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  • Sam 2 Nov - 19:49
    La Colére des Bougeoirs
    Dans le centre ville…



    Un zombie. Un putain de zombie. C’est exactement ce qu’il leur fallait à l’heure actuelle. Dans ce moment de suspens, le regard horrifié de l’ambassadeur ne pût que fixer l’arrivée de Pierrick Trouillard en plein milieu du champ de bataille, probablement pour porter secours, mais les troupes de Vandaos n’avaient-elles pas servi d’exemple suffisant auparavant ? Avant de parvenir à achever  quoi que ce soit, le mort-vivant perdra trés rapidement la seconde partie de son titre , s’écroulant en un fracas.

    Qui donnera vie à beaucoup d’autres.

    Les corps mutilés et poisseux se levaient autour de l’ambassadeur et de chaque individu présent aux alentours. Victimes des lames, de  pestilences ou de noyade peu importait. Le cauchemar continuait, et même les défunts se voyaient refuser le repos. Un léger râle sera émis par l’ambassadeur tandis que l'arbalète de poihg au bout de sa prothèse disparaîtra dans cette dernière, l’élémentaire restant suffisamment éloigné à son goût des corps qui se ranimaient jusqu’à ce que..

    Click.

    Une lame de phantacier s'échappa de la prothèse de l’ambassadeur. Alors, il ne lui suffisait que de répéter ce qu’il faisait il y a des siècles de cela n’est-ce pas. Laisser l’acier parler. L’air brûlant et les rayons incandescents des déserts du Reike n’étaient que remplacés par la pluie et la grisaille Républicaine, le sable qui frappait sa tempe par le sel marin, les sauvages par des zombies. Rien ne changeait. Rien ne changeait lors que sa lame tranchait la nuque  de l’un où les bras de l’autre, rien ne changeait lorsqu’il en balayait un corps à la jambe déjà fragile pour le condamner au sol, le combat direct n’était pas sa spécialité, mais il fallait bien s’attendre à une certaine compétence de la part d’un “barbare Reikois” ? N’est-ce pas ?

    Jusqu’à ce qu’un mort vivant un peu trop puissant ne vienne à sa mêlée, c’était aisé à remarquer, son regard ira un instant au Rassasié, qui avait pu encore faire l’erreur de ?.. Peu importait. La lame de l’ambassadeur se lève, il prend sa garde. Pourquoi fallait-il que tout se passe mal aujourd’hui ne pouvaient-ils pas juste retourner à la mort et le laisser tranquille ?

    Un fracas.

    Le corps du mort-vivant qui faisait face à l’élémentaire de vapeur tombera. Suivi d’un autre. Plus loin. Et d’un autre. Et un par un ils retournèrent d’où ils venaient. Comme quoi les étoiles écoutaient les prières de Mirage de temps à autre au moins. Son attention retournera au Rassasié, enfin vaincu tandis que la lame de Bélial irait s'assurer qu’il reste ainsi, un soupir de soulagement viendra quitter les lèvres de l’ambassadeur tandis que sa main viendra extirper le cigare de ses lèvres l’espace d’un instant.

    “Enfin.”  enfin un moment de répit, pensa-t’il, mais il savait clairement qu’il n’y avait pas réellement le droit. Son regard ira aux alentours. Dans cette hystérie, il espérait qu’ils n’auraient pas perdu Aginta. L’évacuer d’ici afin de pouvoir l’interroger proprement était leur priorité, bientôt rejoint par l’Oreille et son garde du corps, le Reikois replaça son cigare entre ses lèvres, époussetant son opulent manteau de fourrure de sa seule main, une mine désagréable comme à son habitude sur le visage.*

    “Récupérons Aginta et éclipsons nous avant qu’il ne disparaisse dans la bureaucratie Républicaine, je m’occuperais du reste.”

    La générale était présente, et si quelqu’un avait pour passion de rendre sa vie difficile c’était bien elle, il n’y avait pas de temps à perdre.

    Résumé:

    CENDRES


    "La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
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    Aphorismes du temps présent - Gustave Le Bon
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  • Sam 2 Nov - 20:09
    Parfois, le hasard faisait bien les choses.
    C’était rarement le cas évidemment, l’existence et son sens de l’humour si particulier avaient toujours fait partie des raisons pour laquelle Carl -même à l’époque où les dieux n’avaient pas encore trahi sa nation- avait douté de leur toute puissance. Aucun titan, si mesquins pouvaient-ils êtres, ne pouvait décemment contrôler ou surveiller la destinée de chaque être les ayant un jour prié, et encore heureux…Puisque dans le cas contraire, cela impliquerait qu’une créature omnisciente et passablement taquine aurait décidé de le précipiter dans les égoûts en compagnie d’un mage des forces de l’ordre en pleine mission, le tout après le saccage passager d’une partie irremplaçable de sa personne à l’aide d’une bouche d’égoût.
    Alors, non, même si Le Serpent savait que les dieux existaient toujours, il restait persuadé que rien ne se trouvait derrière le voile incompréhensible du hasard. Nul destin. Aucun marionnettiste. Seulement la cruauté du hasard.
    Après tout, les derniers évènements en date n’avaient jamais fait que confirmer l’incapacité des titans à contrôler quoique ce soit -pas même leurs propres créations- exactement comme les mortels à leur échelle.

    Ainsi, lorsque le hasard, cette incompréhensible -puisqu’inexistante- force, daignait lui faire une fleur, Carl, conscient de la rareté de l’occasion, ne crachait jamais dessus. Après une averse aussi stupidement torrentielle, le Serpent -déjà content de retrouver une visibilité correcte- se passa la langue sur les lèvres en lorgnant du côté de ses sbires, leurs mains gantées déjà posées sur les pommeaux et poignées de trop nombreuses lames. Slick attendait, l’air faussement calme malgré la dilatation de ses pupilles sombres, les pouces coincés dans la boucle de sa ceinture, la partie gauche de sa gueule brûlée figée dans un demi-sourire permanent. Alexey, légèrement en retrait, s’efforçant apparemment de dissimuler avec une honte toute feinte son visage momifié emberlificoté dans une toile de bandages ne parvenant que difficilement à éponger l’ichor s’écoulant parfois des plaies s’ouvrant en permanente sur la surface ravagée d’une peau dévorée par le Don de Puantrus. Avec Nausicaà et sa hanche ensanglantée, il était le seul à ne pas paraître diminué physiquement…
    Mais son manteau sentait les égouts. Et les bords jadis fièrement droits de son chapeau s’étaient gondolés dans l’espoir d’offrir de nouveaux itinéraires à cette pluie qui n’avait eu de cesse de glisser sur sa surface, les heures d’avant.
    Le tableau ne devait pas être très glorieux. Ce qui expliquait pourquoi l’Office leur tournait le dos, comme si de rien n’était, pour écouter les dires du messager paniqué.
    Tant mieux.
    “-Bien.” Avec précaution, le mercenaire retira son couvre-chef pour le tendre à l’amante du moment de l’Amiral autoproclamé. “Tiens-moi ça, je te prie.
    Dans un concert de craquements osseux, il s’ébouriffa les cheveux, bailla, répondit au regard interrogateur de son Fils Favoris d’un sourire enjoué, puis le poison de ses yeux rampa jusqu’au groupe d’Officiers.

    Miscar, le chef d’équipe, claqua la langue d’agacement. La matraque qu’il avait en main commençait à faire des bruits étranges lorsqu’il l’agitait un peu trop vite. La faute à un emploi excessif, diraient probablement certains. Pas sa faute si les Shoumeïens aimaient tant foutre le bordel. On le payait pour faire régner la loi et l’ordre, et on l’avait pas élevé pour faire semblant de bosser, alors, avec les gars, ils avaient bossé dur. De ce côté-ci de la ville, on pouvait pas dire que les manifestants avaient protesté longtemps. Ceux qui avaient la tête dure y étaient certes revenus deux fois, mais pas trois. Le petit Nico s’en était pris une belle, ça le faisait boiter un peu, mais c’était rien de plus que le métier qui rentrait. Rien qu’à le voir se tenir bien droit et fier malgré les courbatures, on pouvait piger que c’était déjà plus le même homme qu’au début de la journée.
    C’était ptet’ pas tant que ça une lavette, finalement. Encaisser le gros lard de la troisième avec sa serpette comme il l’avait fait, sans reculer, c’était quand même pas un petit exploit.
    “-C’est pas hors de notre secteur ce merdier là?” Comme d’hab’, le Xav’ tentait de flemmarder. Pas étonnant que sa dernière escouade l’ait viré, celui-là.
    “-Commence pas toi. Quand on demande des renforts, on y va et c’est tout.”
    Les autres murmurèrent un assentiment commun qui eut le mérite de redonner le sourire au porteur de mauvaises nouvelles. Le grand Gilgur cracha un glaviot aussi vert que sa peau avant de faire rouler ses épaules en sautant presque sur place. Son chef d’équipe avait beau ne pas être un petit gabarit, en face de Gilgur, il était obligé de lever la tête pour espérer le croiser du regard.
    Les orcs, c’était vraiment de la triche.
    “-Va peut-être falloir sortir autre chose que des matraques si ils sont bien armés les aut’ cons.” Suggéra le géant de la bande de sa voix de baryton.
    Oliv’, son sourire de vicieux coincé en travers de la gueule, attribua à son chef un regard qui en disait long.
    “-Ouai, si ils ont des lames, tu pourras claquer tes flammes.”
    Le mage hocha la tête sans rien ajouter, trop content pour être honnête.
    Miscar s’efforça de ne pas afficher le malaise que lui causait ce maigrichon aux dents jaunes et désigna le messager du menton.
    “-Allez, amènes-y nous donc.
    -Excusez-moi?” Grinça une voix traînante, désagréable au possible, provenant de quelque part dans son dos. Les Officiers se tournèrent de concert pour faire face à un avorton aux cheveux ébouriffés et au rictus louche.
    “-Circulez.” Gronda Gilgur en avançant d’un pas.
    Pas intimidé pour un sou, l’avorton s’approcha à son tour d’un pas empressé, un peu gauche. Les autres gars ricanèrent. Miscar aussi.
    Potchef tapota sur l’épaule d’Oliv’, excité comme un gosse.
    “-Tu vas voir, il va lui faire le coup du cri.”
    Les autres lui gueulèrent de parler moins fort, de peur que l’intrus entende.
    Mais il continuait sans paraître intimidé pour un sou. Inconscient du danger que représentait un orc de six pieds de haut et pesant trois fois son poids.
    Foutu touriste.
    “-Je me suis perdu je crois, j’essaie de rejoindre la rue de…
    -J’en ai rien à foutre, mon gars.” L’interrompit Gilgur. “Alors circule avant que je te botte le cul.”
    Gilgur décrocha sa matraque de sa ceinture avant d’aller à la rencontre du petit gars. C’était toujours marrant à voir, ce genre de trucs. Même le messager pouffait maintenant.
    Et comme d’habitude, ce taré d’Oliv’ eut le mérite de réagir plus vite que les autres. Il poussa son chef sur le côté dès lors que l’arbalète se matérialisa entre les doigts du fils de putain aux yeux verts. Gilgur tituba, simplement. L’os de sa nuque sectionnée par la lame de Mithril de la baïonnette qu’on venait de lui enfoncer dans le cou émit un claquement sonore, puis sa tête explosa à l’impact des sept carreaux qui s’extirpèrent de la gueule monstrueuse du Juge.
    La première boule de feu d’Oliv’ pulvérisa ce qui restait du corps de Gilgur. Des bris d’os et des lambeaux de chairs volèrent dans une cascade ensanglantée et le flash carmin qui en résulta couvrit le déplacement de l’assassin de l’orc.
    La deuxième salve cueillit le mage en plein torse. Le second projectile qu’il préparait explosa dans sa main, dénudant muscles puis os en projetant ses collègues les plus proches à terre.
    Et tout ne fut plus que chaos.

    “-Mort.” S’exclama froidement Alexey en retirant ses mains du cou brisé du messager de l’OR. Le cadavre glissa le long du mur contre lequel son bourreau l’avait acculé avant de s’écraser face contre terre. L’ancien spectre enjamba le corps du chef d’équipe que Slick finissait de piller et se pencha pour arracher une poignée de carreaux du torse d’une des victimes de Juge avant de se diriger vers le propriétaire de ce dernier, qui finissait de nettoyer sa baïonnette avec les lambeaux de la chemise de sa dernière proie sous le regard ahuri de Nausicaà.
    “-J’espère, ma très chère amie.” Commença-t-il en jetant le chiffon écarlate derrière-lui. “Que vous rapporterez à votre amiral tous les détails de cette petite escapade.
    Le rire d’Alexey sonna comme le feulement d’une bête en chasse. Celui de Slick, comme les jappements d’une hyène surexcitée. Tout sourire, le chef de bande tendit la main en direction de leur invitée, qui lui répondit en affichant une gueule toute aussi carnassière que la sienne avant de lui rendre son couvre-chef.
    “-Ne serait-ce pas dommage d’économiser les éloges, avec tout le mal qu’on se donne?

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  • Sam 2 Nov - 20:56

    Donc pour résumer. Car il fallait résumer. Doudou avait pris des coups de iep à la volée toute la sainte journée, s’était fait pété dessus par un nain obèse, il avait faillit se faire trancher le flanc par un mercenaire trop susceptible, il s’était fait traité de symbole de l’hypocrisie pour ensuite se faire stalker par un loup-garou cul nul pour finir AVEC DES PUTAINS DE PUSTULES VIOLETTES SUR LA GUEULE. Mais bordel à cul de kaiyô mal dégrossi au rhum mais qu’est ce qu’il avait fait aux bons dieux pour se faire tartiner de merde tout du long aujourd’hui ? Il avait pourtant lu son horoscope, c’était pas son signe qui devait prendre tarif mais celui de Saumâtre. Il avait sa lune rétrogradée en Jupiter, ce qui voulait dire que tout le monde pouvait aller se faire foutre.

    Nom de nom, de nom de nom, de nom de putrelle à chtouille bubonique ! Grinçait l’axolotl tout en usant de son pouvoir afin de sécher lui aussi la poudre humide.
    Ça bombardait dans tous les sens mais le navigateur n’en avait que foutre, il se concentrait sur cette tâche précise afin de ne pas se gourer comme un apprenti magicien sans couille. Il essayait d’ignorer les protubérances nauséabondes qui fleurissaient sur sa peau délicate d’axolotl premium. Il espérait que cela ne laisserait pas de cicatrices car il avait pas travaillé ses soins de peau écaillée secrètement pour se faire défigurer par le premier mort-vivant venu.

    - … Sur la tête de ma mère ! J'ai rien vu, rien entendu, madame l’officière, Je l'jure, sur la tête de ma mère, Madame la juge, j'ai rien à voir, t'as du mal à me croire , Je t'le jure, sur la tête de ma mère ! Chantonnait-il les mâchoires serrées.

    Le marin se concentrait comme il pouvait avec les moyens du bord. Ses frères d’armes s’agitaient autour de lui, bougeant des barils, étripant du cadavre et séchant de la poudre. Le petit pirate pouvait sentir pour la première fois de cette putain de journée la pression monter petit à petit. Une goutte de sueur à la teneur en iode avoisinant celle de l’océan, il cligna des yeux pour se focaliser uniquement sur la poudre et les tonneaux au contenu mortellement explosif. Alors qu'il finissait enfin d'absorber la flotte, il remarqua que sa peau avait retrouvé son grain raffiné et sans imperfections. Aucunes cicatrices de pustules, à la bonne heure ! Faut garder les fesses lisses pour que tout glisse.

    Marimba remarqua que ses collègues les plus proches s’éloignaient tous un par un après avoir effectué la manœuvre requise pour faire péter cet endroit de con. Il réalisait alors que c’était lui qui avait l’honneur de tout faire flamber, ce qui lui fit légèrement trembler les fesses. C’était pas bien difficile d’allumer un feu et de le balancer en criant YAAAR mais pourtant à cet instant précis cela lui demandait un gros effort mental et physique. Eh, il se faisait peut-être vieux ? Naaaaaan, aller on se tortille le trou de fion et on le démarre ce ravalement de façade !

    Et encore cette envie de vouloir tirer sur un joint là. Mazette, dès qu’il rentre il fait péter sa meilleure algue et fait tourner pour les potos. Ils l’avaient tous mérité comme des rois même Eustache.

    Recevant les dernières informations de ses compères malfrats, et d’une patte décidée il sorti sa bouteille de feu grégois qu’il avait conservée pendant tout ce temps. Les yeux illuminés d’une lueur maladive, presque hallucinée, Doudou alluma d’un geste vif la mèche inflammable et avec un grand sourire il la balança dans le tas. Comme papa dans tonton, pas destinés à se rencontrer, fait pour s’exploser !

    L’hydrographe n’eut pas vraiment le temps de crier un slogan quelconque, pas même un YAAAR car il fallait déguerpir de là et fissa. A quatre pattes, il détala comme un lapin à branchie. Marimba aperçut dans le chaos de feu et de poudre, ses camarades qui n'attendaient plus que lui. Comme d’un seul hybride, ils sautèrent au ralenti comme des vrais hommes de Brumerive. Eustache faisait claquer ses pinces en une fanfare joyeuse, Saumâtre tenait son chapeau avec une pose de beau gosse des mers, l’Amiral riait aux éclats, tous sabres en l’air et Doudou qui faisait tournoyer son tricorne, rejoignant Bigorneau dans son hilarité. Ils tombèrent dans les ondes rafraîchissantes de la mer couragéenne, prenant un coup de fouet aquatique délicieux.
    Un seul mot d’ordre et une nage synchronisée scellaient leur plan de grands méchants : La Ginette !


    Spoiler:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 26 Doudou10
    Bouge toi de là, poiscaillon !
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  • Dim 3 Nov - 18:39
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    TOUR 14

    Le Musée

    Quartier du Musée

    Pancrace - Gunnar - Léonora


    Pour la première fois depuis des heures, quelque chose d’inhabituel se produit dans les rues de Courage alors que le cadavre cette fois bien inanimé de Leif Brynjolf retombe à terre, la pluie s’arrête enfin de tomber. Les quatre Officiers Républicains qui avaient répondu présent à l’appel de détresse de la Lieutenant de Hengebach lèvent à l’unisson la tête vers le ciel pour non seulement regarder la femme blessée perchée sur les toits, mais aussi pour enfin voir le bleu azur si familier de la côte Couragéenne se frayer un chemin à travers les nuages délités et grâcier les forces de l’ordre de quelques rayons de soleils. Cette journée interminable commence à caresser la fin de l’après-midi, et si le soleil de Septembre se fait un peu bas il octroie tout de même une petite note de douce chaleur à tout les républicains qui sont encore debout pour le voir.

    Gunnar profite du fait que la fameuse urgence médicale gise maintenant inerte au sol  pour tendre un bras blessé à Bistouri, l’armure d’air que le Capitaine Bremer avait invoqué tantôt avait permi de grandement amortir l’impact de la faux de givre du revenant mais pas de la bloquer totalement, et l’arme de glace l’avait méchamment attrapé au bras comme un cadeau d’adieu. Tandis que la pluie cesse et que les affrontements s’éparpillent dans la cité, Pancrace, Gunnar et Léonora constatent également que les clameurs des rues se meurent peu à peu. La cité portuaire revient lentement à son calme habituel. Les groupuscules de manifestants détachés qui parcourent encore les rues se dispersent eux aussi avec la retombée de l’adrénaline et de l’excitation générale, les gens redeviennent des passants, les rues redeviennent ça, et les ORs redeviennent des Gardiens de la Paix avant tout. Il y a tout de même quelques dégâts mais les vétérans de la lourde bataille de Liberty ne pourront que relativiser, Les quelques lampadaires arrachés, fenêtres brisées et pavés descellés feront tout au plus le sujet d’un ou deux jours d’efforts par les ouvriers de la voirie et les bénévols des Travaux d’Intérêts Généraux -ces derniers étant sûrement les mêmes qui les auront arrachés en premier lieu-, et ce qui restera sans doute le plus comme souvenir de cette émeute, ce sera l’odeur putride des égoûts due non seulement aux pluies torrentielles qui les auront bouchés, mais aussi aux pompes de Pancrace.

    Aujourd'hui Courage aura été le théâtre d’une tension qui n’a pas manqué de dégénérer à maintes reprises, mais au bout du compte, c’est bien la République, son histoire et ses valeurs qui auront triomphé.

    Les Rues

    Carl


    Une journée éprouvante qui se finit dans le sang et les tripes, il y a des retournements de veste -un peu-, des mensonges -beaucoup-, des rencontres inattendues -trop- et du meurtre -pas assez-, mais au final le chef du Balancier de Justice pourra l’ajouter en petits caractères en pieds de page sous ses notes: ce fut une bonne journée. Rentable? Plus ou moins, peut-être que l’Amiral des pirates pourra dire en rentrant à Brumerive que les corps que Carl a enterré ce jour là sont les fondations de ce qu’ils seront plus tard, ou peut-être que le poulpe des mers sans allégeance ni loyauté aucune pourra en oublier jusqu’à l’existence même de Carl Sorince, à voir. Ce serait tout de même profondément ingrat de la part du pirate de tourner le dos au mercenaire après tout ce que le chef des Sanglots s’est échiné à faire pour lui, une petite rétrospective rapide et on pourrait lister… la propagation des fioles de feu grégeois -ah non ça c’est l’Amiral, mais le reste c’est bien Carl-, oui oui c’est lui qui a mis le feu à des immeubles, qui a tenté d’assassiner Vorès, c’est même lui qui a déposé l’Obseedra sur les quais en engendrant des créatures maudites venues de pays déchus où il ne pleut plus. Le Serpent est tellement fort et insidieux qu’il a même fait destituer le Maire de Courage, c’est dire s’il n’a pas chômé, donc il a bien intérêt à récolter un retour après autant d’investissement.

    Maintenant que son travail est terminé, les trois Sanglots et la Méduse tous tachés par le sang des Officiers qui avaient eu le malheur de tenter de calmer la situation au port se rassemblent avant de partir, au même moment, la pluie qui faisait de son mieux pour laver leurs vêtements du carmin des bleus cesse enfin de tomber et une éclaircie tant attendue fait enfin timidement son apparition dans le ciel disparate de Courage.

    Y’a pas à dire, c’était une chouette journée.

    OBJECTIF MUSÉE CV:

    OBJECTIF MUSÉE GP:



    La Mairie

    Mairie et le Parvis

    Konrad - Hélénaïs - Didier


    L’ambiance électrique autour de la table de commandement commence même à tendre les agents de liaison aux alentours, certains s’arrêtent de parler, d’échanger les informations sur l’avancement de l’extraction des manifestants et d’écrire et de consigner les rapports de l’opération. Les hauts gradés des institutions républicaines regardent dubitativement le Commissaire Lightborn alors que celui-ci déblatère, s’ils étaient peut-être d’accord avec le fait de traiter plus tard le cas Konrad, les remarques concernant le Préfet Pétanque et sa soit-disant inaptitude à diriger l’Office de Courage sont le baril d’eau qui fait déborder le dé à coudre. Le silence trop génant pour être bon signe s’installe pendant une dizaines de bonnes secondes pendant que le Commandant des Effraies d’Acier et le Directeur de la Sécurité Intérieur Sirius Ivanov alternent des coups-d’oeil anxiogènes entre le Préfet et son Commissaire. Ce n’est pas simplement la bavure décriée par la Sénatrice un peu trop fouineuse, c’est aussi la position de parvenu en tant que bras droit du Maire qui avait déjà lancé Lightborn dans un vent d’impopularité auprès de son propre service. Un Commissaire outrepassant les sept longues années d’études grâce à ses contacts et au prosélytisme, dont le beau-frère était lui-même le meneur de la milice personnelle de Blaiddyd aux années de services douteuses, le tout couplé aux suspicions du Directeur du SCAR après avoir interpellé et sondé un gamin des Bougeoirs qui arpentait le parvis vide de la Mairie après que les forces de l’ordre l’aient sécurisé, ajouté à ça le fait que le Commissaire a vraisemblablement occulté une information qu’il présente maintenant comme ayant un caractère d’urgence et le Préfet n’était donc pas la seule personne à souhaiter en découdre avec Konrad.

    Pétanque paraissait déjà passablement énervé sous l’influence des arcanes noires de Lightborn mais s’il s’était calmé il y a quelques instants après avoir réalisé ce qui venait de se passer, se faire vraisemblablement discréditer par son subordonné devant le reste du gratin de commandement de Courage ne le faisait pas rire le moins du monde. Le regard de Sirius se fronçait déjà sur son visage tandis que le Préfet à ses côtés prenait une teinte virant légèrement sur le rouge, et quand ce dernier repris la parole il prononça ses mots calmement et distinctement, comme s’il essayait de lui-même se contenir en parlant:

    ”Lightborn, déposez votre insigne de l’Office sur la table et allez vous installer dans un des salons. Vous avez tout à fait raison, nous tirerons cette affaire au clair plus tard et nous allons d’abord traiter la fin de cette opération...” Le regard assassin de Pétanque fusille Konrad du regard. ”... mais sans vous.”

    De l’autre côté du rez-de-chaussée vers l’entrée de la Mairie, là où les quelques forces de la GAR encore présentes sur place font équipe avec les Effraies d’Acier pour gérer les deux centaines de blessés qui se sont amassés dans l’infirmerie provisoire, Cécilia Genova grimace douloureusement sous l’effet des soins de la Sénatrice de Casteille qui referme les lourdes plaies de ses bras. Gémissant légèrement suite à la fermeture des nombreuses entailles creusées par Sigrior, la jeune nièce du Président se contente de fulminer un peu plus intérieurement quand l’humaniste relève la férocité de son bourreau. Pas besoin d’appuyer, elle le sait. Cécilia reste majoritairement silencieuse et réservée devant l’aveugle, elle rumine un peu les propos tenus tantôt par Didier et jette un regard au marchand debout à côté d’eux comme pour le consulter muettement des yeux. Elle décèle déjà une part de vérité de ce qu’il lui a dit dans les questions adressées par Hélénaïs, la Sénatrice ne fait ni partie des forces de l’ordre ni des équipes préposées aux soins, elle devrait sans doute vu l’importance de son poste et de son nom, être occupée ailleurs, et les questions qu’elle lui pose sont pleines d’intentions qui transparaissent en filigrane de façon assez évidente. Didier l’avait averti que les gens de la haute sphère essaieraient de l’utiliser et c’est vraisemblablement déjà le cas concernant la Sénatrice. D’un autre côté… Cécilia baisse la tête et attends que la jeune femme finisse de s’occuper de ses bras avant d’enfin prendre la parole, mais ce n’est initialement pas pour apporter les réponses que l’aveugle escompte:

    ”Je vous remercie Mademoiselle.” La dernière héritière du nom Genova fait de nouveau bouger ses doigts avec une certaine appréhension et une hésitation tout à fait compréhensible, son cerveau est encore très précautionneux d’utiliser ses membres qui étaient encore extrêmement douloureux il y a quelques secondes. Après avoir réfléchi quelques instants de plus, elle dit, ”À vous dire vrai je trouverai étrange que mon oncle soit au courant de ma survie pendant toutes ces années, si ça avait été le cas je pense qu’il aurait sans doute lancé des opérations pour me récupérer dès son investiture mais ce ne fut pas le cas de ce que j’en conçois. Les gens qui m’ont séquestré parlaient beaucoup et je ne les ai jamais entendu converser d’un quelconque accroissement de la pression policière qui ne soit pas dû à la politique du Maire Wessex.” La jeune femme accorde un regard à Didier et continue, ”Nous avons bien fait MAGIC ensemble, enfin je vous ai croisé sur le campus je m’en souviens très bien, vous étiez quatre classes au dessus de moi et si je vous avez remarqué à l’époque c’était parce que j’avais moi aussi dû refuser une demande en mariage de la part d’un jeune homme à lunettes juste après que sa promise l’ait envoyé paitre en le découvrant.” Remontant ses yeux vers la de Casteille, Cécilia reprit, ”Nous avons déjà ça en commun.”

    Un début de sourire se fraye une place sur son visage accompagné d’un petit rire un peu forcé par les circonstances avant qu’elle ne poursuive:

    ”Sénatrice, vous êtes de Justice n’est-ce pas? Puis-je vous demander une faveur? Si vous voulez m’aider je vous en supplie, emmenez-moi là bas, à Justice. Je ne souhaite pas rester à Courage, j’y suis restée prisonnière par un groupe de mercenaire qui trainait dans les bas fonds des Bougeoirs pendant tellement de temps que j’en ai perdu le compte, et je ne me sens pas prête à aller à Liberty tout de suite. Si vous voulez m’aider, jouez des coudes et tirez-moi d’ici.”

    Le raisonnement de Cécilia est simple, plus elle mettra de distance entre elle et Courage plus elle ralentira le processus d’enquête la concernant en imposant des allers et retours aux forces de l’ordre, et plus elle s’achètera du temps supplémentaire pour couvrir ses traces et gérer le cas de Sulli Kister. En outre, Didier lui a bien dit de faire attention à ceux qui souhaitaient la manipuler, mais la réalité de la haute sphère est bien trop cruelle pour que Cécilia dans sa position de faiblesse puisse éviter que cela n’arrive, les requins sont partout et la Genova tout juste revenante n’a tout simplement pas le réseau ni les soutiens implantés pour pouvoir y échapper, alors autant choisir dans quelles ficelles elle tombera, et celles d’une jeune femme Humaniste qu’elle connait déjà au moins un peu lui semblent être une option moins risquée que les autres. Surtout que de ce qu’elle sait, le père de la jeune femme était Bastian de Casteille, une bonne connaissance de Zelevas qui s’avérait être un ami très proche de son oncle fut un temps. Cécilia peut peut-être espérer qu’entre les mains de de Casteille, elle puisse avoir suffisamment de coudées franches pour pouvoir se réarmer à la vie de Grande Famille. Elle soutient le regard de la Sénatrice avant d’ajouter:

    ”Avec mon ami, Monsieur Van Strijdonck. S’il-vous-plaît.”



    OBJECTIF MAIRIE GP:

    OBJECTIF NGR:



    Le Port

    Wessex-Maritime

    Bigorneau - Saumâtre - Doudou - Eustache


    En plongeant dans l’eau, les pirates de Brumerive n’entendront pas très distinctement les explosions des barils de poudre savamment placés autour des fondations des cales sèches de Wessex Maritime, ils n’en percevront qu’un écho distordu par le passage du son de l’air à l’eau, mais ce qu’ils pourront écouter avec bien plus de netteté c’est le craquement sourd des murs de pierre et de leurs renforts d’aciers fragilisés qui s’effondreront les uns après les autres sous l’effet de la pression colossale de l’océan s’engouffrant à l’intérieur des cales. Une simple brèche, ça aurait pu être un accident de chantier, mais en attaquant simultanément les endroits les plus susceptibles des fondations des cales, la faille créée dans les construction avait suffit à faire s’effondrer les chantiers maritimes et à provoquer la réaction en chaîne tant escomptée par les Brumeriverains.

    Nageant dans les eaux pour regagner la Ginette, les pirates se laissent aller à la vague joviale qui les traverse devant la réussite totale de leur mission et du plan génial de l’Amiral, encore une fois, non sans accroc mais dans le respect du style de leur grand meneur, tout s’est passé comme sur des roulettes. Absolument tout. Saumâtre et ce qui reste de l’équipage de la Renégate suivent les troupes de l’Amiral afin de rentrer à bord du vaisseau maudit, il leur a été impossible de débarquer depuis leur propre vaisseau étant donné la surveillance étroite de la Marine dans les côtes couragéennes mais aussi à cause de la présence imposante du Parangon de Justice. Nageant donc ensemble vers le large de Courage pour récupérer le vaisseau maudit, Doudou et Eustache voient une silhouette sombre se dessiner dans les eaux et s’apprêtent à en alerter le reste de l’équipage lorsqu’ils reconnaissent les formes caractéristiques de ces deux grands yeux encombrants qui dépassent d’une tête trop petite:

    ”Oh! Oh les gars vous êtes là, je vous cherchais partout mais y’avait personne à bord de la Ginette, y’a eu une explosion du coup je m’inquiétais pour vous! ” La voix inimitable de Momo l’Oubliette ravive un grand sourire sur certains visages tandis que d’autres s’interrogent sur ce qui a bien pu arriver à l’hybride lorgnette de ciel pour que sa peau soit à moitié carbonisée, même si le tête en l’air ne semble pas en être dérangé, sacré Momo.


    Les docks - sur les quais

    Bélial - Zéphyr - Mirage - Ruby - Athénaïs - Kieran - Fulgurys - Vanay - Jamby - Verndrick - Orifa - Xera


    La pluie cesse de tomber alors que les nuages s’écartent pour laisser une éclaircie bienvenue raviver un peu de lumière sur les quais. La mer semble presque s’appaiser, le murmure des vagues contre la digue se fait plus discret alors que les vents tombent complètement et c’est un beau jour de Septembre qui revient sur la ville de Courage, un jour ensoleillé de fin d’été comme il y en a habituellement sur la cité portuaire, comme c’était le cas au début de la matinée. Les nuages commencent à se déliter et le calme revient peu à peu sur les quais avec la mort du Rassasié. La créature cette fois vaincue pour de bon a laissé son revêtement de pure corruption s’évaporer comme neige au soleil et avec sa défaite, les morts-vivants qui semaient le chaos sur les quais sont retombés au sol comme des pantins désarticulés sans causer plus de grabuge. Avec le calme, on entend encore les dernières clameurs lointaines de la manifestation, le vent mourant porte avec lui les ultimes mélopées de l’hymne de Shoumeï à peine audible, ça et là une détonation se fait entendre ou quelques cris à droite à gauche.

    Que ce soient gardiens de la paix, civils ou reikois, tous se regardent maintenant avec une certaine sensation de finalité. La journée a été longue, éprouvante, presque mortelle pour certain, il est grand temps d’y mettre un terme. Les dernières présences de manifestants ont soit fuit les lieux suite à l’affrontement avec le Rassasié soit se sont déjà dispersées ça et là, il ne reste plus que quelques civils sur les quais parmi les forces de l’ordre. Le bilan de cette journée reste conséquent, les rues de Courage auront essuyé quelques dégâts matériels comme les pavés descellés dans de nombreuses avenues, le capharnaum au Boulevard des Mages Rondelet ainsi qu’à la Place des Tilleuls aura également eu le mérite de faire un peu de casse mais surtout des victimes, quelques incendies se sont déclarés dans les Bougeoirs en début de matinée mais rapidement maîtrisés et un de plus a pris dans le Centre-Ville. En fin de compte, malgré les pertes, malgré les dégâts, Courage se relèvera facilement, les travaux ne feront sans doute l’objet que de quelques jours de labeur pour la municipalité et la voirie. Ce qui est le plus important, c’est qu’hier ce n'était pas simplement la sécurité de la ville qui était menacé, mais les valeurs de la République dans son ensemble, la dignité humaine et l’empathie. Aujourd’hui, la mise à pieds de Wessex, les négociations avec la délégation shoumeïenne, l’ordre maintenu dans cette manifestation et les efforts qui ont su contenir les débordements pour les empêcher de se généraliser ont permi non pas à la République de l’emporter, mais bien à la démocratie de gagner.

    Aujourd’hui, le peuple est vainqueur.

    Les docks - dans l’entrepôt

    Tsarine Poudlard - Takhys - Vandaos - La Perfectionniste


    Tandis que l’asservissement du Champion de X’O-Rath revient sous la coupe du Contre-Amiral Fallensword et que la situation semble revenir sous contrôle à l’intérieur de l’entrepôt de quarantaine, L’armure de lumière forgée par la Pléïade se dissipe après avoir épargné au gradé de la Marine une mort toute aussi fulgurante que celle qui s’est abattue sur le Sergent-Major tantôt. Faisant de Vandaos le de facto organisateur de la quarantaine, le défunt Vadlinbas git toujours au sol contre un mur jusqu’à ce que quelqu’un ne se décide à débarrasser le plancher de ce corps sans vie. L’existence a toujours une saveur plus appréciable lorsqu’on passe à deux doigts de la mort et désormais le Nécromancien pourrait presque avoir un avant-goût de ce qu’est une transformation en liche tant la masse d’Aranthor ne s’est pas arrêtée si loin de son crâne que ça.

    Aux côtés du Contre-Amiral qui a tout juste échappé à un funeste destin et du revenant imposant qui essaie de se dégager du piédestal de givre qui l’empêche de bouger, la Perfectionniste recommence à voler pour organiser les blessés dans la zone de quarantaine. Grâce à ses efforts conjoints avec un chant envoûtant qui guide les trop nombreux passagers de l’Obseedra, un semblant de calme et d’ordre revient dans l’entrepôt tandis que les médecins délestés du Sang Noir peuvent se remettre aux soins. La panique généralisée se résorbe, les gens commencent à faire confiance aux opérants et à s’installer sur les lits à leurs disposition et les différentes forces en présence assistent à la circulation et à la bonne répartition des blessés.

    De l’autre côté de l’entrepôt, l’éminente scientifique et libraire de la prestigieuse Université MAGIC Perrine Trouillard rencontre le grand amour de sa vie en prenant la main d’un des Touchés, son coeur est peut-être insensible au charme somme toute relatif du réfugié shoumeïen, mais son cerveau plein de plis tombe amoureux de cette condition totalement nouvelle qu’elle peut enfin observer dans les moindres détails. La corruption fascine autant la nécromante qu’elle n’effraie les autres personnes présentes, et malgré avoir fait une fois les frais de s’être trop approché d’eux -ce qui était totalement de la faute d’une autre personne présente dans cet entrepôt-, le petit caillou se délecte de la perspective de pouvoir non seulement travailler sur quelque chose de totalement nouveau pour elle mais d’être une pionnier de ce domaine.



    OBJECTIFS & PRÉCISIONS CV:

    OBJECTIF PORT GP:

    OBJECTIF PORT PBT:


    Règles Générales:
    -Ne vous prenez pas la tête.
    -Amusez-vous.
    VERROUILLAGE DES POSTS: JEUDI 07/11 À 22H00 CENDRES
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  • Dim 3 Nov - 20:00
    La Colére des Bougeoirs
    Dans le centre ville…



    La pluie torrentielle devenait simple averse, cette averse devenait crachin, et le crachin ne laissait derrière lui que quelques maigres gouttelettes. Les nuages, las du spectacle macabre des docks une fois que le final avait été arrivé à terme, se dispersent, vaquant à leurs occupations précédentes, laissant le vent les porter vers l’horizon, il y avait un monde à voir, par delà la mer, cumulus et nimbus se sentaient désormais d’humeur voyageuse.

    Les Étoiles avaient leur humour. Organiser le ciel telle une peinture, comme pour rassurer l’élémentaire, et lui confirmer cette fois-ci, que tout était bel et bien terminé. Les dernières larmes célestes s'évaporent au contact de l’ambassadeur, qui laissera une volute de fumée s’échapper de ses lèvres alors que son regard ira  l’homme inconscient à ses pieds, Aginta. Celui qui avait rendu sa tâche ici plus complexe qu’elle n’était censée l’être. Peu importait. Il n’avait qu’à l’évacuer désormais, l’amener à l’ambassade.

    Deux silhouettes se rapprochaient du fumeur, celle de son garde du corps et celle du conseiller royal. Beaucoup de choses avaient à être expliquées, mais il savait pertinemment que ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour. Il avait remarqué la présence de la Générale sur le champ de bataille quelques moments plus tôt, si quelqu’un aimait s’assurer qu’il n’accomplisse pas sa tâche sans le plus d’obstacles possibles c’était bien elle alors… Il valait mieux s’occuper du révérend Père avant qu’elle n’ait la chance d’intervenir. Et c’était sans compter le potentiel zèle de la soeur Hématite

    “Baalthasar. Reste avec moi. Conseiller, je vous prie, ramenez Aginta à l’ambassade.” Déclara-t’il simplement, la fatigue et l’agacement lisible derrière les politesses qu’il utilisait. Son regard doré croisera celui de l’Oreille l’espace d’un instant, laissant comprendre qu’ils auraient bientôt à converser.  Bélial ne saurait faire le chemin retour sans attirer les suspicions, après tout, pourquoi l’ambassadeur resterait-il dans une zone aussi dangereuse sans son garde du corps assigné.Un dernier hochement de tête en direction de Zéphyr. “Je compte sur vous.”

    Puis, il passera l’Oreille, s’extirpant de l’obscurité de la ruelle qui l’abritait jusqu’à maintenant, intimant au démon de le suivre d’un signe de main. Ses habits étaient sales. La boue et la crasse incrustées dans ses semelles, sur son pantalon et même son manteau de fourrure. Une expression de dégoût s’afficha sur son visage avant que… L’élémentaire expulsa une vague de vapeur à partir de son corps, éliminant toute saleté de sa tenue. Un lavage express à la vapeur en somme.  

    “J'espère , Bélial, que mes instructions ont été suivies à la lettre.”Entama-t’il simplement, son expression fatiguée laissant sous-entendre qu’il ne croyait déjà pas aux mots qu’il venait de prononcer. Son regard ira vers les vestiges du combat, de la crise qui venait d’être évitée, sa pensée ira aux négociations. La délégation avait-elle eu le courage de suivre ses conseils ? Agir en lâche dans cette ville ne pourrait que mal finir. La Perfectionniste était-elle indemne ? Il y avait peu de personnes de bonne conversation dans la nation bleue après tout. Et cette générale, ah oui, cette générale. Le regard de l’ambassadeur ira en sa direction, l’espace d’un instant, un sourire poli, mais ouvertement hypocrite sur le visage. “Quel plaisir de vous revoir ici.”lança-t’il, mielleux, avant de rediriger son attention vers l’étendue bleue. L’air marin perturbant sa forme tandis que part de son visage était simplement soufflé par le vent, laissant son crâne, partiellement visible.

    “Quelle journée de merde.”

    Au moins, il s’était amusé au fond. Ne serait-ce qu’un peu.

    Résumé:

    CENDRES


    "La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 26 QZRStAd
    Aphorismes du temps présent - Gustave Le Bon
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    Zéphyr Zoldyck
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  • Dim 3 Nov - 20:24
    Cette fois, il est mort.
    Ce dégénéré est définitivement mis hors d’état de nuire et surtout, il ne pourra faire plus de mal à personne. Il est quand même cocasse que Républicain et Reikois aient définitivement dû mettre de côté leurs différences pour survivre – car cette absorption et ce renvoi magique étaient particulièrement retors. Mais cette parenthèse est définitivement terminée et il est donc temps de retourner à leurs moutons.

    Délaissant Pierrick qui va certainement retourner près de sa sœur, Zéphyr se déplace en direction de Mirage tout en laissant son regard se promener sur le champ de bataille. De manière tout à fait ironique, la météo elle-même fête leur victoire. Plus de pluie, désormais : voilà qu’une timide éclaircie perce enfin les nuages, et nul doute qu’elle va s’agrandir de plus en plus pour laisser place à un beau ciel de septembre. Mais plus que le ciel, c’est surtout ceux qui l’entourent qui l’intéressent. Le maître-espion n’arrive pas à voir la blonde qu’il a laissée un peu plus tôt, mais il croit distinguer la Drakyn qui était blessée – et qui est manifestement toujours debout, ça fait quand même plaisir à voir. Plus loin, il y a aussi la commandante – il faut véritablement être aveugle pour ne pas comprendre qu’elle a une certaine autorité en ces lieux. Il y a enfin la rousse qui semble être une redoutable combattante, et qu’il aurait bien pris plaisir à affronter dans un duel amical. Si les circonstances avaient été autres… Ca aurait pu être envisageable. Mais ici, ils étaient sales, fatigués, las, et tous avaient raisonnablement envie de conclure cette histoire.

    D’un pas calme, Zéphyr pose son regard vers le subordonné de Genryusai qu’il salue d’un simple signe de tête. Il n’est pas mécontent qu’il soit en vie – même si son regard las montre ce que Mirage pense de la situation – et l’Oreille s’arrête enfin pour contempler Aginta. Le rebelle est toujours assommé, et c’est très bien, il aurait été un poids certain pour le voyage jusqu’à l’ambassade. L’élémentaire est d’ailleurs plus ou moins aligné avec le ministre, qui décide de garder son vrai garde du corps près de lui. D’ailleurs, contrairement à son employeur, Bélial est salement amoché, et Zéphyr lui accorde une œillade scrutatrice.

    - Vous avez intérêt à rester en vie.

    D’un même geste, le Reikois se penche, saisit Aginta, le porte sur son épaule.
    Puis continue comme si de rien n’était.

    - Je n’ai toujours pas apprécié la manière dont vous vous êtes occupé de mon subordonné, à la marche des Bougeoirs.

    C’est peut-être le pire moment pour faire cette nouvelle – car Mirage va forcément l’entendre, la créature démoniaque ne pourra rien rétorquer, et Zéphyr lancera un regard lourd de sous-entendu. « Je suis au courant de ta connerie et tu vas devoir l’assumer.  ».

    - Je vous laisse gérer les choses ici, Messire, lâche enfin le guerrier à l’attention du diplomate.

    L’homme n’attendra pas forcément de réponse et appellera plutôt à lui son mana. Il ne se limitera pas à sa vitesse pour aller à l’Ambassade, quoiqu’elle aurait été certainement suffisante pour remplir sa mission. Le fils du désert invoquera aussi son agilité pour ne pas être ralenti par des obstacles sur sa route, et un instant plus tard, Mirage n’apercevra plus personne derrière lui.

    Il est temps de tirer le rideau sur cette journée bien agitée.

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  • Dim 3 Nov - 21:16
    La Colére des Bougeoir
    Le Démon chez les Bougeoirs


    Baalthazar, se tenait droit et silencieux aux côtés de son Ambassadeur. Malgré l’hémorragie toujours béante à son torse et la douleur qui l’accompagnait à chaque inspiration, il restait immobile, le visage fermé et impassible comme le roc, véritable incarnation d’un garde du corps implacable. Le champ de bataille semblait déjà loin, mais le démon en portait les marques visibles : sa tenue, négligée, était encore maculée de crasse, de sang séché et de traces sombres de cette bataille contre le Rassasié. Aucun soin n’avait été pris pour le nettoyer et, contrairement à Mirage qui s’était purifié d’une vague de vapeur, Bélial s’était abstenu de toute tentative de propreté ou de dignité apparente, comme pour ancrer encore davantage son image de guerrier impassible.

    Zéphyr s’avança, portant Aginta inconscient sur son épaule, et adressa à Baalthazar un regard perçant. La présence de l’Oreille républicaine, avec sa démarche assurée et son air scrutateur, semblait faire peu de cas des conventions, et il n’eut aucun scrupule à aborder le démon de manière franche.

    — Vous avez intérêt à rester en vie, lâcha Zéphyr, son ton trahissant à peine une nuance de dédain.

    Le démon ne cilla pas, l’expression toujours aussi neutre malgré la remarque, comme si elle avait glissé sur lui. Le Reikois saisit sa prise avec aisance, ajustant le poids d’Aginta sur son épaule, puis se tourna à nouveau vers le démon avec un sous-entendu venimeux.

    — Je n’ai toujours pas apprécié la manière dont vous vous êtes occupé de mon subordonné, à la marche des Bougeoirs.

    Zéphyr accompagnait cette réprimande d’un regard appuyé. Le vrai garde du corps, comprenant le message à peine voilé, hocha lentement la tête avec une attitude faussement repentante, calculée pour apaiser la tension sans y mettre la moindre sincérité.

    — Je vous présente mes excuses, murmura-t-il d’une voix grave, un sourire difficilement dissimulable aux lèvres. Il se trouve que j’ignorais totalement votre identité camouflée, ainsi que celle de votre subordonné. Sur des terres républicaines en pleine agitation, je ne m’attendais pas à croiser une autre personnalité importante Reikoise que celle de mon Ambassadeur.

    Ses mots sonnaient comme une justification aussi froide que formelle, sa façon de se dédouaner tout en insistant subtilement sur la méfiance naturelle d’un guerrier à chaque instant de cette manifestation complexe. Mais qu'importe, ces excuses ne cherchaient pas forcément à atteindre l'Oreille qui s'éclipsa bien assez vite de cette zone portuaire.

    Lorsque le calme revint autour d’eux, Mirage déporta son regard doré vers Bélial, visiblement lassé et prêt à revenir aux affaires sérieuses. Son expression, malgré la maîtrise qu’il en avait, laissait deviner une certaine fatigue teintée d’agacement face à cette situation imprévue. Tandis que le démon se redressa après ces paroles énoncées.

    — J'en ai peut-être un trop fait j'imagine., dit-il avec un air presque désintéressé.

    Puis vient la question de Mirage,

    — Bien entendu, toutes vos instructions ont été respectées… dans les grandes lignes. Bien sûr, il y a eu quelques libertés prises ici et là, ajouta-t-il, le sourire fin aux lèvres, mais, comme vous le constatez, le résultat est au rendez-vous.


    Le démon jeta un regard vers la mer qui s’étendait devant eux, les derniers reflets d’un soleil de fin d’été dansant sur les vagues qui se retiraient paisiblement, comme pour effacer les marques du chaos qu’ils venaient de traverser. La douleur lancinante de sa blessure, qui zébrait encore son torse, était présente à chaque respiration, mais le géant se tenait là, stoïque, au côté de son ambassadeur, honorant son rôle de protecteur malgré les coups encaissés.

    "Une journée satisfaisante... Enfin presque"

    Résumé:

    CENDRES


     

    Bélial

    Là où je passe, je laisse naître le chaos sur mon sillage.



    La Veuve Noire
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  • Lun 4 Nov - 0:12
    Léonora, perchée sur le toit, tentait de reprendre son souffle, l’épaule en feu et le cœur battant comme un tambour. En contrebas, Leif gisait au sol, immobile, sa silhouette allongée dans les ombres de la bataille. Le ciel, enfin, s'ouvrait au-dessus d'eux, chassant les sombres nuages qui avaient masqués le soleil des heures durant. Un bleu profond se dessinait à l'horizon, éclatant.

    La lieutenante se redressa péniblement, chaque mouvement lui arrachait une grimace. L'hémorragie ne cessait de s'écouler. Elle pressa une main tremblante contre sa blessure. Rassemblant ce qui lui restait de forces, Léonora inspira profondément, puis sauta du toit. Elle atterrit lourdement mais avec maîtrise, ses jambes absorbèrent l'impact malgré la douleur fulgurante qui irradiait de sa blessure. Elle se redressa, face aux quatre officiers qui l'avaient rejoint en renfort. L'un d'eux, Tarot, se précipita vers elle pour lui prêter main-forte, mais elle leva une main pour le retenir, déterminée à rester debout par elle-même. Leur présence était grâce à Alice, cette enfant vive, avait probablement croisé leur route. Léonora osait espérer que la petite était désormais hors de danger.

    Son regard inquiet était posé sur le bras du capitaine. Gunnar grimaçait tandis que le médecin le soignait, là où la lame givrée de Leif avait failli le faucher. Elle, qui se tenait tant bien que mal debout non loin de lui, était déterminée à rester droite malgré la souffrance évidente. Son uniforme, autrefois impeccable, était déchiré et maculé de sang. Une large tache écarlate s'étendait sur son épaule gauche, marquant l'endroit de sa première blessure et ses mains, tremblantes, étaient tachées du sang de Leif, mêlé à celui qui s'écoulait encore de sa nouvelle plaie à l'autre épaule. À chaque mouvement, des gouttes carmin tombaient lentement au sol et traçaient un chemin derrière elle. Son pantalon, imprégné du sang qu'avait laissé le corps du Lycan, collait lourdement à ses jambes, tandis que ses cheveux dégoulinaient d'humidité, mêlés de sueur de la fièvre qui quittait peu à peu son corps, tout comme les tâches noires. Elle était pâle, presque livide, ses traits tirés par l'épuisement, la douleur physique et la perte de son ami, une guerrière au bord de l'épuisement mais toujours prête à se dresser contre la tempête. Mais heureusement la tempête avait pris fin…
    Léonora, vacillante, s’adressa à Gunnar masquant sa propre douleur pour lui murmurer d'une voix douce.

    Ça va aller, Gunnar ?

    Elle ne pouvait supporter l'idée d’une nouvelle perte. Leif était déjà tombé, emportant avec lui une part de son cœur et elle sentait que ses forces l'abandonneraient si elle devait encaisser une autre perte, celle du Capitaine.Le médecin se tourna vers elle. Il avait bien compris l'état critique de la lieutenante et posa une main ferme mais respectueuse sur son bras.

    - Lieutenant, asseyez-vous, ordonna-t-il d'une voix sans appel.

    Elle a ouvert la bouche pour manifester, mais il la coupa d'un regard sévère et elle céda pour s'installer sur le sol. Son corps la remercia aussitôt de ce répit, ses jambes cessaient de trembler même si elle peinait encore à tenir droite. Elle repensa les yeux dans le vague à cette journée, qu’il fallait déplacer le corps de Leif avec la dignité et les honneurs qui lui revenaient tandis que le médecin évaluait ses blessures. Les yeux de la jeune femme se posèrent ensuite sur Pancrace puis Tarot pour enfin se poser sur Gunnar sans plus le lâcher, jusqu’à ce qu’elle les détourne en réalisant qu’elle avait trop insisté. Le médecin, après avoir serré un garrot improvisé pour ralentir l'hémorragie, entreprit de nettoyer ses plaies, ses gestes étaient précis mais pressés et après un temps certain, avait fini le soin et entama le bandage.

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  • Lun 4 Nov - 11:32
     
    Les Bougeoirs
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    La Générale regarda avec attention l’homme qui s’était présenté à elle. Visiblement, les informations n’étaient pas redescendues assez loin au sein des unités spéciales.

    ”Mes excuses, soldat, mais nous sommes au courant. Leur donner la chasse maintenant ne serait que pure perte … Et c’est le travail de la Marine désormais. A moins que votre service n'ait autre chose en tête, mais mes soldats ne nagent pas.”

    Utilisant ses pouvoirs pour renvoyer les armes convoquées à leur place d’origine, Athénaïs fit rassembler ses soldats. Les Brisemurailles venaient à nouveau de s’illustrer en combat et dans la gestion de crise. C’était une réussite de ce point de vue là … Par contre, la présence de pirates aussi loin de leur port d’attache donnait du grain à moudre à la proposition du Contre-Amiral de mener une expédition vers Kaizoku. Agir pour reprendre l’île et déplacer la ligne de front vers le sud devenait une priorité qui permettrait aux villes républicaines de souffler un peu et de ne pas se retrouver dans une situation de guerre civile tous les lundis.

    A mesure que les soldats de la GAR affluaient vers le port pour prêter main-forte aux médecins gérant le dispositif de quarantaine, ils découvraient avec stupeur les dégâts causés par le crash de l’Obseedra et l’affrontement avec la créature corrompue. Malheureusement pour les mages de la République, l’horreur n’avait rien laissé d’exploitable derrière elle à étudier. Rien qui puisse être utilisé sur le long terme contre la corruption de l’Arbre-Monde et des terres de Shoumeï. Ce genre de nouvelles aurait été un plus non négligeable pour les chercheurs de l’université, mais il faudrait se contenter de l’examen des infectés.

    La jeune femme ramassa sa dernière lance et hêla sa troupe :

    ”Soldats. Vers la mairie. On laisse le reste de la Marine s’occuper du reste. La GAR va s’occuper de nettoyer le bazar en ville avec l’Office. Vous avez mérité votre prime …”

    La troupe se mit en marche vers la mairie, battant le pavé trempé par la pluie journalière. Dans le ciel, le vaisseau de Littorina continuait à flotter, assurant aux forces de la République une présence insurmontable. Encore une fois, la République avait réussi … Cette fois-ci mieux que les précédentes fois. Mine de rien, la Grande Armée Républicaine s’améliorait ! Pas de victoire à la Pyrrhus, mais une gestion de crise bien ordonnée. Fieracier aurait été étonné s’il avait vécu assez longtemps pour voir une telle évolution des forces armées de la République.

    Un rapport devait être transmis au plus vite au Président de la République. La recrudescence des pirates, l’intervention sur l’Obseedra et la présence de créatures corrompues, ainsi que le résultat des négociations devaient être portés à connaissance du Président afin que des décisions soient prises rapidement. Il restait aussi à gérer le problème d’Arès Wessex et de ses armattages … Finalement, le vrai travail commençait maintenant que les cartes avaient été rabattues.

    ”Capitaine Chamaille. Vous et votre escouade, allez rejoindre la Lieutenante de Hengebach … Assurez-vous qu’elle aille bien et demandez-lui de me faire son rapport dès que possible. Et récupérez le reste des Brisemurailles. C’était un bon début pour la Troisième … Ce soir, nous buvons.”

    L’exemple donné par la Troisième Légion dans la gestion de la crise allait sûrement permettre de nombreux recrutements dans les rangs des Shouméens, ce qui, à n’en pas douter, servirait largement la Grande Armée de la République dans sa quête de gens volontaires et compétents. La commandante de la Troisième Légion avait su vraisemblablement gérer la pression avec efficacité …


    Spoiler:
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    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 26 Signat12

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  • Lun 4 Nov - 17:09
    Surplombant les personnes présentes dans la zone de quarantaine, la Perfectionniste continuait de s’égosiller afin de ramener le calme lorsqu’un chant grâcieux interrompit progressivement la course chaotique des évènements. Elle put observer, de son point de vue en hauteur, la sirène qu’elle avait soignée plus tôt profiter de ses talents naturels pour l’aider à dissiper la panique. Quelle belle initiative ! Elle-même se sentait plus sereine, peut-être un peu envoûtée par la beauté de sa voix, et surtout contente de voir que cela faisait effet sur les esprits les plus effarouchés. Elle tourna la tête vers l’entrée de l’entrepôt : Vandaos avait repris le contrôle de son mort-vivant ! Le sort qui le protégeait s’estompa donc sous son commandement silencieux. Le mana reflua dans un picotement chaleureux et familier, et avec lui la sensation de fièvre désagréable qui l’avait prise au même moment. Elle s’aperçut que les tâches violacées qui recouvraient tout le monde disparaissaient progressivement tandis qu’une étrange sérénité envahissait le hangar. La Pléiade redescendit donc sur la terre ferme, puis elle entreprit de guider les centaines de civils en coordonnant leur prise en charge auprès des médecins selon la gravité de leurs blessures.

    Dans son mouvement, elle se retrouva de nouveau face à face avec la sirène à qui elle fit un large sourire :

    – Très chère Dame, merci beaucoup pour votre aide. Votre chant était en outre aussi harmonieux qu’efficace. Laissez-moi vous soigner de nouveau, je vois que vous peinez encore à tenir debout…

    Attendant son accord pour la toucher, elle posera ensuite ses mains sur son ventre et sur ses bras, appelant une fois de plus la magie de lumière afin de résorber les blessures internes qui l’affaiblissaient. Elle héla au passage un désœuvré en bonne santé qui trainait là :

    – Auriez-vous l’amabilité de lui trouver des vêtements ? Il doit bien y avoir cela quelque part, dans ces caisses…

    Le jeune homme partit en hochant la tête.

    – Pourrais-je connaître votre nom ? Continua l’ange en scrutant les yeux bruns de sa patiente aquatique.

    Le temps qu’elle lui répondît, le shoumeïen survivant revint avec une chemise et un pantalon de marin beaucoup trop grands, mais qui feraient temporairement l’affaire pour recouvrir la sirène et sa dignité. Elle reprit ensuite son tour de la zone après avoir salué la magicienne. Elle vit finalement la bibliothécaire de l’Université en compagnie des Touchés : celle-ci était subjuguée par l’un d’entre eux et ne la remarqua même pas. Se raclant la gorge pour signifier sa présence, les sourcils froncés dans une posture autoritaire, la Pléiade apostropha finalement sa collègue :

    – Mademoiselle Trouillard, il serait peut-être plus avisé de ne pas déranger nos amis shoumeïens pour le moment. Ceux-ci doivent être épuisés.

    La Perfectionniste la prit par les épaules en souriant aux pauvres bougres recouverts de pustules noirâtres et de mutations monstrueuses. L’image furtive de l’autre Créature, nourrie et très dangereuse, lui revint dans un flash angoissé, ce qui la fit grincer des dents ; elle obligea Perrine à s’assoir sur une chaise à quelques mètres des Touchés. Elle lui chuchota ensuite :

    – Ne vous en faites pas, je vais tout faire pour rapatrier ces êtres dans un des laboratoires de Magic ; je sais votre intérêt pour les maladies exotiques, et je connais assez bien l’Intrigante pour savoir qu’elle superviserait l’étude de cette Corruption avec un… plaisir… disons… vorace. Nous aurons tout le loisir de les étudier une fois la quarantaine sécurisée et les autorisations présidentielles acquises. De plus, nous ne savons encore rien des facteurs de contamination de cette Corruption, alors évitons toute incartade au protocole sanitaire, d’accord ?

    Une fois que la Perfectionniste se fut assurée de la coopération de la jeune nécromancienne, elle lui dit aurevoir et repartit vers les doubles-portes de l’entrepôt où se trouvait Vandaos :

    – Contre-Amiral, est-ce que tout va bien ? Vous n’êtes pas blessé ? S’enquit-elle avec une pointe d’inquiétude dans la voix. Le calme est enfin revenu… Continua-t-elle en soupirant. Et l’étrange fièvre qui s’était abattue semble également avoir disparu. Peut-être que le conflit dehors s’est apaisé ? Que diriez-vous d’envoyer l’un de vos subordonnés à l’extérieur de manière à ramener toutes les personnes blessées à l’intérieur… Elle s’approcha de son oreille pour ne pas être entendue des autres, puis lui murmura : et d’éviter toute contamination fortuite après ces affrontements surnaturels ? Nous devons être très précautionneux avec les cas qui nous restent. Nous ne savons rien de ce Mal – certainement titanide – qu’il nous faut absolument étudier. La zone de quarantaine doit donc impérativement être maintenue tant que nous restons aussi ignorants.

    Un fracas tonitruant, suivi d’un petit tremblement de terre, coupèrent court à ses propositions : gémissant sous le coup de la surprise, l’ange de Magic ne put s’empêcher de lancer un « Quoi ENCORE ? » courroucé en regardant le plafond. La colère prit finalement les devants sur ses autres émotions – ses nerfs ayant été mis à rude épreuve pendant cette journée, elle préférait cela à la peur-panique qui l’avait tenue au garde-à-vous depuis l’aube – et dans un grondement de rage, elle ouvrit légèrement la porte droite de l’entrepôt afin de vérifier la provenance du vacarme, lequel risquait encore d’affoler les gens dont elle se sentait maintenant responsable. Elle passa simplement la tête par l’entrebâillement. Elle put ainsi discerner, dans le ciel, une épaisse fumée noire, et des cris au loin ; devant elle, les combattants du Rassasié tournaient la tête vers les docks au nord, où se situaient les entrepôts Wessex. Elle put au moins s’assurer que le monstre de tantôt était bel et bien mort : sa silhouette abominable avait repris sa forme humaine, dévoilant au passage un pauvre homme transpercé par des armes de toutes sortes. Près de l’eau, elle aperçut l’ambassadeur reikois et son garde du corps aux cheveux carmin, qui ne semblait pas se soucier de ses blessures pourtant à vif.

    – Tout va bien ! Cria-t-elle en se retournant vers l’intérieur. Tout est fini !

    La professeure émérite de Magic reprendra ensuite sa place parmi les médecins dépêchés à Courage. Si les champions blessés présents sur les quais étaient bien rapatriés jusqu’à eux, elle aiderait à les soigner du mieux qu’elle pouvait jusqu’à la fin de la journée, attendant la relève, où l’on assurera un lieu de repos à ces pauvres réfugiés mal en point. Nourriture, eau, vêtements chauds, un peu de compagnie, elle veillerait à ce que tous aient le nécessaire, jusqu’à ce qu’elle puisse prendre une pause où elle s’assoirait sur une table de fortune au fond du hangar, non loin des Touchés, de façon à rédiger une lettre au Président. Elle y détaillerait ce qu’elle avait vu et lui demanderait expressément, par sa qualité de Pléiade et de citoyenne émérite de la République, mais aussi en tant que témoin direct des affrontements qui avaient eu lieu contre l’obscénité titanide, une prise en charge des Contaminés. Elle voulait les soigner, bien évidemment, mais aussi trouver, peut-être, grâce à l’aide de spécialistes comme Mme Trouillard, l’Intrigante et la Tisseuse, un moyen de se défendre contre elle. Produire un vaccin donnerait par exemple un avantage certain à la République dans la lutte contre les Titans.

    Elle poserait enfin la plume de mauvaise qualité qu’on lui aurait fournie. Même si elle évoquerait uniquement la possibilité de trouver un remède, elle se demanderait si contrôler la corruption ne serait peut-être pas plus au goût de Genova. Dans l’optique, au hasard, d’en faire une arme biologique… ? Une lueur mauvaise brillera un instant dans ces yeux, seulement visible avec la lueur jaunâtre d’une bougie de graisse malodorante. Cela lui rappelait des souvenirs anciens dont elle avait une certaine nostalgie…

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    Message n°14

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  • Lun 4 Nov - 17:51
    La future disciple du culte des ombres avait attaqué le rassasié, mais elle se rendait compte plus tard que son action n’avait pas changé le destin de la République. Elle rengainait son katana dans le fourreau et elle mettait son arme sur le côté gauche de manière concentré. Toutefois, cela relevait plutôt d'un mouvement exécuté plusieurs fois avec un cérémonial. Elle constatait que les honneurs revenaient à la générale de la République avec son pouvoir élémentaire d’un niveau d’expert pour cette fois. Toutefois, elle reconnaissait l’efficacité d’un pouvoir magique d’un niveau d’archimage lors des remparts et elle avait utilisé deux puissances de niveau experte afin de venir à bout d’une horde de Trolls.


    La commandante des troupes d’assaut était la seule qui se réjouissait pas de la mort du rassasié, car elle avait l’impression de ne plus être compétente au niveau martial avec ces deux techniques martiales d’escrime non pertinentes pour elle. Toutefois, elle ressaisissait, car elle tournait la tête et elle observait que Zéphyr n’était plus sur son champ de vision. Elle se doutait qu’il était parti avec le faux père reikois et elle hypothéquait qu’il allait se diriger vers l’ambassade. Cependant, elle doutait un peu, car l’homme au cigare était une meilleur option pour le ramener tranquillement à la maison. Elle comptait donc trois représentants de l’empire Reike, mais elle présentait que le rôle de Zéphyr était plus complexe qu’un seul garde du corps pour l’ambassadeur. Néanmoins, le faux père Reikois était un sujet délicat et elle penchait pour la voie discrète avec une pointe de vitesse. La femme rousse devait agire vite aussi, mais pas dans la précipitation et elle commençait à réfléchir à la stratégie pour gagner cette bataille. En premier lieu elle voulait utiliser la même stratégie contre les manifestants, toutefois, elle se rendait compte que cela pouvait constituer un souci diplomatique entre la République et l’empire Reike. Elle savait aussi que Zéphyr était plus rapide et même si elle utilisait l’onde de choc et elle devait utiliser une méthode pour au moins ralentir ou stopper  le jeune homme aux cheveux bruns.

    L’espionne particulière était encore dans la réflexion et son esprit lui montrait une nouvelle force en elle. Il s’agit du renforcement musculaire et le temps était contre elle. La femme rousse avait une idée pour contrer l’Oreille avec justesse sans impacter l’ambassade de Reike situé dans la cité Courage. Elle avait une méthode pour accélérer le processus de visualisation de l’image de la rue du bâtiment diplomatique. Elle mettait en position particulière et elle générait une forte énergie rouge. La sœur Hématite positionnait ses mains en l’avant et son esprit allait ressentir  un apport supplémentaire pour avoir une visualisation de l’entrée de l’ambassade. Son but était de présenter une barrière élémentaire pour bloquer avec violence la vitesse de déplacement de l’Oreille.

    La femme rousse disparaît sous une forme de bulle non complète et elle tentait un pari avec L’oreille arriver avant lui devant l’ambassade avec sa barrière magique élémentaire. Elle avait utilisé pour la première de la mana particulière pour les guerriers dans son esprit afin accélérer le processus de téléportation. Son écran élémentaire de couleur rouge prendrait la hauteur et la largeur la plus grande avec un niveau de mana d’un expert. Quelques secondes plus tard, elle s’apprêtait à percevoir si ce duel entre elle et Zéphyr allait être en sa faveur. Le corps de la femme rousse se matérialisait dans une aura rouge avec ses deux mains tendues sur l’avant. Un immense mur de couleur rouge se présentait devant la femme rousse. Son regard se positionnait tout droit en premier, quand la téléportation se finissait complètement.
     »RESUME »:
    HO HO HO !
    HO HO HO !
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  • Lun 4 Nov - 18:47



    Nageant dans les profondeurs marines, Saumâtre était particulièrement amusé par le déroulée des événements. Ils étaient parvenus à leur but, et à présent que la poudre commençait à prendre feu le chantier naval de Wessex maritime serait bientôt un lointain souvenir désagréable. La ville ne se souviendrait probablement pas de leur action. Peut-être même que les autorités utiliseraient le chaos qui semblait se produire au port ou la manifestation pour ne pas imputer la faute aux pirates mais, peu importait. Les lourdes vibrations que le triton sentait alors qu’il posait les pieds sur le pont de la Ginette témoignaient à elles seules de la violence de l’explosion et surtout de l’échec républicain quant à la protection de son chantier le plus « imposant ».

    - Faudra boire un coup pour ça quand on sera rentrés.
    - Pour ceux d’entre nous qui sont tombés. Et pour se foutre encore un peu de la gueule des culs-bleus.
    - C’est vrai que ces cons ont pensé qu’ils auraient pu nous stopper. Hahaha, faut être bête quand même pour s’estimer assez costaud pour arrêter la Flotte sans Nom.
    - Et puis leur louveteau là ! Vous avez vu ? On en a fait qu’une bouchée !
    - Ouais enfin, surtout le capitaine.
    - J’ai bien tenu son bras après.
    - Ta gueule Krav. Capitaine, vous pensez quoi de tout ce qui s’est passé ?

    Quoi en penser, d’ailleurs, de tout ça ? Saumâtre n’était pas né de la dernière pluie. Et surtout, il ne se laissait pas non plus complètement submerger par l’euphorie de la victoire. Bigorneau était blessé, comme Eustache et même lui. Ce n’était pas grand-chose pour sa part, c’est sûr, mais le naga avait bien vu les forces qui s’étaient manifestées devant eux. Kieran. Le type au chapeau ridicule. Le loup, la femme qui avait transformé Eustache en apéritif grillé… Ces républicains-là n’étaient pas simplement de la piétaille qui n’était bonne qu’à garder un entrepôt délaissé. Il s’agissait d’adversaires redoutables qui n’avaient tout simplement pas pu les poursuivre. Enfin. A part pour le lycanthrope, qui avait eu la mauvaise idée de poursuivre la chasse seule. C’était pas de bol en vrai, d’avoir eu un si mauvais instinct. Mais bon, Saumâtre respectait tout de même au moins sa détermination. Même si cette dernière était stupide. Dans tous les cas, l’orphelin du Récif Noir comprenait parfaitement qu’outre l’ingéniosité de l’amiral et de l’efficacité de la Flotte, leur réussite avait également été dépendante d’éléments extérieurs. Un jeu du destin favorable qui ouvrait à présent la voie à quelque chose d’autre. Saumâtre connaissait un peu Kieran. Il avait eu le temps de l’observer lorsqu’il avait été captif. Et si le pirate savait pertinemment qu’il se mettrait en chasse pour le retrouver, il ne pouvait retenir le large sourire carnassier qui courait sur ses traits écailleux.

    - J’en dis qu’outre notre victoire éclatante, on vient d’ouvrir une sacrée page dans l’histoire de la piraterie. Nous leur avons fait comprendre que nous étions aussi redoutables sur terre que sur mer. Et surtout, que la piraterie était capable de saisir le cœur de leurs propres citoyens. Pour le reste et bien. Bravo à tout le monde. On va pouvoir fêter ça jusqu’à oublier la raison même de notre ivresse.

    Poussant un cri de joie, les hommes de l’esclavagiste se dispersèrent ensuite sur le navire fantôme afin d’aider leurs camarades forbans ou bien pour discuter. Saumâtre, quant à lui, se contenta de se diriger vers l’amiral, tout en activant sa régénération passive de nouveau. Histoire d’accélérer la guérison de ses propres plaie tout comme pour s’assurer que les maudites pustules n’avaient rien laissé de mauvais dans son organisme. Se dirigeant donc vers son père adoptif tout en restant agrippé à l’un des cordages de la Ginette, Saumâtre étira un large sourire en arrivant finalement au niveau de l’Amiral. La victoire était à eux. Mais le second de la Flotte sans Nom savait très bien que tout comme lui, Bigorneau avait probablement déjà les yeux tournés vers l’avenir.

    - C’était sympa aujourd’hui pas vrai ? Les républicains ont été tellement accueillants qu’ils nous ont même offert un petit feu de joie pour notre départ. Il ricana doucement, ancrant ses billes dorées vers l’horizon. On a eu ce foutu chantier. La marine a pris un sacré tir aujourd’hui, faudrait qu’on en profite le temps qu’ils reconstruisent, pas vrai ?

    Il attendit un peu pour écouter la réponse de son amiral puis, dans un sourire toujours aussi sadique et franc, le naga serra le poing en pensant aux nouvelles cibles éventuelles.

    - Il serait peut-être temps d’aller montrer aussi à Kaizoku qu’on l’a pas oublié. Vous en pensez quoi, patron ? Enfin, d'abord, faudrait qu'on voit pour te recoudre le séant. C'est encore la vieille qui va râler.

    Dans tous les cas, et peu importe leurs futurs objectifs, une décision semblait pour l’heure claire et précise : Brumerive.

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  • Lun 4 Nov - 21:38




    La colère des Bougeoirs



    Avec la mort du Rassasié, les choses semblaient enfin rentrer dans l’ordre et les intempéries suivaient l’humeur générale pour apporter une petite éclaircie. Comme si la magie avait tout à voir avec ce temps que certains estimaient pourris, le retour du soleil sonnait le glas d’une journée somme toute compliquée. De part ma nature et mon lien avec mon élément, je faisais parti de ceux qui préféraient les ciels orageux aux journées ensoleillées. Et pourtant, même moi à ce moment précis, je sentais un certain soulagement accompagné la chaleur des rayons lumineux sur ma peau. La Générale de Noirvitrail s’approcha alors de moi, suite aux informations que je venais de transmettre aux autorités présentes, afin d’y répondre. Visiblement, elle était déjà au courant de la présence des pirates dans cette manifestation. Est-ce que le loup que j’avais aperçu plus tôt avait été envoyée par la chaîne de commandement ? Nous l’avions perdu de vue bien vite, et je me demandai ce qu’il avait bien pu faire par la suite. Elle continua en mentionnant que ce serait une perte de temps que de les poursuivre, et que cela était maintenant du ressort de la Marine. Et en mon for intérieur, je savais qu’elle avait raison. Mais au moment où elle prononçait ces paroles, d’étranges bruits et de la fumée se dégagèrent au sud du port, là où se trouvaient les entreprises Wessex. Me remémorant les paroles de l’Amiral Bigorneau, j’y vis là le parfait présage de ce qu’il avait annoncé plus tôt. Mes poings se serrèrent, ma mâchoire se crispa, mon regard s’assombrit…

    -Vous avez raison, Générale. Mais je vais voir s’il y a des survivants par là-bas.

    Après un tel coup d’éclat, et si c’étaient bien eux les responsables, ils devaient certainement avoir pris la poudre d’escampette. Et le temps que j’arrive sur place, ils seraient loin. Pas question que je les poursuive, bien évidemment, mais s’il y avait des blessés…je ne voulais pas que le bilan d’aujourd’hui ne s'alourdisse. Sans attendre plus longtemps, confiant qu’il y avait bien assez de monde pour gérer la situation au port, je fléchis les genoux et d’une impulsion je m’envolai en direction du bâtiment qui s’était effondré. Quelques instants plus tard, j’arrivais au-dessus d’un des bâtiments des Industries Wessex pour voir ce dernier totalement en ruine. De nombreux corps dénués de vie jonchaient le sol, et certains pouvaient être aperçus parmi les décombres des bâtiments. Utilisant mes capacités de senseur pour tenter de déterminer s’il y avait encore quelqu’un en vie parmi ces décombres, je ne détectai pas la moindre goutte de mana, pas la moindre source de vie… Et avec ce constat, mon humeur s’assombrit un peu plus. Je n’avais aucune preuve de la culpabilité des pirates, mais je me doutais que c’était sûrement ça “les quelques bricoles et la poignée de soucis” que ce foutu Bigorneau avait à régler ailleurs. Qui d’autre s’en prendrait au chantier naval des Wessex en massacrant tout le monde au passage ?

    Si l’on pouvait d’une certaine manière estimer que nous avions réussi à préserver Courage, il y avait bien trop de tâches sur le tableau pour que je réussisse à m’en réjouir, bien au contraire. Hestian était certes mort, et le poseur de bombe arrêté, mais la seconde d’Hestian avait pris la fuite en nous laissant sous les bras le cadavres d’une jeune femme proposée à une mission kamikaze. Les manifestants avaient fini par entendre raison et rentrer chez eux, mais la manifestation avait entraîné de lourds dégâts matériels…mais plus important encore humains, et en partie à cause de ces foutus pirates. Le Rassasié avait fini par être vaincu, mais la vie du shoumeïen qui avait donné naissance à ce monstre n’avait pu être sauvé, et bien d’autres avaient été blessés. De nombreux passagers de l’Obseedra notamment -qui n’était plus que ruines-, et d’autres contaminés faisaient partie du lot en espérant que le prochain Rassasié 2.0 n’était pas parmi eux. Mais la question de savoir pourquoi lui s’était transformé et pas les autres pouvait légitimement se poser. La journée qui s’annonçait en apparence simple avait donné lieu à de nombreux épilogues inattendus, et avait apporté plus de questions que de réponses.

    Et les pirates, ces foutus pirates, nous avait échappé en tuant nombre des nôtres.

    -Merde, merde et merde !

    La colère s’était largement emparé de moi tandis que ma mana s’agita brusquement sous le coup des émotions, faisant gronder un orage au-dessus de moi dans un ciel qui commençait tout juste à s’éclaircir. L’instant d’après, un Effraie apparut sur le toit d’un bâtiment non loin de moi. Il attendit que je me tourne vers lui avant de prendre la parole d’une voix presque hésitante.

    -Monsieur le Coordinateur…Nous vous cherchions, merci de nous avoir permis de vous retrouver. Quelles sont vos directives maintenant ?

    Etait-ce une pointe d’ironie que j’entendais poindre dans son ton hésitant ? Je n’avais pas pour habitude de me laisser porter par mes émotions, alors cet éclat de colère devait être surprenant pour eux. Je pris une grande respiration avant de faire un topo à l’Effraie qui s’était présenté devant moi, visiblement après s’être assuré que j’étais à présent seul. De ce fait, je lui fis un topo de toute la situation qui s’était déroulé aujourd’hui. L’identité de Hestian Montsoul et l’origine présumée de sa puissance, la présence de son bras droit qui s’était enfuie, le poseur de bombe qui avait été emprisonné par les forces de l’ordre. Les pirates qui avait foutu le bordel. Puis le Rassasié, et mes interrogations sur ce dernier ainsi que les autres corrompus présents au Port.

    -Ils sont suffisamment nombreux au port, toutefois une expertise magique et des échantillons ne seront pas de trop, si vous pouvez nous les procurer. Ils auront sûrement besoin d’aide. Les choses ont l’air de s’être calmé, mais il ne faut pas perdre de vue cette “Soeur Friede”. Demandez à un ou deux Effraies de se charger de s’assurer qu’il n’y a plus de danger en ville et de commencer à enquêter sur cette dernière. Si elle est capable de faire ne serait-ce que la moitié de ce dont était capable Hestian, elle reste une sacrée menace.

    Pour ma part, il allait falloir que je prétende être un Officier Républicain encore quelques heures et faire mon rapport. Notamment à Kieran, pour que le Prévôt soit au courant de ce qui s’était passé ici…et de ce qu’avaient fait les pirates. Je ne pouvais pas me permettre de disparaître comme cela, sans paraître suspect.

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    Pancrace Dosian
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  • Lun 4 Nov - 21:42

    Au moins, la pluie s’est enfin calmée.

    J’lève les yeux vers le ciel, et pour la première fois depuis le début de cette journée de merde, j’vois le bleu et même un morceau du beau blond. Ça suffit pas à me remettre totalement de bonne humeur, pasque j’ai entre les mains les fragments brisés de mes espoirs, détruits comme l’autre pitre en kilt qui s’est brusquement ranimé avant de tomber au sol sans qu’on y fasse quoi que ce soit. C’est un peu la combustion spontanée, finalement, mais avec la nécromancie. Comme ces gens qui tapent à la porte de leur cercueil au moment de l’inhumation, sauf qu’eux restent vivants à la fin.

    Enfin, sauf quand on les a mis dedans exprès et que personne compte retirer les clous du sapin.

    Là, l’ambiance est un peu moins bonne.

    Le son d’une voix féminine attire mon regard vers l’arrière, et j’vois la Lieutenant Leonora se diriger tout droit vers Gunnar. Hé, un bonjour et un merci, ça serait quand même la moindre des choses, non ? On n’est pas des bêtes, après tout. Bon, certes, j’ai rien foutu, mais quand même, personne le sait, ça, en théorie. M’enfin y’a quelque chose qui flotte bizarrement, qui flotte pas normalement, et Bistouri a du mal à procéder à ses opérations. Tarot s’est approché de moi après avoir regardé les alentours, et une fois que notre toubib de fortune a rabiboché vite fait les autres, il se tourne vers moi, vu que j’lui fais des grands signes, hors de vue des deux zigotos, pour qu’il se radine.

    « Quoi ? T’es blessé, Pancrace ? T’as rien fait, pourtant.
    - Moi, non, mais ma matraque... »

    J’lui montre les deux morceaux de mon arme, brisée par un simple coup donné sans la moindre force ni volonté de nuire. Tout juste celle de me défouler. Il jauge ma mine triste avant de toussoter d’un air un peu gêné.

    « Je suis désolé, Pan, je suis spécialisé dans les soins humains, les animaux à la rigueur si c’est rien de trop particulier, mais du coup, un objet inanimé, c’est hors de ma portée...
    - C’était pas qu’un simple objet ! C’était Tact ! Elle devait m’accompagner pendant des années !
    - Oui, oui, on ira boire un coup à sa santé ce soir, mais là, faut que j’aille plutôt vérifier sur les deux là-bas ont rien et...
    - Teuhteuhteuh. On les laisse parler tous les deux. Nous, on va par là, que j’fais en pointant du doigt. »

    C’est que y’a justement un groupe de branleurs de la GAR qui se radinent avec leurs beaux uniformes à peine mouillés. Ah, ça, ça devait pas être en train de battre le pavé ou de lutter pour sa vie dans les égouts, hé ? Nan, sous le toit d’une façade, dans un bâtiment à attendre un déploiement qui n’arrive que maintenant que tout est fini, ou quoi. Le gus à leur tête marche d’un air conquérant dans les rues de ma ville en faisant son kakou. J’plisse les yeux d’un air mauvais puis j’affiche un air aimable. J’ramasse les fragments de mon âme... ma matraque, et j’me dirige vers lui.

    « Salut, euh... Je reconnais pas votre grade. La Lieutenant de Hengebach a la situation bien en main. Par contre, y’a besoin d’aide sur le Boulevard des Mages Rondelets. Apparemment, y’a encore pas mal de dégâts à ranger, les mantelets, les barrages, tout ça. Faudrait y aller.
    - Je vais lui demander pour confirmer.
    - C’est qu’elle est occupée, là... »

    Il regarde fixement sa gradée toute proche de Gunnar, avec le débile en kilt par terre à côté. Puis il hoche sèchement la tête. Au pire, il dira que c’est ma faute. Et il sera trop tard pour se plaindre que, pour une fois, la GAR aura été utile pour quelque chose en rendant service gentiment à l’Office Républicain.

    Pasque le nettoyage du Boulevard, à la base, c’était pour notre pomme.

    Dans vos gueules, les débiles.

    Spoiler:
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    Konrad Lightborn
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  • Lun 4 Nov - 22:05

    Partie 13


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 26 46665c10

    Bon tant pis pour l'éloquence, il savait très bien que sa diatribe ne le tirerait pas d'affaire, il avait perdu dès l'instant où la sénatrice l'avait repéré. Mais tout ce qu'il voulait avait été de gagner du temps et de sonder son auditoire. Konrad était au moins parvenu à endormir la vigilance de ses nouveaux adversaires qui à présent le sous-estimaient, comme escompté. Personne ne vint lui passer les menottes et comme à son habitude, Pétanque était flasque. Ce fut donc, non moins à contrecœur, que  le commissaire Lightborn se leva doucement, déposa son insigne sur la table de commandement, jeta un regard indescriptible à Pétanque avant de suivre un Officier vers le salon où il attendrait son jugement.

    Il y alla d'un pas léger, précédé par le seul garde qu'on lui assigna - le reste des effectifs étant attribués à bien d'autres chose de plus grande importance - mais lorsque Konrad fut installé sur un fauteuil, il lui agrippa le poignet et pris possession de son garde. Dans la peau de l'Officier, il quitta la pièce, refermant derrière lui, et partit plus loin, peu importe mais loin. Konrad lâcha alors son emprise et revint à lui. Il se changea derechef en Tokage, petit et plutôt rapide, il se faufila par la lucarne du salon pour arriver dans une ruelle qu'il connaissait bien. De là il s'éclipsa en longeant les murs et les rigoles remplies d'eau de pluie.

    Il savait qu'en l'état actuel des choses, personne ne serait lancé à ses trousses, car, comme il l'avait si bien dit, les autorités avaient bien des chats plus gros à fouetter. En revanche, même en sachant cela, il se pressa autant que ses pattes le purent. Il arriva finalement dans les hauteurs de la ville, jusqu'à sa maison hérissée de cette petite tour caractéristique. Konrad se changea de nouveau en humain seulement à l'intérieur, il trouva Olga dans la chambre, penchée sur une lettre en court d'écriture, sûrement destinée à sa famille. Etant bien au fait des activités de son mari, lorsqu'elle vit sa mine ahurie, dégoulinant de toute part et ébouriffé, elle compris ce qu'il leur restait à faire. Ni une ni deux, ils emportèrent les quelques objets de valeurs qu'ils gardaient à la maison, une ou deux tenues et fissa s'éclipsèrent par l'arrière cour, descendant dans le quartier des maréchaux en contrebas, la tête couverte et le nez pointé vers le sol. Cette situation avait été envisagée depuis longtemps par Konrad, homme prévoyant de nature, toujours sur ses gardes, dans le cas où Arès Wessex ne serait plus là pour assurer leur sécurité.

    Il ne leur fallut pas bien longtemps, malgré qu'ils aient ralenti l'allure pour paraitre moins suspects, pour arriver devant une vieille fabrique de fers à cheval. Dedans personne. Konrad et Olga passèrent dans l'arrière boutique, verrouillèrent derrière eux, firent glisser un caisson sur le côté, et descendirent l'échelle qu'elle dévoila. En bas, une lueur faiblarde dispensée par une lanterne vacillante laissait deviner une salle au plafond vouté qui se révélait être un laboratoire. Il y faisait sec, les parois étant recouvertes de bois scellé par des montants en acier, pour éviter la moindre pénétration d'humidité. Et ce pour une bonne raison : La majorité de la pièce habitait des vases accueillant des plants de Datura du désert.

    Là était le gros du profit engrangé par le gang de Konrad, ceux qui travaillaient pour lui ici déversaient de l'eau dans les cônes de ces plantes reikoises, attendaient que les toxines s'y dispensent avant de précautionneusement récolter ce liquide qu'ils coupent ensuite avec un autre, comme du jus, de l'eau ou encore de l'alcool avant d'en faire des fioles qui seront répandues dans les rues des quartiers priseurs comme les Bougeoirs, le vieux port et même le centre-ville, car c'étaient bien les plus aisés qui prisaient ce produit hallucinogène récréatif, non létal après un tel traitement. Evidemment, le laboratoire était présentement vide, tout le monde étant rentré chez soi à cause du couvre-feu.

    Le couple passa une porte dont Konrad avait les clés, dévoilant un petit salon attenant à une chambrée. Là serait leur logis le temps qu'il se fasse oublier, que Wessex revienne au pouvoir et que Pétanque ne disparaisse. En attendant, Konrad vivrait de son activité subsidiaire, à présent plutôt lucrative depuis le contrat passé avec la Reine Ecarlate. Son gang prospérait. Mais il craignait qu'une renégociation de ce contrat ne lui pende au nez, maintenant qu'il n'était plus commissaire et n'avait plus la protection du maire.

    Mais cela, l'avenir s'en chargerait.



    Résumé :
    CENDRES





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    Thème musical de Konrad
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