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Affilié à la République
Koraki Exousia
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crédits : 8429
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Habillée à la mode reikoise, Koraki se sent étrangement à l'aise dans ces vêtements conçus pour résister aux rigueurs du climat désertique régnant sur la ville de Kyouji. Une longue robe fluide, faite de lin fin, ornée de broderies délicates, dessinant des motifs géométriques inspirés des anciennes traditions reikoises, un châle ample, drapé autour de ses épaules et de sa tête. Rien de plus. Nuls bijoux, nuls matière noble, nuls excentricité.
Cette modestie lui rappelle ses jeunes années passées à Courage, où elle dansait et charmait les hommes de passage pour espérer en retirer quelques maigres pièces. À cette époque, elle n'était rien de plus qu'une vulgaire catin, une hybride méprisée par beaucoup. Cependant, grâce à sa détermination et son intelligence, elle avait su s'élever au-dessus de sa condition, surpassant les attentes de ceux qui la regardaient de haut. Elle avait atteint les sommets et …
Aujourd'hui, elle était de nouveau une simple roturière, sans nom, sans influence, et sans alliés.
Mais elle n'est pas sans pouvoir.
Si elle doit recommencer le jeu, ce ne sera pas selon les mêmes règles de jadis. Elle a appris des erreurs du passé et aujourd'hui, de nouvelles opportunités s'offrent à elle.
Le Baron en est une.
Que savait-elle exactement de cet homme ?
Pas grand-chose, à vrai dire. Elle avait obtenu son contact à un prix exorbitant et espérait bien que cet investissement serait payant. Elle avait cru comprendre que c'était un homme particulièrement… fier. D'aucuns diraient "hautain, orgueilleux, vaniteux", mais cela avait aussi été l'apanage de l’ancienne Vice-Présidente.
D'ordinaire, de tels personnages n'étaient faits ni pour se rencontrer, ni pour se comprendre. Malheureusement, si elle désirait retrouver le semblant d'influence qui fut le sien, obtenir l'appui du Roi de la Pègre du Reike était nécessaire.
La nuit enveloppait Kyouji de son voile sombre, les étoiles brillants faiblement au-dessus des dunes. Elle se tenait sur le balcon de sa chambre, observant la ville qui ne dormait jamais vraiment. On était loin du confort de la Maison-Bleu. Et pourtant, malgré la modestie, voir la vétusté, de l’appartement, elle ne pourrait en bénéficier éternellement. Ce petit pied-à-terre en terres impériales n’avait été obtenu que grâce à ses dons. Bientôt, le propriétaire ne serait plus sous l’effet de sa magie et elle se retrouverait de nouveau à la rue.
Comme au tout début.
Ces dernières étaient animées, même à cette heure tardive, les murmures et les bruits lointains de la vie nocturne atteignant ses oreilles comme un doux rappel de son ancien poste à Courage et même d’avant, lorsqu’elle n’était qu’une maquerelle.
Elle soupira, son souffle se mêlant à l'air chaud du désert. Elle avait entendu dire que le Baron était un homme impitoyable, craint et respecté par tous ceux qui avaient croisé son chemin. Son influence s'étendait bien au-delà des limites de Kyouji, infiltrant chaque recoin sombre de l'Empire et même au-delà. Cependant, derrière cette façade de puissance et d'arrogance, celle-qui-n’était-plus-reine-de-rien soupçonnait qu'il y avait plus. Après tout, personne ne pouvait maintenir une telle emprise sans une intelligence redoutable et une certaine ruse.
Elle devait admettre que l'idée de rencontrer quelqu'un de son calibre éveillait en elle un mélange d'appréhension et d'excitation. Le défi de gagner son soutien était grand, mais Koraki n'était pas étrangère aux jeux de pouvoir. Elle avait appris à lire les gens, à comprendre leurs désirs et leurs faiblesses. Ce serait une danse, une fois de plus, mais cette fois, elle espérait mener la danse jusqu'à la fin.
Pour le charmer, elle allait devoir faire montre de tout son talent et, surtout, dissimuler sa véritable ascendance. Des quelques échos qu'elle avait eus, le ponte de la mafia haïssait par-dessus tout les hybrides. Rien de bien étonnant dans un pays aussi arriéré que ne l'était l'Empire, mais un défaut qu'il allait falloir dissimuler à tout prix.
Elle se retourna et pénétra de nouveau dans sa chambre, fermant doucement la porte derrière elle. La pièce était simple, un lit étroit couvert d’un vulgaire drap, une petite table sur laquelle reposaient les très maigres effets personnels qu’elle avait réussi à accumuler depuis les territoires du nord et une lampe à huile qui diffusait une lumière douce et chaleureuse. Elle se dirigea vers le miroir, observant son reflet. Son regard d’or empreint de détermination, ses lèvres se courbèrent en un sourire énigmatique.
Elle avait obtenu l’appui de feu la matriarche Goldheart, elle obtiendrait celui du Baron.
En sortant de l’appartement, elle se dirigea vers le lieu de rencontre qui lui avait été communiqué : un bordel. Evidemment. On y revenait toujours. Le destin avait un humour bien à lui, elle qui avait à tout prix cherché à fuir ce qui avait été la prime source de son pouvoir. Elle prit le temps de l’observer quelques instants. C’était un établissement luxueux, une véritable oasis de débauche au milieu d’ un désert impitoyable. Les lumières tamisées et la musique enjouée émanant de l'intérieur contrastaient fortement avec la tranquillité de la nuit.
Mais de ces pensées, elle n’épprouva aucune considération. Le Baron était une opportunité, une porte vers le pouvoir qu'elle désirait tant. Elle devait jouer ses cartes avec une précision parfaite, dissimuler sa véritable nature et se montrer digne de l'alliance qu'elle cherchait à forger.
Arrivée devant l'entrée, elle fut immédiatement arrêtée par les gardes. Les hommes, imposants et menaçants, la soumirent à un contrôle de sécurité minutieux. Leurs regards suspicieux ne la firent pas vaciller, les laissant la fouiller sans un mot.
Une fois le contrôle terminé, les lourdes portes de bois et de fer s'ouvrirent devant elle, dévoilant un spectacle de luxure et de dépravation. Les rires et les murmures des clients se mêlaient à la musique sensuelle, créant une ambiance à la fois enivrante et oppressante. Des courtisanes vêtues de voiles transparents se déplaçaient gracieusement parmi les convives, offrant leurs charmes à qui pouvaient se le permettre.
Koraki, cependant, ne montra aucun intérêt pour cette scène. Elle avait organisé des soirées bien plus orgiaques que celle qui se déroulait sous ses yeux. Les excès de ce lieu n'étaient rien comparés à ceux qu'elle avait jadis orchestrés, des festins de plaisirs et de vices qui avaient laissé leur marque dans les annales de Courage.
Non, tout son intérêt se portait vers les étages supérieurs. Son regard suivit la courbe élégante des escaliers en colimaçon, un chemin sinueux menant à une mezzanine opulente. Là, surplombant l'assemblée disparate tel un monarque absolu, se tenait l'homme qu'elle était venue rencontrer. Le Baron.
Il ne la remarqua pas immédiatement, son attention captée par une discussion animée avec ses conseillers. Elle le fixa, ses yeux perçants et déterminés perçant la distance entre eux. Elle attendit patiemment, sachant que la désagréable sensation d'être observé finirait par l'atteindre. Et en effet, après quelques instants, il tourna la tête, ses yeux scrutant la foule en contrebas avant de se poser sur elle.
Leurs regards se croisèrent, une étincelle de reconnaissance passant entre eux. Le Baron, d'abord impassible, la considéra un instant avant de lui faire un signe discret, l'autorisant à le rejoindre. Sans hésiter, elle entreprit de gravir les escaliers, chaque pas la rapprochant de l'homme dont elle espérait obtenir le soutien.
Le jeu commençait, et elle était prête à jouer sa main avec toute la ruse et la détermination qui l'avaient menée jusque-là.
Elle inclina légèrement la tête en signe de respect, son sourire énigmatique reflétant à la fois son assurance et sa prudence.
- Baron, dit-elle d'une voix douce mais ferme, Je suis honorée que vous ayez accepté de me recevoir.
Cette modestie lui rappelle ses jeunes années passées à Courage, où elle dansait et charmait les hommes de passage pour espérer en retirer quelques maigres pièces. À cette époque, elle n'était rien de plus qu'une vulgaire catin, une hybride méprisée par beaucoup. Cependant, grâce à sa détermination et son intelligence, elle avait su s'élever au-dessus de sa condition, surpassant les attentes de ceux qui la regardaient de haut. Elle avait atteint les sommets et …
Aujourd'hui, elle était de nouveau une simple roturière, sans nom, sans influence, et sans alliés.
Mais elle n'est pas sans pouvoir.
Si elle doit recommencer le jeu, ce ne sera pas selon les mêmes règles de jadis. Elle a appris des erreurs du passé et aujourd'hui, de nouvelles opportunités s'offrent à elle.
Le Baron en est une.
Que savait-elle exactement de cet homme ?
Pas grand-chose, à vrai dire. Elle avait obtenu son contact à un prix exorbitant et espérait bien que cet investissement serait payant. Elle avait cru comprendre que c'était un homme particulièrement… fier. D'aucuns diraient "hautain, orgueilleux, vaniteux", mais cela avait aussi été l'apanage de l’ancienne Vice-Présidente.
D'ordinaire, de tels personnages n'étaient faits ni pour se rencontrer, ni pour se comprendre. Malheureusement, si elle désirait retrouver le semblant d'influence qui fut le sien, obtenir l'appui du Roi de la Pègre du Reike était nécessaire.
La nuit enveloppait Kyouji de son voile sombre, les étoiles brillants faiblement au-dessus des dunes. Elle se tenait sur le balcon de sa chambre, observant la ville qui ne dormait jamais vraiment. On était loin du confort de la Maison-Bleu. Et pourtant, malgré la modestie, voir la vétusté, de l’appartement, elle ne pourrait en bénéficier éternellement. Ce petit pied-à-terre en terres impériales n’avait été obtenu que grâce à ses dons. Bientôt, le propriétaire ne serait plus sous l’effet de sa magie et elle se retrouverait de nouveau à la rue.
Comme au tout début.
Ces dernières étaient animées, même à cette heure tardive, les murmures et les bruits lointains de la vie nocturne atteignant ses oreilles comme un doux rappel de son ancien poste à Courage et même d’avant, lorsqu’elle n’était qu’une maquerelle.
Elle soupira, son souffle se mêlant à l'air chaud du désert. Elle avait entendu dire que le Baron était un homme impitoyable, craint et respecté par tous ceux qui avaient croisé son chemin. Son influence s'étendait bien au-delà des limites de Kyouji, infiltrant chaque recoin sombre de l'Empire et même au-delà. Cependant, derrière cette façade de puissance et d'arrogance, celle-qui-n’était-plus-reine-de-rien soupçonnait qu'il y avait plus. Après tout, personne ne pouvait maintenir une telle emprise sans une intelligence redoutable et une certaine ruse.
Elle devait admettre que l'idée de rencontrer quelqu'un de son calibre éveillait en elle un mélange d'appréhension et d'excitation. Le défi de gagner son soutien était grand, mais Koraki n'était pas étrangère aux jeux de pouvoir. Elle avait appris à lire les gens, à comprendre leurs désirs et leurs faiblesses. Ce serait une danse, une fois de plus, mais cette fois, elle espérait mener la danse jusqu'à la fin.
Pour le charmer, elle allait devoir faire montre de tout son talent et, surtout, dissimuler sa véritable ascendance. Des quelques échos qu'elle avait eus, le ponte de la mafia haïssait par-dessus tout les hybrides. Rien de bien étonnant dans un pays aussi arriéré que ne l'était l'Empire, mais un défaut qu'il allait falloir dissimuler à tout prix.
Elle se retourna et pénétra de nouveau dans sa chambre, fermant doucement la porte derrière elle. La pièce était simple, un lit étroit couvert d’un vulgaire drap, une petite table sur laquelle reposaient les très maigres effets personnels qu’elle avait réussi à accumuler depuis les territoires du nord et une lampe à huile qui diffusait une lumière douce et chaleureuse. Elle se dirigea vers le miroir, observant son reflet. Son regard d’or empreint de détermination, ses lèvres se courbèrent en un sourire énigmatique.
Elle avait obtenu l’appui de feu la matriarche Goldheart, elle obtiendrait celui du Baron.
En sortant de l’appartement, elle se dirigea vers le lieu de rencontre qui lui avait été communiqué : un bordel. Evidemment. On y revenait toujours. Le destin avait un humour bien à lui, elle qui avait à tout prix cherché à fuir ce qui avait été la prime source de son pouvoir. Elle prit le temps de l’observer quelques instants. C’était un établissement luxueux, une véritable oasis de débauche au milieu d’ un désert impitoyable. Les lumières tamisées et la musique enjouée émanant de l'intérieur contrastaient fortement avec la tranquillité de la nuit.
Mais de ces pensées, elle n’épprouva aucune considération. Le Baron était une opportunité, une porte vers le pouvoir qu'elle désirait tant. Elle devait jouer ses cartes avec une précision parfaite, dissimuler sa véritable nature et se montrer digne de l'alliance qu'elle cherchait à forger.
Arrivée devant l'entrée, elle fut immédiatement arrêtée par les gardes. Les hommes, imposants et menaçants, la soumirent à un contrôle de sécurité minutieux. Leurs regards suspicieux ne la firent pas vaciller, les laissant la fouiller sans un mot.
Une fois le contrôle terminé, les lourdes portes de bois et de fer s'ouvrirent devant elle, dévoilant un spectacle de luxure et de dépravation. Les rires et les murmures des clients se mêlaient à la musique sensuelle, créant une ambiance à la fois enivrante et oppressante. Des courtisanes vêtues de voiles transparents se déplaçaient gracieusement parmi les convives, offrant leurs charmes à qui pouvaient se le permettre.
Koraki, cependant, ne montra aucun intérêt pour cette scène. Elle avait organisé des soirées bien plus orgiaques que celle qui se déroulait sous ses yeux. Les excès de ce lieu n'étaient rien comparés à ceux qu'elle avait jadis orchestrés, des festins de plaisirs et de vices qui avaient laissé leur marque dans les annales de Courage.
Non, tout son intérêt se portait vers les étages supérieurs. Son regard suivit la courbe élégante des escaliers en colimaçon, un chemin sinueux menant à une mezzanine opulente. Là, surplombant l'assemblée disparate tel un monarque absolu, se tenait l'homme qu'elle était venue rencontrer. Le Baron.
Il ne la remarqua pas immédiatement, son attention captée par une discussion animée avec ses conseillers. Elle le fixa, ses yeux perçants et déterminés perçant la distance entre eux. Elle attendit patiemment, sachant que la désagréable sensation d'être observé finirait par l'atteindre. Et en effet, après quelques instants, il tourna la tête, ses yeux scrutant la foule en contrebas avant de se poser sur elle.
Leurs regards se croisèrent, une étincelle de reconnaissance passant entre eux. Le Baron, d'abord impassible, la considéra un instant avant de lui faire un signe discret, l'autorisant à le rejoindre. Sans hésiter, elle entreprit de gravir les escaliers, chaque pas la rapprochant de l'homme dont elle espérait obtenir le soutien.
Le jeu commençait, et elle était prête à jouer sa main avec toute la ruse et la détermination qui l'avaient menée jusque-là.
Elle inclina légèrement la tête en signe de respect, son sourire énigmatique reflétant à la fois son assurance et sa prudence.
- Baron, dit-elle d'une voix douce mais ferme, Je suis honorée que vous ayez accepté de me recevoir.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Le retour du Roi de la Pègre à Kyouji s’était fait sans encombre… ou presque. Il s’était naturellement arrêté à Ikusa et à Taisen, pour régler quelques affaires et, les Vicomtes, comme Koraki aujourd’hui, avaient pu constater le changement radical qui s’était opéré sur le corps du Prince Déchu. Habituellement, lorsque l’on parle de blessure irréversible, les personnes s’attendent plus à voir un cache-œil ou une jambe de bois, à la grande limite un crochet à la place de la main mais là… c’était un bras entier qui manquait à l’appel. Qu’il soit déjà entré en possession du Sang guérisseur de sa petite sœur, Vaenys Draknys n’avait pas encore pris le temps de le boire. Était-ce parce qu’il n’en avait pas envie ? Ou, peut-être pour une tout autre chose.
Quoi qu’il en soit, le manque de son bras droit ne l’empêchait pas de diriger son commerce d’une main de maître, tout comme cela ne l’empêchera pas d’écrire cette fameuse lettre à son second, Carl Sorince, pour qu’il prenne lui-même les commandes de la Pègre de Justice. Vaenys avait fait son temps en la Nation Bleue et, il n’était plus question de se mêler des affaires de celle-ci. Il préférait consacrer du temps à son peuple et à ceux qui lui étaient encore fidèles, même s’ils étaient traqués par Tensai.
Pourtant, même s’il pensait en avoir fini, ce n’était pas encore le cas. Koraki Exousia, l’ancienne Mairesse de la cité portuaire de Courage, l’ancienne Vice-Présidente portée disparue venait toquer à sa porte, pour une raison qui échappait encore au Prince Déchu. En apprendrait-il davantage sur la raison de la venue de cette femme jusqu’à lui ? Certainement, de toute façon, il ne comptait pas la laisser partir sans des explications. Mais, il se doutait bien que la raison de sa venue concernait les relations entre la Pègre Reikoise et la République, quoi d’autre sinon ?
Lorsqu’elle arriva devant lui, le Vosdraak était assis sur son trône, terré sous la ville de Kyouji. Un trône qu’il avait fait décorer des plus beaux bijoux que l’on pouvait trouver aux alentours de la ville cosmopolite, contrastant parfaitement avec sa situation de criminel. Peut-être la vie au palais lui manquait ? Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait exclure dans tous les cas. Il ne se tenait pas droit, non, son dos était vouté vers l’avant, tandis que son corps était penché sur la gauche, reposant sur son dernier bras. Il avait quand même réussi à porter sa main jusqu’à son visage. Il était vêtu d’une tunique d’un blanc aussi immaculé que sa chevelure, avec un nœud sur la manche droite, pour cacher son petit problème.
Son expression restait neutre lorsque Koraki arriva face à lui, malgré le fait qu’elle était une belle femme, il avait entendu des rumeurs disant qu’elle était une hybride. C’est tout simplement horripilant. Il n’avait pas la moindre envie de lui répondre, ni même de lui adresser la parole. En fait, aucun son n’était sorti de sa bouche depuis les événements de Melorn. Il était comme… différent.
L’effort qu’il devait faire pour ne serait-ce qu’ouvrir la bouche était bien trop grand, il n’y arrivait pas. Il fit un simple geste de la main, indiquant à Koraki de s’installer sur une chaise, près d’une table qui se trouvait à ses côtés et, c’est tout. Il ne fit rien de plus, si ce n’était attendre. Mais, attendre quoi, au juste ? Eh bien, il attendait l’arrivée de celui qui parlerait pour lui aujourd’hui et, jusqu’à ce qu’il décide de rouvrir la bouche : Eldarion. Un elfe devenu vampire il y a fort longtemps. Un homme à qui l’on avait arraché la moitié du visage et qui, maintenant, se devait de porter un masque, pour éviter d’effrayer les plus faibles.
Il le devait, oui, pourtant, lorsqu’il entra dans la pièce réunissant Koraki et Vaenys, il n’en portait pas. En premier lieu, il posa un genou à terre et, regarda bêtement le sol, saluant son Maître.
« Maître Draknys. Me voilà, comme vous me l’avez demandé, je parlerai en votre nom aujourd’hui. » Déclara-t-il, tout en se relevant après un geste de Vaenys. Il alla se placer ensuite devant Koraki et, il la fixa, de ses prunelles ambrées. « Dame Exousia, croyez-moi, je vous ferais volontiers le baise-main. Malheureusement, comme vous pouvez le deviner, je ne suis pas en capacité de le faire. Veuillez donc m’excuser. Eldarion Amathil, pour servir son Altesse Draknys. » Expliqua-t-il, avant de prendre place aux côtés de l’hybride.
Il se pencha légèrement sur la droite, laissant son corps reposer sur son bras qui, lui, était déposé sur la table, puis il fixa Koraki, intensément, jaugeant cette femme dont il ne savait pratiquement rien, si ce n’était les rumeurs qui couraient à son sujet.
« Dame Exousia, loin de moi l’idée de vouloir vous manquer de respect mais… Comment se fait-il que vous soyez encore en vie ? J’ai entendu dire que vous aviez disparu lors des événements de la Maison Bleue. Croyez-moi que, Maître Draknys comme moi sommes étonnés de vous voir aujourd’hui face à nous. » Conclut-il, attendant la réponse de cette sainte femme.
Quoi qu’il en soit, le manque de son bras droit ne l’empêchait pas de diriger son commerce d’une main de maître, tout comme cela ne l’empêchera pas d’écrire cette fameuse lettre à son second, Carl Sorince, pour qu’il prenne lui-même les commandes de la Pègre de Justice. Vaenys avait fait son temps en la Nation Bleue et, il n’était plus question de se mêler des affaires de celle-ci. Il préférait consacrer du temps à son peuple et à ceux qui lui étaient encore fidèles, même s’ils étaient traqués par Tensai.
Pourtant, même s’il pensait en avoir fini, ce n’était pas encore le cas. Koraki Exousia, l’ancienne Mairesse de la cité portuaire de Courage, l’ancienne Vice-Présidente portée disparue venait toquer à sa porte, pour une raison qui échappait encore au Prince Déchu. En apprendrait-il davantage sur la raison de la venue de cette femme jusqu’à lui ? Certainement, de toute façon, il ne comptait pas la laisser partir sans des explications. Mais, il se doutait bien que la raison de sa venue concernait les relations entre la Pègre Reikoise et la République, quoi d’autre sinon ?
Lorsqu’elle arriva devant lui, le Vosdraak était assis sur son trône, terré sous la ville de Kyouji. Un trône qu’il avait fait décorer des plus beaux bijoux que l’on pouvait trouver aux alentours de la ville cosmopolite, contrastant parfaitement avec sa situation de criminel. Peut-être la vie au palais lui manquait ? Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait exclure dans tous les cas. Il ne se tenait pas droit, non, son dos était vouté vers l’avant, tandis que son corps était penché sur la gauche, reposant sur son dernier bras. Il avait quand même réussi à porter sa main jusqu’à son visage. Il était vêtu d’une tunique d’un blanc aussi immaculé que sa chevelure, avec un nœud sur la manche droite, pour cacher son petit problème.
Son expression restait neutre lorsque Koraki arriva face à lui, malgré le fait qu’elle était une belle femme, il avait entendu des rumeurs disant qu’elle était une hybride. C’est tout simplement horripilant. Il n’avait pas la moindre envie de lui répondre, ni même de lui adresser la parole. En fait, aucun son n’était sorti de sa bouche depuis les événements de Melorn. Il était comme… différent.
L’effort qu’il devait faire pour ne serait-ce qu’ouvrir la bouche était bien trop grand, il n’y arrivait pas. Il fit un simple geste de la main, indiquant à Koraki de s’installer sur une chaise, près d’une table qui se trouvait à ses côtés et, c’est tout. Il ne fit rien de plus, si ce n’était attendre. Mais, attendre quoi, au juste ? Eh bien, il attendait l’arrivée de celui qui parlerait pour lui aujourd’hui et, jusqu’à ce qu’il décide de rouvrir la bouche : Eldarion. Un elfe devenu vampire il y a fort longtemps. Un homme à qui l’on avait arraché la moitié du visage et qui, maintenant, se devait de porter un masque, pour éviter d’effrayer les plus faibles.
Il le devait, oui, pourtant, lorsqu’il entra dans la pièce réunissant Koraki et Vaenys, il n’en portait pas. En premier lieu, il posa un genou à terre et, regarda bêtement le sol, saluant son Maître.
« Maître Draknys. Me voilà, comme vous me l’avez demandé, je parlerai en votre nom aujourd’hui. » Déclara-t-il, tout en se relevant après un geste de Vaenys. Il alla se placer ensuite devant Koraki et, il la fixa, de ses prunelles ambrées. « Dame Exousia, croyez-moi, je vous ferais volontiers le baise-main. Malheureusement, comme vous pouvez le deviner, je ne suis pas en capacité de le faire. Veuillez donc m’excuser. Eldarion Amathil, pour servir son Altesse Draknys. » Expliqua-t-il, avant de prendre place aux côtés de l’hybride.
Il se pencha légèrement sur la droite, laissant son corps reposer sur son bras qui, lui, était déposé sur la table, puis il fixa Koraki, intensément, jaugeant cette femme dont il ne savait pratiquement rien, si ce n’était les rumeurs qui couraient à son sujet.
« Dame Exousia, loin de moi l’idée de vouloir vous manquer de respect mais… Comment se fait-il que vous soyez encore en vie ? J’ai entendu dire que vous aviez disparu lors des événements de la Maison Bleue. Croyez-moi que, Maître Draknys comme moi sommes étonnés de vous voir aujourd’hui face à nous. » Conclut-il, attendant la réponse de cette sainte femme.
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