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Noble du Reike
Afosios Smaragdi
Messages : 62
crédits : 3585
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Dans les bains impériaux, l'inquiétude envahissait peu à peu l'atmosphère, semblant chercher à corrompre ce sanctuaire de luxe et de tranquillité, alourdissant les volutes paresseuses, transformant cet air chaud, doux et apaisant en quelques choses de plus oppressant. Les draperies de soie pourpre et or qui ondulait légèrement, animées par les courants d'air tièdes, semblèrent soudainement se gorger d'une humidité malsaine. Les pétales de fleurs exotiques, délicatement parsemés à la surface de l'eau et qui ajoutaient une touche de couleur vive au décor feutré, semblèrent perdre de leur éclat. L'encens qui brûlait doucement, diffusant un parfum envoûtant de bois de santal et de jasmin et imprégnant l'atmosphère d'une sérénité profonde, sembla s'effacer pour n'apporter qu'une odeur de souffre et de carbone.
Tek était l'univers lorsque la Divine Impératrice se laissait aller à ses sentiments les plus sombres.
Au centre de ce havre qui n'avait de paix que son prime objectif, Afosios tenait Ayshara dans ses bras. Ses gestes étaient empreints d'une tendresse infinie, chaque mouvement soigneusement mesuré pour offrir le plus grand réconfort. Il la serrait contre lui, ses bras enveloppant sa taille avec une douceur protectrice, cherchant par ce geste à lui faire oublier, ne serait-ce que quelques instants, les lourdes responsabilités qui pesaient sur ses épaules royales.
Vestiges d'une amitié qui durait depuis des années ou bien symptômes de sa foi aveugle en l'impératrice, la réponse n'était pas importante pour l'Emeraude. Ce qui comptait, c'était de permettre à la femme qu'il tenait dans ses bras de redevenir, durant un court instant, l'enfant qu'elle avait été : insouciante et joueuse, libre des fardeaux du pouvoir.
Les murmures de l'eau caressaient leurs oreilles, ajoutant une mélodie apaisante à ce moment de répit. Afosios murmura des mots doux, des promesses de paix et de soutien, ses lèvres effleurant doucement les cheveux soyeux d'Ayshara.
- La lumière en toi ne peut jamais être éteinte, peu importe les ténèbres qui t'entourent, Shasha.
Elle pouvait sentir les battements réguliers du cœur de l'éphèbe contre sa poitrine, qui semblait décidé à ne pas la lâcher tant qu'elle continuerait à réussir de l'inquiétude. Ce contact, cette proximité, lui rappelait qu'elle n'était pas seule dans sa lutte. Pendant ces quelques instants précieux, elle pouvait lâcher prise, confiante en la présence réconfortante de son ami.
Leur étreinte était un refuge, un sanctuaire où le temps semblait suspendu, où le poids du monde extérieur n'avait aucune emprise. Les lourdes responsabilités pouvaient attendre. Pour l'instant, il n'y avait que la chaleur rassurante des bras d'Afosios et la paix éphémère qu'ils trouvaient ensemble dans les bains impériaux.
- Nous ne changerons pas le passé. Malgré tout ce que je pense de Tensaï, il n'est plus l'homme qu'il était lorsqu'il franchit les portes du palais la pour la première fois. Du moins, plus totalement. Tu es tombée amoureuse d'un homme différent que celui qui à tué tes parents.
Même si cela lui écorchait la gorge de prendre ainsi la défense de l'Usurpateur, il se devait d'avouer qu'il le pensait sincèrement. Même si le Conquérant était toujours un homme colérique, bourrue, sanguin et sanguinaire, sa proximité avec l'Elue de la Lune l'avait assagit et apaisé.
- Tu as deux possibilités pour l'Hérétique : ou bien tu le fais sans en aviser ton époux ou bien tu lui en parles sans détour, dès ce soir. Expliques ... Non, déclares que c'est l'unique option et que le choix n'est plus votre. Il ne comprends que les directives, pas les conseils, alors va au plus simple. Tu certainement la mieux placée pour lui faire comprendre la nécessité de cette mesure.
Il éloigne légèrement son visage du crane de la souveraine, lui adressant ce sourire qu'il était l'un des seuls à posséder et qui présageait toujours la diction une future bêtise :
- Ou, troisième option, c'est moi qui essaie de le convaincre, mais il va me falloir beaucoup d'huile et de chaines ...
Tek était l'univers lorsque la Divine Impératrice se laissait aller à ses sentiments les plus sombres.
Au centre de ce havre qui n'avait de paix que son prime objectif, Afosios tenait Ayshara dans ses bras. Ses gestes étaient empreints d'une tendresse infinie, chaque mouvement soigneusement mesuré pour offrir le plus grand réconfort. Il la serrait contre lui, ses bras enveloppant sa taille avec une douceur protectrice, cherchant par ce geste à lui faire oublier, ne serait-ce que quelques instants, les lourdes responsabilités qui pesaient sur ses épaules royales.
Vestiges d'une amitié qui durait depuis des années ou bien symptômes de sa foi aveugle en l'impératrice, la réponse n'était pas importante pour l'Emeraude. Ce qui comptait, c'était de permettre à la femme qu'il tenait dans ses bras de redevenir, durant un court instant, l'enfant qu'elle avait été : insouciante et joueuse, libre des fardeaux du pouvoir.
Les murmures de l'eau caressaient leurs oreilles, ajoutant une mélodie apaisante à ce moment de répit. Afosios murmura des mots doux, des promesses de paix et de soutien, ses lèvres effleurant doucement les cheveux soyeux d'Ayshara.
- La lumière en toi ne peut jamais être éteinte, peu importe les ténèbres qui t'entourent, Shasha.
Elle pouvait sentir les battements réguliers du cœur de l'éphèbe contre sa poitrine, qui semblait décidé à ne pas la lâcher tant qu'elle continuerait à réussir de l'inquiétude. Ce contact, cette proximité, lui rappelait qu'elle n'était pas seule dans sa lutte. Pendant ces quelques instants précieux, elle pouvait lâcher prise, confiante en la présence réconfortante de son ami.
Leur étreinte était un refuge, un sanctuaire où le temps semblait suspendu, où le poids du monde extérieur n'avait aucune emprise. Les lourdes responsabilités pouvaient attendre. Pour l'instant, il n'y avait que la chaleur rassurante des bras d'Afosios et la paix éphémère qu'ils trouvaient ensemble dans les bains impériaux.
- Nous ne changerons pas le passé. Malgré tout ce que je pense de Tensaï, il n'est plus l'homme qu'il était lorsqu'il franchit les portes du palais la pour la première fois. Du moins, plus totalement. Tu es tombée amoureuse d'un homme différent que celui qui à tué tes parents.
Même si cela lui écorchait la gorge de prendre ainsi la défense de l'Usurpateur, il se devait d'avouer qu'il le pensait sincèrement. Même si le Conquérant était toujours un homme colérique, bourrue, sanguin et sanguinaire, sa proximité avec l'Elue de la Lune l'avait assagit et apaisé.
- Tu as deux possibilités pour l'Hérétique : ou bien tu le fais sans en aviser ton époux ou bien tu lui en parles sans détour, dès ce soir. Expliques ... Non, déclares que c'est l'unique option et que le choix n'est plus votre. Il ne comprends que les directives, pas les conseils, alors va au plus simple. Tu certainement la mieux placée pour lui faire comprendre la nécessité de cette mesure.
Il éloigne légèrement son visage du crane de la souveraine, lui adressant ce sourire qu'il était l'un des seuls à posséder et qui présageait toujours la diction une future bêtise :
- Ou, troisième option, c'est moi qui essaie de le convaincre, mais il va me falloir beaucoup d'huile et de chaines ...
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
Messages : 608
crédits : 6800
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Comment pouvait-elle envisager de solliciter l'aide de Luna, la soi-disant Hérétique, cette non-morte qui avait osé porter atteinte à sa vie ? Autrefois membre éminent de sa lignée ancestrale, elle avait enfreint les lois les plus sacrées en bafouant volontairement l'honneur de leur famille. Et pourtant, face à la menace qui pesait sur Draknys, l'idée farfelue de renouer avec cette dame hautement controversée se frayait peu à peu une place à l'intérieur de son esprit.
Affronter les ombres du passé pour éclairer l'avenir.
La vapeur chaude s'élevait en volutes évanescentes. Afosios était là, tout près. Il l'avait prise dans ses bras sans un mot, afin de la protéger de ses propres pensées. Elle sentait sa chaleur, si différente du froid qui l'engourdissait. Ses paupières se fermèrent et ce fut ainsi que la belle vosdraak se laissa aller contre lui. Une petite voix interne lui chuchotait que ce n'était pas bien, que seul Tensai devrait la réconforter comme ça. Néanmoins, elle éprouvait le besoin de profond de partager ce fardeau avec son meilleur ami, celui l'ayant toujours compris et soutenu même au sein des détails intimes de sa vie privée.
Comment en étaient-ils arrivés là ?
Confronter cette vieille sorcière la terrifiait autant qu'elle l'intriguait. Ayshara soupira silencieusement. Il fallait réfléchir, et bien. Chaque décision aurait des conséquences. En tant qu'impératrice, elle devait penser à son peuple. Mais son cœur de mère, lui, criait de tout risquer pour son seul enfant.
- Il est parfois facile d'oublier la lumière lorsque les ombres semblent tout engloutir. Admit-elle, une pointe de mélancolie perçant son timbre doux. Cependant... La soeur du Vaenys fixa le bellâtre de ses améthystes prunelles. Cette lumière n'appartient pas qu'à moi. Elle est pour Draknys, pour notre peuple, pour tous ceux et celles qui comptent sur nous. Et sache, également, que ta lumière à toi éclaire mon chemin.
Leurs yeux se croisèrent, encore. Pas besoin de mots. Ils savaient. Le même combat, les mêmes enjeux. Protéger ce qui importait, quoi qu'il en coûtât. Il s'agissait de leur destin, d'un fardeau qu'ils s'étaient jurés de partager ad vitam æternam.
Tandis que les dernières paroles de son ami arrivaient à ses oreilles, un léger rictus s'esquissa sur l'auguste faciès de la mère-dragon. Oh que oui, ils étaient maintenant si différents. Le Conquérant n'était plus tout à fait l'homme ayant franchi les portes du palais, armé de la rage et de la fureur d'un tueur. En revanche, il demeurait le meurtrier de ses parents, un fait qu'elle avait appris à accepter, certes, mais qui continuait de peser sur leur relation comme une ombre impossible à dissiper complètement.
- De l'huile et des chaînes, hummmmmm. Elle fit semblant de réfléchir à cette ridicule idée. Eh bien, je crains que ce ne soit pas suffisant pour l'immobiliser... Tensai n'est pas du genre à se laisser convaincre si facilement, qu'importe l'arsenal à ta disposition. Un clin d'oeil à peine malicieux, avant de reprendre plus sérieusement : J'sais que tu as raison, Afo'. Je ne peux pas lui cacher cette décision. L'idée même me révulse. Ce n'est pas ainsi que nous avons construit notre relation, ni notre empire. Je lui en parlerai... Mais demain. Oui. Demain matin. Là chui fatiguée. Termina-t-elle en bâillant.
Et puis, il fallait aussi qu'elle aille voir Draknys à son berceau, histoire de vérifier son état de santé et d'accessoirement lui chanter une berceuse.
Souriant doucement, la jeune femme se détacha de l'étreinte ô combien chaleureuse du beau brun.
- Merci pour tout, mon ami.
D'un pas lent, la souveraine du Reike se dirigea vers un paravent orné de motifs délicats représentant des dragons entrelacés. Son peignoir l'attendait. Violet foncé, avec des broderies dorées. Un truc de reine, quoi. Elle l'enfila. La soie, toujours agréable sur la peau. Les manches touchaient quasiment par terre. Elle serra la ceinture. Un peu avant de sortir, elle regarda Afosios une dernière fois.
- Je vais devoir te solliciter à nouveau très bientôt. Beaucoup de choses restent à accomplir, et je ne saurais le faire sans ton aide.
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