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Citoyen du monde
Gerda

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On cherche un peu. On fouille. On se doute que l'entrée est "dans le coin" mais c'est pas d'une précision géométrique surtout qu'on ne sait pas précisément à quelle hauteur peut être cette entrée. Ca pourrait tout à fait être 20 mètres au dessus de nous pour ce que j'en sais ...
Je suis à deux doigts d'essayer d'emprunter un sentier de chèvre pour grimper un peu plus haut en direction du sommet quand j'entends l'appel de Huldrom. En trois sauts de cabri (ouch la maille sur les épaules quand même) et quelques bonds rapides, je me précipite à ses côtés.
- Hey ! Trop bien !
Enthousiaste, je viens littéralement regarder par dessus son épaule, profitant de grimper sur un gros rocher plat pour gagner les centimètres qui me manquent.
- Pas de doutes, c'est l'entrée de la poterne ! Bien joué !
Ca c'est la première conclusion. La deuxième ne tarde pas vu que j'ai la cervelle qui tourne vite.
- Bon ben, patates ce soir pour Gerda.
Mais mon ton est léger. Je suis d'excellente humeur. Je me penche sur le symbole, fronce les sourcils en voyant le mécanisme s'enfoncer dans la pierre sans effet. L'analyse ne prend qu'une poignée de secondes pour que l'hypothèse se forme dans ma petite caboche.
- Tu sais Huldrom. Notre sang est porteur d'une magie unique qui agit sur les métaux et la pierre. C'est inné. Je crois que simplement, ce "bouton" pourrait réagir si on insuffle un peu de notre essence en appuyant dessus.
Ce serait à la fois simple et très efficace pour s'assurer que seul un nain puisse passer. Aucune autre énigme une fois l'emplacement deviné. Aucune combinaison ou mot de passe mystérieux et improbable. "T'es arrivé jusque là et t'es nain ? Vas y rentres".
Alors je teste sans tarder mon hypothèse. J'appuie ma paume contre la pierre, la pousse tout en insufflant un peu de mon mana dedans. Cette fois, quelque chose se passe. Une espèce de grondement se fait entendre dans le mur. Pas un truc hyper fort non plus, ca fait pas trembler la montagne et ca ne doit même pas s'entendre de très loin. On pourrait presque dire qu'il s'agit d'une "vibration".
Des lignes se tracent dans la pierre. Le tracé d'une porte dont chaque élément était parfaitement jointif avant de se mettre à bouger. Jamais nous n'aurions pu discerner le moindre écart ou la moindre fissure, c'est tout simplement prodigieux. L'entrebâillement se crée, s'élargit. La paroi pivote sur des gonds invisibles et s'ouvre sur un tunnel poussiéreux que nul pied ne semble avoir foulé depuis des décennies si ce n'est des siècles. Les murs sont maçonnés, le sol carrelé et les plafonds tenus par de grandes voûtes. L'architecture est indiscutablement travaillée, à la fois durable et fonctionnelle.
- Yay ! Ca marche !
Je sautille sur place de contentement avant de serrer dans mes bras le pauvre Huldrom. Je suis tactile et spontanée. Trop pour une naine sans doutes. Ca le fige. Dans tous les cas le contact ne dure qu'une poignée de secondes et n'est même pas si agréable puisque nous portons tous les deux nos cottes de mailles. Je me tourne vers l'entrée et pointe un index dans la direction du tunnel fraichement ouvert.
- Gir Maldir, nous voilà !
Qu'est-ce que ca va nous faire de fouler le sol d'un foyer ancestral ? Nous allons le savoir dans quelques minutes. MAIS avant ca, je me dois de sortir d'un rouleau à parchemin la carte que j'ai grosso modo pu reconstituer d'après les écrits et les documents que j'ai pu trouver. C'est très imprécis, ca date d'une époque bien avant l'effondrement de la cité mais ca nous permettra quand même de nous orienter.
- Bon ... on va entrer par une poterne, une porte secondaire normalement pas utilisée pour le commerce du tout. On va donc probablement trouver un corps d'garde puis un ou plusieurs long tunnels d'accès qui pourrait mener au coeur de la cité. Ces tunnels pourraient être piégés, ils sont pas destinés à pouvoir être empruntés facilement par des assaillants. Le corps de garde est supposé être autonome. Il avait des réserves de nourriture, une armurerie et devait pouvoir tenir un siège l'temps que des renforts arrivent d'la cité principale. Ils d'vaient avoir les moyens de condamner les tunnels ou les passages d'une manière ou d'une autre. Si ca tombe on va vite tomber sur des zones éboulées.
Toute la question est de savoir dans quelles circonstances l'endroit a été abandonné. Est-ce qu'une retraite propre et en bon ordre a pu avoir lieu ? Ont il évacué des civils par ici puis abandonné les lieux en scellant et cachant tout proprement avec l'idée d'y revenir un jour ? Est-ce que des combats ont eu lieu ? Ont ils été obligés de faire s'effondrer les tunnels reliant l'endroit à la cité principale ? Ont ils tenu un siège avant de mourir, enfermés ici ?
Le détail de l'histoire est inconnu. L'exploration que nous sommes sur le point de mener a des chances de nous apporter les réponses que nous cherchons ...
Je suis à deux doigts d'essayer d'emprunter un sentier de chèvre pour grimper un peu plus haut en direction du sommet quand j'entends l'appel de Huldrom. En trois sauts de cabri (ouch la maille sur les épaules quand même) et quelques bonds rapides, je me précipite à ses côtés.
- Hey ! Trop bien !
Enthousiaste, je viens littéralement regarder par dessus son épaule, profitant de grimper sur un gros rocher plat pour gagner les centimètres qui me manquent.
- Pas de doutes, c'est l'entrée de la poterne ! Bien joué !
Ca c'est la première conclusion. La deuxième ne tarde pas vu que j'ai la cervelle qui tourne vite.
- Bon ben, patates ce soir pour Gerda.
Mais mon ton est léger. Je suis d'excellente humeur. Je me penche sur le symbole, fronce les sourcils en voyant le mécanisme s'enfoncer dans la pierre sans effet. L'analyse ne prend qu'une poignée de secondes pour que l'hypothèse se forme dans ma petite caboche.
- Tu sais Huldrom. Notre sang est porteur d'une magie unique qui agit sur les métaux et la pierre. C'est inné. Je crois que simplement, ce "bouton" pourrait réagir si on insuffle un peu de notre essence en appuyant dessus.
Ce serait à la fois simple et très efficace pour s'assurer que seul un nain puisse passer. Aucune autre énigme une fois l'emplacement deviné. Aucune combinaison ou mot de passe mystérieux et improbable. "T'es arrivé jusque là et t'es nain ? Vas y rentres".
Alors je teste sans tarder mon hypothèse. J'appuie ma paume contre la pierre, la pousse tout en insufflant un peu de mon mana dedans. Cette fois, quelque chose se passe. Une espèce de grondement se fait entendre dans le mur. Pas un truc hyper fort non plus, ca fait pas trembler la montagne et ca ne doit même pas s'entendre de très loin. On pourrait presque dire qu'il s'agit d'une "vibration".
Des lignes se tracent dans la pierre. Le tracé d'une porte dont chaque élément était parfaitement jointif avant de se mettre à bouger. Jamais nous n'aurions pu discerner le moindre écart ou la moindre fissure, c'est tout simplement prodigieux. L'entrebâillement se crée, s'élargit. La paroi pivote sur des gonds invisibles et s'ouvre sur un tunnel poussiéreux que nul pied ne semble avoir foulé depuis des décennies si ce n'est des siècles. Les murs sont maçonnés, le sol carrelé et les plafonds tenus par de grandes voûtes. L'architecture est indiscutablement travaillée, à la fois durable et fonctionnelle.
- Yay ! Ca marche !
Je sautille sur place de contentement avant de serrer dans mes bras le pauvre Huldrom. Je suis tactile et spontanée. Trop pour une naine sans doutes. Ca le fige. Dans tous les cas le contact ne dure qu'une poignée de secondes et n'est même pas si agréable puisque nous portons tous les deux nos cottes de mailles. Je me tourne vers l'entrée et pointe un index dans la direction du tunnel fraichement ouvert.
- Gir Maldir, nous voilà !
Qu'est-ce que ca va nous faire de fouler le sol d'un foyer ancestral ? Nous allons le savoir dans quelques minutes. MAIS avant ca, je me dois de sortir d'un rouleau à parchemin la carte que j'ai grosso modo pu reconstituer d'après les écrits et les documents que j'ai pu trouver. C'est très imprécis, ca date d'une époque bien avant l'effondrement de la cité mais ca nous permettra quand même de nous orienter.
- Bon ... on va entrer par une poterne, une porte secondaire normalement pas utilisée pour le commerce du tout. On va donc probablement trouver un corps d'garde puis un ou plusieurs long tunnels d'accès qui pourrait mener au coeur de la cité. Ces tunnels pourraient être piégés, ils sont pas destinés à pouvoir être empruntés facilement par des assaillants. Le corps de garde est supposé être autonome. Il avait des réserves de nourriture, une armurerie et devait pouvoir tenir un siège l'temps que des renforts arrivent d'la cité principale. Ils d'vaient avoir les moyens de condamner les tunnels ou les passages d'une manière ou d'une autre. Si ca tombe on va vite tomber sur des zones éboulées.
Toute la question est de savoir dans quelles circonstances l'endroit a été abandonné. Est-ce qu'une retraite propre et en bon ordre a pu avoir lieu ? Ont il évacué des civils par ici puis abandonné les lieux en scellant et cachant tout proprement avec l'idée d'y revenir un jour ? Est-ce que des combats ont eu lieu ? Ont ils été obligés de faire s'effondrer les tunnels reliant l'endroit à la cité principale ? Ont ils tenu un siège avant de mourir, enfermés ici ?
Le détail de l'histoire est inconnu. L'exploration que nous sommes sur le point de mener a des chances de nous apporter les réponses que nous cherchons ...
Invité
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
Feat. Gerda
Le Nain écoutait les explications de sa congénère sur ce qu'ils seraient susceptibles de trouver un fois engagés dans le tunnel, tout en préparant des torches pour éclairer leur chemin. Les deux Nains s'apprêtaient à emprunter des tunnels que personne n'avait utilisé depuis de nombreuses années. Qui sait sur quoi ils pourraient tomber dans les ténèbres ? Huldrom se tourna alors vers Gerda, et prit la parole d'un ton ferme, sans réplique :
- Bon, devant nous c'est l'inconnu ! Alors v'là comment ça va s'passer, ma chère marchande. J'passe devant, et j'reste devant jusqu'à c'quon soit sûr qu'y ai pas de danger. Toi tu restes derrière moi, et tu m'couvres au besoin. On sait pas c'qui a, là d'dans, alors on progresse avec prudence, et en silence ! -
Ayant fait un minimum connaissance avec Gerda, et l'ayant côtoyé ces derniers jours, le Nain espérait qu'elle garderait son sérieux, et qu'elle mesurait les risques d'une telle expédition. Les idées préconçues, les plans bien ficelés ... tout cela restait rarement au changement une fois dans le feu de l'action. De même, la prudence et les précautions qu'ils devraient prendre mettraient le Nain sous pression, car il devait être prêt à réagir au quart de tour en cas de mauvaise surprise. Son équipement prêt, Huldrom adressa un signe de tête à sa partenaire, alluma sa torche qu'il saisit dans sa main gauche. Sa hache était déjà dans sa main droite, et son marteau de guerre sur le dos, car trop ample pour être manié dans un tunnel. Il passa le premier dans le tunnel, et s'enfonça dans les ténèbres, Gerda sur ses talons.
- Ambiance sonore :
Le passage, bien que poussiéreux, avait somme toute bien résisté au temps. Huldrom ne voyait pas de craquelures dans le roc, qui auraient pu fragiliser la voute et provoquer un éboulement. La voie était carrelée, ce qui facilitait leur progression, et descendait doucement, les faisant s'enfoncer vers le coeur de la montagne. Huldrom était totalement concentré, les yeux rivés devant lui pour ne pas rater un mouvement dans la pénombre, la torche inclinée vers l'avant pour éclairer au maximum son chemin. Le son de leurs pas provoquait un léger écho dans le tunnel, brisant le silence qui avait dû régner pendant de nombreuses années en ces lieux.
Après une dizaine de minutes de marche, les deux Nains arrivèrent à la fin du tunnel, marqué par un encadrement dans le roc, menant vers une grande salle. Certainement le corps de garde dont parlait la marchande. Ses cartes, bien qu'anciennes et imprécises, s'étaient pour l'instant révélées correctes. Huldrom leva la main droite, poing fermé sur le manche de son arme, ordonnant une halte devant l'ouverture, et balança sa torche vers ce qu'il pensait être le centre dans la salle. Le bout de bois toucha le sol dans un bruit sourd, et se mit à crépiter, diffusant sa lumière dans le corps de garde. Une simple torche n'était évidemment pas suffisante pour éclairer la grande salle, mais on pouvait au moins en distinguer les murs, ainsi que les composantes. De plus, aucun mouvement n'avait été causé par le lancer de torche. A priori, les deux Nains étaient seuls.
Après avoir patienté quelques secondes, Huldrom se remit en marche pour pénétrer dans le corps de garde, arme au poing. Il distinguait plusieurs tables et leurs chaises, placées de part et d'autre de la salle, ainsi que quelques bancs taillés à même le roc. De vieux râteliers d'armes étaient visibles, disposés contre les murs, tous vides. À l'évidence, les gardes avaient emporté toutes les armes avec eux. Huldrom repéra des braseros, qu'il s'empressa d'aller allumer en utilisant ... de la matière fecale de l'animal de trait qui avait tiré leur chariot jusqu'ici. Le bousin lui avait fourni de quoi incencier le désert ! Huldrom trimbalait un petit sac rempli de matière séchée en plus de son barda, qu'il gardait pour les cas de figure comme celui-ci.
Une fois les braseros allumés, on y voyait bien mieux dans la pièce. Le Nain fit signe à sa partenaire, et commença son examen. Le mobilier n'affichait pas de trace de violence, seulement de vieillesse. Les murs paraissaient intacts, aussi bien conservés que la voûte du tunnel qui les avait menés ici. À l'évidence, il n'y avait pas eu de combats en ces lieux, ce qui écartait pour l'instant l'hypothèse d'une attaque. Huldrom repéra très vite un nouvel encadrement dans le roc, sûrement un nouveau tunnel menant vers la cité. Il fit alors signe à Gerda, montrant le passage du doigt.
CENDRES

Citoyen du monde
Gerda

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J'écoute le monologue du guerrier. Une liste d'instructions auxquelles je ne peux que souscrire. Je hoche la tête à plusieurs reprises au cours du discours, montrant que je comprenais. Et je répond à sa conclusion par un simple mais très enthousiaste
- Oui chef !
L'autorité que je lui laisse pour mener l'expédition ne souffre d'aucune contestation. C'est un militaire, je suis une civile. C'est un vieux bouc (on a au moins trois ans d'écart bouuuuuuh !) et je suis donc la petite jeune. Un rôle que de toutes manières je me coltine depuis ma naissance et qui me suivra sans doutes toute ma vie aux yeux de la majorité des habitants de Melorn.
Je regarde par la suite Huldrom s'apprêter à rentrer ... et je le vois sortir sa torche d'un air dubitatif.
- Attends si tu veux j'ai une lant...
J'ai pas parlé assez fort visiblement. Tampi. Si il est content avec son morceau de bois, je vais pas lui faire de peine. Personnellement une source d'éclairage même faible me suffit amplement pour voir dans ces tunnels. Mais p'têtre qu'un nain qui a passé des années à se cramer les yeux dans le désert est moins sensible.
On pénètre donc dans la forteresse. Je suis surprise qu'on doive marcher autant pour atteindre le corps de garde. Je m'attendais à trouver un poste d'observation vers l'extérieur. Quelque chose qui permettrait de quand même contrôler ce qui rentre ou ce qui sort de l'entrée qu'on vient de prendre.
Après avoir soumis la pièce à une rapide inspection, Huldrom entreprend d'allumer les braseros.
Moi je regarde les lieux, perplexe. J'essaye de déduire des meubles présents quelle pouvait être la fonction de cet endroit. Des râteliers d'armes, de quoi loger une garnison. Mais pas d'ouvrage défensifs à proprement parler ne sont visibles. Ce n'est pas un poste de contrôle. L'essentiel de l'endroit a été vidé. Pourtant je m'attarde en allant regarder du côté des coffres. Il devait s'agir des rangements personnels des soldats. Comme je pouvais m'y attendre, ils sont dans un excellent état au vu de leur âge. Ils manquent singulièrement d'huile mais le bois est encore parfaitement jointif et les ferrures qui constituent les charnières, les poignées et les renforcements n'ont aucune trace d'oxydation. C'est de l'excellent travail.
J'en ouvre un ... puis deux ... puis trois. Les coffres sont presque vides. Presque car par ci par là, trainent des menus objets. Des choses qu'on pourrait voir dans n'importe quel grenier ou au fond d'un placard. Ici, une vieille cape poussiéreuse. Là une choppe en gré ébréchée. Ici un une fibule (Celle là finit dans ma poche. Elle ne vaut pas grand chose mais c'est un bijou, j'ai envie de prendre le temps de regarder comment il a été fait). Et encore ailleurs une ceinture abimée dont le cuir est tout craqué. Je pourrais récupérer le fermoir qui semble joliment travaillé mais ... la flemme. Dans le tiroir d'une petite table, je tombe sur deux choses. Un ensemble de dés que je pense être en os (hop, ils finissent dans ma poche aussi). Et une ardoise. D'antiques traces de craies semblent faire le décompte de quelque chose. Des scores pour on ne sait trop quel jeu ? Un décompte des soldes ou des tours de garde ? Allez savoir. Son étude pourrait être intéressante pour un historien mais je ne me sens pas le besoin d'immédiatement m'encombrer de ça.
Il reste beaucoup d'autres meubles à fouiller mais mon tour rapide est interrompu par un signe de Huldrom qui me montre quelque chose. Comme promis je garde le silence autant que je le peux et je vais le rejoindre. Je lève le nez vers l'arche voûtée et ai un sourire en reconnaissant le style architectural décrit dans les vieux livres. Il n'y a aucun doute ... c'est un portail fait par les nains. Et plus précisément c'est un ouvrage défensif. Il est constitué d'un grand vestibule (suffisant pour qu'un groupe de nains se mette en formation défensive) qui s'ouvre devant une grande porte en pierre à double battants, fermée par des barres métalliques. Les gonds et ferrures sont un alliage renforcé par métallomancie, supposés résister à des coups de béliers.
Deux discrets petits couloirs sur les côtés du vestibule révèlent des escaliers en colimaçon. Ne ressentant pas particulièrement de danger, je prend un des escaliers qui montent à une échauguette qui surplombe l'extérieur de la porte. Des meurtrières permettent à des arbalétriers bien protégés de faire passer un très mauvais moment aux éventuels assaillants qui auraient voulu forcer la porte. Un système de chaines et de chaudrons permettent de faire pleuvoir du liquide bouillant sur la porte ... et je me demande si certains des mécanismes ne sont pas supposés déclencher des pièges.
Un bref coup d'oeil vers l'extérieur m'apprend que la porte s'ouvre sur un couloir assez large, qu'on pourrait qualifier de "grand route" de nains. Je ne remarque rien de particulier hormis que le couloir semble s'enfoncer droit au cœur de la montagne et que je distingue au loin de larges piliers qui marquent peut être un carrefour lointain. Encore une fois, rien de ce que je vois n'indique qu'un quelconque combat ait eu lieu. On dirait juste que les nains ont fait leurs paquetages et sont sortis par la poterne en fermant tout derrière eux.
Je redescend avec l'intention d'informer Huldrom (A moins qu'il ne m'ait imité et n'ait visité l'échauguette jumelle qui faisait face à la mienne ?). Je me rapproche de lui pour pouvoir chuchotter aussi bas que possible.
- Tu as vu ? On est dans un corps de garde fermé. La porte a l'air de s'ouvrir vers un des grands halls, dehors ... Je crois qu'ils sont juste partis en laissant la clef sous le paillasson.
Peu de chances qu'on tombe sur de grands trésors donc. L'endroit a été proprement vidé. Mais un détail me fait soudainement m'arrêter. Une copie de la rune qu'on a trouvé à l'extérieur de la poterne. Plantée au milieu d'un mur nu du vestibule. Je le pointe de mon doigt ganté et murmure.
- Oh ... regarde !
C'est une ouverture magique identique à celle que nous avons déjà vue. Nous l'ouvrons et tombons sur ce qui a du servir de cache d'arme à une époque. Des centaines si ce n'est des milliers de carreaux sont disposés dans des espèces de grands sacs dont l'intégrité semble avoir été éprouvée par les ans. Des dizaines de jarre d'huile parfois ébréchées sont alignées contre le mur, offrant aux défenseurs assez de combustible pour griller les moustaches d'attaquants pendant des semaines ... Il y a également quelque chose qui ressemble à un atelier d'entretien. Enclumes et fourneaux ont été laissés à l'abandon. Ainsi que des quantités impressionnantes de sacs de charbon. Des dizaines de caisses sont remplies de pointes de carreaux , d'anneaux de mailles, des écailles d'acier, des lanières de cuir et j'en passe ... On en aurait pour des heures à faire un inventaire complet de tout ça.
Tout ici semble prévu pour entretenir armes et armures "sur le terrain", répondant aux besoins d'une garnison sur place.
Visiblement tout le fatras abandonné ici devait être trop lourd et encombrant. Les soldats ont préféré tout laisser ici en sécurité. Quelques rares armes utilisables mais anciennes sont stockées ici. Des arbalètes, des boucliers et des haches longues supposées servir aux défenseurs près de la porte. Il n'y a rien de particulièrement rare ni précieux. Des objets de collections à la rigueur. On pourra en prendre sur le retour si on ne trouve rien de plus palpitant.
A moins qu'aux yeux de mon camarade, une de ces vieillerie ne vaille le détour ? Après tout il avait promis de prendre ce qui lui plairait.
- Oui chef !
L'autorité que je lui laisse pour mener l'expédition ne souffre d'aucune contestation. C'est un militaire, je suis une civile. C'est un vieux bouc (on a au moins trois ans d'écart bouuuuuuh !) et je suis donc la petite jeune. Un rôle que de toutes manières je me coltine depuis ma naissance et qui me suivra sans doutes toute ma vie aux yeux de la majorité des habitants de Melorn.
Je regarde par la suite Huldrom s'apprêter à rentrer ... et je le vois sortir sa torche d'un air dubitatif.
- Attends si tu veux j'ai une lant...
J'ai pas parlé assez fort visiblement. Tampi. Si il est content avec son morceau de bois, je vais pas lui faire de peine. Personnellement une source d'éclairage même faible me suffit amplement pour voir dans ces tunnels. Mais p'têtre qu'un nain qui a passé des années à se cramer les yeux dans le désert est moins sensible.
On pénètre donc dans la forteresse. Je suis surprise qu'on doive marcher autant pour atteindre le corps de garde. Je m'attendais à trouver un poste d'observation vers l'extérieur. Quelque chose qui permettrait de quand même contrôler ce qui rentre ou ce qui sort de l'entrée qu'on vient de prendre.
Après avoir soumis la pièce à une rapide inspection, Huldrom entreprend d'allumer les braseros.
Moi je regarde les lieux, perplexe. J'essaye de déduire des meubles présents quelle pouvait être la fonction de cet endroit. Des râteliers d'armes, de quoi loger une garnison. Mais pas d'ouvrage défensifs à proprement parler ne sont visibles. Ce n'est pas un poste de contrôle. L'essentiel de l'endroit a été vidé. Pourtant je m'attarde en allant regarder du côté des coffres. Il devait s'agir des rangements personnels des soldats. Comme je pouvais m'y attendre, ils sont dans un excellent état au vu de leur âge. Ils manquent singulièrement d'huile mais le bois est encore parfaitement jointif et les ferrures qui constituent les charnières, les poignées et les renforcements n'ont aucune trace d'oxydation. C'est de l'excellent travail.
J'en ouvre un ... puis deux ... puis trois. Les coffres sont presque vides. Presque car par ci par là, trainent des menus objets. Des choses qu'on pourrait voir dans n'importe quel grenier ou au fond d'un placard. Ici, une vieille cape poussiéreuse. Là une choppe en gré ébréchée. Ici un une fibule (Celle là finit dans ma poche. Elle ne vaut pas grand chose mais c'est un bijou, j'ai envie de prendre le temps de regarder comment il a été fait). Et encore ailleurs une ceinture abimée dont le cuir est tout craqué. Je pourrais récupérer le fermoir qui semble joliment travaillé mais ... la flemme. Dans le tiroir d'une petite table, je tombe sur deux choses. Un ensemble de dés que je pense être en os (hop, ils finissent dans ma poche aussi). Et une ardoise. D'antiques traces de craies semblent faire le décompte de quelque chose. Des scores pour on ne sait trop quel jeu ? Un décompte des soldes ou des tours de garde ? Allez savoir. Son étude pourrait être intéressante pour un historien mais je ne me sens pas le besoin d'immédiatement m'encombrer de ça.
Il reste beaucoup d'autres meubles à fouiller mais mon tour rapide est interrompu par un signe de Huldrom qui me montre quelque chose. Comme promis je garde le silence autant que je le peux et je vais le rejoindre. Je lève le nez vers l'arche voûtée et ai un sourire en reconnaissant le style architectural décrit dans les vieux livres. Il n'y a aucun doute ... c'est un portail fait par les nains. Et plus précisément c'est un ouvrage défensif. Il est constitué d'un grand vestibule (suffisant pour qu'un groupe de nains se mette en formation défensive) qui s'ouvre devant une grande porte en pierre à double battants, fermée par des barres métalliques. Les gonds et ferrures sont un alliage renforcé par métallomancie, supposés résister à des coups de béliers.
Deux discrets petits couloirs sur les côtés du vestibule révèlent des escaliers en colimaçon. Ne ressentant pas particulièrement de danger, je prend un des escaliers qui montent à une échauguette qui surplombe l'extérieur de la porte. Des meurtrières permettent à des arbalétriers bien protégés de faire passer un très mauvais moment aux éventuels assaillants qui auraient voulu forcer la porte. Un système de chaines et de chaudrons permettent de faire pleuvoir du liquide bouillant sur la porte ... et je me demande si certains des mécanismes ne sont pas supposés déclencher des pièges.
Un bref coup d'oeil vers l'extérieur m'apprend que la porte s'ouvre sur un couloir assez large, qu'on pourrait qualifier de "grand route" de nains. Je ne remarque rien de particulier hormis que le couloir semble s'enfoncer droit au cœur de la montagne et que je distingue au loin de larges piliers qui marquent peut être un carrefour lointain. Encore une fois, rien de ce que je vois n'indique qu'un quelconque combat ait eu lieu. On dirait juste que les nains ont fait leurs paquetages et sont sortis par la poterne en fermant tout derrière eux.
Je redescend avec l'intention d'informer Huldrom (A moins qu'il ne m'ait imité et n'ait visité l'échauguette jumelle qui faisait face à la mienne ?). Je me rapproche de lui pour pouvoir chuchotter aussi bas que possible.
- Tu as vu ? On est dans un corps de garde fermé. La porte a l'air de s'ouvrir vers un des grands halls, dehors ... Je crois qu'ils sont juste partis en laissant la clef sous le paillasson.
Peu de chances qu'on tombe sur de grands trésors donc. L'endroit a été proprement vidé. Mais un détail me fait soudainement m'arrêter. Une copie de la rune qu'on a trouvé à l'extérieur de la poterne. Plantée au milieu d'un mur nu du vestibule. Je le pointe de mon doigt ganté et murmure.
- Oh ... regarde !
C'est une ouverture magique identique à celle que nous avons déjà vue. Nous l'ouvrons et tombons sur ce qui a du servir de cache d'arme à une époque. Des centaines si ce n'est des milliers de carreaux sont disposés dans des espèces de grands sacs dont l'intégrité semble avoir été éprouvée par les ans. Des dizaines de jarre d'huile parfois ébréchées sont alignées contre le mur, offrant aux défenseurs assez de combustible pour griller les moustaches d'attaquants pendant des semaines ... Il y a également quelque chose qui ressemble à un atelier d'entretien. Enclumes et fourneaux ont été laissés à l'abandon. Ainsi que des quantités impressionnantes de sacs de charbon. Des dizaines de caisses sont remplies de pointes de carreaux , d'anneaux de mailles, des écailles d'acier, des lanières de cuir et j'en passe ... On en aurait pour des heures à faire un inventaire complet de tout ça.
Tout ici semble prévu pour entretenir armes et armures "sur le terrain", répondant aux besoins d'une garnison sur place.
Visiblement tout le fatras abandonné ici devait être trop lourd et encombrant. Les soldats ont préféré tout laisser ici en sécurité. Quelques rares armes utilisables mais anciennes sont stockées ici. Des arbalètes, des boucliers et des haches longues supposées servir aux défenseurs près de la porte. Il n'y a rien de particulièrement rare ni précieux. Des objets de collections à la rigueur. On pourra en prendre sur le retour si on ne trouve rien de plus palpitant.
A moins qu'aux yeux de mon camarade, une de ces vieillerie ne vaille le détour ? Après tout il avait promis de prendre ce qui lui plairait.
Invité
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
Feat. Gerda
- Ambiance sonore :
Huldrom regardait les réserves de la cache d’armes d’un air pensif. Les défenseurs du corps de garde n’auraient eu aucun mal à tenir en respect des assaillants avec un tel équipement. En revanche, dans leur état actuel, les armes et munitions ne serviraient pas à grand-chose, de même que tout le matériel d’entretien entreposé dans la cache. Le Nain regarda plus attentivement les armes, mais aucun n’attira son attention. De plus, il ne souhaitait pas s’encombrer plus que nécessaire alors qu’ils démarraient à peine leur exploration. Mieux valait laisser tout ce barda ici ! De toute façon, l’arsenal n'irait nulle part. Néanmoins, Huldrom prit note de l’emplacement de la cache. L’armée reikoise serait potentiellement intéressée par l’existence d’une telle cache, et monterait sûrement sa propre expédition pour rapatrier le matériel, et le faire restaurer par des forgerons pour en équiper ses hommes. Après tout, ces armes restaient des créations de ses congénères nains, maitres en la matière.
Le Nain sortit de la pièce dérobée, accompagné de sa partenaire, et jeta un coup d’œil au vestibule. Deux couloirs étaient effectivement présents de chaque côté, donnant sur des escaliers menant à l’étage. Gerda ayant déjà exploré l’une des échauguettes sans rien trouver de spécial, Huldrom décida de jouer la carte de la prudence, et emprunta l’escalier opposé. Mieux valait ne rien laisser au hasard. Une fois les marches montées, le Nain fit le même constat que sa congénère : rien à signaler, si ce n’est l’efficacité des systèmes de défense prévus pour interdire l’accès à d’éventuels attaquants. Les meurtrières et les espaces fait pour verser de la poix brûlante ne laissait aucun doute sur leur utilisation, mais Huldrom ne reconnaissait pas certains mécanismes. Des pièges ? Il était fort probable que leurs congénères aient installés des surprises mortelles pour se défendre. Huldrom tendit sa main pour activer l’un des mécanismes … puis se ravisa. Bien que les deux aventuriers n’aient pour l’instant pas rencontré âme qui vive en ces lieux, rien ne garantissait qu’ils étaient seuls. Autant éviter d’activer un piège bruyant et trahir leur position. De plus, les mécanismes se trouvaient dans l’échauguette, ce qui laissait présager que rien ne s’activerait s’ils n’y touchaient pas.
Huldrom redescendit de l’échauguette pour retrouver sa congénère, et tourna son attention sur la lourde porte. Celle-ci était bloqué par deux grandes barres métalliques, posées sur des supports fixés sur les deux battants, qui s’ouvraient vers l’extérieur, ce qui interpella le Nain. Jusqu’à présent, tout pointait vers un exode de ses congénères, mais ceux-ci avaient quand même prit la peine de barrer une porte s’ouvrant vers la cité … Il n’y avait qu’une seule explication logique selon lui : empêcher quelque chose ou quelqu’un de sortir. Sinon, à quoi bon barrer la porte ? Huldrom frissonna à cette idée, mais se fit une raison : les deux aventuriers n’allaient pas s’arrêter maintenant, et le corps de garde leur fournirait une bonne protection s’ils devaient prendre la fuite.
- Tiens-moi ça, j’vais ouvrir la porte -
Le Nain remit son matériel à la marchande, et se dirigea vers la première barre de métal. Très lourde pour un seul Nain, mais Huldrom avait un atout dans sa manche. Se tenant en dessous de la barre, dos à la porte, les jambes arque boutées, il rassembla son mana afin de décupler ses capacités physiques. Poussant une forte expiration, il repoussa le sol de ses jambes, amenant ses épaules en contact avec la barre, qui sortit doucement de son support. Huldrom posa la barre par terre aussi doucement qu’il le pouvait, et réitéra l’opération avec la seconde, avant de se camper devant la porte et se poser ses mains sur les deux battants. Rassemblant encore une fois son mana, le Nain engagea tous ses muscles, et poussa de toutes ses forces, ouvrant la porte et révélant la route que Gerda avait vu plus tôt.
Le Nain transpirait à grosses gouttes, mais la voie était libre, ce qui valait bien les efforts déployés. Ils allaient pouvoir s’enfoncer plus profondément dans la montagne. Le Nain alla reprendre son matériel, et s’épongea le visage. Après un examen de la grand-route, ses yeux n’avaient pas repéré de danger. Il s’adressa à sa congénère :
- Bon, j’vois rien qui sorte de l’ordinaire, alors on va pouvoir bouger. Prête ? -
Le Nain repensa à la porte fermée, en espérant se tromper sur la raison qui avait poussé ses congénères de jadis à prendre une telle mesure.
***
- HRP:
- Force Surhumaine : 3 utilisations
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Gerda

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Non, rien ne semble trouver grâce aux yeux de mon ami nain. J'en suis presque déçue. D'un naturel plus enthousiaste, je m'amuse à fouiller un peu parmi les vieilleries. Je dégote un vieux casque à ma taille. (Houuuh c'est si rare du prêt à porter pour nous !). L'objet est en bon état et pour cause : il était huilé ! Je le nettoie d'un coup de chiffon grossier avant de le poser sur ma tête. Tant pis pour les cheveux en dessous qui mériteront un bon shampoing après. On est pas là pour faire un concours de beauté.
(Heureusement, il est possible que dans les conditions actuelles entre Huldrom et moi, ce soit notre animal de trait qui gagne). Je m'empare également en vitesse d'un carquois plus petit que les autres contenant plusieurs carreaux. Je ne m'interroge pas sur l'utilité de faire un contenant à projectile si petit sur le moment.
A l'extérieur je ne dirais pas que mon ami s'impatiente mais ... bon ... il est temps qu'on y aille !
On se retrouve devant la grande porte, à observer les grandes barres de métal. Je me gratte le menton sous la jugulaire du casque, observant avec perplexité l'obstacle qui nous fait face. Je pourrais bien sûr faire appel à ma magie mais ce serait dommage de bousiller un tel ouvrage. Je commence donc à hasarder une idées.
- P'têtre qu'avec un levier on pourr...
Mais non Huldrom prend les choses en mains. Je lève un sourcil en le voyant commencer à s'arquebouter pour
- Tu sais, la densité de l'acier c'est environ 8 tonnes par mètre cube et là il y'a environ ...
Ca vous étonne que je sache ça ? Sachez que la métallomancie exige une étude et une excellente connaissance de la résistance des matériaux ... Alors les estimations au doigt mouillé sur le terrain des forces et mesures, j'ai un peu l'habitude. Je n'ai toutefois pas le temps de préciser ma pensée et de développer les calculs. Huldrom déploie des efforts absolument démesurés et j'écarquille les yeux en le voyant réussir à déplacer seul le madrier.
- Wow ...
J'avoue j'en reste baba un instant. Je relève un peu mon casque, le temps de le considérer avec un air d'incrédulité avant de hocher la tête, approbatrice.
- Au moins si on perd notre bestiau, je sais qui pourra tirer la charrette ...
Nous pouvons ainsi ouvrir un des battants de la grande porte et jetter un oeil à l'extérieur. La taille de ce hall est impressionnante. On se sent tout petits et très vulnérables, tout seuls là dedans a porter des lumières au milieu de ce champs de ténèbres. Je ne sais pas si des "trucs" se cachent quelque part mais c'est sûr que même de très loin ils sont capables de nous repérer. Je murmure avec prudence.
- T'es sûr que tu veux continuer avec ta torche ? On est comme des canards au milieu d'une marre là ...
Evidement, j'ignore que mon confrère n'a pas les yeux aussi entrainés à l'obscurité que les miens.
- J'ai une lanterne sourde si tu préfères. Magique. Elle nous éblouira moins et on pourra régler l'intensité selon nos besoins.
Et une fois la question de l'éclairage réglée, il nous reste qu'à choisir une direction vers laquelle aller. Un grand hall plein de piliers. La gauche ou la droite. Je pointe de ma main gantée.
- La droite ? J'crois que le coeur de la ville est plutôt par là.
Aucune idée plus précise de notre position me vient pour l'heure. Je ne sais pas trop ce qu'il pourrait y avoir à gauche, vers la périphérie de la ville. Un accès vers une des grandes portes du Nord qui s'ouvraient autrefois vers Melorn ? On est sur une voie commerciale ? Je ne sais pas.
(Heureusement, il est possible que dans les conditions actuelles entre Huldrom et moi, ce soit notre animal de trait qui gagne). Je m'empare également en vitesse d'un carquois plus petit que les autres contenant plusieurs carreaux. Je ne m'interroge pas sur l'utilité de faire un contenant à projectile si petit sur le moment.
A l'extérieur je ne dirais pas que mon ami s'impatiente mais ... bon ... il est temps qu'on y aille !
On se retrouve devant la grande porte, à observer les grandes barres de métal. Je me gratte le menton sous la jugulaire du casque, observant avec perplexité l'obstacle qui nous fait face. Je pourrais bien sûr faire appel à ma magie mais ce serait dommage de bousiller un tel ouvrage. Je commence donc à hasarder une idées.
- P'têtre qu'avec un levier on pourr...
Mais non Huldrom prend les choses en mains. Je lève un sourcil en le voyant commencer à s'arquebouter pour
- Tu sais, la densité de l'acier c'est environ 8 tonnes par mètre cube et là il y'a environ ...
Ca vous étonne que je sache ça ? Sachez que la métallomancie exige une étude et une excellente connaissance de la résistance des matériaux ... Alors les estimations au doigt mouillé sur le terrain des forces et mesures, j'ai un peu l'habitude. Je n'ai toutefois pas le temps de préciser ma pensée et de développer les calculs. Huldrom déploie des efforts absolument démesurés et j'écarquille les yeux en le voyant réussir à déplacer seul le madrier.
- Wow ...
J'avoue j'en reste baba un instant. Je relève un peu mon casque, le temps de le considérer avec un air d'incrédulité avant de hocher la tête, approbatrice.
- Au moins si on perd notre bestiau, je sais qui pourra tirer la charrette ...
Nous pouvons ainsi ouvrir un des battants de la grande porte et jetter un oeil à l'extérieur. La taille de ce hall est impressionnante. On se sent tout petits et très vulnérables, tout seuls là dedans a porter des lumières au milieu de ce champs de ténèbres. Je ne sais pas si des "trucs" se cachent quelque part mais c'est sûr que même de très loin ils sont capables de nous repérer. Je murmure avec prudence.
- T'es sûr que tu veux continuer avec ta torche ? On est comme des canards au milieu d'une marre là ...
Evidement, j'ignore que mon confrère n'a pas les yeux aussi entrainés à l'obscurité que les miens.
- J'ai une lanterne sourde si tu préfères. Magique. Elle nous éblouira moins et on pourra régler l'intensité selon nos besoins.
Et une fois la question de l'éclairage réglée, il nous reste qu'à choisir une direction vers laquelle aller. Un grand hall plein de piliers. La gauche ou la droite. Je pointe de ma main gantée.
- La droite ? J'crois que le coeur de la ville est plutôt par là.
Aucune idée plus précise de notre position me vient pour l'heure. Je ne sais pas trop ce qu'il pourrait y avoir à gauche, vers la périphérie de la ville. Un accès vers une des grandes portes du Nord qui s'ouvraient autrefois vers Melorn ? On est sur une voie commerciale ? Je ne sais pas.
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
Feat. Gerda
- Ambiance sonore:
Les deux Nains étaient confrontés à leur premier choix depuis qu'ils avaient pénétré dans la montagne, à la recherche du bastion Nain. Quel chemin prendre ? A gauche comme à droite, ils avaient une chance sur deux de trouver la cité, mais il n'y avait aucune indication, et les cartes de Gerda étaient trop imprécises pour les guider. La marchande avait proposé d'emprunter le chemin de droite, croyant que Gir Maldir se trouverait de ce côté. Un pressentiment ? Ou peut-être son instinct ? Huldrom l'ignorait, mais la croyance populaire voulait qu'on ait confiance en son propre instinct. Le Nain sortit une pièce, la lança en l'air d'un mouvement du pouce et réceptionna la pièce sur le dos de la main gauche, sa main droite l'ayant recouverte. Huldrom retira sa main, jeta un bref regard à la pièce, avant de déclarer en chuchotant :
- Allons à droite ! -
Les deux Nains s'engagèrent sur la route encadrées par deux longues rangées de piliers, dont on ne voyait pas le sommet dans l'obscurité. Les lanternes de Gerda étaient bien plus clémentes pour les yeux d'Huldrom, et ne brillaient pas autant qu'un torche. En revanche, l'intensité plus faible de la lumière était moins efficace pour discerner les alentours. Suffisante pour éclairer le chemin devant soi, mais incapable de dissiper les ténèbres environnantes. Alors qu'ils marchaient, Huldrom se mit à étudier le terrain sur lequel ils se trouvaient. La route était assez large, permettant à de nombreux Nains de l'emprunter, de même que des caravanes et autres convois. Le fait de se trouver dessus, seuls, après tant d'années, était une sensation étrange. Un peu comme un voyage dans le temps. Dans le passé, cette grand-route était très certainement utilisée pour le commerce, le transport de matériel et les déplacements. Aujourd'hui, elle ne servait qu'à amasser de la poussière.
Huldrom se sentait néanmoins mal à l'aise, car le seul bruit brisant le silence était celui émit par leurs pas. Malgré les efforts des deux explorateurs pour ne pas faire de bruit, il avait l'impression que leurs pas résonnaient dans tout le hall. Sans doute une illusion auditive, un tour joué par son cerveau, un peu comme imaginer des formes bougeant dans l'obscurité. Néanmoins, Huldrom ressentait une pression désagréable, ce petit "et si" dans le coin de son esprit qui le faisait imaginer les pires scénarios. Et si nous n'étions pas seuls ? Et si on nous entendait ? Et si nous ne ressortions pas d'ici ... . Huldrom risqua un coup d'oeil derrière lui, et fut rassuré de voir sa congénère à ses côtés. Bien qu'il soit un soldat endurci, mener un combat psychologique était bien différent d'un combat contre un adversaire physique. Ici, son imagination était son adversaire, et la victoire était impossible. Il ne pouvait que s'accrocher, espérer qu'ils tomberaient bientôt sur la cité, et ne surtout pas craquer.
Après quelques minutes de marches, qui lui semblèrent une éternité, un autre son se mêla aux bruits de pas des aventuriers. Un son doux et régulier, comme ... de l'eau. Il y avait un cours d'eau souterrain devant eux. De plus, le Nain discernait des points dans l'obscurité. De la lumière ! Il y avait quelque chose, non loin ! Huldrom saisit sa hache et leva sa lanterne devant lui. Les rangées de piliers s'arrêtaient devant un mur de roc, dans lequel se trouvait un passage, taillé dans la montagne elle-même. On pouvait distinguer, non loin devant, un pont éclairé par un rai de lumière.
Après avoir observé les parois, pour vérifier si les lieux étaient sûrs, Huldrom fit signe à la marchande de le suivre, et s'engagea dans le passage. Une fois à l'autre bout, il s'arrêta, bouche bée :
- Panorama :
Les deux Nains se trouvaient sur un pont au centre de ce qui ressemblait à des galeries et des habitations. Celle-ci étaient dans un bien piètre était, mais Huldrom reconnaissait l'architecture Naine, similaire aux habitations du Mont Kazan. Les casemates taillées dans la roche s'étendant en dessous et au dessus d'eux, remontant telle une fourmilière dans la montagne. Le cours d'eau que le Nain avait entendu se trouvait tout en bas, et était en réalité une rivière, assez grand pour accueillir de petites embarcations. en levant les yeux, on pouvait observer de petits points lumineux dans les murs, certainement la lueur des métaux précieux présent dans le roc, et donnant l'impression de regarder un ciel étoilé. Un grand rai de lumière éclairait l'endroit, passant par une crevasse.
Abaissant sa lanterne, Huldrom se tourna vers Gerda :
- Dis, j'crois qu'tavais raison ! C'tait bien à droite -
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On débouche dans une caverne immense et superbe. J'ouvre une bouche ronde de surprise alors que je relève mon casque pour admirer le panorama Je fais le tour sur moi même, le nez levé à l'extrême au point que je sens ma nuque tirer.
- Woaw ... ca c'est un spectacle.
Je trouve sur le moment pas d'autres mots à dire. Je suis habituée aux vues superbes. De par ma vie à Melorn qui est une oeuvre d'art à l'échelle d'une ville. De par mes nombreux voyages qui m'ont permis de voir tant d'endroits insolites ou de monuments prodigieux. Pourtant c'est la première fois je crois qu'un endroit me touche autant. Ca remue quelque chose dans mes tripes, un sentiment que je ne pensais pas exister en moi. Je ne sais pas comment le décrire précisément. Je me sens étrangement en phase avec cet endroit. Alors que je ne l'ai jamais vu. Je reste abrutie de silence pendant de longues minutes, contemplative. Huldrom a l'air tout aussi fasciné que moi. Je n'entends de lui que les grincements de métal et de cuir qu'il fait à chacun de ses mouvements.
- C'est magnifique. J'me d'mande pourquoi ils ont tout quitté comme ça ...
Je me sens presque mal de rompre le silence. L'acoustique de la salle est surprenante. Ma voix résonne étrangement ici. En entendant ses échos et ses reverbérations elle me paraitrait presque jolie. Ce qui est inhabituel. Les voix naines ne sont pas mélodieuses. On entend le clapotement de la rivière en contrebas. Le souffle de courant d'airs lointains nous donnent l'impression d'être dans le ventre d'un immense animal fait de pierre.
Et puis soudain, une espèce de sinistre gargouillis se fait entendre suivi d'un raclement dont l'écho retentit partout autour de nous. Ca me fige. Je regarde autour de nous, soudainement inquiétée par ce bruit anormal.
- Merde .. j'crois qu'il y a quelque chose ...
D'un tunnel au dessus de nous, l'ombre de quelque chose se déplace. Impossible de savoir ce que c'est mais ca a l'air gros. Ou nombreux ... Instinctivement je fais un petit pas pour me rapprocher d'Huldrom. Non que ca serve à grand chose dans le fond, c'est pas ça qui nous sauvera si un monstre indicible et glauque s'apprête à jaillir pour nous happer !
- Woaw ... ca c'est un spectacle.
Je trouve sur le moment pas d'autres mots à dire. Je suis habituée aux vues superbes. De par ma vie à Melorn qui est une oeuvre d'art à l'échelle d'une ville. De par mes nombreux voyages qui m'ont permis de voir tant d'endroits insolites ou de monuments prodigieux. Pourtant c'est la première fois je crois qu'un endroit me touche autant. Ca remue quelque chose dans mes tripes, un sentiment que je ne pensais pas exister en moi. Je ne sais pas comment le décrire précisément. Je me sens étrangement en phase avec cet endroit. Alors que je ne l'ai jamais vu. Je reste abrutie de silence pendant de longues minutes, contemplative. Huldrom a l'air tout aussi fasciné que moi. Je n'entends de lui que les grincements de métal et de cuir qu'il fait à chacun de ses mouvements.
- C'est magnifique. J'me d'mande pourquoi ils ont tout quitté comme ça ...
Je me sens presque mal de rompre le silence. L'acoustique de la salle est surprenante. Ma voix résonne étrangement ici. En entendant ses échos et ses reverbérations elle me paraitrait presque jolie. Ce qui est inhabituel. Les voix naines ne sont pas mélodieuses. On entend le clapotement de la rivière en contrebas. Le souffle de courant d'airs lointains nous donnent l'impression d'être dans le ventre d'un immense animal fait de pierre.
Et puis soudain, une espèce de sinistre gargouillis se fait entendre suivi d'un raclement dont l'écho retentit partout autour de nous. Ca me fige. Je regarde autour de nous, soudainement inquiétée par ce bruit anormal.
- Merde .. j'crois qu'il y a quelque chose ...
D'un tunnel au dessus de nous, l'ombre de quelque chose se déplace. Impossible de savoir ce que c'est mais ca a l'air gros. Ou nombreux ... Instinctivement je fais un petit pas pour me rapprocher d'Huldrom. Non que ca serve à grand chose dans le fond, c'est pas ça qui nous sauvera si un monstre indicible et glauque s'apprête à jaillir pour nous happer !
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
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Huldrom fléchît ses genoux dès que les premiers bruits bizarres se firent entendre. Une grande forme, encore cachée dans l'ombre, se déplaçait lentement vers l'entrée du tunnel en hauteur. Le Nain prit alors les devants :
- Faut qu'on s'cache ! Recule ! -
Le guerrier avait certes chuchoté, mais son ton n'en était pas moins ferme et sans réplique pour autant. Les deux Nains reculèrent donc, et se tapirent derrière l'entrée de la galerie d'où ils avaient débouchés quelques instants plus tôt. Huldrom jeta un coup d'oeil vers le tunnel surélevé afin de voir ce qui allait en sortir.
Quelques secondes plus tard, un troll sortit du passage, et se mit à regarder les alentours, sans doute attiré par les bruits de pas des deux Nains. Plutôt petit pour un Troll, la créature restait très grande du point de vue du guerrier. Sa peau était d'un blanc pâle, presque maladif, sans doute dû à la privation de lumière. Pas particulièrement musclé, le Troll restait néanmoins massif, et disposait sûrement d'assez de force pour envoyer valser Huldrom et sa congénère en un coup. Ses deux yeux grands ouverts et sa bouche à demi entrebâillée lui donnaient un air simplet, mais ça ne le rendait pas moins dangereux.
Le reste du conditionnement psychologique d'Huldrom le sommait d'aller à l'assaut de la créature, faisant di du danger. Son instinct de soldat, en revanche, lui hurlait de rester caché et attendre que la créature s'en aille. Tiraillé entre ces deux options, Huldrom se mit à réfléchir. Explorer le bastion allait se révéler compliqué si les deux Nains devaient en plus jouer à cache-cache avec un Troll. Provoquer la créature était également risqué, bien que l'ancien janissaire soit un guerrier compétent. Huldrom pouvait utiliser du mana pour compenser, mais le rapport de force restait en leur défaveur, et être blessé maintenant mettraient les deux aventuriers dans une très mauvaise situation.
Huldrom se tourna alors vers Gerda, toujours en chuchotant :
- Bon, ce nigeaud a pas l'air d'nous avoir repéré, alors on va pouvoir s'concerter. C'te créature a l'air d'avoir élu domicile ici, donc si on veut explorer, soit on l'fait partir, soit on lui règle son compte. Quoi qu'on fasse, faut pas qu'on s'rate, sinon jt'e garantis pas qu'on s'en sortira vivants. Si j'devais choisir, j'pencherais pour mettre fin à ses jours, mais qu'est-c'que tu préfères toi ? -
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J'ai beaucoup de défauts mais certainement pas celui d'être imprudente ! Alors quand Huldrom me murmure de me cacher et de reculer et ben devinez quoi ? Je me cache et je recule ! Je le crois sur parole ! Je cherche même pas à lever le nez pour essayer de comprendre ce qu'il aurait pu voir ou entendre.
Aussi vite que j'y arrive avec mes courtes pattes, je me place à l'abri et retiens mon souffle. Quelques instants plus tard, une présence se fait entendre. Il me faut quelques secondes pour réussir à trouver l'origine du bruit et je vois alors à qui on a affaire.
Un troll ! Je suis parcourue par un tressautement et un frisson très étranges. Un mélange curieux d'excitation et de peur m'etreint et fait bouillir mes veines. Je n'arrive même pas à bien expliquer ce qui se passe. Est-ce que c'est ce que les guérisseurs décrivent comme l'adrénaline ? Ce sentiment de pas tenir en place, d'avoir l'énergie de courir un marathon ou de pouvoir soulever une enclume avec le petit doigt ?
- T'es chaud toi ? J'suis géomancienne, au pire si ca se passe mal ou si il appelle des copains, je peux facilement l'isoler de nous.
Je passe une langue nerveuse sur mes lèvres. Je commence à prendre conscience que je suis sur le point de me battre. De me battre ! Moi ! La petite bijoutière tranquille ! Je vais faire appel à tout le savoir magique que j'ai accumulé depuis des années pour botter les fesses d'une saleté qui a eu la mauvaise de s'installer chez nous. (Oui à cet instant, je n'ai aucun doute sur le fait que Gir Maldir soit CHEZ NOUS.)
- J'peux le faire tomber de là haut si il s'approche d'assez près. Je fais s'effondrer la corniche sous ses pieds. Si il tombe ca devrait être dans nos moyens de lui tomber dessus, non ?
Ca ressemble à un début de plan. C'est retors et déloyal, bien sûr. Mais comment espériez vous que Gerda Grisepierre combatte si ce n'est ainsi ?
- Tu crois que tu saurais le faire s'approcher du bord ? Je me tiendrais prête.
A moins bien sûr qu'une autre idée lumineuse traverse l'esprit de Huldrom. Après tout, moi la guerre, j'y connais rien du tout.
Aussi vite que j'y arrive avec mes courtes pattes, je me place à l'abri et retiens mon souffle. Quelques instants plus tard, une présence se fait entendre. Il me faut quelques secondes pour réussir à trouver l'origine du bruit et je vois alors à qui on a affaire.
Un troll ! Je suis parcourue par un tressautement et un frisson très étranges. Un mélange curieux d'excitation et de peur m'etreint et fait bouillir mes veines. Je n'arrive même pas à bien expliquer ce qui se passe. Est-ce que c'est ce que les guérisseurs décrivent comme l'adrénaline ? Ce sentiment de pas tenir en place, d'avoir l'énergie de courir un marathon ou de pouvoir soulever une enclume avec le petit doigt ?
- T'es chaud toi ? J'suis géomancienne, au pire si ca se passe mal ou si il appelle des copains, je peux facilement l'isoler de nous.
Je passe une langue nerveuse sur mes lèvres. Je commence à prendre conscience que je suis sur le point de me battre. De me battre ! Moi ! La petite bijoutière tranquille ! Je vais faire appel à tout le savoir magique que j'ai accumulé depuis des années pour botter les fesses d'une saleté qui a eu la mauvaise de s'installer chez nous. (Oui à cet instant, je n'ai aucun doute sur le fait que Gir Maldir soit CHEZ NOUS.)
- J'peux le faire tomber de là haut si il s'approche d'assez près. Je fais s'effondrer la corniche sous ses pieds. Si il tombe ca devrait être dans nos moyens de lui tomber dessus, non ?
Ca ressemble à un début de plan. C'est retors et déloyal, bien sûr. Mais comment espériez vous que Gerda Grisepierre combatte si ce n'est ainsi ?
- Tu crois que tu saurais le faire s'approcher du bord ? Je me tiendrais prête.
A moins bien sûr qu'une autre idée lumineuse traverse l'esprit de Huldrom. Après tout, moi la guerre, j'y connais rien du tout.
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
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Huldrom haussa les sourcils, étonné. Il ne s'attendait pas à ce que la marchande montre autant d'entrain à se battre. Mais bon, le Nain avait besoin de toute l'aide possible s’il comptait affronter la créature. Le plan de la Naine n'était pas trop mal : faire s'effondrer le support du troll et le faire tomber à leur niveau ne serait pas sans conséquence pour la créature, qui serait sûrement sonnée, voire blessée par la chute. À supposer que le Troll s'avance assez près pour qu’ils puissent exécuter leur manœuvre.
Dans tous les cas, quelqu'un devrait faire l'appât, et il était évident que le guerrier devrait s'en charger. Risqué, mais avec un peu de chance, ils pouvaient réussir leur coup.
- Bon, j'ai pas d'autre plan, donc on va faire ça. Reste ici pendant que j'l'attire vers la corniche. Attend qu'y soit au bord pour foutre le bazar. Si tout s'passe bien, y devrait tomber juste en face de moi, et j'l'achèverai au marteau. Toi tu restes en arrière, et tu m'épaules si b'soin -
Sur ces entrefaites, le Nain inspira un grand coup, saisit son marteau de guerre et sortit de sa cachette, s'avançant sur le pont en faisant un maximum de boucan.
- HO NIGEAUD ! VIENS VOIR ICI, J'VAIS T'REFAIRE TA SALE FACE -
Huldrom hurlait des insultes, frappait le sol avec son marteau de guerre, et agitait sa main libre pour attirer l'attention de la créature. Reste à voir si celle-ci allait se comporter comme prévu, et s'avancer sur la corniche, où bien les prendre de court en réagissant autrement.
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-Groum ??
La voix caverneuse et puissante avait résonné quelques instants avant que la grosse figure du Troll ne ressorte par l'ouverture là-haut. La silhouette massive ne tarde pas à apparaitre à la suite alors que le monstre s'avance jusqu'au bord de la corniche pour observer. Il est immense, imposant. Chacune de ses jambes est au moins aussi épaisse qu'un nain et pas loin de deux fois plus grandes. Il pourrait sans peine prendre à pleine main le crâne d'un nain et le broyer sans y penser. Pourtant ce n'est pas de l'hostilité ou de la rage qu'on peut lire dans son regard à cet instant précis. Plutôt de la surprise. Je m'étais attendu à beaucoup de réactions de la part du troll mais pas à la perplexité curieuse avec laquelle il considère Huldrom. Un air qui veut dire "qu'est-ce que c'est que ce truc ?". Si il se sent offensé par les provocations de mon camarade, il n'en montre rien. Il se gratte le menton puis fronce les sourcils. Et il parait enfin ennuyé.
- Akala sprotch zloubi
Mon sortilège est prêt à être lancé. Je ne sais pas pourquoi je le retiens. Ce n'est que lorsqu'il tend la main vers un rocher dans l'idée de le balancer en direction d'Huldrom que je le libère ! Quelques mots de pouvoirs prononcés en elfiques s'échappent de mes lèvres alors qu'au même moment, je tend la main vers la corniche et ferme le poings. Un craquement soudain retentit alors que la roche sur laquelle se tient le géant presque-hostile se transforme en centaines de petits cailloux. Le troll bat des bras, panique, mais il n'y a plus rien qui l'empêche de trébucher vers l'avant. Il heurte une fois un promontoire rocheux, roule sur une pente rocheuse et s'écrase au milieu d'une pluie de gravier au sol à moins d'une dizaine de mètres d'Huldrom. C'est à lui dépasser à l'action ! J'espère que l'ami à bien mis son casque parce que mes graviers continuent de tomber de manière éparse. Et le troll bien que surpris ne semble pas si amoché. Il a la caboche dure le bougre !
De mon côté je ne perd pas de temps ! Je change de posture, me campe solidement sur mes jambes et de nouveau fait de grands gestes de la main. Le sol gronde et craque là où le troll est tombé. Ma magie parvient à modeler la roche et à emprisonner une des mains du troll pour la maintenir au sol. Espérons que l'effet de surprise couplé à ce sortilège offriront à Huldrom l'opportunité d'agir.
La voix caverneuse et puissante avait résonné quelques instants avant que la grosse figure du Troll ne ressorte par l'ouverture là-haut. La silhouette massive ne tarde pas à apparaitre à la suite alors que le monstre s'avance jusqu'au bord de la corniche pour observer. Il est immense, imposant. Chacune de ses jambes est au moins aussi épaisse qu'un nain et pas loin de deux fois plus grandes. Il pourrait sans peine prendre à pleine main le crâne d'un nain et le broyer sans y penser. Pourtant ce n'est pas de l'hostilité ou de la rage qu'on peut lire dans son regard à cet instant précis. Plutôt de la surprise. Je m'étais attendu à beaucoup de réactions de la part du troll mais pas à la perplexité curieuse avec laquelle il considère Huldrom. Un air qui veut dire "qu'est-ce que c'est que ce truc ?". Si il se sent offensé par les provocations de mon camarade, il n'en montre rien. Il se gratte le menton puis fronce les sourcils. Et il parait enfin ennuyé.
- Akala sprotch zloubi
Mon sortilège est prêt à être lancé. Je ne sais pas pourquoi je le retiens. Ce n'est que lorsqu'il tend la main vers un rocher dans l'idée de le balancer en direction d'Huldrom que je le libère ! Quelques mots de pouvoirs prononcés en elfiques s'échappent de mes lèvres alors qu'au même moment, je tend la main vers la corniche et ferme le poings. Un craquement soudain retentit alors que la roche sur laquelle se tient le géant presque-hostile se transforme en centaines de petits cailloux. Le troll bat des bras, panique, mais il n'y a plus rien qui l'empêche de trébucher vers l'avant. Il heurte une fois un promontoire rocheux, roule sur une pente rocheuse et s'écrase au milieu d'une pluie de gravier au sol à moins d'une dizaine de mètres d'Huldrom. C'est à lui dépasser à l'action ! J'espère que l'ami à bien mis son casque parce que mes graviers continuent de tomber de manière éparse. Et le troll bien que surpris ne semble pas si amoché. Il a la caboche dure le bougre !
De mon côté je ne perd pas de temps ! Je change de posture, me campe solidement sur mes jambes et de nouveau fait de grands gestes de la main. Le sol gronde et craque là où le troll est tombé. Ma magie parvient à modeler la roche et à emprisonner une des mains du troll pour la maintenir au sol. Espérons que l'effet de surprise couplé à ce sortilège offriront à Huldrom l'opportunité d'agir.
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
Feat. Gerda
Au grand soulagement d'Huldrom, leur plan fonctionna. Le Troll, tout d'abord surpris par leur présence, s'était avancé non pas pour se montrer menaçant, mais plus parce que les invectives du Nain l'ennuyaient, un peu comme un voisin gêné par le bruit. Gerda avait alors fait s'effondrer la corniche comme prévu, et même rajouté une petite surprise en immobilisant l'un des poignets de la créature, l'empêchant de bouger.
Poussant un cri de guerre, Huldrom s'élança à toute vitesse vers le Troll coincé, bien décider à profiter de l'effet de surprise, et faisant fi des gravats toujours en train de tomber. Maintenant que les deux Nains l'avaient fait chuter, il était fort probable que le Troll, une fois remit de sa surprise, se montrerai plus agressif envers les deux aventuriers. Mieux valait en finir avant.
Son marteau de guerre levé, le Nain poussa un hurlement guerrier en portant le premier coup, sur le bras libre de la créature qui l'empêchait d'approcher de ses points vitaux. Un craquement d'os se fit entendre, résonnant sur les parois souterraines, alors que le Troll poussait un cri de douleur, l'os de son avant-bras étant probablement fracturé par la force du coup. Huldromp sentait déjà la victoire approcher, alors qu'il s'avançait pour achever la créature blessée.
C'est alors que l'impensable se produisit : Le Troll eu un mouvement de recul devant le Nain, et son pied glissa sur un gravât étant tombé là quelques instants plus tôt, le faisant tomber en arrière. Dans sa chute, la créature balança ses énormes jambes vers le haut, emportées par le reste de son corps, et mit par la même occasion un magistral coup de pied en plein dans le ventre du guerrier Nain, l'envoyant voler vers l'entrée du pont, là d'où il était parti quelques instants plus tôt. Coup de malchance ? Farce divine ? personne ne pouvait le dire.
Par chance, Huldrom avait réussi à encaisser le coup sans perdre connaissance, une partie de la force ayant été absorbée par la hampe de son arme. Voyant le sol arriver rapidement, le Nain rassembla son mana pour se renforcer, avant de tomber face contre terre dans un bruit sourd, rebondissant plusieurs fois avant de s'arrêter, aux pieds de la marchande. L'ex-janissaire n'était pas blessé par le chute, ayant activé son pouvoir à temps, mais son amour propre, lui, était bien entamé. Personne ne lançait un Nain de la sorte, personne ! Ce troll allait payer cher cet affront !
- HRP:
- Renforcement de la constitution physique (Palier 1) : 1 utilisation
CENDRES

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Gerda

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J'ai beau avoir fait une école de magie, je me rend compte que je ne suis pas une seule minute préparée à mener un vrai combat. Les sortilèges sont bien ancrés dans ma tête pourtant. Mais je sais juste pas quoi faire sur l'instant !
Voir mon partenaire voler et le troll se faire disloquer le bras me met presque dans un état de panique. Je parviens de justesse à maintenir mon emprise sur la roche et je décide de brutalement resserrer l'anneau de pierre qui emprisonne son poignet. De nouveau le Troll hurle et essaye de se débattre. Cloué au sol, il bat des jambes et se contorsionne. Son bras blessé ne lui est d'aucune utilité.
- Ca va, t'es entier ??
Je relâche ma concentration pour jauger de l'état d'Huldrom. Je suis persuadée à ce moment que ma menotte de granit allait tenir et qu'on ne risquerait rien tant qu'on ne s'approcherait pas du monstre cloué au sol. C'était sans compter sur la force colossale de la créature qui à briser l'anneau de pierre et à se redresser avec fureur.
- Oh merde.
Je regarde sidérée la silhouette du monstre nous faire face. A en juger par ses yeux injectés de sang, ses babines retroussées et sa posture, la fuite n'est pas à l'ordre du jour pour lui.
- Lève ta hache !
Ou son marteau, peu importe, j'ai pas le temps de finasser sur des termes techniques. Son truc en métal qui sert à frapper !
Campée sur mes deux jambes, je commence à faire de grands gestes tout en incantant en elfique. Le fer que brandit Huldrom se met à luire et rougeoyer, comme si il était chauffée au rouge. Le sortilège n'affecte évidemment que l'extrémité de l'arme supposée toucher l'ennemi. ( Ce serait quand même c*n comme sortilège si il blessait la main qui maniait l'arme, vous ne pensez pas ? ). Je suis sûre qu'avec ça, il va trancher du troll comme si c'était du beurre !
Voir mon partenaire voler et le troll se faire disloquer le bras me met presque dans un état de panique. Je parviens de justesse à maintenir mon emprise sur la roche et je décide de brutalement resserrer l'anneau de pierre qui emprisonne son poignet. De nouveau le Troll hurle et essaye de se débattre. Cloué au sol, il bat des jambes et se contorsionne. Son bras blessé ne lui est d'aucune utilité.
- Ca va, t'es entier ??
Je relâche ma concentration pour jauger de l'état d'Huldrom. Je suis persuadée à ce moment que ma menotte de granit allait tenir et qu'on ne risquerait rien tant qu'on ne s'approcherait pas du monstre cloué au sol. C'était sans compter sur la force colossale de la créature qui à briser l'anneau de pierre et à se redresser avec fureur.
- Oh merde.
Je regarde sidérée la silhouette du monstre nous faire face. A en juger par ses yeux injectés de sang, ses babines retroussées et sa posture, la fuite n'est pas à l'ordre du jour pour lui.
- Lève ta hache !
Ou son marteau, peu importe, j'ai pas le temps de finasser sur des termes techniques. Son truc en métal qui sert à frapper !
Campée sur mes deux jambes, je commence à faire de grands gestes tout en incantant en elfique. Le fer que brandit Huldrom se met à luire et rougeoyer, comme si il était chauffée au rouge. Le sortilège n'affecte évidemment que l'extrémité de l'arme supposée toucher l'ennemi. ( Ce serait quand même c*n comme sortilège si il blessait la main qui maniait l'arme, vous ne pensez pas ? ). Je suis sûre qu'avec ça, il va trancher du troll comme si c'était du beurre !
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![Une affaire de Nains [Huldrom & Gerda] - Page 2 Montagne%2BFantasy%2B2](https://2.bp.blogspot.com/-JMAthxliafI/VVLm8lx2a3I/AAAAAAAASwE/1TlM1y_FeWs/s1600/Montagne%2BFantasy%2B2.jpg)
Une affaire de Nains
Feat. Gerda
Le Troll blessé s'était libéré de son entrave de granite, et regardait les deux Nains, ses traits grossiers déformés par la douleur et la colère. D'une seconde à l'autre, le monstre allait utiliser son bras valide pour écraser les deux aventuriers sur place. Huldrom devait réagir vite s'il ne voulait pas terminer ses jours dans les profondeurs de la montagne. Son marteau de guerre rougeoyait maintenant d'une lueur rouge vif, et il pouvait sentier la chaleur qui se dégageait de la tête de l'arme, prête à donner la mort dans un concert de craquements d'os.
L'attaque vint quelques secondes après que la marchande eut terminé son incantation. Le Troll ferma son poing, et le balança sur Huldrom. Pas question de parer un tel coup, qui le ferait s'envoler une nouvelle fois. Ce coup-ci, le Nain avait anticipé l'action de la créature, et s'était mis en position pour amorcer une terrible contre-attaque, visant les phalanges du monstre. Le fer chauffé à blanc s'enfonça dans le poing adverse, brisant les phalanges du Troll dans un craquement horrible, suivi par de nouveaux hurlements de douleur, qui resonnèrent de plus belle dans l'ancien bastion. La fierté d'Huldrom était vengée, mais le guerrier devait terminer le travail.
S'avançant vers la créature pour l'achever, le Nain leva à nouveau son arme, et frappa sans aucune retenue, visant le crâne du Troll. Celui-ci parvint à lever son bras au poing cassé, dans un piètre effort pour se protéger, et celui-ci connut le même sort que le précédent. La créature n'avait maintenant plus que ses jambes pour courir, et ses yeux pour pleurer, car les deux aventuriers avaient réussi à lui briser les deux bras. Dans un dernier hurlement mêlant désespoir et colère, le Troll mit un coup de pied dans les gravats, pour les projeter vers Huldrom, avant de prendre la fuite, courant vers la galerie dans son dos.
- Bordel ! -
Huldrom dut esquiver les débris balancés dans sa direction, avant de se rétablir et de regarder la créature s'enfuir. Le Nain aurait préféré mettre à mort son adversaire, mais la victoire leur revenait ! Ils avaient survécu à ce combat ! Le Nain se retourna alors vers sa congénère :
- Gerda ! ça va ? Bon sang, l'était foutrement costaud ! Tes tours d'magie ont été bien efficaces ! -
Tournant son attention vers la galerie à l'autre bout du pont, là où le Troll s'était enfui, songeur. La créature blessée allait très probablement les éviter, mais si jamais le Troll se retrouvait acculé, il serait encore plus dangereux. Néanmoins, il serait vraiment dommage de rebrousser chemin maintenant :
- Bon, c'gros nigeaud va sûrement nous fuir comme la peste maint'nant, vu la branlée qu'on vient d'lui mettre, et j'serais d'avis d'faire de même. Pas envie d'avoir à m'bastonner contre lui s'y s'retrouve acculé. M'est avis qu'on doit emprunter la même galerie qu'lui ! On y va ? -
Huldrom ne le mentionna pas, mais il était plutôt satisfait de la performance de la marchande pendant ce combat. Gerda s'était révélé être un atout, capable de l'épauler. La victoire lui revenait au même titre que le guerrier. Elle aurait sûrement de nombreuses histoires à raconter quand ils en auraient terminé avec cette expédition. A bien y penser, Huldrom aussi aurait de quoi divertir ses camarades, une fois revenu à Taisen.
CENDRES

Citoyen du monde
Gerda

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Je crois que mon coeur a cessé de battre pendant une seconde au moins. Une bonne grosse et longue seconde. Le temps qu'il a fallu au troll pour abattre son bras sur Huldrom et se faire lyncher par la contre-attaque fulgurante. Ce n'est que quand je vois le monstre tourner les talons et constate que mon compagnon est entier que je me sens revivre. Je relâche une respiration que je ne me suis pas rendue compte d'avoir retenue.
Maintenant que l'adrénaline retombe, j'en ai les mains qui tremblent et les jambes qui flageollent un peu. Huldrom se retourne vers moi et me parle.
Le combat à l'air bel et bien terminé.
- Je ... ouah ... attends.
Je me passe une main sur la figure, essuyant mon front dégoulinant à grosses gouttes. Le contact du gant rapeux sur ma peau est désagréable au possible.
- Ouais. Ca va ca va. J'ai rien. Et toi ?
Visiblement il a l'air d'aller bien. Et contrairement à moi, il ne semble souffrir d'aucun contre-coups. Au contraire le combat semble avoir donné au taciturne une verve que je ne lui connaissais pas encore. Il meuble le silence que je laisse. Je l'écoute. Je souris un peu devant son enthousiasme et finis par hésiter devant sa proposition. Je grimace un peu.
- Attends une minute ...
J'ote mon casque un instant. Sentir l'air frais des souterrains sur mon visage me fait du bien. Je reprend le carnet de notes sur lequel j'avais tracé un plan grossier et le feuillette jusqu'à tomber sur la page où j'avais pris des notes sur ce que j'avais trouvé de l'ancienne forteresse.
- J'pense qu'on est à l'endroit qu'ils appelaient "la faille". Visiblement c'etait le quartier résidentiel des maîtres artisans ... les logements avec cette vue devaient être les plus précieux de la forteresse.
Même si ils semblent tous définitivement en ruine, on peut imaginer sans peine que les logements ici étaient somptueux. Les devantures portent des piliers, les fenêtres étaient grandes et permettaient de profiter de la luminosité si rare sous terre. On pourrait s'attarder à visiter et peut-être à trouver ici des richesses ou des documents précieux. Mais Huldrom suggère de suivre le couloir emprunté par le Troll blessé. Je réfléchis, essaye de m'orienter par rapport au plan et finis par hasarder.
- On va vers l'est en suivant cette direction. J'dirais que ca risque de mener aux quartiers des mineurs puis aux puits de mines. Ca pourrait être bon de voir si il reste des filons exploitables.
Je range le carnet, lève le nez vers Huldrom et plisse le museau, me rendant compte qu'il m'avait attendu tout ce temps et dis sur un ton d'excuse.
- Désolée. J'aime réfléchir avant d'agir ...
Ce qui est un petit mensonge. Je suis parfois impulsive au dernier degré. Une vraie calamité.
- ... on peut y aller !
Je remet mon vieux casque sur la tête, boucle la mentonnière et commence à joindre mes pas à ceux de Huldrom. Nous nous enfonçons dans les ténèbres de ce nouveau tunnel, quittant la clarté offerte par le puits de lumière. Je ne tarde pas à rallumer ma lanterne à capote.
Maintenant que l'adrénaline retombe, j'en ai les mains qui tremblent et les jambes qui flageollent un peu. Huldrom se retourne vers moi et me parle.
Le combat à l'air bel et bien terminé.
- Je ... ouah ... attends.
Je me passe une main sur la figure, essuyant mon front dégoulinant à grosses gouttes. Le contact du gant rapeux sur ma peau est désagréable au possible.
- Ouais. Ca va ca va. J'ai rien. Et toi ?
Visiblement il a l'air d'aller bien. Et contrairement à moi, il ne semble souffrir d'aucun contre-coups. Au contraire le combat semble avoir donné au taciturne une verve que je ne lui connaissais pas encore. Il meuble le silence que je laisse. Je l'écoute. Je souris un peu devant son enthousiasme et finis par hésiter devant sa proposition. Je grimace un peu.
- Attends une minute ...
J'ote mon casque un instant. Sentir l'air frais des souterrains sur mon visage me fait du bien. Je reprend le carnet de notes sur lequel j'avais tracé un plan grossier et le feuillette jusqu'à tomber sur la page où j'avais pris des notes sur ce que j'avais trouvé de l'ancienne forteresse.
- J'pense qu'on est à l'endroit qu'ils appelaient "la faille". Visiblement c'etait le quartier résidentiel des maîtres artisans ... les logements avec cette vue devaient être les plus précieux de la forteresse.
Même si ils semblent tous définitivement en ruine, on peut imaginer sans peine que les logements ici étaient somptueux. Les devantures portent des piliers, les fenêtres étaient grandes et permettaient de profiter de la luminosité si rare sous terre. On pourrait s'attarder à visiter et peut-être à trouver ici des richesses ou des documents précieux. Mais Huldrom suggère de suivre le couloir emprunté par le Troll blessé. Je réfléchis, essaye de m'orienter par rapport au plan et finis par hasarder.
- On va vers l'est en suivant cette direction. J'dirais que ca risque de mener aux quartiers des mineurs puis aux puits de mines. Ca pourrait être bon de voir si il reste des filons exploitables.
Je range le carnet, lève le nez vers Huldrom et plisse le museau, me rendant compte qu'il m'avait attendu tout ce temps et dis sur un ton d'excuse.
- Désolée. J'aime réfléchir avant d'agir ...
Ce qui est un petit mensonge. Je suis parfois impulsive au dernier degré. Une vraie calamité.
- ... on peut y aller !
Je remet mon vieux casque sur la tête, boucle la mentonnière et commence à joindre mes pas à ceux de Huldrom. Nous nous enfonçons dans les ténèbres de ce nouveau tunnel, quittant la clarté offerte par le puits de lumière. Je ne tarde pas à rallumer ma lanterne à capote.
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