfois de loin pour faire appel à ses services, ayant entendu parler de lui via le bouche-à-oreille. Il enchaînait les contrats et partageait l’argent avec Renold, qui lui en était reconnaissant. Avec l’argent qu’il gagnait, il payait ses nuits à l’auberge et commençait même à pouvoir mettre quelques pièces d’or de côté pour, peut-être, à terme, se procurer un logement – même si sa vie de vagabond lui plaisait, voir autant de gens différents chaque soir et manger parmi eux finissait par lui peser. Il finit également par se procurer une nouvelle arme, une épée à la lame épaisse, ni trop courte ni trop longue, pour prêter main forte à son petit poignard émoussé par le temps.
Aujourd’hui, il a moins de clients qu’au début, l’engouement autour des services qu’il offrait s’étant essoufflé. Il réfléchit même à diversifier son activité d’une façon ou d’une autre, mais pour l’instant il arrive encore à se faire assez d’argent pour survivre. Pour la suite, l’avenir nous le dira...
Histoire (à faire pour les personnages qui ne sont pas des prédéfinis)
(500 mots minimum)
Aldrevin est né à Mael, il y a de cela 51 ans, bien avant que les reikois ne s’en emparent. Ses parents étaient de fiers et loyaux combattants. Ils étaient également très pieux et ont fait de leur mieux pour élever leur fils dans le culte diviniste ; hélas pour eux, ce dernier était peu réceptif, ayant déjà développé depuis son plus jeune âge une défiance instinctive vis-à-vis de l’autorité, à la fois parentale et religieuse. Son athéïsme s’est confirmé lorsque ses parents ont tous deux été assassinés dans une embuscade, alors qu’Aldrevin n’avait que 15 ans. À quoi bon être si pieux, si soumis à l’autorité religieuse et divine, si c’est pour mourir dans de telles conditions ?
À présent orphelin, le jeune homme mit un point d’honneur à refuser toutes les mains qu’on lui tendait. Tout le monde ici connaissait Irvin et Nayam, les parents d’Aldrevin, et ils étaient très appréciés ; il était donc tout naturel, pour leurs voisins et amis, de chercher à prendre soin de leur enfant après leur mort. Néanmoins, Aldrevin, avec la farouche indépendance qu’on lui connaît aujourd’hui, déclara qu’il n’avait besoin de personne. Qui plus est, malgré quelques recherches, les assassins du couple ne furent pas identifiés ; ils pouvaient tout aussi bien se cacher parmi celles et ceux qui se montraient si bienveillants envers le jeune orphelin.
Aldrevin avait un parrain, Orkas, qu’il connaissait peu et qui habitait loin désormais, près de Sancta. Il fallut plusieurs mois avant que l’homme qu’avaient choisi les parents d’Aldrevin pour veiller sur leur enfant s’il leur arrivait quelque chose n’apprenne leur décès. Cette nouvelle le bouleversa profondément, et il se mit immédiatement en route pour Mael, espérant y retrouver son filleul sain et sauf.
Il trouva Aldrevin dans la maison de feus ses parents, dans laquelle il avait continué de vivre. Il s’était nourri de ce qui restait dans les placards pendant quelques temps puis, alors que les réserves commençaient à s’épuiser, il avait commencé à voler sur les marchés ou dans les bourses des citoyens peu attentifs. Jusqu’ici, il ne s’était jamais fait prendre.
Soulagé de trouver son filleul en vie, Orkas ne s’inquiéta pas de constater ce à quoi il en était réduit pour survivre. Il invita le jeune homme à rentrer avec lui à Sancta, où il pourrait prendre soin de lui.
Aldrevin refusa catégoriquement, prétextant que cet endroit était la seule maison qu’il eût jamais connue et que par ailleurs, ses parents étant morts, il serait cruel de l’arracher aussi à son foyer. En vérité, il refusait cette énième main tendue surtout par fierté et par peur de devoir se sentir redevable par la suite s’il acceptait l’aide d’Orkas.
Ce dernier eut beau tenter de le faire changer d’avis, argumentant qu’il était trop jeune pour vivre par ses propres moyens, que c’était précisément pour s’occuper de lui si une telle situation survenait que ses parents l’avaient désigné, etc, le jeune homme ne flancha pas. N’étant pas en mesure de le forcer à le suivre contre son gré, Orkas fut contraint de s’en retourner chez lui sans le garçon. Avant de partir, il lui laissa quelques pièces pour qu’il puisse se nourrir et se vêtir sans avoir à voler, même temporairement.
Suite à cette visite, Aldrevin reprit ce qui était devenu son train-train quotidien. Il ne dépensa jamais l’argent que son parrain lui avait laissé, préférant le garder de côté pour quand il en aurait vraiment besoin. Il vécut ainsi pendant plusieurs décennies, volant sa nourriture et ses vêtements, chassant parfois, quand il en avait l’occasion. À plusieurs reprises, il fut pris en train de voler, mais personne ne le dénonça jamais, ayant pitié de ce garçon qui avait tout perdu, lui offrant même souvent ce qu’il était parti pour voler. Il était pauvre et seul, mais sa vie lui convenait ainsi ; il ne ressentait pas le besoin de trouver un travail, se contentant de chaparder ce qu’il pouvait, vendant occasionnellement à ses voisins ce qu’il attrapait à la chasse.
Jusqu’au début de la deuxième invasion titanique.
Aldrevin savait que, s’ils étaient encore là, ses parents seraient partis combattre et auraient sans hésité donné leur vie pour leur patrie. Tel n’était pas le cas de leur fils, qui craignait qu’on tente de le forcer à combattre, « en mémoire de ses parents » - ou « en dédommagement de ses nombreux larcins impunis », la pitié et la compassion de ses voisins s’étant effritée au fil du temps – ; il prit donc la décision de quitter Mael, de disparaître dans la nature sans plus jamais donner signe de vie à celles et ceux près de qui il avait grandi, puis vieilli. Il remplit donc un baluchon de quelques maigres possessions et s’en fut sans un regard en arrière, par une froide nuit de fin d’automne.
Il eut la sagesse de faire une halte près du premier temple qu’il croisa pour demander aux religieux s’ils possédaient des chevaux et pourraient lui en prêter un. « Je vous le rendrai vite », prétendit-il. « J’en ai besoin pour aller voir mon parrain à Sanctia, je m’inquiète beaucoup pour lui... »
Les moines, émus par sa requête, lui firent cadeau d’une jeune monture au pelage gris foncé et à la crinière noire de jais. « Vous nous le rendrez quand vous pourrez. Prenez votre temps. » lui intimèrent les hommes de foi avec bienveillance. Oh, j’y compte bien, songea Aldrevin avec une pointe d’ironie. Avant de partir, il leur fit néanmoins don d’une pièce d’or volée à un nobliau qui faisait paisiblement ses courses un après-midi pluvieux.
« Merci, messieurs », lança-t-il en enfourchant sa monture. Puis il s’élança au coeur de la nuit tombante.
Il était un vagabond, à présent. Il chevauchait de village en village, d’auberge en auberge, tâchant de se faire discret, ne dévoilant jamais ni son véritable nom, ni ses origines. Mais bientôt, l’argent vint à lui manquer, et ses menus larcins ne lui permettaient plus de vivre convenablement – d’autant qu’il prenait plus de précautions, maintenant qu’il était loin de chez lui et qu’il savait que s’il se faisait prendre, personne n’hésiterait à le dénoncer. Il décida donc à contrecoeur de se trouver un emploi.
Il était habile, à n’en point douter, et savait se faire discret. Qui plus est, il était parti de chez lui avec son arc, pour pouvoir chasser, et s’était procuré au marché d’un village qu’il avait traversé un petit poignard, « juste au cas où » ; il décida donc, après mûre réflexion, de vendre ses services en tant que tueur à gage. Restait encore à trouver une clientèle.
Un soir, il se décida à faire ce qui lui rechignait le plus : il se rendit dans une taverne et alla, de son plein gré, converser avec le tavernier, espérant pouvoir s’en faire un ami, et même, pourquoi pas, un client. Mais, au fil de la conversation, il s’avéra bien vite que cet homme-là était très pieux et droit dans ses bottes, ne vendant par ailleurs rien de plus fort que du cidre dans son établissement. Ce n’était guère étonnant, à vrai dire ; Aldrevin étant toujours en terres shoumeïennes, il ne pouvait pas trop s’attendre à tomber sur des crapules.
Il entreprit donc de quitter pour de bon sa fédération natale, et il se dirigea vers le territoire Reikois. Après deux jours et demi de chevauchée, il atteignit enfin un village, près du Mont Kazan, où il s’arrêta pour passer la nuit. Il devisa avec l’aubergiste, qui n’était ni très avenant ni très causant ; il décida donc de se rendre dans les débits de boissons des environs. La première taverne qu’il pénétra était tenue par une femme, visiblement très méfiante envers la gente masculine, qui répondait aux questions d’Aldrevin par monosyllabes en le regardant l’air de dire « tente quoi que ce soit de suspect, fouille-merde, et je peux te garantir que tu le regretteras. » Après quelques minutes de vaines conversations avec cette charmante demoiselle, le vagabond décida de poursuivre sa quête ailleurs.
Lorsqu’il entra dans la troisième taverne qu’il croisa sur sa route, La Chope Grivoise (un nom pour le moins évocateur), il fut assailli par une vague de chaleur et de bruit qui le fit grimacer. La taverne était pleine à craquer. Autour d’une table, au centre de l’établissement, se tenaient une dizaine d’hommes et de femmes qui jouaient bruyamment à un jeu d’argent, se disputant les points, argumentant chacun en leur faveur, etc. Aux quatre coins de la salle, divers couples s’adonnaient plus ou moins discrètement à des actes plus ou moins publiquement acceptables. Au fond de la salle, le tavernier, seul derrière son comptoir, paraissait s’ennuyer ferme.
« Bonsoir, mon brave, tenta Aldrevin en s’approchant du bar. Il y a beaucoup d’animation dans votre établissement !
— Ne m’en parlez pas, soupira l’autre, un humain dans la quarantaine, sa voix trahissant une profonde lassitude – et, semblait-il, une certaine tendance à l’abus de cigarettes. Depuis le début de l’invasion des titans, c’est comme ça presque tous les soirs. Ils viennent décompresser ici et se livrent aux plus viles débauches, sans vraiment se soucier de se montrer aimables envers le pauvre garçon qui nettoiera leur merde – autrement dit, moi. Vous me direz, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même ! Quand j’ai tenu à reprendre l’établissement fondé par mon père il y a de ça bientôt 60 ans, j’aurais dû m’y attendre, avec un nom pareil… mais au moins, avant l’invasion titanique, les clients se tenaient un minimum. Ce n’est plus le cas maintenant. Cette guerre déchaîne les passions, un peu trop même... »
L’homme était bavard, mais cela ne dérangeait pas notre loup solitaire. Il avait visiblement besoin de vider son sac, et pendant qu’il parlait, Aldrevin pouvait réfléchir. Cet homme lui plaisait – modérément bien sûr, mais plus que la plupart des gens qu’il avait croisé. Il semblait avoir les pieds sur terre et être un homme sensé.
Les deux spécimens discutèrent pendant une bonne partie de la nuit, l’un décrivant par le menu ses tracas depuis qu’il tenait cet établissement, l’autre l’écoutant attentivement, hochant la tête d’un air compréhensif et lui posant parfois quelques questions fort à propos. Il lui fit également quelques confidences, ni trop détaillées ni forcément vraies, pour tenter de bâtir un lien de confiance.
Enfin, alors que la nuit était déjà bien avancée, que des bruits de verre brisé se faisaient entendre derrière Aldrevin et que les deux hommes en étaient déjà à se tutoyer, l'ex-shoumeïen demanda d’un air innocent :
« Dis, Renold – c’était le nom du tavernier –, ça t’est déjà arrivé d’avoir envie de tuer quelqu’un ? Pour de vrai ?
— Tu veux dire à part tous ces énergumènes ? pouffa l’homme en désignant les quelques acharnés qui avaient fini de jouer et étaient maintenant occupés à mettre sa taverne sens dessus-dessous. Je crois pas, non, fit-il d’un air songeur. Pourquoi ?
— Disons qu’il se pourrait que je connaisse quelqu’un qui, moyennant finance, pourrait te débarrasser des gêneurs. Si tu vois ce que je veux dire.
— Oh ! fit Renold en haussant les sourcils, surpris. Il avait compris en un clin d'oeil les insinuations de son nouvel ami. C’est fort aimable, mais si tu me butes ceux-là, c’est une bonne partie de mon chiffre d’affaire qui fout le camp. Désolé, mon vieux. »
Puis, après quelques secondes de réflexion, il ajouta :
« Moi, j’veux tuer personne. En revanche, j’ai une amie, Alva… tu l’as peut-être déjà croisée ? Elle tient une taverne un peu plus loin, Au Gosier bien Huilé. »
Aldrevin hocha silencieusement la tête. C’était la femme abrupte et méfiante qui tenait la taverne où il avait pénétré bien plus tôt dans la soirée.
« Alva, donc, poursuivit Renold, depuis quelques temps, y a un client qui… disons qu’il l’emmerde, mais quelque chose de concret. Genre mains au cul et autres gestes déplacés. Une fois, il l’a coincée dans la réserve et a bien failli se la… bref, tu vois, quoi. Heureusement pour elle qu’elle sait se défendre. Il ne la lâche pas, et comme personne n’y fait rien, je crois que tout le monde voit ça comme un jeu, mais Alva, elle, je crois qu’elle serait prête à tout pour que ça cesse. Je peux te mettre en relation avec elle, si tu veux. »
Ainsi Alva fut la première cliente d’Aldrevin, et bientôt il y en eût d’autres. L'homme passait toujours par Renold pour rencontrer ceux avec qui il faisait affaire. Il s’était inventé un faux nom – Relgar Sidam – et portait toujours une capuche qui dissimulait son visage pour parler à ses clients, afin de ne pas se faire repérer. Des gens venaient parfois de loin pour faire appel à ses services, ayant entendu parler de lui via le bouche-à-oreille. Il enchaînait les contrats et partageait l’argent avec Renold, qui lui en était reconnaissant. Avec l’argent qu’il gagnait, il payait ses nuits à l’auberge et commençait même à pouvoir mettre quelques pièces d’or de côté pour, peut-être, à terme, se procurer un logement – même si sa vie de vagabond lui plaisait, voir autant de gens différents chaque soir et manger parmi eux finissait par lui peser. Il finit également par se procurer une nouvelle arme, une épée à la lame épaisse, ni trop courte ni trop longue, pour prêter main forte à son petit poignard émoussé par le temps.
Aujourd’hui, il a moins de clients qu’au début, l’engouement autour des services qu’il offrait s’étant essoufflé. Il réfléchit même à diversifier son activité d’une façon ou d’une autre, mais pour l’instant il arrive encore à se faire assez d’argent pour survivre. Pour la suite, l’avenir nous le dira...
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Aucun pour l’instant mais lorgne sur la Pègre.


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Avis sur le forum : Très beau graphiquement avec un lore intéressant et assez complet, pour l’instant je suis conquis !
Fréquence de connexion : En ce moment je suis sans emploi donc j’ai pas mal de temps libre, sûrement au moins 4j/7 je dirais ? Mais c’est susceptible d’évoluer.

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Aldrevin Guanariel

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Empereur-dragon du Reike
Tensai Ryssen

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Bonjour,
Je vais m'occuper de te fiche.
J'aimerais que tu fasses des modifications au niveau des pouvoirs. Tu n'as mentionné que "Agilité et précision augmentée" mais quel palier souhaites-tu avoir ?
Si tu as besoin d'aides, n"hésite pas.
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J'aimerais que tu fasses des modifications au niveau des pouvoirs. Tu n'as mentionné que "Agilité et précision augmentée" mais quel palier souhaites-tu avoir ?
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![Aldrevin Guanariel | L'orphelin solitaire [TERMINÉ] Mci0](https://zupimages.net/up/23/12/mci0.png)
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Aldrevin Guanariel

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