Physique :
La vieillesse marque son visage. Sa chevelure courte et coiffée convenablement est entièrement blanchie par le temps passé. Une barbe et des favoris parfaitement taillés encadrent son visage comme découpé à la serpe. Les pommettes sont osseuses et la mâchoire droite et volontaire, s'accordant avec un nez droit. Son œil droit aborde une couleur bleu acier, tandis que l'autre est couvert par un simple bandeau en cuir noir.
C'est un homme d'une bonne taille, encore assez athlétique malgré son âge. Il veille à s'entretenir physiquement et/ou qui fait attention à ne pas se laisser aller à l’embonpoint. L'opulence d'une vie remplie et luxueuse n'est clairement pas ce qui se fait chez lui.

Quand on croise le personnage, c'est comme croiser un haut-officier gardant un certain aspect martial dans son habillage. Altarus ne fait pas dans l’extravagance. Bien qu'il pourrait aisément passer pour un noble, il privilégie le port de tenues sobres et sombres, lui laissant un minimum de mouvement. Ce n'est pas comme ces tenues qui vous serrent de toute part pour suivre les tendances vestimentaires du moment...ça, c'est quand il est à bord d'un de ses bricks commerciaux. Quand il est sur le Cetus, il arborera un masque et une capuche sombre, quand il est en phase corsaire ou pirate... Il ne se donne pas vraiment de nom, se contentant d'être qu'une ombre sur le pont de son navire

Spoiler:

Quelques vieilles cicatrices parsèment son corps, mais elles sont dissimulées par le port de ses vêtements. Quelques vieilles entailles parsèment son visage. Ce qui marque le plus visuellement est ce qui entoure l'orbite de son œil gauche. La peau à cet endroit est marquée de stigmates de brûlure. Ils prennent leur point de départ de l’œil même. Le bandeau couvre une grosse partie de cette vielle blessure. Sans lui, on verrait avec dégoût l'état d'un regard vide de tout orbe oculaire et horriblement cicatrisé. Une partie du sourcil a pu repousser avec le temps, mais ne couvre qu'une fraction de ces cicatrices.

Il porte sur une partie de son épaule gauche et le haut du dos des cicatrices de brûlures, acquises en même temps que la perte de son œil.
On devinera ses origines elfes, outre sa longévité évidente, par la finesse de son visage, des pommettes saillantes et surtout, ses oreilles légèrement pointues. On verra sa partie humaine par la forme carrée de sa mâchoire et le menton volontaire.


Mental :
Quand on croise cet homme, au premier regard, on devine que c'est un individu peu causant. Son œil facile reflète un certain reflet glacial, qui n'invite pas à pousser la conversation avec lui. Ce qui est très bien pour Altarus, qui apprécie avoir des moments de solitude. C'est un sentiment qu'il aime retrouver en mer.
Ne croyez pas que c'est un ermite ou qu'il vit reclus dans son antique demeure. Tous les hommes à l'âge avancé n'en sont pas un forcement. La vieillesse marque ses traits et son physique, mais il a encore l'esprit alerte, le regard unique, vif et réfléchi. En somme, il ne faut pas le sous-estimer

Peu causant de nature donc, il viendra quand même à ouvrir le dialogue quand cela concerna ses affaires professionnelles comme personnels... ou quand il doit faire remarquer quelque chose. Ses sourcils se fronceront alors si un fait le chiffonne ou que cela engendre une profonde réflexion. Et passant pour un individu peu éloquent et un peu froid, il lui arrivera tout de même de sourire. Ce n'est pas une âme totalement dépourvue d'émotions. S'il sourit, c'est qu'il est à l'aise, de bonne humeur. Et comme ce n'est pas souvent, il faut s'estimer privilégié d'avoir eu droit à un sourire à ses lèvres.

Outre la mer, il a d'autres petits plaisirs. Des simples qu'il peut avoir avec des personnes de bonne conversation ou encore lors de discussion d'affaires quand il est question de partager des alcools aux saveurs légères, sucrées et fruitées. Il a un péché mignon pour l'hydromel. Et ne cherchez pas à l'enivrer, car d'une, il connait ses limites, et de deux, avoir la gueule de bois ne l'intéresse pas, même quand il se retrouve dans un état un peu mélancolique. Les boissons de qualité sont faites pour être appréciées à leur juste valeur et pas pour se mettre minable…

Après avoir un bon et long parcours de vie,  il estime avoir droit au respect, autant dû à son expérience qu'à sa longévité plus longue qu'un banal être humain. Bien entendu, il saura respecter un tiers, pour peu qu'il y ait un respect à apporter. Tous ne méritent pas d'en avoir. C'est son côté un peu nobliau ; ou bourgeois, qui sait, qui fait qu'il n'aimera pas qu'on le prenne de haut, ou qu'on cherche à s'imposer à lui, sous le prétexte de posséder certains rangs sociaux supérieurs à sa condition actuelle. Il le fera vite comprendre. Néanmoins, il respectera le statut de certains individus. Il n'est pas fou non plus pour se mettre en porte-à-faux avec certains ''dirigeants'' ou autorités locales.

Il redoute le feu, quand celui-ci dépasse une certaine grande intensité. Un feu de cheminée ou de campement ne provoquera pas de crainte. Mais un début d'incendie par exemple, là, ce sera autre chose. Cette phobie est ancrée en lui depuis le jour où cet élément lui a arraché son œil gauche et grièvement blessé.

Dans les choses qu'il ne pourra jamais apprécier, se trouve dans les premières lignes la République, responsable de la déchéance de l'indépendance de Kaizoku. Autrefois, commercer avec cette nation n'avait jamais été un soucis, malgré les tensions qui existait, qui allaient et venaient en fonction des guerres et des actes de pirateries, mais maintenant que Kaizoku est annexée... Sa vision envers elle a bien changée. Et non sans raison. C'est à cause d'elle qu'il a été marqué par le feu ! En fonction de la situation, des nécessités commerciales ou de son humour, il aura un recul plus ou moins prononcé envers cette nation. Couler un de ses navires marchands ? S'il estime être en droit de le faire, et même si une belle occasion se présente, il pourrait très bien décider de le faire sombrer.

En mer, il se voue à une grande patience et à une grande attention. Attendre que le vent se lève ou qu'une tempête passe, tout en demeurant concentré et posé, peut faire la différence entre la survie et un tragique naufrage.  Il applique cela aussi lors des combats. Savoir observer l'ennemi permet de voir comment il se déplace, comment il réagit et potentiellement... anticiper ses réactions. Dans un combat, ça aussi, ça peut faire toute la différence... Et quand cela s'impose, il ne rechignera pas à mettre la main à la pâte pour contribuer à une tâche, une mission, ou d'autres choses qui appelle à une intervention physique.. ou magique....On a beau être capitaine d'un navire, savoir faire les choses par soi même n'est pas à négliger...

Histoire
La pleine lune miroitait dans les eaux tranquilles de la baie.  Seule l'étrave d'un navire brisait cette tranquillité, lentement poussé par la brise nocturne. Peu de membres d'équipage étaient présents sur le pont, préférant se reposer au maximum avant l'arrivée au port. Un homme se tenait droit, fixant la ligne d'horizon, à peine, visible, là-bas, tout là-bas. Encore quelques heures de navigation et les côtes de Kaizoku seront en vue, en même temps que la naissance de l'aube.

Se tenant droit, une main fermée sur un des filins du cordage du gréement, il avait le visage assombri par de nombreux souvenirs. Dire qu'il y a encore quelques années, Kaizoku était un cœur rebelle, enivré par les activités de la piraterie, de commerce et d'autres activités en tout genre qui invitait bien des individus à trouver leur liberté de vie, tout en respectant les codes en place. Et maintenant que la République avait annexé l'île, les choses avaient bien changé.

Les quelques siècles passés avaient été si fastes, si riches… Est-ce qu'Altarus reverra cette gloire passée resurgir ? Qui sait... En attendant, l'île était sous le joug d'une nation plus puissante qu'elle, pour l'instant. Les derniers éclats d'un lustre d'histoire, de batailles et de dénouements tant politique que commerciaux luisaient encore, entretenus par les pirates et les insulaires déterminés à résister à la République. Peut-être que lui, vieux capitaine, pourrait encore apporter sa pierre à cet édifice encore présent, fondation à demi-branlante malgré l'annexion ? Ou bien était-il trop vieux ? Sa main enserra plus fortement le tressage de chanvre. 

Ses ancêtres s'étaient installés dès le premier siècle d'existence de Kaizoku, se faisant rapidement une place dans le transport de marchandises en tout genre. Ils en firent leur activité principale, ne dédaignant pas quelques actions pirates ou corsaire pour tenir la barre dans la rivalité existante entre les membres de l'île pirate. Les années puis les décennies passant, elle sut parfaire sa place, tout en demeurant ''discrète''. On était souvent bien plus efficace dans les affaires commerciales quand on demeurait dans l'ombre. Ainsi, on évitait les conséquences des jalousies et des concurrences quelque peu réactives... leur fortune se faisait lentement, mais sûrement. Ainsi, quand naquit Altarus, il n'avait, de base, aucun soucis à se faire quant à son avenir. 

Comme tout enfant né sur le sol de Kaizoku, Altarus eut à apprendre la navigation, à comprendre la mer, à la respecter, tout en acquérant l'art du commerce maritime. Bien entendu, on était sur Kaizoku. La piraterie coulait dans les veines de tout marin, peu important ses origines. Altarus eut quelques actions d'abordages, dès qu'il eut obtenu le commandement de son premier navire, bien des années après avoir débuté comme simple mousse à bord d'une des goélettes de la flotte familiale. Ce n'était pas l'activité qu'il appréciait le plus, ne s'en détournant pas, vu que c'était un des modes de vie de kaizoku. 

Après un demi-siècle, le besoin de prendre ses distances avec les membres de sa famille commençait à poindre. Non pas que sa condition de demi-elfe y était pour quelque chose. Il appréciait plus d'être en mer, de sentir l'embrun sur son visage, que d'être sur terre et de côtoyer ses proches. Les liens familiaux était quelque chose qu'il évoque très rarement de toute façon. Pour celles et ceux qui pouvaient prétendre à le connaître mieux que quiconque, ne sauraient vous dire avec exactitude s'il avait une descendance d'un ou deux enfants, ou plus En même temps, s'attacher de trop à sa famille était un risque trop grand pour lui, un danger pour eux comme pour lui ; qu'ils deviennent un redoutable point faible. Mais était-ce seulement pour cela qu'il commençait à mener sa propre route ? 

À l'image de sa famille, il sut mener ses affaires commerciales, dans son petit coin, lentement, mais sûrement, apportant sa part pour faire fructifier le commerce à Kaizoku. À sa manière, il posa ses pierres à la grandeur de l'île, et ce, jusqu'à ce que les Titans provoquent guerre et chaos. Ce conflit qui ébranla le monde entier fut un tsunami qui balaya Kaizoku. 

La guerre avait ses victoires, mais aussi son lot de défaites. Kaizoku avait toujours été une épine dans le flanc de la République, qui ne perdit pas l'occasion de lancer une opération offensive contre les pirates, alors que la guerre flamboyait de partout. Les pirates possédaient de nombreux navires, mais ils n'avaient jamais vraiment eu à s'unir pour affronter une véritable flotte militaire. Et la guerre était loin d'être comme dans les histoires romancées où elle e est idéalisée et poétisée.

Altarus s'était retrouvé en confrontation avec la République, à la tête d'une petite escadre pirate. D'autres escadres avaient été déployées en mer, pour faire face aux vaisseaux républicains.  La bataille fut rude et brutale et loin de ressembler aux abordages maîtrisés par les pirates. Là, il était question de combattre des navires équipés pour couler d'autres adversaires sur coques, avec des équipages formés pour guerroyer. Et ce fut ce jour-là que la république fut victorieuse, portant un coup fatal à la flotte éparse de Kaizoku. Ce jour-là, la République laissa dans son sillage, épaves sombrant sous la surface, ou en feu, entourés de corps flottants de leurs membres d'équipage, dont certains coulaient lentement vers les abysses.

Ce fut à ce jour fatidique qu'Altarus fut grièvement blessé, après qu'une vergue en flamme lui soit tombée dessus. Il n'avait pas su l'esquiver à temps, sombrant dans l'inconscience pendant que son navire coulait, l'emportant avec lui. Quand il avait rouvert son seul œil valide, c'était pour se retrouver sur une plage d'une des petites îles qui bordait Kaizoku. À savoir comment il avait pu se retrouver là…

Il lui avait fallu près d'une année de convalescence, à moitié dévoré par l'incertitude.  Quoi de plus normal quand on a manqué de périr... et que la défaite avait été radicale. Quand il fut plus ou moins remis de ses blessures, quand était venu le moment de reposer un pied sur le pont d'un navire, l'hésitation avait été grande. L'hésitation, vraiment ? Ou n'était-ce pas plutôt la peur ? Les dents serrées, il avait  affronté cette crainte. Il n'était pas mort ! il pouvait encore prendre la mer ! Et il avait pu se remettre un peu à flot avec une petite fortune personnelle qu'il avait pu mettre de côté avant l'offensive de la République. Une fois qu'il était certain d'avoir les reins suffisamment solides pour mener ses affaires à son niveau, il se détacha un peu de ce qui restait de sa famille, bien décidée à oeuvrer de son côté.

Une faible lueur pâle marqua la ligne d'horizon. L'aube pointait. Altarus, de son œil bleu, fixait le lointain. Une fois à quai, quand il aura déchargé ses marchandises, il fera route vers une grotte bien dissimilée dans une falaise d'une des îles éloignées de Kaizoku ; qui jouissait d'un étrange effet de trompe-l'œil naturel, parfait pour cacher l'entrée rocheuse. Il naviguera avec le Cetus, fendra les eaux pour chercher un ou deux navires isolés de la République et les aborder. Se remémorer le passé lui laissait un sale goût qu'il devait chasser en exigeant un prix à la République… Commercer avec elle était une chose de déplaisant, mais nécessaire pour ses affaires commerciales. Mais il n'oubliera pas ce qu'elle lui avait laissé comme "cadeau''.

Piraterie : Altarus n'a jamais été un véritable pirate dans l'âme, privilégiant plus le commerce légal comme la contrebande. De temps en temps, il aborde des navires, n'ayant aucun scrupule à s'en prendre à ceux de la République. Il a toujours apprécié l'indépendance et le mode de vie de Kaizoku

Citoyens de Kaizoku : Altarus est natif de Kaizoku. Il a connu l'époque d'avant l'annexion par la République et espère un jour retrouver cette époque, où du moins que Kaizoku recouvre son indépendance. Il contribuera du mieux qu'il pourra pour que l'île retrouve sa gloire d'autan. Son coeur et sa loyauté restent et resteront pour Kaizoku, malgré qu'il ait à jongler avec la situation politique et commerciale des autres factions pour faire tourner ses affaires.

Aquaria:Il a apporté un peu d'aide à la cité aquatique pour sa reconstruction, en apportant denrées et matériaux par voie maritime Ce n'était pas grand chose quand on compare l'apport reikois ou républicain. Il peut se montrer disponible pour ses habitants si besoin.