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PNJ
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La Princesse de la nuit
Mise en contexte
CHALLENGE : PÈGRE
PARTICIPANTS : @Draven Deadeye @Nazg-Sash
L’an -1. Le Reike tremble. De village en village, les rumeurs se propagent : Tensai Ryssen, un chef barbare qui n’était autrefois qu’un anonyme et fils d’esclave parmi tant d’autres, a rassemblé une armée colossale. Et pas n’importe laquelle. Sous sa bannière, des tribus jadis dispersées se sont unies, décidées à renverser le royaume ancestral des Draknys pour ensuite en prendre le contrôle. Les combats font rage, et chaque jour, un peu plus de territoire tombe entre les griffes acérées de ces brutes, les rapprochant indéniablement de leur objectif ultime.
Ikusa, Taisen, Kyouji… Les grandes villes restent relativement à l’abri… Mais pour combien de temps ?
Près de la frontière républicaine, Kyouji sent déjà le souffle lourd de la guerre. Officiellement, la cité des vices tient bon – elle est d’ailleurs prospère. Des marchés bondés, des tavernes bruyantes… Toutefois, au cœur de ces ruelles sombres, loin des regards indiscrets des forces de l’ordre, une tout autre histoire se joue… Depuis longtemps, la pègre s’étend, s’enfonçant toujours plus profondément dans sa chair. Un nom se murmure avec crainte : « Le Baron. » Personne ne sait de qui il s’agit réellement, mais tout le monde le connaît. Il dirige, contrôle, s'enrichit. Et en ces temps troublés, le crime n'a jamais été aussi florissant, à vrai dire. Parmi les multiples industries illégales protégées par ces malfaiteurs, certaines se veulent outrageusement lucratives. Comme les maisons de joie, par exemple. Interdites, elles pullulent pourtant, simples à trouver pour quiconque connaissant moindrement les attraits soi-disant touristiques de cette ville. Il semblerait également que même les soldats reikois viennent parfois s’y réfugier en cachette, ignorant les lois qu’ils sont censés défendre. Ici, ils échappent quelques heures durant aux horreurs des champs de bataille pour s’abandonner aux plaisirs de la chair. Les affaires sont bonnes. Très bonnes. À chaque établissement fermé par les autorités, un nouveau ouvre le jour d’après. On pourrait presque dire que la situation est devenue incontrôlable – l’État ayant un chat bien plus gros à fouetter à l’heure actuelle.
Mais malgré tout, une curiosité assez singulière fait beaucoup jaser chez les petites gens de Kyouji…
Cela doit faire deux - peut-être trois - semaines qu’une femme attise particulièrement les convoitises. « La Princesse », la surnomment ses clients. Oh, ce n’est pas juste pour ses traits délicats ou sa beauté renversante. Ce qui fascine vraiment, c’est sa ressemblance troublante avec Ayshara Draknys, la véritable princesse de la nation. Si l’on oublie ses prunelles noisette, la prostituée pourrait clairement être sa sœur aînée. Cette hasardeuse similitude physique a fait d’elle la demoiselle de luxure la plus prisée de la ville – attrayant hommes au portefeuille bien gras – ceux prêts à dépenser une rondelette somme afin de passer une nuit en compagnie d'un sosie de l’héritière royale.
Évidemment, ça provoque des jalousies et commentaires peu gracieux à l’égard de la dauphine du Reike. Et au sein de la pègre, personne n’aime voir quelqu’un susciter de l'attention à ce point. Surtout quand cette attention pourrait appâter celle du gouvernement ou du Maître-Espion.
C’est donc là que commence votre mission : un haut gradé du crime (parait-il qu'il s'agirait du Baron en personne) décide qu’il est maintenant temps pour la fausse princesse de disparaître. Il met une grosse somme sur la table, une récompense alléchante pour quiconque la réduisant éternellement au silence…
- Note:
- Hello,
Voici le contexte de base pour ce challenge ! Vous êtes libres de narrer l'histoire comme vous le désirez, tout en vous basant sur cette mise en situation. Je rappelle qu'il n'y aura pas d'intervention MJ sur ce rp. Have fun !
CENDRES
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Nazg-Sash
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La Princesse de la Nuit
Sous l’ombre protectrice d’une taverne à la devanture miteuse, Nazg-Sash attend, bien installée à une table reculée.
Vêtue sobrement d’un manteau de cuir élimé et d’un pantalon sombre, elle se fond aisément dans l’ambiance de la taverne bruyante, bondée et populaire. Elle n’a rien d’une noble aujourd’hui, et son apparence reflète l’anonymat dont elle a besoin. Son regard perçant, d’un rouge pourtant glacial, balaie silencieusement la salle, captant chaque détail, les mains nerveuses du serveur, les regards appuyés d’un groupe d’hommes un peu trop bruyants, les allées et venues des quelques putes qui sortait du bordel d'en face, aguichant à tour de poitrine.
Mais tout cela n’est qu’un fond sonore pour elle ; son esprit est focalisé sur un seul objectif, une mission bien particulière.
La « princesse ». Ce surnom l’irrite presque. Cette morveuse n’a pas encore croisé sa route, mais la Vampire sait qu’une fois la nuit tombée, cette proie au visage semblable à celui de l’héritière royale ne lui échappera pas. Cela l’amuse plus qu’autre chose. Elle n’éprouve aucune allégeance pour la famille impériale, et Ayshara Draknys n’est pour elle qu’une figure ridicule, une jolie plante verte qu'il sera bon d'utiliser à un moment ou un autre. Quant à ce Tensaï qui mène actuellement une guerre de conquête, la psychopathe n’y prête guère plus d'attention, convaincue que ce barbare échouera à prendre le pouvoir.
Le poids du soleil brûlant l’oblige pour le moment à rester dans l’ombre de la taverne, sa fine ombrelle fermée à côté d’elle, mais bientôt, à la tombée de la nuit, elle pourra agir librement.
Du moins, si son compagnon du jour arrive avant.
Elle jette un coup d’œil à la porte, attendant l’arrivée de celui que ses quelques contacts avaient nommés "Draven", un autre assassin recruté pour cette tâche. Les rumeurs disent qu’il est aussi efficace qu’elle, mais elle a du mal à imaginer un mortel digne de son respect. Nazg sent une pointe d’agacement la gagner en l'imaginant franchir la porte de l'établissement.
Il est vrai que leur commanditaire n’a pas lésiné sur les moyens en recrutant deux assassins aussi expérimentés pour cette mission, signe que la cible ne serait pas simple à abattre. Mais en dépit de cela, l’idée de devoir partager l’espace et la mission avec quelqu’un d’aussi … encombrant, la rebute.
À elle seule, elle se sent amplement capable de traquer et de détruire cette prétendue princesse sans aide extérieure. Draven ne serait-il pas, au fond, qu’un fardeau supplémentaire ? Elle l’imagine déjà, cet enfant à peine majeur qui croit sans doute pouvoir lui tenir tête, essayer de se rendre utile, mais se révéler aussi gracieux qu’un golem. Un sourire cynique effleure ses lèvres.
- Comme si l'on avait besoin d'aide, en ce monde ..., murmure-t-elle dans un souffle presque inaudible.
Un serveur s’approche pour prendre sa commande, et elle lui accorde un sourire qui, si d'ordinaire aurait été glacial, presque menaçant, ne révèle aujourd'hui accueillant et agréable.
- Un verre de vin. Rouge. Sa voix est douce, mais tranchante comme la lame qu’elle dissimule sous sa manche. Puis, avec un signe de la main, elle renvoie le serveur tout en scrutant les alentours, replongeant dans ses pensées autant que son attente.
Cette mission, après tout, n’est qu’une opportunité d’asseoir son autorité au-delà des murs de la capitale et s'immiscer dans les ombres de Kyouji.
CENDRES
Vêtue sobrement d’un manteau de cuir élimé et d’un pantalon sombre, elle se fond aisément dans l’ambiance de la taverne bruyante, bondée et populaire. Elle n’a rien d’une noble aujourd’hui, et son apparence reflète l’anonymat dont elle a besoin. Son regard perçant, d’un rouge pourtant glacial, balaie silencieusement la salle, captant chaque détail, les mains nerveuses du serveur, les regards appuyés d’un groupe d’hommes un peu trop bruyants, les allées et venues des quelques putes qui sortait du bordel d'en face, aguichant à tour de poitrine.
Mais tout cela n’est qu’un fond sonore pour elle ; son esprit est focalisé sur un seul objectif, une mission bien particulière.
La « princesse ». Ce surnom l’irrite presque. Cette morveuse n’a pas encore croisé sa route, mais la Vampire sait qu’une fois la nuit tombée, cette proie au visage semblable à celui de l’héritière royale ne lui échappera pas. Cela l’amuse plus qu’autre chose. Elle n’éprouve aucune allégeance pour la famille impériale, et Ayshara Draknys n’est pour elle qu’une figure ridicule, une jolie plante verte qu'il sera bon d'utiliser à un moment ou un autre. Quant à ce Tensaï qui mène actuellement une guerre de conquête, la psychopathe n’y prête guère plus d'attention, convaincue que ce barbare échouera à prendre le pouvoir.
Le poids du soleil brûlant l’oblige pour le moment à rester dans l’ombre de la taverne, sa fine ombrelle fermée à côté d’elle, mais bientôt, à la tombée de la nuit, elle pourra agir librement.
Du moins, si son compagnon du jour arrive avant.
Elle jette un coup d’œil à la porte, attendant l’arrivée de celui que ses quelques contacts avaient nommés "Draven", un autre assassin recruté pour cette tâche. Les rumeurs disent qu’il est aussi efficace qu’elle, mais elle a du mal à imaginer un mortel digne de son respect. Nazg sent une pointe d’agacement la gagner en l'imaginant franchir la porte de l'établissement.
Il est vrai que leur commanditaire n’a pas lésiné sur les moyens en recrutant deux assassins aussi expérimentés pour cette mission, signe que la cible ne serait pas simple à abattre. Mais en dépit de cela, l’idée de devoir partager l’espace et la mission avec quelqu’un d’aussi … encombrant, la rebute.
À elle seule, elle se sent amplement capable de traquer et de détruire cette prétendue princesse sans aide extérieure. Draven ne serait-il pas, au fond, qu’un fardeau supplémentaire ? Elle l’imagine déjà, cet enfant à peine majeur qui croit sans doute pouvoir lui tenir tête, essayer de se rendre utile, mais se révéler aussi gracieux qu’un golem. Un sourire cynique effleure ses lèvres.
- Comme si l'on avait besoin d'aide, en ce monde ..., murmure-t-elle dans un souffle presque inaudible.
Un serveur s’approche pour prendre sa commande, et elle lui accorde un sourire qui, si d'ordinaire aurait été glacial, presque menaçant, ne révèle aujourd'hui accueillant et agréable.
- Un verre de vin. Rouge. Sa voix est douce, mais tranchante comme la lame qu’elle dissimule sous sa manche. Puis, avec un signe de la main, elle renvoie le serveur tout en scrutant les alentours, replongeant dans ses pensées autant que son attente.
Cette mission, après tout, n’est qu’une opportunité d’asseoir son autorité au-delà des murs de la capitale et s'immiscer dans les ombres de Kyouji.
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Draven Deadeye
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An -1, sous le ciel de Kyouji.
Adossé contre le mur d'un cellier abandonné me servant de cachette en ces temps troubles, j'ouvrais la missive qui m'avait été confié quelques heures plus tôt. Ma longue griffe de jais vint déchirer d'un trait fin le sceau renfermant la note. Une nouvelle mission, un nouveau contrat, une nouvelle cible. Visiblement, mes dernières actions et mon ascension dans les rangs de la pègre étaient remontées jusqu'aux oreilles de personnes bien avisées. Assassiner une prostituée. Dis comme ça, cela n'avait rien de bien différent de ce que j'avais l'habitude de faire depuis que j'avais choisi cette voie à l'avenir incertain.
Cependant, la description de ladite fille de joie avait capturé mon attention et tout prenait ainsi sens. Ceci n'était pas une simple histoire de marchand mécontent de la prestation ou de règlement de compte entre établissements concurrents. Non, tout ceci prenait une proportion bien supérieure et cette missive devait venir des hautes sphères de l'institution, sans aucun doute.
Une jeune femme, bien nommée La Princesse, rassemblant tous les traits physiques d'Ayshara Draknys fait parler d'elle. Les richissimes clients de tout l'Empire se pressent à la porte de sa chambre pour avoir le droit d'assouvir un de leurs fantasmes les plus profonds : celui de pourfendre de leurs attributs la véritable princesse de la nation. Une raison bien morbide, mais qui ne me surprenait guère tant j'avais pu apercevoir les vices de ce monde à maintes reprises. Malheureusement pour cette jeune femme, qui n'avait sûrement rien demandé, c'était vu affubler de cette ressemblance frappante par les dieux eux-mêmes. Mais une telle poule aux œufs d'or devaient être bien protégés, aussi bien par ses employeurs, que par les clients qui attendaient patiemment leur tour.
C'était une autre information de cette missive qui me faisait penser à la dangerosité de ce contrat et à sa singularité. Agissant seul en temps normal, aujourd'hui, le commanditaire de tout ceci avait jugé nécessaire de débaucher deux assassins. Et ce fut pour cette raison que je me rapprochais lentement de cette taverne à la devanture plus qu'hasardeuse : Le Vieux Tonneau. Un nom bien approprié tant on avait l'impression qu'une simple bourrasque pouvait faire s'effondrer toute la bâtisse.
Fidèle à son nom et à son apparence, la clientèle de l'établissement ne me surprenait en aucun cas. Des soldats en garnison malgré la guerre à nos portes s'adonnaient à des chants portant louanges à leurs attributs masculins. Des filles de joie bien potelées et loin d'être de première main tentaient de captiver les foules dans une chorégraphie qui tirait plus vers le sordide que le sensuel. Il n'y avait qu'à voir cette femme s'écrouler dans son vomi à la suite d'une pirouette mélangée à bien trop de boisson alcoolisée. Deux autres hommes commençaient à hausser le ton, se battant visiblement pour la pièce de cuivre tombée sur le sol. Peut-être devrais-je parler de cet homme qui prenait le coin de la salle pour un urinoir, son sexe en main, tapissant ses chaussures usées de son liquide nauséabond.
Mais il ne me fallut pas longtemps pour repérer la raison de ma venue. Posée à une table légèrement en retrait et malgré sa tenue forçant son anonymat, il était compliqué pour un connaisseur de passer à côté de sa présence. Une veste de cuir immaculée, aucune trace de poussière et un verre de vin rouge vif. Là où la bière coulait à flot, il était surprenant de voir quelqu'un se sustenter d'un mets plus délicat que l'atmosphère environnante. De ma longue cape ébène, encapuchonné et masquant une bonne partie de mon visage, seul mon œil unique et flamboyant se montrait au monde. Une petite mèche noire, ainsi qu'une blanche de l'autre côté, recouvrait également une partie de mon front. J'avais pris soin de cacher ses mains qui trahissaient ma mixité raciale sous une paire de gants de jais.
« J'ai affaire avec vous, sans nul doute. Draven, enchanté. Serveur, le même verre pour moi s'il vous plait. »
De simples banalités de courtoisie. Une atmosphère pesante venait d'un coup peser sur mes épaules. La simple présence de l'énigmatique femme face à moi et son regard d'un rouge glacial caressait mon échine d'une sensation particulière, mêlant questionnement et aura sinistre. Il ne me fallait pas beaucoup de temps pour me rendre compte que je n'avais pas été allié à la première venue ou à une débutante. Non, je me trouvais face à une experte, et cela mon cœur me le criait. Coupant cette sensation désagréable en portant une fine gorgée de vin à mes lèvres, je coupais ce silence pesant.
« Et si nous parlions de notre affaire commune ? Que cela soit vite réglé. »
- Pouvoirs:
Invocation d'Objets / Super Vitesse P1 / Agilité et Précision Augmentées P2 / Prouesse d'Armes : Flèche Spectrale / Invisibilité / Vue Augmentée P1 / Ouïe Augmentée P1 / Odorat Augmenté P1 / Nyctalopie
- Inventaire:
- Requiem : Arc composite de bonne facture, de petite taille pour être facilement transportable et utilisable dans tout type de situation. La corde en tissu d'Arbre des Bienheureux lui attribue ce nom si particulier, laissant filer les flèches sous une douce mélodie funéraire marquant le dernier souffle d'une vie qui s'éteint. Quelques joyaux de Roches Ombrales parsèment la poignée et les deux branches de l'arc afin de lui octroyer cette couleur sombre. Il est accompagné de son carquois de même couleur.
Murmure & Silence : Duo composé d'une dague à la lame légèrement recourbée et d'un stylet assez fin pour pénétrer tendrement la chair et ne laisser qu'une subtile trace. Fabriqués dans un alliage d'Orichalque et de Roches Ombrales donnant aux lames sombres de légers reflets violines.
Nécessaire de survie : Contient une carte du monde et des sentiers secondaires, des rations de nourriture, de la corde, des bandages.
Nécessaire de capture et d'infiltration : Contient un grappin, des menottes, des piolets.
Armure légère
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Nazg-Sash
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La Princesse de la Nuit
Sans un regard pour le chaos qui s'installe un peu plus loin dans la taverne, la vampire observe le serveur se rapprocher pour prendre la commande du nouveau venu. Ce dernier commande un verre de vin rouge, l'imitant, mais alors que le commerçant se détourne, elle tend la main, le stoppant net dans son mouvement.
- Non, dit-elle d’un ton sec, mais presque amusé. Puis, sans même consulter son vis-à-vis, elle ajoute : Un verre d’eau pour lui. Les enfants n’ont pas besoin de plus. Sa voix est teintée d’une condescendance légère mais tranchante, comme une lanière de cuir bien affûtée s'abatant sur une progéniture indisciplinée. Elle ne le regarde pas directement, mais ses lèvres se courbent en un sourire qui trahit son plaisir.
D’un geste lent, elle sort une cigarette fine et sombre, l’allumant à la flamme d'une bougie trainant misérablement non loin de là. Elle tire une longue bouffée, puis expulse une fumée d’un rouge sombre, qui s’élève mollement dans l’air entre elle et le jeunot. Elle le dévisage enfin, plus franchement, un sourcil légèrement arqué, comme si elle évaluait le potentiel, ou l’absence de potentiel, de son partenaire improvisé autant qu'imposé. Ses yeux, moqueurs mais avec une lueur de curiosité presque tendre, se fixent sur lui. Elle semble s’amuser de sa présence, mais on sent que, pour elle, ce divertissement ne l’empêche pas de rappeler d’une manière subtile que, dans cette mission, c’est elle qui mène.
Ou en tout cas, entend mener.
Et pourtant, c'est lui qui initie la conversation. Elle incline légèrement la tête et parle d’une voix encore plus basse, plus mesurée, en jetant un coup d’œil vers l’extérieur, où la lumière commence à faiblir :
- L’infiltration aura lieu dans quelques heures, lorsque gardes comme catins seront épuisés de leur soirée. Sous couvert de la nuit, nous traverserons cette ruelle derrière la taverne, là où les lampes sont défectueuses et où personne ne nous prêtera attention. Une fois dans l’enceinte du bordel, sépare-toi de moi : tu n’as qu’à jouer le client affamé d’un peu de “royauté” et demander la princesse en privée. Moi, je me glisserai dans les ombres et la rejoindrai avant que tu ne dises un mot.
Elle pose ses coudes sur le comptoir, affichant un sourire plus franc, plongeant ses yeux couleur sang dans celui couleur nuit de son partenaire pour le fixer intensément.
- Compris ? Nul besoin de coups d’éclat ni de théâtralité. Nous entrons, nous accomplissons notre tâche, et nous disparaissons comme si jamais nous n’avions existé. Alors, sois discret. Et, pour le bien de cette mission, laisse moi gérer … la touche finale.
Une manière comme une autre de pouvoir par la suite négocier une plus grosse part de la récompense ....
CENDRES
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Draven Deadeye
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An -1, sous le ciel de Kyouji.
Et bien. En voilà une entrée en matière bien spéciale. Maintenant, je me souvenais exactement le pourquoi j'avais choisi d'entreprendre une carrière solitaire. Des assassins aussi égocentriques et tranchants qu'elle, il en existait des tonnes. Chacun pensait que sa lame était plus affûtée que celle de son voisin et avait ce besoin irrépressible, voire viscéral, d'imposer sa supériorité à leur camarade, choisie ou non. C'était cela dit une bien bonne chose pour les grands de ce monde, qui avait encore quelques milliers d'années devant eux avant que les assassins mettent leurs egos de côtés pour s'adonner à la construction d'une véritable structure indépendante.
Bref. Je laissais la remarque glisser sur ma peau comme les simples prémices d'une averse. Tout décontenancé, le serveur apporta également un verre d'eau qu'il posa à la suite du verre du liquide rougeoyant. En croyant ses mains tremblantes, la pression charismatique qu'avait imposée la lugubre femme dans cette pièce, il était à deux doigts de se pisser dessus. D'un geste de main, je vins saisir quelques pièces à l'intérieur de ma cape ébène que je disposai dans sa main, réglant la totalité de la table et le libérant de cette aura. Il pouvait disposer, nous avions besoin d'un peu plus d'intimité pour notre prochaine discussion.
Comme j'aurais pu le prévoir depuis mon arrivée dans la taverne, derrière cette volute de fumée carmin, la femme semblait vouloir diriger l'entièreté de l'opération sans jamais enquérir mon avis. Plus j'écoutais ses paroles, plus son jeu paraissait totalement clair, elle tentait de complètement m'écarter de son chemin en m'attribuant une, soi-disant, mission de diversion. Lapant une nouvelle gorgée de ce vin pas aussi délicieux que ce que je pensais, je venais racler ma gorge. Bon.
« Il est marrant que vous écartiez la théâtralité quand l'entièreté de votre personne paraît être une mise en scène pour un public imaginaire. »
Un ton neutre, sans méchanceté apparente. Un simple constat en plus d'une petite revanche sur sa première parole à mon égard.
« Sinon, je suis plutôt d'accord avec vous, nous devons intervenir cette nuit. Dans le déroulé cependant, je vous trouve bien optimiste. Vu le nombre de clients intéressés par ladite Princesse, il est certain qu'une longue liste d'attente doit être mise en place. De plus, les gardes doivent se relayer à tour de rôle pour ne laisser aucun angle mort dans la protection. Et si j'en crois la missive, que je penses vous avez reçu également, les clients les plus riches du coin se poussent devant sa porte. Il ne m'étonnerait pas qu'ils aient aussi mis à disposition leurs propres hommes. Milices, gardes, personnels de chambre, servantes, autres femmes de joie et tout un tas de clients doivent se trouver en ce moment même dans l'établissement. La tombée de la nuit nous offrira les ombres certes, mais les défenses seront sûrement encore plus renforcées. »
Je venais saisir le verre d'eau sur le bord de la table, l'apportant à ma bouche tout en ne quittant jamais du regard la sinistre. Mon visage ne trahissait aucune émotion, du moins aucune que je pouvais faire l'honneur à la femme de retourner contre moi.
« Mais bon, vous devez avoir bien plus d'expérience que moi et devez sans nul doute avoir réfléchie à toutes les éventualités que je viens de vous évoquer. Alors ce serait vous manquez de respect que de ne pas suivre votre plan. Et vous croyez bien, que j'ai aucunement envie de vous manquez de respect. »
Un léger rictus, pas assez sincère pour ne pas y voir une pointe de provocation. Tout ceci accompagné de mon verre d'eau, je me préparais déjà à accepter le reste de la pluie qui allait suivre.
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- Requiem : Arc composite de bonne facture, de petite taille pour être facilement transportable et utilisable dans tout type de situation. La corde en tissu d'Arbre des Bienheureux lui attribue ce nom si particulier, laissant filer les flèches sous une douce mélodie funéraire marquant le dernier souffle d'une vie qui s'éteint. Quelques joyaux de Roches Ombrales parsèment la poignée et les deux branches de l'arc afin de lui octroyer cette couleur sombre. Il est accompagné de son carquois de même couleur.
Murmure & Silence : Duo composé d'une dague à la lame légèrement recourbée et d'un stylet assez fin pour pénétrer tendrement la chair et ne laisser qu'une subtile trace. Fabriqués dans un alliage d'Orichalque et de Roches Ombrales donnant aux lames sombres de légers reflets violines.
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La Princesse de la Nuit
Elle observait Draven, silencieuse et impassible, tandis qu’il parlait. Au début, ses lèvres esquissaient ce sourire légèrement moqueur, cette expression d’amusement qui laissait entendre que, pour elle, tout ceci n'était qu'un divertissement de plus. Mais peu à peu, à mesure que les paroles du jeunot se déployaient, ce sourire se figea sur son visage.
Un battement de coeur, deux. Puis son doigt se mit à taper contre le bois vieilli de la table, lentement d’abord, presque comme une caresse, un mouvement qui semblait suivre le rythme d’une comptine lugubre que seule elle connaissait. Mais le rythme s’affirma bientôt, gagnant en précision et en force. Chaque tapotement produisait un petit bruit sec, un craquement de bois griffé et légèrement lacéré par les ongles de Nazg, qui semblaient s'allonger et s’affûter sous la pression. Elle n'y prêtait aucune attention, ne regardait même pas sa propre main, pourtant les traces de ses griffes se dessinaient en entailles de plus en plus visibles, évidentes pour quiconque aurait voulu se pencher sur cette étrange scène.
Son sourire figé, ce tapotement devenu presque un martèlement, tout cela criait la tension et la froide exaspération, une irritation refoulée qui ne demandait qu’à se libérer. Mais elle ne disait rien, laissant son regard fixe porté sur l'insolent mortel comme si, à tout moment, elle s’apprêtait à décider s’il fallait le faire taire … ou l’écouter encore un peu.
- Quelle perspicacité. Un brin de sarcasme perça le ton, mais elle conserva cette calme maîtrise qui ne la caractérisait pourtant pas. Elle fit glisser son index le long de la surface de la table, traçant un petit cercle tout en réfléchissant à haute voix. Je dois dire que vous n'avez pas … totalement ... Tord. Néanmoins, les conditions particulières de ce soir ne doivent pas non plus nous détourner du but, ni nous ralentir.
Elle inclina la tête, comme si elle concédait quelque chose, sans pour autant le confirmer.
- Si la demoiselle attire tant de convoitises, il serait logique que sa sécurité ait été renforcée au fur et à mesure. Aussi, bien qu’intervenir ce soir reste impératif, une légère modification du plan s’impose.
Elle se pencha un peu plus vers lui, sa voix baissant légèrement.
- Plutôt que de chercher à pénétrer immédiatement dans sa chambre, nous pouvons provoquer un désordre dans la salle commune. Une diversion. Je doute que ces précieuses petites milices privées soient formées à autre chose que de rester campées sur place, prêtes à bondir sur un individu isolé, non sur une foule agitée. Quand leur attention sera dispersée, nous pourrons monter sans entraves. Bagarre, intrusion, panique, feu ... Je m'en moque.
Elle reprit une gorgée de son verre, laissant le plan se dessiner plus précisément dans son esprit.
- Personnellement, j'ai une passion pour les pulsions purement humaines, aussi suis-je partisane d'une classique mais agréable bagarre générale. Vous pouvez faire en sorte de laisser tomber quelques mots à certains clients ou serviteurs à l’entrée, afin de déclencher ce chaos au bon moment. Vous avez en effet l'air très ... Doué, pour cela. Et, une fois ce moment venu, nous glisserons dans l’aile qui mène aux chambres, non par l’escalier principal, mais par le corridor de service. Une entrée bien plus discrète.
Elle s’arrêta, posant le verre devant elle avec un sourire enfin sincère, tranchant presque avec le calme glacial qu’elle avait affiché. Il était également à noter que, lorsqu'elle prit une bouffée de sa cigarette, la fumée qu'elle exhala ne partie pas en direction du visage du jeunot.
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Draven Deadeye
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An -1, sous le ciel de Kyouji.
Tac tac tac. Peut-être que finalement, j'avais poussé le bouchon un peu loin en m'envolant dans une sordide provocation, simplement par revanche de la première petite pique qu'elle m'avait envoyée. À en croire ce doigt, qui frappait de plus en plus fort sur la table, la sinistre tentait de contenir une émotion explosive. Ou bien un désir de me sauter à la gorge pour m'étriper. La limite était fine, mais clairement palpable à ce moment-là. De mon côté, mon cœur accéléra légèrement la cadence, par crainte d'une altercation dès les premières secondes de notre rencontre, en plus de la peur d'avoir fait capoter le contrat en aussi peu de temps.
C'était tout là le problème qui me caractérisait. Un faciès froidement renfermé sur lui-même, un âge que peu de race considère comme vénérable et pourtant une tendance à la provocation bien trop présente. Je ne restais qu'un jeune adulte qui cherchait sa place dans la société. Il y en avait-il une de place ? J'avais réprimé mes émotions par peur de n'être manipulé que par celles-ci. J'avais affûté cette langue et ce parler pour ne laisser personne me dicter ma conduite, pour caresser du bout des doigts cette liberté. Et néanmoins, tout ceci n'était qu'une façade, qu'une crainte endormie, celle de finir seul, oublié, comme un chien que l'on abandonne dans un caniveau.
L'atmosphère entourant notre petite table était devenue presque irrespirable. Le serveur en était la première victime, des larmes naissantes au creux de ses yeux trahissaient la peur d'effectuer son travail en s'approchant trop près de cette extension chitineuse qui entaillait la table. Le moindre mouvement, la moindre parole, tout était suspendu à la réaction de cette sinistre femme. Puis contre toute attente, ce fut dans mon sens qu'elle prit position. Bien qu'elle n'admît qu'à demi-mot que mon analyse fut assez bonne pour être prise en compte, elle y ajouta sa propre touche.
Finalement, c'était de concert que nous élaborions notre plan d'attaque. Malgré la froideur de notre altercation, il n'y avait plus que deux professionnels, deux habitués de la corvée qui travaillait ensemble pour adapter la meilleure stratégie afin de réaliser cette mission sans qu'elle dérape totalement.
« Et bien, ce plan me convient parfaitement. Je suis d'accord sur l'importance d'agir cette nuit. Plus la Princesse prendra de l'importance, plus il nous sera difficile de l'approcher. Profitons de sa notoriété soudaine pour créer encore un peu plus de désordre. »
Le tout maintenant était de trouver comment franchir le pas de l'établissement sans attirer les regards. J'avais en réalité rêvé d'une approche plus fantomatique, mais à deux cela risquait d'être trop dangereux. Son idée de semer la discorde au sein des gardes, de la clientèle et de toute la bâtisse était la bonne. Pour quelqu'un qui voulait éviter toute théâtralité, nous allions pourtant devoir jouer une de nos meilleures scènes. Cependant, bien que la femme était habillée proprement et d'une élégance attirant les regards charmeurs, pouvant tout à fait se fondre en tant que maîtresse de la bâtisse, ma cape ébène et ma capuche n'allait clairement pas passer inaperçu pour les gardes. Hmm.
« Serveur, puis-je vous parler en privé quelques instants ? »
Ma tête se tourna vers le malheureux, qui visiblement allait passer une mauvaise soirée jusqu'au bout. Mon œil unique et rougeoyant se posa sur lui, lui octroyant une long sourire comme pour apaiser ses craintes.
« Attendez-moi devant, je vous rejoins dans un tout petit instant. »
Une phrase adressée calmement à la lugubre femme, tandis que j'accompagnais le serveur tremblant vers l'arrière-cuisine du bâtiment. De toute façon, tout le monde ici était déjà ivre mort et personne ne remarquerait son nouvel accoutrement.
Quelques minutes, légères et rapides, s'écoulèrent avant que je ne rejoigne la femme devant la porte branlante de la taverne. Ma tenue noire comme la nuit m'avait quitté. Je dépoussiérais maintenant cette toute nouvelle tenue que m'avait gentiment prêtée le serveur. J'avais quand même jugé bon de lui laisser un haut et une culotte, la soirée était déjà bien assez rude pour lui pour l'obliger à travailler tout nu.
« Bien. Je suis fin prêt, nous pouvons y aller. »
Direction l'établissement des filles de joie abritant La Princesse.
- Pouvoirs:
Invocation d'Objets / Super Vitesse P1 / Agilité et Précision Augmentées P2 / Prouesse d'Armes : Flèche Spectrale / Invisibilité / Vue Augmentée P1 / Ouïe Augmentée P1 / Odorat Augmenté P1 / Nyctalopie
- Inventaire:
- Requiem : Arc composite de bonne facture, de petite taille pour être facilement transportable et utilisable dans tout type de situation. La corde en tissu d'Arbre des Bienheureux lui attribue ce nom si particulier, laissant filer les flèches sous une douce mélodie funéraire marquant le dernier souffle d'une vie qui s'éteint. Quelques joyaux de Roches Ombrales parsèment la poignée et les deux branches de l'arc afin de lui octroyer cette couleur sombre. Il est accompagné de son carquois de même couleur.
Murmure & Silence : Duo composé d'une dague à la lame légèrement recourbée et d'un stylet assez fin pour pénétrer tendrement la chair et ne laisser qu'une subtile trace. Fabriqués dans un alliage d'Orichalque et de Roches Ombrales donnant aux lames sombres de légers reflets violines.
Nécessaire de survie : Contient une carte du monde et des sentiers secondaires, des rations de nourriture, de la corde, des bandages.
Nécessaire de capture et d'infiltration : Contient un grappin, des menottes, des piolets.
Armure légère
Tenue de Cultiste des Ombres
Citoyen du Reike
Nazg-Sash
Messages : 40
crédits : 224
crédits : 224
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
La Princesse de la Nuit
Le tapotement méthodique de ses doigts sur le plateau de la table cessa dès l’instant où Draven acquiesça, se rangeant enfin à son plan. Nazg se détendit aussitôt, s’enfonçant légèrement dans sa chaise avec un calme satisfait. Ce n’était pas le signe d’un assassin comblé d’avoir trouvé un terrain d’entente avec un partenaire d’égale compétence. Non, c’était plutôt l’expression subtile et satisfaite d’un adulte devant un enfant qui, après une longue résistance, revenait finalement à la raison.
Pour elle, c'était déjà un progrès.
Nazg ne répondit rien, mais son regard en disait long : elle levait simplement une main, comme pour lui indiquer de faire ce qu’il avait à faire avec le serveur. De son côté, elle termina son verre d’un geste tranquille avant de se lever, sans même un regard en arrière. D'un mouvement nonchalant, elle laissa tomber quelques pièces sur la table, puis, sans un mot, se dirigea vers la sortie.
En traversant la salle de la taverne miteuse, elle ignorait volontairement les regards curieux ou furtifs posés sur elle, se tenant droite et imperturbable. Une fois dehors, elle s’immobilisa un instant pour s’imprégner de l’air frais et attendre patiemment que le jeune homme la rejoigne. Son allure restait délibérément calme, mais son esprit était déjà bien loin, calculant les prochaines étapes du plan, anticipant chaque détail comme une araignée tissant méticuleusement sa toile.
Une fois dans l’atmosphère tamisée du bordel, l'un et l'autre se séparèrent pour mettre en œuvre leur plan. La Vampire se glissa sans un mot vers le comptoir, adoptant une posture décontractée et engageant sans effort une conversation animée avec un client installé là. Ses mots étaient parfaitement dosés, chaleureux et amènes, même si, en réalité, son attention se portait bien ailleurs. Tandis qu’elle discutait, un léger éclat dans ses yeux signala l'activation silencieuse de sa magie.
Sous son influence discrète, les ombres prirent vie dans le brouhaha environnant, opérant presque invisiblement dans le décor. Comme des marionnettes bien dirigées, elles commencèrent à semer un chaos feutré mais maîtrisé, exploitant les esprits déjà embrumés des clients. À un coin de la salle, un verre bascula sur une table, éclaboussant un homme qui jura. Un autre trébucha, perdant l’équilibre en raison d’un obstacle invisible. Quelques rires nerveux s’élevèrent d’abord, puis des regards irrités commencèrent à fuser lorsque plusieurs bourses se volatilisèrent sans explication apparente.
Nazg ne perdit pas une miette de la scène, observant les tensions monter, ses lèvres étirées en un sourire à peine perceptible. Elle savait que cet agacement latent ne demandait plus qu’une étincelle pour exploser. Une fois la colère attisée jusqu’à son point de rupture, il ne resterait plus qu’à observer le résultat, une tempête de frustration et de rage qui servirait d’écran parfait pour la suite de leur plan.
CENDRES
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