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La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
Messages : 277
crédits : 2843
crédits : 2843
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
Léonora, déterminée, se tenait face au laconda. La bête, furieuse, émet un sifflement menaçant alors que des étincelles crépitaient encore sur sa peau, vestige de l'attaque électrique qu'elle venait de subir. Mais sa volonté de combattre n'avait pas fléchi. La lieutenante quant à elle, était déterminée à achever la bestiole déjà très amochée par les attaques de ses troupes et Bremer. Le Capitaine, le visage contre le sol poussiéreux, encore étourdi par le coup qu'il avait reçu, clignait des yeux, imposait de reprendre ses repères. Il vit Léonora, silhouette féline et résolue, s’interposée entre lui et le monstre. Elle jetait des regards rapides autour d'elle, cherchant la moindre ouverture. Elle se lança dans une nouvelle attaque.
Le laconda peinait encore, tentant de se ruer en avant, déterminée à les écraser sous sa puissance. Mais Léonora, plus rapide, pivota avec une grâce mortelle, elle se mit à tourner autour de l’animal à toute vitesse. Elle canalisa une nouvelle décharge électrique, ses doigts illuminés d'énergie. D'un geste rapide, elle lance l'attaque, frappant la bête avec une précision implacable. Le Capitaine, enfin capable de se redresser non sans peine, tentait de se relever mais trop endolori pour se tenir sur les jambes tandis que les hommes qui voulaient se joindre à elle restaient immobiles, ils cherchaient une faille et surtout, ils ne voulaient toucher leur lieutenant au plus près de l’ennemi. Le combat n'était pas terminé.
Hengebach, maintenant pleinement consciente de sa supériorité, se mit à tourner à pleine vitesse autour du laconda comme une ombre insaisissable. Chaque pas soulevait un nuage de poussière dense, formant un écran naturel qui désorientait encore davantage la créature. Le monstre, déjà affaibli par les attaques électriques et les précédents coups de ses compagnons d’armes, perdait peu à peu pied. Ses sifflements rageurs devenaient plus confus, les jets d’acide manquaient leur cible, ses mouvements plus maladroits. Profitant de la situation,
Léonora s'élança, ses dagues scintillant sous la lumière tamisée par la poussière. Elle frappa avec une précision, atteignait les yeux du laconda dans un éclat sanglant. Le monstre hurla, aveuglé, son corps se tordait sous la douleur. Sans relâcher la pression, elle se rapprocha encore pour entailler la peau rugueuse du laconda là ou chaque coups de lames des hommes avaient déjà frappées, créant une mosaïque de blessures qui affaiblissait de plus en plus la bête. Le monstre tenta de frapper au hasard, mais la jeune femme était déjà ailleurs, trop rapide pour être touchée. Dans un ultime mouvement, elle bondit avec agilité, son stylet à la main. Elle planta l’arme directement dans le crâne du laconda, juste à l’endroit où elle savait que son attaque serait fatale. Le monstre émit un dernier râle avant de s'effondrer lourdement au sol, son corps sans vie s'affaissant dans la poussière qu’il avait soulevée. Elle se redressa en fixant le cadavre avec une expression résolue.
Une fois le laconda abattu et son corps inerte au sol, les hommes de la lieutenante, encore sous l'adrénaline du combat, se précipitèrent autour de la carcasse pour s’assurer que la créature ne représenterait plus aucune menace. Le silence soudain qui régnait était seulement troublé par le bruit des pas et des souffles lourds. L'un d'eux, un vétéran aux cicatrices nombreuses, s'avança avec son épée dégainée. Sans perdre de temps, il commença à séparer la tête massive du monstre de son corps, ses mouvements précis et calculés. La lame tranchait la chair épaisse avec un bruit sourd, chaque coup renforçait l'idée que cette créature ne se relèverait plus jamais. Le reste des hommes formait un cercle autour, certains essuyant la sueur de leur front, d'autres surveillant les environs, méfiants à l’idée qu’un autre danger puisse surgir. Léonora, quant à elle, regardait en silence, ses yeux fixés sur le corps sur l’animal. Ce monstre, qui avait failli leur coûter la vie, n'était plus qu'une carcasse mutilée à présent. Ses longs cheveux, ébouriffés par l’intensité du combat, retombaient en mèches désordonnées autour de son visage inexpressif, elle souffla doucement une mèche rebelle qui s'était placée devant ses yeux. La tension qui régnait jusque-là dans son corps se relâcha légèrement.
Le soldat finit par détacher la tête, la soulevant avec un effort visible.
- Il est bien mort ! déclara-t-il avec une certaine satisfaction, avant de jeter un regard vers le lieutenant, attendant ses prochaines instructions. Elle lui rendit un signe de tête.
Soignez-vous, on repartira ensuite pour trouver un endroit plus sécurisé pour passer la nuit.
Après avoir donné l’ordre à ses hommes de se soigner et de reprendre des forces, Léonora se tourne vers Gunnar, qui était adossé contre un arbre non loin qui reprenait ses esprits. Il passa la main contre son visage puis grimaça lorsqu’il replia les jambes. Sans hésiter, Léonora s’approcha et s’agenouilla devant lui, son regard passa rapidement de son visage à ses bottes.
Ça va aller ? demanda-t-elle doucement, sa voix empreinte de préoccupation. Le capitaine, malgré la douleur visible sur son visage, esquissa un sourire forcé.
- J’ai connu pire. répondit-il d'une voix rauque, tentant de minimiser son état.
Léonora, sans dire un mot, inspecta de plus près l’homme, tout en commençant pas la tête sans vraiment prendre de gant et souleva quelques mèches de cheveux ça et là, mais aucun signe de blessures ouvertes, ce qui était une bonne chose. Elle attrapa ensuite sa main, celle avec laquelle il avait frappé le laconda avec une force impressionnante. Sa paume et ses jointures étaient rouges, marquées par l'impact. Elle l'inspecta rapidement, ses doigts effleurant les blessures pour évaluer l’étendue des dégâts tout en parlant.
Vous ne m’aviez pas tout dit. Il y a-t-il d’autres talents que vous me cachez encore, Capitaine ?
- C’est pas impossible.
Après un court instant, elle relâcha sa main qu’elle reposa plus délicatement sur ses genoux, avant de retirer doucement du bout des doigts, une brindille coincée dans la moustache poussiéreuse. Elle planta son regard dans le sien, elle avait bien des questions pour lui. Comme, comment quelqu’un qui paraissait assez compétant ne se trouvait à ce niveau. Un vrai gâchis selon elle. Mais elle fut interrompue.
- Lieutenant, y a Pissette qui a la cuisse salement amochée.
A quel point ?
- Il ne pourra pas reprendre la route avant demain.
- J’peux le porter sur le dos jusqu’au camp, Lieutenant. Ajouta Noeu-Noeuil, un soldat, un guerrier avec une force incroyable. Cela n’avait rien à voir avec son surnom, simplement, il avait un œil qui ne regardait pas toujours dans la bonne direction. Ce qui n’enlevait rien à son efficacité.
D’accord… Un dernier regard pour Gunnar.
Bien, nous avons encore du chemin à faire, dit-elle, avec un ton ferme mais bienveillant avant de se relever de retourner vers les autres hommes, toujours attentive à son groupe.
Qu’on s’occupe du Capitaine. Aussitôt un des soigneurs se précipita vers lui.
La lieutenante récupéra son stylet encore planté dans le crâne du serpent géant, remis son petit fourreau en métal ciselé pour le planter dans son chignon défait, telle un simple pique à cheveux. Une fois devant ses effets, elle prit quelques gorgées d’eau.
Le laconda peinait encore, tentant de se ruer en avant, déterminée à les écraser sous sa puissance. Mais Léonora, plus rapide, pivota avec une grâce mortelle, elle se mit à tourner autour de l’animal à toute vitesse. Elle canalisa une nouvelle décharge électrique, ses doigts illuminés d'énergie. D'un geste rapide, elle lance l'attaque, frappant la bête avec une précision implacable. Le Capitaine, enfin capable de se redresser non sans peine, tentait de se relever mais trop endolori pour se tenir sur les jambes tandis que les hommes qui voulaient se joindre à elle restaient immobiles, ils cherchaient une faille et surtout, ils ne voulaient toucher leur lieutenant au plus près de l’ennemi. Le combat n'était pas terminé.
Hengebach, maintenant pleinement consciente de sa supériorité, se mit à tourner à pleine vitesse autour du laconda comme une ombre insaisissable. Chaque pas soulevait un nuage de poussière dense, formant un écran naturel qui désorientait encore davantage la créature. Le monstre, déjà affaibli par les attaques électriques et les précédents coups de ses compagnons d’armes, perdait peu à peu pied. Ses sifflements rageurs devenaient plus confus, les jets d’acide manquaient leur cible, ses mouvements plus maladroits. Profitant de la situation,
Léonora s'élança, ses dagues scintillant sous la lumière tamisée par la poussière. Elle frappa avec une précision, atteignait les yeux du laconda dans un éclat sanglant. Le monstre hurla, aveuglé, son corps se tordait sous la douleur. Sans relâcher la pression, elle se rapprocha encore pour entailler la peau rugueuse du laconda là ou chaque coups de lames des hommes avaient déjà frappées, créant une mosaïque de blessures qui affaiblissait de plus en plus la bête. Le monstre tenta de frapper au hasard, mais la jeune femme était déjà ailleurs, trop rapide pour être touchée. Dans un ultime mouvement, elle bondit avec agilité, son stylet à la main. Elle planta l’arme directement dans le crâne du laconda, juste à l’endroit où elle savait que son attaque serait fatale. Le monstre émit un dernier râle avant de s'effondrer lourdement au sol, son corps sans vie s'affaissant dans la poussière qu’il avait soulevée. Elle se redressa en fixant le cadavre avec une expression résolue.
Une fois le laconda abattu et son corps inerte au sol, les hommes de la lieutenante, encore sous l'adrénaline du combat, se précipitèrent autour de la carcasse pour s’assurer que la créature ne représenterait plus aucune menace. Le silence soudain qui régnait était seulement troublé par le bruit des pas et des souffles lourds. L'un d'eux, un vétéran aux cicatrices nombreuses, s'avança avec son épée dégainée. Sans perdre de temps, il commença à séparer la tête massive du monstre de son corps, ses mouvements précis et calculés. La lame tranchait la chair épaisse avec un bruit sourd, chaque coup renforçait l'idée que cette créature ne se relèverait plus jamais. Le reste des hommes formait un cercle autour, certains essuyant la sueur de leur front, d'autres surveillant les environs, méfiants à l’idée qu’un autre danger puisse surgir. Léonora, quant à elle, regardait en silence, ses yeux fixés sur le corps sur l’animal. Ce monstre, qui avait failli leur coûter la vie, n'était plus qu'une carcasse mutilée à présent. Ses longs cheveux, ébouriffés par l’intensité du combat, retombaient en mèches désordonnées autour de son visage inexpressif, elle souffla doucement une mèche rebelle qui s'était placée devant ses yeux. La tension qui régnait jusque-là dans son corps se relâcha légèrement.
Le soldat finit par détacher la tête, la soulevant avec un effort visible.
- Il est bien mort ! déclara-t-il avec une certaine satisfaction, avant de jeter un regard vers le lieutenant, attendant ses prochaines instructions. Elle lui rendit un signe de tête.
Soignez-vous, on repartira ensuite pour trouver un endroit plus sécurisé pour passer la nuit.
Après avoir donné l’ordre à ses hommes de se soigner et de reprendre des forces, Léonora se tourne vers Gunnar, qui était adossé contre un arbre non loin qui reprenait ses esprits. Il passa la main contre son visage puis grimaça lorsqu’il replia les jambes. Sans hésiter, Léonora s’approcha et s’agenouilla devant lui, son regard passa rapidement de son visage à ses bottes.
Ça va aller ? demanda-t-elle doucement, sa voix empreinte de préoccupation. Le capitaine, malgré la douleur visible sur son visage, esquissa un sourire forcé.
- J’ai connu pire. répondit-il d'une voix rauque, tentant de minimiser son état.
Léonora, sans dire un mot, inspecta de plus près l’homme, tout en commençant pas la tête sans vraiment prendre de gant et souleva quelques mèches de cheveux ça et là, mais aucun signe de blessures ouvertes, ce qui était une bonne chose. Elle attrapa ensuite sa main, celle avec laquelle il avait frappé le laconda avec une force impressionnante. Sa paume et ses jointures étaient rouges, marquées par l'impact. Elle l'inspecta rapidement, ses doigts effleurant les blessures pour évaluer l’étendue des dégâts tout en parlant.
Vous ne m’aviez pas tout dit. Il y a-t-il d’autres talents que vous me cachez encore, Capitaine ?
- C’est pas impossible.
Après un court instant, elle relâcha sa main qu’elle reposa plus délicatement sur ses genoux, avant de retirer doucement du bout des doigts, une brindille coincée dans la moustache poussiéreuse. Elle planta son regard dans le sien, elle avait bien des questions pour lui. Comme, comment quelqu’un qui paraissait assez compétant ne se trouvait à ce niveau. Un vrai gâchis selon elle. Mais elle fut interrompue.
- Lieutenant, y a Pissette qui a la cuisse salement amochée.
A quel point ?
- Il ne pourra pas reprendre la route avant demain.
- J’peux le porter sur le dos jusqu’au camp, Lieutenant. Ajouta Noeu-Noeuil, un soldat, un guerrier avec une force incroyable. Cela n’avait rien à voir avec son surnom, simplement, il avait un œil qui ne regardait pas toujours dans la bonne direction. Ce qui n’enlevait rien à son efficacité.
D’accord… Un dernier regard pour Gunnar.
Bien, nous avons encore du chemin à faire, dit-elle, avec un ton ferme mais bienveillant avant de se relever de retourner vers les autres hommes, toujours attentive à son groupe.
Qu’on s’occupe du Capitaine. Aussitôt un des soigneurs se précipita vers lui.
La lieutenante récupéra son stylet encore planté dans le crâne du serpent géant, remis son petit fourreau en métal ciselé pour le planter dans son chignon défait, telle un simple pique à cheveux. Une fois devant ses effets, elle prit quelques gorgées d’eau.
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
Messages : 216
crédits : 1539
crédits : 1539
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
-Ca n'a pas l’air très joli ce que vous avez…
Je suis distrait, écoutant à moitié le doc, suivant du regard la lieutenante qui s’éloigne, allant se rafraîchir un peu après cet affrontement surprise. Je lui suis redevable. On lui est tous redevable même. Je sais reconnaître quelqu’un sur qui compter quand je le vois et alors que je me tenais à peine conscient, assommé par la douleur, je l’ai observé à travers mes yeux mi-clos. Agile, virevoltant autour de la créature et frappant avec une précision chirurgicale, on aurait dit un spectacle son et lumière de premier plan grâce à la grâce et au charme évident de la performeuse. Les pensées se sont peut-être troublées un instant, mais ce sont des choses qui peuvent arriver quand l’esprit tend à fuir la douleur dans un autre réconfort.
-Ca fait mal si j’appuie là ?
-OUI AÏE !
Je ne l'écoute pas. Je devrais. Je lui jette un regard noir qu’il accepte sans broncher. L’habitude des équipes médicales à tout prendre en pleine gueule le ressentiment des patients qui veulent exprimer leur douleur à travers de la colère. Si je suis à plat physiquement, je ne le suis pas magiquement et je la sens tout autour de moi. Je transforme mon esprit en temple pour me concentrer l’espace d’un temps suffisant pour canaliser cette magie dans mon corps, commençant à régénérer la peau et les tissus. C’est pas mal utile ce petit pouvoir obtenu avec le compte formation, mais l'entraînement n’est pas très agréable. On se force à se faire mal pour se régénérer. Ils ont même des types qui savent vous casser la jambe efficacement sans trop de douleur pour s'entraîner dessus. On trouve de ces trucs bizarres en formation, des fois.
Le toubib n’est pas à sa première régénération, mais il hausse tout de même un sourcil.
-Ah oui. On sait se débrouiller tout seul à ce que je vois.
-Je ne veux pas être un poids.
-Si c’est votre première fois, il faut que vous sachiez que ce n’est pas parfait une fois finie. Il faut que la magie soigne en profondeur et il faut quelques heures pour que ça se produise. Vous devriez être sur pied ce soir.
-A l’heure pour le vrai boulot.
On regarde le cadavre de la créature.Vrai que ça, c’était juste une rencontre aléatoire vers le chemin de notre quête. Il hausse les épaules en se relevant, je le retiens avant de partir.
-N’en parlait pas au lieutenant.
Il hausse un nouveau sourcil avant d’hocher de la tête d’acquiescement. S’il ne comprend pas trop les raisons, il considère que ce n’est pas son problème. Elle finira par l’apprendre, même rapidement, ça ne fait pas de doute, mais à force de révéler tous mes talents un par un, je vais accélérer un interrogatoire aussi obligatoire que gênant, alors, si je peux repousser ça le plus longtemps possible, ça m’aide à m’y préparer. Je me relève, faisant craquer mes articulations à mesure que je les déploie. La douleur a reflué, laissant un souvenir marqué à plusieurs endroits. Je peux marcher, mais le toubib a dit vrai. Je sens que je ne dois pas faire de folie.
-Vous pouvez marcher ?
Je sursaute, me retournant soudainement face à la Lieutenante, me jetant un regard suspicieux.
-Oui, ça devrait aller. Votre gars m’a requinqué.
Elle tourne la tête dans la direction susnommée, semblant considérer du regard les aptitudes médicales de son sous-fifre à la lumière de mon soudain regain de santé. Elle revient vers moi et je peux lire sur son visage qu’elle ne croit pas à mon histoire.
-Ne traînez pas. Nous en reparlerons ce soir.
Elle bat alors le rappel de sa troupe qui récupère les blessés et le matériel avant de se remettre en marche. Je récupère mon paquetage, ruminant déjà des arguments convaincants pour me justifier quand arriveront les questions que je cherche à éviter depuis des années. Un soldat trouve rapidement un sentier qui nous permet de nous éloigner rapidement de la zone de l’affrontement. Je me demande ce qu’en penseront les maquisards. S’il paraît évident qu’on n’est pas passé inaperçu, ils doivent avoir de bonnes chances de penser qu’on est mort dans l’affrontement. Sans moi et Leonora, ils n’auraient pas survécu. Les probabilités d’avoir des gens de notre rang dans une hypothétique escouade d’éclaireurs est très faible. Même pas sûr qu’ils y envoient des gars faire du repérage par peur de tomber sur la bête en recherche d’un dessert.
Malgré les blessés, les corps meurtris par le combat et la fatigue croissante, la lieutenante imprime un rythme de marche soutenu. Les visages des hommes sont fermés, totalement concentrés dans la capacité à mettre un pied devant l’autre sans risquer un mauvais pas, voire une chute. Le bruit des pas et le souffle des soldats sont les seuls bruits qui nous accompagnent tandis que nous progressons ainsi sans repos. Les rendez-vous avec l’ennemi ne sont pas une science exacte et il serait sacrément idiot que de manquer l’horaire parce qu’on a trainé en route. On pourra se reposer en chemin. Si la logique de Lieutenante me parait évidente, elle l’est aussi dans tous les esprits. Ainsi, personne ne moufte. Même les blessés serrent les dents en silence.
On nous a accordé une unique pause de quelques minutes quand on arrive enfin à notre destination. Sur ce versant de l'île, la falaise déchiquetée tombe à pic dans les flots secoué par des vagues en tous sens, agité par un courant chaotique né des récifs sous marin à cet endroit. On pourrait deviner un canal de passage si l’on observe les vagues un temps, mais les hommes sont surtout occupés à s’écrouler au sol pour reprendre leur souffle et reposer leurs jambes éprouvées par la marche. De là où on est, je peux voir des chemins escarpés aux bords des falaises sur plusieurs étages, sur plusieurs centaines de mètres. Difficile de savoir où il pourrait avoir un passage pour bateau de ravitaillement sur ce versant, mais il y’en a probablement un, dissimulé dans un repli rocheux ou partiellement recouvert de végétation, sans même parler que les rebelles ont pu mettre un masque artificiel devant son entrée. Accroupi sur un rocher, la lieutenante observe la même scène que moi avant de revenir vers ses hommes.
-Boulet, vous voyez ce promontoire à quatre cent mètres environ ? Vous devriez avoir une bonne vision là-bas. ça sera votre position. Tonnelier, vous resterez à proximité de cette position. A l’arrivée du navire, vous vous décalerez selon vos besoins pour avoir le meilleur angle. Nous nous positionnerons en contrebas, il y a un passage qui nous amène au plus près du niveau de la mer. C’est bien compris ?
-Aye.
-Vous avez vos ordres.
Si Tonnelier est plutôt content de rester là, Boule grommelle pour lui-même de devoir encore crapahuter pour aller sur son point d’observation. J’aimerais échanger sa place avec lui car par nous, c’est une descente abrupte dans le flan déchiquetée de la falaise qui nous attend. La pente est chaotique, généralement douce, mais avec de nombreux cailloux aux arêtes coupantes qui nous ralentissent. La descente n’est pas bien grande, mais elle nous paraît être une éternité tellement on est précautionneux. On finit par se trouver un espace un peu plus large bordant une grotte peu profonde où l’on peut s’abriter. Le bruit des vagues est fort en contrebas, mais quand le navire arrivera, on sera au plus près pour intervenir ou se déplacer en fonction de sa trajectoire.
Épuisé, on s’écroule plus qu’on installe un camp. De toute façon, on ne va pas y rester très longtemps et il est totalement inenvisageable de faire du feu pour ne pas se faire repérer. Si la grotte abrite du vent, elle n’est pas assez grande pour tous nous accueillir. Emmitouflé dans ma cape, je laisse ma place, surveillant l’horizon tandis que la lumière décline rapidement. Un soldat a réuni des pierres pour former un petit parapet longeant le bord pour qu’on ne tombe pas dans la nuit noir qui s’annonce. Il va être difficile de se reposer car déjà, la tension de l’assaut, demain, commence à se faire sentir.
-Capitaine.
Dans la pénombre, je visualise la forme de la Lieutenante qui vient s’asseoir à côté.
-Lieutenante.
-Comment vont vos blessures ?
-Beaucoup mieux.
-Décidement, une nouvelle surprise. Vous cherchez à m'impressionner.
-Juste à survivre.
Un silence. Je sens que le temps des questions est arrivé. J’ai pas envie. Alors je lance contre-feu que j’espère qu’elle n’esquivera pas. Je tourne la tête dans sa direction.
-Racontez-moi votre histoire. Et je raconterais la mienne.
Je suis distrait, écoutant à moitié le doc, suivant du regard la lieutenante qui s’éloigne, allant se rafraîchir un peu après cet affrontement surprise. Je lui suis redevable. On lui est tous redevable même. Je sais reconnaître quelqu’un sur qui compter quand je le vois et alors que je me tenais à peine conscient, assommé par la douleur, je l’ai observé à travers mes yeux mi-clos. Agile, virevoltant autour de la créature et frappant avec une précision chirurgicale, on aurait dit un spectacle son et lumière de premier plan grâce à la grâce et au charme évident de la performeuse. Les pensées se sont peut-être troublées un instant, mais ce sont des choses qui peuvent arriver quand l’esprit tend à fuir la douleur dans un autre réconfort.
-Ca fait mal si j’appuie là ?
-OUI AÏE !
Je ne l'écoute pas. Je devrais. Je lui jette un regard noir qu’il accepte sans broncher. L’habitude des équipes médicales à tout prendre en pleine gueule le ressentiment des patients qui veulent exprimer leur douleur à travers de la colère. Si je suis à plat physiquement, je ne le suis pas magiquement et je la sens tout autour de moi. Je transforme mon esprit en temple pour me concentrer l’espace d’un temps suffisant pour canaliser cette magie dans mon corps, commençant à régénérer la peau et les tissus. C’est pas mal utile ce petit pouvoir obtenu avec le compte formation, mais l'entraînement n’est pas très agréable. On se force à se faire mal pour se régénérer. Ils ont même des types qui savent vous casser la jambe efficacement sans trop de douleur pour s'entraîner dessus. On trouve de ces trucs bizarres en formation, des fois.
Le toubib n’est pas à sa première régénération, mais il hausse tout de même un sourcil.
-Ah oui. On sait se débrouiller tout seul à ce que je vois.
-Je ne veux pas être un poids.
-Si c’est votre première fois, il faut que vous sachiez que ce n’est pas parfait une fois finie. Il faut que la magie soigne en profondeur et il faut quelques heures pour que ça se produise. Vous devriez être sur pied ce soir.
-A l’heure pour le vrai boulot.
On regarde le cadavre de la créature.Vrai que ça, c’était juste une rencontre aléatoire vers le chemin de notre quête. Il hausse les épaules en se relevant, je le retiens avant de partir.
-N’en parlait pas au lieutenant.
Il hausse un nouveau sourcil avant d’hocher de la tête d’acquiescement. S’il ne comprend pas trop les raisons, il considère que ce n’est pas son problème. Elle finira par l’apprendre, même rapidement, ça ne fait pas de doute, mais à force de révéler tous mes talents un par un, je vais accélérer un interrogatoire aussi obligatoire que gênant, alors, si je peux repousser ça le plus longtemps possible, ça m’aide à m’y préparer. Je me relève, faisant craquer mes articulations à mesure que je les déploie. La douleur a reflué, laissant un souvenir marqué à plusieurs endroits. Je peux marcher, mais le toubib a dit vrai. Je sens que je ne dois pas faire de folie.
-Vous pouvez marcher ?
Je sursaute, me retournant soudainement face à la Lieutenante, me jetant un regard suspicieux.
-Oui, ça devrait aller. Votre gars m’a requinqué.
Elle tourne la tête dans la direction susnommée, semblant considérer du regard les aptitudes médicales de son sous-fifre à la lumière de mon soudain regain de santé. Elle revient vers moi et je peux lire sur son visage qu’elle ne croit pas à mon histoire.
-Ne traînez pas. Nous en reparlerons ce soir.
Elle bat alors le rappel de sa troupe qui récupère les blessés et le matériel avant de se remettre en marche. Je récupère mon paquetage, ruminant déjà des arguments convaincants pour me justifier quand arriveront les questions que je cherche à éviter depuis des années. Un soldat trouve rapidement un sentier qui nous permet de nous éloigner rapidement de la zone de l’affrontement. Je me demande ce qu’en penseront les maquisards. S’il paraît évident qu’on n’est pas passé inaperçu, ils doivent avoir de bonnes chances de penser qu’on est mort dans l’affrontement. Sans moi et Leonora, ils n’auraient pas survécu. Les probabilités d’avoir des gens de notre rang dans une hypothétique escouade d’éclaireurs est très faible. Même pas sûr qu’ils y envoient des gars faire du repérage par peur de tomber sur la bête en recherche d’un dessert.
Malgré les blessés, les corps meurtris par le combat et la fatigue croissante, la lieutenante imprime un rythme de marche soutenu. Les visages des hommes sont fermés, totalement concentrés dans la capacité à mettre un pied devant l’autre sans risquer un mauvais pas, voire une chute. Le bruit des pas et le souffle des soldats sont les seuls bruits qui nous accompagnent tandis que nous progressons ainsi sans repos. Les rendez-vous avec l’ennemi ne sont pas une science exacte et il serait sacrément idiot que de manquer l’horaire parce qu’on a trainé en route. On pourra se reposer en chemin. Si la logique de Lieutenante me parait évidente, elle l’est aussi dans tous les esprits. Ainsi, personne ne moufte. Même les blessés serrent les dents en silence.
On nous a accordé une unique pause de quelques minutes quand on arrive enfin à notre destination. Sur ce versant de l'île, la falaise déchiquetée tombe à pic dans les flots secoué par des vagues en tous sens, agité par un courant chaotique né des récifs sous marin à cet endroit. On pourrait deviner un canal de passage si l’on observe les vagues un temps, mais les hommes sont surtout occupés à s’écrouler au sol pour reprendre leur souffle et reposer leurs jambes éprouvées par la marche. De là où on est, je peux voir des chemins escarpés aux bords des falaises sur plusieurs étages, sur plusieurs centaines de mètres. Difficile de savoir où il pourrait avoir un passage pour bateau de ravitaillement sur ce versant, mais il y’en a probablement un, dissimulé dans un repli rocheux ou partiellement recouvert de végétation, sans même parler que les rebelles ont pu mettre un masque artificiel devant son entrée. Accroupi sur un rocher, la lieutenante observe la même scène que moi avant de revenir vers ses hommes.
-Boulet, vous voyez ce promontoire à quatre cent mètres environ ? Vous devriez avoir une bonne vision là-bas. ça sera votre position. Tonnelier, vous resterez à proximité de cette position. A l’arrivée du navire, vous vous décalerez selon vos besoins pour avoir le meilleur angle. Nous nous positionnerons en contrebas, il y a un passage qui nous amène au plus près du niveau de la mer. C’est bien compris ?
-Aye.
-Vous avez vos ordres.
Si Tonnelier est plutôt content de rester là, Boule grommelle pour lui-même de devoir encore crapahuter pour aller sur son point d’observation. J’aimerais échanger sa place avec lui car par nous, c’est une descente abrupte dans le flan déchiquetée de la falaise qui nous attend. La pente est chaotique, généralement douce, mais avec de nombreux cailloux aux arêtes coupantes qui nous ralentissent. La descente n’est pas bien grande, mais elle nous paraît être une éternité tellement on est précautionneux. On finit par se trouver un espace un peu plus large bordant une grotte peu profonde où l’on peut s’abriter. Le bruit des vagues est fort en contrebas, mais quand le navire arrivera, on sera au plus près pour intervenir ou se déplacer en fonction de sa trajectoire.
Épuisé, on s’écroule plus qu’on installe un camp. De toute façon, on ne va pas y rester très longtemps et il est totalement inenvisageable de faire du feu pour ne pas se faire repérer. Si la grotte abrite du vent, elle n’est pas assez grande pour tous nous accueillir. Emmitouflé dans ma cape, je laisse ma place, surveillant l’horizon tandis que la lumière décline rapidement. Un soldat a réuni des pierres pour former un petit parapet longeant le bord pour qu’on ne tombe pas dans la nuit noir qui s’annonce. Il va être difficile de se reposer car déjà, la tension de l’assaut, demain, commence à se faire sentir.
-Capitaine.
Dans la pénombre, je visualise la forme de la Lieutenante qui vient s’asseoir à côté.
-Lieutenante.
-Comment vont vos blessures ?
-Beaucoup mieux.
-Décidement, une nouvelle surprise. Vous cherchez à m'impressionner.
-Juste à survivre.
Un silence. Je sens que le temps des questions est arrivé. J’ai pas envie. Alors je lance contre-feu que j’espère qu’elle n’esquivera pas. Je tourne la tête dans sa direction.
-Racontez-moi votre histoire. Et je raconterais la mienne.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
Messages : 277
crédits : 2843
crédits : 2843
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
La mer grondait avec une intensité croissante. Les vagues, hautes et puissantes, s'écrasaient contre les rochers avec une violence sourde, projetant des gouttelettes glacées et salées dans l’air. Chaque impact refroidissait encore un peu plus l'atmosphère, tandis que l'humidité omniprésente imprégnait tout, rendant le froid presque insupportable à ce niveau de la montagne. Le vent, amplifié par cette humidité mordante, s’engouffrait dans les moindres recoins, soulevant les cheveux en tourbillons désordonnés.
Bien qu’ils ne devaient rester ici que quelques heures, ces instants promettaient de s’étirer, semblables à des journées interminables. La marche pénible où chaque pas avait été un effort douloureux sur le sol inégal, la rencontre avec le Laconda pesait encore sur eux. Tout cela combiné avait de quoi ronger le moral, même des plus courageux.
Le capitaine était là, face à elle, en train de reprendre le contrôle. La jeune femme l’observait attentivement, ses pensées se bousculaient. Qui était réellement cet homme ? Il n’était certainement pas seulement le simple capitaine qu’il prétendait être. Il avait ce quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas encore et elle ne pouvait s’empêcher de se demander combien de fois et qui il avait déjà mené ainsi sans que personne ne s’en rende compte. Cette fois, il avait su détourner son attention, prendre la main et orienter la discussion à sa guise.
Son histoire ? Depuis combien de temps était-il ici ? Ignorait-il vraiment qui elle était ? C’était difficile à croire. Léonora, la Shoumeienne, cette figure presque emblématique, mise en avant jusqu'à la nausée. On l’avait exposée, montrée en exemple, sa réussite éclatante utilisée pour faire briller l’image de la République, pour renforcer cette idée de terre d’accueil ouverte et prospère. Elle avait fait couler de l’encre, suscité tant de commentaires, que l’idée qu’il ne sache rien d’elle semblait absurde, surtout quand on était du milieu. Cela la fit même sourire légèrement.
Vraiment ?
C’était peut être mieux ainsi. La lieutenante se redressa, prenant une posture droite en inspirant. Elle frotta lentement le dessus de ses cuisses, comme pour canaliser ses pensées ou simplement se réchauffer avant de se pencher légèrement, appuyant ses coudes sur ses genoux et poser son menton sur ses mains jointes. Son regard revint sur lui et allait satisfaire en parti sa curiosité, ce n’était rien si elle souhaitait comprendre enfin ce qu’il dissimulait derrière son masque.
Pour faire simple, mon parcours est assez classique. J’ai quitté Benedictus lors de l’attaque des Titans, quand celle-ci a rendu la situation invivable. En arrivant à Liberty, je reconnais avoir eu plus de chance que la majorité des Shouméiens. Une fois la nationalité républicaine obtenue, cela m’a permis de trouver un logement et d'intégrer la GAR. Malgré mon expérience militaire antérieure, j’ai dû recommencer à la base, n'ayant aucun moyen de prouver officiellement mes études militaires, sauf par mes compétences. Cela ne suffisait pas pour eux. Ma situation a véritablement changé lorsque l’attaque s'est produite à Liberty. C'est là que j’ai démontré mes capacités puis j’ai été promue au rang de lieutenante. Je vois cependant cette ascension rapide comme un coup de chance, bien que mes compétences aient certainement joué un rôle.
Elle se redressa à nouveau en scrutant l’eau qui se brisait sur le flanc de montagne en face.
Elle percevait cette ascension plus comme une stratégie politique qu'une réelle reconnaissance de ses capacités. Qu'elle, en tant que Shouméienne, parce que dans les esprits elle resterait toujours une Shouméienne, sa nomination à un poste à responsabilité pourrait servir à leur image, de manipulation politique comme promouvoir la diversité ou renforcer l'intégration des Shouméiens dans des postes de pouvoir.
Elle ressentait un certain scepticisme vis-à-vis des motivations réelles derrière cette décision, ce qui ajoutait une dimension moins extraordinaire à son succès qui pourrait être instrumentalisé plutôt que sincèrement célébré.
Et me voilà ici...
Ses yeux se posèrent sur le capitaine. Elle avait fait sa part puis se perdait dans ses pensées en tentant d'imaginer l'histoire du capitaine, ce géant dont elle observait la silhouette dans la pénombre. Elle n'a aucune certitude sur son passé, mais elle devinait que son histoire ne doit pas être très extraordinaire. Elle s’imaginait un homme républicain de naissance, élevé en République par des parents républicains eux aussi, probablement issus d'une famille modeste, mais suffisamment stable pour lui avoir permis d'accéder à une bonne éducation. On ne devenait pas OR ni Capitaine sur un coup de chance.
Pourtant, elle n'était pas totalement convaincue par cette version, comme si un détail échappait à cette logique trop classique. Alors, elle l'avait observé plus attentivement, malgré l'obscurité qui ne la gênait pas, cherchant des indices qui trahiraient une origine plus singulière, quelque chose d'inhabituel. Peut-être un éclat particulier dans ses yeux autre que de la malice, une subtilité dans son comportement ou son apparence qui révélerait une origine plus exotique. Mais elle réalisa vite qu'elle ne pouvait se fier à son teint dû à son séjour prolongé dans cette région ensoleillée.
Tout cela demeurait des suppositions, et elle accepta qu'elle ne pourrait deviner son histoire. Elle serait donc obligée de le croire sur parole lorsqu'il la lui racontera.
Et pour vous ?
Bien qu’ils ne devaient rester ici que quelques heures, ces instants promettaient de s’étirer, semblables à des journées interminables. La marche pénible où chaque pas avait été un effort douloureux sur le sol inégal, la rencontre avec le Laconda pesait encore sur eux. Tout cela combiné avait de quoi ronger le moral, même des plus courageux.
Le capitaine était là, face à elle, en train de reprendre le contrôle. La jeune femme l’observait attentivement, ses pensées se bousculaient. Qui était réellement cet homme ? Il n’était certainement pas seulement le simple capitaine qu’il prétendait être. Il avait ce quelque chose qu’elle ne s’expliquait pas encore et elle ne pouvait s’empêcher de se demander combien de fois et qui il avait déjà mené ainsi sans que personne ne s’en rende compte. Cette fois, il avait su détourner son attention, prendre la main et orienter la discussion à sa guise.
Son histoire ? Depuis combien de temps était-il ici ? Ignorait-il vraiment qui elle était ? C’était difficile à croire. Léonora, la Shoumeienne, cette figure presque emblématique, mise en avant jusqu'à la nausée. On l’avait exposée, montrée en exemple, sa réussite éclatante utilisée pour faire briller l’image de la République, pour renforcer cette idée de terre d’accueil ouverte et prospère. Elle avait fait couler de l’encre, suscité tant de commentaires, que l’idée qu’il ne sache rien d’elle semblait absurde, surtout quand on était du milieu. Cela la fit même sourire légèrement.
Vraiment ?
C’était peut être mieux ainsi. La lieutenante se redressa, prenant une posture droite en inspirant. Elle frotta lentement le dessus de ses cuisses, comme pour canaliser ses pensées ou simplement se réchauffer avant de se pencher légèrement, appuyant ses coudes sur ses genoux et poser son menton sur ses mains jointes. Son regard revint sur lui et allait satisfaire en parti sa curiosité, ce n’était rien si elle souhaitait comprendre enfin ce qu’il dissimulait derrière son masque.
Pour faire simple, mon parcours est assez classique. J’ai quitté Benedictus lors de l’attaque des Titans, quand celle-ci a rendu la situation invivable. En arrivant à Liberty, je reconnais avoir eu plus de chance que la majorité des Shouméiens. Une fois la nationalité républicaine obtenue, cela m’a permis de trouver un logement et d'intégrer la GAR. Malgré mon expérience militaire antérieure, j’ai dû recommencer à la base, n'ayant aucun moyen de prouver officiellement mes études militaires, sauf par mes compétences. Cela ne suffisait pas pour eux. Ma situation a véritablement changé lorsque l’attaque s'est produite à Liberty. C'est là que j’ai démontré mes capacités puis j’ai été promue au rang de lieutenante. Je vois cependant cette ascension rapide comme un coup de chance, bien que mes compétences aient certainement joué un rôle.
Elle se redressa à nouveau en scrutant l’eau qui se brisait sur le flanc de montagne en face.
Elle percevait cette ascension plus comme une stratégie politique qu'une réelle reconnaissance de ses capacités. Qu'elle, en tant que Shouméienne, parce que dans les esprits elle resterait toujours une Shouméienne, sa nomination à un poste à responsabilité pourrait servir à leur image, de manipulation politique comme promouvoir la diversité ou renforcer l'intégration des Shouméiens dans des postes de pouvoir.
Elle ressentait un certain scepticisme vis-à-vis des motivations réelles derrière cette décision, ce qui ajoutait une dimension moins extraordinaire à son succès qui pourrait être instrumentalisé plutôt que sincèrement célébré.
Et me voilà ici...
Ses yeux se posèrent sur le capitaine. Elle avait fait sa part puis se perdait dans ses pensées en tentant d'imaginer l'histoire du capitaine, ce géant dont elle observait la silhouette dans la pénombre. Elle n'a aucune certitude sur son passé, mais elle devinait que son histoire ne doit pas être très extraordinaire. Elle s’imaginait un homme républicain de naissance, élevé en République par des parents républicains eux aussi, probablement issus d'une famille modeste, mais suffisamment stable pour lui avoir permis d'accéder à une bonne éducation. On ne devenait pas OR ni Capitaine sur un coup de chance.
Pourtant, elle n'était pas totalement convaincue par cette version, comme si un détail échappait à cette logique trop classique. Alors, elle l'avait observé plus attentivement, malgré l'obscurité qui ne la gênait pas, cherchant des indices qui trahiraient une origine plus singulière, quelque chose d'inhabituel. Peut-être un éclat particulier dans ses yeux autre que de la malice, une subtilité dans son comportement ou son apparence qui révélerait une origine plus exotique. Mais elle réalisa vite qu'elle ne pouvait se fier à son teint dû à son séjour prolongé dans cette région ensoleillée.
Tout cela demeurait des suppositions, et elle accepta qu'elle ne pourrait deviner son histoire. Elle serait donc obligée de le croire sur parole lorsqu'il la lui racontera.
Et pour vous ?
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
Messages : 216
crédits : 1539
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
C’est donc elle.
Faut pas croire qu’on est au courant de tout. Quand une centaine de personnes parlent de vous en si peu de temps, ça ne veut pas dire que tout le monde vous connaît. Ceux qui en parlent font communément plus de bruits que ceux qui n’en disent rien. Quand on est au centre de l’attention, on a l’impression que tout le monde vous observe, le regard en coin, et que vos gestes sont épiés, décortiqués, interprétés. Cette histoire, j’en ai entendu parler. Si je me souviens des détails, ni même d’un nom, c’est une autre paire de manches. Quand on est capitaine de l’Office Républicain, tous les lieutenants de la Grande Armée Républicaine se ressemblent. Leur autorité est bien plus grande et l’on espère ne pas devoir dépendre d’eux. C’est d’autant plus vrai pour les gens de la base. Tous les militaires finissent par se ressembler. On en connaît même certains qui ne sont pas au courant du changement à la présidence. Il est illusoire de penser que tout le monde s’intéresse à tout. C’est même le cadet des soucis de beaucoup de monde. Entre les tracas de la vie, la famille, les pertes et les événements heureux, on s'intéresse deux minutes vaguement à une promotion comme celle-ci avant de retourner à ces préoccupations du quotidien. C’est bien les puissants et les gens importants qui pensent être aux centres de l’attention des petites gens alors que pour eux, c’est juste des noms qui jouent aux chaises musicales de leur désintérêt chronique.
Je dis ça, mais ça me parle quand même. Je me suis pas dit que je finirais par la croiser.
Je m’imagine sa situation. Même si le regard des autres est grossi, le regard de ses pairs est bien réel. Pour les shouméiens, même de la base, peut-être bien qu’elle est un symbole. La différence entre opportunité politique et mérite peut être mince. Il y a sûrement des vieux chauves dans le gouvernement qui ont fait des plans alambiqués sur les avantages de donner une pareille promotion à une étrangère. Ce ne serait pas étonnant. Et ce ne doit pas être facile à vivre. Ironique qu’on se croise. Elle qui cherche à monter et dont les promotions pourraient être discutées tellement elles peuvent être politique. Moi qui cherche à me faire discret, évitant les promotions comme la peste alors que d’après le Patôche, elle serait mérité. A force de refuser, on attire l’attention. Il a bien fallu accepter celle-là. Et puis, découvrir le plaisir d’avoir du pouvoir sur des subordonnées, c’est assez grisant, il faut se l’avouer.
Face à la mer, je la regarde du coin de l'œil. Sur sa petite carrure repose bien des espérances, des défis et des jugements. Échouer et c’est jeter l’opprobre sur un peuple qui a déjà tant souffert. Elle ne peut que réussir. Il n’y a pas d’autres échappatoires. Chaque faux pas est une chute dans un gouffre de conséquences inconnues, mais probablement désagréable. Aller toujours plus loin, mais à quel prix ? Quand son devoir envers ses pairs se confronteront avec ce qu’elle est réellement, quel choix sera fait ? Son devoir contre son humanité ? Pas un choix simple. Pas un choix que je serais amené à réaliser. L’avantage d’être personne, c’est que personne ne compte sur toi. Il y a bien les collègues, mais je serais quelqu’un d’autre que ça ne changerait rien.
Ne comptez pour personne, ça enlève un poids.
Pour moi ? Une question par politesse, je présume. Peut-être bien que j’interroge sur le moment, mais quand nos routes se sépareront, le nom de Gunnar Bremer ira se mélanger à d’innombrables autres noms qui n’ont que peu de valeurs. Et ça me va bien. Après tout, c’est ce pourquoi je m’acharne depuis des années. Ça ne doit pas être par fait par dépit. Quoi raconter ? Il me vient l’idée de ne pas parler du fond, restez évasif. Et puis je me dis que ce n’est pas si grave. Elle n’a pas l’air d’être une mauvaise personne. Elle n’ira pas raconter ça à tout le monde. Déjà, qui pourrait la croire, aussi lieutenante qu’elle est ? Déterrer le passé d’un capitaine anonyme de l’Office Républicain quand est lieutenante de l’armée, c’est un peu étrange, non ? Il y a du bon, parfois, à dire la vérité. A ne pas se corrompre dans le mensonge et le non-dit permanent. Pour mes ancêtres, être ce qu’ils sont est une fierté qui mérite d’être crié contre le vent. Pour une fois, on peut leur rendre hommage en respectant ce qu’ils sont.
-Ma mère était une pirate de Kaizoku.
Il va sans dire que du côté maternel, c’est assez fourni et pas vraiment très républicain.
-Mon père avait un bon fond, mais il était contrarié avec la légalité.
Autant dire un criminel aux yeux de la république, mais un voisin gentil et une personne de confiance pour les petites gens. On n’arnaque pas ceux à son niveau, à moins d’être un profond connard. Il y a suffisamment de cibles dans ce monde pour ne pas être un poids supplémentaire sur les épaules sur les gens simples. Et puis, les poches des riches sont plus fournies.
-Ce fut l’amour fou. Ils se sont installés à Courage. Puis je suis venu. Puis mon père est mort.
Mort des mains d’une puissante famille d’élémentaire. De foudre. Un souvenir particulièrement douloureux qui s’inscrit toujours dans ma chair et mon esprit. Les tressaillements quand je pense à la Lieutenante, c’est à sa capacité de foudre que je le dois. Dans la tension du combat, on peut y faire un peu abstraction, surtout quand cette magie vous sauve la vie. En face à face, je ne peux pas ne pas y penser, même si c’est juste une pensée au fond de mon esprit. Sur ce détail, je n’en parle pas. Un jour, je réclamerais ma vengeance. Ca ne sera probablement pas légal, ça sera salissant, mais ça sera fait. Lentement, j’accumule les moyens de parvenir à mes fins.
-Je suis un enfant des rues, des gens sans histoire. Je me suis engagé plus par opportunisme que par vocation. Protéger les autre. C’est un bel idéal.
Le crime, c’est dangereux. J’ai pas arrêté de mener des combines, même si j’en fait beaucoup moins ces derniers temps, le travail étant prenant et tout aussi riches en opportunité pour se passer de l’illégalité. Alors, l’Office, c’est une bonne planque. Rester du bon côté sans trop se mettre en danger. C’était le plan. Ne pas faire de vague pour éviter de se faire remarquer.
-Puis il y a eu Kaizoku.
Un sacré merdier. En survivre est la seule victoire à mon actif, mais visiblement, ce n’était pas courant. On m’a aussi vu affronter des adversaires de taille, alors, on s’est dit que je devais avoir une promotion.
-On m’a nommé Capitaine. Que j’ai fini par accepter. Pour ceux qui sont morts.
Le respect des morts, c’est quand même important. Puis, comme je l’ai dit, Capitaine, c’est pas non plus très visible. Les galons, ça flatte l’égo et à force de vivre cacher, le subconscient pousse peut-être à trouver la lumière. Changer de situation, c’est l’excitation de la nouveauté.
-Puis il y a eu Liberty.
Un sacré merdier. Aussi.
-J’ai entendu parlé des remparts.
Franchement, on se moque souvent de la GAR. C’est de bonne guerre. Par contre, sur cette bataille, ils ont géré. Je ne leur dirais pas en face aux troufions qui se pavaneraient comme des coqs, mais j’en pense pas moins. Le reste de l’histoire, c’est des menus détails. Alors je conclus dans un silence et nos regards se croisent.
-Je pense pas que c’était un coup de chance. Je pense que vous le méritez.
J’ai eu la preuve jusqu’à maintenant. J’ai entendu les rumeurs sur son compte sans savoir que c’était elle. J’ai entendu ce qu’il s’est passé sur les remparts. Il n’y a pas de hasard.
Je finis par me relever.
-Je vais essayer de prendre un peu de repos avant de faire une connerie quand faudra agir.
Ça s'annonce difficile.
Faut pas croire qu’on est au courant de tout. Quand une centaine de personnes parlent de vous en si peu de temps, ça ne veut pas dire que tout le monde vous connaît. Ceux qui en parlent font communément plus de bruits que ceux qui n’en disent rien. Quand on est au centre de l’attention, on a l’impression que tout le monde vous observe, le regard en coin, et que vos gestes sont épiés, décortiqués, interprétés. Cette histoire, j’en ai entendu parler. Si je me souviens des détails, ni même d’un nom, c’est une autre paire de manches. Quand on est capitaine de l’Office Républicain, tous les lieutenants de la Grande Armée Républicaine se ressemblent. Leur autorité est bien plus grande et l’on espère ne pas devoir dépendre d’eux. C’est d’autant plus vrai pour les gens de la base. Tous les militaires finissent par se ressembler. On en connaît même certains qui ne sont pas au courant du changement à la présidence. Il est illusoire de penser que tout le monde s’intéresse à tout. C’est même le cadet des soucis de beaucoup de monde. Entre les tracas de la vie, la famille, les pertes et les événements heureux, on s'intéresse deux minutes vaguement à une promotion comme celle-ci avant de retourner à ces préoccupations du quotidien. C’est bien les puissants et les gens importants qui pensent être aux centres de l’attention des petites gens alors que pour eux, c’est juste des noms qui jouent aux chaises musicales de leur désintérêt chronique.
Je dis ça, mais ça me parle quand même. Je me suis pas dit que je finirais par la croiser.
Je m’imagine sa situation. Même si le regard des autres est grossi, le regard de ses pairs est bien réel. Pour les shouméiens, même de la base, peut-être bien qu’elle est un symbole. La différence entre opportunité politique et mérite peut être mince. Il y a sûrement des vieux chauves dans le gouvernement qui ont fait des plans alambiqués sur les avantages de donner une pareille promotion à une étrangère. Ce ne serait pas étonnant. Et ce ne doit pas être facile à vivre. Ironique qu’on se croise. Elle qui cherche à monter et dont les promotions pourraient être discutées tellement elles peuvent être politique. Moi qui cherche à me faire discret, évitant les promotions comme la peste alors que d’après le Patôche, elle serait mérité. A force de refuser, on attire l’attention. Il a bien fallu accepter celle-là. Et puis, découvrir le plaisir d’avoir du pouvoir sur des subordonnées, c’est assez grisant, il faut se l’avouer.
Face à la mer, je la regarde du coin de l'œil. Sur sa petite carrure repose bien des espérances, des défis et des jugements. Échouer et c’est jeter l’opprobre sur un peuple qui a déjà tant souffert. Elle ne peut que réussir. Il n’y a pas d’autres échappatoires. Chaque faux pas est une chute dans un gouffre de conséquences inconnues, mais probablement désagréable. Aller toujours plus loin, mais à quel prix ? Quand son devoir envers ses pairs se confronteront avec ce qu’elle est réellement, quel choix sera fait ? Son devoir contre son humanité ? Pas un choix simple. Pas un choix que je serais amené à réaliser. L’avantage d’être personne, c’est que personne ne compte sur toi. Il y a bien les collègues, mais je serais quelqu’un d’autre que ça ne changerait rien.
Ne comptez pour personne, ça enlève un poids.
Pour moi ? Une question par politesse, je présume. Peut-être bien que j’interroge sur le moment, mais quand nos routes se sépareront, le nom de Gunnar Bremer ira se mélanger à d’innombrables autres noms qui n’ont que peu de valeurs. Et ça me va bien. Après tout, c’est ce pourquoi je m’acharne depuis des années. Ça ne doit pas être par fait par dépit. Quoi raconter ? Il me vient l’idée de ne pas parler du fond, restez évasif. Et puis je me dis que ce n’est pas si grave. Elle n’a pas l’air d’être une mauvaise personne. Elle n’ira pas raconter ça à tout le monde. Déjà, qui pourrait la croire, aussi lieutenante qu’elle est ? Déterrer le passé d’un capitaine anonyme de l’Office Républicain quand est lieutenante de l’armée, c’est un peu étrange, non ? Il y a du bon, parfois, à dire la vérité. A ne pas se corrompre dans le mensonge et le non-dit permanent. Pour mes ancêtres, être ce qu’ils sont est une fierté qui mérite d’être crié contre le vent. Pour une fois, on peut leur rendre hommage en respectant ce qu’ils sont.
-Ma mère était une pirate de Kaizoku.
Il va sans dire que du côté maternel, c’est assez fourni et pas vraiment très républicain.
-Mon père avait un bon fond, mais il était contrarié avec la légalité.
Autant dire un criminel aux yeux de la république, mais un voisin gentil et une personne de confiance pour les petites gens. On n’arnaque pas ceux à son niveau, à moins d’être un profond connard. Il y a suffisamment de cibles dans ce monde pour ne pas être un poids supplémentaire sur les épaules sur les gens simples. Et puis, les poches des riches sont plus fournies.
-Ce fut l’amour fou. Ils se sont installés à Courage. Puis je suis venu. Puis mon père est mort.
Mort des mains d’une puissante famille d’élémentaire. De foudre. Un souvenir particulièrement douloureux qui s’inscrit toujours dans ma chair et mon esprit. Les tressaillements quand je pense à la Lieutenante, c’est à sa capacité de foudre que je le dois. Dans la tension du combat, on peut y faire un peu abstraction, surtout quand cette magie vous sauve la vie. En face à face, je ne peux pas ne pas y penser, même si c’est juste une pensée au fond de mon esprit. Sur ce détail, je n’en parle pas. Un jour, je réclamerais ma vengeance. Ca ne sera probablement pas légal, ça sera salissant, mais ça sera fait. Lentement, j’accumule les moyens de parvenir à mes fins.
-Je suis un enfant des rues, des gens sans histoire. Je me suis engagé plus par opportunisme que par vocation. Protéger les autre. C’est un bel idéal.
Le crime, c’est dangereux. J’ai pas arrêté de mener des combines, même si j’en fait beaucoup moins ces derniers temps, le travail étant prenant et tout aussi riches en opportunité pour se passer de l’illégalité. Alors, l’Office, c’est une bonne planque. Rester du bon côté sans trop se mettre en danger. C’était le plan. Ne pas faire de vague pour éviter de se faire remarquer.
-Puis il y a eu Kaizoku.
Un sacré merdier. En survivre est la seule victoire à mon actif, mais visiblement, ce n’était pas courant. On m’a aussi vu affronter des adversaires de taille, alors, on s’est dit que je devais avoir une promotion.
-On m’a nommé Capitaine. Que j’ai fini par accepter. Pour ceux qui sont morts.
Le respect des morts, c’est quand même important. Puis, comme je l’ai dit, Capitaine, c’est pas non plus très visible. Les galons, ça flatte l’égo et à force de vivre cacher, le subconscient pousse peut-être à trouver la lumière. Changer de situation, c’est l’excitation de la nouveauté.
-Puis il y a eu Liberty.
Un sacré merdier. Aussi.
-J’ai entendu parlé des remparts.
Franchement, on se moque souvent de la GAR. C’est de bonne guerre. Par contre, sur cette bataille, ils ont géré. Je ne leur dirais pas en face aux troufions qui se pavaneraient comme des coqs, mais j’en pense pas moins. Le reste de l’histoire, c’est des menus détails. Alors je conclus dans un silence et nos regards se croisent.
-Je pense pas que c’était un coup de chance. Je pense que vous le méritez.
J’ai eu la preuve jusqu’à maintenant. J’ai entendu les rumeurs sur son compte sans savoir que c’était elle. J’ai entendu ce qu’il s’est passé sur les remparts. Il n’y a pas de hasard.
Je finis par me relever.
-Je vais essayer de prendre un peu de repos avant de faire une connerie quand faudra agir.
Ça s'annonce difficile.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
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Cette discussion entre elle et le capitaine révèlait un contraste saisissant entre deux mondes. Elle, issue d'un milieu où le confort matériel ne manquait pas, mais où l'amour familial faisait cruellement défaut, bien qu’elle fut plus chanceuse dans son enfance que ces frères et sœurs, se trouve face à un homme qui, au contraire, a grandi dans la rue, avec des parents certes illégaux, mais amoureux et sans aucun doute complices. Ce passé difficile n'a pas empêché le capitaine de s'élever, de rebondir avec une résilience même s’il dit que c’était plus par opportunisme.
Ses parents, plus les partenaires que le couple aimant, ont offert un cadre de vie matériellement aisé, mais émotionnellement stérile. En revanche, le capitaine a eu une enfance marquée par des défis constants, mais enrichie par l'amour lui ouvre les yeux sur une vérité qu'elle ne soupçonnait pas. Les apparences sont trompeuses. Elle croyait avoir tout compris, mais finalement, elle n'avait vu qu'une infime partie de l'histoire.
À la mention de Kaizoku, quelque chose changea dans son regard. Tout ce qu'on lui avait raconté sur Kaizoku dépeignait une scène cauchemardesque, marquée par la violence et la destruction. Rien que l'évocation de ce nom suffisait à lui donner des frissons. Pourtant, ce n’était pas ce qui la troublait le plus en cet instant. Ce qui la bouleversait profondément, c’était ce qu’elle venait de découvrir à propos du capitaine. La raison pour laquelle il avait accepté sa nomination. Cet homme l’écrasait par la noblesse de son esprit honorable. À ses côtés, elle se sentait insignifiante, non pas à cause de sa taille, mais à cause de la comparaison qu’elle en faisait avec elle. Ce qu’elle ressentait maintenant, ce n’était pas seulement de l’admiration, mais aussi une profonde honte. Sa vie, si privilégiée en apparence, manquait cruellement de ce sens de l’honneur et du sacrifice qui émanait de cet homme qu’elle en perdit toute répartie.
Lorsque leurs regards se croisèrent à la mention de l'attaque de Liberty, elle sentit une vague de sensations contradictoires la traverser. D’un côté, entendre de la bouche du capitaine qu’elle avait mérité sa place la remplit d'une certaine fierté. Pourtant, en même temps, ces mots la mettaient mal à l’aise. Elle doutait toujours de la légitimité de cette place.
Le capitaine se leva, encore affaibli par ses blessures, il annonça qu’il allait se reposer. Elle l’observa un instant avant de le suivre, puis, discrètement, elle fit signe à l'un de ses hommes. Avec un simple geste de la main, elle lui ordonna de céder sa place au plus profond de la grotte, un endroit où il pourrait récupérer dans les meilleures conditions possibles, à l'abri du froid. Le sous-officier n'avait pas protesté lorsqu'il lui avait fallu céder sa place au capitaine. Il s'était immédiatement levé et Bremer, sans discuter, avait pris l'endroit qui lui était offert, visiblement trop épuisé pour débattre. Une fois le capitaine installé, elle observa le jeune soldat qui approchait, obéissant à son geste discret. Elle le regarda brièvement avant de lui murmurer ses instructions, toujours aussi ferme et directe, mais avec une pointe de bienveillance dans la voix.
Je vais prendre le premier tour de garde, souffla-t-elle. Je veux que les blessés se reposent au maximum. Personne ne doit les déranger, pas même pour des détails mineurs. Laissez-les récupérer. Cela vaut aussi pour le capitaine Bremer. Nous sommes assez nombreux pour nous relayer, alors veillez à ce que personne ne prenne de risques inutiles.
Le soldat hocha la tête en signe de compréhension avant de s’éloigner pour transmettre les consignes aux autres. Elle resta un moment silencieuse, jetant un regard vers le fond de la grotte où Bremer s'était allongé. Ils devaient tous reprendre des forces pour ce qui les attendait encore. Et pour cela, elle se devait de rester vigilante, d'assurer la garde et de faire en sorte que ce moment de repos ne soit pas perturbé. La nuit serait longue.
Elle choisit un rocher en hauteur, un point stratégique qui lui offrait une vue dégagée sur les entrées et les sorties. C’était l’endroit idéal pour surveiller toute tentative d’approche, tout mouvement suspect. Elle se tenait là, silencieuse et immobile, attentive aux bruits de la nuit, aux moindres signes d’agitation dans l’obscurité qui enveloppait leur refuge.
Les heures s'écoulaient lentement, marquées par les passages réguliers des autres soldats prenant leurs tours de garde. Elle s’assurait que tout se passait sans heurts, veillait à ce que la transition entre chaque tour soit fluide et discrète.
Elle s’était finalement accordée un moment de repos, après s’être assurée que tout était en ordre. Elle avait aussi besoin de se reposer, ne serait-ce que pour un instant. Elle s’était installée au bord de la grotte. Son sommeil fut léger, mais suffisant pour apaiser les tensions de son corps.
Elle se réveilla peu avant l'aube, juste avant que les premières lueurs du jour ne percent l'horizon. L’obscurité commençait doucement à céder, laissant place à un ciel gris et pâle qui annonçait l'approche du jour. Elle se redressa lentement, prenant un instant pour retrouver ses esprits. Tout autour d’elle, le calme régnait encore. Les soldats qui avaient pris la relève veillaient discrètement, leurs silhouettes se fondant dans l’ombre.
Elle se leva silencieusement, réajustant son uniforme avant de reprendre sa place sur le rocher d’observation. De là, elle observa les environs, attentive à tout signe de mouvement. Alors qu’elle était plongée dans sa surveillance des premières lueurs du jour, elle perçut la présence du capitaine Bremer s’approchant doucement pour venir se poster à ses côtés. Il ne prononça aucun mot et elle non plus ne détourna pas le regard, concentrée.
Finalement, elle brisa le silence dans un murmure à peine audible.
Comment vous sentez-vous, Capitaine ?
Sa réponse fut brève, presque automatique.
- Mieux.
Était-ce vrai, ou un mensonge poli pour éviter d'inquiéter ? Elle ne pouvait en être certaine, mais elle savait qu’elle le découvrirait bientôt. Elle le jaugea du coin de l'œil, sans insister davantage, puis, après un bref silence, décida d’aborder un sujet plus pragmatique. Elle se remémora leur échange de la nuit.
Connaissez-vous leur façon de faire, de manière générale ?
- Comment ça ?
Je veux dire, si nous nous retrouvons face à des pirates ?
Sa question était directe, sans vraiment de tact, peut-être même un peu brutale, mais elle avait un objectif précis. S'il connaissait quelques méthodes, des tactiques utilisées par ces hommes, cela pourrait leur offrir un avantage crucial. Elle ne s'attendait pas à une réponse douce ou enjolivée, seulement à des faits.
Le capitaine, qui jusque-là semblait réfléchir à sa réponse, se figea brusquement. En un instant, d’un geste instinctif et parfaitement coordonné, lui et la lieutenante se baissèrent simultanément, sans échanger un mot. Leur réaction était immédiate, comme si une alarme silencieuse s’était déclenchée en eux. Ils restèrent accroupis, cachés derrière le rocher, leurs regards fixés. La tension monta en flèche,
Le mouvement qu'ils avaient perçu fut rapidement confirmé par les hommes postés en face. L’un d'eux, aussi silencieux que l’ombre, fit un geste discret pour signaler une présence. Tout le groupe se mit immédiatement en alerte, les armes prêtes, chacun prenant position dans le calme. Personne n’avait besoin de mots pour comprendre ce qu’il se passait, ils arrivaient.
Ses parents, plus les partenaires que le couple aimant, ont offert un cadre de vie matériellement aisé, mais émotionnellement stérile. En revanche, le capitaine a eu une enfance marquée par des défis constants, mais enrichie par l'amour lui ouvre les yeux sur une vérité qu'elle ne soupçonnait pas. Les apparences sont trompeuses. Elle croyait avoir tout compris, mais finalement, elle n'avait vu qu'une infime partie de l'histoire.
À la mention de Kaizoku, quelque chose changea dans son regard. Tout ce qu'on lui avait raconté sur Kaizoku dépeignait une scène cauchemardesque, marquée par la violence et la destruction. Rien que l'évocation de ce nom suffisait à lui donner des frissons. Pourtant, ce n’était pas ce qui la troublait le plus en cet instant. Ce qui la bouleversait profondément, c’était ce qu’elle venait de découvrir à propos du capitaine. La raison pour laquelle il avait accepté sa nomination. Cet homme l’écrasait par la noblesse de son esprit honorable. À ses côtés, elle se sentait insignifiante, non pas à cause de sa taille, mais à cause de la comparaison qu’elle en faisait avec elle. Ce qu’elle ressentait maintenant, ce n’était pas seulement de l’admiration, mais aussi une profonde honte. Sa vie, si privilégiée en apparence, manquait cruellement de ce sens de l’honneur et du sacrifice qui émanait de cet homme qu’elle en perdit toute répartie.
Lorsque leurs regards se croisèrent à la mention de l'attaque de Liberty, elle sentit une vague de sensations contradictoires la traverser. D’un côté, entendre de la bouche du capitaine qu’elle avait mérité sa place la remplit d'une certaine fierté. Pourtant, en même temps, ces mots la mettaient mal à l’aise. Elle doutait toujours de la légitimité de cette place.
Le capitaine se leva, encore affaibli par ses blessures, il annonça qu’il allait se reposer. Elle l’observa un instant avant de le suivre, puis, discrètement, elle fit signe à l'un de ses hommes. Avec un simple geste de la main, elle lui ordonna de céder sa place au plus profond de la grotte, un endroit où il pourrait récupérer dans les meilleures conditions possibles, à l'abri du froid. Le sous-officier n'avait pas protesté lorsqu'il lui avait fallu céder sa place au capitaine. Il s'était immédiatement levé et Bremer, sans discuter, avait pris l'endroit qui lui était offert, visiblement trop épuisé pour débattre. Une fois le capitaine installé, elle observa le jeune soldat qui approchait, obéissant à son geste discret. Elle le regarda brièvement avant de lui murmurer ses instructions, toujours aussi ferme et directe, mais avec une pointe de bienveillance dans la voix.
Je vais prendre le premier tour de garde, souffla-t-elle. Je veux que les blessés se reposent au maximum. Personne ne doit les déranger, pas même pour des détails mineurs. Laissez-les récupérer. Cela vaut aussi pour le capitaine Bremer. Nous sommes assez nombreux pour nous relayer, alors veillez à ce que personne ne prenne de risques inutiles.
Le soldat hocha la tête en signe de compréhension avant de s’éloigner pour transmettre les consignes aux autres. Elle resta un moment silencieuse, jetant un regard vers le fond de la grotte où Bremer s'était allongé. Ils devaient tous reprendre des forces pour ce qui les attendait encore. Et pour cela, elle se devait de rester vigilante, d'assurer la garde et de faire en sorte que ce moment de repos ne soit pas perturbé. La nuit serait longue.
Elle choisit un rocher en hauteur, un point stratégique qui lui offrait une vue dégagée sur les entrées et les sorties. C’était l’endroit idéal pour surveiller toute tentative d’approche, tout mouvement suspect. Elle se tenait là, silencieuse et immobile, attentive aux bruits de la nuit, aux moindres signes d’agitation dans l’obscurité qui enveloppait leur refuge.
Les heures s'écoulaient lentement, marquées par les passages réguliers des autres soldats prenant leurs tours de garde. Elle s’assurait que tout se passait sans heurts, veillait à ce que la transition entre chaque tour soit fluide et discrète.
Elle s’était finalement accordée un moment de repos, après s’être assurée que tout était en ordre. Elle avait aussi besoin de se reposer, ne serait-ce que pour un instant. Elle s’était installée au bord de la grotte. Son sommeil fut léger, mais suffisant pour apaiser les tensions de son corps.
Elle se réveilla peu avant l'aube, juste avant que les premières lueurs du jour ne percent l'horizon. L’obscurité commençait doucement à céder, laissant place à un ciel gris et pâle qui annonçait l'approche du jour. Elle se redressa lentement, prenant un instant pour retrouver ses esprits. Tout autour d’elle, le calme régnait encore. Les soldats qui avaient pris la relève veillaient discrètement, leurs silhouettes se fondant dans l’ombre.
Elle se leva silencieusement, réajustant son uniforme avant de reprendre sa place sur le rocher d’observation. De là, elle observa les environs, attentive à tout signe de mouvement. Alors qu’elle était plongée dans sa surveillance des premières lueurs du jour, elle perçut la présence du capitaine Bremer s’approchant doucement pour venir se poster à ses côtés. Il ne prononça aucun mot et elle non plus ne détourna pas le regard, concentrée.
Finalement, elle brisa le silence dans un murmure à peine audible.
Comment vous sentez-vous, Capitaine ?
Sa réponse fut brève, presque automatique.
- Mieux.
Était-ce vrai, ou un mensonge poli pour éviter d'inquiéter ? Elle ne pouvait en être certaine, mais elle savait qu’elle le découvrirait bientôt. Elle le jaugea du coin de l'œil, sans insister davantage, puis, après un bref silence, décida d’aborder un sujet plus pragmatique. Elle se remémora leur échange de la nuit.
Connaissez-vous leur façon de faire, de manière générale ?
- Comment ça ?
Je veux dire, si nous nous retrouvons face à des pirates ?
Sa question était directe, sans vraiment de tact, peut-être même un peu brutale, mais elle avait un objectif précis. S'il connaissait quelques méthodes, des tactiques utilisées par ces hommes, cela pourrait leur offrir un avantage crucial. Elle ne s'attendait pas à une réponse douce ou enjolivée, seulement à des faits.
Le capitaine, qui jusque-là semblait réfléchir à sa réponse, se figea brusquement. En un instant, d’un geste instinctif et parfaitement coordonné, lui et la lieutenante se baissèrent simultanément, sans échanger un mot. Leur réaction était immédiate, comme si une alarme silencieuse s’était déclenchée en eux. Ils restèrent accroupis, cachés derrière le rocher, leurs regards fixés. La tension monta en flèche,
Le mouvement qu'ils avaient perçu fut rapidement confirmé par les hommes postés en face. L’un d'eux, aussi silencieux que l’ombre, fit un geste discret pour signaler une présence. Tout le groupe se mit immédiatement en alerte, les armes prêtes, chacun prenant position dans le calme. Personne n’avait besoin de mots pour comprendre ce qu’il se passait, ils arrivaient.
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
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Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
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Le moment le plus chiant commence. Bien que repéré, le navire à aborder est encore loin. Il nous faut donc rester le plus discret possible et attendre vaillamment que les minutes s'égrènent jusqu’à ce qu’on puisse intervenir. Recroquevillé derrière le rocher d’observation de Léonora, il y a de la place pour nous deux, mais c’est tout juste. J’aurais pu tomber sur pire compagnie lors de ce temps d’attente. La jeune lieutenante est recroquevillée contre le rocher et notre proximité est telle que nos épaules se touchent tandis qu’avec un peu de concentration, et si le vent n’était pas aussi tourbillonnant, je pourrais sentir son souffle sur mon visage. Ne rien faire vous oblige à tuer le temps, et je ne peux m'empêcher de l’observer sous les moindres détails, détournant le regard quand je sens que j’abuse trop. Ah, tiens, j’ai une question à laquelle répondre, ça va m’occuper.
-Les équipages pirates sont très différents, fonction de leur aptitudes au combat et de leur activité principale L’une des caractéristiques communes les plus courantes, c’est qu’ils savent inspirer la peur. Ils ont un talent pour se mettre en scène et annihiler l’esprit combatif de leurs proies. La réputation des pirates les précédent, les plus grands, même s’il s’agit alors d’équipages bien plus modestes. L’objectif des pirates est souvent de gagner sans combattre. Par contre, ils sont eux-mêmes assez impressionnables. L’habitude étant que leurs proies jettent normalement l’éponge avant de combattre, une proie démonstratif dans ses actions, efficace dans sa contre-attaque et clairement sans peur ; le pirate n’aime pas ça et il cherchera à fuir. Ce ne sont pas des soldats. Ils ne se battent pas pour des principes, une hiérarchie. Ils se battent pour vivre sans la perdre, de vie. Si on leur fait forte impression, ils ne seront plus un problème. Le danger, c’est surtout de savoir s’ils ont des partisans du maquis sur ce rafiot. Eux ne reculeront pas.
Je jette un œil par-dessus le rocher. On penserait que le navire n’a pas du tout avancé. Les éléments sont capricieux et il ne parait pas déconnant qu’ils prennent le temps de manoeuvrer dans la tranchée nautique hérissée de part et d’autres de récifs qui les boiraient bien plus facilement que nous. Je reviens à nous. La lieutenante attend une information. Je fais la grimace. La situation va continuer encore un petit moment. Il ne faut pas longtemps pour qu’à nouveau, mes yeux vagabondent, timidement, par œillades furtives, s’attardant sur des détails futiles, mais c’est bien parce qu’il n’y a rien à faire d’autres, hein. Je ne vais quand même pas détailler les rochers, non ? Je peux alors m’attarder sur une vérité sur laquelle je n’ai pas trop fait le focus jusqu’à maintenant, puisque ce n’est pas le genre de chose auquel on pense quand on bosse avec une lieutenante. C’est qu’elle est très jolie. La noblesse de ses traits est évidente et ça doit beaucoup jouer dans la présence qu’elle inspire malgré sa petite taille. Les donzelles que j’ai l’habitude de côtoyer n’ont pas cette élégance des gens de la haute. C’est sûr que quand on les observe de loin, ils paraissent sortir d’un conte là où nous autres, on est plutôt simple et rugueux.
Nos regards se croisent. J’ai trop laissé vagabonder. Je détourne la tête. Changeons de sujet.
-Une fois le navire assez proche, je vais me téléporter sur son flanc et trouver un endroit pour vous faire aborder. Une fois sécurisée, je reviens ici et je vous amène. Ca ne devrait pas poser de problème.
Je suis quand même bien reposé, grâce à elle. Je me mets les mains devant les yeux pour faire un peu le vide dans ma tête. Une intervention aussi complexe nécessite de la concentration et il serait malavisé d’avoir l’esprit parasité par des réflexions non professionnelles. Un léger signe d’un de nos hommes indique que le navire s’est suffisamment approché. Je capte le mouvement et je repasse la tête au-dessus de notre couvert, constatant que c’est le cas. Je me retourne l’espace d’un instant vers la lieutenante.
-J’y vais.
Puis je me redresse l’espace d’un instant, détaillant les flancs du navire avec ma vision augmentée, identifiant une rangée de fenêtre sur la dunette arrière. En une fraction de seconde, je disparais, réaparaissant au niveau de ma cible. Je tombe dans le vide juste avant de m'agripper à un rebord glissant par la mer. J’ajuste mes prises et je me stabilise avant de regarder à l’intérieur d’une fenêtre. Les premières semblent être celles de quartiers des sous-officiers et j’en aperçois un qui s’affairent. Je me déplace avec agilité sur le rebord, changeant de fenêtre, finissant par trouver celle du capitaine du navire a priori. L’individu doit être sur le pont à commander au millimètres près son navire et effectivement, j’entends des cris et des ordres au-dessus de moi. Avec minutie et de la force concentrée en un point, je force la fenêtre. Celle à côté ne résiste pas plus longtemps, permettant à un homme comme moi de s’y engouffrer, ce que je fais. La pièce est bien vide. Je traverse à pas feutrée pour atteindre la porte et mettre le loquet par sécurité, le temps d’amener les autres. J’imagine alors notre petit promontoire et dans une autre fraction de seconde, je me téléporte.
Apparaissant aux milieux des soldats, sursautant. Je m’agenouille pour ne pas me faire repérer.
-C’est bon. la voie est dégagée. A vous l’honneur, Lieutenant.
Je m’approche et je commence à vouloir passer mes mains au niveau de sa taille. Elle a un mouvement de recul.
-Je peux voler, mais faut que je vous tienne pour vous y emmener.
-Pas de geste déplacé.
-J’essaierais.
On n'a pas trop le choix. Et de nous deux, ce n’est peut-être pas elle qui est la plus mal à l’aise quand j’affirme ma prise autour de sa taille, sentant sa présence contre moi, ses cheveux se glissant sur mon visage à cause du vent. Je passe invisible pour ne pas qu’on nous repère facilement puis je m’envole, tombant en piquet à flanc de falaise avant de redresser à la hauteur des vagues. Je sens que la prise de la jeune femme s’affermit à chaque instant. Je reste tout de même bien concentré, rapport au fait qu’une erreur et c’est le bain dans des eaux glaciales et dangereuses. On arrive rapidement au niveau de la cabine du capitaine où aucune menace ne semble visible. Je l’aide à grimper à l’intérieur sans trop de ménagement, mais on est dans une situation où l’on peut pas trop se permettre de prendre le temps de faire attention. Et puis, je sens un certain soulagement à ce que cette proximité temporaire prenne fin. Je lui chuchote.
-Je vais chercher les autres.
Et je repars. Le vol est plus stable qu'une seule fois, mais dans les faits, je ne suis pas vraiment. Sous mon nez persiste une odeur qui n’est pas la mienne qui a le don de me rappeler sa présence. Ça a du bon d’être en jupe finalement.
-Les équipages pirates sont très différents, fonction de leur aptitudes au combat et de leur activité principale L’une des caractéristiques communes les plus courantes, c’est qu’ils savent inspirer la peur. Ils ont un talent pour se mettre en scène et annihiler l’esprit combatif de leurs proies. La réputation des pirates les précédent, les plus grands, même s’il s’agit alors d’équipages bien plus modestes. L’objectif des pirates est souvent de gagner sans combattre. Par contre, ils sont eux-mêmes assez impressionnables. L’habitude étant que leurs proies jettent normalement l’éponge avant de combattre, une proie démonstratif dans ses actions, efficace dans sa contre-attaque et clairement sans peur ; le pirate n’aime pas ça et il cherchera à fuir. Ce ne sont pas des soldats. Ils ne se battent pas pour des principes, une hiérarchie. Ils se battent pour vivre sans la perdre, de vie. Si on leur fait forte impression, ils ne seront plus un problème. Le danger, c’est surtout de savoir s’ils ont des partisans du maquis sur ce rafiot. Eux ne reculeront pas.
Je jette un œil par-dessus le rocher. On penserait que le navire n’a pas du tout avancé. Les éléments sont capricieux et il ne parait pas déconnant qu’ils prennent le temps de manoeuvrer dans la tranchée nautique hérissée de part et d’autres de récifs qui les boiraient bien plus facilement que nous. Je reviens à nous. La lieutenante attend une information. Je fais la grimace. La situation va continuer encore un petit moment. Il ne faut pas longtemps pour qu’à nouveau, mes yeux vagabondent, timidement, par œillades furtives, s’attardant sur des détails futiles, mais c’est bien parce qu’il n’y a rien à faire d’autres, hein. Je ne vais quand même pas détailler les rochers, non ? Je peux alors m’attarder sur une vérité sur laquelle je n’ai pas trop fait le focus jusqu’à maintenant, puisque ce n’est pas le genre de chose auquel on pense quand on bosse avec une lieutenante. C’est qu’elle est très jolie. La noblesse de ses traits est évidente et ça doit beaucoup jouer dans la présence qu’elle inspire malgré sa petite taille. Les donzelles que j’ai l’habitude de côtoyer n’ont pas cette élégance des gens de la haute. C’est sûr que quand on les observe de loin, ils paraissent sortir d’un conte là où nous autres, on est plutôt simple et rugueux.
Nos regards se croisent. J’ai trop laissé vagabonder. Je détourne la tête. Changeons de sujet.
-Une fois le navire assez proche, je vais me téléporter sur son flanc et trouver un endroit pour vous faire aborder. Une fois sécurisée, je reviens ici et je vous amène. Ca ne devrait pas poser de problème.
Je suis quand même bien reposé, grâce à elle. Je me mets les mains devant les yeux pour faire un peu le vide dans ma tête. Une intervention aussi complexe nécessite de la concentration et il serait malavisé d’avoir l’esprit parasité par des réflexions non professionnelles. Un léger signe d’un de nos hommes indique que le navire s’est suffisamment approché. Je capte le mouvement et je repasse la tête au-dessus de notre couvert, constatant que c’est le cas. Je me retourne l’espace d’un instant vers la lieutenante.
-J’y vais.
Puis je me redresse l’espace d’un instant, détaillant les flancs du navire avec ma vision augmentée, identifiant une rangée de fenêtre sur la dunette arrière. En une fraction de seconde, je disparais, réaparaissant au niveau de ma cible. Je tombe dans le vide juste avant de m'agripper à un rebord glissant par la mer. J’ajuste mes prises et je me stabilise avant de regarder à l’intérieur d’une fenêtre. Les premières semblent être celles de quartiers des sous-officiers et j’en aperçois un qui s’affairent. Je me déplace avec agilité sur le rebord, changeant de fenêtre, finissant par trouver celle du capitaine du navire a priori. L’individu doit être sur le pont à commander au millimètres près son navire et effectivement, j’entends des cris et des ordres au-dessus de moi. Avec minutie et de la force concentrée en un point, je force la fenêtre. Celle à côté ne résiste pas plus longtemps, permettant à un homme comme moi de s’y engouffrer, ce que je fais. La pièce est bien vide. Je traverse à pas feutrée pour atteindre la porte et mettre le loquet par sécurité, le temps d’amener les autres. J’imagine alors notre petit promontoire et dans une autre fraction de seconde, je me téléporte.
Apparaissant aux milieux des soldats, sursautant. Je m’agenouille pour ne pas me faire repérer.
-C’est bon. la voie est dégagée. A vous l’honneur, Lieutenant.
Je m’approche et je commence à vouloir passer mes mains au niveau de sa taille. Elle a un mouvement de recul.
-Je peux voler, mais faut que je vous tienne pour vous y emmener.
-Pas de geste déplacé.
-J’essaierais.
On n'a pas trop le choix. Et de nous deux, ce n’est peut-être pas elle qui est la plus mal à l’aise quand j’affirme ma prise autour de sa taille, sentant sa présence contre moi, ses cheveux se glissant sur mon visage à cause du vent. Je passe invisible pour ne pas qu’on nous repère facilement puis je m’envole, tombant en piquet à flanc de falaise avant de redresser à la hauteur des vagues. Je sens que la prise de la jeune femme s’affermit à chaque instant. Je reste tout de même bien concentré, rapport au fait qu’une erreur et c’est le bain dans des eaux glaciales et dangereuses. On arrive rapidement au niveau de la cabine du capitaine où aucune menace ne semble visible. Je l’aide à grimper à l’intérieur sans trop de ménagement, mais on est dans une situation où l’on peut pas trop se permettre de prendre le temps de faire attention. Et puis, je sens un certain soulagement à ce que cette proximité temporaire prenne fin. Je lui chuchote.
-Je vais chercher les autres.
Et je repars. Le vol est plus stable qu'une seule fois, mais dans les faits, je ne suis pas vraiment. Sous mon nez persiste une odeur qui n’est pas la mienne qui a le don de me rappeler sa présence. Ça a du bon d’être en jupe finalement.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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Remise de son vol et de la proximité avec le capitaine Bremer, la lieutenante se redressa une fois à l’intérieur du rafiot et reprit son rôle avec une assurance renouvelée. Elle se positionna près de l’entrée verrouilée, prête à réagir au moindre signe de trouble. Sa posture était celle d’un soldat en alerte, dos contre la cloison de bois, déterminée à ne laisser passer personne sans être prête à défendre leur position. Elle savait que les instants de calme pouvaient être trompeurs. Mais il y avait un avantage, les pas s’entendaient de loin lorsque les hommes ne se doutaient pas d’une présence étrangère.
Quelques instants plus tard, elle aperçut Gunnar revenir, traînant avec lui le premier des hommes. Le pauvre soldat n’avait pas l’air dans son assiette, son teint pâle révélait un profond malaise, il n’avait pas apprécié le baptême de l’air. Elle ne put s’empêcher de penser que la situation n’allait pas s’améliorer si l’un de ses hommes avait le mal de mer. Mais il fallait faire avec. Les conditions étaient rudes et il n’était pas question de laisser un quelconque mal affaiblir leur efficacité.
Au-dessus d’eux, les cris des marins résonnaient, des ordres jetés dans le chaos de la mer agitée. La lieutenante, bien que habituée aux agitations, ne comprenait pas grand-chose à ce qui se disait. Pas que les mots se perdaient dans le tumulte des vagues et du vent, brouillés par la distance, pas que, c’est simplement qu’elle ne comprenait rien au jargon. Elle essayait de capter des bribes, mais en vain. Tout ce qu'elle pouvait conclure, c’était que l’action s'intensifiait là-haut.
Pourtant, à leur niveau, à l’intérieur sur ce navire qui tanguait, tout semblait étonnamment calme. Ce calme n’était qu’un répit. Mais pour le moment, ils devaient rester concentrés, prêts à intervenir au moindre signal de danger. Un second homme fut déposé par le Capitaine qui donnait encore de sa personne pour cette mission, et le dernier arriva tout aussi rapidement. Gunnar réapparut, reprit son souffle comme il le pouvait après l’effort incroyable qu’il venait de fournir.
La lieutenante fixa ses hommes d’un regard qui, sans être menaçant, montrait qu'elle attendait d’eux qu’ils se ressaisissent sans attendre. Chacun ici devait jouer son rôle, chacun avait été averti la nuit dernière de leur mission et pour préserver le capitaine sur « le secret » de ses compétences comme il l’avait souhaité.
Une fois tous regroupés dans la cabine, la tension monta d’un cran. L'atmosphère était pesante, et chacun attendait la suite des événements. L’OR se tourna vers la lieutenante, s'approcha d'elle avant de murmurer d'une voix grave à son oreille.
Et maintenant, Lieutenante ? Que faisons-nous ?
Elle jeta un dernier coup d’œil vers la fenêtre qui donnait sur l’extérieur, où les roches étaient quasiment à portée de main.
Maintenant, je pourrais ouvrir le passage même si je ne connais rien à ce type de navire.
Je peux le faire, si j…
Nous allons le faire à deux, Capitaine.
La lieutenante prit un instant pour réfléchir, scrutant la cabine et évaluant la situation. Ils étaient dans un espace confiné, à l’abri des regards pour l’instant, les marins sur le pont étaient trop affairés à maintenir le bateau au risque de s’échouer sur la roche de la falaise pour se rendre compte de leur présence. Leur seule chance de succès résidait dans l'effet de surprise. Ses yeux rencontrèrent ceux de Gunnar et elle hocha lentement la tête avant de proposer une solution, sa voix posée en chuchotant.
Voici ce que je propose. Vous et moi allons ouvrir la voie. Nous allons nous assurer qu’il ne reste personne à ce niveau pour ne pas être pris par surprise ensuite. Ils sont tous trop occupés là haut, c’est bruyant, nous allons sécuriser cette partie du navire pour éviter que des renforts ne nous tombent dessus. Dans tous les cas, il va falloir faire vite.
Son regard balaya la cabine une dernière fois. Les hommes attendaient ses ordres, leurs visages tendus mais prêts à agir. Chaque seconde comptait. Le choix stratégique était crucial. Elle continua, le ton plus ferme cette fois, toujours en chuchotant.
Nous avons l’avantage de l’effet de surprise, mais il nous faut aussi être précis. Vous nous suivrez tous les trois lorsque vous en aurez l’ordre. Si vous êtes prêts, je suggère que nous commencions immédiatement, Capitaine. Sauf si vous avez autre chose à ajouter.
Elle laissa à l'OR quelques secondes pour digérer ses options.
Quelques instants plus tard, elle aperçut Gunnar revenir, traînant avec lui le premier des hommes. Le pauvre soldat n’avait pas l’air dans son assiette, son teint pâle révélait un profond malaise, il n’avait pas apprécié le baptême de l’air. Elle ne put s’empêcher de penser que la situation n’allait pas s’améliorer si l’un de ses hommes avait le mal de mer. Mais il fallait faire avec. Les conditions étaient rudes et il n’était pas question de laisser un quelconque mal affaiblir leur efficacité.
Au-dessus d’eux, les cris des marins résonnaient, des ordres jetés dans le chaos de la mer agitée. La lieutenante, bien que habituée aux agitations, ne comprenait pas grand-chose à ce qui se disait. Pas que les mots se perdaient dans le tumulte des vagues et du vent, brouillés par la distance, pas que, c’est simplement qu’elle ne comprenait rien au jargon. Elle essayait de capter des bribes, mais en vain. Tout ce qu'elle pouvait conclure, c’était que l’action s'intensifiait là-haut.
Pourtant, à leur niveau, à l’intérieur sur ce navire qui tanguait, tout semblait étonnamment calme. Ce calme n’était qu’un répit. Mais pour le moment, ils devaient rester concentrés, prêts à intervenir au moindre signal de danger. Un second homme fut déposé par le Capitaine qui donnait encore de sa personne pour cette mission, et le dernier arriva tout aussi rapidement. Gunnar réapparut, reprit son souffle comme il le pouvait après l’effort incroyable qu’il venait de fournir.
La lieutenante fixa ses hommes d’un regard qui, sans être menaçant, montrait qu'elle attendait d’eux qu’ils se ressaisissent sans attendre. Chacun ici devait jouer son rôle, chacun avait été averti la nuit dernière de leur mission et pour préserver le capitaine sur « le secret » de ses compétences comme il l’avait souhaité.
Une fois tous regroupés dans la cabine, la tension monta d’un cran. L'atmosphère était pesante, et chacun attendait la suite des événements. L’OR se tourna vers la lieutenante, s'approcha d'elle avant de murmurer d'une voix grave à son oreille.
Et maintenant, Lieutenante ? Que faisons-nous ?
Elle jeta un dernier coup d’œil vers la fenêtre qui donnait sur l’extérieur, où les roches étaient quasiment à portée de main.
Maintenant, je pourrais ouvrir le passage même si je ne connais rien à ce type de navire.
Je peux le faire, si j…
Nous allons le faire à deux, Capitaine.
La lieutenante prit un instant pour réfléchir, scrutant la cabine et évaluant la situation. Ils étaient dans un espace confiné, à l’abri des regards pour l’instant, les marins sur le pont étaient trop affairés à maintenir le bateau au risque de s’échouer sur la roche de la falaise pour se rendre compte de leur présence. Leur seule chance de succès résidait dans l'effet de surprise. Ses yeux rencontrèrent ceux de Gunnar et elle hocha lentement la tête avant de proposer une solution, sa voix posée en chuchotant.
Voici ce que je propose. Vous et moi allons ouvrir la voie. Nous allons nous assurer qu’il ne reste personne à ce niveau pour ne pas être pris par surprise ensuite. Ils sont tous trop occupés là haut, c’est bruyant, nous allons sécuriser cette partie du navire pour éviter que des renforts ne nous tombent dessus. Dans tous les cas, il va falloir faire vite.
Son regard balaya la cabine une dernière fois. Les hommes attendaient ses ordres, leurs visages tendus mais prêts à agir. Chaque seconde comptait. Le choix stratégique était crucial. Elle continua, le ton plus ferme cette fois, toujours en chuchotant.
Nous avons l’avantage de l’effet de surprise, mais il nous faut aussi être précis. Vous nous suivrez tous les trois lorsque vous en aurez l’ordre. Si vous êtes prêts, je suggère que nous commencions immédiatement, Capitaine. Sauf si vous avez autre chose à ajouter.
Elle laissa à l'OR quelques secondes pour digérer ses options.
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
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Je lève un doigt, l’air de dire que je vais rajouter quelque chose. La vérité, c’est que je profite de l’occasion pour calmer mon souffle davantage. C’est que transporter quatres personnes en ras-mottes de la mer, on a connu plus tranquille. Si Leonora est plutôt un poids plume, on ne peut pas dire la même chose des ses subordonnées. Le troisième a bien failli finir sa course dans les flots, m’emportant avec lui par la même occasion. Le dernier se tenait tellement à moi qu’il m’en faisait mal. Le mal de l’air, probablement, la peur de mourir bêtement, sûrement. Je peux comprendre, j’ai été moins rassuré quand j’ai appris pour la première fois à quitter la terre ferme. Et j’ai eu beau ne rien laisser transparaître, j’étais pas non plus serein pour faire traverser les derniers gus. J’ai sous-estimé l’effort pour les amener à bord et on a perdu du temps. Du coup, en perdre quelques secondes pour respirer un coup, c’est peut-être pas dans l’idée d’améliorer la situation, mais ça m’aide.
Je baisse le doigt.
-On peut y aller.
Je détache ma matraque à ma ceinture et lentement, on retire le loquet de la porte et Leonora la fait pivoter sur son axe. A peu feutré, je m’engouffre dans le couloir, me plaquant contre le mur, approchant de la première porte qui, en me basant sur ma vision dans l’espace, doit être la pièce dans laquelle j’ai vu le marin s’affairer. Un coup d'œil m’informe qu’il n’est plus là. C’est qu’on a pris du temps pour se réunir à bord. Derrière moi, les soldats s’alignent, faisant autant preuve de discrétion que moi. Si les collègues nous voyaient, ils se foutraient bien de notre gueule. On a plutôt l’habitude de vanter l’incapacité des gars de la Grande Armée Républicaine à faire preuve un tant soit peu de discrétion. Faut dire que c’est notre domaine de compétence, la discrétion, même si ça nous sert majoritairement à esquiver le regard inquisiteur du commissaire quand on arrive en retard au boulot.
Les premières pièces semblent être les cabines des officiers. Il n’y a personne. Remontant le bateau, on déboule sur une porte, menant probablement au pont, mais aussi à un escalier étroit s'engouffrant dans les profondeurs du navire. Déboulé sur le pont maintenant, c’est craindre d’être pris par surprise, comme l’a énoncé la lieutenante. Il faut nettoyer le reste. Deux gars restent en arrière, sécurisant cet accès de manière discrète. Il ne faudrait pas non plus que des types nous tombent sur le râble tandis qu’on nettoie les ponts inférieurs. Je m’engouffre dans l’escalier, Leonora et un autre type sur les talons. On entend du bruit en dessous. Il y a de l’activité. On se déploie en bas dans un espace de stockage, puis on remonte le pont inférieur jusqu’à l’avant. L’espace suivant est dédié aux hamacs des matelots qui n’ont pas le confort des supérieurs. Personne ne dort, évidemment, car tout le monde doit être à la manœuvre.
Mais il y a quelqu’un, un matelot à peine adulte qui arrive soudainement et qui lève un regard plein d’innocence et de surprise dans notre direction. C’est qu'il ne devait clairement pas s’y attendre. D’un bond, j’avale la distance et je viens le frapper à la tempe d’un revers de matraque. Il s’effondre dans un grognement. Sans plus attendre, je viens le transporter et le mettre dans un hamac vide.
-Faut pas traîner.
Ce que je fais à voix basse. A partir de la première victime, les risques que les autres s’aperçoivent d’un problème augmentent à chaque seconde. On enchaine sur plusieurs pièces servant tantôt de salle de vie, de dortoir et de stockage pour l’équipage. Puis on déboule dans la soute à proprement parler. La cargaison semble importante. Des tas de caisses et de tonneaux. De quoi tenir très longtemps, bien sûr. Une cargaison qu’on a pas envie qu’elle arrive à bon port. Ici, trois gars commencent à préparer le débarquement. Ca aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais j’y penserais trop tard.
Avec la disposition des marchandises et des différents types dans l’espace confiné, difficile d’intervenir en les neutralisant en même temps sans que l’un, au moins, ne gueule et face foirer l’objectif de rester discret. Accroupi, on progresse un peu, mais impossible de parvenir à nos fins pour se trouver en situation d’intervenir sur les trois en même temps. Je finis par me dire qu’un peu de magie sera pas de trop. Encore. Difficile de se passer de ce genre de choses quand on s’y habitue, hein ? Je fais signe à mes deux comparses de faire silence et je passe invisible. De là, je n’ai aucun mal à passer derrière eux et mettre en place pour choper le plus éloigné. Après un court instant pour se préparer, Léonora fait le signe convenu et se précipite sur sa cible, en même temps que son subordonné avec le sien. J’arrive derrière mon gars et je l’assomme sans forcer. Les autres tombent sans un mot plus haut que l’autre.
On se regroupe, puis on s’aperçoit soudain qu’on hurle à l’extérieur. Des cris d’alarmes. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais il y a un problème.
-Fais chier.
On enchaîne rapidement. Personne dans la soute suivante et on arrive à un escalier dans lequel je m’engouffre alors que les bruits à l’extérieur s'intensifient. Des rumeurs d’un combat. Les marches mènent à l’extérieur et je passe une tête discrète, mais personne ne se préoccupe vraiment de moi. Je prends alors conscience d’une chose. C’est qu’on a perdu un temps précieux à rejoindre le navire. On en a perdu beaucoup pour nettoyer le pont et ce qui devait arriver arriva. On est quasiment arrivé dans la grotte menant probablement à la base des rebelles. Le but de la mission, c’était de stopper le navire pour les affamer. J’imagine le raisonnement de ceux à l’extérieur. En l’absence de nouvelles et constatant que le navire n’est pas stoppé, les équipes d’interventions ont fait ce qu’ils devaient faire : intervenir. Faire quelque chose, peut-être donner l’occasion aux infiltrés de pouvoir fuir car potentiellement, quelque chose n’allait pas rond. Pire scénario, peut-être bien que les rebelles sont allés voir ce qu’il s’est passé du côté du Lanconda et qu’ils se sont rendus compte qu’on s’était infiltré alors même que le ravitaillement était en route. Pas besoin de se faire de nœud au cerveau pour vouloir protéger sa bouffe, au cas où, surtout quand on est assiégé.
Bref, c’est la merde. Je redescends de trois marches. C’est un peu terrible d’avoir autant de plans pour que ça merde aussi vite, mais c’est souvent comme ça que ça fonctionne.
-J’espère que vous êtes aussi bonne en stratégie qu’en improvisation.
Car c’est tout ce qui compte dorénavant.
Je baisse le doigt.
-On peut y aller.
Je détache ma matraque à ma ceinture et lentement, on retire le loquet de la porte et Leonora la fait pivoter sur son axe. A peu feutré, je m’engouffre dans le couloir, me plaquant contre le mur, approchant de la première porte qui, en me basant sur ma vision dans l’espace, doit être la pièce dans laquelle j’ai vu le marin s’affairer. Un coup d'œil m’informe qu’il n’est plus là. C’est qu’on a pris du temps pour se réunir à bord. Derrière moi, les soldats s’alignent, faisant autant preuve de discrétion que moi. Si les collègues nous voyaient, ils se foutraient bien de notre gueule. On a plutôt l’habitude de vanter l’incapacité des gars de la Grande Armée Républicaine à faire preuve un tant soit peu de discrétion. Faut dire que c’est notre domaine de compétence, la discrétion, même si ça nous sert majoritairement à esquiver le regard inquisiteur du commissaire quand on arrive en retard au boulot.
Les premières pièces semblent être les cabines des officiers. Il n’y a personne. Remontant le bateau, on déboule sur une porte, menant probablement au pont, mais aussi à un escalier étroit s'engouffrant dans les profondeurs du navire. Déboulé sur le pont maintenant, c’est craindre d’être pris par surprise, comme l’a énoncé la lieutenante. Il faut nettoyer le reste. Deux gars restent en arrière, sécurisant cet accès de manière discrète. Il ne faudrait pas non plus que des types nous tombent sur le râble tandis qu’on nettoie les ponts inférieurs. Je m’engouffre dans l’escalier, Leonora et un autre type sur les talons. On entend du bruit en dessous. Il y a de l’activité. On se déploie en bas dans un espace de stockage, puis on remonte le pont inférieur jusqu’à l’avant. L’espace suivant est dédié aux hamacs des matelots qui n’ont pas le confort des supérieurs. Personne ne dort, évidemment, car tout le monde doit être à la manœuvre.
Mais il y a quelqu’un, un matelot à peine adulte qui arrive soudainement et qui lève un regard plein d’innocence et de surprise dans notre direction. C’est qu'il ne devait clairement pas s’y attendre. D’un bond, j’avale la distance et je viens le frapper à la tempe d’un revers de matraque. Il s’effondre dans un grognement. Sans plus attendre, je viens le transporter et le mettre dans un hamac vide.
-Faut pas traîner.
Ce que je fais à voix basse. A partir de la première victime, les risques que les autres s’aperçoivent d’un problème augmentent à chaque seconde. On enchaine sur plusieurs pièces servant tantôt de salle de vie, de dortoir et de stockage pour l’équipage. Puis on déboule dans la soute à proprement parler. La cargaison semble importante. Des tas de caisses et de tonneaux. De quoi tenir très longtemps, bien sûr. Une cargaison qu’on a pas envie qu’elle arrive à bon port. Ici, trois gars commencent à préparer le débarquement. Ca aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais j’y penserais trop tard.
Avec la disposition des marchandises et des différents types dans l’espace confiné, difficile d’intervenir en les neutralisant en même temps sans que l’un, au moins, ne gueule et face foirer l’objectif de rester discret. Accroupi, on progresse un peu, mais impossible de parvenir à nos fins pour se trouver en situation d’intervenir sur les trois en même temps. Je finis par me dire qu’un peu de magie sera pas de trop. Encore. Difficile de se passer de ce genre de choses quand on s’y habitue, hein ? Je fais signe à mes deux comparses de faire silence et je passe invisible. De là, je n’ai aucun mal à passer derrière eux et mettre en place pour choper le plus éloigné. Après un court instant pour se préparer, Léonora fait le signe convenu et se précipite sur sa cible, en même temps que son subordonné avec le sien. J’arrive derrière mon gars et je l’assomme sans forcer. Les autres tombent sans un mot plus haut que l’autre.
On se regroupe, puis on s’aperçoit soudain qu’on hurle à l’extérieur. Des cris d’alarmes. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais il y a un problème.
-Fais chier.
On enchaîne rapidement. Personne dans la soute suivante et on arrive à un escalier dans lequel je m’engouffre alors que les bruits à l’extérieur s'intensifient. Des rumeurs d’un combat. Les marches mènent à l’extérieur et je passe une tête discrète, mais personne ne se préoccupe vraiment de moi. Je prends alors conscience d’une chose. C’est qu’on a perdu un temps précieux à rejoindre le navire. On en a perdu beaucoup pour nettoyer le pont et ce qui devait arriver arriva. On est quasiment arrivé dans la grotte menant probablement à la base des rebelles. Le but de la mission, c’était de stopper le navire pour les affamer. J’imagine le raisonnement de ceux à l’extérieur. En l’absence de nouvelles et constatant que le navire n’est pas stoppé, les équipes d’interventions ont fait ce qu’ils devaient faire : intervenir. Faire quelque chose, peut-être donner l’occasion aux infiltrés de pouvoir fuir car potentiellement, quelque chose n’allait pas rond. Pire scénario, peut-être bien que les rebelles sont allés voir ce qu’il s’est passé du côté du Lanconda et qu’ils se sont rendus compte qu’on s’était infiltré alors même que le ravitaillement était en route. Pas besoin de se faire de nœud au cerveau pour vouloir protéger sa bouffe, au cas où, surtout quand on est assiégé.
Bref, c’est la merde. Je redescends de trois marches. C’est un peu terrible d’avoir autant de plans pour que ça merde aussi vite, mais c’est souvent comme ça que ça fonctionne.
-J’espère que vous êtes aussi bonne en stratégie qu’en improvisation.
Car c’est tout ce qui compte dorénavant.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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crédits : 2843
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
Des voix montaient, plus fortes et plus menaçantes, signe que les marins à l'extérieur étaient déjà sur leurs gardes, probablement conscients que quelque chose n'allait pas, ce que le regard de Gunnar et le juron qui sortit de ses lèvres confirmaient.
Le bateau, bien que modeste, d'une vingtaine de mètres tout au plus, était bientôt dans la grotte et un piège potentiel. Ils devaient être face à une vingtaine, voire une trentaine d'hommes, un nombre qui dépassait largement leur petite équipe. Et à l’intérieur de cette grotte, combien pouvaient-ils être ? L’infériorité numérique était évidente, pourtant, si il y avait effet de surprise qui pouvait encore leur donner une chance de renverser la situation. Leurs adversaires ne s'attendaient peut-être pas à être attaqués de l'intérieur, et c'était là leur atout majeur. Ils peuvent les prendre en traître, les frapper rapidement avant que les marins ne comprennent ce qui se passe.
Elle échangea un regard rapide avec l'OR et les trois hommes qui les suivraient, comprirent la gravité de la situation, mais dans leurs yeux se lisait aussi la détermination. Ils savaient ce qu'ils avaient à faire, même si la tâche s'annonçait périlleuse et totalement improvisée. La lieutenante murmura, suffisamment fort pour être entendue par ses hommes.
Nous avons peut être encore l'avantage. Ils ne savent sans doute pas que nous sommes là, pas encore. On peut les surprendre, frapper vite. On neutralise le plus de marins possible avant qu'ils ne réalisent ce qui se passe. Nous remarquerons rapidement les combattants qui se démarqueront.
Elle désigna silencieusement le haut des escaliers qui menaient au pont, il n'y avait plus de temps pour hésiter.
Quant à l’improvisation, nous verrons bien… Ajouta-t-elle à Gunnar en relevant furtivement les sourcils, un léger rictus en coin.
Elle activa aussitôt son invisibilité, son corps disparut instantanément à la vue de ses compagnons d’armes. Sans plus tarder, elle se glissa sur le pont, avança avec précision, imperceptible. Le chaos régnait déjà, mais personne ne pouvait se douter qu'elle avançait parmi eux, invisible, prête à frapper.
Les dernières flèches des archers encore capables d’atteindre une cible sifflaient dans l'air avant de se planter avec un bruit sec dans le bois du navire. Quelques-unes avaient atteint leur cible, des marins s'effondraient ou cherchaient à se protéger derrière des caisses et des cordages. Le pont se transforma en champ de bataille en l'espace de quelques secondes.
Son premier objectif était clair, neutraliser autant de marins que possible, en silence avec la rapidité qui la caractérisait. Elle se faufila entre eux, maîtrisant plusieurs hommes avec une rapidité déconcertante. Un coup à la gorge ici, un autre derrière la nuque là. Avant que quiconque ne puisse réagir, trois hommes étaient déjà hors de combat. Puis, son regard se posa sur l'homme à la barre. Il était concentré sur la manœuvre, ignorant ou presque tout du drame qui se jouait autour de lui. Pour elle, il était une cible idéale. Elle s'approcha et en une fraction de seconde, elle le maîtrisa avec la même efficacité. Le marin n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que déjà, ses mains lâchèrent la barre.
Ce qui suivit fut presque immédiat et chaotique. Privé de son pilote, le navire vira brutalement de bord. La coque du bateau, emportée par son propre élan, dévia dangereusement de sa trajectoire pour venir percuter violemment le bord. Le bruit sourd de l'impact résonna sur tout le navire, suivi d'un cri collectif des marins encore debout, complètement désorientés par la collision.
Sous le choc qu’elle n’avait pas suffisamment anticipé, la lieutenante relâcha sa magie, perdit son invisibilité, se releva puis jeta un coup d'œil autour d'elle. Le désordre était total. Ce qu'il leur fallait maintenant, c'était de profiter de cet instant de confusion pour reprendre le contrôle. Alors qu'elle se repositionnait, prête à continuer un homme, qui n'avait rien de l'allure d'un simple marin, surgit de nulle part. Avant qu'elle ne puisse réagir, il se rua sur elle avec une force impressionnante. Le choc fut violent. Il la plaqua au sol avec brutalité, lui coupant le souffle. La surprise la paralysa pendant une fraction de seconde. Les deux roulèrent au sol, son poids écrasant la lieutenante, tandis qu'il essayait de la maîtriser. Le choc des corps contre le bois du pont résonna dans le vacarme environnant. Les autres combats continuaient autour d'eux, mais pour elle, tout se concentrait sur cet adversaire qui ne laissait aucune chance à l'erreur. Elle sentit ses muscles souffrir sous la tension alors qu'elle luttait pour se libérer. L'homme était imposant, bien plus massif qu'elle, mais elle avait l'avantage de la vitesse et de l'agilité. Serrant les dents, elle chercha à dégager une de ses jambes pour le déséquilibrer et espérait utiliser le mouvement du navire à son avantage. Elle profita d'un moment d'inattention pour planter son genou dans son abdomen qui le força à la relâcher un peu. Elle roula sur le côté. Elle pensait avoir une échappatoire mais l'homme, malgré la douleur apparue provoquée par le coup de genou, la rattrapa d'une main puissante. Sa poigne de fer agrippa sa jambe avec une force brutale, l'attira vers lui avant qu'elle ne puisse s'éloigner. Elle glissa sur le sol, incapable de résister à la force qui la tirait en arrière.
Reviens par là, petite salope ! Grogna-t-il, sa voix teintée de colère et de mépris.
Ses mots lui brûlèrent les oreilles, mais au lieu de la terrifier, ils ravivèrent en elle une colère froide et implacable. Il pensait l'avoir à sa merci, mais il ignorait la tempête qu'il venait de déclencher. La lieutenante serra les dents. Alors qu'il l'attirait de nouveau contre lui, elle fit preuve de sang-froid et exploita la proximité forcée. Plutôt que de lutter contre sa prise, elle se laissa attirer, mais pivota rapidement en sa direction. Utilisant l'élan qu'il lui a donné, elle visa directement son visage avec son coude, frappant avec précision. Le coup atteignit son nez dans un craquement sourd, désorienté un instant avant qu’il ne la frappe violemment au visage en retour. Ce qui la désarçonna quelques secondes. Sans attendre de se remette totalement, elle chercha rapidement autour d'elle quelque chose qu'elle pourrait utiliser. Une arme, un objet contondant ou simplement l'environnement à son avantage. Mais rien d’accessible.
Coincée, la lieutenante ne pouvait pas se laisser abattre. Elle se concentra et se chargea en énergie électrique. Son corps a commencé à vibrer d'une énergie intense. Les éclairs scintillaient autour d'elle, dansant comme une aura de foudre. En un instant, elle concentra cette puissance dans sa main, la dirigea vers son adversaire. L'air crépitait autour d'eux alors qu'elle libérait une décharge, une impulsion de foudre destinée à paralyser son assaillant frappé de plein fouet. L'homme, pris par surprise, tressaillit sous l'impact. Ses muscles se crispèrent alors qu'il subissait la décharge. Un cri de douleur s'échappa de ses lèvres, mais il fut rapidement étouffé par l'effet paralysant de l'électricité qui parcourait son corps.
Elle se dégagea rapidement. Sa colère se mêla à un sentiment de puissance alors qu'elle se tenait enfin à distance. Elle regarda son adversaire se débattre sous l'effet de la foudre. Ses mouvements étaient erratiques, il vacillait sur ses jambes, incapables de se stabiliser. C'était le moment de frapper à nouveau. Avec la foudre encore crépitant autour d'elle, elle se précipita vers lui, profita pour donner un coup de botte rapide et précis à la mâchoire, un mouvement qui allait le plonger dans l'inconscience.
Avec cet homme hors d'état de nuire, elle releva le visage sur les combats, essoufflée et essuya le sang qui coulait de sa lèvre ouverte du revers de la main.
Le bateau, bien que modeste, d'une vingtaine de mètres tout au plus, était bientôt dans la grotte et un piège potentiel. Ils devaient être face à une vingtaine, voire une trentaine d'hommes, un nombre qui dépassait largement leur petite équipe. Et à l’intérieur de cette grotte, combien pouvaient-ils être ? L’infériorité numérique était évidente, pourtant, si il y avait effet de surprise qui pouvait encore leur donner une chance de renverser la situation. Leurs adversaires ne s'attendaient peut-être pas à être attaqués de l'intérieur, et c'était là leur atout majeur. Ils peuvent les prendre en traître, les frapper rapidement avant que les marins ne comprennent ce qui se passe.
Elle échangea un regard rapide avec l'OR et les trois hommes qui les suivraient, comprirent la gravité de la situation, mais dans leurs yeux se lisait aussi la détermination. Ils savaient ce qu'ils avaient à faire, même si la tâche s'annonçait périlleuse et totalement improvisée. La lieutenante murmura, suffisamment fort pour être entendue par ses hommes.
Nous avons peut être encore l'avantage. Ils ne savent sans doute pas que nous sommes là, pas encore. On peut les surprendre, frapper vite. On neutralise le plus de marins possible avant qu'ils ne réalisent ce qui se passe. Nous remarquerons rapidement les combattants qui se démarqueront.
Elle désigna silencieusement le haut des escaliers qui menaient au pont, il n'y avait plus de temps pour hésiter.
Quant à l’improvisation, nous verrons bien… Ajouta-t-elle à Gunnar en relevant furtivement les sourcils, un léger rictus en coin.
Elle activa aussitôt son invisibilité, son corps disparut instantanément à la vue de ses compagnons d’armes. Sans plus tarder, elle se glissa sur le pont, avança avec précision, imperceptible. Le chaos régnait déjà, mais personne ne pouvait se douter qu'elle avançait parmi eux, invisible, prête à frapper.
Les dernières flèches des archers encore capables d’atteindre une cible sifflaient dans l'air avant de se planter avec un bruit sec dans le bois du navire. Quelques-unes avaient atteint leur cible, des marins s'effondraient ou cherchaient à se protéger derrière des caisses et des cordages. Le pont se transforma en champ de bataille en l'espace de quelques secondes.
Son premier objectif était clair, neutraliser autant de marins que possible, en silence avec la rapidité qui la caractérisait. Elle se faufila entre eux, maîtrisant plusieurs hommes avec une rapidité déconcertante. Un coup à la gorge ici, un autre derrière la nuque là. Avant que quiconque ne puisse réagir, trois hommes étaient déjà hors de combat. Puis, son regard se posa sur l'homme à la barre. Il était concentré sur la manœuvre, ignorant ou presque tout du drame qui se jouait autour de lui. Pour elle, il était une cible idéale. Elle s'approcha et en une fraction de seconde, elle le maîtrisa avec la même efficacité. Le marin n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que déjà, ses mains lâchèrent la barre.
Ce qui suivit fut presque immédiat et chaotique. Privé de son pilote, le navire vira brutalement de bord. La coque du bateau, emportée par son propre élan, dévia dangereusement de sa trajectoire pour venir percuter violemment le bord. Le bruit sourd de l'impact résonna sur tout le navire, suivi d'un cri collectif des marins encore debout, complètement désorientés par la collision.
Sous le choc qu’elle n’avait pas suffisamment anticipé, la lieutenante relâcha sa magie, perdit son invisibilité, se releva puis jeta un coup d'œil autour d'elle. Le désordre était total. Ce qu'il leur fallait maintenant, c'était de profiter de cet instant de confusion pour reprendre le contrôle. Alors qu'elle se repositionnait, prête à continuer un homme, qui n'avait rien de l'allure d'un simple marin, surgit de nulle part. Avant qu'elle ne puisse réagir, il se rua sur elle avec une force impressionnante. Le choc fut violent. Il la plaqua au sol avec brutalité, lui coupant le souffle. La surprise la paralysa pendant une fraction de seconde. Les deux roulèrent au sol, son poids écrasant la lieutenante, tandis qu'il essayait de la maîtriser. Le choc des corps contre le bois du pont résonna dans le vacarme environnant. Les autres combats continuaient autour d'eux, mais pour elle, tout se concentrait sur cet adversaire qui ne laissait aucune chance à l'erreur. Elle sentit ses muscles souffrir sous la tension alors qu'elle luttait pour se libérer. L'homme était imposant, bien plus massif qu'elle, mais elle avait l'avantage de la vitesse et de l'agilité. Serrant les dents, elle chercha à dégager une de ses jambes pour le déséquilibrer et espérait utiliser le mouvement du navire à son avantage. Elle profita d'un moment d'inattention pour planter son genou dans son abdomen qui le força à la relâcher un peu. Elle roula sur le côté. Elle pensait avoir une échappatoire mais l'homme, malgré la douleur apparue provoquée par le coup de genou, la rattrapa d'une main puissante. Sa poigne de fer agrippa sa jambe avec une force brutale, l'attira vers lui avant qu'elle ne puisse s'éloigner. Elle glissa sur le sol, incapable de résister à la force qui la tirait en arrière.
Reviens par là, petite salope ! Grogna-t-il, sa voix teintée de colère et de mépris.
Ses mots lui brûlèrent les oreilles, mais au lieu de la terrifier, ils ravivèrent en elle une colère froide et implacable. Il pensait l'avoir à sa merci, mais il ignorait la tempête qu'il venait de déclencher. La lieutenante serra les dents. Alors qu'il l'attirait de nouveau contre lui, elle fit preuve de sang-froid et exploita la proximité forcée. Plutôt que de lutter contre sa prise, elle se laissa attirer, mais pivota rapidement en sa direction. Utilisant l'élan qu'il lui a donné, elle visa directement son visage avec son coude, frappant avec précision. Le coup atteignit son nez dans un craquement sourd, désorienté un instant avant qu’il ne la frappe violemment au visage en retour. Ce qui la désarçonna quelques secondes. Sans attendre de se remette totalement, elle chercha rapidement autour d'elle quelque chose qu'elle pourrait utiliser. Une arme, un objet contondant ou simplement l'environnement à son avantage. Mais rien d’accessible.
Coincée, la lieutenante ne pouvait pas se laisser abattre. Elle se concentra et se chargea en énergie électrique. Son corps a commencé à vibrer d'une énergie intense. Les éclairs scintillaient autour d'elle, dansant comme une aura de foudre. En un instant, elle concentra cette puissance dans sa main, la dirigea vers son adversaire. L'air crépitait autour d'eux alors qu'elle libérait une décharge, une impulsion de foudre destinée à paralyser son assaillant frappé de plein fouet. L'homme, pris par surprise, tressaillit sous l'impact. Ses muscles se crispèrent alors qu'il subissait la décharge. Un cri de douleur s'échappa de ses lèvres, mais il fut rapidement étouffé par l'effet paralysant de l'électricité qui parcourait son corps.
Elle se dégagea rapidement. Sa colère se mêla à un sentiment de puissance alors qu'elle se tenait enfin à distance. Elle regarda son adversaire se débattre sous l'effet de la foudre. Ses mouvements étaient erratiques, il vacillait sur ses jambes, incapables de se stabiliser. C'était le moment de frapper à nouveau. Avec la foudre encore crépitant autour d'elle, elle se précipita vers lui, profita pour donner un coup de botte rapide et précis à la mâchoire, un mouvement qui allait le plonger dans l'inconscience.
Avec cet homme hors d'état de nuire, elle releva le visage sur les combats, essoufflée et essuya le sang qui coulait de sa lèvre ouverte du revers de la main.
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
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crédits : 1539
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Peu de temps après le choc initial contre la paroi rocheuse de la grotte, le navire continue sa rotation, poussée par le courant marin s’engouffrant dans le passage. Il ne faut pas longtemps pour que le navire se mette en travers alors qu’il n’y a pas la largeur suffisante pour qu’il y tienne. L’arrière finit par raper contre la roche et toujours poussée par le courant marin, le verre des vitres éclatent tandis le boiseries explosent en copeau de bois, réduisant de peu la longueur du navire, mais lui permettant de s’engouffrer toujours un peu plus loin dans les ténèbres du canal souterrain. Propulsé par un courant perpendiculaire, le navire dérive et le pied marin des matelots ne peut pas grand chose contre ce mouvement contre nature. Entre ceux qui combattent les soldats et ceux qui tentent vainement, de rétablir la bonne course du bateau, le chaos est total. Un raclement suivi d’un craquement sec se fait entendre dans les profondeurs du bâteau. Une voix s’exclame.
-Il y a une voie d’eau dans la cale !
La coque vient de s’éventrer sur un fond de pierre là où le navigateur aurait probablement dû longer l’autre bord pour éviter le danger. Deux marines se glissent sous le pont dans l’objectif de traiter ce problème qui nous concerne tous, ennemis comme alliés. Et si le pont est empli de cris et de rumeurs de combat, les voix se font entendre à l’extérieur du bâteau. Des torches tremblotantes apparaissent sur les bords hauts des flancs rocheux du canal souterrain. Un œil avisé peut y discerner des chemins escarpés longeant la totalité du passage, permettant à des individus de surveiller l’approche des navires d’approvisionnements et dans le cas présent, le cas total qui s’est emparé de celui-ci. Si les premières mains portaient des torches, des arcs viennent les soutenir. De plus en plus de rebelles se rameutent sur ces passages, de part et d'autre, préparant un sale mauvais coup.
Tout ça je le vois du coin de l'œil alors que j’affronte les marins. Plusieurs ont été mis hors d'état de nuire à l’aide de toutes mes prouesses martiales comme mon agilité, ma vitesse, ma précision ou encore ma force. Et si je fais la grimace, ce n’est pas tant pour les problèmes en devenir qui s’annonce, mais c’est davantage pour la douleur de mes blessures d’hier qui se sont réveillées sous l’effort déployé dans un court laps de temps. M’arrêtant un instant contre le mat, je pose une main dessus, reprenant mon souffle et serrant les dents pour refouler la douleur derrière une barrière mentale érigée à la va vite. Pas maintenant. Sur ma gauche, pris à partie par trois matelots, un soldat est en mauvaise posture. Devant la menace de la situation, je me projette en super vitesse, envoyant valser l’un des marins dans la flotte sous l’impact ; ses cris finissent par s’arrêter quand la coque du navire lui passe dessus. J’ai d’autres soucis que de penser au sort de ce type. En quelques coups, on parvient à éliminer les deux autres assaillants, mais le soldat révèle une sale blessure à l’aine libérant un flux de sang constant.
-Mets toi à couvert !
Car déjà, des flèches fusent. Et si aux premiers instants de l'affrontement, ces traits étaient ceux des nôtres pour nous soutenir, ce n’est plus le cas. Le ciel est devenu depuis de longues minutes un dôme de roche et nul soldat ne peut nous assister ici. De l’autre côté, les pouvoirs élémentaires de la lieutenante focalisent toute l’attention. Les marins survivants se regroupent sur la dunette arrière, tenant les escaliers et appelant à l’aide aux rebelles prenant position aux bords des escarpements rocheux. Eux aussi pointent du doigt la lieutenante et les armes pointent dans sa direction. Une volée de flèches part dans sa direction alors que son attention est ailleurs. Instinctivement, je déploie ma propre magie élémentaire sous la forme d’un tourbillon d’air qui vient contre les flèches, dérivant leur course jusqu’à finir en pluie de traits de bois insignifiants sur le pont et les eaux obscures.
Une nouvelle douleur m’assaille. Je m’écroule à genoux sur le pont, haletant sous l’effort. Sur la dunette, un tireur prend le temps de me viser, s’appliquant au point d’en tirer la langue. J’aurais trouvé l’énergie d’esquiver, mais c’est le moment choisi par le bateau pour s’arrêter brutalement dans sa dérive à l’occasion d’un resserrement du passage, empêchant toute progression en travers. Le bois grince et craque sous l’effort de la marée, mais la structure ne peut se briser. Sous l’arrêt brutal du navire, on est tous propulsés brutalement au sol sauf moi qui l’était déjà. Je m’affale tout de même sur le dos. Conscient d’être une cible et pas aux maximums de mes capacités, je passe en invisible autant pour regagner mon souffle que pour ma sécurité. Si je peux me faire oublier deux minutes. Alors que tout le monde se relève et s’apprêtent à combattre à nouveau, une voix s’élève.
-Cessez le combat où nous ferons feu !
Les rebelles sont en place. Plusieurs dizaines d’archers ont pris place sur des positions avantageuses, quasiment à 360 degrés. Sous nos pieds, le bois gémit tandis que l’eau s’engouffre dans la cale, alourdissant le navire, mais enchâssé entre les parois du canal et alors que le fond ne paraît pas important, il est assuré que le navire ne coulera pas et que la cargaison ne sera pas perdue. Si les velléités de combat de la lieutenante et des soldats restants sont impressionnantes, les nouvelles assénaient ont le don de reconsidérer leur combativité.
-Nous avons capturé plusieurs de vos soldats ! Si vous ne cessez pas le combat, ils seront exécutés ! Rendez vous !
Elle a la capacité d’en neutraliser un bon paquet, mais est-ce que le prix ne serait pas trop haut ? On peut ne pas être convaincu par la parole donnée, mais il ne parait pas déconnant que des otages soient une denrée précieuse pour les rebelles.
-Il y a une voie d’eau dans la cale !
La coque vient de s’éventrer sur un fond de pierre là où le navigateur aurait probablement dû longer l’autre bord pour éviter le danger. Deux marines se glissent sous le pont dans l’objectif de traiter ce problème qui nous concerne tous, ennemis comme alliés. Et si le pont est empli de cris et de rumeurs de combat, les voix se font entendre à l’extérieur du bâteau. Des torches tremblotantes apparaissent sur les bords hauts des flancs rocheux du canal souterrain. Un œil avisé peut y discerner des chemins escarpés longeant la totalité du passage, permettant à des individus de surveiller l’approche des navires d’approvisionnements et dans le cas présent, le cas total qui s’est emparé de celui-ci. Si les premières mains portaient des torches, des arcs viennent les soutenir. De plus en plus de rebelles se rameutent sur ces passages, de part et d'autre, préparant un sale mauvais coup.
Tout ça je le vois du coin de l'œil alors que j’affronte les marins. Plusieurs ont été mis hors d'état de nuire à l’aide de toutes mes prouesses martiales comme mon agilité, ma vitesse, ma précision ou encore ma force. Et si je fais la grimace, ce n’est pas tant pour les problèmes en devenir qui s’annonce, mais c’est davantage pour la douleur de mes blessures d’hier qui se sont réveillées sous l’effort déployé dans un court laps de temps. M’arrêtant un instant contre le mat, je pose une main dessus, reprenant mon souffle et serrant les dents pour refouler la douleur derrière une barrière mentale érigée à la va vite. Pas maintenant. Sur ma gauche, pris à partie par trois matelots, un soldat est en mauvaise posture. Devant la menace de la situation, je me projette en super vitesse, envoyant valser l’un des marins dans la flotte sous l’impact ; ses cris finissent par s’arrêter quand la coque du navire lui passe dessus. J’ai d’autres soucis que de penser au sort de ce type. En quelques coups, on parvient à éliminer les deux autres assaillants, mais le soldat révèle une sale blessure à l’aine libérant un flux de sang constant.
-Mets toi à couvert !
Car déjà, des flèches fusent. Et si aux premiers instants de l'affrontement, ces traits étaient ceux des nôtres pour nous soutenir, ce n’est plus le cas. Le ciel est devenu depuis de longues minutes un dôme de roche et nul soldat ne peut nous assister ici. De l’autre côté, les pouvoirs élémentaires de la lieutenante focalisent toute l’attention. Les marins survivants se regroupent sur la dunette arrière, tenant les escaliers et appelant à l’aide aux rebelles prenant position aux bords des escarpements rocheux. Eux aussi pointent du doigt la lieutenante et les armes pointent dans sa direction. Une volée de flèches part dans sa direction alors que son attention est ailleurs. Instinctivement, je déploie ma propre magie élémentaire sous la forme d’un tourbillon d’air qui vient contre les flèches, dérivant leur course jusqu’à finir en pluie de traits de bois insignifiants sur le pont et les eaux obscures.
Une nouvelle douleur m’assaille. Je m’écroule à genoux sur le pont, haletant sous l’effort. Sur la dunette, un tireur prend le temps de me viser, s’appliquant au point d’en tirer la langue. J’aurais trouvé l’énergie d’esquiver, mais c’est le moment choisi par le bateau pour s’arrêter brutalement dans sa dérive à l’occasion d’un resserrement du passage, empêchant toute progression en travers. Le bois grince et craque sous l’effort de la marée, mais la structure ne peut se briser. Sous l’arrêt brutal du navire, on est tous propulsés brutalement au sol sauf moi qui l’était déjà. Je m’affale tout de même sur le dos. Conscient d’être une cible et pas aux maximums de mes capacités, je passe en invisible autant pour regagner mon souffle que pour ma sécurité. Si je peux me faire oublier deux minutes. Alors que tout le monde se relève et s’apprêtent à combattre à nouveau, une voix s’élève.
-Cessez le combat où nous ferons feu !
Les rebelles sont en place. Plusieurs dizaines d’archers ont pris place sur des positions avantageuses, quasiment à 360 degrés. Sous nos pieds, le bois gémit tandis que l’eau s’engouffre dans la cale, alourdissant le navire, mais enchâssé entre les parois du canal et alors que le fond ne paraît pas important, il est assuré que le navire ne coulera pas et que la cargaison ne sera pas perdue. Si les velléités de combat de la lieutenante et des soldats restants sont impressionnantes, les nouvelles assénaient ont le don de reconsidérer leur combativité.
-Nous avons capturé plusieurs de vos soldats ! Si vous ne cessez pas le combat, ils seront exécutés ! Rendez vous !
Elle a la capacité d’en neutraliser un bon paquet, mais est-ce que le prix ne serait pas trop haut ? On peut ne pas être convaincu par la parole donnée, mais il ne parait pas déconnant que des otages soient une denrée précieuse pour les rebelles.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
Sous la menace des flèches pointées directement sur eux et la menace d’exécutions brutales de ses hommes pris en otage, la lieutenante sentit une rage sourde l'envahir. Elle n'avait que peu de temps pour réagir, mais la situation ne lui laissait guère de choix. Dans cet instant critique, hésiter serait fatal.
Les rebelles avaient clairement l'avantage : elle était encerclée, et ses hommes réduits à une poignée sous la menace. Chacun de ses mouvements pouvait provoquer un massacre immédiat. Elle évalua les lieux du regard, notant les positions des archers et les angles de tir possibles. Elle ne pouvait neutraliser tout le monde seule, du moins pas dans cette configuration.
Son regard se posa sur celui qui s’apparentait au chef du groupe adverse, un homme imposant, au visage sévère et aux yeux durs. C'était lui qui semblait diriger le clan. S'il fallait tenter quelque chose, il était évident qu'il fallait le cibler en premier. Mais pas maintenant.
Prenant une respiration profonde, elle leva lentement les mains en signe de reddition et lâcha son arme, et ses soldats adoptèrent le même geste. Ses pouvoirs pouvaient lui offrir une chance, aussi risquée soit-elle. Elle espérait qu'ils comprendraient son geste, qu’ils allaient devoir agir de manière coordonnée et profiter du moindre instant de confusion, mais ce moment n’était pas venu. La lieutenante s'avança, les mains toujours levées, sans jamais montrer le moindre signe de peur. Sa voix, calme mais ferme, résonnait dans l'air tendu.
Vous avez ce que vous voulez, mais si vous les exécutez, vous signerez votre propre perte. Relâchez-les et nous pourrons négocier.
Un éclat de rire s'élève aussitôt parmi les rebelles, leur chef se tournant vers elle avec un sourire moqueur. Son regard la balayait, méprisant, comme si elle n'était qu'une enfant prétentieuse.
- Et qu'est-ce qu'elle croit pouvoir m'offrir, la gamine ? Lance-t-il d'une voix lourde de sarcasme, déclenchant un rire général parmi ses hommes.
La De Hengebach ne cilla pas. Elle soutint son regard avec une froideur implacable, chaque mot qu'elle prononçait renforçant son calme glacial.
Je suis le lieutenant Hengebach. J'ai une certaine influence. Vous imaginez ce que cela peut signifier pour vous ?
Son ton était maîtrisé, presque dédaigneux, un contraste saisissant face aux rires désinvoltes de ses ennemis. En parlant ainsi, elle leur laissait l'impression d'une autorité certaine, une assurance qui, elle l'espérait, sèmerait le doute ne serait-ce qu'un instant. Le chef la dévisagea, un léger froncement de sourcils brisant sa façade d'arrogance. Il cherchait savoir si elle bluffait ou si elle possédait réellement ce pouvoir qu'elle semblait revendiquer. Elle sentait la tension monter, prête à bondir à la moindre faille.
Sa voix s'adoucissait pour mieux les accrocher.
L'influence signifie bien des choses… Mais pour cela, il faut saisir l'occasion lorsqu'elle se présente. Elle marqua une pause tout en les observant attentivement. Relâchez-les et peut-être trouverez-vous un allié plus puissant que vous ne l'imaginez.
Cette tactique ne servait peut-être qu'à gagner du temps, mais chaque seconde supplémentaire lui offrait la possibilité d'évaluer le terrain, de trouver une brèche. Le doute dans les yeux du chef n'était pas grand, mais suffisant pour ouvrir une porte, une opportunité, même infime.
Elle ne voyait plus Gunnar et son esprit ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. Mais se laisser déranger par l'inquiétude ne les aiderait pas. Gunnar avait toujours su se montrer capable. S'il avait réussi à se cacher ou à trouver une position avantageuse, il pourrait peut-être préparer une contre-attaque ou quelque chose de plus subtile. Elle lui faisait confiance étrangement, sans s'expliquer pourquoi.
Elle s'efforçait de maintenir un air impassible pour ne rien laisser paraître aux rebelles. S'ils détectaient une faille dans son assurance, cela renforcerait leur sentiment de supériorité déjà numérique. Les rires autour d'elle s'étaient dissipés, remplacés par des regards méfiants et suspects.
Mais en attendant, elle devait maintenir les rebelles en haleine. Jouer le jeu de la négociation, même si ce n'était qu'un prétexte, lui donnait une chance de prolonger cet échange et peut être d'offrir à Gunnar le temps dont il pourrait avoir besoin pour intervenir.
- Tu vas surtout me rapporter gros si t'es aussi importante que tu l'prétends. Sinon j'connais des gars prêts à payer cher pour des greluches dans ton genre !
La lieutenante sentit un frisson de dégoût la parcourir face aux paroles méprisantes du chef des rebelles. Son regard se durcit, mais elle fit tout son possible pour garder son calme et ne pas laisser transparaître sa colère. Toute réaction impulsive, pouvait aggraver la situation et sceller le sort de ses hommes.
Elle plissa les yeux, un sourire glacial aux lèvres, maîtrisant la colère qui bouillonnait en elle.
Peut-être que vous sous-estimez la valeur d'une "greluche comme moi", répliqua-t-elle, sa voix tranchante. Mais si vous croyez que vous pouvez tirer quelque chose de moi sans en payer le prix, vous vous trompez lourdement.
- Faites la taire, elle parle trop !
Elle sentit une main brutale s'abattre sur son bras, la tirant violemment en arrière. Elle reconnut le visage du rebelle qu'elle avait maîtrisé plus tôt. Sa poigne la maintenait fermement et avant qu'elle ne puisse réagir, elle sentit le froid mordant d'une lame sous sa gorge.
- Pas comme ça, idiot ! Je la veux vivante ! Rugit le chef des rebelles en s'approchant du bord et le barbare leva sa dague et l’assomma. Puis ce fut le trou noir. Les mots se brouillèrent, se perdaient dans le chaos de ses pensées, le murmure des hommes autour d'elle, puis tout devint flou, comme un voile qui se refermait lentement. Le monde tourne autour d'elle, puis le noir l'enveloppa, l'entraînant dans l'inconscience.
Les rebelles avaient clairement l'avantage : elle était encerclée, et ses hommes réduits à une poignée sous la menace. Chacun de ses mouvements pouvait provoquer un massacre immédiat. Elle évalua les lieux du regard, notant les positions des archers et les angles de tir possibles. Elle ne pouvait neutraliser tout le monde seule, du moins pas dans cette configuration.
Son regard se posa sur celui qui s’apparentait au chef du groupe adverse, un homme imposant, au visage sévère et aux yeux durs. C'était lui qui semblait diriger le clan. S'il fallait tenter quelque chose, il était évident qu'il fallait le cibler en premier. Mais pas maintenant.
Prenant une respiration profonde, elle leva lentement les mains en signe de reddition et lâcha son arme, et ses soldats adoptèrent le même geste. Ses pouvoirs pouvaient lui offrir une chance, aussi risquée soit-elle. Elle espérait qu'ils comprendraient son geste, qu’ils allaient devoir agir de manière coordonnée et profiter du moindre instant de confusion, mais ce moment n’était pas venu. La lieutenante s'avança, les mains toujours levées, sans jamais montrer le moindre signe de peur. Sa voix, calme mais ferme, résonnait dans l'air tendu.
Vous avez ce que vous voulez, mais si vous les exécutez, vous signerez votre propre perte. Relâchez-les et nous pourrons négocier.
Un éclat de rire s'élève aussitôt parmi les rebelles, leur chef se tournant vers elle avec un sourire moqueur. Son regard la balayait, méprisant, comme si elle n'était qu'une enfant prétentieuse.
- Et qu'est-ce qu'elle croit pouvoir m'offrir, la gamine ? Lance-t-il d'une voix lourde de sarcasme, déclenchant un rire général parmi ses hommes.
La De Hengebach ne cilla pas. Elle soutint son regard avec une froideur implacable, chaque mot qu'elle prononçait renforçant son calme glacial.
Je suis le lieutenant Hengebach. J'ai une certaine influence. Vous imaginez ce que cela peut signifier pour vous ?
Son ton était maîtrisé, presque dédaigneux, un contraste saisissant face aux rires désinvoltes de ses ennemis. En parlant ainsi, elle leur laissait l'impression d'une autorité certaine, une assurance qui, elle l'espérait, sèmerait le doute ne serait-ce qu'un instant. Le chef la dévisagea, un léger froncement de sourcils brisant sa façade d'arrogance. Il cherchait savoir si elle bluffait ou si elle possédait réellement ce pouvoir qu'elle semblait revendiquer. Elle sentait la tension monter, prête à bondir à la moindre faille.
Sa voix s'adoucissait pour mieux les accrocher.
L'influence signifie bien des choses… Mais pour cela, il faut saisir l'occasion lorsqu'elle se présente. Elle marqua une pause tout en les observant attentivement. Relâchez-les et peut-être trouverez-vous un allié plus puissant que vous ne l'imaginez.
Cette tactique ne servait peut-être qu'à gagner du temps, mais chaque seconde supplémentaire lui offrait la possibilité d'évaluer le terrain, de trouver une brèche. Le doute dans les yeux du chef n'était pas grand, mais suffisant pour ouvrir une porte, une opportunité, même infime.
Elle ne voyait plus Gunnar et son esprit ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire. Mais se laisser déranger par l'inquiétude ne les aiderait pas. Gunnar avait toujours su se montrer capable. S'il avait réussi à se cacher ou à trouver une position avantageuse, il pourrait peut-être préparer une contre-attaque ou quelque chose de plus subtile. Elle lui faisait confiance étrangement, sans s'expliquer pourquoi.
Elle s'efforçait de maintenir un air impassible pour ne rien laisser paraître aux rebelles. S'ils détectaient une faille dans son assurance, cela renforcerait leur sentiment de supériorité déjà numérique. Les rires autour d'elle s'étaient dissipés, remplacés par des regards méfiants et suspects.
Mais en attendant, elle devait maintenir les rebelles en haleine. Jouer le jeu de la négociation, même si ce n'était qu'un prétexte, lui donnait une chance de prolonger cet échange et peut être d'offrir à Gunnar le temps dont il pourrait avoir besoin pour intervenir.
- Tu vas surtout me rapporter gros si t'es aussi importante que tu l'prétends. Sinon j'connais des gars prêts à payer cher pour des greluches dans ton genre !
La lieutenante sentit un frisson de dégoût la parcourir face aux paroles méprisantes du chef des rebelles. Son regard se durcit, mais elle fit tout son possible pour garder son calme et ne pas laisser transparaître sa colère. Toute réaction impulsive, pouvait aggraver la situation et sceller le sort de ses hommes.
Elle plissa les yeux, un sourire glacial aux lèvres, maîtrisant la colère qui bouillonnait en elle.
Peut-être que vous sous-estimez la valeur d'une "greluche comme moi", répliqua-t-elle, sa voix tranchante. Mais si vous croyez que vous pouvez tirer quelque chose de moi sans en payer le prix, vous vous trompez lourdement.
- Faites la taire, elle parle trop !
Elle sentit une main brutale s'abattre sur son bras, la tirant violemment en arrière. Elle reconnut le visage du rebelle qu'elle avait maîtrisé plus tôt. Sa poigne la maintenait fermement et avant qu'elle ne puisse réagir, elle sentit le froid mordant d'une lame sous sa gorge.
- Pas comme ça, idiot ! Je la veux vivante ! Rugit le chef des rebelles en s'approchant du bord et le barbare leva sa dague et l’assomma. Puis ce fut le trou noir. Les mots se brouillèrent, se perdaient dans le chaos de ses pensées, le murmure des hommes autour d'elle, puis tout devint flou, comme un voile qui se refermait lentement. Le monde tourne autour d'elle, puis le noir l'enveloppa, l'entraînant dans l'inconscience.
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
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Il ne me faut pas longtemps pour deviner l'issue des négociations et je ne serais d’aucune utilité à partager une cellule avec mes petits camarades. C’est peut-être la réaction d’un lâche, j’y vois une certaine forme d’intelligence. Je peux être encore l’atout dans la manche, comme Tarot aime bien en avoir, même pendant les parties entre collègues, il peut pas s’en empêcher. Alors, au milieu des discussions, toujours invisible, je bondis à l’extérieur du bateau, arrivant sur la paroi rocheuse bien fourni en prise divers pour quiconque a fait un peu d’escalade et c’est un domaine dans lequel mon père m’a jeté très tôt, depuis les toits de Courage.
Comme une ombre, je glisse derrière les rebelles dont l’attention est focalisée sur la lieutenante et le reste du groupe d’intervention. Si la tension est palpable, les hommes commencent à parler entre eux, signe que d’après eux, la situation ne peut plus leur échapper. Au couchant d’un affrontement comme celui qu’on vient de faire, impliquant plusieurs groupes, une attaque surprise et une large zone d’intervention, tout le monde est à la recherche d’informations sur ce qui a pu se passer. Ces nouvelles ne sont pas forcément sûres, mais au fur et à mesure des réponses, on peut se faire une idée de ce qu’il s’est passé.
Comme on a pu s’en douter, nos adversaires sont allés inspecter la zone de l’affrontement avec le Lanconda ce qui les a mis en état d’alerte à la veille de l’arrivée du bateau d’approvisionnement. Ils ont à peine eu le temps de donner des ordres que l’assaut a été donné. En termes de prisonniers, il s’agit de l’escouade de Tonnelier. Celle qui a tiré en premier, révélant sa position aux rebelles en maraude. Ils se sont focalisés sur eux et ils étaient alors hors de portée de l’escouade du capitaine Boulet pour intervenir rapidement, ce qui leur a permis de fuir dans les ombres. C’est une bonne nouvelle. Me cachant dans un renfoncement à l’écart du passage, je contacte le capitaine par télépathie pour lui faire part de la situation. Dans l’immédiat, je lui conseille de retourner au camp et de se préparer à une éventuelle intervention. Je tente de contacter Leonora, mais le lien ne se fait pas. Je n’ai pas vu la scène, mais ils l’ont probablement assommée. Il me faudra la contacter plus tard.
L’invisibilité n’est pas infinie et il me faut trouver une planque où je pourrais régénérer mon energie magique. Si les prisonniers sont amenés je ne sais où, les rebelles concentrent tout leur énergie à récupérer la cargaison dans le bateau échoué avant de trop perdre. Un flux permanent de rebelles part du navire d’où des hommes descendent à l’aide de cordes pour remonter les caisses et tonneaux, et suivent un chemin très précis dans les grottes que je m’empresse d'emprunter à leur suite. Mes pas m’amènent dans la principale réserve des maquisards et si à la veille de l’arrivée du ravitaillement, il est difficile de s’y cacher efficacement, il ne faut pas longtemps avec le nouvel arrivage pour se faire une planque derrière des murs de caisse, à l’abri des regards et difficile d’accès sans faire un peu d’acrobatie.
De là, je mène des missions d'observation dans la base, soit à l’aide de mon invisibilité, soit en me métamorphosant. Je reste méthodique, prêt à user de toutes mes capacités pour maximiser nos chances de s’en sortir. Il y a des vies en jeu. Notamment celle de Leonora. On m’en voudra sûrement s’il lui arrive quelque chose. La première étape, c’est de trouver d’autres planques susceptibles d’accueillir une téléportation, m’offrant ainsi un accès rapide aux différents secteurs de la base, m’épargnant des temps de trajets conséquents à éviter les rebelles quand je suis invisible et à esquiver les types soupçonneux quand j’emprunte les traits d’un rebelle qui n’est pas censé être là.
Après l’assaut, les rebelles parlent beaucoup et je peux glaner quelques informations utiles. Les prisonniers n’ont pas été placés aux mêmes endroits. Visiblement, ils ne sont pas idiots et ils ont bien conscience du potentiel dangereux de la lieutenante. Ils ont bien vu que la vie de ses hommes lui était importante et ils comptent miser là-dessus pour la maintenir enchaînée. Excepté Léonora, les prisonniers sont séparés en deux groupes de part et d'autre de la base, sous bonne surveillance. En cas d’alerte, ils ont ordre d'exécuter les otages et les probabilités pour Leonora de se libérer de sauver les deux groupes avant que ça n’arrive est quasi inexistant. C’est sans compter ma présence mais pour l’heure, je ne fais rien d’hatif. J’arrive à trouver des accès à la base. Astucieusement dissimulée par des trappes de branchages, ce sont des galeries s’enfonçant dans le sol, à l’extérieur du rocher principal qui mènent par en dessous. On est probablement passé à côté de certains d’entre eux ces derniers jours.
Principalment à l’aide de la métamorphose, je me renseigne aussi sur la chaîne de commandement, identifiant les principaux chefs. En étudiant les rebelles, on s’aperçoit que la plupart ne sont pas des soldats de métier. Animés par la seule volonté de se rebeller contre la République, ils sont des bras et des jambes pour ce groupe rebelle, mais n’ont pas la tête pour agir par eux-mêmes. Coupez de leurs supérieurs plus expérimentés, la plupart sera bien incapable d’opposer une résistance farouche dans des tunnelles qu’ils connaissent pourtant très bien. Le courage du groupe fait beaucoup, mais individualisée, ils seront balayés par une troupe de soldats de l’armée organisée. Le moment venu, je pourrais couper les fils qui tiennent ces marionnettes.
Fort de ces renseignements, je contacte la lieutenante jusqu’à finir par l’avoir. La télépathie ne fonctionne que dans un seul sens, Léonora ne peut pas me répondre. Pour se coordonner, c’est compliqué, mais on sait improviser et réagir rapidement. Je m’attends à tout. De ce que je sais, elle est retenue dans les parties supérieures du rocher, non loin des quartiers des officiers dans une grotte aménagée en prison juste pour elle, renforçant l’éloignement avec ces troupes. Les rebelles ont gagné une monnaie d'échange pour obtenir de la République. Mais pour négocier, il faut du temps. Pour contacter les autorités et qu’ils viennent s'asseoir à la table des négociations. Si j’imagine que la Lieutenante est interrogée, on peut se douter qu’ils ne lui feront rien de fâcheux, pour le moment, même si l’idée inverse rôde dans mes pensées et me donne envie de tordre quelques cous.
Comme une ombre, je glisse derrière les rebelles dont l’attention est focalisée sur la lieutenante et le reste du groupe d’intervention. Si la tension est palpable, les hommes commencent à parler entre eux, signe que d’après eux, la situation ne peut plus leur échapper. Au couchant d’un affrontement comme celui qu’on vient de faire, impliquant plusieurs groupes, une attaque surprise et une large zone d’intervention, tout le monde est à la recherche d’informations sur ce qui a pu se passer. Ces nouvelles ne sont pas forcément sûres, mais au fur et à mesure des réponses, on peut se faire une idée de ce qu’il s’est passé.
Comme on a pu s’en douter, nos adversaires sont allés inspecter la zone de l’affrontement avec le Lanconda ce qui les a mis en état d’alerte à la veille de l’arrivée du bateau d’approvisionnement. Ils ont à peine eu le temps de donner des ordres que l’assaut a été donné. En termes de prisonniers, il s’agit de l’escouade de Tonnelier. Celle qui a tiré en premier, révélant sa position aux rebelles en maraude. Ils se sont focalisés sur eux et ils étaient alors hors de portée de l’escouade du capitaine Boulet pour intervenir rapidement, ce qui leur a permis de fuir dans les ombres. C’est une bonne nouvelle. Me cachant dans un renfoncement à l’écart du passage, je contacte le capitaine par télépathie pour lui faire part de la situation. Dans l’immédiat, je lui conseille de retourner au camp et de se préparer à une éventuelle intervention. Je tente de contacter Leonora, mais le lien ne se fait pas. Je n’ai pas vu la scène, mais ils l’ont probablement assommée. Il me faudra la contacter plus tard.
L’invisibilité n’est pas infinie et il me faut trouver une planque où je pourrais régénérer mon energie magique. Si les prisonniers sont amenés je ne sais où, les rebelles concentrent tout leur énergie à récupérer la cargaison dans le bateau échoué avant de trop perdre. Un flux permanent de rebelles part du navire d’où des hommes descendent à l’aide de cordes pour remonter les caisses et tonneaux, et suivent un chemin très précis dans les grottes que je m’empresse d'emprunter à leur suite. Mes pas m’amènent dans la principale réserve des maquisards et si à la veille de l’arrivée du ravitaillement, il est difficile de s’y cacher efficacement, il ne faut pas longtemps avec le nouvel arrivage pour se faire une planque derrière des murs de caisse, à l’abri des regards et difficile d’accès sans faire un peu d’acrobatie.
De là, je mène des missions d'observation dans la base, soit à l’aide de mon invisibilité, soit en me métamorphosant. Je reste méthodique, prêt à user de toutes mes capacités pour maximiser nos chances de s’en sortir. Il y a des vies en jeu. Notamment celle de Leonora. On m’en voudra sûrement s’il lui arrive quelque chose. La première étape, c’est de trouver d’autres planques susceptibles d’accueillir une téléportation, m’offrant ainsi un accès rapide aux différents secteurs de la base, m’épargnant des temps de trajets conséquents à éviter les rebelles quand je suis invisible et à esquiver les types soupçonneux quand j’emprunte les traits d’un rebelle qui n’est pas censé être là.
Après l’assaut, les rebelles parlent beaucoup et je peux glaner quelques informations utiles. Les prisonniers n’ont pas été placés aux mêmes endroits. Visiblement, ils ne sont pas idiots et ils ont bien conscience du potentiel dangereux de la lieutenante. Ils ont bien vu que la vie de ses hommes lui était importante et ils comptent miser là-dessus pour la maintenir enchaînée. Excepté Léonora, les prisonniers sont séparés en deux groupes de part et d'autre de la base, sous bonne surveillance. En cas d’alerte, ils ont ordre d'exécuter les otages et les probabilités pour Leonora de se libérer de sauver les deux groupes avant que ça n’arrive est quasi inexistant. C’est sans compter ma présence mais pour l’heure, je ne fais rien d’hatif. J’arrive à trouver des accès à la base. Astucieusement dissimulée par des trappes de branchages, ce sont des galeries s’enfonçant dans le sol, à l’extérieur du rocher principal qui mènent par en dessous. On est probablement passé à côté de certains d’entre eux ces derniers jours.
Principalment à l’aide de la métamorphose, je me renseigne aussi sur la chaîne de commandement, identifiant les principaux chefs. En étudiant les rebelles, on s’aperçoit que la plupart ne sont pas des soldats de métier. Animés par la seule volonté de se rebeller contre la République, ils sont des bras et des jambes pour ce groupe rebelle, mais n’ont pas la tête pour agir par eux-mêmes. Coupez de leurs supérieurs plus expérimentés, la plupart sera bien incapable d’opposer une résistance farouche dans des tunnelles qu’ils connaissent pourtant très bien. Le courage du groupe fait beaucoup, mais individualisée, ils seront balayés par une troupe de soldats de l’armée organisée. Le moment venu, je pourrais couper les fils qui tiennent ces marionnettes.
Fort de ces renseignements, je contacte la lieutenante jusqu’à finir par l’avoir. La télépathie ne fonctionne que dans un seul sens, Léonora ne peut pas me répondre. Pour se coordonner, c’est compliqué, mais on sait improviser et réagir rapidement. Je m’attends à tout. De ce que je sais, elle est retenue dans les parties supérieures du rocher, non loin des quartiers des officiers dans une grotte aménagée en prison juste pour elle, renforçant l’éloignement avec ces troupes. Les rebelles ont gagné une monnaie d'échange pour obtenir de la République. Mais pour négocier, il faut du temps. Pour contacter les autorités et qu’ils viennent s'asseoir à la table des négociations. Si j’imagine que la Lieutenante est interrogée, on peut se douter qu’ils ne lui feront rien de fâcheux, pour le moment, même si l’idée inverse rôde dans mes pensées et me donne envie de tordre quelques cous.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé quand elle sentait son esprit émerger lentement, ses sens s'arrachant aux ténèbres. Son corps semblait lourd, douloureux, mais des éclats de sons et de lumière commençaient à percer le voile. Lentement, elle ouvrit les yeux, luttait contre la douleur lancinante qui pulsait dans son crâne. Elle prit quelques instants pour retrouver ses esprits, chaque battement de son cœur réveillait une vague de souffrance. Le goût métallique du sang dans sa bouche, l'humidité glacée du sol contre son visage, les barreaux, tout confirmait qu'elle était bel et bien prisonnière. Ses yeux s'habituèrent progressivement à l'obscurité. Autour d'elle, les murs de pierre suintaient d'humidité, et une odeur de moisi se mêlait à celle du fer et de la rouille. Ses poignets et ses chevilles étaient liés, les cordes creusaient dans sa peau. Elle tenta un mouvement, mais ses liens étaient solides l'entravaient avec une efficacité qui laissa peu de place à l'espoir d'une libération facile.
Elle referma un instant les yeux, inspirant profondément pour réfléchir, ce qui était difficile avec ce mal de tête atroce. Puis elle sonda la pièce du regard, une pensée pour ses hommes qu’elle n’espérait plus libres. Peut-être que Gunnar avait réussi à s'échapper ou à rester caché. Si c’était le cas, il pourrait tenter quelque chose pour les tirer de là. Il n’avait rien d’un pleutre.
Une nouvelle inspiration, elle se concentra sur les bruits autour d'elle en espérant détecter un signe de présence ou d'activité à proximité, ça s’activait mais ne parvenait pas à comprendre les conversations... Ce fichu mal de tête. Elle devait se montrer patiente et trouver un moyen de tirer parti de la moindre faiblesse dans cette geôle glaciale. La lieutenante serra les dents alors qu'elle se redressait lentement. Maintenant assise contre les pierres, elle tira légèrement sur les cordes. Elle espérait trouver un relâchement ou une faiblesse dans les nœuds. Mais rien à faire, ils avaient pris soin de la ligoter solidement, sans le moindre espace pour manœuvrer. Le frottement rugueux des cordes lui irritait la peau, ajoutant une brûlure à la douleur lancinante de sa tête. Elle réalisa que la seule chance d'affaiblir les liens viendrait avec du temps et de la persévérance. Mais pour cela, elle avait besoin de temps. Ce qu’elle ne possédait pas en abondance.
Lorsqu'elle perçut la voix de Gunnar résonner dans son esprit, sa tête, déjà douloureuse, vibrait sous l'intensité de la communication. Mais elle accueillait cette sensation, aussi vive soit-elle, comme un signe d'espoir. Gunnar était là, libre et toujours près d'elle. Et Boulet était déjà en route pour chercher du renfort. Elle ferma les yeux, savourant le réconfort étonnant apporté par la voix grave, chaude et rassurante du Capitaine, un baume apaisant malgré la douleur. Entendre sa détermination lui donna de nouveau la force. Elle regrettait cependant de ne pouvoir lui répondre, de ne pas avoir les moyens de lui indiquer qu'elle tentait de se libérer de ses entraves.
Il faudrait vraiment qu’elle songe à se former à la télépathie, pensa-t-elle avec une pointe d'humour malgré les circonstances. Savoir que cette communication pouvait un jour être réciproque lui donnait une raison de plus de persévérer.
Elle rouvrit les yeux. Un second tour de la cellule du regard, elle cherchait la moindre une pierre tranchante, un clou, ou une aspérité où elle pourrait tenter de scier ses liens petit à petit. Serrant la mâchoire, elle commença à glisser laborieusement le long du mur, le dos contre la pierre froide, à la recherche de cette infime chance de s'en sortir. Les rebelles pouvaient revenir à tout moment. Mais elle restait déterminée à ne rien laisser au hasard. Elle canalisa son mana à travers son corps qu’elle concentra particulièrement sur ses mains et ses poignets. La magie était une force puissante, capable de détruire des obstacles, ici, les cordes qui l'entravaient. Elle commença à sentir l'énergie circuler en elle. Elle la visualisa, cette lumière vive et électrisante. La sensation d'un éclair prêt à jaillir, elle relâcha une partie de cette énergie à l'endroit précis où les cordes la maintenaient prisonnière. Elle ressentit immédiatement une chaleur familière, l'électricité réagissait au contact des nœuds, rongeant lentement le chanvre. En une éternité alors qu'elle espérait sentir les liens se relâcher. Tout à coup, elle perçut un craquement léger, suivi d'un frisson dans le cordage. Elle rouvrit les yeux. Les cordes commençaient à se détendre légèrement et elle pouvait sentir la pression diminuer autour de ses poignets. C’était suffisant et l’odeur de brûlé s’intensifierait et mettrait la puce à l’oreille de ses geôliers.
Alors qu'elle réfléchissait à une tentative d'évasion, le son lourd de pas résonna dans le couloir. La grille grinça, s'ouvrant brusquement. Elle relèva la tête, alors qu'un homme entrait, les traits durs et le regard impassible.
- Reste calme, aboya-t-il avant de se pencher pour détacher ses chevilles, puis la tirer sur ses pieds en agrippant son bras avec rudesse. Elle obtempéra. L'homme l'entraîna dans un couloir sombre, ses doigts fermement serrés sur son épaule. Ils traversèrent des passages humides, glissants à peine éclairés par la lumière du jour qui perçait faiblement de temps à autre. Elle restait silencieuse, observa chaque détail et mémorisa chaque tournant et chaque porte qu'ils passaient. Ils finiront par entrer dans une pièce plus vaste. Elle jeta un rapide coup d'œil autour d'elle. C'était sommairement aménagé, mais un bureau imposant, encombré de papiers et de cartes, lui donna des allures de quartier général. Un homme était assis derrière, les mains croisées devant lui, la scrutant d'un regard calculateur. La lieutenante soutient son regard sans ciller, montrait qu'elle n'était pas impressionnée.
L'homme derrière le bureau rompit finalement le silence.
- Alors, lieutenant Hengebach, que dirais-tu de discuter… de votre avenir ici, parmi nous ?
Y a-t-il un avenir à avoir ici ?
- Tu vas arrêter ton petit jeu de la plus maligne et tu vas répondre à nos questions.
Et si je refuse ?
- T’as pas encore assez goûté à Brutale ?
Léonora sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine à la mention de Brutale. Elle n’avait pas besoin de se rappeler la douleur de ses coups pour savoir à quel point l'homme méritait bien ce surnom.. Elle se redressa, tentant de maîtriser son souffle et de garder son regard ferme, malgré la menace qui pesait sur elle.
Brutale ? Vous semblez dépendre sacrément de lui pour obtenir ce que vous voulez. Vous êtes donc incapable de vous imposer sans l’aide de votre brute de service ?
L’homme fit un signe de tête et on la força a prendre place sur une chaise.
- On va reprendre, Hengebach. Où êtes vous postés ? Où sont tes milliers d’hommes ?
Elle gardait ses lèvres fermées, son regard soutenait toujours le regard de l’homme en face d’elle.
Donnez-moi d’abord votre nom, il est gênant d’échanger sans savoir à qui on à faire.
Il laissa échapper un léger rire.
- Varek, Varek sera suffisant. Où sont tes troupes ?
Trop loin pour vous.
Un regard vers Brutale et une gifle monumentale vint rappeler le mal de tête et le coup déjà pris sur le visage plus tôt et elle se redressa de nouveau, fière.
- Combien êtes-vous ?
Ne savez-vous donc pas compter ?
Mauvaise réponse apparemment, une nouvelle gifle pour équilibrer l’autre côté…
- T’as tort de la jouer de cette façon avec moi… Ne me l’abîme pas, tape plus bas.
Ça s’annonçait très long… Mais Pendant ce temps, ses mains s’afféraient et bientôt, elle pourrait se libérer. Mais pas maintenant, pas ici…
Elle referma un instant les yeux, inspirant profondément pour réfléchir, ce qui était difficile avec ce mal de tête atroce. Puis elle sonda la pièce du regard, une pensée pour ses hommes qu’elle n’espérait plus libres. Peut-être que Gunnar avait réussi à s'échapper ou à rester caché. Si c’était le cas, il pourrait tenter quelque chose pour les tirer de là. Il n’avait rien d’un pleutre.
Une nouvelle inspiration, elle se concentra sur les bruits autour d'elle en espérant détecter un signe de présence ou d'activité à proximité, ça s’activait mais ne parvenait pas à comprendre les conversations... Ce fichu mal de tête. Elle devait se montrer patiente et trouver un moyen de tirer parti de la moindre faiblesse dans cette geôle glaciale. La lieutenante serra les dents alors qu'elle se redressait lentement. Maintenant assise contre les pierres, elle tira légèrement sur les cordes. Elle espérait trouver un relâchement ou une faiblesse dans les nœuds. Mais rien à faire, ils avaient pris soin de la ligoter solidement, sans le moindre espace pour manœuvrer. Le frottement rugueux des cordes lui irritait la peau, ajoutant une brûlure à la douleur lancinante de sa tête. Elle réalisa que la seule chance d'affaiblir les liens viendrait avec du temps et de la persévérance. Mais pour cela, elle avait besoin de temps. Ce qu’elle ne possédait pas en abondance.
Lorsqu'elle perçut la voix de Gunnar résonner dans son esprit, sa tête, déjà douloureuse, vibrait sous l'intensité de la communication. Mais elle accueillait cette sensation, aussi vive soit-elle, comme un signe d'espoir. Gunnar était là, libre et toujours près d'elle. Et Boulet était déjà en route pour chercher du renfort. Elle ferma les yeux, savourant le réconfort étonnant apporté par la voix grave, chaude et rassurante du Capitaine, un baume apaisant malgré la douleur. Entendre sa détermination lui donna de nouveau la force. Elle regrettait cependant de ne pouvoir lui répondre, de ne pas avoir les moyens de lui indiquer qu'elle tentait de se libérer de ses entraves.
Il faudrait vraiment qu’elle songe à se former à la télépathie, pensa-t-elle avec une pointe d'humour malgré les circonstances. Savoir que cette communication pouvait un jour être réciproque lui donnait une raison de plus de persévérer.
Elle rouvrit les yeux. Un second tour de la cellule du regard, elle cherchait la moindre une pierre tranchante, un clou, ou une aspérité où elle pourrait tenter de scier ses liens petit à petit. Serrant la mâchoire, elle commença à glisser laborieusement le long du mur, le dos contre la pierre froide, à la recherche de cette infime chance de s'en sortir. Les rebelles pouvaient revenir à tout moment. Mais elle restait déterminée à ne rien laisser au hasard. Elle canalisa son mana à travers son corps qu’elle concentra particulièrement sur ses mains et ses poignets. La magie était une force puissante, capable de détruire des obstacles, ici, les cordes qui l'entravaient. Elle commença à sentir l'énergie circuler en elle. Elle la visualisa, cette lumière vive et électrisante. La sensation d'un éclair prêt à jaillir, elle relâcha une partie de cette énergie à l'endroit précis où les cordes la maintenaient prisonnière. Elle ressentit immédiatement une chaleur familière, l'électricité réagissait au contact des nœuds, rongeant lentement le chanvre. En une éternité alors qu'elle espérait sentir les liens se relâcher. Tout à coup, elle perçut un craquement léger, suivi d'un frisson dans le cordage. Elle rouvrit les yeux. Les cordes commençaient à se détendre légèrement et elle pouvait sentir la pression diminuer autour de ses poignets. C’était suffisant et l’odeur de brûlé s’intensifierait et mettrait la puce à l’oreille de ses geôliers.
Alors qu'elle réfléchissait à une tentative d'évasion, le son lourd de pas résonna dans le couloir. La grille grinça, s'ouvrant brusquement. Elle relèva la tête, alors qu'un homme entrait, les traits durs et le regard impassible.
- Reste calme, aboya-t-il avant de se pencher pour détacher ses chevilles, puis la tirer sur ses pieds en agrippant son bras avec rudesse. Elle obtempéra. L'homme l'entraîna dans un couloir sombre, ses doigts fermement serrés sur son épaule. Ils traversèrent des passages humides, glissants à peine éclairés par la lumière du jour qui perçait faiblement de temps à autre. Elle restait silencieuse, observa chaque détail et mémorisa chaque tournant et chaque porte qu'ils passaient. Ils finiront par entrer dans une pièce plus vaste. Elle jeta un rapide coup d'œil autour d'elle. C'était sommairement aménagé, mais un bureau imposant, encombré de papiers et de cartes, lui donna des allures de quartier général. Un homme était assis derrière, les mains croisées devant lui, la scrutant d'un regard calculateur. La lieutenante soutient son regard sans ciller, montrait qu'elle n'était pas impressionnée.
L'homme derrière le bureau rompit finalement le silence.
- Alors, lieutenant Hengebach, que dirais-tu de discuter… de votre avenir ici, parmi nous ?
Y a-t-il un avenir à avoir ici ?
- Tu vas arrêter ton petit jeu de la plus maligne et tu vas répondre à nos questions.
Et si je refuse ?
- T’as pas encore assez goûté à Brutale ?
Léonora sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine à la mention de Brutale. Elle n’avait pas besoin de se rappeler la douleur de ses coups pour savoir à quel point l'homme méritait bien ce surnom.. Elle se redressa, tentant de maîtriser son souffle et de garder son regard ferme, malgré la menace qui pesait sur elle.
Brutale ? Vous semblez dépendre sacrément de lui pour obtenir ce que vous voulez. Vous êtes donc incapable de vous imposer sans l’aide de votre brute de service ?
L’homme fit un signe de tête et on la força a prendre place sur une chaise.
- On va reprendre, Hengebach. Où êtes vous postés ? Où sont tes milliers d’hommes ?
Elle gardait ses lèvres fermées, son regard soutenait toujours le regard de l’homme en face d’elle.
Donnez-moi d’abord votre nom, il est gênant d’échanger sans savoir à qui on à faire.
Il laissa échapper un léger rire.
- Varek, Varek sera suffisant. Où sont tes troupes ?
Trop loin pour vous.
Un regard vers Brutale et une gifle monumentale vint rappeler le mal de tête et le coup déjà pris sur le visage plus tôt et elle se redressa de nouveau, fière.
- Combien êtes-vous ?
Ne savez-vous donc pas compter ?
Mauvaise réponse apparemment, une nouvelle gifle pour équilibrer l’autre côté…
- T’as tort de la jouer de cette façon avec moi… Ne me l’abîme pas, tape plus bas.
Ça s’annonçait très long… Mais Pendant ce temps, ses mains s’afféraient et bientôt, elle pourrait se libérer. Mais pas maintenant, pas ici…
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
Messages : 216
crédits : 1539
crédits : 1539
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
-S’il y a bien quelqu’un qui peut nous faire gagner, c’est Varek.
A force d’écouter aux portes et de suivre des hommes en patrouille, on est témoin de ce qu’est ce rassemblement de rebelles. C’est que dans nos rapports, ils sont décrits sommairement. Ils sont contre la république, retranchés dans un réseau de grotte transformée en forteresse et de là, ils ont la capacité de mener des raids sur des liaisons commerciales jusqu’au point d’être une nuisance pour les autorités de Jardin. Les détails, les huiles ne s’en préoccupent pas. Ils veulent juste que cette nuisance cesse. Infiltré aux milieux d’eux, j’en apprends davantage sur leur provenance et leur motivation. Plus que ce que j’aurais voulu apprendre. J’en suis pas au point d’adhérer à leurs motivations, faut pas déconner, mais je comprends certaines choses.
On trouve de tout. Des réfugiés de Shoumei où de Kaizoku, des pirates sans équipage, des républicains séditieux, mais la majorité est quand même beaucoup des autochtones. Pas toujours des mêmes îles même s’il y a des groupes venus ensemble. Pour eux, la République est un mal mettant en danger leur mode de vie, mais la menace est à venir. Ils craignent que ça empire et qu’à terme, entre quelques dizaines d’années et un siècle, l’archipel soit assimilée à la République et même, pire, au continent. Car si les tensions de la République avec le Reike sont bien connues, il n’échappe à personne que si la République se trouvait battue par son voisin, ils seront alors Reikois. L’un ou l’autre, c’est la même chose pour eux. Chaque local qui voit d’un bon œil l’arrivée des continentaux, c’est un pas de plus vers la fin de l’identité paradisiaque.
La majorité n’est pas d’accord sur les moyens à mettre en œuvre pour résister à la vague républicaine qui rongent chaque jour la détermination à l’indépendance des peuples autochtones. Rester pacifique, c’est ne rien faire. S’opposer violemment attire davantage de violence et augmente les investissements de la République dans le secteur. Plus il y a d’investissements et d’argent investis, moins le pouvoir aura envie d’abandonner. Avec la destruction de Kaizoku, un nouveau revers sur l’océan n’est pas acceptable. Les rebelles ne forment pas un tout. Ils sont un amalgame de principes et de convictions qui ne savent pas se mettre d’accord. De leur côté, les réfugiés, dissidents et pirates qui viennent compléter leur bande sont plutôt soudés dans leur conviction : faire mal à la république et survivre. Alliés à la frange la plus violente des autochtones, c’est eux qui font de ces hommes et de ces femmes une nuisance suffisante pour que l’on envoie la GAR régler le problème.
Qui est ce Varek ? J’en ai appris un peu sur lui.
Pour qu’il soit chef, on penserait qu’il est un autochtone, mais il est en réalité républicain. Très tôt, il émigre aux îles paradisiaques. Les autres républicains séditieux évoquent des dettes de jeu et des déboires avec la Justice. Différentes raisons d’en vouloir à la République, mais pas assez pour s’y opposer. Réfugié sur une ile paradisiaque, il a refait sa vie, apportant le savoir du continent tout en respectant les traditions et la vie des locaux. Ce faisant, il a été accepté parmi eux. Ce n’est que plus tard ou des marchands et des exploitants républicains sont arrivés pour apporter la civilisation et pour surtout exploiter les ressources de l'île que la situation a dérapé. Naturellement, Varek a pris la tête du mouvement pour s’y opposer. Jusqu’à ce que la riposte soit violente. Désormais hors la loi, il a embrassé la cause de la rébellion. Il ne l’a pas choisi, ce qui en fait un chef redoutable car aucun de ceux que j’ai entendu n’a exprimé de doute sur lui.
Ca n’enlève en rien qu’on va lui péter sa gueule.
Le plan, c’était d’attendre un peu avant de frapper brutalement. Si les lieux de détention des autres soldats étaient connus et identifiés, la cellule de Léonora m’était encore inconnue. Je savais à peu près où mais pas l’endroit précis. J’ai essayé plusieurs fois d’y accéder, mais les gardes sont soupçonneux via la métamorphose et l’invisibilité me fait buter contre des portes fermées à clé. Il y a un bien un accès, mais il est dangereux. C’est que le réseau principal de tunnels et de grottes part d’un central particulièrement vaste et haut de plafond. L’endroit devait être naturellement ouvert, mais il a été artificiellement dégagé pour paraître encore plus grand. Le canal s’arrête là et c’est au dock que le navire aurait dû débarquer. Des passages partent en tous sens et celui vers les hauteurs doit prendre la forme d’un escalier à même la roche derrière une paroi. Sauf qu’il y a des ouvertures en hauteur et un passage par les parois de l’autre côté est tout à fait possible, moyennant une bonne dose d’agilité et de discrétion. C’était mon dernier recours si je ne passait pas. Les risques sont grands.
Sauf que lors de la dernière tentative de télépathie, je n’ai pas réussi à contacter Léonora. C’est une monnaie d’échange, mais ça n'empêche pas que les rebelles peuvent l'abîmer.Ce constat ne me laisse pas le choix. Il faut agir vite. Avant qu’il ne soit trop tard. Elle ne parlera sûrement pas. Alors ils frapperont plus fort. Ils feront plus mal. Et ça me donne envie de frapper vite et fort, ou fort et vite.
Une fois ma magie régénérée, je passe en invisible une énième fois avant d’amorcer l’ascension vers les passages supérieurs. Je pourrais voler. C’est ce que vous vous dites. Sauf que ça fait du bruit et il y a des sentinelles à l’ouïe avisée. Je pourrais me téléporter, mais le risque de rater une prise à l’arrivée est trop grand. Jouer la vie de Léonora et ses hommes en une fraction de secondes, ce n’est pas très malin. L’ascension, bien que dangereuse, est la meilleure solution. Il y a des prises et j’ai du temps. Je le prends sans compter. Progressant à bon rythme, sans prendre de risques excessifs, minimisant chaque geste en évitant les prises fragiles qui pourraient se décrocher sous moi. Pas que je risque forcément de tomber, mais une soudaine chute de pierre, ça éveillera la curiosité des gardes.
C’est en sueur et les muscles fébriles que je parviens à atteindre les ouvertures en hauteur, me glissant à travers et me réceptionnant dans un passage plongée dans la pénombre. Je reprends mon souffle avant de repartir, silencieux comme une ombre, me glissant à la recherche de la lieutenante. Tout est calme. On est au milieu de la nuit, évidemment. Après quelques instants de recherches, je finis par trouver une porte avec un garde se tenant à côté d’elle. Assis, sa tête penche sur le côté, plongé dans un sommeil qui s’est probablement voulu temporaire. Je m’approche et je viens m’assurer qu’il ne se réveillera pas d’un frappe rapide et brutale. Je le retiens dans sa chute, le déposant au sol comme un enfant, puis je récupère son trousseau de clé et j’entreprends l’ouverture de la porte.
C’est bien une cellule. Creusé à même la roche. Et derrière les barreaux, je retrouve Léonora.
A force d’écouter aux portes et de suivre des hommes en patrouille, on est témoin de ce qu’est ce rassemblement de rebelles. C’est que dans nos rapports, ils sont décrits sommairement. Ils sont contre la république, retranchés dans un réseau de grotte transformée en forteresse et de là, ils ont la capacité de mener des raids sur des liaisons commerciales jusqu’au point d’être une nuisance pour les autorités de Jardin. Les détails, les huiles ne s’en préoccupent pas. Ils veulent juste que cette nuisance cesse. Infiltré aux milieux d’eux, j’en apprends davantage sur leur provenance et leur motivation. Plus que ce que j’aurais voulu apprendre. J’en suis pas au point d’adhérer à leurs motivations, faut pas déconner, mais je comprends certaines choses.
On trouve de tout. Des réfugiés de Shoumei où de Kaizoku, des pirates sans équipage, des républicains séditieux, mais la majorité est quand même beaucoup des autochtones. Pas toujours des mêmes îles même s’il y a des groupes venus ensemble. Pour eux, la République est un mal mettant en danger leur mode de vie, mais la menace est à venir. Ils craignent que ça empire et qu’à terme, entre quelques dizaines d’années et un siècle, l’archipel soit assimilée à la République et même, pire, au continent. Car si les tensions de la République avec le Reike sont bien connues, il n’échappe à personne que si la République se trouvait battue par son voisin, ils seront alors Reikois. L’un ou l’autre, c’est la même chose pour eux. Chaque local qui voit d’un bon œil l’arrivée des continentaux, c’est un pas de plus vers la fin de l’identité paradisiaque.
La majorité n’est pas d’accord sur les moyens à mettre en œuvre pour résister à la vague républicaine qui rongent chaque jour la détermination à l’indépendance des peuples autochtones. Rester pacifique, c’est ne rien faire. S’opposer violemment attire davantage de violence et augmente les investissements de la République dans le secteur. Plus il y a d’investissements et d’argent investis, moins le pouvoir aura envie d’abandonner. Avec la destruction de Kaizoku, un nouveau revers sur l’océan n’est pas acceptable. Les rebelles ne forment pas un tout. Ils sont un amalgame de principes et de convictions qui ne savent pas se mettre d’accord. De leur côté, les réfugiés, dissidents et pirates qui viennent compléter leur bande sont plutôt soudés dans leur conviction : faire mal à la république et survivre. Alliés à la frange la plus violente des autochtones, c’est eux qui font de ces hommes et de ces femmes une nuisance suffisante pour que l’on envoie la GAR régler le problème.
Qui est ce Varek ? J’en ai appris un peu sur lui.
Pour qu’il soit chef, on penserait qu’il est un autochtone, mais il est en réalité républicain. Très tôt, il émigre aux îles paradisiaques. Les autres républicains séditieux évoquent des dettes de jeu et des déboires avec la Justice. Différentes raisons d’en vouloir à la République, mais pas assez pour s’y opposer. Réfugié sur une ile paradisiaque, il a refait sa vie, apportant le savoir du continent tout en respectant les traditions et la vie des locaux. Ce faisant, il a été accepté parmi eux. Ce n’est que plus tard ou des marchands et des exploitants républicains sont arrivés pour apporter la civilisation et pour surtout exploiter les ressources de l'île que la situation a dérapé. Naturellement, Varek a pris la tête du mouvement pour s’y opposer. Jusqu’à ce que la riposte soit violente. Désormais hors la loi, il a embrassé la cause de la rébellion. Il ne l’a pas choisi, ce qui en fait un chef redoutable car aucun de ceux que j’ai entendu n’a exprimé de doute sur lui.
Ca n’enlève en rien qu’on va lui péter sa gueule.
Le plan, c’était d’attendre un peu avant de frapper brutalement. Si les lieux de détention des autres soldats étaient connus et identifiés, la cellule de Léonora m’était encore inconnue. Je savais à peu près où mais pas l’endroit précis. J’ai essayé plusieurs fois d’y accéder, mais les gardes sont soupçonneux via la métamorphose et l’invisibilité me fait buter contre des portes fermées à clé. Il y a un bien un accès, mais il est dangereux. C’est que le réseau principal de tunnels et de grottes part d’un central particulièrement vaste et haut de plafond. L’endroit devait être naturellement ouvert, mais il a été artificiellement dégagé pour paraître encore plus grand. Le canal s’arrête là et c’est au dock que le navire aurait dû débarquer. Des passages partent en tous sens et celui vers les hauteurs doit prendre la forme d’un escalier à même la roche derrière une paroi. Sauf qu’il y a des ouvertures en hauteur et un passage par les parois de l’autre côté est tout à fait possible, moyennant une bonne dose d’agilité et de discrétion. C’était mon dernier recours si je ne passait pas. Les risques sont grands.
Sauf que lors de la dernière tentative de télépathie, je n’ai pas réussi à contacter Léonora. C’est une monnaie d’échange, mais ça n'empêche pas que les rebelles peuvent l'abîmer.Ce constat ne me laisse pas le choix. Il faut agir vite. Avant qu’il ne soit trop tard. Elle ne parlera sûrement pas. Alors ils frapperont plus fort. Ils feront plus mal. Et ça me donne envie de frapper vite et fort, ou fort et vite.
Une fois ma magie régénérée, je passe en invisible une énième fois avant d’amorcer l’ascension vers les passages supérieurs. Je pourrais voler. C’est ce que vous vous dites. Sauf que ça fait du bruit et il y a des sentinelles à l’ouïe avisée. Je pourrais me téléporter, mais le risque de rater une prise à l’arrivée est trop grand. Jouer la vie de Léonora et ses hommes en une fraction de secondes, ce n’est pas très malin. L’ascension, bien que dangereuse, est la meilleure solution. Il y a des prises et j’ai du temps. Je le prends sans compter. Progressant à bon rythme, sans prendre de risques excessifs, minimisant chaque geste en évitant les prises fragiles qui pourraient se décrocher sous moi. Pas que je risque forcément de tomber, mais une soudaine chute de pierre, ça éveillera la curiosité des gardes.
C’est en sueur et les muscles fébriles que je parviens à atteindre les ouvertures en hauteur, me glissant à travers et me réceptionnant dans un passage plongée dans la pénombre. Je reprends mon souffle avant de repartir, silencieux comme une ombre, me glissant à la recherche de la lieutenante. Tout est calme. On est au milieu de la nuit, évidemment. Après quelques instants de recherches, je finis par trouver une porte avec un garde se tenant à côté d’elle. Assis, sa tête penche sur le côté, plongé dans un sommeil qui s’est probablement voulu temporaire. Je m’approche et je viens m’assurer qu’il ne se réveillera pas d’un frappe rapide et brutale. Je le retiens dans sa chute, le déposant au sol comme un enfant, puis je récupère son trousseau de clé et j’entreprends l’ouverture de la porte.
C’est bien une cellule. Creusé à même la roche. Et derrière les barreaux, je retrouve Léonora.
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
Messages : 277
crédits : 2843
crédits : 2843
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
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La pièce était éclairée seulement par un puit de lumière creusé à même la roche. Léonora était assise, ses mains liées derrière le dos et sa respiration lourde, mais elle gardait la tête haute, refusant de montrer la moindre faiblesse. Face à elle se tenait toujours Brutale et Varek. La brute épaisse s'avança lentement, un sourire cruel étirant ses lèvres, laissant planer une tension insupportable dans la pièce. Il n'était pas là pour poser des questions, sa présence même suggérait que les mots, pour lui, étaient superflus.
Il se pencha, rapprochant son visage du sien, ses yeux durs sondant les siens, cherchant à y déceler un frémissement de peur. Léonora soutient son regard sans broncher, son regard froid et sa mâchoire crispée. Cela ne fit qu'agacer davantage Brutale qui laissa échapper un grognement de mépris.
Sans un mot, il saisit violemment son épaule, la força à se pencher en avant, exerçant une pression brutale. La douleur irradia dans son bras, mais elle restait silencieuse, se mordit la lèvre pour ne pas céder. Puis il asséna un coup de poing sec dans ses côtes, assez puissant pour lui couper le souffle. Elle suffoqua un instant, mais refusa de gémir, refusant de lui offrir cette satisfaction.
- Rien à dire, Hengebach ? Grinça-t-il. Mais elle restait obstinément silencieuse.
Brutale sourit de nouveau, mais cette fois d'un sourire glacial. Il s'éloigna un instant, fouilla dans une trousse d'objets qui, sous la lumière, étaient terriblement menaçants. Il prit un objet métallique, froid et tranchant, et revint vers elle avec une lenteur délibérée. La lame effleura sa peau, laissant une trace rosée le long de sa joue. Brutale n'avait pas besoin de mots pour faire passer son message. Il s'amusait de ce jeu cruel, de cette emprise qu'il croyait avoir sur elle et il attendait simplement le moment où elle flancherait. Mais Léonora, s'obstinait. Elle savait que c'était sa force mentale qui le tenait à distance, autant que possible. Et tant qu'elle ne craquerait pas, il ne pourrait jamais vraiment gagner. Mais le jeu ne pourrait durer éternellement, surtout s’ils commençaient à s’en prendre aux soldats de la IIIeme.
Varek fixa Léonora, une lueur d'amusement dans le regard. Il ne s'attendait visiblement pas à une résistance aussi tranchante. Sa bouche se tordit en un rictus alors qu'il se redressait lentement, son ombre s'étirant sur elle dans la lumière.
- Je vois que le courage ne te manque pas, lançant-t-il d'un ton calme, presque admiratif, mais il ne tarda pas à ajouter, son regard se durcissant. C'est dommage, car ici, le courage ne te mènera nulle part.
Il fit un signe à Brutale, qui se contenta de reculer, jetant un regard frustré à Léonora, son poing se crispant de l'envie de frapper. Varek reprit alors, s'approchant d'elle pour la fixer droit dans les yeux.
Tu sembles prête à sacrifier la vie de tes hommes, dit-il d'un ton presque désinvolte. Impressionnant, vraiment. Mais comprends bien une chose,
- Hengebach, je n'ai pas besoin que tu parles. Je peux me contenter de te briser morceau par morceau, de les éliminer un par un, lentement. Et toi, tu seras là pour regarder.
Léonora soutenait son regard avec défi, ses traits figés dans une détermination froide.
Alors autant me tuer maintenant, siffla-t-elle. Ne croyez pas que cela changera quoi que ce soit. Vous ne me briserez pas.
Varek éclata d'un rire bref, sec, mais il était clair que son amusement était teinté d'agacement. Elle lui résistait, et cela l'irritait plus qu'il ne voulait le montrer. Il se tourna finalement vers Brutale, haussant les épaules.
- Très bien, dit-il d'une voix basse mais tranchante. Montre-lui que nous avons le temps. Beaucoup de temps.
Léonora se prépara intérieurement, resserrant son esprit autour de cette lueur indomptable qui lui restait, bien décidée à ne pas céder malgré ce qui allait suivre. Elle s'était préparée mentalement, tendue comme une corde prête à rompre. Elle savait ce qu'elle risquait en tentant ce stratagème, mais elle était prête. Au prochain coup, elle ferait semblant de perdre connaissance, espérant ainsi abaisser leur vigilance juste assez pour saisir sa chance.
Brutale se tenait toujours devant elle. Il la jaugea, un mauvais sourire aux lèvres, avant de lever le poing. Léonora se tendit, se répétant son plan en boucle pour s'en convaincre. Résistez, puis relâchez. Juste assez pour qu'ils croient qu'elle n'était plus qu'une coquille vide et saisir la dague à la ceinture du tortionnaire. Le coup partit, bien plus brutal qu'elle ne l'avait anticipé et une douleur fulgurante dans sa mâchoire, brouillant sa vision. Elle sentit sa tête basculer en arrière, ses pensées s'échappaient. Elle tenta de s'accrocher à un fil de conscience, se répétait qu'elle devait rester alerte, mais ses sens se dérobèrent sous l'intensité du coup. Elle perdit pied et cette fois, ce n'était plus un simple simulacre. L'obscurité l'enveloppa pour de bon, plongeant son esprit dans un néant total. Elle s'effondra, tout devint silencieux autour d'elle. Puis plus rien.
Le réveil est difficile. Immobile, faisant mine de demeurer inconsciente, mais son esprit bien qu'embrumé, se mettait lentement en marche. La douleur martelait sa tête, mais elle força ses pensées à s'organiser. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? La cellule glaciale et l'odeur d'humidité lui confirmèrent qu'elle était bel et bien de retour dans sa prison. La froideur du sol traversait ses vêtements, la ramenait davantage à la réalité. Elle retint son souffle un instant, écouta l'espace autour d'elle. Pas de bruits de pas, pas de murmures, seulement le calme oppressant d'une cellule plongée dans l'obscurité.
Elle se rappellera soudain ses liens et son cœur se mit à battre plus fort. Les avaient-ils resserrés ? Avec une lenteur concentrée, elle glissa ses poignets l'un contre l'autre, testant la corde rugueuse. Sa surprise fut totale lorsqu'elle réalisa que les liens étaient aussi lâches qu'avant. Un mince sourire, invisible dans l'ombre, se dessina sur ses lèvres. Elle avait là une opportunité précieuse. En bougeant à peine, elle tenta d'évaluer ses forces, la douleur pulsant toujours à chaque mouvement de tête. Il ne lui fallait pas précipiter les choses, elle devait être aussi méthodique que silencieuse. Rester immobile un moment de plus lui permettre non seulement de récupérer un peu d'énergie, mais aussi d'observer si quelqu'un venait surveiller ses mouvements. Elle pourrait jouer la carte de l'épuisement en exploitant la moindre faiblesse de surveillance. Peut-être que cette nuit, dans ce silence pesant, un plan de fuite plus concret pourrait prendre forme.
De longue minutes puis la porte grinça en s'ouvrant. Léonora gardait les yeux fermés, prenant une inspiration lente et contrôlée. Dans son état affaibli, rassembler suffisamment de mana pour une attaque puissante était hors de question, mais elle pouvait encore exploiter sa vitesse. Elle écouta attentivement le bruit des pas approchants. Ce n'était pas Brutale, ce pas là était bien trop léger. Ce fut un soulagement, un simple rebelle serait bien plus facile à maîtriser.
Quand les pas furent assez proches, elle bondit sans hésitation, les mains libres grâce à ses liens défaits, prête à renverser son agresseur. Sa main se tendit pour l'atteindre… mais elle s'immobilisa soudainement, arrêtée nette par une poigne ferme, presque inébranlable. Surprise, elle ouvrit les yeux pour se retrouver face à, rien puis apparut un regard qu'elle connaissait. Dans la pénombre, la silhouette massive du Capitaine Bremer se tenait devant elle, tenant son avant bras dans sa main avec force, mais sans agressivité.
- Doucement, Lieutenant, c'est moi… Bremer.
Le ton de sa voix, à la fois bas, rassurant et pressant, la fit relâcher instantanément la tension dans ses épaules. Un mélange de soulagement et de gratitude s'empara d'elle, une inspiration pour chasser les dernières brumes de douleur dans sa tête. Elle le fixait, encore un peu surprise, peinant à croire qu'il se tenait là, vivant, libre, et apparemment prêt à l'aider à sortir de cet enfer. Alors que Léonora ouvrait la bouche pour parler, Bremer posa un doigt sur ses lèvres, lui intimant de garder le silence. Elle acquiesça, toute parole de trop pourrait leur coûter cher. En quittant la cellule à pas feutrée, elle jeta un coup d'œil derrière elle et aperçut le corps inconscient de son gardien étendu au sol. Elle lui jeta un regard, admirative de la discrétion avec laquelle il l'avait neutralisé. Rapidement, elle récupéra ses armes, une dague et une épée courte, les serrant avec la satisfaction de retrouver enfin un peu de contrôle dans cette situation périlleuse. D'un signe de tête, elle indiqua à Gunnar de l'aider à traîner le corps du gardien dans la cellule pour le dissimuler. Ensemble, ils le trainèrent à l'intérieur et verrouillèrent la porte pour éviter toute alerte prématurée.
Dans le silence oppressant du couloir faiblement éclairé, Léonora se rapprocha de Bremer jusqu'à l'ombre d'un croisement, se glissant à son oreille pour murmurer
Ils finiront par tous les exécuter, croyez-moi. Il faut les sortir d’ici.
Bremer hocha la tête, épuisé mais résolu. Il observa un instant les couloirs déserts, le visage tendu, puis il se pencha pour lui murmurer en retour.
- Nous allons les libérer, mais il va falloir se montrer rapides et précis. J’ai localisé leurs positions… séparés en deux groupes.
La tension montait.
Il se pencha, rapprochant son visage du sien, ses yeux durs sondant les siens, cherchant à y déceler un frémissement de peur. Léonora soutient son regard sans broncher, son regard froid et sa mâchoire crispée. Cela ne fit qu'agacer davantage Brutale qui laissa échapper un grognement de mépris.
Sans un mot, il saisit violemment son épaule, la força à se pencher en avant, exerçant une pression brutale. La douleur irradia dans son bras, mais elle restait silencieuse, se mordit la lèvre pour ne pas céder. Puis il asséna un coup de poing sec dans ses côtes, assez puissant pour lui couper le souffle. Elle suffoqua un instant, mais refusa de gémir, refusant de lui offrir cette satisfaction.
- Rien à dire, Hengebach ? Grinça-t-il. Mais elle restait obstinément silencieuse.
Brutale sourit de nouveau, mais cette fois d'un sourire glacial. Il s'éloigna un instant, fouilla dans une trousse d'objets qui, sous la lumière, étaient terriblement menaçants. Il prit un objet métallique, froid et tranchant, et revint vers elle avec une lenteur délibérée. La lame effleura sa peau, laissant une trace rosée le long de sa joue. Brutale n'avait pas besoin de mots pour faire passer son message. Il s'amusait de ce jeu cruel, de cette emprise qu'il croyait avoir sur elle et il attendait simplement le moment où elle flancherait. Mais Léonora, s'obstinait. Elle savait que c'était sa force mentale qui le tenait à distance, autant que possible. Et tant qu'elle ne craquerait pas, il ne pourrait jamais vraiment gagner. Mais le jeu ne pourrait durer éternellement, surtout s’ils commençaient à s’en prendre aux soldats de la IIIeme.
Varek fixa Léonora, une lueur d'amusement dans le regard. Il ne s'attendait visiblement pas à une résistance aussi tranchante. Sa bouche se tordit en un rictus alors qu'il se redressait lentement, son ombre s'étirant sur elle dans la lumière.
- Je vois que le courage ne te manque pas, lançant-t-il d'un ton calme, presque admiratif, mais il ne tarda pas à ajouter, son regard se durcissant. C'est dommage, car ici, le courage ne te mènera nulle part.
Il fit un signe à Brutale, qui se contenta de reculer, jetant un regard frustré à Léonora, son poing se crispant de l'envie de frapper. Varek reprit alors, s'approchant d'elle pour la fixer droit dans les yeux.
Tu sembles prête à sacrifier la vie de tes hommes, dit-il d'un ton presque désinvolte. Impressionnant, vraiment. Mais comprends bien une chose,
- Hengebach, je n'ai pas besoin que tu parles. Je peux me contenter de te briser morceau par morceau, de les éliminer un par un, lentement. Et toi, tu seras là pour regarder.
Léonora soutenait son regard avec défi, ses traits figés dans une détermination froide.
Alors autant me tuer maintenant, siffla-t-elle. Ne croyez pas que cela changera quoi que ce soit. Vous ne me briserez pas.
Varek éclata d'un rire bref, sec, mais il était clair que son amusement était teinté d'agacement. Elle lui résistait, et cela l'irritait plus qu'il ne voulait le montrer. Il se tourna finalement vers Brutale, haussant les épaules.
- Très bien, dit-il d'une voix basse mais tranchante. Montre-lui que nous avons le temps. Beaucoup de temps.
Léonora se prépara intérieurement, resserrant son esprit autour de cette lueur indomptable qui lui restait, bien décidée à ne pas céder malgré ce qui allait suivre. Elle s'était préparée mentalement, tendue comme une corde prête à rompre. Elle savait ce qu'elle risquait en tentant ce stratagème, mais elle était prête. Au prochain coup, elle ferait semblant de perdre connaissance, espérant ainsi abaisser leur vigilance juste assez pour saisir sa chance.
Brutale se tenait toujours devant elle. Il la jaugea, un mauvais sourire aux lèvres, avant de lever le poing. Léonora se tendit, se répétant son plan en boucle pour s'en convaincre. Résistez, puis relâchez. Juste assez pour qu'ils croient qu'elle n'était plus qu'une coquille vide et saisir la dague à la ceinture du tortionnaire. Le coup partit, bien plus brutal qu'elle ne l'avait anticipé et une douleur fulgurante dans sa mâchoire, brouillant sa vision. Elle sentit sa tête basculer en arrière, ses pensées s'échappaient. Elle tenta de s'accrocher à un fil de conscience, se répétait qu'elle devait rester alerte, mais ses sens se dérobèrent sous l'intensité du coup. Elle perdit pied et cette fois, ce n'était plus un simple simulacre. L'obscurité l'enveloppa pour de bon, plongeant son esprit dans un néant total. Elle s'effondra, tout devint silencieux autour d'elle. Puis plus rien.
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Le réveil est difficile. Immobile, faisant mine de demeurer inconsciente, mais son esprit bien qu'embrumé, se mettait lentement en marche. La douleur martelait sa tête, mais elle força ses pensées à s'organiser. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? La cellule glaciale et l'odeur d'humidité lui confirmèrent qu'elle était bel et bien de retour dans sa prison. La froideur du sol traversait ses vêtements, la ramenait davantage à la réalité. Elle retint son souffle un instant, écouta l'espace autour d'elle. Pas de bruits de pas, pas de murmures, seulement le calme oppressant d'une cellule plongée dans l'obscurité.
Elle se rappellera soudain ses liens et son cœur se mit à battre plus fort. Les avaient-ils resserrés ? Avec une lenteur concentrée, elle glissa ses poignets l'un contre l'autre, testant la corde rugueuse. Sa surprise fut totale lorsqu'elle réalisa que les liens étaient aussi lâches qu'avant. Un mince sourire, invisible dans l'ombre, se dessina sur ses lèvres. Elle avait là une opportunité précieuse. En bougeant à peine, elle tenta d'évaluer ses forces, la douleur pulsant toujours à chaque mouvement de tête. Il ne lui fallait pas précipiter les choses, elle devait être aussi méthodique que silencieuse. Rester immobile un moment de plus lui permettre non seulement de récupérer un peu d'énergie, mais aussi d'observer si quelqu'un venait surveiller ses mouvements. Elle pourrait jouer la carte de l'épuisement en exploitant la moindre faiblesse de surveillance. Peut-être que cette nuit, dans ce silence pesant, un plan de fuite plus concret pourrait prendre forme.
De longue minutes puis la porte grinça en s'ouvrant. Léonora gardait les yeux fermés, prenant une inspiration lente et contrôlée. Dans son état affaibli, rassembler suffisamment de mana pour une attaque puissante était hors de question, mais elle pouvait encore exploiter sa vitesse. Elle écouta attentivement le bruit des pas approchants. Ce n'était pas Brutale, ce pas là était bien trop léger. Ce fut un soulagement, un simple rebelle serait bien plus facile à maîtriser.
Quand les pas furent assez proches, elle bondit sans hésitation, les mains libres grâce à ses liens défaits, prête à renverser son agresseur. Sa main se tendit pour l'atteindre… mais elle s'immobilisa soudainement, arrêtée nette par une poigne ferme, presque inébranlable. Surprise, elle ouvrit les yeux pour se retrouver face à, rien puis apparut un regard qu'elle connaissait. Dans la pénombre, la silhouette massive du Capitaine Bremer se tenait devant elle, tenant son avant bras dans sa main avec force, mais sans agressivité.
- Doucement, Lieutenant, c'est moi… Bremer.
Le ton de sa voix, à la fois bas, rassurant et pressant, la fit relâcher instantanément la tension dans ses épaules. Un mélange de soulagement et de gratitude s'empara d'elle, une inspiration pour chasser les dernières brumes de douleur dans sa tête. Elle le fixait, encore un peu surprise, peinant à croire qu'il se tenait là, vivant, libre, et apparemment prêt à l'aider à sortir de cet enfer. Alors que Léonora ouvrait la bouche pour parler, Bremer posa un doigt sur ses lèvres, lui intimant de garder le silence. Elle acquiesça, toute parole de trop pourrait leur coûter cher. En quittant la cellule à pas feutrée, elle jeta un coup d'œil derrière elle et aperçut le corps inconscient de son gardien étendu au sol. Elle lui jeta un regard, admirative de la discrétion avec laquelle il l'avait neutralisé. Rapidement, elle récupéra ses armes, une dague et une épée courte, les serrant avec la satisfaction de retrouver enfin un peu de contrôle dans cette situation périlleuse. D'un signe de tête, elle indiqua à Gunnar de l'aider à traîner le corps du gardien dans la cellule pour le dissimuler. Ensemble, ils le trainèrent à l'intérieur et verrouillèrent la porte pour éviter toute alerte prématurée.
Dans le silence oppressant du couloir faiblement éclairé, Léonora se rapprocha de Bremer jusqu'à l'ombre d'un croisement, se glissant à son oreille pour murmurer
Ils finiront par tous les exécuter, croyez-moi. Il faut les sortir d’ici.
Bremer hocha la tête, épuisé mais résolu. Il observa un instant les couloirs déserts, le visage tendu, puis il se pencha pour lui murmurer en retour.
- Nous allons les libérer, mais il va falloir se montrer rapides et précis. J’ai localisé leurs positions… séparés en deux groupes.
La tension montait.
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