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  • Mar 7 Jan - 16:28
    Un sourire presque nostalgique étire le coin de ma bouche quand Xander me remémore nos vieux souvenirs. Pas que je m’en souvienne de la moitié, mais c’est pas difficile à imaginer, sa chère mère c’était un sacré volcan. Le genre de trempe qu’il devait se prendre ferait probablement peur à un paquet de gamin, je m’étonne d’ailleurs que le père ait laissé faire. C’était le genre de bonhomme classieux qu’on imagine pas lever la main sur qui que ce soit. Peut-être que je me trompe mais à la place du petit, j’aurais plus craint les battoires de la mère que les gros yeux du père. Mais quand on y réféchit, c’est probablement ce genre de choses qui permettent aux gens comme eux, comme moi de rester en vie. On pète pas dans la soie, on bouffe la vie et toute la merde qu’elle nous rabat constamment sur la gueule. Si on prends pas l’habitude très tôt de pas crever, eh bah… On est pas là pour en parler. J’suppose qu’une bonne partie de ma fratrie était trop sensible et que c’est pour ça qu’on en avait perdu presque la moitié alors que j’avais pas la trentaine. Quant à savoir lesquels, aucune putain d’idée. C’est l’avantage de pas se souvenir, ils me manquent pas. Aaah, sacré Razkaal, il prend son dû intelligemment finalement.

    J’ai pas souvenir de son Oko Jero, vu la gueule du nom je suis même pas sûre qu’il mérite l’effort que je me souvienne. Mais le fait que ma présence était indésirable et que ça en faisait frissonner plus d’un, ça je le sais. Faut dire que les marins sont superstitieux. Ils aiment les légendes, celles qu’on raconte tard le soir quand y a même plus les mouettes pour crier. Le problème c’est qu’ils ont tendance à y croire un peu trop. Alors voir débarquer une femme morte vivante qui plus est, ça avait de quoi faire trembler les genoux des plus aguerrit. Une belle brochette de trouillards tout juste bons à poser leurs couilles sur la table quand la matriarche avait le dos tourné. Son Oka Machin devait pas être bien différent.

    J’avale une grande lampée quand il parle de ma mort. La question est pas directe, me laisse me débiner mais c’est toujours pareil : y penser me déplaît. Je viens machinalement passer la main sur les poinçons qui orne ma gorge. Ils sont là, à me narguer l’air de dire : “Tu ne te souviens pas mais tu ne peux pas oublier”. L’ironie du sort comme on dit. Quoi que là, il est plus dans le sarcasme le sort, quand même. Au moins il a de l’humour, toujours mieux que rien. Tout en penchant légèrement la tête j’avale non sans peine la grosse gorgée que je gardait en bouche. Une chance parce qu’à une minute près je me serais étranglé avec. Putain de Valtherian, même quand il est pas là, faut qu’on en entende parler.

    Mais alors que la conversation versait dans la nostalgie et la légèreté, je sens que ça change. Un peu comme si l’air autour de nous se faisait plus lourd. Quand je pose les yeux sur Xander, je me rends compte que c’est de lui que ça provient. Ses airs détendus sont loin et le sérieux qui brille dans sa prunelle annonce rien de bon. La nouvelle tombe comme un couperet et je comprends que ce que j’ai pris pour une retraite est sûrement bien plus compliqué. Avant de répondre, je termine mon verre puis me penche en avant pour le re-remplir. Au passage, je comble aussi le vide du sien.

    - Si la question implicite est : Vermine, est-ce qu’ils ont cannés à cause de toi ? La réponse est non. J’avais tout intérêt à continuer de dealer avec eux. On était p’t’être pas fait pour être amis eux et moi, mais ils m’étaient utiles. Si j’avais dû m'en débarrasser, il m’aurait fallu une raison et si j’en avais eu une… On serait pas autour d’une table à causer. J’aime pas les représailles, je t’aurais buté et tous tes copains avec. A terre ou pas. Sauf si j’avais oublié son existence, mais ça il est pas obligé de le savoir. - Après, peut-être qu’ils en avaient marre que tu joues les Tanguy et qu’ils sont allés prendre du bon temps entre adultes sur les îles paradisiaques. Que je le tance avant de recouvrer mon sérieux. - J’imagine que t’as essayé de les chercher par toi-même. Vu la gueule qu’il tire, le contraire serait étonnant.

    Une nouvelle rasade d’alcool passe mes lèvres et vient me mordre la langue.

    - Ecoute, je suis pas contre l’idée de t’aider. Pas que j’aimais bien tes parents mais j’avais besoin d’eux. Leur disparition m’a collé dans une merde noire pour un paquet d’affaires. Et j’aime pas bien qu’on vienne empiéter sur mes plates bandes. Dis moi ce que tu sais, je verrais ce que je peux trouver de mon côté mais avant ça… Je pousse son verre dans sa direction puis la bouteille. - Bois putain, c’est même pas le début de la soirée et t’as déjà flingué l’ambiance ! Je termine mon propre verre d’une traite avant de chopper la bouteille pour le remettre à niveau. - Ruminer maintenant ça t’avancera pas plus, alors profite, picole et fais la gueule quand t’es avec ton Joko Zero.

    Je lève la main à l’attention de Wul’ avant de lui pointer du doigt le petit. Le gobelin me tend son pouce.

    - J’t’ai pris un truc à bouffer. Puis je tourne la tête vers lui et alpague son œil unique. - Et suppose jamais que j’ai une âme. On est pas à l'abri d’une surprise. Moi-même je suis pas bien sûre. Les besoins par contre… J’aimerais t’dire que j’ai encore les mêmes que toi mais ça serait mentir. Les désirs par contre, c’t’une autre paire de manches et putain heureusement qu’ils sont encore là ! T’imagines si je devais passer toutes mes nuits à attendre que le jour se lève ? Bordel de merde, plutôt crever.

    Et je ris doucement en faisant tournoyer le liquide dans mon verre un moment avant d’arrêter brusquement, je bascule la tête en arrière en inspirant tranquillement. L’alcool commence doucement à faire son effet, quel plaisir.

    - Et toi Xander, qu’est-ce que tu deviens ? Pas pirate visiblement.

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  • Ven 10 Jan - 15:09


    Mes espoirs s'écroulent en quelques secondes, comme un des vilains châteaux de cartes de Dieter.
    Je n'en avais guère, de ces foutus espoirs, cette monnaie de singe qui s'évapore direct dès que je la touche, mais quand même... retrouver Vermine, c'était retrouver une partie de mon passé. Évoquer ces temps heureux avec elle, c'était les faire revivre, et ce soir plus que jamais mes souvenirs sont nets, je revois ma mère, cette rousse flamboyante capable de se mettre dans une rage folle et de rire quelques minutes après, au cœur plus grand que son bateau, aux bras toujours ouverts...
    Et mon père, pragmatique et lucide, dont tous ces pirates moquaient la préciosité mais qui surtout, surtout, se révélait un stratège, un érudit, un professeur, un médecin, tout cela à la fois, avec une abnégation confinant au sacrifice...

    Je les aimais. Putain ce que je les aimais. Leur perte m'ampute, bien plus que celle de mon œil.
    Pourtant, j'avais l'âge de rouler ma bosse lorsqu'ils m'ont laissé à terre, et que j'ai vu pour la dernière fois voguer le Renard.
    Toute l'injustice du monde est là.
    Mes parents, qui ont offert un refuge à tant de marginaux, qui ont perduré dans leurs belles valeurs malgré un avenir sombre, qui ont construit un équipage globalement bienveillant et m'ont fait tel que je suis...
    Sont sans doute morts.

    Et quelque part, à Brumerive ou ailleurs, leurs meurtriers respirent encore.

    La liche plaisante, mais je n'y arrive pas. La tristesse en moi se mue comme toujours en colère. La vengeance. La haine.

    La rage.

    La pulsation forcit, m'obligeant à appuyer de ma paume sur mon orbite droite pour calmer la douleur. Putain, pas maintenant... Non...

    Vermine ne sait rien. Je n'ai aucune raison de me mettre en colère à présent. J'ai pris la médication. Respire.



    Respire.


    Respire.


    Respire.







    Le grondement sourd, reptilien s'apaise, s'éteint.

    Merci, putain de fils d'aboleth.


    Bon, elle disait quoi ?

    Le gobelin s'approche et me balance une assiette de soupe claire, où surnagent deux trois légumes, et il me file aussi une tranche de pain noir large comme un battoir. Manger me donne l'occasion de remonter le fil de la discussion dans ma tête, en plus elle m'a posé une question, mais j'en suis encore à faire redescendre mon pulsomètre. Ça doit se voir à ma tronche, je défroisse mon front, déplisse mes lèvres, décontracte mes épaules maintenant que je prends conscience de mon état. Son appel à la picole joyeuse tombe mal.

    J'avais tellement la dalle en fait...

    Je m'octroie une minute de réflexion pour bien m'assurer d'avoir plus ou moins compris tout ce qu'elle a jacté pendant mon absence avec la pourriture qui me moisit le crâne, en égrenant des morceaux de pain dans la soupe.

    « Bah non, chuis pas pirate. Faut du fric pour posséder un bateau, et j'en avais pas. Du coup j'ai traîné mes savates comme j'ai pu, et j'ai fini dans le commerce. Je me suis fait des amis doués dans le tissage, je me suis retrouvé dans les étoffes et aujourd'hui dans les fournitures médicales également. J'ai bouffé pas mal de rat crevé, mais avec le travail on s'en sort et aujourd'hui c'est pas trop mal de bourlinguer à travers le Sekai sans avoir peur d'autre chose que des bestioles sauvages ou des pillards. Quand la vie est courte, autant en profiter non ? »

    Je joins le geste à la parole en m'enfilant une nouvelle rasade. Focus, mon Hir, focus. Je lui souris péniblement.

    « Merci d'avoir pensé à la bouffe. Ça va mieux. »

    Et putain, c'est vrai. Comme si mes oreilles s'étaient subitement débouchées, et mon œil avec. Me reviennent les sons de la salle, les couleurs, en un contraste rendu plus violent par l'alcool.
    Et dire que je devrais être en train de mendier une prime de risques à cinq rues d'ici. Tant pis.

    Le reste de ses paroles me revient, et je me sens assez solide désormais pour aborder le sujet.

    « T'imagines bien que je cherche à peu près partout où je peux. Dans tous les milieux possibles. Personne n'a pu me donner une histoire correcte. Personne ne les a vus, c'est comme s'ils s'étaient volatilisés sur les flots, quelque part en l'an 0, entre l'oasis du sud de Kyouji et Kaizoku. Y'a eu pas mal de grabuge à cette époque, enfin... »

    Je vide mon verre cul sec et l'emplis à nouveau, son feu contenant ma colère sous-jacente.

    « ...Quelqu'un quelque part doit bien savoir quelque chose, non ? »

    J'ai pas l'alcool mauvais, normalement, mais quelque chose me dit qu'il va me falloir un autre dérivatif pour ne pas plonger dans ces foutues réminiscences, ce soir. Je lève la main vers le gob, l'air interrogatif, qu'il m'en remette une seconde louche. C'est en train de me gâcher le plaisir de bouffer avec une liche. Merde !

    « Techniquement, si t'éprouves du désir, c'est que tu as toujours des émotions et donc des besoins émotionnels non ? T'éprouves du plaisir émotionnel ou vraiment physiologique ? Me suis toujours demandé, gamin, si les... euh, gens comme toi pouvaient toujours enfiler des perles comme avant... »

    T'as raison mec, si elle te décapite t'auras plus à te prendre le chou. Boârf, c'est elle qui a brodé sur le sujet après tout. Elle a peut-être besoin de parler de ça. Prenons un air attentif et amical. Sûr que ça va marcher.


    Hiraeth râle en #ff9900
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  • Dim 12 Jan - 11:49
    Je vois bien sur la gueule de Xander que la conversation est dure à gober, qu’elle lui reste en travers de la gorge. Dans un monde comme le nôtre, je pense qu’il ferait mieux de se rendre à l’évidence : ses parents ont dû tomber sur le mauvais bonhomme, le mauvais bateau, le mauvais bestiaux et ils sont en train de jouer aux cartes avec les poissons. Ça fait partie du loto de la vie de pirate et par les temps qui courent, il devrait plutôt s’estimer heureux qu’ils aient pas crevé bien avant et lui avec. Survivre ici, c’est plus difficile que crever, encore plus quand on est du mauvais côté de la barrière comme eux. Le seul truc qui me fout le doute, c’est qu’ils l’aient déposé à terre avant. J’ai pas souvenir qu’ils se soient déjà débarrasser de leur marmot avant, même si je suis clairement pas de ceux qui connaissaient leur vie, mais ça me donne une impression de “ils savaient”. Si Xander est pas trop idiot, il a déjà dû y penser. Ce qui m’empêche pas de ranger l’information dans un recoin de mon esprit -en espérant qu’il ne la grignote pas tout de suite- pour la ressortir plus tard. Quand il essaiera de se remettre de sa gueule de bois par exemple, ça lui fera du bien de faire bouger ses méninges qui trempent dans l’alcool. D’ailleurs, je profite du passage de Wulgar avec son bol de soupe pour lui réclamer une autre bouteille pendant que Xander s'épanche sur sa misère des dernières années ; qu’est-ce que ça avait l’air chiant bon dieu !

    - Ouais, de rien. C’est à tes frais de toute façon.

    Si son histoire de rat crevé est vrai, il aurait le mérite de pas avoir le bide retourné au moins. On peut pas dire que la cuisine de Wulg’ soit vraiment aux normes Républicaine. Mais ça, c’est pas mon problème. Puis il repart sur ses parents, comme un vieux disque rayé ; les vivants et l'attachement à leurs proches c’est quelque chose. A moins que ce soit moi qui ait oublié ce que c’est. Je sais pas et je m’en fou mais je lui fais l’aumône de hocher la tête comme si le sujet avait de l’intérêt. Il a raison sur un point cela dit  : quelqu’un doit probablement savoir quelque chose. Quant à savoir qui, j’en ai aucune putain d’idée et aucunement l’intention de commencer à chercher maintenant. Déjà que là je devrais être en train de me détendre en faisant des scoubidou avec le bonhomme de la cellule deux cent soixante-six…

    - Ouais probablement. Je répond du bout des lèvres en sirotant mon verre. - T’as p’t’être pas demandé aux bonnes personnes ou y a baleine sous gravillon et ceux qui savent préfère se taire. Je lui lance regard en biais. - Tu fais probablement moins peur que le truc qui s’est occupé de leur cas si tu veux mon avis.

    Autant qu’il se rende à l’évidence. La loyauté des gens va souvent là où leur peur réside et je vais pas mentir à Xander en disant qu’il ferait claquer des genoux qui que ce soit. Enfin, il ferait peut-être claquer une paire de genoux mais certainement pas de peur. Ma propre réflexion m’arrache un petit rire alors que j’avala une longue gorgée de félicitation ; la mort n’arrête pas l’humour.

    Wulgar est toujours pas revenu et je vois le petit qui le relance d’un signe de main. C’est qu’il va vraiment finir par rouler sous la table. Ma foi, ça me fera de l’animation pour le reste de la nuit comme ça. Enfin, tout ça c’est rien à côté de la question qu'il me pose et qui à défaut de manquer de m’étouffer une fois de plus me fait plisser les yeux l’air suspicieux. Je repose mon verre, le re-remplit avant de me caler contre le dossier de ma chaise en croisant les bras. Les hommes autant que les Hommes sont quand même foutu bizarrement, à l’intérieur j’entends. Où il est déjà trop bourré pour s’apercevoir du culot de sa question. Mais c’est osé, j’aime bien alors je me fend d’un sourire moqueur.

    - Au point ou t’en es tu ferais mieux d’appeler un chat un chat mon petit Xander. Je te donne à ce point là l’impression d’être dépourvu d’émotion ? Le Razkaal prélève son dû mais il peut pas me bouffer tout entière, bien sûr que j’en ai encore. Et mes dieux heureusement qu’il m’empêche pas encore de jouir ce con ! Déjà que l’immortalité à un goût amer… Si elle devait être encore plus fade, ça donnerait sacrément pas envie. Dis-je en haussant les sourcils. - J’éprouve du plaisir. Mais je suis pas psy, je saurais pas te dire s’il est émotionnel ou physiotruc. C’est pas le genre de truc auquel je réfléchis à l’instant T d’ailleurs.

    Je le scrute encore un moment en silence avant qu’une lueur moqueuse s’allume dans le tréfond de mes prunelles laiteuses. Je pose mon coude sur le dossier de ma chaise avant de reposer ma tempe sur mon poing.

    - Je savais que je t’intriguais quand t’étais gamin, j’aurais pas deviné que dans le fond de ton lit tu te demandais si je pouvais avoir un orgasme. Sacrées soirées que t’as dû passer. Je laisse un sourire entendu s’épanouir sur mes lèvres. Tu m’étonnes que sa mère devait être inquiète si son ados aux hormones en folie se pognait sur la morte-vivante qu’elle détestait.

    La réflexion manque de m’arracher un éclat de rire alors que je me rabat sur mon verre pour l'étouffer dans une belle rasade. Quand j’ai finis, je me remet correctement face à la table pour recommencer à parcourir la pièce du regard. Jusqu’au moment où la question me vient :

    - Pourquoi, ça t’intéresse ?

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  • Mar 14 Jan - 23:54


    Quelque chose qui fait plus peur que moi.
    Elle a sans doute putain de raison, et ça enflamme mon sentiment latent à ce sujet.
    Cette impression de ne plus être le bienvenu à Brumerive. Même si j'y ai traîné mes broques toute mon enfance, merde !
    Personne pour nous embarquer à bord. Personne qui sait rien.
    J'avoue, j'avais eu cette idée que Vermine avait bavé et que le Renard croupissait peut-être au Razkaal.
    Si c'est pas le cas...
    Alors ils sont morts.

    Putain.

    Tu le sais mec, pourquoi tu continues à te torturer ?
    Les venger.
    On avait dit pas la colère. Pas la rage.
    Pas ce putain de grondement qui rugit dans tes veines.

    Elle se marre. Bon, ça a le mérite de m'interloquer suffisamment pour me focaliser sur le présent.
    Tu auras le temps de criser plus tard. Bois un coup.

    Je suis passé au palier 2. Suffisamment alcoolisé pour couper le pont du passé, pas encore assez pour risquer d'être instable. Parfait.
    Le palier 3 est dangereux, faudra sauter direct au 4 si besoin est. Le noir de l'oubli.

    Palier 2, l'humeur idéale, légère, pour l'écouter déblatérer, et, miracle, me répondre alors que j'avais lancé le sujet par pure provocation.
    Elle aime bien le culot, apparemment. C'est très drôle. Ne pense pas.

    Voilà, j'en sais davantage sur le Razkaal et le fonctionnement du plaisir sexuel des liches, deux sujets étranges et marginaux passablement inutiles dans mon quotidien et par conséquent absolument nécessaires.

    Ça a le mérite de la faire bien rigoler. Le Gobelin se ramène avec une nouvelle assiette, elle se marre toujours et me vanne salement sur ma jeunesse équivoque (comme les bateaux).

    Je fais quoi, je m'étouffe avec une rondelle de patate ou je me bidonne aussi ?
    Les deux voyons.

    « PFFFFMOUHAHAHAHAHAHAAAA ! J'pourrais faire ma fiotte délicate et m'en offusquer, ou dénier total, mais t'sais quoi, j'préfère en rire ! T'as une de ces manières de dire ça, c'est marrant.
    T'es vachement ordurière dans ton parler de base, mais quand tu causes charnel, tes expressions deviennent quasi poétiques. »


    Dans ce silence bon enfant revenu, où je termine ma deuxième soupe en m'interrogeant sur la notion de manger liquide, sa dernière question issue de l'espace me fige.


    Je croise par-dessus mon assiette son regard interrogatif, curieusement vitreux, et un élan étrange me parcourt. Chuis vraiment un mec bizarre, en fait.
    Ouaiiiiiiiiiiiis, mais. Mon cœur appartient à une autre. Et mes couilles à personne.
    C'est marrant comme ma manière de penser s'adapte à mon interlocuteur. Voilà que je pense aussi mal que ce qu'elle parle.

    J'avale mon ultime bouchée de pain, je m'adosse tranquillement avec mon verre, bénéficiant de ma haute taille pour profiter d'une vue plongeante sur elle.

    Je m'octroie l'impudent droit de la déshabiller du regard. Notre relation a débuté sous le symbole du jeu et du culot, alors je jette mes cartes.

    C'est qu'elle a l'air souple, sous cette tenue de cuir disgracieuse. Ses ombres me plaisent, elles m'ont toujours fait un truc.
    Son minois fin a souffert des affres de la mort, et ces affreux poinçons... Ils attirent mon œil malgré moi. J'ai presque envie de l'interroger là-dessus, mais c'est pas vraiment le bon moment.

    Qu'est-ce que j'éprouve pour elle, sinon le désir fantasmatique de mes années adolescentes ?

    C'est très curieux, mais... de la tendresse.

    De la putain de tendresse.
    N'importe quoi, mon con. T'es vraiment pété du ciboulot.

    Mon regard s'est arrêté sur son visage, ça doit faire une bonne minute que je la dévisage sans ambiguité.
    Est-ce parce que je projette l'idéalisme de ces souvenirs d'enfance sur elle ?
    Est-ce parce qu'elle m'a à la bonne malgré mes frasques de sale gosse ?
    Elle m'a toujours fasciné.

    Mon cœur appartient à une autre.
    Mais je ne peux nier qu'elle me plaît même si la gaudriole n'entre pas forcément dans le critère.
    J'aime ce qu'elle représente, j'aime son côté bourru et ce qu'il cache, et j'aime l'emmerder en jouant le pitre. J'aime ce jeu qui s'est installé entre nous.
    Alors, après ce long silence où mon attitude a parlé bien davantage que des mots, je laisse un sourire lent tirer mes lèvres et un sourcil se lever, évocateur.

    « Je te retourne la question. »


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