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  • Lun 4 Nov - 22:17
    Finalement, le Rassasié finit par tomber, terrassé par les efforts combinés des forces républicaines, et même Reikoise. L’herboriste de Nareim vola jusqu’à l’ultime rebelle. Le nain bedonnant avait beau faire comme si tout allait bien, il suffisait d’avoir les yeux en face des trous pour se rendre compte qu’il continuait à se vider de son sang et ses hématomes ne tarderont pas à tripler de volume sans compter ses traces de brûlure et autres coupures. Sans rien demandé à personne, elle l’emprisonne Jamby dans un bloc d’ambre curatif.

    - Je vais faire ce que je peux, vu ton état ça devrait au moins te permettre de voir le soleil se coucher.

    Sans doute surpris et incommodé par sa prison qui l'empêche de se mouvoir, Jamby sent son état physique s’améliorer, et ses souffrances diminuer. Xera sent des gouttes de sueur perler sur son front à cause de l’effort de concentration pour maintenir le sort de soins élémentaire. Elle puise dans ses dernières réserves de mana, la fatigue la rattrape elle aussi, mais elle tient bon. Sentant qu’elle atteint ses limites elle relâche sa mana, et doit poser un genou à terre devant le bloc d’ambre qui commence à se fissurer et à se dissoudre. La demi-fae reprend son souffle le temps que sa gangue de magie curative disparaisse pour libérer complètement l’ultime rebelle.

    L’herboriste de Nareim après s’être relevé continue d’aller de blesser en blesser pour leur apporter des soins magiques si possible, et même sans magie elle continue d’apporter son expertise et son aide. La rousse finit par rejoindre l'entrepôt pour se joindre aux autres soigneurs et y retrouve une certaine sirène. Elle prend bien soin de rester à l’écart des contaminés qui sont étudiés par une jeune humaine aux cheveux blonds. Elle cherche du regard la présence d’un officiel, et naturellement, la vue d’un uniforme militaire de la marine la fait se rapprocher du Contre-amiral Fallenswords.

    - C'est vous le responsable ici ? Vous pouvez joindre la mairie ?! Il faudrait mettre Courage en quarantaine, par précaution, parce que là, c’est une vraie foire à la dissémination avec les soldats qui rejoignent le centre de la cité, sans compter les civiles. Je suis Xera, herboriste de Nareim, et soigneuse. Bon, je vois que vous avez encore fort à faire ici, je vais rejoindre l’équipe médicale.

    La demi-fae salue le contre-amiral d’un léger mouvement du torse avant de rejoindre son amie et amante d’un soir. La blonde sirène malgré les soins apportés par La Perfectionniste n’est pas au meilleur de sa forme. c’est malgré tout par un large sourire qu’elle s’adresse à elle.

    - Et bien toujours de ce monde Takhys ! Merci de l’avoir soigné, je m'appelle Xera, herboriste de Nareim. Vous avez l’air d’organiser les soins ici, je n’ai plus beaucoup de mana, mais je connais les simples, je sais réduire les fractures, et je sais suturer.

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    Kieran Ryven
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  • Mar 5 Nov - 0:20
    Je m’appuie contre le mur moisi des quais, et je sens l’eau de mer encore dégouliner de mon armure trempée. Après ce plongeon minable, moi qui pensais jamais remonter à la surface. Mais bon, me revoilà, pas glorieux, mais entier. Sous mes pieds, les pavés sont aussi traîtres que cette foutue vague qui m’a bouffé tout à l’heure, me rappelant bien que même après un carnage pareil, la maladresse m’attend au tournant. Je lève les yeux : la pluie s’est arrêtée, enfin. Y a une petite éclaircie qui perce les nuages, une lumière presque surréaliste, comme si le ciel lui-même venait s’essuyer les larmes après toute cette merde. Les quais ressemblent à un champ de bataille abandonné, cette chose partie en fumée, la bestiole en purée. Et autour de moi, c’est plus que des ruines. Un sacré foutoir de morceaux de bois, de bouts d’armures et de cadavres démembrés.

    Les Limiers du Razkaal s'affairent encore, aidant à sécuriser les derniers blessés et à évacuer les corps des morts-vivants. Leur efficacité me laisse à la fois admiratif et inquiet. Ils ont tenu bon, même quand tout semblait perdu. Mais je ne peux m'empêcher de repenser à ce moment où j’ai failli tout gâcher en essayant de jouer les héros. Heureusement, quelqu’un d’autre a pris le relais avant que ça ne parte en vrille. Vu le carnage qui entoure cette créature.

    Je remarque Vanay, toujours à ses postures de sauveuse infatigable, s’affairant auprès des blessés avec une détermination sans faille. Son calme contraste avec le tumulte que nous venions de traverser. Je me demande si elle est bien, si elle a pu se remettre de sa propre confrontation avec ces morts-vivants. Je me rapproche d'elle, lui rendant son arme avec un regard consterné envers moi-même, et d'un geste affectueux, décaler sa chevelure plaquée sur son front pour éclairer davantage son visage.

    « Je crois que je suis trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Tu as été fantastique. Ton arme, ma Dragonne. »  Que je murmure.

    Un sentiment de finalité - mêlé à une honte certaine - m'envahit. Aujourd’hui, on a tenu bon. La République a résisté, les valeurs humaines ont prévalu. Mais à quel prix ? Les rues de Courage portent encore les cicatrices de cette lutte, et je sais que certains ne s’en remettront jamais totalement. Je prends une dernière gorgée de ma gourde, sentant la fraîcheur de l’eau apaiser un peu cette fatigue écrasante. Il est temps de tourner la page, de laisser cette journée derrière nous. Mais je sais que ce n’est qu’un chapitre de plus dans l’histoire tumultueuse de Courage.

    Je relève ma claymore d’une main, l’autre effleurant la fissure qui s’étend sournoisement sur la lame de Portecendres. Je me rends compte qu’elle en a vu, la vieille. Ce n’est pas la première fois qu’elle flirte avec les limites de la résistance, mais là… Il va falloir un sacré forgeron pour lui redonner de la robustesse. Je me permets un instant de contempler cette fêlure, comme si elle portait en elle le poids de cette bataille.

    Je pousse un soupir, le calme ambiant contrastant avec le brouhaha intérieur qui bourdonne encore dans ma tête. Une question reste en suspens : où est donc cette mystérieuse sœur Friede. En sachant qu’elle traînait avec ce détraqué d’Hestian Monsoul pour poser ce genre de pièges monstrueux, on se doute bien que ce n’est qu’une partie de leurs manigances. Est-ce que l'ordre de la chouette est démantelée ? Est-ce qu'il reste encore des sbires dans les parages ? On va devoir encore creuser.

    Puis il y a la maladie elle-même. Avec la défaite de cette chose, j’ose espérer que l’épidémie s'éteindra avec elle, mais je dois m’en assurer. Les épidémies ont cette manie de s’attarder, de se glisser sous la peau comme une écharde, invisibles mais tenaces. Pas question de laisser ce fléau traîner à Courage, encore moins dans les faubourgs où la population a déjà assez de mal comme ça. J’y jetterai un œil moi-même s’il le faut, mais la dernière chose dont on a besoin, c'est une résurgence d'une maladie venue de la corruption.

    Les limiers m'encerclent, et d'un simple coup d'œil, d’un hochement de tête, ils s'éparpillent en silence, glissant chacun dans l'ombre avec la précision de ceux qui ont fait de la discrétion une seconde nature. Un instant, leur présence me semble palpable, les silhouettes prêtes à bondir ou à frapper… et soudain, comme un mirage, ils se fondent dans les recoins, disparaissant à nouveau dans la toile des rues et des passages de Courage, effaçant toute trace de leur passage. C’est ce qu’ils savent faire de mieux : des éclats de souvenir, là juste le temps d’être aperçus, puis plus rien. Je reste seul à observer leurs ombres s’effacer, l'écho de leur efficacité ancré dans mon esprit.

    Seul le Prévôt reste, alors que la foudre déchire étrangement le ciel. Le seul visage qui nous représente. Un honneur hier, un honneur aujourd'hui, un honneur demain.

    Je pousse un soupir, laissant le calme m'envahir, et me redresse lentement. La journée a été longue, mais la victoire, bien que partielle, est là. Courage se relèvera, comme toujours, et moi avec elle. Une silhouette s'approche, grondante, celle de Rys, le visage cachant une colère sous-jacente. Pas compliqué de savoir d'où ça vient.

    « Raconte-moi tout. Qu'est-ce qu'ils ont fait. »

    Leurs disparitions ne sont qu'un sursis. On va les retrouver.

    Friede,

    L’Ordre de la Chouette,

    La Corruption,

    … Et les pirates.  

    Courez, courez.

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  • Mar 5 Nov - 10:20
    Je ne sais pas quoi répondre. Tout se mélange dans ma tête et aux premiers plans la douleur. Qu’est ce que j’ai douillé au bras et pour toute autre réponse que mon hébétement, je regarde ce bras entaillé et suintant de sang. C’est Bistouri qui répond à ma place.

    -Ca devrait aller, lieutenant. Le capitaine Bremer est plein de ressources. Et puis, c’est une blessure impressionnante, mais il ne va pas mourir. Au pire, il finirait amputé, mais ça risque pas d’arriver puisque je suis là. Il peut éventuellement tourner de l'œil. Faut pas s’inquiéter.

    Puis il fronce les sourcils, appliquant ses soins et murmure pour lui-même.

    -Gunnar…?

    Ça devrait aller. Est-ce vraiment la réponse ? Et puis, la question est est assez ouverte. Est-ce que je vais bien aller dans mon corps, dans mon esprit où peut-être dans mon âme ? Je lève les yeux vers Léonora, la détaillant du regard, notant chaque marque de sang, chaque crispation de douleur sur son visage. Notant aussi cette lueur terrible dans son regard dissimulé derrière sa dignité : Une perte massive. Mon regard dérive vers le cadavre à côté. Est-ce que ce type comptait beaucoup pour elle ? Il arrive de perdre des êtres chers dans des événements comme celui-ci et il me vient à craindre, un instant, pour les camarades de l’Office que je n’ai pas recroisé. Pour des amis, des voisins, pour ceux et celles avec qui j’ai partagé un verre, une soirée, une nuit. Cette émeute nous a tous touchée et la mort peut rôder dans chaque vie.

    Car déjà cette mort a déjà rodé près de moi. Je connais Léonora. Et sa perte est ma perte. La douleur que l’on voit chez elle, que je ne peux effacer, elle se fait mienne. On se doit de partager les choses avec ses camarades, avec ses amis. En bon comme en mauvais. Si pour le moment, je ne suis pas trop à plaindre, Léonora a besoin de soutien. De mots réconfortants. D’un épaule sur laquelle s’appuyer même si Bistouri la fait s’asseoir à ce moment-là.

    -Tu as une mine effroyable.

    Pas dit que j’aurais forcément les mots justes. Peut-être que le soutien n’a pas besoin de mots. Elle se contente de me fixer comme si un battement de cil me ferait disparaître comme ce type au sol a disparu de sa vie. Je lui réponds. Je lui montre que je suis là. Que je ne vais pas disparaître ; même si j’en ai la capacité ; et qu’après les temps sombres viennent toujours les joueurs heureux. Il faut tenir jusque là. Panser ses plaies, faire son deuil, repartir.

    Bistouri repart, appelé ailleurs. J’entends à peine ces derniers mots. Les clameurs redescendent au loin. Les environs sont silencieux comme une nouvelle aube. Je lève la tête, coupant un instant notre duel de regard pour profiter des rayons de soleil sur mon visage. Ça me donne un peu envie de me relever, ce que je fais, non sans mal. Pourquoi se lever ? Pourquoi ne pas rester au sol et attendre là que le monde cesse sa folie ? Le besoin d’agir. Le mort gît toujours là, comme une poupée désarticulée sur le sol, je m’en approche et je m’agenouille à son côté avant de passer ma main sur ses yeux. Il n'est pas beau à voir. Les ravages de la non-mort. Je défais ma cape de pluie imbibée d’eau que je viens poser sur le corps, couvrant son visage. Puis je me redresse et je viens à pas lent du côté de Léonora, m'asseyant à côté d’elle. On regarde le corps. On regarde le soleil. On écoute le silence croissant des rues. On écoute nos souffles. On écoute nos battements de cœur.

    Je viens placer un bras sur son épaule opposée, nos têtes basculant l’une contre l’autre, épaule contre épaule. Jusque là, elle est restée digne. Jusque là elle ne s’est pas plainte. Elle ne s’est pas laissé aller. Il n’est pas bon de contenir trop longtemps ses émotions.

    Il pleut encore.

    Spoiler:
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    Vandaos Fallenswords
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  • Mar 5 Nov - 13:29
    La vie du demi-triton ne tenait qu’à trois fois rien, juste à une fine barrière lumineuse qui avait stoppé la folle course de l’imposante masse du colosse Mort-Vivant. Malgré ses tentatives, le Nécromancien n’avait pas réussi à reprendre le contrôle du Champion déchu de Xo-rath par ses propres moyens : la magie noire déployée à l’extérieure de l’entrepôt était trop puissante. Même pour lui.

    Voilà qui sabrait l’égo surdimensionné du Fallenswords pour quelques secondes... Avant de déboucher sur un renforcement d’une promesse qu’il s’était faite à lui-même, alors qu’il n’était qu’un enfant : devenir le plus puissant Nécromancien de la République, du Sekaï même. Il percerait tous les mystères de cette sombre magie mais cette fois-ci pas dans le but puéril de faire revenir sa mère parmi les vivants mais pour ne plus subir de tels affronts et devenir la référence incontestée dans son domaine de prédilection.

    Les pieds désormais piégés dans deux blocs de glace grâce à une Sirène qui avait une voix des plus mélodieuses et qui avaient réussi à participer à faire revenir le calme dans l’entrepôt, Aranthor, bien que complètement enragé, n’était plus une menace. Et alors que l’armure de lumière se dissipa, après s’être mis à une bonne distance de sécurité du colosse Mort-vivant, Vandaos put constater que son garde du corps perdit peu à peu sa hargne –ce qui ne lui ressemblait guère- en même temps que cette sensation fiévreuse s’estompait. Il jeta un coup d’oeil à son bras et constata qu’il était revenu à la normale : la zone n’était plus sous l’influence du puissant sort de nécromancie. Sans se faire prier, le Contre-Amiral rapatria le Mort-Vivant prisonnier de la glace dans sa prison ésotérique. Alors que les soldats de la GAR ramassaient le corps du Sergent-Major, il aurait été de mauvais goût de laisser ce meurtrier en liberté au sein de l’entrepôt.

    Le Sergent-Major est mort en héros de la République. Transmettez mes condoléances à sa famille et à ses supérieurs, malheureusement la guerre contre l’inconnue provoque souvent ce genre de dégâts collatéraux.  

    Puis le noble républicain eut la bonne surprise de voir la Pléiade qui lui avait sauvé la vie il y a quelques minutes revenir vers lui.

    Grâce à vous, je n’ai absolument rien si ce n’est quelques regrets.

    Puis il laissa la professeure de “Magic” finir de lui livrer de bons conseils.

    C’est fort probable que ce changement significatif sonne le glas de notre “Ennemi” à l’extérieur. Ne vous inquiétez pas, je vais m’occuper de faire rapatrier les blessés et d’organiser cette quarantaine. Et si je puis me permettre, même si vous avez déjà fait beaucoup, est-ce que vous pourriez jouer de vos contacts pour faire venir au plus vite les meilleurs soigneurs de Magic afin d'étudier les victimes des corrompus et rapidement statuer sur la durée de la quarantaine. Malheureusement, j’ai bien peur que nous soyons bloqués ici pour un long moment mais si quelqu’un de compétent statuait rapidement sur ce mal qui n’a tout de même pas contaminé l’ensemble des passagers, je vous avoue que ça arrangerait bien nos affaires.

    Effectivement, le Contre-Amiral avait du pain sur la planche et cette malheureuse histoire allait retarder tout son calendrier. Mais maintenant qu’il y était, il fallait bien gérer cette pagaille qu’était la quarantaine et pour se faire, il choppa un des Lieutenant qui commandait les hommes du Parangon présent dans l’Entrepôt.

    Lieutenant, ouvrez-moi ces portes qu’on voit si cette bête immonde est enfin à terre.

    Une fois la lourde planche enlevée et les portes ouvertes, l’Officier Général pu constater qu’une ambiance victorieuse régnait désormais sur les docks.

    Bon, tout semble terminée, tant mieux. Laissez une quinzaine de gars autour des pauvres âmes touchées par la corruption, essayer de leur aménager un coin à part et je ne veux personne qui vienne les emmerder jusqu’à ce que des experts viennent les examiner. Faîtes sortir une cinquantaine de gars pour ramener les blesser ici et relayer les hommes dehors qui s’occupent du périmètre mais qui ne sont plus en état de le faire.

    Oui mon Amiral. Mais...

    Plaît-il Lieutenant ?

    Mais il y a cette jeune femme là-bas, qui semble ”fascinée” par ces malheureux, qui va nous donner du fil à retordre. Elle n’était pas avec vous sur le Parangon le jour de l’inauguration ?

    Suivant des yeux le regard qui se portait sur Perrine, le noble républicain leva les yeux au ciel.  

    Très bien je m’en occupe. Second Lieutenant Tinder, transmettez un état de la situation sur les docks et dans l’entrepôt à l’Amiral, demandez-lui des renforts pour tenir le périmètre de quarantaine et du matériel de première nécessité ainsi que des vivres pour nous tous... Je sens qu’on ne va pas rentrer à la maison tout de suite.

    Alors que l’oiseau élémentaire sortit de l’entrepôt pour rejoindre le Navire de Littorina afin de transmettre le message de Vandaos, le Commandant de la “Paradize Fleet” se rapprocha de la jeune bibliothécaire. En chemin il passa devant la Sirène et la remercia d'un hochement de tête pour son action sur la foule ainsi que l’ingénieux piège de glace, loin de se douter que cette dernière était la cause de son arrivée lunaire sur les quais.

    Bonjour Mademoiselle Braquemard... Enfin Perrine.

    Ce dernier constata des traces de brûlure sur la jeune femme qui venait d’être soignée à la hâte, probablement des dégâts collatéraux suite à la boule de feu envoyée sur le Rassasié. C’était donc bien elle qu’il avait aperçu sous cette pluie battante.

    Je suis bien étonné de vous trouver ici même si quelque part, pourquoi devrais-je m’en étonner ? Vous êtes généralement là où se trouve les énigmes les plus retords... Et je constate que l’aventure n’a pas été de tout repos. D’ailleurs j’espère que vos assistants ne traînent pas dehors car si c’est le cas, ils ne sont plus que des coquilles vides désormais. Allez donc vérifiez par vous-même, ce périmètre est désormais bouclé jusqu’à nouvel ordre.

    Le noble républicain désigna la petite zone entourée par sa quinzaine de marins qui englobait désormais les “Touchés”. Puis il se pencha pour lui chuchoter à l’oreille.

    Je vous laisserais assister à l’examen des pontes que Magic devrait nous envoyer sous peu si vous vous tenez à carreau. Je pourrais également insister pour vous faire intégrer à l’équipe de recherche, pensez-y. Et j’essaierais de vous faire parvenir une paire de lunette à votre vue, vous risquez de passer à côté de quelque chose sans ça...

    Sur ces mots, l'Officier Général reprit sa route dans l'entrepôt en cherchant du regard un coin qu'il pourrait aménager en petit bureau : c'est qu'on exigerait très bientôt de lui un rapport sur ce qu'il s'était passé et on ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait parfaitement géré la situation, notamment la prise d'otage qui avait bien failli terminé en bain de sang à cause de son manque certain de sang-froid. Dieu merci il avait  entre ses mains le sort de la plupart des témoins gênants qui pourraient venir contester son rapport plutôt élogieux concernant ses prises de décision. Quelques petits pièces d'or par-ci par-là, un service -comme une aide administrative- pour d'autres et l'affaire serait étouffée avant même qu'elle ne s'ébruite. Vandaos Fallenswords ferait parti des héros Républicain du jour, ce n'était qu'une question de point de vue après tout.
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    Carl Sorince
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  • Mar 5 Nov - 19:49
    A l’extérieur de la ville, il y avait un flot non négligeable de badauds inquiets, de fermiers curieux et de marchands impatients rassemblés devant les portes. Les hurlements que le vent avait porté jusqu’aux oreilles de certains s’était chargé de dissuader chacun de tenter une entrée ou même de venir parler aux gardes stationnant devant. A la place, toutes ces âmes perdues patientaient en s’interrogeant mutuellement du regard, en formant de petits groupes ici-et-là, souvent rassemblés autour d’une caravane, d’une charrette ou -pour les plus fatigués- d’une tente dressées à la va-vite.
    Et ils ne faisaient pas exception.
    Tous les Sanglots ne faisaient pas de bons protecteurs. Ferg’, Darius, Alexey ou Slick pouvaient se charger de rassurer les petites vieilles craignant pour leur argenterie…Mais l’attrait obsessionnel que Mila avait pour les bains de sang et la tendance au cannibalisme opportuniste de Joshua les rendaient tous deux inaptes à autre chose que des missions plus…
    Condamnables.
    Ils s’étaient placés en bord de route. La toile qui couvrait l’arrière de leur caravane ne dissimulait aucun cadavre mais cela n’empêchait pas les autres groupes d’y jeter trop souvent des regards supposément discrets. Joshua faisait office de cochet. Assis sur la banquette prévue à cet effet qu’il occupait à lui seul dans toute sa largeur, le géant ne semblait pas exactement à sa place. Dans ses mains, les rênes des deux chevaux de l’attelage paraissaient ridiculement petits. Une capuche dissimulait son visage à la mâchoire trop développée aux yeux du plus grand nombre mais la largeur de ses épaules comme sa taille ne pouvaient espérer échapper au moins attentif dans badauds.
    Mila, les bras croisés et le dos posé contre la tranche arrière du véhicule, souriait à quiconque osait attarder son regard sur sa silhouette plus qu’avenante. A travers le tissu de son sombre surcot usé, on pouvait apercevoir l’éclat d’un chaînon de la cotte de maille qu’elle portait en-dessous, un indice supplémentaire sur sa profession au cas où la machette battant son flanc ne suffisait pas.
    Toutes les petites bandes qui s’étaient formées devant la ville avaient tendance à échanger entre-elles, mais pas celle-ci. Et tant mieux.
    Avec une telle overdose de stimulations extérieures, Carl estimait que Mila avait sept chances sur dix de tuer quelqu’un avant la fin de la soirée.

    Le trio de malfrats et leur invité de marque quittèrent Courage en même temps qu’une trentaine d’autres visiteurs encore estomaqués par l’épouvantable chaos s’étant joué au sein de ses murs. La mine aussi enjouée qu’à l’accoutumée, le Serpent encouragea Nausicaà à les suivre alors qu’ils s’extirpaient de la masse pour rejoindre le groupe le moins avenant des curieux.
    Toujours à l’affût, le regard océan de Mila s’assombrit à l’instant où elle découvrit qu’une personne de trop se trouvait parmi eux. Elle se redressa et posa une main aux phalanges marquées par sa dernière échauffourée en date sur le pommeau de sa machette jusqu’à ce que son supérieur secoue la tête dans un signe de paix.
    Ses doigts fins glissèrent du pommeau pour accrocher la ceinture maintenant l’arme contre son flanc.
    “-Messieurs dames.” Salua Carl en attribuant un rapide coup d’oeil au géant à l’avant. “Nous allons devoir passer à Brumerive pour y déposer dame Nausicaà !
    Ladite Nausicaà se présenta d’une révérence proprement exagérée, accompagnée par un rictus dévoilant des dents toutes aussi aiguisées que celles des Sanglots. Pas intimidée pour un sou, elle soutint le vorace appétit siégeant dans la folie du regard de Mila jusqu’à ce que cette dernière laisse échapper un ricanement et se détourne pour attraper une trousse, à l’arrière de la caravane.
    “-Je vois que tu es blessée, petite. Monte, que je puisse inspecter tout ça.”
    L’invitation ne souffrit d’aucune forme de protestation. La pirate s’engouffra à l’arrière alors que Slick contournait le véhicule pour échanger quelques paroles à voix basse avec le géant cochet.
    Mais lorsque Mila voulut rejoindre sa nouvelle patiente, une main gantée la retint par le bras avant qu’elle n’ait pu poser un pied sur les planches usées composant le sol de la caravane. Et le souffle chaud de son supérieur effleura sa nuque en lui provoquant un frisson de plus.
    “-Elle peut nous permettre de demander un petit bonus.” Susurra le Serpent. Sa prise se raffermit et la peau du bras entre ses doigts se mit à pâlir. Malgré le sourire qu’elle s’efforçait de conserver, les yeux de la tortionnaire s’humidifièrent tandis que cette chose, flétrie et cruelle, qui pompait le sang et battait dans sa poitrine s’emballait brutalement. “Alors, si tu la soignes…Essaie de l'anesthésier, celle-ci.
    Mila tourna la tête pour lui faire face et ronronna en s’efforçant d’ignorer la crainte lui dévorant le ventre :
    “-Tout ce que tu voudras, chéri.”
    Carl relâcha sa prise et pencha la tête sur le côté, l’air faussement attendrit.
    “-Evidemment.” De la pointe du menton, le serpent désigna l’intérieur. “Allez, va.
    A l’avant, Joshua émit un grondement qui ressemblait à une invitation. Mila s’engouffra à son tour, Alexey sur les talons. Slick s’efforça de trouver une place sur la banquette avant en poussant désespérément son trop large conducteur. Et alors que le véhicule se mettait en marche, Carl attrapa l’une des poignées à l’arrière pour se hisser au bord, et jeter un regard vers la ville qui déjà s'éloignait. Au loin, par-dessus les remparts, le chef de bande avisa une colonne de fumée résultant d'un incendie difficilement maîtrisé.
    Et évidemment, un rire satisfait filtra de ses lèvres à demi-ouvertes.

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  • Mer 6 Nov - 9:45
     
    La colère des Bougeoirs
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    C’était donc fini ! L’immonde créature suintant de corruption avait été terrassée par les effort communs de tous les combattants présents aux docks. Des guerriers ayant combattus pour le drapeau républicain, d’autres sans bannières en apparence … et il y avait Jamby, assis sur le sol, accusant le coup de toutes les blessures qu’il avait subi pendant ces événements. Le Nain allait dormir pendant des jours avant de pouvoir bouger normalement, et il était sur le point de piquer son roupillon ici même, au beau milieu du champs de bataille, quand des filaments d’un mana sentant les fleurs fanées vinrent s’enrouler autour de lui :

    « HÉ »

    Le mana formait un bloc autour du petit être, l’empêchant d’en sortir, et celui-ci se mit à tambouriner dessus avec son jambon. Une voix se fit entendre, appartenant à une gourgandine rousse :

    « Je vais faire ce que je peux, vu ton état ça devrait au moins te permettre de voir le soleil se coucher »

    « VA T’FAIRE FOUTRE, GROGNASSE, J’TAI RIEN D’MANDÉ ! »

    La donzelle ne semblait pas faire cas de ses injures, car le mana continua d’affluer, soignant les blessures de l’ermite ventripotent, qui continuait de marteler le bloc curatif avec son bout de charcuterie. La cage de mana finit par se fissurer, puis s’évanouir, libérant Jamby. Ses blessures avaient effectivement été apaisées, mais pas au point de lui permettre de gambader comme si rien ne s’était passé, raison pour laquelle la soigneuse, déjà partie, échappa à un coup de jambon en pleine figure.

    Pourquoi une républicaine venait-elle d’aider le Nain ? et d’ailleurs, pourquoi les forces de l’ordre ne venaient-elle pas l’appréhender sur-le-champ ? Il était le Rebelle Ultime, il s’était battu férocement avec l’un de leur collègue, les avait provoqués à plusieurs reprises, et avait causé des dégâts pendant la manifestation dans le seul but de rajouter de l’huile sur le feu. Pourtant, personne ne l’arrêtait, car personne … ne se souciait de lui ! En rajoutant à ça les Shoumeiens qui lui avait apporté leur aide au Boulevard, les questions affluaient à l’intérieur de la caboche endolorie du petit être. Il était le Rebelle Ultime, celui qui s’opposait aux puissances menaçant l’équilibre du Sekai, mais qu’est-ce que cela voulait vraiment dire ? Est-ce que tout était vraiment mauvais au sein de ces mêmes puissances ? Cette manifestation était un exemple parfait : la réalité était plus … complexe, plus nuancée.

    L’ermite ventripotent posa sa main sur son crâne, grimaçant à cause de la douleur semblable à un joueur de tambour en furie. Assez de toutes ces réflexions, place au repos et aux repas ! Jamby se mit en route, difficilement, vers les Bougeoirs, pour retrouver le groupe de Shoumeiens. Vu la lueur que le Nain avait aperçu dans leur regard, ils risquaient de ne pas lui lâcher les chausses, alors autant aller jusqu’à eux ! Le petit être croqua à pleines dents dans son jambon, avant de pousser une exclamation de dégout face à la chair viciée par la corruption dont il venait de prendre une belle bouchée. Pas pour la corruption elle-même, qui avait un arrière-goût d’ammoniac, mais pour les innombrables sources de mana absorbées par l’abomination pendant les combats, qui avaient laissé un goût horrible, comme si l’on avait mélangé des aliments qui n’allaient pas du tout ensemble.

    Le Rebelle Ultime cracha de toutes ses forces le bout de jambon, avant de reprendre sa route en grommelant. Le glaviot noirâtre prit une trajectoire en cloche, avant de venir s’écraser sur l’accoutrement d’une Drakyn à la chevelure rouge vif, non loin de là.

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  • Mer 6 Nov - 9:46
    Jamby a écrit:
     
    La colère des Bougeoirs
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    C’était donc fini ! L’immonde créature suintant de corruption avait été terrassée par les effort communs de tous les combattants présents aux docks. Des guerriers ayant combattus pour le drapeau républicain, d’autres sans bannières en apparence … et il y avait Jamby, assis sur le sol, accusant le coup de toutes les blessures qu’il avait subi pendant ces événements. Le Nain allait dormir pendant des jours avant de pouvoir bouger normalement, et il était sur le point de piquer son roupillon ici même, au beau milieu du champs de bataille, quand des filaments d’un mana sentant les fleurs fanées vinrent s’enrouler autour de lui :

    « HÉ »

    Le mana formait un bloc autour du petit être, l’empêchant d’en sortir, et celui-ci se mit à tambouriner dessus avec son jambon. Une voix se fit entendre, appartenant à une gourgandine rousse :

    « Je vais faire ce que je peux, vu ton état ça devrait au moins te permettre de voir le soleil se coucher »

    « VA T’FAIRE FOUTRE, GROGNASSE, J’TAI RIEN D’MANDÉ ! »

    La donzelle ne semblait pas faire cas de ses injures, car le mana continua d’affluer, soignant les blessures de l’ermite ventripotent, qui continuait de marteler le bloc curatif avec son bout de charcuterie. La cage de mana finit par se fissurer, puis s’évanouir, libérant Jamby. Ses blessures avaient effectivement été apaisées, mais pas au point de lui permettre de gambader comme si rien ne s’était passé, raison pour laquelle la soigneuse, déjà partie, échappa à un coup de jambon en pleine figure.

    Pourquoi une républicaine venait-elle d’aider le Nain ? et d’ailleurs, pourquoi les forces de l’ordre ne venaient-elle pas l’appréhender sur-le-champ ? Il était le Rebelle Ultime, il s’était battu férocement avec l’un de leur collègue, les avait provoqués à plusieurs reprises, et avait causé des dégâts pendant la manifestation dans le seul but de rajouter de l’huile sur le feu. Pourtant, personne ne l’arrêtait, car personne … ne se souciait de lui ! En rajoutant à ça les Shoumeiens qui lui avait apporté leur aide au Boulevard, les questions affluaient à l’intérieur de la caboche endolorie du petit être. Il était le Rebelle Ultime, celui qui s’opposait aux puissances menaçant l’équilibre du Sekai, mais qu’est-ce que cela voulait vraiment dire ? Est-ce que tout était vraiment mauvais au sein de ces mêmes puissances ? Cette manifestation était un exemple parfait : la réalité était plus … complexe, plus nuancée.

    L’ermite ventripotent posa sa main sur son crâne, grimaçant à cause de la douleur semblable à un joueur de tambour en furie. Assez de toutes ces réflexions, place au repos et aux repas ! Jamby se mit en route, difficilement, vers les Bougeoirs, pour retrouver le groupe de Shoumeiens. Vu la lueur que le Nain avait aperçu dans leur regard, ils risquaient de ne pas lui lâcher les chausses, alors autant aller jusqu’à eux ! Le petit être croqua à pleines dents dans son jambon, avant de pousser une exclamation de dégout face à la chair viciée par la corruption dont il venait de prendre une belle bouchée. Pas pour la corruption elle-même, qui avait un arrière-goût d’ammoniac, mais pour les innombrables sources de mana absorbées par l’abomination pendant les combats, qui avaient laissé un goût horrible, comme si l’on avait mélangé des aliments qui n’allaient pas du tout ensemble.

    Le Rebelle Ultime cracha de toutes ses forces le bout de jambon, avant de reprendre sa route en grommelant. Le glaviot noirâtre prit une trajectoire en cloche, avant de venir s’écraser sur l’accoutrement d’une Drakyn à la chevelure rouge vif, non loin de là.
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  • Mer 6 Nov - 9:53
    Maintenant qu’elle avait fait son devoir civique en aidant à la prise en charge des blessés, il fallait bien avouer qu’elle ne faisait que reporter son travail. Premièrement, pour renvoyer ses ombres blessées, il était important de ne perdre personne, surtout à cause de bêtises. Les autres étaient encore en train de s’occuper des blessés. Discrètement, elle avait tout de même retiré son masque tout en évitant d’attirer le moindre regard sur elle, essuyant l’humidité qui y était coincée avant de le remettre. En arrivant là où était Verndrick, ce dernier n’était déjà plus là, certainement encore faible suite à l’attaque qu’il avait subie de la part de l'aberration. L'elfe n'était pas allé bien loin. Proche du port, il reprenait ses forces en regardant l’ombre, Caul encore à ses côtés.

    En se rapprochant d’eux, elle lui donna une tape sur l’arrière de la tête.

    - Tire au flanc, Caul va aider tes camarades tout de suite.

    Comprenant qu’il était pris la main dans le sac, il s’était retourné rapidement avant de directement courir apporter son assistance à ses collègues, laissant les deux commandants seuls. Depuis la banque, un certain malaise s’était emparé d’elle, bien qu’il avait été laissé de côté pour se concentrer sur le moment présent. Elle pensait pouvoir changer, depuis la mort de Mirelda, elle devait changer, rien n’était plus pareil et maintenant elle n’avait plus la protection du président. Depuis le jour de sa nomination, elle en était certaine, il n’était pas du genre à accepter ou tolérer la faiblesse, surtout pour le SCAR. Si sous le mandat de la présidente elle avait montré son utilité en châtiant ces ennemis aux quatre coins de ce monde sans risque de répercussion, Cécilia avait fait l’effet d’une bombe… La Orifa qui se baignait dans le sang de ses ennemis était ressortie à la minute même des provocations et sans Verndrick, la suite aurait été compliquée.

    Restant derrière lui, elle déposa son torse contre son dos, glissant ses bras le long de ses épaules, son front contre l'arrière de sa tête.

    - Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé dans la banque… Je sais que maintenant avec le nouveau président, je… Enfin, ce n’est plus comme avant, je ne fais pas partie de cette armée privée sans pitié et on a pu le voir, il n’est pas du genre à accepter le genre d’écart que j’ai fait, même si c’était à mon avis juste… C’était un carnage inutile, j’en ai conscience, ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Maintenant, ce n’est plus que seulement moi. Je représente le SCAR aux yeux du monde et surtout à ceux de la république. Je suis loin d’être irréprochable, mais maintenant je suis plus simplement agent, ce qui vient de se passer aujourd’hui m'a permis d’ouvrir les yeux.


    Laissant un blanc alors qu’elle réfléchissait encore un peu, déposant sa main sur la bouche de l’elfe pour l’arrêter alors qu’il semblait sur le point de vouloir lui répondre. Elle avait simplement besoin de s’excuser auprès de lui et de le remercier.

    - Merci de rester à mes côtés…

    Se relevant lentement, gardant sa main sur la bouche de son second avant de finalement la retirer pour aller déposer une tape bien plus douce que celle qu’avait reçue Caul.

    - C’est pas une raison pour te la couler douce ! J’ai besoin de mon second pour s’occuper de sécuriser la ville. On doit vérifier l’identité des criminels. S’ils sont de l’extérieur, alors on va les traquer, et ceux de l’intérieur, les Effraie vont s’en occuper eux-mêmes. Tu te reposeras quand tu seras mort, pas avant !


    Elle disait ça en partant, voulant clairement ne pas entendre sa réponse à tout ce qu’elle venait de dire. Elle était fautive et elle le savait très bien. Qu’importe ce qu’il pouvait dire pour la réconforter, la vérité restait la vérité. Rappelant ses troupes pour laisser les OR terminer l’assistance aux civils, elle commença à donner ses ordres. Il fallait ratisser la ville de Courage. Cette cité était certainement celle que le SCAR connaissait le mieux, ou du moins c’était le cas pour Orifa. Alors il fallait qu’en ressorte une liste des criminels que la république allait devoir punir sévèrement.

    Pour la première fois, elle se comportait réellement comme une directrice bien plus que comme un agent de terrain, faisant appel à tous les agents disponibles pour commencer le travail au plus tôt. Elle s'appuya également sur l’assistance du DDSI dans cette tâche, même si ce n’était pas la tâche première du DSI. Le SCAR n’était pas le genre d’organisation rigide qui refusait l’aide entre les directions.

    Cécilia ne l'apprendrait certainement jamais, mais de sa souffrance avait permis non seulement son évolution à elle, mais également celle de la personne qu’elle devait certainement détester le plus au monde.

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    Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 /  Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité  P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 /  Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
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  • Mer 6 Nov - 9:57
    C’était fini. Avec les efforts combinés de tous les alliés sur les docks, l’abomination était enfin vaincue. Il regarda autour de lui, observant les effets de la magie pervertie se dissiper et les morts-vivants s’écrouler comme des marionnettes dont on aurait coupé les fils. Ces nouveaux monstres méritaient une enquête approfondie. Quelles étaient leurs origines, leurs capacités en dehors de l’absorption de la magie et de son amplification ? L’affliction était-elle contagieuse ? Si oui, comment se transmettait-elle ? La substance noire possédait-elle une forme de conscience, avait-elle un but ou était-ce juste un agent du chaos, un organisme avide de magie cherchant à provoquer le maximum de dégâts ? Une expédition dans les alentours de Port-Aurya serait peut-être utile pour observer le comportement des abominations qui avaient survécu à la destruction de la ville. Comment évoluait l’affliction sans supervision et proche de l’Arbre-Monde ? Peut-être pourraient-ils capturer et expérimenter avec de nouveaux sujets.

    Le dossier serait forcément confié à Magic. Il prendrait peut-être contact avec eux pour manifester son intérêt et proposer son aide. Il avait aussi un autre dossier en attente depuis près de trois mois qui méritait une relance. Le visage d’une certaine pléiade se manifesta dans son esprit. Oui, la toucher directement ne pourrait qu’être utile. Mais cela pouvait attendre encore un peu.

    Les Brisemurailles qui lui avaient été confiées vinrent le saluer avant de rejoindre le reste de l’armée. Il les remercia pour leur aide et donna des instructions pour que les ombres retournent aider les blessés. Pendant qu’il réfléchissait aux conséquences des événements récents, ses pas le menèrent vers les limites extérieures des docks, pas loin de l’endroit où l’obseedra avait accosté de force. Il se mit un peu à l’écart et fit appel à sa magie pour assécher une partie du plancher avant de s’asseoir. Le bois était toujours humide à l’intérieur, mais ça ferait l’affaire.

    L’esprit chargé de questions, il porta son regard vers l’horizon. Si on ignorait les catastrophes de la journée, on pouvait trouver la vue magnifique malgré les quelques nuages sombres qui persistaient. Courage était une belle ville.

    “Parait que le gros des pirates se sont fait la malle.”

    C’était la voix de Caul. L’espion vint s’asseoir à côté de lui avant de reprendre.

    “Ça vient des derniers rapports de l’armée ou des Effraies, je sais plus.”

    En parlant de rapport…

    “Je sais, m’en parle pas.”

    Une autre plaie de l’administration, mais tellement nécessaire.

    “Vern, concernant la Banque…”

    Il ne finit pas sa phrase. Les deux savaient de qui il voulait parler. La valkyrie avait toujours été une tueuse, elle ne connaissait que la voie du sang. En rejoignant les services cachés, l’un de ses objectifs était de lui montrer que d’autres chemins existaient. La mort de Mirelda avait aussi beaucoup aidé. Sans son emprise, elle pouvait découvrir de nouvelles perspectives. Il revoyait encore le visage satisfait de sa directrice avant son intervention dans la Banque.

    Ça ira.

    Personne ne changeait facilement ; c’était un combat de tout instant. Un combat qu’elle n’avait pas à mener seule. Caul était sur le point de répondre quand Orifa fit son apparition. Vu le sujet dont ils discutaient, la remarque de la directrice affecta encore plus l’espion qui se releva rapidement et disparut. Ils étaient maintenant seuls.

    Il recula légèrement pour profiter de son contact et l’écouta parler. Profitant d’une pause, il se retourna pour lui répondre quand un doigt vint lui intimer le silence. Elle n’avait pas fini. Il se releva avec elle, et sa dernière remarque lui arracha un sourire. Elle n’avait pas envie qu’il réponde. Il observa donc en silence sa pulp… son harmonieuse silhouette s’éloigner. Oui, Courage était une très belle ville.

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  • Mer 6 Nov - 11:53
    J’avais ramassé un débris de bois assez solide et assez grand pour m’en servir d’arme, l’utilisant comme une matraque d’un OR trop prompt à faire appliquer la loi. Assénant des coups sur les crânes des morts-vivants que je croisais, tout en aidant ici et là les malheureux qui se retrouvaient contraints de recevoir une accolade trop amoureuse d’un cadavre animé.

    J’avais pris un certain rythme, courant de cadavre en cadavre, jusqu’à ce qu’un coup manque sa cible tandis que le cadavre, lui, retombait définitivement inanimé. Mon arme improvisée me glissa des mains et s’envola plus loin, à deux doigts d’atterrir dans la tête d’un inconnu qui n’avait rien demandé, surpris de voir les corps retomber aussi net qu’ils s’étaient relevés.

    Et comme pour marquer que tout le bordel avait bien pris fin, le ciel orageux laissa sa place au beau temps. Finie la pluie qui avait fait de ma tenue un chiffon rempli d’eau, fini le vent qui mettait en pagaille mes cheveux, même attachés… Bonjour beau soleil et ciel bleu qui réchauffe et redonne un peu le moral.

    Je devais avoir une sacrée dégaine… Et c’est sans honte que j’avoue n’avoir qu’une envie, là, tout de suite : me laver et aller dormir… Un jour, si ce n’est deux, à dormir… Uniquement dormir. Rien de plus, rien de moins. J’étire les bras haut au-dessus de la tête pour détendre mes muscles avant de placer une main devant la bouche et bâiller.

    - Allez, Vany… La journée est bientôt finie.

    Quelques mots pour moi-même, pour m’encourager à tenir bon malgré une fatigue qui me pousse à ne plus rien faire d’autre dans cette ville, à gentiment rentrer à l’auberge et ne plus bouger du restant de la journée.

    Je finis tout de même par me remettre en route, dirigeant mes pas vers les blessés pour aider, au mieux, ceux qui sont dans le besoin. Les guidant, plus tranquillement, vers l’entrepôt de quarantaine, je finis par être rejointe par ce grand Tokage qui, plus trempé qu’à notre dernière rencontre, semble épuisé par cette journée. Qui ne le serait pas…

    Récupérant mon arme qu’il me tend, mon sourire s’agrandit sous son geste de tendresse.

    - Tu en as fait bien plus que moi. Tu mérites amplement de te reposer pour le restant de la semaine.

    Alors qu’il semble préoccupé par l’état de sa lame, ma paume se pose sur son armure, au niveau de son cœur, et mon autre main vient rejoindre celle qui tient la claymore.

    - Je t’aiderai…

    C’était à la fois pour son arme mais aussi pour lui, pour tout ce qui, dans le futur, pourrait venir lui ronger l’esprit. Il est solide… Mais je connais les fissures qu’il cache sous cette armure mentale qu’il se crée, à la fois pour se protéger et protéger ceux qui l’entourent.

    Quand je prends du recul, je n’ai fait que transporter mon petit Hanneton d’un point « a » à un point « b ». Hormis avoir croisé quelques Limiers, je n’ai pas eu tant de soucis… Et même sur le navire, j’ai eu de la chance… Portant mon regard, en même temps que cette pensée, sur ce qui restait du bateau à l’origine de ce bordel à ciel ouvert.

    (J’ai trimbalé les codes de la bombe… Désolée, la prochaine fois je l’abandonne au bord de l’autoroute.)

    Au final, on a sûrement tous mérité notre semaine… Que ce soit les pauvres civils qui n’ont rien demandé, ou les soldats qui ont appliqué les ordres jusqu’au bout malgré toute l’horreur face à laquelle ils se sont retrouvés.

    Avant de rentrer, j’irai sûrement voir ma petite Perrine pour la féliciter de sa bravoure… Ce petit chaton qui, contre toute attente, a montré un courage dont je ne l’aurais jamais cru capable.

    (Promis, la prochaine fois, je ne la sors pas de l’orphelinat.)

    Mes yeux vont à nouveau se poser sur le Prévôt, visiblement encore occupé à donner des ordres à ses collègues et à recevoir d’autres informations. La journée n’est pas encore tout à fait finie, je retourne donc à ma mission de base, m’occupant à nouveau des blessés.

    Et comme si le ciel me faisait payer mon mauvais comportement de début de journée, un immense molard, gluant, odorant, puant… visqueux comme jamais atterrit sur mes habits et transforme mon sourire en une grimace de dégoût.

    Vivement la fin.

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    Fight so dirty, but you love so sweet
    Talk so pretty, but your heart got teeth
    Late night devil, put your hands on me
    And never, never, never ever let go
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  • Mer 6 Nov - 13:14
    Les pieds pris dans la glace, la créature morte-vivante peinait à se mouvoir pour poursuivre la finalité mortelle de ses actions contre le Contre-Amiral. Entre-temps, la Sirène put observer les effets de son Chant, non sans une légère satisfaction intérieure. Elle aurait pu être bien plus ravie de l'effet de son Chant sur les bipèdes blessés et qui étaient à la limite de partir en totale panique, si elle ne se sentait pas aussi lasse et encore blessée. Au moins, son intervention avait contribué à renforcer l'autorité de la jeune terrestre venue la soigner tout à l'heure. Celle-ci n'avait pas lâché son objectif de tous les regrouper comme il fallait, pour permettre un meilleur tri des blessés et les traiter en fonction de la gravité de leurs cas. Quelle autorité !

    Désormais que les choses se calmaient, que l'étrange mal ne marbrait plus sa peau, l'Aquarienne put se laisser aller à un étrange soupir. Que d'aventures ! Elle aurait pu y laisser bien plus d'écailles. Et tous ses Squalelets décimés... Elle devrait essayer de s'assurer que la mer les a recueillis comme il se devait. Oui, essayer, car avec tout ce qui venait de se passer au sein de Courage... Et d'ailleurs, était-ce réellement terminé ? Rien n'était certain. C'était comme certaines tempêtes en mer... il y avait un moment d'accalmie avant qu'elle ne refrappe à nouveau.

    Sa "guérisseuse" revint vers elle, la remerciant pour l'emploi de son Chant et se montrant désireuse de la soigner encore. Takhys hocha de la tête pour accepter son geste généreux et sentit sa magie agir en elle, alors que sa main nimbée de lumière frôlait encore son ventre. En même temps, elle ordonna à un homme qui ne savait pas quoi faire de ses mains de trouver des habits pour la Sirène nue. Celui-ci ne discuta pas et se mit en quête. Puis, à la demande de la terrestre :

    "Suladran," lui répondit alors la Sirène, lui accordant un léger sourire. "Je vous remercie de vos soins." Elle la salua quand la soigneuse partit s'affairer pour donner ses soins à d'autres.

    Elle avait été très efficace. Elle sentait moins la souffrance en elle désormais. Mais l'épuisement, lui, était demeuré.

    Des vêtements lui furent apportés. Nouant la couverture à sa taille, elle mit d'abord la chemise, puis le pantalon. Peu importait l'apparition de sa nudité en se défaisant de la couverture, c'était le moment de se revêtir. Hum... un peu grand, mais cela ferait l'affaire le temps que tout ce chaos cesse. Bon ! Que pourrait-elle faire ? Essayer de s'enfuir ? Si la situation à l'extérieur n'était pas sécurisée, qui sait quels problèmes elle pourrait encore rencontrer. Le mieux serait de se rendre utile. Elle employa sa magie pour prolonger l'effet de sa métamorphose. Alors oui, elle avait donné son nom à l'humaine. Mais son nom de famille n'avait rien d'extraordinaire, après tout. D'autres Sirènes portaient ce nom-là.

    Elle fit quelques pas hésitants vers les médecins affairés quand un énorme BOUM fit vibrer l'entrepôt et même le sol. Takhys avait failli bondir, pensant que l'Exo VII avait de nouveau tiré. Mais c'était plus puissant, plus différent... et cela confirma qu'il n'était pas bon de sortir encore dehors. Allez, hop, elle alla proposer son aide de guérisseuse auprès des médecins, pour les cas nécessitant un peu de magie de soins. Elle croisa l'officier qui avait failli se faire exploser la tête par son défunt subordonné, lui rendit son hochement de tête quand il la remercia de cette manière, non sans un très fin sourire à ses lèvres. Autant éviter de trop se faire remarquer.

    Bon, les soins ! Qu'elle puisse servir à quelque chose cette fois !



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  • Mer 6 Nov - 15:40
    Misère… dans quoi me suis-je encore embarquée ? Songea Hélénaïs alors que la poigne d’Emérée sur sa nuque avait tendance à se resserrer ; signe discret du mécontentement qui l’habitait. Il fallait admettre que la proposition de Cécilia était osée et plus encore : dangereuse. Mais si elle avait bien été faites prisonnière, si elle avait été enlevée ou que savait-elle encore, il lui fallait la tirer de là au plus vite. Au moins le temps d'éclaircir le mystère qui entourait sa disparition. D’abord parce que cela permettrait à la jeune sénatrice de mettre Falconi dans de bonnes conditions ou, si cela s’avérait nécessaire, de faire pression sur lui d’une manière ou d’une autre. Mais également car elle ne se sentait pas capable d’abandonner quelqu’un dans le besoin. Hélénaïs faisait déjà face à une nouvelle d’elle-même qui ne lui plaisait guère. Elle était vile, menteuse et fourbe si cela pouvait servir son grand dessein. Elle ne voulait pas ajouter la cruauté à la liste de ses nouvelles qualités.

    — Je n’ai pas rejeté mon fiancé. Admit-elle avec un sourire pincé mais plus amusé que foncièrement vexé. — En vérité, ça a été l’inverse. Le pauvre garçon avait sous-estimé ma cécité et surtout, il semblait que personne ne lui avait dit qu’en définitive je n’y verrai goutte . Un petit rire lui échappa. — Je ne sais pas si c’était un mensonge, la vérité ou de la pure mauvaise foi puisque mes parents n’ont jamais caché ce qu’il adviendrait de moi. Mais j’imagine que c’est une bonne chose. L’idée de dépendre d’un époux… M'exècre. Contrairement à Abraham qui, lui, croyait en elle et la savait capable de se débrouiller seule. Il lui arrivait, parfois, d’être un brin trop protecteur mais cela n’avait rien de dramatique Du moins, c’était ce qu’elle croyait. La réalité était quelque peu différente. — J’aurais préféré que vous vous souveniez de moi pour autre chose, cela dit. Et même si cela la fit rire, elle pensait sincèrement ce qu’elle venait de dire.

    Cécilia laissa un sourire amer se former sur ses lèvres, perturbé de temps en temps par ses blessures qui se résorbaient.

    Les yeux d’Emérée parcoururent le bras de la jeune femme. Les plaies continuaient de se refermer proprement et Hélénaïs de suivre la courbe de son bras pour aller les trouver une par une jusqu’à ce que son travaille lui semble satisfaisant.

    — Vous emmener à Justice ? Mais vous… Falconi voudrait sans doute vous voir et il faudrait que les officiers qui vous ont trouvés prennent votre déposition, afin d’enquêter sur les personnes qui vous ont causé du tort… Comme mue par un instinct développé durant deux années de lecture d’esprit régulière, Emérée leva les yeux du bras endolori pour les poser sur les traits de Cécilia. Elle y lu la détermination. L’hésitation forma un pli entre ses sourcils bruns. Devait-elle se plier à ses exigences ? Ne risquait-elle pas d’envenimer la situation ? Sans doute. Mais une petite voix n’avait de cesse de murmurer au creux de son oreille : Tu pourras tirer d’elle et de Genova tout ce que tu voudras, tu pourras les manipuler pour obtenir ce que tu veux. Et ce qu’elle voulait, en un sens, était tout à fait honorable.

    — Par pitié, je vous en supplie je ne veux pas le voir. Cécilia leva la tête et regarda les pupilles opaques d’Hélénaïs avec un regard implorant. Elle savait qu’elle se dévoilait peut-être un peu trop mais les autres alternatives la mèneraient de toute façon toutes à Falconi. — Pas maintenant. Je suis une des dernières de ma Famille à avoir survécu, l’instant où je retournerai à Liberty je ne serai plus libre de moi-même, je devrai répondre aux obligations de notre Famille et… si pour l’instant un peu de distance me permettra d’avoir quelques jours de paix, c’est tout ce que je demande. Aux démons la déposition, ils pourront venir me chercher à Justice s’ils le veulent le groupe qui m’a séquestré vient de se faire exterminer de toute façon. Je ne sais pas ce qu’ils comptent investiguer à part une fosse commune. La jeune femme baissa sa tête et ses épaules s’abattirent un peu. — Je sais que vous avez raison et que je dois tôt ou tard me livrer à la vie politique mais je ne m’y sens pas prête, je n’ai aucun allié, aucun soutient pour le moment, ce serait trop dangereux pour moi de… de faire un saut dans le vide.

    Mais il y avait cet homme également, silencieux presque en tout point et qui se contentait d’observer leur échange comme s’il n’était pas concerné par celui-ci. Pourtant, il l’était. D’après Cécilia en tout cas.

    — Lui aussi ? Peut-être était-il son amant. Hélénaïs elle-même n’aurait pas laissé Abraham derrière elle.

    Un hochement de tête confirma bien l’intention de la Genova.

    Après une nouvelle hésitation, Hélénaïs soupira :

    — Bien, bien… Je possède une… maison. A Justice. Vous pourrez y demeurer le temps qu’il faudra.
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  • Mer 6 Nov - 17:05
    Son esprit tournait à plein régime tandis que le républicain observait la scène entre les deux femmes. Bien qu'il affichait une façade de neutralité aimable, il ne perdait pas une miette de ce dialogue. Elles tissaient presque à demi-mot une évasion subtile des lourdes chaînes protocolaires qui guettaient déjà Cécilia à l'horizon.

    Mélange d’assurance et de ruse, Hélénaïs, bien qu’aveugle, ne laissait échapper aucun détail, comme si elle perçait les pensées de chacun avec une acuité déroutante. Cécilia, elle, déployait une assurance teintée de détresse, une fragile balance d’indépendance et d’angoisse qu'il aurait qualifiée d’admirable.

    Alors, il attendit un silence – léger, insaisissable – avant de se racler délicatement la gorge, juste assez pour rappeler sa présence à leurs attentions. Didier fit un pas en avant, léger mais fluide, comme pour marquer son intrusion dans ce singulier échange.

    « Sénatrice, mademoiselle Genova, pardonnez mon interruption... » Fit-il d’un ton doucereux, appuyant chaque syllabe de son intervention avec la plus exquise politesse avant de poursuivre. « L’idée de séjourner à Justice me semble en effet judicieuse, mais peut-être serait-il plus avisé, disons, de choisir un lieu de résidence un peu moins… connoté politiquement. Après tout, nul besoin de nourrir d’inutiles commérages ou d'attiser des regards indiscrets. N’oublions pas que la nièce du Président, tout juste libérée d'une bien triste situation, pourrait susciter quelques scandales en élisant domicile dans la maison d’une éminente Sénatrice, membre d’un autre courant politique. Une situation si, disons… propice aux mauvaises langues. »

    Il accompagnait son discours d’un regard en coin lancé à Hélénaïs qui, à ce stade de son intervention, ne pipait mot autant qu’elle n’y voyait goutte. Didier tourna ensuite son attention vers Cécilia, esquissant un sourire empreint de compassion, comme pour souligner le poids des enjeux, mais aussi un brin de ce qu'il voulait traduire en sincère préoccupation. Ce petit geste d'humanité se voulait subtilement convaincant pour amadouer la jeune femme et montrer combien il semblait tenir à son bien-être.

    « Mademoiselle Genova, bien entendu, je m’inclinerai devant votre choix, quelle que soit la décision que vous prendrez. Mais puisqu’il se trouve que vous avez exprimé le souhait que je vous accompagne, peut-être pourriez-vous envisager de séjourner dans mon propre pied-à-terre. Il est en plein cœur de Justice, ce qui vous garantirait autant de discrétion que de liberté, ce que je devine être une précieuse combinaison pour vos projets futurs. Imaginez seulement combien il pourrait être agréable de retrouver l’âme même de notre République à travers ses rues, de ressentir de nouveau la réalité de nos citoyens et de vous réapproprier les valeurs républicaines, et ce, sans souffrir d’une attention… disons, trop imposante. Loin des attentions de votre oncle, au moins, le temps que vous jugerez bon de bénéficier de cette retraite. »

    Son sourire s’élargit légèrement, empreint d'une courtoisie respectueuse, mais teinté de ces promesses voilées dont lui seul connaissait la teneur. « Et bien sûr, sachez que je serais honoré de vous assister dans ce retour vers la vie publique. Après tout, qui mieux qu’un patriote pour vous épauler et vous tenir informée des évènements qui animent notre République ? » Ajouta-t-il en insistant légèrement, en bon calculateur, sur chaque nuance de son discours pour que rien n’échappe à Cécilia.

    Avec élégance, Didier glissa un regard vers la Sénatrice, s'assurant que ses propos ne franchissaient pas la frontière invisible entre la suggestion délicate et l’insolence trop appuyée. « D’ailleurs, sénatrice, voyez là aussi une opportunité de garantir une certaine… sécurité pour tous le monde. » Un sourire énigmatique vint ponctuer ses paroles, comme s’il soulignait une double lecture de son discours qui ne lui avait pas échappé.

    « Et si la pression devenait trop forte ou qu’une quelconque menace se faisait jour, Mademoiselle Genova pourrait toujours compter sur votre hospitalité. » Sa voix s’adoucit à nouveau, un murmure presque protecteur. « Madame la sénatrice, nul doute que votre demeure offre un refuge d’une précieuse sécurité, et je m’engage, ici et devant vous, à réaliser toutes les garanties qu’il sera nécessaire afin que son retour parmi nous s’accomplisse dans les meilleures conditions. »

    À mesure qu’il parlait, Didier veillait à distiller un brin de mystère dans chaque mot, son regard flottait entre la sénatrice et Cécilia, passant de l'une à l'autre avec une fluidité parfaite. Didier, cette fois, inclina légèrement la tête, marquant un respect mesuré, mais non sans une dernière suggestion, prêt à abattre son dernier atout comme une graine précieuse dans l’esprit de Cécilia.
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  • Mer 6 Nov - 19:43


    "Cette explosion n'est rien de plus qu'un pet dans l'eau pour la République. Un pet foireux, à la limite; mais un pet quand même..."

    Sable plein les esgourdes et barnacles accrochés à la barbiche, l'Amiral victorieux faisait au mieux pour garder la face et n'apporter qu'occasionnellement sa paluche à la plaie sanguinolente que masquait son épais manteau. Les bras croisés par dessus la barre de la Ginette, le principal dirigeant de la Flotte sans Nom observait les nuages tandis que ses gars s'affairaient à chasser du pont un pauvre requin qui s'était fait embarquer lors de l'ascension vers la surface. Accordant un regard en biais à Saumâtre, Bigorneau vint extraire d'une poche intérieure une flasque métallique contenant un rhum douteux puis après l'avoir débouchonnée en s'aidant des tentacules ornant son menton, il s'en envoya une rasade puis la refila à son fils spirituel :

    "On a pas fait ça pour affaiblir la République, on l'a fait pour prouver à ses têtes pensantes qu'on est toujours planqués dans leur ombre et qu'au moindre signe de faiblesse de leur part, on est capable d'ajouter une sacrée couche d'emmerdes sur la tartine de problèmes."

    Après avoir récupéré sa boisson, il s'accouda plus posément contre le bois de l'ustensile de guidage et flanqua son pouce contre l'une de ses narines avant de souffler, propulsant ainsi des déjections maritimes depuis l'autre orifice. Il entendit les cris joviaux de ses marins et y accorda brièvement son attention, réalisant ainsi qu'Eustache s'était mêlé de l'affaire de squale intrusif et qu'au lieu de le faire passer par dessus bord, il lui avait sommairement brisé la nuque d'un grand coup de pince; probablement afin de l'amener en cuisines. Un mince sourire carnassier aux lèvres, le vieux briscard reprit en suivant le homard des yeux :

    "Tu trouves pas ça louche que la Voilée se soit pointée sans nous recoller des bâtons dans les roues ?"

    Laissant ensuite planer un bref silence, il reporta son attention sur les cieux curieusement dégagés, se perdant au large de cet océan mythique sur lequel ils voguaient en maîtres incontestés. Frémissant presque d'excitation, le loup de mer voulut enchaîner aussitôt mais fut coupé par Momo l'Oubliette qui levait la nageoire pour interpeler les deux capitaines. Bigorneau fit un bête signe de menton pour attester qu'il était à l'écoute et le petit poisson aux yeux globuleux lança donc :

    "On arrive bientôt en République Capiral ?"

    Bigorneau demeura muet quelques secondes, un poil estomaqué par la bêtise illimitée de son idiot du village favori. Tout en se massant l'arête nasale, tant de fatigue que d'agacement, l'Amiral fit néanmoins preuve d'une bonté d'âme relativement rare en se contentant d'ordonner :

    "Ouioui Momo, on n'va point tarder à mirer la terre. En attendant, veux-tu bien aller vérifier que tes compagnons ont euh... hm... tous bien fait leurs lacets, par exemple ?"

    La poiscaille imbécile voulut parodier un salut militaire mais du fait de ses globes oculaires protubérants, il s'envoya la main en plein dans l'œil. Une fois la douleur un peu passé, il beugla fièrement :

    "A vos ordres Amichef !"

    "Brave bonhomme, va."

    Une fois l'intrus écarté, l'Amiral put reprendre son propos entre adultes "responsables" et ce fut donc avec sérieux et gravité qu'il retourna au précédent sujet :

    "J'pense que la vieille chipie des Abysses s'intéresse à nous... et de très près. C'est pas un hasard si elle se manifeste à chaque fois qu'on intervient quelque part. J'ai déjà négocié avec des sorcières, des démons, des liches... alors pourquoi pas taper la bavette avec une légende des profondeurs, hein ?"

    Seul l'avenir le dirait.
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  • Jeu 7 Nov - 19:52


    C’était presque décevant. Le bruit de l’explosion était étouffé par les flots, et à part les pets de joie qu’Eustache semait à la volée, il n’y eut pas vraiment de grosses vibrations, de gros BAOUMKAKAKAKA ou autre événement grandiloquent. Dommage. Seuls, des débris et une légère lumière dorée traversait les ondes où l’équipage évoluait avec aise.

    Au loin une silhouette familière se dessinait à mesure que les pirates de la Flotte Sans Nom s'approchaient de leur but final : la Ginette. Marimba fut l’un des premiers à gagner le navire, il passa sa queue plate autour du mât principal en criant joyeusement. Se laissant glisser le long du mât en tournant comme un gosse, il atterrit toute en voltige sur le parquet de son vaisseau bien-aimé. L’hydrographe prit dans ses bras le gouvernail, en criant des inepties bien connues de ses collègues.

    - Ma Ginette, mon bébé on t’a manqué ma toute belle ? Han comme tu m’as manqué, ton bois, tes algues, ton odeur rance ! Là ma poulette, tonton Doudou est là, shht tout va bien maintenant ! Disait-il en cajolant un cordage.

    Le navigateur n’eut même pas à regarder son Amiral. Ils firent ensemble la manœuvre pour réveiller la Ginette, et celle-ci se mit à vrombir de tout son bois, pourfendant les eaux triomphalement. Empreint d’une euphorie contagieuse, le petit axolotl se mit à chanter à tue-tête :

    Allons les gars, gai, gai
    Allons les gars, gaiement !
    Allons les gars, gai, gai
    Allons les gars, gaiement !

    Le navire "Ginette l’impitoyable", est un bateau de malheur
    Quand il s'en va en croisière pour aller chasser l’républicain
    Le vent, la mer et la guerre tournent contre les gredins !

    Il est parti de Courage , avec belle mer et bon vent
    Il cinglait bâbord amure , naviguant comme un poisson
    Un grain tombe sur sa mâture, v'là la Ginette en ponton !

    Allons les gars, gai, gai
    Allons les gars, gaiement !
    Allons les gars, gai, gai
    Allons les gars, gaiement !

    Bien sûr, il fut rapidement rejoint par ses comparses, eux aussi ivres de victoire. Bouille-à-Baise, bien viant le môme, s’époumonnait pour faire les choeur avec  un sacré oeil au beurre noir qui repeignait sa belle gueule de triton. Momo l’Oubliette avait sorti son éternel concertina, se risquant à faire quelques pas de gigue brumerivoise. Il n'avait peut-être pas la meilleure mémoire Momo mais il jouait comme personne !

    Quelques joyeux lurons commencèrent à danser entre eux, croisant leurs bras pour tourner en une ronde hilare et chaotique.  Eustache faisait tournoyer le pauvre requin autour de lui tout en rythme. Sécurisant la trajectoire de la Ginette, l’hybride amphibien se rua sur son camarade. Il grimpa sur le colosse sans difficulté, et tenta alors de surfer sur le squale en mouvement. Le petit pirate se cassa la binette plusieurs fois, provoquant rires et huées moqueuses. Ce cirque dura le temps que les deux compères se lassent, Eustache allant enfin se reposer (avec son doudou baleine) et le vrai Doudou se remit à son poste qui ne lui avait que trop manqué. Le marin poussa un long soupir d’épuisement et de satisfaction.

    Le cœur apaisé, l'axolotl laissait ses petits doigts tapoter distraitement sur le bois poli du gouvernail. Une sensation de soulagement lui réchauffait la poitrine, comme un poids qu'il aurait porté trop longtemps tout du long de cette satanée journée.  Le poids se dissipait enfin au sein des vagues et du vent. Son regard émeraude se portait au loin, vers l'endroit où la mer rejoignait le ciel. La ville était derrière lui, mais l’aventure, elle, était droit devant. Il en oubliait totalement ses mésaventures - notamment avec un certain mercenaire. Le cartographe laissait son supérieur et son fiston faire du lien affectif de leur côté, lui rattrapait le temps perdu avec sa Gigi.

    Un sourire béat étirait ses lèvres. La mer, c’était chez lui, après tout. Un endroit où le calme était plus grand que le tumulte, où chaque vague semblait lui dire qu'il appartenait à ce monde de liberté, de tempêtes et de vent. Courage ne représentait qu’un endroit de plus à ajouter à sa boussole, ni plus ni moins. Cette journée éreintante confirmait une fois de plus l’amour que nourrissait Doudou pour le monde de la piraterie : son monde. N’en déplaise aux républicains exhibitionnistes.

    Allons les gars gai,gai, allons les gars gaiement !


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 27 Doudou10
    Bouge toi de là, poiscaillon !
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