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Citoyen de La République
Orifa Sigrior
Messages : 205
crédits : 2084
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Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Quelques jours après la cérémonie d’intégration de Verndrick ou plutôt Valskoed Tarvolan, Orifa fut appelé dans la pègre. Le Baron semblait avoir un petit problème sans pour autant rentrer dans les détails, dommage qu’il n’en ait pas parlé quand elle était venue le voir avant d’aller au QG. C’était peut-être un bon moyen pour le nouveau d’avoir sa première nouvelle mission ? Elle ne pouvait pas faire confiance à quelqu’un dans le SCAR autre que lui donc malheureusement, il allait devoir se coltiner une partie de son travail. En arrivant devant la porte de sa chambre elle avait pensé à l’ouvrir pour aller le réveiller dans ces lieux ce n'était peut-être pas la meilleure idée qui soit. Ici, les murs ont des yeux et des oreilles, c’était le défaut professionnel de ce genre d’endroit. Glissant une lettre en dessous de la porte pour lui laisser le temps de se réveiller et de la lire. De son côté elle prépara ses affaires pour la route, pour que le Baron l’appel c’était qu’il y avait quelque chose d’urgent qu’il ne pouvait pas gérer lui-même.
Une fois que Valskoed l’avait rejoint et qu’il fut prêt pour le retour, le duo s’était rapidement mis en route, cette fois ils étaient seuls laissant le reste de la bande vaquer à leurs occupations et certainement reprendre un rythme de mission normale. Une fois seuls dans les montagnes.
- Tu as dû comprendre que c’est assez tendu pour que le Baron fasse appel à moi normalement il arrive à s’en occuper tout seul. La dernière fois tu étais en tant que garde du corps mais cette fois tu seras en tant que mon second alors tu auras le respect de la pègre. Mais le plus important c’est que tu ais le respect non pas par ce que tu es avec moi mais par tes actions alors prépare toi à te salir les mains quoi qu’il puisse se passer.
Lui donnant une petite tape au niveau de l’épaule suivie d’un clin d’œil.
- Mais je serai là en cas de même si je n'ai aucun doute sur le fait que tu vas réussir sans le moindre problème.
Verndrick avait les capacités suffisantes pour pouvoir se faire respecter d’une bande de brigands mais il était préférable qu’il ne le fasse pas de la même manière qu’elle. Il n’était pas le genre d’homme à tuer sans distinction, il était bien plus chirurgical que ça et c’était certainement un gros avantage dans le cas présent. Elle lui expliqua sur la route les différentes hiérarchies entre clans, si Orifa avait pu prendre possession d’un groupe important, il ne fallait pas oublier qu’il y avait des adversaires. Après la purge qu’elle avait faite, le groupe était affaiblie alors les menaces et attaques étaient monnaie courante malheureusement.
Une fois arrivés à Courage, ils s’étaient directement dirigé vers l’auberge du Baron, cette fois les regards étaient beaucoup moins insistant envers Valskoed. Certains le reconnaissaient du fait qu’il était déjà venu dans les bas quartiers pourtant il y avait toujours une certaine méfiance, sans avoir fait ses preuves il ne pouvait y avoir de respect. Valskoed était fait pour travailler dans ce genre d’endroit même s’il ne s’en rendait pas réellement compte, sa force et son expérience étaient des armes importantes ici. Pourtant son code de l’honneur était un boulet pour son évolution, mais c’était le genre de chose qui rendait les autres de ses aspects d’autant plus spectaculaires.
Une fois rentré dans le bureau du Baron, il y avait la Sainte qui était déjà présente, toujours d’un éclat éblouissant. Sa fragilité extérieure avait réussi à émouvoir bien des Hommes, c’était bien pour ça qu’elle arrivait à maintenir sa position dans la pègre. Ses oreilles étaient légèrement abattues, semblant montrer d’autant plus de faiblesse, son regard s’était rapidement tourné vers Valskoed. Ses pupilles semblaient comme voilées d’une fine couche d’humidité faisant ressortir la couleur de ses yeux, une technique de défense du règne animal quand l'adversaire était doté d’humanité. La Sainte savait ses charmes inefficaces sur le Baron qui connaissait bien trop ces placards, pour Orifa aucune chance qu’elle s’y risque une nouvelle fois Valskoed était donc la pauvre proie toute désignée.
Prenant place la valkyrie retrouva son aire qu’elle utilisait régulièrement dans ce genre de situation, froide, véhémente et supérieure.
- Reine Écarlate, la Sainte m’a remonté il y a quelques jours qu’un de ses pensionnats a été attaqué, du matériel a été volé et malgré mes recherches je n’ai pas pu trouver d’information sur qui est à l’origine de ça. Malheureusement ça commence à arriver bien trop souvent pour que ce soit une coïncidence … Est-ce que vous pourriez nous apporter de l’aide ?
- Très bien, dans ce cas je vais vous présenter celui qui va m’assister à partir d’aujourd’hui. Valskoed Tarvolan, est mon second et mon garde du corps, ça ne changera rien à notre hiérarchie actuelle, mais en cas d’absence de ma part il aura toute ma confiance.
- Très bien c’est entendu.
- Dans ce cas je vais laisser Valskoed faire un tour des lieux du vol avec la Sainte, pour ma part je vais aller chercher des informations dans la ville.
La Sainte regardait avec une joie immense l’homme qui venait d’arriver, peut-être parce que c’était un elfe également ? En-tout-cas, elle semblait réellement heureuse d’avoir de l’assistance sur son problème. S’inclinant légèrement tout en dévoilant un peu plus ses atouts bien trop imposants.
Orifa se releva pour se tourner vers Valskoed murmurant à son oreille pour qu’il soit le seul à entendre.
- Garde ton calme quoi qu’il arrive et ne fait rien de dangereux d’accord ? Je te rejoindrais rapidement, au besoin appel moi et je viendrais.
Quittant le bureau avant d’aller dans les ruelles sombres de la ville pour récupérer des informations. Dans l’auberge, le Baron semblait un peu moins distant de Valskoed, les mots de la valkyrie semblaient l’avoir rassuré sur la situation mais avant qu’il ne puisse dire quoique que ce soit, la Sainte se rapprocha de lui en mettant un genou au sol. Attrapant sa main pour pouvoir y déposer un baiser dessus avant de remonter son regard dans sa direction tout en lui souriant délicatement.
- Merci Sire Valskoed Tarvolan, merci de m’apporter votre aide, les enfants seront ravis j’en suis certaine !
Sans lui laisser trop le temps de réagir elle s’était relevée pour quitter également le bureau invitant l’elfe à la suivre le Baron faisant un petit non de la tête de désespoir tout en parcourant sa longue barbe de ses doigts. En compagnie de la Sainte, la plupart des manants dans la rue semblaient avoir un grand respect envers elle, s'inclinant par respect alors que certains arrêtaient même ce qu’ils faisaient pour la saluer. L’ambiance était bien différente de quand Orifa se déplaçait à travers les ruelles de la basse ville.
Finalement ils arrivèrent devant une grande place où des personnes vêtues de blanc semblaient s’affairer installant des tables comme pour délimiter une zone alors que plusieurs feux étaient déjà installés. Des cul-terreux arrivaient lentement vers la place sans montrer aucune agression, attendant simplement que l’installation soit terminée. Faisant un signe de la main pour saluer les membres de son clan sans pour autant s’arrêter et finit par guider Valskoed au niveau d’une porte dérobée menant à l’intérieur du grand bâtiment. Tout le monde semblait également sur le pied de guerre à l’intérieur saluant tout de même le passage de l’elfe montrant de la gentillesse envers l’invité surprise. Dans une grande cour centrale carré on pouvait y voir des dizaines d’enfants en train de s’amuser sous la surveillance de plusieurs femmes vêtues de blanc.
Un peu plus loin il y avait une porte qui semblait étrangement grande et large plus qu’à l’accoutumé, deux gardes du Baron protégeaient l’entrée et en voyant un signe de la Sainte ils avaient ouvert la pièce avant de la refermer derrière eux. À l'intérieur tout était de pierre et de métal, le plafond était à 4 mètres de hauteur alors qu’on pouvait y voir de grandes fenêtres de 2 mètres surélevées de 2 mètres par rapport au sol. Cela faisait un puits de lumière énorme où on n’avait même pas besoin de torche pour y voir comme en plein jour, à part le fond de la pièce qui était très sombre du fait qu’il n’y avait pas d’ouverture. La pièce semblait longue d’au moins 50 mètres. Le sol était couvert d’une petite couche de poussière alors que les murs étaient à de nombreux endroits plantés de pique de métal comme pour pouvoir maintenir une structure. C’était facilement confirmable avec le fait que de grandes rectangles de 1.9m de long et 0.9m de largeur semblaient être aligné tout du long, il semblerait même qu’il y ait deux rectangles de poussières l’un à côté de l’autre simplement séparé d’une petite ligne de poussière. Les doubles emplacements étaient séparés d’un plus grand espace comme pour qu’une personne puisse s’y trouver. À première vue on aurait pu dire à des étalages comme dans un magasin présentant ses articles.
- C’est là … Nous n’y avons pas touché depuis, le Baron est venu de lui-même pour vérifier mais n’a rien trouvé …
Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 / Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 / Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
Noble de La République
Verndrick Vindrœkir
Messages : 152
crédits : 2234
crédits : 2234
Info personnage
Race: Humain/Elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Verndrick était immobile sur le lit, dans sa chambre au QG du SCAR. Il contemplait le toit en pensant à tout ce qu’il avait envie d’écrire mais ne pouvait pas. Il était tellement habitué à tenir un registre de ses aventures que son premier réflexe était de se mettre à écrire sur sa nouvelle vie. Mais Tarvolan était un espion, une ombre, rien sur lui ne pouvait être narré. Il pouvait se confier à Orifa si le besoin se faisait sentir. Mais à qui pouvait-il se confier si le sujet qui le perturbait était justement la valkyrie? Satoshi avait longtemps joué ce rôle de confident et il se sentait un peu seul de ne plus pouvoir lui parler de tout.
Il se leva, prêt à commencer son entraînement du matin, quand il remarqua une lettre au niveau de la porte. Il l’ouvrit et prit quelques secondes pour la déchiffrer. Sa marraine, avec sa paranoïa - souvent justifiée - aimait beaucoup trop les messages codés. Il fut content de lire qu’il avait du boulot. Habitué à souvent voyager, il ne lui fallut que quelques minutes pour se préparer et rejoindre sa partenaire.
“La pègre... Le respect, je ne sais pas si c’est ce que j’ai envie de leur inspirer.”
Côtoyer un mal nécessaire était un paradoxe des enseignements de la voie auquel il n’avait jamais eu à se confronter. Le mal, il en restait éloigné ou l’éliminait. C’était cette réputation qui faisait justement que le milieu clandestin lui avait longtemps fermé ses portes. Orifa les lui ouvrait et il se demandait s’il avait vraiment envie de les franchir. Pour lui, la pègre ne méritait qu’une purge. Mais il n’était pas idiot, il savait que son existence était capitale aux opérations de l’organisation. Il allait devoir apprendre à les tolérer.
C’était en incarnant complètement sa nouvelle identité qu’il pénétra le bureau du Baron. Il y fit la rencontre d’une elfe à l’allure bien trop noble pour ses bas quartiers. Elle dégageait une aura d'amabilité et de fragilité, et son regard était rempli de compassion. Elle renvoyait l’image du genre de femme qui méritait qu’on se batte pour elle, qui méritait qu’il la protège. Les paroles du Baron lui communiquèrent son nom : la Sainte. Le nom semblait très approprié au personnage, mais il était curieux de savoir ce qu’elle avait fait pour le gagner. Il ne pouvait perdre de vue qu’il était en face de criminels, même si le charme de l’elfe ne le laissait pas indifférent.
Il fut surpris de la facilité avec laquelle il fut reçu après les présentations d’Orifa. L’histoire de la domination de la pègre par la valkyrie était un sujet tabou qui le fascinait. Qu’avait-elle fait pour gagner le respect ou la crainte de la pègre? Il écouta sans broncher les criminels parler de leurs préoccupations. Après la discussion, Orifa l’abandonna aux soins de la Sainte. Il aurait aimé être un peu mieux briefé sur ses nouveaux collaborateurs.
Arpenter les rues avec la Sainte à ses côtés était une expérience unique. Elle avait le respect et l’adoration de pratiquement tous ceux qu’ils croisaient. Elle avait toujours un mot ou un geste d’apaisement pour tous ceux qui la saluaient. À la place d’une criminelle, elle passait plutôt pour une mécène aimée de tous. Si côtoyer la valkyrie le rendait crédible auprès des dirigeants de la pègre, il était convaincu que c’était la Sainte qui le ferait accepter auprès du bas peuple.
“Vous avez parlé d’enfants ?”
L'elfe lui présenta son sourire le plus charmeur avant de lui répondre avec beaucoup de fierté.
“Oh, la Reine Écarlate ne vous a pas parlé de moi ? Je suis un peu la mère poule de la ville. Je prends soin de tous ceux que les institutions ont délaissés. Et cela inclut les orphelins ou les enfants abandonnés. Je les loge, je les nourris et je leur offre l’éducation dont ils ont besoin pour survivre dans ce monde injuste.”
Il y avait une note de tristesse dans sa voix.
“J’aime me considérer comme la mère des sans-voix. Je suis sûr qu’ils seraient ravis de rencontrer un ami de la Reine. Nous lui devons tellement.”
Son discours soulevait beaucoup de questions pour l’aventurier. Il avait envie de connaître les secteurs d’activité de la Sainte et comment elle trouvait les fonds pour prendre soin des délaissés, comme elle les appelait. Il réserva ses questions pour Orifa et se contenta d’offrir un sourire courtois à l’elfe. Ils arrivèrent finalement à la bâtisse cambriolée. Valskoed apprit que c’était le premier vol que subissait une planque de la Sainte, les précédents avaient visé le Marchand. Il s’enquit sur la sécurité des lieux et découvrit qu’elle n’était pas renforcée; personne n’oserait s’en prendre à un bâtiment de la Sainte. Elle lui assurait qu’elle était aimée de tous et n’avait aucun ennemi. Après avoir inspecté les lieux du crime et remarqué les rectangles de poussière indiquant les biens absents, il demanda:
“Qu’est-ce qui a été volé exactement ?”
“De la marchandise... On entrepose beaucoup de choses ici. Ma maison est un refuge pour les âmes égarées et beaucoup profitent de la sécurité que j’offre pour conserver leurs biens entre ses murs. Il faudra que je consulte le registre pour savoir ce qui manque.”
Des larmes perlaient maintenant dans ses yeux.
“Qui... Quel genre de personne s’en prendrait à un établissement qui abrite des enfants? Et si l’un d’eux était tombé sur les voleurs. Oh Lune, je n’ose imaginer ce qui leur serait arrivé !”
Elle chancela sous le coup de l’émotion et Valskoed la rattrapa dans ses bras. Il l’aida à retrouver son équilibre avant de promettre:
“Je vous assure que la situation sera bientôt élucidée. Ne laissez pas ce léger incident accaparer vos pensées,” dit-il en faisant un geste circulaire pour englober la foule qui circulait dans le bâtiment. “Beaucoup dépendent de vous. Ils ont besoin de vous savoir en pleine forme et disponible pour les aider. Déchargez vos peines sur moi, c’est pour cela que je suis là.”
Encore une larme.
“Vos paroles m’apaisent. Je suis honorée de savoir que la Reine nous a fourni les services de quelqu’un d’aussi compétent et attentionné que vous.”
La flatterie avait peu d’effet sur l’aventurier, mais il ne pouvait nier que la Sainte avait une voix enchanteresse. Il s’éloigna d’elle pour inspecter les traces dans la poussière. Les cambrioleurs disposaient de ressources magiques et devaient être très bien informés sur les mesures de sécurité de la cathédrale pour mener leur larcin sans se faire remarquer.
Valskoed fit le tour des diverses ailes de la bâtisse avant de s’attarder sur celle hébergeant les enfants. Il prit le temps de discuter avec eux et d’écouter leur histoire. Beaucoup ne devaient leur survie qu’à la “Mère”, comme ils appelaient la Sainte. Ils l’adoraient et lui montraient leur gratitude en jouant les coursiers ou les informateurs. L'un d’entre eux, un humain plutôt élancé pour son âge, fixait l’aventurier. Ce dernier comptait se rapprocher pour se renseigner sur la raison de cette attention quand le gamin prit les devants et le rejoignit.
“Je sais qui tu es. Si tu ne veux pas que je dévoile ton identité à la Reine, rejoins-moi dans une heure à l’Aurochs Affamé.”
Il ne laissa pas le temps au lancier de répondre et déguerpit aussitôt après sa tirade. Pensif, l’esprit rempli de questions, Valskoed traîna encore un peu dans la cathédrale avant de s’excuser auprès de la Sainte et de prendre congé.
L’Aurochs Affamé était une auberge située dans les quartiers riches de la ville. Verndrick y faisait souvent escale quand il était de passage à Courage. Le choix de l’établissement indiquait clairement que le gosse ne mentait pas sur le fait qu’il connaissait l’aventurier. Verndrick salua l’aubergiste en pénétrant la taverne et commanda du vin. Il s’installa dans un coin un peu isolé et attendit son rendez-vous. Au bout de plusieurs longues minutes, le gamin fit enfin son apparition et le rejoignit, une capuche sur la tête.
“Tu es en retard, petit. Il n’y a rien d’aussi suspect qu’une personne en capuche dans une taverne. Si le but c’est de rester discret, je te propose de la retirer et de te mettre à l’aise.”
Il lui servit un peu d’eau avant de goûter son verre de vin.
“Je doute que tu aies déjà l’âge pour de l’alcool.”
La phrase fut accueillie par un regard de défi.
“Je ne suis plus un gosse, mon nom c’est Tavi. Mère dit que j’aurai bientôt treize ans. Et si j’étais vous, je changerais de ton. La Reine ne serait pas très contente de savoir qu’on a infiltré ses rangs.”
L’aventurier fronça les sourcils à la remarque.
“Eh oui, je connais votre petit secret, sieur Vindrœkir.”
Il fit une pause dramatique avant de poursuivre.
“J’ai traîné à Liberty avant de me retrouver ici. Si vous êtes venu pour démanteler la pègre, vous auriez au moins pu vous déguiser, non ?”
Il était vrai que Verndrick s’était construit une réputation au fil des décennies. Cela ne le surprenait plus d’être reconnu, surtout en République. Le gamin se trompait néanmoins sur le fait qu’il essayait de cacher son identité pour infiltrer la pègre. La méprise était compréhensible, ce n’était pas son genre de coopérer avec des criminels. Jugeant qu’il serait plus efficace de ne pas démentir les propos de l’enfant, il répondit :
“Tavi, c’est bien ça ? Tu aurais pu me dénoncer à la Sainte dès que tu m’as reconnu. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? Pourquoi sommes-nous ici ?”
“Je... Mère a toujours été gentille avec nous tous. Mais il y a des rumeurs qui courent chez les plus grands, d’horribles rumeurs... Qu’elle... qu’elle se débarrasserait de ceux qui ne lui étaient plus utiles. Mère est différente du Baron ou du Marchand, eux ce sont de vrais bandits. Mère ne fait rien de méchant. Elle nous fait avaler des produits bizarres des fois pour échapper aux contrôles des officiers, mais le sirop nous aide toujours à évacuer après. Elle... elle prend soin de nous.”
Il hésita quelques secondes avant de poursuivre.
“Rien ne se passe à Courage sans que nous ne soyons informés. Personne ne fait attention à nous. Nous sommes les yeux et les oreilles de Mère. C’est pareil à la cathédrale. Nous voyons tout.”
Verndrick commençait à comprendre où voulait en venir le gamin avec sa tirade décousue.
“Et vous avez vu quoi le soir du vol ?”
“Mère n’a rien fait de mal à personne. Mais elle a des ennemis, c’est ce que les plus grands disent. Et certains lui en veulent. J’étais là le soir du vol. Je sais me faufiler et me cacher là où on ne m’attend pas, Mère m’a toujours félicité pour ma discrétion. J'ai vu... j’ai vu des aînés aider les voleurs. Ils les ont aidés à éviter les gardes et à transporter la marchandise.”
Rien ne peut se passer à la cathédrale sans que nous ne soyons au courant. Il y a des traîtres chez les plus grands. Mais ce n’est pas leur faute ! C’est Luc et ses mensonges sur Mère qui leur ont retourné la tête.”
Malgré ses nombreuses questions, Verndrick ne voulait pas interrompre Tavi, il semblait en avoir tellement sur le cœur.
“Il dit tellement d’horribles choses sur Mère. Il s’est allié avec le syndicat pour se débarrasser de Mère. Luc dit qu’ils ont volé des armes au Marchand et préparent une révolution. Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Si Mère l’apprend, elle risque de très mal le prendre. Elle nous a toujours mis en garde contre les traîtres. Je m’en fiche de Luc, mais Tom traîne avec lui. Tom a toujours été gentil avec moi. C’est lui qui m’a présenté à Mère quand je suis arrivé à Courage. Tom ne mérite pas la colère de Mère. Si je parle à Mère, je serai une balance et si je ne dis rien, le syndicat va détruire tout ce que Mère a construit pour nous.”
Tavi semblait tiraillé entre sa loyauté envers la Sainte et celle envers ses compères.
“Doucement, Tavi. Tu as dit que tu me reconnaissais. Tu sais ce que je fais, je combats les méchants.”
Le gosse hocha la tête.
“Parle-moi du syndicat et de Luc. Ce sont eux les méchants ici, n'est-ce pas ? Qu’est-ce qu’ils ont volé et pourquoi en voudraient-ils à la Sainte ?”
L’enfant lui jeta un regard méfiant. Il hésitait à lui faire confiance.
“Je ne sais rien du syndicat, c’est Luc qui les appelle comme ça. Et il a disparu avec Tom et certains aînés depuis le vol. Tout ce que je sais, c’est qu’ils en veulent à Mère. Je ne sais pas ce qu’ils ont volé. Mère déteste les fouineurs, personne ne fouille ce qui est entreposé.”
Tavi se leva précipitamment.
“C’est tout ce que je sais. Je ne vous ai pas dénoncé parce que je ne voulais pas créer de problèmes à Mère, je sais que vous êtes dangereux. Ce n’est pas elle la méchante. Si vous êtes là pour combattre les méchants, enquêtez plutôt sur le syndicat. Ce sont eux les menteurs. Tom et les plus grands se sont fait embobiner. Vous ne devez pas leur faire du mal. Je...”
Il secoua la tête et s’enfuit hors de la taverne sans demander son reste. Verndrick aurait pu facilement le rattraper ou le suivre. Mais le gosse lui avait fait confiance, il ne voulait pas l’effrayer. S’il jouait bien ses cartes, il aurait un informateur fiable dans les rangs de la Sainte. Le petit ne manquait pas de ressources et lui avait fourni plus d’informations qu’il n’aurait espéré. Un certain syndicat serait en train de préparer un coup contre la pègre. Ils auraient commencé en volant des armes chez le Marchand et ont aussi infiltré les forces de la Sainte en retournant certains de ses enfants contre elle.
Nouveau dans le milieu, Verndrick ignorait tout de l’ampleur de la menace. Le syndicat avait-il réellement les ressources pour s’en prendre aux activités de la Sainte ? Qu’avait fait cette dernière pour perdre la loyauté de certains de ses sujets ? Des enfants étaient aussi impliqués dans les deux camps. Il devra procéder avec beaucoup de prudence pour ne pas risquer la vie d’innocents. Il contacta un messager du SCAR afin d’informer Orifa qu’il l’attendait à l’Aurochs Affamé. Il prit une chambre et s’y retira en attendant la venue de la valkyrie.
Il se leva, prêt à commencer son entraînement du matin, quand il remarqua une lettre au niveau de la porte. Il l’ouvrit et prit quelques secondes pour la déchiffrer. Sa marraine, avec sa paranoïa - souvent justifiée - aimait beaucoup trop les messages codés. Il fut content de lire qu’il avait du boulot. Habitué à souvent voyager, il ne lui fallut que quelques minutes pour se préparer et rejoindre sa partenaire.
“La pègre... Le respect, je ne sais pas si c’est ce que j’ai envie de leur inspirer.”
Côtoyer un mal nécessaire était un paradoxe des enseignements de la voie auquel il n’avait jamais eu à se confronter. Le mal, il en restait éloigné ou l’éliminait. C’était cette réputation qui faisait justement que le milieu clandestin lui avait longtemps fermé ses portes. Orifa les lui ouvrait et il se demandait s’il avait vraiment envie de les franchir. Pour lui, la pègre ne méritait qu’une purge. Mais il n’était pas idiot, il savait que son existence était capitale aux opérations de l’organisation. Il allait devoir apprendre à les tolérer.
C’était en incarnant complètement sa nouvelle identité qu’il pénétra le bureau du Baron. Il y fit la rencontre d’une elfe à l’allure bien trop noble pour ses bas quartiers. Elle dégageait une aura d'amabilité et de fragilité, et son regard était rempli de compassion. Elle renvoyait l’image du genre de femme qui méritait qu’on se batte pour elle, qui méritait qu’il la protège. Les paroles du Baron lui communiquèrent son nom : la Sainte. Le nom semblait très approprié au personnage, mais il était curieux de savoir ce qu’elle avait fait pour le gagner. Il ne pouvait perdre de vue qu’il était en face de criminels, même si le charme de l’elfe ne le laissait pas indifférent.
Il fut surpris de la facilité avec laquelle il fut reçu après les présentations d’Orifa. L’histoire de la domination de la pègre par la valkyrie était un sujet tabou qui le fascinait. Qu’avait-elle fait pour gagner le respect ou la crainte de la pègre? Il écouta sans broncher les criminels parler de leurs préoccupations. Après la discussion, Orifa l’abandonna aux soins de la Sainte. Il aurait aimé être un peu mieux briefé sur ses nouveaux collaborateurs.
Arpenter les rues avec la Sainte à ses côtés était une expérience unique. Elle avait le respect et l’adoration de pratiquement tous ceux qu’ils croisaient. Elle avait toujours un mot ou un geste d’apaisement pour tous ceux qui la saluaient. À la place d’une criminelle, elle passait plutôt pour une mécène aimée de tous. Si côtoyer la valkyrie le rendait crédible auprès des dirigeants de la pègre, il était convaincu que c’était la Sainte qui le ferait accepter auprès du bas peuple.
“Vous avez parlé d’enfants ?”
L'elfe lui présenta son sourire le plus charmeur avant de lui répondre avec beaucoup de fierté.
“Oh, la Reine Écarlate ne vous a pas parlé de moi ? Je suis un peu la mère poule de la ville. Je prends soin de tous ceux que les institutions ont délaissés. Et cela inclut les orphelins ou les enfants abandonnés. Je les loge, je les nourris et je leur offre l’éducation dont ils ont besoin pour survivre dans ce monde injuste.”
Il y avait une note de tristesse dans sa voix.
“J’aime me considérer comme la mère des sans-voix. Je suis sûr qu’ils seraient ravis de rencontrer un ami de la Reine. Nous lui devons tellement.”
Son discours soulevait beaucoup de questions pour l’aventurier. Il avait envie de connaître les secteurs d’activité de la Sainte et comment elle trouvait les fonds pour prendre soin des délaissés, comme elle les appelait. Il réserva ses questions pour Orifa et se contenta d’offrir un sourire courtois à l’elfe. Ils arrivèrent finalement à la bâtisse cambriolée. Valskoed apprit que c’était le premier vol que subissait une planque de la Sainte, les précédents avaient visé le Marchand. Il s’enquit sur la sécurité des lieux et découvrit qu’elle n’était pas renforcée; personne n’oserait s’en prendre à un bâtiment de la Sainte. Elle lui assurait qu’elle était aimée de tous et n’avait aucun ennemi. Après avoir inspecté les lieux du crime et remarqué les rectangles de poussière indiquant les biens absents, il demanda:
“Qu’est-ce qui a été volé exactement ?”
“De la marchandise... On entrepose beaucoup de choses ici. Ma maison est un refuge pour les âmes égarées et beaucoup profitent de la sécurité que j’offre pour conserver leurs biens entre ses murs. Il faudra que je consulte le registre pour savoir ce qui manque.”
Des larmes perlaient maintenant dans ses yeux.
“Qui... Quel genre de personne s’en prendrait à un établissement qui abrite des enfants? Et si l’un d’eux était tombé sur les voleurs. Oh Lune, je n’ose imaginer ce qui leur serait arrivé !”
Elle chancela sous le coup de l’émotion et Valskoed la rattrapa dans ses bras. Il l’aida à retrouver son équilibre avant de promettre:
“Je vous assure que la situation sera bientôt élucidée. Ne laissez pas ce léger incident accaparer vos pensées,” dit-il en faisant un geste circulaire pour englober la foule qui circulait dans le bâtiment. “Beaucoup dépendent de vous. Ils ont besoin de vous savoir en pleine forme et disponible pour les aider. Déchargez vos peines sur moi, c’est pour cela que je suis là.”
Encore une larme.
“Vos paroles m’apaisent. Je suis honorée de savoir que la Reine nous a fourni les services de quelqu’un d’aussi compétent et attentionné que vous.”
La flatterie avait peu d’effet sur l’aventurier, mais il ne pouvait nier que la Sainte avait une voix enchanteresse. Il s’éloigna d’elle pour inspecter les traces dans la poussière. Les cambrioleurs disposaient de ressources magiques et devaient être très bien informés sur les mesures de sécurité de la cathédrale pour mener leur larcin sans se faire remarquer.
Valskoed fit le tour des diverses ailes de la bâtisse avant de s’attarder sur celle hébergeant les enfants. Il prit le temps de discuter avec eux et d’écouter leur histoire. Beaucoup ne devaient leur survie qu’à la “Mère”, comme ils appelaient la Sainte. Ils l’adoraient et lui montraient leur gratitude en jouant les coursiers ou les informateurs. L'un d’entre eux, un humain plutôt élancé pour son âge, fixait l’aventurier. Ce dernier comptait se rapprocher pour se renseigner sur la raison de cette attention quand le gamin prit les devants et le rejoignit.
“Je sais qui tu es. Si tu ne veux pas que je dévoile ton identité à la Reine, rejoins-moi dans une heure à l’Aurochs Affamé.”
Il ne laissa pas le temps au lancier de répondre et déguerpit aussitôt après sa tirade. Pensif, l’esprit rempli de questions, Valskoed traîna encore un peu dans la cathédrale avant de s’excuser auprès de la Sainte et de prendre congé.
L’Aurochs Affamé était une auberge située dans les quartiers riches de la ville. Verndrick y faisait souvent escale quand il était de passage à Courage. Le choix de l’établissement indiquait clairement que le gosse ne mentait pas sur le fait qu’il connaissait l’aventurier. Verndrick salua l’aubergiste en pénétrant la taverne et commanda du vin. Il s’installa dans un coin un peu isolé et attendit son rendez-vous. Au bout de plusieurs longues minutes, le gamin fit enfin son apparition et le rejoignit, une capuche sur la tête.
“Tu es en retard, petit. Il n’y a rien d’aussi suspect qu’une personne en capuche dans une taverne. Si le but c’est de rester discret, je te propose de la retirer et de te mettre à l’aise.”
Il lui servit un peu d’eau avant de goûter son verre de vin.
“Je doute que tu aies déjà l’âge pour de l’alcool.”
La phrase fut accueillie par un regard de défi.
“Je ne suis plus un gosse, mon nom c’est Tavi. Mère dit que j’aurai bientôt treize ans. Et si j’étais vous, je changerais de ton. La Reine ne serait pas très contente de savoir qu’on a infiltré ses rangs.”
L’aventurier fronça les sourcils à la remarque.
“Eh oui, je connais votre petit secret, sieur Vindrœkir.”
Il fit une pause dramatique avant de poursuivre.
“J’ai traîné à Liberty avant de me retrouver ici. Si vous êtes venu pour démanteler la pègre, vous auriez au moins pu vous déguiser, non ?”
Il était vrai que Verndrick s’était construit une réputation au fil des décennies. Cela ne le surprenait plus d’être reconnu, surtout en République. Le gamin se trompait néanmoins sur le fait qu’il essayait de cacher son identité pour infiltrer la pègre. La méprise était compréhensible, ce n’était pas son genre de coopérer avec des criminels. Jugeant qu’il serait plus efficace de ne pas démentir les propos de l’enfant, il répondit :
“Tavi, c’est bien ça ? Tu aurais pu me dénoncer à la Sainte dès que tu m’as reconnu. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? Pourquoi sommes-nous ici ?”
“Je... Mère a toujours été gentille avec nous tous. Mais il y a des rumeurs qui courent chez les plus grands, d’horribles rumeurs... Qu’elle... qu’elle se débarrasserait de ceux qui ne lui étaient plus utiles. Mère est différente du Baron ou du Marchand, eux ce sont de vrais bandits. Mère ne fait rien de méchant. Elle nous fait avaler des produits bizarres des fois pour échapper aux contrôles des officiers, mais le sirop nous aide toujours à évacuer après. Elle... elle prend soin de nous.”
Il hésita quelques secondes avant de poursuivre.
“Rien ne se passe à Courage sans que nous ne soyons informés. Personne ne fait attention à nous. Nous sommes les yeux et les oreilles de Mère. C’est pareil à la cathédrale. Nous voyons tout.”
Verndrick commençait à comprendre où voulait en venir le gamin avec sa tirade décousue.
“Et vous avez vu quoi le soir du vol ?”
“Mère n’a rien fait de mal à personne. Mais elle a des ennemis, c’est ce que les plus grands disent. Et certains lui en veulent. J’étais là le soir du vol. Je sais me faufiler et me cacher là où on ne m’attend pas, Mère m’a toujours félicité pour ma discrétion. J'ai vu... j’ai vu des aînés aider les voleurs. Ils les ont aidés à éviter les gardes et à transporter la marchandise.”
Rien ne peut se passer à la cathédrale sans que nous ne soyons au courant. Il y a des traîtres chez les plus grands. Mais ce n’est pas leur faute ! C’est Luc et ses mensonges sur Mère qui leur ont retourné la tête.”
Malgré ses nombreuses questions, Verndrick ne voulait pas interrompre Tavi, il semblait en avoir tellement sur le cœur.
“Il dit tellement d’horribles choses sur Mère. Il s’est allié avec le syndicat pour se débarrasser de Mère. Luc dit qu’ils ont volé des armes au Marchand et préparent une révolution. Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Si Mère l’apprend, elle risque de très mal le prendre. Elle nous a toujours mis en garde contre les traîtres. Je m’en fiche de Luc, mais Tom traîne avec lui. Tom a toujours été gentil avec moi. C’est lui qui m’a présenté à Mère quand je suis arrivé à Courage. Tom ne mérite pas la colère de Mère. Si je parle à Mère, je serai une balance et si je ne dis rien, le syndicat va détruire tout ce que Mère a construit pour nous.”
Tavi semblait tiraillé entre sa loyauté envers la Sainte et celle envers ses compères.
“Doucement, Tavi. Tu as dit que tu me reconnaissais. Tu sais ce que je fais, je combats les méchants.”
Le gosse hocha la tête.
“Parle-moi du syndicat et de Luc. Ce sont eux les méchants ici, n'est-ce pas ? Qu’est-ce qu’ils ont volé et pourquoi en voudraient-ils à la Sainte ?”
L’enfant lui jeta un regard méfiant. Il hésitait à lui faire confiance.
“Je ne sais rien du syndicat, c’est Luc qui les appelle comme ça. Et il a disparu avec Tom et certains aînés depuis le vol. Tout ce que je sais, c’est qu’ils en veulent à Mère. Je ne sais pas ce qu’ils ont volé. Mère déteste les fouineurs, personne ne fouille ce qui est entreposé.”
Tavi se leva précipitamment.
“C’est tout ce que je sais. Je ne vous ai pas dénoncé parce que je ne voulais pas créer de problèmes à Mère, je sais que vous êtes dangereux. Ce n’est pas elle la méchante. Si vous êtes là pour combattre les méchants, enquêtez plutôt sur le syndicat. Ce sont eux les menteurs. Tom et les plus grands se sont fait embobiner. Vous ne devez pas leur faire du mal. Je...”
Il secoua la tête et s’enfuit hors de la taverne sans demander son reste. Verndrick aurait pu facilement le rattraper ou le suivre. Mais le gosse lui avait fait confiance, il ne voulait pas l’effrayer. S’il jouait bien ses cartes, il aurait un informateur fiable dans les rangs de la Sainte. Le petit ne manquait pas de ressources et lui avait fourni plus d’informations qu’il n’aurait espéré. Un certain syndicat serait en train de préparer un coup contre la pègre. Ils auraient commencé en volant des armes chez le Marchand et ont aussi infiltré les forces de la Sainte en retournant certains de ses enfants contre elle.
Nouveau dans le milieu, Verndrick ignorait tout de l’ampleur de la menace. Le syndicat avait-il réellement les ressources pour s’en prendre aux activités de la Sainte ? Qu’avait fait cette dernière pour perdre la loyauté de certains de ses sujets ? Des enfants étaient aussi impliqués dans les deux camps. Il devra procéder avec beaucoup de prudence pour ne pas risquer la vie d’innocents. Il contacta un messager du SCAR afin d’informer Orifa qu’il l’attendait à l’Aurochs Affamé. Il prit une chambre et s’y retira en attendant la venue de la valkyrie.
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
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Orifa Sigrior
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Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
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Tu joues dans la cour des grands maintenant
La sainte était décidément bien trop perfide, les Hommes étaient bien trop faible face à elle tant qu’ils ne connaissaient pas son véritable visage évidemment. Si ça avait été quelqu’un d’autre, Orifa se serait occupée d’aller avec la Sainte mais elle avait confiance en Valskoed pour résister à ces charmes et c’était loin d’être la partie la plus compliquée. Si ou plutôt quand l’elfe apprendrait un peu mieux à connaître la Sainte alors le problème ne serait pas de savoir s’il allait tomber sous son charme mais s’il allait pouvoir résister à l’envie de la tuer. C’était bien pour cela qu’elle lui avait précisé qu’il devait garder son calme.
De son côté les choses étaient assez calmes, son réseau d’information lui permettait d’avoir des yeux et des oreilles un peu partout pourtant il y avait certaines choses qu’elle devait trouver par elle-même. Maintenant qu’elle avait un surnom, beaucoup la craignaient, mais en même temps elle était plus rapidement et facilement reconnu dans les ruelles c’était bien pour ça qu’on l’évitait.
Utilisant sa métamorphose pour pouvoir passer inaperçu la récolte d’information était bien plus simple car les langues semblaient délier. Pourtant elle ne récupéra pas grand-chose du moins pas qu’elle n’imaginait pas déjà. Depuis la dernière purge qu’elle avait elle même causé, le trio de la pègre qu’elle dirigeait se trouvait dans une position désavantageuse vis-à- vis du reste de la pègre. La mort du Marchand laissait aussi un vide bien que son remplaçant était déjà désigné il fallait reprendre les rênes de tout ce qui avait été laissé. Tout semblait être dans un équilibre incertain, des clans plus faibles mais plus stables voulaient en profiter pour pouvoir augmenter leurs connaissances et leur réseau.
Cherchant un peu partout des informations elle se retrouvait plus ou moins à chaque fois au même résultat, une guerre était en train de se préparer mais impossible de savoir qui était impliqué. Peut-être parce qu’elle avait été là et que certains la craignaient et voulaient éviter un conflit ouvert du coup le meilleur moyen était de faire un combat à distance. C’était une chose assez rare dans la pègre de recourir à ce genre de chose mais il fallait bien avouer que c’était d’une efficacité remarquable. Militariser et armée un autre groupe pour qu’ils se battent à notre place, un petit lavage de cerveau était parfois nécessaire pourtant quel clan était capable de réaliser un plan pareil et surtout en utilisant quel groupe pour faire leurs basses besognes ? Si tu reprends le jeu, n'hésite pas à revenir vers moi je te trouverais de la place ! Malheureusement elle se retrouvait à devoir avouer la faiblesse de ses informations.
Une messagère du SCAR l’avait retrouvée pour indiquer que Valskoed l’attendait avec les informations qu’il avait bien pu récupérer. Peut-être qu’en rassemblant les connaissances qu’ils avaient ça pourrait aiguiller vers la solution ? Sans plus attendre elle s’était rendu là où son partenaire l’attendait évitant de le faire patienter plus longtemps. Reprenant sa forme originelle pour aller le retrouver tout en faisant attention de ne pas être suivi, peut-être qu’elle était en train de devenir parano à force ? En-tout-cas, une chose était sûrs, s’il allait y avoir un combat, ça allait arriver rapidement et il fallait que la pègre soit prête pour y faire face, peut-être aller prévenir le Baron pour qu’il mobilise ses Hommes non pas autour du territoire mais en son centre ?
Sans faire de détour elle s’assit en face de Valskoed en le fixant du regard essayant de discerner une quelconque forme de haine ou alors dilemme intérieur qui pourrait montrer qu’il était au courant des affaires les plus sombres de la Sainte. Voyant rien qui pouvait s’y apparenter, elle s’était dit qu’il ne devait pas encore avoir pris conscience de la noirceur de la Sainte. Également son regard avait vérifié qu’il n’avait pas de marque rouge sur ses lèvres, joues et cou.
- Désolé ça m’a pris plus de temps que prévu pour venir jusqu’ici, ça a été avec la Sainte ? Tu penses quoi d’elle ?
Son regard voulait montrer qu’il devait faire attention à ce qu’il allait dire avec un pas de travers il pourrait se retrouver à prendre un coup de bâton.
- J’ai réussi à récupérer des informations comme quoi un clan était en train d'essayer de s’attaquer à mes positions de manière indirecte. Je ne sais pas où ils vont trouver la main d'œuvre mais j’imagine que les armes viennent du Marchand faudrait que je regarde la liste de ce qui a été volée dans ces entrepôts. Qu’est-ce que tu as pu tirer de ta visite chez la Sainte ? Tu as pu avoir les infos de ce qui a été volées ? Et surtout qui a commis le vol ? Elle n'est pas du genre bavard pour ce genre de chose cette pimbêche …
Elle avait un grand différend avec elle depuis l’histoire avec Victor, elle n’avait jamais su la blairer c’était un fait, pourtant elle devait faire avec. La Sainte avec un pouvoir de contrôler les masses d’une importance capitale, les cultes des divins c’était un sacré avantage mais en même temps il fallait la canaliser. Des 3 sous ses ordres c’était clairement celle qui pouvait le plus la trahir alors elle était sous bonne garde.
- Les enfants étaient là ?
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Verndrick Vindrœkir
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Verndrick réfléchissait à la meilleure approche pour gérer la situation. Il n’avait aucun problème à côtoyer des malfrats, cela cadrait avec sa carrière d’aventurier. Mais ce serait complètement différent de voir le nom Vindrœkir associé à une guerre de gangs, et il avait bien l’impression qu’ils allaient droit vers un affrontement. Ses pensées étaient accaparées par la recherche d’une façon de s’impliquer sans tâcher sa réputation quand Orifa fit son apparition. Le regard de cette dernière, lorsqu'elle lui demanda son avis sur la Sainte, lui arracha un sourire.
“Tous ceux qui la croisent doivent la trouver magnifique, je pense,” il fit une courte pause pour préparer sa pique. “Mais tu me connais, j’ai besoin d’un examen plus en détail, plus... intime avant de me fixer.”
Il ne blaguait qu’à moitié. La Sainte l’intriguait, son nom ainsi que ses manières contrastaient avec le milieu dans lequel elle était censée évoluer. Il avait besoin de temps et d’informations avant de se faire un avis sur elle. Les renseignements d’Orifa concordaient avec ce que lui avait dit Tavi.
“Oui, j’ai traîné un peu avec les enfants. Ils adorent leur Mère. Même si mon nouvel ami m’a raconté une autre histoire.”
Il lui raconta son entrevue plus tôt avec l’enfant ainsi que ses conclusions.
“Je pense comme toi qu’un conflit se prépare. Il faudra enquêter sur le fameux syndicat et vérifier s’ils représentent une vraie menace.”
En général, pour ce genre de renseignement, il profitait des relations de sa famille pour contacter des informateurs fiables dans chaque ville. Malheureusement, il n’avait aucun lien dans la pègre. Il allait devoir s’en remettre à la valkyrie.
“Ils ont volé des armes du Marchand et des biens dont on ignore la nature chez la Sainte. Ce ne serait pas idiot de vérifier s’il y a eu des vols suspects auprès d’autres malfrats, et s’il y a des rumeurs d’un clan qui serait en train de déplacer ses pions pour se préparer à une guerre.
Ils ont réussi à retourner certains enfants contre la Sainte et les ont utilisés comme complices. J’ai besoin de savoir, Orifa, quel est son rôle dans l’organisation, quelles sont ses activités ?”
Ils avaient besoin qu’elle crache le morceau sur ce qui avait été volé. Ils pouvaient utiliser les ressources du SCAR et leurs infiltrés dans l’OR pour se renseigner sur ce qui se disait dans les rues. Si sa partenaire connaissait aussi des courtiers en information, ils pourraient s’offrir leurs services. Et il y avait toujours le problème de son identité et la réputation de sa famille.
“J’aurai besoin que tu me mettes en contact avec des artisans de confiance.”
Que ce soit au niveau du SCAR ou de la pègre, il avait besoin de quelqu’un capable de lui fournir un déguisement tout en gardant ses secrets.
“J’ai besoin de faire quelques courses.”
Un sourire naquit sur ses lèvres. Comme beaucoup de nobles, il adorait s’acheter de nouveaux jouets, et il avait le parfait prétexte pour faire de nouveaux achats.
“Verndrick, c’est l’aventurier à la lance, il ne peut pas combattre aux côtés de la pègre. J’ai besoin de détacher Valskoed de ce personnage. Et je veux le faire en l’iconisant. Il me faudra un artisan pour me confectionner un masque que j’utiliserai quand je dois interagir avec le monde du crime. Et une nouvelle arme, quelque chose d’exotique. J’ai toujours aimé les faux. Un forgeron ou un vendeur d’armes capable de me fournir un khépesh dans les plus brefs délais ferait l’affaire, l’arme n’a pas besoin d’être spéciale, juste de bonne qualité.”
L’excitation pouvait se sentir dans sa voix. Verndrick, quand il le pouvait, ne se privait jamais d’un peu de mise en scène. Il savait qu’il allait devoir faire ses preuves dans ce nouvel environnement, rien de tel que de commencer avec une forte première impression.
“Tous ceux qui la croisent doivent la trouver magnifique, je pense,” il fit une courte pause pour préparer sa pique. “Mais tu me connais, j’ai besoin d’un examen plus en détail, plus... intime avant de me fixer.”
Il ne blaguait qu’à moitié. La Sainte l’intriguait, son nom ainsi que ses manières contrastaient avec le milieu dans lequel elle était censée évoluer. Il avait besoin de temps et d’informations avant de se faire un avis sur elle. Les renseignements d’Orifa concordaient avec ce que lui avait dit Tavi.
“Oui, j’ai traîné un peu avec les enfants. Ils adorent leur Mère. Même si mon nouvel ami m’a raconté une autre histoire.”
Il lui raconta son entrevue plus tôt avec l’enfant ainsi que ses conclusions.
“Je pense comme toi qu’un conflit se prépare. Il faudra enquêter sur le fameux syndicat et vérifier s’ils représentent une vraie menace.”
En général, pour ce genre de renseignement, il profitait des relations de sa famille pour contacter des informateurs fiables dans chaque ville. Malheureusement, il n’avait aucun lien dans la pègre. Il allait devoir s’en remettre à la valkyrie.
“Ils ont volé des armes du Marchand et des biens dont on ignore la nature chez la Sainte. Ce ne serait pas idiot de vérifier s’il y a eu des vols suspects auprès d’autres malfrats, et s’il y a des rumeurs d’un clan qui serait en train de déplacer ses pions pour se préparer à une guerre.
Ils ont réussi à retourner certains enfants contre la Sainte et les ont utilisés comme complices. J’ai besoin de savoir, Orifa, quel est son rôle dans l’organisation, quelles sont ses activités ?”
Ils avaient besoin qu’elle crache le morceau sur ce qui avait été volé. Ils pouvaient utiliser les ressources du SCAR et leurs infiltrés dans l’OR pour se renseigner sur ce qui se disait dans les rues. Si sa partenaire connaissait aussi des courtiers en information, ils pourraient s’offrir leurs services. Et il y avait toujours le problème de son identité et la réputation de sa famille.
“J’aurai besoin que tu me mettes en contact avec des artisans de confiance.”
Que ce soit au niveau du SCAR ou de la pègre, il avait besoin de quelqu’un capable de lui fournir un déguisement tout en gardant ses secrets.
“J’ai besoin de faire quelques courses.”
Un sourire naquit sur ses lèvres. Comme beaucoup de nobles, il adorait s’acheter de nouveaux jouets, et il avait le parfait prétexte pour faire de nouveaux achats.
“Verndrick, c’est l’aventurier à la lance, il ne peut pas combattre aux côtés de la pègre. J’ai besoin de détacher Valskoed de ce personnage. Et je veux le faire en l’iconisant. Il me faudra un artisan pour me confectionner un masque que j’utiliserai quand je dois interagir avec le monde du crime. Et une nouvelle arme, quelque chose d’exotique. J’ai toujours aimé les faux. Un forgeron ou un vendeur d’armes capable de me fournir un khépesh dans les plus brefs délais ferait l’affaire, l’arme n’a pas besoin d’être spéciale, juste de bonne qualité.”
L’excitation pouvait se sentir dans sa voix. Verndrick, quand il le pouvait, ne se privait jamais d’un peu de mise en scène. Il savait qu’il allait devoir faire ses preuves dans ce nouvel environnement, rien de tel que de commencer avec une forte première impression.
- Pouvoirs:
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- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
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- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
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- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
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- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
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Orifa Sigrior
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Quand Verndrick commença à parler d’un examen plus détaillé, Orifa ouvrit en grand les yeux pour le fixer jalousement, avant de détourner le regard en comprenant qu’il avait réussi son coup. Il changea même de sujet rapidement comme pour éviter que la valkyrie ne reste dans l’embarras à la suite de cette petite blague.
Donc le clan adverse se faisait appeler le syndicat ? C’étant assez inattendu ce qui n’était d’autant plus c’était d’apprendre que la Sainte avait un espion dans ses rangs. En soit ce n’était pas une mauvaise chose mais si Valskoed n'avait pas un avis négatif c’était que l’espion en question était aussi sous le charme de la Sainte, décidément elle était forte. Elle commença à grincer des dents le problème actuellement c’était qu’au vu de tout ce que venait de dire Valskoed, Orifa commençait à se faire une idée de ce que pouvait bien être la marchandise. L’elfe avait réussi à récupérer presque toutes les pièces du puzzle mais en même temps c’était du fait de la Sainte qu’il ne pouvait pas le terminer. Orifa connaissait assez l’homme pour savoir qu’il ne pouvait pas bien réagir quand il apprendrait tout ça, peut-être même qu’il en irait jusqu’à l’attaquer ? Dans la logique elle aurait dû le couper pour pouvoir répondre à sa question sur la morue pourtant voilà que Valskoed lui proposa une porte de sortie en indiquant qu’il avait besoin d’aller voir des artisans, c’était du pain béni pour elle surtout qu’elle avait elle-même également fait faire un masque ici a Courage. Elle l’utilisait surtout lors de ses missions en tant que membre du SCAR pour éviter que l’on ne puisse la reconnaître. En soit c’était assez étrange de montrer son visage pour ses activités illégales et en même temps cacher son visage lors de missions officielles.
Comme piquée au vif alors que c’était exactement l’échappatoire qu’elle voulait, Orifa se releva d’une seule femme en attrapant la main de Valskoed pour pouvoir l’attirer dans les ruelles. A peine étaient-ils sortis qu’elle commença enfin à parler.
- J’ai justement un endroit parfait pour que tu puisses faire un masque ! J’ai fait le mien là-bas d’ailleurs, il n’est pas incassable mais reste tout de même pas mal résistant ! Est-ce que tu vas en faire un pour quand tu viens de la pègre et un quand tu es en mission pour le SCAR ? Par contre pour les armes de bonne facture … A Courage … Peut-être plus au niveau de la ville haute ça devrait plus se trouver ! Mais pour l'instant, allons chez la vieille pour ton, ou alors tes masques !
Même si elle ne montrait rien extérieurement, elle se demandait comment est ce qu’elle allait pouvoir lui parler de la Sainte, est ce qu’elle devait également parler de sa propre rencontre avec elle ? En plus de parler de Victor ? Non c’était pas possible ça devait rester un tabou et personne ne devait être au courant de ce qu’il s’était passé à ce moment-là. Mais par contre comment est ce qu’il allait réagir avec l’enfant qui lui avait donné tant d'informations ? Cette question et cette réponse lui appartenaient tant qu’il ne faisait rien contre la Sainte.
Dans la bordure de la ville basse là où il n’y avait les yeux d’aucun clan, aucun gouvernement, une petite maison qui ne payait pas de mine, elle ne semblait pas bien différente des autres en réalité. Les membres de la garde devaient certainement passer à côté en se disant qu’elle était abandonnée. Sans s’en rendre compte Orifa avait gardé la main de Valskoed dans la sienne en lui montrant le chemin, sentent la moiteur de ses paumes apparaître en même temps que sa chaîne d’humidifier celles de l’elfe elle lui lâcha bien rapidement a peine arrivé devant la porte de la maisonnée. Un grand coup de pied dans la structure de bois qui ressemblait à une porte pour qu’ils puissent enfin voir l’intérieur des lieux. Étrangement au aurait pu croire que le coup qu’elle venait de donner aurait cassé le mécanisme et pourtant d’une manière très méticuleuse tout semblait avoir été fait exprès. Ça évite d’attirer ceux qui ne connaissaient pas la bonne manière de rentrer dans ces lieux.
- HE ! LA VIEILLE TU ES LÀ ?
Une petite fille arriva de derrière le comptoir alors que l’on pouvait voir une simple mèche de cheveux apparaître par-dessus le comptoir qui se trouvait à l’autre bout de la pièce.
- Bonjour madame, vous êtes venu avec votre amoureux ?
Faisant comme si elle n’avait rien entendu, elle lui fit un signe de la main pour présenter Valskoed.
- J’aurais besoin d’un masque de la vieille, elle est là ?
- Le vôtre est cassé ?
- Non c'est pour un nouveau masque po…
- Pour monsieur l’amoureux.
Partant en courant derrière le comptoir les bras en l’air tout en courant comme si elle était super heureuse.
- Désolé ils sont toujours comme ça …
Une nouvelle fois la mèche de cheveux se rapprocha de derrière le comptoir et alors qu’on aurait pu attendre la petite fille voilà que c’était une personne âgée qui apparaissait boitillant lentement avec ses deux mains dans le dos. La petite fille ramenait un escabeau qu’elle plaça juste devant l’homme.
- Allez la vieille on n'a pas toute la journée.
- Hey le pigeon tu l'as ferme et tu vas attendre dehors avant que je ne t'en décoche une tu me déconcentres !
Sans demander son reste, Orifa quitta les lieux laissant Valskoed faire sa commande complète, couleur, dorure, spécificité, poids, résistance, … Il y avait tellement de choses à vérifier pour pouvoir personnaliser complètement la demande du client qu’il vallait mieux qu’ils ne soient plus qu’à deux dans la pièce enfin trois. De son côté, elle se préparait mentalement à faire l’annonce de ce qu’elle savait sur la Sainte et surtout de ce qu’elle avait compris des explications de Valskoed. De toute manière, elle savait parfaitement que la vieille allait mettre le prix du ou des masques sur sa note même pas besoin de le préciser, tant que ça convenait à son partenaire.
Une fois que Valskoed sortit, Orifa se rapprocha directement de lui pour vérifier qu’il semblait content de ses achats, en même temps dans son dos elle vérifiait que la vieille avait bien mis tout sur son compte.
- Bon allé à la prochaine la vieille
Sur le retour, au lieu d’aller chez le forgeron, Orifa les fit aller dans un endroit plus calme de la ville où ils pourraient parler sans avoir peur que ça puisse avoir des répercussions. Dans un cul-de-sac, alors que les murs autour d’eux ne portaient aucune fenêtre, c’était à ne pas se méprendre un lieu pour commettre des assassinats. Se positionnant au fond, les mains derrière le dos à plat sur le mur.
- Je vais te parler de la Sainte, je pense qu’elle représente ce que tu détestes le plus dans la pègre et c’est tout autant pareil pour moi. Mais elle est d’une importance capitale du fait de son réseau, c’est pour ça que je ne peux rien faire contre elle du moins pas encore. Des 3 clans elle gère tout ce qui est autour de l’humain, le divinisme, la prostitution, l’esclavage, mais aussi vente d’organe. Les enfants qu’elle sauve font partie de tout ça, extérieurement on pourrait croire qu’elle les aime et qu’elle ferait tout pour eux en plus pourquoi est ce qu’elle serait méchante puisqu'elle les a sauvés ? Ils sont comme des animaux en cage qu’elle élève pour pouvoir les vendre par la suite en fonction de ses propres désirs et des besoins du marché. Ce qu’il y a de pire que la peur pour dominer un groupe c’est la dévotion, car même si un enfant entend des échos des autres, des disparitions inexpliquées ou autre. Jamais ils n'imaginent que la Sainte en est à l’origine et ça continue ainsi encore et encore. La marchandise qui a été volée, je n’ai aucune preuve mais ça doit être des enfants … Car c’est pour elle simplement de la marchandise rien de plus. Comme tu l’as dit tout à l'heure, l’enfant à qui tu as parlé n’imaginait pas cela possible qu’ils se retournent contre la Sainte, et certainement que même si on lui dit la vérité il ne le croira pas. Lorsque l’on est en confiance, on ne se rend pas compte que l’on nous a trahi uniquement à la porte de la mort. La Sainte représente le pire de ce que la pègre peut engendrer, je ne connais pas son passé, mais par contre je sais que sans elle, nous n’en serions pas là. Elle s’occupe du blanchiment d’argent, récupère des fonds chez ces fidèles tout en réduisant la mortalité des rues je ne peux pas lui retirer ce dernier point. Jamais il n’y aurait autant de personnes encore en vie sans la nourriture qu’elle donne deux fois par jour sans distinction, mais je ne peux pas non plus oublier qu’elle fait ça pour que le reste de son plan soit d’autant plus accepté par la populace.
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Ainsi, il n’était pas le premier espion à avoir pensé à l’utilisation d’un masque. Il était curieux de voir ce qu’elle avait commandé. Il n’avait pas pensé à en avoir plus d’un. Il comptait utiliser un masque unique pour ses activités clandestines, que ce soit en tant qu’agent du SCAR ou celui de la pègre. Mais il commençait à trouver cela pertinent de séparer les deux. C’était l’esprit fourmillant d’idées qu’il arriva guidé par la valkyrie devant une maison abandonnée. Il compatit pour la porte quand elle reçut le violent coup de pied d’Orifa.
“Charmant,” remarqua-t-il amusé.
L’échange entre la petite fille et “la vieille” l’amusa tout autant. Il n’avait jamais vu quelqu’un s’adresser de cette façon à sa partenaire, pas en gardant l’usage de tous ses membres après en tout cas.
“Salut, moi c’est Tarvolan, comment je peux vous appeler ?”
“T’as quel problème avec la vieille ?” demanda-t-elle en levant un sourcil.
Les rides sur son front s’accentuèrent, et son regard brillait d’un défi qui contrastait avec sa petite taille et son corps âgé.
“Aucun problème madame la Vieille.”
“Rah le pigeon m’a envoyé un cul-propre,” répondit-elle en secouant la tête. “Sinon c’est quoi la commande.”
“Je veux un... non plutôt deux masques. Ils doivent être conçus pour ne pas gêner ma vision et dissimuler mon identité.”
“C’est à ça que sert les masques fiston. Je veux les détails. Elle t’aurait pas amené ici si tu voulais juste un simple masque.”
Il n’était pas un artisan lui-même, il ne pouvait pas lui donner une description exacte de ce qu’il voulait. L’idée des masques était récente, il savait juste ce qu’il voulait qu’elles évoquent.
“Je veux des masques complets. Je veux qu’ils recouvrent tout mon visage y compris ma bouche et qu’ils soient enchantés pour qu’on ne distingue pas la couleur de mes yeux. Je veux devenir une autre personne quand je les enfile, que rien ne puisse trahir qui j’étais.
Je veux que le masque soit conçu dans un matériau sombre pour évoquer les ombres. Je veux aussi que ses motifs fassent appel à l’écoulement inexorable du temps, à la mort, à son caractère inévitable. Je ne veux pourtant pas que le masque à lui seul évoque la terreur, je veux gagner ma réputation par mes actes et non par mon déguisement. Je veux des masques qui laissent songeur, qui provoquent un certain malaise, qui donnent l’impression de dissimuler un être provenant d’un autre monde. Plus que des masques, je veux des symboles, des icônes.”
Il avait tourné le regard vers le plafond pendant son discours, comme pour chercher dans les hauteurs l’inspiration pour décrire ce qu’il voulait. Il baissa la tête quand il eut fini pour voir si la vieille l’avait compris, s’il avait besoin d’être moins abstrait et de fournir une description plus concrète des masques. Le sourire large de cette dernière le surprit mais le ravit.
“J’adore les défis, comme tout bon artiste. Un instant !”
Elle disparut derrière le comptoir et revint quelques minutes plus tard avec un masque d’harlequin d’une blancheur immaculée. Verndrick récupéra hésitant l’objet qui lui était tendu. Il était de bonne qualité et les motifs témoignaient du travail d’un artiste talentueux au doigté délicat, mais ce n’était pas du tout ce qu’il avait décrit.
“Euh ce n’est pas vraiment ce que j’ai commandé.”
“Sans déconner ! Je suppose que cul-propre a l’habitude de voir ses moindres désirs exaucés dans les plus brefs délais. Concevoir un masque ça demande du temps, encore plus si c’est deux.”
Devant le regard toujours hébété de l’espion, elle continua.
“Tu ne crois quand même pas que j’ai des masques préfinis répondant aux attentes spécifiques de n’importe quel client. Je ne fais pas dans la commande de masse, je fais du sur mesure moi,” ajouta-t-elle avec fierté. “Reviens dans trois jours et tu auras ce que tu veux. Tu peux utiliser le masque que je t’ai remis en attendant. Les trois seront facturés. Allez ouste, déguerpis, j’ai du travail moi.”
Verndrick observa encore quelques secondes le masque, il l’ajusta sur son visage pour le tester avant de le ranger dans son sac et de rejoindre sa partenaire au dehors. Sur le chemin vers le forgeron, il lui donna les détails sur son entrevue avec la vieille. Plus ils avançaient, plus il se rendait compte qu’Orifa voulait les isoler dans un endroit à l’abri d’oreilles et de regards indiscrets. Il fit du regard le tour de la ruelle qu’elle avait choisie pour s’arrêter.
“On a déjà fait mieux pour un tête-à-tête,” mais il s’arrêta quand il comprit qu’elle voulait discuter de choses sérieuses.
Elle lui révélait enfin la vraie personne qui se cachait derrière l’image tout lisse que renvoyait la Sainte. Plus elle parlait, plus le demi-elfe devait faire recours à des exercices de respiration et de circulations de sa magie pour contrôler son dégoût. Rien ne transparaissait sur ses traits sinon ses pupilles qui avaient viré du brun au bleu. Influence et abus de pouvoir sur des personnes faibles : prostitution, esclavage, vente d’organes, trafics d’enfants. Elle perpétuait les pires crimes en se cachant derrière un personnage angélique tout en faisant en sorte d’être indispensable donc difficile à remplacer.
“Je la tuerai.”
Ce n’était pas une menace faite sous le coup de la colère ou de l’indignation. Sa voix était restée calme et contrôlée. C’était une promesse, une sentence sur laquelle il ne reviendrait pas.
“Elle mourra,” répéta-t-il. “Mais pas aujourd’hui. Je comprends que se débarrasser d’elle sans une meilleure alternative actuellement provoquerait plus de dégâts que de bien. Sa mort risque aussi de retourner contre nous l’opinion des habitants des bas quartiers. Je vais personnellement me charger de son cas. Ça prendra le temps qu’il faudra mais je renseignerai sur tout son réseau et les méthodes qu’elle utilise pour nous fournir les services qu’elle propose. Quand j’aurai un plan clair pour la remplacer, je passerai à l’action.”
La justice était patiente. Chaque crime de la Sainte serait documenté. Si cela lui prenait des mois ou des années, il ne voulait pas sous-estimer le coup de son attente, il ne voulait pas oublier le poids des vies qui seraient sacrifiées. Il soupira et se passa la main sur le visage.
“Ce sera toujours comme ça n’est-ce pas ? Mon code moral sera de plus en plus mis au défi maintenant que j’évolue dans ce monde ?”
Quelles parties de sa personnalité perdrait-il avec le temps ? Il se rappela de se concentrer sur les problèmes au fur et à mesure qu’elles se présentaient.
“Et si on allait maintenant chez le marchand d’armes. J’étais parti sur une nouvelle arme, mais je pense que j’aurai besoin de deux maintenant.”
Il réfléchirait au choix de la seconde arme sur le trajet.
“Charmant,” remarqua-t-il amusé.
L’échange entre la petite fille et “la vieille” l’amusa tout autant. Il n’avait jamais vu quelqu’un s’adresser de cette façon à sa partenaire, pas en gardant l’usage de tous ses membres après en tout cas.
“Salut, moi c’est Tarvolan, comment je peux vous appeler ?”
“T’as quel problème avec la vieille ?” demanda-t-elle en levant un sourcil.
Les rides sur son front s’accentuèrent, et son regard brillait d’un défi qui contrastait avec sa petite taille et son corps âgé.
“Aucun problème madame la Vieille.”
“Rah le pigeon m’a envoyé un cul-propre,” répondit-elle en secouant la tête. “Sinon c’est quoi la commande.”
“Je veux un... non plutôt deux masques. Ils doivent être conçus pour ne pas gêner ma vision et dissimuler mon identité.”
“C’est à ça que sert les masques fiston. Je veux les détails. Elle t’aurait pas amené ici si tu voulais juste un simple masque.”
Il n’était pas un artisan lui-même, il ne pouvait pas lui donner une description exacte de ce qu’il voulait. L’idée des masques était récente, il savait juste ce qu’il voulait qu’elles évoquent.
“Je veux des masques complets. Je veux qu’ils recouvrent tout mon visage y compris ma bouche et qu’ils soient enchantés pour qu’on ne distingue pas la couleur de mes yeux. Je veux devenir une autre personne quand je les enfile, que rien ne puisse trahir qui j’étais.
Je veux que le masque soit conçu dans un matériau sombre pour évoquer les ombres. Je veux aussi que ses motifs fassent appel à l’écoulement inexorable du temps, à la mort, à son caractère inévitable. Je ne veux pourtant pas que le masque à lui seul évoque la terreur, je veux gagner ma réputation par mes actes et non par mon déguisement. Je veux des masques qui laissent songeur, qui provoquent un certain malaise, qui donnent l’impression de dissimuler un être provenant d’un autre monde. Plus que des masques, je veux des symboles, des icônes.”
Il avait tourné le regard vers le plafond pendant son discours, comme pour chercher dans les hauteurs l’inspiration pour décrire ce qu’il voulait. Il baissa la tête quand il eut fini pour voir si la vieille l’avait compris, s’il avait besoin d’être moins abstrait et de fournir une description plus concrète des masques. Le sourire large de cette dernière le surprit mais le ravit.
“J’adore les défis, comme tout bon artiste. Un instant !”
Elle disparut derrière le comptoir et revint quelques minutes plus tard avec un masque d’harlequin d’une blancheur immaculée. Verndrick récupéra hésitant l’objet qui lui était tendu. Il était de bonne qualité et les motifs témoignaient du travail d’un artiste talentueux au doigté délicat, mais ce n’était pas du tout ce qu’il avait décrit.
- Masque provisoire:
“Euh ce n’est pas vraiment ce que j’ai commandé.”
“Sans déconner ! Je suppose que cul-propre a l’habitude de voir ses moindres désirs exaucés dans les plus brefs délais. Concevoir un masque ça demande du temps, encore plus si c’est deux.”
Devant le regard toujours hébété de l’espion, elle continua.
“Tu ne crois quand même pas que j’ai des masques préfinis répondant aux attentes spécifiques de n’importe quel client. Je ne fais pas dans la commande de masse, je fais du sur mesure moi,” ajouta-t-elle avec fierté. “Reviens dans trois jours et tu auras ce que tu veux. Tu peux utiliser le masque que je t’ai remis en attendant. Les trois seront facturés. Allez ouste, déguerpis, j’ai du travail moi.”
Verndrick observa encore quelques secondes le masque, il l’ajusta sur son visage pour le tester avant de le ranger dans son sac et de rejoindre sa partenaire au dehors. Sur le chemin vers le forgeron, il lui donna les détails sur son entrevue avec la vieille. Plus ils avançaient, plus il se rendait compte qu’Orifa voulait les isoler dans un endroit à l’abri d’oreilles et de regards indiscrets. Il fit du regard le tour de la ruelle qu’elle avait choisie pour s’arrêter.
“On a déjà fait mieux pour un tête-à-tête,” mais il s’arrêta quand il comprit qu’elle voulait discuter de choses sérieuses.
Elle lui révélait enfin la vraie personne qui se cachait derrière l’image tout lisse que renvoyait la Sainte. Plus elle parlait, plus le demi-elfe devait faire recours à des exercices de respiration et de circulations de sa magie pour contrôler son dégoût. Rien ne transparaissait sur ses traits sinon ses pupilles qui avaient viré du brun au bleu. Influence et abus de pouvoir sur des personnes faibles : prostitution, esclavage, vente d’organes, trafics d’enfants. Elle perpétuait les pires crimes en se cachant derrière un personnage angélique tout en faisant en sorte d’être indispensable donc difficile à remplacer.
“Je la tuerai.”
Ce n’était pas une menace faite sous le coup de la colère ou de l’indignation. Sa voix était restée calme et contrôlée. C’était une promesse, une sentence sur laquelle il ne reviendrait pas.
“Elle mourra,” répéta-t-il. “Mais pas aujourd’hui. Je comprends que se débarrasser d’elle sans une meilleure alternative actuellement provoquerait plus de dégâts que de bien. Sa mort risque aussi de retourner contre nous l’opinion des habitants des bas quartiers. Je vais personnellement me charger de son cas. Ça prendra le temps qu’il faudra mais je renseignerai sur tout son réseau et les méthodes qu’elle utilise pour nous fournir les services qu’elle propose. Quand j’aurai un plan clair pour la remplacer, je passerai à l’action.”
La justice était patiente. Chaque crime de la Sainte serait documenté. Si cela lui prenait des mois ou des années, il ne voulait pas sous-estimer le coup de son attente, il ne voulait pas oublier le poids des vies qui seraient sacrifiées. Il soupira et se passa la main sur le visage.
“Ce sera toujours comme ça n’est-ce pas ? Mon code moral sera de plus en plus mis au défi maintenant que j’évolue dans ce monde ?”
Quelles parties de sa personnalité perdrait-il avec le temps ? Il se rappela de se concentrer sur les problèmes au fur et à mesure qu’elles se présentaient.
“Et si on allait maintenant chez le marchand d’armes. J’étais parti sur une nouvelle arme, mais je pense que j’aurai besoin de deux maintenant.”
Il réfléchirait au choix de la seconde arme sur le trajet.
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
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Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Sa réponse était sans surprise, ce qui l’était par contre c’était sa réaction, Orifa pensait avec une certaine crainte qu’il allait avoir du mal à se contrôler après tout il venait d’arriver dans le SCAR. Pourtant voilà qu’il montrait un sérieux à toute épreuve, il avait compris la situation au point d’en arriver avec une solution. Ce n’était clairement pas facile il fallait bien l’avouer mais ça devenait impossible seulement si on ne tentait rien.
- Oui … Ça sera difficile au début mais je suis sûr que tu arriveras à maintenir ton code moral. Je t’aiderais à trouver les failles de la Sainte et je t’offrirais sa vie sur un plateau, tu peux en être certain. La vie d’espion n’est pas celle d’un soldat, il faut savoir marcher sur la ligne entre le bien et le mal pour le bien de la république. Je sais que tu vas y arriver c’est pour ça que tu es maintenant Valskoed Tarvolan. J’espère que ton masque pourra te permettre de faire ce qui doit être fait.
Chacun avait sa manière de pouvoir vivre sa première épreuve du feu, Verndrick ça serait certainement contre la Sainte, un duel qui ne pourrait que le faire grandir. S’il arrivait à en ressortir vainqueur en plus de garder son code moral alors plus rien ne pourrait lui faire face en tant qu’espion du SCAR. Elle le regarda avec un sourire assez tendre, ça faisait plaisir de voir que rien que le premier jour il était déjà conscient des changements qu’il allait devoir subir.
- Et bien allons voir pour tes deux armes !
C’est vrai que c’était une chose dont Orifa aurait bien dû mal à changer, ses armes elle les utilisait dans toutes les situations peut-être que ça pourrait lui poser problème un jour ? En-tout-cas, c’était le seul moyen qu’elle avait en sa possession pour être efficace,
La zone où ils allaient était en dehors sans la pègre sans pour autant aller dans les quartiers, c’étaient plutôt ceux qui étaient entre les rebuts de la société et la population sans histoire. On pouvait y trouver de nombreux artisans, ils étaient là pour pouvoir répondre aux besoins de la société sans pour autant apporter les désagréments du bruit de leur travail ni les odeurs. L’homme qu’elle était venue voir était celui conseillé par le Baron, elle lui avait demandé de fabriquer ses couteaux de lancers et il était le seul en qui elle avait confiance pour pouvoir les réparer.
Contrairement à la boutique précédente, ici, tout ressemblait à une étale tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, des armes étaient positionnées un peu partout derrière le comptoir évitant ainsi que l’on ne puisse les récupérer avant de partir. Un bruit de clochette s’était fait entendre au moment de l’ouverture de la porte et un humain se présenta à eux. Il semblait avoir entre 30 et 40 ans une carrure assez aguerris montrant qu’il avait de l’expérience dans son art de la forge. Son regard se posa sur la valkyrie avant de lui sourire.
- Madame Sigrior vous êtes venue faire réparer vos armes ?
Tournant maintenant vers Valskoed en le regardant de bas en haut comme pour pouvoir le jauger.
- À moins que ce soit pour ce monsieur ? Une nouvelle arme, je suppose ?
- Toujours aussi perspicaces pour un forgeron, nous sommes venus pour deux armes en effet pour le jeune homme à côté de moi.
Pour la première fois, on commençait à entendre un bruit de marteau tapant le fer avec une certaine force.
- Le patron est là ?
- Oui il a eu des commandes de la garde de la ville apparemment en ce moment ils ont besoin d’user plus que de raison leur matériel.
- Mais …
- Mais nous allons évidemment faire passer votre commande en priorité, il n'y a pas d’inquiétude, je reviens.
L’homme retourna à l’arrière laissant Orifa et Verndrick seuls.
- Il est un peu perfectionniste le patron, donc en fonction des armes que tu veux il va te demander mille choses en plus de te faire tester des armes existantes, mais prend le temps qu’il faut, ma machette je l’ai acheté ici. Depuis elle m’a toujours suivi où que j'aille et elle est comme un prolongement de mon bras.
Les bruits de marteau c’étaient arrêtés alors que le métal brûlant se retrouvait à être refroidi dans de l’eau montrant que les choses sécheresses allaient pouvoir commencer. Un nain sortit il faisait 1m30 environ et au vu de la taille de sa barbe on pouvait facilement comprendre qu’il avait un peu plus de 90 ans il regardait l’elfe avec une certaine dureté sans que ça ne soit de la haine.
- Le patron va vous recevoir vous pouvez aller à l'arrière
Orifa s'inclina légèrement devant le nain qu’il fit de même avec la tête comme pour la saluer avant que le trio n'aille à l’arrière de la boutique.
Montrant à l’elfe une grande quantité de manche d'armes comme pour laisser le choix à Valskoed de pouvoir prendre celui dont il avait le plus l’habitude. L’humain commença à expliquer.
- Le patron est sourd de naissance mais il pourra lire sur vos lèvres vos demandes mais je vous dirais ce qu’il veut vous expliquer. Pour l’instant essayez les différents pommeaux pour trouver celui qui vous conviendra le mieux.
Il n’y avait pas seulement pour les armes ou dagues, mais également pour des lances ou toutes autres types d’armes.
Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 / Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 / Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
Noble de La République
Verndrick Vindrœkir
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crédits : 2234
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Info personnage
Race: Humain/Elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Les mots de la valkyrie lui apportèrent du réconfort. Il savait qu’elle serait toujours là pour lui. Elle connaissait son code moral et lui servirait de rappel pour qu’il ne s’en éloigne pas trop maintenant qu’il arpentait les ombres.
Il profita du trajet pour réfléchir à ce qu’il voulait comme seconde arme. Avec les masques, le choix de ses armes était un détail supplémentaire qui ajouterait à l’image qu’il avait envie de renvoyer, à la réputation qu’il était sur le point de forger. Il fut ravi d’apprendre que le forgeron était un perfectionniste. La famille Vindrœkir ne travaillait qu’avec les meilleurs artisans. Il ne pouvait malheureusement pas utiliser ses contacts au risque de s’exposer. Ses nouvelles armes ne devaient en aucun cas être liées à Verndrick l’aventurier.
Il suivit Orifa à l’arrière de la forge où il fit connaissance avec le patron. Plusieurs armes lui furent présentées. Il toucha chaque lame pour en apprécier les finitions. Il s’arrêta quand sa main effleura la garde d’un katana. Ce dernier était hors de son fourreau et sa lame avait été peinte en noir. Verndrick se saisit du manche et s’éloigna pour effectuer quelques mouvements. L’équilibre de la lame était parfait et le bruit de son tranchant quand il fendait l’air témoignait de sa léthalité. Il finit par se présenter devant le nain et s’inclina légèrement.
“Un travail de maître,” commença-t-il appréciateur. “Cette lame me tente beaucoup mais je sais déjà ce que je veux. Auriez-vous des khépeshs ?”
Le forgeron hocha la tête et fit signe à son assistant qui alla chercher les armes indiquées. Il les déposa sur une table et indiqua à l’aventurier qu’il pouvait les tester.
“Nous n’avons que quatre modèles différents de khépesh, ce n’est pas une arme vraiment populaire.”
C’était justement la raison pour laquelle Verndrick l’avait choisi, il voulait être reconnu quand il la brandissait. Des quatre modèles proposés, une attirait particulièrement son attention. Le manche était simple mais la lame était recouverte d’or. L’arme était inspirée d’une faucille et en conservait certains détails. Elle commençait par une courte portion droite suivie d’une partie incurvée plus longue.
Il fit quelques passes avec l’arme. Contrairement à ce qu’indiquait sa forme, ce n’était pas une épée, elle se maniait plutôt comme une hache. Verndrick, du fait de son éducation, était familier avec l’utilisation de plusieurs armes différentes, le khépesh ne faisait pas exception. Il était généralement utilisé pour des coups de taille, mais la pointe de celui qu’il tenait actuellement avait été conçue pour faciliter aussi l’estoc. Le fait que toute la lame était aiguisée, autant l’extérieur que l’intérieur, était aussi une particularité propre à ce modèle qui le rendait très versatile entre les mains d’un guerrier compétent.
“Magnifique ! Je pensais connaître tous les forgerons talentueux en République. Je suis agréablement surpris de découvrir que ce n’était pas le cas. J’aurai néanmoins besoin d’un fourreau pour le transporter sans blesser accidentellement tous ceux qui croisent ma route.”
Il déposa l’arme sur la table et se saisit de sa lance. D’une pulsion magique, il lui fit prendre une forme allongée avant de la réduire à nouveau. Il fit de même avec son bouclier qu’il fit alterner entre sa forme gantelet et celle complètement déployée. Il faisait une démonstration.
“Je suis friand des enchantements qui facilitent le transport de mes armes.”
Le nain leva un sourcil intéressé et se rapprocha. Verndrick lui remit le gantelet et la lance pour qu’il l’examine.
“Je pense que vous êtes la personne qu’il me faut pour ma prochaine commande. Je veux une lame extensible en fouet.”
Le forgeron était maintenant curieux d’en savoir plus sur ce nouveau projet. Son assistant alla chercher un carnet et ce qui ressemblait à un bout de charbon. Verndrick pensait au début que c’était pour noter les détails de sa commande. C’était le cas mais à côté aussi, il dessinait l’arme au fur et à mesure que l’aventurier expliquait son idée.
Il voulait une arme constituée de plusieurs petites lames reliées entre elles par un fil extensible commun. Sous cette forme, il l’utiliserait tel un fouet, lui donnant à la fois de la portée et la possibilité de contourner les défenses de son adversaire. L’allonge du fil étant réglable, il pourrait aussi la réduire pour réunir toutes les lames afin qu’elles ne forment qu’une unique épée. L’arme serait enchantée de sorte à n’avoir aucun défaut structurel sous cette forme solide. Aussi, l’écart entre chaque lame devrait pouvoir être contrôlé indépendamment de sorte à permettre une grande flexibilité à son porteur. C’était un ouvrage qui nécessiterait le travail d’un forgeron et d’un enchanteur d’exception. Il voyait les flammes de l’excitation perler dans le regard du nain.
“Forger chaque petite lame demandera du temps et faire en sorte qu’elles puissent s’emboîter...”
L’assistant s’interrompit. Verndrick pouvait le voir faire mentalement des estimations.
“Il faudra un combattant talentueux pour la manier sans se blesser. Vous êtes sûr que vous en êtes capable, ce n’est pas une arme courante. Il faudra du temps...”
Cette fois-ci, ce fut l’aventurier qui l’interrompit.
“J’ai passé ma vie – et je continue de le faire – à m’entraîner avec toute sorte d’armes. Même les plus exotiques ou peu communes, certaines seraient même qualifiées d’expérimentales. Si ton patron a dédié sa vie à la forge, la mienne est dédiée au combat, à être létal quel que soit l’environnement ou les outils à disposition.” Il ajouta avec un sourire. “Et je vis depuis très longtemps.”
Il se déplaçait généralement avec des couteaux et une lance qu’il troquait pour une épée courte quand il se retrouvait en mer. Mais ses connaissances ne s’arrêtaient pas là. Son père avait fait en sorte que n’importe quoi devienne une arme entre ses mains.Thrax se vantait d’avoir la collection d’armes la plus large et la plus diversifiée du monde. Les membres de sa famille avaient favorisé différents types d’équipements au fil des âges, et tous avaient été documentés et leur enseignement passé de génération en génération. Son père l'avait forcé à hériter de toutes les écoles. Et Verndrick lui-même s’assurait de maintenir ses acquis par l’entraînement dès qu’il le pouvait. “Vipère”, c’était le nom qu’il venait de trouver pour le fouet-épée, serait parfait entre ses mains.
“Il y a aussi quelques enchantements supplémentaires que j’aimerais rajouter.”
Verndrick voulait que le manche soit enchanté pour lui aussi devenir flexible à volonté. Il voulait aussi la possibilité de contrôler le tranchant des lames afin de les rendre inoffensives quand il le voulait et faciliter leur transport. Ils discutèrent encore plusieurs minutes afin de s'entendre sur les exigences de la commande. Le forgeron lui promettait un délai de cinq jours s’il le passait en priorité et demandait de l’aide. Cependant, le coût de forge et d’enchantement de l’arme était élevé. Verndrick ne pouvait vraiment pas s’autoriser à laisser une telle somme à la charge du SCAR. Il insista donc auprès d’Orifa pour le laisser couvrir les dépenses, il en avait les moyens. L’étape qui suivait était de planifier leurs prochaines actions.
Il profita du trajet pour réfléchir à ce qu’il voulait comme seconde arme. Avec les masques, le choix de ses armes était un détail supplémentaire qui ajouterait à l’image qu’il avait envie de renvoyer, à la réputation qu’il était sur le point de forger. Il fut ravi d’apprendre que le forgeron était un perfectionniste. La famille Vindrœkir ne travaillait qu’avec les meilleurs artisans. Il ne pouvait malheureusement pas utiliser ses contacts au risque de s’exposer. Ses nouvelles armes ne devaient en aucun cas être liées à Verndrick l’aventurier.
Il suivit Orifa à l’arrière de la forge où il fit connaissance avec le patron. Plusieurs armes lui furent présentées. Il toucha chaque lame pour en apprécier les finitions. Il s’arrêta quand sa main effleura la garde d’un katana. Ce dernier était hors de son fourreau et sa lame avait été peinte en noir. Verndrick se saisit du manche et s’éloigna pour effectuer quelques mouvements. L’équilibre de la lame était parfait et le bruit de son tranchant quand il fendait l’air témoignait de sa léthalité. Il finit par se présenter devant le nain et s’inclina légèrement.
“Un travail de maître,” commença-t-il appréciateur. “Cette lame me tente beaucoup mais je sais déjà ce que je veux. Auriez-vous des khépeshs ?”
Le forgeron hocha la tête et fit signe à son assistant qui alla chercher les armes indiquées. Il les déposa sur une table et indiqua à l’aventurier qu’il pouvait les tester.
“Nous n’avons que quatre modèles différents de khépesh, ce n’est pas une arme vraiment populaire.”
C’était justement la raison pour laquelle Verndrick l’avait choisi, il voulait être reconnu quand il la brandissait. Des quatre modèles proposés, une attirait particulièrement son attention. Le manche était simple mais la lame était recouverte d’or. L’arme était inspirée d’une faucille et en conservait certains détails. Elle commençait par une courte portion droite suivie d’une partie incurvée plus longue.
Il fit quelques passes avec l’arme. Contrairement à ce qu’indiquait sa forme, ce n’était pas une épée, elle se maniait plutôt comme une hache. Verndrick, du fait de son éducation, était familier avec l’utilisation de plusieurs armes différentes, le khépesh ne faisait pas exception. Il était généralement utilisé pour des coups de taille, mais la pointe de celui qu’il tenait actuellement avait été conçue pour faciliter aussi l’estoc. Le fait que toute la lame était aiguisée, autant l’extérieur que l’intérieur, était aussi une particularité propre à ce modèle qui le rendait très versatile entre les mains d’un guerrier compétent.
“Magnifique ! Je pensais connaître tous les forgerons talentueux en République. Je suis agréablement surpris de découvrir que ce n’était pas le cas. J’aurai néanmoins besoin d’un fourreau pour le transporter sans blesser accidentellement tous ceux qui croisent ma route.”
- Khépesh:
Il déposa l’arme sur la table et se saisit de sa lance. D’une pulsion magique, il lui fit prendre une forme allongée avant de la réduire à nouveau. Il fit de même avec son bouclier qu’il fit alterner entre sa forme gantelet et celle complètement déployée. Il faisait une démonstration.
“Je suis friand des enchantements qui facilitent le transport de mes armes.”
Le nain leva un sourcil intéressé et se rapprocha. Verndrick lui remit le gantelet et la lance pour qu’il l’examine.
“Je pense que vous êtes la personne qu’il me faut pour ma prochaine commande. Je veux une lame extensible en fouet.”
Le forgeron était maintenant curieux d’en savoir plus sur ce nouveau projet. Son assistant alla chercher un carnet et ce qui ressemblait à un bout de charbon. Verndrick pensait au début que c’était pour noter les détails de sa commande. C’était le cas mais à côté aussi, il dessinait l’arme au fur et à mesure que l’aventurier expliquait son idée.
Il voulait une arme constituée de plusieurs petites lames reliées entre elles par un fil extensible commun. Sous cette forme, il l’utiliserait tel un fouet, lui donnant à la fois de la portée et la possibilité de contourner les défenses de son adversaire. L’allonge du fil étant réglable, il pourrait aussi la réduire pour réunir toutes les lames afin qu’elles ne forment qu’une unique épée. L’arme serait enchantée de sorte à n’avoir aucun défaut structurel sous cette forme solide. Aussi, l’écart entre chaque lame devrait pouvoir être contrôlé indépendamment de sorte à permettre une grande flexibilité à son porteur. C’était un ouvrage qui nécessiterait le travail d’un forgeron et d’un enchanteur d’exception. Il voyait les flammes de l’excitation perler dans le regard du nain.
“Forger chaque petite lame demandera du temps et faire en sorte qu’elles puissent s’emboîter...”
L’assistant s’interrompit. Verndrick pouvait le voir faire mentalement des estimations.
“Il faudra un combattant talentueux pour la manier sans se blesser. Vous êtes sûr que vous en êtes capable, ce n’est pas une arme courante. Il faudra du temps...”
Cette fois-ci, ce fut l’aventurier qui l’interrompit.
“J’ai passé ma vie – et je continue de le faire – à m’entraîner avec toute sorte d’armes. Même les plus exotiques ou peu communes, certaines seraient même qualifiées d’expérimentales. Si ton patron a dédié sa vie à la forge, la mienne est dédiée au combat, à être létal quel que soit l’environnement ou les outils à disposition.” Il ajouta avec un sourire. “Et je vis depuis très longtemps.”
Il se déplaçait généralement avec des couteaux et une lance qu’il troquait pour une épée courte quand il se retrouvait en mer. Mais ses connaissances ne s’arrêtaient pas là. Son père avait fait en sorte que n’importe quoi devienne une arme entre ses mains.Thrax se vantait d’avoir la collection d’armes la plus large et la plus diversifiée du monde. Les membres de sa famille avaient favorisé différents types d’équipements au fil des âges, et tous avaient été documentés et leur enseignement passé de génération en génération. Son père l'avait forcé à hériter de toutes les écoles. Et Verndrick lui-même s’assurait de maintenir ses acquis par l’entraînement dès qu’il le pouvait. “Vipère”, c’était le nom qu’il venait de trouver pour le fouet-épée, serait parfait entre ses mains.
“Il y a aussi quelques enchantements supplémentaires que j’aimerais rajouter.”
Verndrick voulait que le manche soit enchanté pour lui aussi devenir flexible à volonté. Il voulait aussi la possibilité de contrôler le tranchant des lames afin de les rendre inoffensives quand il le voulait et faciliter leur transport. Ils discutèrent encore plusieurs minutes afin de s'entendre sur les exigences de la commande. Le forgeron lui promettait un délai de cinq jours s’il le passait en priorité et demandait de l’aide. Cependant, le coût de forge et d’enchantement de l’arme était élevé. Verndrick ne pouvait vraiment pas s’autoriser à laisser une telle somme à la charge du SCAR. Il insista donc auprès d’Orifa pour le laisser couvrir les dépenses, il en avait les moyens. L’étape qui suivait était de planifier leurs prochaines actions.
- Vipère:
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
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Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Orifa restait dans son coin en regardant son partenaire tester son arme tout en demandant une nouvelle, il était un atout inestimable un diamant brut qui avait été poli pendant des années. Pourtant c’était sûrement la chance ou le destin qui avait fait en sorte de le mettre sur son chemin pour qu’il puisse servir la république et le SCAR. Peut-être qu’elle devrait faire un rapport sur lui à la présidente ? Pour l’instant ça pouvait attendre. C’était amusant de voir leur échange à tous les trois, peut-être qu’il faudrait qu’elle s’y mette sérieusement ? Riant intérieurement avant de soupirer, ce n'était pas encore son heure, peut-être qu’un jour les enjeux seront tellement grand qu’à ce moment-là elle en aurait le besoin ou même l’envie.
Voyant que c’était enfin fini elle se approcha de l’elfe en le regardant tout excité il était amusant de le voir comme ça, il semblait si insouciant alors qu’au final elle était en train de le tirer petit à petit dans les profondeur de ce qu’il y avait de pire dans l’être humain. Son devoir était de trouver le moyen qu’il puisse s’exprimer en toute liberté pour pouvoir garder la tête sur les épaules. Combien de temps est-ce qu'il allait rester avec elle avant d’en avoir marre ? Peut-être 100 ans ? En-tout-cas, 300 ans serait le maximum pour elle alors il fallait qu’il puisse lui survivre. Du moins tant qu’il restait comme il était à ses côtés.
- C’est HORS … DE … QUESTION ! Les armes sont à mes frais ! Tu t’en serviras pour moi alors je t’équiperais comme il se doit.
Tournant la tête vers l’humain pour le fixer de son regard perçant.
- Heuu oui oui pas de problème madame, je vous ferai une facture pour quand vous reviendrez.
Après avoir eu ce qu’elle voulait elle repris un sourire avant de déposer sa main sur le torse de son partenaire en le fixant du regard fier d’elle. Lui murmurant doucement pour que lui seul puisse l’entendre.
- Tu m’appartiens alors la moindre des choses c’est de t'équiper convenablement !
Tournant les talons en quittant la boutique s’inclinant devant le nain avant de partir avant de saluer de la main l’humain. Il y avait peu de monde de la pègre qui connaissait son prénom mais ces deux-là elle les avait rencontré avant de devenir la Reine Écarlate alors c’était plutôt normal. Prenant la route vers la Sainte tout en se tournant vers Verndrick elle allait s'apprêter à le narguer une fois de plus mais un enfant des rues apparut devant eux en criant donnant une lettre à la valkyrie avant de partir. À l’intérieur il y avait l’indication comme quoi le Baron demandait de l’aide un grand dépôt d’armes du marchand était en train d’être attaqué et avec l’effectif réduit le Baron ne pouvait déplacer plus d’homme pour le défendre.
Donnant la lettre qui n’était pas chiffrée à Verndrick elle commença à courir dans la direction du lieu indiqué par la lettre. Sans avoir besoin de tourner son regard derrière, sachant fort bien que son partenaire n’était pas loin en train de la suivre. Il fallut tout de même quelques minutes de course pour qu’ils puissent enfin arriver au lieu de l’attaque. L’entrée du gros hangar était certainement verrouillée de l’intérieur par les Hommes du Marchand alors que les 4 gardes du Baron étaient encore dehors. Deux étaient pas loin de ne plus être capable de se battre alors que les deux autres étaient encore prêt à combattre. Face à eux il y avait 8 - 10 hommes en arme essoufflés, mais sans être blessés, ils étaient plutôt en train de jouer sur leur nombre pour pouvoir fatiguer les gardiens.
Regardant la situation rapidement elle arrêta net Verndrick pour éviter d’attirer l’attention des adversaires, le mieux était de rester dans l’ombre pour l’instant. Poussant son partenaire contre le mur tout en déposant sa main gauche à côté de son visage, relevant son genou droit pour qu’il se positionne contre la structure juste à côté de la hanche de l’elfe. Sans rien dire elle fit serpenter sa main droite pour aller récupérer son masque temporaire, avant de lui mettre, elle se mordilla la lèvre inférieure pour se faire saigner. Faisant couler le sang le long de ses lèvres elle déposa devant lui un baiser sur les lèvres du masque blanc le faisant rougir à l’endroit de son baiser pour que ses lèvres deviennent rouges. Après cette petite scène et sans quitter une seule fois du regard son partenaire, elle lui mit le masque.
- Alors mon beau, loyal et puissant guerrier sans remords est ce que tu ne trouves pas cette scène affreusement excitante ?
Glissant son index le long de la bordure du masque pour effleurer une partie de sa peau qui faisait le contour jusqu’à remonter jusqu’au niveau de son oreille.
- Est-ce que je pourrais te laisser faire ton premier fait d’armes ? Pour que la peur de ton visage se répande dans chaque maison, chaque taverne et chaque auberge de cette ville ? Que cette peur les remette sur le droit chemin et qu’aucun autre ennemi se mette en travers de notre chemin
Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 / Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 / Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
Noble de La République
Verndrick Vindrœkir
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Info personnage
Race: Humain/Elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Verndrick n’avait pas vraiment l’habitude de se voir offrir des cadeaux en dehors des membres de sa famille, surtout quand c’était lié à son équipement. Il ne voulait pas mettre ses dépenses sur le compte du SCAR. Aussi, sa réaction fut-elle de protester face aux réticences de la valkyrie. Mais il se retint quand il comprit la portée de ses propos. Elle voulait payer les armes de sa poche.
Ce don amenait d’autres questions. Depuis qu’il connaissait Orifa, il ne l’avait jamais vue dans un contexte complètement détaché de son rôle d’espionne. Il ne savait pas si elle avait des hobbies ou des possessions qui n’étaient pas liés au SCAR ou à la pègre. Elle utilisait le QG et plusieurs planques, mais il ne savait pas si elle possédait une maison à elle. En dehors de ses déguisements et de l’entretien de ses armes, il se demandait si elle s’autorisait des achats juste pour le plaisir.
“Avant d’être un noble, je suis un aventurier. Et la route peut se montrer rude et sans pitié. J’ai appris à ne pas faire le fier et à accepter les cadeaux. Alors merci !”
Il le pensait. Quand sa main se posa sur son torse, il la retint et lui murmura à son tour.
“Je pensais que c’était l’inverse, Sefi,” taquina-t-il.
Malheureusement, ils avaient un public. Après avoir remercié le forgeron et son assistant, ils prirent la direction de la Sainte. Penser à la criminelle lui rappela le sérieux de leur situation. La venue de l’enfant renforça cette impression. Il prit connaissance du contenu de la missive et suivit aux pas de course son aînée.
Bientôt, ils se retrouvèrent non loin d’un entrepôt que les hommes du Baron, en sous-effectifs, étaient sur le point de perdre. L’audace de leur nouvel ennemi l’inquiétait un peu. Qui oserait s’en prendre aux hommes de la Reine écarlate, au vu de la réputation de cette dernière ?
Il était prêt à s’engager dans le combat dès leur arrivée, mais sa partenaire le retint. Il se tourna vers elle, la surprise dans le regard. Mais il comprit où elle voulait en venir quand elle lui porta le masque et en rougit les lèvres d’un baiser ensanglanté. Malgré la proximité des ennemis et la promesse de combat à venir, il ne put retenir le frisson qui parcourut son corps quand elle le toucha. Il pouvait néanmoins remercier le masque qui cachait ses traits.
“Ce n’est pas vraiment ce qu’un guerrier a envie de ressentir avant une bataille.”
Au Reike, certains gladiateurs se privaient de toute relation la veille ou plusieurs jours avant un combat. Ils le faisaient pour préserver leur énergie, éviter toute distraction ou pour d’autres raisons superstitieuses. Verndrick sourit même si elle ne pouvait le voir. Il attrapa le manche du khépesh et le tira du fourreau que lui avait fourni le marchand d’armes. Le soleil se refléta en lueurs dorées sur la lame courbée, rappelant une faux.
“C’est l’heure de la moisson.”
Il se détacha de la valkyrie et s’élança en direction de ses adversaires. C’étaient des criminels qui savaient ce qu’ils risquaient en s’en prenant au Marchand. Il n’y avait pas de temps à perdre en discussion ou en menaces.
En quelques foulées, il était sur le premier assaillant. Il esquiva un coup maladroit en se baissant et, d’un mouvement circulaire, il trancha les deux jambes de son adversaire. Il fut surpris par les dégâts. Il n’avait visé qu’une jambe, mais la lame au tranchant avide avait poursuivi sa course vers la seconde sans que les os ne présentent une réelle résistance.
Il bloqua un coup de lame à l’aide de son gantelet en se redressant et embrocha le porteur. D’une torsion, il repositionna sa lame et lui fraya un chemin hors de l’estomac de sa victime d’un mouvement latéral. L’odeur de sang et de viscères lui monta au nez. Il écarta de lui le corps à moitié découpé du criminel et se rua sur l’adversaire le plus proche. Ce dernier bloqua le coup de l’aventurier visant sa tête en relevant son épée à temps.
Verndrick s’acharna sur lui avec la même attaque verticale encore et encore, chaque coup faisant baisser l’épée du criminel et exposant de plus en plus sa tête. Le dernier coup de l’aventurier fut porté avec la partie intérieure du khépesh. Le coup rencontra l’épée adverse, mais la courbure de la lame lui permit de contourner la défense du criminel et le bout du khépesh retourné se planta dans son crâne. Les mains de la victime morte perdirent leurs forces, ce qui fit descendre son épée plus bas, et plusieurs centimètres de métal fendirent son crâne en poursuivant leur course jusqu’à sa gorge.
Verndrick libéra sa lame et se jeta à nouveau dans la mêlée. Sa danse macabre faucha la vie de quatre ennemis supplémentaires. La rapidité et la violence de ses coups découragèrent les survivants qui voulurent prendre la fuite. Des dagues transpercèrent la tête de deux fuyards, lui indiquant le soutien d’Orifa. Il intercepta les deux restants et les tint en joue du bout de sa lame.
L’un d’eux amorça le début d’un mouvement. Verndrick n’attendit pas de savoir si c’était une attaque ou une tentative de fuite et lui sectionna aussitôt les doigts de la main gauche, lui faisant abandonner l’arme qu’il tenait. Verndrick l’entendit hurler et se servir de son autre main pour couvrir ses blessures. Ses cris se transformèrent en pleurnicheries muettes quand le bout de la lame du khépesh vint menacer son cou. Il leva ses yeux embués de larmes vers le demi-elfe ; il semblait si jeune, il ne devait avoir à peine passé la vingtaine.
“Déguerpis ! Et n’oublie de dire à tes employeurs ce qui attend tous ceux qui s’en prennent aux affaires de la Reine écarlate. Dis-leur qu’on arrive pour eux,” sa voix devint un murmure grave. “Dis-leur que j’arrive pour eux.”
Le criminel blessé n’hésita pas une seconde, ne croyant pas à sa chance, et fila sans demander son reste. Le dernier survivant voulut lui emboîter le pas, mais un regard de Verndrick dans sa direction le figea sur place.
“Non, tu restes. Malheureusement pour toi, nous avons quelques mots à échanger sur ceux qui vous ont envoyés.”
Les hommes du baron, qui avaient suivi toute la scène sans bouger, sortirent enfin de leur apathie et se jetèrent sur le prisonnier qu’ils désarmèrent et ligotèrent rapidement. Orifa l’avait maintenant rejoint.
“Je te laisse voir ce que tu peux tirer comme information de lui. On se retrouve chez la Sainte. Je pense qu’on aura fini notre discussion le temps que tu nous rejoignes. On pourra décider de la suite à ce moment.”
Ce don amenait d’autres questions. Depuis qu’il connaissait Orifa, il ne l’avait jamais vue dans un contexte complètement détaché de son rôle d’espionne. Il ne savait pas si elle avait des hobbies ou des possessions qui n’étaient pas liés au SCAR ou à la pègre. Elle utilisait le QG et plusieurs planques, mais il ne savait pas si elle possédait une maison à elle. En dehors de ses déguisements et de l’entretien de ses armes, il se demandait si elle s’autorisait des achats juste pour le plaisir.
“Avant d’être un noble, je suis un aventurier. Et la route peut se montrer rude et sans pitié. J’ai appris à ne pas faire le fier et à accepter les cadeaux. Alors merci !”
Il le pensait. Quand sa main se posa sur son torse, il la retint et lui murmura à son tour.
“Je pensais que c’était l’inverse, Sefi,” taquina-t-il.
Malheureusement, ils avaient un public. Après avoir remercié le forgeron et son assistant, ils prirent la direction de la Sainte. Penser à la criminelle lui rappela le sérieux de leur situation. La venue de l’enfant renforça cette impression. Il prit connaissance du contenu de la missive et suivit aux pas de course son aînée.
Bientôt, ils se retrouvèrent non loin d’un entrepôt que les hommes du Baron, en sous-effectifs, étaient sur le point de perdre. L’audace de leur nouvel ennemi l’inquiétait un peu. Qui oserait s’en prendre aux hommes de la Reine écarlate, au vu de la réputation de cette dernière ?
Il était prêt à s’engager dans le combat dès leur arrivée, mais sa partenaire le retint. Il se tourna vers elle, la surprise dans le regard. Mais il comprit où elle voulait en venir quand elle lui porta le masque et en rougit les lèvres d’un baiser ensanglanté. Malgré la proximité des ennemis et la promesse de combat à venir, il ne put retenir le frisson qui parcourut son corps quand elle le toucha. Il pouvait néanmoins remercier le masque qui cachait ses traits.
“Ce n’est pas vraiment ce qu’un guerrier a envie de ressentir avant une bataille.”
Au Reike, certains gladiateurs se privaient de toute relation la veille ou plusieurs jours avant un combat. Ils le faisaient pour préserver leur énergie, éviter toute distraction ou pour d’autres raisons superstitieuses. Verndrick sourit même si elle ne pouvait le voir. Il attrapa le manche du khépesh et le tira du fourreau que lui avait fourni le marchand d’armes. Le soleil se refléta en lueurs dorées sur la lame courbée, rappelant une faux.
“C’est l’heure de la moisson.”
Il se détacha de la valkyrie et s’élança en direction de ses adversaires. C’étaient des criminels qui savaient ce qu’ils risquaient en s’en prenant au Marchand. Il n’y avait pas de temps à perdre en discussion ou en menaces.
En quelques foulées, il était sur le premier assaillant. Il esquiva un coup maladroit en se baissant et, d’un mouvement circulaire, il trancha les deux jambes de son adversaire. Il fut surpris par les dégâts. Il n’avait visé qu’une jambe, mais la lame au tranchant avide avait poursuivi sa course vers la seconde sans que les os ne présentent une réelle résistance.
Il bloqua un coup de lame à l’aide de son gantelet en se redressant et embrocha le porteur. D’une torsion, il repositionna sa lame et lui fraya un chemin hors de l’estomac de sa victime d’un mouvement latéral. L’odeur de sang et de viscères lui monta au nez. Il écarta de lui le corps à moitié découpé du criminel et se rua sur l’adversaire le plus proche. Ce dernier bloqua le coup de l’aventurier visant sa tête en relevant son épée à temps.
Verndrick s’acharna sur lui avec la même attaque verticale encore et encore, chaque coup faisant baisser l’épée du criminel et exposant de plus en plus sa tête. Le dernier coup de l’aventurier fut porté avec la partie intérieure du khépesh. Le coup rencontra l’épée adverse, mais la courbure de la lame lui permit de contourner la défense du criminel et le bout du khépesh retourné se planta dans son crâne. Les mains de la victime morte perdirent leurs forces, ce qui fit descendre son épée plus bas, et plusieurs centimètres de métal fendirent son crâne en poursuivant leur course jusqu’à sa gorge.
Verndrick libéra sa lame et se jeta à nouveau dans la mêlée. Sa danse macabre faucha la vie de quatre ennemis supplémentaires. La rapidité et la violence de ses coups découragèrent les survivants qui voulurent prendre la fuite. Des dagues transpercèrent la tête de deux fuyards, lui indiquant le soutien d’Orifa. Il intercepta les deux restants et les tint en joue du bout de sa lame.
L’un d’eux amorça le début d’un mouvement. Verndrick n’attendit pas de savoir si c’était une attaque ou une tentative de fuite et lui sectionna aussitôt les doigts de la main gauche, lui faisant abandonner l’arme qu’il tenait. Verndrick l’entendit hurler et se servir de son autre main pour couvrir ses blessures. Ses cris se transformèrent en pleurnicheries muettes quand le bout de la lame du khépesh vint menacer son cou. Il leva ses yeux embués de larmes vers le demi-elfe ; il semblait si jeune, il ne devait avoir à peine passé la vingtaine.
“Déguerpis ! Et n’oublie de dire à tes employeurs ce qui attend tous ceux qui s’en prennent aux affaires de la Reine écarlate. Dis-leur qu’on arrive pour eux,” sa voix devint un murmure grave. “Dis-leur que j’arrive pour eux.”
Le criminel blessé n’hésita pas une seconde, ne croyant pas à sa chance, et fila sans demander son reste. Le dernier survivant voulut lui emboîter le pas, mais un regard de Verndrick dans sa direction le figea sur place.
“Non, tu restes. Malheureusement pour toi, nous avons quelques mots à échanger sur ceux qui vous ont envoyés.”
Les hommes du baron, qui avaient suivi toute la scène sans bouger, sortirent enfin de leur apathie et se jetèrent sur le prisonnier qu’ils désarmèrent et ligotèrent rapidement. Orifa l’avait maintenant rejoint.
“Je te laisse voir ce que tu peux tirer comme information de lui. On se retrouve chez la Sainte. Je pense qu’on aura fini notre discussion le temps que tu nous rejoignes. On pourra décider de la suite à ce moment.”
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
Messages : 205
crédits : 2084
crédits : 2084
Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Impossible de présenter autre chose qu’un sourire devant sa réflexion, les guerriers avaient besoin de quelque chose pour les motiver à combattre non ? Et gagner les faveurs de sa dame, ou alors de n’importe quelle dame en réalité, les hommes étaient du genre à apprécier des cadeaux de ce type non ? Du mois l’elfe semblait les apprécier lui et ce n’était pas pour déranger Orifa, depuis Courage, son appétit avait grandement déraillé … Mais elle n'en était même pas consciente, ne se souvenant plus vraiment d’avant cette épreuve. Le voyant partir tout en glissant son index au niveau de ses lèvres pour récupérer son sang avant de le lécher, ce goût de fer était délicieux au point de comprendre l’appétit des vampires.
Verndrick était en cet instant le centre de l'intérêt de tous ceux qui se trouvaient autour, le dieu de la guerre par excellence, derrière son masque vide de sentiment, la peur s’emparait de ses ennemis. Passant une main sur sa joue, tout son visage semblait rouge, aussi rouge que ses yeux rubis. Il lui était impossible de simplement cligner des yeux alors que le moissonneur était en train de faire son travail. Se murmurant à elle-même alors qu’elle voulait voir encore plus un carnage équivalent, elle serait presque prête à déclarer une guerre pour voir ce combat durer encore un peu plus longtemps
- Haaaaa … Verndrick … Jamais tu ne pourras me fuir … Je ferais de toi mon bras armé, pour mieux te voir écraser mes ennemis …
L’odeur des viscères arriva jusqu’à elle et un jusqu'à elle, alors qu’un frisson la parcourut, c’était d’une telle intensité de voir un combat aussi acharné, son esprit malade semblait prendre une dose de drogue supplémentaire devant cette scène. Mais elle ne devait pas lui montrer ce visage-là, pas tout de suite, il était encore trop tôt, vidant quelque peu son esprit jusqu’à être capable de se rapprocher de son partenaire une fois que son combat était terminé. Pendant un moment elle avait hésité à lancer une dague sur celui en train de fuir mais elle se ravisa du fait de la demande de Valskoed.
Attrapant son bras entre ses deux alors que son biceps était encore en train de trembler après un travail aussi intense.
- Tu es décidément bien tendre avec tes ennemis au point d’en laisser deux en vie …
Est-ce qu’on pouvait vraiment dire ça en voyant le sang et autres excréments autour d’eux ? L’odeur n’était aucunement un problème pour Orifa, c’était comme sa deuxième maison après tout.
- Alors comme ça tu me trompes déjà avec la Sainte après m’avoir montré une scène aussi magnifique ? Et dire que je pensais te donner une récompense …
Descendant ses mains le long de son bras jusqu’à atteindre son poignet pour se délier.
- Je vais laisser le Baron pour l’instant s’occuper du dernier survivant, moi je vais plutôt suivre celui qui va voir son patron je n’ai confiance en personne d’autre pour les filatures. Je te rejoindrai chez la Sainte une fois que j’aurais fini.
Continuant de descendre ses mains pour aller récupérer son arme avec une certaine délicatesse, celle-ci avait encore du sang visible et elle avait bien l’intention de le nettoyer. En continuant de parler, elle commença à le nettoyer après avoir récupéré un bout de tissu d’un mort.
- Je dois avouer que je suis agréablement surprise de ton efficacité avec cette arme … C’est prodigieux tu devrais le garder à tout instant.
Lui rendant l’arme en lui faisant un clin d'œil. D’un mouvement rapide elle se retourna pour aller récupérer ses deux couteaux, après les avoir nettoyés elle les reposa dans les fourreaux avant de se remettre en route. Sa démarche était volontairement aguicheuse et pour pimenter le tout elle déposa ses mains derrière ses fesses comme pour pouvoir cacher la vue à son partenaire. N'ayant pas besoin de vérifier s’il regardait ou pas.
Après être rentrée dans la première ruelle, elle se mit à courir pour pouvoir rattraper sa cible, avec son odorat il lui était impossible de pouvoir le rater. Des gouttes de sang tombaient aléatoirement pour pouvoir confirmer la route qu’il était en train de prendre. Tout semblait trop facile, soit c’était un nouveau ayant jamais vraiment connu les champs de bataille, soit il était en train d’attirer ses potentiels poursuivant dans un piège. Elle s’était rappelé de ce que lui avait dit Verndrick un peu plus tôt, des enfants de la Saint s’étaient retournés contre elle et étaient armés pour pouvoir combattre à la place d’un clan rival et choisit la première option. Tout en restant sur ses gardes, elle commença à remarquer que l’homme se rapprochait du port, là un bateau semblait être à quai et étrangement, Orifa n’avait pas souvenir de l’avoir déjà vu.
Sans surprise le blessé y entra et des gardes étaient en train de sécuriser l’entrée, des marins semblaient enchaîner des actions de manières répétées comme pour donner l’illusion d’un véritable bateau marchand. Pourtant vu les armes utilisées par les gardes et également les muscles et cicatrices des “marins”, soit c’était totalement faux soit c’était des pirates.
Regardant les alentours du regard elle remarqua plusieurs enfants entrant par la même porte, des enfants des rues, donc le réseau d’information et de transmission était corrompu lui également ? Sur son perchoir elle avait continué de regarder les alentours comme pour pouvoir être sûr de ne pas se tromper et de retenir le visage des protagonistes. Avant de faire demi-tour elle remarqua quelque chose jeté du bateau, cette chose semblait lestée et nappée de sang.
- Verndrick, n’est pas obligé de savoir …
Retournant en direction du Baron pour superviser l’interrogatoire.
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Verndrick Vindrœkir
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Race: Humain/Elfe
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Sous son masque, Verndrick suait. Des gouttes froides glissaient le long de son front et de son cou, et il sentait la partie supérieure de son armure se mouiller. L’adrénaline commençait à refluer, et la poussière mélangée à l’odeur de mort devenait de plus en plus envahissante. Le contact d’Orifa l’ancra dans une réalité moins sombre. Tendre était rarement un adjectif utilisé par ses ennemis. Avant qu’il ne dégaine, il pouvait incarner toutes les vertus que la société pouvait attendre d’un humain. Mais une fois sa lame tirée, il était plutôt un prophète de la destruction, un ange de la mort. Il inspecta son armure, tachée par endroits de sang et de liquides dont il préférait ignorer la provenance. Ses mains avaient toujours été souillées de sang aussi longtemps qu’il se le rappelait ; c’était ce pour quoi il était né et avait été formé. Il avait fait la paix avec le tueur en lui en se convainquant qu’il se battait toujours pour la bonne cause. Mais il venait de défendre des criminels contre d’autres, et il était déjà plus difficile pour lui de voir la justesse de ses actions. Il apaisa ses doutes en se rappelant qu’il choisissait le moindre mal.
“Le sentier du protecteur n’est pas le plus aisé à arpenter.” Encore la voix du patriarche qui le hantait depuis qu’on l’avait torturé. Il allait devoir redéfinir et ajuster sa moralité aux événements à venir. Les paroles de la valkyrie furent la distraction dont il avait besoin pour éloigner ces pensées le temps de digérer pleinement ce nouveau contexte dans lequel il évoluait.
“Je doute que la conversation avec la Sainte soit aussi joyeuse que tu le penses.”
Il l’observa nettoyer son arme, le sentiment qu’il avait refoulé pour se concentrer sur le combat regagnant à nouveau son corps. Pendant qu’elle s’éloignait pour filer celui qu’il avait épargné, il ne put s’empêcher de remarquer sa provocation. Il savait qu’elle avait activé ses sens supérieurs pour la chasse à venir. Il murmura donc, sachant qu’elle pouvait l’entendre malgré la distance.
“Tu te conduis de façon très indécente, Sefi. Cette récompense dont tu parlais, sois sûre que je compte bien la réclamer.”
Il secoua la tête et prit la direction de la cathédrale. Il rejoignit la base de la Sainte toujours masqué, ce qui lui attira la méfiance des gardes et des enfants. Mais la doyenne des lieux reconnut sa carrure et sa lance malgré le khépesh qui avait rejoint son arsenal. Elle expliqua à ses troupes que c’était leur ami Valskoed qui leur rendait à nouveau visite.
“Pourquoi le masque ? Je trouve dommage de devoir cacher un visage aussi élégant que le vôtre,” dit-elle en lui prenant le bras.
Verndrick retint un mouvement de recul et embrassa un nouveau personnage. Il toucha la main de la Sainte et lui demanda :
“Y a-t-il un endroit plus calme, loin d’oreilles et de regards indiscrets où on pourrait s’entretenir en privé ?”
Son interlocutrice fut surprise par sa question. Mais elle n’hésita qu’un instant avant de retrouver son sourire.
“Bien sûr, Valsk. J’ai mes quartiers privés au sous-sol. Ils nous offriront toute... l’intimité nécessaire.”
Verndrick la suivit jusqu’à une chambre en profondeur, loin de toute distraction, et elle verrouilla la porte derrière eux.
“Je te sers quelque chose ?”
Cette familiarité lui hérissa les poils, mais il joua le jeu.
“Du vin, merci. Joli !”
Il appréciait la chambre. Elle n’était pas surchargée de décoration, mais les meubles et tapis respiraient la qualité et le luxe. C’était le bureau d’une personne qui voulait renvoyer une image d’austérité tout en faisant comprendre à tout visiteur qu’elle avait du goût.
Elle leur servit à tous deux un verre de vin qu’ils goûtèrent en même temps.
“Rare et délicieux, vous allez devoir me présenter votre fournisseur.”
Elle écarta sa remarque d’un geste élégant de la main et s’installa derrière le bureau en face de l’elfe.
“Moi qui pensais qu’on était amis maintenant. Nul besoin de me vouvoyer à présent, appelle-moi Sainte.”
“À ta santé, Sainte,” dit-il en prenant une autre gorgée.
“Ta façon de te tenir, les formules de politesse qui t’échappent parfois quand tu n’y fais pas attention, et la qualité de ton palais. Soit tu es un noble, soit tu en côtoies beaucoup. Comment as-tu fait pour rentrer au service de la Reine ?”
Verndrick retira son masque pour lui révéler son sourire.
“Charmante et perspicace, je comprends l’adulation. Oui, je suis bien un noble. Et je t’en révélerai plus si tu me dis comment on travaille avec la pègre en ayant une réputation... et bien de Sainte.”
Son compliment fut accueilli avec un rire cristallin dévoilant des dents d’une blancheur immaculée.
“Oh Valsk, si je ne soupçonnais pas ton attachement pour la Reine, je penserais que tu essaies de me séduire.”
Elle reprit une gorgée à son tour avant de poursuivre.
“Je suis le quotient sympathie du groupe. Je m’assure que nous soyons aimés par le quartier et nos voisins et que l’argent circule sans attirer l’attention des autorités. On peut dire que j’assainis notre réputation et nos finances.”
Verndrick changea brusquement de ton et de sujet.
“Qu’est-ce qui a été volé ?”
La Sainte, ne comprenant pas les raisons de ce changement, maintint son rôle d’hôte douce et accueillante.
“Oh, rien d’irremplaçable. Ne te fais pas de souci pour ça,” elle tendit son bras par-dessus la table pour toucher le sien. “Il y a tellement de choses plus intéressantes dont on pourrait discuter... ou faire.”
Le sous-entendu ainsi que sa magie de séduction étaient à peine voilés. Verndrick lui retourna son sourire. Il lui saisit la main qu’il étala en un geste séduisant sur la table. Sans la perdre du regard, il dégaina un couteau et le planta entre le pouce et l’index de la Sainte. Cette dernière eut un mouvement de recul mais eut la sagesse de ne pas bouger ses doigts.
“Magnifique, perspicace et capable de sang-froid ! Le moindre mouvement de panique et tu aurais perdu un doigt.”
Elle émit un rire nerveux, essayant de garder un certain contrôle de la situation malgré qu’elle ne comprenait plus ce qu’il se passait.
“Je... Je sais qu’on m’appelle la Sainte, mais je ne suis pas contre un peu de...”
Elle avait levé sa main libre pour lui caresser la joue. Mais Verndrick l’aplatit violemment sur la table avant même qu’elle n’ait atteint son visage et planta un nouveau couteau entre le pouce et l’index de cette nouvelle main. La symétrie de l’action n’échappa à la Sainte qui se figea aussitôt. Elle commençait à comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait. Et son regard passa de la séduction à l’incompréhension. Puis à la peur et enfin au défi.
“Je ne comprends pas, Valsk.”
“Écoute-moi très attentivement, parce que je ne compte pas me répéter.”
Il dégaina deux nouveaux couteaux qu’il planta cette fois-ci entre le majeur et l’annulaire des mains de la Sainte. Elle cligna des yeux mais ne bougea pas.
“Bien, tu as compris déjà la première règle. Tu bouges le moindre petit doigt, tu le perds.”
Il se pencha vers elle.
“Mon vrai nom, c’est Verndrick Vindrœkir. Avec une description de mon visage et de mon style de combat, il est facile de remonter à ma vraie identité.” ajouta-t-il en indiquant sa lance. “D’où le masque et ma nouvelle arme. Ainsi, seul le Baron, le Marchand et toi connaissez qui je suis vraiment. À la moindre rumeur voulant entacher ma réputation, vous serez mes premiers suspects. Et je peux t’assurer que c’est très désagréable de m’avoir comme ennemi.”
Il voyait dans le regard de la Sainte qu’elle digérait déjà ces informations en calculant quels avantages elle pourrait en tirer.
“Un noble qui descend de son château pour jouer les gangsters dans les bas quartiers. Tu penses que tout ça, c’est un jeu ? Tu as peur pour ton petit secret ?”
La menace était à peine voilée.
“Je ne sais pas ce que tu as appris pour provoquer...” Elle engloba du regard la table, ses mains et les couteaux. “Tout ceci. Mais n’attends pas de moi que je m’excuse pour qui je suis. Nous ne sommes pas dans une pièce de théâtre, la pègre, ce n’est pas de l’amusement pour nous, c’est notre vie.”
Verndrick la laissa profiter encore quelques secondes de cette tirade bravache avant de lui répondre.
“Imagine le gain de charisme et d’aura de mystère qui te couvrira si on apprenait que la Sainte, en plus de sa splendeur, avait fait vœu de silence.”
Il dégaina un cinquième couteau qu’il lança dans sa direction. La lame se ficha à quelques millimètres du visage de la Sainte dans le dossier de sa chaise. Elle regarda sans bouger quelques mèches s’échapper de sa chevelure et tomber sur ses épaules.
“Deuxième règle, tu me parles à nouveau sur ce ton et je t’arrache la langue.”
Il recula en soupirant.
“En vérité, je déteste les menaces, ce n’est pas vraiment mon fort. Je trouve qu’elles deviennent moins efficaces plus on en abuse. Je préfère agir.”
Il haussa les épaules et secoua la tête comme s’il venait de perdre un argumentaire.
“Si ça ne tenait qu’à moi, tu serais déjà morte. Il y a des catégories de criminels que je ne saurais tolérer. Mais ce n’est pas moi qui dirige. La Reine écarlate à laquelle nous obéissons tous m’a dit que nous ne pouvions pas nous passer de tes services et de ton image de poupée.
C’est aussi pour ça que je me retiens de te blesser depuis le début de cette conversation. Mais tout le monde a ses limites. Chaque minute passée en ta présence ne fait qu’accentuer mon envie de te faire du mal.”
Il indiqua l’un des couteaux plantés sur la table.
“J’en ai sept comme ça. Chaque fois que tu me vois dégainer un, c’est que tu as dit ou fait quelque chose que je n’aime pas.”
Il sortit un nouveau poignard qu’il déposa délicatement sur la table.
“Ou que je commence à trouver ta présence insupportable. Si je sors ma dernière, c’est que j’ai atteint mes limites et que je suis sur le point de te faire souffrir malgré les ordres de la Reine.”
Il la fixa du regard.
“Au cas où tu ne compterais pas depuis le début, je suis à ma sixième lame. Il n’en reste qu’une. Tu n’as pas envie de perdre mon temps. Qu’est-ce qui t’a été volé ?”
Il pouvait lire l’hésitation sur le visage de la Sainte. Elle se demandait si les menaces étaient sérieuses. Jugeant que le silence présentait trop de risques, elle répondit enfin à la question.
“C’est une cargaison d’enfants. J’ai un passeur au port qui me permet de les écouler vers le Reike. Il était censé venir les récupérer aujourd’hui. Tu comprends que je n’aime pas laisser traîner ce genre de marchandise ici.”
Cargaison, marchandise, Verndrick secoua la tête désapprobateur mais ne perdit pas de vue la mission.
“Qui aurait pu monter un tel coup et pourquoi s’en prendre à toi ?”
“J’ai déjà pris contact avec mes informateurs au port. C’est impossible de déplacer ce genre de cargaison sans laisser des traces. Je n’ai que le nom du bateau pour le moment, le Baugourt. Je comptais gérer la situation moi-même, mais vu ton intérêt pour le sujet, je te laisse la charge du reste de l’enquête.”
Il fallait le lui reconnaître, elle ne se laissait pas facilement déstabiliser.
“Tu vois quand tu veux. Fais en sorte que toutes nos prochaines conversations soient aussi directes et professionnelles. Tu n’as pas envie que je te représente à nouveau mes jouets.”
Verndrick prit le poignard qu’il venait de déposer sur la table pour le ranger. La Sainte, comprenant que la discussion touchait à sa fin, se détendit et commença à retirer ses mains de la table. La réaction du lancier fut automatique. Se servant du couteau qu’il tenait, il se redressa et le planta jusqu’à la garde dans la main droite de la criminelle. Il fallait beaucoup de force pour que la lame traverse toute l’épaisseur de bois qui constituait le meuble.
La douleur déforma le visage de la Sainte qui hurla. Verndrick en profita pour lui saisir fermement la langue à l’aide de trois doigts. Il la maintint hors de la bouche de la criminelle et glissa l’index de son autre main pointé vers le haut en dessous.
“Chuuut! Première règle : ne bouge pas sans ma permission. Deuxième règle : fais attention au ton que tu utilises en ma présence, je ne supporte pas les cris.”
Des larmes s’échappaient maintenant des yeux de la Sainte, et de la salive de sa bouche. Elle bavait et respirait par à-coups pour contrôler la douleur et s’empêcher de bouger ou de crier. Elle lisait dans le regard de Verndrick que sa vie ne tenait qu’à un fil. Elle comprenait qu’il était un fou qui n’hésiterait pas à la tuer malgré le désastre que cela causerait pour le reste de l’organisation. Après quelques secondes, le demi-elfe reprit.
“Parfait. Maintenant tu peux bouger... Et aussi crier.”
Il fit apparaître à l’aide de sa magie une lame de vent sur l’index qui pointait sous la langue de la Sainte et l’ouvrit en deux. Elle se mit à hurler. Il retira aussi le couteau qui piégeait sa main, provoquant de nouveaux cris. La tenue de la Sainte se tâcha du sang qui s’écoulait de sa bouche blessée. Verndrick se leva de son siège pour venir se placer à ses côtés. Il la pencha vers l’avant en lui tapotant délicatement le dos pour l’aider pendant qu’elle toussait, un geste presque tendre qui contrastait avec la violence dont il venait de faire preuve.
“Doucement, doucement. Ce serait dommage de te laisser t’étouffer dans ton propre sang alors qu’on vient juste d’établir de nouvelles bases pour travailler ensemble.”
Il piocha dans son sac une potion de soin qu’il versa dans son verre de vin et l’aida à boire en petites gorgées. Il la laissa prendre le verre quand le processus de guérison débuta.
“La langue guérira. La main aussi, sans la moindre cicatrice, ne t’inquiète pas. Mais il faudra te changer avant de remonter.”
Il nettoya sa lame et rangea un à un ses couteaux. Au moment où il remit son masque, la criminelle était déjà complètement guérie, même si elle était toujours en état de choc. Elle parvint néanmoins à lui sourire.
“Il fallait juste me dire que faire souffrir, c’était ton truc. Je me serais mieux préparée pour toi.”
Malgré la provocation, Verndrick observa que tout son corps tremblait. Elle luttait contre la peur en le défiant. Il ne la toucha pas. Il avait déjà fait passer son message. Il ne voulait pas qu’elle le prenne pour quelqu’un d’impulsif, seulement un fou de qui elle devait se méfier. Il quitta la pièce sans rien ajouter. L’absence de garde l’informa que le bureau était bien insonorisé comme il l’avait soupçonné.
Il s’installa sur une chaise en face de la cathédrale en attendant la venue de la valkyrie. Il regarda les enfants jouer en pensant à tous ceux que la Sainte avait clandestinement vendus. Elle eut la bonne idée de religieusement l’éviter quand elle refit surface. La torturer ne lui avait procuré aucun plaisir, il avait incarné un rôle pour lui parler dans un langage qu’elle comprendrait. Il n’avait néanmoins pas menti sur le fait qu’il ne supportait pas sa présence. Il ne serait satisfait que quand il la saura morte.
“Le sentier du protecteur n’est pas le plus aisé à arpenter.” Encore la voix du patriarche qui le hantait depuis qu’on l’avait torturé. Il allait devoir redéfinir et ajuster sa moralité aux événements à venir. Les paroles de la valkyrie furent la distraction dont il avait besoin pour éloigner ces pensées le temps de digérer pleinement ce nouveau contexte dans lequel il évoluait.
“Je doute que la conversation avec la Sainte soit aussi joyeuse que tu le penses.”
Il l’observa nettoyer son arme, le sentiment qu’il avait refoulé pour se concentrer sur le combat regagnant à nouveau son corps. Pendant qu’elle s’éloignait pour filer celui qu’il avait épargné, il ne put s’empêcher de remarquer sa provocation. Il savait qu’elle avait activé ses sens supérieurs pour la chasse à venir. Il murmura donc, sachant qu’elle pouvait l’entendre malgré la distance.
“Tu te conduis de façon très indécente, Sefi. Cette récompense dont tu parlais, sois sûre que je compte bien la réclamer.”
Il secoua la tête et prit la direction de la cathédrale. Il rejoignit la base de la Sainte toujours masqué, ce qui lui attira la méfiance des gardes et des enfants. Mais la doyenne des lieux reconnut sa carrure et sa lance malgré le khépesh qui avait rejoint son arsenal. Elle expliqua à ses troupes que c’était leur ami Valskoed qui leur rendait à nouveau visite.
“Pourquoi le masque ? Je trouve dommage de devoir cacher un visage aussi élégant que le vôtre,” dit-elle en lui prenant le bras.
Verndrick retint un mouvement de recul et embrassa un nouveau personnage. Il toucha la main de la Sainte et lui demanda :
“Y a-t-il un endroit plus calme, loin d’oreilles et de regards indiscrets où on pourrait s’entretenir en privé ?”
Son interlocutrice fut surprise par sa question. Mais elle n’hésita qu’un instant avant de retrouver son sourire.
“Bien sûr, Valsk. J’ai mes quartiers privés au sous-sol. Ils nous offriront toute... l’intimité nécessaire.”
Verndrick la suivit jusqu’à une chambre en profondeur, loin de toute distraction, et elle verrouilla la porte derrière eux.
“Je te sers quelque chose ?”
Cette familiarité lui hérissa les poils, mais il joua le jeu.
“Du vin, merci. Joli !”
Il appréciait la chambre. Elle n’était pas surchargée de décoration, mais les meubles et tapis respiraient la qualité et le luxe. C’était le bureau d’une personne qui voulait renvoyer une image d’austérité tout en faisant comprendre à tout visiteur qu’elle avait du goût.
Elle leur servit à tous deux un verre de vin qu’ils goûtèrent en même temps.
“Rare et délicieux, vous allez devoir me présenter votre fournisseur.”
Elle écarta sa remarque d’un geste élégant de la main et s’installa derrière le bureau en face de l’elfe.
“Moi qui pensais qu’on était amis maintenant. Nul besoin de me vouvoyer à présent, appelle-moi Sainte.”
“À ta santé, Sainte,” dit-il en prenant une autre gorgée.
“Ta façon de te tenir, les formules de politesse qui t’échappent parfois quand tu n’y fais pas attention, et la qualité de ton palais. Soit tu es un noble, soit tu en côtoies beaucoup. Comment as-tu fait pour rentrer au service de la Reine ?”
Verndrick retira son masque pour lui révéler son sourire.
“Charmante et perspicace, je comprends l’adulation. Oui, je suis bien un noble. Et je t’en révélerai plus si tu me dis comment on travaille avec la pègre en ayant une réputation... et bien de Sainte.”
Son compliment fut accueilli avec un rire cristallin dévoilant des dents d’une blancheur immaculée.
“Oh Valsk, si je ne soupçonnais pas ton attachement pour la Reine, je penserais que tu essaies de me séduire.”
Elle reprit une gorgée à son tour avant de poursuivre.
“Je suis le quotient sympathie du groupe. Je m’assure que nous soyons aimés par le quartier et nos voisins et que l’argent circule sans attirer l’attention des autorités. On peut dire que j’assainis notre réputation et nos finances.”
Verndrick changea brusquement de ton et de sujet.
“Qu’est-ce qui a été volé ?”
La Sainte, ne comprenant pas les raisons de ce changement, maintint son rôle d’hôte douce et accueillante.
“Oh, rien d’irremplaçable. Ne te fais pas de souci pour ça,” elle tendit son bras par-dessus la table pour toucher le sien. “Il y a tellement de choses plus intéressantes dont on pourrait discuter... ou faire.”
Le sous-entendu ainsi que sa magie de séduction étaient à peine voilés. Verndrick lui retourna son sourire. Il lui saisit la main qu’il étala en un geste séduisant sur la table. Sans la perdre du regard, il dégaina un couteau et le planta entre le pouce et l’index de la Sainte. Cette dernière eut un mouvement de recul mais eut la sagesse de ne pas bouger ses doigts.
“Magnifique, perspicace et capable de sang-froid ! Le moindre mouvement de panique et tu aurais perdu un doigt.”
Elle émit un rire nerveux, essayant de garder un certain contrôle de la situation malgré qu’elle ne comprenait plus ce qu’il se passait.
“Je... Je sais qu’on m’appelle la Sainte, mais je ne suis pas contre un peu de...”
Elle avait levé sa main libre pour lui caresser la joue. Mais Verndrick l’aplatit violemment sur la table avant même qu’elle n’ait atteint son visage et planta un nouveau couteau entre le pouce et l’index de cette nouvelle main. La symétrie de l’action n’échappa à la Sainte qui se figea aussitôt. Elle commençait à comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait. Et son regard passa de la séduction à l’incompréhension. Puis à la peur et enfin au défi.
“Je ne comprends pas, Valsk.”
“Écoute-moi très attentivement, parce que je ne compte pas me répéter.”
Il dégaina deux nouveaux couteaux qu’il planta cette fois-ci entre le majeur et l’annulaire des mains de la Sainte. Elle cligna des yeux mais ne bougea pas.
“Bien, tu as compris déjà la première règle. Tu bouges le moindre petit doigt, tu le perds.”
Il se pencha vers elle.
“Mon vrai nom, c’est Verndrick Vindrœkir. Avec une description de mon visage et de mon style de combat, il est facile de remonter à ma vraie identité.” ajouta-t-il en indiquant sa lance. “D’où le masque et ma nouvelle arme. Ainsi, seul le Baron, le Marchand et toi connaissez qui je suis vraiment. À la moindre rumeur voulant entacher ma réputation, vous serez mes premiers suspects. Et je peux t’assurer que c’est très désagréable de m’avoir comme ennemi.”
Il voyait dans le regard de la Sainte qu’elle digérait déjà ces informations en calculant quels avantages elle pourrait en tirer.
“Un noble qui descend de son château pour jouer les gangsters dans les bas quartiers. Tu penses que tout ça, c’est un jeu ? Tu as peur pour ton petit secret ?”
La menace était à peine voilée.
“Je ne sais pas ce que tu as appris pour provoquer...” Elle engloba du regard la table, ses mains et les couteaux. “Tout ceci. Mais n’attends pas de moi que je m’excuse pour qui je suis. Nous ne sommes pas dans une pièce de théâtre, la pègre, ce n’est pas de l’amusement pour nous, c’est notre vie.”
Verndrick la laissa profiter encore quelques secondes de cette tirade bravache avant de lui répondre.
“Imagine le gain de charisme et d’aura de mystère qui te couvrira si on apprenait que la Sainte, en plus de sa splendeur, avait fait vœu de silence.”
Il dégaina un cinquième couteau qu’il lança dans sa direction. La lame se ficha à quelques millimètres du visage de la Sainte dans le dossier de sa chaise. Elle regarda sans bouger quelques mèches s’échapper de sa chevelure et tomber sur ses épaules.
“Deuxième règle, tu me parles à nouveau sur ce ton et je t’arrache la langue.”
Il recula en soupirant.
“En vérité, je déteste les menaces, ce n’est pas vraiment mon fort. Je trouve qu’elles deviennent moins efficaces plus on en abuse. Je préfère agir.”
Il haussa les épaules et secoua la tête comme s’il venait de perdre un argumentaire.
“Si ça ne tenait qu’à moi, tu serais déjà morte. Il y a des catégories de criminels que je ne saurais tolérer. Mais ce n’est pas moi qui dirige. La Reine écarlate à laquelle nous obéissons tous m’a dit que nous ne pouvions pas nous passer de tes services et de ton image de poupée.
C’est aussi pour ça que je me retiens de te blesser depuis le début de cette conversation. Mais tout le monde a ses limites. Chaque minute passée en ta présence ne fait qu’accentuer mon envie de te faire du mal.”
Il indiqua l’un des couteaux plantés sur la table.
“J’en ai sept comme ça. Chaque fois que tu me vois dégainer un, c’est que tu as dit ou fait quelque chose que je n’aime pas.”
Il sortit un nouveau poignard qu’il déposa délicatement sur la table.
“Ou que je commence à trouver ta présence insupportable. Si je sors ma dernière, c’est que j’ai atteint mes limites et que je suis sur le point de te faire souffrir malgré les ordres de la Reine.”
Il la fixa du regard.
“Au cas où tu ne compterais pas depuis le début, je suis à ma sixième lame. Il n’en reste qu’une. Tu n’as pas envie de perdre mon temps. Qu’est-ce qui t’a été volé ?”
Il pouvait lire l’hésitation sur le visage de la Sainte. Elle se demandait si les menaces étaient sérieuses. Jugeant que le silence présentait trop de risques, elle répondit enfin à la question.
“C’est une cargaison d’enfants. J’ai un passeur au port qui me permet de les écouler vers le Reike. Il était censé venir les récupérer aujourd’hui. Tu comprends que je n’aime pas laisser traîner ce genre de marchandise ici.”
Cargaison, marchandise, Verndrick secoua la tête désapprobateur mais ne perdit pas de vue la mission.
“Qui aurait pu monter un tel coup et pourquoi s’en prendre à toi ?”
“J’ai déjà pris contact avec mes informateurs au port. C’est impossible de déplacer ce genre de cargaison sans laisser des traces. Je n’ai que le nom du bateau pour le moment, le Baugourt. Je comptais gérer la situation moi-même, mais vu ton intérêt pour le sujet, je te laisse la charge du reste de l’enquête.”
Il fallait le lui reconnaître, elle ne se laissait pas facilement déstabiliser.
“Tu vois quand tu veux. Fais en sorte que toutes nos prochaines conversations soient aussi directes et professionnelles. Tu n’as pas envie que je te représente à nouveau mes jouets.”
Verndrick prit le poignard qu’il venait de déposer sur la table pour le ranger. La Sainte, comprenant que la discussion touchait à sa fin, se détendit et commença à retirer ses mains de la table. La réaction du lancier fut automatique. Se servant du couteau qu’il tenait, il se redressa et le planta jusqu’à la garde dans la main droite de la criminelle. Il fallait beaucoup de force pour que la lame traverse toute l’épaisseur de bois qui constituait le meuble.
La douleur déforma le visage de la Sainte qui hurla. Verndrick en profita pour lui saisir fermement la langue à l’aide de trois doigts. Il la maintint hors de la bouche de la criminelle et glissa l’index de son autre main pointé vers le haut en dessous.
“Chuuut! Première règle : ne bouge pas sans ma permission. Deuxième règle : fais attention au ton que tu utilises en ma présence, je ne supporte pas les cris.”
Des larmes s’échappaient maintenant des yeux de la Sainte, et de la salive de sa bouche. Elle bavait et respirait par à-coups pour contrôler la douleur et s’empêcher de bouger ou de crier. Elle lisait dans le regard de Verndrick que sa vie ne tenait qu’à un fil. Elle comprenait qu’il était un fou qui n’hésiterait pas à la tuer malgré le désastre que cela causerait pour le reste de l’organisation. Après quelques secondes, le demi-elfe reprit.
“Parfait. Maintenant tu peux bouger... Et aussi crier.”
Il fit apparaître à l’aide de sa magie une lame de vent sur l’index qui pointait sous la langue de la Sainte et l’ouvrit en deux. Elle se mit à hurler. Il retira aussi le couteau qui piégeait sa main, provoquant de nouveaux cris. La tenue de la Sainte se tâcha du sang qui s’écoulait de sa bouche blessée. Verndrick se leva de son siège pour venir se placer à ses côtés. Il la pencha vers l’avant en lui tapotant délicatement le dos pour l’aider pendant qu’elle toussait, un geste presque tendre qui contrastait avec la violence dont il venait de faire preuve.
“Doucement, doucement. Ce serait dommage de te laisser t’étouffer dans ton propre sang alors qu’on vient juste d’établir de nouvelles bases pour travailler ensemble.”
Il piocha dans son sac une potion de soin qu’il versa dans son verre de vin et l’aida à boire en petites gorgées. Il la laissa prendre le verre quand le processus de guérison débuta.
“La langue guérira. La main aussi, sans la moindre cicatrice, ne t’inquiète pas. Mais il faudra te changer avant de remonter.”
Il nettoya sa lame et rangea un à un ses couteaux. Au moment où il remit son masque, la criminelle était déjà complètement guérie, même si elle était toujours en état de choc. Elle parvint néanmoins à lui sourire.
“Il fallait juste me dire que faire souffrir, c’était ton truc. Je me serais mieux préparée pour toi.”
Malgré la provocation, Verndrick observa que tout son corps tremblait. Elle luttait contre la peur en le défiant. Il ne la toucha pas. Il avait déjà fait passer son message. Il ne voulait pas qu’elle le prenne pour quelqu’un d’impulsif, seulement un fou de qui elle devait se méfier. Il quitta la pièce sans rien ajouter. L’absence de garde l’informa que le bureau était bien insonorisé comme il l’avait soupçonné.
Il s’installa sur une chaise en face de la cathédrale en attendant la venue de la valkyrie. Il regarda les enfants jouer en pensant à tous ceux que la Sainte avait clandestinement vendus. Elle eut la bonne idée de religieusement l’éviter quand elle refit surface. La torturer ne lui avait procuré aucun plaisir, il avait incarné un rôle pour lui parler dans un langage qu’elle comprendrait. Il n’avait néanmoins pas menti sur le fait qu’il ne supportait pas sa présence. Il ne serait satisfait que quand il la saura morte.
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
Messages : 205
crédits : 2084
crédits : 2084
Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Sur la route du retour elle se retrouva rapidement face à un problème, un groupe d’ados était en train de se rapprocher du bateau. Le problème était qu’en voyant ça, le lien était difficile à ignorer entre l’attaque et ces enfants qui venaient certainement de la Sainte. Maintenant il fallait comprendre pourquoi est ce qu’ils étaient là, trois choix se posaient à elle, soit ils avaient fui par eux même, soit ils avaient été acheté pour pouvoir servir en tant qu’arme, soit ils avaient été libéré ou kidnappé. La Sainte n’était pas du genre à avoir besoin d'un service d’ordre pour pouvoir gérer sa propre sécurité, les fanatiques qui étaient autour d’elle suffisait largement ils avaient des yeux et des oreilles partout. Il était compliqué de pouvoir intégrer des agents dans un milieu comme celui-là, c’était le meilleur moyen qu’il retourne sa veste d’un claquement de doigts … Retournant sur son perchoir pour pouvoir suivre le petit groupe du regard jusqu’à ce qu’ils aillent sur le bateau. Au niveau de l’entrée ils saluaient le garde comme s’ils le connaissaient, apparent ils revenaient d’une mission d’espionnage, décidément il était compliqué par les temps qui courent de pouvoir faire confiance à son voisin surtout dans la pègre. Impossible pour elle de savoir d’où ils venaient car une fois rentrés les bruits ambiants cachaient celui des paroles même en se concentrant. Ils n’étaient pas du genre à utiliser des artefacts ou alors de la magie pour cacher quoi que ce soit, soit ils n’étaient pas assez malins soit ils n'en avaient rien à faire d’être écouté.
Retournant voir le Baron elle avait une tâche à terminer, avant elle aurait certainement commencer à attaquer, tuant un à un les membres de ce clan. Avec sa patience comme meilleure alliée ils avaient forcément fait des erreurs et là elle en aurait profité. Pas besoin de chercher à en tuer plusieurs, parfois rien qu’un blessé était beaucoup plus intéressant qu’un meurtre. En mettant le feu au bateau c’était le meilleur moyen pour en finir rapidement, tuer les gardes et coupant les attaches au quai le temps de se rendre compte de ce qui était en train de leur arrivée qu’ils seraient déjà morts le cadavre en train de plonger dans l’eau jusqu’à ce que les poissons fassent leur office avec ce qu’il restait. Les plus chanceux qui auraient eu le temps de fuir la cale auraient été abattus avant même de pouvoir toucher terre.Mais maintenant elle n’était pas toute seule alors autant faire ça rapidement et sans bavure c’était le meilleur moyen d’éviter des problèmes.
- Verndrick serait certainement frustré que je règle le problème sans lui de toute manière
Naviguant sur les toits en direction de la taverne du Baron qui s’était certainement retranché là, en arrivant, le dernier survivant devait certainement être en train de se dire qu’il aurait mieux fallu qu’il perde la vie comme les autres ou alors qu’il ait la chance de fuir. Le Baron n’était pas le genre d’homme à accepter d’être attaqué et d’accepter une simple tape dans le dos avec des excuses. Orifa s’en était rendu compte après qu’il ait eu son surnom que cet homme était d’une violence inouïe mais malgré tout il fallait avouer que c’était d’une grande efficacité. Vu que tout s’était arrêté, il fallait en comprendre que le pauvre homme avait déjà avoué tout ce qu’il savait et attendait patiemment que le barbu ne délibère sur quoi faire de lui.
- Alors ?
Nettoyant ses mains qui étaient encore couvertent de sang qui avait séché au point de partir difficilement, c’était amusant d’imaginer qu’un homme comme ça pouvait avoir une femme et une enfant.
- Ils ont racheté des enfants à la Sainte, avec eux ils avaient des informations sur l’intérieur de sa planque, avec ça ils ont pu réaliser les attaques qui ont suivi. Maintenant ils ont environ quarante enfants équipés qu’ils peuvent envoyer combattre. D’après le Marchand les armes sont de mauvaise qualité, il allait les envoyer chez les artisans pour qu’ils puissent corriger ça. Ça ne semble pas vraiment être un problème pour nos adversaires plus intéressés par le nombre que l’efficacité …
- Leur planque ?
- Dans le port il y a un bateau, mais j’imagine que tu l’as déjà repéré ?
- En effet mais ça me permet de confirmer ce que je craignais … Prépare tes hommes et faut que tout le monde soit en état d’alerte car l’attaque risque d’arriver rapidement, par contre est ce qu’il a une idée de ce qu’ils visent ?
- Non malheureusement … Pour embrigader un peu mieux leurs petits soldats, je dirais la Sainte pour sauver leurs amis ?
- C’est certainement la meilleure solution, du moins c’est celle que j’aurais sûrement fait à leur place. Bon laisse le en vie on aura peut-être besoin de lui plus tard.
Autant laisser les informateurs en vie du moins tant qu’ils étaient encore en mesure de parler et qu’ils étaient encore utiles. Laissant un petit soupire sortir d’entre ses lèvres alors qu’elle sortit finalement de la taverne, est ce que Verndrick avait fini lui aussi avec sa discussion ? Sur la route elle faisait attention autour d’elle, chaque enfant était potentiellement une nouvelle cible non ? Habituellement elle les voyait plutôt comme des aides plus qu’autre chose avec la Sainte mais malheureusement maintenant elle comprenait ce que ça faisait de se sentir observée de la sorte.
Il était là sur le contour de la cour principale en regardant les enfants innocents vivant actuellement leur meilleure vie. Ils étaient encore du pur, en dehors de ces murs il y avait la corruption et la déchéance. Mais ici en ces lieux c’était autre chose, même si c’était des sourires de façade, tout le monde semblait vivre en harmonie et ne connaissait pas la haine ou le danger.
Arrivant dans son dos pour déposer son torse contre lui, encerclant ses bras autour de son cou pour que ses mains pendent le long de son torse. Son visage était juste à côté du sien. Pour l’instant elle ne disait rien, regardant simplement cette nouvelle génération jouant entre eux dans la plus grande insouciance. Est-ce que Valskoed avait envie d’avoir des enfants ? Est-ce que c’était autorisé dans son mantra ? Une chose était sur, il aimait les enfants et certainement qu’un bon nombre de femmes réclamerait la possibilité de les porter.
- Tu voudrais avoir des enfants Valskoed ? Je veux dire à toi ?
Maintenant qu’elle y pensait, peut-être que ça serait une bonne idée de pouvoir entraîner et éduquer des enfants au QG du SCAR ? Le meilleur moyen d’avoir des espions de qualité correspondant parfaitement aux exigences de l’organisation c’était peut-être de les former soit même non ? Il y avait peu de chances que le gouvernement accepte une proposition comme celle-là … Rien ne pouvait empêcher de faire un test ? Chaque directeur prenait sous son aile un enfant qu’il aurait choisi lui-même pour pouvoir le former selon les préceptes du SCAR. Un jour, peut-être que cela viendra mais ce jour était loin d’arriver.
- Il faut qu’on parle.
Sortant du bâtiment de la Sainte ils s’étaient dirigés dans une petite ruelle non loin, là ils seraient loin des regards et des oreilles.
- J’ai suivi celui que tu avais laissé en vie, il m’a amené à un bateau au niveau du port, avant que je parte un groupe d’ados était en train d'arriver, ils étaient certainement chez la Sainte. Le Baron a mené l’interrogatoire et il a confirmé que le bateau était le QG de nos adversaires, par contre il m’a aussi dit qu’il y avait au moins une quarantaine d'enfants qui étaient prêts à combattre. Mais aucune idée pour le nombre d’hommes en arme régulier en tout cas j’en ai vu au moins 5 sans voir le chef …
Se mettant dos à un mur de la ruelle en laissant un long soupire, croisant ses bras en dessous de sa poitrine tout en fixant son regard dans celui de Verndrick.
- Des informations que j’ai actuellement je pense qu’il serait préférable de faire une guérilla pour détruire leurs forces petit à petit. Ils sont moins nombreux et moins préparés que notre groupe par contre ils peuvent attaquer ensemble dans un seul point ce qui nous mettrait dans une position de sous-effectif … Le Baron pense qu’ils vont attaquer cette fois en masse la Sainte pour libérer les autres enfants et les enrôler … Tu en penses quoi ? Est-ce que nous devrions attaquer pour les détruire avant qu’ils ne passent à l'offensive ? Ou alors défendre et à ce moment-là est ce que tu penses qu’ils attaqueraient la Sainte ?
Maintenant qu’elle avait exposé tout ce qu’elle avait réussi à récupérer, elle laisse maintenant la parole à Verndrick.
- Alors qu’est-ce que ça a donné avec la Sainte ? Tu as pu avoir les informations que tu voulais ? Et les réponses que tu attendais ?
Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 / Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 / Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
Noble de La République
Verndrick Vindrœkir
Messages : 152
crédits : 2234
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Info personnage
Race: Humain/Elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Il apprécia la familiarité de sentir la valkyrie dans son dos. Il lui toucha le bras et y déposa un baiser, même si le masque ne permettait pas vraiment le contact. Il se rappela qu’ils n’étaient pas seuls. La Reine écarlate n’avait pas la réputation de laisser un homme être aussi proche d’elle. Elle ne semblait néanmoins pas gênée de s’afficher publiquement avec lui. Il allait lui en faire la remarque quand elle lui posa une question qui le prit au dépourvu. Un rire discret s’échappa de sous son masque, et il tourna la tête pour croiser son regard.
"Combien d’étapes tu comptes encore nous faire brûler ? Tu ne penses pas que c’est un peu tôt entre nous pour discuter enfant ?"
Après une courte pause, il reprit.
"Bien sûr que je veux des enfants. L’héritage et le passage de flambeau sont des valeurs que nous estimons beaucoup chez les Vindrœkir. Même si aucun écrit ne le précise, avoir un héritier est quasiment un devoir familial."
Il rit à nouveau en imaginant à quoi pourraient ressembler leurs enfants s’ils décidaient d’en avoir avec Orifa.
"Même si dans notre cas, ce serait une ou des héritières. Les valkyries ne donnent naissance qu’à des femmes, si j’en crois ce que j’ai lu."
Seraient-ils de bons parents ? Que pouvaient-ils offrir à un enfant ? Leur monde n’était que violence, secrets et ténèbres. Mais il n’avait aucune raison de trop réfléchir à la question maintenant, vu la fertilité des elfes, ils avaient du temps pour en rediscuter.
Elle le dirigea plus tard vers une ruelle retirée. Il l’écouta attentivement relater sa journée depuis qu’ils s’étaient quittés après l’attaque de l’entrepôt du Marchand.
"C’est très inquiétant d’avoir des ennemis capables d’utiliser et d’armer des enfants. Une confrontation directe risque de les mettre en danger. Mais le Baron a raison, ils risquent de s’attaquer à la Sainte pour enrôler d’autres enfants, et nous ne pouvons pas laisser ça arriver."
Une partie de la loyauté des gosses devait avoir été acquise en leur promettant le sauvetage des autres enfants de la Sainte.
"Je suis d’accord avec toi pour attaquer leur position en premier et réduire leur force de frappe. Le bateau qui leur sert de QG, tu as pu obtenir le nom ? La Sainte m’a parlé d’un navire, le Baugourt. Je voudrais savoir si c’est le même ou s’ils ont plusieurs vaisseaux."
Ils manquaient d’informations complémentaires.
"Nous avons besoin de savoir s’ils ont des planques en ville et les attaquer, une guérilla comme tu l’as proposé. Et une fois que nous leur avons montré que nous sommes à prendre au sérieux, nous pourrons peut-être ouvrir les discussions."
Il était toujours préférable d’engager les négociations depuis une position de force. Si leurs ennemis se montraient opposés à toute résolution pacifique, ils n’auraient d’autre choix que de les éliminer entièrement. Ils allaient devoir identifier la personne à la tête de l’opération et organiser un rendez-vous selon leurs termes. Un enlèvement ferait peut-être l’affaire s’ils arrivaient à l’isoler loin de leur base.
"Ça ne me plaît pas, mais je vais recontacter Tavi, le gosse qui m’a parlé du vol. S’il sait que nous voulons défendre la Sainte, je pense qu’il aidera, et il a de la ressource. Il pourrait nous servir à infiltrer les rangs adverses pour recueillir plus d’informations."
Il n’aimait pas du tout l’idée de risquer la vie du gamin, mais c’était l’approche la plus censée. Après la discussion avec Orifa, il retournerait le voir.
"Nous devons aussi renforcer la sécurité au niveau de la cathédrale sans affaiblir nos autres positions. Ça pourrait être une diversion, ou d’autres clans pourraient décider d’attaquer le Baron ou le Marchand s’ils voient que nous mobilisons la majorité de nos forces pour la protection de la Sainte."
Ils devraient aussi s’installer dans une planque à proximité pour intervenir rapidement si besoin.
"Pour revenir sur mon entretien avec la Sainte, je te dois des excuses."
Il vérifia qu’ils étaient bien seuls et retira son masque. Il se pinça l’arête du nez en soupirant.
"Malgré tes recommandations, je n’ai pas pu m’empêcher de m’en prendre à elle. Elle a fini blessée à la main et a failli perdre sa langue."
Il lui raconta la scène et la rassura en précisant qu’il l’avait soignée à la fin, il n’avait pas abîmé l’image immaculée de la criminelle.
"Je pense qu’elle a compris mon message. Elle ne risque plus de recourir à son charme ou à d’autres artifices en ma présence."
D’ailleurs, il devrait l’informer que le petit Tavi était maintenant sous sa protection. Il espérait, pour le bien de la Sainte, que la discussion serait plus courte que leur dernière entrevue.
"Combien d’étapes tu comptes encore nous faire brûler ? Tu ne penses pas que c’est un peu tôt entre nous pour discuter enfant ?"
Après une courte pause, il reprit.
"Bien sûr que je veux des enfants. L’héritage et le passage de flambeau sont des valeurs que nous estimons beaucoup chez les Vindrœkir. Même si aucun écrit ne le précise, avoir un héritier est quasiment un devoir familial."
Il rit à nouveau en imaginant à quoi pourraient ressembler leurs enfants s’ils décidaient d’en avoir avec Orifa.
"Même si dans notre cas, ce serait une ou des héritières. Les valkyries ne donnent naissance qu’à des femmes, si j’en crois ce que j’ai lu."
Seraient-ils de bons parents ? Que pouvaient-ils offrir à un enfant ? Leur monde n’était que violence, secrets et ténèbres. Mais il n’avait aucune raison de trop réfléchir à la question maintenant, vu la fertilité des elfes, ils avaient du temps pour en rediscuter.
Elle le dirigea plus tard vers une ruelle retirée. Il l’écouta attentivement relater sa journée depuis qu’ils s’étaient quittés après l’attaque de l’entrepôt du Marchand.
"C’est très inquiétant d’avoir des ennemis capables d’utiliser et d’armer des enfants. Une confrontation directe risque de les mettre en danger. Mais le Baron a raison, ils risquent de s’attaquer à la Sainte pour enrôler d’autres enfants, et nous ne pouvons pas laisser ça arriver."
Une partie de la loyauté des gosses devait avoir été acquise en leur promettant le sauvetage des autres enfants de la Sainte.
"Je suis d’accord avec toi pour attaquer leur position en premier et réduire leur force de frappe. Le bateau qui leur sert de QG, tu as pu obtenir le nom ? La Sainte m’a parlé d’un navire, le Baugourt. Je voudrais savoir si c’est le même ou s’ils ont plusieurs vaisseaux."
Ils manquaient d’informations complémentaires.
"Nous avons besoin de savoir s’ils ont des planques en ville et les attaquer, une guérilla comme tu l’as proposé. Et une fois que nous leur avons montré que nous sommes à prendre au sérieux, nous pourrons peut-être ouvrir les discussions."
Il était toujours préférable d’engager les négociations depuis une position de force. Si leurs ennemis se montraient opposés à toute résolution pacifique, ils n’auraient d’autre choix que de les éliminer entièrement. Ils allaient devoir identifier la personne à la tête de l’opération et organiser un rendez-vous selon leurs termes. Un enlèvement ferait peut-être l’affaire s’ils arrivaient à l’isoler loin de leur base.
"Ça ne me plaît pas, mais je vais recontacter Tavi, le gosse qui m’a parlé du vol. S’il sait que nous voulons défendre la Sainte, je pense qu’il aidera, et il a de la ressource. Il pourrait nous servir à infiltrer les rangs adverses pour recueillir plus d’informations."
Il n’aimait pas du tout l’idée de risquer la vie du gamin, mais c’était l’approche la plus censée. Après la discussion avec Orifa, il retournerait le voir.
"Nous devons aussi renforcer la sécurité au niveau de la cathédrale sans affaiblir nos autres positions. Ça pourrait être une diversion, ou d’autres clans pourraient décider d’attaquer le Baron ou le Marchand s’ils voient que nous mobilisons la majorité de nos forces pour la protection de la Sainte."
Ils devraient aussi s’installer dans une planque à proximité pour intervenir rapidement si besoin.
"Pour revenir sur mon entretien avec la Sainte, je te dois des excuses."
Il vérifia qu’ils étaient bien seuls et retira son masque. Il se pinça l’arête du nez en soupirant.
"Malgré tes recommandations, je n’ai pas pu m’empêcher de m’en prendre à elle. Elle a fini blessée à la main et a failli perdre sa langue."
Il lui raconta la scène et la rassura en précisant qu’il l’avait soignée à la fin, il n’avait pas abîmé l’image immaculée de la criminelle.
"Je pense qu’elle a compris mon message. Elle ne risque plus de recourir à son charme ou à d’autres artifices en ma présence."
D’ailleurs, il devrait l’informer que le petit Tavi était maintenant sous sa protection. Il espérait, pour le bien de la Sainte, que la discussion serait plus courte que leur dernière entrevue.
- Pouvoirs:
Immunité : Lumière, Faiblesse : Ombre. Vocation : Guerrier, Sous-spécialisation : Combattant
- Force surhumaine P2, Super vitesse P2
- Prouesse d’arme : a appris à manier un large éventail d’armes. Si on peut tuer avec, il sait sûrement l’utiliser et peut l’enseigner.
vent avec ses armes
- Vue augmentée, Odorat augmenté, Ouïe augmentée, les trois palier I
- Télékinésie, palier I
- Air P1, Prouesse d’arme : combinaison du vent avec ses armes
Cosmétique :
- Quand il invoque son mana pour se battre sérieusement, une aura bleue se manifeste autour de lui, comme si de la vapeur ou des flammes s’écoulaient de son corps. Elle imprègne aussi ses habits et ses armes, rendant ses mouvements aussi mortels que magnifiques à regarder.
- Il a également un glyphe au motif changeant gravé sur le front, qui indique qu’il est l’héritier des Vindrœkir, maître du style de combat ferðavindsins. En temps normal, le motif est invisible, mais s’il veut, il peut le faire apparaître pour se faire reconnaître.
- Objets:
- Lance de taille ajustable : hauteur d'une épée sous sa forme normale, fait la taille d'un humain moyen dans sa forme allongée.
- Bouclier rétractable : reste sous la forme d'un gantelet sur son bras gauche, peut être déployé en un bouclier complet (comme le bouclier de Kratos dans Ragnarok).
- Armure intermédiaire en mithril.
- Marmite de voyage
- Sept couteaux de combat cachés un peu partout sur son corps
- Et l'un de ses deux masques quand il est en mission pour le SCAR ou la pègre- Masques:
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
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Info personnage
Race: Valkyrie
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Tu joues dans la cour des grands maintenant
Écoutant ce qu’il avait à lui répondre, elle continuait de garder en tête ce qu’il lui avait dit quelques minutes avant, avoir des enfants … Voilà qui plairait bien à la patriarche mais elle n’avait clairement pas la fibre parentale dans quel monde une enfant pouvait vivre sereinement à ses côtés ? De toute manière, il était plutôt habituel que les valkyries déposent leurs enfants là où elles sont elles même venues au monde pour leur éducation. Mais Verndrick semblait plutôt du genre à vouloir éduquer lui-même son enfant. Le problème que l’elfe n’avait pas remonté était que bien que ce soit une fille qui sortira de son ventre, c’est également et surtout une valkyrie. Le problème était la durée de vie qui était bien différente entre eux, Verndrick ferait sûrement mourir sa fille avant lui. Mais il n’avait pas été question de faire un enfant, c’était plutôt pour savoir ce qu’il avait en tête en voyant ces progénitures en train de jouer. Après toutes ces années, Orifa commençait à penser qu’elle était stérile …
- Ça serait surtout plus qu’une femme mais une valkyrie à part entière et avec la même longévité que moi … Cela voudrait dire que le flambeau que tu voudrais lui passer disparaîtra avant que tu n’ai toi-même libéré ton dernier souffle.
C’était une manière de lui montrer qu’elle n’était pas la femme qu’il devait convoiter s’il voulait prolonger sa lignée, bien que l’entraînement des valkyries était reconnu et apprécié dans le monde. La fille qui pourrait en découler serait une allée de poid mais pour un elfe c’était une perte de temps non ? Elle n’avait jamais eu l’envie de penser à ce genre de chose mais voilà que Verndrick était capable de la laisser en pleine réflexion là-dessus.
Maintenant qu’elle avait pu évacuer cette question de sa tête les propos qu’il lui avait avoués sur son échange avec la Sainte avaient créé des frissons dans tout le corps de la valkyrie alors qu’elle imaginait la scène. Son masque ainsi retiré elle pouvait admirer son visage d’autant plus gracieux même si cette protection blanche et froide de tout sentiment pouvait avoir un côté excitant surtout quand il respectait ses ordres à la lettre et sans pitié.
Glissant ses mains au niveau de ses épaules et alors qu’elles remontaient le long de ses trapèzes puis de son cou, elle l’attirait pour se retrouver dos à un mur de la ruelle. Remontant ses jambes habillement pour qu’elles enroulent les hanches de l’elfe l’attirant un peu plus contre elle sans lui laisser la possibilité de refuser. Forçant ses mains à venir sur sa croupe. Leur différence de taille était d’autant plus évidente pourtant ses mains finirent leur mission en relevant la tête de l’elfe pour l’attirer dans un long baiser qui montrait qu’elle voulait plus que simplement ce contact filtré par le tissu. Aggravant ses cheveux entre ses doigts pour l’attirer dans un nouveau baiser bien plus sauvage, entre ce qu’il venait de dire et le combat un peu plus tôt … Pourtant alors que la tension entre les deux était d’autant plus grande voilà que le fameux Tavi arriva en courant au bout de la ruelle.
- Sieur Vindrœkir !!!! Sieur Vindrœkir !!!
Le regard incendiaire de la valkyrie en vers ce petit bout d’homme qui arrivait en courant vers le duo, celui-ci qui pensait bien faire se retrouve maintenant dans une situation assez étrange. Orifa avait eu dans l’idée de le tuer sur-le-champ pourtant elle se rappela maintenant de la discussion qu’ils avaient eue il y a quelques secondes. Tavi, le gosse qui a parlé du vol … Pas sûr que Verndrick serait content qu’elle le tue. Comme avoir de quoi patienter, elle l’embrassa une nouvelle fois avant de délier ses jambes pour le libérer de son emprise. Avant de laisser les deux hommes se parler, Orifa attrapa le col du sien avant de l’attirer assez près d’elle pour lui murmurer
- Tu vas devoir te surpasser au vu de comment tu me fais attendre …
Après un dernier regard sur l'enfant, elle s’écarta pour les laisser tous les deux discuter, il fallait être capable en tant qu’espion d’accepter qu’une collègue ne voulait pas partager ses sources. C’était une preuve de confiance assez flagrante car on ne se fiait uniquement au résumé qu’il allait lui donner, volontairement elle évita d’utiliser ses sens aiguisés pour écouter en douce.
Finalement quand Verndrick revient vers elle, les nouvelles sont assez mauvaises, le clan adversaire est en train de se rassembler. Peut être qu’ils avaient compris qu’on était sur leurs traces … En tout cas le fait qu’ils donnent pour consignes aux enfants qu’ils ont sous leurs ordres de se rassembler montrait qu’il voulaient passer à l’étape supérieure.
- Le bateau dont tu as parlé je l’ai vu par contre je ne connais pas le nom … Mais je crois avoir bu quelque chose qui commençait par Bau … Donc j’imagine que ça doit être ça mais le mieux c’est d’aller vérifier ça sur place.
En commençant à bouger Orifa ralenti en arrivant à côté de Tavi en se mettant à genoux pour qu’elle puisse le regarder droit dans les yeux pour lui murmurer sans forcément chercher à ce que Verndrick ne puisse pas l’entendre.
- Tant que tu resteras de son côté, tu seras du mien alors continue de faire du bon travail d’accord ?
Rapprochant ses lèvres de son front pour cette fois lui parler pour qu’il soit le seul à l’entendre.
- Si j'apprends que tu nous as trahis, je te traquerai et te tuerais pour te faire souffrir au point de regretter que ta mère t’ait mise au monde.
Après un petit baiser, elle s’écarta pour reprendre la route vers le port, sachant qu’ils étaient sur leurs gardes, Orifa faisait en sorte de vérifier chaque petit recoin pour éviter d’être découverte. S’ils préparaient déjà leurs armes avant que le duo ne soit en position ça allait forcer un carnage sur des enfants et Verndrick n’était pas encore prêt pour ça … Du moins pas pour l’instant. Retrouvant son perchoir qu’elle avait utilisé quelque temps plus tôt, elle put confirmer que le bateau qu’elle avait vu était bien celui annoncé par la Sainte.
On pouvait y voir des petits groupes d'enfants en train de se rassembler à l'intérieur, au niveau du ponton deux hommes en armes vérifiaient qu’il n’y avait aucun traître parmi eux. Tapotant l’épaule de Verndrick elle lui indiqua une calèche qui venait de s’arrêter sur le port, dedans on pouvait y voir plusieurs armes avec par-dessus le logo du Marchand. Une nouvelle réserve avait été pillée et voilà pourquoi ils avaient regroupé les enfants, avec ça ils avaient de quoi armer tous leurs petits enfants soldats.
- On ne va pas pouvoir laisser ça continuer, il faut agir maintenant sinon ça va vraiment dégénérer et la garde de la ville va intervenir c’est beaucoup trop gros … Il va falloir soit tuer tous les gardes dans le bateau pour pouvoir effacer les preuves plus facilement, soit s’infiltrer pour pouvoir tuer la tête et essayer de raisonner les enfants …
Il était assez clair que le carnage était la solution la plus simple, surtout que les chances que la Sainte arrive à convaincre les enfants de lui faire à nouveau confiance étaient assez faibles … Pourtant elle avait régulièrement montré qu’elle était tout à fait en capacité de rendre caduque les pronostiques. Elle connaissait le désir de Verndrick pourtant il fallait qu’il fasse son choix, faire confiance à la Sainte et la seule chance d’éviter un carnage, bien qu’en cas de refus des enfants … Il allait falloir agir, ou alors s’en occuper tout de suite avant qu’ils ne soient complètement équipés.
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