C'est un jeune homme robuste et plein de vigueur. Il a appris à chasser jeune, puis à aider sa tribu au quotidien en labourant les champs, coupant du bois, etc. Il est devenu un cavalier expérimenté à cru, à force d’avoir chevauché sur des terrains difficiles. Toutes ces activités lui ont permis de développer sa force, son équilibre et ses réflexes. Il est de toute évidence plus fort, plus rapide, plus agile et plus robuste qu’un humain lambda. Sa musculature est taillée pour le labeur. Ses épaules sont larges et ses bras puissants. Le tir à l’arc traditionnel et, plus encore que le maniement de l’épée courte font de lui un guerrier redoutable à distance et au corps à corps. La lutte étant la discipline par défaut de sa tribu, elle a également favorisé son développement physique, qui malgré cela reste un peu plus sec qu’imposant.

Sous des vêtements amples et qui ne le mettent pas beaucoup en valeur, sa peau est mate. Ses cheveux bruns sont courts et coiffés à la main. Ses yeux sont marron et son regard est dur. Il est assez expressif pour que ce soit facile de reconnaître lorsqu’il est en colère, mais beaucoup moins évident lorsqu’il est apaisé. Ses traits sont ceux d’un beau jeune homme de son âge. Il se rase tous les deux jours, pour garder une apparence propre.

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Il est un faux calme, chose qui se voit encore plus depuis les derniers événements qu’il a vécu. Il ne serait pas juste de dire que c’est quelqu’un d’impulsif, puisqu’il réfléchit. Il a juste beaucoup de mal à gérer sa colère, qui depuis sa blessure au bras s’est muée en haine. Il en est conscient et c’est pourquoi plus qu’auparavant, il garde ses distances avec le reste du monde. Il a bon fond et ne supporterait pas de faire du mal à un innocent à cause de ce qui le ronge. Il est en quelque sorte tiraillé entre le bien et le mal.

Même s’il a vécu différemment, il ne demeure pas moins intelligent. Il a prouvé qu’il savait s’adapter et ce, malgré ses convictions. Sa culture est large et même s’il ne s’intéresse pas à tous les sujets, apprécie de se tenir informé de ce qu’il se passe autour de lui. Il écoute plus qu’il ne parle.
Il se montre un ami fidèle si l’on gagne suffisamment sa confiance. Il n’a au contraire aucun état d’âme à punir les lâches et les menteurs. Son côté meneur le fait s’occuper des siens comme d’une meute.

Quelque part à l’ouest de Benedictus, dans les Rocheuses…

Vivait une tribu humaine, coupée du reste du monde. Ses coutumes étaient anciennes et ses membres vivaient simplement et en autarcie.
Cette tribu aurait pu être connue pour ses talentueux chasseurs, si elle s’était ouverte au monde. Petit, gros gibier et parfois monstres étaient la cible des flèches et des épées de ces chasseurs. Chacun connaissait assez la nature pour utiliser à son avantage ce qu’elle avait à offrir. Remèdes, mais aussi poisons étaient confectionnés au sein de la tribu.

C’est dans cette tribu entourée de mystère qu’est né Jae [dʒɛː], (le) Chasseur. Il a grandi entouré de ses pairs, s’est fait des amis, a eu le cœur brisé, … Adolescent il allait à la chasse, imitait ses aînés pour lui aussi devenir un jour un homme.
Seulement, Jae n’était pas tout à fait comme les autres membres de sa tribu. Il avait soif d’aventure, ailleurs et au-delà des chaînes de montagnes. Quitter la tribu signifiait qu’il ne serait plus accepté par sa famille s’il finissait par changer d’avis et revenir. Téméraire, il laissa les siens derrière lui à l’âge de dix-sept ans afin de tracer son propre chemin.

Les vallées par-delà les montagnes étaient elles aussi fertiles. Le jeune chasseur y fit la découverte de villages, puis d’une grande ville. Il dû s’adapter tant bien que mal à ce que ses hôtes jugeaient comme socialement acceptable. Vêtements et manières dans un premier temps furent les plus simples à imiter pour obtenir sa tranquillité. Cependant, il y avait les mœurs, les coutumes et surtout la religion d’un peuple croyant auxquels il devait se faire. Va pour les mœurs et pour les coutumes, mais Jae avait toujours été convaincu que seule la nature régnait en maître dans le monde et refusait de croire en ce que jamais il n’avait vu.
Les années passèrent et le chasseur qui avait au préalable été émerveillé par tant de progrès et de modernité, commença à éviter la ville et lentement les villages les plus populaires. Il avait fait l’effort, de toute ses forces, de s’adapter à ce nouveau monde, mais son naturel était revenu à la charge. Il ne supportait pas la société, dans son ensemble, et supportait moins encore celui qu’il était devenu.

Il songeait souvent à retourner dans les Rocheuses, là où avait toujours été sa place et regrettait amèrement d’en être parti.
Une guerre sans précédent commença entre des êtres qui jamais n’auraient dû exister, les Titans, et les mortels. Jae y prit part malgré lui, pour se défendre et défendre les nouveaux compagnons qu’il s’était fait…
À la fin de la guerre, inquiet pour sa tribu, il retourna auprès des siens. Cendres et cadavres, les odeurs nauséabondes du souffre et de la chair en décomposition furent tout ce qui l’attendait. Des animaux en temps normal inoffensifs avaient été viciés et changés en monstres qui se repaissaient de ce qu’il restait de ses frères et sœurs.

Il revint à ses esprits uniquement lorsqu’il redescendit dans les vallées d’une Shoumeï désormais détruite. Il ne restait plus rien de ce qu’il avait connu, ni ici, ni ailleurs. À son bras, il cachait la morsure d’un cerf dont la tête ouverte en deux était jonchée de crocs, telle la gueule d’un requin. Sa plaie suintait un liquide noir dont il avait été infecté sans savoir ce que c’était. Il utilisa toutes ses connaissances en remèdes afin de se soigner et bien que la cicatrice reste visible aujourd’hui, le mal persiste toujours en lui. Jae ne sait combien de temps il lui reste à vivre, mais il avance depuis lors, le cœur rempli de haine.

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