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Valmyria
Lodvik
Siame
Ayshara Ryssen
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Citoyen du monde
Malazach
Messages : 34
crédits : 631
crédits : 631
Info personnage
Race: Ange
Vocation: Mage noir
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B - Cardinal
Il n’existait pas de nom pour désigner une telle arme. Trop large, trop lourde et grossière pour être considérée comme une épée, elle en gardait tout de même la forme et l’usage, bien que son poids excessif la destine plus à écraser qu’à trancher. Le Bronze Céleste de sa lame était recouvert par un alliage d’obsidienne et de Rathonite d’où émanait sans arrêt une lueur rougeâtre évoquant les braises mourantes d’un foyer n’ayant plus rien à consommer autour de lui. Les premiers envoyés de X’orath et de Kazgoth, au cours d’un de leur trop rare projet commun, s’étaient associés pour la concevoir. Pour faire une arme destinée à détruire non pas les ennemis des dieux -puisqu'un tel concept paraissait à cette époque improbable- mais exécuter les esclaves récalcitrants, les anges refusant de suivre la voie tracée ou les mortels s'essayant au démonisme. Une arme de bourreaux ayant au final plus goûté à l'ichor immatériel des premiers démons qu'à toute autre forme de fluide vital. Elle n’avait jamais eu de nom en langue commune, son existence remontait avant l’invention de cette dernière. A l’époque de sa forge, le Divina supplantait tout le reste, et c’était donc en Divina qu’on l’avait nommé : Athrillay. Ce qui pouvait se traduire par pluie solaire ou morsure céleste, en fonction de l’interprétation et du contexte.
Et maintenant que son pommeau se trouvait enfermé dans les Griffes des Martyrs, il ne pouvait être question de pluie.
Quelques gardes étaient parvenus à se rassembler pour organiser une parodie de défense dans cet océan de gravats. Lances et lames au clair, ils vinrent encercler la chose d’os. Ce-qui-restait-de-Vaera s’immobilisa à leur approche, le monstre d’alliage Céleste pointé devant elle dans une parodie de salut martial. Au travers des fentes de leurs heaumes fermés, les défenseurs Melornois scrutèrent l’arme titanesque en s’efforçant d’évaluer sa portée. Un courant d’air chargé de poussières et puant la mort souleva leurs capes aux bords calcinés et les Martyrs, de marbre, laissèrent l’image de leurs orbites vides si profondément inhumaine s’ancrer dans la vision de chacun de ses adversaires. Il y eut un instant, composé de quelques battements de cœur, durant lequel certains pensèrent à la fuite.
Puis le chef d’escouade, un robuste gaillard brandissant un marteau de guerre au sommet surmonté d’une pique, claqua de la langue en avançant d’un pas, et son courage se fit contagieux.
A leur décharge, ils parvinrent à faire reculer la bête pendant un temps non négligeable. Un seul des six tomba sous les coups si anormalement silencieux de la créature… Dans d’autres circonstances, avec un peu plus de temps, ils auraient probablement pu la détruire.
Si seulement les morts ensevelis sous les gravats qu’ils piétinaient ne s’étaient pas relevés pour leur transmettre le don de X’orath.
A l’abri derrière la bête divine, le marionnettiste observait sa chose se séparer de la masse de morts-vivants en plein festin. Parmi les ruines, au milieu du chaos, de la fumée et des flammes ayant suivi la déflagration initiale, la mort prenait des formes variées. Les pantins du Chambellan, la colère de la bête, sorts, lames et rages apportaient tous le message des dieux aux incroyants.
D’un battement d’aile, il chassa le nuage de poussière commençant à l’envelopper et s’accorda le droit de soupirer. La plupart des artefacts perdus lors de la prise de Célestia -ceux qu’il n’avait pas pris la peine d’emporter avant que le drame ne commence- n’avaient pas la moitié de la valeur de ces armes et armures conçus dans l’alliage des dieux. Si il doutait encore du bienfondé des motivations de l’Entité Sombre, force était de constater que ses actions comme ses décisions avaient au moins le mérite d’apporter à ses suivants autre chose que le pain et l’eau si chers à l’ère du Nouvel Ordre et de ses pantins.
Mais il faudrait plus, bien plus, pour qu’ils puissent un jour espérer défier les vrais géants de ce monde.
Car Melorn n’était que le cadavre animé d’une nation morte depuis longtemps. Obligée de se prostituer auprès du Reike pour continuer à vivre dans ses illusions, la dernière ville de l’Empire Elfique moribond aurait tôt ou tard fini par tomber. En usant de leur attaque comme justification pour renforcer son contrôle au nord, le royaume devenu Empire du désert allait immanquablement bâtir bastions et avant-postes autour des ruines fumantes de ce qui avait un jour été le joyau d’une civilisation suffisante.
Peut-être allaient-ils même s’emparer de ce qui resterait des maîtres de Drakstang. Une annexion de plus, que les survivants terrifiés réclameraient eux-même dans l’espoir d’obtenir une protection toute relative. Combien de fois les ennemis du cancer qu’était la mortalité avaient pu témoigner de pareilles escroqueries aux airs d’alliances, à travers le temps? Les astres que ces primitifs singes aimaient tant vénérer avaient toujours été les ennemis les plus véhéments des titans.
Et l’attaque sur Melorn allait les mettre sur le pied de guerre, une fois encore.
Et maintenant que son pommeau se trouvait enfermé dans les Griffes des Martyrs, il ne pouvait être question de pluie.
Quelques gardes étaient parvenus à se rassembler pour organiser une parodie de défense dans cet océan de gravats. Lances et lames au clair, ils vinrent encercler la chose d’os. Ce-qui-restait-de-Vaera s’immobilisa à leur approche, le monstre d’alliage Céleste pointé devant elle dans une parodie de salut martial. Au travers des fentes de leurs heaumes fermés, les défenseurs Melornois scrutèrent l’arme titanesque en s’efforçant d’évaluer sa portée. Un courant d’air chargé de poussières et puant la mort souleva leurs capes aux bords calcinés et les Martyrs, de marbre, laissèrent l’image de leurs orbites vides si profondément inhumaine s’ancrer dans la vision de chacun de ses adversaires. Il y eut un instant, composé de quelques battements de cœur, durant lequel certains pensèrent à la fuite.
Puis le chef d’escouade, un robuste gaillard brandissant un marteau de guerre au sommet surmonté d’une pique, claqua de la langue en avançant d’un pas, et son courage se fit contagieux.
A leur décharge, ils parvinrent à faire reculer la bête pendant un temps non négligeable. Un seul des six tomba sous les coups si anormalement silencieux de la créature… Dans d’autres circonstances, avec un peu plus de temps, ils auraient probablement pu la détruire.
Si seulement les morts ensevelis sous les gravats qu’ils piétinaient ne s’étaient pas relevés pour leur transmettre le don de X’orath.
A l’abri derrière la bête divine, le marionnettiste observait sa chose se séparer de la masse de morts-vivants en plein festin. Parmi les ruines, au milieu du chaos, de la fumée et des flammes ayant suivi la déflagration initiale, la mort prenait des formes variées. Les pantins du Chambellan, la colère de la bête, sorts, lames et rages apportaient tous le message des dieux aux incroyants.
D’un battement d’aile, il chassa le nuage de poussière commençant à l’envelopper et s’accorda le droit de soupirer. La plupart des artefacts perdus lors de la prise de Célestia -ceux qu’il n’avait pas pris la peine d’emporter avant que le drame ne commence- n’avaient pas la moitié de la valeur de ces armes et armures conçus dans l’alliage des dieux. Si il doutait encore du bienfondé des motivations de l’Entité Sombre, force était de constater que ses actions comme ses décisions avaient au moins le mérite d’apporter à ses suivants autre chose que le pain et l’eau si chers à l’ère du Nouvel Ordre et de ses pantins.
Mais il faudrait plus, bien plus, pour qu’ils puissent un jour espérer défier les vrais géants de ce monde.
Car Melorn n’était que le cadavre animé d’une nation morte depuis longtemps. Obligée de se prostituer auprès du Reike pour continuer à vivre dans ses illusions, la dernière ville de l’Empire Elfique moribond aurait tôt ou tard fini par tomber. En usant de leur attaque comme justification pour renforcer son contrôle au nord, le royaume devenu Empire du désert allait immanquablement bâtir bastions et avant-postes autour des ruines fumantes de ce qui avait un jour été le joyau d’une civilisation suffisante.
Peut-être allaient-ils même s’emparer de ce qui resterait des maîtres de Drakstang. Une annexion de plus, que les survivants terrifiés réclameraient eux-même dans l’espoir d’obtenir une protection toute relative. Combien de fois les ennemis du cancer qu’était la mortalité avaient pu témoigner de pareilles escroqueries aux airs d’alliances, à travers le temps? Les astres que ces primitifs singes aimaient tant vénérer avaient toujours été les ennemis les plus véhéments des titans.
Et l’attaque sur Melorn allait les mettre sur le pied de guerre, une fois encore.
✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞
-Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
-Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
Prophétesse
Siame
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Info personnage
Race: Ange
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Cardinal
Autour d’elle, le Monde se confond dans un bourdonnement indistinct. Il s’était déchiré, le temps d’une explosion—qui l’avait prise par surprise et Siame avait trébuché. Son crâne s’étant rempli d’un fracas assourdissant, tandis qu’elle tentait de retrouver ses appuis entre flammes et débris. Le temps s’était figé. Et l’onde de choc avait réveillé chez l’Ange un écho lointain : une toute autre explosion, plus profonde, parfois oubliée, mais jamais pardonnée. Elle se revoyait tomber, sur ce même sol, 5 000 années auparavant. “Ne la tuez pas. Il la veut vivante.” Dans sa poitrine, son cœur s’accélère. “Liez ses ailes, ne la laissez pas s’échapper.” Il s’accélère, encore. Encore. Il tambourine, frappe les parois d’une cage prête à éclater, comme si les fantômes de son passé – ceux qu’elle tient en laisse, qu’elle fait taire, quoi qu’il advienne – venaient de se réveiller, tous en même temps. L’Ange se trouve isolée dans le chaos, loin de son groupe, qu’elle perd à travers la fumée. Une odeur âcre vient lui brûler la gorge et la langue. Il faut qu’elle se relève, qu’elle les retrouve, mais ses genoux cèdent sous le poids des souvenirs et la ramènent à genoux. Ses ongles s’enfonçent dans son crâne, à la recherche d’un point d’ancrage. N’importe quoi—pourvu qu’on la fasse sortir de son esprit et qu’on chasse ses souvenirs. Qu’on chasse les mains qui ont pris ses ailes, qu’on chasse les chaînes qui l'ont un jour entravée et menottée : ces chaînes avec lesquelles elle rêvait d’étrangler les Hommes pour se venger.
Elle demeure là, accroupie, ballottée par les elfes paniqués—ceux qui tombent, raide morts, ceux qui ramassent leurs boyaux à pleine main en tentant de fuir. Et Siame a peur, qu’on la piétine – parce qu’elle est contrainte à marcher parmi eux, dans la boue – et qu’on l’oublie ici. Qu’elle meure et qu’elle rejoigne le sol, s’y enfonce et disparaisse à jamais. Pendant l’espace d’une seconde, l’éternité de l’Ange se dissipe à la faveur d'un sentiment affreusement humain. La chose frappe contre son crâne comme une certitude : elle va mourir. Elle va mourir, car ses jambes tremblent et qu’elle se trouve incapable de se relever. Oui, elle va mourir parce que le fil d’une hache s’écrase juste à côté de son visage, frôle sa peau et une terreur glacée s’enroule autour de son échine comme un coup de tonnerre, comme un coup de grâce miséricordieux. “Liez ses ailes, ne la laissez pas s’échapper.” – “Tu ne sortiras jamais d’ici en vie.” – “Ces merveilleuses ailes, bientôt, elles seront miennes.” Des mots vicieux, venimeux, étranglent sa gorge. Des mots qui réveillent chez elle une volonté furieuse. Cette même volonté qui la pousse à se relever. Peut-être que sa maîtresse ne l’a pas complètement abandonnée, car la seconde suivante, un morceau de roche s’écrase dans la gueule du guerrier melornois qui la surplombe. Il vacille—et elle se jette sur lui. Elle connaît la rage qui vibre dans ses os. Elle connaît son visage, et c’est celui que le pauvre elfe a le malheur de porter, à cet instant, dans le regard rouge, fou, de l’Ange. Il n’est pas lui, mais ça n’a pas d’importance. Oui, ses yeux gris sont deux abysses, à nouveau. Cette fois-ci, elle le tuera. Cette fois-ci, elle ne flanchera pas. Avait-elle été façonnée par sa propre Mère avec cette coupe débordante de haine en elle ? Ce puits de rage qui refuse de s’assécher ? Ou bien n’avait-elle simplement jamais eu autre chose que de ce fiel auquel se raccrocher ? Ses mains s’enchaînent au cou de l’elfe, et elle serre. Qu’il crève. La flamme dans sa poitrine vacille, s’attise, ne demande qu’à brûler. Et Siame serre. Le guerrier se fige de terreur entre ses mains – ces jolies mains, fines, d’une blancheur éclatante si ce n’est pour le sang noir qui tâchent ses ongles –, quand il comprend qu’il ne pourra pas s’échapper. Parce que le coup de tonnerre – qu’elle n’a fait qu’entendre – résonne encore dans tout son corps et l’empêche de bouger. Et elle serre. Avec la force d’une détermination inexorable. Ses mains sont froides comme le marbre, pourtant elles le brûlent et le hantent. Et elle serre—implacable. Le souffle du malheureux n’est plus qu’un râle étranglé et ses yeux s’écarquillent. Bientôt, il se met à gargouiller sur sa propre bile. Ses forces l’abandonnent—et il trouve sa petite gueule très belle, à cette Femme, à cette Ange qui n’a plus d’angelique que la pureté de ses traits.
Son corps s’agite d’un dernier spasme, avant qu'elle ne se relève. Elle l’observe avec une indifférence glaciale. Il ne porte plus son visage à lui. Et elle se sent vide. Insatisfaite. Le mortel est mort sans combler le vide en elle. Cette pauvre vie, cette pauvre mort inutile, qui n'a pas été foutue d'apaiser chez elle la moindre haine. La réalité lui revient brutalement et elle se découvre l’envie de pleurer. Mais pas maintenant. Pas encore. Pour l’heure, il lui faut retrouver sa sœur.
Siame ne tarde pas. Elle pénètre le bâtiment à la suite du groupe – ses cheveux, sa peau exsangue constellés de suie et de poussière – et retrouve Phèdre. “Allons récupérer notre dû,” dit sa sœur. Ses mains sont moites, lorsqu’elles se serrent sur le poignard sacrificiel qui se présente à elle. Les motifs sur la lame – anciens, noirs, divins – dansent devant ses yeux comme autant de présages ou de promesses.
Et son cœur se calme.
Elle demeure là, accroupie, ballottée par les elfes paniqués—ceux qui tombent, raide morts, ceux qui ramassent leurs boyaux à pleine main en tentant de fuir. Et Siame a peur, qu’on la piétine – parce qu’elle est contrainte à marcher parmi eux, dans la boue – et qu’on l’oublie ici. Qu’elle meure et qu’elle rejoigne le sol, s’y enfonce et disparaisse à jamais. Pendant l’espace d’une seconde, l’éternité de l’Ange se dissipe à la faveur d'un sentiment affreusement humain. La chose frappe contre son crâne comme une certitude : elle va mourir. Elle va mourir, car ses jambes tremblent et qu’elle se trouve incapable de se relever. Oui, elle va mourir parce que le fil d’une hache s’écrase juste à côté de son visage, frôle sa peau et une terreur glacée s’enroule autour de son échine comme un coup de tonnerre, comme un coup de grâce miséricordieux. “Liez ses ailes, ne la laissez pas s’échapper.” – “Tu ne sortiras jamais d’ici en vie.” – “Ces merveilleuses ailes, bientôt, elles seront miennes.” Des mots vicieux, venimeux, étranglent sa gorge. Des mots qui réveillent chez elle une volonté furieuse. Cette même volonté qui la pousse à se relever. Peut-être que sa maîtresse ne l’a pas complètement abandonnée, car la seconde suivante, un morceau de roche s’écrase dans la gueule du guerrier melornois qui la surplombe. Il vacille—et elle se jette sur lui. Elle connaît la rage qui vibre dans ses os. Elle connaît son visage, et c’est celui que le pauvre elfe a le malheur de porter, à cet instant, dans le regard rouge, fou, de l’Ange. Il n’est pas lui, mais ça n’a pas d’importance. Oui, ses yeux gris sont deux abysses, à nouveau. Cette fois-ci, elle le tuera. Cette fois-ci, elle ne flanchera pas. Avait-elle été façonnée par sa propre Mère avec cette coupe débordante de haine en elle ? Ce puits de rage qui refuse de s’assécher ? Ou bien n’avait-elle simplement jamais eu autre chose que de ce fiel auquel se raccrocher ? Ses mains s’enchaînent au cou de l’elfe, et elle serre. Qu’il crève. La flamme dans sa poitrine vacille, s’attise, ne demande qu’à brûler. Et Siame serre. Le guerrier se fige de terreur entre ses mains – ces jolies mains, fines, d’une blancheur éclatante si ce n’est pour le sang noir qui tâchent ses ongles –, quand il comprend qu’il ne pourra pas s’échapper. Parce que le coup de tonnerre – qu’elle n’a fait qu’entendre – résonne encore dans tout son corps et l’empêche de bouger. Et elle serre. Avec la force d’une détermination inexorable. Ses mains sont froides comme le marbre, pourtant elles le brûlent et le hantent. Et elle serre—implacable. Le souffle du malheureux n’est plus qu’un râle étranglé et ses yeux s’écarquillent. Bientôt, il se met à gargouiller sur sa propre bile. Ses forces l’abandonnent—et il trouve sa petite gueule très belle, à cette Femme, à cette Ange qui n’a plus d’angelique que la pureté de ses traits.
Son corps s’agite d’un dernier spasme, avant qu'elle ne se relève. Elle l’observe avec une indifférence glaciale. Il ne porte plus son visage à lui. Et elle se sent vide. Insatisfaite. Le mortel est mort sans combler le vide en elle. Cette pauvre vie, cette pauvre mort inutile, qui n'a pas été foutue d'apaiser chez elle la moindre haine. La réalité lui revient brutalement et elle se découvre l’envie de pleurer. Mais pas maintenant. Pas encore. Pour l’heure, il lui faut retrouver sa sœur.
Siame ne tarde pas. Elle pénètre le bâtiment à la suite du groupe – ses cheveux, sa peau exsangue constellés de suie et de poussière – et retrouve Phèdre. “Allons récupérer notre dû,” dit sa sœur. Ses mains sont moites, lorsqu’elles se serrent sur le poignard sacrificiel qui se présente à elle. Les motifs sur la lame – anciens, noirs, divins – dansent devant ses yeux comme autant de présages ou de promesses.
Et son cœur se calme.
- Spoiler:
CENDRES
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Riches d’une histoire les ayant confronté aux titans à moult reprises, les melornois avaient récupéré de nombreux trésors de guerre au fil des derniers millénaires, dont ces précieuses armes et armures qui deviendraient bientôt propriétés des suivants de la Volonté. Il s’agissait du genre de butin que les elfes se plaisaient à garder secret, loin des regards bien trop souvent indiscrets des reikois et des républicains. D’ailleurs, il était fort probable que les oreilles pointues aient consacré des siècles à étudier la structure de ces objets. Peut-être avaient-ils manipulé leur magie, tenté d’en comprendre l’essence même… Et qui sait, essayaient-ils de reproduire ces merveilles, mariant leurs arcanes ancestrales à celles des Huit ? Il ne fallait exclure aucune possibilité, surtout lorsqu’on considérait la nature investigatrice et scientifique des grands érudits de la cité du nord. Des esprits capables de tenir en respect des nations largement plus imposantes et redoutables.
D’un point de vue extérieur, il semblait assez facile de juger le manque de défense possédée par la ville. Toutefois, la vérité s’avérait entièrement distincte : la force de frappe déployée grâce aux machinations de l’Entité Sombre se voulait tout simplement exceptionnelle. Son énergie n’était nulle autre qu’une fusion des puissances les plus malsaines de ce Sekai, de celles des titans jusqu’à la corruption de l’Arbre-Monde. Et à l’heure actuelle, très peu de choses pouvaient résister à son pouvoir. Une menace que les mortels ne sauraient écarter avec aisance.
Et le pire était encore à venir.
Alors que les élus récupéraient leurs dus tout en se débarrassant des ingrats qui osaient les entraver, l’altération du Cœur progressait, encore et encore… Jusqu’à se stopper nette.
Rien de plus normal, puisque tous les systèmes de protection de l’engin avaient été activés avec succès par les défenseurs en place. Voilà un incident bien fâcheux pour nos chers fanatiques… Mais probablement moins pour le maître de Bénédictus qui avait curieusement prévu une pareille éventualité. Évidemment, la corruption totale des dispositifs magiques de Melorn était le meilleur des scénarios possibles, permettant ainsi d’acquérir un nouveau bastion et le contrôle de la cité. En revanche, il existait une issue différente en cas d’échec. Une option tout aussi jouissive qui sèmerait le chaos au sein du monde entier.
Et si c’était vrai ? Et si les elfes avaient bel et bien fusionné leur magie avec celle des Créateurs afin de survivre et d’assurer la pérennité de leur foyer ?
L’Entité Sombre connaissait déjà la réponse à cette question.
- Il semblerait que le Cœur de Melorn ait eu l'audace de repousser notre premier assaut. Mais ne vous y trompez pas, mes fidèles, parce qu’il ne s’agit en rien d’une défaite. Un rire sinistre. Cette corruption que vous avez semée, cette belle gangrène noire, a été gorgée d'une énergie titanesque provenant du Cœur lui-même. Leurs pathétiques mécanismes de défense n'ont fait qu'amplifier notre œuvre, transformant la corruption en un amalgame encore plus dévastateur. Si vous parvenez à récupérer cette ressource à l'aide de la Boule des Ténèbres, nous pourrons l'utiliser pour nourrir l'Arbre-Monde.
Tandis que le groupe quittait ce qui restait du bâtiment administratif, l’atmosphère se satura d’une lourdeur que les agents des titans connaissaient que trop bien. Dès qu’ils levèrent leurs yeux vers les cieux, ils purent constater un large rayon noir transpercer le firmament depuis la Fontaine Centrale. Un phare obscur, similaire à une lance ténébreuse.
Si les élus décidaient de s’en rapprocher, ils verraient alors une scène de carnage toute neuve se dresser. L'eau de la fontaine se muait à présent en un torrent d'encre visqueuse, reflet du rejet de la corruption du Cœur. Chaque goutte qui éclaboussait les pavés provoquait des volutes de fumée opaque, empoisonnant l'air d'une odeur de pourriture et de roussi. La lumière du soleil fut comme masquée par cette noirceur, ce qui eut pour effet immédiat de plonger l’endroit dans une pénombre anormale, mais ô combien satisfaisante. Telle une créature malveillante douée de conscience, la corruption avait exploité une faille, aussi minuscule soit-elle, pour s'infiltrer ici. Le Mal n’avait besoin que de peu afin de réussir à se propager.
Les quelques citoyens se situant dans les parages au moment de l'expulsion ne furent guère épargnés. Entièrement viciés, ils déambulaient, sans vie, sans âme. Au premier coup d’œil, on aurait presque dit qu’il s’agissait d’une bande de morts-vivants décérébrés. Oh, certes, la ressemblance y était, même si cette mutation n’avait pas de lien réel avec la nécromancie typique exercée par ces mages noirs. Des veines verdâtres parcouraient leur peau d’un violet profond; une sorcellerie ténébreuse vagabondait entre chaque fibre de leur enveloppe charnelle, pulsant au rythme d’une respiration saccadée et bruyante. Là, devant les hérauts des divins, se trouvait un parfait petit exemple de ce que pouvait être le Sekai si jamais la corruption devenait définitive.
Dépourvus de raison, ils erraient en gémissant. Du moins, jusqu'à ce que leurs paires d’yeux n’atterrissent sur les nouveaux arrivants. En un instant, mus de cet instinct primaire, ils se ruèrent vers le groupe, râles gutturaux s’échappant de leurs grandes gueules pleines de liquides non identifiés. Ces anciens elfes ne répondaient plus à rien. Seul le vide les hantait, ainsi que cette envie extrême de propager l’anarchie sur tout ce qui respirait. Amis comme ennemis.
Ironie cruelle de la situation, car pour être capables d’absorber cette énergie sortant de la fontaine, les suivants de l’Entité Sombre devraient neutraliser une partie de ces gens ayant (involontairement) embrassé la vocation du chaos…
> Généralités du tour
¤ Petit tour spécial pour finaliser l’event : il n’y a pas de nombre d’actions à respecter ni d’AR à faire. Vous pouvez vous abandonner au fluff et au beau jeu pour ce dernier tour. Je souhaite toutefois que vous fassiez votre résumé, quand même.
¤ Les objectifs sont :
- Vous défendre des melornois corrompus qui vous attaquent.
- Utiliser le Boule des Ténèbres pour absorber la corruption qui s’échappe de la Fontaine Centrale.
- Après l’event, vous pourrez ensuite choisir de corrompre l’Arbre-Monde avec l’artéfact. Sa corruption augmentera automatiquement à 100%. (Utilisable une fois)
Après ce tour, il y aura une réso de conclusion ! Il y aura entre autres un update général de l’état de Melorn ainsi que des objectifs secondaires à accomplir pour plus tard.
D’un point de vue extérieur, il semblait assez facile de juger le manque de défense possédée par la ville. Toutefois, la vérité s’avérait entièrement distincte : la force de frappe déployée grâce aux machinations de l’Entité Sombre se voulait tout simplement exceptionnelle. Son énergie n’était nulle autre qu’une fusion des puissances les plus malsaines de ce Sekai, de celles des titans jusqu’à la corruption de l’Arbre-Monde. Et à l’heure actuelle, très peu de choses pouvaient résister à son pouvoir. Une menace que les mortels ne sauraient écarter avec aisance.
Et le pire était encore à venir.
Alors que les élus récupéraient leurs dus tout en se débarrassant des ingrats qui osaient les entraver, l’altération du Cœur progressait, encore et encore… Jusqu’à se stopper nette.
Rien de plus normal, puisque tous les systèmes de protection de l’engin avaient été activés avec succès par les défenseurs en place. Voilà un incident bien fâcheux pour nos chers fanatiques… Mais probablement moins pour le maître de Bénédictus qui avait curieusement prévu une pareille éventualité. Évidemment, la corruption totale des dispositifs magiques de Melorn était le meilleur des scénarios possibles, permettant ainsi d’acquérir un nouveau bastion et le contrôle de la cité. En revanche, il existait une issue différente en cas d’échec. Une option tout aussi jouissive qui sèmerait le chaos au sein du monde entier.
Et si c’était vrai ? Et si les elfes avaient bel et bien fusionné leur magie avec celle des Créateurs afin de survivre et d’assurer la pérennité de leur foyer ?
L’Entité Sombre connaissait déjà la réponse à cette question.
- Il semblerait que le Cœur de Melorn ait eu l'audace de repousser notre premier assaut. Mais ne vous y trompez pas, mes fidèles, parce qu’il ne s’agit en rien d’une défaite. Un rire sinistre. Cette corruption que vous avez semée, cette belle gangrène noire, a été gorgée d'une énergie titanesque provenant du Cœur lui-même. Leurs pathétiques mécanismes de défense n'ont fait qu'amplifier notre œuvre, transformant la corruption en un amalgame encore plus dévastateur. Si vous parvenez à récupérer cette ressource à l'aide de la Boule des Ténèbres, nous pourrons l'utiliser pour nourrir l'Arbre-Monde.
Tandis que le groupe quittait ce qui restait du bâtiment administratif, l’atmosphère se satura d’une lourdeur que les agents des titans connaissaient que trop bien. Dès qu’ils levèrent leurs yeux vers les cieux, ils purent constater un large rayon noir transpercer le firmament depuis la Fontaine Centrale. Un phare obscur, similaire à une lance ténébreuse.
Si les élus décidaient de s’en rapprocher, ils verraient alors une scène de carnage toute neuve se dresser. L'eau de la fontaine se muait à présent en un torrent d'encre visqueuse, reflet du rejet de la corruption du Cœur. Chaque goutte qui éclaboussait les pavés provoquait des volutes de fumée opaque, empoisonnant l'air d'une odeur de pourriture et de roussi. La lumière du soleil fut comme masquée par cette noirceur, ce qui eut pour effet immédiat de plonger l’endroit dans une pénombre anormale, mais ô combien satisfaisante. Telle une créature malveillante douée de conscience, la corruption avait exploité une faille, aussi minuscule soit-elle, pour s'infiltrer ici. Le Mal n’avait besoin que de peu afin de réussir à se propager.
Les quelques citoyens se situant dans les parages au moment de l'expulsion ne furent guère épargnés. Entièrement viciés, ils déambulaient, sans vie, sans âme. Au premier coup d’œil, on aurait presque dit qu’il s’agissait d’une bande de morts-vivants décérébrés. Oh, certes, la ressemblance y était, même si cette mutation n’avait pas de lien réel avec la nécromancie typique exercée par ces mages noirs. Des veines verdâtres parcouraient leur peau d’un violet profond; une sorcellerie ténébreuse vagabondait entre chaque fibre de leur enveloppe charnelle, pulsant au rythme d’une respiration saccadée et bruyante. Là, devant les hérauts des divins, se trouvait un parfait petit exemple de ce que pouvait être le Sekai si jamais la corruption devenait définitive.
Dépourvus de raison, ils erraient en gémissant. Du moins, jusqu'à ce que leurs paires d’yeux n’atterrissent sur les nouveaux arrivants. En un instant, mus de cet instinct primaire, ils se ruèrent vers le groupe, râles gutturaux s’échappant de leurs grandes gueules pleines de liquides non identifiés. Ces anciens elfes ne répondaient plus à rien. Seul le vide les hantait, ainsi que cette envie extrême de propager l’anarchie sur tout ce qui respirait. Amis comme ennemis.
Ironie cruelle de la situation, car pour être capables d’absorber cette énergie sortant de la fontaine, les suivants de l’Entité Sombre devraient neutraliser une partie de ces gens ayant (involontairement) embrassé la vocation du chaos…
> Généralités du tour
¤ Petit tour spécial pour finaliser l’event : il n’y a pas de nombre d’actions à respecter ni d’AR à faire. Vous pouvez vous abandonner au fluff et au beau jeu pour ce dernier tour. Je souhaite toutefois que vous fassiez votre résumé, quand même.
¤ Les objectifs sont :
- Vous défendre des melornois corrompus qui vous attaquent.
- Utiliser le Boule des Ténèbres pour absorber la corruption qui s’échappe de la Fontaine Centrale.
- Après l’event, vous pourrez ensuite choisir de corrompre l’Arbre-Monde avec l’artéfact. Sa corruption augmentera automatiquement à 100%. (Utilisable une fois)
Après ce tour, il y aura une réso de conclusion ! Il y aura entre autres un update général de l’état de Melorn ainsi que des objectifs secondaires à accomplir pour plus tard.
TOUR 7
FIN DU TOUR : dimanche le 11 août, soirée
FIN DU TOUR : dimanche le 11 août, soirée
Citoyen du monde
Phèdre
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Tout était désormais si sombre, si obscur. Les bâtiments n’étaient plus que des silhouettes esquissées dans la noirceur qui venait de tomber sur la cité. Réunis aux abords de la fontaine avec le reste du groupe, Phèdre observait la corruption faire son œuvre. Elle les vit tous, un par un, empoisonnés par ce qu’ils avaient déclenché, par ce que l’Entité leur avait fait déclencher. Et cette idée ne lui plut guère à moins que ce ne soit Eris ? A cette idée, un nerf pulsa contre sa mâchoire et elle s’avança vers la foule en désordre. C’était un véritable chaos de corps, un brouhaha de gargouillis, de gémissements, de mots murmurés par des voix amoindries. Des morts-vivants pas encore tout à fait mort. Voilà quelque chose qui amuserait sans nul doute Malazach, qui l’intriguerait peut-être aussi. Elle en tout cas, n’en avait que faire tout ce qu’elle voyait, c'était le chemin qu’il leur restait à parcourir et le presque échec de leur mission. Son regard bleuté se verrouilla sur la source obscure de pouvoir, celle qu’elle sentait presque pulser dans l’air malgré sa distance. Ses narines se dilatèrent et elle sembla presque capable d’en sentir l’odeur.
- Finissons-en.
Phèdre avait le goût du sang, elle le savait. C’était une sensation qui ne la quittait jamais vraiment, un sadisme qui se tapissait dans un recoin d’elle dont elle ne saisissait pas encore la nature mais dont elle se savait parfaitement pourvu. Mais ce genre de jeux n'étaient pas ceux qu’elle affectionnait. Les tueries de masse, les mises à mort sanglantes d'inconnus… Toutes ces choses, les Titans lui en soient témoins, étaient d’un ennui mortel. D’autant plus lorsqu’ils n’avaient même pas conscience de ce qui était en train de leur arriver. L’intelligence avait quitté leur regard morne et il n’y brillait plus qu’une lueur animale, tout juste la conscience d’un chien. En plus idiot. A peine capable de ne pas bouffer leurs propres membres dans l’exercice. Parfaitement imparfait. Détestable et insipide. Non, ce n’était pas amusant et encore moins intéressant. Phèdre avait ce qu’elle avait voulu -la robe et la corruption qui rendait Melorn méconnaissable-. Maintenant elle voulait rentrer.
Les doigts de Phèdre s’agitèrent d’abord lentement puis ils se mirent à dessiner plus rapidement, de manière plus complexe. Une part d’elle regrettait de ne pas mettre à profit ses pouvoirs psychiques, de ne pas contraindre la foule de ces cadavres en devenir à courber l’échine sur son passage par la seule force de sa magie. Mais elle était pressée et impatiente. La première salve d’épine de glace fit s’écrouler une première ligne de créature ; tous portaient la même petite marque ensanglantée a un endroit du crâne. Phèdre eut un léger sourire, se félicitant de ne pas avoir à tacher ses vêtements, ni ceux de qui que ce soit pour donner la mort. La seconde salve fut plus insidieuse car elle permit à ses épines gelées de faire leur trajet dans le crâne de ses victimes.
- Si vous voulez bien vous en donner la peine. Ironisa-t-elle en présentant d’un geste théâtrale les premiers mètres qu’elle avait dégagé. Et de temps à autre, elle tendait un bouclier de glace entre elle et un assaillant.
- Finissons-en.
Phèdre avait le goût du sang, elle le savait. C’était une sensation qui ne la quittait jamais vraiment, un sadisme qui se tapissait dans un recoin d’elle dont elle ne saisissait pas encore la nature mais dont elle se savait parfaitement pourvu. Mais ce genre de jeux n'étaient pas ceux qu’elle affectionnait. Les tueries de masse, les mises à mort sanglantes d'inconnus… Toutes ces choses, les Titans lui en soient témoins, étaient d’un ennui mortel. D’autant plus lorsqu’ils n’avaient même pas conscience de ce qui était en train de leur arriver. L’intelligence avait quitté leur regard morne et il n’y brillait plus qu’une lueur animale, tout juste la conscience d’un chien. En plus idiot. A peine capable de ne pas bouffer leurs propres membres dans l’exercice. Parfaitement imparfait. Détestable et insipide. Non, ce n’était pas amusant et encore moins intéressant. Phèdre avait ce qu’elle avait voulu -la robe et la corruption qui rendait Melorn méconnaissable-. Maintenant elle voulait rentrer.
Les doigts de Phèdre s’agitèrent d’abord lentement puis ils se mirent à dessiner plus rapidement, de manière plus complexe. Une part d’elle regrettait de ne pas mettre à profit ses pouvoirs psychiques, de ne pas contraindre la foule de ces cadavres en devenir à courber l’échine sur son passage par la seule force de sa magie. Mais elle était pressée et impatiente. La première salve d’épine de glace fit s’écrouler une première ligne de créature ; tous portaient la même petite marque ensanglantée a un endroit du crâne. Phèdre eut un léger sourire, se félicitant de ne pas avoir à tacher ses vêtements, ni ceux de qui que ce soit pour donner la mort. La seconde salve fut plus insidieuse car elle permit à ses épines gelées de faire leur trajet dans le crâne de ses victimes.
- Si vous voulez bien vous en donner la peine. Ironisa-t-elle en présentant d’un geste théâtrale les premiers mètres qu’elle avait dégagé. Et de temps à autre, elle tendait un bouclier de glace entre elle et un assaillant.
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Lodvik
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: D
Le Cœur de Melorn
Feat Groupe Entité Sombre
Armé de l’Éternelle et de l’épée en bronze céleste qu’il venait de récupérer, Lodvik quitta le bâtiment administratif. Les mots de l’entité sombre résonnaient encore dans sa tête. Le groupe n’avait pas réussi à atteindre le Cœur de Melorn, mais ce que leur apprenait leur guide titanesque restait bien au-dessus de ce triste constat. Puisque détenir le pouvoir de corrompre l’Arbre monde semblait un atout beaucoup plus précieux.
Après avoir reçu les soins prodigués par son amie, le prêtre de la Volonté s’élança vers la fontaine, guidé par l’énergie sombre qui perçait les cieux.
La mutation qui opérait sur les citoyens de Melorn les rendait décérébrés, aliénés et porteurs de chaos. L’objectif de l’ancien paladin était simple, Valmyria devait porter la sphère des ténèbres jusqu’à la fontaine et la laisser s’en abreuver. Il comptait donc dégager le passage et massacrer tout ce qui se trouvait entre eux et leur destination. En employant sa force surhumaine, il put aisément manier ses deux épées longues et les imprégner de sa magie de lumière. Des lames tranchantes de lumière pure, pour aveugler, distraire, découper, transpercer. Le guerrier croisa ses deux lames en prenant de la vitesse et les déploya pour trancher deux têtes ennemies. Celles-ci se décrochèrent de leur carcasse putride pour rouler sur le sol crasseux et corrompu. De la violence, voilà ce qui habitait le cœur du chevalier d’autrefois. Un désir de vengeance, de souffrance et de chaos. Il demeurait aveuglé par la haine et sa rage le consumait. Il la laissait éclater, il n’était plus dans la retenue. Ainsi, il rangea ses lames pour se jeter dans la mêlée à mains nues. Il souhaitait détruire de ses poings, sentir les os se fracasser, se briser par sa force. Il attrapa le crâne d’un melornois et le serra dans sa main pour le broyer, avant de rejeter le corps inerte vers un autre assaillant. Il n’était plus que fureur et carnage.
Alors qu’il apercevait des silhouettes impures foncer sur lui, L’homme en armure dressa un mur de lumière devant lui. Les infectés s’écrasèrent sur cette barrière magique, certains chutèrent. Ils se marchaient dessus, se poussaient, claquaient des dents. Il se jeta une nouvelle fois à corps perdu dans cette folie furieuse, il rompit une mâchoire en lui balançant son pied avec barbarie, avant d’écraser le crâne d’un autre adversaire. Il reprit la lame en bronze céleste afin d’éradiquer le plus d’âmes possibles. Éventrer, déchiqueter, broyer, la machine à tuer était lancée à plein régime et libérait toute sa colère.
La fontaine était proche et Valmyria restait près de lui, l’objectif principal du groupe de divinistes étant de sécuriser les alentours pour laisser la sphère se corrompre de cette énergie viciée. Il créa une lance lumineuse en canalisant sa magie et l’envoya avec force vers deux elfes contaminés. Ils furent embrochés l’un après l’autre et leurs râles gutturaux s’intensifièrent avant que Valmyria ne vînt les achever.
Il observa la sphère tenue par l’elfe se gorger de la corruption qui émanait de la fontaine, tout en maintenant sa vigilance pour la protéger. Rien ne devait arrêter le processus en cours. Après l’opération terminée, ils se dirigèrent ensemble vers Malazach pour l’informer et écouter ses directives quant à la suite donnée à leur mission.
Citoyen du monde
Valmyria
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Citoyen du monde
Malazach
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Info personnage
Race: Ange
Vocation: Mage noir
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B - Cardinal
Emprisonnée dans sa propre carcasse, elle ne pouvait pas même hurler.
Elle ne se souvenait plus de son nom. Seulement de ce qui avait un jour été ses idéaux. Ceux de son maître. Ceux du Nouvel Ordre. La reconstruction d’un Shoumeï. Une ordalie bénie par les dieux eux-mêmes et non pas par…Cette abomination, née du cadavre profané du Forgeron. Le souvenir lointain d’une jeune femme agenouillée au pied d’un arbre-monde resplendissant titillait ce qui restait de son esprit fragmenté, tordant son essence même dans des spasmes de douleurs physiques que son absence de corps aurait dû rendre impossible. Qu’était donc devenue la vraie croyance? Les dieux avaient frappé Shoumeï toute entière pour la punir de son absence de fidélité. Ils avaient épargné Célestia pour qu’elle devienne l’exemple à suivre, pas un champ de ruines supplémentaires servant les rêves d’un fou. Au travers des orbites vide du Monstre qu’était Les Martyrs, l’ancienne haute-prêtresse observait le massacre auquel son éternel vaisseau se livrait. Sous la morsure de la lame sombre d’Athrillay la mille fois bénie, les corps fragiles des Melornois se brisaient et se déchiraient dans des torrents de viscères éventées. Privée de sa propre chair, elle n’aurait pas dû entendre ou sentir quoique ce soit, pourtant rien, ni les effluves pestilentielles, ni les craquements immondes des os, des nerfs et des muscles rompus ne lui échappaient. La désacralisée pouvait presque sentir le goût du sang du pauvre elfe emprisonné dans les mâchoires dénaturées de sa cellule squelettique.
Cela n’avait rien d’une glorieuse croisade. Rien d’une noble reconquête menée par des chevaliers froids mais justes. Ce n’était qu’une boucherie digne de barbares Reikois. Digne de la lie athée, sans foi ni valeur pour apaiser les plus bas instincts de l’homme.
Les griffes du pantin du Traître traversèrent l’acier d’une armure fragilisée puis la chair tendre d’un torse contaminé par le chaos. D’une torsion de ce qui lui servait de poignet, celui qu’on nommait “Les Martyrs” extirpa du poitrail sanguinolent une poignée de viandes broyées qu’il jeta au visage de sa prochaine victime : Une jeune femme elfe aux traits fins couverts de discrètes tâches de rousseurs et aux yeux d’un bleu profond. Une beauté, profanée par cette laide et blasphématoire inexpressivité qu’on prêtait en général à la mort ou à l’inconscience. La pauvre ne cilla même pas lorsque le sang lui coula dans les yeux…Pas plus que lorsque la lame lui passa au travers de la gorge pour la laisser se vider sur le pavé broyé.
Et puis l’emprisonnée le vit, lui.
Il marchait parmi les cadavres que semait sa créature sans même gratifier ces derniers d’un regard. Les victimes exsangues se relevaient dans son sillage, claudicantes et pitoyables, pour venir dévorer celles et ceux qui n’avaient pas encore fini d’agoniser. Le faux. Le félon. Elle ne se souvenait pas de son propre nom, mais se souvenait du sien. Et au travers des mâchoires squelettiques de son vaisseau impies, la prisonnière le hurla en maudissant le jour où Il l’avait privé du pouvoir de verser des larmes.
D’un haussement de sourcil agacé accompagné d’un claquement de langue, Malazach ordonna à sa créature de détourner son regard vide de sa personne et d’arrêter de cracher le désagréable sifflement qu’elle ne cessait d’émettre en période d’inactivité. Un dysfonctionnement agréable -lorsqu’on en connaissait la provenance- mais qu’il restait difficile d’apprécier en de si urgentes circonstances.
La ville à l’éternel printemps se fanait. Privée de la lumière du soleil, la ville des elfes mourait aussi sûrement que les pauvres ères décharnés le suivant à la trace. Plus loin, la bête divine faisait son office, motivée par son maître manchot beuglant sans cesse au travers de sa gorge purulente. Un festival haineux, que les mortels ne manqueraient pas de trouver injuste, cruel, en oubliant bien sûr de se rappeler qu’ils s’étaient livrés à bien pire, jadis, en défiant les dieux et en massacrant leurs plus parfaites et dévouées créations.
Peu importait que chacun des responsables soient morts depuis des éons, terrassés par leur sang imparfait, par cette tare à l’origine de leur obsession pour le libre-arbitre : la mortalité. On l’avait créé, lui, avec une mémoire eidétique, aussi parfaite que toute sa race. Il se souvenait de tout ce qu’ils avaient fait et, en tant que fils du Faucheur, Malazach savait mieux que tous à quel point la mort était un échappatoire facile, pour les éphémères.
Alors la faute du Père, il la transmettait au fils. Et au fils des fils. Sa haine, envers chacun de ceux qui ne s’agenouillaient pas devant la toute puissance des dieux et de la Sienne, resterait vive jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ce qu’un semblant d’ordre et de justice soit rétabli.
Et jusqu’à ce que ce virus qu’était la mortalité soit finalement chassé de cette terre qui aurait dû leur revenir depuis toujours.
La voix tremblante d’une de ses séïdes le tira de ses songes. Il détourna l’émeraude de son regard du massacre perpétré par sa création pour jauger la frêle silhouette de celle qui trahissait ses propres origines pour espérer s’attirer les faveurs des dieux. Les yeux du Haut Cardinal se débarrassèrent de toute dureté alors qu’un sourire bienveillant illuminait ses traits d’albâtre.
“-Ma fille.” La salua-t-il en repoussant tout au fond de lui la convoitise que l’objet qu’elle tendait dans sa direction attisait dans ses entrailles. Sans même attribuer une oeillade à la sphère enténébrée, l’Ange noir continua, à l’intention de Lodvik cette fois : “Sire Lodvik. Aujourd’hui, j’en suis persuadé, ce sont les cieux qui ont guidé votre juste colère, à tous les deux.” De nouveau, son attention se porta sur Valmyria. Sans même parler des manifestations ésotériques qui l’entouraient, n’importe quel imbécile capable de sonder un visage pouvait constater que la colère avait depuis bien longtemps laissé place à la folie dans la tête de la porteuse, mais était-ce important, après tout?
On ne montait pas une armée de fanatiques avec des saints d’esprits. Et la ferveur qui dansait dans les yeux de l’elfe avait quelque chose de contagieux.
“-Crois-bien que je loue chaque jour les dieux de t’avoir épargné les flammes de Célestia.”
Enfin, Malazach s’empara -presqu’à contrecœur, semblait-il- du don de la prêtresse. Ses griffes caressèrent la surface d’ébène quelques instants alors que la plus pure des noirceurs venait sonder une peau déjà rongée depuis bien longtemps par ses propres ambitions. Et puis ses manches se joignirent pour que leurs tissus épais aillent recouvrir l’orbe, le dissimuler aux yeux du monde.
Déjà, Malazach sentait les yeux des jumelles décrypter la scène à leur manière. Ni l’estropiée, ni la réincarnée n’étaient dupes et la part la plus pragmatique de son esprit -maintenant qu’il était en possession de l’orbe- lui hurlait de s’en méfier. Son bon sens ou sa paranoïa lui soufflait que même des milliers d’années de souvenirs ne suffiraient à effacer certaines choses, que l’errance interminable de Siame l’avait endommagée aussi sûrement que cette pauvre Phèdre, morte en martyre puis ramenée par un caprice de Son Père en ce monde et que leurs objectifs pouvaient, à tout moment, différer du sien.
Mais pour l’heure, elles étaient avec lui. Et le souvenir de ses milliers d’années passées seul au milieu des éphémères et des cadavres suffisait à chasser ces funestes considérations.
D’autant qu’à choisir, il y avait bien un être - parmi eux - qui avait parfaitement illustré son instabilité. L’hybride corvidé allait devoir être surveillé jusqu’à ce que l’orbe soit mis en sûreté, à Bénédictus.
“-Le vent tourne, mes enfants.” Déclara-t-il en balayant l’assemblée du regard. “Cette sombre bénédiction sera la clé de voûte de notre nouvelle croisade ! L’outil avec lequel nous rappellerons aux païens pourquoi, en des temps plus civilisés et prospères…Ils avaient peur des dieux.”
Elle ne se souvenait plus de son nom. Seulement de ce qui avait un jour été ses idéaux. Ceux de son maître. Ceux du Nouvel Ordre. La reconstruction d’un Shoumeï. Une ordalie bénie par les dieux eux-mêmes et non pas par…Cette abomination, née du cadavre profané du Forgeron. Le souvenir lointain d’une jeune femme agenouillée au pied d’un arbre-monde resplendissant titillait ce qui restait de son esprit fragmenté, tordant son essence même dans des spasmes de douleurs physiques que son absence de corps aurait dû rendre impossible. Qu’était donc devenue la vraie croyance? Les dieux avaient frappé Shoumeï toute entière pour la punir de son absence de fidélité. Ils avaient épargné Célestia pour qu’elle devienne l’exemple à suivre, pas un champ de ruines supplémentaires servant les rêves d’un fou. Au travers des orbites vide du Monstre qu’était Les Martyrs, l’ancienne haute-prêtresse observait le massacre auquel son éternel vaisseau se livrait. Sous la morsure de la lame sombre d’Athrillay la mille fois bénie, les corps fragiles des Melornois se brisaient et se déchiraient dans des torrents de viscères éventées. Privée de sa propre chair, elle n’aurait pas dû entendre ou sentir quoique ce soit, pourtant rien, ni les effluves pestilentielles, ni les craquements immondes des os, des nerfs et des muscles rompus ne lui échappaient. La désacralisée pouvait presque sentir le goût du sang du pauvre elfe emprisonné dans les mâchoires dénaturées de sa cellule squelettique.
Cela n’avait rien d’une glorieuse croisade. Rien d’une noble reconquête menée par des chevaliers froids mais justes. Ce n’était qu’une boucherie digne de barbares Reikois. Digne de la lie athée, sans foi ni valeur pour apaiser les plus bas instincts de l’homme.
Les griffes du pantin du Traître traversèrent l’acier d’une armure fragilisée puis la chair tendre d’un torse contaminé par le chaos. D’une torsion de ce qui lui servait de poignet, celui qu’on nommait “Les Martyrs” extirpa du poitrail sanguinolent une poignée de viandes broyées qu’il jeta au visage de sa prochaine victime : Une jeune femme elfe aux traits fins couverts de discrètes tâches de rousseurs et aux yeux d’un bleu profond. Une beauté, profanée par cette laide et blasphématoire inexpressivité qu’on prêtait en général à la mort ou à l’inconscience. La pauvre ne cilla même pas lorsque le sang lui coula dans les yeux…Pas plus que lorsque la lame lui passa au travers de la gorge pour la laisser se vider sur le pavé broyé.
Et puis l’emprisonnée le vit, lui.
Il marchait parmi les cadavres que semait sa créature sans même gratifier ces derniers d’un regard. Les victimes exsangues se relevaient dans son sillage, claudicantes et pitoyables, pour venir dévorer celles et ceux qui n’avaient pas encore fini d’agoniser. Le faux. Le félon. Elle ne se souvenait pas de son propre nom, mais se souvenait du sien. Et au travers des mâchoires squelettiques de son vaisseau impies, la prisonnière le hurla en maudissant le jour où Il l’avait privé du pouvoir de verser des larmes.
D’un haussement de sourcil agacé accompagné d’un claquement de langue, Malazach ordonna à sa créature de détourner son regard vide de sa personne et d’arrêter de cracher le désagréable sifflement qu’elle ne cessait d’émettre en période d’inactivité. Un dysfonctionnement agréable -lorsqu’on en connaissait la provenance- mais qu’il restait difficile d’apprécier en de si urgentes circonstances.
La ville à l’éternel printemps se fanait. Privée de la lumière du soleil, la ville des elfes mourait aussi sûrement que les pauvres ères décharnés le suivant à la trace. Plus loin, la bête divine faisait son office, motivée par son maître manchot beuglant sans cesse au travers de sa gorge purulente. Un festival haineux, que les mortels ne manqueraient pas de trouver injuste, cruel, en oubliant bien sûr de se rappeler qu’ils s’étaient livrés à bien pire, jadis, en défiant les dieux et en massacrant leurs plus parfaites et dévouées créations.
Peu importait que chacun des responsables soient morts depuis des éons, terrassés par leur sang imparfait, par cette tare à l’origine de leur obsession pour le libre-arbitre : la mortalité. On l’avait créé, lui, avec une mémoire eidétique, aussi parfaite que toute sa race. Il se souvenait de tout ce qu’ils avaient fait et, en tant que fils du Faucheur, Malazach savait mieux que tous à quel point la mort était un échappatoire facile, pour les éphémères.
Alors la faute du Père, il la transmettait au fils. Et au fils des fils. Sa haine, envers chacun de ceux qui ne s’agenouillaient pas devant la toute puissance des dieux et de la Sienne, resterait vive jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ce qu’un semblant d’ordre et de justice soit rétabli.
Et jusqu’à ce que ce virus qu’était la mortalité soit finalement chassé de cette terre qui aurait dû leur revenir depuis toujours.
La voix tremblante d’une de ses séïdes le tira de ses songes. Il détourna l’émeraude de son regard du massacre perpétré par sa création pour jauger la frêle silhouette de celle qui trahissait ses propres origines pour espérer s’attirer les faveurs des dieux. Les yeux du Haut Cardinal se débarrassèrent de toute dureté alors qu’un sourire bienveillant illuminait ses traits d’albâtre.
“-Ma fille.” La salua-t-il en repoussant tout au fond de lui la convoitise que l’objet qu’elle tendait dans sa direction attisait dans ses entrailles. Sans même attribuer une oeillade à la sphère enténébrée, l’Ange noir continua, à l’intention de Lodvik cette fois : “Sire Lodvik. Aujourd’hui, j’en suis persuadé, ce sont les cieux qui ont guidé votre juste colère, à tous les deux.” De nouveau, son attention se porta sur Valmyria. Sans même parler des manifestations ésotériques qui l’entouraient, n’importe quel imbécile capable de sonder un visage pouvait constater que la colère avait depuis bien longtemps laissé place à la folie dans la tête de la porteuse, mais était-ce important, après tout?
On ne montait pas une armée de fanatiques avec des saints d’esprits. Et la ferveur qui dansait dans les yeux de l’elfe avait quelque chose de contagieux.
“-Crois-bien que je loue chaque jour les dieux de t’avoir épargné les flammes de Célestia.”
Enfin, Malazach s’empara -presqu’à contrecœur, semblait-il- du don de la prêtresse. Ses griffes caressèrent la surface d’ébène quelques instants alors que la plus pure des noirceurs venait sonder une peau déjà rongée depuis bien longtemps par ses propres ambitions. Et puis ses manches se joignirent pour que leurs tissus épais aillent recouvrir l’orbe, le dissimuler aux yeux du monde.
Déjà, Malazach sentait les yeux des jumelles décrypter la scène à leur manière. Ni l’estropiée, ni la réincarnée n’étaient dupes et la part la plus pragmatique de son esprit -maintenant qu’il était en possession de l’orbe- lui hurlait de s’en méfier. Son bon sens ou sa paranoïa lui soufflait que même des milliers d’années de souvenirs ne suffiraient à effacer certaines choses, que l’errance interminable de Siame l’avait endommagée aussi sûrement que cette pauvre Phèdre, morte en martyre puis ramenée par un caprice de Son Père en ce monde et que leurs objectifs pouvaient, à tout moment, différer du sien.
Mais pour l’heure, elles étaient avec lui. Et le souvenir de ses milliers d’années passées seul au milieu des éphémères et des cadavres suffisait à chasser ces funestes considérations.
D’autant qu’à choisir, il y avait bien un être - parmi eux - qui avait parfaitement illustré son instabilité. L’hybride corvidé allait devoir être surveillé jusqu’à ce que l’orbe soit mis en sûreté, à Bénédictus.
“-Le vent tourne, mes enfants.” Déclara-t-il en balayant l’assemblée du regard. “Cette sombre bénédiction sera la clé de voûte de notre nouvelle croisade ! L’outil avec lequel nous rappellerons aux païens pourquoi, en des temps plus civilisés et prospères…Ils avaient peur des dieux.”
✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞
-Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
-Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
Prophétesse
Siame
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Race: Ange
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Cardinal
10 000 ans. 10 000 ans que l’Ange foulait cette terre. 5 000 ans passés à se demander, chaque jour, si elle allait voir un lendemain. 1 825 000 jours à nourrir un puits de haine, de crainte et d’espoir. Ses yeux se posent sur la fontaine, sur le phare noire qui descend des Cieux pour engaver un nouvel espoir. Cette corruption liquide, cet espoir jaillissant, dans laquelle elle se découvre l’envie de se baigner, ou de se biturer. Celui – peut-être – d’un autre demain, où elle n’aurait plus à craindre. Car au fur et à mesure que la sphère s’emplissait, Siame mesurait peu à peu la signification d’un tel présent : une place à la table des négociations de ce Sekaï ingrat : parmi les reikois, parmi les républicains, parmi les mortels. Pas de paix – non, bien sûr que non, jamais – mais une force de persuasion significative, face à ce que les Hommes leur avaient un jour volé : leur place, leur pouvoir, leurs armes. L’Ange ne comprenait que trop bien les portes qui s’ouvraient désormais à eux, à Elle—au semblant de confort qui lui permettrait, peut-être, de vivre. De vivre comme elle l’avait toujours souhaité : pour Elle. Puisque sa Mère ne répondait plus, puisqu’ils étaient désormais livrés à eux-mêmes, puisque les Cieux lui étaient alors refusés… Parce qu’en ce Monde, rien n’est invincible—pas même ses Maîtres. Pas même l’oiseau qui bat des ailes dans son ventre et qui ne cesse de l’appeler, quand elle fait tout pour le chasser, pas vrai (elle prie, intérieurement pour que ce soit vrai) ?
Toutes ces années à errer, à observer ce Monde qu’elle ne reconnaissait plus, où la Création des Divins semblaient s’effriter sous le poids des ambitions humaines. Ce Monde qui n’avait plus besoin d’Eux, plus besoin d’Elle. Ni d’Anges, ni de miracles, ni de directions. Cette Terre perdue—et elle, qui désirait plus que tout façonner un futur qui lui aurait appartenu. Mais sa volonté vacille. Sombre idiote, peste-t-elle contre elle-même, quand elle voit Malazach s’emparer de la sphère. Oh, ce n’est pas ça qui lui laisse ce goût amer dans le fond de la gorge. C’est ce qui se cache derrière le geste—ce qu’il omet de dire, mais qu’elle sait que tout son être hurle. Elle l’avait regardé faire avec une curiosité sincère – bien qu’obscure – avant de plisser légèrement les yeux, au fur et à mesure où il accomplissait son œuvre, dans l’espoir de mieux. Dans l’espoir de n’importe quoi. Mais autre chose que ce qu’elle devine. Sur ses traits, l’espace d’un fragment de seconde, se dessine le visage d’une Ange blessée, trahie, qui s’accroche à la haine, faute d’autre chose. Qu’il aille se faire foutre, lui et sa paranoïa, lui et sa boule de merde. Puisqu’il avait tout ce qu’il désirait…
Siame fronce les narines, se détourne pour venir s’engager dans le chemin ouvert par sa jumelle. Elle aurait certainement dû s'en amuser, de voir son ancien mentor s’animer silencieusement de la sorte—lui d’ordinaire si nonchalant. Il faisait néanmoins un formidable conteur… Et elle ne montre rien du chaos qui l’agite alors. Il n’y avait là aucune issue funeste à redouter, ni à déplorer. Siame se contente de suivre—s’assure de suivre. Elle observe silencieusement l’aisance avec laquelle ils reprennent leur rôle et s’avance parmi la horde de mortels corrompus. L’Ange n’est plus une guerrière : ce temps-là est révolu. Elle pose autour d’elle des yeux lourds, gris. Des yeux tristes—des yeux qui vivent et écoutent ce Monde depuis des siècles. Elle est toujours la Fille de sa Mère, la Pucelle dégueulée des Cieux, mais dans son regard se trouve aussi désormais une certaine sagesse, alourdie par les années. Autour d’eux, les mortels s’éparpillent comme un collier de perles brisées—et l’épaule de sa sœur, chaude contre la sienne. Elle glisse sa paume dans celle de Phèdre.
— On rentre.
Siame se répète les mots. “On rentre.” Elle les fait rouler sur sa langue. “On rentre”. Ils ont le goût de la terre, de la vengeance—celui de la morsure salée des larmes, et peut-être, celui plus doux de l'espérance.
Toutes ces années à errer, à observer ce Monde qu’elle ne reconnaissait plus, où la Création des Divins semblaient s’effriter sous le poids des ambitions humaines. Ce Monde qui n’avait plus besoin d’Eux, plus besoin d’Elle. Ni d’Anges, ni de miracles, ni de directions. Cette Terre perdue—et elle, qui désirait plus que tout façonner un futur qui lui aurait appartenu. Mais sa volonté vacille. Sombre idiote, peste-t-elle contre elle-même, quand elle voit Malazach s’emparer de la sphère. Oh, ce n’est pas ça qui lui laisse ce goût amer dans le fond de la gorge. C’est ce qui se cache derrière le geste—ce qu’il omet de dire, mais qu’elle sait que tout son être hurle. Elle l’avait regardé faire avec une curiosité sincère – bien qu’obscure – avant de plisser légèrement les yeux, au fur et à mesure où il accomplissait son œuvre, dans l’espoir de mieux. Dans l’espoir de n’importe quoi. Mais autre chose que ce qu’elle devine. Sur ses traits, l’espace d’un fragment de seconde, se dessine le visage d’une Ange blessée, trahie, qui s’accroche à la haine, faute d’autre chose. Qu’il aille se faire foutre, lui et sa paranoïa, lui et sa boule de merde. Puisqu’il avait tout ce qu’il désirait…
Siame fronce les narines, se détourne pour venir s’engager dans le chemin ouvert par sa jumelle. Elle aurait certainement dû s'en amuser, de voir son ancien mentor s’animer silencieusement de la sorte—lui d’ordinaire si nonchalant. Il faisait néanmoins un formidable conteur… Et elle ne montre rien du chaos qui l’agite alors. Il n’y avait là aucune issue funeste à redouter, ni à déplorer. Siame se contente de suivre—s’assure de suivre. Elle observe silencieusement l’aisance avec laquelle ils reprennent leur rôle et s’avance parmi la horde de mortels corrompus. L’Ange n’est plus une guerrière : ce temps-là est révolu. Elle pose autour d’elle des yeux lourds, gris. Des yeux tristes—des yeux qui vivent et écoutent ce Monde depuis des siècles. Elle est toujours la Fille de sa Mère, la Pucelle dégueulée des Cieux, mais dans son regard se trouve aussi désormais une certaine sagesse, alourdie par les années. Autour d’eux, les mortels s’éparpillent comme un collier de perles brisées—et l’épaule de sa sœur, chaude contre la sienne. Elle glisse sa paume dans celle de Phèdre.
— On rentre.
Siame se répète les mots. “On rentre.” Elle les fait rouler sur sa langue. “On rentre”. Ils ont le goût de la terre, de la vengeance—celui de la morsure salée des larmes, et peut-être, celui plus doux de l'espérance.
CENDRES
Affilié à la République
Koraki Exousia
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Toujours en proie à l'euphorie frénétique de sa découverte, l'ignoble hybride serrait fermement le sceptre dans ses mains, ses yeux écarquillés rivés sur l'artefact. La lueur malsaine dans son regard trahissait une obsession presque insensée, une intensité démente qui irradiait de son être tout entier. Chaque détail du sceptre semblait gravé dans son esprit avec une précision douloureuse : la courbe élégante de l'œil stylisé au sommet, les reflets sombres du métal désormais corrompu par son propre pouvoir, le tout semblable aux réminiscences d'un passé depuis longtemps oubliés, mais qui ne lui appartenait pas. Rien d'autre n'existait pour elle en cet instant.
Autour d'elle, le chaos régnait. Les flammes dévoraient le bâtiment, des pans entiers du plafond s'effondraient sous la violence de l'assaut, les cris des Elfes mourants se mêlaient au fracas des armes. Mais pour la Chambellane, tout cela n'était plus qu'un lointain écho, une réalité distante qui ne parvenait pas à franchir la barrière de sa concentration obsessionnelle. Elle était seule, seule avec elle-même, plongée dans une transe extatique où le monde extérieur n'avait plus de prise sur elle.
Puis, soudainement, la voix de l'Entité Sombre s'imposa dans son esprit, brisant l'illusion de solitude dans laquelle elle s'était enfermée. La brutalité de ce retour à la réalité fut un choc. L'espace d'un instant, elle vacilla, son esprit tiraillé entre l'euphorie et la soudaine prise de conscience du moment présent.
L'Entité ne lui laissa cependant pas le temps de se ressaisir. Ses ordres étaient clairs, impérieux, résonnant comme un commandement irrévocable : se diriger vers la fontaine centrale pour parachever leur Grande Oeuvre. L'ombre d'une hésitation passa sur son visage, mais elle était déjà en mouvement, guidée par une force à la fois extérieure et profondément intime. Le sceptre entre ses mains pulsait d'une énergie sinistre, comme s'il s'était fondu avec son propre être.
Arrivé à destination avec l'ensemble des acteurs de cette glorieuse soirée, elle découvrit en même temps qu'eux un spectacle saisissant : le fruit de la corruption semée par son groupe et orchestrée par l'Entité Sombre. Là où jadis se dressaient des Elfes nobles et fiers, désormais ne subsistaient que des silhouettes décharnées, réduites à l'état de pantins grotesques. Leurs veines maintenant gorgées d'un venin violacé, pulsant sous leur peau translucide.
Ces êtres autrefois majestueux titubaient sans but, leurs mouvements désarticulés évoquant des zombies décérébrés. Mais ce n'était qu'une façade. D'un seul coup, ils se redressèrent, une vivacité surnaturelle animant leurs corps corrompus. Leur regard vide se tourna vers eux, mais ce n'était pas une reconnaissance qu'on y lisait, seulement la volonté implacable de la sombre magie qui les animait désormais.
Observant ce spectacle, elle sentit une vague de satisfaction glacée envahir son cœur. Un sourire macabre se dessina sur ses lèvres alors que les Elfes déchus se précipitaient vers elle, leurs mouvements empreints d'une fureur inhumaine.
Koraki, tenant fermement le sceptre volé, laissa libre cours à sa fureur, la canalisant avec une intensité effrayante. Le sceptre semblait réagir à sa rage de manière instinctive. Chaque émotion violente se transformait en énergie brute, amplifiée par la magie noire qui imprégnait désormais l'artefact. Des pieux de glace se matérialisaient autour d'elle, surgissant du sol et de l'air avec une précision létale.
Acérés et scintillants, ils trouvèrent sans faute leur cible : les cœurs damnés des Elfes autrefois fiers, maintenant réduits à l’état de pantins des Titans. Chaque projectile gelé transperçait ces âmes perdues avec une efficacité froide, éliminant l'ennemi sans pitié, comme s'il s'agissait d'un jeu d'enfant.
De son regard d'un or malingre, elle observait la scène avec une satisfaction glaciale. Ses ennemis n'avaient jamais eu la moindre chance. Ils étaient fauchés un à un, leurs corps se brisant sous l'impact des pieux, retombant au sol dans un silence de mort. Alors qu'elle continuait son œuvre macabre, d'autres membres de son groupe la rejoignirent. Eux aussi, guidés par une soif insatiable de destruction et par le zêle sans fin qu'ils souhaitaient témoigner ce soir, prirent part au massacre, chacun à leur manière. Pendant ce temps, d'autres, plus calculateurs, concentraient leurs efforts sur la fontaine où scintillait l'énergie sombre. Avec des gestes précis et déterminés, ils puisèrent cette énergie chaotique, l'enfermant dans l'Orbe Sombre, un artefact déjà imprégné de puissances incommensurables.
L'atmosphère changea alors que l'énergie fut scellée dans l'Orbe. Un silence lourd tomba sur le champ de bataille, seulement brisé par le souffle rauque des survivants. Tous se rassemblèrent autour de l'Orbe, leurs visages exprimant un mélange de satisfaction et de triomphe. Ils étaient conscients d'avoir en leur possession une arme capable de faire plier n'importe quelle nation, d'étendre leur domination sur le monde entier, si bien utilisée
Pour sa part, l'ancienne politicienne, ne partageait pas leur enthousiasme. Tandis que les autres jubilaient, elle restait silencieuse, ses pensées troublées par des sentiments contradictoires. Cette victoire, aussi éclatante soit-elle, lui laissait un goût amer. Le pouvoir que détenait l'Orbe était immense, mais elle savait aussi qu'il échappait à son contrôle. Les desseins de ses compagnons allaient bien au-delà de ce qu'elle pouvait espérer influencer.
Mais elle était surtout pragmatique. Elle savait que s'opposer à leurs plans, à ce stade, serait suicidaire. Elle dissimula donc ses réserves derrière un masque de satisfaction, continuant de jouer le rôle de l'alliée dévouée.
- Amis grande victoire, ce soir, oui. Je constate qu'Entité avoir raison faire confiance à vous. Mes Maitres être très satisfaits quand eux l'apprendre, oui.
Autour d'elle, le chaos régnait. Les flammes dévoraient le bâtiment, des pans entiers du plafond s'effondraient sous la violence de l'assaut, les cris des Elfes mourants se mêlaient au fracas des armes. Mais pour la Chambellane, tout cela n'était plus qu'un lointain écho, une réalité distante qui ne parvenait pas à franchir la barrière de sa concentration obsessionnelle. Elle était seule, seule avec elle-même, plongée dans une transe extatique où le monde extérieur n'avait plus de prise sur elle.
Puis, soudainement, la voix de l'Entité Sombre s'imposa dans son esprit, brisant l'illusion de solitude dans laquelle elle s'était enfermée. La brutalité de ce retour à la réalité fut un choc. L'espace d'un instant, elle vacilla, son esprit tiraillé entre l'euphorie et la soudaine prise de conscience du moment présent.
L'Entité ne lui laissa cependant pas le temps de se ressaisir. Ses ordres étaient clairs, impérieux, résonnant comme un commandement irrévocable : se diriger vers la fontaine centrale pour parachever leur Grande Oeuvre. L'ombre d'une hésitation passa sur son visage, mais elle était déjà en mouvement, guidée par une force à la fois extérieure et profondément intime. Le sceptre entre ses mains pulsait d'une énergie sinistre, comme s'il s'était fondu avec son propre être.
Arrivé à destination avec l'ensemble des acteurs de cette glorieuse soirée, elle découvrit en même temps qu'eux un spectacle saisissant : le fruit de la corruption semée par son groupe et orchestrée par l'Entité Sombre. Là où jadis se dressaient des Elfes nobles et fiers, désormais ne subsistaient que des silhouettes décharnées, réduites à l'état de pantins grotesques. Leurs veines maintenant gorgées d'un venin violacé, pulsant sous leur peau translucide.
Ces êtres autrefois majestueux titubaient sans but, leurs mouvements désarticulés évoquant des zombies décérébrés. Mais ce n'était qu'une façade. D'un seul coup, ils se redressèrent, une vivacité surnaturelle animant leurs corps corrompus. Leur regard vide se tourna vers eux, mais ce n'était pas une reconnaissance qu'on y lisait, seulement la volonté implacable de la sombre magie qui les animait désormais.
Observant ce spectacle, elle sentit une vague de satisfaction glacée envahir son cœur. Un sourire macabre se dessina sur ses lèvres alors que les Elfes déchus se précipitaient vers elle, leurs mouvements empreints d'une fureur inhumaine.
Koraki, tenant fermement le sceptre volé, laissa libre cours à sa fureur, la canalisant avec une intensité effrayante. Le sceptre semblait réagir à sa rage de manière instinctive. Chaque émotion violente se transformait en énergie brute, amplifiée par la magie noire qui imprégnait désormais l'artefact. Des pieux de glace se matérialisaient autour d'elle, surgissant du sol et de l'air avec une précision létale.
Acérés et scintillants, ils trouvèrent sans faute leur cible : les cœurs damnés des Elfes autrefois fiers, maintenant réduits à l’état de pantins des Titans. Chaque projectile gelé transperçait ces âmes perdues avec une efficacité froide, éliminant l'ennemi sans pitié, comme s'il s'agissait d'un jeu d'enfant.
De son regard d'un or malingre, elle observait la scène avec une satisfaction glaciale. Ses ennemis n'avaient jamais eu la moindre chance. Ils étaient fauchés un à un, leurs corps se brisant sous l'impact des pieux, retombant au sol dans un silence de mort. Alors qu'elle continuait son œuvre macabre, d'autres membres de son groupe la rejoignirent. Eux aussi, guidés par une soif insatiable de destruction et par le zêle sans fin qu'ils souhaitaient témoigner ce soir, prirent part au massacre, chacun à leur manière. Pendant ce temps, d'autres, plus calculateurs, concentraient leurs efforts sur la fontaine où scintillait l'énergie sombre. Avec des gestes précis et déterminés, ils puisèrent cette énergie chaotique, l'enfermant dans l'Orbe Sombre, un artefact déjà imprégné de puissances incommensurables.
L'atmosphère changea alors que l'énergie fut scellée dans l'Orbe. Un silence lourd tomba sur le champ de bataille, seulement brisé par le souffle rauque des survivants. Tous se rassemblèrent autour de l'Orbe, leurs visages exprimant un mélange de satisfaction et de triomphe. Ils étaient conscients d'avoir en leur possession une arme capable de faire plier n'importe quelle nation, d'étendre leur domination sur le monde entier, si bien utilisée
Pour sa part, l'ancienne politicienne, ne partageait pas leur enthousiasme. Tandis que les autres jubilaient, elle restait silencieuse, ses pensées troublées par des sentiments contradictoires. Cette victoire, aussi éclatante soit-elle, lui laissait un goût amer. Le pouvoir que détenait l'Orbe était immense, mais elle savait aussi qu'il échappait à son contrôle. Les desseins de ses compagnons allaient bien au-delà de ce qu'elle pouvait espérer influencer.
Mais elle était surtout pragmatique. Elle savait que s'opposer à leurs plans, à ce stade, serait suicidaire. Elle dissimula donc ses réserves derrière un masque de satisfaction, continuant de jouer le rôle de l'alliée dévouée.
- Amis grande victoire, ce soir, oui. Je constate qu'Entité avoir raison faire confiance à vous. Mes Maitres être très satisfaits quand eux l'apprendre, oui.
Citoyen du monde
Sublime
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: D
L'hybride lève sa gueule carnassière vers les cieux et pousse, à l'unisson avec sa diabolique monture, un cri bestial marquant l'accomplissement de leur mission commune. Sublime lève les bras et n'accorde au moignon grouillant depuis lequel se tortillent des tentacules de viande qu'un fugace regard. Il sent la magie des ténèbres affluer en lui et sait que cette blessure, bientôt, ne sera qu'histoire ancienne. Cela fait des lustres qu'il combat au nom de Puantrus; son existence toute entière a été entièrement consacrée au Nauséabond. Il n'y a pas de plus divin plaisir que de percevoir l'amour du Monstre et d'éprouver les perverses chatouilles de la démoniaque régénération accordée par son Maître.
D'une main gantée d'acier rongée, Sublime effleure le cuir de son massif compagnon et observe avec une joie non dissimulée la gueule immonde de l'énorme bête qui croasse, puis grogne profondément alors qu'elle aperçoit les cadavres en sursis qui s'échappent les uns après les autres de la fosse abyssale dans laquelle ils ont été baignés. L'hilarité gagne à nouveau le paladin qui porte instinctivement une main au pommeau de son arme barbare en passant sur ses crocs difformes une langue saturée de mucus gluant.
Tel un pantin désarticulé, le héraut de tous les maux laisse sa tête rouler sur ses épaules quand la voix du Haut Cardinal se fait plus forte et que l'Orbe concentrant tout leur pouvoir si durement acquis est mise en lieu sûre. Le crâne penchée d'une manière bien peu naturelle, Sublime laisse glisser ailleurs ses iris gorgés d'humeur. Lodvik et Valmyria sont honorés pour leur invariable bravoure, les jumelles se retrouvent dans l'expression sororale d'une joie curieusement contenue. Il ne reste que l'étrangère, cette créature au plumage éparse et à l'allure mystérieuse. L'homme-chèvre s'y attarde, mirant d'un œil mauvais celle qui lorgne l'objet de la célébration avant de se joindre à son tour aux célébrations. Rien n'inspire au digne Paladin un soupçon de confiance envers celle-ci mais s'il se tient prêt au pire, il constate tout de même que le corbeau ne tente rien d'anormal.
S'ébrouant pour chasser de ses cornes un agglutinat de sang impur et de viscères broyées, le dément dicte mentalement à sa monture de fondre sur les troupes claudicantes d'enfants du chaos et celle-ci s'exécute aussitôt; filant à toute allure en martelant le sol de ses pattes gigantesques pour venir se livrer à un carnage sans précédent. Les silhouettes malingres, morcelées par l'influence de la divine corruption, sont massacrées les unes après les autres par les sauvages balayages des griffes géantes. Se joignant à la mêlée car tel est son devoir, Sublime s'élance avec une dramatique lenteur sur les traces du goliath, frappant les assaillants avec une force extraordinaire pour ensuite venir récolter au beau milieu du massacre les organes viciés et noircis de ses victimes. Tout en chargeant dans sa besace les débris de corps broyés, il gratifie les esgourdes des plus attentifs de douteuses ruminations :
"En ce jour, nous marquons l'histoire. Les véritables enfants des Titans s'élèvent comme une portée de jeunes moustiques quittant les eaux..."
Et il jubile.
D'une main gantée d'acier rongée, Sublime effleure le cuir de son massif compagnon et observe avec une joie non dissimulée la gueule immonde de l'énorme bête qui croasse, puis grogne profondément alors qu'elle aperçoit les cadavres en sursis qui s'échappent les uns après les autres de la fosse abyssale dans laquelle ils ont été baignés. L'hilarité gagne à nouveau le paladin qui porte instinctivement une main au pommeau de son arme barbare en passant sur ses crocs difformes une langue saturée de mucus gluant.
Tel un pantin désarticulé, le héraut de tous les maux laisse sa tête rouler sur ses épaules quand la voix du Haut Cardinal se fait plus forte et que l'Orbe concentrant tout leur pouvoir si durement acquis est mise en lieu sûre. Le crâne penchée d'une manière bien peu naturelle, Sublime laisse glisser ailleurs ses iris gorgés d'humeur. Lodvik et Valmyria sont honorés pour leur invariable bravoure, les jumelles se retrouvent dans l'expression sororale d'une joie curieusement contenue. Il ne reste que l'étrangère, cette créature au plumage éparse et à l'allure mystérieuse. L'homme-chèvre s'y attarde, mirant d'un œil mauvais celle qui lorgne l'objet de la célébration avant de se joindre à son tour aux célébrations. Rien n'inspire au digne Paladin un soupçon de confiance envers celle-ci mais s'il se tient prêt au pire, il constate tout de même que le corbeau ne tente rien d'anormal.
S'ébrouant pour chasser de ses cornes un agglutinat de sang impur et de viscères broyées, le dément dicte mentalement à sa monture de fondre sur les troupes claudicantes d'enfants du chaos et celle-ci s'exécute aussitôt; filant à toute allure en martelant le sol de ses pattes gigantesques pour venir se livrer à un carnage sans précédent. Les silhouettes malingres, morcelées par l'influence de la divine corruption, sont massacrées les unes après les autres par les sauvages balayages des griffes géantes. Se joignant à la mêlée car tel est son devoir, Sublime s'élance avec une dramatique lenteur sur les traces du goliath, frappant les assaillants avec une force extraordinaire pour ensuite venir récolter au beau milieu du massacre les organes viciés et noircis de ses victimes. Tout en chargeant dans sa besace les débris de corps broyés, il gratifie les esgourdes des plus attentifs de douteuses ruminations :
"En ce jour, nous marquons l'histoire. Les véritables enfants des Titans s'élèvent comme une portée de jeunes moustiques quittant les eaux..."
Et il jubile.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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crédits : 6838
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Ces elfes infestés par un trop-plein de corruption furent aisément repoussés. Ils n’avaient été qu’un bref obstacle pour les élus de la Volonté, des chairs sacrifiables… Et sacrifiées, bien évidemment. Lorsque la voie vers la Fontaine se libéra enfin, plus rien n’empêchait les adeptes des Titans d’accomplir leur sinistre dessein. Bientôt, oh oui, très bientôt ils obtiendraient un outil – une arme – qui réjouirait tous ceux œuvrant pour la propagation de la corruption. Ici, une véritable récompense les attendait, un pouvoir immense qui causerait d’énormes maux de tête aux ennemis des déités.
Toujours plus près, ils avancèrent. L’atmosphère était pesante, uniquement troublée par le clapotis de cette eau visqueuse et le bruissement des pas feutrés des fanatiques. On aurait presque dit que l’esprit de Melorn lui-même retenait son souffle face à l'imminence du sacrilège. Dans les mains de l’elfe blonde, la Boule sembla quasiment prendre vie, se mettant à vibrer doucement, comme si elle était dotée d’une quelconque âme capable de sentir le joyeux festin à venir. Elle ne pouvait point résister à ce parfum âcre. Son aura ténébreuse se densifia à mesure que son hôte approchait la délicieuse source. Finalement.
L’heure était venue.
- Il est temps. Bois. Imprègne-toi de toute cette puissance, jusqu'à la dernière goutte. Une fois ce pouvoir contenu, rien ni personne ne pourra nous empêcher de corrompre l'Arbre-Monde et de plonger le Sekai dans la noirceur. Récupère cette force et fais-en l’instrument de la victoire de nos Maîtres !
Il y avait bien de quoi boire du petit-lait. Le plan se déroulait mieux que prévu et l’Entité Sombre s’en enchantait : ils repartiraient avec une nouvelle ressource possédant la capacité d’immerger le monde entier au sein des ombres.
Obéissant au commandement de son créateur, l’artéfact divin libéra alors une force invisible qui commença à aspirer l’énergie corrompue qui s’échappait de la fontaine. Le vent se leva, tournoyant autour des agents, tandis que l’eau environnante se purgea complètement de sa noirceur, redevenant aussi claire qu’auparavant. Seuls les cadavres des tombés au combat conservèrent leur étrange apparence, au grand dam des malheureux qui les retrouveraient après cette mésaventure. Pourtant, malgré cette cacophonie, il y avait quelque chose d’étonnamment ordonné dans ce chaos. D’une précision infaillible, le précieux se nourrissait, ne laissant aucune miette derrière. Cela ne prit qu’une trentaine de secondes pour que l’Orbe n’engloutisse toute cette magie, celle ayant tenté de contrôler le Cœur de la cité elfique.
Ils avaient réussi.
- Vous avez servi avec loyauté et efficacité. Ce que vous avez récolté en ces lieux dépasse vos plus folles attentes. Désormais, utilisez ce pouvoir sagement, et soyez les architectes du chaos, d’un monde où l'obscurité règnera sans partage.
Certes, Melorn était sauvé. Mais pour combien de temps encore ? Prochainement, le Sekai tremblerait et aucune nation ne serait épargnée. Aucun terroir ne serait suffisamment éloigné pour fuir l’influence des racines de l’Arbre-Monde. Et quand la Terre aura fini de rejeter les mortels, ces derniers n’auront plus qu’à prier la clémence des Cieux…
Le crépuscule des Titans n'était plus qu'une aube ensanglantée sur le seuil de l'éternité.
Toujours plus près, ils avancèrent. L’atmosphère était pesante, uniquement troublée par le clapotis de cette eau visqueuse et le bruissement des pas feutrés des fanatiques. On aurait presque dit que l’esprit de Melorn lui-même retenait son souffle face à l'imminence du sacrilège. Dans les mains de l’elfe blonde, la Boule sembla quasiment prendre vie, se mettant à vibrer doucement, comme si elle était dotée d’une quelconque âme capable de sentir le joyeux festin à venir. Elle ne pouvait point résister à ce parfum âcre. Son aura ténébreuse se densifia à mesure que son hôte approchait la délicieuse source. Finalement.
L’heure était venue.
- Il est temps. Bois. Imprègne-toi de toute cette puissance, jusqu'à la dernière goutte. Une fois ce pouvoir contenu, rien ni personne ne pourra nous empêcher de corrompre l'Arbre-Monde et de plonger le Sekai dans la noirceur. Récupère cette force et fais-en l’instrument de la victoire de nos Maîtres !
Il y avait bien de quoi boire du petit-lait. Le plan se déroulait mieux que prévu et l’Entité Sombre s’en enchantait : ils repartiraient avec une nouvelle ressource possédant la capacité d’immerger le monde entier au sein des ombres.
Obéissant au commandement de son créateur, l’artéfact divin libéra alors une force invisible qui commença à aspirer l’énergie corrompue qui s’échappait de la fontaine. Le vent se leva, tournoyant autour des agents, tandis que l’eau environnante se purgea complètement de sa noirceur, redevenant aussi claire qu’auparavant. Seuls les cadavres des tombés au combat conservèrent leur étrange apparence, au grand dam des malheureux qui les retrouveraient après cette mésaventure. Pourtant, malgré cette cacophonie, il y avait quelque chose d’étonnamment ordonné dans ce chaos. D’une précision infaillible, le précieux se nourrissait, ne laissant aucune miette derrière. Cela ne prit qu’une trentaine de secondes pour que l’Orbe n’engloutisse toute cette magie, celle ayant tenté de contrôler le Cœur de la cité elfique.
Ils avaient réussi.
- Vous avez servi avec loyauté et efficacité. Ce que vous avez récolté en ces lieux dépasse vos plus folles attentes. Désormais, utilisez ce pouvoir sagement, et soyez les architectes du chaos, d’un monde où l'obscurité règnera sans partage.
Certes, Melorn était sauvé. Mais pour combien de temps encore ? Prochainement, le Sekai tremblerait et aucune nation ne serait épargnée. Aucun terroir ne serait suffisamment éloigné pour fuir l’influence des racines de l’Arbre-Monde. Et quand la Terre aura fini de rejeter les mortels, ces derniers n’auront plus qu’à prier la clémence des Cieux…
Le crépuscule des Titans n'était plus qu'une aube ensanglantée sur le seuil de l'éternité.
¤ Le Groupe 2 a échoué l’objectif principal, cependant il y a de beaux prix de consolation
¤ Une annexe concernant la nouvelle situation au sein de Melorn sortira d’ici quelques temps. D’ici là, vous pouvez considérer les points suivants :
- Les agents des Titans ont été repoussés hors de la cité.
- La corruption s’est mystérieusement retirée de la ville. Les autorités ne comprennent pas encore exactement ce qui explique ce phénomène. Le Cœur de Melorn semble s’être « purifié ».
- Des milliers de morts et des pertes matérielles conséquentes pour Melorn.
- Le Cœur est toujours saint et son mécanisme de sécurité a été activé à temps.
RÉCOMPENSES
Tous les participants : +4 utilisations de P2 et +2 utilisations de P3
Valmyria, Lodvik, Malazach, Siame, Koraki, Sublime : 490 crédits
Phedre : 420 crédits
BOULE DES TÉNÈBRES
Détenue par la Volonté des Titans. Libérer son pouvoir près de l’Arbre-monde permet d’augmenter son niveau de corruption à 100% à tout moment.
Utilisation unique. Avisez le staff lorsque la boule sera utilisée!
Objet en Bronze Céleste
Veuillez svp demander un ajout au staff https://www.rp-cendres.com/f29-achats-divers-autres
Exceptionnellement, je vous permets de profiter des prix de la vocation Guerrier sur l’achat d’une arme/armure spéciale, si vous souhaitez enchanter cet objet.
La Bête
La Bête restera un pnj pour la Volonté des titans dans sa globalité, soumis au mjitage. Elle a décidé de camper à Bénédictus et peut être mentionnée dans vos rp !
Koraki : les mages te traquent toujours pour leur fameux oiseau On peut en discuter davantage en pv.
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