crédits : 952
Info personnage
Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
Rang: B
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Le voyage du retour était bien plus compliqué que l'aller. J'étais venu à Melorn dans un convoi, accompagnée tenant le rôle du soutien médical au cas où.
Et du soutien médical, il y en avait eu besoin. J'avais vécu la quasi chute de Melorn, la traîtrise du conseil. La mort, la destruction, toutes ses visions qui hantaient mes nuits, qui côtoyaient celles que l'entité avait plongée dans mon esprit. Le déshonneur, le froid, cette eau glacée, ma mort. Sans compter ce que m'avait fait ce démon.
La sensation dérangeante de ses doigts dans ma gorge, de ce sang qu'il m'avait forcé à boire. Même si sur le moment cela m'avait offert une puissance que je n'avais jamais connue, cela n'effaçait pas le geste. N'effaçait pas que cela aussi m'avait changé.
Depuis ce moment, je perdais le contrôle de mes pouvoirs. Quelques fois, durant ces quelques jours que j'avais passés à Melorn pour aider les civils, je n'avais fait qu'empirer les blessures au lieu de les soigner. Je ne sais pas si je pourrais oublier les pleurs de cette adolescente quand j'avais cautérisé la plaie au lieu de la soigner. Et cette odeur de chair brûlée. Sensation bien différente que celle vécut sur un champ de bataille. Me retrouvant impuissante face à ce manque de contrôle, me faisant violemment jeté dehors. C'est ce qui avait dirigé ma décision, partir, seule de cette ville ou je ne pouvais plus rien apporter. Qui m'avait pris une partie de ce qui me restait.
Le paysage avait défilé sans que je m'en rende vraiment compte, comptant sur Tyne pour suivre le chemin. Je ne cessais de ressasser tout ce que je venais de vivre. Et il semblerait que cet alezan soit d'humeur plus aventureuse que moi. J'avais senti mon corps vaciller, sûrement dû à l'excès de fatigue que j'avais accumulé pendant cette crise. Je mettais, rattrapais à la selle, mais l'adrénaline se répercuta dans mon corps, les craquelures se formèrent sur toute la surface de ma peau. Tyne avait hennit de surprise, de douleur avant de se cabrer. Il me projeta alors au sol, mon dos heurta violemment le sol.
La douleur éclata dans mon corps, m'arrachant un cri de souffrance et se propagea le long des craquelures magmatiques qui parsemait ma peau. Je serrais les dents, luttais pour garder le contrôle de cette éruption. Je sentais les larmes me monter aux yeux pour s'assécher aussitôt.
J'avais lutté pour me redresser, chaque nouveau mouvement me faisant souffrir, nourrissant ce brasier qui ne demandait qu'à exploser. Mes vêtements commençaient à fumer, leur traitement ignifuge arrivant au maximum de leur efficacité.
- Foutu démon.
Chaque nouvelle foulée me rapprochait de Tyne, d'un endroit pour me poser. Je l'avais retrouvé en train d'essayer de boire dans une source d'eau. Je m'étais rapproché, il avait renâclé, commençait à reculer. J'imaginais sans mal qu'il devait avoir peur, autant de mon apparence que de ma réaction.
- Pardon Tyne. Je ne voulais pas.
La chaleur me redonnait la voix du Dunark. Je m'étais approché de l'eau, cherchant mon reflet à la surface. Je retrouvais ses yeux oranges de lave, ses craquelures démoniaques, mes cheveux qui dansaient sous la chaleur. Tout ce qui hurlait à la colère, la rage et la destruction. Alors que ce n'est pas ce que je ressentais.
J'avais voulu me reculer, mais mes jambes avaient refusé de me soutenir plus. Je m'étais retrouvée sur les fesses, ramenant les jambes contre ma poitrine. Je m'étais complètement recroquevillée, laissant aller les émotions qui m'habitaient. Et je m'étais mise à pleurer, laissant la tristesse et le désespoir s'écouler à travers mes larmes.
Les craquelures se résorbèrent et ma température corporelle descendit rapidement, le froid qui correspondait à ce qui m'habitait m'envahissait. Mon corps frissonnait de froid, presque transpercer de douleur au niveau de l'aine. De cette blessure, d'une autre époque. Mes sanglots cessèrent quand une petite flamme se ralluma.
Un mot voulait s'échapper de mes lèvres, sans succès.
Je me rendais compte que cette rencontre comptait beaucoup plus que ce que je ne l'avais avoué ces derniers jours. Je devais avancer, au moins pour savoir ce que cela pourrait représenter. Continué de découvrir des choses avec elle, peut-être.
Et puis, il y avait ce mensonge que j'entretenais depuis trop longtemps. Je devais trouver la force de te briser. Je relevais la tête, essuyant les larmes qui embuait ma vision. Je prêtais enfin toute l'attention que méritait cet endroit. Quelques arbres qui bordaient la source et nous dissimulaient des regards, même si Tyne ne voulaient toujours pas m'approcher.
Je m'étais redressée, regardant les arbres en fleur. L'idée de me baigner me traversa l'esprit, mais un vertige attaqua mon équilibre et mon corps se tétanisa à cette idée.
Si je la retrouvais, est ce que je pourrais lui dire que désormais, j'avais peur de l'eau
Surement pas.
Une inspiration.
Une expiration.
J'avais peur.
Inspiration.
Peur de ne pas y arriver.
Expiration.
J'avais commencé par retirer mes chaussures, faisant un pas tremblant, puis un autre. Déjà, c'était une source d'eau ce qui était déjà une bonne chose. Je ne devais affronter que ma peur de l'eau, pas celle du froid aussi.
Je refis un cycle de respiration en faisant glisser ma tunique trouée sur ma peau. Frissonnant de froid. Mon pantalon lui aussi consumé à plusieurs endroits connu le même sort, abandonnés sur la pierre.
Mon pied perça la surface de l'eau, chaque centimètre de liquide qui roulait sur ma peau se faisait au prix d'un effort presque surhumain.
J'eus l'impression que cela avait duré une éternité, mais j'avais réussi à m'enfoncer dans l'eau presque entièrement.
Les craquelures étaient apparues sur mon dos et mes bras, réchauffant l'eau autour de moi.
J'avais presque oublié à quel point l'eau chaude pouvais me détendre. En quelques instants, mon esprit avait réussi à mettre de côté tout ce qui n'allait pas. Ne revoyant que l'or et un sourire.
Je sentais mon esprit s'embrumer.
Non loin d'où j'étais rentrée dans l'eau, j'avais trouvé un petit coin discret où je pouvais me laisser aller et me reposer sur une note positive. J'avais créé de quoi me mettre à l'aise dans l'eau, ne laissant que ma tête de passer, les yeux posés sur le ciel. Enfin, avant que je ne commence à m'endormir.
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Mon rôle de FMR me menant parfois à me déplacer dans des terres reculées afin de venir en aide aux malades incapables de rejoindrent les grandes villes pour se faire soigner, il n'était pas rare que je m'absente plusieurs jours. Je m'arrangeais toujours avant de partir d'enserrer ma bien-aimée,décollant en règle générale du balcon de sa demeure quand je devais m'envoler accomplir une mission qui m'avait été confié. Les gardes qui assuraient sa protection avaient fini par avoir l'habitude, Martha aussi il semblerait,ne lisant plus aucune surprise sur leur visage depuis un certain temps.
Ma destination se situait un peu plus au Nord de Taisen, là ou un paysage vallonné se dessinait dans l'horizon ,l'atmosphère se refroidissait à mesure que je m'en rapprochais. On m'avait demandé d'aller voir un petit village niché sur le flanc d'une montagne, leur habitation directement creusée à même la roche. J'étais déjà allée leur rendre visite il y a un an de cela, car il y avait eu un effondrement et de nombreux blessées à soigner. Cette fois-ci, c'était pour tout autre chose.
Je me pointais devant l'une des parois de leur maison taillée grossièrement, me stabilisant en continuant de battre des ailes, cherchant à travers les petites fenêtres la moindre âme qui vive. Quelqu'un m'indiqua une entrée, me dépêchant de la rejoindre. Il m'invita à le suivre afin que je puisse rapidement prodiguer des soins aux nombreux malades qui habitaient cet endroit qui offrait un magnifique panorama en temps normal. Car mes dioptases eux ne purent voir que tous les patients avaient été victimes d'empoisonnement après quelques tests effectués.
Ils avaient malheureusement ingéré, en infime quantité heureusement, des extraits de la fleur des diables. La faute au doyen qui en perdant peu à peu la vue avec l'âge, avait confondu cette plante avec une autre comestible. Étant capable de soigner ce poison de faible intensité grâce à ma magie,je pus rapidement endiguer le problème, remerciant intérieurement Cyradil de m'avoir en quelque sorte appris à le faire durant mon séjour avec elle.
Quand j'eus fini, l'un des seuls encore debout, les autres ayant besoin de repos, m'indiqua qu'il avait vu des plants de Maggi vers une étendue d'eau un peu plus loin, pensant que cela pourrait m'être utile. Je le remerciais, me dirigeant vers la zone indiquée après avoir vérifié une dernière fois que tout le monde se rétablissait bien. Il ne me fallut qu'une heure pour reconnaitre l'endroit que m'avait décrit l'homme ,me posant avec douceur en soulevant un peu de poussière autour de moi.
Je me mis à chercher là où il en avait aperçus, ne trouvant malheureusement aucune fleur qui correspond. Je continuais mes recherches et en voyant un pétale au loin du même rose que le Maggi,je souris, convaincue que j'avais enfin trouvé la bonne. C'était sans compter ce qui s'était installé dessus, levant un sourcil en découvrant un faucon allongé sur la fleur. Pour ne pas l'effrayer, je m'avançai doucement, lui disant, étonnée de voir ce rapace au sol alors que je ne voyais aucune proie entre ses serres:
-Bonjour petit faucon, tu pourrais aller un peu plus loin s'il te plait ? J'aimerais cueillir la fleur en dessous de toi.
Contre toute attente, j'entendis une réponse,sursautant la première fois. Puis je compris, plus ou moins distinctement qu'il ne voulait pas bouger. Je clignais plusieurs fois des yeux, pensant que j'avais du mal entendre:
-J'ai presque l'impression de t'avoir entendu parler...Le rapace réagit vivement en répondant que c'était bien le cas et qu'il me laisserait pas prendre la fleur.-Je...je parle aux animaux maintenant ? Dis-je déstabilisée, me demandant depuis combien de temps j'en étais capable. :-La chouette qu'Ersa m'avait ramenée me comprenait déjà à ce moment-là ? Me questionnais-je à voix haute,reprenant:-Pourquoi tu tiens tant à cette fleur?
Au lieu de me répondre, le faucon se tourna, coupa la fleur à l'aide de son bec et partit en clopinant. Je le regardais faire, tellement abasourdis par ce que je venais d'apprendre et ce comportement tout à fait étrange venant du rapace qui prenait littéralement la fuite vers l'étendue d'eau. Reprenant mes esprits, je courais derrière lui, lui disant alors qu'il gagnait péniblement de la distance,la Maggi au bec :
-Reviens ici chenapan ! Donne moi cette fleur !
Je remarquais pendant ma course qu'il tenta de voler. Je ne sais quelle raison,l'une de ses ailes ne s'était pas dépliée complétement quand il voulut prendre une seconde fois son envol. Au lieu de rejoindre le ciel, il fit un bon et plana, pour finir dans l'eau.
-Oh non !
Je détachais ma ceinture médicale et posais mon sac contenant des affaires de rechange avant de m'accroupir et me pencher pour récupérer ce rapace en train de se débattre dans l'eau. Je parvins à l'attraper en tendant mes mains, me faisant lacérer le bras quand il s'y accrocha,griffant mon épaule également en battant des ailes. Je grimaçais, perdant l'équilibre quand il sauta sur la terre ferme, alors que moi,je plongeais la tête la première dans l'eau. Je remontais rapidement, jetant un regard courroucé au volatile qui me regardait presque en me narguant, la fleur toujours au bec.
-Ça m'apprendra à vouloir aider des oiseaux blessés.
Dis je en soupirant, étonnée que l'eau ne soit pas si froide que ça. Je sentais même une sorte de courant chaud provenir d'un peu plus loin. Puisque j'avais accompli ma mission plus rapidement que prévu,Je me disais qu'avant de rejoindre Ikusa, je pouvais bien me délasser une heure dans cette source chaude,histoire de décontracter les muscles de mes ailes. Je me déshabillais, retirant mes habits en les essorant, les accrochant grâce à ma télékinésie sur des rochers qui semblaient chaud. Une fois fait, je me tournais, décidant de chercher la zone la plus chaude.
C'est étrange, je ne me souviens pas qu'il y avait une source chaude ...alors que je suis persuadée d'avoir trempé mes pieds ici...je dois confondre avec un autre endroit. Pensais-je en me rapprochant d'un rocher en nageant doucement, plutôt contente à l'idée de nettoyer mon plumage avant de reprendre mon voyage. Je m'adossais à la roche,là d'où il semblait avoir le plus de chaleur, étirant mes bras et ce qui troner dans mon dos avant de poser ma main sur les blessures que m'avait infligé ce drôle de rapace qui était resté au bord en me regardant:
*Tu peux m'avertir si tu vois un danger ?*
Étonnamment, il me répondit que oui, arrachant un pétale de la fleur à mon grand désarroi.
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Tout était calme, mon esprit se laissait bercé par l'ambiance. Pour la première fois depuis mon départ de Taisen, je pouvais enfin lâcher prise. J'avais lutté pour rentrer dans cette eau qui se réchauffait à chaque pas que je faisais pour m'immerger. Trouvant ma force dans cette présence que je souhaitais retrouver. Et peut être qui pourrait venir découvrir ce lieu.
Mon esprit s'inventait sûrement des choses. Je ne voulais pas les éloigner pour le moment. Surtout que cela restait un moteur pour me permettre d'avancer, alors que tout ce qui aurait pu marcher ne le faisait pas. Ma famille, plus le temps passé, plus je me rendais compte qu'il n'y avait réellement qu'Aimsir qui me comprenait. Mon métier me plaisait, mais l'aurais je choisis, l'on m'aurait laissé ma place se Dunark ? Et si je n'arrivais pas à reprendre le contrôle de mes pouvoirs ?
Comme à chaque fois que je pensais à ma situation ou à ma vie. Mon corps fut pris de tremblement. J'avais essayé de reprendre le contrôle.
Et puis deux billes d'or s'étaient imposées à mon esprit. Cela avait réussi à me faire me reprendre. Ma magie se répandait comme le souvenir de cette soirée et l'eau se réchauffa pour m'aider à me détendre. Je commençais à perdre le lien avec la réalité. Quelques larmes se remirent à couler en pensant à ce que j'etais devenue dans cette ville maudite.
Tellement que je crus entendre une voix familière lointaine. Je m'en voulais tellement de lui cacher la vérité que j'imaginais tombes sur elle. Qu'est-ce que je pourrais lui dire. Un bruit dans l'eau me ramena un peu dans la réalité qui ne me plaisait plus. Un de mes yeux rougit autant par les larmes que la magie, cherchant Tyne. Même s'il avait peur, j'espérais toujours pouvoir lui faire confiance.
- Hmmm...
Je refermer l'œil pour me renfermer dans ce monde qui m'attirait plus. Et cette fois, ce n'est pas la louve qui revint hanter mon esprit, mais cette valkyrie avec qui j'entrenais des correspondances. J'étais repartie loin quand l'alezan s'était rapproché, faisant claquer ses sabots pour attirer mon attention. Il hennit et me fit sursauter.
- Tyné ! Quoi ?
Mon regard passa sur les environs, tombant sur ce qui avait changé. Je m'étais redressé avant de me rendre compte de ce que cela impliqué. Mon corps s'était à nouveau dans l'eau en m'avançant pour découvrir la personne qui s'était invitée.
- Qwellaana ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
Mon regard se posa sur le sang qui était près d'elle, avant de retourner sur son visage.
- Tu es blessée ? Tu as besoin d'aide ?
Un sourire se dessina sur mes lèvres. Les craquelures de lave s'était résorbé et il ne restait qu'une légère coloration de mes yeux
- Enfin, la dernière fois de souvenir, j'ai pas un coussin.
Cette petite blague m'aidait surtout a ne pas réfléchir a ce que je pourrais lui dire. Nous renvoyant dans une peridoé ou tout était plus simple. Heureusment, la chaleur ambiante m'avait donné la voix de Kil jusqu'à maintenant.
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J'interrompis mes soins en croyant entendre un son qui me faisait penser à celle d'une monture. Instinctivement,je me plaquais contre le rocher, me déplaçant lentement le long de la paroi en cherchant de mes dioptases la source de ce trouble qui avait brisé la quiétude de l'endroit. Je vis un cheval au bord de l'eau puis une voix masculine s'éleva dans les airs,provoquant un certain affolement. Car j'étais nue et mes affaires étaient trop loin pour que je puisse les récupèrer avec ma magie.
Si je nageais jusqu'à elles, j'allais exposer ma peau parsemée de demi-cercle à coup sûr,peu importe ou se trouvait l'individu en question qui devait se situer sur la terre ferme. Je décidais d'abord de localiser celui qui n'avait pas un timbre très grave,longeant l'autre côté le rocher quand soudain, j'entendis le faucon me prévenir que quelqu'un approchait, sans deviner que la personne en question se trouvait déjà dans l'eau. J'avais jeté un coup d'oeil vers le faucon en fronçant les sourcils,continuant à me guérir rapidement puis en me retournant, je sursautais en voyant un visage familier:
- Ttt...toi !
Par réflexe,je m'étais enveloppée de mes ailes pour cacher mon corps,m'empourprant,plus gênée qu'autre chose de me retrouver avec le Dunark ici,dans nos plus simples appareils. Lui par contre semblait plutôt à l'aise,voyant que cela ne lui posé pas problème car il commença à me questionner sur mes plaies bénignes avant de faire une référence au coussin que je lui avais envoyé à la figure lors de notre première rencontre qui remontait à quelques années .
Je lui lançais un regard farouche,remontée qu'il puisse se permettre de plaisanter alors qu'il avait dépassé les limites en venant à moi comme ça, sans même se retourner ou chercher à s'excuser.J'étais devenue pudique à cause de mes cicatrices même envers les femmes alors autant dire que devant un homme, cela me déplaisait totalement.Bien décidée à le remettre à sa place, je laissais la valkyrie en moi refaire surface au triple galop face à ce manque de décence,lui disant de manière tranchante:
-Comment oses tu ! Tu n'as pas honte de m'avoir rejoint ici ! Lui lançais-je réellement outrée,ajoutant :- J'aurais dû me douter que c'était toi depuis le début qui avait un problème avec les valkyries et pas le contraire!
Je lui lançais de l'eau au visage à l'aide de ma télékinésie pour qu'il cesse de me regarder tandis que je m'approchais de lui pour lui faire payer son manque de manière,n'acceptant pas que cela soit à moi de quitter les sources alors que c'était lui qui avait dépassé les bornes. Je continuais à diriger l'eau contre lui, disant sous le coup de la colère:
-Moi qui pensais que tu n'étais pas comme tous ces hommes grossiers,je me trompais et....
J'entendis soudain une voix, qui n'était pas celle du rapace. Je me penchais sur le côté, interrompant mes attaques en comprenant que ce n'était autre que le cheval qui me parlait. Je fus d'abord interloquée,car je n'avais toujours pas conscience que j'utilisais ce pouvoir et surtout parce qu'il me confia que ce n'était pas un homme qui était devant moi. J'eus un mouvement de recul, ayant du mal à saisir l'information sur le coup, cherchant une silhouette féminine dans les alentours.
Me rendant à l'évidence que nous étions les seuls ici, je posais mes dioptases sur Kil,l'idée que la monture parlait bien de lui m'effleurant que maintenant l'esprit.Je regardais un peu plus bas,relevant mes yeux sur son visage,recommençant après avoir cligné des yeux, croyant voir que le Dunark avait des formes quand l'eau cessa d'être troublée. Je demandais hésitante, plus confuse qu'autre chose:
-Tu...tu es..?
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Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'avait pris, endossant naturellement la confiance de Kil pour m'assurer qu'on ne me mette pas en doute. Mais à ce moment, j'aurai dû garder des réserves que j'avais perdues avec le temps. Me présentant comme si l'eau était un accoutrement suffisant.
Je m'attendais presqu'elle soit contente que les astres nous ai réunis ici. Mais c'était oublié qu'elle me prenait pour un homme. Qu'elle n'aimait pas la proximité. Elle s'était d'abord envelopper dans ses ailes, je m'en voulais de ne pas être resté à ma place, que ce soit elle qui m'as découvert. Je reculais blessée par la réflexion.
- Non, je... je...
L'eau projetée m'empêcha de me défendre. Puis je m'étais figée, acceptant sa colère. Même si je prenais conscience de ce que j'avais fauté, j'aurais dû faire vraiment plus attention. Comment je pouvais me sortir de là, et comment je pourrais lui avouer ce que je cachais.
Tyne avait réagi à cette agression, un hennissement qui coupa Qwellaana dans sa phrase. Je la vis chercher quelque chose autour de nous. Je n'osais pas réagir, immobile dans l'eau, emplie de remords. Je ne comprenais pas ce qu'elle cherchait. Elle se recula. Je voulais reprendre, faiblement.
- Pardon... Je ne... Voulais pas.
Toute cette confiance envolée. Je ne savais pas comment me sortir de là et sa question me plaça au pied du mur. Comment avait-elle deviné ? Est ce que cela avait un rapport avec le hennissement de ma monture ? Je n'étais pas vraiment en mesure de réfléchir ou de poser la question. Le poids du mensonge qui pesait sur mon cœur. Mon regard fuyait celui de Qwell. J'essayais de reprendre d'une voix faible, hésitante.
- Je suis...
Que dire, une femme, une menteuse, une usurpatrice. Une situation qui me ramenait à une autre époque, imposant à nouveau ses souvenirs. J'avais l'impression de m'éteindre dans cette eau, me rapprochant de cette vision que m'avait imposée l'entité sombre à Melorn.
A ça, mon esprit voulut réagir, comme un instinct de survie pour ne pas me laisser abattre par la déprime. Les craquelures zébrèrent mon corps instant et une grimace parcourut mon visage. Tout redevint normal très vite, de léger tremblements parcoururent mon corps. Tyne avait commencé à s'éloigner, mais s'arrêta pour me surveiller.
Je rouvris les yeux, brillant de larmes devant la douleur et le doute. Au final, je m'étais déplacé, cherchant un appui pour sortir un peu de l'eau, faire émerger ma gorge et le haut de mon torse, m'arrêtant à la naissance de mes formes. Tout cela pour éloigner ma gorge de la chaleur.
- Je suis... Désolé Qwell. J'ai voulu tout te dire de puis longtemps.
La tête basse, j'avais rejoint ma précédente position, mes mains avaient pris appui sur le bord du bassin. Mais je n'arrivais pas à trouver la force de sortir de l'eau. D'exposer mon corps et mes cicatrices. J'avais pensé qu'avec Qwellaana, ce serait plus facile. Mais rien ne l'était vraiment. J'avais alors tendu mon bras pour atteindre les vêtements troués que j'avais abandonné.
C'était sans compter sur Tyne qui les éloigna légèrement d'un coup de museau. J'avais pris appui me propulsant hors de l'eau exposant brièvement mes cicatrices pour les atteindre. Mais il avait décidé de continuer attrapant les vêtements entre ses dents pour les emmener hors de ma portée. Je ne savais pas où il voulait en venir. Comme s'il voulait que je sorte complètement, où que je reste avec la Valkyrie. À nouveau, la colère s'insinua, alimentant les craquelures qui refirent brièvement leur apparition.
- Putain ! Tyne, tu veux pas me foutre la paix et me rendre ça.
La colère s'efface aussitôt, laissant la place à la tristesse et à la fatigue. L'impression que mon allié de toujours m'abandonnait, mon corps entra à nouveau dans l'eau, mon bras heurta le sol. Une nouvelle crise de tremblement me traversa. J'avais dû retenir un sanglot qui étrangla ma voix.
- Pourquoi ?
Je m'étais redressé pour rejoindre mon ancienne place, presque comme un pantin.
- Désolé de t'imposer ça. Je ne voulais pas. Et lui qui n'en fait qu'à sa tête.
Je m'étais assise, recroquevillant mes jambes contre ma poitrine, le visage caché contre mes jambes.
- Kil n'a jamais existé. Il n'était qu'un mensonge. Pour cacher ce que je suis. Désolé pour ce mensonge.
Si Tyne me forçait à rester autant lui expliquer. Enfin, si elle voulait bien m'écouter.
- Ce n'est que le diminutif de Kilaea.
L'idée qu'elle rejette toute discussion me terrifiait, mais qu'aurais fait à sa place ? Face à un tel niveau de mensonge ? Que j'avais tenu en place si longtemps. J'avais surtout peur de perdre la seule avec qui j'avais été honnête au départ. Et je n'avais su continuer, pour ne pas briser l'image que j'avais de notre relation.
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Kil s'était d'abord laissé attaquer,sans chercher à se défendre, à éviter l'eau que je lui projetais dessus. Ensuite, il commença à s'excuser,débutant une phrase sans la terminer, vraisemblablement déstabilisé par la prise de conscience que je venais d'avoir en le regardant plus en détail. Je ne faisais pas cela en temps normal, mais avec ce que m'avait dit le cheval,je n'avais pas pu m'empêcher de baisser mes yeux un instant pour vérifier, l'eau ne rendant pas la tâche facile.
Plongée dans le doute, j'attendis qu'il me dise quelque chose.Au lieu de ça,des crevasses avaient envahi son corps qui semblait réagir à des émotions fortes. Cela me rappela le combat contre le nécromancien, n'osant m'approcher de lui, de peur que l'eau devienne brulante autour de son corps. Ce ne fut là que je fis le lien avec ce courant chaud que j'avais cru ressentir, comprenant qu'en fait, il était là avant moi et que je m'étais fourvoyée depuis le début.
Quand sa peau reprit une apparence normale, qu'il rouvrit les yeux,je vis à travers eux aucune pointe d'amusement. Non, il semblait tourmenté, au point de m'inquiéter,sans qu je ne parvienne à savoir quoi lui dire alors qu'il pleurait. Je n'étais pas sure de ce que j'avais vu, ni si je pouvais me fier à ce nouveau pouvoir que je ne contrôlais pas complétement. J'ai préféré me murer dans le silence, ma colère s'étant envolée dès l'instant ou il parut en proie à une grande détresse, m'en voulant d'avoir réagi trop précipitamment sans le laisser s'expliquer.
Il finit par se relever, dévoiler qu'il ou plutôt,qu'elle était capable de nourrir une progéniture,sans révéler complétement sa poitrine. Une voix féminine s'échappa de sa bouche qui présenta des excuses et des regrets, me rendant compte qu'au final, c'était moi qui avait été plus déplacée de nous deux. Au lieu de garder mon calme et tenter de savoir pourquoi elle était venue à moi sans pudeur, je l'avais repoussé alors que visiblement, elle avait voulu me dire qu'elle n'était pas homme.
-Je suis désolée....je me suis un peu emportée en pensant que tu étais ...
Mon argument me parut ridicule, car après tout, qu'elle soit capable ou non de porter une enfant, elle m'avait sauvé la vie. Vu comment cela semblait l'affecté, je me disais qu'elle n'avait pas caché cette information juste par envie, imaginant comme cela n'avait pas dû être facile pour elle,surtout avec d'autres soldats. En la voyant se rapprocher du bord pour partir,je m'étais légèrement approchée d'elle, voulant la retenir sans l'obliger non plus. Je décidais alors de demander par télépathie à sa monture de reculer ses affaires.
Ce que le pourvut de fer fit sans même hésiter, comme s'il comprenait mes intentions. Je m'étais stoppée quand elle se hissa un peu plus pour récupérer ses affaires en dévoilant en partie des cicatrices sur son dos, reconnaissant quel genre d'instrument en était à l'origine. Cela ne pouvait signifier qu'une chose. Tyne s'éloigna encore, provoquant la colère de l'élémentaire qui trembla en laissant sa magie se manifester un bref instant,laissant place à une profonde tristesse.
-Tu n'as pas t'excuser.
C'était plutôt à moi de le faire en réalité. J'attendis qu'elle se recroqueville,qu'elle m'explique l'origine de ce surnom qui n'était pas complet avant de me rapprocher à nouveau,sans une once de colère dans mes orbes. Je m'installais à côté d'elle,tout en gardant une zone de confort,ma silhouette toujours enveloppée de mes ailes. Je pouvais deviner qu'elle ne serait pas à l'aise de dévoiler son dos comme moi avec mes cicatrices. Surtout s'il y avait une histoire derrière, que l'on ne pas souhaiter raconter pour ne pas livrer ce lot de souffrance.
-C'est très joli comme prénom.Lui dis-je pour qu'elle voit que j'avais rangé la valkyrie tempétueuse à grand coup de pied,reprenant -Je dois t'avouer que c'est moi qui lui ait demandé d'éloigner tes habits, je ne voulais pas que tu prennes la fuite alors que tu n'avais pas l'air très bien. Pardon de t'avoir mise en colère et de t'avoir éclaboussé comme ça sans te laisser le temps de parler.J'entortillais une mèche en ajoutant,un peu honteuse:-J'ai toujours un peu tendance à me montrer moins douce avec la gent masculine je crois.
Lui avouais-je,afin qu'elle comprenne que je n'avais rien contre elle vraiment. Que c'était un peu à cause de ces préceptes que j'avais appris avec mes congénères,que je m'étais comportée ainsi. Je les avais plutôt bien effacés, gardant malgré tout une méfiance naturelle envers les hommes.
-Je comprends encore mieux pourquoi certaines valkyries te courent après. Un soupçon de légèreté que j'empruntais à ce passé ou nous avions eu une discussion en mangeant du ragout, espérant apaiser l'élémentaire:-Je suppose que tu avais de bonnes raisons pour vouloir cacher que tu es une femme. Tu n'as pas à te sentir obligée de m'expliquer les raisons d'accord ? Je posais mes dioptases sur son visage, déviant vers la berge au loin où le faucon continuait d'arracher les pétales comme un sauvage. Je poussais un long soupire en le regardant faire:-Merci pour la recommandation que tu as faite et désolée si je n'ai pas pris le temps de te voir depuis le temps ...Que faisais tu par ici d'ailleurs ?
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Onsen 4
Qwellaana sembla se calmer d'un coup. J'avais remarqué sa création face à ma perte de contrôle. Et enfin, d'un geste, le secret se dévoila, le mensonge se brisa. Et à ce moment, ça ne me soulageait pas. J'aurais voulu faire différemment. Je n'osais la regarder, m'éloignant en essayant de trouver ce que j'aurais dû dire. Mais face à ma réaction, c'est elle qui s'excusa.
- Que j'étais un homme. C'est ce que je t'ai toujours dit.
Elle me suivit, comme si elle n'osait pas me retenir. Ce qui me retint fut le mauvais caractère de ma monture, enfin, c'est ce que j'avais cru au départ. Il y avait aussi un reste de pudeur, celui de montrer mon corps, celui d'être face à Qwellaana, que je savais pudique et mal à l'aise avec tout ça. Difficile de croire à ma réaction qu'il n'y avait que quelques jours, je traversais la place de Taisen, chemise ouverte aux bras d'une femme magnifique. Que cette femme m'avait poussé à accepter l'histoire de ces marques qui ornaient mon dos. Et là, j'étais presque bloqué. Face à cette valkyrie.
Tout cela pour finir recroquevillée comme une enfant sans doudou. Ne sachant pas quoi faire pour le moment. Elle m'avait sentie que je n'avais pas à m'excuser, même si je ne comprenais pas.
Il le fallait, pour tout ce que j'avais fait ou ne pas fait plutôt. Mais comment lui dire. La première étape de cet aveu, était de lui avouer mon prénom, ce que représentait Kil. Un sourire léger tordit le coin de mes lèvres à ce compliment. Quelques mots sans réelle valeur, mais encore une fois, Qwellaana faisait son travail. J'avais encore l'impression d'être une enfant, que ces mots étaient plus pour enterrer la hache de guerre qu'un réel compliment.
Par contre, je ne pus retenir mon rire quand elle m'avoua que c'est elle qui avait demandé à Tyne d'éloigner mes vêtements. J'avais tourné la tête pour le regarder.
- Traitre. C'est moi, ta maitresse.
Je m'étais concentrée un peu plus sur la valkyrie.
- Tu ne m'as pas énervé. J'ai un peu de mal à me contrôler dernièrement.
Normalement, j'aurais dû relever sa gêne, faire un commentaire dessus, mais rien ne me vint. Mon esprit était trop faible pour cela. Je ne pus que sourire légèrement.
- C'est normal de réagir comme tu as fait, j'aurais dû être plus... Délicate.
Et peut-être que j'aurais du directement me présenter comme une femme, cela aurait été plus simple que de sortir de tout cela. Un léger sourire se forma sur ce commentaire du passé.
- Et voilà pourquoi je n'aimais pas qu'une Valkyrie soit trop proche. C'était trop risqué.
D'un geste, j'avais balayé son doute, étrangement, j'avais fait la paix avec ce souvenir, enfin en partie. Il était marqué d'une nouvelle tristesse.
- J'ai endossé le rôle de Kil, pour être traité à ma juste valeur. Prendre la place qui m'était dû par mes actions et non ce que je n'ai pas entre les jambes.
Je ne savais pas vraiment comment en dire plus sans tout balancer. On avait changé de sujet pour le moment, revenant à ce que j'avais fait, il y a si longtemps.
- Tu n'as pas à me remercier pour ça. Tu le méritais et puis je t'avais appelé Shekhikh devant les soldats. Il ne fallait pas que je me trompe devant eux.
J'arrivais à me détendre progressivement au contact de Qwell, c'était agréable.
- Tu sais, nous sommes deux, moi non plus je n'ai pas pris le temps alors que...
Mon corps se raidit autant face à ce mensonge qui me renvoyait à ce que je venais de vivre. Ce que m'avait montré la créature que nous avions affrontée. Comme trop souvent face à ses moments, mon corps fut parcourait de craquelure, juste un instant.
- Je reviens de Melorn. Il s'y est passé beaucoup de chose. Mais pour t'en parler. J'ai un autre mensonge à brisé.
Je m'étais arrêté un instant, emplie de doute. Mon regard se posa sur la surface de l'eau ¢ - Pour être honnête, tout te dire. Je ne suis plus dans l'armée. Ils ont découvert que j'étais une femme et mon supérieur l'a très mal pris. Et il m'as... C'est plus facile de le montrer.
Un frisson avait parcouru mon corps. Est-ce que j'allais vraiment montrer mes cicatrices comme ça, à Qwell. Je l'avais promis à Enivra et je ne pouvais pas oublier ce qu'elle avait fait pour moi. Je m'étais mise à genoux de voilant le haut de mon corps. Mon buste était sauf de la plupart des blessures sauf sur celle de l'aine avant de me tourner pour lui exposer mon dos. La cicatrice sur mon épaule héritée de mon aventure avec ma voleuse de veste et les trop nombreux coups de fouet.
- Il m'a fait fouetter sur la place publique, devant soldats et civils. Puis rétrogradée pour servir de première ligne durant la guerre.
J'avais lâché un soupir après un instant. Je m'étais assisse, passant de l'eau sur mon visage. Mes yeux s'étaient illuminés et une lueur rouge, c'était allumé au fond du bassin, diffusant un courant d'eau chaude pour que le bain reste chaud malgré le froid extérieur.
- Quand la guerre s'est terminée, on n'eut plus besoin d'un gâchis comme moi. Et comme nous en avions parler, j'ai rejoint les FMR. En tant que Shekhikh Sliabh.
Je m'étais recroquevillé pour reprendre.
- Et depuis, je n'ose te demander de se revoir, de t'avouer tout ça.
C'étaient les secrets que j'avais gardés toutes ces années. Et j'esperais qu'elle comprendrait.
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-À te contrôler ?
Dis-je en murmurant, me demandant de quoi elle voulait parler. Cela ne m'avait pas interloqué qu'elle puisse éprouver de la colère car de manière indirect, nous l'avions empêché de partir de l'eau. J'avais l'intime conviction qu'un détail m'échappé,sans être capable de déterminer lequel. J'esquissais un sourire quand elle sermonna Tyne, lui disant ''pardon'' à mon tour par télépathie alors qu'il avait l'air de nous ignorer. Elle ne s'attarda plus là-dessus, préférant remettre en question sa manière de m'avoir abordé dans le bassin.
-Nous aurions dû l'être toutes les deux en réalité. Approuvais-je en hochant ma tête, me sentant tout aussi coupable:-C'est donc pour ça que tu n'aimais pas quand je pose mes yeux sur toi...tu avais peur que je comprenne que tu étais une femme...ça explique ce comportement que tu avais eu avec moi au début.
Concluais-je,tout devenant parfaitement clair. Que ce soit ce mauvais début que nous avions eu que le reste. Car j'avais effectivement plutôt eu des facilités à me confier sur certaines parties de ma vie passée alors que cela n'était jamais arrivé.Surtout devant un homme. Elle me résuma d'ailleurs ce qui l'avait poussé à ce que l'on la considère ainsi, sans avoir le moindre mal à comprendre son cheminement de pensée. Surtout au Reike qui avait encore beaucoup de mal à ce sujet là.
-Ce n'est pas simple de se faire une place,ça c'est certain. Je ne pouvais que la comprendre, ayant passé d'une vie ou les valkyries rabaissaient les hommes au contraire. -C'était plutôt à toi que revenait le mérite Kil...Kila ? Demandais-je,poursuivant:-Tu ne t'es pas vraiment trompée, car je le suis devenue par la suite. En tout cas, cela m'a aidé.
Je souris brièvement, gardant le silence quand elle ne parvint pas à finir ce qu'elle s'apprêtait à dire, me parlant ensuite de Melorn et d'un autre mensonge. Depuis le début de ces révélations,je ne m'étais pas vraiment senti trahi. Car je voyais bien qu'il n'y avait aucune mauvaise intention derrière tout ça. Au contraire, elle avait essayé de faire ce qui lui semblait juste, sauf qu'en tissant une toile de mensonge, elle avait prit le risque de s'y entraver,se piéger.
Le calme s'était installé,lui laissant le choix de saisir cette opportunité. Celle de se livrer,se délivrer de ce qui avait visiblement besoin d'être révélé. L'eau devenue limpide se troubla quand elle se mouva, laissant le haut de son corps apparent, se tournant pour me montrer ce que j'avais cru percevoir plus tôt. Au vus de la difficulté qu'elle avait eu à le faire, j'en compris encore plus l'importance de ces cicatrices, de ces mots qui m'en apprirent davantage sur elles.
Je n'approuvais pas ce genre de méthode visant punir en rabaissant la personne en question. Surtout à la vue de tous, non sans me rappeler les corrections que j'avais eues de mes congénères, qui avaient honte de moi rien qu'en me regardant. Sauf q'elles n'avaient jamais utilisé les fouets, préférant les coups directs et surtout, me maltraiter moralement. Ce qui lui était arrivé avait dû être si difficile,surtout envers ses hommes,devinant que beaucoup avaient dû lui tourner le dos après que l'on est saigné le sien en laissant des sillons. Ceux de la culpabilité.
J'avais légèrement replié mes ailes afin de laisser mon bras passer, approchant ma main de ces marques qui avait le signe de sa chute,son humiliation. Mes doigts les avaient presque effleurées,retenant mon geste qui pourrait être déplacée, dans cette confession si personnelle. J'étais presque certaine de pouvoir les effacer si elle le souhaitait cependant, ce n'était pas à moi de prendre cette décision. Au lieu de les toucher, je posais ma main sur son épaule,lui disant:
-Je suis sincèrement désolée de ce qui t'est arrivée...Je l'étais vraiment,me reculant quand elle s'immergea:-Tu es loin d'être un gâchis Kila...Tu as sauvé énormément de monde en endossant ce rôle. Ils n'avaient pas besoin de t'infliger ça,pas de cette façon....Ceux qui t'en tiennent autant rigueur ne méritent pas ta gentillesse.
Elle avait beau être tout feu tout flamme, ici, au milieu de nulle part, elle était juste une femme blessée,éteinte par cette vérité qui l'avait marquée. Encore une fois, je m'en voulais d'avoir tenu cette distance, sans pouvoir prétendre non plus que je serais parvenue à la soutenir. Car si elle avait réagis comme moi avec mes croissants de lune qui parsemaient ma peau, elle n'aurait laissé personne s'en approcher, toucher ce qui l'atteignait.
Me trouvant injuste de ne rien lui dévoiler à mon tour alors qu'elle s'était ouverte à moi, je marquais une pause,pensive. Ces cicatrices de morsures, que j'étais parvenue à montrer qu'a Cyradil, par cette confiance qui était nait entre nous en entremêlant nos doigts et pas seulement,ne devaient elles pas cesser de me gâcher la vie? Je fermais les yeux,prenant une longue inspiration en profitant de la chaleur que générait l'élémentaire devenue FMR pour me détendre, me lançant enfin:
-Je ne peux t'en vouloir. C'est aussi de ma faute car tout comme toi, je t'ai évité . Tous les autres aussi. Pas exactement pour les même raison mais disons,que certaines se ressemblent.
Je me déplaçais dans l'eau pour me mettre en face d'elle,hésitant avant de déplacer mes ailes. Je fis en sorte qu'elle recouvre mes formes,par respect pour Cyradil. N'étant pas sure qu'elle apprécierait que je me montre nue devant une autre qu'elle,dans le doute,je le fis. J'écartais ma chevelure sur le côté pour qu'elle puisse voir ces demi cercles en grand nombre sur mon cou, mes bras,laissant deviner que cela continué sous mon plumage. Sur le coup j'avais détourné mon regard en les montrant, rivant ensuite mes dioptases dans les orbes de Kila en regagnant de l'assurance:
-Je ne voulais pas m'attacher aux autres ni créer des liens car je ne voulais pas à devoir raconter mon histoire ni qu'ils puissent voir ce qui se trouve sur ma peau.
N'était ce pas le moment de guérir de cette honte qui nous collait à la peau? Cela faisait étrange d'exposer ainsi cette vulnérabilité,ne me sentant pas à l'aise du tout. Mais le fait que ce soit devant Kila, semblait me donner du courage, elle l'ayant été plus que moi en le faisant en première, pour être honnête et transparente. Je tenais bon quand même, restant ainsi devant elle en me rappelant ce qu'elle avait dit plus tôt. J'allais lui poser plus de questions sur sa perte de contrôle et Melorn,mais un peu plus tard, désirant savoir d'abord:
-Tu as essayé d'en parler à quelqu'un de tes cicatrices ? Ou les guérir ?
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- J'ai du mal à contrôler mes pouvoirs et mes émotions. C'est très étrange.
Quand j'avais parlé de ma façon de l'aborder, elle se mit dans le même panier que moi, alors que sa réaction était logique. Un homme qui surprend une femme qui se baigne, je pense que je l'aurais brûlé a sa place.
- À ta place, j'aurais réagi bien à pire. Mais oui, c'est pour ça que je n'étais pas à l'aise avec toi au départ.
Pour le moment, Qwellaana faisait preuve de compréhension, ce que je savais d'elle, mais que je n'avais pas réussi à mettre pour moi. Mais comme à notre dernière rencontre, la facilité à se confier entre nous se réinstalla. Et je partais pour lui confier ce que j'avais caché aux autres. Lui parlait me faisait du bien, cela avait une saveur différente de mes confessions d'avec Enira.
- Tu peux garder Kil, si tu préfères. Où prendre Kila ou Kilaea, ou menteuse aussi.
J'avais souri légèrement à ce commentaire, reprenant cette confiance que nous avions, dans le désert.
- Non, je n'ai pas de mérite. J'ai fait le travail de l'armée avec mes moyens et mes hommes. Toi, tu as géré la crise, toute seule, sans rien pour t'aider. Tu le méritais.
À l'époque, déjà, elle le méritait, je ne pouvais pas laisser comme ça. Et puis l'autre sujet que je ne pouvais pas réellement aborder sans avoir été parfaitement honnête envers elle. Je lui avais fait juste une déclaration sur ce qu'il s'était passée à Melorn. Même si, je lui avouais que j'étais sa collègue depuis deux ans. Elle n'avait pas l'air de mal le prendre. Je m'en voulais de ne pas lui avoir fait confiance avant.
Pendant ces aveux, je lui avais montré ce qui m'avait gêné pendant tant de temps, seulement découvert pour Cyradil et pour Enira. Je lui montrais mes marques, immobile, presque fragile à ce moment. Sa main avait fini sur mon épaule, un frisson m'avait parcouru. Je ne m'étais pas attendu à ce contact de sa part, et mon corps se remémora le dernier contact que j'avais eu. Cette blonde aux yeux dorés.
Les mots de la valkyrie me touchèrent, je me replongeais dans l'eau chaude.
- C'était juste un connard de misogyne, raciste. Il n'a pas aimé se faire avoir par une femme, une non-elfe. Je commence à le comprendre. Merci. Je ne regrette pas ce que j'ai fait.
Je m'étais rassise, elle non loin. Ce qui m'aurait perturbé sans cette proximité avec la louve, me semblait plus naturel avec elle. Comme avec Aimsir. C'était assez étrange.
- Nous avons tous nos secrets, le souci est de ne pas nous laisser dévorer par eux. J'ai commencé à le comprendre, il n'y a pas longtemps.
Qwellanana s'était se plaçait, m'offrant une vue sur son corps, ses ailes recouvrait les zones sensibles. Même ainsi, cela m'étonnait d'elle. Mon regard parcourait sa peau pour découvrir les marques. Et quand j'en avais vu assez, mon regard se posa dans le sien. Un sourire rassurant se dessina sur mes lèvres.
- Je comprends. Et ce n'est pas parce que tu me les as montrées que tu dois expliquer. Rien ne t'i force, même le fait que je t'ai raconté les miennes. Cela fait aussi partie de mon acceptation.
Elle me demanda si je les avais montrées à quelqu'un. Je m'étais légèrement recroquevillé, m'étais légèrement enfoncée dans l'eau en rougissant.
- Euh... Oui. J'ai rencontré une femme qui m'a aidé à accepter. Ça et d'autres choses.
Mon regard se figea sur la surface.
- Mais je ne sais pas quoi faite, c'est compliqué. Aujourd'hui, je regrette de ne pas en avoir fait plus ou de lui en avoir dit plus.
Je secouais la tête pour sortir la louve de mon esprit pour le moment.
- Oublie ça. C'est pas très intéressant.
J'avais eu quelques secondes de battement, avant de reprendre.
- Au détour de recherche sur ma race, l'esprit m'a aidé sur ce sujet aussi. Elle était curieuse de pouvoir étudier une élémentaire de lave.
J'avais lancé ça pour changer de sujet, sans imaginer qu'un lien serrait possible, sans imaginer que la fameuse compagne que m'avait parlée Cyradil était celle qui me faisait face. J'avais réfléchi à les faire disparaître.
- Même si j'en avais honte, cela me rappelle ce que tout cela m'a coûté. Je préfère me rappeler.
Même cela avait changé, j'avais dit que cette période de ma vie, je voulais y penser le moins possible. Et puis, je l'avais rencontré et maintenant, j'essayais de me dire cette période était aussi importante que les autres.
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Kila continua à avoir une mauvaise estime d'elle-même, ne relevant pas cette comparaison ni le fait qu'elle n'avait pas de mérite d'après elle. La contredire directement n'était pas forcément le meilleur moyen de lui faire entendre raison, la laissant parler pour qu'elle se confie petit à petit, sans l'interrompre. Au moins, elle ne regrettait pas certains de ses choix qui lui ont laissé des traces,ce qui était en soi, un premier pas en avant. Qu'elle ne se complaise pas non plus dans le mensonge aussi car tôt ou tard,la vérité refaisait surface en brisant des fondations qui seraient impossibles à consolider.
Ce n'était pas ce que je ressentais depuis le début qu'elle avait voulu parler en toute franchise, car elle n'avait à mes dioptases, tenter de me manipuler à des fins malveillantes. Ou encore, fait de faux semblant lorsqu'il y a des années dans ce désert, elle avait souri par exemple. C'était pour moi l'essentiel,n'aimant pas les hypocrites ou ceux qui voient dans chaque conversation,une opportunité de s'élever ou de rabaisser les autres. Elle n'avait rien fait de tout cela,juste, omis de me dire qu'elle était une femme,prenant le risque de le faire croire à ceux qui avaient l'esprit étroit.
-Moi aussi je ne l'ai compris qu'il y a peu,que les garder pouvait nous étouffer et nous empêcher de nous épanouir complétement.
Confirmais-je, certaine que si je n'en avais pas parlé à Cyradil, je serais encore dans mon coin à l'heure qu'il est et que jamais je n'aurais pris le temps comme maintenant,de discuter avec une personne. Oui,je me serais vite envolée loin, en m'enfermant dans ma crainte et le travail. Je ne lui racontais pas pour le moment comment mes croissants de lune étaient apparus, car cela n'était pas le sujet. Juste un moyen de lui montrer qu'elle n'était pas la seule à le faire et qu'elle devrait cesser de s'en vouloir.
Je l'observais pendant qu'elle se mouvait légèrement, croyant déceler de la gène à ma question. D'abord parce que son visage se colora, ses propos devenant de moins en moins précis. Pour le peu que j'avais compris, elles les avaient montré à une personne en qui elle était parvenue à faire confiance, assez pour lui révéler ses cicatrices, mais pas suffisamment pour tout lui raconter. Son regard fuyant m'indiqua qu'elle n'était pas une femme lambda à ses yeux, le fait qu'elle ne veuille pas que l'on s'attarde dessus affirmant cette impression. Mais c'était mal connaitre ma curiosité.
-Je trouve au contraire, que ça l'est beaucoup.
Dis-je avec un léger sourire taquin,croyant deviner en partie pourquoi elle avait le regard fuyant. Puisqu'elle était lancée, je la laisser ''devier'' la conversation,sans que je ne compte abandonné celui-ci. Je dus pourtant mettre un instant cela de côté quand elle m'expliqua avoir montré son dos à L'Esprit. Je ne pus réprimer un sourire doux,pas du tout surprise qu'elle travaille avec ma bien-aimée, qui était intéressée par tout ce qui était lié à la magie,peu importe sa forme.
-Je reconnais bien là Cyradil. Dis-je sans me rendre compte que je parlais d'elle de façon familière alors que Kila n'était pas au courant pour nous. -C'est une femme brillante en qui tu peux avoir confiance. Cela ne m'étonnerait pas qu'elle t'ait proposé d'appliquer un baume sur ton dos. Car elle me l'avait proposé aussi pour mes croissants de lune,dès notre première rencontre:-Je suis certaine que vous allez faire des découvertes très intéressantes ensemble. Je me demande sur quoi portent vos recherches. Ne voulant pas qu'elle profite de cette question pour que l'on éloigne le sujet d'elle, je repris avant qu'elle ne prenne la parole-Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Ne soit pas aussi dure envers toi même Kila. Tu n'as pas fait cela pour causer du tort,juste pour que l'on te juge à ta juste valeur.
Je ne savais quel genre de pression elle pouvait subir de sa famille ou autre, mais j'avais compris sa motivation à prendre ce risque. A vouloir garder ce traces qui avaient une importance pour elle.
-Je pense qu'il est essentiel parfois de garder ce qui fait ce nous sommes actuellement. Ces vestiges du passé ne montrent pas seulement nos erreurs, notre faiblesse. Ils racontent une histoire que nous avons su dépasser à notre manière,ce qui donne un certain prestige tout compte fait.
J'avais emprunté ces mots emplis de sagesse à ma compagne,qui me les avait dites lors d'une mission ou nous avions enrayé une épidémie et révélé nos sentiments. Ils m'avaient permis d'avoir moins honte, de m'ouvrir davantage à elle.Je n'avais pas l'air d'être la seule à l'avoir fait on dirait, n'oubliant pas ce que m'avait dit l'élémentaire dont il était certain, qu'elle me cachait certaines choses. Avec un petit sourire amusé, j'éclaboussais avec douceur l'une de ses épaules avec ma magie, reprenant :
-Comment se nomme cette femme à qui tu en as parlé ? Vous deviez être proche....je me trompe ? Je rapprochais les deux extrémités de mes index,certaine qu'elle comprendrait ce geste enfantin qui imite deux personnes qui se font un bisou,ajoutant:-Ou pas ?
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Je me confiais à la valkyrie sur ce qu'avait été ma vie de puis notre dernière rencontre, refusant les lauriers de ce que je trouvais normale. C'était mon devoir à l'époque de faire le mien pour l'empire. Et Qwell en faisait clairement partie, à l'époque, j'en étais sûr, et aujourd'hui, je découvrirai que je ne m'étais pas trompé. Déjà, rien que dans sa façon d'accepter la vérité me confortait dans mon idée.
- Il semblerait que la période soit propice à comprendre de quoi nous sommes réellement faites.
Dans ce moment étrange que je n'aurais jamais cru partagé avec cette femme. Qwellaana qui était timide et moi qui ne me montrais jamais, se retrouvaient dans une source devenue chaude par mes soins à discuter de mes hontes.
Surtout quand elle parla de ce sujet, ma réaction trahissant ce que je ressentais. J'avais tout de suite pensé à la louve, à mon aveu et à sa façon de m'aider. Alors que j'aurais pu penser à Cyradil et sa façon plus professionnel.
La valkyrie ne sembla pas d'accord avec mon point de vue. J'avais oublié sa curiosité, et je ne connaissais pas son goût pour toutes ses histoires de romances. Même si là, ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Son sourire me fit croire que je n'avais pas fini d'entendre parler de ce sujet. Et même si elle n'avait pas relevé, je me doutais qu'elle y reviendrais. Son sourire s'adoucit lors du nouveau sujet. Comme si c'était un sujet qui la touchait personnellement.
J'en eus la confirmation quand elle répondit en employant le prénom de la ministre. Sans en connaître plus, je m'enfonçais un peu plus dans l'eau à l'idée du baume. Celui que la forgeronne avait utilisé, confié, et que j'avais utilisé avec la louve. Tout revenait à elle dans ma vie.
- Oui, j'y ai eu le droit. Il est froid.
Ma voix était faible, emprunte de cette timidité que je détestais. Moi qui avais affronté les bandits, le fouet, l'entité sombre. Je n'osais même pas dire que j'aimais cette femme. Comme si cela était une honte alors que non. J'avais voulu sauter sur l'occasion de changer de sujet, mais elle ne m'en laissa pas l'occasion. Elle essaya de me rassurer, d'appuyer mon choix.
- Être dure envers moi-même, me permet d'avancer. Enfin, je crois, pas sur tout.
Je souriais à ses mots, cela collait avec une des réflexions que je m'étais faite ce soir-là, le premier soir où l'on m'as regardé comme une femme. Revenant sur ce que je pensais des cicatrices de la lycan.
Et comme je m'y attendais, son sourire revint, l'eau tomba sur mon épaule. Je la regardais se moquer de ma timidité en posant sa question.
- Euh, ça t'intéresse vraiment ? Mais ne te moque pas, hein.
Je me tournais pour ne plus lui faire face.
- Je t'ai dit, c'est compliqué. J'aimerais être sûr que l'on soit proche, mais je n'ai pas fait de mon mien, pas tout dis. Et maintenant, après avoir vécu la peur de perdre le peu que j'avais, je regrette tellement.
La peur que j'avais affrontée à Melorn, celle de mourir sans avoir connu d'autre découverte dans ses bras, m'avais fait regretter certain de mes choix
- En fait, il y 'a eu deux personnes qui m'ont aidé, la première, Cyradil qui a écouté mon histoire et c'était ce que j'avais besoin.
J'avais hésité un instant.
- Et il y a eu Enira, notre rencontre fut étonnante. J'ai découvert que j'avais envie d'être autres chose qu'un soldat, qu'une Shekhikh. Nous ne venons pas du même monde. Je fais partie du monde des nobles malgré moi, et elle, c'est une enfant des rues.
Je revoyais la soirée se faire devant mes yeux.
- Et j'ai fut lui montrer, lui expliques à cause d'un moment où je m'étais perdue. J'ai cru qu'elle ne comprendrais pas, qu'elle se moquerait. Enfin, elle n'avait pas compris, m'a poussé à passer au-dessus, m'a aidé à me faire une autre idée. Que ce soit de mes marques ou de mon corps.
Je m'étais tourné à nouveau vers elle. Mes yeux brillants, c'est la première fois que je m'étais des mots sur tout ça.
- Mais je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si nos vies peuvent s'accorder, ou même si elle ressent la même chose. Je ne l'ai vu que juste avant de partir à Melorn. C'est...Tu... C'est la première fois que je ressens ça, je m'étais toujours interdit cette proximité. Elle est mes premiers sentiments, mon premier baiser.
Mon regard passa sur le côté.
- Et tu es la première à qui j'en parle.
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-Il est un peu frais, c'est vrai,mais très agréable.
Surtout avec la douceur de ses mains lorsqu'elle l'applique. Pensais-je si fort que cela avait failli m'échapper, n'étant pas au courant que le froid était si désagréable pour l'élémentaire qui barbotait timidement. Je l'avais fixé quand elle me parla de cette sévérité comme d'un levier dans la vie. J'opinais en hochant ma tête, ayant toujours été intransigeante envers moi-même pour garder le cap, sans me détourner de mon but. Sauf qu'en faisant cela, on oublié parfois de profiter,de créer ces moment comme celui que nous vivions.
-Bien sûr que ça m'intéresse ! Je n'oserais pas voyons.
Dis-je spontanément, la sincérité traversant mes dioptases qui ne purent capter le regard de celle au dos stigmatisé. Car elle s'était détournée de moi,gênée que je revienne sur ce qui la perturbait. Elle m'en dévoila un peu plus, sur ses doutes, ses regrets, la nature incertaine de leur relation. Je n'avais pas encore tous les détails mais, cela se voyait que Kila avait developpé certains sentiments pour la jeune femme dont je ne connaissais pas le nom.
Je la laissais prendre son temps, m'expliquer à son rythme,ignorant le faucon qui avait fini de détruire la fleur de Maggi. Seule ce qu'elle tentait de me raconter accaparait toute mon attention, tandis que des gouttes longeaient mon plumage qui me recouvrait toujours jusqu'à la poitrine. C'est d'ailleurs le prénom de celle qui avait une grande place sous celle ci qui fut prononcé un seconde fois, ayant été d'une grande aide pour l'élémentaire et tous ceux qu'elle croisait en général.
J'aurais pu rebondir là dessus mais je n'en fis rien, croyant sentir qu'elle était prête à s'ouvrir davantage.J'eus raison de m'abstenir,car elle me révéla le nom de celle qui je me doutais, devait souvent envahir ses pensées.Cette Enira lui avait apparemment ouvert les yeux sur ce rôle qui ne lui convenait pas .Comme quoi, il fallait rencontrer certaines personnes pour se rendre compte de ce qui n'allait pas,de ce qui devait être changé.
Elles avaient l'air très différentes l'une de l'autre, que ce soit par le genre de vie qu'elles menaient, leur manière d'appréhender ce qui s'offrait à elles. C'était ça qui avait dû permettre à Kila de porter un autre regard sur ce qu'elle était réellement,ce dont elle avait besoin. En lui offrant sa vision, Enira avait dû initier une prise de conscience, une remise en question qui n'était pas des moindres. J'espérais juste qu'elle ne s'était pas laissée trop entraînée dans un moment de fragilité.
D'après tout ce qu'elle m'avait dit, elles ne s'étaient pas cotoyés beaucoup et elle était tombée quand même amoureuse d'Enira ou avait des sentiments similaire. Je supposais qu'elles ne s'étaient vu qu'une fois ou deux et que c'était assez récent puisque leur dernière rencontre s'était déroulée avant Melorn. Beaucoup trouveraient ça anormal de développer aussi rapidement ce genre d'attachement mais pas moi.J'étais mal placée pour juger cela,car il ne m'avait pas fallu longtemps pour que mon coeur batte plus vite pour Cyradil.
L'élémentaire de lave parvint à me faire face, à m'avouer que c'était la première fois que cela lui arrivait, qu'elle avait posé ses lèvres sur celle d'une autre. D'ou la délicatesse, l'émotion que je lisais dans son regard, la fragilité de cette confidence qu'elle n'avait faite qu'a moi. J'étais touchée ,embarrassée aussi car je manquais cruellement d'expérience pour être de bon conseils dans ce domaine. J'avais emmagasiné les informations ,les triant comme je pouvais afin de faire de mon mieux pour l'aider ,lui permettre d'y voir plus clair:
-Tu as l'air de beaucoup apprécier Enira et penser que tu aurais pu faire mieux. Repris-je depuis le début, réfléchissant un instant:-Je trouve que malgré l'incertitude que t'habitait,tu as fait preuve de beaucoup de courage pour lui révéler tes cicatrices, te mettre à nue comme ça ...Ayant l'impression que je sous entendais autre chose, je me repris, en passant mes mains au dessus de mes ailes en les agitants de gauche à droite en rougissant,confuse:-Enfin je veux dire...la partie de ton passé ...pas pour..euhh...tu vois !
Je posais ma dextre sur mon visage, me sentant si maladroite. J'aimais peut être les romans à l'eau de rose et écouter les petites histoires d'amour des autres, sans vouloir être au courant de certains détails non plus. Pudique sur le sujet, je préférais autant qu'elle s'abstienne de m'en parler car cela me mettrais plus mal à l'aise qu'autre chose.J'étais déjà à peine prête à recevoir un baiser de ma dulcinée alors que quelqu'un me parle de ces jeux de la peau....C'était tout ce qui se passait avant que j'aimais lire, entendre,surtout quand il y avait des sentiments sincère à la clé.
-On ne peut pas vraiment être sûr de ce que l'on éprouve tout de suite,de ce qui a éclot.Encore moins si c'est réciproque ,surtout la première fois .Le mieux ne serait pas d'essayer de la revoir ? Cela te permettra de la connaître un peu plus personnellement et surement, d'obtenir certaines réponses. Tu en sauras un peu plus sur ses perspectives qui sait, et si elles sont capables de s'accorder aux tiennes ?Il n'existait pas de mode d'emploi quand il y avait des sentiments, mais une chose était sûre à mes dioptases:-Il ne faut pas non plus précipiter les choses. Plus elles arrivent naturellement, plus cela vous permettra de tisser des liens forts. Même si vous n'avez pas les même attentes, au final, si tu tiens à elle,le plus important, c'est que vous soyez proche et que tu puisse veiller à son bonheur ....enfin...de mon point de vue en tout cas...
Je savais au fond de moi que si Cyradil n'avait pas partagé les mêmes sentiments, j'aurais continué à en avoir pour elle,sans lui montrer. La rendre heureuse aurait suffit à me combler, qu'importe si quelqu'un d'autre se serait tenu à ma place. J'aurais certes souffert, mais je l'aurais fait quand même.Au lieu de ça, tout fut si évident entre nous,dès le départ, que ce soit nos aspirations,nos buts et notre manière de voir l'amour que j'avais toujours du mal à le réaliser,même aujourd'hui. Cela ne se passait pas aussi simplement pour tout le monde je le savais,ne sachant pas quel conseil lui donner puisque je n'avais pas été confronté à ce genre de problème. Pour mieux comprendre, il me fallait le contexte,savoir si c'était de son fait qu'elle était plongée dans l'incertitude ou si un obstacle l'empêchait de la revoir par exemple:
-Comment vous vous êtes rencontrées ? Elle habite de quel côté?
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Au commentaire sur la fraîcheur du baume, la réponse de Qwell fût beaucoup trop naturelle. Un sourire me fendit très légèrement mes lèvres. Je commençais à assembler les pièces d'un puzzle qui avait commencé avec Cyradil. Je gardais cette information pour plus tard, pour le moment, je voulais changer de sujet.
Mais le sujet qui suivait n'était pas non plus un des sujets où j'étais le plus à l'aise, mais elle m'avait dit qu'elle ne se moquerait pas. J'avais décidé de lui faire confiance et j'avais commencé à raconter mon histoire. Commençant par le débat, par la première qui avait vu volontairement mes cicatrices. Celle que je pensais être proche de l'esprit.
Et puis j'avais lâché ce que j'avais sur le cœur. Parlant de la louve qui habitait mon âme. La valkyrie teint sa promesse et ne se moqua pas pendant que je lui racontais mes sentiments. Même quand je lui racontais que c'était la première qui me sortait de mes attributions. Je voyais les réactions de Qwell, comme si elle comprenait cette situation. Que cela la gênée aussi. J'avais l'impression qu'elle avait évolué sur ces sujets, sans les maîtriser. Je rougis un peu plus à sa réponse, pensant à ce que je ressentais.
- Oui, je l'aime beaucoup.
Ma voix était hésitante, marquée par la timidité. Qwell essaya de me rassurer, que j'en avais déjà fait beaucoup, qu'il fallait du courage pour lui dire. Alors que ce n'était pas le courage qui m'avait lui avouer, mais la peur. Et à cette expression, je m'enfonçais encore plus dans l'eau, m'arrêtant au niveau de mon nez. Si elle savait à quel point, elle était tombée dans mille. J'avais l'impression que l'on pouvait me voir dans le noir.
Elle se mit à gigoter pour dire qu'elle ne voulait rien sous-entendre. Je ressortais de l'eau.
- Je vois parfaitement.
J'avais souri à sa gêne, mais je n'avais rien rajouté pour le moment. Je la laisser se calmer, mais je n'avais pas l'impression que cela marchait.
- Il ne s'est rien passé, enfin tout dépend ce qu'on appelle rien.
Je l'écoutais reprendre, décrire la situation, elle me posa une question simple, mais je n'avais pas la réponse. Mon regard ne quittait pas la surface de l'eau, ne sachant pas quoi faire, ni à ce moment, ni dans ma vie. Je commençais à essayer de faire un cheminement sur ce que je pourrais faire au retour à Taisen. Est-ce que je devais la chercher ? Est-ce que je prendrais le risque de mettre au clair ce que je ressentais ? D'être déçue ? Abandonnée ? Où ne valait-il mieux pas resté bercé dans mes illusions ? Honnêtement, je ne savais pas.
Je soupirais dans ses dernières paroles, au final, être rejeté et faire face, était ce moins douloureuse que de four et de porter ce poids horrible.
- Je ne sais pas. Il y a quelque temps, je t'aurais dit que les sentiments n'étaient pas pour moi. Que cela ne m'intéressait pas. Et puis je suis tombé sur elle. Je pourrais te dire que j'ai envie de retourner le Sekai pour la retrouver. Mais si elle me rejetait ? Je n'ai déjà pas su gérer cela alors qu'elle était là. Ça me fait peur.
Presqu'autant que ce que j'avais vécu à Melorn, les cauchemars, les horreurs. J'avais fait face à mon niveau. Faire face à cette femme et à l'idée de la perdre officiellement était presqu'au-dessus de mes forces. Mon regard se ternit à cette pensée et une larme roula sur ma joue à l'opposé de la valkyrie. Elle me demanda plus de détails pour notre rencontre. Je souriais en me passant la scène. J'avais passé de l'eau sur mon visage pour effacer cette larme.
- Je ne sais pas où elle habite, près de Taisen, j'imagine. C'est le nom qu'elle m'a donné, Enira de Taisen.
Mon regard, c'était mis à briller et je m'étais tourné vers Qwell, ramenant mes genoux vers moi, en souriant.
- J'espère que tu ne t'attends pas à quelque chose d'hyper romantique. On s'est rencontré dans une taverne avant que je ne parte à... Melorn.
Ce nom avait été si dur à cracher, quelque chose qui ne passait pas.
- Je m'accordais une soirée tranquille, une bière, de la musique, un livre. Et puis elle a volé ma veste. J'aurais pu ne rien n'y faire, mais je l'ai poursuivi, l'attrapant trop vivement et dévoilant sa peau à mon regard. La encore, j'aurais pu la laisser filer, la dénoncer à ses poursuivants. Mais quelque chose en elle m'appelait. Le frisson de l'aventure que je ne connais que rarement aujourd'hui. Je l'ai caché, aidée à s'enfuir. Même s'ils nous ont retrouvées, je me suis fait blessée et c'est elle qui m'a emmené plus loin, a l'abri, pour m'aider à me soigner. Elle n'était pas obligée de le faire. La plupart m'auraient abandonné là, n'étant qu'une cruche s'étant mêlée de ce qui ne la regarde pas.
Je me décalais pour lui montrer la cicatrice de presque dix centimètres sur mon épaule.
- Et puis nous avons discuter sous les étoiles. À ce moment, quelque chose commença à m'attirer déjà. Sa force, elle était sûre d'elle, inébranlable. Tout ce que j'étais et que je ne suis plus. Mais contrairement à moi, elle a dû lutter toute sa vie. Je lui ai alors proposé de passer une soirée loin de tout ça. Manger ensemble, boire, discuter. Cela allait me changer les idées.
J'avais soupiré d'amusement.
- Et effectivement, ça m'a changé. C'est une joueuse, une femme magnifique et cette soirée, elle ne regardait que moi. De fil en aiguille, j'ai essayé de m'ouvrir, de rentrer dans son jeu. Et j'ai bloqué, projeté dans ma prison du passée.
J'avais dégluti en repensant à la tension qui s'était installée à ce moment. Et je dissimulais tous les détails un peu honteux que la valkyrie n'aimerait sûrement pas.
- Elle m'a posé un ultimatum, dans sa franchise habituelle. Je lui expliquais où elle disparaissait. Et quand je lui ai tout avouer, elle m'a aidé, poussée à faire un grand pas, m'accompagnant à chaque nouvelle étape. C'est là où j'ai réellement su que je tombais amoureuse et que j'espérais être plus qu'un jeu.
Mon sourire se fit plus tendre.
- Durant la soirée, elle m'a confié que ses mauvais coups étaient pour aider ce qui ne pouvait pas le faire. J'ai senti sa sincérité, j'ai même proposé de l'aider, mais elle a refusé.
Je m'étais mise à rougir pour ce que je m'apprêtais à dire.
- Et comme tu l'as dit, je me suis mise à nue, elle aussi. Pour un jeu de massage.
Mes yeux chercheront les siens.
- Je crois que je me suis encore enflammée.
Puis j'avais hésité un instant.
- Et toi ? Avec euh... Cyradil, non ?
J'espèrais vraiment que mes déductions n'étaient pas compéltement à coté de la plaque.
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Au moins,elle avait compris que je ne tentais pas d'être indiscrète et que je n'avais pas voulu sous entendre ce qui avait sonné étrange à mes oreilles. Ce n'était pas pour autant qu'elle nia tout en bloc, restant vague en jouant sur les mots. J'avais détourné mes yeux, n'osant répondre, imaginer ce qu'elle voulait dire par là, préférant laisser cette brume d'innocence m'envelopper et la laisser poursuivre. Elle me fit des aveux tandis que le soleil lui, glissait lentement le long des contours abruptes des montagnes au Nord. Pendant que Kila elle, pensait à ceux qui appartenaient à Enira.
À vrai dire, nous nous connaissions pas vraiment avec l'élémentaire de lave, la découvrant sous un autre jour,plus intime. Il n' y avait pas la place pour un rang ou un titre là ici. Non,juste une jeune femme troublée,dans cette eau qui le devenait quand elle la réchauffait à défaut de pouvoir retrouver les bras de celle qui accaparait ses pensées. Elle avait même prononcé ce mot que je n'avais jamais dit à ma moitié.
Le ressentir, le penser, était une chose, mais laisser ces sentiments franchir mes lèvres était, à mon sens, quelque chose de sacré, comme notre premier baiser avec la liche. Chose que Kila ne pensait pas accorder d'importance avant sa rencontre avec Enira. Comme quoi, on ne se connaissait pas forcément, pas avant d'être face à certaines personnes qui, mystérieusement, parvenaient à nous changer,nous envouter.Je comprenais mieux pourquoi elle était autant déroutée, car elle ne s'était pas cru capable d'avoir cette sensibilité.
Oui,elle était effrayée de découvrir cette nouvelle facette d'elle même et aussi, de se laisser emporter pour une personne qui potentiellement, la rejeterait .Elle ne savait pas ou la retrouver vraiment,en partant du principe qu'elle ne lui avait pas menti. Le nom d'une ville ,c'était déjà ça mais trop vaste pour un nouveau face à face. Kila voulut alors commencer par le début, me prévenant à l'avance que leur histoire n'allait pas ressembler à celles que je lisais avant de dormir.
- Elles ne peuvent pas toutes l'être.
Dis-je en plongeant mon regard dans le sien,sans vouloir émettre le moindre jugement.Tout débuta donc dans une taverne, comprenant de manière indirecte que cette Enira était plutôt du genre à voler qu'à payer. Je ne pus m'empêcher de lever un sourcil,surprise de la tournure des événements, de ce qui avait pu attirer Kila au départ. On était loin de ce que racontaient la plupart des romans, les imaginants dans leur course poursuite.Dans cette opportunité pour Kila de sortir de son quotidien qui n'était pas suffisamment composé de couleurs.
Plus elle me racontait, plus j'eus la sensation que les événements s'étaient succédés rapidement, que seul leur instinct avait eu le temps de s'exprimer.Elle me montra la trace de cette blessure qui avait dû être profonde.Oui,Kila avait joué à un jeu dangereux, ne sachant quoi penser pour le moment de leur péripétie,qui se calma sous un ciel constellé d'étoiles. Elle affirma que déjà, à cet instant, elle avait été éprise de celle qui pour le moment, ne l'avait conduit qu'à s'éloigner du droit chemin,l'embarquant dans des histoires qui ne me plaisaient pas d'écouter.
Je n'appréciais pas ce genre de dérive. C'était l'exact opposé de ce que m'avaient inculqué mes congénères. J'accordais une grande importance à cette discipline rigoureuse, qui malgré ses défauts, avait toujours visé à nous élever intérieurement. À nous améliorer,nous surpasser,quitte à redoubler d'effort s'il le fallait pour devenir meilleure et atteindre nos objectifs. C'était typiquement ce genre de laisser aller qui était considéré comme une faiblesse, une honte pour celles qui avaient tenté de me faire adopter leur divinité sans y parvenir. Je n'étais pas si obtu qu'elles mais je n'aimais guère que Kila se fasse entraîner de la sorte dans un moment de fragilité.
Elle s'arrêta sur une partie plus ''sérieuse'' car encore une fois,tout avait l'air d'être un jeu. Un peu moins après, voyant bien qu'il y avait plus que cela,lorsqu'elles s'étaient confiées l'une à l'autre à tour de rôle. Je ne savais pas quelle était la ''bonne'' raison qui expliquait les méfaits d'Enira, cependant, je ne pus m'empêcher de me dire que ce n'était pas la solution. Je ne connaissais pas tous les tenants et les aboutissants alors je garder ce commentaire pour moi, lui disant finalement:
- Eh bien...cela n'a pas été de tout repos votre rencontre .Je comprends mieux pourquoi tu es aussi perdue....Je me demandais si l'élémentaire ne l'avait pas été complétement, confondant certains sentiments avec cette attirance qu'elle avait pour la force de caractère d'Enira qu'elle aurait aimé avoir. Ce n'était pas à moi de le découvrir,continuant:-J'espère que tu ne tenteras pas d'attirer son attention en jouant avec le feu . L'amour comme l'amitié,ne devraient pas nous rendre aveugle,au contraire.Ce n'était pas une excuse pour faire n'importe quoi et laisser faire les autres autant. -Si j'apprends que tu fais des bêtises, attends toi à ce que je te retrouve pour te tirer une oreille. Une mise en garde sur le ton de la plaisanterie mais très sérieuse néanmoins. Cela valait à tous ceux qui comptait pour moi, préférant être blessante plutôt que fermer les yeux et laisser ceux qui me sont chers,commettre des actes irréparables. Pire encore, les regarder plonger dans une spirale qui les conduirait à leur perte tôt ou tard. Je rangeais cette morale dans un tiroir, reprenant ce rôle...d'amie? Cela me semblait approprié.Ça m'avait plu de l'envisager:-J'espère en toute sincérité que tu pourras bientôt la revoir et que cela se passera plus...calmement ? Puis si elle tient à toi, elle voudra te retrouver aussi non? En créant des souvenirs ensembles, en construisant quelque chose rien qu'à vous deux ou encore en traversant une épreuve côte à côte, cela révelera ce qui se passe réellement dans ton coeur et le sien peut-être. Quoi qu'il en soi, soit prudente Kila. Connaissant un peu son caractére, elle m'inquiétait un peu,la croyant capable de petites folies pour Enira:-Il serait peut-être bon que tu prennes consicence de ce que tu souhaite vraiment pour toi d'abord avant de vouloir te projeter avec quelqu'un. On dirait que tu as des choses à régler avec toi même petit volcan.
Nul besoin d'un dessin par contre pour ce qu'elle se garda de décrire en détail ,imaginant ce qu'elle voulait dire par là. Un peu trop même, détournant mon regard vers un point invisible, rassurée qu'elle résume cela avec une métaphore qui lui allait plus qu'à quiconque. Mes dioptases s'étaient ancrés à ses orbes quand elle me demanda soudainement si j'avais fait de même avec Cyradil, restant bouche bée de surprise. Car oui,j'avais mal compris sa question,ayant fait l'amalgame avec ce qu'elle venait de dire précédement.
J'étais restée là, muette,me demandant comment elle avait pu deviner,devenant rouge comme une pivoine. J'aurais pu jouer la carte de l'ignorance mais après tout ce qu'elle m'avait raconté, cela ne serait vraiment pas correct de ma part. Je pris mon courage à deux mains, avec mes deux ailes aussi, cachant une partie de mon visage derrière elles avant de répondre d'une petite voix hésitante:
-Oui... en effet, j'ai déjà.... massé Cyradil...En imaginant ce qu'elle pourrait comprendre, je tentais de justifier avec maladresse:-Mais..mais ce n'était pas du tout un jeu ! Là encore, j'eus l'impression que j'affirmais avoir fait plus que cela. J'ajoutais précipitamment:- Ce n'était pas.....pas pour ! Je secouais ma tête de gauche à droite pour balayer ces images qui me traversaient, me détournant de Kila, poussant un long soupire d'exaspération contre moi même:-Oublie donc ça...Je fermais les yeux ,les ouvrants en demandant:-C'est à cause de ta rencontre avec Enira que tu as du mal à te contrôler ? Ou est-ce en lien avec Melorn ?
Etais-je en train de noyer le poisson dans l'eau ? Bien evidemment et ça se voyait.Car je passais mes mains sur mon plumages qui m'entourait toujours,comme si de rien, alors que les colorations à mes joues indiquaient clairement que j'étais très mal à l'aise.C'était le première fois que je parlais indirectement de ma relation avec la liche et cela avait été sans l'ombre d'un doute,une catastrophe. Au lieu de dire simplement que j'étais en couple avec Cyradil, j'avais insinué que je n'avais parcouru que de mes mains ses formes et ses secrets. Pardonne moi Cyradil d'avoir été aussi maladroite et d'avoir imaginé un instant que nous...M'excusais-je intérieurement ,mon esprit s'étant brièvement égaré malgré moi en pensant à celui du Reike.
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La réaction de la Valkyrie aurait pu me tirer un sourire, avant de rencontrer la louve. Cela changeait des quelques lettres que nous nous étions échangées durant toutes ces années, au final sans apprendre à se connaitre.
Et à ce moment, je livrais ce que j'avais sur le cœur, à la seule personne que je pensais capable d'écouté. Les astres l'ayant placé sur ma route à ce moment de doute. Autant professionnelle que personnelle. Elle m'écoutait, gardant son regard dans le mien. La valkyrie déplora que toutes les rencontres, ne pouvait être romantique. Mais elle ne s'était pas attendue à ça et sa surprise fut visible. Était-ce par ses principes ou par l'image qu'elle avait de moi ? Je ne préférais pas savoir pour le moment, préférant continuer le récit de cette soirée haut en couleur.
J'avais souri timidement à sa réponse, me mettant à rire en l'imaginant venir me tirer l'oreille.
- Qwell, tu sais que je m'enflamme vite et j'espère que si je l'intéresse, c'est pour ce que je suis. Même si sur ce coup, je n'étais qu'une grosse guimauve.
Mon rire avait cessé pour reprendre mon sérieux.
- J'essaierais que tu n'es pas à venir me faire la morale alors. J'espère que nous nous retrouverons pour parler de tout ça.
J'avais tiqué sur le surnom qu'elle m'avait donné, figée, un sourire naissant sur mes lèvres.
- Flammèche, petit volcan ? C'est tout ce que mon élément vous inspire.
Cela me faisait presque rire. Des surnoms étrange quand on ne me connaissait pas. Mais je n'avais jamais étais doué pour trouver des surnoms.
- Je ne sais pas ce que j'ai envie, c'est étrange. Tout a basculé, mais ce que je sais. C'est que j'ai envie d'être à ses côtés. Peut-être qu'elle aura envie de la même chose. Il faudra d'abord gérer l'éruption.
Sa réaction à mon commentaire sur le massage avait maintenu mon sourire, le rendant légèrement moqueur. J'avais eu d'envie d'en rajouter un peu, mais j'avais vite compris sa réaction. Elle n'avait pas tout simplement pas compris ma question. Elle répondit gênée et mon sourire disparut.
J'avais raison, il se passait bien quelque chose entre Qwell et Cyradil, mais elle avait comparé à mon récit. Mon sourire revint et j'avais éclaté de rire à sa demande, son changement de sujet. Je préférais m'accrocher à ce sujet qu'à l'autre, bien plus sombre.
- Hors de question que j'oublie ça. Je voulais juste savoir pour votre rencontre. Mais si tu ne veux pas en parler, je pourrai le comprendre. Je suis sûre que vous allez bien ensemble. Cyradil à l'air de quelqu'un d'attentionnée.
Je m'étais rembrunie un peu en pensant à l'autre sujet. Le regard triste, un sourire bête qui contrebalançait. Un leger vent emmena quelque feuille et fleur des arbres environnant.
- Enira n'a rien à voir avec mes pertes de contrôle. Je suis juste complétement perdue avec elle. Mais ce n'est que sentimental. C'est...
Ma voix s'étrangla légèrement. J'avais l'impression que le monde s'assombrissait autour de moi.
- C'est Melorn et ce qu'il s'est passé là-bas. Je te préviens ce sujet ai pas aussi joyeux. Je préfère bizarrement parlée de nos histoires de cœur.
Mon regard fixé la surface de l'eau, passant au rouge, mon visage se tendit dans une grimace et ma main vint se plaquer contre ma tempe. J'avais contrôlé ma respiration pour faire reculer la douleur.
- Mais il faudrait que je t'en parle quand même, ça m'aidera peut-être.
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