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Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Cela ne faisait que quelques jours que Vaenys eût bu le sang de sa petite sœur et, il eut enfin récupéré son bras. Seulement, ce qu’il eût récupéré n’était un bras d’une blancheur aussi magnifique que sa chevelure argentée, non. Le bras droit que Vaenys venait de quérir était différent en tout point. Il était d’un noir aussi intense que la nuit, écailleux sur certains endroits et, surtout, les extrémités de ses doigts se terminaient non pas par des ongles, mais par des griffes acérées. Son bras était devenu, comme qui dirait, un membre draconique. Un handicap certain pour le Prince Déchu qui voyait en cela un signe de ses actes passés. Il reflétait cette faiblesse dont il avait fait preuve dans la vision octroyée par l’Entité Sombre.
Pour lui, ce bras draconique était comme une malédiction infligée par le sang divin de sa petite sœur. Était-ce fait exprès ? Était-ce là le but de l’Oreille ? Non, il ne le pensait pas. Du moins, il ne voyait pas ce qu’il y avait de bien à infliger cela au Vosdraak.
Le poids du passé le rongeant de plus en plus, Vaenys décida de tout faire pour trouver un moyen de soigner cette plaie intérieure, qui ne faisait que grossir au fur et à mesure que le sable du temps s’écoulait dans le sablier. Ainsi, il mena ses propres recherches et, maintenant qu’il n’était plus un fugitif aux yeux du couple impérial et des services secrets de la nation, pourquoi ne pas en profiter pour se tourner vers l’un des membres de la Main de Tensai ? Peut-être que l’Esprit saurait l’aider à y voir plus clair dans tout ce qui semblait le tourmenter depuis son retour de Melorn. Le désespoir, la trahison, la quête de rédemption. Peut-être même que l’Esprit saurait lui donner davantage de détail quant à cette imperfection qui venait de remplacer son bras, perdu en sacrifice à un être supérieur.
C’est ainsi qu’il entreprit un nouveau voyage en direction de la capitale Reikoise. Il n’avait certes pas le luxe qu’il possédait désormais à Kyouji, mais ce n’était pas un problème. Loger dans une auberge pour quelques nuits était devenu une habitude pour le Prince Déchu. La voix comme paralysée, il ne prévint personne de son départ, pas même Wulfric, qui s’occupait de gérer la ville, si le Vicomte n’était pas présent sur place. C’est alors qu’à la tombée de la nuit, le Vosdraak se rendit sur le parvis de son manoir, situé dans la périphérie de la cité cosmopolite, là où personne ne viendrait l’embêter, et, il déploya ses impressionnantes ailes de Dragon. Des ailes écailleuses aux membranes violettes, reflétant à la perfection le bras droit du Prince Déchu. Un premier battement d’aile lui permis de prendre de la hauteur, puis un second et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparût du ciel nocturne de Kyouji.
Le voyage dura quelques jours, des jours durant lesquels Vaenys fut obligé de loger dans des auberges miteuses ici et là. Mais, le voilà enfin, le voilà arrivé dans la capitale du Reike. Vêtu d’une tunique d’un rouge profond, il déambulait dans la cité, sans forcément chercher à se cacher. Il se contentait simplement de passer par les ruelles les moins fréquentées, pour ne pas ébruiter sa présence au sein du Joyau du Désert. Doucement, il se dirigea vers la forge Ariesvyra… une adresse qu’il avait obtenue, comme à son habitude, des façons les plus douteuses, alors qu’il n’y avait pas spécialement besoin de chercher, aux vues de la réputation de cette dernière.
Sous le Soleil ardent, il marcha, profitant un peu de sa liberté pour observer les différents établis exposés au marché du centre-ville et, après quelques minutes à déambuler dans la ville, il arriva devant la forge Ariesvyra. Ses prunelles améthyste fixaient, durant un court instant, la pancarte qui était laissée devant le bâtiment, indiquant qu’il était effectivement ouvert. Il espérait simplement que l’Esprit y soit bel et bien présent, car il refuserait de parler à qui que ce soit d’autre. La chevelure d’argent légèrement soulevée par le vent, il entreprit sa marche pour entrer dans la bâtisse.
La porte grinça et, le Baron entra. Les cordes vocales comme sectionnées, il n’arrivait pas à dire le moindre mot. Il ne parvint même pas à annoncer son arrivée. Il fut accueilli par un nain, un homme qu’il ne prît même pas le temps de regarder attentivement. Le Prince Déchu était là, à l’entrée, attendant que l’Esprit ne daigne se montrer à lui. Les quelques clients présents dans la forge posèrent leur regard sur lui, se demandant, pour ceux qui reconnaissaient ses particularités physiques, pourquoi Vaenys Draknys était venu jusqu’ici. Pourquoi n’avait-il toujours pas la tête coupée. Quoi qu’il en soit, ce dernier était bien trop concentré sur lui et sur son objectif qu’il ne porta aucune attention sur ceux qui n’étaient pas l’Esprit de l’Empereur.
Pour lui, ce bras draconique était comme une malédiction infligée par le sang divin de sa petite sœur. Était-ce fait exprès ? Était-ce là le but de l’Oreille ? Non, il ne le pensait pas. Du moins, il ne voyait pas ce qu’il y avait de bien à infliger cela au Vosdraak.
Le poids du passé le rongeant de plus en plus, Vaenys décida de tout faire pour trouver un moyen de soigner cette plaie intérieure, qui ne faisait que grossir au fur et à mesure que le sable du temps s’écoulait dans le sablier. Ainsi, il mena ses propres recherches et, maintenant qu’il n’était plus un fugitif aux yeux du couple impérial et des services secrets de la nation, pourquoi ne pas en profiter pour se tourner vers l’un des membres de la Main de Tensai ? Peut-être que l’Esprit saurait l’aider à y voir plus clair dans tout ce qui semblait le tourmenter depuis son retour de Melorn. Le désespoir, la trahison, la quête de rédemption. Peut-être même que l’Esprit saurait lui donner davantage de détail quant à cette imperfection qui venait de remplacer son bras, perdu en sacrifice à un être supérieur.
C’est ainsi qu’il entreprit un nouveau voyage en direction de la capitale Reikoise. Il n’avait certes pas le luxe qu’il possédait désormais à Kyouji, mais ce n’était pas un problème. Loger dans une auberge pour quelques nuits était devenu une habitude pour le Prince Déchu. La voix comme paralysée, il ne prévint personne de son départ, pas même Wulfric, qui s’occupait de gérer la ville, si le Vicomte n’était pas présent sur place. C’est alors qu’à la tombée de la nuit, le Vosdraak se rendit sur le parvis de son manoir, situé dans la périphérie de la cité cosmopolite, là où personne ne viendrait l’embêter, et, il déploya ses impressionnantes ailes de Dragon. Des ailes écailleuses aux membranes violettes, reflétant à la perfection le bras droit du Prince Déchu. Un premier battement d’aile lui permis de prendre de la hauteur, puis un second et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparût du ciel nocturne de Kyouji.
Le voyage dura quelques jours, des jours durant lesquels Vaenys fut obligé de loger dans des auberges miteuses ici et là. Mais, le voilà enfin, le voilà arrivé dans la capitale du Reike. Vêtu d’une tunique d’un rouge profond, il déambulait dans la cité, sans forcément chercher à se cacher. Il se contentait simplement de passer par les ruelles les moins fréquentées, pour ne pas ébruiter sa présence au sein du Joyau du Désert. Doucement, il se dirigea vers la forge Ariesvyra… une adresse qu’il avait obtenue, comme à son habitude, des façons les plus douteuses, alors qu’il n’y avait pas spécialement besoin de chercher, aux vues de la réputation de cette dernière.
Sous le Soleil ardent, il marcha, profitant un peu de sa liberté pour observer les différents établis exposés au marché du centre-ville et, après quelques minutes à déambuler dans la ville, il arriva devant la forge Ariesvyra. Ses prunelles améthyste fixaient, durant un court instant, la pancarte qui était laissée devant le bâtiment, indiquant qu’il était effectivement ouvert. Il espérait simplement que l’Esprit y soit bel et bien présent, car il refuserait de parler à qui que ce soit d’autre. La chevelure d’argent légèrement soulevée par le vent, il entreprit sa marche pour entrer dans la bâtisse.
La porte grinça et, le Baron entra. Les cordes vocales comme sectionnées, il n’arrivait pas à dire le moindre mot. Il ne parvint même pas à annoncer son arrivée. Il fut accueilli par un nain, un homme qu’il ne prît même pas le temps de regarder attentivement. Le Prince Déchu était là, à l’entrée, attendant que l’Esprit ne daigne se montrer à lui. Les quelques clients présents dans la forge posèrent leur regard sur lui, se demandant, pour ceux qui reconnaissaient ses particularités physiques, pourquoi Vaenys Draknys était venu jusqu’ici. Pourquoi n’avait-il toujours pas la tête coupée. Quoi qu’il en soit, ce dernier était bien trop concentré sur lui et sur son objectif qu’il ne porta aucune attention sur ceux qui n’étaient pas l’Esprit de l’Empereur.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cela faisait quelques années que le bon vieux Lakhdar était au service de la patronne. Son travail lui était précieux et dans sa jeunesse, il ne se serait jamais vu rester à un endroit aussi longtemps. En même temps, Cyradil le payait bien et avait suffisamment confiance en lui pour lui déléguer ses tâches lorsqu’elle s’absentait. Le nain à la chevelure brune en avait vu passer des têtes insolites mais ce qu’il voyait désormais devant ses yeux était à peine croyable. En même temps, était-il seulement possible de ne pas reconnaitre ces traits ? Qui plus est, l’homme à la célébrité mitigée semblait se diriger vers la forge. Lakhdar était bien loin des opinions diverses que l’on se faisait à propos de Vaenys. Depuis le temps qu’il côtoyait la liche, il avait appris à ne pas juger les gens avant de vraiment les connaître et peu importe ce que les récits racontaient, le nain n’était certainement pas dupe pour s’y fier aveuglément. Aussi, avec sa bonhomie habituelle, il l’accueillit comme bon nombre de clients. Néanmoins, il sut assez vite que c’était une situation qui le dépassait largement. Il le laissa alors entrer dans l’établissement et, à en juger par son regard meurtri et la totale ignorance qu’il porta malgré tous les chuchotements à son égard, Lakhdar comprit que le prince était venu avec un objectif bien précis. De son imposante carrure, le nain se dirigea vers un escalier, tandis qu’il posa un pied sur la première marche, se tournant pour faire face au Draknys.
« Par ici. Vous avez de la chance, elle vient d’arriver.» Dit-il simplement.
L’escalier les mena alors à l’étage puis déboucha sur un couloir au bout duquel le nain ouvrit une porte. Derrière celle-ci, se trouvait effectivement la liche, plongée dans des registres. L’on pouvait se demander comment cette dernière faisait pour voir à travers le voile qui lui bandait les yeux mais la façon dont elle arrivait à suivre les mouvements de son contremaître laissait penser qu’elle y voyait parfaitement. Elle ne vit pas tout de suite que ce dernier était accompagné. Le nain s’effaça alors de l’entrée, indiquant à Vaenys qu’il pouvait rentrer. Ce dernier avait l’air terriblement docile pour un soi-disant traitre et effectivement, autant Lakhdar que Cyradil se disaient que le prince n’aurait jamais été laissé libre à circuler dans Ikusa impunément si une quelconque forme d’accord n’avait pas été établi au préalable. Et même si ce n’était pas le cas, elle se doutait que le Vosdraak ait pu tromper la vigilance des systèmes magiques aussi longtemps et que ce dernier n’aurait certainement pas choisi la forge de l’Esprit de l’Empire comme lieu de visite. En tout cas, la liche semblait extrêmement surprise par cette visite inopinée. Elle avait toujours rêvé de discuter avec celui sur lequel l’on avait collé l’étiquette de renégat mais sans pouvoir trouver une idée qui ne la placerait pas elle-même dans une posture délicate. Et voilà que celui-ci venait de lui-même. Une sacrée aubaine !
« Et bien, je vous laisse, parce que moi, les gens comme ça, ça me dépasse ! » S’exclama Lakhdar avant de quitter la pièce.
La liche eut un sourire compatissant avant de tourner son regard vers le prince déchu. Il avait l’air d’avoir un peu voyagé avant de se rendre à la capitale et Cyradil se demandait s’il avait dû prendre des détours pour esquiver la population et les nombreux jugements qu’on lui portait. Pour autant, la jeune blonde lui indiqua une chaise afin que celui-ci puisse s’installer. Parfois, l’Esprit se demandait comment cela se faisait-il que tous les cas sortant de l’ordinaire aimaient venir solliciter son aide. Non pas qu’elle n’appréciait pas la démarche mais la jeune femme se voyait parfois comme le remède à tous les maux de l’Empire, parfois à son grand désarroi. Toujours est-il que si Vaenys était venu solliciter son aide, elle ferait du mieux qu’elle le pouvait mais pas sans savoir ce que ce dernier était venu faire ici. Aux dernières nouvelles, une sorte d’alliance dont elle n’avait pas tellement cherché à connaitre les détails avait été conclue avec Zéphyr mais elle ignorait que cela incluait la libre circulation.
« Je n’aurais certainement pas espéré vous rencontrez dans ces conditions mais je suis heureuse de vous rencontrer enfin, Vaenys. J’imagine que si vous êtes venu jusqu’ici, je n’ai pas besoin de passer par la présentation. »
Inutile en effet en raison de sa croissante popularité mais surtout de par le fait que les implications du prince avec la Pègre lui aurait certainement donné de quoi se renseigner sur la liche.
« Avec quelle intention êtes-vous venu me rendre visite, Vaenys ? » Dit-elle d’un ton neutre.
Pour l’instant, Cyradil suspendait son jugement. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir avec le prince et était raisonnablement méfiante sur ses objectifs. Détaillant son anatomie, elle avait évidemment remarqué son bras qui contrastait énormément avec le corps sans toutefois relever ce point. Après tout, le Vosdraak lui en parlerait de lui-même s’il le jugeait nécessaire mais pour l’instant, l’heure était surtout aux explications.
« Par ici. Vous avez de la chance, elle vient d’arriver.» Dit-il simplement.
L’escalier les mena alors à l’étage puis déboucha sur un couloir au bout duquel le nain ouvrit une porte. Derrière celle-ci, se trouvait effectivement la liche, plongée dans des registres. L’on pouvait se demander comment cette dernière faisait pour voir à travers le voile qui lui bandait les yeux mais la façon dont elle arrivait à suivre les mouvements de son contremaître laissait penser qu’elle y voyait parfaitement. Elle ne vit pas tout de suite que ce dernier était accompagné. Le nain s’effaça alors de l’entrée, indiquant à Vaenys qu’il pouvait rentrer. Ce dernier avait l’air terriblement docile pour un soi-disant traitre et effectivement, autant Lakhdar que Cyradil se disaient que le prince n’aurait jamais été laissé libre à circuler dans Ikusa impunément si une quelconque forme d’accord n’avait pas été établi au préalable. Et même si ce n’était pas le cas, elle se doutait que le Vosdraak ait pu tromper la vigilance des systèmes magiques aussi longtemps et que ce dernier n’aurait certainement pas choisi la forge de l’Esprit de l’Empire comme lieu de visite. En tout cas, la liche semblait extrêmement surprise par cette visite inopinée. Elle avait toujours rêvé de discuter avec celui sur lequel l’on avait collé l’étiquette de renégat mais sans pouvoir trouver une idée qui ne la placerait pas elle-même dans une posture délicate. Et voilà que celui-ci venait de lui-même. Une sacrée aubaine !
« Et bien, je vous laisse, parce que moi, les gens comme ça, ça me dépasse ! » S’exclama Lakhdar avant de quitter la pièce.
La liche eut un sourire compatissant avant de tourner son regard vers le prince déchu. Il avait l’air d’avoir un peu voyagé avant de se rendre à la capitale et Cyradil se demandait s’il avait dû prendre des détours pour esquiver la population et les nombreux jugements qu’on lui portait. Pour autant, la jeune blonde lui indiqua une chaise afin que celui-ci puisse s’installer. Parfois, l’Esprit se demandait comment cela se faisait-il que tous les cas sortant de l’ordinaire aimaient venir solliciter son aide. Non pas qu’elle n’appréciait pas la démarche mais la jeune femme se voyait parfois comme le remède à tous les maux de l’Empire, parfois à son grand désarroi. Toujours est-il que si Vaenys était venu solliciter son aide, elle ferait du mieux qu’elle le pouvait mais pas sans savoir ce que ce dernier était venu faire ici. Aux dernières nouvelles, une sorte d’alliance dont elle n’avait pas tellement cherché à connaitre les détails avait été conclue avec Zéphyr mais elle ignorait que cela incluait la libre circulation.
« Je n’aurais certainement pas espéré vous rencontrez dans ces conditions mais je suis heureuse de vous rencontrer enfin, Vaenys. J’imagine que si vous êtes venu jusqu’ici, je n’ai pas besoin de passer par la présentation. »
Inutile en effet en raison de sa croissante popularité mais surtout de par le fait que les implications du prince avec la Pègre lui aurait certainement donné de quoi se renseigner sur la liche.
« Avec quelle intention êtes-vous venu me rendre visite, Vaenys ? » Dit-elle d’un ton neutre.
Pour l’instant, Cyradil suspendait son jugement. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir avec le prince et était raisonnablement méfiante sur ses objectifs. Détaillant son anatomie, elle avait évidemment remarqué son bras qui contrastait énormément avec le corps sans toutefois relever ce point. Après tout, le Vosdraak lui en parlerait de lui-même s’il le jugeait nécessaire mais pour l’instant, l’heure était surtout aux explications.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Un sourire vint éclairer le visage déjà parfait du Prince Déchu, lorsque la femme se trouvant face à lui émit ses premiers mots. Voilà bien longtemps qu’on ne lui avait pas dit qu’on était heureux de le rencontrer. Il était comme heureux lui aussi, un sentiment qui ne le connaissait pas très bien et pourtant, c’est immédiatement ce que l’Esprit lui fait ressentir, en une simple phrase. Il fit même un signe de la tête, de haut en bas, faisant comprendre à son interlocutrice que le plaisir d’une telle rencontre était partagé. Après tout, le nom d’Ariesvyra ne lui était pas tout à fait inconnu, en dehors du fait que ce nom soit aussi lié à l’Esprit.
Son mouvement de tête fut suivi d’un second, de gauche à droite cette fois-ci, qui indiqua à la femme à la chevelure étincelante que les présentations n’étaient pas nécessaires. Mais, ce sourire éclairant le visage de Vaenys disparut bien rapidement, laissant place à son visage vide d’expression.
Vaenys était cependant décontenancé vis-à-vis de la question suivante car, il avait bel et bien l’envie de lui répondre, mais il en était incapable. Sa bouche était comme fermée par une force qu’il ne pouvait contrôler, toujours ses cordes vocales paralysées. La télépathie était donc sa seule option et, comme il était venu trouver la liche pour, à la base, demander de l’aide, il n’allait pas se priver de communiquer avec elle. Bien sûr, sa nature n’étant pas connue de tous, Vaenys n’avait pas la moindre idée qu’il était en train de parler avec une immortelle.
« Pardonnez mon intrusion dans votre esprit, mais je crains ne pas pouvoir vous répondre oralement. Depuis mon retour de Melorn, ma voix semble totalement paralysée. Je ne suis plus en mesure de parler et, étant un fin connaisseur du Gouvernement Reikois, je sais que vous êtes l’une des seules personnes à pouvoir me venir en aide. Du moins, au sein de notre Nation. » Expliqua Vaenys, communiquant par voix télépathique. Une chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Surtout qu’il ne se laissait pas entendre par n’importe qui. Mais, Cyradil n’était, dans tous les cas, pas n’importe qui.
Il avait espoir qu’elle lui vint en aide, étant donné que c’était Ayshara qui devait l’avoir nommé, alors elle lui rendrait certainement ce service. Le Prince Déchu, d’un pas délicat, s’avança jusqu’à trouver la chaise indiquée par Cyradil, sur laquelle il s’assit. Il n’était pas nerveux. À vrai dire, il ne ressentait rien de particulier, si ce n’était une envie d’enfin pouvoir reparler. Il était prêt à se confier à une inconnue, c’est dire à quel point son niveau de détresse était élevé, lui qui, habituellement, était imbu de sa personne. Mais, il fallait parfois être capable de ravaler sa fierté, pour ne pas sombrer dans les abysses de l’oubli.
Il attendit que la liche prenne place face à lui et, de nouveau, il se permit de s’immiscer dans son esprit, qu’elle soit d’accord ou non. N’étant focalisé que sur sa personne, il n’était même pas certain qu’il eût entendu les réponses de la liche. Il avait fait le voyage pour une seule chose et, il ne repartirait pas sans avoir obtenu des réponses claires.
« Comptez-vous me venir en aide, Dame Ariesvyra ? Ou, peut-être ma réputation vous rend-elle réticente ? Je sais que je n’ai pas été un citoyen très exemplaire, surtout lors de la prise d’Ikusa par l’Empereur, mais… j’essaie de me racheter. Au moins pour avoir la chance de revoir ma petite sœur un jour. » Exprima-t-il, toujours par voie télépathique, la voie orale n’étant pas praticable pour lui.
Certains diront que toute cette politesse venant d’un des criminels les plus connus du Reike n’est pas normale, mais il ne fallait pas oublier qu’il était avant tout l’ancien Prince, promis au trône royal du Reike. Il savait se tenir lorsqu’il le devait et, surtout, il n’avait aucune raison de pourrir gratuitement la vie de son interlocutrice, encore plus si celle-ci lui vint en aide à un moment. En tout cas, ses prunelles améthyste étaient rivées dans le regard de la liche, un regard froid mais qui pourtant, pouvait apporter le réconfort, même à une âme tourmentée comme celle de Vaenys.
Son mouvement de tête fut suivi d’un second, de gauche à droite cette fois-ci, qui indiqua à la femme à la chevelure étincelante que les présentations n’étaient pas nécessaires. Mais, ce sourire éclairant le visage de Vaenys disparut bien rapidement, laissant place à son visage vide d’expression.
Vaenys était cependant décontenancé vis-à-vis de la question suivante car, il avait bel et bien l’envie de lui répondre, mais il en était incapable. Sa bouche était comme fermée par une force qu’il ne pouvait contrôler, toujours ses cordes vocales paralysées. La télépathie était donc sa seule option et, comme il était venu trouver la liche pour, à la base, demander de l’aide, il n’allait pas se priver de communiquer avec elle. Bien sûr, sa nature n’étant pas connue de tous, Vaenys n’avait pas la moindre idée qu’il était en train de parler avec une immortelle.
« Pardonnez mon intrusion dans votre esprit, mais je crains ne pas pouvoir vous répondre oralement. Depuis mon retour de Melorn, ma voix semble totalement paralysée. Je ne suis plus en mesure de parler et, étant un fin connaisseur du Gouvernement Reikois, je sais que vous êtes l’une des seules personnes à pouvoir me venir en aide. Du moins, au sein de notre Nation. » Expliqua Vaenys, communiquant par voix télépathique. Une chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Surtout qu’il ne se laissait pas entendre par n’importe qui. Mais, Cyradil n’était, dans tous les cas, pas n’importe qui.
Il avait espoir qu’elle lui vint en aide, étant donné que c’était Ayshara qui devait l’avoir nommé, alors elle lui rendrait certainement ce service. Le Prince Déchu, d’un pas délicat, s’avança jusqu’à trouver la chaise indiquée par Cyradil, sur laquelle il s’assit. Il n’était pas nerveux. À vrai dire, il ne ressentait rien de particulier, si ce n’était une envie d’enfin pouvoir reparler. Il était prêt à se confier à une inconnue, c’est dire à quel point son niveau de détresse était élevé, lui qui, habituellement, était imbu de sa personne. Mais, il fallait parfois être capable de ravaler sa fierté, pour ne pas sombrer dans les abysses de l’oubli.
Il attendit que la liche prenne place face à lui et, de nouveau, il se permit de s’immiscer dans son esprit, qu’elle soit d’accord ou non. N’étant focalisé que sur sa personne, il n’était même pas certain qu’il eût entendu les réponses de la liche. Il avait fait le voyage pour une seule chose et, il ne repartirait pas sans avoir obtenu des réponses claires.
« Comptez-vous me venir en aide, Dame Ariesvyra ? Ou, peut-être ma réputation vous rend-elle réticente ? Je sais que je n’ai pas été un citoyen très exemplaire, surtout lors de la prise d’Ikusa par l’Empereur, mais… j’essaie de me racheter. Au moins pour avoir la chance de revoir ma petite sœur un jour. » Exprima-t-il, toujours par voie télépathique, la voie orale n’étant pas praticable pour lui.
Certains diront que toute cette politesse venant d’un des criminels les plus connus du Reike n’est pas normale, mais il ne fallait pas oublier qu’il était avant tout l’ancien Prince, promis au trône royal du Reike. Il savait se tenir lorsqu’il le devait et, surtout, il n’avait aucune raison de pourrir gratuitement la vie de son interlocutrice, encore plus si celle-ci lui vint en aide à un moment. En tout cas, ses prunelles améthyste étaient rivées dans le regard de la liche, un regard froid mais qui pourtant, pouvait apporter le réconfort, même à une âme tourmentée comme celle de Vaenys.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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C’était un cas assez…surprenant. Ainsi, le prince avait été frappé d’un soudain mutisme dont il ne pouvait visiblement pas se défaire. Il était assez difficile de dire quoi que ce soit sans en connaitre la cause ou, à minima, quand cela s’était déclaré. Si elle partait du postulat que sa tête était toujours sur ses épaules, cela voulait dire que l’on était prêt à offrir une seconde chance à Vaenys pour ce qu’il avait fait. Tout ceci était assez bizarre pour l’Esprit qui se demandait ce que ce faux acte de générosité de la part du couple royal (ou possiblement de certains membres de la Main) signifiait car, clairement, il devait bien cacher des choses. Le fait que Vaenys s’introduise dans son esprit n’était pas tellement dérangeant. Après tout, ce n’est pas en lui faisant du tort qu’l obtiendrait son aide, sans compter qu’il ne sortirait certainement pas vivant de la capitale si le prince attentait à la vie de l’Esprit. Le fait qu’il ne se soit pas rendu dans un établissement FMR était sans doute assez logique même si Cyradil s’efforçait de leur faire comprendre qu’ils étaient avant tout là pour soigner et que leur pratique ne devait être entachée de sentiments politiques. Mais, ils restaient humains (et reikois surtout) alors voir débarquer le prince comme une fleur en demandant de se faire soigner n’empêchaient sans doute pas tout le monde d’exprimer une certaine animosité.
« Il faudra que vous m’en dites plus. Quand est-ce que cela s’est manifesté ? Et ne serait-ce pas plus efficace si vous alliez voir votre sœur directement ? Après tout, il s’agit de la Lune et elle est sans doute bien plus compétente que moi pour trouver une solution à votre problème. » Suggéra-t-elle.
A moins qu’on lui refuse le palais royal auquel cas, cela serait évidemment compliqué. Sans compter que Ayshara pourrait manquer de recul vis-à-vis de son frère ou de se perdre dans des jugements biaisés. Cyradil devait sans doute être l’une des rares personnes à avoir un regard plutôt neutre sur les conflits ayant poussé Tensai sur le trône, déplorant surtout les nombreuses morts que ceux-ci avaient causé. A vrai dire, peu importe la personne qui était sur le trône, ce qui importait vraiment pour la magicienne, c’est que les dirigeants puissent écouter les requêtes du peuple et qu’ils réfléchissent intelligemment à leurs actions avant de les mettre en œuvre. Même dans la gouvernance actuelle, l’Esprit avait bien des choses à redire (et elle n’hésitait pas à exprimer son opinion) mais c’est en partie pour cela qu’elle faisait partie de la Main.
« Ecoutez Vaenys, ce que vous avez fait m’importe assez peu. Vous, autant que Tensai avez vos torts. Vous avez sacrifié des vies pour votre propre intérêt et sur ce point, vous ne valez sans doute pas mieux l’un que l’autre. Je ne suis pas dupe au point de croire tout ce que l’on raconte à votre sujet et je sais que les récits sont transformés de manière à mettre en exergue la légitimité de l’empereur en avant. Mais cela reste des histoires que seuls des simples d’esprit ou des fanatiques nationalistes pourraient croire. Pour ma part, je suis plutôt du genre à confronter les versions. Tant que toutes les parties n’ont pas donné leur avis, je suspends mon jugement. Et c’est exactement ce que je suis en train de faire, Vaenys. A quel point vous aider pourrait contribuer au bien des gens qui vivent sur ces terres ? A quel point cela bénéficierait-il à Ayshara ? Et qu’est-ce qui me garantit que vous ne replongerez pas dans vos manigances une fois que vous aurez obtenu ce que vous voulez ?»
Ce n’était pas un visage que la forgeronne montrait souvent et l’on croirait à tort que sa gentillesse était doublée d’une naïveté. Au contraire, Cyradil savait se montrer d’une extrême froideur quand cela était nécessaire. Pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement mais dont elle savait parfois nécessaire. En attendant, son expression ne laissait aucunement paraitre ce qu’elle avait choisi à propos du prince déchu.
« Il faudra que vous m’en dites plus. Quand est-ce que cela s’est manifesté ? Et ne serait-ce pas plus efficace si vous alliez voir votre sœur directement ? Après tout, il s’agit de la Lune et elle est sans doute bien plus compétente que moi pour trouver une solution à votre problème. » Suggéra-t-elle.
A moins qu’on lui refuse le palais royal auquel cas, cela serait évidemment compliqué. Sans compter que Ayshara pourrait manquer de recul vis-à-vis de son frère ou de se perdre dans des jugements biaisés. Cyradil devait sans doute être l’une des rares personnes à avoir un regard plutôt neutre sur les conflits ayant poussé Tensai sur le trône, déplorant surtout les nombreuses morts que ceux-ci avaient causé. A vrai dire, peu importe la personne qui était sur le trône, ce qui importait vraiment pour la magicienne, c’est que les dirigeants puissent écouter les requêtes du peuple et qu’ils réfléchissent intelligemment à leurs actions avant de les mettre en œuvre. Même dans la gouvernance actuelle, l’Esprit avait bien des choses à redire (et elle n’hésitait pas à exprimer son opinion) mais c’est en partie pour cela qu’elle faisait partie de la Main.
« Ecoutez Vaenys, ce que vous avez fait m’importe assez peu. Vous, autant que Tensai avez vos torts. Vous avez sacrifié des vies pour votre propre intérêt et sur ce point, vous ne valez sans doute pas mieux l’un que l’autre. Je ne suis pas dupe au point de croire tout ce que l’on raconte à votre sujet et je sais que les récits sont transformés de manière à mettre en exergue la légitimité de l’empereur en avant. Mais cela reste des histoires que seuls des simples d’esprit ou des fanatiques nationalistes pourraient croire. Pour ma part, je suis plutôt du genre à confronter les versions. Tant que toutes les parties n’ont pas donné leur avis, je suspends mon jugement. Et c’est exactement ce que je suis en train de faire, Vaenys. A quel point vous aider pourrait contribuer au bien des gens qui vivent sur ces terres ? A quel point cela bénéficierait-il à Ayshara ? Et qu’est-ce qui me garantit que vous ne replongerez pas dans vos manigances une fois que vous aurez obtenu ce que vous voulez ?»
Ce n’était pas un visage que la forgeronne montrait souvent et l’on croirait à tort que sa gentillesse était doublée d’une naïveté. Au contraire, Cyradil savait se montrer d’une extrême froideur quand cela était nécessaire. Pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement mais dont elle savait parfois nécessaire. En attendant, son expression ne laissait aucunement paraitre ce qu’elle avait choisi à propos du prince déchu.
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