crédits : 185
Info personnage
Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Message 8
Mon discours eut l'air de marcher, de le faire réfléchir, au moins. Il ne bougeait pas, rester immobile alors que son visage trahissait le dilemme qui s'offrait à lui. Son seul mouvement fut celui de recul pour s'éloigner de la chaleur qui émanait de la lave durcie. Parfois, mon esprit avait du mal à comprendre ce réflexe que beaucoup avait. Tellement la chaleur était naturelle pour moi.
Mon heaume rejoignit le sol et il ne fut pas surpris de mon identité. Et il continua de rester sur lui-même. Acceptant silencieusement ce que je disais. Enfin, en apparence. Il commença à répondre, à se tacher. Je n'avais pu retenir mon sourire. Même si nous nous ne comprenions pas réellement. Nous n'avions pas connu la même chose. Pourtant, quand j'étais dans la même position que lui, je n'avais pas pu faire le conseil que je lui donnais. Ce qui n'avait pas vraiment aidé à redorer mon blason.
Il avait ouvert les vannes, se lâchant dans ses paroles, avant d'enfin donner l'assaut. La terre trembla sous mes pieds, une plateforme se souleva, me faisant perdre l'équilibre. Je m'étais réceptionné rapidement, invoquant de la lave pour parer d'éventuelles attaques. Mon sourire s'agrandit devant sa prise d'initiative.
- Voilà ! Un peu de conviction ma chamallow. Ce ne sont pas les FMR qui font les guimauves. Mais celle-ci qui devienne des FMR.
Je me remettais en position plaçant le bâton en garde. Mon visage, craquelé, s'intensifia, révélant la concentration de ma magie.
- Tu ne comprends pas le principe de choisir son combat.
Le bout de mon bâton se planta dans le sable. Mes doigts bougèrent légèrement. Mon arme se leva et projeta du sable, et quelques billes de lave, suffisamment, refroidit pour qu'elle ne le brule pas trop. Juste un coup de chaud. Au même moment, un petit bloc de pierre se souleva derrière ses appuis de quoi peut-être, le faire basculer.
Dans la continuité du mouvement, mon corps pivota, donnant de la vitesse à mon arme pour le prochain coup. Le style était brut, décousu et n'avait pour but seulement de faire réagir mon ex collègue. Futur Ex, peut-être
Mon sourire resté gravé sur mon visage. Un petit combat qui ne mettait la vie de personne en danger, ou normalement, il n'y aurait pas de blessure. Même si certain souvenir remontait dans mon esprit, mon corps se rigidifiant sous cet effet. Mais ce moment ne s'y prêtait pas.
- Cela ne m'apporte... Rien. Juste que tu ne me prends pas au sérieux. J'espère que cela changera.
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Le mage ne put s'empêcher de grimacer face aux répliques de la guerrière. Ce n'était plus une évaluation de ses capacités ou un entraînement, c'était surtout tout un cirque, oui. Il s'était déjà fait à l'idée d'être humilié, de subir bien des duretés, mais pas une pareille situation. À moins que l'élémentaire n'attende le bon moment pour vraiment lui en faire baver après avoir joué avec lui.
À la réflexion de Kilea sur la mollesse des FMR, il préféra serrer les dents, en contractant ses mâchoires pour taire une réflexion assez salée. Il n'était plus en position de jouer les moralisateurs. Et le faire ne lui vaudrait que plus d'emmerdes. Il y en avait déjà assez pour devoir s'enfoncer plus dedans qu'il ne l'était déjà. Se faire oublier avait été l'un de ses premiers objectifs en se sachant mené dans cette putain de caserne. Mais là, devant sa « supérieure » qui dévoilait des signes physiques de l’emploi de sa magie élémentaire, Alaric essaya de rester concentré. La magie était à l’œuvre, et là, une nouvelle fois, il serait question d’être le plus rapide pour s’épargner des blessures ou même des brûlures. D’ailleurs, presque par réflexe, mû par des situations vécues durant la guerre, il s’accroupit tout en appelant la terre à s’élever pour le protéger, en un rempart tellurique arrondi. Il tint bon, dans la mesure où l’assaut n’était encore pas trop intense. Il tomba sur le cul quand le sol se mouva sous lui en même temps. Bordel. Il avait encore oublié cet acte aussi simple que même un gosse apprenant à manier la terre saurait parer sans grande difficulté.
Désappointé et maugréant de sa propre réactivité trop lente, il ne put qu’apercevoir Kilea se précipiter vers lui avec son bâton qui fouettait l’air.
Oh merde !
Avait-il réellement eu le temps de songer à cette injure avant de s’engouffrer sous terre pour l’employer comme une forteresse souterraine ? Son cœur s’était mis à battre intensément quand les ténèbres souterraines devinrent son seul environnement. Haletant de cette manœuvre qu’il n’avait employée qu’une fois, l’oppression était croissante. Être enterré vivant sous la terre était une expérience pas du tout agréable. Il crut percevoir les vibrations des pas au-dessus de lui. Avec ses conneries, ils devaient croire qu’il cherchait à se casser de là maintenant. Tout cela parce qu’il n’acceptait pas de servir de bestiole de foire juste pour qu’elle s’amuse à ses dépens. Et après, elle voulait être prise au sérieux ? Il pesta intérieurement.
Il attendit de calmer tant sa respiration que le rythme encore effréné de son cœur. Même si la petite cavité où il se trouvait n’était pas si profonde que cela par rapport à la surface et qu’il avait de l’air encore en suffisance pour quelques dizaines de minutes, il ne pourrait rester éternellement là-dessous. Il attendit que le silence se fasse là-haut ; juste quoi ? une minute ? En fait, le temps passait trop vite dans sa tête, quand il décida de ressortir de là.
Il veilla à ressortir, prêt à décamper, déjà sur ses pieds, comme un coureur de fond… Il remonta à la surface, ne prit pas le temps d’étudier les environs de sa position qu’une belle offensive l’accueillit aussitôt. Il reçut un coup soudain derrière les épaules qui le jeta à terre. Forcément, il s’étala de tout son long, le souffle coupé. Le bâton se planta juste à un centimètre de son nez. Le temps de reprendre à nouveau son souffle, ce fut pour cracher tant de la poussière que son agacement.
"Choisir son combat… Tu parles… ramenez-moi en geôle, ce sera plus simple, s’il n’y a rien à apporter dans ce simulacre de combat…"
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Message 9
La situation n’avançait pas. J’avais l’impression qu’à chaque fois que j’arrivais à trouver quelque chose pour essayer de le faire sortir de sa coquille, il se renfermait, refusait de rentrer dans ce jeu que je lui imposais. Il s’était défendu, préparé par le signe de ma magie. Heureusement que je ne devais pas utiliser ma magie discrètement.
Le mur se dressa entre lui et moi, le protégeant du sable et des billes projeté, mais il n’avait pas prévu le petit tour que je lui avais joué. Même si c’est lui qui avait commencé ce jeu. J’en avais profité pour m’élancer, passer sur le côté de la barrière, préparant ma frappe pour le sonner encore un peu. Mais faisant preuve d'ingéniosité, il évita la frappe en s’enfonçant sous terre. J’avais retenu mon rire face à cette tactique inattendue, souriant seulement.
Il semblerait qu’en plus de guimauves certaines soit des taupes aussi. J’avais hésité à lui jouer un autre tour, j’aurais pu transformer une partie de la terre en lave pour lui réchauffer sa petite bulle hors de tout. Mais j’avais préféré attendre un peu, voir s’il restait en place, sondant la terre pour voir si elle bougeait autour de moi. C’était assez simple, sa maîtrise étant beaucoup plus puissante que la mienne. J’avais juste à insuffler ma maîtrise dans la terre, voir si la sensation me résistait contre la sienne.
Et je n’eus pas à attendre longtemps, lui laissant un peu de temps pour ressortir. Mais une fois qu’il fut complètement ressorti. Le bâton s'abattit sur son épaule, le projeta au sol. J’avais planté le bâton dans le sable. Attendant un commentaire, comme il l’avait fait à chaque fois. Et comme à chaque fois, ce fut pour se lamenter. J’avais craché au sol, me retournant pour dissimuler les craquelures de colère qui parcouraient mon visage. Dans un soupir, je lui faisais face à nouveau.
- Choisir son combat ne veut pas dire fuir la difficulté, mais reconnaitre un combat perdu d’avance qui ne donnera rien, mais soit.
Je croisais les bras sur ma poitrine.
- Soit, si pour toi cela ne rime à rien. Fuis… Fuis dans ta cage et attends ton sort comme un lâche qui se noiera dans ses erreurs passées.
Je lui avais tendu la main, pour l’aider à se relever.
- Ou alors lève toi… Choisis de te battre pour montrer ce que tu vaux, assume et affronte les épreuves. Avance
Un sourire se dessina sur mes lèvres.
- J’en ai vu assez sur tes capacités, ce que je veux savoir maintenant. C’est ce que toi, tu vaux. Tu veux n’inclure personne dans ta vie, mais ce n’est pas en refusant tout que tu y arriveras. Si nous sommes ici, ce n’est pas que pour le plaisir de remettre une armure. C’est peut-être pour essayer d’avancer, d’être dans les premiers à essayer de te donner la direction.
Je donnais ce conseil que parfois, j’aurais aimé avoir, qu’aujourd’hui, je n’osais pas faire avec une collègue. Je savais qu’elle était maintenant Shekhikh, comme moi, et pourtant, je n’osais même pas briser ce secret qu'étaient mon identité et mon nouveau poste.
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Non... elle ne pourrait pas comprendre. Elle ne le connaissait pas assez...
Quand elle tenta à nouveau de le secouer un peu ; c'était louable de vouloir l'aider, mais ce n'était clairement pas la bonne manière, elle parla de sa lâcheté. Alaric détourna les yeux, refusant de prendre la main qu'elle lui tendait. Il se releva seul, se mordant les lèvres pour ne pas l'injurier. Il n'était pas un lâche ! Et avancer... avancer vers où quand il n'y avait pas de certitude ? Bordel, il en avait déjà assez. À croire qu'elle s'était mise en tête de le pousser à bout. Il devait trouver une parade pour que cela cesse et qu'elle lui foute la paix... tout en lui épargnant une vision de lâcheté. Il ne voulait pas la conforter dans sa drôle d'idée de l'aider en jouant des répliques négatives !
Bon sang ! Il n'était pas un lâche !
"Pour avancer, faudrait qu'il y ait de la place devant soi pour cela. Il y a des obstacles qu'il faut faire reculer avant de faire un pas en avant, et que d'autres suivent !"
Il canalisa sa magie, bien décidé à lâcher cette colère qui sourdait en lui. Oh, il y aurait un retour, il n'en doutait point. Ce sera-t-il défoulé, à sa manière. Des projectiles arrondis, assez abrupts de forme, furent projetés du sol. Alaric n'avait pas le temps de les densifier pour les rendre plus durs à l'impact. Il voulait la faire reculer sous l'assaut tellurique qu'il maintenait, pour la mitrailler, pour ne pas lui laisser de répit, ou lui laisser le pouvoir de répliquer. Peut-être qu'elle réussirait à se défendre, mais au moins, pourrait-il la faire reculer et lui, avancer de quelques pas. Mais dans sa hargne à lui balancer des projectiles de terre tassée magiquement, il avait trop libéré d'énergie, ce qui le sapa rapidement. Il cessa de tenir son sort, haletant de cette fatigue soudaine. Bon sang ! Il avait laissé sa propre magie s'étioler à cause de sa colère. Il crut vaciller, mit un genou à terre pour se reposer quelques secondes, tout en faisant croire que c'était pour ramasser le bâton de combat tout proche. Il se redressa non sans trembler.
"Pourquoi vouloir m'aider, à tout prix, hein ?"
Comme s'il était un chien abandonné ? Ou parce qu'elle trouvait en lui une similitude à ce qu'elle avait pu subir, elle, par le passé. Il retint un juron.
"Parce que je fais pitié ?"
Et allez, il était bon pour se plonger dans sa propre mélancolie. Il se mordit les lèvres.
"Pour avancer, faut en avoir les bases, ou améliorer ce qui doit être amélioré, non ? On est là pour cela, non ? Pas besoin d'une armure pour faire claquer le bâton. Amenez-vous, au lieu de causer. Y a des lacunes au bâton à combler, chef !"
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10
L'homme au sol refusa mon aide, j'avais cru qu'il allait fuir, quitter ce combat qui pour lui ne voulait rien dire. Et j'espérais vraiment qu'il se sorte de tout ça. Il se releva, mon sourire commença à se dessiner.
Il avait fait son choix. Le bon, j'espérais sincèrement pour lui. Sa réponse était loin d'être idiote et pas si loin de la vérité. C'était surtout le point de vue qui différait.
- Je sais à peu près d'accord. Il...
Je n'eus pas le temps de continuer qu'une pluie de projectiles s'abattit sur moi. La première me percuta au visage et ma lèvre se fendit. Mon sang s'écoula lentement, sans que je n'y prête pas attention. Mes bras se placèrent en protection pendant que je reculais pour ne laisser pas de la place pour me défendre. Mon pied frappa le sol se tourna d'un quart de tour. Un mur volcanique se dressa pour me protéger. Puis l'assaut se stoppa, je m'étais décalé, laissant le mur au cas où, pour m'apercevoir qu'il s'était mis à genoux, haletant, je lui laissai le temps de se redresser. Et de poser sa question, enfin ses questions.
- Pourquoi ? Parce que tout simplement.
Je m'étais mise à rire.
- Tu me fais tellement pitié, que le but est de te frapper, d'être dur. C'est absurde. Je veux t'aider, parce que c'est ce que font les FMR. Parce que je refuse de croire que tu sois un lâche. Parce que je refuse qu'une des figures qui m'a permis de tenir, ne soit qu'une putain d'imposture.
Ma voix s'était élevé quand j'avais abordé le personnelle. À l'époque, je m'étais accroché à chaque symbole de réussite pour ne pas sombres. Chaque chose qui pouvait me tirer vers le haut. L'homme ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Il se remit en position, voulant améliorer ce qui pouvait l'être.
- Pour avancer, il faut les bases. Il faut savoir voir l'obstacle, mais surtout, il faut savoir regarder plus loin. Tous les chemins sont semés d'embûches. Les siennes, les autres. Ce qui change, c'est juste la façon de l'aborder.
Je fis tourner mon bâton, reprenant une position de combat. Je le savais fatigué, plus réellement en état d'encaisser. Enfin, je me trompais peut-être. J'avais frappé, sans y mettre toute ma force, comme un coup qui était plus destiné à le faire réagir. Il para en ouvrant sa garde.
- Stop. Bouge plus.
Mon bâton pivota, lentement pour lui montrer un angle de contre-attaque que j'aurais pu faire.
- Attention à pas trop ouvrir, ça t'expose.
Mon sourire était franc, cette fois bienveillant.
- Maintenant, que tu as le bon état d'esprit. Que je sais ce que tu veux, je peux t'apprendre, il nous reste un peu de temps, avant d'aller s'occupes des bobos.
Je pourrai alors continuer de lui donner des astuces de combat avant de vérifier notre état.
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Il se mordit les lèvres. C'était quoi ces hypothèses à la con ? Il était juste un chat errant délaissé dans un coin qu'une jeune femme cherchait à aider, voilà tout ! Il n'y avait pas d'autres comparatifs à avoir !
Il dressa son arme, se montrant presque mordant.
"Si je fais pitié, alors quelle perte de temps que vous vous souciiez de ma personne. De plus, je pense que l'état de ma mâchoire la dernière fois était une preuve flagrante de ma lâcheté."
Une figure qui lui avait permis de tenir... il aurait dû avoir du remord après ses dernières paroles. Mais il n'était plus FMR. Il n'était que chute et déchéance.
"Désolé de vous décevoir, hein !"
C'est sûr que d'avoir voulu arrêter un de ses "camarades" emprisonnés, qui avait cherché à se barrer, c'était faire preuve de lâcheté, surtout quand cet enfoiré était véritablement condamné pour ses actes de violence. La vie s’amusait tellement à foutre des ironies aussi tordues que celle-là.
Alors dans les faits, la guerrière avait raison. Alaric n’était pas dans cette approche de raisonnement pour l’instant, trop amer des conséquences provoquées par ses choix ; le pire était qu’il avait toujours su qu’il encourait des risques. Il ne s’était pas arrêté avant. Et bien que la chance lui ait été donnée d’avoir eu la vie sauve, l’amertume de ses propres conneries était encore bien présente. Inconsciemment, il devait encore payer pour ses propres erreurs.
Ses doigts se serrèrent plus encore sur le bâton, au point d’en avoir mal aux jointures. Puis, le combat reprit, même s’il n’y avait plus le même entrain qu’auparavant, en raison de la fatigue. Il se figea à l’injonction de Kilea, prenant le temps d’étudier ce qu’elle lui expliqua. Au moins put-il s’accrocher à autre chose que sa morosité du moment.
La séance reprit, gardant un rythme soutenu, payant un peu le prix des fautes et des ouvertures qu’il commettait, avec des explications de la bouche de l'élémentaire. Et forcément, l’épuisement finit par remporter la victoire. Haletant, en sueur, couvert de poussière pour avoir été mis à terre une ou deux fois encore, clairement, il était à bout, les mains posées sur ses genoux pour reprendre un peu de souffle et pour ne pas être tenté de se laisser aller cul dans le sable de l'aire d'entraînement. Essayer de garder un semblant de dignité n’était pas évident, même maintenant.
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Message 11
L'homme semblait avoir retrouvé du mandant essayant au moins d'avoir les informations, essayant de se battre avec ce qu'il pouvait. Et c'était ça que je cherchais. Il n'y avait aucune honte à échouer, ce qu'il l'était,c'était de ne pas faire de son mieux.
- L'un de nous deux à du mal avec le sarcasme. Et non, cette mâchoire était une preuve du manque d'entrainement.
Il essayait de se défendre, mais oui, ce geste prouvait qu'il n'était pas un lâche, mais il aurait pu choisir de fuir maintenant, et cela n'aurait pas été mieux de fuir un simple entrainement ou tout ce qu'il avait pris étants le fruit de sa tête de pioche.
- Oh ! Mais je ne suis pas déçu. Peut-être par ta taille. Je te voyais plus grand.
Même s'il était plus grand que moi, j'avais envie de continuer de me moquer de lui. Nous avions continué à échanger quelques coups. Pendant que je lui donnais quelques conseils pour améliorer sa garde. Au final, il n'avait pas eu l'expérience que j'avais accumulée pendant mon passage à l'armée, si cela pouvait lui servir.
Peut-être en avais je trop fait. Même si je n'avais plus la forme de mon service, plus la musculature non plus. Je faisais attention à entretenir mes capacités, mais l'emploi du temps laissait déjà peu de temps. J'imaginais que le sien devait lui laisser encore moins de temps.
Je l'avais poussé à bout. J'avais laissé tomber ma garde, marchant jusqu'à lui pour saisir son bâton. Un sourire un peu plus détendu sur le visage.
- On va s'arrêter là pour aujourd'hui.
Je lui fis signe de me suivre en me dirigeant vers le râtelier. Posant les armes et récupérant l'outre d'eau qui s'y trouvait avant de continuer jusqu'au mur. Je m'étais assis, le dos posé et bu une gorgée d'eau chaude. Je lui tendis dans un autre sourire.
- J'espère que tu aimes l'eau chaude. On pourrait presque faire un thé.
Moi cela ne me déplaisait pas, après tout, je n'étais que chaleur, la preuve aussi à mon odeur, la transpiration, l'acier chaud et... le brulé.
Une fois délester de l'outre, j'avais commencé à enlever les protections de mes bras. Laissant apparaitre ma peau bronzée, la branche de cerisier qui s'enroulait autour de mon bras droit. Le tissu qui apparaissait sous la cuirasse présentait tes traces de brulure. Ma main se plaqua sur un bout de tissu rougi.
- Un jour, je trouverai le moyen de vraiment l'ignifuger.
Mon regard passa sur cette arène qui nous accueillait, ce ciel bleu qui nous servait de toit. Gai que nous fassions, le monde continuerait d'avancer. À nous de décider si subissait ce changement, ou si l'on essayer de le faire vivre.
- Je ne prend pas de plaisir à faire ça, tu sais. J'espère juste que tu comprendras, plus tard, pour quoi je l'ai fait.
Le but était de reprendre notre souffle avant d'aller de se déséquiper.
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