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    Noble de La République
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    Azalea Galewind
    Azalea Galewind
    Messages : 79
    crédits : 2171

    Info personnage
    Race: Elfe/Fae
    Vocation: Mage élémentaliste
    Alignement: Neutre neutre (Indécis)
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3306-azalea-galewind-10https://www.rp-cendres.com/t3675-chronologie-d-azalea
  • Jeu 21 Nov 2024 - 13:19
    Le poids de l'île repose sur ses épaules, elle se sentait écrasée par l'ambiance mais son souffle arrêta lorsque les mouvements qu'elle avait perçu s'accentuèrent. Son compagnon de voyage l'attira derrière un rocher à l'abri, alors que seul le son des pas lourds envahissait son esprit. Elle avait totalement arrêté de respirer. Son regard brillant détaillait les êtres encapuchonnés évoluant dans cette densité. Leurs pas décidaient aller les mener jusqu'à leur objectif. Elle hocha fermement la tête vers Kieran lorsqu'il lui annonça sa pensée. Évidemment qu'ils allaient les suivre. La chance, ou le malheur, leur permettrait de rapidement comprendre ce qui se tramait sur cette maudite île marguerite... Pour la belle, il était hors de question que ses os viennent entourer les racines de ces arbres.

    Au fond de la grotte, vascillait quelques lumières, des échos à peine audible se faisaient entendre. Elle n'osait pas parler, contrairement au drakyn qui murmurait quelques paroles. Elle craignait que des sons soient entendus, même si ces êtres voilés l'intriguaient.
    Sa pensée était totalement orientée vers ces êtres sans visage. Pour quelle raison dissimulait-il leur visage de cette façon alors qu'ils maintenaient l'île et surveillaient chaque arrivé ? Personne ne repartait d'ici. Cette pensée la fit frissonner malgré elle, mais l'elfe hybride restait la plus droite possible.

    Alors qu'ils commençaient enfin à évoluer dans les tunnels, leurs pas veillant à ne se poser que sur des surfaces plates, elle se rendit compte qu'à chaque tunnel, ils arrivaient à une voie sans issue. Ils revenaient silencieusement sur leur pas. Des voies se répercutaient dans les murs, des murmures venues de sous la terre, profond et gutural.

    C'est étrange, les sons sont bien présents, et ils ne sont nuls part. Il doit y avoir des passages ou un voile qui nous empêche de voir clairement. Son électricité de portait pas aussi bien ici qu'en pleine nature. Les énergies étaient étouffées. Mais l'expertise de son voisin leur permit de percer le mystère de ces cavernes sans issus. Sur chaque chemin, il se trouvait des failles. La pierre légèrement fendue laissait un filet d'air chaud s'échapper. Kieran en détecta une, mais il était difficile de s'y glisser. Pourtant, lorsque la belle s'approcha, sa main influeura des runes qui semblaient réagir à sa paume. La pierre s'effaça devant ses yeux, le chemin était là et ils ne l'avaient pas vu.

    Une demi heure à parcourir des cavernes vides et non gardés pour ça.
    Pour autant ce qui l'inquiétait... Je ne perçois aucune trace de magie. Comment un simple passage a-t-il pu remplacer ce qui semblait être une vision ? Et, il fallait avouer que ces sons lointain et ces cavernes sans surveillance la plongeaient dans l'incompréhension. Ce n'est qu'en arrivant sur une plateforme en hauteur, que la chaleur brûlante émanant d'une pierre de deux mètres, qu'elle comprit qu'ils étaient entrer dans un endroit peu recommandable. Des corps désarticulés et sans vie reposaient contre la pierre, leurs peaux nues contre leur paroie étaient collées et brûlées. L'énergie de ces corps étaient comme aspirés par les pierres. Tout autour, des dizaines de coffre ouverts étaient étalés à la vue de tous et les mêmes créatures encapuchonnés venaient déposer des restes d'os et de bijoux. L'odeur, elle aurait pu s'en passer, elle n'eut droit qu'à une respiration pour sentir son corps rejeter avec dégoût cette puanteur. Crasse et décomposition. Il déglutit, passa brusquement les tissus de ses vetements sur son nez comme pour bloquer l'odeur. Elle allait vomir sinon, et ils seraient repérés. À moins qu'ils ne le soient déjà. Qu'est-ce que c'était cette foutue île ?
    Puis le choc. Le corps de son frère, son dos, reposait contre la pierre, son regard était vitreux, comme éteint.
    La seconde d'après, le visage de la personne changeait. Ses tremblements s'intensifèrent, mais elle n'était plus sur de ce qu'elle venait de voir. L'homme n'avait plus le visage de son frère, et la seconde d'après, la déformation redonnait un visage à son frère.

    Mon frère... Non... Je ne sais pas, le visage là... Ils changent. Toi aussi tu vois autrechose? Pendant qu'ils marchaient dans les cavernes, n'avaient-ils pas été exposés à un gaz étrange ? Aucune fumée, aucun feu... Pourtant.
    Dragon du Razkaal
    Dragon du Razkaal
    Kieran Ryven
    Kieran Ryven
    Messages : 339
    crédits : 2205

    Info personnage
    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Neutre Bon
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2655-kieran-ryven-terminehttps://www.rp-cendres.com/t2721-carnet-froisse-d-un-limier-kieranhttps://www.rp-cendres.com/t2732-journal-carbonise-kieran-ryven
  • Dim 24 Nov 2024 - 14:32
    Le passage , c’est elle qui le trouve. Azalea pose la main contre la paroi, et des runes s’illuminent sous ses doigts. Moi, je reste à deux pas derrière, silencieux. Elle a une connexion avec cette île, ou peut-être avec la magie qui l’imprègne. En tout cas, on progresse grâce à elle. Je la suis à travers le couloir révélé, sentant l’air se charger d’une chaleur suffocante. L’atmosphère est étrange, comme si l’air lui-même portait un poids. Les cavernes nous ouvrent un spectacle sinistre. Les silhouettes encapuchonnées continuent leurs manœuvres autour de la pierre. Ce qu’elles font n’a rien d’innocent. Puis je le vois. Shael. Son corps gît, calciné, dans une posture que je connais trop bien. Les souvenirs me frappent comme un marteau : le désert, les cris, et cette odeur de chair brûlée que je n’arrive jamais à oublier. Mais ce n’est pas elle. Je ferme les yeux une seconde. Ce n’est pas Shael. Une partie de moi le sait, mais une autre hurle que ça pourrait être elle, ramenée ici par je ne sais quelle abomination.

    J’expire lentement, rouvre les yeux et balaie l’illusion. Pas elle. Juste un mensonge, une moquerie. Un gaz ? Une magie ? Peu importe. Je serre les dents et tourne un regard vers Azalea. Elle semble secouée par ses propres visions. Ma voix reste basse, mais ferme :

    « Ce n’est pas réel, Azalea. Garde ton esprit clair. »

    Je fais un pas en avant. Pas le temps de jouer les spectateurs. Les silhouettes se tournent vers moi au moment où je m’élance, mais elles ne réagissent pas assez vite. Je frappe le sol de toutes mes forces, et la caverne tremble sous l’impact. Une onde brutale se propage, projetant les encapuchonnés contre les murs. Leur fracas résonne comme des tambours funèbres.

    La "Shael" ne bouge pas. Elle murmure quelque chose, un son aigre, insupportable, qui grince contre mes tympans et s’enfonce dans mon crâne. Mais je ne lui accorde pas une seconde. Tout ça, ce n’est qu’une distraction. Je veux en finir.

    Je me rue sur la pierre centrale. Mon poing, enveloppé dans l’énergie brute de toute ma rage et de toute ma force, fend l’air comme un météore. Quand il heurte la surface, le bruit est déchirant, un craquement assourdissant qui se répercute dans chaque recoin de la caverne. La pierre explose en fragments incandescents, projetant des éclats à travers la pièce.

    Puis… rien. Un silence absolu, lourd, oppressant.

    Je reprends mon souffle, mais ce calme ne dure qu’un instant. Les murs vibrent doucement, puis de plus en plus fort. La caverne tout entière commence à se fissurer. Le plafond grogne, comme un monstre prêt à s’effondrer sur nous.

    « On bouge. Maintenant. »

    Je m’approche d’Azalea et la soulève sans attendre sa permission. Une secousse violente m’oblige à me stabiliser d’un bond en arrière, mais je ne lâche pas prise. Les fissures s’élargissent, les premiers rochers commencent à tomber. Je cours. Les bruits de plainte et de panique montent derrière nous, des cris étouffés qui disparaissent sous les éboulements. Une dernière impulsion me projette hors de la caverne, et je dépose Azalea au sol alors qu’on atteint enfin la sécurité relative de l’extérieur. Je sors de la caverne effondrée, Azalea toujours sous mon bras comme un sac de provisions. La forêt nous entoure, calme et moite, un contraste presque moqueur avec le chaos qu’on laisse derrière.

    « Pas une égratignure, on dirait. »

    On reprend la marche en silence, le crépitement de la végétation sous nos pas remplaçant les échos assourdissants de la caverne. La plage n’est pas loin, et je sens que l’effort commence à peser sur elle. Mais elle ne dit rien, et moi non plus. Arrivés sur le sable, je jette un coup d'œil autour. Rien. Plus rien. Pas une trace des silhouettes encapuchonnées, pas d’indices qui pourraient nous mettre sur une piste. On pourrait quadriller chaque grain de cette foutue plage, mais ce serait une perte de temps.

    « On reviendra. » Que je souffle en brisant le silence. « Avec des hommes, des vrais. Pas des ombres masquées ou des illusions. Pour l’heure, on rentre au bateau. »

    Je sens son regard sur moi, mais je ne lui laisse pas le temps d’objecter. La sécurité passe avant tout, et elle a déjà vu plus qu’elle n’aurait dû. La journée avance, et le reflet du ciel danse sur l’eau calme. Une ironie, cette paix apparente après ce qu’on vient de traverser. Puis, le navire est en vue. Je l’accompagne jusqu’à la passerelle, le bruit des vagues se mêlant au craquement des planches sous nos pieds. Elle ne dit pas grand-chose, et moi non plus. Ce silence entre nous n’est pas désagréable. Il est... lourd, mais honnête.

    Au moment où elle monte à bord, je reste en bas, sur le sable. Mon regard la suit un instant, son ombre se fondant dans la lumière tremblante du pont. Une tension étrange me serre quelque part, un pincement au fond des tripes que je n’arrive pas à ignorer. Une voix au fond de moi, douce et presque moqueuse, me murmure que je ne la reverrai plus. Pas parce qu’elle le veut, ni moi, mais parce que la vie est ce qu’elle est. Un jeu cruel, où des routes se croisent avant de s’éloigner pour de bon.

    Je ne dis rien. Je me contente de la regarder disparaître dans l’obscurité du navire, une main distraite posée sur la garde de mon épée.

    « Fais attention à toi. » Que je murmure dans le vide, trop bas pour qu’elle l’entende.

    Je me détourne alors, fixant l’horizon comme si j’y cherchais une réponse. Mais il n’y a rien. Rien d’autre que le murmure des vagues et ce foutu pincement qui ne veut pas me lâcher.  Ce pincement dans ma poitrine, il n’est pas comme les autres. Il n’est pas de ceux qui naissent de la fatigue ou de la douleur. Non, ce n’est pas ça. C’est plus sourd, plus insistant, comme si quelque chose me manquait, mais que je ne savais pas quoi.

    Peut-être que c’est la frustration. Peut-être que c’est cette foutue caverne vide, ces indices qui nous ont échappé, cette île pourrie qui nous a fait tourner en rond jusqu’à ce qu’on se fasse des illusions. J’ai vu un corps, c’est vrai. Mais était-ce vraiment lui ? Son regard... Shael. Pourquoi le corps de Shael, brûlée et décomposée dans ce désert ? Il n’était pas censé être là. Mais... peut-être qu’il y avait quelque chose d'autre sous la surface. Un corps, oui, mais qui était-ce vraiment ? Peut-être que c'était son frère... ou pas.

    Je serre les poings, mais ça ne fait rien. Les réponses sont toujours là, juste au bout de ma langue, derrière les murs de ma tête, mais elles m’échappent. Comme si quelqu’un, quelque part, jouait avec mes nerfs. Ou peut-être que c’est moi qui suis trop fatigué pour voir clair. Peut-être que j’ai passé trop de temps à traquer des fantômes, et à force de courir après des mirages, j’ai oublié ce qui comptait vraiment.

    Je repense à Azalea. Sa détermination, sa fougue, son aura si vive et pleine de vie. Mais même elle, elle me semble lointaine, comme une silhouette fugace dans un mauvais rêve. Je n’arrive pas à m’empêcher de me dire que tout ça va tourner court. Je n’arrive pas à l’imaginer vraiment repartir de cette île en un seul morceau, saine et sauve. Je monte sur le bateau avec elle, chacun avec son fardeau. Le mien est lourd, bien plus lourd que les caisses et les cordages qui s’entassent sur le pont. C’est un poids fait de questions sans réponse, de silences qu’on préfère ne pas briser, et de cette étrange sensation qu’on est toujours en retard, toujours après la vérité, après ce qu’on cherche. La mer nous avale lentement, nous emporte. Le sable de l’île disparaît derrière nous, et la brume s’étend, vaste et dévorante.

    Aujourd'hui, on s'éloigne, en silence, les yeux fixés sur l’horizon, dans l’espoir que le vent emportera les questions qu’on n’a pas encore répondues.
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