Les doigts pianotent sur la chaise, à l’aise. Ils sont larges comme ceux de trois hommes et semblent dur comme la pierre. Au premier coup d'oeil, vous le sentez primaire, primal... Animal ou Alpha.... Au rythme d’un son imaginaire, l’individu continue sa longue série de notes, toute sous le signe d'un rythme ternaires. On appréciera les habits de cotons rugueux et de cuir bouillie, qui forment le blason, l'étendard de sa bonté et de sa piétée. Le porteur de tempête. Un grand escogriffe de plus de deux mètres aussi fort que plusieurs bœuf, et qui continue de pousser des haltères quand il en ressent le besoin ; C'est-à-dire à chaque fois que quelque chose lui demande réflexion, ou le chiffonne. Cheveux plaqués naturellement en arrières, blancs et gris comme les paysages d'hivers ou les colombes, comme son cœur et son âme. Son sourire chaleureux refauche les âmes, ne dénote pas de sa psyché convaincue. De multiple  cicatrices, sur son torse et ses avant bras, constelle sa peau comme des marques de son parcours pour le moins atypique. Ses deux yeux bleu, si clairs qu’on les croiraient tirés d'un glacier,  sont pleins d’une jeunesse et d’une vivacité tenace.

Myrandal quand il se tient droit, il fait peur à pas mal de gens . Même qu’il paraît que sa mère à mit deux jours à le mettre au monde, tellement il était grand à la naissance. Même qu’il paraît qu’il peut broyer des crânes, de ses deux mains épaisses et cornées, à tel point qu’on croirait du cuir à la place de la peau. D’autres rumeurs circulent sur ce monstre, qui vit sur les routes et dans les auberges, et parfois invité chez les nobliau, non pas par obligation, mais par choix. Il aime à se balader dans le monde, dominant d’une tête ou deux toute la population, sa meute toujours avec lui, ils sont quatre au total bien que les autres soient éclipsés par le charisme et sa taille démesurée.

Il faut dire qu’il est une force de la nature, entrainée pendant des années à l’exécution de la plus vile tâche ; Le combat et la guerre. Comme il dit toujours : Un vrai guerrier n'a pas besoin d'utiliser d'armes pour vaincre, de sa voix de stentor, grave et profonde comme un abysse, qui vous emporte loin de ce regard courroucé. Lui veut dire que la piété et la croyance vaut toutes les armes du mondes, les autres voient plutôt sa capacité à se battre à mains nues comme origine de ce discours.

Ah, les réputation, les non dits et les rumeurs ont dents dures. Parait qu'il est là pour changer les choses, pour enseigner quelque chose, pour raconter des histoires. Moi je vous dis, fermez à double tour vos maisons quand vous le voyez au centre du village, faire son discours invitant à une lecture de quelques comtes anodins.

Ils n'ont rien de banales. Le barde ou conteur, comme vous voudrez bien l'appeler, prêche une paroisse dangereuse à diffuser dans le monde. Il en est conscient, et acceptera sans doute de mourir de la main d'un adversaires, s'il est à sa hauteur. Il a déjà fait le deuil de sa propre mort, et quand il faillit à sa mission, une partie de lui était morte en même temps... Une partie qui semblait le garder neutre et sans avis,  presque inoffensif.

Il sent généralement le cigare, ou le tabac froid, et se douche dans les rivières, ce qui, ajouté au musc permanent de lycan qui le caractérise, en fait un individu olfactivement remarquable.

Préface. Si un jour je viens à mourir, je ne tiens pas à rester dans l'anonymat, l'ombre que je suis, le fantôme pour toujours, à jamais oublié des livres d'histoires. Si un jour je viens à mourir, et ce jour peut arriver bien plutôt que ni vous ni moi ne le pensons, j'ai envie de laisser un trace, une marque, peut être un symbole même ? Celui inscrit sur ma poitrine et sur mes habits, qui représentent ce que j'étais, suis et resterait à jamais : Un gars simple aux goûts triviaux ; Qu'on mange bien, qu'on dîne, dorme ou qu'on soit dans la première femme venue, cela n'est que les banalités d'usage après tout, non ? J'ai un présent compliqué, un passé complexe, et je pense que le futur me donnera encore du fil à retordre. Après tout, nous sommes la sommes de nos choix, de nos erreurs, de nos bonnes actions ; Un bon karma ne n’obtiens pas en tuant des innocents, en accomplissant de rituels au gout de meurtres de masse, banalisant la chose en se disant que y'a rien de personnels, que c'est que le boulot ou une foutue volonté divine. Qu'on a qu'à le laisser au pas de la porte en rentrant le soir, avant de se mettre dans ses pantoufles et regarder le feu bruler dans l'âtre en compagnie de ses amis aussi pourris que nous ? Puis à quoi bon ? Sans personne pour vous attendre dans ce doux foyer, gagné à la sueur de son front, et par le sang de nos semblables ? Personne, si ce n'est une solitude froide et inconfortable ; Coincé entre deux mondes, n'appartenant ni aux bons, ni aux mauvais, l'univers se teintant de gris, comme le ciel le fait sur nos têtes, ou comme un couvercle le fait d'une marmite.

Alors on vous dira garant de l'équilibre, mais l'équilibre c'est quoi ? Et puis pourquoi tant de cicatrices, juste pour des sortes de bourgeois snob dirigeant la planète depuis leur tour d'ivoire ? N'y connaissant rien au travail de terrain, à tout ce qu'implique un culte comme le divinisme? Bienheureux les ignorants, bienpensant les culs vissés sur leur chaise hors de prix, manipulant le monde à coup de stylo à plume coûtant un rein, et considérant que notre présence est le cadeau qu’ils nous font. Et que notre air n'est pas assez pur et sain pour eux.

Je suis pas un saint, j'le cache pas. J'ai mon carafon, mes défauts, mes bourdes et mes dommages collatéraux personnels. Je les assume, et je me dis que peut être, en empêchant la balance de toujours pencher du côté de l'injustice et de la Corruption en éliminant ceux qui oppressent et qui tuent. En faisant un peu de nettoyage sous le ciel d'étoile filantes, sous quelque soit le ciel au dessus de moi, je ferai ma part, mon premier pas. Devenant l'un des premiers domino d'une longue lignée, et qui ira directement frapper ceux qui croient que la loi du plus fort et des titans, est toujours la meilleure.

Je laisse ma plume et mon esprit vagabonder, s'envoler comme une nuée de corbeaux malicieux.





131 an avant notre époque : Naissance dans un petit village sans allégeance et sans prétention, non loin de la forêt qui séparait la république del 'empire  son père, bucheron, comme son père avant lui et son arrière grand père encore plus. Il vit dans une communauté peuplée de Lycans pour le moins banal, qui usent de leur force à la frontière entre deux mondes radicalement différents Il sera élevé dans l’amour et la compréhension du maléfice qui faisait de lui un petit monstre quand la nuit tombait.

115 ans avant notre époque : Il se souvient des chaines lacérant sa peau, de la haine qui brulaient ses veines, de la malédiction qui frappait son psychisme, qui déchainait ses pires pulsions. Il se souvient de l’appétit, de l’odeur du sang à travers la peau et les veines de ses propres parents, qui l’appelaient, le faisait crier à la pleine comme à la demi lune. Sa rage était si grande qu’elle dépassait toutes celles des autres lycans de son âge, le poussant dans une solitude fourmillant de complexes, et de beaucoup d’auto flagellation. Il n’y avait que la violence et la douleur pour le faire revenir à lui, comme depuis un rêve ou il se voyait enfermé, loups au pelage blanc, aux yeux mordorés, et hurlant à la lune comme l’aurait fait une simple bête.
Alors on le lacerait de blessures, avec un fouet, et il semblait déjà se calmer au bout d’une dizaine de zébrure dans son pelage qui lui donnait l’air si innocent. Quand son père commençait à avoir des crampes, Myrandal revenait à la pleine conscience, redevenant celui que l’on connaissait.

100 ans avant notre époque : Partir lui semblait être plus qu’une envie, plus qu’un coup de tête, c’était un besoin. On le regardait mal dans son petit village peuplé pourtant de gens comme lui. Il était « La bête », celui dont on racontait un récit fantasmé au petit lycaon, pour qu’ils soient bien sages… « Mange tes brocolis, sinon tu finiras comme Myrandal ». En plus de son pelage inhabituel, et malgré un contrôle de lui plutôt correct –pour un lycan aussi sauvage que lui, il ne se sentait plus à sa place. Il fit son baluchon, embrassa ses parents, et quitta le carcan familiale, et la meute. Car c’était la le nom qu’ils devaient porter pour les autres.

Sa meute refusait de voir la réalité en face. Surtout les anciens, qui lui imputaient les mauvaises récoltes, et le mal quand il s’abattait sur le village, comptant une vingtaine d’individus, tout âge confondus.

50 ans avant notre époque : Mercenaire plutôt reconnu, Myrandal « L’enragé » comme l’appelait les plus courtois, ou la « Sale bête », il a oublié ce que cela faisait d’être rejeté, il avait des frères d’armes qui l’acceptaient, d’autres épées à louer, qui comptaient sur lui, et qui avaient confiance. Quand la situation devenait critique, l’homme de plus de deux mètres, se transformait en une bête au pelage blanc comme la neige des montagnes, et dévastait l’ennemi avec ses griffes, goûtant le sang avec ses crocs, déchirant les os et les chaires sans aucune pitié. Il cédait à sa part d’ombre, mais la tenait en laisse très courte, ne s’attaquant jamais à ses propres camarades. La transformation était douloureuse, même quand il était transformé, il était torturé d’idées malsaines et perverses. La compagnie se renomma « Les loups d’argent’ », en son honneur, à la suite d’une bataille particulièrement rude et ou il s’était illustré avec beaucoup de bravoure.

Puis les humains prirent en plein tronches les affres du temps, et les têtes changèrent, et même s’il était le chantre de guerre, le gardien de l’histoire de ses frères, il ne se reconnaissait plus dans la compagnie des Loups d’Argent. Il quitta le campement une nuit, ne laissant que de suspicions et désarrois. Il ne voulait vexer personne, et ne se sentait pas de parler de sa nostalgie, ni de son mal du pays.

30 ans avant notre époque : Alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, il croisa une calèche qui se faisait attaquer. Après tout, vu les détails d’ébénisterie et le bois exotique qui semblait composé le moyen de transport, rien n’aurait pu attirer plus de bandits que cette  «voiture» en plein milieu de nulle part, roulant de nuit.

Néanmoins, estimant que peu importait les richesses d’une personne, elle ne méritait peut être pas de se faire détrousser, il vint en aide à l’équipage, en fracassant des têtes, luxant des épaules, cassant des os et retournant des ligaments. Personne ne mourut, c’était peut être pour ça, qu’un applaudissement, vint bousculer  ses oreilles. C’était bien la première fois qu’on l’applaudissait pour avoir foutu une branlée. L’homme se présenta comme un cardinal de Shoumei, spécialisé en histoire et théologie, ce qui parlait beaucoup à l’ancien barde de guerre, qui lui aussi avait compulsé les archives des siens pendant presque vingt ans … Que l’on n’oublia pas la mort de ses camarades, leur victoires comme leur plus cuisants échecs.
Rien de plus important que le devoir de mémoire. Ce fut peut être pour ça qu’il accepta de devenir son garde du corps personnel …. Ca, et la personnalité excentrique et inhabituelle du Cardinal Lenoir, qui était considéré presque comme un hérétique par les siens, ayant un avis … Différent, sur la naissance du monde, et le rôle des titans dans tout ce bazar.

Bien sûr en tant que simple garde,  il ne lui disait pas tout, mais il savait pas mal de chose après des années, ayant gagné sa confiance, et sirotant les meilleurs liqueurs dans son officine, au nez et à la  barbe des autres ecclésiastiques, devisant sur le monde et son fonctionnement.

10 ans avant notre époque : Détaché à la surveillance du cardinal, il rencontrera –en tout cas croisera-t-il, certains grands noms de notre histoire, et assista à des tractations entre le cardinal et des nobles inquiets pour leur position. Il ne le savait, ni le sentait, mais c’était bientôt la fin du monde tel qu’il le connaissait, en tout cas pour cette population qu’il avait apprit à aimer même avec ces contradictions et ses défauts ; Après tout, lui-même n’en était pas exempt. Presque converti au divinisme, il entreprit d’apprendre les bases avec son employeur, rien que les noms, les fonctions, et quelques anecdotes. Marrant, comment penser qu’un homme aussi simple vénérait les plus tyranniques des « dvinités » et les plus dangereuses aussi.

5 ans avant notre époque : Dans le secret le plus totale, le cardinal demande à son garde du corps de mettre sa famille –des nobles, en, securité , et lui confia un énorme grimoire écrit dans une langue que le Lycan ne sait pas lire. Il obéira, et enverra la famille Lenoir, en république, tandis que la purge commençait à peine à pointer le bout de son nez, et il réussira à les amener à bon port, dans la ville de Justice, ou des cousins éloignés, étaient établis en tant que tailleurs de pierres, des Nobles bien lotis mais à l’influence politique somme toutes aussi spectral que certains des républicains.

Il cachera le grimoire chez eux, et retourna en vitesse à la capitale de Shoumei, Bénédictus, rejoindre et protéger son maître.

4 avant notre époque : Il rejoindra Lenoir, le cardinal est dépité de voir la ville rougie de sang, une athée au pouvoir essayant de corrompre l’Ygdrasil… Il sent le vent tourner, mais n’abandonne pas le navire, enchaine concile et requêtes auprès de la régente mais rien n’y fait, personne ne veut l’écouter… Shoumei commence à imploser, et le cardinal tente de fuir, lui qui ne vénérait les titans que d’une manière « théorique » en tant qu’absolue. Lorsque vint l’attaque, Lenoir, pas le plus fidèle des croyants, pria son garde du corps de l’escorter jusqu’à une porte secrète de l’église, menant à des égouts bien entretenue, ou une barque à fond plat, les attendaient.. C’est au moment ou ils passèrent l’église et retrouvèrent la terre ferme, qu’un énorme bloc de pierre ne s’effondra des bâtiments alentours, et écrasa Lenoir comme une crêpe … Difficile de combattre les lourds blocs de grés qui pleuvaient à ce moment la au dessus d’eux, Myrandal pris la fuite sans comprendre ce qui se passait alors… Il entreverra les forces armées des humains se battre contre une immense entité qu’il reconnu comme le forgeron, Kazgoth.

Il fuira le combat car son boulot était fini, son maitre mort, et qu’il avait un devoir de mémoire et de savoir à transmettre aux générations futures.

3 ans avant notre époque : Il retournera à Justice, récupérer le grimoire et présenter ses condoléances à la famille du Cardinal. Il retournera alors, enfin, dans son village, si au départ personne ne le reconnaît, tout le monde frisonne à son arrivée et commence à se sentir bizarre. Oui, l’Alpha de la meute était de retour. La maison de ses parents  avait été vidée de tous ses souvenirs, il se mit en colère avant de revenir à la raison très vite. Cependant, la démonstration de puissance quand il détruisit la maison d’un coup de poing, créant un cratère de plusieurs mètres dans les fondations pourtant solide de la scierie fait son effet.

Certains jeunes, se sentant étriqués dans leur vie au village, le reconnaissaient comme l'Alpha, le loup blanc… Aëstorm, le porteur de tempête. Il commencera par leur enseigner le combat, qu’il soit au corps à corps ou armé. Pendant ce temps la, les nuits fraîche lui permettaient de compulsé le grimoire codé, et de s’y perdre. Il ne comprit pas grand chose, si ce n'était que les Titans étaient responsables de la plupart des désastres dans le monde, Shoumei n'étant qu'une des cités ou civilisation qui patirent de leur volonté. Il apprendra aussi que sa condition d'homme-loup venait d'une malédiction lancée dans le monde par les titans

Nous sommes à présent en l’an 4 et le vieux loup blanc en a marre de ne pas s’impliquer. Il part en compagnie de ses quatre de ses "louveteaux, comme il les appelle. Direction la république et la rumeur qui gonflant qu’un autre  titan pourrait y être.

Son objectif ? Venger son ami et employeur.

Tuer les titans et rétablir l’équilibre.

Il avait 130 ans, et rien à perdre, avec ses connexions au sein de la république, et de l'Ex Shouei,,  se déclarant publiquement chef de la bourgade de lycan la plus proche de la forêt qui elle-même se déréglait,.  Lui et sa meute s'étaient particulièrement montré combattif contre les horreurs qui pouvaient en sortir.

Bien vite, on l'identifia comme Aëstorm, le porteur de tempête, Alpha Lycan et combattant farouche, mais aussi chantre de guerre, celui qui gonfle les cœurs de courage quand vient le carnage, celui qui rétablis l'envie, quand on a l'impression de perdre la partie.