La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Nécropole - Épigraphe d'Isolde
Forêt des Murmures
La Cité des Morts
Isolde érigea une petite cité des morts, dans un coin reculé et isolé des Terres du Nord. Un village maudit dans lequel aucune âme vivante ne survivait bien longtemps. La liche invoquait ses pantins réanimés, créait des atrocités difformes à l’aide de sa magie noire qui déambulaient sous ses ordres autour du funeste village. Niché au cœur d’une forêt noire et près d’un sombre étang, quelques bâtisses en ruines aux pierres noircies et mousseuses habillaient le paysage morne. Les ronces nécrosées s’accrochaient à la roche froide et le long des quelques murs décrépis. Les âmes errantes sillonnaient les chemins givreux et boueux, dont les râles lugubres créaient une mélodie sinistre qui résonnait harmonieusement aux oreilles de la nécromancienne.
Les signes d’une pratique occulte parsemaient les alentours, ainsi que des poteaux de bois ornés de crânes humanoïdes aux orbites béantes. Quelques pierres comportaient des runes tracées avec un liquide poisseux et carmin, présage de malédiction et de mauvais sortilèges. Des charognards affamés se joignaient aux insectes pour se délecter d’un repas faisandé. La Danse-Mort se plaisait à errer au milieu de ce théâtre absurde et lugubre, où elle régnait sur ses abominations.
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La Nécropole
La Nécropole était le nom qu’Isolde avait donné à sa demeure. Délabrée et sinistre, entourée de grandes roses rouges qui lui offraient une teinte mélancolique, à l’image de sa propriétaire. La brume semblait s’accrocher toujours au sol de ce lieu presque maudit, elle rampait inlassablement entre les tiges des roses et les ronces acérées. Ce brouillard donnait l’impression que l’endroit restait plongé dans un éternel et inquiétant crépuscule.
Devant l’entrée de cette sinistre maison, des bougies restaient souvent allumées, suggérant la présence de la liche. Une odeur de cire en émanait, mêlée à celle du sang et de la putréfaction.
La maison était isolée, éloignée de la civilisation et laissait un sentiment d’abandon. Les broussailles n’étaient pas entretenues, le bois se craquelait, renforçant l’aspect triste et morose de la Nécropole.
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La Salle à Manger
À l’intérieur, la salle à manger avait été décorée au goût de la nécromancienne. Une lumière faible et filtrée, qui accentuait l’ambiance sinistre. Une grande table au bois terne ornait la pièce, dont les nœuds naturels formaient des visages torturés. De longs chandeliers accueillaient des cierges rouges dispersés dans la salle. Certains avaient fondu, laissant leur cire vermeille imprégner les meubles et le sol.
Des traces de griffure et des tâches carmin souillaient le bois sombre, de lourds rideaux de velours, partiellement déchirés, camouflaient les ouvertures. Des restes humains, déchiquetés et en décomposition, étaient disposés sur la table. Les os éclatés et la chair putréfiée dégageait une odeur fétide et une ambiance délétère. Des bocaux remplis de matières organiques, flottant dans des liquides visqueux, ornaient la table et les étagères. Un festin funèbre d’organes imbibés de liquides sirupeux.
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La Chambre
La chambre de la nécromancienne était plongée dans l’obscurité, seules les bougies disposées dans la pièce éclairaient faiblement. La liche n’avait plus besoin de sommeil, pourtant un lit demeurait présent. Imposant, drapé d’une literie obsidienne. Agrémentée de pétales écarlates, la chambre offrait un doux contraste d’une beauté macabre. Plusieurs chaînes métalliques étaient fixées au plafond et des traînées de liquide rouge et visqueux marquaient le sol, s’étendant autour du lit et se répandant comme une marée sanguinolente. Les flaques suintaient d’une odeur forte métallique, renforcée par la présence de crânes et ossements fraîchement ôtés. L’histoire du lieu paraissait sanglante, un sanctuaire morbide pour une liche décadente.
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La Salle de Bain
Une baignoire sur pieds, dont la surface semblait écaillée, trônait au centre de la pièce, maculée de tâches écarlates. Un liquide rouge, épais et sombre la remplissait, dont les éclaboussures marquaient le sol et les murs. Un miroir, dont le cadre comprenait des boiseries sculptées, reflétait les horreurs des scènes qui se déroulaient en ce lieu. La Danse-Mort savourait la sensation de s’immerger lentement dans le liquide écarlate, récolté de ses victimes sacrifiées au nom de ses essais occultes.
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La Cave
En sanctuaire des sévices et des expérimentations, la cave apparaissait comme un lieu de lente agonie pour ses proies. Les murs froids sécrétaient un liquide noirâtre et le plafond voûté évoquait d’anciennes oubliettes. Les tâches, les divers outils et les ossements révélaient la violence et la dépravation de l’endroit. Des bouteilles poussiéreuses, des bocaux au contenu sordide et des flacons de diverses couleurs remplissaient les vieilles étagères. Plusieurs instruments rouillés ou non parsemaient les dalles humides. Et des chaînes ainsi que des crochets de suspension étaient fixés au plafond.
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