I'M RIDING UP THE HEIGHTS OF SHAME
"C'est ici. Veuillez attendre." Le ton du secrétaire - pas plus que les regards que j'ai essuyée sur mon chemin - ne laisse de place au doute. Visiblement, beaucoup de personnes ont été mises au courant de qui je suis et de pourquoi je suis là. Il claque la porte derrière lui et je ravale ma morgue - et les quarante centimètres que je rends à l'avorton - pour me concentrer sur la pièce où il m'a introduite.
Je suis encore étonnée des circonstances. Je n'ai pas souvenir d'autant de solennité : j'ai dû patienter plusieurs dizaines de minutes dans le hall du grand bâtiment où les services de la Voix sont concentrés, puis on m'a longuement guidée dans les étages, vers une pièce plus élevée qu'aucune de celles où j'ai été invitée ici. L'évolution du décors, alors que nous arpentions les couloirs, n'a fait qu'accentuer mon pressentiment. Au fur et à mesure que nous montions, les murs s'habillaient de tentures, les meubles de bois précieux, les accessoires de feuilles d'or et les fonctionnaires de soie.
Au vu de ma situation, je ne sais comment interpréter cette ascension dans les sphères de la Voi. Après avoir soutenue l'ancienne dynastie, je me suis rachetée dans le sang par la dénonciation et la guerre contre les Titans. Récompensée pendant deux ans par un poste fantoche d'ambassadrice intérimaire à Mael, j'ai finalement été appelée à la capitale pour recevoir ma nouvelle affectation. Mais aucune des précédentes ne s'est faite avec autant de pompe.
Et c'est d'autant plus troublant que je ne sais pas ce que je dois en attendre : mes efforts ont-ils portés leurs fruits ? Vais-je recevoir, après plus de deux siècles de service, le poste d'ambassadrice que je mérite ? Ou au contraire va-t-on me signifier une retraite forcée, pour éloigner ma fidélité douteuse des services impériaux ? Je suis maintenant certaine que, parmi mes options, celle où je reprends mon service comme si rien ne s'était passé n'existe pas : si on m'emmène dans ces quartiers, c'est soit pour me récompenser, soit pour me punir. Et dans ce cas pour me punir discrètement, ce qui - je suis bien placée pour le savoir - n'augure rien de bon.
La petite salle où l'on m'a conduite est probablement une antichambre. La porte en face de moi est plus haute et plus épaisse que celle que j'ai franchie, et décorée des symboles du Reike, de la Main et de la Voix. J'essaie de me concentrer sur ces détails pour canaliser mes émotions contradictoires. Deux fauteuils confortables sont disposés - l'un d'eux paraît à ma taille. Sur une table basse décorée d'arabesques gravées repose un bol pleins de dates sèches et une théière élégante remplie d'une infusion froide et sucrée. Quelques verres à thé peints complètent le tout. Sur un mur, une impressionnante tenture représente le seigneur Genryusai en personne. La Voix - au service de l'Empire depuis des millénaires - y est représentée en toute puissance, entouré du Soleil et de la Lune. Le travail est saisissant, et malgré moi je ne peux m'empêcher d'éviter son regard.
Je n'ai aucune envie de m'asseoir. Un mélange d'appréhension et d'excitation me donne la bougeotte. Et je ne suis pas à l'aise ici. Ne souhaitant pas donner une impression de prétention, je n'ai pas revêtue mes luxueux vêtements d'ambassadrice par intérim. J'ai aussi évitée ma tenue de cérémonie afin de montrer que je m'attends à une affectation aussi habituelle que possible. Aussi me suis-je contentée de la tenue de tous les jours du diplomate du Reike, aux couleurs de l'Empereur. Un long poignard, courbe et à un seul tranchant, pend à ma ceinture au sein d'un fourreau sobre mais de qualité. Seule coquetterie : le clou d'argent orné d'une perle qui ne me quitte jamais.
L'idée paraissait bonne mais ici je me fais l'effet d'être l'élément le moins onéreux du décor. Cela ne fait que raviver ma gêne et mon désir d'en finir et je me retrouve rapidement à faire les cent pas dans la pièce exiguë. Prenant conscience de l'air que cela me donnerait si quelqu'un entrait, je me cale de dépit dans le fauteuil, le dos droit, le regard allant d'une porte à l'autre.
Pour passer mes nerfs, je décide de faire un sort à la collation.
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J'avais donc réussis à triompher de mon service militaire. Ciel, qu'on ne me remette plus de lames entre les mains. Marchant à pas mesurés, je cheminais depuis le palais -et mon cher grenier adoré- pour me rendre aux bâtiments de la Voix. J'y avais été convoqué. M'étais je fais remarquer ? Tel était mon espoir. Défendre Maitresse Ayshara restait mon plus grand souhait, et forcé d'admettre que je le ferrais bien mieux par la plume que par l'épée. Aussi cheminais je avec grand attente, restant optimiste quant à ma convocation. Enfin, je commencerais à ne plus être un poids, mais une aide.
Je me sentais rayonnant, quoique ma lumière devait être toute relative. Les yeux légèrement plissés de joie, et d'exaltations, je balançais un peu ma tête d'avant en arrière dans un rythme enjoué. Mais une fois arrivé devant la grande entrée, mon pas se stoppa. Un souffle, puis deux : roucouler comme un oisillon juste sortis du nid n'était pas possible au sein d'administrations d'une telle importance. Aussi, je repris mon calme, tachant de me montrer professionnel, mais surtout digne et de cette convocation et de ma Maitresse.
J'entrai donc, un pied, puis l'autre, puis ma canne -finement taillée pour former la tête d'un dragon croquant une aventurine. Les trois formaient une tonalités boiteuse et instable. Mais j'en avais l'habitude. Quoique certaines servantes disaient me reconnaitre à ce rythme, parfois. Le secrétaire, lui, ne semblait pas dans leur cas. Un regard sérieux, une invitation à le suivre. Soit. J'avais été convoqué après tout. Lui savait probablement pour quelle raison. Devais je l'en interroger ? Non : je ne voulais pas me montrer impatient aussi vite.
Ce dernier finit par me mener, à défaut d'à une réponse, dans une pièce. Mon petit pas claudiquant se fit donc entendre dans ce qui ressemblait à une antichambre de bonne facture. Je n'aime pas cet endroit. Il me rappelais bien trop de moments, de gens, entrant dans des pièces comme celle là, et ressortant la mine grave. Parfois même, ils y entraient déjà avec. Je sentais que des choses importantes, et peu réjouissantes, s'y passait. Serait-ce mon tour ? Si l'instinct me dictait cela, je compris en quelques secondes que j'avais été convoqué pour un sujet qui devait rester... personnel ? Probablement. Ce temps passé finit par attirer mon regard... sur un autre regard. Celui sur une toile, un drapé sublime. Le Seigneur Genryusai ? Je l'avais vu une ou deux fois, de loin. Ce genre de personne est généralement très occupée : mieux vaut ne pas les déranger. Serait-ce lui qui m'avais convoqué ?!
"Nous voici. Veuillez patienter je vous pris."
Oh, oui, le secrétaire. Quelques secondes avait suffit à m'absorber. Une inclinaison avec souple de la tête pour toute approbation, le laissant repartir à son devoir. Sa voix m'avait tiré de mon court duel de regard -qui me sembla durer une éternité. Mais me voilà libéré de ces pupilles, alors autant ne pas y replonger.
Je n'étais... pas seul ? Nous avions été convoqués ensemble ? Jaugeant la montagne présente dans la salle, une seconde, je ne pus me retenir de tourner légèrement la tête sur le coté de surprise. Me convoquer pour me permettre d'œuvrer pour le Reike, j'en étais ravi. Mais pourquoi une femme était elle présente ? Je ne croyais pas l'avoir déjà vu. Et sa peau, présentait elle des brulures graves ? Ou était ce son ossature qui s'était développée, sous la peau, en vagues ? Si cette femme... Oni peut être, avait eux le temps de développer ses os à ce points, je n'osais pas imaginer son âge, ni même le demander. Rien que d'y songer, je repensais aux tapes sur les serres de quelques servantes, m'expliquant que ça ne se faisait pas, vraiment pas.
Voilà mes premières impressions, rapides, avant que je ne me reprennent. Je remis ma tête droite, passant une serre sur mes vêtements pour y retirer les plis. C'était de beau habits, quoi qu'ils ne me semblaient pas si précieux... mais à en jauger ceux de cette femme, peut être... Le palais m'avais il si mal habitué ? J'avais honte. Si elle comme moi portions les même couleurs, peut être avais-je visé trop haut en qualité. Je ne voulais pourtant pas paraitre présomptueux. Toujours était-il que mon autre serre fut tendue vers elle, pour se serrer la pince. Pourvu qu'elle ne me la brise pas... elle n'a aucune raison de faire cela, non ?
"Mes salutations gente dame..."
Etait-ce les mots à employer ? Nous verrons.
"... nous avons été convoqués ensemble je présume. Noctalys Dremur, enchanté et ravi de faire votre connaissance. Et tout aussi exalté à l'idée de découvrir la raison de notre venue commune à dire vrai."
Quel que soit la raison de notre présence ici, autant rester courtois. Même si je n'espérais pas que tout cela rimait à une sorte de compétition pour un poste... Cette femme portait sur son visage les marques de bien des épreuves... Je n'avais nul envie de m'opposer à elle...
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
Est-ce que Genryusai aurait pu contrer cette tentative d’invasion à lui-seul ? Bien évidemment ! La jeunesse reikoise ne lui arrivait pas à la cheville, malgré ses 7 500 ans d’existence ! Mais bon, le Vice-Roi ne pouvait pas être partout à la fois ! Le temps des combats était passé, maintenant venait le temps de la reconstruction, afin de constater l’ampleur des dégâts ! Parmi les sujets les plus importants, la nomination d’un nouvel ambassadeur pour représenter le Reike au sein de la Cité-Etat. Un poste à la fois prestigieux et important pour les intérêts de l’Empire ! Melorn restait après tout à la pointe des avancées magiques, en faisant un allié inestimable pour faire progresser la Nation du Désert, mais aussi sa rivale républicaine. Les elfes restaient en effet neutres face aux grandes puissances, préférant maintenir un status quo passablement irritant.
Avec cet événement funeste, en revanche, les cartes avaient été rebattues, comme le prouvait la lettre du Conseil de Melorn qui trônait sur le bureau de la Voix. Une invitation officielle à se rendre dans la cité elfique … Une occasion rêvée pour le Reike d’y étendre ses intérêts, mais encore fallait-il y avoir un ambassadeur ! Une convocation avait donc été envoyée à deux reikois, choisis à l’issu d’un très long et minutieux processus, ne nécessitant que l’aval du Demi-Titan pour arriver à sa conclusion.
« Monseigneur ? Vos invités sont dans la salle d’attente »
L’un des secrétaires de l’équipe administrative du vieillard, qui prenait un malin plaisir à les faire tourner en bourrique de temps en temps. Pas cette fois, cependant, car la Voix résonna dans la pièce, plus sérieuse que jamais :
« Faites-les rentrer »
I'm riding up the heights of shame
Dès que j'entends la porte s'ouvrir, je bondis sur mes pieds, une gorgée d'infusion encore au fond de la bouche. Je toise de toute ma hauteur le secrétaire qui pénètre à nouveau la pièce, lui adressant un regard méprisant.
"Nous voici. Veuillez patienter je vous pris."
Je ne peux m'empêcher de noter comme il s'adresse avec beaucoup plus de révérences à la nouvelle personne qu'il a introduit ici. Je le couve de mon regard noir alors qu'il quitte la pièce, avant de me tourner vers le drôle d'oiseau qui se présente à moi.
Une chouette. Un mâle. Plutôt jeune. En tout cas si ces fichus hybrides fonctionnent comme les animaux dont ils sont issus. Mes yeux s'écarquillent un peu. Il est rare de croiser ces créatures, plus rares encore de les rencontrer dans des vêtements de qualité au sein d'une antichambre luxueuse. Son port dément d'ailleurs ses atours : il est claudiquant, et surtout il ne dégage pas l'assurance et la prétention des nobles habitués au fonctionnement de la cour. On dirait un singe savant attifé pour une pièce de théâtre.
Il me tend néanmoins la griffe, s'adressant à moi d'un ton courtois :
"Mes salutations gente dame... nous avons été convoqués ensemble je présume. Noctalys Dremur, enchanté et ravi de faire votre connaissance. Et tout aussi exalté à l'idée de découvrir la raison de notre venue commune à dire vrai."
J'apprends de nombreuses choses : il a des manières, son patronyme n'évoque aucune ascendance noble ou famille de fonctionnaires importante, il a un léger accent de Shoumeï, il n'a pas l'air de savoir qui je suis et il ne sait pas pourquoi nous sommes là. En tout cas si tout ça est vrai. Cela tend à me rassurer un peu. Mes épaules se détendent quand je saisis ses serres entre mes doigts, le gratifiant d'une poignée de main franche en le regardant de toute ma hauteur.
"Kasha Bataivah. Diplomate impériale. Ravie."
Mon ton est tranchant, formel. S'agit-il d'un rival ? D'un collègue ? En vérité, j'ai du mal à imaginer un hybride travailler directement dans la diplomatie : de quoi aurait l'air une nation qui se fait représenter de telle manière ? Il s'agit peut-être d'un expert, d'un informateur ou pourquoi pas d'un espion ? La question trouverait certainement sa résolution sous peu, car la grande porte s'ouvre sur un autre serviteur, qui nous fait signe d'entrer.
Je m'avance d'un pas vif dans la salle, parfaitement consciente mes longues jambes que son handicap empêchent Dremur de me suivre à la même vitesse. La pièce est de taille plus modeste que je ne l'imaginais. Elle ressemble à un bureau, où tout est sobre mais d'excellente facture avec son écritoire, ses étagères et coffres de rangement et une fenêtre qui permet à la lumière de tomber précisément sur les documents éparpillés qu'était visiblement en train de lire...
Mon regard s'ouvre grand cette fois, partagé entre la surprise, la crainte et le respect. Je reconnais immédiatement le vieillard sur son fauteuil. Mon poing droit vient frapper dans ma gauche, juste devant mon visage, suivant l'ancien salut des guerriers. Je m'incline profondément en faisant résonner ma voix basse dans la pièce.
"Seigneur-Voix ! C'est un insigne honneur d'être reçu en votre illustre présence."
Je reste inclinée, les yeux fixée au sol, attendant le commandement de me redresser. Intérieurement, je me maudit de mes vêtements de clocharde. Et je prie le Soleil et la Lune de se montrer cléments.
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Un nom retentit, une fonction aussi. Mon interlocutrice était donc diplomate... C'était tout ou rien : soit nous étions ici ensemble pour collaborer, soit pour nous mesurer l'un à l'autre... Et ainsi logé dans son ombre, je me sentais bien petit, à l'aise -tout cela restait sombre- mais bien petit. Dans sa posture, son phrasé, on y sentait une rigueur. Elle me donnait l'impression de me tenir au pied d'un arbre centenaire, stoïque, imperturbable, près à demeurer ainsi longtemps encore. Elle était un tronc solide, là où je n'étais qu'une petite branche, une de celles tout juste poussées, encore molle et tendre à l'intérieur... Ses airs en revanche raisonnaient comme un clairon matinale... cette femme était militaire... où je n'avais rien compris à mon service récent. Oui, vraiment : collaborer c'était très bien.
Alors que quelques secondes me laissèrent me noyer dans l'abyme d'un problème très complexe -trouver un sujet de conversation avec une femme... peu loquace- une porte s'ouvrit. Pas celle que j'avais prise pour arriver : l'autre. Parfait, la solution venait sur un plateau d'argent. Allons voir ce qui nous avait porté ici, et espérons que les montagnes ne me tombent pas sur la tête.
Mais aussitôt le départ fut donné, que ma consœur se hâta. Soit... je n'avais donc plus qu'à suivre de loin. Arrivant dans une pièce, les bureaux du Vice-Roi, notre chère Voix. Dire qu'il faisait partie des gens me mettant inconfortable dans le palais était une doux euphémisme... Si cette Kasha était une montagne... lui en était toute une chaine des plus hautes d'entre elles... Sa carrure, déjà, avait tout pour m'impressionner dès mon arrivée, bien que je ne l'eus vu que de loin. Parfois je me perdais à l'idée qu'un sang semblable -au moins à moitié- au sien avait détruit Sancta... Maitresse Ayshara lui faisait confiance : alors il avait la mienne... Mais mon instinct me dictait de la lui donner de loin... Très loin.
J'arrivais donc dans son bureau -sobre, fonctionnel et efficace- alors que celle devenue une simple colline dans le paysage n'eut finit de parler. Une forme de salut militaire, quoiqu'une brin désuète si je ne me trompais pas. Un indice de son âge peut être ? Soit, mais il y avait plus urgent. Je n'avais nulle envie de laisser un blanc dans pareil situation... Aussi optais je pour une salutation plus de cours, comme Maitresse Ayshara et les domestiques du palais m'avait montrés. Saluer est déjà un choix porteur de sens. Et si Kasha tenait à marquer son passif militaire, et peut être son expérience, moi je représentais ma Maitresse. Peut être les espoirs qu'elle avait placé en moi lors des soins, lors de tout ce temps qu'elle a pris pour moi lors d'une période pourtant difficile. Aussi mon mouvement fut soigné, très calibré. Je devais être parfait.
"Sir Genryusai, Voix et Vice Roi de notre glorieux Empire. Il s'agit ici d'un remarquable plaisir de vous rencontrer enfin, tout comme je jauge l'immense honneur de voir de votre temps nous être alloué. Je suis agréablement surpris de voir la distinction offerte au simple hybride que je suis par ce biais, et vous remercie déjà de votre confiance pour cette convocation, et son sujet quel qu'il soit." Espérons tous deux l'apprendre rapidement d'ailleurs...
Hélas, les révérences de cours laissent peu de place à une position inclinée longue. Aussi, j'avais finis mon salut lors de mes mots, restant tête légèrement basse, la canne tenue de mes deux serres devant moi. Les choses se confirmaient donc : la Voix en personne. Et si mes instincts me faisait me sentir tout petit dans cette pièce, je remarquai que tout se dessinait : une diplomate au passif supposément militaire, notre Vice Roi en personne. Serais je tel un oisillon jeté dans la fausse aux lions, aussitôt mon service militaire terminé ? J'avais tout intérêt à apprendre à voler rapidement dans ce cas, où à me débrouiller. Fuir des lions, en affronter d'autres, puisque tous les combats ne sont pas perdus d'avance... Même si j'espérais toujours ne pas batailler en face de ma consœur de convocation.
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