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  • Dim 12 Mai - 16:21
    Percevant désormais qu'il avait eu bien du flair en proposant un boulot à cet habile gobelin, Bigorneau réalisait surtout qu'il avait déjà été devancé et que d'autres s'étaient dépêchés de mettre la main sur la perle rare qu'était ce petit bout d'homme vert. Un poil déçu, mais pas franchement surpris, l'Amiral suivit donc l'hôte dans les sinueux couloirs des souterrains impériaux, jetant à la sommaire décoration des œillades intriguées tout en s'enfonçant auprès de ses hommes jusqu'aux profondeurs de ce nid à crapules.

    Ils parvinrent tous ensemble jusqu'au bureau de ce dénommé "Patron" qui était absent. Inévitablement présenté comme une figure dure mais apte néanmoins à fournir à ses amis des services de valeur, moyennant finance, l'individu était sans doute du genre à ne pas se laisser marcher dessus s'il avait réussi à se hisser malgré la rigidité des services impériaux jusqu'à cette place qui lui était dédiée. Mesurant avec soin les offres proposées par le brigand au teint de courgette, Bigorneau claqua des doigts en pointant du doigt le veston de l'un de ses gars qui, toujours, portait sur lui une flasque d'alcool fort.

    La crevure à tête de squale sortit de ses habits le liquide jalousement conservé et la secoua face à l'un des Arlequins pour lui en proposer. Le type ouvrit une vieille commode afin d'en extirper des godets, probablement usés pour les célébrations d'un quelconque coup de filet; puis le requin satisfait remercia le tueur professionnel d'un hochement de tête avant de débouchonner la mixture épicée qu'il vint servir avec parcimonie dans les verres entreposés. Trop intéressé par la présence des hommes de main pour s'attarder sur la beuverie supposée agrémenter le dialogue, Bigorneau fit osciller son regard entre les voyous qu'il avait salué silencieusement et celui qui lui adressait la parole; puis rétorqua :

    "On a de quoi payer, mais pas ici. L'entièreté de notre trésorerie est contenue dans mon vaisseau, que gardent mes gars au port local. 'Scusez moi, j'me permets..."

    Agrippant un godet tout en tirant une chaise à lui, l'Amiral vint s'assoir puis glissa ses lèvres contre le coin du verre avant d'avaler un quart de gorgée. Encore fâché de s'être fait choper de la sorte pour une pauvre bagarre de taverne, il comprenait néanmoins que fuir le territoire reikois n'allait pas s'avérer aussi simple que prévu et que faire appel à une aide extérieure paraissait effectivement être l'alternative la plus fiable. Il était certes rageant de se savoir redevable envers un type qu'il ne connaissait absolument pas, sans compter qu'il faisait rarement bon être dans les papiers d'un gars comme ça lorsqu'on était en position de faiblesse. L'addition risquait d'être particulièrement salée et Bigorneau préférait, comme tout bon pirate, être celui qui fixait les termes plutôt que celui auquel on les imposait.

    "On abusera de votre hospitalité jusqu'à la nuitée, d'accord ? Je préfère qu'on se tire sans s'attirer inutilement l'attention. Mon bateau ne peut être rattrapé par des moyens conventionnels donc une fois qu'on y arrive, on est tirés d'affaire. L'emmerde, c'est justement d'y arriver."

    Pestant intérieurement, il ferma les yeux tout en engloutissant une seconde portion de boisson. Ses hommes se mirent à discuter entre eux tandis que les grands établissaient le plan de fuite et Bigorneau, après un long soupir aux parfums boisés, balança :

    "On l'voit quand, votre chef ? J'préfère savoir vite à quelle sauce je vais me faire manger."
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  • Dim 19 Mai - 18:11
    J’file le chercher. Il doit être en train de pioncer dans sa piaule à c’t’heure-ci... Du coup il va être de mauvais poil ou de mauvaise plume plutôt...

    Oui, le Marchand de Sable était plutôt réputé pour être un oiseau de nuit et visiblement grognon au réveil. Quant à la petite blagounette, elle ne fit sourire que les deux Arlequins qui étaient les deux seuls à avoir la “réf” mais les pirates ne tarderaient à faire le lien quand le chef de cellule daignerait enfin pointer le bout de son bec.

    Si tôt dit, si tôt fait, le gobelin abandonna les pirates pour aller se métamorphoser en ce personnage qu'il n'affectionnait pas outre mesure mais qui était une figure incontournable de la pègre de Kyouji. Le petit être vert avait fait en sorte que sa réputation gangrène toutes les petites cervelles de la ville si bien qu'à chaque fois que les grelots des Arlequins se faisaient entendre, tout le monde les associaient à un acte répréhensible du Marchand de Sable. C était l'art d'exister sans être là,  une stratégie qui gonflait l'ego de l'épée-lige et qu'il devrait à coup sûr consigner dans un carnet à l'attention de son futur apprenti.

    Le temps où il fut soi-disant parti chercher l'hybride albatros, il le consacra à rejoindre ses trois autres hommes de main. Ces derniers se trouvait en repos dans une planque de Zéphyr au cœur de la ville frontalière. L'un de ses Arlequins semblait en grande discussion avec d'anciens collègues lorsque Stadzank débarqua tel un félin dans la cache d'espions.


    Désolé les gars mais les affaires reprennent.

    Les Arlequins, malgré le petit air renfrogné du salarié qui venait de se faire sabrer sa pause ô tant mérité, se levèrent tout de suite et suivirent leur chef. Ce dernier leur expliqua brièvement la situation et envoya un de ses trois hommes trouver une carriole ainsi que quelques montures pour extraire cette belle bande de fripouilles de la ville. Seulement des montures seules auraient pu poser des problèmes logistiques : la dizaine de pirates n'étaient pas forcément à l aise avec les chevaux et ce serait plutôt fâcheux de s'en apercevoir lorsqu'ils auraient les cavaliers reikois aux trousses. Certes un attelage allait beaucoup moins vite mais au moins on ne laisserait personne sur le carreau.

    Reparti dans les souterrains de la pègre entouré de deux de ses hommes de main, Stadzank se métamorphosa en un hybride mi-homme, mi-albatros aux yeux rouges, prenant ainsi les traits du Lieutenant du Baron : le fameux Marchand de Sable. L'air irrité, le malfrat débarqua comme un boulet de canon dans son bureau.


    Mais qu'est ce que c’est k'ce bordel… C'est le gobelin qui vous a ramené chez nous ? Nous n'avons pas tout compris ce que nous a raconté le gnome. Par contre nous avons bien saisi que vous vous avez de quoi payer… Hum… Une fois arrivé à destination… Sain et sauf.

    L’ignoble semi volatile sorti un de ses couteaux de lancer et lui fit faire une rotation dans le creux de sa main. C'était un tic nerveux de l'assassin qui l'aidait à le guider lorsque son cerveau était en ébullition. Lors d'une première rencontre, ça pouvait le faire passer pour un psychopathe à fleur de peau… Et dans le cas du Marchand de Sable c'était clairement l'état d'esprit dans lequel se trouvait l'épée-lige du couple Impérial.  

    Encore un investissement contre de belles promesses… Nous n'aimons pas trop ça…  Nous préférons les contrats avec acompte… La moitié avant, la moitié une fois le contrat rempli… Mais notre maître des cartes semble penser que vous êtes un de ces flibustiers qui agissent avec une certain code… d honneur. Enfin au moins qui honore ses dettes. Est-ce que notre gobelin se trompe sur votre compte ?

    Les énormes  yeux rouges semblaient dévisager chacun des pirates de la Ginette, tandis qu’il écouterait attentivement ce que l'Amiral lui répondrait.  

    Nous avons déjà envoyé notre gobelin s'occuper des préparatifs,  alors voici le plan : le maître des cartes vous guidera dans les souterrains jusqu’à la sortie non loin de la porte ouest. Vous sortirez du bon côté des remparts mais il faudra encore rejoindre votre carrosse sans vous faire repérer par les sentinelles en poste. Une ou deux personnes, ça aurait pu le faire mais une dizaine… Vous aurez forcément une escouade de cavaliers aux fesses…

    Durant une nouvelle rotation  de son  couteau de lancer, l'assassin se délecta de l ascenseur émotionnel provoqué par l'énoncé des aléas du plan choisi par l'Amiral au sein de son équipage.  

    Si vous vous faites surprendre et que les cavaliers sortent, croyez nous qu'ils vous retrouveront, et ce sera la corde pour tout le monde. Assurément.  

    Devant les quelques mines déconfites de certains pirates, l'hybride ajouta.

    Mais nous leur offrirons une distraction qui occupera toute leur attention. Donc si vous écoutez les consignes du maître des cartes, vous devriez pouvoir prendre la route pour votre port sans avoir à rouler à tombeau ouvert et à vous battre pour votre vie.  Nous vous offrons une cavale reikoise trois étoiles. Des questions ?

    Le regard sans âme de l'hybride plongea dans celui de Bigorneau à la recherche de doutes même s'il ne soupçonnait pas un instant que le plan devrait le satisfaire. A moins que la perspective d'une cavale sans croiser le fer soit d'un ennui mortel pour le vieux loup de mer et ses hommes ?
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  • Sam 1 Juin - 6:38
    "Eh beh on va s'en sortir, finalement. Ca nous gagne pas, les visites au Reike..."
    "Ta gueule."
    "Oh, j'dis bien ce que je veux non ?!"
    " 'm'en vais t'écourtes les nageoires si tu continues à l'ouvrir."


    "FERMEZ LA ! TAISEZ VOUS, FOUTUS ABRUTIS !"

    Le poing de l'Amiral était rageusement venu s'abattre sur la table, manquant de peur de faire choir une tasse ou deux. Ses hommes de main, pas franchement jouasses à l'idée de s'attirer les foudres de l'Elémentaire dans un tel contexte, se demandaient si l'Amiral n'envisageait pas de négocier le prix de la carte de sortie en réduisant le nombre de fuyards à couvrir. En conséquence, ils fermèrent leurs mouilles et le laissèrent éponger sa rage dans une bonne gorgée d'alcool.

    L'arrivée de l'énorme Albatros à la voix de conquérant ne manqua pas, de toute manière, de mettre un terme à toute forme de considération à ce sujet. Surpris par l'apparence du nouveau venu, qui n'était autre que le fameux "patron", les pirates s'attroupèrent non loin de leur propre chef et n'offrirent en guise de salutations que de brefs gestes de mains ou de fébriles hochements de tête. Les pirates, malgré l'ironie de la formulation, n'en menaient vraiment pas large...

    Le "code d'honneur" des pirates fut amené sur le tapis aussitôt qu'avait débuté la conversation et même si Bigorneau ne se pliait à ces dogmes que lorsque cela l'arrangeait, il consentit toutefois à faire croire qu'il en était un fervent adepte. Avisant le volatile géant d'un œil méfiant, l'Amiral essuya ses lèvres tâchées de liquide d'un revers de manche et rétorqua sommairement :

    " 'Videmment qu'on a qu'une parole. On est des pirates, pas des chiens..."

    Le plan du chef de meute des souterrains fut exposé aux brigands maritimes et après une paire de regards échangés, les forbans haussèrent pour la plupart les épaules pour s'en remettre ensuite à leur chef, celui qui allait de toute manière devoir régler l'addition à la fin du service. Bigorneau soupira, passa une pogne sur sa gueule pour en chasser un excès d'humidité provenant de sa malveillante condition; puis il secoua sa main avec désinvolture et répondit sans trop y réfléchir :

    "Pas d'question concernant le plan. J'ose supposer que des gaillards comme vous connaissent leur métier."

    S'appuyant contre le dossier de sa chaise, l'Amiral étira ses jambes sous le bureau du Marchand de Sable et se centra bien entendu sur le sujet qui intéressait tout le monde, à savoir celui du pactole :

    "Vous m'semblez fiables, je trouve ça assez impressionnant que vous ayez pu fonder un tel réseau sous les pieds de la garde impériale..."

    Et pour cause, l'Amiral avait quant à lui choisi de s'établir à Brumerive justement pour s'éviter une proximité trop handicapante avec les forces de l'ordre républicaines... Malgré la sympathie d'un honnête compliment, le regard du vieux loup de mer restait dur et la grimace n'était pas celle du mielleux, mais de celui que la frustration gagne. Cette sortie était déjà un fiasco, et elle se changeait désormais en fiasco payant...

    "...Et si quelqu'un sait que l'efficacité a un prix, c'est moi. J'vais devoir allonger combien, pour m'en tirer sans y laisser un tentacule ou deux ?"
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  • Mer 12 Juin - 13:15
    Tous les pirates semblaient s’en remettre à l’Amiral Bigorneau, apparemment ils avaient accepté leur sort “d’homme de peu de jugeote” et s’en remettaient à celui qui semblait le plus malin, même lorsque leur vie était engagée. Voilà qui faisait certainement d’eux de bons soldats car ils devaient exécuter les tâches sans se poser de questions. Mais ils laissaient désespérément seul leur Capitaine face aux choix cruciaux. D’ailleurs le vieux loup de mers, malgré ses compliments, affichaient la mine des mauvais jours... Faut dire que sa petite partie de cartes avait bien dégénéré, on pouvait le comprendre le bougre.

    Alors que l’Amiral Bigorneau se demandait à quelle sauce il allait être dépouillé, Stadzank se demandait comment profiter au mieux d’un pirate redevable. Ce dernier devait avoir du butin en bijoux et pourrait faire fructifier l’affaire de son cousin... Et puis il y avait cette mystérieuse poudre verte que l’élémentaire foldingue semblait sniffer régulièrement, surement de la bonne came. Mais qui ne devait absolument pas circuler au Reike. Peut-être que ces gars-là trempaient dans le trafic d’êtres humains également, il y avait peut-être moyen de faire tomber quelques esclavagistes qui continuaient leurs activités désormais illégales. En tout cas avoir quelques cartes dans sa manche si jamais la disgrâce venait pointer le bout de son nez.


    Hummm... En ce moment c’est de petits services dont nous avons besoin, d’étendre... le business vous voyez ? J'ai des contacts à Ikusa qui recyclent des bijoux en lingots ou pièces d’or moins leur marge et la mienne du coup. Nous sommes sûr que ça pourrait vous intéresser... Des pièces avec votre trogne, c’est possible aussi, comme les Rois, ahaha. Monnaie républicaine ou reikoise, c’est compris dans le prix.  

    L’homme-albatros inclina sa tête sur le côté de 45° puis revint aussitôt en place. C’était un tic nerveux de l’hybride, signe de sa réflexion intense. Mais pour le reste de l’assemblée, c’était clairement une bizarrerie d’emplumé.

    Et le gobelin nous a parlé de ta poudre verte... Tu l’as trouvé à Kyouji celle-là ? Parce que nous cherchons aussi des fournisseurs, parait k’ça se vend bien chez les nobliaux en mal de sensations fortes. Nous demanderons au Maître des Cartes de goûter un p’tit échantillon après que vous serez arrivé à votre bateau... Hummm... Et encore un autre truc...  

    Le couteau de lancer, situé dans la main droite de l’assassin en chef, refit quelques rotations dans le creux de sa main. L'agilité du semi-volatil était comme "mécanique".

    Vous devez avoir des prisonniers à r’fourguer dans votre business, Amiral ? Lorsque vous attaquez les Navires, vous zigouillez pas tout le monde non ? Parce que nous aussi nous aimerions revendre la vieille carne qui ne mouftera pas, de temps en temps. Ça ferait du beurre dans les épinards. Si vous pouviez nous présenter à quelques acheteurs potentiels, nous serions quitte, je pense.  

    Les yeux rouges et globuleux de l’homme oiseau plongèrent dans ceux de l’Amiral Bigorneau à la recherche d’une quelconque réaction. Après tout, il ne lui demandait pas la lune : faire des présentations ne coûteraient qu’un peu de temps au vieux loup de mer et il gagnait même un receleur dans l’histoire. Cependant, si Stadzank étoffait son carnet d’adresse, il pouvait gagner beaucoup sur tous les tableaux. Mais ça, le Pirate n'avait pas à être au courant.
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  • Lun 5 Aoû - 4:01
    "La poudre verte, hein ? J'ai mes sources, j'ai mes sources..."

    Il n'y avait pas grand monde, de ce côté du continent, qui savait ce que traficotait l'Amiral de la flotte sans nom en matière de substances récréatives. Un type avec le bras aussi long n'était certainement pas la moitié d'un connard si Bigorneau ne se gardait pas de souligner sa propre célébrité à toutes les occasions présentées, il trouvait néanmoins intrigant qu'un type vivant majoritairement chez les impériaux soit aussi informé à son sujet. Le type tombait juste, pas qu'une fois mais trois. Y'avait certes pas mal d'indices, notamment le fait que l'Elémentaire s'en carre plein le pif à la moindre occasion; mais la paranoïa de l'Amiral était sans limite. L'oiseau demandait si ça venait de Kyouji, l'air de rien, mais quelque chose chez le vieux crustacé lui disait que le gars savait de quoi il causait, au fond.

    Malgré la curiosité et la désagréable sensation de faire face à un filou de très haute volée, Bigorneau haussa les épaules avant de rétorquer non sans nonchalance :

    "Pour ce qui est de l'or, c'est tout bon. Les circuits habituels sont coupés depuis le massacre de Kaizoku, j'ai donc pris les choses en main pour rétablir des voies afin de maintenir le petit commerce malgré cet inconvenant... passage à vide, dirons nous. Ca vaut aussi pour la poudreuse et, à ce sujet, sachez que j'ai pas seulement "un fournisseur". Le créateur de la verte et moi, on bosse ensemble. Vous saurez pas trouver mieux ailleurs."

    Pas la peine de détailler concernant la nature démoniaque du faiseur de miracles qu'était le Docteur. Ce genre de secrets avait tout intérêt à être savamment gardé de côté, d'une manière générale. Le Reike fricotait peu avec les Démons et, d'une manière générale, peu de personnes fricotaient avec les Démons tout court. Le vieux loup de mer, un peu trop ouvert d'esprit pour son propre bien, aurait vendu son âme à la moindre occasion pour obtenir un semblant de pouvoir supplémentaire et ne s'était d'ailleurs pas gardé de promettre un festin de sang frais à son compagnon corbin dés qu'il en avait eu la possibilité, ce en échange de canons et d'autres instruments de mort divers et variés.

    Et y'avait pas que ça, visiblement. Il n'était pas qu'un poil intéressé par un accord commercial, le volatile. L'Amiral était vaguement confus, s'attendant à ce que le type allonge une offre bien désavantageuse à souhait en échange de la dette qu'avait théoriquement les pirates envers lui et pourtant, bien loin de tout ça, il proposait des offres pas dégoutantes pour un sou; de quoi ravir l'appétit de glouton du vieux squale et de ses gars qui, d'ailleurs, paraissaient eux aussi enjoués à l'idée de s'en mettre plein les fouilles. Bigorneau ne s'emportait pas trop, sentant venir le coup fourré. Ils ne faisaient que causer, après tout; mais ça paraissait trop beau pour être vrai.

    "Les prisonniers, on les mange en général."

    Dans ce genre de moments, on avait tendance à attendre la chute. Les pirates auraient gardé un silence cruel un moment puis, d'un seul coup; tout le monde se serait fendu la panse en éclatant d'un rire gras et caricatural. Le truc, c'est que personne ne se gaussa et que l'Amiral se contenta de mirer le fond de son godet avant de reprendre, non sans un sérieux exemplaire qui ne lui ressemblait guère :

    "Mais j'ai un de mes gars qui fait de la revente d'esclaves, ouais. Il a un carnet d'adresses, pas qu'en République d'ailleurs. C'est pas à vous que j'vais apprendre que l'abolition de l'esclavage n'est vraie que sur le papier et qu'on s'en donne toujours à cœur joie, même sur les terres impériales."

    Un ricanement, cette fois. C'était même pas de l'hypocrisie de la part de la haute noblesse, juste une gestion trop compliquée d'une pratique si solidement ancrée dans les mœurs qu'on ne s'en détachait pas du jour au lendemain. C'était bien beau de dire, encore fallait il pouvoir faire. Cela étant dit, le vieux marin se leva de sa chaise, prit soin de contourner la table et tendit une paluche bleutée vers la pogne -ou l'aile ?- du bonhomme à l'origine de tous ces mystères.

    "Les termes du marché m'vont. Si on est d'accord, y'a plus qu'à se serrer la main et à miser sur vos hommes pour qu'on y laisse pas nos pinces."
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  • Mer 4 Sep - 12:01
    Lorsque l’Amiral prit le soin de faire le tour de la table pour lui proposer sa main bleue afin de sceller leur accord, l’hybride homme-albatros le fixa de ses yeux rouges sans ne rien laisser paraître, se laissant ainsi le temps d’analyser les propos de son interlocuteur et voir si cet accord valait le coup d’être scellé. Il laissa même la paluche de Bigorneau flotter quelques très longues secondes dans les eaux troubles qui pourraient le rapprocher dangereusement d'une turbulence nommée “Grand Vent”, en faisant mine de ne pas prêter attention au manque de tact évident d’une telle manœuvre. Et alors que les pirates semblaient perdre espoir et s’attendaient à une re-discussion de “l’accord” entre les deux parties, le semi-volatile se saisit de la main tendue. Assez fermement d'ailleurs et le vieux loup de mer pourrait le constater presqu'à la lisière de la douleur.

    Bien. Faudra quand même que tu fournisses à notre gars un moyen de vous contacter, ça serait dommage de se perdre de vu. Avec le potentiel qu’à cette petite association, nous en sommes sûr, elle devrait nous être très profitable. A tous.  

    Une fois sa tirade terminée, l’hybride desserra sa main, la retira puis reprit après avoir laissé le temps à une éventuelle réponse de Bigorneau.

    Nous vous laissons entre de bonnes mains et nous vous souhaitons bonne route jusqu’à vote navire. Restez ici et reposez-vous le temps que le Maître des Cartes vienne vous chercher. J’espère que nous aurons rapidement de vos nouvelles.  

    Evidement le Marchand de Sable était un homme pressé et il était censé organiser la diversion. Enfin, tout du moins Stadzank essayait de le faire croire afin de ne pas se retrouver piégé au jeu chronométré de la métamorphose. L’hybride planta là les pirates, les laissant seuls avec ses Arlequins qui pourraient leur fournir un peu de quoi becter s’ils en faisaient la demande. Pour l’alcool, ils n’en serviraient qu’une petite goutte si les forbans insistaient mais ils prétendraient qu’il n’y avait qu’un fond de bouteille qui traînait. L’opération pouvait s’avérer compliquer avec une dizaine d’humanoïdes à sauver alors si en plus ils étaient bourrés, ils allaient droit à la catastrophe. Bref, ils n’avaient plus qu’à sortir un paquet de cartes pour tuer le temps. [/color][/b]

    ***

    Trottinant à travers les dédales souterrains de Kyouji, Stadzank réapparu encore une fois vers la planque des espions de l’Oreille. Il avait besoin d’un petit coup de pouce... Un ancien de la milice qui passe à la tour de guet de la porte Sud, avec deux-trois bonnes bouteilles et plein d’anecdotes croustillantes, rien de bien méchant. Et un petit signal discret lorsque tout le monde serait bien occupé, ce serait amplement suffisant. Enfin, si un garde jetait tout de même un coup d’œil dehors par excès de zèle, il aurait toujours son autre subterfuge pour les couvrir.

    ***

    Cette fois-ci c’est le Maître des Cartes qui débarqua dans le bureau du chef de cellule. Sans dire un mot, tout le monde avait compris qu’il était temps de mettre les voiles et toute la bande suivit le petit homme vert sans trop discuter, bien content de quitter ce trou à rat. Stadzank savait que le soleil n’allait pas tarder à se coucher et le temps de rejoindre l’issu proche de la porte sud, la nuit serait complètement tombée. Et puis il était préférable d’être en avance pour ne pas rater le signal. Après avoir crapahuté près d’une demi-heure dans les souterrains, Stadzank, un plan à la main, arriva enfin à la porte désirée. La petite troupe derrière lui s’arrêta net et avant d’ouvrir la porte scellée par une magie d’ombre, il s’exprima à l’assemblée.

    A partir de maintenant plus un mot, une fois la porte ouverte, tout ce que vous mouinerez pourra éventuellement nous faire repérer. Donc gardez vos blagues pour quand on sera hors de portée des murailles de la ville. Je compte sur vous Amiral pour faire respecter un minimum de discipline.  

    Il observa toute l’assemblée s’assurant que le message était bien passé puis le gobelin reprit :

    J’ouvre la porte. Tant que j’vois pas le signal, on attend et on se tait. Dès que je vous fais signe, vous suivez les Arlequins qui vous mèneront jusqu’à notre point de fuite tout en restant le plus groupé possible.  

    L’Epée-lige sortit une pièce bizarre de sa poche et l’introduisit dans un recoin non loin de la porte. Cette dernière s’ouvrit, lentement, laissant apercevoir d’abord du sable puis peu à peu, le ciel étoilé de Kyouji. Ensuite il s’assit sur le pas de la porte, mit un doigt sur sa bouche pour faire signe à tous de rester silencieux et se tourna en direction de la tour de guet. L’attente dura à peu près trois quarts d’heure avant qu’on entende des éclats de voix en provenance du haut des murailles. Un sourire apparu sur le visage du gobelin puis quelques minutes plus tard, il repéra un petit objet scintillant sur la tour de guet : c’était le signal. Il fit un signe de la main à ses Arlequins puis sortit complètement dehors. Le petit être vert déploya alors un large nuage de fumée opaque tandis que les Arlequins sortaient à leur tour des souterrains.

    Avant d’arriver derrière la dune où se trouvait la carriole et les montures, il y avait bien une bonne demi-heure de marche où la moindre erreur pourrait alerter les autorités. Seulement une bonne partie des gardes étaient “occupés” et Stadzank fermait la marche de la petite troupe de pirates en maintenant un écran de fumée noire entre eux et les murailles. Mais est ce que ce serait suffisant pour camoufler une bande de marins ?
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