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    - Le temps n'efface pas toutes les blessures[ Cyradil ] QIZeEX7
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  • Sam 19 Oct 2024 - 18:26
    Le temps n'efface pas toutes les blessures


    Discret, je m'en allais, me faufilant dans les jolies rues d'Ikusa. La douleur à ma patte se faisait parfois vive, parfois cruelle, souvenir lancinant d'un piège à loup qui m'avait frappé. Ce jour-là, je le revois en son sinistre éclat, à la fois funeste et fondateur, car il me mena, peu après, à croiser le chemin de ma bien-aimée Impératrice. Les années ont passé, mais une souffrance, tenace, demeurait.

    Voilà maintenant plusieurs séances que Cyradil, cet habile médecin, prenait soin de ma blessure. C'était la souveraine elle-même qui m'avait recommandé cette praticienne, tant pour son art que pour me permettre d'établir des liens au sein de sa ville. Ici, je connaissais l'illusion d'échapper au regard du monde ; on ne me jugeait point sur mon apparence. Je n'étais que l'une des ombres de l'entourage impérial, et cela me suffisait pour mener à bien la mission qui était la mienne.
    Peu étaient ceux qui soupçonnaient la vérité de mes compétences, le secret de mon être. Car, sous ce déguisement qui me collait à la peau avec une part de vérité, se cachait un espion, un observateur des cœurs et des âmes.

    En m'approchant de la demeure de Cyradil, je ne pus m'empêcher d'admirer la beauté de ce lieu. La grille d'entrée se dévoilait à moi, proche et majestueuse, gardienne des secrets de ces murs chargés d'histoires. Dans un geste furtif, je plongeai ma main dans la poche de ma tunique d'un jaune profond, en quête de ce précieux document qui me garantirait le passage.
    Les gardes, qui se tenaient stoïques devant la grande grille, formaient une barrière imposante, la vigilance inscrite sur leurs traits. Ils avaient l’habitude de me voir, de connaître mon visage. À leur approche, je leur adressai un sourire amical, tout en présentant le document orné du sceau de celle qui veillait sur ma santé.

    Ainsi, je me trouvai face à ces hommes, porteurs d'une autorité respectée, mais en eux, je lisais une lueur de compréhension.

    L'un des deux individus, d'une habileté surprenante, parvint à crocheter la grille, ouvrant ainsi le passage. Je les saluai d'un léger mouvement de tête avant de m'engager sur le chemin qui s'étendait devant moi. À ma vue, un jardin immense et fleuri se dévoilait, paré de mille couleurs vives. Le sentier de terre me conduisait vers un majestueux manoir qui se dressait, imposant et magnifique.

    D'un pas langoureux, je m'aventurais sur ce chemin, me laissant enivrer par le parfum enivrant des roses et des autres fleurs qui s'épanouissaient en une symphonie de senteurs. L'atmosphère était empreinte d'une paix troublante ; là, des bancs de pierre invitaient à la contemplation, ici, un petit étang miroitait sous la lumière du jour. Je frottai avec désinvolture ma patte blessée contre l'autre, une habitude que je m'étais faite.

    Je parvins devant le manoir au même instant que deux hommes en sortaient, leurs visages marqués par l'ombre d'un chagrin profond. Le plus jeune d'entre eux, dont la douleur était visible, laissait échapper des larmes qui trahissaient un sort funeste : il avait perdu sa main droite. À ses côtés, le plus âgé tentait de le réconforter, arguant que tout ceci n'était que pour son bien. Lorsque je m'approchai d'eux, je baissai la tête, humble, respectueux de leur peine.

    Je montai les marches avec une lenteur réfléchie et poussai la grande porte, qui émit un grincement, brisant le silence pesant de l'intérieur. Dans la salle, quelques âmes se tenaient là, muettes, comme figées dans un temps suspendu. Je fis alors route vers une autre pièce, située à l'étage, gravissant l'escalier en colimaçon, tel un serpent s'enroulant sur lui-même, pour aboutir dans un vaste couloir, où des bougies vacillantes dansaient sur les murs de pierre.

    Une vieille dame, voûtée par le poids des ans, croisa mon chemin. Sa canne en bois résonnait sur le sol à intervalles réguliers, tel un triste tambour. D'un geste adroit, elle me fit comprendre que la personne que j'attendais serait bientôt là. Elle avait l'habitude de croiser mon existence, cette femme sage, qui, malgré la peine que lui inspirait ma condition, ne manquait jamais de souligner l'extraordinaire destin qui était le mien.

    Je poursuivis mon chemin, mes pas résonnant doucement sur le dallage, jusqu'à une pièce, refuge éphémère, où le temps semblait suspendu. Une porte ornée de motifs délicats s’ouvrait sur l’espace où Cyradil, tel un artiste des âmes, dispensait ses soins avec une grâce infinie. Je pris place sur le banc, m’enfonçant dans la contemplation silencieuse, mes pensées errant comme des feuilles au gré du vent. Mes yeux se perdaient sur le marbre froid, tandis que mon esprit vagabondait à travers les méandres de ma vie. Je me remémorais la fortune qui m’avait souri, le hasard des rencontres, et l’étrange chemin que le destin avait tracé pour moi.





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  • Mer 23 Oct 2024 - 14:56
    Au sein de la grande demeure de l’Esprit, les gens vaquaient à leurs occupations. Plusieurs personnes gagnaient leur pain quotidien ici, chacun s’affairant à une tâche précise pour entretenir cet immense établissement. S’il y avait certes une relation hiérarchique entre Cyradil et ses subordonnées, la jeune blonde ne s’en enorgueillissait pas pour autant. En effet, elle était extrêmement ouverte envers ses employés et tout le monde pouvait l’aborder sans plus de mal que cela. La liche était toujours encline à trouver des solutions pour améliorer la condition des gens du peuple, réfléchissant à ce qui pourrait améliorer leur confort de vie par exemple. Il y a quelques décennies, la forgeronne s’était lancée dans un projet où elle avait entrepris de remanier certaines pièces de sa demeure pour la réaménager. Celles-ci avaient alors été totalement remaniées pour les rendre conformes aux salles de soins que l’on retrouve dans les différents établissements des FMR. La raison était simplement que certains de ses patients de longues dates se sentaient plus rassurés dans des ambiances moins médicales.

    Bien sûr, avec son poste de ministre, la sécurité autour de son domaine avait été renforcée (parfois même contre sa volonté) et il était dès lors plus compliqué d’offrir ces privilèges à davantage de patients. De toute manière, Cyradil ne se surchargeait pas plus que de raisons et seulement une poignée d’entre eux étaient véritablement des habitués de la maison. Ultimement, ces derniers ne pouvaient de toute manière pas rentrer sans que l’Esprit ne leur ait délivré un papier leur indiquant qu’ils avaient libre passage. Et avec les moyens et les ressources qu’elle disposait, elle doutait que quelqu’un de mal intentionné puisse reproduire pareille autorisation aussi facilement. Pour ce qui était du déroulement des séances, la liche accordait tout le temps qui était nécessaire pour ses patients. Certains venaient pour leurs pathologies, d’autres pour d’anciennes blessures ou encore simplement pour décharger leur conscience. La forgeronne prêtait toujours une oreille attentive, ce qui aidait parfois mieux que la magie dans la guérison des plaies.

    La liche opérait souvent seule dans sa demeure en ce qui concernait le traitement des malades mais il arrivait parfois de se faire aider par quelques rhikos ou ejakhs qui voulaient bien prendre un peu sur leur temps. Cependant, Cyradil préférait souvent éviter ses solutions, ne voulant pas monopoliser les précieuses troupes déjà bien rares des FMR à son propre compte. C’est pour cela qu’elle les récompensait généreusement pour ce travail supplémentaire, souvent au grand embarras de ces soignants altruistes. Aujourd’hui, son prochain patient était un hybride qu’elle avait déjà reçu pour quelques séances auparavant. Une histoire de piège à loup qui l’avait sérieusement blessé auparavant. La jeune blonde avait déjà procédé à plusieurs tests et traitements pour localiser précisément la douleur et chaque séance permettait de faire un bilan de l’évolution de cette ancienne plaie. Vu la douleur qui le relançait et malgré les soins apportés, la liche en déduisit que la blessure avait été très grave au point qu’elle se demandait si le mi-renard n’avait tout simplement pas eu la chance de ne pas perdre sa jambe. Bien sûr, un sortilège de soins de niveau extrême aurait certainement arrangé tout cela mais la liche savait que les gens qui maitrisaient ce genre de magie étaient rares et surtout, qu’ils étaient souvent gardés pour être déployés pour des cas bien plus extrêmes. De ce fait, à moins d’en rencontrer un d’aussi charitable qu’elle par chance, il n’était pas facile d’en trouver. A moins d’avoir une position avantageuse offrant d’utiles relations ou de débourser une somme respectable. Quoiqu’il en fût, elle invita l’hybride à s’installer sur ce qui semblait être tout simplement une table d’examen.

    « Désolée pour l’attente. Vous savez comment ça se passe ici et je me dois de faire en sorte que chacun de mes patients se sente écouté. » dit-elle en souriant.

    Cyradil avait revêtit la tenue habituelle que les FMR portaient. Cela dépendait des gens mais certains se sentaient plus rassurer quand ils pouvaient associer un uniforme à une profession. La femme portait toujours ce bandeau caractéristique qui lui couvrait les yeux mais tous ceux qui la connaissait savaient qu’elle n’était pas aveugle pour autant.

    « Et bien mon cher Herendil, comment vous sentez-vous depuis la dernière fois ? Des changements ? Est-ce que la douleur vous lance aussi souvent que la dernière fois ? » Demanda-t-elle pour commencer.


    - Le temps n'efface pas toutes les blessures[ Cyradil ] Cyradi15
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  • Sam 26 Oct 2024 - 11:13
    Le temps n'efface pas toutes les blessures



    Je caressais ma patte blessée, la douceur de mes gestes contrastant avec la douleur persistante qui m’étreignait. Je me débattais dans un tourbillon d’incertitudes : dois-je bénir cette plaie qui, telle une étoile filante, a illuminé ma vie d’une rencontre précieuse, ou dois-je la maudire pour m’avoir éloigné de la jolie fée dénuée d'ailes, celle dont l’absence creuse un vide dans mon cœur ?
    Sans ce piège cruel, sans cette douleur lancinante, aurais-je eu la chance de découvrir la protection sacrée de la Lune impériale, ce visage doux et apaisant qui veille sur mes errances ? Ma foi tenace en l'astre lunaire me pousse à croire que cette épreuve est le chemin qui me conduira un jour vers elle.
    Je me surprends à rêver, à chérir l’idée que, dans un avenir incertain, les étoiles s’aligneront de nouveau et que je retrouverai la douce fée au regard lumineux. Mon cœur s’accroche à cet espoir fragile, et dans le silence de la nuit, je murmure des prières à la Lune, implorant qu’elle me guide vers celle que je cherche. C’est là, dans cette quête, que se dessine le portrait d’un amour perdu, mais jamais oublié.

    La porte s’ouvrit dans un murmure à peine audible. Cyradil fit son apparition, enveloppée d’un charme mystérieux qui émanait d’elle tel un parfum d’érudition et de douceur. Son bandeau, placé délicatement sur ses yeux, n’était pas un obstacle, mais plutôt le symbole d’un savoir qui transcende les limites de la vue.
    Je me levai alors, dans un élan gracieux. Je m'adaptai avec une douceur délicate à la quiétude des lieux, mes pas se mouvant avec la légèreté d'un souffle dans l'air paisible. Je me penchai légèrement, en un salut respectueux, devant la soigneuse aux gestes délicats.

    - Ne vous tourmentez pas je comprends tout à fait,  dis-je, laissant échapper un sourire, bien que, hélas, les traits de mon visage canin en atténuaient l'éclat. Je pressentais, avec une intuition aiguisée, qu'une personne telle qu'elle, recommandée par Maîtresse Ayshara, serait sollicitée par une multitude de patients, voire réclamée par des dignitaires en quête de son expertise.

    Je passai devant elle, enveloppé d'une modestie sereine, et m'avançai vers le sanctuaire où se dérouleraient les soins. La pièce, d'une propreté irréprochable, se dressait dans une harmonie apaisante ; un bureau ordonné, une table d'examen, tout respirait la rigueur et le soin. Elle m'invita à prendre place sur ce dernier, et je compris que la séance allait débuter.

    Je m'installai sur la table, armé d'une assurance nouvelle, plus forte que les précédentes fois où l'incertitude m'étreignait. Mon regard se posa sur ma patte, encore marquée par les épreuves, mais je savais désormais qu’elle était sauvée de l’amputation, grâce aux soins prodigués. Les dernières séances, avec leur douce promesse de guérison, avaient insufflé une assurance forte dans mon esprit. Pourtant, cette cicatrice, toujours visible, me rappelait les douleurs passées, ces élancements parfois si vifs qu'ils en devenaient lancinants.

    Mais l’espoir illuminait mon cœur. Je pris la parole, ma voix empreinte de gratitude, tandis que je me tournai vers Dame Cyradil, l'artisane de la renaissance de ma patte.

    - Je vais bien, dis-je avec une sincérité palpable.  Les douleurs, bien que toujours présentes, semblent s’espacer, et je ressens un soulagement inespéré. La durée de ces souffrances est variable, mais rien, n'est comparable à ce que je vivais auparavant. Votre talent,  Dame Cyradil, est un don du ciel. Sans vous, mon destin aurait pris une tournure bien plus sombre.

    Je présentai ma patte infirme à l’attention de la guérisseuse, afin qu’elle puisse l’ausculter dans l’espoir qu’elle puisse, une nouvelle fois, apaiser mes maux.
    - Et vous ? Quelles sont les nouvelles ? Vos journées sont-elles toujours aussi animées ? demandai-je amicalement.








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  • Dim 3 Nov 2024 - 20:49
    Elle écouta attentivement les remarques d’Herendil qu’elle s’empressa de noter dans son dossier médical. En feuilletant les pages précédentes, elle s’aperçut effectivement qu’il y avait de l’amélioration, ce qui était encourageant. Même avec ses pouvoirs amoindris, la liche avait réussi à conserver un suivi médical de qualité et les visites régulières de l’hybride semblait l’avoir bien aidé dans sa convalescence. La jeune blonde examina la cicatrice et s’empara d’un pot contenant un onguent de sa propre conception. Il contenait sa propre magie de givre couplée à ses pouvoirs de soins et s’avérait assez efficace lorsque les patients se multipliaient et que ses réserves s’avéraient insuffisantes pour tous les traiter dans la même journée. La pommade était moins efficace que ses propres sortilèges mais appliquée régulièrement, elle permettait des résultats significatifs dans le cas de blessures qui duraient dans le temps.


    « C’est ce que j’espérais. Il n’est pas loin le jour où ces douleurs disparaitront complètement. Après la guérison des plaies, la consolidation est le processus qui prend le plus de temps. Il semblerait que vos chairs se soient reconstituées correctement. C’est le reste qui prend un peu plus de temps, notamment parce que certaines régions de l’organisme sont moins bien irriguées donc l’afflux sanguin met du temps à apporter de quoi fabriquer de nouveaux tissus et…oh pardon, je m’égare. »


    L’on voyait bien que Cyradil était passionnée par son métier. Même après être devenue l’Esprit, elle avait gardé ce côté simple et bon vivant. La liche traitait ses patients exactement comme avant et même si certains avaient craint que ce gain de pouvoir finisse par lui monter à la tête, il n’en avait été finalement rien. Tous ceux à qui elle avait accordé le privilège de se faire traiter par sa personne avaient été les bienvenus à continuer de venir dans sa demeure. Ses journées pouvaient être éprouvantes mais pour quelqu’un qui ne ressentait pas la fatigue corporelle, c’était gérable…même si sa dulcinée la réprimandait sévèrement quand elle en faisait trop…


    « Disons que je dois faire attention à bien gérer mon temps. C’est difficile de trouver du temps pour satisfaire tout le monde et mes obligations envers mon rôle au sein de la main me tiennent parfois à l’écart du peuple plus que je ne le voudrais. Cependant, pour une raison que j’ignore, j’ai du mal à laisser tomber tout cela. En y pensant, je me dis que je ne me sentirais pas d’abandonner tous ces gens qui ont besoin de moi. Parfois, il arrive que quelqu’un fasse des choses innommables à d’autres personnes. Des personnes que vous connaissez à peine et pourtant, vous faites quelque chose juste parce que vous le pouvez. Ca ne vous ait jamais arrivé à vous ? » Questionna-t-elle simplement.


    Là résidait l’immense bonté dont était capable la liche. Même en possession de tous ses pouvoirs d’antan, la liche n’avait jamais cherché à les utiliser pour renverser l’ordre des choses. Comme la plupart des gens qui vivaient dans son monde, elle aspirait à vivre tranquillement sa vie. La forgeronne ne cherchait pas plus de problèmes que ceux qui lui tombaient parfois dessus. Dans cette deuxième vie qu’elle s’était octroyée, Cyradil cherchait juste à profiter.


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  • Lun 11 Nov 2024 - 11:49
    Le temps n'efface pas toutes les blessures


    Je laissai Cyradil agir, confiant en son expertise, car sa réputation n’était point usurpée. Ce serait-elle, au vu des demandes qu'elle devait recevoir à longueur de temps, occupée de mon cas si je n’avais pas été l’un des proche de l’Impératrice. Je ne m’en plaignais guère. Installé confortablement, je repensais en moi-même le souvenir du piège se refermant sur ma patte, la douleur sourde qui l’accompagnait, et la peur de la perdre.

    Heureusement, ma patte était encore là, bien que la souffrance apparaissait encore, m'obligeant à m'y accommoder. Il est vrai que, malgré mon indifférence sur les questions d'esthétisme que je devais à mon instinct de bête et d'animal, je nourrissais l’espoir de retrouver la douceur de ce pelage soyeux, rousseur et blancheur mêlées. Avant d’être sauvé par l’Impératrice, je n’avais jamais mesuré à quel point ce pelage pouvait être un réconfort, si doux lorsqu'il était propre et entretenu.

    Je me perdais dans mes réflexions, observant avec une grande curiosité ses gestes précis, alors qu’elle notait mes observations dans ce qui me semblait être mon dossier médical. La pommade, quant à elle, agissait remarquablement, le reste se ferait en faisant preuve de patience. Par chance je n’avais guère à solliciter cette patte douloureuse ; je passais le temps à observer, à comprendre les rouages du palais, me glissant dans la peau du simple animal privilégié de Maîtresse Ayshara afin d'accomplir ce qu'elle attendait de moi.

    Elle, la guérisseuse talentueuse, prit la parole, exposant avec soin ce qu’il en était de ma condition. Ses mots, bien que parfois techniques, m'apporter une assurance que je recherchais. Elle s’interrompit dans son propos, et je hochai la tête avec un acquiescement timide et respectueux, comme pour lui signifier que tout allait bien. En vérité, j’aimais écouter, apprendre, et comprendre. Depuis mon arrivée ici, une soif de savoir m’habitait, et mon instinct de renard s’avérait être un atout précieux pour appréhender le monde qui m’entourait.

    - Merci, cela fait plaisir à entendre...

    Nul doute, elle semblait adorer sa vocation, la passion s'accrochait à tous ses gestes, démontrant qu'elle savait pourquoi elle était ici. Pour ma part, je savais depuis peu pourquoi j’existais.
    Elle se donnait corps et âme dans son travail.

    Cyradil me livra ses pensées, évoquant le poids du temps qui lui manquait, les obligations de son rôle, qui à son grand regret l’éloignait du peuple. Elle conclut son intervention par une question, une interrogation qui troubla férocement mon cœur et éveilla en moi un tumulte de réflexions intérieures. La guérisseuse  irradiait d’une bienveillance rare.

    En repassant le fil de ma courte existence, je constatai, avec certitude, que je n’avais jamais connu de telles épreuves. J’avais longtemps fui, cherchant refuge dans la solitude, et ce choix m’avait sans doute rendu un brin égoïste.

    - Je ne sais pas, répondis-je d'une voix empreint d’une sincérité crue.  Je n’ai jamais eu l’occasion d’être confronté à un tel dilemme. Je doute de ma capacité à agir dans l’urgence s'il me fallait agir pour porter assistance à des personnes que je connaîtrais à peine ou pas du tout. Mon instinct animal m’incite à m’éloigner des périls, à préserver ma vie en fuyant le danger. J’interviendrais si Maîtresse Ayshara était en péril, ou si elle me commandait de le faire. En revanche, s'il n'y avait nul danger autour je ferai confiance en mon flair pour savoir si la personne mérite mon aide ou non, avouai-je.

    - Vous avez un grand cœur Dame Cyradil, votre vocation et la passion que vous portez à votre métier vous pousse à agir avec une ferveur admirable. C'est digne d’admiration.

    Je me remémore l'assaut du Palais, le fracas de celui qui allait devenir Empereur. Dans le vacarme, j'étais là, témoin silencieux de la chute d'un Roi et d'une Reine, immobilisé dans ma cachette, l'angoisse m'étreignant. En cet instant tragique, une pensée fugace traversa mon esprit : la fatalité, ce cruel sort, semblait une fois encore m'épargner. C'était là, sans doute, la grâce que l'incarnation de la Lune avait daigné m'accorder ; sans elle, je ne serais plus de ce monde.

    - Je crains que ma naissance ne m'incite guère à éprouver certains sentiments qui animent le cœur humain, murmurai-je dans un souffle. Je n'étais pas vraiment intérpide ; la prudence était souvent de mise, sans pour autant que je puisse me considérer comme lâche. La douceur de mon âme, je voulais y croire. L'aspiration à la tranquillité semblait être mon unique désir.

    Le soin se poursuivait, empreint de sérénité, tandis qu'une question persistait en moi : pourquoi ce bandeau obscurcissait-il les yeux de la soigneuse ? Cette obscurité ne semblait cependant pas entraver la précision de ses gestes, et je constatais avec fascination la maîtrise qui émanait d'elle ainsi que sa grande sagesse. Je comprenais désormais pourquoi elle avait été choisie pour occuper les hautes sphères de l'Empire.
    Ainsi, je restais là, à observer cette scène avec une curiosité mêlée de respect.

    - Pensez-vous que les créatures comme moi, sommes des anomalies comme le pensent une majorité ? Demandai-je comme pour chercher à comprendre le pourquoi de cette naissance que j'ai longtemps maudis.

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  • Jeu 14 Nov 2024 - 13:17
    La réponse de Herendil évoquait un passé qui ne s’était pas avéré très joyeux. La blessure en disait déjà long mais Cyradil n’avait pas tellement eu à cœur de fouiller en détail. Elle se disait que la thérapie se passait toujours mieux si on laissait le patient raconter ce qu’il avait sur le cœur. C’était important car ce dernier cherchait  bien souvent des gens qui seraient à même de pouvoir les écouter. La méfiance du renard était justifiée, surtout lorsque l’on savait comment étaient traités les hybrides. L’humain était déjà bien cruel vis-à-vis de sa propre espèce alors que dire de ceux qui ne leur ressemblait pas du tout. Cyradil se disait que Herendil était sans bien tombé de s’être retrouvé sous la protection d’Ayshara. Au moins, cela lui évitait pas mal d’ennuis. Elle trouvait triste qu’il faille invoquer la crainte de représailles pour que ces créatures puissent vivre en paix.


    Quant à son propre avis sur le sujet, Cyradil était plutôt réservée. Elle ne comprenait pas ce qui poussait des créatures sentientes à vouloir s’accoupler avec des animaux et trouvait cela assez contre-nature mais elle avait un avis plutôt tranché sur leur progéniture. En aucun cas, ils n’étaient responsable de leur nature. Ils n’avaient certainement pas choisi de naitre sous cet aspect et méritait absolument d’être traité avec le même respect que n’importe qui. La liche avait toujours soigné sans véritable distinction de genre, d’espèce ou même de nations. Des gens venus des quatre coins du monde avaient pu bénéficier de ses services et pratiquement tous avaient été reconnaissants pour sa bienveillance. C’est pour cela que l’Esprit pensait que ce qui faisait un bon médecin était l’idée qu’il ne fallait pas réserver les soins seulement à des castes bien précises mais que son rôle était surtout de veiller au rétablissement de ses patients.


    « C’est une question plutôt délicate, mon cher Herendil. Je dirais que peu importe comment on aborde les choses, ma vision des choses est que chaque personne qui nait sur cette terre a droit d’y paver son propre chemin peu importe son origine. J’avoue ne pas saisir la complexité qui fait qu’un humain puisse s’accoupler avec un animal mais il est tout à fait inacceptable d’en rejeter la faute sur la progéniture qui en est issu. A vrai dire, je vous considère comme n’importe quel autre patient et je vous traiterais toujours avec le respect qui vous est du. »


    Cyradil n’avait jamais eu le temps de se perdre dans la discrimination. Son temps de vie était suffisamment court pour ne pas s’être égaré sur cette voie inutile à ses desseins. La compréhension de la magie et la découvertes d’arcanes de plus en plus avancés était ce qui avait rythmé sa vie pendant plusieurs décennies. De ce fait, la liche avait un regard prudent sur les gens qui l’entouraient. Elle ne jugeait jamais par l’apparence mais plutôt par les actes. Ses recherches n’avaient jamais alimenté de sombres desseins et même si elle s’était égoïstement changée en liche, la jeune blonde avait eu suffisamment de présence d’esprit pour comprendre que c’était un processus dangereux dont tout le monde ne ressortait pas indemne. Elle-même ne put en réchapper que par la grandeur de son âme.


    « Je préfère me faire mes propres avis et je n’ai jamais vraiment eu peur de les énoncer. Je pointe ce qui ne va pas et je tente de proposer des solutions à des problèmes que je pense solubles. »


    Elle finit par finir de traiter la jambe blessée. Pas sûr qu’elle puisse faire quelque chose pour la cicatrice qui nécessitait une magie qu’elle n’avait pas encore recouvert mais pour la douleur, il ne fallait guère plus que quelques séances avant de la faire disparaitre définitivement.


    « Même le Reike a ses défauts, vous savez. Vous qui êtes proche de l’impératrice, que pensez-vous du règne du couple impérial ? »


    L’hybride avait certainement assisté à l’intronisation de Tensai et toutes les tragédies qui l’avaient accompagné. Elle était curieuse parfois, de connaitre l’avis de ceux qui venaient la voir. Cela permettait d’établir une sorte de sondage, très utile pour savoir ce que pense la population lorsqu’elle peut parler librement. 


    « N’ayez crainte, ce que vous direz ici n’en sortira pas. Et je ne vous jugerai aucunement sur votre opinion à ce sujet. » Encouragea-t-elle.


    - Le temps n'efface pas toutes les blessures[ Cyradil ] Cyradi15
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  • Sam 23 Nov 2024 - 13:12
    Le temps n'efface pas toutes les blessures



    Avec ses mains experte Dame Cyradil avait toujours su réconforter mon âme tourmentée. Ma patte, blessée par les aléas d'une existence chahutée, je lui confiais mes blessures, non pas uniquement physiques, mais aussi celles qui marquaient mon esprit.
    La réponse, je l'acceptais, je la comprenais, et l'approuvais.

    Il était étrange de vivre à mi-chemin entre deux mondes, celui de l'humain et celui de la bête. Mon existence, un entrelacs de mépris et de compréhension, de douleur et de douceur, s'épanouissait sous l'égide de l'Impératrice, Maîtresse Ayshara. Me mêler à sa cour, dissimulé sous le masque d'un banal animal apprivoisé, me permettait d'observer, d'espionner, d'écouter et d'assister sans doute à des événements que peu peuvent voir.
    La soigneuse me questionna avec curiosité. J’étais un témoin silencieux du règne des amoureux, de l'empereur et de l'impératrice.

    - Il est injuste,  dis-je d'une voix teintée de chaleur, que chacun de mes semblables endure les rigueurs de ce monde, simplement pour le fait d’avoir vu le jour de l'union d'une bête et d'un homme ! Moi, le sort m'a épargné,  ma foi m'a sauvé. Les mots, bien que sincères, résonnaient dans ma tête comme une complainte. Peut-être était-ce cette même injustice qui m'amenait à haïr ceux qui m'avaient engendré, fuyant la vérité d'un héritage flou, d'un prénom dont le sens m’échappait.

    Je plongeai mon regard dans la douce caresse de la lumière, la mélancolie me saisissant. Si je haïssais mes parents, c’était pour ce vide qu'ils avaient laissé. Mais aujourd’hui, je savais que je trouvais ma voie, illuminée par l’éclat de l’Impératrice, qui guidait mes pas dans les méandres de cette existence tumultueuse.

    Elle me questionna sur le couple impérial, ces amants lié après une bataille sanglante, et mes mots s’envolèrent avec une sincérité palpable.
    - J'ai vu la tragédie. J'étais présent le jour de la conquête, et cette salle du trône s'est alors teintée du sang des innocents. La peur, la douleur, tout cela a dessiné un tableau sombre dans mon esprit. Si je n'avais pas reçu le don de l’invisibilité, peut-être aurais-je partagé le même sort. J'ai vu les têtes du roi et de la reine... Je vous accorde d'avance que mon avis ne pourra être que faussé vis à vis de l'Empereur.

    Je laissai un souffle, une pause dans mes pensées. Il me semblait que le temps s'était suspendu. À travers cette douleur, une lueur d’espoir avait émergé, celle d'un équilibre fragile que le couple impérial semblait maintenir.
    - Leur règne, je l'observe, le temps me faisant croire qu'il apporte un certain équilibre. Ils me semblent représenter la prophétie du soleil et de la lune. Cependant, j'ai la certitude que Maîtresse Ayshara est l'incarnation de la Déesse Lune. Mais une prophétie ne se réalise-t-elle qu'à moitié ? Pour ne rien vous cacher mon opinion pour l'empereur se heurte à son acte. demandai-je, la voix tremblante de curiosité.

    Je poursuivis, habité par une empathie profonde.
    - L'Impératrice, elle est le reflet de la Déesse Lune, n'est-ce pas ? Cette lumière, elle nous guide dans l’obscurité, elle a le pouvoir de panser les blessures du monde.
    Je me mis debout, observant ma patte, et la cicatrice. La douleur n'était plus, et je ne pouvais qu'admirer le génie de mon interlocutrice.
    - Mais je dois admettre que la force qu'apporte son époux est certainement complémentaire...

    Mais plus je parlais, plus je ressentais une indéfinissable colère sourde envers l'Empereur. L'amour de Maîtresse Ayshara pour cet homme, celui qui avait ôté la vie à ses propres parents, me laissait un goût d'incompréhension J'étais tiraillé entre l'admiration pour sa force et le dégoût pour ses actes. L'absurdité de cette affection m'invitait à lutter non seulement contre mes propres sentiments, mais aussi à affronter la complexité des liens tissés entre l'amour et le pouvoir. Alors je laissai la volonté de ma Maîtresse me guider. J'essayais de dompter mes sentiments vis à vis du seigneur. Ce-dernier ne m'appréciait pas non plus, il était également piégé par l'affection que son épouse me vouait, et cela l'obligeait à m'accepter.

    - Je crois que leur union apaise les querelles du Reike, et leur règne apporte un ordre nécessaire…


    Alors, alors que mes mots résonnaient, je ne pouvais m'empêcher de lui demander, d'un ton sincère  
    - Et vous,  Dame Cyradil, qu'en pensez-vous  ?


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  • Dim 24 Nov 2024 - 14:47
    C’est bien ce que la liche pensait. C’était une chimère que de croire que tout le monde avait oublié ou que la satisfaction du régime en cours concernait 100% de la population de l’Empire. Cyradil avait toujours eu un regard critique sur sa nation. Elle ne versait ni dans l’excès de négativité ni dans l’optimisme exagéré. Néanmoins, elle était mue par un certain espoir et la jeune blonde avait appris à accorder sa confiance. Il était impossible que Tensai parvienne un jour à effacer les actes qui lui avaient permis de s’installer sur le trône du Reike. La liche partageait le sentiment du renard concernant l’affection que l’impératrice vouait à son mari après que ce dernier ait exécuté ses parents. Cependant, l’Esprit n’était pas là pour s’immiscer dans les affaires de cœur de la reine et avait accepté de travailler conjointement avec elle tant que ses idéaux corroboraient avec ceux du Reike. Elle continuerait de condamner tout massacre inutile ou expédition punitive pour une quelconque purge, encore plus si cela impliquait des innocents.


    « C’est pour cela que je me fie pas à ce que l’on raconte sur le ressenti général. Il est bien plus judicieux de récolter les avis auprès des individus mais il se peut que certains craignent la réprimande si l’on écoutait leurs opinions. En tant qu’Esprit, j’essaie de montrer que l’on peut parler sans crainte tant que l’on apporte une critique constructive. Je partage entièrement votre avis, mon cher Herendil. Ce qu’a fait Tensai ne pourra jamais être pardonné et je pense que l’Empereur en est bien conscient. A vrai dire, je pense qu’il serait plutôt du genre à dire que si quelqu’un voulait se rebeller contre lui parce qu’il le trouvait illégitime, alors qu’il vienne le défier. »


    La liche esquissa un sourire. Oui, c’était sans doute bien dans ses habitudes même si Ayshara essaierait sans doute de l’en empêcher ? Peu importe, ils étaient installés au pouvoir et il fallait composer avec ce fait. Jadis, la jeune blonde était restée en retrait de la guerre et elle avait mobilisé ses ressources pour soigner les blessés ou accueillir les réfugiés qui avaient fui le conflit. Avec le pouvoir qu’elle avait, la jeune blonde aurait sans doute pu s’opposer mais cela aurait engendré davantage de morts pour une issue incertaine. Quand bien même aurait-elle renversé la situation, le prix aurait toujours été que de pauvres gens auraient été sacrifiés pour les idéaux d’une seule personne. Ses altercations se limitaient alors aux seuls soldats qui essayaient de prendre d’assaut ses institutions. Ceux-là avaient été au-delà de toute rédemption car au-delà des murs que l’ancienne humaine défendait, il y avait simplement des gens dont la guerre avaient énormément affecté et qui aspiraient simplement à la fin de celle-ci. C’est pourquoi la liche s’était sortie plutôt indemne. Car elle avait réussi à trouver une sorte de statut quo. Elle n’avait pas empêcher le roi barbare d’accéder au trône mais en échange, il ne fallait pas venir chercher les problèmes là où il y en avait pas.


    « Je n’ai pas hésité » Continua-t-elle. « Lorsque l’Empereur est venu me voir à lui livrer mon opinion. Votre ressenti est légitime Herendil et je suis plutôt contente car j’aime ce qui est authentique. Se cacher derrière une fausse joie ne ferait qu’accentuer les sentiments de haine. Accéder au pouvoir était la partie facile de la conquête de Tensai. Composer avec ce dernier est une toute autre paire de manche. Si son passé est figé dans le marbre, l’on peut néanmoins constater que l’Empereur a appris à se modérer depuis que Ayshara est à ses côtés. Plus enclin à écouter, à reconnaitre ses torts et à considérer les autres. C’est pour cela que j’ai accepté le poste au sein de la main. Était-ce juste un conseil fantoche ou de réels alliés qui pouvaient intervenir dans la politique reikoise ? Force est de constater que pour l’instant, je dois reconnaitre qu’il s’agit d’une réelle responsabilité. »


    Bien sûr, le couple royal avait toujours le dernier mot mais tant qu’on leur proposait des idées objectives et que l’on montrait leur nécessité, les dirigeants étaient enclins à accepter. Quant à cette idée de représentation divine, cela ne s’intégrait pas dans l’idée que se faisait Cyradil du monde. La réincarnation de la Lune ? Elle respectait cette croyance sans y adhérer pour autant.


    « Je ne suis pas la bonne personne pour confirmer vos propos mais je respecte votre foi. » Dit-elle simplement en souriant. « Je ne peux influer sur le couple royal, ni leurs antécédents mais je vous promets que je ferais de mon mieux pour les guider vers ce que je pense être le mieux pour le peuple reikois. »


    Et Cyradil parlait en connaissance de cause, elle qui était si proche du peuple. Le conseil avait besoin de tempérance. Elle n’avait pris ce poste ni par vanité ni par volonté de gagner en puissance mais bien parce qu’elle s’estimait compétente pour autant qu’on l’accepte. Si elle n’avait pas pris les devants, qui sait la personne qu’aurait nommé le couple royal à ce poste ? Non, mieux valait-il que ce soit elle plutôt que quelqu’un qui voyait le Reike comme la lumière absolue…


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