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    Citoyen du Reike
    Citoyen du Reike
    Astradès Noctam
    Astradès Noctam
    Messages : 8
    crédits : 336

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1993-terminee-astrades-noctam-regiment-special-des-animaux-fantastiques#17006
  • Sam 3 Juin - 11:24
    Astradès Noctam
    Race : Humain
    Sexe :Masculin
    Âge : 33 ans
    Métier : Membre du Régiment Spécial des Animaux Fantastiques (RSAF)
    Taille & poids : 2m10 pour 123 kg i
    Alignement : Loyal neutre
    Faction : Reike
    Rang : C
    Religion : Diviniste
    Avatar : Chevalier Dark Souls

    Pouvoirs et objets

    Vocation : Guerrier. Sous spécialisation : Combattant.

    Pouvoirs : Force surhumaine Palier 1+2+3 (3500)
    Vue augmentée, palier 1+2 : (450)
    Ouïe augmentée, palier 1+2  (450)
    Reste 100

    Objets:

    -Nyx, sa fidèle monture, un destrier impressionnant capable de le transporter sans difficulté ainsi que son équipement. Ce cheval est entraîné à charger droit devant. Il n'est en revanche pas très agile, et il ne s'agit pas de l'étalon le plus rapide qui soit.

    -Épée bâtarde, bouclier, estramaçon, masse de guerre, lance,  arc long, arbalète lourde, poignards, armure de plates complète. Tous ces objets ont cela de notable qu'ils sont d'abord conçu pour résister à la force d'Astradès lui-même.

    - Chaîne en métal pour capturer les monstres sans les blesser. Elle n'a rien de spécial si ce n'est sa solidité.

    Description physique et mentale

    Pour un humain, Astradès est un géant. Il est strictement impossible pour lui de passer inaperçu, même en pleine nuit. Hors de question de mettre simplement une capuche pour se faire oublier, cela n’aurait pour effet que de le rendre plus suspect aux yeux des gardes de n’importe quelle bourgade. Sa taille était même inhabituelle au sein de l’Ordre de la Main. Des rumeurs ont couru pour faire croire que son père avait fait appel à des alchimistes pour droguer sa femme pendant la grossesse et s’assurer de concevoir un guerrier ultime. Tout cela est bien évidemment ridicule, les Noctam ont donné toute une flopée de guerriers de légende à l’Ordre de la Main, nulle magie derrière cela, juste des unions bien calculées au fil des générations. Asandir Noctam, le père d’Astradès, utilisait d’ailleurs souvent le même dicton : « la magie c’est pour les femmes et les impuissants », ce n’était donc pas le genre de caractère à se fier aux alchimistes. Du moins, c’est ce que se répète Astradès dans les moments de doute. Le visage du chevalier est assez quelconque, ni franchement laid, ni particulièrement beau. Quelqu’un qui le fixerait plusieurs secondes aurait cependant plusieurs motifs d’étonnement. Son os du nez mal ressoudé et le trou à la place d’une de ses prémolaires soulèvent en effet toujours la même question; « Quelle créature a bien pu blesser ce monstre au visage? » La réponse est simple : Asandir Noctam, le susmentionné. Dès qu’Astradès a été capable de marcher, son père s’est occupé personnellement de son éducation physique. Le souvenir le plus lointain qu’Astradès a de son père se confond avec celui de sa première fracture de la mâchoire. Le père ne laissait aucun guérisseur ou prêtre s’approcher de son fils car, comme il l’a déjà été dit « la magie, c’est pour les femmes et les impuissants ». « Un os, c’est plus solide quand ça guérit tout seul. Si tu pleures, je te casse le nez aussi.  »  Les sagesses paternelles sont innombrables. Il est de toute façon très rare d’apercevoir Astradès sans son casque et son armure, il ne s’en sépare que rarement car une fois enlevés, il est difficile de les remettre. Astradès porte son tatouage de citoyenneté sur le bras droit. C’est une marque qu’il abhorre et trouve avilissante, les tatouages étant proscrits au sein de l’Ordre de la Main, le corps devant rester pur de toute souillure. Ce dragon est également le rappel perpétuel qu’il n’est plus shoumeien, et que sa vie appartient désormais à l’Empire. Finalement, il porte les cheveux longs, à la mode des chevaliers de son ordre, qu’il peigne et lave régulièrement. C’est là sa seule coquetterie.

    Les autres membres du RSAF refusent généralement de faire équipe avec lui. En effet, son corps trop imposant l’oblige à adopter une stratégie d’approche particulière avec les animaux. C’est le seul chasseur qui provoque sa cible plutôt que de la surprendre. La tactique s’est avéré payante jusqu’à présent, mais chacune de ses missions donne lieu à un pari au sein du RSAF pour savoir s’il va survivre. En conséquence, il n’a aucun ami parmi les effectifs du régiment.

    Astradès traine sa solitude depuis la chute de Shoumeï. Sa patrie lui manque terriblement. Il ne parvient pas à s’accoutumer aux moeurs étrangères du Reike et à l’impiété généralisée qui y règne. Le chevalier est resté fidèle aux principes du Divinisme, aux révélations des prophètes et au catéchisme de l’Eglise. Il a cependant parfaitement conscience que ses croyances font de lui un imbécile aux yeux du reste de la population. Comment se vouer à des Dieux qui ont anéanti le peuple même qui les adorait? La réponse est toute simple pour lui : il n’appartient pas aux hommes de juger les Dieux. Les titans sont des manifestations de forces qui dépassent l’entendement, l’Être Humain serait arrogant d’appliquer sa logique faillible à des divinités transcendantes. Il adhère cependant à la vision orthodoxe de Saint Esquinas, le patron des chevaliers de l’Ordre de la Main: l’Homme, en tant que manifestation de la vie, a tout à fait le droit de combattre pour persévérer dans son existence. Même si son combat l’oppose à un titan. Il doit cependant garder à l’esprit que son combat pour la vie s’inscrit dans le plan du Divin, et qu’il ne saurait modifier le Destin qui l’attend, ni altérer les plans des Dieux. Son combat même est une forme de soumission au Divin, car il défend le Don de Vie qui lui a été fait, y compris lorsque les plans du Divin semblent s’opposer à la vie. La contradiction n’étant qu’apparente.
    Astradès, on le voit, n’est donc définitivement pas un imbécile. Mais il est vrai que sa culture générale se limite aux principes théologiques, aux poèmes sacrées et aux grands traités militaires de Shoumeï. Toute autre forme de littérature ayant été prohibé par le pater familias, qui craignait que son fils ne devienne plus féminin. Son père l’a marqué au fer rouge d’un idéal de chevalerie et de virilité inatteignable qui a toujours pesé sur Astradès. Cette image de perfection le hante et le blesse, d’autant plus qu’à présent il est confronté à la dure réalité : il n’a servi à rien dans la défense de Shoumeï. Le moindre de ses ancêtres aurait eu plus d’impact que lui. Il est systématiquement arrivé trop tard dans la plupart des batailles qui ont été livrées et a été impuissant face aux tragédies de Sancta et Benedictus.
    Une personne avait cependant prédit son échec : son épouse Arélia, la seule qui avait une plus piètre opinion de lui que ce qu’Astradès avait de lui-même. Le couple qu’Arélia et lui ont formé mériterait qu’on noircisse des pages et des livres. Arélia l’appelait « Sir Tyranis », « Le Chevalier Mulet », « L’imbécile au casque d’or » et Astradès répondait par des coups. Nul d’entre eux ne savait qui avait commencé ces disputes ni pourquoi, mais Astradès les terminait systématiquement tandis qu’Arélia avait prouvé correctement son argument. Malgré tout, ne pas avoir pu préserver Arélia de la guerre est son échec le plus douloureux et celui qu’il ne se pardonne pas.

    En résumé, Astradès est au bord de la dépression, et ne survit que pour les poussées d’adrénaline que lui procure la chasse.

    Histoire ou test-rp



    Les gonds de la porte du corps de garde grincèrent longuement, suivi d’un claquement lourd qui fit vibrer les hallebardes alignées contre le mur. Le courant d’air ainsi provoqué vint soulever un pan de la cape du nouveau venu, laissant entrevoir des éperons à l’acier lustré. L’effet était saisissant, mais n’impressionna guère le capitaine de garde vissé dans son fauteuil. Ce dernier plissait péniblement les yeux devant un bout de parchemin, dont le sceau de cire tamponnée ne permettait aucun doute sur son caractère officiel.

    « … Vous prie de… Recevoir… Neveu… descendant du clan… Dans l’attente… »

    Le capitaine poussa un long soupir avant de se masser les tempes, puis plaça le parchemin sur une pile de documents déjà haute.

    « Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir me faire manger avec leurs chiards… Je me sens plus courtisé qu’une vierge de l’Oasis. »

    Fronçant les sourcils comme pour se reprocher d’avoir laissé ainsi échapper ses pensées, le capitaine se racla la gorge et se redressa sur son siège. Un serviteur entra discrètement pour placer quelques bûches dans l’âtre, et les flammes alors ravivées projetèrent l’ombre du capitaine et du nouveau venu sur le mur de pierre. Les deux hommes se jaugèrent. Peu habitué à ce qu’on soutienne ainsi son regard, le capitaine afficha une mine surprise. Le nouveau venu se rendit aussitôt compte que son attitude était inappropriée. Il se fixa un point invisible derrière le fauteuil et ne le lâcha plus des yeux. L’insolence ne convient guère au requérant. Le capitaine, qui avait caressé le pommeau de la dague attachée sous son bureau de bois massif, se rasséréna. Même désarmé, un chevalier de Shoumeï n’était pas à prendre à la légère. Si la plupart avait péri de la main des titans ou de leurs sbires, ce n’était pas sans avoir bataillé comme des diables. Aucun n’était mort la lame immaculée. Diantre, le fait même que celui-ci se tenait bien vivant devant lui en faisait une menace potentielle. Il s’agissait soit d’un déserteur, donc d’un bandit qui n’avait plus ni foi ni loi, soit d’un de ces acharnés qui avait lutté jusqu’à ce que leur cheval succombe sous eux en pleine charge, qui ne devait sa survie qu’à une mauvaise blague du destin.
    Comme tous ceux de sa caste, le nouveau venu était grand et large d’épaules, assez impressionnant pour que sa stature seule décourage les assaillants les plus téméraires. Deux de ses gardes n’auraient pas suffi à le maîtriser. Fort heureusement, ce bâtiment comptait bien plus d’une centaine de soldats.

    « Je t’écoute, chevalier. Aurais-tu la bonté de me rappeler ton nom? 
    - Astradès Noctam, capitaine. »



    Ce nom fit tiquer le capitaine. Lui, comme tous les hommes de son clan, le connaissait parfaitement.

    « Si tu dis vrai, alors tu dois me connaître également.
    -Vous êtes le fils d’Enhark Zayes. J’ai eu l’honneur de combattre aux côtés de votre père à la bataille d’Hélespa. »


    Le capitaine sourit comme pour marquer son appréciation. « Combattre aux côtés » était un euphémisme. Hélespa aurait marqué la fin du clan Zayes, si une charge de cavalerie Shoumeïenne n’avait pas pris à revers les zombies qui s’étaient agglutinés dans ce vallon maudit. Les destriers avaient piétiné les squelettes et les cadavres en mouvement tels des brins d’herbe sur la plaine. Ce n’était certes pas une bataille décisive dans la guerre contre les titans, mais il s’agissait d’un des faits d’armes les plus glorieux de son clan. Un de ceux qui lui avaient permis d’occuper précisément ce poste de capitaine des gardes. Quant aux cavaliers de Shoumeï, ils avaient à leur tête un chevalier issu de la lignée Noctam, une des plus anciennes de l’Ordre de la Main.
    Le capitaine se releva et d’un signe de main, invita l’étranger à prendre place face à lui. Il jeta ensuite un regard vers le fond de la pièce, et un serviteur accourut pour verser du vin dans deux coupes en cristal. Le chevalier n’eut pas le temps de remarquer le caractère étonnant d’un tel luxe pour un simple capitaine de garde, que son hôte reprit la parole.

    « A la mémoire d’Enhark Zayes, puissiez-vous festoyer dans les vallées de l’au-delà, père. »


    Le capitaine vida la coupe. Le chevalier, lui, mit plusieurs secondes avant d’y tremper ses lèvres. Une ombre était passée sur son visage.

    « Vous ne le saviez donc pas, messire? Mon père Enhark Zayes nous a quittés l’été dernier »

    Le passage subtil du tutoiement au vouvoiement ne suffit pas pour qu’Astradès reprenne sa contenance. Visiblement, il avait fondé énormément d’espoir dans sa future réunion avec Enhark. Devinant le fil de ses pensées, le capitaine se voulut rassurant.

    « Les amis de mon père sont mes amis. Parlez, chevalier, et Enki Zayes répondra du mieux qu’il le peut. »

    Le chevalier resta plusieurs secondes sans savoir comment formuler sa requête. On ne formait pas les hommes d’armes aux méandres de la diplomatie à Shoumeï. Les promotions ne dépendaient que de deux choses : la noblesse et les prouesses martiales. Astradès possédait les deux, et c’est naturellement qu’il était devenu un des plus hauts gradés de l’Ordre de la Main. Personne n’avait jamais réclamé sa place et lui-même n’avait jamais rien réclamé. Les choses étaient telles qu’elles étaient, par la volonté des Dieux. Les courbettes aux politiciens, les messes basses et les faveurs, Astradès ne connaissait rien de tout cela. En conséquence, lorsqu’il parvint à réunir assez de courage pour s’exprimer, il commit directement un impair.

    « Lorsque nous avons vaincu à Hélespa, votre père a proclamé qu’il conserverait éternellement une dette à mon égard… »

    Le capitaine se renfrogna instantanément. D’un pas rageur, il alla se planter devant l’âtre. Il siffla sa réponse qui fusa comme un coup de tonnerre.

    « Je n’étais pas à Hélespa. Je combattais alors sur un autre front que les Shoumeïns n’ont pas su défendre. Mon père m’a cependant conté votre rencontre. Il vous a en effet concédé une dette éternelle. Parole sacrée en Terre de Reike. Mais, puisque votre mémoire semble si aiguisée, comment avez-vous pu oublier, noble chevalier, ce que vous lui répondîtes ? Je connais vos paroles d’alors, car elles constituaient le point culminant du récit paternel. « L’Ordre de la Main ne réclame jamais paiement. Nous n’avons fait que notre devoir, guerriers de Reike. Nulle dette n’a été contractée aujourd’hui. »  Êtes-vous réellement Astradès Noctam? Si cela est le cas, sachez que ma déception est grande. Les principes de votre ordre ont-ils brûlé avec Shoumeï ? Je pensais partager mon vin avec l’ami de mon clan. N’aurais-je cependant affaire qu’à un vil usurier ? »

    Astradès aurait préféré la mort à Sancta plutôt que de souffrir cette humiliation. Un instant il caressa la pensée de broyer le crâne de cet insolent. Personne n’avait jamais osé lui parler de la sorte. Personne…
    A part Arélia. Le souvenir de son épouse lui coupa le souffle, et une douleur plus aigüe encore que celle qu’avaient provoqué les mots d’Enki lui brûla la poitrine. Arélia savait mieux que quiconque comment le pousser à bout. Elle connaissait toutes ses failles. La frapper était le seul moyen qu’il avait trouvé pour la faire taire. Nombre de fois il avait failli la tuer, ne se ressaisissant qu’au dernier moment. Le noble Astradès Noctam, l’un des plus preux chevalier de Shoumeï, battait sa femme comme le dernier des ivrognes. C’était d’ailleurs le cas de la plupart des chevaliers de l’Ordre de la Main. Parmi les confesseurs, certains répétaient aux épouses que telle était leur Ordalie, et qu’elles devaient accepter ce destin et se soumettre à la volonté des Dieux car leurs maris servaient une noble cause. Cette réalité poussait nombre de jeunes aspirants à choisir la voie des croisés et des paladins, car ils ne supportaient pas cette hypocrisie étouffante. S’il n’avait pas tué Arélia, Astradès l’avait bel et bien détruite, tout comme son couple et sa famille. Chaque fois il avait voulu se faire pardonner, la comblant de présents et de bijoux qu’elle finissait toujours par céder aux temples. Lorsqu’il était parti pour Hélespa, Arélia s’était penché pour faire mine de l’embrasser. Cependant, elle n’avait fait que murmurer à son oreille « Puissent les titans me libérer de toi. » Sa demeure avait été réduite en cendres alors qu’il était déployé sur le front pour prêter main forte aux troupes du Reike. Astradès ne l’avait revue qu’une fois ensuite, mais cette rencontre était enterrée dans un coin sombre de son âme.

    Le silence s’éternisa et Enki Zayes finit par se retourner pour reconsidérer cet étrange chevalier de Shoumeï. La vision de ce colosse, le regard hagard, abattu sur sa chaise, provoqua en lui quelques remords. Peut-être n’avait-il finalement pas affaire à un arriviste avide d’honneurs et de richesses comme il en recevait des dizaines par mois.

    « Pourquoi n’êtes-vous pas resté aux côtés de mon père après la bataille? Certains de vos hommes se battent aujourd’hui pour mon clan, et leur place est honorable.
    -J’ai parcouru les Terres Sauvages à la recherche de ma famille.
    -Seul?
    -Nous étions 12, mes chevaliers et moi. 
    -Combien de temps?
    -14 mois.»


    Le capitaine Zayes écarquilla les yeux. Survivre 14 mois dans les zones sauvages n’était pas à la portée du premier aventurier venu. Il revint prendre place face au chevalier déchu.

    « Qu’alliez-vous demander à mon père?
    -J’aurais souhaité obtenir un poste d’officier parmi vos gardes. »


    De nouveau le capitaine s’apprêta à répondre sèchement, mais il se retint. Il était désormais convaincu qu’il n’avait pas face à lui un parvenu, mais bel et bien un naïf qui ignorait tout des rouages de l’armée du Reike. Il fit une nouvelle fois signe au serviteur de remplir les coupes.

    « C’est pitié, mon ami, que vous ne soyez pas resté après Hélespa. Vous auriez pu vous faire connaître à travers le Reike, et votre demande n’aurait alors été qu’une formalité. »

    Le capitaine Zayes fit tourner le vin dans sa coupe avant de la porter à ses lèvres.

    « Vous n’êtes cependant connu que de mon clan. Et mon clan, si honorable soit-il, n’est pas le plus à même d’offrir postes et honneurs à un réfugié de Shoumeï. Je vois dans votre regard que mes paroles vous blessent. Croyez-moi, je ne les profère pas pour vous insulter. Mon père est mort et il m’appartient d’assurer la pérennité de ma famille. Cela signifie me marier avec la soeur ou la cousine d’un des noms qui se trouve sur cette pile de document, dit il en pointant le tas de parchemins. Chacun de ces nobliaux souhaite que son neveu, son fils, son petit-fils, devienne mon écuyer, autrement dit mon bras droit. L’heureux élu acquerra ainsi la gloire d’appartenir à l’armée et la sécurité d’un grade suffisamment éloigné du terrain. En échange, j’obtiens un bon mariage avec une dot conséquente. Le vin que vous avez dégusté dans ces coupes de cristal n’était qu’un des innombrables cadeaux que j’ai reçus pour arracher mon assentiment.  De même que le serviteur que vous voyez s’affairer dans la pièce. Pendant que vous déambuliez dans les terres sauvages, je n’ai eu de cesse de faire monter le prix du poste que j’ai à distribuer. »

    Astradès se leva, l’humiliation avait assez duré.

    « Restez mon ami. Je ne peux vous offrir ce que vous réclamez. Cela ne signifie pas que je n’ai rien à vous offrir. »

    Le capitaine sortit son nécessaire d’écriture. Il prit plusieurs minutes pour rédiger une lettre qu’il ne fit pas lire à son invité. Il la cacheta, puis la tendit au chevalier. Il ne la lâcha pas cependant lorsque ce dernier tendit la main pour la récupérer. Au lieu de cela, le capitaine Zayes prit un air grave et planta ses yeux noirs dans le regard d’Astradès.

    « Ikusa, l’apothicaire Nderak. Remettez cette lettre. Ne posez aucune question, suivez les instructions, obéissez aux ordres, vous finirez peut-être quelque part. »
    
Il lâcha finalement la lettre. 


    « Vous m’avez demandé une faveur, je vous envoie sans doute à la mort, mon ami. Sachez que vous n’êtes rien ici, c’est peut-être votre plus grand atout. »

    ————

    « X’o-rath, Maître de la Mort et Seigneur de la Nuit, bénie ma lame et détourne la colère de mon ennemi.
    X’o-rath, Maître de la Mort et Seigneur de la Nuit, bénie ma lame, car je t’offre le sang versé, le mien comme celui de mon ennemi.
    Exia, Maîtresse de la Guerre, bénie ma lame et montre moi la voie du Combat Véritable.
    Kazgoth, Seigneur des Forges Sacrées, bénie ma lame, qu’elle ne plie ni ne casse face à mon ennemi.
    Lothab, Roi des Rois, Astre parmi les Astres, Empereur du Ciel, bénie ma lame, qu’elle frappe et s’abatte telle ta Foudre Reine.

    Divins, votre serviteur vous invoque, que vos noms soient Sanctifiés et votre Gloire proclamée. »



    Le silence se posa doucement dans la crique, emplissant l’atmosphère d’une tranquillité que le campement n’avait pas connu depuis des heures. Chacun terminait à présent ses préparatifs. Les dernières braises du feu de camp s’éteignirent dans l’indifférence générale, signe que l’heure était bientôt venue de se mettre en route pour le lieu de l’affrontement. Astradès regrettait quelque peu de ne pas disposer d’huile sacrée afin d’en verser sur sa lame; ne connaissant pas suffisamment Ikusa, il n’avait su où s’en procurer avant sa mission.

    Tout s’était enchaîné depuis son entrevue avec le capitaine des gardes. La lettre à l’apothicaire avait donné lieu à une autre lettre, qui avait elle-même donné lieu à une autre lettre, et ainsi de suite jusqu’à ce que Astradès termine sa quête dans une porcherie en ruine à l’extérieur d’Ikusa. Arrivé sur place, le chevalier faillit prononcer, dans sa fureur, le serment sacré de tuer tous les maillons de la chaîne qui avaient participé à cette mauvaise blague, en commençant par le capitaine des gardes. Fort heureusement, quelques minutes après son arrivée, il avait été rejoint par un nain, trois hommes, une femme, et deux hybrides qui lui firent rendre Grâce à Aurya et Kazgoth tant il ne parvint pas à identifier de quelles races ils étaient issus. Les hybrides ne portant qu’un pagne, Astradès put constater qu’ils n’arboraient aucun tatouage du Reike. Il comprit alors quel serait le but de cette étrange réunion. Une mise à l’épreuve. La femme avait visiblement compris également, car ses yeux ne quittaient pas le chevalier, détaillant les moindres recoins de son armure à la recherche d’une faille éventuelle. Astradès sourit sous son casque, secrètement flatté qu’elle le considère comme la plus grande menace si l’examen prenait la forme d’un tournoi à mort. Le chevalier aurait aimé la rassurer cependant, en lui indiquant que, si les choses prenaient une telle tournure, il se retirerait de la compétition. De gré ou de force. Tuer des inconnus dans la perspective d’une récompense hypothétique était contraire à toutes les valeurs de l’Ordre, et Astradès en avait suffisamment fait pour entacher son nom sans devoir y ajouter le meurtre de masse.

    Les minutes passèrent, devinrent des heures. Les regards nerveux et tendus se relâchèrent,  laissant place à l’ennui. Un des hommes finit par quitter l’assemblée, sans que personne ne fasse mine de le retenir.  Ce départ ne provoqua aucune réaction dans les ombres de la porcherie. Aucun assassin pour se jeter sur le déserteur. Cela surprit quelque peu Astradès, car si cet individu avait suivi le même parcours que lui, il avait en tête toute une liste de noms et de visages que son départ pourrait compromettre. Or, rien ne se produisit, et la silhouette disparut dans la nuit comme elle était apparue. La nuit passa, l’aube, la matinée, midi, l’après-midi, puis la nuit revint. Aucun des participants n’avait échangé le moindre mot avec son voisin. Tous se demandaient à présent s’ils devaient partir, s’ils avaient déjà échoué un test qu’ils ignoraient même avoir passé. Quand cette pensée traversa pour la énième fois l’esprit d’Astradès, un homme muni d’une torche traversa les ténèbres pour les rejoindre.

    « Nous marcherons trois jours. »

    Sans autre forme de procédé, l’inconnu tourna les talons et se mit en marche, peu soucieux de qui le suivrait. Svelte et rapide, il avait parcouru plusieurs dizaines de mètres avant qu’Astradès ne grimpe sur sa monture pour lui emboîter le pas. Le nouveau venu ne fit aucun commentaire, ne se retourna pas pour demander au chevalier d’aller à pieds comme les autres et de cela, Astradès lui en sut gré. Marcher trois jours en armure complète relevait de l’ordalie. Le reste de ses comparses lui jeta en revanche un regard mauvais. Surtout le nain.

    Le voyage se déroula sans évènement notable et le groupe termina sa route dans une crique rocailleuse, au nord-ouest d’Ikusa. L’inconnu distribua rapidement quelques instructions pour préparer un camp, et chacun s’affaira ensuite aux tâches qui lui avaient été confiées. Astradès devait récolter du bois et se charger du feu, rôle qu’il remplît sans rechigner car il put ainsi repérer les environs. Le chevalier avait l’ouïe fine. Lorsque le climat le permettait, il parvenait à entendre une cubitière frotter contre un gambison. Or, depuis la crique, il n’arrivait pas à identifier un son en particulier, émis depuis une source située à une demie-lieue. Un bruit rauque, de vagues s’engouffrant dans une caverne. Le son était irrégulier, telle la respiration haletante d’une créature blessée. Le chevalier scruta la forêt de conifères à la recherche d’un indice, même minime, qui aurait pu lui permettre d’en savoir plus, mais le chef de l’expédition l’interrompit et lui fit signe de revenir au camp. Trois lapins furent préparés et embrochés. Puis, quand chacun fut servi, le chef prit la parole.

    « Quelqu’un souhaite-t-il faire marche arrière? Vous êtes libres. L’option ne pourra plus être levée ensuite. »

    Le groupe garda le silence. Le chef approuva d’un signe de tête, puis reprit.

    « Une wyverne est cachée dans une caverne à une demie-lieue du campement. Elle a été estropiée par l’escouade qui vous a précédés, la Wyverne 10. Des braves, qui ont rendu fiers le Reike et leurs ancêtres sous les Etoiles. Tous morts cependant. »

    Le chef d’escouade versa du vin par terre, comme pour marquer son respect.

    « Votre tâche sera plus simple que la leur, puisqu’elle ne peut plus voler. C’est pour cela que le Régiment a choisi d’en faire une épreuve. Réussissez, et vous intégrerez le Régiment. Si l’un de vous la capture, vous aurez tous prouvé votre valeur. Vous serez reconnus citoyens du Reike et sujets de l’Empereur. Si l’un de vous la tue, vous aurez tous échoué. »

    Le chef d’escouade laissa à la libre spéculation de chacun les conséquences éventuelles d’un échec. Il ne développa pas davantage sur ce qu’était « le Régiment ». Personne ne posa de question cependant.

    « Cette wyverne crache du feu. Elle est blessée à l’aile gauche. La chasse commence dans une heure, je n’y participerai pas. »



    Le trou béant de la caverne semblait narguer l’escouade par sa démesure. Une cathédrale aurait pu tenir à l’intérieur sans que la flèche ne touche le plafond de la grotte.

    Regardez moi, père, je réitère l’exploit du fondateur de notre lignée. Cette pensée était bien évidemment ironique. Rhavès Noctam avait terrassé l’Hydre de Qazem. Je me demande si ta femme t’appelait aussi « Seigneur Benêt », l’ancêtre. Le souvenir de ce surnom donné par Arélia fit pouffer de rire Astradès sous son casque. Malheureusement, les autres l’entendirent et se retournèrent vers lui comme un seul homme. Ils continuèrent à le fixer, si bien que le chevalier se sentit obligé de prendre la parole.

    « Nous ne nous connaissons pas et nous allons devoir combattre ensemble sans tuer notre cible. Plus que combattre, il va nous falloir coopérer. Je suis le mieux équipé d’entre-vous, je servirai d’appât. Laissez-moi affronter la wyverne, j’essaierai de l’attirer en terrain découvert à la sortie de la grotte. En attendant, essayez de trouver un moyen de la capturer. »

    Plan somme toute assez raisonnable… personne ne protesta, personne ne proposa de l’accompagner.  Astradès caressa le museau de son cheval, avant de décrocher son bouclier, de vérifier que son épée était correctement attachée à son flan, et d’embarquer son arbalète lourde. Un des hybrides vint poser une main sur son avant-bras, éprouvant manifestement quelques remords à l’idée de laisser ce fanatique marcher seul à la mort.

    « Puissent tes ancêtres veiller sur ton bras.
    
- Mes ancêtres sont morts et ne peuvent rien pour moi. Prie les Divins afin que nos péchés soient pardonnés. Chaque âme doit goûter à la mort, si mon heure est venue, occupez-vous de mon cheval. Ne le revendez pas à un de ces croquants qui le fera travailler comme bête de somme. Nyx est noble et valeureux. »


    Sur ce, Astradès se mit en route sous la lumière de la lune. Arrivé au seuil de la caverne, il posa son bouclier et chargea l’arbalète. Il récita un chapelet de prières, recommanda son âme aux Titans, puis pénétra dans l’obscurité. Le chevalier calma sa respiration, essayant de se calquer sur le souffle de la bête. Celle-ci l’avait vu entrer dans la grotte, il en était certain. Les sons qu’elle émettait prouvaient que la wyverne était proche, mais que pour l’heure, elle préférait éviter le combat. Il fallait trouver un moyen de lui faire cracher du feu. Astradès ne voyait pas dans le noir, mais grâce à son ouïe, l’apercevoir une seule fois était suffisant pour ne plus la perdre. Le chevalier hurla à plein poumon pour provoquer le monstre. Rien ne se produisit. Obtenir un combat allait s’avérer plus compliqué que prévu. Astradès ne connaissait rien aux wyvernes, il ne savait pas sur quelle corde il pourrait jouer pour la provoquer. Peut-être était-il plus raisonnable d’attendre le point du jour pour attaquer. Après tout, le chef d’escouade n’avait spécifié aucune limite de temps. Les minutes défilèrent sans que rien ne se produisît. Découragé, Astradès s’apprêta à retourner auprès de ses compagnons pour leur annoncer le changement de plan.

    A la seconde où il tourna le dos aux ténèbres, le chevalier sentit l’air se réchauffer derrière lui. Il ne dut sa survie qu’à son armure et à ses réflexes de guerrier d’élite. Se plaquant derrière une saillie de la paroi rocheuse, Astradès vit défiler un nuage de flamme à dix pouces de son visage. La suite se déroula en quelques secondes qui parurent suspendues dans le temps. Pendant que le nuage se dissipait, le chevalier posa un genou à terre à l’entrée de la caverne, aperçut l’oeil malveillant de la bête et visa juste en dessous. Un rugissement de haine lui signala qu’il avait fait mouche. Se débarrassant de son arbalète, il attrapa son bouclier, dégaina son épée, et banda tous les muscles de son corps pour courir vers l’orée du bois. Il échappa ainsi à un second nuage de flammes. Les flans de la caverne vibrèrent sous les hurlements de douleur de la bête, des pierres se détachèrent pour venir rouler dans la clairière. Astradès fit le vide dans son esprit. A cet instant, seules son inspiration et son expiration avaient de l’importance.

    Une aile gigantesque fit son entrée sous les étoiles, suivie d’une autre, puis d’un museau ignoble qui crachait toujours des étincelles. La grotte venait d’accoucher de son foetus maudit, engeance de près de sept mètres. Le carreau de l’arbalète était planté à quelques paumes de la blessure provoquée par la précédente escouade. Le chevalier n’avait pas voulu viser l’oeil, craignant que le trait ne traverse et ne tue le monstre. Le combat s’engagea immédiatement. Astradès remarqua avec déplaisir qu’aucun de ses compagnons n’était sorti de sa cachette. Sa part du contrat était pourtant remplie. Il n’avait pas le temps cependant de s’apitoyer davantage sur la lâcheté des âmes mortelles. Bouclier levé, il chargea.
    La bête ne frappait que de son aile droite, terminée par des griffes. Elle peinait même à s’appuyer sur la gauche. Elle n’était pas accoutumée à se battre au sol, sa lenteur surprit le chevalier qui n’eut même pas à parer ses coups, se contentant d’esquiver. Astradès pria intérieurement pour le repos des âmes que cette créature avait tué. Comme le chef d’escouade l’avait prédit, ils avaient rendu le combat bien plus facile. La force de la wyverne était indéniable en revanche, car le courant d’air provoqué par ses ailes auraient pu renverser tout autre qu’Astradès. Une seule erreur signifiait la décapitation. Le chevalier restait en mouvement tout en maintenant la pression. Initialement sur la défensive, il se mit à contre-attaquer, taillant dans les membranes de l’aile. A chacune de ses frappes répondait un hurlement rageur. La wyverne recula, tenta de mordre, échoua, recula de nouveau, tenta cette fois de frapper avec la queue, échoua encore. Le combat était perdue d’avance pour elle, mais il n’était pas davantage gagné pour Astradès. L’affaire aurait été vite réglée s’il s’agissait de tuer, mais pour l’heure le chevalier n’avait pas la moindre idée de comment capturer ce monstre. D’autant qu’une question commençait à l’obséder : Quand allait-elle recommencer à cracher ses flammes? La bête était sous-alimentée, probablement épuisée, mais l’instinct de survie n’allait plus tarder à rallumer le brasier.

    « QUE X’O-RATH VOUS MAUDISSE SI VOUS N’INTERVENEZ PAS !  JE VAIS DEVOIR LA TUER !»

    Les malédictions ne faisaient pas partie du vocabulaire des chevaliers de l’Ordre. Cependant Astradès commençait à montrer des signes de fatigue lui aussi, le combat durait à présent depuis plusieurs minutes et il n’avait aucune envie de finir brûlé vif.  Son imprécation se révéla payante néanmoins. Le nain débarqua, hache au poing, suivi de la femme maniant une chaîne de métal terminée par une large boucle. Les hommes et les hybrides finirent d’encercler la wyverne. Cette dernière, se sentant acculée, tenta de regagner la grotte en fonçant sur un des hybrides, bizarre homme-lézard.

    « Je vais lancer la chaîne sur sa gueule. Je l’aurai, mais il faudra que tu la récupères ensuite chevalier, car je ne pourrai pas maîtriser la créature.
    -Fais ce que tu as à faire. Le Nain, tiens toi prêt également. »


    Astradès se débarrassa de son épée et de son bouclier. La femme hocha la tête puis, avant que le monstre n’atteigne l’homme-lézard qui barrait l’entrée de la grotte, elle lança son lasso improvisé. La boucle s’enroula autour de la gueule de la wyverne, mais l’humaine fut immédiatement décollée du sol puis trainée sur plusieurs mètres. Le chevalier et le nain se jetèrent sur l’extrémité de la chaîne. Astradès se releva in extremis, banda une nouvelle fois son corps…

    « LOTHAB ! EXIA ! »

    Il arrêta le monstre dans sa course. Tira une fois encore d’un coup sec en y mettant toute son âme, prêt à déplacer une montagne, et la wyverne se retrouva à terre. Trop hébétée pour se débattre, elle ne remarqua même pas qu’un des hommes venait de poser une main sur son aile blessée. Il murmura quelques paroles, et la créature sombra dans ce qui semblait être un coma profond.

    « La magie, c’est pour… C’est pour les femm… »

    Astradès s’étendit de tout son long. Comme son ennemi, il sombra.



    Le chevalier se réveilla dans un appartement meublé avec goût, au son du crépitement d’un feu. Cela faisait un âge qu’il n’avait pas couché dans un lit. S’appuyant sur l’édredon, il aperçut son armure exposée en majesté, lustrée et nettoyée de fond en comble.

    « Vos exploits vous ont donné un droit de repos dans la Suite, chevalier Noctam. »

    La voix venait du fond de la pièce.

    « Netalis Krieg, intendant du Régiment.
    -Le régiment?
    -Le Régiment spécial des animaux fantastiques. L’escouade Wyverne 11 a passé l’épreuve. Vous êtes à présent citoyen du Reike et au service de Sa Majesté. »


    Astradès garda le silence. Tout ce qu’il comprenait, c’était que son honneur était rétabli. Il n’était plus un vagabond, un réfugié, un couard. Son nom, réhabilité. Remarquant la marque apposée à son bras, il interrogea du regard l’intendant.

    « Vous êtes maintenant un des fiers étendard de notre Empire. Sa Majesté vous a accordé l’Honneur de vous faire tatouer. »

    De nouveau Astradès ne répondit pas.

    « Vos débuts ont impressionné votre chef d’escouade. Sachez que le Régiment, le Régime même,  attend beaucoup de vous. Sa Majesté vous regarde. »

    Sur ces mots, il quitta la pièce, laissant derrière lui une table servie. Le chevalier s’assit à la table. La faim le tenaillait, sans qu’elle ne parvienne à rendre aucun des mets présentés enviable à ses yeux. Astradès resta un long moment silencieux, observant le tatouage aux motifs stylisés sur son bras plutôt que les plats. Les fruits colorés, les viandes grillées, les légumes découpés n’avaient qu’une odeur de cendres. Les pensées se bousculèrent dans son esprit. Shoumei. Ses frères d’armes. Shoumei. Aléria.

    Aléria.

    Sir Astradès Noctam regagna le pied du lit et s’enfonça le visage dans les genoux.

    Dehors, dans les ruelles pleines de vie d’Ikusa, la nuit était magnifique.





    .

    Groupes d'intérêts


    Régiment Spécial des Animaux Fantastiques :  Membre depuis peu, il s'agit de la seule institution qui a donné sa chance à Astradès après la chute de Shoumeï. Il ne connait aucun de ses membres véritablement, mais il voue une loyauté sans faille au Régiment. Astradès est prêt à mourir dans l'accomplissement de sa mission.  

    Shoumeï : N'importe quel descendant de Shoumeï trouvera en Astradès un allié et un secours.

    Ordre de la Main: Ce qui a été dit plus haut s'applique davantage aux anciens membres de l'Ordre. Astradès sera toujours disposé à leur prêter main forte si leur cause est juste.  

    derrière l'écran

    Pseudo : Rhavès
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  • Sam 3 Juin - 19:35
    A priori la fiche est terminée.

    EDIT : Je n'avais visiblement pas compris le système de pouvoirs, s'il subsiste une erreur n'hésitez pas à me corriger.
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  • Mar 6 Juin - 8:14
    Coucou et bienvenue à toi sur Cendres Very Happy

    Oh, voilà un personnage très intéressant ! J'ai bien apprécié comment tu intègres certaines subtilités du lore de Shoumei au sein de ton histoire, surtout la partie concernant les chevaliers et l'Ordre de la main.

    Comme tu le sais sûrement déjà, le RSAF est une organisation reikoise semi-secrète. Selon moi, il serait pertinent que tu expliques davantage ton intégration dans cet organisme en tant que étranger de Shoumei et nouveau venu.
    De plus, je te suggère d'ajouter un passage à propos du tatouage reikois de citoyenneté dans ta description physique. Il s'agit d'un petit détail toujours intéressant à avoir sous la main ! Razz

    N'hésite pas à up lorsque les petits ajouts seront faits ! 😊


    Compte staff - Merci de ne pas me MP.
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  • Mar 6 Juin - 18:35
    Merci de la réponse,

    J'ai ajouté les descriptions demandées, j'espère que la lecture de la fiche restera agréable.
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  • Mer 7 Juin - 5:40
    Coucou,

    Merci beaucoup pour ces ajouts I love you

    Je n'ai désormais plus rien à redire ! Cette fiche est donc validée. Bon rp parmi nous =3


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