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Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 167
crédits : 581
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Il avait d’abord hésité, son regard fuyant scrutant le sol humide où les odeurs de sang et d’huiles de bain se mêlaient encore, vestiges de l’épreuve écoulée. Chaque mouvement le faisait lutter contre une douleur sourde, profondément ancrée dans sa chair, rappel cruel de la torture silencieuse à laquelle cette maudite garce l’avait soumis. Didier avait alors tendu une main tremblante vers ses vêtements déposés à proximité. Il savait que le véritable défi n’était pas seulement physique : la véritable bataille se jouait dans son esprit, face à ce regard qui l'évoquait, le pesait, et lui faisait sentir qu’il n’était qu’un pion, prêt à être balayé au moindre faux pas.
Il fronça les sourcils, luttant pour maîtriser ce maudit tremblement qui persistait, traître impitoyable de son propre corps. Son poing se referma autour de sa chemise, mais il se figea, immobile, lorsque les premières piques acérées de Takhys vinrent siffler à ses oreilles. Sa voix glissait, tranchante et douce, chaque mot n’était autre qu’une lame destinée à l’éreinter encore un peu plus. Cette femme ne lui laissait aucun répit, n’hésitant pas à explorer les failles de son orgueil avec un sadisme effroyable, et pourtant en un sens, méthodique. Un frisson d’humiliation le parcourut, et sa mâchoire se crispa tandis qu’il ravala un grognement. Non, il ne lui donnerait pas cette satisfaction, du moins, pas volontairement.
Alors qu’il se redressait pour enfiler sa chemise, Didier risqua un coup d’œil vers la silhouette de la femme, droite et implacable. Elle n’en manquait pas une miette, chaque mouvement, chaque hésitation de sa part nourrissait cette froide détermination inscrite dans sa posture. Malgré la distance qu’elle maintenait, il sentait la force tranquille de sa menace, une présence intangible, mais terriblement pesante, appuyée par l’étincelle glacée et calculatrice de son regard. Sa chemise en main, Didier retint un souffle, essayant de calmer les battements effrénés de son cœur, qui cognait avec insistance contre ses côtes meurtries et toujours glacées.
Il glissa péniblement sa chemise, sentant la matière frotter contre sa peau. Ses doigts glissèrent, maladroits, sous l’effet de l’anxiété qui lui serrait également la gorge. Malgré le besoin impérieux de baisser les yeux, il se força à lever le menton, à adopter un sourire fragile — aussi dérisoire qu’artificiel — qu’il espérait pouvoir utiliser comme un bouclier. Mais à quoi bon essayer de la duper ? Didier savait pertinemment qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, qu’elle percevait chaque hésitation, chaque mouvement de recul, chaque éclat de peur qui ternissait son regard.
« Je… Je pars toujours des besoins de mes clients… »
Ces mots jaillirent de ses lèvres avec une hésitation qu’il n’avait pu totalement maîtriser, sa voix trahissant malgré lui la fébrilité qui l’envahissait. Il agrippa ensuite sa chausse, cherchant dans ce geste à ancrer son esprit pour résister à cette pression insupportable qu’elle exerçait sur lui, une emprise invisible mais indéniable. Il s’éclaircit la gorge, tentant d’adopter un ton plus assuré pour la suite, s’accrochant à l’illusion que ces quelques mots pourraient lui rendre un semblant de dignité.
« Maintenant… considérant votre activité et votre demande… Je peux vous proposer une… Une cargaison d’épices venant des îles paradisiaques et de Kaïzoku : du safran, des baie de Kaïzoku (poivre), du curcuma, du macis… J’en ai une demi-tonne ici en ville, facilement transportable, cela peut aisément s’écouler et à un bon prix. »
Didier prit place sur le banc à ses côtés, poursuivant son habillage, sous l’œil observateur et amusé de cette garce implacable. Il sentait sa présence, oppressante, et cet éclat amusé dans son regard le mettait au défi d’en dire davantage, de prouver que même dans sa position désespérée, il conservait un semblant de valeur. Peut-être jouait-elle sur ce fil entre la menace et la moquerie pour l’empêcher de se ressaisir pleinement, pour le maintenir dans un état de soumission où il ne serait qu’à moitié conscient des mots qui sortaient de sa bouche, prêt à lui accorder n’importe quoi dans l’espoir vain de voir son sourire carnassier s’éteindre.
Une boule de frustration se forma dans sa poitrine, écrasée sous le poids de cette humiliante précarité. Didier le savait, il lui fallait donner plus, proposer quelque chose qui puisse satisfaire ses attentes sans éveiller davantage de mépris dans son regard. Avec un soupir maîtrisé, il se décida à jouer ses dernières cartes, priant pour qu’elles soient suffisantes.
« Je peux vous le céder pour… disons 8 pièces d’or les 100 kilos. »
Il redressa légèrement son torse, ajustant sa chemise d’une main mal assurée, tentant de se composer une posture qui exprimait encore un semblant d’assurance. Il laissa ses yeux errer brièvement dans les siens, cherchant le moindre signe d’assentiment, ou de dédain, et, dans un ultime effort, ajouta, un murmure presque provocateur :
« J’ai même des… Des aphrodisiaques si jamais il vous prenait l’envie d’apprécier le sexe de façon plus… conventionnelle. »
Un éclat de malice passa furtivement dans son regard, un geste dérisoire de défi face à cette torture mentale imposée par sa tortionnaire. Il ne pouvait pas s’empêcher une autre bravade, aussi dangereuse que dérisoire. La simple idée de lui adresser une provocation, aussi risquée soit-elle, lui donnait un souffle d’énergie nouvelle, une résistance fragile, mais suffisante pour éviter de sombrer totalement. Il connaissait la maigreur de cette défense, mais dans ce jeu d’humiliation, où chaque mot pouvait se retourner contre lui, elle était tout ce qu’il possédait encore pour lutter contre le contrôle absolu que cette femme semblait avoir sur son être.
Il fronça les sourcils, luttant pour maîtriser ce maudit tremblement qui persistait, traître impitoyable de son propre corps. Son poing se referma autour de sa chemise, mais il se figea, immobile, lorsque les premières piques acérées de Takhys vinrent siffler à ses oreilles. Sa voix glissait, tranchante et douce, chaque mot n’était autre qu’une lame destinée à l’éreinter encore un peu plus. Cette femme ne lui laissait aucun répit, n’hésitant pas à explorer les failles de son orgueil avec un sadisme effroyable, et pourtant en un sens, méthodique. Un frisson d’humiliation le parcourut, et sa mâchoire se crispa tandis qu’il ravala un grognement. Non, il ne lui donnerait pas cette satisfaction, du moins, pas volontairement.
Alors qu’il se redressait pour enfiler sa chemise, Didier risqua un coup d’œil vers la silhouette de la femme, droite et implacable. Elle n’en manquait pas une miette, chaque mouvement, chaque hésitation de sa part nourrissait cette froide détermination inscrite dans sa posture. Malgré la distance qu’elle maintenait, il sentait la force tranquille de sa menace, une présence intangible, mais terriblement pesante, appuyée par l’étincelle glacée et calculatrice de son regard. Sa chemise en main, Didier retint un souffle, essayant de calmer les battements effrénés de son cœur, qui cognait avec insistance contre ses côtes meurtries et toujours glacées.
Il glissa péniblement sa chemise, sentant la matière frotter contre sa peau. Ses doigts glissèrent, maladroits, sous l’effet de l’anxiété qui lui serrait également la gorge. Malgré le besoin impérieux de baisser les yeux, il se força à lever le menton, à adopter un sourire fragile — aussi dérisoire qu’artificiel — qu’il espérait pouvoir utiliser comme un bouclier. Mais à quoi bon essayer de la duper ? Didier savait pertinemment qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, qu’elle percevait chaque hésitation, chaque mouvement de recul, chaque éclat de peur qui ternissait son regard.
« Je… Je pars toujours des besoins de mes clients… »
Ces mots jaillirent de ses lèvres avec une hésitation qu’il n’avait pu totalement maîtriser, sa voix trahissant malgré lui la fébrilité qui l’envahissait. Il agrippa ensuite sa chausse, cherchant dans ce geste à ancrer son esprit pour résister à cette pression insupportable qu’elle exerçait sur lui, une emprise invisible mais indéniable. Il s’éclaircit la gorge, tentant d’adopter un ton plus assuré pour la suite, s’accrochant à l’illusion que ces quelques mots pourraient lui rendre un semblant de dignité.
« Maintenant… considérant votre activité et votre demande… Je peux vous proposer une… Une cargaison d’épices venant des îles paradisiaques et de Kaïzoku : du safran, des baie de Kaïzoku (poivre), du curcuma, du macis… J’en ai une demi-tonne ici en ville, facilement transportable, cela peut aisément s’écouler et à un bon prix. »
Didier prit place sur le banc à ses côtés, poursuivant son habillage, sous l’œil observateur et amusé de cette garce implacable. Il sentait sa présence, oppressante, et cet éclat amusé dans son regard le mettait au défi d’en dire davantage, de prouver que même dans sa position désespérée, il conservait un semblant de valeur. Peut-être jouait-elle sur ce fil entre la menace et la moquerie pour l’empêcher de se ressaisir pleinement, pour le maintenir dans un état de soumission où il ne serait qu’à moitié conscient des mots qui sortaient de sa bouche, prêt à lui accorder n’importe quoi dans l’espoir vain de voir son sourire carnassier s’éteindre.
Une boule de frustration se forma dans sa poitrine, écrasée sous le poids de cette humiliante précarité. Didier le savait, il lui fallait donner plus, proposer quelque chose qui puisse satisfaire ses attentes sans éveiller davantage de mépris dans son regard. Avec un soupir maîtrisé, il se décida à jouer ses dernières cartes, priant pour qu’elles soient suffisantes.
« Je peux vous le céder pour… disons 8 pièces d’or les 100 kilos. »
Il redressa légèrement son torse, ajustant sa chemise d’une main mal assurée, tentant de se composer une posture qui exprimait encore un semblant d’assurance. Il laissa ses yeux errer brièvement dans les siens, cherchant le moindre signe d’assentiment, ou de dédain, et, dans un ultime effort, ajouta, un murmure presque provocateur :
« J’ai même des… Des aphrodisiaques si jamais il vous prenait l’envie d’apprécier le sexe de façon plus… conventionnelle. »
Un éclat de malice passa furtivement dans son regard, un geste dérisoire de défi face à cette torture mentale imposée par sa tortionnaire. Il ne pouvait pas s’empêcher une autre bravade, aussi dangereuse que dérisoire. La simple idée de lui adresser une provocation, aussi risquée soit-elle, lui donnait un souffle d’énergie nouvelle, une résistance fragile, mais suffisante pour éviter de sombrer totalement. Il connaissait la maigreur de cette défense, mais dans ce jeu d’humiliation, où chaque mot pouvait se retourner contre lui, elle était tout ce qu’il possédait encore pour lutter contre le contrôle absolu que cette femme semblait avoir sur son être.
Message N°16
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
L'Aquarienne, toujours avec son sourire étrangement jovial, ne quittait pas du regard l'humain. Même s'il était pathétique, qu'il devait se sentir délesté de sa dignité, elle n'exprimait aucun remords pour ses actes. Il était marchand, et pas démuni, de ce qu'elle en savait. Il aurait bien quelques connaissances qui l'aideraient à se reconstruire, virilement parlant. Un homme ne restait jamais bien longtemps diminué quand l'argent était disponible en arrière-plan. Elle se rappelait très bien qu'il avait affirmé avoir beaucoup d'argent pour sauver sa peau, précédemment. Donc, s'il venait à tenter réellement de l'entourlouper... Bah, elle verrait bien. Elle ne devait pas songer trop vite aux hypothèses. Pour l'instant, le malheureux client était loin d'être sorti de la taverne.
Pendant qu'il se revêtait péniblement, essayant sans doute de ne pas trop afficher la douleur liée à la perte d'un de ses biens les plus personnels, il essaya de garder bonne figure, avec un sourire qu'elle savait forcé. Se donner bonne figure, peu importait la situation... Les bipèdes avaient toujours le chic pour jouer de vanité, qu'elle soit feinte ou mensongère.
Elle l'observait, tandis que Didier continuait à se vêtir. Elle eut un rictus moqueur au coin des lèvres en entendant sa première réplique :
"Vraiment ?"
Elle allait donc voir le marchand à l'œuvre, alors qu'il avait encore tout l'air d'un être martyrisé depuis peu. Puis, enfin, il prit la parole plus longuement, pour lui exposer sa proposition, partant du principe que Takhys, étant commerçante à sa manière, aurait les moyens d'écouler plus de cinq cents kilos d'épices. Il voyait les choses en grand, le bipède. Elle étudiait déjà sa proposition et réfléchissait à quelques façons d'écouler un tel stock dans un délai raisonnable. Sa proie était blessée, mais viendrait un moment où elle serait guérie et retrouverait du poil de la bête.
Et Didier n'en avait pas fini, avançant un prix d'achat à la centaine de kilos. Elle manqua de rire. Était-il sérieux, alors qu'il pouvait perdre la vie dès qu'elle le souhaitait ? Il ne manquait pas d'air ; certes, elle lui en avait quelque peu supprimé l'accès tout à l'heure. La proie tentait de ne pas se faire totalement écraser. D'un sourire amusé, elle porta son index droit à sa joue et la gratta délicatement du bout de son doigt. Après tout, cela restait une forme de négociation. Elle savait ne pas se montrer trop cruelle.
"Techniquement, je serais en droit de les réclamer gratuitement. Une vie n'a pas de prix, n'est-ce pas ?"
Elle ne put s'empêcher de glousser à sa petite provocation. Il était amusant, ce terrestre.
"D'accord pour le bonus des aphrodisiaques, mais convenons d'un prix définitif pour les épices."
Ses dents blanches se dévoilèrent dans un sourire plus enjoué.
"J'accepte ce prix, qui est plus qu'intéressant. Je souhaite néanmoins que cela soit acté, sur parchemin. Signé, daté de ton nom, avec des clauses précises évoquant la confidentialité de cette affaire. Il va de soi que notre petite entrevue culinaire ne s'étendra pas au-delà de cette conversation et de nos deux personnes physiques. Je signerai après avoir reçu la marchandise, et s'il n'y a aucune tentative d'entourloupe, dès maintenant et jusqu'à la fin..."
Bien entendu, elle n'évoqua pas la nature même de cette fin...
Pendant qu'il se revêtait péniblement, essayant sans doute de ne pas trop afficher la douleur liée à la perte d'un de ses biens les plus personnels, il essaya de garder bonne figure, avec un sourire qu'elle savait forcé. Se donner bonne figure, peu importait la situation... Les bipèdes avaient toujours le chic pour jouer de vanité, qu'elle soit feinte ou mensongère.
Elle l'observait, tandis que Didier continuait à se vêtir. Elle eut un rictus moqueur au coin des lèvres en entendant sa première réplique :
"Vraiment ?"
Elle allait donc voir le marchand à l'œuvre, alors qu'il avait encore tout l'air d'un être martyrisé depuis peu. Puis, enfin, il prit la parole plus longuement, pour lui exposer sa proposition, partant du principe que Takhys, étant commerçante à sa manière, aurait les moyens d'écouler plus de cinq cents kilos d'épices. Il voyait les choses en grand, le bipède. Elle étudiait déjà sa proposition et réfléchissait à quelques façons d'écouler un tel stock dans un délai raisonnable. Sa proie était blessée, mais viendrait un moment où elle serait guérie et retrouverait du poil de la bête.
Et Didier n'en avait pas fini, avançant un prix d'achat à la centaine de kilos. Elle manqua de rire. Était-il sérieux, alors qu'il pouvait perdre la vie dès qu'elle le souhaitait ? Il ne manquait pas d'air ; certes, elle lui en avait quelque peu supprimé l'accès tout à l'heure. La proie tentait de ne pas se faire totalement écraser. D'un sourire amusé, elle porta son index droit à sa joue et la gratta délicatement du bout de son doigt. Après tout, cela restait une forme de négociation. Elle savait ne pas se montrer trop cruelle.
"Techniquement, je serais en droit de les réclamer gratuitement. Une vie n'a pas de prix, n'est-ce pas ?"
Elle ne put s'empêcher de glousser à sa petite provocation. Il était amusant, ce terrestre.
"D'accord pour le bonus des aphrodisiaques, mais convenons d'un prix définitif pour les épices."
Ses dents blanches se dévoilèrent dans un sourire plus enjoué.
"J'accepte ce prix, qui est plus qu'intéressant. Je souhaite néanmoins que cela soit acté, sur parchemin. Signé, daté de ton nom, avec des clauses précises évoquant la confidentialité de cette affaire. Il va de soi que notre petite entrevue culinaire ne s'étendra pas au-delà de cette conversation et de nos deux personnes physiques. Je signerai après avoir reçu la marchandise, et s'il n'y a aucune tentative d'entourloupe, dès maintenant et jusqu'à la fin..."
Bien entendu, elle n'évoqua pas la nature même de cette fin...
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait laissé échapper un léger soupir, presque inaudible, en s’efforçant de camoufler l'inquiétude que chaque mot de Takhys nourrissait en lui. La frénésie d'adrénaline qui l'avait poussé jusqu'ici se dissipait peu à peu, laissant place à un malaise que la présence menaçante de l'Aquarienne distillait en lui. Elle maîtrisait l’art de la rhétorique la plus incisive, et Didier percevait bien que, derrière son ton décontracté, cette femme n'aurait aucun scrupule à l'anéantir s'il osait la duper.
Pourtant, Didier savait que céder trop vite trahirait une faiblesse dont elle pourrait bien tirer parti. Malgré la douleur encore vive, il adopta un visage aussi neutre que possible, s'appliquant à ravaler sa fierté sans pour autant laisser croire qu’il abandonnait la partie. C'était une danse délicate, il le savait. Inspirant profondément, il posa les yeux sur Takhys, l'air résolu, bien que ses mains – trahissant toujours un tremblement difficile à réprimer – s'affairaient à boutonner sa chemise, chaque pression devenant un effort herculéen pour maintenir son masque d'assurance.
Il esquissa un sourire faussement léger, tentant de donner à ses mots une tonalité qui, sans être pleine d'aisance, dénotait une certaine dignité qu’il s’échinait à préserver.
« Il va de soi que… préserver la confidentialité de notre accord est dans l'intérêt des deux parties… » Avait-il répondu d'une voix résignée mais qu’il voulait ferme néanmoins. « Après tout, tout bon marchand sait que la discrétion fait aussi partie du métier. n’est-ce pas? »
Alors que la tavernière était toujours appuyée avec cette nonchalance moqueuse, Didier sentit un frisson d'avertissement implicite courir le long de son échine. Il n'avait pas besoin de plus pour mesurer l’enjeu de la situation et du danger qui allait peser sur lui, manifestement au-delà de cette soirée. Au moins, pouvait-il être rassuré sur le fait que la perspective d’un dénouement funeste le concernant s’éloignait, pour un temps au moins.
Il se pencha légèrement, s’assurant de maintenir le contact visuel, espérant y déceler la moindre variation dans l'attitude de son interlocutrice. Avec un calme qui dissimulait mal son anxiété, l’infortuné marchand poursuivit, tentant de convertir cette soumission forcée en un semblant de maîtrise sur les termes de l'échange :
« Il sera donc consigné que cette transaction demeure confidentielle. Et que je vous cède ce lot d’épices pour 8 pièces d’or les 100 kilos. » Précisait-il en appuyant chacun de ses mots. Mais on pouvait voir que cet arrangement lui en coûtait.
« Je m’engage à respecter les clauses que vous jugez nécessaires, et, pour vous prouver ma bonne foi, le stock de cette cargaison pourra vous être remis dès demain ou dès que vous serez disponible pour la récupérer. Cela se fera au lieu que je vous indiquerai. Mon contact sur place ne vous cédera pas la marchandise sans un accord formel de ma part, donc nous irons ensemble. Je passerai demain matin avec le projet de notre accord que nous finaliserons avant de nous rendre sur place. Cela vous sied-il, Mademoiselle ? »
Il n'eut pas besoin de feindre le soulagement qui s'invita brièvement dans sa voix ; accepter la mainmise de Takhys sur l’ensemble de la transaction lui paraissait un pari risqué, mais il se savait pieds et poings liés. Sa propre survie primait, et la flamme dévastatrice de l’ambition saurait se raviver une fois qu'il aurait échappé à cette entrevue des plus dispendieuses.
La promesse, cependant, lui laissait un goût amer. Tout en essayant de cacher son ressentiment, il savait qu’il venait de consentir à une transaction à la fois perdante et humiliante, une danse qui le mettait sous la coupe d'une femme laissant planer sur lui une épée de Damoclès. Mais pour l'heure, il fit taire sa fierté, il le devait, remettant la conclusion de leur accord dans les mains de son interlocutrice.
Didier n’avait plus qu’à espérer qu’elle soit aussi prompte à clore l’échange qu’elle avait été à le soumettre à son ignominieuse domination. Il achevait alors de s’habiller, ce qui le rendait un peu plus sûr de lui, mais, sur son visage, la moue douloureuse persistait, parfois avec plus d’intensité en fonction de ses élancements.
Pourtant, Didier savait que céder trop vite trahirait une faiblesse dont elle pourrait bien tirer parti. Malgré la douleur encore vive, il adopta un visage aussi neutre que possible, s'appliquant à ravaler sa fierté sans pour autant laisser croire qu’il abandonnait la partie. C'était une danse délicate, il le savait. Inspirant profondément, il posa les yeux sur Takhys, l'air résolu, bien que ses mains – trahissant toujours un tremblement difficile à réprimer – s'affairaient à boutonner sa chemise, chaque pression devenant un effort herculéen pour maintenir son masque d'assurance.
Il esquissa un sourire faussement léger, tentant de donner à ses mots une tonalité qui, sans être pleine d'aisance, dénotait une certaine dignité qu’il s’échinait à préserver.
« Il va de soi que… préserver la confidentialité de notre accord est dans l'intérêt des deux parties… » Avait-il répondu d'une voix résignée mais qu’il voulait ferme néanmoins. « Après tout, tout bon marchand sait que la discrétion fait aussi partie du métier. n’est-ce pas? »
Alors que la tavernière était toujours appuyée avec cette nonchalance moqueuse, Didier sentit un frisson d'avertissement implicite courir le long de son échine. Il n'avait pas besoin de plus pour mesurer l’enjeu de la situation et du danger qui allait peser sur lui, manifestement au-delà de cette soirée. Au moins, pouvait-il être rassuré sur le fait que la perspective d’un dénouement funeste le concernant s’éloignait, pour un temps au moins.
Il se pencha légèrement, s’assurant de maintenir le contact visuel, espérant y déceler la moindre variation dans l'attitude de son interlocutrice. Avec un calme qui dissimulait mal son anxiété, l’infortuné marchand poursuivit, tentant de convertir cette soumission forcée en un semblant de maîtrise sur les termes de l'échange :
« Il sera donc consigné que cette transaction demeure confidentielle. Et que je vous cède ce lot d’épices pour 8 pièces d’or les 100 kilos. » Précisait-il en appuyant chacun de ses mots. Mais on pouvait voir que cet arrangement lui en coûtait.
« Je m’engage à respecter les clauses que vous jugez nécessaires, et, pour vous prouver ma bonne foi, le stock de cette cargaison pourra vous être remis dès demain ou dès que vous serez disponible pour la récupérer. Cela se fera au lieu que je vous indiquerai. Mon contact sur place ne vous cédera pas la marchandise sans un accord formel de ma part, donc nous irons ensemble. Je passerai demain matin avec le projet de notre accord que nous finaliserons avant de nous rendre sur place. Cela vous sied-il, Mademoiselle ? »
Il n'eut pas besoin de feindre le soulagement qui s'invita brièvement dans sa voix ; accepter la mainmise de Takhys sur l’ensemble de la transaction lui paraissait un pari risqué, mais il se savait pieds et poings liés. Sa propre survie primait, et la flamme dévastatrice de l’ambition saurait se raviver une fois qu'il aurait échappé à cette entrevue des plus dispendieuses.
La promesse, cependant, lui laissait un goût amer. Tout en essayant de cacher son ressentiment, il savait qu’il venait de consentir à une transaction à la fois perdante et humiliante, une danse qui le mettait sous la coupe d'une femme laissant planer sur lui une épée de Damoclès. Mais pour l'heure, il fit taire sa fierté, il le devait, remettant la conclusion de leur accord dans les mains de son interlocutrice.
Didier n’avait plus qu’à espérer qu’elle soit aussi prompte à clore l’échange qu’elle avait été à le soumettre à son ignominieuse domination. Il achevait alors de s’habiller, ce qui le rendait un peu plus sûr de lui, mais, sur son visage, la moue douloureuse persistait, parfois avec plus d’intensité en fonction de ses élancements.
Message N°17
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Elle le fixait, toujours avec cette froideur calculée, malgré son doux sourire. Elle se savait victorieuse, mais il y avait toujours cette petite voix qui lui demandait de rester intransigeante envers cet humain, qui semblait avoir trop vite rendu les armes. C'était une des nombreuses stratégies de survie chez les bipèdes : quand ils se savaient acculés, sans aucune voie de fuite possible, ils n'avaient de meilleur choix que de courber l'échine en acceptant sans broncher les conditions. De la part de ce marchand, alors qu'elle mettait à mal son fond de commerce même, elle le trouvait docile. Avait-elle calmé ses ardeurs en réduisant à néant sa virilité ? Elle se remémorait ses petites bravades précédentes. Cela paraissait trop facile...
Elle l'observait pendant qu'il récitait mot par mot ce qui était censé se retrouver demain sur un parchemin, signé en bonne et due forme. Il n'avait pas intérêt à lui faire faux bond. S'il cherchait à jouer au petit malin, elle y perdrait des écailles, mais comme promis, lui y perdrait la vie. Peu importeraient alors les marchandises proposées dans ce petit contrat. Sa vie, monnayée sur l'heure s'il venait à faire défaut au lendemain de cette conversation, n'aurait plus aucune valeur, si ce n'était celle de rembourser la perte de temps qu'il aurait imposée à la Sirène. Et quand bien même il aurait, dans une tentative de fuite, prévenu les autorités, elle aurait, elle, le temps de payer les services d'un assassin... Elle avait quelques contacts qui seraient ravis d'une cible aussi facile.
Bien, que faisait-elle ? Elle prit le temps de réfléchir, tapotant sa joue du bout de son index. Son regard brun pailleté d'ambre n'avait pas quitté sa malheureuse victime. Puis, lentement, son sourire s'élargit aux commissures de ses lèvres. Elle avait pris une décision. Elle retira son index de sa joue.
"Tout bon marchand veille également à ses intérêts, très cher. Bien, j'ai bien entendu et mémorisé le moindre de vos mots énoncés verbalement. J'ai hâte de les retrouver sur le parchemin, que nous signerons ensemble, après que j'ai pu voir la qualité de vos marchandises."
Il serait dommage pour Didier si ces dernières étaient gâtées. Cela arrivait dans le milieu, qu'on cherchât à vendre malgré tout. L'arnaque rapportait parfois, mais elle coûtait cher quand elle était mise à jour.
"Mademoiselle Suladran, je suis tout à fait d'accord avec les détails de cette transaction. J'espère que vous êtes ravi de cette affaire, Messire ?"
Il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à dévoiler son identité. Il n'avait pas intérêt à l'oublier. Sinon, elle saurait le lui rappeler, et avec une certaine "subtilité".
"Bien ! Nous nous revoyons demain à la première heure pour convenir de tout ceci, dans toute sa finalité, écrite et signée. Il va de soi que vous ne chercherez pas à fuir ni à tenter toute autre manœuvre malhonnête, n'est-ce pas ?"
Elle l'observait pendant qu'il récitait mot par mot ce qui était censé se retrouver demain sur un parchemin, signé en bonne et due forme. Il n'avait pas intérêt à lui faire faux bond. S'il cherchait à jouer au petit malin, elle y perdrait des écailles, mais comme promis, lui y perdrait la vie. Peu importeraient alors les marchandises proposées dans ce petit contrat. Sa vie, monnayée sur l'heure s'il venait à faire défaut au lendemain de cette conversation, n'aurait plus aucune valeur, si ce n'était celle de rembourser la perte de temps qu'il aurait imposée à la Sirène. Et quand bien même il aurait, dans une tentative de fuite, prévenu les autorités, elle aurait, elle, le temps de payer les services d'un assassin... Elle avait quelques contacts qui seraient ravis d'une cible aussi facile.
Bien, que faisait-elle ? Elle prit le temps de réfléchir, tapotant sa joue du bout de son index. Son regard brun pailleté d'ambre n'avait pas quitté sa malheureuse victime. Puis, lentement, son sourire s'élargit aux commissures de ses lèvres. Elle avait pris une décision. Elle retira son index de sa joue.
"Tout bon marchand veille également à ses intérêts, très cher. Bien, j'ai bien entendu et mémorisé le moindre de vos mots énoncés verbalement. J'ai hâte de les retrouver sur le parchemin, que nous signerons ensemble, après que j'ai pu voir la qualité de vos marchandises."
Il serait dommage pour Didier si ces dernières étaient gâtées. Cela arrivait dans le milieu, qu'on cherchât à vendre malgré tout. L'arnaque rapportait parfois, mais elle coûtait cher quand elle était mise à jour.
"Mademoiselle Suladran, je suis tout à fait d'accord avec les détails de cette transaction. J'espère que vous êtes ravi de cette affaire, Messire ?"
Il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à dévoiler son identité. Il n'avait pas intérêt à l'oublier. Sinon, elle saurait le lui rappeler, et avec une certaine "subtilité".
"Bien ! Nous nous revoyons demain à la première heure pour convenir de tout ceci, dans toute sa finalité, écrite et signée. Il va de soi que vous ne chercherez pas à fuir ni à tenter toute autre manœuvre malhonnête, n'est-ce pas ?"
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Didier Van Strijdonck
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Didier avait dû rassembler tout ce qu'il lui restait de sang-froid pour ne pas laisser paraître sa frustration. La première phrase de la sirène, glacée sous ses airs avenants, résonna en lui comme une énième provocation. Il sentit sa gorge se nouer de colère, mais son visage resta figé dans un masque de calme, presque désinvolte. La colère pouvait bien remuer ses entrailles, mais il ne lui offrirait pas le plaisir d'un écart, pas après l'avalanche d'humiliations qu’il venait de subir et pas alors qu’une perspective de sortie se précisait.
Un léger sourire apparut sur ses lèvres, pourtant. Si la rage bouillonnait sous sa peau, il ne laissait transparaître qu’une exaspération dissimulée, un soupçon de défi voilé dans son regard fatigué. D'une voix douce, maîtrisée, il glissa :
« Bien entendu… »
La sirène ne parut pas impressionnée. Elle détaillait chacun de ses gestes, chacun de ses tremblements, analysant avec une froideur presque scientifique la moindre de ses failles. Il avait bien remarqué, d’ailleurs, que ses prunelles s’étaient illuminées d’un éclat plus vif lorsqu’elle avait prononcé son nom. "Suladran". Didier réprima un nouveau frisson, moins de peur cette fois-ci, et davantage de rage sourde. Lorsque, enfin, elle lui demanda s'il était satisfait de l'accord, il dut se résoudre à répondre :
« Oui. »
Il avait senti sa voix se briser légèrement, la colère perçant à travers son murmure étouffé. Le contrôle lui échappait, les tremblements de ses mains ne se dissipaient plus, et c’était comme si chaque fibre de son corps se rebellait contre l’humiliation de cette entrevue. Mais alors qu’elle insinuait avec cette fausse légèreté qu’il pourrait se soustraire à l’accord, que sa "parole" pourrait être remise en question, Didier sentit toute retenue s’évaporer. Il poussa un soupir, lourd et agacé, suffisamment bruyant pour qu’elle l’entende. S'il devait céder face à cette femme, il le ferait, mais pas sans réaffirmer un reste de dignité :
« Écoutez. Avec ou sans bourse, je suis quelqu’un de réglo, OK ? Moi, je n’attire pas les gens dans des coins pour les tourmenter. Vous aurez, demain, ce que je vous ai annoncé, d’accord ? Je sais très bien à qui j’ai affaire, alors je vous prie de ne pas remettre ma parole en doute, mademoiselle Suladran. »
Didier sentit sa mâchoire se contracter. Ses doigts, trop crispés pour demeurer immobiles, vinrent appuyer une fois de plus les boutons de sa chemise, dans un geste nerveux, presque frénétique. Chaque pression devenait un acte de contrôle, une tentative désespérée de dompter la violence de son propre ressentiment. C'était là tout ce qui lui restait. La douleur se lisait pourtant dans les coins de sa bouche, une grimace persistante marquant son visage à chaque geste plus rapide ou plus appuyé que nécessaire. Et, enfin, lorsqu’il fut sûr que ses mots avaient atteint leur cible, il leva une main en direction de la porte. Son ton n’était plus qu’un murmure rauque, l'épuisement effaçant toute trace d'arrogance ou de défi :
« Puis-je disposer maintenant ? »
Il attendait, debout, espérait mettre fin à cette entrevue abjecte le plus vite possible. Son corps meurtri implorait un repos qu'il savait être impossible tant qu'il n'aurait pas bouclé son deal avec Takhys. L'air pesant semblait s'abattre sur lui avec plus de violence encore, chaque seconde rallongeant l’agonie de ce face-à-face écrasant. Pourtant, malgré son état de faiblesse apparent, Didier s'obstinait à maintenir un semblant de contrôle. Cette entrevue lui coûtait déjà bien plus que prévu, et l’idée d’y perdre, ne serait-ce qu’un instant de plus, le révoltait. Il observait Suladran avec une pointe de rancœur mal dissimulée, prêt à quitter cet enfer dès qu’elle l’aurait libéré.
Un léger sourire apparut sur ses lèvres, pourtant. Si la rage bouillonnait sous sa peau, il ne laissait transparaître qu’une exaspération dissimulée, un soupçon de défi voilé dans son regard fatigué. D'une voix douce, maîtrisée, il glissa :
« Bien entendu… »
La sirène ne parut pas impressionnée. Elle détaillait chacun de ses gestes, chacun de ses tremblements, analysant avec une froideur presque scientifique la moindre de ses failles. Il avait bien remarqué, d’ailleurs, que ses prunelles s’étaient illuminées d’un éclat plus vif lorsqu’elle avait prononcé son nom. "Suladran". Didier réprima un nouveau frisson, moins de peur cette fois-ci, et davantage de rage sourde. Lorsque, enfin, elle lui demanda s'il était satisfait de l'accord, il dut se résoudre à répondre :
« Oui. »
Il avait senti sa voix se briser légèrement, la colère perçant à travers son murmure étouffé. Le contrôle lui échappait, les tremblements de ses mains ne se dissipaient plus, et c’était comme si chaque fibre de son corps se rebellait contre l’humiliation de cette entrevue. Mais alors qu’elle insinuait avec cette fausse légèreté qu’il pourrait se soustraire à l’accord, que sa "parole" pourrait être remise en question, Didier sentit toute retenue s’évaporer. Il poussa un soupir, lourd et agacé, suffisamment bruyant pour qu’elle l’entende. S'il devait céder face à cette femme, il le ferait, mais pas sans réaffirmer un reste de dignité :
« Écoutez. Avec ou sans bourse, je suis quelqu’un de réglo, OK ? Moi, je n’attire pas les gens dans des coins pour les tourmenter. Vous aurez, demain, ce que je vous ai annoncé, d’accord ? Je sais très bien à qui j’ai affaire, alors je vous prie de ne pas remettre ma parole en doute, mademoiselle Suladran. »
Didier sentit sa mâchoire se contracter. Ses doigts, trop crispés pour demeurer immobiles, vinrent appuyer une fois de plus les boutons de sa chemise, dans un geste nerveux, presque frénétique. Chaque pression devenait un acte de contrôle, une tentative désespérée de dompter la violence de son propre ressentiment. C'était là tout ce qui lui restait. La douleur se lisait pourtant dans les coins de sa bouche, une grimace persistante marquant son visage à chaque geste plus rapide ou plus appuyé que nécessaire. Et, enfin, lorsqu’il fut sûr que ses mots avaient atteint leur cible, il leva une main en direction de la porte. Son ton n’était plus qu’un murmure rauque, l'épuisement effaçant toute trace d'arrogance ou de défi :
« Puis-je disposer maintenant ? »
Il attendait, debout, espérait mettre fin à cette entrevue abjecte le plus vite possible. Son corps meurtri implorait un repos qu'il savait être impossible tant qu'il n'aurait pas bouclé son deal avec Takhys. L'air pesant semblait s'abattre sur lui avec plus de violence encore, chaque seconde rallongeant l’agonie de ce face-à-face écrasant. Pourtant, malgré son état de faiblesse apparent, Didier s'obstinait à maintenir un semblant de contrôle. Cette entrevue lui coûtait déjà bien plus que prévu, et l’idée d’y perdre, ne serait-ce qu’un instant de plus, le révoltait. Il observait Suladran avec une pointe de rancœur mal dissimulée, prêt à quitter cet enfer dès qu’elle l’aurait libéré.
Message N°18
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Elle se retint de lâcher un rire moqueur. Elle ne devait pas en faire trop si elle voulait garder la main. Il se rebiffait, le petit humain. Devait-elle lui rappeler ce qu'il avait manqué de perdre définitivement ? L'idée était alléchante, au point qu'elle eut une petite envie gourmande de se faire un petit repas finalement, plutôt que de viser une affaire juteuse. Mais elle avait déjà joué avec lui : il avait fini par se plier en grande partie à ses exigences, et maintenant, il était rhabillé. Ce serait moins savoureux de le déguster maintenant. Et puis, il était marchand. S'il se tenait bien, il pourrait y trouver son compte. Plus tard, évidemment.
Bien, elle devait tenir compte de sa réaction. Elle se permit de faire un pas ou deux dans sa direction, avec une élégance presque froide, dangereuse. Puis, elle prit plaisir à enfoncer le clou, toujours avec un léger sourire aux lèvres.
"J'estimerai que votre parole sera d'or une fois que nous aurons terminé toute cette opération commerciale, très chère. Ne me dites pas que, dans vos affaires précédentes, vous ne gardiez pas un peu de prudence, de doute, envers de potentiels partenaires... Comme nous nous connaissons à peine, que c'est la première fois que nous menons cet échange, j'estime être dans mon droit de donner mon opinion, avec franchise."
Elle se retint de glousser.
"Je sais très bien que dans le monde du commerce, il faut savoir jongler avec les termes, jouer sur les faux-semblants, et cela avec courtoisie et finesse... Il me plaît d'être directe. Ça permet de mettre les choses sur la table bien plus rapidement."
Et de montrer qu'elle savait ce qu'elle désirait. Ah, ces bipèdes, toujours à se voiler la face à longueur de temps ! Et dès qu'on chatouillait un peu leur intégrité, ils prenaient la mouche. Bon, si elle lui rappelait gentiment qui elle était ?
Son regard brun, empli de paillettes ambrées, se fixa sur la barbe qui couvrait les joues de l'humain. Elle appela sa magie et doucement, une très fine couche de givre naquit sur la pointe de chacun des poils.
"Il est normal de défendre son gagne-pain... ou son honneur, ou tout ce que vous jugez bon de défendre. Mais il faut viser le moment idéal, très cher. Vous n'êtes pas encore sorti de ma taverne. Je me montre conciliante. Il ne vaut pas en abuser."
Elle attendit quelques secondes avant de reprendre, histoire de laisser l'humain s'exciter un peu dans son coin.
"Un peu de fraîcheur, ça atténue les ardeurs, n'est-ce pas ? Bien. Je vous invite plutôt à partir, car voyez-vous, je dois tout remettre en ordre..."
Ainsi, elle n'eut pas à répondre à sa demande de "disposer". Il y avait comme une certaine forme de subtilité dans cette pseudo-demande... Comme s'il était un parfait petit soldat attendant les ordres de son dictateur d'officier. Que c'était amusant.
"Et je vous dis à demain," ajouta-t-elle en lui offrant un petit clin d'œil. Après quoi, elle fit disparaître le givre de sa barbe, comme si jamais il n'était venu s'y coller.
Bien, elle devait tenir compte de sa réaction. Elle se permit de faire un pas ou deux dans sa direction, avec une élégance presque froide, dangereuse. Puis, elle prit plaisir à enfoncer le clou, toujours avec un léger sourire aux lèvres.
"J'estimerai que votre parole sera d'or une fois que nous aurons terminé toute cette opération commerciale, très chère. Ne me dites pas que, dans vos affaires précédentes, vous ne gardiez pas un peu de prudence, de doute, envers de potentiels partenaires... Comme nous nous connaissons à peine, que c'est la première fois que nous menons cet échange, j'estime être dans mon droit de donner mon opinion, avec franchise."
Elle se retint de glousser.
"Je sais très bien que dans le monde du commerce, il faut savoir jongler avec les termes, jouer sur les faux-semblants, et cela avec courtoisie et finesse... Il me plaît d'être directe. Ça permet de mettre les choses sur la table bien plus rapidement."
Et de montrer qu'elle savait ce qu'elle désirait. Ah, ces bipèdes, toujours à se voiler la face à longueur de temps ! Et dès qu'on chatouillait un peu leur intégrité, ils prenaient la mouche. Bon, si elle lui rappelait gentiment qui elle était ?
Son regard brun, empli de paillettes ambrées, se fixa sur la barbe qui couvrait les joues de l'humain. Elle appela sa magie et doucement, une très fine couche de givre naquit sur la pointe de chacun des poils.
"Il est normal de défendre son gagne-pain... ou son honneur, ou tout ce que vous jugez bon de défendre. Mais il faut viser le moment idéal, très cher. Vous n'êtes pas encore sorti de ma taverne. Je me montre conciliante. Il ne vaut pas en abuser."
Elle attendit quelques secondes avant de reprendre, histoire de laisser l'humain s'exciter un peu dans son coin.
"Un peu de fraîcheur, ça atténue les ardeurs, n'est-ce pas ? Bien. Je vous invite plutôt à partir, car voyez-vous, je dois tout remettre en ordre..."
Ainsi, elle n'eut pas à répondre à sa demande de "disposer". Il y avait comme une certaine forme de subtilité dans cette pseudo-demande... Comme s'il était un parfait petit soldat attendant les ordres de son dictateur d'officier. Que c'était amusant.
"Et je vous dis à demain," ajouta-t-elle en lui offrant un petit clin d'œil. Après quoi, elle fit disparaître le givre de sa barbe, comme si jamais il n'était venu s'y coller.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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* Quelle audace... * pensa Didier en silence, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas laisser éclater une colère à peine contenue. Le froid glacial qui avait embrassé sa barbe avait soudainement ravivé cette peur, celle d’être à la merci d’une force incontrôlable, mais surtout, cela avait ravivé le souvenir de humiliation cuisante qu’il n’oublierait sens doute jamais.
Ses mains tremblaient, un mélange d’adrénaline et de panique alimentant ce tremblement nerveux qu’il tentait tant bien que mal de masquer. Il lança un regard furtif à la porte de la taverne, cette fichue porte, si proche et pourtant si inaccessible tant que la Sirène ne lui avait pas explicitement accordé le droit de quitter son sanctuaire. L’humiliation se mêlait à nouveau à la terreur, s’entremêlant en une rage sourde qu’il savait hors de propos.
« Très bien. À demain. »
Ces mots avaient quitté ses lèvres comme une pierre tombale scellant une journée abominable. Il pivota lentement, se refusant à précipiter ses gestes, même si chaque fibre de son être le poussait à fuir cet endroit où la sirène avait gravé sa domination sur lui d’une manière qu’il ne risquait pas d’oublier.
*****
Dehors, la pluie, comme une traîtresse ayant abandonné son poste, avait cessé de tomber. Les rues restaient néanmoins détrempées, et Didier sentait l’humidité percer le cuir de ses bottes, rendant chaque pas vers son hôtel plus lourd, comme si la ville entière conspirait pour ralentir son calvaire. Il marchait à grands pas, tête basse, le visage grimaçant encore de douleur, gémissant parfois lorsque celle-ci se faisait plus aiguë, évitant soigneusement les flaques qui reflétaient les rares lanternes encore allumées à cette heure tardive.
En entrant dans son hôtel, un établissement modeste mais suffisamment respectable pour ne pas écorcher davantage son ego meurtri, Didier salua brièvement le veilleur de nuit avant de grimper les marches en bois qui menaient à sa chambre. Une fois la porte refermée, il se laissa tomber sur le lit, incapable de trouver un quelconque répit dans le silence oppressant de la pièce.
Le sommeil le fuyait, remplacé par une spirale de pensées tumultueuses. La peur de l’échec, la honte d’avoir été humilié, et la colère contre cette Sirène, si froide et calculatrice, qui avait su jouer avec ses nerfs comme un virtuose sur les cordes d’un violon. À plusieurs reprises, du fait de la pression, des larmes avaient coulé le long de ses joues alors qu’il relisait ses notes griffonnées sur les termes de leur accord. Il devait s’assurer que tout soit irréprochable, car demain, il ne voulait pas perdre une seconde de trop avec cette harpie.
La nuit fut un cauchemar sans fin, ponctuée de réveils brusques où il se voyait encore pris au piège dans cette taverne, la voix de Takhys résonnant dans son esprit comme un écho maléfique. Lorsque l’aube finit par poindre, il se sentit plus épuisé que la veille, mais il n’avait pas le luxe de tergiverser.
*****
Didier, comme convenue, revint au “Marsouin Blanc” le lendemain, le dos droit et le visage fermé, bien que son cœur battît à tout rompre sous son gilet. La pièce était moins animée qu’à son arrivée la veille, mais l’aura de la Sirène continuait de hanter l’endroit comme un parfum entêtant. Il serra la liasse de documents dans sa main droite, le parchemin soigneusement préparé reflétant à la lettre toutes les exigences qu’elle avait énoncées.
En approchant de la table où elle l’attendait, il prit une profonde inspiration, s’efforçant de maintenir une expression neutre.
« Dame Suladran. » Il s’inclina légèrement, le ton emprunt d’un respect forcé, avant de poser les papiers devant elle. « Voici le document finalisé, conforme à nos discussions d’hier. Vous y retrouverez chaque terme que nous avons convenu hier soir. »
Il recula d’un pas, les mains jointes devant lui, attendant son verdict. Chaque seconde paraissait s’étirer à l’infini tandis qu’elle examinait attentivement le parchemin, ses yeux brillants de malice glissant sur les lignes soigneusement rédigées.
Pour Didier, c’était comme être à nouveau sous l’effet de ce givre magique, mais cette fois, ce n’était pas sa barbe qui souffrait, mais son orgueil. Pourtant, il savait qu’il devait encaisser. Jouer le jeu. S’il voulait sortir indemne de cet accord, il devait se montrer à la hauteur des attentes de la Sirène, même si cela signifiait ravaler sa fierté jusqu’à la lie.
Il attendit alors patiemment qu’elle donne son approbation pour la suite, prêt à enchaîner chaque étape de cette danse dangereuse avec une précision méticuleuse. Didier savait que pour survivre dans ce jeu, il ne pouvait pas se permettre de trébucher à nouveau.
- Contrat de cession de vente amiable:
- Contrat de cession de vente amiablePar la présente, Didier VAN STRIJDONCK, marchand de Liberty, partie cédante s’engage à céder à, Takhys SULADRAN, entrepreneuse de Courage, partie acquérante, les produits repris ci-dessous:
Une cargaison de 10 quintaux (4PO le quintal) d’épices diverses et inventoriées comme suite:- Safran - 3 quintaux
- Curcuma - 2 quintaux
- Macis - 2 quintaux
- Baies de Kaïzoku - 1 quintal
- Curry - 1 quintal
- Paprika fumé - 1 quintal
Une cargaison de 19 livres d’aphrodisiaques divers et inventoriées comme suite:- Catuaba - 7 livres
- Bois bandé - 5 livres
- Galanga - 5 livres
- Cantharides (vivants) - 1 livre
- Pois mascate - 1 livre
Les deux cargaisons susmentionnées seront mise à disposition, par la partie cédante, en mains propre, à la partie acquérante au entrepôt située rue des vieux poissonniers N°4 à la date de la signature du présent contrat.
Les deux parties s’engagent à rester discrètes quant aux circonstances, raisons et processus ayant abouti à ladite transaction.
Si l’une des parties venait à contrevenir à l’une des clauses de ce contrat, ou faire défaut dans la réalisation de la transaction, la partie lésée pourra se réserver le droit de prendre avantage sur cette dernière de la manière qu’elle jugera la plus appropriée.Fait à Courage le 8 mai de l’an 3Partie cédante:
Partie acquérante:Message N°19 - Safran - 3 quintaux
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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La Sirène le regarda partir, savourant le moindre de ses pas, le moindre mouvement de son corps qui trahissait l'expression de ses véritables émotions, alors qu'il espérait sortir du Marsouin Blanc avec un minimum de dignité, pour compenser sa virilité perdue. Elle le suivit du regard, même s'il lui faisait dos, et cela jusqu'à ce qu'il quitte la taverne, la porte bien refermée derrière lui. Bien ! Et si elle s'attelait à un peu de rangement ? La salle d'eau devait être nettoyée, rangée et, hum, ah oui ! Il restait un bout du Sir Didier. Elle n'avait plus faim sur le coup. C'était dommage de gâcher. Mais bon. Rien ne valait la fraîcheur. Elle savait quoi en faire, de toute façon.
L'aube pointait à peine quand Takhys entra dans la taverne pour entamer une nouvelle journée riche en affaires. Et aujourd'hui, elle le serait encore plus. Le sourire rayonnant, elle fit ses tâches quotidiennes, comme chaque matin, lorsqu'elle arrivait au Marsouin Blanc. Les chaises étaient ajustées devant leur table, un petit passage de torchon sur le recoin de l'une d'elles pour enlever un mouton de poussière qui s'était installé là durant la nuit... diverses petites choses qu'elle pouvait arranger avant l'ouverture. Et elle ouvrirait tôt. Si la personne qu'elle attendait était dans l'idée de se présenter rapidement, elle ne pourrait le faire qu'à une heure matinale. Surtout pour se défaire de cette affaire.
Et en effet, l'humain de la veille arriva de bonne heure. Elle était assise à une table, patientant de son arrivée. Son sourire se fit bien visible lorsqu'il franchit le seuil de la taverne.
"Messire, bien le bonjour en cette belle journée." dit-elle courtoisement, avec un ton jovial. Au moins, avait-il respecté sa parole de ne pas se défiler ailleurs. Et les documents qu'il apportait attestaient de son sérieux. Il avait dû y travailler toute la nuit, elle le trouvait un peu pâlot sous les yeux.
"Très bien, voyons cela," poursuivit-elle en prenant le premier document de la liasse. Elle prit le temps de le lire, évidemment, pour s'assurer que tout s'y trouvait comme énoncé verbalement la veille.
"Détendez-vous, très cher. Nous ne sommes pas dans une caserne, voyons. Et, il ne va rien se passer."
Pour cette fois.
Elle sourit quand elle eut fini de lire tous les documents. Tout lui convenait. Elle se leva de sa chaise.
"Nous allons pouvoir signer tout cela. Après, nous aurons chacun notre part documentée de cette délicieuse affaire."
Elle revint avec une belle petite plume d'oie et un encrier. D'un geste élégant, elle trempa la pointe dans le sombre liquide et signa les documents en bonne et due forme.
"Et voilà, très cher, à votre tour."
Et quand Didier eut apposé ses signatures, elle prit la paperasse qui lui était due.
"Ce fut un plaisir. J'espère que nous aurons l'occasion de refaire affaire, dans... de plus belles circonstances que celles d'hier soir..."
******
L'aube pointait à peine quand Takhys entra dans la taverne pour entamer une nouvelle journée riche en affaires. Et aujourd'hui, elle le serait encore plus. Le sourire rayonnant, elle fit ses tâches quotidiennes, comme chaque matin, lorsqu'elle arrivait au Marsouin Blanc. Les chaises étaient ajustées devant leur table, un petit passage de torchon sur le recoin de l'une d'elles pour enlever un mouton de poussière qui s'était installé là durant la nuit... diverses petites choses qu'elle pouvait arranger avant l'ouverture. Et elle ouvrirait tôt. Si la personne qu'elle attendait était dans l'idée de se présenter rapidement, elle ne pourrait le faire qu'à une heure matinale. Surtout pour se défaire de cette affaire.
Et en effet, l'humain de la veille arriva de bonne heure. Elle était assise à une table, patientant de son arrivée. Son sourire se fit bien visible lorsqu'il franchit le seuil de la taverne.
"Messire, bien le bonjour en cette belle journée." dit-elle courtoisement, avec un ton jovial. Au moins, avait-il respecté sa parole de ne pas se défiler ailleurs. Et les documents qu'il apportait attestaient de son sérieux. Il avait dû y travailler toute la nuit, elle le trouvait un peu pâlot sous les yeux.
"Très bien, voyons cela," poursuivit-elle en prenant le premier document de la liasse. Elle prit le temps de le lire, évidemment, pour s'assurer que tout s'y trouvait comme énoncé verbalement la veille.
"Détendez-vous, très cher. Nous ne sommes pas dans une caserne, voyons. Et, il ne va rien se passer."
Pour cette fois.
Elle sourit quand elle eut fini de lire tous les documents. Tout lui convenait. Elle se leva de sa chaise.
"Nous allons pouvoir signer tout cela. Après, nous aurons chacun notre part documentée de cette délicieuse affaire."
Elle revint avec une belle petite plume d'oie et un encrier. D'un geste élégant, elle trempa la pointe dans le sombre liquide et signa les documents en bonne et due forme.
"Et voilà, très cher, à votre tour."
Et quand Didier eut apposé ses signatures, elle prit la paperasse qui lui était due.
"Ce fut un plaisir. J'espère que nous aurons l'occasion de refaire affaire, dans... de plus belles circonstances que celles d'hier soir..."
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Didier Van Strijdonck
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Lorsque Takhys Suladran prit la plume et apposa son nom sur le contrat, Didier sentit un étrange mélange de soulagement et de frustration l'envahir. C’était fait. Ce maudit accord, fruit d’une nuit passée à ressasser les humiliations et à préparer chaque mot avec soin, prenait enfin une forme tangible. Mais il y avait quelque chose dans la manière dont elle traçait les courbes de son nom, dans son geste sûr et dédaigneux, qui rallumait une braise de colère en lui. C’était une signature triomphante, celle d’une femme qui savait qu’elle avait gagné.
Assis face à elle, Didier se força à ne pas détourner le regard. Il ne voulait pas qu’elle voie les traces de fatigue sur son visage, ni la manière dont ses doigts tremblaient encore légèrement. Il restait figé, stoïque, à observer chaque mouvement de cette sirène qui jouait avec sa vie comme si elle n’avait jamais eu autant de pouvoir sur quelqu’un. Elle semblait savourer l’instant, et chaque seconde passée en sa présence lui rappelait à quel point il était tombé bas. Lorsqu’elle acheva enfin sa signature, elle posa la plume avec une nonchalance calculée, un sourire satisfait étirant ses lèvres.
Déclara-t-elle, sa voix suave résonnant dans la salle vide du Marsouin Blanc. Didier hocha la tête lentement, se forçant à paraître maître de lui-même malgré l’irritation qui lui rongeait l’estomac.
Il tendit la main pour récupérer la plume et ajouta sa propre signature, chaque mouvement de sa main marqué par une volonté acharnée de ne pas laisser transparaître sa rancune.
Les lettres de son nom étaient écrites avec une précision glaciale, presque rageuse. Il releva les yeux, croisant une fois de plus le regard brun et ambré de la Sirène. Ce regard, moqueur et perçant, semblait peser sur lui, sondant ses moindres faiblesses.
Il se força à parler d’un ton calme, presque professionnel : « Je suppose que tout est en ordre maintenant. » Takhys acquiesça avec un sourire qui lui donna envie de serrer les poings. « Très bien, nous pouvons passer à la suite. » déclara-t-il en se levant.
Les rues, encore humides des pluies de la veille, offraient un contraste saisissant avec l’atmosphère pesante de la taverne. Didier ouvrait la marche, guidant Takhys jusqu’aux entrepôts où se trouvait la cargaison promise. Le bruit de leurs pas résonnait dans le silence matinal, et chaque écho semblait amplifier le malaise qui pesait sur le marchand.
Arrivés sur place, Didier fit signe à un homme robuste qui montait la garde devant les lourdes portes en bois.
« Ouvrez. » Ordonna-t-il, son ton plus autoritaire qu’il ne l’avait été avec Takhys.
Les portes s’ouvrirent lentement, dévoilant une vaste pièce où des sacs soigneusement empilés et étiquetés attendaient leur nouvelle propriétaire. Didier se tourna vers la Sirène, désignant la marchandise d’un geste ample.
« Voici la cargaison. Du safran, du poivre, du curcuma, comme convenu. Vous pouvez vérifier la qualité. »
Il recula légèrement, laissant à Takhys le loisir d’inspecter les sacs. Chaque minute qu’il passait en sa présence continuait de raviver une colère sourde, mais il s’efforça de la contenir.
Takhys s’approcha, saisissant un petit échantillon d’un sac ouvert. Avec des gestes précis, elle examina les grains et les couleurs des épices, les humant brièvement avant de hocher la tête, visiblement satisfaite.
« Tout est là, comme promis. » ajouta Didier, croisant les bras avec une impatience qu’il ne cherchait plus à masquer.
L’échange conclu, Didier se tourna pour donner quelques instructions rapides à son homme de main afin qu’il supervise le transfert. Une fois sûr que tout était en ordre et ses 40 PO encaissés, il se retourna vers Takhys.
« Voilà qui conclut notre affaire. » lança-t-il sèchement, sans chercher à dissimuler son ton distant.
Il la regarda droit dans les yeux, cherchant à affirmer ce qu’il restait de sa dignité malgré les événements de la veille.
« Bonne continuation, Mademoiselle Suladran. »
Son ton était courtois, mais dénué de la moindre chaleur. Le libertéen n’attendit pas de réponse, tournant les talons sans un regard en arrière. Il quitta l’entrepôt d’un pas rapide, laissant derrière lui la Sirène et l’humiliation qu’elle incarnait.
Dans sa tête, il répétait une seule promesse : ne jamais se retrouver à nouveau en position de faiblesse face à quiconque, et certainement pas face à elle.
Assis face à elle, Didier se força à ne pas détourner le regard. Il ne voulait pas qu’elle voie les traces de fatigue sur son visage, ni la manière dont ses doigts tremblaient encore légèrement. Il restait figé, stoïque, à observer chaque mouvement de cette sirène qui jouait avec sa vie comme si elle n’avait jamais eu autant de pouvoir sur quelqu’un. Elle semblait savourer l’instant, et chaque seconde passée en sa présence lui rappelait à quel point il était tombé bas. Lorsqu’elle acheva enfin sa signature, elle posa la plume avec une nonchalance calculée, un sourire satisfait étirant ses lèvres.
Takhys Suladran a écrit:"Et voilà, très cher, à votre tour."
Déclara-t-elle, sa voix suave résonnant dans la salle vide du Marsouin Blanc. Didier hocha la tête lentement, se forçant à paraître maître de lui-même malgré l’irritation qui lui rongeait l’estomac.
Il tendit la main pour récupérer la plume et ajouta sa propre signature, chaque mouvement de sa main marqué par une volonté acharnée de ne pas laisser transparaître sa rancune.
Les lettres de son nom étaient écrites avec une précision glaciale, presque rageuse. Il releva les yeux, croisant une fois de plus le regard brun et ambré de la Sirène. Ce regard, moqueur et perçant, semblait peser sur lui, sondant ses moindres faiblesses.
Il se força à parler d’un ton calme, presque professionnel : « Je suppose que tout est en ordre maintenant. » Takhys acquiesça avec un sourire qui lui donna envie de serrer les poings. « Très bien, nous pouvons passer à la suite. » déclara-t-il en se levant.
*****
Les rues, encore humides des pluies de la veille, offraient un contraste saisissant avec l’atmosphère pesante de la taverne. Didier ouvrait la marche, guidant Takhys jusqu’aux entrepôts où se trouvait la cargaison promise. Le bruit de leurs pas résonnait dans le silence matinal, et chaque écho semblait amplifier le malaise qui pesait sur le marchand.
Arrivés sur place, Didier fit signe à un homme robuste qui montait la garde devant les lourdes portes en bois.
« Ouvrez. » Ordonna-t-il, son ton plus autoritaire qu’il ne l’avait été avec Takhys.
Les portes s’ouvrirent lentement, dévoilant une vaste pièce où des sacs soigneusement empilés et étiquetés attendaient leur nouvelle propriétaire. Didier se tourna vers la Sirène, désignant la marchandise d’un geste ample.
« Voici la cargaison. Du safran, du poivre, du curcuma, comme convenu. Vous pouvez vérifier la qualité. »
Il recula légèrement, laissant à Takhys le loisir d’inspecter les sacs. Chaque minute qu’il passait en sa présence continuait de raviver une colère sourde, mais il s’efforça de la contenir.
Takhys s’approcha, saisissant un petit échantillon d’un sac ouvert. Avec des gestes précis, elle examina les grains et les couleurs des épices, les humant brièvement avant de hocher la tête, visiblement satisfaite.
« Tout est là, comme promis. » ajouta Didier, croisant les bras avec une impatience qu’il ne cherchait plus à masquer.
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L’échange conclu, Didier se tourna pour donner quelques instructions rapides à son homme de main afin qu’il supervise le transfert. Une fois sûr que tout était en ordre et ses 40 PO encaissés, il se retourna vers Takhys.
« Voilà qui conclut notre affaire. » lança-t-il sèchement, sans chercher à dissimuler son ton distant.
Il la regarda droit dans les yeux, cherchant à affirmer ce qu’il restait de sa dignité malgré les événements de la veille.
« Bonne continuation, Mademoiselle Suladran. »
Son ton était courtois, mais dénué de la moindre chaleur. Le libertéen n’attendit pas de réponse, tournant les talons sans un regard en arrière. Il quitta l’entrepôt d’un pas rapide, laissant derrière lui la Sirène et l’humiliation qu’elle incarnait.
Dans sa tête, il répétait une seule promesse : ne jamais se retrouver à nouveau en position de faiblesse face à quiconque, et certainement pas face à elle.
Message N°20
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