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Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Cela ne faisait que quelques jours que Vaenys eût bu le sang de sa petite sœur et, il eut enfin récupéré son bras. Seulement, ce qu’il eût récupéré n’était un bras d’une blancheur aussi magnifique que sa chevelure argentée, non. Le bras droit que Vaenys venait de quérir était différent en tout point. Il était d’un noir aussi intense que la nuit, écailleux sur certains endroits et, surtout, les extrémités de ses doigts se terminaient non pas par des ongles, mais par des griffes acérées. Son bras était devenu, comme qui dirait, un membre draconique. Un handicap certain pour le Prince Déchu qui voyait en cela un signe de ses actes passés. Il reflétait cette faiblesse dont il avait fait preuve dans la vision octroyée par l’Entité Sombre.
Pour lui, ce bras draconique était comme une malédiction infligée par le sang divin de sa petite sœur. Était-ce fait exprès ? Était-ce là le but de l’Oreille ? Non, il ne le pensait pas. Du moins, il ne voyait pas ce qu’il y avait de bien à infliger cela au Vosdraak.
Le poids du passé le rongeant de plus en plus, Vaenys décida de tout faire pour trouver un moyen de soigner cette plaie intérieure, qui ne faisait que grossir au fur et à mesure que le sable du temps s’écoulait dans le sablier. Ainsi, il mena ses propres recherches et, maintenant qu’il n’était plus un fugitif aux yeux du couple impérial et des services secrets de la nation, pourquoi ne pas en profiter pour se tourner vers l’un des membres de la Main de Tensai ? Peut-être que l’Esprit saurait l’aider à y voir plus clair dans tout ce qui semblait le tourmenter depuis son retour de Melorn. Le désespoir, la trahison, la quête de rédemption. Peut-être même que l’Esprit saurait lui donner davantage de détail quant à cette imperfection qui venait de remplacer son bras, perdu en sacrifice à un être supérieur.
C’est ainsi qu’il entreprit un nouveau voyage en direction de la capitale Reikoise. Il n’avait certes pas le luxe qu’il possédait désormais à Kyouji, mais ce n’était pas un problème. Loger dans une auberge pour quelques nuits était devenu une habitude pour le Prince Déchu. La voix comme paralysée, il ne prévint personne de son départ, pas même Wulfric, qui s’occupait de gérer la ville, si le Vicomte n’était pas présent sur place. C’est alors qu’à la tombée de la nuit, le Vosdraak se rendit sur le parvis de son manoir, situé dans la périphérie de la cité cosmopolite, là où personne ne viendrait l’embêter, et, il déploya ses impressionnantes ailes de Dragon. Des ailes écailleuses aux membranes violettes, reflétant à la perfection le bras droit du Prince Déchu. Un premier battement d’aile lui permis de prendre de la hauteur, puis un second et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparût du ciel nocturne de Kyouji.
Le voyage dura quelques jours, des jours durant lesquels Vaenys fut obligé de loger dans des auberges miteuses ici et là. Mais, le voilà enfin, le voilà arrivé dans la capitale du Reike. Vêtu d’une tunique d’un rouge profond, il déambulait dans la cité, sans forcément chercher à se cacher. Il se contentait simplement de passer par les ruelles les moins fréquentées, pour ne pas ébruiter sa présence au sein du Joyau du Désert. Doucement, il se dirigea vers la forge Ariesvyra… une adresse qu’il avait obtenue, comme à son habitude, des façons les plus douteuses, alors qu’il n’y avait pas spécialement besoin de chercher, aux vues de la réputation de cette dernière.
Sous le Soleil ardent, il marcha, profitant un peu de sa liberté pour observer les différents établis exposés au marché du centre-ville et, après quelques minutes à déambuler dans la ville, il arriva devant la forge Ariesvyra. Ses prunelles améthyste fixaient, durant un court instant, la pancarte qui était laissée devant le bâtiment, indiquant qu’il était effectivement ouvert. Il espérait simplement que l’Esprit y soit bel et bien présent, car il refuserait de parler à qui que ce soit d’autre. La chevelure d’argent légèrement soulevée par le vent, il entreprit sa marche pour entrer dans la bâtisse.
La porte grinça et, le Baron entra. Les cordes vocales comme sectionnées, il n’arrivait pas à dire le moindre mot. Il ne parvint même pas à annoncer son arrivée. Il fut accueilli par un nain, un homme qu’il ne prît même pas le temps de regarder attentivement. Le Prince Déchu était là, à l’entrée, attendant que l’Esprit ne daigne se montrer à lui. Les quelques clients présents dans la forge posèrent leur regard sur lui, se demandant, pour ceux qui reconnaissaient ses particularités physiques, pourquoi Vaenys Draknys était venu jusqu’ici. Pourquoi n’avait-il toujours pas la tête coupée. Quoi qu’il en soit, ce dernier était bien trop concentré sur lui et sur son objectif qu’il ne porta aucune attention sur ceux qui n’étaient pas l’Esprit de l’Empereur.
Pour lui, ce bras draconique était comme une malédiction infligée par le sang divin de sa petite sœur. Était-ce fait exprès ? Était-ce là le but de l’Oreille ? Non, il ne le pensait pas. Du moins, il ne voyait pas ce qu’il y avait de bien à infliger cela au Vosdraak.
Le poids du passé le rongeant de plus en plus, Vaenys décida de tout faire pour trouver un moyen de soigner cette plaie intérieure, qui ne faisait que grossir au fur et à mesure que le sable du temps s’écoulait dans le sablier. Ainsi, il mena ses propres recherches et, maintenant qu’il n’était plus un fugitif aux yeux du couple impérial et des services secrets de la nation, pourquoi ne pas en profiter pour se tourner vers l’un des membres de la Main de Tensai ? Peut-être que l’Esprit saurait l’aider à y voir plus clair dans tout ce qui semblait le tourmenter depuis son retour de Melorn. Le désespoir, la trahison, la quête de rédemption. Peut-être même que l’Esprit saurait lui donner davantage de détail quant à cette imperfection qui venait de remplacer son bras, perdu en sacrifice à un être supérieur.
C’est ainsi qu’il entreprit un nouveau voyage en direction de la capitale Reikoise. Il n’avait certes pas le luxe qu’il possédait désormais à Kyouji, mais ce n’était pas un problème. Loger dans une auberge pour quelques nuits était devenu une habitude pour le Prince Déchu. La voix comme paralysée, il ne prévint personne de son départ, pas même Wulfric, qui s’occupait de gérer la ville, si le Vicomte n’était pas présent sur place. C’est alors qu’à la tombée de la nuit, le Vosdraak se rendit sur le parvis de son manoir, situé dans la périphérie de la cité cosmopolite, là où personne ne viendrait l’embêter, et, il déploya ses impressionnantes ailes de Dragon. Des ailes écailleuses aux membranes violettes, reflétant à la perfection le bras droit du Prince Déchu. Un premier battement d’aile lui permis de prendre de la hauteur, puis un second et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il disparût du ciel nocturne de Kyouji.
Le voyage dura quelques jours, des jours durant lesquels Vaenys fut obligé de loger dans des auberges miteuses ici et là. Mais, le voilà enfin, le voilà arrivé dans la capitale du Reike. Vêtu d’une tunique d’un rouge profond, il déambulait dans la cité, sans forcément chercher à se cacher. Il se contentait simplement de passer par les ruelles les moins fréquentées, pour ne pas ébruiter sa présence au sein du Joyau du Désert. Doucement, il se dirigea vers la forge Ariesvyra… une adresse qu’il avait obtenue, comme à son habitude, des façons les plus douteuses, alors qu’il n’y avait pas spécialement besoin de chercher, aux vues de la réputation de cette dernière.
Sous le Soleil ardent, il marcha, profitant un peu de sa liberté pour observer les différents établis exposés au marché du centre-ville et, après quelques minutes à déambuler dans la ville, il arriva devant la forge Ariesvyra. Ses prunelles améthyste fixaient, durant un court instant, la pancarte qui était laissée devant le bâtiment, indiquant qu’il était effectivement ouvert. Il espérait simplement que l’Esprit y soit bel et bien présent, car il refuserait de parler à qui que ce soit d’autre. La chevelure d’argent légèrement soulevée par le vent, il entreprit sa marche pour entrer dans la bâtisse.
La porte grinça et, le Baron entra. Les cordes vocales comme sectionnées, il n’arrivait pas à dire le moindre mot. Il ne parvint même pas à annoncer son arrivée. Il fut accueilli par un nain, un homme qu’il ne prît même pas le temps de regarder attentivement. Le Prince Déchu était là, à l’entrée, attendant que l’Esprit ne daigne se montrer à lui. Les quelques clients présents dans la forge posèrent leur regard sur lui, se demandant, pour ceux qui reconnaissaient ses particularités physiques, pourquoi Vaenys Draknys était venu jusqu’ici. Pourquoi n’avait-il toujours pas la tête coupée. Quoi qu’il en soit, ce dernier était bien trop concentré sur lui et sur son objectif qu’il ne porta aucune attention sur ceux qui n’étaient pas l’Esprit de l’Empereur.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cela faisait quelques années que le bon vieux Lakhdar était au service de la patronne. Son travail lui était précieux et dans sa jeunesse, il ne se serait jamais vu rester à un endroit aussi longtemps. En même temps, Cyradil le payait bien et avait suffisamment confiance en lui pour lui déléguer ses tâches lorsqu’elle s’absentait. Le nain à la chevelure brune en avait vu passer des têtes insolites mais ce qu’il voyait désormais devant ses yeux était à peine croyable. En même temps, était-il seulement possible de ne pas reconnaitre ces traits ? Qui plus est, l’homme à la célébrité mitigée semblait se diriger vers la forge. Lakhdar était bien loin des opinions diverses que l’on se faisait à propos de Vaenys. Depuis le temps qu’il côtoyait la liche, il avait appris à ne pas juger les gens avant de vraiment les connaître et peu importe ce que les récits racontaient, le nain n’était certainement pas dupe pour s’y fier aveuglément. Aussi, avec sa bonhomie habituelle, il l’accueillit comme bon nombre de clients. Néanmoins, il sut assez vite que c’était une situation qui le dépassait largement. Il le laissa alors entrer dans l’établissement et, à en juger par son regard meurtri et la totale ignorance qu’il porta malgré tous les chuchotements à son égard, Lakhdar comprit que le prince était venu avec un objectif bien précis. De son imposante carrure, le nain se dirigea vers un escalier, tandis qu’il posa un pied sur la première marche, se tournant pour faire face au Draknys.
« Par ici. Vous avez de la chance, elle vient d’arriver.» Dit-il simplement.
L’escalier les mena alors à l’étage puis déboucha sur un couloir au bout duquel le nain ouvrit une porte. Derrière celle-ci, se trouvait effectivement la liche, plongée dans des registres. L’on pouvait se demander comment cette dernière faisait pour voir à travers le voile qui lui bandait les yeux mais la façon dont elle arrivait à suivre les mouvements de son contremaître laissait penser qu’elle y voyait parfaitement. Elle ne vit pas tout de suite que ce dernier était accompagné. Le nain s’effaça alors de l’entrée, indiquant à Vaenys qu’il pouvait rentrer. Ce dernier avait l’air terriblement docile pour un soi-disant traitre et effectivement, autant Lakhdar que Cyradil se disaient que le prince n’aurait jamais été laissé libre à circuler dans Ikusa impunément si une quelconque forme d’accord n’avait pas été établi au préalable. Et même si ce n’était pas le cas, elle se doutait que le Vosdraak ait pu tromper la vigilance des systèmes magiques aussi longtemps et que ce dernier n’aurait certainement pas choisi la forge de l’Esprit de l’Empire comme lieu de visite. En tout cas, la liche semblait extrêmement surprise par cette visite inopinée. Elle avait toujours rêvé de discuter avec celui sur lequel l’on avait collé l’étiquette de renégat mais sans pouvoir trouver une idée qui ne la placerait pas elle-même dans une posture délicate. Et voilà que celui-ci venait de lui-même. Une sacrée aubaine !
« Et bien, je vous laisse, parce que moi, les gens comme ça, ça me dépasse ! » S’exclama Lakhdar avant de quitter la pièce.
La liche eut un sourire compatissant avant de tourner son regard vers le prince déchu. Il avait l’air d’avoir un peu voyagé avant de se rendre à la capitale et Cyradil se demandait s’il avait dû prendre des détours pour esquiver la population et les nombreux jugements qu’on lui portait. Pour autant, la jeune blonde lui indiqua une chaise afin que celui-ci puisse s’installer. Parfois, l’Esprit se demandait comment cela se faisait-il que tous les cas sortant de l’ordinaire aimaient venir solliciter son aide. Non pas qu’elle n’appréciait pas la démarche mais la jeune femme se voyait parfois comme le remède à tous les maux de l’Empire, parfois à son grand désarroi. Toujours est-il que si Vaenys était venu solliciter son aide, elle ferait du mieux qu’elle le pouvait mais pas sans savoir ce que ce dernier était venu faire ici. Aux dernières nouvelles, une sorte d’alliance dont elle n’avait pas tellement cherché à connaitre les détails avait été conclue avec Zéphyr mais elle ignorait que cela incluait la libre circulation.
« Je n’aurais certainement pas espéré vous rencontrez dans ces conditions mais je suis heureuse de vous rencontrer enfin, Vaenys. J’imagine que si vous êtes venu jusqu’ici, je n’ai pas besoin de passer par la présentation. »
Inutile en effet en raison de sa croissante popularité mais surtout de par le fait que les implications du prince avec la Pègre lui aurait certainement donné de quoi se renseigner sur la liche.
« Avec quelle intention êtes-vous venu me rendre visite, Vaenys ? » Dit-elle d’un ton neutre.
Pour l’instant, Cyradil suspendait son jugement. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir avec le prince et était raisonnablement méfiante sur ses objectifs. Détaillant son anatomie, elle avait évidemment remarqué son bras qui contrastait énormément avec le corps sans toutefois relever ce point. Après tout, le Vosdraak lui en parlerait de lui-même s’il le jugeait nécessaire mais pour l’instant, l’heure était surtout aux explications.
« Par ici. Vous avez de la chance, elle vient d’arriver.» Dit-il simplement.
L’escalier les mena alors à l’étage puis déboucha sur un couloir au bout duquel le nain ouvrit une porte. Derrière celle-ci, se trouvait effectivement la liche, plongée dans des registres. L’on pouvait se demander comment cette dernière faisait pour voir à travers le voile qui lui bandait les yeux mais la façon dont elle arrivait à suivre les mouvements de son contremaître laissait penser qu’elle y voyait parfaitement. Elle ne vit pas tout de suite que ce dernier était accompagné. Le nain s’effaça alors de l’entrée, indiquant à Vaenys qu’il pouvait rentrer. Ce dernier avait l’air terriblement docile pour un soi-disant traitre et effectivement, autant Lakhdar que Cyradil se disaient que le prince n’aurait jamais été laissé libre à circuler dans Ikusa impunément si une quelconque forme d’accord n’avait pas été établi au préalable. Et même si ce n’était pas le cas, elle se doutait que le Vosdraak ait pu tromper la vigilance des systèmes magiques aussi longtemps et que ce dernier n’aurait certainement pas choisi la forge de l’Esprit de l’Empire comme lieu de visite. En tout cas, la liche semblait extrêmement surprise par cette visite inopinée. Elle avait toujours rêvé de discuter avec celui sur lequel l’on avait collé l’étiquette de renégat mais sans pouvoir trouver une idée qui ne la placerait pas elle-même dans une posture délicate. Et voilà que celui-ci venait de lui-même. Une sacrée aubaine !
« Et bien, je vous laisse, parce que moi, les gens comme ça, ça me dépasse ! » S’exclama Lakhdar avant de quitter la pièce.
La liche eut un sourire compatissant avant de tourner son regard vers le prince déchu. Il avait l’air d’avoir un peu voyagé avant de se rendre à la capitale et Cyradil se demandait s’il avait dû prendre des détours pour esquiver la population et les nombreux jugements qu’on lui portait. Pour autant, la jeune blonde lui indiqua une chaise afin que celui-ci puisse s’installer. Parfois, l’Esprit se demandait comment cela se faisait-il que tous les cas sortant de l’ordinaire aimaient venir solliciter son aide. Non pas qu’elle n’appréciait pas la démarche mais la jeune femme se voyait parfois comme le remède à tous les maux de l’Empire, parfois à son grand désarroi. Toujours est-il que si Vaenys était venu solliciter son aide, elle ferait du mieux qu’elle le pouvait mais pas sans savoir ce que ce dernier était venu faire ici. Aux dernières nouvelles, une sorte d’alliance dont elle n’avait pas tellement cherché à connaitre les détails avait été conclue avec Zéphyr mais elle ignorait que cela incluait la libre circulation.
« Je n’aurais certainement pas espéré vous rencontrez dans ces conditions mais je suis heureuse de vous rencontrer enfin, Vaenys. J’imagine que si vous êtes venu jusqu’ici, je n’ai pas besoin de passer par la présentation. »
Inutile en effet en raison de sa croissante popularité mais surtout de par le fait que les implications du prince avec la Pègre lui aurait certainement donné de quoi se renseigner sur la liche.
« Avec quelle intention êtes-vous venu me rendre visite, Vaenys ? » Dit-elle d’un ton neutre.
Pour l’instant, Cyradil suspendait son jugement. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir avec le prince et était raisonnablement méfiante sur ses objectifs. Détaillant son anatomie, elle avait évidemment remarqué son bras qui contrastait énormément avec le corps sans toutefois relever ce point. Après tout, le Vosdraak lui en parlerait de lui-même s’il le jugeait nécessaire mais pour l’instant, l’heure était surtout aux explications.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Un sourire vint éclairer le visage déjà parfait du Prince Déchu, lorsque la femme se trouvant face à lui émit ses premiers mots. Voilà bien longtemps qu’on ne lui avait pas dit qu’on était heureux de le rencontrer. Il était comme heureux lui aussi, un sentiment qui ne le connaissait pas très bien et pourtant, c’est immédiatement ce que l’Esprit lui fait ressentir, en une simple phrase. Il fit même un signe de la tête, de haut en bas, faisant comprendre à son interlocutrice que le plaisir d’une telle rencontre était partagé. Après tout, le nom d’Ariesvyra ne lui était pas tout à fait inconnu, en dehors du fait que ce nom soit aussi lié à l’Esprit.
Son mouvement de tête fut suivi d’un second, de gauche à droite cette fois-ci, qui indiqua à la femme à la chevelure étincelante que les présentations n’étaient pas nécessaires. Mais, ce sourire éclairant le visage de Vaenys disparut bien rapidement, laissant place à son visage vide d’expression.
Vaenys était cependant décontenancé vis-à-vis de la question suivante car, il avait bel et bien l’envie de lui répondre, mais il en était incapable. Sa bouche était comme fermée par une force qu’il ne pouvait contrôler, toujours ses cordes vocales paralysées. La télépathie était donc sa seule option et, comme il était venu trouver la liche pour, à la base, demander de l’aide, il n’allait pas se priver de communiquer avec elle. Bien sûr, sa nature n’étant pas connue de tous, Vaenys n’avait pas la moindre idée qu’il était en train de parler avec une immortelle.
« Pardonnez mon intrusion dans votre esprit, mais je crains ne pas pouvoir vous répondre oralement. Depuis mon retour de Melorn, ma voix semble totalement paralysée. Je ne suis plus en mesure de parler et, étant un fin connaisseur du Gouvernement Reikois, je sais que vous êtes l’une des seules personnes à pouvoir me venir en aide. Du moins, au sein de notre Nation. » Expliqua Vaenys, communiquant par voix télépathique. Une chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Surtout qu’il ne se laissait pas entendre par n’importe qui. Mais, Cyradil n’était, dans tous les cas, pas n’importe qui.
Il avait espoir qu’elle lui vint en aide, étant donné que c’était Ayshara qui devait l’avoir nommé, alors elle lui rendrait certainement ce service. Le Prince Déchu, d’un pas délicat, s’avança jusqu’à trouver la chaise indiquée par Cyradil, sur laquelle il s’assit. Il n’était pas nerveux. À vrai dire, il ne ressentait rien de particulier, si ce n’était une envie d’enfin pouvoir reparler. Il était prêt à se confier à une inconnue, c’est dire à quel point son niveau de détresse était élevé, lui qui, habituellement, était imbu de sa personne. Mais, il fallait parfois être capable de ravaler sa fierté, pour ne pas sombrer dans les abysses de l’oubli.
Il attendit que la liche prenne place face à lui et, de nouveau, il se permit de s’immiscer dans son esprit, qu’elle soit d’accord ou non. N’étant focalisé que sur sa personne, il n’était même pas certain qu’il eût entendu les réponses de la liche. Il avait fait le voyage pour une seule chose et, il ne repartirait pas sans avoir obtenu des réponses claires.
« Comptez-vous me venir en aide, Dame Ariesvyra ? Ou, peut-être ma réputation vous rend-elle réticente ? Je sais que je n’ai pas été un citoyen très exemplaire, surtout lors de la prise d’Ikusa par l’Empereur, mais… j’essaie de me racheter. Au moins pour avoir la chance de revoir ma petite sœur un jour. » Exprima-t-il, toujours par voie télépathique, la voie orale n’étant pas praticable pour lui.
Certains diront que toute cette politesse venant d’un des criminels les plus connus du Reike n’est pas normale, mais il ne fallait pas oublier qu’il était avant tout l’ancien Prince, promis au trône royal du Reike. Il savait se tenir lorsqu’il le devait et, surtout, il n’avait aucune raison de pourrir gratuitement la vie de son interlocutrice, encore plus si celle-ci lui vint en aide à un moment. En tout cas, ses prunelles améthyste étaient rivées dans le regard de la liche, un regard froid mais qui pourtant, pouvait apporter le réconfort, même à une âme tourmentée comme celle de Vaenys.
Son mouvement de tête fut suivi d’un second, de gauche à droite cette fois-ci, qui indiqua à la femme à la chevelure étincelante que les présentations n’étaient pas nécessaires. Mais, ce sourire éclairant le visage de Vaenys disparut bien rapidement, laissant place à son visage vide d’expression.
Vaenys était cependant décontenancé vis-à-vis de la question suivante car, il avait bel et bien l’envie de lui répondre, mais il en était incapable. Sa bouche était comme fermée par une force qu’il ne pouvait contrôler, toujours ses cordes vocales paralysées. La télépathie était donc sa seule option et, comme il était venu trouver la liche pour, à la base, demander de l’aide, il n’allait pas se priver de communiquer avec elle. Bien sûr, sa nature n’étant pas connue de tous, Vaenys n’avait pas la moindre idée qu’il était en train de parler avec une immortelle.
« Pardonnez mon intrusion dans votre esprit, mais je crains ne pas pouvoir vous répondre oralement. Depuis mon retour de Melorn, ma voix semble totalement paralysée. Je ne suis plus en mesure de parler et, étant un fin connaisseur du Gouvernement Reikois, je sais que vous êtes l’une des seules personnes à pouvoir me venir en aide. Du moins, au sein de notre Nation. » Expliqua Vaenys, communiquant par voix télépathique. Une chose qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Surtout qu’il ne se laissait pas entendre par n’importe qui. Mais, Cyradil n’était, dans tous les cas, pas n’importe qui.
Il avait espoir qu’elle lui vint en aide, étant donné que c’était Ayshara qui devait l’avoir nommé, alors elle lui rendrait certainement ce service. Le Prince Déchu, d’un pas délicat, s’avança jusqu’à trouver la chaise indiquée par Cyradil, sur laquelle il s’assit. Il n’était pas nerveux. À vrai dire, il ne ressentait rien de particulier, si ce n’était une envie d’enfin pouvoir reparler. Il était prêt à se confier à une inconnue, c’est dire à quel point son niveau de détresse était élevé, lui qui, habituellement, était imbu de sa personne. Mais, il fallait parfois être capable de ravaler sa fierté, pour ne pas sombrer dans les abysses de l’oubli.
Il attendit que la liche prenne place face à lui et, de nouveau, il se permit de s’immiscer dans son esprit, qu’elle soit d’accord ou non. N’étant focalisé que sur sa personne, il n’était même pas certain qu’il eût entendu les réponses de la liche. Il avait fait le voyage pour une seule chose et, il ne repartirait pas sans avoir obtenu des réponses claires.
« Comptez-vous me venir en aide, Dame Ariesvyra ? Ou, peut-être ma réputation vous rend-elle réticente ? Je sais que je n’ai pas été un citoyen très exemplaire, surtout lors de la prise d’Ikusa par l’Empereur, mais… j’essaie de me racheter. Au moins pour avoir la chance de revoir ma petite sœur un jour. » Exprima-t-il, toujours par voie télépathique, la voie orale n’étant pas praticable pour lui.
Certains diront que toute cette politesse venant d’un des criminels les plus connus du Reike n’est pas normale, mais il ne fallait pas oublier qu’il était avant tout l’ancien Prince, promis au trône royal du Reike. Il savait se tenir lorsqu’il le devait et, surtout, il n’avait aucune raison de pourrir gratuitement la vie de son interlocutrice, encore plus si celle-ci lui vint en aide à un moment. En tout cas, ses prunelles améthyste étaient rivées dans le regard de la liche, un regard froid mais qui pourtant, pouvait apporter le réconfort, même à une âme tourmentée comme celle de Vaenys.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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C’était un cas assez…surprenant. Ainsi, le prince avait été frappé d’un soudain mutisme dont il ne pouvait visiblement pas se défaire. Il était assez difficile de dire quoi que ce soit sans en connaitre la cause ou, à minima, quand cela s’était déclaré. Si elle partait du postulat que sa tête était toujours sur ses épaules, cela voulait dire que l’on était prêt à offrir une seconde chance à Vaenys pour ce qu’il avait fait. Tout ceci était assez bizarre pour l’Esprit qui se demandait ce que ce faux acte de générosité de la part du couple royal (ou possiblement de certains membres de la Main) signifiait car, clairement, il devait bien cacher des choses. Le fait que Vaenys s’introduise dans son esprit n’était pas tellement dérangeant. Après tout, ce n’est pas en lui faisant du tort qu’l obtiendrait son aide, sans compter qu’il ne sortirait certainement pas vivant de la capitale si le prince attentait à la vie de l’Esprit. Le fait qu’il ne se soit pas rendu dans un établissement FMR était sans doute assez logique même si Cyradil s’efforçait de leur faire comprendre qu’ils étaient avant tout là pour soigner et que leur pratique ne devait être entachée de sentiments politiques. Mais, ils restaient humains (et reikois surtout) alors voir débarquer le prince comme une fleur en demandant de se faire soigner n’empêchaient sans doute pas tout le monde d’exprimer une certaine animosité.
« Il faudra que vous m’en dites plus. Quand est-ce que cela s’est manifesté ? Et ne serait-ce pas plus efficace si vous alliez voir votre sœur directement ? Après tout, il s’agit de la Lune et elle est sans doute bien plus compétente que moi pour trouver une solution à votre problème. » Suggéra-t-elle.
A moins qu’on lui refuse le palais royal auquel cas, cela serait évidemment compliqué. Sans compter que Ayshara pourrait manquer de recul vis-à-vis de son frère ou de se perdre dans des jugements biaisés. Cyradil devait sans doute être l’une des rares personnes à avoir un regard plutôt neutre sur les conflits ayant poussé Tensai sur le trône, déplorant surtout les nombreuses morts que ceux-ci avaient causé. A vrai dire, peu importe la personne qui était sur le trône, ce qui importait vraiment pour la magicienne, c’est que les dirigeants puissent écouter les requêtes du peuple et qu’ils réfléchissent intelligemment à leurs actions avant de les mettre en œuvre. Même dans la gouvernance actuelle, l’Esprit avait bien des choses à redire (et elle n’hésitait pas à exprimer son opinion) mais c’est en partie pour cela qu’elle faisait partie de la Main.
« Ecoutez Vaenys, ce que vous avez fait m’importe assez peu. Vous, autant que Tensai avez vos torts. Vous avez sacrifié des vies pour votre propre intérêt et sur ce point, vous ne valez sans doute pas mieux l’un que l’autre. Je ne suis pas dupe au point de croire tout ce que l’on raconte à votre sujet et je sais que les récits sont transformés de manière à mettre en exergue la légitimité de l’empereur en avant. Mais cela reste des histoires que seuls des simples d’esprit ou des fanatiques nationalistes pourraient croire. Pour ma part, je suis plutôt du genre à confronter les versions. Tant que toutes les parties n’ont pas donné leur avis, je suspends mon jugement. Et c’est exactement ce que je suis en train de faire, Vaenys. A quel point vous aider pourrait contribuer au bien des gens qui vivent sur ces terres ? A quel point cela bénéficierait-il à Ayshara ? Et qu’est-ce qui me garantit que vous ne replongerez pas dans vos manigances une fois que vous aurez obtenu ce que vous voulez ?»
Ce n’était pas un visage que la forgeronne montrait souvent et l’on croirait à tort que sa gentillesse était doublée d’une naïveté. Au contraire, Cyradil savait se montrer d’une extrême froideur quand cela était nécessaire. Pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement mais dont elle savait parfois nécessaire. En attendant, son expression ne laissait aucunement paraitre ce qu’elle avait choisi à propos du prince déchu.
« Il faudra que vous m’en dites plus. Quand est-ce que cela s’est manifesté ? Et ne serait-ce pas plus efficace si vous alliez voir votre sœur directement ? Après tout, il s’agit de la Lune et elle est sans doute bien plus compétente que moi pour trouver une solution à votre problème. » Suggéra-t-elle.
A moins qu’on lui refuse le palais royal auquel cas, cela serait évidemment compliqué. Sans compter que Ayshara pourrait manquer de recul vis-à-vis de son frère ou de se perdre dans des jugements biaisés. Cyradil devait sans doute être l’une des rares personnes à avoir un regard plutôt neutre sur les conflits ayant poussé Tensai sur le trône, déplorant surtout les nombreuses morts que ceux-ci avaient causé. A vrai dire, peu importe la personne qui était sur le trône, ce qui importait vraiment pour la magicienne, c’est que les dirigeants puissent écouter les requêtes du peuple et qu’ils réfléchissent intelligemment à leurs actions avant de les mettre en œuvre. Même dans la gouvernance actuelle, l’Esprit avait bien des choses à redire (et elle n’hésitait pas à exprimer son opinion) mais c’est en partie pour cela qu’elle faisait partie de la Main.
« Ecoutez Vaenys, ce que vous avez fait m’importe assez peu. Vous, autant que Tensai avez vos torts. Vous avez sacrifié des vies pour votre propre intérêt et sur ce point, vous ne valez sans doute pas mieux l’un que l’autre. Je ne suis pas dupe au point de croire tout ce que l’on raconte à votre sujet et je sais que les récits sont transformés de manière à mettre en exergue la légitimité de l’empereur en avant. Mais cela reste des histoires que seuls des simples d’esprit ou des fanatiques nationalistes pourraient croire. Pour ma part, je suis plutôt du genre à confronter les versions. Tant que toutes les parties n’ont pas donné leur avis, je suspends mon jugement. Et c’est exactement ce que je suis en train de faire, Vaenys. A quel point vous aider pourrait contribuer au bien des gens qui vivent sur ces terres ? A quel point cela bénéficierait-il à Ayshara ? Et qu’est-ce qui me garantit que vous ne replongerez pas dans vos manigances une fois que vous aurez obtenu ce que vous voulez ?»
Ce n’était pas un visage que la forgeronne montrait souvent et l’on croirait à tort que sa gentillesse était doublée d’une naïveté. Au contraire, Cyradil savait se montrer d’une extrême froideur quand cela était nécessaire. Pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement mais dont elle savait parfois nécessaire. En attendant, son expression ne laissait aucunement paraitre ce qu’elle avait choisi à propos du prince déchu.
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Vaenys Draknys
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La générosité et la bienveillance dont faisait preuve l’Esprit du Reike était tout simplement surprenante. Habituellement, le Prince Déchu était un être fui comme la peste. C’était bien pour cela qu’il était venu frapper à la porte de Cyradil, en connaissance de cause. Il savait qu’elle n’était pas une femme qui jugeait les personnes trop vite. En soi, c’était une véritable chance pour Vaenys, qui ne demandait qu’à trouver des réponses, concernant son mutisme. Toujours sans détacher ses prunelles améthyste du regard de Cyradil, le Roi de la Pègre Reikoise croisa les bras, sans afficher de réelles émotions sur son visage aux traits parfaits.
« J’imagine que vous avez entendu parler des récents événements survenus à Melorn. J’y étais, pour aider la cité Melornoise bien évidemment. Lorsque l’Entité Sombre s’est manifestée, elle m’a projeté dans une illusion qui paraissait si réelle… Un monde où le Reike aurait perdu contre les êtres qui n’ont que faire de notre monde. »
Il marqua une légère pause, détourant son regard de celui de l’Esprit. Ses améthystes allèrent se perdre en direction du sol.
« Dans ce monde, je me rendais au palais impérial, usant de mes connaissances pour me rendre directement là où je devais aller en évitant les monstres qui sévissaient sur la terre ferme. Je suivais des cris… les cris de Draknys. Ayshara était là… »
De nouveau, il marqua une pause, mais, une plus longue pause cette fois-ci, comme s’il avait besoin de se concentrer pour raconter cette histoire. Puis, il reporta son regard sur l’Esprit du Reike.
« Je n’ai pas eu le choix… Il était devenu un monstre. J’ai dû le tuer pour que ma sœur et moi puissions survivre. »
Vaenys reprit son souffle tandis qu’il laissa le temps à son interlocutrice d’assimiler ces brèves paroles.
« C’était une illusion, j’en suis conscient. Mais, cela m’a prouvé que, même après cinq ans, j’étais encore capable de causer du tort à ma petite sœur, rien que pour sauver ma propre vie. C’est comme si l’histoire voulait se répéter en boucle. Je ne veux pas mourir, comme beaucoup. Mais je ne veux pas que ma sœur en souffre pour autant. »
Il soupira longuement, décroisant ses bras pour que l’une de ses mains puisse aller frotter l’arrière de sa nuque.
« Comprenez-vous désormais, pourquoi je ne peux pas aller voir directement ma sœur ? Ce n’est pas seulement une question d’interdiction… C’est surtout une question de honte. Depuis cette vision, je n’ai pas réussi à m’exprimer par ma voix. Comme je vous l’ai dit, j’ai l’impression que mes cordes vocales sont paralysées. Ce n’est pas une situation que je trouve appréciable. »
Vaenys se permit d’hausser l’un de ses sourcils lorsque son interlocutrice avoua penser que lui comme Tensai avaient leur tort dans cette histoire. Il ne pouvait que comprendre les risques que ces paroles représentaient et, étonnement, il les respectait. Néanmoins, c’était certainement l’une des personnes les plus lucides que le Prince Déchu ait pu rencontrer ces cinq dernières années. Entre les Pro-Ryssen qui n’hésitaient pas à cracher leur venin sur Vaenys et, les pro-Draknys qui s’en prenaient à Tensai. Mais Cyradil, elle, avait conscience que les récits avaient été manipulés pour mettre l’Empereur sur un piédestal.
Enfin, cette neutralité dont faisait preuve l’Esprit était fort appréciable, surtout pour le Prince Déchu qui n’entendait que très rarement ce discours. À vrai dire, il l’entendait surtout en République, là où les habitants n’en avaient que faire de la chute de la Dynastie Draknys.
Pour autant, la suite de ses propos était rude, à tel point qu’elle n’hésita pas à mettre Vaenys au pied du mur. Avait-il au moins le droit de lui parler de l’accord passé avec l’Oreille ? Une garantie de la protection d’Ayshara ? Pour être honnête, rien n’était moins sûr. Il ne savait même pas si le Conseil de la Main était au fait de tels agissements.
« Je vous remercie de ne pas porter d’avis trop hâtif à mon sujet. Vous êtes une personne intelligente et cela se ressent dès que l’on vous adresse la parole. Mais, je n’en attendais pas moins de l’Esprit du Reike pour être tout à fait honnête. »
Sa voix résonna dans l’Esprit de Cyradil comme douce. Il n’était pas du genre à faire des compliments trop facilement, surtout lorsqu’il fallait admettre qu’il n’était pas le seul être intelligent sur le Sekai.
« Je ne sais pas si je peux vous en dire de trop. Mais, comme vous vous en doutez, si je suis ici aujourd’hui, c’est bien parce que la Couronne et l’Oreille ont jugé bon de me laisser en vie pour leurs propres intérêts. Je me suis engagé à tout faire pour protéger Ayshara et, d’une certaine manière, j’utiliserai mon réseau pour y parvenir. Il ne s’agit plus seulement d’agir pour faire le mal. Désormais, il s’agit d’agir pour trouver la voie de la Rédemption. »
Lorsqu’il prononça ces mots par voie télépathique, ses prunelles améthyste étaient plus brillantes que jamais. La hargne se lisait dans son regard, bien que son visage restât statique.
« J’imagine que vous avez entendu parler des récents événements survenus à Melorn. J’y étais, pour aider la cité Melornoise bien évidemment. Lorsque l’Entité Sombre s’est manifestée, elle m’a projeté dans une illusion qui paraissait si réelle… Un monde où le Reike aurait perdu contre les êtres qui n’ont que faire de notre monde. »
Il marqua une légère pause, détourant son regard de celui de l’Esprit. Ses améthystes allèrent se perdre en direction du sol.
« Dans ce monde, je me rendais au palais impérial, usant de mes connaissances pour me rendre directement là où je devais aller en évitant les monstres qui sévissaient sur la terre ferme. Je suivais des cris… les cris de Draknys. Ayshara était là… »
De nouveau, il marqua une pause, mais, une plus longue pause cette fois-ci, comme s’il avait besoin de se concentrer pour raconter cette histoire. Puis, il reporta son regard sur l’Esprit du Reike.
« Je n’ai pas eu le choix… Il était devenu un monstre. J’ai dû le tuer pour que ma sœur et moi puissions survivre. »
Vaenys reprit son souffle tandis qu’il laissa le temps à son interlocutrice d’assimiler ces brèves paroles.
« C’était une illusion, j’en suis conscient. Mais, cela m’a prouvé que, même après cinq ans, j’étais encore capable de causer du tort à ma petite sœur, rien que pour sauver ma propre vie. C’est comme si l’histoire voulait se répéter en boucle. Je ne veux pas mourir, comme beaucoup. Mais je ne veux pas que ma sœur en souffre pour autant. »
Il soupira longuement, décroisant ses bras pour que l’une de ses mains puisse aller frotter l’arrière de sa nuque.
« Comprenez-vous désormais, pourquoi je ne peux pas aller voir directement ma sœur ? Ce n’est pas seulement une question d’interdiction… C’est surtout une question de honte. Depuis cette vision, je n’ai pas réussi à m’exprimer par ma voix. Comme je vous l’ai dit, j’ai l’impression que mes cordes vocales sont paralysées. Ce n’est pas une situation que je trouve appréciable. »
Vaenys se permit d’hausser l’un de ses sourcils lorsque son interlocutrice avoua penser que lui comme Tensai avaient leur tort dans cette histoire. Il ne pouvait que comprendre les risques que ces paroles représentaient et, étonnement, il les respectait. Néanmoins, c’était certainement l’une des personnes les plus lucides que le Prince Déchu ait pu rencontrer ces cinq dernières années. Entre les Pro-Ryssen qui n’hésitaient pas à cracher leur venin sur Vaenys et, les pro-Draknys qui s’en prenaient à Tensai. Mais Cyradil, elle, avait conscience que les récits avaient été manipulés pour mettre l’Empereur sur un piédestal.
Enfin, cette neutralité dont faisait preuve l’Esprit était fort appréciable, surtout pour le Prince Déchu qui n’entendait que très rarement ce discours. À vrai dire, il l’entendait surtout en République, là où les habitants n’en avaient que faire de la chute de la Dynastie Draknys.
Pour autant, la suite de ses propos était rude, à tel point qu’elle n’hésita pas à mettre Vaenys au pied du mur. Avait-il au moins le droit de lui parler de l’accord passé avec l’Oreille ? Une garantie de la protection d’Ayshara ? Pour être honnête, rien n’était moins sûr. Il ne savait même pas si le Conseil de la Main était au fait de tels agissements.
« Je vous remercie de ne pas porter d’avis trop hâtif à mon sujet. Vous êtes une personne intelligente et cela se ressent dès que l’on vous adresse la parole. Mais, je n’en attendais pas moins de l’Esprit du Reike pour être tout à fait honnête. »
Sa voix résonna dans l’Esprit de Cyradil comme douce. Il n’était pas du genre à faire des compliments trop facilement, surtout lorsqu’il fallait admettre qu’il n’était pas le seul être intelligent sur le Sekai.
« Je ne sais pas si je peux vous en dire de trop. Mais, comme vous vous en doutez, si je suis ici aujourd’hui, c’est bien parce que la Couronne et l’Oreille ont jugé bon de me laisser en vie pour leurs propres intérêts. Je me suis engagé à tout faire pour protéger Ayshara et, d’une certaine manière, j’utiliserai mon réseau pour y parvenir. Il ne s’agit plus seulement d’agir pour faire le mal. Désormais, il s’agit d’agir pour trouver la voie de la Rédemption. »
Lorsqu’il prononça ces mots par voie télépathique, ses prunelles améthyste étaient plus brillantes que jamais. La hargne se lisait dans son regard, bien que son visage restât statique.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil écouta attentivement l’histoire du Baron. Elle était au fait des gens qui étaient récemment revenus de Melorn. Les gens ayant participé à aider la cité elfique étaient parfois revenus avec des traumatismes certains et le récit de Vaenys ne faisait que confirmer ses hypothèses. Elle comprenait son appréhension même s’il s’agissait d’une illusion. Notre esprit était fait de telle sorte que l’on acceptait difficilement le fait de faire du mal à nos proches quand bien même la scène qui nous était présentée était factice. Un biais cérébral dont des gens ne savaient s’en servir que trop bien. Et souvent à mauvais escient. Cela dit, sur cette histoire, Vaenys semblait se morfondre plus que davantage. La forgeronne n’avait pas été sur les lieux alors elle n’avait que les récits de ceux ayant bien voulu témoigner comme source mais à ses yeux, le prince n’avait pas totalement agi par égoïsme cette fois-ci.
« Sur ce coup, vous vous flagellez plus qu’il n’en faut. Vous dites vous-même avoir agi pour, certes protéger votre vie mais celle de votre sœur également. Cela veut dire que contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a encore des choses auxquelles vous tenez profondément et qui ne sont pas vous. » conclut-elle d’un ton froid.
Et il s’agissait ici, semblerait-il, de la source du problème. Depuis cet incident, le baron n’avait plus prononcé une seule parole. Est-ce que son mutisme était en partie magique ou était-il totalement lié au traumatisme d’avoir abattu son neveu de ses propres mains ? La jeune blonde essaya d’en avoir le cœur net en projetant son esprit dans celui de Vaenys. Elle ne pouvait lire ses pensées, ne possédant plus ce pouvoir mais elle pouvait au moins sonder ses émotions. Ce que le baron pouvait sans doute dissimuler avec des mots, ne pourraient l’être si Cyradil utilisait sa magie. Sans doute que le prince déchu pourrait avoir une réaction d’autodéfense mais dans son propre intérêt et s’il arrivait à lire la situation, il comprendrait que l’Esprit ne cherchait aucunement à l’agresser mentalement.
Quelques secondes passèrent où Cyradil se contenta juste de fixer son interlocuteur sans dire mot. Elle y découvrit un enchevêtrement d’émotions et il apparut bien rapidement que la liche ne pouvait nier apercevoir une sincère volonté de rédemption. Ce qu’il dit ensuite était plutôt évident et Cyradil l’avait deviné sans effort lorsqu’il débarqua ici. Bien sûr que la couronne ne laisserait pas l’ennemi public numéro un se balader dans la capitale. Par contre, ce qui agaça légèrement la liche c’est l’idée potentielle que ses pairs puissent lui cacher certaines informations. La forgeronne était tolérante sur beaucoup de choses mais elle s’attendait à ce que la confiance ne se fasse pas que dans un sens.
« Vous pouvez parler librement. Vous savez, quand j’ai pris ce poste, je m’attendais surtout à une certaine transparence vis-à-vis de mes pairs. Pour ma part, je n’ai aucune appréhension quant au fait d’exprimer mes idées. Je serais très déçue d’apprendre que la Couronne vous réprimande parce que vous m’avez révélé ces informations. »
Et elle le saura. Cyradil soupira un coup. Qu’est-ce qu’elle abhorrait ces situations où elle devait être d’une aussi froide impartialité. En tout cas, le prince lui en avait suffisamment dit pour la convaincre. Du moins pour l’instant.
« Je suis d’accord pour vous aider. Néanmoins, si j’apprends que, d’une manière ou d’une autres, l’une de vos opérations sournoises aient mené à la perte d’une vie d’un innocent et que cela vous ait directement du, nous cesserons toute collaboration immédiate, c’est compris ? » Dit-elle sèchement, laissant peu de place au doute.
Sur un ton plus serein, elle continua :
« Bien. Commencez par me dire si vous ressentez une perturbation au niveau de votre mana. Des difficultés à manifester vos pouvoirs ou tout autre gêne d’ordre physiologique ou psychologique ? Je cherche surtout à savoir si votre mutisme possède une quelconque origine magique ou qu’il est simplement lié à ce souvenir atroce de ce que vous venez de me raconter. »
« Sur ce coup, vous vous flagellez plus qu’il n’en faut. Vous dites vous-même avoir agi pour, certes protéger votre vie mais celle de votre sœur également. Cela veut dire que contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a encore des choses auxquelles vous tenez profondément et qui ne sont pas vous. » conclut-elle d’un ton froid.
Et il s’agissait ici, semblerait-il, de la source du problème. Depuis cet incident, le baron n’avait plus prononcé une seule parole. Est-ce que son mutisme était en partie magique ou était-il totalement lié au traumatisme d’avoir abattu son neveu de ses propres mains ? La jeune blonde essaya d’en avoir le cœur net en projetant son esprit dans celui de Vaenys. Elle ne pouvait lire ses pensées, ne possédant plus ce pouvoir mais elle pouvait au moins sonder ses émotions. Ce que le baron pouvait sans doute dissimuler avec des mots, ne pourraient l’être si Cyradil utilisait sa magie. Sans doute que le prince déchu pourrait avoir une réaction d’autodéfense mais dans son propre intérêt et s’il arrivait à lire la situation, il comprendrait que l’Esprit ne cherchait aucunement à l’agresser mentalement.
Quelques secondes passèrent où Cyradil se contenta juste de fixer son interlocuteur sans dire mot. Elle y découvrit un enchevêtrement d’émotions et il apparut bien rapidement que la liche ne pouvait nier apercevoir une sincère volonté de rédemption. Ce qu’il dit ensuite était plutôt évident et Cyradil l’avait deviné sans effort lorsqu’il débarqua ici. Bien sûr que la couronne ne laisserait pas l’ennemi public numéro un se balader dans la capitale. Par contre, ce qui agaça légèrement la liche c’est l’idée potentielle que ses pairs puissent lui cacher certaines informations. La forgeronne était tolérante sur beaucoup de choses mais elle s’attendait à ce que la confiance ne se fasse pas que dans un sens.
« Vous pouvez parler librement. Vous savez, quand j’ai pris ce poste, je m’attendais surtout à une certaine transparence vis-à-vis de mes pairs. Pour ma part, je n’ai aucune appréhension quant au fait d’exprimer mes idées. Je serais très déçue d’apprendre que la Couronne vous réprimande parce que vous m’avez révélé ces informations. »
Et elle le saura. Cyradil soupira un coup. Qu’est-ce qu’elle abhorrait ces situations où elle devait être d’une aussi froide impartialité. En tout cas, le prince lui en avait suffisamment dit pour la convaincre. Du moins pour l’instant.
« Je suis d’accord pour vous aider. Néanmoins, si j’apprends que, d’une manière ou d’une autres, l’une de vos opérations sournoises aient mené à la perte d’une vie d’un innocent et que cela vous ait directement du, nous cesserons toute collaboration immédiate, c’est compris ? » Dit-elle sèchement, laissant peu de place au doute.
Sur un ton plus serein, elle continua :
« Bien. Commencez par me dire si vous ressentez une perturbation au niveau de votre mana. Des difficultés à manifester vos pouvoirs ou tout autre gêne d’ordre physiologique ou psychologique ? Je cherche surtout à savoir si votre mutisme possède une quelconque origine magique ou qu’il est simplement lié à ce souvenir atroce de ce que vous venez de me raconter. »
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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C’était bien la première fois que le Prince Déchu entendit de telles paroles. Habituellement, chacune des personnes qu’il croisait et, qui avait le cran de parler de ce sujet avec lui, lui remettaient la faute dessus. Systématiquement. Il était LA personne à avoir vendu Ayshara à Tensai pour sauver sa propre vie. Personne n’essayait de voir plus loin que cette simple accusation, personne sauf Cyradil. Encore une fois, elle n’avait pas été placée à ce prestigieux poste par hasard. Même si Vaenys mentait et, lui-même ne le savait pas, tant l’histoire racontée par Tensai avait parasité ses souvenirs.
Vaenys ne fit même pas un sourire, il n’en avait ni la force, ni l’envie. À vrai dire, il n’était déjà pas très souriant et, quand bien même il en avait adressé un à Cyradil, ce n’était qu’une simple exception.
« Ma sœur… oui, je tiens profondément à elle. Je ne le dis pas habituellement, mais, c’est peut-être bien la seule personne pour laquelle je serai prêt à me sacrifier. » Son esprit s’immisçait dans celui de Cyradil pour lui avouer ces quelques mots, puis il reprit. « Elle et… mon neveu, que je n’ai jamais eu la chance de rencontrer. Même si je ne l’ai jamais rencontré, même s’il est l’enfant de celui qui m’a tout pris… je ressens un lien qui nous unit. Je ne saurais dire pourquoi. » Continua le Vosdraak, toujours en parlant par voie télépathique.
Les paroles suivant cette longue pause étaient plus que rassurantes. Il pouvait enfin parler librement. Enfin, habituellement, il le faisait, se fichant éperdument des conséquences, mais, cette fois-ci, il savait qu’il ne risquait pas de retour de bâton. Il était cependant assez cocasse d’entendre de telles paroles. « Parler librement » alors qu’il était atteint d’un mutisme. Mais, cela, il ne le releva pas, préférant se concentrer sur ce qui était vraiment important.
La guérison.
Peut-être devait-il faire un travail sur lui-même ? Peut-être n’était-ce qu’un simple retour de bâtons, une malédiction des Titans pour avoir enfermé l’une d’entre eux.
« Je ne pense pas que qui que ce soit me réprimande, moi, ou vous, au contraire. Si je suis venu vous voir, c'est bien parce que je sais que vous êtes une personne bienveillante... Seulement, je ne m'attendais pas à ce que vous ne me jugiez pas. Et puis, très honnêtement, je pense que me faire retrouver la parole arrangerait beaucoup de monde, y compris la Couronne. » Avoua Vaenys, sans laisser la moindre expression se dessiner sur son visage aussi lisse que parfait.
Il ne mit ensuite pas bien longtemps à réfléchir à ce qu'il devait dire. Bien entendu, il était le Roi de la Pègre, cependant, il n'otait que très rarement la vie à une quelconque personne et, quand bien même cela arrivait, c'était à des assassins, des criminels, des voleurs... Jamais il n'irait directement tuer pour son propre plaisir des innocents.
« Oui, madame Ariesvyra, c'est compris. » Répondit-il, toujours par voie télépathique, sans montrer une once d'hésitation dans ses paroles. Il répondit d'une manière franche et, comme dit plus tôt, il ne tuait pas pour le plaisir. Généralement, un criminel sous son commandement direct causant la mort d'innocents, de femmes, d'enfants, cela ne passait que très rarement pour le Prince Déchu.
Il marqua une légère pause et, leva son bras régénéré, un bras sombre et écailleux, qu'il posa sur la table. Autour de lui semblait flotter sa propre magie de l'ombre.
« Oui, je sens une déstabilisation." Ma magie de l'ombre, elle ne semble plus agir comme mon bon vouloir, vous voyez ? Je... cela peut être fatigant et usant. Bien sûr, si j'ai besoin de l'utiliser, je le peux, mais là, je n'essaie même pas. C'est comme si la régénération de mon bras avait causé une perturbation dans mon sang, ou que ce bras régénéré puisait directement dans ma magie pour exister. Pour ce qui est de l'utilisation de mes pouvoirs, tout semble stable. Je suis venu en volant depuis Kyouji et, rien ne semble s'être déstabilisé. Mais, le plus étrange, c'est bien que j'ai été atteint de mutisme avant même la régénération de mon bras, alors, je ne saurais vous dire si cela est lié. » Conclut-il.
Vaenys ne fit même pas un sourire, il n’en avait ni la force, ni l’envie. À vrai dire, il n’était déjà pas très souriant et, quand bien même il en avait adressé un à Cyradil, ce n’était qu’une simple exception.
« Ma sœur… oui, je tiens profondément à elle. Je ne le dis pas habituellement, mais, c’est peut-être bien la seule personne pour laquelle je serai prêt à me sacrifier. » Son esprit s’immisçait dans celui de Cyradil pour lui avouer ces quelques mots, puis il reprit. « Elle et… mon neveu, que je n’ai jamais eu la chance de rencontrer. Même si je ne l’ai jamais rencontré, même s’il est l’enfant de celui qui m’a tout pris… je ressens un lien qui nous unit. Je ne saurais dire pourquoi. » Continua le Vosdraak, toujours en parlant par voie télépathique.
Les paroles suivant cette longue pause étaient plus que rassurantes. Il pouvait enfin parler librement. Enfin, habituellement, il le faisait, se fichant éperdument des conséquences, mais, cette fois-ci, il savait qu’il ne risquait pas de retour de bâton. Il était cependant assez cocasse d’entendre de telles paroles. « Parler librement » alors qu’il était atteint d’un mutisme. Mais, cela, il ne le releva pas, préférant se concentrer sur ce qui était vraiment important.
La guérison.
Peut-être devait-il faire un travail sur lui-même ? Peut-être n’était-ce qu’un simple retour de bâtons, une malédiction des Titans pour avoir enfermé l’une d’entre eux.
« Je ne pense pas que qui que ce soit me réprimande, moi, ou vous, au contraire. Si je suis venu vous voir, c'est bien parce que je sais que vous êtes une personne bienveillante... Seulement, je ne m'attendais pas à ce que vous ne me jugiez pas. Et puis, très honnêtement, je pense que me faire retrouver la parole arrangerait beaucoup de monde, y compris la Couronne. » Avoua Vaenys, sans laisser la moindre expression se dessiner sur son visage aussi lisse que parfait.
Il ne mit ensuite pas bien longtemps à réfléchir à ce qu'il devait dire. Bien entendu, il était le Roi de la Pègre, cependant, il n'otait que très rarement la vie à une quelconque personne et, quand bien même cela arrivait, c'était à des assassins, des criminels, des voleurs... Jamais il n'irait directement tuer pour son propre plaisir des innocents.
« Oui, madame Ariesvyra, c'est compris. » Répondit-il, toujours par voie télépathique, sans montrer une once d'hésitation dans ses paroles. Il répondit d'une manière franche et, comme dit plus tôt, il ne tuait pas pour le plaisir. Généralement, un criminel sous son commandement direct causant la mort d'innocents, de femmes, d'enfants, cela ne passait que très rarement pour le Prince Déchu.
Il marqua une légère pause et, leva son bras régénéré, un bras sombre et écailleux, qu'il posa sur la table. Autour de lui semblait flotter sa propre magie de l'ombre.
« Oui, je sens une déstabilisation." Ma magie de l'ombre, elle ne semble plus agir comme mon bon vouloir, vous voyez ? Je... cela peut être fatigant et usant. Bien sûr, si j'ai besoin de l'utiliser, je le peux, mais là, je n'essaie même pas. C'est comme si la régénération de mon bras avait causé une perturbation dans mon sang, ou que ce bras régénéré puisait directement dans ma magie pour exister. Pour ce qui est de l'utilisation de mes pouvoirs, tout semble stable. Je suis venu en volant depuis Kyouji et, rien ne semble s'être déstabilisé. Mais, le plus étrange, c'est bien que j'ai été atteint de mutisme avant même la régénération de mon bras, alors, je ne saurais vous dire si cela est lié. » Conclut-il.
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Cyradil Ariesvyra
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Il avait simplement été question de précaution. En sondant ses émotions, Cyradil était plutôt convaincue que le prince déchu était sincère ou alors il mentait vraiment bien. Dans tous les cas, la jeune blonde l’avait mis en garde donc il savait parfaitement à quoi s’en tenir. Cyradil n’avait pas vraiment eu pour intention de le blâmer gratuitement mais simplement de s’assurer qu’il avait bien pris conscience de ce qu’il avait provoqué par le passé. A ses yeux, une sincère rédemption commençait avant tout par l’acceptation de ses erreurs. Pour l’instant, Vaenys semblait avoir compris donc la forgeronne ne jugea pas utile de le réprimander plus longtemps. Son problème, lui, ne faisait aucun doute sur sa vraisemblabilité. Elle analysa le bras en question. Le membre était sombre et écailleux, rappelant ceux de la mythique créature symbolisant le Reike. Sans doute qu’il n’aurait pas été étonnant de voir pareille chose sur un hybride mais elle savait que le prince était issu d’une lignée pure de Vosdraak. Il était donc impossible qu’il possède de telles imperfections.
Plus surprenant encore, cette transformation semblait avoir suivi la régénération de son bras, au contact du sang de l’impératrice. Ce que Cyradil avait jadis pris pour une légende était vraisemblablement avéré. Ayshara avaient en elle de véritables pouvoirs qui pouvaient défier toute réalité. Ou alors était-ce simplement sa race qui lui conférait cela ? La logique aurait voulu que l’Esprit puisse analyser le sang de l’impératrice mais elle n’était pas sûre que cela soit possible de manière publique. D’une part, car si les vertus miraculeuses de son sang étaient prouvées, l’on pourrait chercher à s’en emparer. En tant qu’Esprit, il lui faudrait sans doute organiser. En supposant qu’il accepte de lui laisser son épouse le temps des tests bien sûr. Dans tous les cas, ce n’était pas une information que Cyradil disposait dans l’immédiat donc il était inutile de se tracasser la tête en scénarii hypothétiques.
« Votre bras est peut-être victime d’une malédiction ? Je ne connais pas très bien les vertus du sang d’Ayshara mais il est fort probable qu’elle l’ait utilisé à de nombreuses reprises pour sauver des vies mais totalement à l’insu des membres des FMR. Il ne me semble pas avoir entendu parlé de tels choses s’étant produites après que des gens aient potentiellement consommé de son sang. Au contraire, l’on parle souvent de miracles des Astres ou quelque chose d’équivalent. Vous êtes censés partager le même sang vous et votre sœur. Pourtant…il semblerait que quelque chose ait réagi en vous. Comme si…cela avait trop bien marché ? »
Ce n’était qu’une supposition mais elle avait l’impression que le sang n’avait pas fait que régénérer le bras du prince mais aussi éveiller la partie draconique de ce dernier. Quant à savoir si cela pouvait être réversible, c’était encore à voir. La jeune blonde n’était plus compétente pour s’essayer aux différents sortilèges de délivrance de malédictions mais sans doute que si elle arrivait à dégoter un maitre en la matière, il serait possible d’expurger le sang de l’impératrice qui avait mené à cette transformation insolite. Quant à savoir si l’Empire disposait de telles ressources dans l’immédiat, la forgeronne devait encore s’en assurer.
« Quant à votre mutisme, s’il est antérieur à la régénération de votre bras, il est sans doute directement lié à l’illusion. Dans ce cas, il s’agirait peut-être d’un mutisme traumatique. Ce type de mutisme peut se produire lorsqu'une personne vit un événement extrêmement stressant, choquant ou effrayant qui affecte profondément son esprit. C’est une réponse de défense ou d’adaptation au trauma. En d’autres termes, le cerveau peut littéralement "couper" la capacité de s'exprimer verbalement pour protéger la victime de souvenirs trop douloureux ou de situations angoissantes. Cela se manifeste souvent par une incapacité à parler dans certaines circonstances bien que la personne soit physiquement capable de le faire. Dans votre cas, le votre semble être total. C’est dire le choc qui vous a frappé alors que vous observiez cette illusion… » Dit-elle, songeuse
C’est sans doute dans ces situations que la magie se révélait ne pas être la solution ultime. Même le plus expérimenté des magiciens ne pouvait résoudre aussi facilement des problèmes aussi profonds et la guérison dépendait souvent également de la capacité du patient à y mettre de la volonté et à croire au traitement qu’on lui impose.
« Vous avez passé votre vie dans l’épreuve. Il est temps de lever le pied, Vaenys. Je pense que vous seul pouvez passer outre votre mutisme. Je vous conseille de vous penchez sur des activités psycho-stimulantes qui obligeront votre cerveau à exprimer ses pensées sans les verbaliser. C’est de la thérapie comportementale et je sais que cela peut vous paraitre obscur mais dans l’immédiat, cela ne pourra que vous faire du bien. Ultimement, il faudra que vous régliez vos différends avec votre sœur. Il n’y a que comme cela que vous arriverez à vaincre votre traumatisme. Soyez sincère et dites-lui ce que vous avez sur le cœur. Je promets de vous aider si vous mettez d’y vôtre. » Ajouta-t-elle en souriant.
Plus surprenant encore, cette transformation semblait avoir suivi la régénération de son bras, au contact du sang de l’impératrice. Ce que Cyradil avait jadis pris pour une légende était vraisemblablement avéré. Ayshara avaient en elle de véritables pouvoirs qui pouvaient défier toute réalité. Ou alors était-ce simplement sa race qui lui conférait cela ? La logique aurait voulu que l’Esprit puisse analyser le sang de l’impératrice mais elle n’était pas sûre que cela soit possible de manière publique. D’une part, car si les vertus miraculeuses de son sang étaient prouvées, l’on pourrait chercher à s’en emparer. En tant qu’Esprit, il lui faudrait sans doute organiser. En supposant qu’il accepte de lui laisser son épouse le temps des tests bien sûr. Dans tous les cas, ce n’était pas une information que Cyradil disposait dans l’immédiat donc il était inutile de se tracasser la tête en scénarii hypothétiques.
« Votre bras est peut-être victime d’une malédiction ? Je ne connais pas très bien les vertus du sang d’Ayshara mais il est fort probable qu’elle l’ait utilisé à de nombreuses reprises pour sauver des vies mais totalement à l’insu des membres des FMR. Il ne me semble pas avoir entendu parlé de tels choses s’étant produites après que des gens aient potentiellement consommé de son sang. Au contraire, l’on parle souvent de miracles des Astres ou quelque chose d’équivalent. Vous êtes censés partager le même sang vous et votre sœur. Pourtant…il semblerait que quelque chose ait réagi en vous. Comme si…cela avait trop bien marché ? »
Ce n’était qu’une supposition mais elle avait l’impression que le sang n’avait pas fait que régénérer le bras du prince mais aussi éveiller la partie draconique de ce dernier. Quant à savoir si cela pouvait être réversible, c’était encore à voir. La jeune blonde n’était plus compétente pour s’essayer aux différents sortilèges de délivrance de malédictions mais sans doute que si elle arrivait à dégoter un maitre en la matière, il serait possible d’expurger le sang de l’impératrice qui avait mené à cette transformation insolite. Quant à savoir si l’Empire disposait de telles ressources dans l’immédiat, la forgeronne devait encore s’en assurer.
« Quant à votre mutisme, s’il est antérieur à la régénération de votre bras, il est sans doute directement lié à l’illusion. Dans ce cas, il s’agirait peut-être d’un mutisme traumatique. Ce type de mutisme peut se produire lorsqu'une personne vit un événement extrêmement stressant, choquant ou effrayant qui affecte profondément son esprit. C’est une réponse de défense ou d’adaptation au trauma. En d’autres termes, le cerveau peut littéralement "couper" la capacité de s'exprimer verbalement pour protéger la victime de souvenirs trop douloureux ou de situations angoissantes. Cela se manifeste souvent par une incapacité à parler dans certaines circonstances bien que la personne soit physiquement capable de le faire. Dans votre cas, le votre semble être total. C’est dire le choc qui vous a frappé alors que vous observiez cette illusion… » Dit-elle, songeuse
C’est sans doute dans ces situations que la magie se révélait ne pas être la solution ultime. Même le plus expérimenté des magiciens ne pouvait résoudre aussi facilement des problèmes aussi profonds et la guérison dépendait souvent également de la capacité du patient à y mettre de la volonté et à croire au traitement qu’on lui impose.
« Vous avez passé votre vie dans l’épreuve. Il est temps de lever le pied, Vaenys. Je pense que vous seul pouvez passer outre votre mutisme. Je vous conseille de vous penchez sur des activités psycho-stimulantes qui obligeront votre cerveau à exprimer ses pensées sans les verbaliser. C’est de la thérapie comportementale et je sais que cela peut vous paraitre obscur mais dans l’immédiat, cela ne pourra que vous faire du bien. Ultimement, il faudra que vous régliez vos différends avec votre sœur. Il n’y a que comme cela que vous arriverez à vaincre votre traumatisme. Soyez sincère et dites-lui ce que vous avez sur le cœur. Je promets de vous aider si vous mettez d’y vôtre. » Ajouta-t-elle en souriant.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Oui, Vaenys et Ayshara sont censées partager le même sang, c’est exact. Mais, en aucun cas le liquide qui coule dans les veines du Baron possède ce genre de pouvoir. Et puis, comment pourrait-il le savoir ? Ce n’est pas lui qui va généreusement donner son sang à autrui pour le guérir. Alors, comme le dit si bien son interlocutrice, est-ce un miracle des Astres ? Et, surtout, pourquoi cela aurait-il trop bien marché ? Parce que Vaenys aussi est un Vosdraak ? Ou, peut-être n’est-il tout simplement pas un Vosdraak pur sang, ce qui expliquerait qu’il ne possède pas les même vertu que sœur.
Enfin, tant de questions qui n’ont, de toute façon, pas besoin de réponse dans l’immédiat. Le prince déchu se contente d’observer Cyradil, de la chercher du regard pendant qu’elle lui parle, sans la couper. En même temps, étant dans l’incapacité de lui répondre oralement, il n’allait pas pouvoir faire grand-chose de ce côté-là.
« J’admets volontiers que je ne m’attendais pas à voir un bras écailleux apparaître du jour au lendemain sur mon corps. Est-ce cela que vous appelez « trop bien marché » ? Quoi qu’il en soit, cette lueur… cette aura à la fois sombre, nuancée de violet, me fait penser à la magie que je suis capable d’utiliser. Serait-il possible que mon mana ait altéré ma régénération, à tel point que mon bras prenne la teinte de ma magie des ombres ? Ce n’est qu’une simple supposition, bien entendu, mais je ne pense pas que ce soit à exclure. Dans tous les cas, ce que j’aimerais savoir, c’est : est-ce que cela est réversible ? Pensez-vous que je sois un jour dans la possibilité de récupérer mon véritable bras ? Ou suis-je condamné à vivre avec ce semblant de malédiction ? »
Sa voix s’immisçait dans l’esprit de Cyradil, avec une aisance dont il faisait rarement preuve. Il semblerait que sa langue se soit déliée. Peut-être l’Esprit du Reike le met en confiance ? Ce ne serait pas impossible, cette femme respire la bienveillance, comme il l’a rarement vu dans sa vie. Il en est même à se demander comment elle fait pour survivre au milieu de tous ces rats pompeux de la haute sphère.
Par la suite, il écoute attentivement son interlocutrice, sans l’interrompre, lorsqu’elle parle de son mutisme. Oui, il est effectivement antérieur à la guérison de son bras. Vaenys aurait-il alors subit un quelconque traumatisme lors de son voyage à Melorn ? Ce n’est pas une option à mettre de côté. Pour dire vrai, c’est même certain. Depuis qu’il a été contraint de tuer son neveu dans cette illusion, il ne pense plus de la même manière.
« L’illusion, je n’ai pas fais que l’observer. Je l’ai vécu. »
Fit-il simplement, sans entrer davantage dans les détails. Par honte peut-être ? Par honte d’avoir sacrifié Draknys à son profit. Son expression est restée neutre tout du long de son échange avec Cyradil, jusqu’à sa dernière prise de parole, lorsqu’elle parle d’Ayshara et de l’aide qu’elle peut éventuellement lui apporter. Un bref sourire est apparu sur le visage lisse du Baron, un sourire qu’il est difficile de voir mais que, sans aucun doute, l’Esprit pouvait discerner.
« Je n’ai pas pour habitude de remercier les autres, mais sachez que je vous suis reconnaissant, Cyradil. Je suis prêt à tout pour pouvoir revoir ma sœur, même si l’instant ne dure que cinq minutes… ça sera plus que suffisant pour effacer presque six ans d’absence. Seriez-vous donc en mesure de m’aider pour cette « thérapie comportementale » ? Je sais que vous êtes une personne très occupée, mais je ne me vois pas parler à une personne dont je ne sais rien. »
Et surtout, mais cela, il se garde bien de le dire. Il ne se voit pas parler à une personne qu’il pense lui être complètement inférieure. Pour une raison qui lui est obscure, il a envie de faire confiance à Cyradil, alors qu’elle est peut-être une amie de son pire ennemi. Cette femme dégage quelque chose de rassurant.
Enfin, tant de questions qui n’ont, de toute façon, pas besoin de réponse dans l’immédiat. Le prince déchu se contente d’observer Cyradil, de la chercher du regard pendant qu’elle lui parle, sans la couper. En même temps, étant dans l’incapacité de lui répondre oralement, il n’allait pas pouvoir faire grand-chose de ce côté-là.
« J’admets volontiers que je ne m’attendais pas à voir un bras écailleux apparaître du jour au lendemain sur mon corps. Est-ce cela que vous appelez « trop bien marché » ? Quoi qu’il en soit, cette lueur… cette aura à la fois sombre, nuancée de violet, me fait penser à la magie que je suis capable d’utiliser. Serait-il possible que mon mana ait altéré ma régénération, à tel point que mon bras prenne la teinte de ma magie des ombres ? Ce n’est qu’une simple supposition, bien entendu, mais je ne pense pas que ce soit à exclure. Dans tous les cas, ce que j’aimerais savoir, c’est : est-ce que cela est réversible ? Pensez-vous que je sois un jour dans la possibilité de récupérer mon véritable bras ? Ou suis-je condamné à vivre avec ce semblant de malédiction ? »
Sa voix s’immisçait dans l’esprit de Cyradil, avec une aisance dont il faisait rarement preuve. Il semblerait que sa langue se soit déliée. Peut-être l’Esprit du Reike le met en confiance ? Ce ne serait pas impossible, cette femme respire la bienveillance, comme il l’a rarement vu dans sa vie. Il en est même à se demander comment elle fait pour survivre au milieu de tous ces rats pompeux de la haute sphère.
Par la suite, il écoute attentivement son interlocutrice, sans l’interrompre, lorsqu’elle parle de son mutisme. Oui, il est effectivement antérieur à la guérison de son bras. Vaenys aurait-il alors subit un quelconque traumatisme lors de son voyage à Melorn ? Ce n’est pas une option à mettre de côté. Pour dire vrai, c’est même certain. Depuis qu’il a été contraint de tuer son neveu dans cette illusion, il ne pense plus de la même manière.
« L’illusion, je n’ai pas fais que l’observer. Je l’ai vécu. »
Fit-il simplement, sans entrer davantage dans les détails. Par honte peut-être ? Par honte d’avoir sacrifié Draknys à son profit. Son expression est restée neutre tout du long de son échange avec Cyradil, jusqu’à sa dernière prise de parole, lorsqu’elle parle d’Ayshara et de l’aide qu’elle peut éventuellement lui apporter. Un bref sourire est apparu sur le visage lisse du Baron, un sourire qu’il est difficile de voir mais que, sans aucun doute, l’Esprit pouvait discerner.
« Je n’ai pas pour habitude de remercier les autres, mais sachez que je vous suis reconnaissant, Cyradil. Je suis prêt à tout pour pouvoir revoir ma sœur, même si l’instant ne dure que cinq minutes… ça sera plus que suffisant pour effacer presque six ans d’absence. Seriez-vous donc en mesure de m’aider pour cette « thérapie comportementale » ? Je sais que vous êtes une personne très occupée, mais je ne me vois pas parler à une personne dont je ne sais rien. »
Et surtout, mais cela, il se garde bien de le dire. Il ne se voit pas parler à une personne qu’il pense lui être complètement inférieure. Pour une raison qui lui est obscure, il a envie de faire confiance à Cyradil, alors qu’elle est peut-être une amie de son pire ennemi. Cette femme dégage quelque chose de rassurant.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Oui, Cyradil l’avait bien compris que Vaenys avait vécu cet évènement. Son bras écailleux ne semblait à priori pas l’exposer à un danger quelconque si ce n’est la gêne qu’occasionnait un tel membre sur un corps qui ne lui seyait pas. La magie était complexe et difficile d’en identifier les origines facilement. Il lui faudrait sans doute l’aide du FMR pour analyser cette étrange mutation. Condamné à vivre avec cela ? Sans doute pas. La jeune blonde pensait que si elle arrivait à trouver un expert en délivrance des malédictions, il saurait comment le guérir mais avant de le soigner, il était préférable d’étudier cette excroissance pour comprendre comment s’en prémunir, si cela peut affecter d’autres personnes et comment. Dans l’idéal, il fallait qu’elle en parle avec Ayshara. Après tout, l’impératrice se connaissait elle-même mieux que quiconque.
« La magie de régénération est accessible à tout le monde peu importe la spécialité dans laquelle l’on se dévoue. Certains l’apprennent nativement, d’autres ont besoin d’énormément de persévérance pour y arriver mais je ne connais pas de cas où la magie des ombres interférerait avec la régénération. Je pense sans doute que ce phénomène est lié à votre physionomie mais pour cela il va falloir que je questionne l’impératrice. Quoiqu’il en soit, l’on arrivera tôt ou tard à restaurer votre bras. Comme je vous l’ai dit, ce ne sont pas les conséquences physiques qui m’inquiètent ici. »
Dans sa longue carrière au sein des FMR, Cyradil se souvient avoir résolu davantage de cas par des moyens conventionnels plutôt que par la magie. Celle-ci n’était pas absolue et elle s’était effectivement bien souvent retrouvée dans un rôle de médiatrice ou de psychologue. L’idée d’accueillir Vaenys et sa sœur sur un divan pour expliquer leurs différends était extrêmement drôle mais la liche savait qu’il ne serait pas facile de convaincre Ayshara. Et puis…il fallait aussi expliquer cela à Tensai et lui faire comprendre que c’était dans l’intérêt de tout le monde de crever l’abcès. C’était sans doute la seule famille qu’il restait à l’impératrice et l’Empereur ne pouvait recourir à nouveau à la violence pour régler ce problème épineux. Elle ne comprenait toujours pas comment Ayshara avait pu aimer l’assassin de ses parents et la liche avait mis un mot d’ordre à respecter ses choix sentimentaux. Aussi, était-on dans un contexte de guerre où il était inconcevable de laisser les anciens monarques en vie lorsqu’un autre venait usurper le trône. Encore là, cela pouvait se « comprendre ». Néanmoins, la guerre était finie. Si Tensai décidait d’occire le prince, il serait bien difficile de justifier cela autrement que par un meurtre de sang-froid.
« Cela ne me réjouit pas vu comment la scène risque de tourner mais je ne me voyais pas confier ce sujet épineux à quelqu’un d’autre de toute façon. J’aspire à la paisibilité et j’évite autant que je peux de me retrouver au milieu de scènes dramatiques mais si cela vous permet de vous réconcilier avec Ayshara, je vous aiderai en ce sens, Vaenys. »
Elle se leva.
« Très bien, j’en référerais la prochaine fois que je verrais Ayshara. Et si elle est d’accord, je vous le ferais savoir. » Dit-elle avec un ton plein d’espoir. « Quant à votre bras, j’essaierais d’intercéder en votre faveur pour que l’on vous trouve quelqu’un qui puisse lever ce mal qui ronge votre bras. En attendant, je vous conseille de faire profil bas et souvenez-vous : Si vous me décevez, je cesserais de vous aider. »
« La magie de régénération est accessible à tout le monde peu importe la spécialité dans laquelle l’on se dévoue. Certains l’apprennent nativement, d’autres ont besoin d’énormément de persévérance pour y arriver mais je ne connais pas de cas où la magie des ombres interférerait avec la régénération. Je pense sans doute que ce phénomène est lié à votre physionomie mais pour cela il va falloir que je questionne l’impératrice. Quoiqu’il en soit, l’on arrivera tôt ou tard à restaurer votre bras. Comme je vous l’ai dit, ce ne sont pas les conséquences physiques qui m’inquiètent ici. »
Dans sa longue carrière au sein des FMR, Cyradil se souvient avoir résolu davantage de cas par des moyens conventionnels plutôt que par la magie. Celle-ci n’était pas absolue et elle s’était effectivement bien souvent retrouvée dans un rôle de médiatrice ou de psychologue. L’idée d’accueillir Vaenys et sa sœur sur un divan pour expliquer leurs différends était extrêmement drôle mais la liche savait qu’il ne serait pas facile de convaincre Ayshara. Et puis…il fallait aussi expliquer cela à Tensai et lui faire comprendre que c’était dans l’intérêt de tout le monde de crever l’abcès. C’était sans doute la seule famille qu’il restait à l’impératrice et l’Empereur ne pouvait recourir à nouveau à la violence pour régler ce problème épineux. Elle ne comprenait toujours pas comment Ayshara avait pu aimer l’assassin de ses parents et la liche avait mis un mot d’ordre à respecter ses choix sentimentaux. Aussi, était-on dans un contexte de guerre où il était inconcevable de laisser les anciens monarques en vie lorsqu’un autre venait usurper le trône. Encore là, cela pouvait se « comprendre ». Néanmoins, la guerre était finie. Si Tensai décidait d’occire le prince, il serait bien difficile de justifier cela autrement que par un meurtre de sang-froid.
« Cela ne me réjouit pas vu comment la scène risque de tourner mais je ne me voyais pas confier ce sujet épineux à quelqu’un d’autre de toute façon. J’aspire à la paisibilité et j’évite autant que je peux de me retrouver au milieu de scènes dramatiques mais si cela vous permet de vous réconcilier avec Ayshara, je vous aiderai en ce sens, Vaenys. »
Elle se leva.
« Très bien, j’en référerais la prochaine fois que je verrais Ayshara. Et si elle est d’accord, je vous le ferais savoir. » Dit-elle avec un ton plein d’espoir. « Quant à votre bras, j’essaierais d’intercéder en votre faveur pour que l’on vous trouve quelqu’un qui puisse lever ce mal qui ronge votre bras. En attendant, je vous conseille de faire profil bas et souvenez-vous : Si vous me décevez, je cesserais de vous aider. »
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