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    Sixte V. Amala
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  • Sam 19 Oct - 22:07
    Une noble Shoumeïenne qui avait apporté avec elle des ailes d’un blanc si pur qu’elles ne pouvaient appartenir qu’à un ange, était la dernière rumeur qui courait dans la basse ville. La chose était en soit suffisamment surprenante pour que tout le monde en parle, d’autant plus venant d’une étrangère. Mais comme il est de coutume avec les murmures, ils sont rapidement déformés et on ne tarda pas à prêter aux ailes une réputation toute particulière. Certains disaient qu’elles étaient magique -plus que celle d’un ange doivent l’être-, qu’elles repoussaient les maladies ou même qu’elles étaient si imprégnées de magie qu’elles ne pouvaient appartenir qu’à un être incroyablement fort. Certains disaient même que l’on voyait le fantôme de son propriétaire rôder non loin. On prêtait également à leur nouvelle propriétaire certains attrait comme une beauté éthérée ou au contraire, des airs de cerbère prêt à faire couler le sang pour protéger son bien.

    Au début, Sixte ne s’y était pas intéressée. Ses ailes avaient été arrachées puis perdues et sûrement détruites depuis plusieurs décennies. S’il lui avait fallu du temps pour apprendre à vivre sans elle, elle l’avait fait et se portait aujourd’hui comme un charme. Mais plus que sa curiosité, c’était sa bourse qui avait été titillée. Comme il en était de coutume au marché noir, certaines paires d’yeux avaient finit par regarder en direction des ailes et ces inconnus étaient bien souvent prêt à payer un joli pactole pour obtenir ce qu’ils voulaient. C’était ça qui l’avait attiré, comme toujours, l’appât du gain.

    L’homme qui avait pu s’offrir ses services était un illustre inconnu, pas très malin au demeurant  mais prêt à payer une somme rondelette pour que Sixte lui rapporte les ailes dont la rumeur prétendait depuis une bonne semaine qu’elles conféraient une jeunesse éternelle. Les humains étaient crédules, ceux de République encore plus et ceux qui avaient trop d’argent, elle préférait encore ne pas en parler. Mais cela faisait bien son affaire ; elle lui avait proposé le double du prix qu’un de ses confrères aurait pu lui proposer. Il avait accepté. Mieux encore, il avait bien voulu lui payer les deux premiers tiers d’avance. Une erreur qu’un homme aussi riche n’aurait pas dû faire s’il avait eu l’habitude d’employer les gens comme elle. Toutefois, Sixte n’était pas intéressée par l’objet de ses désirs et avec toutes les rumeurs qui couraient au sujet de la propriétaire, faire main basse sur ce qui ne lui appartenait pas ne serait pas bien compliqué. De l’argent facile, voilà ce qu’elle y voyait.

    Contre toute attente, il lui fallut une bonne semaine pour dénicher le nom de l’heureuse propriétaire et une de plus pour mettre la main sur les informations dont elle avait besoin. Durant plusieurs jours, elle roda de jour comme de nuit devant la petite maison de ville. Vraisemblablement, la jeune femme vivait seule hormis les quelques domestiques qui faisaient des allers et retours plusieurs fois par jour. Elle nota les détails de leur vie aussi rigoureusement que possible.

    La maisonnée était endormie depuis plusieurs heures déjà lorsque Sixte se décida à bouger de son perchoir. Elle avait passé sa journée à somnoler au coin ombragé d’un toit, ainsi que le début de soirée. Aucune activité ni anormale, ni différente n’avait été à relever, elle avait donc décidé que ce soir-là serait celui où elle volerait les ailes. Comme de coutume, son plan était simple ; elle grimperait à l’une des fenêtres, celle dont elle avait eu l’information par un domestique, au détour d’une conversation alcoolisée, qu’il s’agissait d’un bureau, la crochèterait avant de s’introduire discrètement. Ca c’était la partie la plus facile à réaliser, les acrobaties étaient une chose qu’elle maitrisait étrangement bien. Ensuite, il lui faudrait trouver l’endroit où les ailes étaient entreposées. Là non plus, l’exercice n’était pas difficile, il avait suffit de faire boire encore un peu le domestique en question et il lui avait donné l’information sur un plateau d’argent. Mais c’était ici que les choses se compliquaient, ce gros benêt était purement et simplement incapable de lui dire si oui ou non, les ailes étaient protégés par un quelconque sortilège. Sans parler du fait qu’il lui faudrait ensuite s’enfuir avec et qu’elle n’avait pas connaissance de leurs tailles exacte. Certains lui avaient dit qu’elles mesuraient plus de un mètre cinquante chacune, d’autres tout juste un mètre. Tout ce que savait Sixte, c’était qu’elle devrait improviser.

    Alors, lorsqu’elle se trouva véritablement devant elles, ce ne fut pas leur évidente beauté qu’elle admira mais leur envergure gigantesque.

    - Putain. De. Merde.  Jura-t-elle aussi bassement que possible.
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    Leonora de Hengebach
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  • Mer 23 Oct - 12:56
    Elle savait que l'attente ne pouvait pas durer éternellement. Chaque jour, elle tentait de se reconstruire, de combler le vide qu'il avait laissé. Trouver cette petite maison représentait un pas vers cette nouvelle vie, en attendant la fin des travaux à Liberty, même si elle avait choisi de ne pas tourner complètement la clé dans la serrure du minuscule logis du prévôt, de leur histoire. Elle se disait que peut-être, dans un élan d'espoir silencieux, il reviendrait. Et même si elle n'y croyait plus tout à fait, elle voulait être prête. Peut-être pas pour reprendre ce qu'ils avaient été, mais au moins pour conclure, lui remettre les clefs et fermer le chapitre avec la paix qu'elle espérait enfin trouver.

    La petite brune, tapie dans l'ombre près du bureau en sortant de son invisibilité, observe silencieusement l’autre jeune femme découvrir l’objet de ses désirs. Elle savait que l'arrivée du chaton blond n'était qu'une question de temps. Chaque détail de la scène autour d'elle semblait prêt à se déployer. Elle n'avait aucun doute, elle finirait par entrer, par la porte ou, plus subtilement, par la fenêtre. Peu importait le chemin qu'elle choisirait, son intuition laissait présager que c'était pour ce soir.
    La patience était son arme, sans aucun doute un point commun avec la voleuse face aux ailes. Elle s'était préparée et cette attente lui paraissait désormais presque mécanique. C'était prévisible, tellement prévisible, qu’elle l'avait déjà repérée. La de Hengebach ne manquait jamais de scruter chaque mouvement autour du quartier, et la petite brune savait bien que ses promenades étaient loin d'être anodines. D'autant plus depuis qu'elle avait surpris un échange entre ses domestiques, un échange qui avait semé quelques graines de méfiance.

    Le domestique s’était tenu là, tête basse, rongé par la honte. Chaque goutte de vin, chaque sourire enjôleur de la blonde qui l'avait si habilement manipulé lui revenait en mémoire avec une amertume douloureuse. Comment avait-il pu être aussi faible ? Il se souvenait encore du parfum délicat de la jeune femme, de son sourire qui l'avait mis en confiance et des verres qui s'étaient enchaînés sans qu'il ne puisse s'arrêter. Maintenant, il comprenait que tout cela n'était qu'un piège. Quand il avait enfin dessaoulé, les effets du vin dissipés et son esprit redevenu clair, la réalité l'avait frappé. Il avait trahi celle qui lui avait donné une place, une raison d'être. Sa bienfaitrice, cette femme noble qu'il servait avec dévouement, méritait tellement mieux que cette trahison insensée. Les heures de réflexion qui suivirent furent un véritable supplice. Le visage de la blonde ne cessait de le hanter, tout comme le poids des confidences qu'il lui avait livrées sous l'effet de l'alcool. Des informations précieuses, si innocentes à première vue, mais qui dans les mains d’une personne mal intentionnée pourraient causer un désastre. Il n'osait plus croiser le regard de Léonora et pourtant, il savait qu'il lui devait la vérité.

    La propriétaire des ailes avançait avec une lenteur calculée. Devant elle, la jeune femme venait tout juste de laisser échapper un juron qui trahissait ce qui devait être son émerveillement. Léonora, imperturbable, avec ce calme glacé qui la rendait si redoutable et l'autre, déstabilisée, ses émotions débordaient à la surface. Le bras croisés, elle se tenait là, enveloppée dans cette combinaison en cuir, celle-là même qu'elle enfilait à chaque fois qu'elle devait se salir les mains. Une seconde peau, symbole de ce qu’elle pouvait être, de sa maîtrise froide et implacable. Il y avait dans son regard un éclat d'amusement, un brin de provocation.

    Elles sont incroyables, n'est-ce pas ? C'est un cadeau de feu mon époux.

    Le ton de sa voix avait cette douceur trompeuse qui laissait sous-entendre une menace voilée. Chaque mot pesé avec soin, comme si elle savourait l'effet qu'ils allaient produire, la surprise. Elle parlait de son époux défunt sans la moindre trace d'émotion, comme si sa mort n'avait été qu'un détail clos dans sa vie. Pourtant, il était évident que ce cadeau symbolisait quelque chose de bien plus profond.
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  • Jeu 31 Oct - 17:56
    Le problème de l'arrogance c’est qu’elle pousse à l’erreur. Le funambule se met à évoluer sans filet, le forgeron sans ses gants, le soldat sans son bouclier. Sixte n’était pas étrangère à ce sentiment d’impunité avec lequel elle s’était déjà débattu par le passé. Le même qu’elle veillait bien à garder en vue parce qu’elle savait le genre de fautes qu’il pouvait lui faire commettre mais surtout, elle en connaissait les conséquences. Hélas, même des siècles d’expérience n’étaient pas en mesure de la protéger constamment de sa propre bêtise. Et c’est ainsi que l’ombre qu’elle était se fit piéger aussi bêtement qu’un enfant prit la main dans le sac. “De l’argent facile” s’était-elle dit et c’était dans cet état d’esprit qu’elle avait préparé sa mission. S’infiltrer chez les petits nobliaux n’était jamais très compliqué ; elle avait pénétré la maisonnée des Goldheart sans rencontrer quelconque difficulté. Alors celle-ci ? Elle ne ferait pas de différence. Sa seule habitante était une jeune femme, dont l’époux était visiblement… Inexistant. Elle ne s’était pas attardé sur les détails de sa condition et c’était la toute son erreur, celle d’estimer qu’une simple humaine venant d’un pays étranger ne pourrait pas lui mettre des bâtons dans les roues.

    Sixte l’entendit avant qu’elle ne parle et il lui fallut toute la force de son sang-froid pour ne pas sursauter. Il était trop tard pour espérer s’enfuir par là où elle était venue. La tuer aurait pu être une option mais les tracas qui en auraient découlés auraient été bien trop embêtants. Mais plus surprenant encore que la présence de sa victime dans son dos, ce fut ses mots. Calme, trop pour une humaine sans défense, et dépourvu de la moindre émotion. L’elfe avait la sensation qu’elles auraient aussi bien pu parler de la pluie et du beau temps. Lentement, elle tourna la tête vers la jeune femme et s’étonna d’'y découvrir une tenue si similaire à la sienne. L’étrange sensation d’avoir été façonnée par le même moule ébranla Sixte plus qu’elle ne le laissa paraître et bien qu’elle garda le silence plusieurs secondes, elle finit par se fendre d’un léger sourire.

    — C’est un… Bien surprenant cadeau à offrir à son épouse. Ses yeux revinrent sur les ailes. — Glauque. Un peu comme accrocher une paire de bras au milieu de son salon. Sixte se demandait si les siennes avaient ainsi fini accrochées dans le salon d’un riche quelconque. Bien en peine soit celui qui avait dépensé une somme faramineuse pour s’offrir les maigres plumes qu’elles comportaient. — Mais qui ne passent pas inaperçues, poursuivit-elle sans se départir de son sourire. — Vous devez surement savoir que la moitié de la ville est en effervescence à leur sujet.

    Si un air amusé n’avait de cesse de flotter sur son visage, elle avait trop bien conscience du poids de ses dagues sur ses hanches mais aussi de la présence de la brune non loin d’elle.

    — Oui vous le savez. Un rire, bref, mais franc. — Sinon vous n’auriez pas attendu la moitié de la nuit qu’un voleur entre par votre fenêtre. Je me trompe ?

    Sixte exhala un soupir las mais teinté d’une certaine hilarité.

    — Qu’est-ce qui m’a trahie ? Lança-t-elle avec un regard en direction de la maîtresse de maison. Puis elle pencha la tête en arrière, faisant dégringoler sa tresse de cheveux blond jusqu’à la naissance de ses fesses. — Laissez-moi deviner, le domestique ? Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et elle maugréa : — Les hommes…

    Maintenant, il leur restait encore à savoir comment tout cela allait se terminer. Quelque chose lui soufflait qu’elle ne pourrait pas repartir aussi tranquillement qu’elle était venue. La jeune femme n’avait pas rêvetue une armure de cuir seulement pour la saluer et son air assuré allait également ce sens. Elle était plus que la simple noble que Sixte avait vu en elle. Une surprise appréciable dans d’autres circonstances. L’espace d’un instant, la demi-sang hésita à agir. Rapide, elle pourrait peut-être tirer son épingle du jeu mais sans trop savoir pourquoi, elle préféra attendre sur le qui-vive. Quelque chose chez cette humaine ne lui déplaisait pas complètement.
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  • Ven 1 Nov - 16:19
    Un sourire énigmatique sur les lèvres, elle n’avait que peu d’expérience avec les hommes bien que beaucoup lui tournaient autour. Mais elle avait contemplé les jeux de pouvoir et de séduction qui, depuis toujours, se répétaient presque comme une danse macabre entre les hommes et les femmes.

    Oui, les hommes… Une lueur ironique illuminait son regard tandis qu'elle songeait aux faiblesses qui faisaient si souvent les dominateurs. L'orgueil, la vanité, ce besoin de posséder, de conquérir, toujours la même histoire, les mêmes stratagèmes.
    Elle avait appris très tôt à repérer les différentes figures de ce jeu, son rôle d’épouse lui avait permis d’en apprendre beaucoup parmi les puissants.

    Il y a les innocents, les naïfs qui, avec un sourire ou un regard envoûtant, dévoilent des secrets qu'ils auraient dû garder enfouis. Quelques gouttes de vin, un rire cristallin et ils s'ouvrent sans méfiance, tombent dans leurs propres pièges d'imprudence. Et puis, il y a ceux qui se croient invincibles, inaccessibles dans leur statut de riches seigneurs. Ils vous offrent le monde, mais vous êtes toujours pour eux un ornement de plus, une chasse triomphale. Une acquisition, comme une collection de trophées, sans jamais réaliser qu'ils s'enchaînaient eux-mêmes à leurs propres illusions de pouvoir. Dit-elle en s’approchant pour caresser les plumes du bout des doigts.

    Elle connaissait trop bien ce jeu, et si elle jouait ses cartes, c'était pour un bien mais différent, la liberté qu'elle n'avait pas encore tout à fait définie elle-même. Mais une chose était sûre, elle ne serait plus jamais une proie, ni un simple trophée.

    Et il y a celui-là, l'exception cruelle, celui auquel on se livre, le seul devant lequel on tombe le masque. Pour lui, on abandonne le jeu, dévoile des vérités qu'on n’aurait jamais confiées à personne. On offre son cœur entre ses mains, croyant à une tendresse partagée, à un amour réciproque. Mais au lieu de serrer ce cœur avec soin, il le piétine sans la moindre hésitation. Avec indifférence tourne les talons, en vous laissant seule dans un silence plus aucune explication, dévastée par un amour trahi.

    Depuis, elle n’aimait plus. Désormais, elle se tiendrait à distance, sachant que même l'amour pouvait devenir une arme, peut-être la plus douloureuse de toutes. Mais elle ne pensait pas ne plus jamais aimer.

    Ces ailes, lourdes et glaciales malgré leur beauté éclatante, étaient pour elle des chaînes forgées dans les feux de la vanité et de la domination. Elle n'en connaissait ni l'histoire ni l'origine, mais elle savait qu'elles avaient appartenu à quelqu'un avant elle, peut-être une autre âme prise au piège d'un homme qui voulait posséder l'inaccessible. Elles étaient majestueuses, certes, scintillantes sous la lumière comme si elles étaient faites de perles et de plumes d'or. Pourtant, aux yeux de Léonora, elles n'étaient que l'incarnation de son emprisonnement, l'artifice de son geôlier trop vieux qui voulait la garder captive, comme un oiseau privé du ciel. Elle n'avait pas eu le droit de choisir, pas le droit de s'élever au-delà de ce rôle qu'il avait imaginé pour elle, cette image d’épouse et mère parfaite et muette à son bras. Pour lui, elle n'avait été qu'un trophée, quelque chose à montrer.

    Je ne les ai jamais aimées…
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  • Lun 11 Nov - 13:57
    Sixte regardait la jeune femme du coin de l’oeil, toujours sur le qui-vive, elle n’avait cessé de se tenir prête à agir. Rare étaient les hôtes qui appréciaient la venue d'inconnus dans leurs maisons durant la nuit. Ça ne lui était pas arrivé très souvent mais généralement, la rencontre se passait mal. D’ailleurs, remarqua-t-elle, c’était la seconde fois en très peu de temps que ses victimes la prenait la main dans le sac. Devenait-elle si prévisible ? Était-ce la faute à pas de chance ? Ou devait-elle envisager de se ranger une bonne fois pour toute ? Aucune chance. Elle n’avait même pas atteint la moitié de sa longévité ! Néanmoins, peut-être un jour songerait-elle à se ranger du bon côté de la loi. Mais ce n’était pas dans ses projets immédiats. L’idée de ne pas exister pour qui que ce soit sauf ceux à qui il lui plaisait de se révéler  était rassurante. C’était comme jeter une couverture sur sa vie et se cacher en dessous.

    Les doigts de la brune dévalèrent les plumes et Sixte frissonna comme s’il s’était agit des siennes. Durant une seconde, elle imagina ce qu’aurait été sa vie si elle en avait possédé une telle paire. Sa famille l’aurait-elle quand même rejeté où, tout croyants qu’ils étaient, l’auraient-ils accepté ? Mieux qu’en étant le fruit de l’incartade d’une mère dont elle n’avait jamais vu le visage et qui en plus d’avoir eu l’audace de venir au monde, l’avait fait en naissant difforme.

    Sixte écoutait d’une oreille distraite. En trois siècles, elle avait eu largement le temps d’avoir des amants. Parfois d’un soir, parfois de plusieurs. Certains de quelques mois. Elle avait pu explorer sa sexualité, ses désirs et ceux des autres sans se priver. Depuis longtemps, elle s’était considérée comme une femme libre de son corps autant que de ses choix mais deux choses lui avaient fait défaut ; la confiance et l’amour. L’un comme l’autre, ressemblait peu ou prou à une faiblesse plus qu’à un sentiment agréable. Elle ne les aimait guère et les craignait presque autant que d’autres peuvent craindre la guerre. La guerre, au moins, avait le mérite de ne pas lui réduire le cœur en miettes. L’ironie, néanmoins, avait voulu qu’après presque un siècle et demi d’aventures sans lendemain, d’émotions piétinées et écrasées pour ne laisser rien de plus qu’une coquille vide, de nouvelles voient le jour.

    Et puis il y eut l’exception cruelle, qu’elle évoqua. Sa tirade n’était pas terminée que déjà les pensées de Sixte se dirigeaient vers un seul homme. Un auquel elle n’aurait jamais pensé ainsi si quelques semaines auparavant elle n’avait pas appris qu’il n’était pas mort. Lui qu’elle avait aimé au point d’abandonner ses rêves, qu’elle avait chéri au point de passe de farouche guerrière à petite ménagère, qu’elle avait pleuré durant tant de décennies qu’elle avait finit par en perdre le compte, lui qu’elle avait aimé par delà la mort. Sixte avait longtemps cru qu’elle ne serait jamais plus capable d’aimer, que le chagrin qui lui étreignait la poitrine serait éternel. Mais elle avait rencontré Pancrace et les choses avaient changé. Puis elle avait découvert le pot aux roses, et que de veuve elle était à nouveau épouse. Une confidence qu’elle n’avait pas partagé avec l'officier républicain, qu’elle n'était pas certaine de vouloir partager avec lui. Mais qui avait éveillé en elle une colère noire, profonde et enfouie depuis sa plus tendre enfance. La même que la brune venait de titiller comme un tisonnier des braises. Ses sourcils se froncèrent .

    — Faites le regretter. Dit-elle d’un air buté, en fixant les ailes comme si elles étaient responsables de ses malheurs. — Peu importe la méthode, faites-lui amèrement regretter de vous avoir quitté, de vous avoir dupé. Et si cela doit se faire à coup de surin… Elle haussa les épaules, un sourire mauvais étira ses lèvres fines alors que ses yeux se tournaient vers la jeune femme légèrement en retrait. — Alors il n’avait qu’à jouer avec une femme moins dangereuse.

    A son tour, Sixte s’avança vers les ailes et y laissa courir ses doigts. L’espace d’un battement de cil, elle crut entendre une voix lui chuchoter des mots qu’elle ne comprit pas. Sans doute le vent, songea-t-elle sans grand intérêt.

    — Pourquoi les garder dans ce cas ? Vous pourriez les vendre à un bon prix. Elle hésita mais ajouta : — A vrai dire, elles s'arracheraient prix d’or. Personne ne parle que de ça et en République les anges sont rares. En fait, je crois que tout ce qui sort de l’ordinaire humain les intrigues, alors une paire d'ailes d’ange dont on vante les qualités magiques…

    Un rire, léger, franchit la barrière de ses lèvres.

    — Vendez les, faites vous de l’argent sur le dos de l’imbécile qui s’est joué de vous. On n'est jamais trop riche et vous n’avez rien à perdre. Tout à gagner.

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  • Dim 17 Nov - 16:18
    Dans les yeux de Sixte, Léonora percevait une lueur de colère, une flamme qu’elle ne cherchait à dissimuler. C’était comme si elle interprétait sa propre expérience, la présentant en un conseil, un appel à la vengeance.

    Cela pouvait être tentant et si facile. Pourtant, Léonora restait silencieuse. Elle se contenta de détourner le regard, sur les ailes de nouveau. La petite brune secoua la tête, visiblement en désaccord avec Sixte. Elle ne parvenait pas à se résoudre à une telle action, et, malgré tout, elle ne souhaitait aucun mal à celui qui l'avait blessée.

    "Malheureusement, je ne le déteste pas assez pour cela," murmura-t-elle d’une voix douce, teintée de résignation.

    Elle ne le détestait pas tout simplement. Elle releva les yeux vers Sixte. Dans son regard, une étincelle de douceur inébranlable pour lui, mais un éclat qui ne s'éteignait peu à peu depuis l’absence. Il restait pour elle un point d'interrogation, un mystère qu'elle ne parvenait pas à élucider. Tout semblait pourtant aller bien entre eux, du moins de son propre point de vue. Malgré l’absence de rires, leur complicité assez spéciale, sombre, semblait pourtant naturelle… Elle avait cru que cela suffisait, que cela fonctionnait. Mais qu'en était-il vraiment pour lui ? Avait-elle été aveugle à des signes, sourde à des silences ? Ou bien était-ce autre chose, ces troubles qu'il portait en lui et qui, peut-être, l'avaient poussé à s'éloigner d'elle ? Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si son départ était une fuite, un besoin de solitude, ou simplement une décision qu'elle ne comprendrait jamais. Force était de constater qu'elle n'aurait sans doute jamais la réponse. Et cela, plus que l'absence elle-même, pesait de moins en moins sur son cœur. Ce vide entre eux, ce silence, était une forme de thérapie douce, qu'elle l’appréhendait de mieux en mieux. Mais malgré tout, dans ses pensées, elle continuait de lui souhaiter la paix qu'il n'avait peut-être pas trouvée à ses côtés.

    L'idée de Sixte fait naître un sourire sur les lèvres de Léonora. Ce n'était pas une mauvaise idée, au fond. Vendre les ailes, en tirer un bon prix, et peut-être même tourner la page d’une partie de cette vie… cela avait un certain sens pratique qui ne lui échappait pas.

    Mais presque aussitôt, elle sentit une lassitude la gagner. À qui les vendre ? Comment procéder ? S'embarrasser de négociations, trouver un acheteur fiable, et éviter de tomber dans un piège, tout cela lui paraissait fastidieux, presque absurde.

    Elle hocha légèrement la tête, son sourire s'étirant un peu plus.

    Ce n'est pas une mauvaise idée, admet-elle avec légèreté. Mais, sincèrement… je n'ai pas l'énergie de me lancer là-dedans.

    Elle revint sur elle et observa la jeune femme blonde avec une attention renouvelée, son sourire s'éteint peu à peu. Une idée venait de germer dans son esprit, une intuition semblait presque évidente.

    Vous n'êtes pas venue jusqu'ici pour rien, n’est-ce pas ? Lança-t-elle, le ton calme. Quelqu'un vous a envoyée. Ces ailes… valent trop pour que vous soyez là simplement par hasard ou pour vous. Alors, dites-moi. Qui vous a payé pour me les voler ?

    Sa voix était ferme, mais pas menaçante. Il n'y avait pas de colère dans son ton, seulement une détermination froide, celle de quelqu'un qui voulait la vérité, rien de plus. Elle pencha légèrement la tête, son regard ne quittait pas celui de la blonde.

    Je ne vous retiendrai pas longtemps, ajouta-t-elle doucement. Parce que si vous êtes prête à vendre votre courage, autant que je sache à qui je dois cet honneur.
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    Sixte V. Amala
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    Info personnage
    Race: Elfe (mi-ange)
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
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  • Mer 27 Nov - 23:14
    Sixte laissa son regard glisser sur la jeune femme, ses mains rangées dans son dos en une posture naturellement militaire -vieille habitude dont elle ne s’était jamais vraiment défaite-. Toujours en alerte, elle avait néanmoins baissé sa garde. Ce n’était pas une ennemie qui se tenait à ses côtés quoi qu’elle n’en restait pas moins une intruse dans sa demeure. Étrangement, la brune prenait plutôt bien son incursion et Sixte pour sa peine, la trouvait tout à fait sympathique. Le genre de personne qu’elle aurait pu prendre plaisir à fréquenter si seulement elle ne s’était pas introduite dans sa maisonnée à la nuit tombée. A cette pensée, l’esquisse d’un sourire souleva le coin de ses lèvres. Ses relations avaient toujours le don d’être étranges, à moins que ce ne soit propre à la République. Ou aux Hommes. Elle leur avait toujours envié leurs existences éphémères, elle qui ne trouvait guère d’intérêt à voir les siècles défiler, mais également le panel d’émotion qui les animaient. Aussi prompt à aimer qu’à haïr, ils étaient capables de pardonner et d’accepter avec autant d’abnégation que les plus grands sages de son peuple, mais de maudire et tuer comme les plus benêts d’entre eux. Souvent, lorsque Sixte avait prit le temps de les observer, elle avait eut l’impression d’être une sangsue accrochée à des émotions qui auraient déjà dû, depuis fort longtemps, être remisées dans un coin de son esprit. Mais les elfes n’étaient pas conçu ainsi, pas ceux qu’elle avait rencontrés en tout cas. Leurs émotions étaient semblables à un long fleuve, constamment alimenté,  qui serpente des années et des années avant de commencer à tarir. Son amour était ainsi. C’est pourquoi elle le craignait tant.

    — Vous avez bien de la chance.
    Marmotta-t-elle. Et elle le pensait car la colère qui couvait  en elle était pareille à un monstre qui la dévorait de l’intérieur depuis des décennies. Vorace, constant. Le pire dans tout cela, c’est que s’il avait eut tendance à s'apaiser ces derniers temps, la révélation de la survie d’Altarus n’avait fait que le rendre fou à nouveau.

    L’idée de la vente maintenant mise sur la table, Sixte aurait juré voir les rouages du cerveau de sa compagne se mettre en marche. Ce n’était pas exactement ce qu’elle avait envisagé mais cela valait toujours mieux qu’un combat dans un lieu aussi exigu que celui où elles se trouvaient. En bon soldat, elle avait appris que les altercations n’étaient que le dernier recours. Et puis cette femme, semblait peu ou prou assez sereine pour laisser à penser qu’elle ferait une adversaire redoutable. Une confirmation qui lui vint dans la fermeté de son timbre de voix.  Elle haussa un sourcil, lui lançant un regard par-dessus son épaule.

    — Je ne viens jamais où que ce soit par hasard, vous avez raison. Lui dit-elle, un sourire énigmatique sur ses lèvres et une lueur amusée dans le regard. — Mais je serais un bien piètre mercenaire si je vous donnais le nom de mon commanditaire, vous ne croyez pas ? Ses doigts caressaient toujours les plumes immaculées sans pouvoir s’en empêcher. — Quant à mon courage, il a toujours été à vendre. Son envergure dépend seulement du prix que l’on est prêt à y mettre et celui qui m’a envoyé ici… Il avait les poches bien remplies. Presque trop pour une mission comme celle-ci, à vrai dire. Après tout, en s'enfuyant maintenant, elle rentrerait amplement dans ses frais. Mais sa réputation en pâtirait certainement.


    — Pourquoi voudriez-vous son nom ? Demanda-t-elle, d’abord intriguée avant que l’illumination ne lui vienne. — Vous voulez les lui vendre !

    Et cette idée, aussi étrange que cela puisse paraître, lui déplut. C’eut été comme lui demander de prêter ses propres affaires à un inconnu. La sensation que c’était elle que l’on était en train de voler. Ses doigts plongèrent délicatement entre les plumes qu’elle fit jouer contre sa paume, le long de ses phalanges et à nouveau, elle eut la sensation que quelqu’un était sur son épaule en train de la regarder.

    — Vendez les moi. Souffla-t-elle avant même de s’apercevoir que ses lèvres s’étaient mise à bouger.

    C’était une idée folle, incongrue et impossible. Pourtant, Sixte était déjà en train de planifier et de comploter ; deux choses qu’elle maîtrisait à la perfection. Il lui faudrait également user de ses contacts, peut-être aussi de faveurs qu’on lui devait mais peut-être…

    Peut-être.

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