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Citoyen du Reike
Arcadia

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crédits : 138
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Arcadia

Race : Valkyrie
Sexe : Femme
Âge : 50
Métier : Mercenaire
Taille & poids : 1,95 et 80 kilos
Alignement : True Neutral
Faction : Reike
Rang : C
Religion : Athéisme
Avatar : Dark Angel by Mist XG
Pouvoirs et objets
Guerrier - Combattant
Pouvoirs:
Super Vitesse P2 - 1500 Crédits
Renforcement de la Constitution Physique P1 - 500 Crédits
Régénération P1 - 250 Crédits
Vol P1 - 500 Crédits
Elément Ombre P2 - 900 Crédits
Vue Améliorée P1 - 150 Crédits
Ouïe Améliorée P1 - 150 Crédits
Total: 3950 Crédits, 50 Crédits restants
Pouvoirs:
Super Vitesse P2 - 1500 Crédits
Renforcement de la Constitution Physique P1 - 500 Crédits
Régénération P1 - 250 Crédits
Vol P1 - 500 Crédits
Elément Ombre P2 - 900 Crédits
Vue Améliorée P1 - 150 Crédits
Ouïe Améliorée P1 - 150 Crédits
Total: 3950 Crédits, 50 Crédits restants
Description physique et mentale
Étant une Valkyrie, je suis plus grande que la moyenne des humains, puisque je fais 1m95 (ce qui est petit pour une Valkyrie cela dit). J’ai de longs cheveux noirs, et une excellente constitution physique, expliquée par le fait que je n’avais pas grand chose à faire d’autre que dormir, manger ou faire du sport lorsque j’étais cloîtrée dans ma chambre de force.
Condition que j’ai essayé de parfaire pour mener au mieux mes différents contrats de mercenaire.
Je suis rapide, très rapide, et capable de voler à basse et moyenne altitude. En tant que Valkyrie, ma force est supérieure à celle d’un humain normal, sans pour autant pouvoir déplacer des immeubles.
Je suis capable d’invoquer des formes du domaine des ombres, mais à un niveau honorable, elles ne comprennent que les ordres basiques.
De par mon enfance et mon expérience, je n’ai pas vraiment d’intérêt envers les gens, ils ne m’inspirent guère confiance et je ne souhaite pas spécialement créer de lien avec eux. Par ailleurs, la solitude ne me dérange pas, je préfère de toute façon rester discrète et ne pas être reconnue, même si c’est compliqué quand on est comme moi.
Je ne suis pas manichéenne, le monde et ses habitants ne sont pas blanc ou noir (surtout celui dans lequel j’exerce mes talents) et ainsi j’aime réfléchir à la meilleure manière de résoudre une situation tout en évitant de faire couler du sang inutilement.
Cependant, ce dernier point ne m’effraie pas, il faut bien gagner sa vie et si je dois en passer par là, je suis prête à le faire. Mais si je peux l’éviter, je ne m’en priverais pas. Sauf si cela pourrait avoir de graves conséquences pour moi par la suite.
Je suis assez ambitieuse, je me satisfait pour le moment de ma condition de mercenaire (qui est loin d’être à plaindre), mais au fur et à mesure des années d’exercice, je me rends compte que j’ai envie de faire partie de quelque chose, de ne pas avoir à rester cachée pour ne pas attirer l’attention.
Je ferais toujours ce qui s'avère le plus profitable pour moi, essentiellement parce que je n’ai rencontré personne vraiment digne d’intérêt pour le moment, et personne avec qui j’ai jugé important de créer un lien amical.
Condition que j’ai essayé de parfaire pour mener au mieux mes différents contrats de mercenaire.
Je suis rapide, très rapide, et capable de voler à basse et moyenne altitude. En tant que Valkyrie, ma force est supérieure à celle d’un humain normal, sans pour autant pouvoir déplacer des immeubles.
Je suis capable d’invoquer des formes du domaine des ombres, mais à un niveau honorable, elles ne comprennent que les ordres basiques.
De par mon enfance et mon expérience, je n’ai pas vraiment d’intérêt envers les gens, ils ne m’inspirent guère confiance et je ne souhaite pas spécialement créer de lien avec eux. Par ailleurs, la solitude ne me dérange pas, je préfère de toute façon rester discrète et ne pas être reconnue, même si c’est compliqué quand on est comme moi.
Je ne suis pas manichéenne, le monde et ses habitants ne sont pas blanc ou noir (surtout celui dans lequel j’exerce mes talents) et ainsi j’aime réfléchir à la meilleure manière de résoudre une situation tout en évitant de faire couler du sang inutilement.
Cependant, ce dernier point ne m’effraie pas, il faut bien gagner sa vie et si je dois en passer par là, je suis prête à le faire. Mais si je peux l’éviter, je ne m’en priverais pas. Sauf si cela pourrait avoir de graves conséquences pour moi par la suite.
Je suis assez ambitieuse, je me satisfait pour le moment de ma condition de mercenaire (qui est loin d’être à plaindre), mais au fur et à mesure des années d’exercice, je me rends compte que j’ai envie de faire partie de quelque chose, de ne pas avoir à rester cachée pour ne pas attirer l’attention.
Je ferais toujours ce qui s'avère le plus profitable pour moi, essentiellement parce que je n’ai rencontré personne vraiment digne d’intérêt pour le moment, et personne avec qui j’ai jugé important de créer un lien amical.
Histoire
“Hey, Arcadia !”
Je jetais un regard en direction de la personne qui m’avait interpellé. Un collègue, plutôt compétent dans le milieu de ce que j’ai cru comprendre, même si c’est pas forcément le genre de milieu dans lequel on se soucie des autres. Enfin, tant mieux pour lui s’il s’en sort je suppose.
Ca ne m’a pas surpris qu’il me reconnaisse, en même temps une jeune femme de 1m95 se distingue plutôt facilement dans la foule. Même si je suis plutôt petite pour une Valkyrie.
Du coup, je l’ai salué en retour et continué ma route, j’avais rendez-vous pour un contrat donc pas le temps de bavarder. Mais étrangement, le fait qu’il me reconnaisse m’a fait réfléchir. Les gens ne m’intéressent pas trop, Mère se méfiait beaucoup des gens et c’est de famille je suppose. Enfin, si jamais j’ai une enfant, je ne l’élèverai pas de la même manière très certainement…
Enfin bref, moi c’est Arcadia. J’ai une cinquantaine d’années environ je crois, et j’exerce en tant que mercenaire “reconnue”. Ce travail ne me déplaît pas, au moins on a pas tout le temps la même journée. Je me fous royalement de savoir pour qui et avec qui je travaille, un contrat bien fait est tout ce qui m’importe. Cependant, je refuse catégoriquement d’ôter la vie à des enfants, peu importe les exactions de leurs ancêtres ou celles de leurs familles. Sûrement parce qu’on m’a enlevé la mienne.
Mère a toujours été très protectrice avec moi. Elle m’expliquait que je ne pouvais faire confiance qu’à moi-même, que ce monde était dangereux et que les gens qui y vivaient étaient mal intentionnés. Elle me parlait d’une guerre à laquelle elle avait participé et pendant laquelle elle avait vu des choses inexplicables.
Bon, soit, c’est le genre de discours qui marche quand t’as 20 ans, moins quand t’en as 40 et que tu comprends pas pourquoi tu ne peux pas sortir et profiter du peu de ma jeunesse qu’il me restait.
Puis bon, il n’y avait que Mère a la maison, je crois que Père est mort peu de temps après ma naissance (Mère m’a dit qu’il était parti, mais je crois qu’elle l’a tué, les Valkyries ont tendance à ne pas trop apprécier la présence d’un homme à leurs côtés donc ça m’étonnerait pas que ça se soit terminé comme ça)
De toute façon, c’est pas comme si j’avais comme si j’avais des “présences” à mes côtés. Ouais, personne à qui parler pendant 40 ans, ça forge d’une certaine manière. Du coup j’ai appris à m’occuper toute seule.
Je me rappelle de ce jour ou Mère est venue me voir pour m’expliquer que ce n’était pas seulement la peur d’autrui qui l’incitait à me confiner entre 4 murs, mais “une certaine attraction pour le domaine des ombres”. Autant dire qu’à 15 ans (dans ces eaux là je crois, on a tendance à perdre le fil du temps quand on est toute seule), je n’ai pas compris à quoi elle faisait allusion. Je lui ai demandé des explications, mais elle n’a rien voulu rajouter. Elle m’a simplement dit “si jamais une forme sombre apparaît brusquement, préviens moi immédiatement”. Vu sa tête, ça avait l’air d’être important, donc j’ai acquiescé; comme je le fais d’habitude pour qu’elle me foute la paix.
5 ans plus tard, c’est arrivé. Je me suis réveillé aux aurores, très fatiguée, mais pas de sommeil. Comme si j’avais couru plusieurs kilomètres en sprint. Je ne fais pas d’insomnies, j’ai passé le temps à en faire petite fille en me demandant ce à quoi ma vie allait ressembler, ou m’imaginer les aventures les plus extraordinaires. Puis j’ai perdu l’intérêt assez rapidement, je ne pouvais pas trop faire quoi que ce soit pour changer ma situation actuelle de toute façon.
Puis je l’ai vu.
Au fond de ma chambre, dans un coin
Un…truc, qui devait faire la taille d’une petite étagère, qui flottait.
J’ai pas vu beaucoup de choses dans ma vie, j’ai pas vu beaucoup de choses du monde dans lequel j’étais tout court donc je n’étais pas inquiète, c’était peut être courant là ou on était. Il n’avait pas l’air agressif. Juste…ailleurs
Je me suis approché doucement, puis j’ai dit “Hey, t’es quoi en fait ?” (peut-être qu’il pouvait parler, sinon tant pis on fera avec, le manque de conversation était mon quotidien donc je n’allais pas en mourir)
Puis plus rien. C’est Mère qui est venue me tirer de mon sommeil avec ses coups habituels sur la porte qu’elle adorait faire quand je dormais trop longtemps, juste pour me rappeler qui commandait ici.
Elle m’a raconté qu’elle avait accouru quand elle m’a trouvé sur le sol de ma chambre, et qu’elle n’avait pas réussi à me réveiller. Quand je lui ai demandé l’heure, je me suis rendu compte qu’on était au milieu de l’après-midi. Elle m’a demandé ce qui s’était passé, si j’étais souffrante ou si quelque chose s’était produit cette nuit là
Je ne voulais pas lui raconter cette “rencontre” que j’avais faite plus tôt. Pas spécialement envie qu’elle me prive d’un début d’amitié avec cette “chose” (dans ma situation, on fait avec ce qu’on a, donc avec rien en général), mais je lui ai quand même expliqué.
Quand j’y repense aujourd’hui, c’était plutôt une bonne idée. J’ai pu au moins m’entraîner à comprendre et à utiliser ce que j’avais créé (ouais quand elle m’a dit que ça provenait de moi, j’ai beaucoup ri, mais elle ne riait pas elle, donc je l’ai prise au sérieux)
Ca me faisait un passe-temps régulier, je n’étais toujours pas assez forte pour pouvoir vraiment converser avec mes créations, mais au moins je pouvais redécorer ma chambre plus facilement avec ces choses qui étaient assez solides pour porter des meubles et obéir à tout ordre “basique” que j’exprimais.
Mère m’a dit qu’avec le temps ça viendra, que je deviendrais plus forte et que par conséquent mes créations aussi.
Par ailleurs, après beaucoup de supplications et de promesses (bien évidemment non tenues vu ce que je fais aujourd’hui) elle a accepté de m’enseigner les bases du maniement de l’épée. J’étais tellement contente, au moins ça pourrait me servir plus tard si jamais.
Elle utilisait son épée de sa période guerrière, une épée magnifique en acier noir avec des reflets bleus, comme si elle était alimenté par cette énergie bleue se trouvant en elle. Elle n’avait pas de pouvoirs particuliers (j’avais pas les crédits), mais bon j’allais pas me plaindre non plus.
Du coup entre mes 20 et mes 40 ans, c’était ça. Dormir, manger, utiliser mes pouvoirs sous l’oeil attentif et souvent paniqué de ma mère, éclater des cibles en bois puis en métal à grands coups d’épée valkyrienne (ça c’était sacrément cool).
Puis un jour je me suis enfuit. Ca faisait longtemps que je pensais être capable de m’en sortir au sein de ce monde “dangereux” dont on m’avait mis en garde. Mère n’étant pas de cet avis, j’ai fui. J’ai laissé un mot en disant que je ne reviendrais pas, mais je l’ai quand même remercié de m’avoir permis de mieux me comprendre.
J’ai “emprunté” de manière définitive son épée, je pense de toute façon qu’elle en aura pas vraiment besoin à l’avenir, en tout cas pas autant qu’elle pourrait m’être utile.
Au début, la vie était compliqué, les gens n’avaient pas l’air très accueillant, je ne peux pas trop les blâmer, ce n’est pas comme si je faisais des efforts non plus.
J’ai finalement réussi à trouver un travail en tant que serveuse dans un bar populaire au centre de la ville le soir. Un gros coup de chance vu que j’ai eu ce travail en tabassant un mec qui avait frappé un peu trop fort un autre type de la table d’à côté sous prétexte que “il a refusé de me payer une bière, du coup j’ai voulu m’en offrir une à ses frais”.
Les proprios du lieu se sont dit qu’une potentielle serveuse “de 1m95 qui peut casser une table en tapant dessus avec un alcoolique, et qui en plus était plutôt pas mal en uniforme” c’était utile, donc ils m’ont proposé, j’ai dit oui.
C’était pas un travail contraignant, les ivrognes du bar me foutait la paix et j’avais du temps pour faire autre chose. J’allais souvent au centre d’entraînement militaire du coin (visiblement le type de bâtiment le plus commun de la ville avec les postes de gardes, en même temps le service militaire est obligatoire de ce que j’ai compris un soir ou j’ai entendu deux types se plaindre à une table de ce “putain de service militaire, en même temps c’est bon y a plus de guerre”) pour apprendre de nouveaux mouvements.
Dans ce royaume, tout le monde sait plus ou moins se défendre du coup, mais bon vu ma taille assez peu de gens se disent qu’aller m’ennuyer était une bonne idée. Les habitués du bar m’aimaient bien, je “servais la bière sans poser de questions” donc ça leur plaisait.
J’avais une vie plutôt sympa, pas trépidante comme je l’aurai souhaité dans mon enfance, mais c’était dans le haut de l’échelle de mes espérances de carrière professionnelle vu du fossé duquel je partais.
J’étais assez déçu de ne pas pouvoir me servir de mes ailes, ce n’était pas une question de compétences, plus une question de “ne pas attirer les regards”. Je ne connaissais pas grand monde et valait mieux pas qu’on me balance à la milice du coin, pas forcément envie de rentrer chez moi et de voir deux types en armure qui me demande s’ils peuvent “discuter et voir mes papiers”. J’en avais, c’était pas un problème, mais à cette époque je n’avais pas effectué ce service militaire obligatoire / vivement recommandé dont j’avais entendu parler, ce qui m’a permis de comprendre pourquoi il y avait autant de nouvelles têtes tous les mois à la caserne (on s’est arrangé depuis, mais c’est pas le moment d’évoquer ça)
Je passais la plupart de mon temps libre à faire ça et à visiter le royaume. C’était plutôt joli, si on peut appeler joli une monarchie clairement plus axée sur l’idée d’aller voir son prochain et de lui faire comprendre qu’en donnant ses ressources sa vie n’allait pas être impactée de manière immédiate et définitive, ce plutôt que de l’aider. Enfin bon, on ne choisit pas ses parents ni là ou on est né. Et aller voir ailleurs n’était pas dans ma liste, ma vie actuelle me convenait.
Un soir, deux hommes, qui faisaient clairement partis des forces de l’ordre du royaume de Reike, sont venus dans ce bar. C’était pas des habitués mais je les avait servis une ou deux fois, il avait la particularité de laisser un pourboire, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.
Cela devait être un soir calme, pas plus différent ou agité qu’un autre. On avait déjà eu affaire à des bagarres, mais l’immense majorité du temps le fameux “aller régler ça dehors ou je vous interdit l’accès à l’avenir” crié par le patron quand un début d’échauffourée se manifestait était largement suffisant comme solution.
Mais ce soir là, un habitué du coin qui avait un peu trop profité de sa soirée vu le nombre de chopes vides sur sa table souhaitait visiblement embarquer une serveuse avec elle pour finir la nuit en bonne compagnie. Dommage pour lui que ce ne soit absolument pas réciproque. S’il n’y avait eu que ça, quelqu’un serait sûrement intervenu et l’aurait remis à sa place et on en serait resté là.
Il a vainement essayé de la séduire, puis voyant qu’elle n’était pas vraiment d’accord avec son projet de fin de soirée, il l’a insulté et a menacé de la frapper.
J’aurais pas dû intervenir, mais bon il m’a fallu 5 secondes pour l’envoyer contre la table la plus proche, et c’était vraiment pas compliqué (c’était dans mon curriculum vitae et on m’avait aussi embauché pour ça).
Je n’ai pas vraiment été surprise de me retrouver une heure plus tard à l’intérieur de la caserne militaire du coin (j’aurais d’ailleurs préféré n’en voir que l’extérieur je pense, l’intérieur est glauque à souhait).
Je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à me débrouiller pour leur expliquer que “je suis né ici mais que je n’ai pas de tatouage” et que “je ne savais pas que le service militaire était vivement recommandé, pardon excusez moi messieurs” mais ils étaient plutôt compréhensifs. Bon par contre le coup des “j’ai 40 ans” ça a mis du temps à être accepté, quand tu as l’apparence et le physique d’une jeune femme très sportive à qui on aurait donné maximum 25 ans, c’est compliqué de rétablir la vérité, je crois qu’eux non plus n’ont jamais croisé de Valkyrie).
Au final, je m’en suis bien sorti. Le tatouage, je n’y ai pas coupé, j’ai même eu droit à un rendez-vous express chez le tatoueur une semaine après (c’était ça ou l’expulsion du royaume) mais j’ai été abstenu de service militaire environ une heure après avoir mis les pieds sur le terrain d’entraînement de la caserne.
Ouais, vu que les deux policiers qui m’avaient embarqué s’occupaient de mon dossier, ils m’ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas ostensiblement indiquer que j’avais effectué ma période de service militaire (ca pourrait être dangereux pour moi et pour eux) mais ils m’ont dit qu’avec quelques arguments “visuels” c’était facile de convaincre n’importe qui que j’avais effectué quelques années dans l’armée/ De toute façon, ils voulaient s’assurer que j’étais capable de me défendre contre des types armés n’ayant pas 3 grammes d’alcool dans le sang.
Du coup, une heure plus tard, un type était en position allongée par terre et évanoui avec le visage en sang (je l’ai frappé plusieurs fois, ça doit être pour ça) et un autre était à genoux avec la pointe de mon épée sur sa carotide.
C’était deux novices aussi; en même temps avoir 20 ans d’entraînement au combat à l’épée avec Mère et affronter un jeune homme qui n’avait que 2 ans d’expérience dans le maniement des armes, on sait en général sur qui les paris vont aller. En même temps quand j’ai déployé mes ailes, son expression a évolué de “ah je vais pouvoir me défouler elle n’a aucune chance” à “c’est légal ça monsieur l’officier ?”
Mon dossier a vite été tamponné d’un “service militaire effectué” dans les 10 minutes qui ont suivies et je suis rentrée toute guillerette d’avoir régularisé ma situation (ça commençait à m’inquiéter quand même, j’ai pas croisé une fille comme moi depuis que je suis arrivée ici et être de mon peuple n’est pas idéal quand on veut être discrète.
Sur le chemin du retour, j’ai été arrêté par un homme dans une rue pas très loin de chez moi., Il n’avait pas l’air hostile cependant.. J’allais lui réclamer que je “n’étais pas intéressée”, mais il m’a pris de court en m’expliquant qui il était.
C’était un employé d’une grosse fortune du coin, je ne l’avais jamais vu avant, ce qui est logique compte tenu de la réputation de l’endroit dans lequel je travaillais.
De ce que j’ai compris, il avait pu assister à ma démonstration sur le terrain d’entraînement de la caserne plus tôt dans la journée, et son employeur cherchait des personnes “capables de se battre sans poser de questions”
Ca avait l’air dangereux et surtout illégal, j’ai refusé poliment puis je suis parti. Il m’a quand même indiqué l’adresse si je changeais d’avis en précisant que “c’était bien payé”.
Je suis venu à l’adresse indiquée dans la soirée, après que les propriétaires du bar dans lequel je servais m’aient expliqué que mes “services n’allaient plus être requis” et que j’aurais pu “leur demander de s’occuper de cette situation problématique avant d’envoyer un client valser à l’autre bout de la pièce sans aucune forme de prévention”.
Bon en résumé ils m’ont renvoyé. Ca m’aurait déprimé il y a de cela une heure, mais maintenant mes capacités étaient visiblement requises pour autre chose.
En arrivant, le type que j’avais rencontré plus tôt m’a présenté à son employeur, qui m’a détaillé ce pourquoi mes services allaient être utiles. En effet, il souhaitait recruter des personnes habilitées à se défendre (et habilitées à attaquer également) pour se venger d’un autre puissant du coin qui l’avait exproprié d’une partie de ses terres il y a quelques mois.
Peu importe ce qu’il m’expliquait, j’aurais dit oui à tout ou quasiment, je n’avais pas vraiment autre chose à faire de ma vie du coup. Même si j’avoue avoir esquissé un sourire quand j’ai appris que le montant de la “prestation”, comme il l’a appelé, était rémunérée environ 6 fois mon salaire hebdomadaire de serveuse. Pas mal pour un emploi d’une nuit.
Au final, avec trois autres “recrues”, on est partis rencontrer l’autre grosse fortune pour lui expliquer qu’il fallait rendre les terres sous peine de “désagrément physique”.
C’était plus facile que je ne l’espérais, surtout parce que la sécurité ne faisait clairement pas le poids. On n’a même pas eu besoin de sortir nos épées, ce qui n’est pas plus mal vu que les 3 autres avec moi avaient plutôt l’air d’avoir été attirés par l’appât facile du gain sans forcément pouvoir remplir les conditions mentionnées. Alors oui ils savaient se battre mais comme c’est le cas de tout le monde à quelques exceptions près dans ce royaume…
Je pense surtout que sans moi, du sang, et pas qu’un flacon, aurait coulé. Voir une grande tige en armure (gracieusement fournie par le contracteur, même s’ils ont eu des problèmes à en trouver une à ma taille) avec une épée, qui plus est qui avait l’air de beaucoup mieux savoir s’en servir que le péquenaud du coin après son service militaire les a convaincus de ne pas défendre ce manoir qu’ils étaient censés protéger “au péril de leur vie”
J’ai été félicité quand je suis revenu pour demander le paiement, au point que le contracteur m’a demandé si j’avais des obligations professionnelles ailleurs. Quand je lui ai répondu que non, il m’a proposé d’avertir les milieux concernés au sujet de mes qualités “trop précieuses pour être inutilisées” (j’avais absolument rien fait, mais bon si ça pouvait mener à quelque chose de plus stable, j’étais partante).
En 10 ans, j’en ai effectué des “prestations” et des “contrats” comme on les appelait. La quasi totalité de mes contrats avaient deux points communs : c’était bien payé et ça finissait en général par une personne qui avait quitté ce monde de manière inattendue en plus. Dans le meilleur des cas. C’était difficile de convaincre certains du bien fondé de notre prestation, et utiliser la force est souvent la meilleure solution.
Mes talents à l’épée étaient très utiles, tout comme le fait de savoir créer des formes provenant directement du domaine des ombres. Je m’en servais essentiellement pour faire diversion, de toute façon ces choses n’étaient pas vraiment capables de travailler à ma place, en tout cas pas à l’heure actuelle. Je ressentais de nets progrès quant aux nombres d’invocations et au temps pendant lequel je pouvais les maintenir, mais ça en restait là.
Tuer était pour moi un moyen comme un autre de gagner ma vie. Je me foutais pas mal de savoir ce que les gens pensaient de moi, tant que je pouvais bosser régulièrement et manger à ma faim.
Je ne sais pas ce que je ferais dans 10 ans, ni même dans une semaine. Mais j’étais déjà ravie d’avoir réussi à me sortir de la prison dont j’étais enfermée depuis ma naissance, et de ne pas crever de faim quelque part dans une rue sombre sans avoir à vendre mon corps pour survivre. Et ça me suffisait.
Je jetais un regard en direction de la personne qui m’avait interpellé. Un collègue, plutôt compétent dans le milieu de ce que j’ai cru comprendre, même si c’est pas forcément le genre de milieu dans lequel on se soucie des autres. Enfin, tant mieux pour lui s’il s’en sort je suppose.
Ca ne m’a pas surpris qu’il me reconnaisse, en même temps une jeune femme de 1m95 se distingue plutôt facilement dans la foule. Même si je suis plutôt petite pour une Valkyrie.
Du coup, je l’ai salué en retour et continué ma route, j’avais rendez-vous pour un contrat donc pas le temps de bavarder. Mais étrangement, le fait qu’il me reconnaisse m’a fait réfléchir. Les gens ne m’intéressent pas trop, Mère se méfiait beaucoup des gens et c’est de famille je suppose. Enfin, si jamais j’ai une enfant, je ne l’élèverai pas de la même manière très certainement…
Enfin bref, moi c’est Arcadia. J’ai une cinquantaine d’années environ je crois, et j’exerce en tant que mercenaire “reconnue”. Ce travail ne me déplaît pas, au moins on a pas tout le temps la même journée. Je me fous royalement de savoir pour qui et avec qui je travaille, un contrat bien fait est tout ce qui m’importe. Cependant, je refuse catégoriquement d’ôter la vie à des enfants, peu importe les exactions de leurs ancêtres ou celles de leurs familles. Sûrement parce qu’on m’a enlevé la mienne.
Mère a toujours été très protectrice avec moi. Elle m’expliquait que je ne pouvais faire confiance qu’à moi-même, que ce monde était dangereux et que les gens qui y vivaient étaient mal intentionnés. Elle me parlait d’une guerre à laquelle elle avait participé et pendant laquelle elle avait vu des choses inexplicables.
Bon, soit, c’est le genre de discours qui marche quand t’as 20 ans, moins quand t’en as 40 et que tu comprends pas pourquoi tu ne peux pas sortir et profiter du peu de ma jeunesse qu’il me restait.
Puis bon, il n’y avait que Mère a la maison, je crois que Père est mort peu de temps après ma naissance (Mère m’a dit qu’il était parti, mais je crois qu’elle l’a tué, les Valkyries ont tendance à ne pas trop apprécier la présence d’un homme à leurs côtés donc ça m’étonnerait pas que ça se soit terminé comme ça)
De toute façon, c’est pas comme si j’avais comme si j’avais des “présences” à mes côtés. Ouais, personne à qui parler pendant 40 ans, ça forge d’une certaine manière. Du coup j’ai appris à m’occuper toute seule.
Je me rappelle de ce jour ou Mère est venue me voir pour m’expliquer que ce n’était pas seulement la peur d’autrui qui l’incitait à me confiner entre 4 murs, mais “une certaine attraction pour le domaine des ombres”. Autant dire qu’à 15 ans (dans ces eaux là je crois, on a tendance à perdre le fil du temps quand on est toute seule), je n’ai pas compris à quoi elle faisait allusion. Je lui ai demandé des explications, mais elle n’a rien voulu rajouter. Elle m’a simplement dit “si jamais une forme sombre apparaît brusquement, préviens moi immédiatement”. Vu sa tête, ça avait l’air d’être important, donc j’ai acquiescé; comme je le fais d’habitude pour qu’elle me foute la paix.
5 ans plus tard, c’est arrivé. Je me suis réveillé aux aurores, très fatiguée, mais pas de sommeil. Comme si j’avais couru plusieurs kilomètres en sprint. Je ne fais pas d’insomnies, j’ai passé le temps à en faire petite fille en me demandant ce à quoi ma vie allait ressembler, ou m’imaginer les aventures les plus extraordinaires. Puis j’ai perdu l’intérêt assez rapidement, je ne pouvais pas trop faire quoi que ce soit pour changer ma situation actuelle de toute façon.
Puis je l’ai vu.
Au fond de ma chambre, dans un coin
Un…truc, qui devait faire la taille d’une petite étagère, qui flottait.
J’ai pas vu beaucoup de choses dans ma vie, j’ai pas vu beaucoup de choses du monde dans lequel j’étais tout court donc je n’étais pas inquiète, c’était peut être courant là ou on était. Il n’avait pas l’air agressif. Juste…ailleurs
Je me suis approché doucement, puis j’ai dit “Hey, t’es quoi en fait ?” (peut-être qu’il pouvait parler, sinon tant pis on fera avec, le manque de conversation était mon quotidien donc je n’allais pas en mourir)
Puis plus rien. C’est Mère qui est venue me tirer de mon sommeil avec ses coups habituels sur la porte qu’elle adorait faire quand je dormais trop longtemps, juste pour me rappeler qui commandait ici.
Elle m’a raconté qu’elle avait accouru quand elle m’a trouvé sur le sol de ma chambre, et qu’elle n’avait pas réussi à me réveiller. Quand je lui ai demandé l’heure, je me suis rendu compte qu’on était au milieu de l’après-midi. Elle m’a demandé ce qui s’était passé, si j’étais souffrante ou si quelque chose s’était produit cette nuit là
Je ne voulais pas lui raconter cette “rencontre” que j’avais faite plus tôt. Pas spécialement envie qu’elle me prive d’un début d’amitié avec cette “chose” (dans ma situation, on fait avec ce qu’on a, donc avec rien en général), mais je lui ai quand même expliqué.
Quand j’y repense aujourd’hui, c’était plutôt une bonne idée. J’ai pu au moins m’entraîner à comprendre et à utiliser ce que j’avais créé (ouais quand elle m’a dit que ça provenait de moi, j’ai beaucoup ri, mais elle ne riait pas elle, donc je l’ai prise au sérieux)
Ca me faisait un passe-temps régulier, je n’étais toujours pas assez forte pour pouvoir vraiment converser avec mes créations, mais au moins je pouvais redécorer ma chambre plus facilement avec ces choses qui étaient assez solides pour porter des meubles et obéir à tout ordre “basique” que j’exprimais.
Mère m’a dit qu’avec le temps ça viendra, que je deviendrais plus forte et que par conséquent mes créations aussi.
Par ailleurs, après beaucoup de supplications et de promesses (bien évidemment non tenues vu ce que je fais aujourd’hui) elle a accepté de m’enseigner les bases du maniement de l’épée. J’étais tellement contente, au moins ça pourrait me servir plus tard si jamais.
Elle utilisait son épée de sa période guerrière, une épée magnifique en acier noir avec des reflets bleus, comme si elle était alimenté par cette énergie bleue se trouvant en elle. Elle n’avait pas de pouvoirs particuliers (j’avais pas les crédits), mais bon j’allais pas me plaindre non plus.
Du coup entre mes 20 et mes 40 ans, c’était ça. Dormir, manger, utiliser mes pouvoirs sous l’oeil attentif et souvent paniqué de ma mère, éclater des cibles en bois puis en métal à grands coups d’épée valkyrienne (ça c’était sacrément cool).
Puis un jour je me suis enfuit. Ca faisait longtemps que je pensais être capable de m’en sortir au sein de ce monde “dangereux” dont on m’avait mis en garde. Mère n’étant pas de cet avis, j’ai fui. J’ai laissé un mot en disant que je ne reviendrais pas, mais je l’ai quand même remercié de m’avoir permis de mieux me comprendre.
J’ai “emprunté” de manière définitive son épée, je pense de toute façon qu’elle en aura pas vraiment besoin à l’avenir, en tout cas pas autant qu’elle pourrait m’être utile.
Au début, la vie était compliqué, les gens n’avaient pas l’air très accueillant, je ne peux pas trop les blâmer, ce n’est pas comme si je faisais des efforts non plus.
J’ai finalement réussi à trouver un travail en tant que serveuse dans un bar populaire au centre de la ville le soir. Un gros coup de chance vu que j’ai eu ce travail en tabassant un mec qui avait frappé un peu trop fort un autre type de la table d’à côté sous prétexte que “il a refusé de me payer une bière, du coup j’ai voulu m’en offrir une à ses frais”.
Les proprios du lieu se sont dit qu’une potentielle serveuse “de 1m95 qui peut casser une table en tapant dessus avec un alcoolique, et qui en plus était plutôt pas mal en uniforme” c’était utile, donc ils m’ont proposé, j’ai dit oui.
C’était pas un travail contraignant, les ivrognes du bar me foutait la paix et j’avais du temps pour faire autre chose. J’allais souvent au centre d’entraînement militaire du coin (visiblement le type de bâtiment le plus commun de la ville avec les postes de gardes, en même temps le service militaire est obligatoire de ce que j’ai compris un soir ou j’ai entendu deux types se plaindre à une table de ce “putain de service militaire, en même temps c’est bon y a plus de guerre”) pour apprendre de nouveaux mouvements.
Dans ce royaume, tout le monde sait plus ou moins se défendre du coup, mais bon vu ma taille assez peu de gens se disent qu’aller m’ennuyer était une bonne idée. Les habitués du bar m’aimaient bien, je “servais la bière sans poser de questions” donc ça leur plaisait.
J’avais une vie plutôt sympa, pas trépidante comme je l’aurai souhaité dans mon enfance, mais c’était dans le haut de l’échelle de mes espérances de carrière professionnelle vu du fossé duquel je partais.
J’étais assez déçu de ne pas pouvoir me servir de mes ailes, ce n’était pas une question de compétences, plus une question de “ne pas attirer les regards”. Je ne connaissais pas grand monde et valait mieux pas qu’on me balance à la milice du coin, pas forcément envie de rentrer chez moi et de voir deux types en armure qui me demande s’ils peuvent “discuter et voir mes papiers”. J’en avais, c’était pas un problème, mais à cette époque je n’avais pas effectué ce service militaire obligatoire / vivement recommandé dont j’avais entendu parler, ce qui m’a permis de comprendre pourquoi il y avait autant de nouvelles têtes tous les mois à la caserne (on s’est arrangé depuis, mais c’est pas le moment d’évoquer ça)
Je passais la plupart de mon temps libre à faire ça et à visiter le royaume. C’était plutôt joli, si on peut appeler joli une monarchie clairement plus axée sur l’idée d’aller voir son prochain et de lui faire comprendre qu’en donnant ses ressources sa vie n’allait pas être impactée de manière immédiate et définitive, ce plutôt que de l’aider. Enfin bon, on ne choisit pas ses parents ni là ou on est né. Et aller voir ailleurs n’était pas dans ma liste, ma vie actuelle me convenait.
Un soir, deux hommes, qui faisaient clairement partis des forces de l’ordre du royaume de Reike, sont venus dans ce bar. C’était pas des habitués mais je les avait servis une ou deux fois, il avait la particularité de laisser un pourboire, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.
Cela devait être un soir calme, pas plus différent ou agité qu’un autre. On avait déjà eu affaire à des bagarres, mais l’immense majorité du temps le fameux “aller régler ça dehors ou je vous interdit l’accès à l’avenir” crié par le patron quand un début d’échauffourée se manifestait était largement suffisant comme solution.
Mais ce soir là, un habitué du coin qui avait un peu trop profité de sa soirée vu le nombre de chopes vides sur sa table souhaitait visiblement embarquer une serveuse avec elle pour finir la nuit en bonne compagnie. Dommage pour lui que ce ne soit absolument pas réciproque. S’il n’y avait eu que ça, quelqu’un serait sûrement intervenu et l’aurait remis à sa place et on en serait resté là.
Il a vainement essayé de la séduire, puis voyant qu’elle n’était pas vraiment d’accord avec son projet de fin de soirée, il l’a insulté et a menacé de la frapper.
J’aurais pas dû intervenir, mais bon il m’a fallu 5 secondes pour l’envoyer contre la table la plus proche, et c’était vraiment pas compliqué (c’était dans mon curriculum vitae et on m’avait aussi embauché pour ça).
Je n’ai pas vraiment été surprise de me retrouver une heure plus tard à l’intérieur de la caserne militaire du coin (j’aurais d’ailleurs préféré n’en voir que l’extérieur je pense, l’intérieur est glauque à souhait).
Je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à me débrouiller pour leur expliquer que “je suis né ici mais que je n’ai pas de tatouage” et que “je ne savais pas que le service militaire était vivement recommandé, pardon excusez moi messieurs” mais ils étaient plutôt compréhensifs. Bon par contre le coup des “j’ai 40 ans” ça a mis du temps à être accepté, quand tu as l’apparence et le physique d’une jeune femme très sportive à qui on aurait donné maximum 25 ans, c’est compliqué de rétablir la vérité, je crois qu’eux non plus n’ont jamais croisé de Valkyrie).
Au final, je m’en suis bien sorti. Le tatouage, je n’y ai pas coupé, j’ai même eu droit à un rendez-vous express chez le tatoueur une semaine après (c’était ça ou l’expulsion du royaume) mais j’ai été abstenu de service militaire environ une heure après avoir mis les pieds sur le terrain d’entraînement de la caserne.
Ouais, vu que les deux policiers qui m’avaient embarqué s’occupaient de mon dossier, ils m’ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas ostensiblement indiquer que j’avais effectué ma période de service militaire (ca pourrait être dangereux pour moi et pour eux) mais ils m’ont dit qu’avec quelques arguments “visuels” c’était facile de convaincre n’importe qui que j’avais effectué quelques années dans l’armée/ De toute façon, ils voulaient s’assurer que j’étais capable de me défendre contre des types armés n’ayant pas 3 grammes d’alcool dans le sang.
Du coup, une heure plus tard, un type était en position allongée par terre et évanoui avec le visage en sang (je l’ai frappé plusieurs fois, ça doit être pour ça) et un autre était à genoux avec la pointe de mon épée sur sa carotide.
C’était deux novices aussi; en même temps avoir 20 ans d’entraînement au combat à l’épée avec Mère et affronter un jeune homme qui n’avait que 2 ans d’expérience dans le maniement des armes, on sait en général sur qui les paris vont aller. En même temps quand j’ai déployé mes ailes, son expression a évolué de “ah je vais pouvoir me défouler elle n’a aucune chance” à “c’est légal ça monsieur l’officier ?”
Mon dossier a vite été tamponné d’un “service militaire effectué” dans les 10 minutes qui ont suivies et je suis rentrée toute guillerette d’avoir régularisé ma situation (ça commençait à m’inquiéter quand même, j’ai pas croisé une fille comme moi depuis que je suis arrivée ici et être de mon peuple n’est pas idéal quand on veut être discrète.
Sur le chemin du retour, j’ai été arrêté par un homme dans une rue pas très loin de chez moi., Il n’avait pas l’air hostile cependant.. J’allais lui réclamer que je “n’étais pas intéressée”, mais il m’a pris de court en m’expliquant qui il était.
C’était un employé d’une grosse fortune du coin, je ne l’avais jamais vu avant, ce qui est logique compte tenu de la réputation de l’endroit dans lequel je travaillais.
De ce que j’ai compris, il avait pu assister à ma démonstration sur le terrain d’entraînement de la caserne plus tôt dans la journée, et son employeur cherchait des personnes “capables de se battre sans poser de questions”
Ca avait l’air dangereux et surtout illégal, j’ai refusé poliment puis je suis parti. Il m’a quand même indiqué l’adresse si je changeais d’avis en précisant que “c’était bien payé”.
Je suis venu à l’adresse indiquée dans la soirée, après que les propriétaires du bar dans lequel je servais m’aient expliqué que mes “services n’allaient plus être requis” et que j’aurais pu “leur demander de s’occuper de cette situation problématique avant d’envoyer un client valser à l’autre bout de la pièce sans aucune forme de prévention”.
Bon en résumé ils m’ont renvoyé. Ca m’aurait déprimé il y a de cela une heure, mais maintenant mes capacités étaient visiblement requises pour autre chose.
En arrivant, le type que j’avais rencontré plus tôt m’a présenté à son employeur, qui m’a détaillé ce pourquoi mes services allaient être utiles. En effet, il souhaitait recruter des personnes habilitées à se défendre (et habilitées à attaquer également) pour se venger d’un autre puissant du coin qui l’avait exproprié d’une partie de ses terres il y a quelques mois.
Peu importe ce qu’il m’expliquait, j’aurais dit oui à tout ou quasiment, je n’avais pas vraiment autre chose à faire de ma vie du coup. Même si j’avoue avoir esquissé un sourire quand j’ai appris que le montant de la “prestation”, comme il l’a appelé, était rémunérée environ 6 fois mon salaire hebdomadaire de serveuse. Pas mal pour un emploi d’une nuit.
Au final, avec trois autres “recrues”, on est partis rencontrer l’autre grosse fortune pour lui expliquer qu’il fallait rendre les terres sous peine de “désagrément physique”.
C’était plus facile que je ne l’espérais, surtout parce que la sécurité ne faisait clairement pas le poids. On n’a même pas eu besoin de sortir nos épées, ce qui n’est pas plus mal vu que les 3 autres avec moi avaient plutôt l’air d’avoir été attirés par l’appât facile du gain sans forcément pouvoir remplir les conditions mentionnées. Alors oui ils savaient se battre mais comme c’est le cas de tout le monde à quelques exceptions près dans ce royaume…
Je pense surtout que sans moi, du sang, et pas qu’un flacon, aurait coulé. Voir une grande tige en armure (gracieusement fournie par le contracteur, même s’ils ont eu des problèmes à en trouver une à ma taille) avec une épée, qui plus est qui avait l’air de beaucoup mieux savoir s’en servir que le péquenaud du coin après son service militaire les a convaincus de ne pas défendre ce manoir qu’ils étaient censés protéger “au péril de leur vie”
J’ai été félicité quand je suis revenu pour demander le paiement, au point que le contracteur m’a demandé si j’avais des obligations professionnelles ailleurs. Quand je lui ai répondu que non, il m’a proposé d’avertir les milieux concernés au sujet de mes qualités “trop précieuses pour être inutilisées” (j’avais absolument rien fait, mais bon si ça pouvait mener à quelque chose de plus stable, j’étais partante).
En 10 ans, j’en ai effectué des “prestations” et des “contrats” comme on les appelait. La quasi totalité de mes contrats avaient deux points communs : c’était bien payé et ça finissait en général par une personne qui avait quitté ce monde de manière inattendue en plus. Dans le meilleur des cas. C’était difficile de convaincre certains du bien fondé de notre prestation, et utiliser la force est souvent la meilleure solution.
Mes talents à l’épée étaient très utiles, tout comme le fait de savoir créer des formes provenant directement du domaine des ombres. Je m’en servais essentiellement pour faire diversion, de toute façon ces choses n’étaient pas vraiment capables de travailler à ma place, en tout cas pas à l’heure actuelle. Je ressentais de nets progrès quant aux nombres d’invocations et au temps pendant lequel je pouvais les maintenir, mais ça en restait là.
Tuer était pour moi un moyen comme un autre de gagner ma vie. Je me foutais pas mal de savoir ce que les gens pensaient de moi, tant que je pouvais bosser régulièrement et manger à ma faim.
Je ne sais pas ce que je ferais dans 10 ans, ni même dans une semaine. Mais j’étais déjà ravie d’avoir réussi à me sortir de la prison dont j’étais enfermée depuis ma naissance, et de ne pas crever de faim quelque part dans une rue sombre sans avoir à vendre mon corps pour survivre. Et ça me suffisait.
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Coucou et bienvenue sur le forum !
Et bien, ma foi, voilà une mercenaire bien intrépide ! Il est plaisant d'accueillir une nouvelle guerrière valkyrie au sein du Reike !
D'ailleurs, le service militaire n'est pas obligatoire pour les femmes. Ton personnage aurait pu se débrouiller sans prétendre l'avoir fait, huhu.
Quoi qu'il en soit, tu es désormais validée ! Bon rp parmi nous
Et bien, ma foi, voilà une mercenaire bien intrépide ! Il est plaisant d'accueillir une nouvelle guerrière valkyrie au sein du Reike !
D'ailleurs, le service militaire n'est pas obligatoire pour les femmes. Ton personnage aurait pu se débrouiller sans prétendre l'avoir fait, huhu.
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