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    Tullia F. Ironsoul
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  • Ven 1 Nov - 14:27
    FB - Chasse au Corbeau
    15 Février an 5 - Ft Didier


    En ce matin froid et brumeux, je regardais par la fenêtre de mon bureau avec une tasse de thé entre les mains, observant cette purée de poids qui donnait une luminosité si étrange et étouffait les bruits de l'avenue. Heureusement pour moi, je n'avais que de la paperasse à faire aujourd'hui. Pas sortie dans les rues, aussi je pouvais éviter que mes ailes ne deviennent de véritables pièges à rosée et se trempent en un rien de temps. Mes yeux se posèrent sur l'ensemble des papiers qui jonchaient mon bureau. Un chaos qui ne semblait pas avoir le moindre sens, pourtant je savais exactement pourquoi tel et tel document était de sorti. Des rapports de comptes, des compte-rendu sur les passifs du client, ses transactions, ses derniers prêts, sa solvabilité...

    De ce que j'avais étudié ce matin à propos de ce client nommé Didier Van Strijdonck, tout semblait en règle. Une affaire d'héritage et de transfert de compte, rien en soit d'extraordinaire, excepté que ce client était relativement riche, et un nouveau riche surtout. Il n'était pas de la noblesse, et certaines procédures de vérifications restaient à effectuer avant d'autoriser le transfert des sommes. En soit tout allait bien, le testament était véridique, aucun contentieux, le client était en règle et investissait régulièrement, demandant des prêts et remboursant ses échéances sans faillir. Normalement, ce dossier n'aurait même pas dû m'échoir, tant il était d'une facilité sans nom. Cependant... il y avait cette lettre. Une seule lettre qui avait suffit à mettre le doute aux autres départements et demandé le transfert en urgence du dossier. Me voilà donc avec l'ensemble des pièces du dossier, et cette fameuse lettre que j'avais en main, et que je relisais de nouveau. Je poussais un léger soupire, mes yeux parcourant les quelques lignes.

    "Mhh.... Voilà qui pose problème... "

    Je reposais la lettre sur mon bureau, reprenant une gorgée de thé et restant pensive. Cette lettre était une lettre anonyme. Un Corbeau qui dénonçait le receveur du testament et du compte de feu Mme Van Strijdonck. Cette lettre annonçait que la personne décédée n'était pas morte d'une mort naturelle comme cela avait été annoncé, mais d'un assassinat prémédité par M. Didier Van Strijdonck. Le mobile expliqué était suspect, disant qu'il y avait là une histoire de recevoir tout l'argent plus vite pour un de ses investissements. Et il est vrai que nos enquêtes préliminaires parlaient d'un potentiel nouveau crédit auprès de notre banque, mais rien qui ne puisse être plus suspect que cela.

    Et le problème, c'est que la banque ne pouvait pas rester sans rien faire. Cette lettre compromettait la bonne passation du dossier, car à présent il fallait en référer aux autorités, étant donné que c'était une accusation de meurtre. Une accusation grave du coup. Je comprenais mieux la panique des autres départements et pourquoi ils m'avaient donné le dossier. Avant de convoquer la police, ils voulaient faire la lumière sur cette affaire, pour la réputation de la Banque. Car si notre client était innocent et que nous lui coupions tout, cela serait néfaste pour notre relation avec lui. Et s'il s trouve coupable, nous perdrions du temps à devoir confier de suite l'affaire aux Officiers, nous obligeant à geler des transactions le temps que les preuves soient trouvées. Il fallait donc mâcher le travail le plus vite possible pour la police en cas de suspicion avérée, pour que cela nous soit le plus profitable possible.

    Je souriais un peu plus, sortant une feuille à lettre et de quoi écrire. Un meurtre, voilà quelque chose qui peut s'avérer intéressant. Ca change un peu des tentatives de fraude que j'avais reçu dernièrement. D'un geste fluide et rapide, j'écrivais quelques lignes d'une écriture élégante, puis reposais ma plume. Un peu de poudre fine de riz dessus pour faire sécher l'encre, puis je pliais la lettre et la cachetais avec le sceau de la Banque. Aussitôt, je sonnais avec une petite cloche au son clair. Quelques instant après, un humain toqua à la porte et entra. Je lui accordais un sourire et lui tendis la lettre.

    "Envoyez cette convocation à M. Van Strijdonck sur le champs et gardez un oeil sur lui discrètement. Je veux que sur la semaine à venir vous mettiez une personne discrète sur ses talons. Pas d'action, uniquement un rapport sur où il va, quand, et qui il rencontre."

    La personne hocha de la tête, comprenant facilement ce qu'elle avait à faire. Il travaillait pour moi depuis quelques années, il savait ce que je faisais et ce que cela impliquait. Ce n'était pas la première fois que je faisais une demande de filature et il savait exactement qui mettre sur le coup. La discrétion était primordiale pour les affaires, et il savait que la moindre bavure serait sévèrement réprimandée par mes soins. Tout le monde savait que j'avais été Officier et que j'étais aussi exigeante que tout militaire carré qui se respecte. La lettre en soit n'était pas très compliquée, et n'avait rien d'alarmant:

    Convocation:

    Il ne restait maintenant plus qu'à recevoir cette personne d'ici une semaine. La veille, je devrais recevoir le rapport concernant ses activités, cela devrait confirmer quelques suspicions. Je regardais de nouveau par la fenêtre, souriant un peu plus. Etrangement, je me sentais de bonne humeur.

    "Un corbeau, un meurtrier et un héritage... Voilà qui va s'annoncer assez amusant, fu fu fu ~ ...."

    Je gloussais doucement, puis reprenais une gorgée de thé. Rien ne vaut une petite séance d'interrogatoire pour se requinquer et se remotiver. De plus, j'étais curieuse de ce prolétaire nouveau riche. Ce n'était pas souvent que j'avais à faire à ce genre de client, étant plus orientée sur la noblesse. Peut être que je pourrais apprendre certaines choses intéressantes, ou bien confirmer que les nouveaux riches sont en général des personnes intelligentes dignes d'intérêt. Nous verrons bien.

    J'ai hâte....

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    Didier Van Strijdonck
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  • Dim 3 Nov - 13:36
     

    FB - Chasse au Corbeau



    Feat. Tullia F. IRONSOUL

    Un soupire las s’était échappé des lèvres de Didier en jetant un œil au tas de lettres qui l’attendaient sur son bureau. Le marchand, comme souvent chaque matin, avait fait un tour par sa maison, toujours en rénovation depuis les inondations du mois précédent. Cette demeure qu’il espérait voir un jour devenir le cœur de ses affaires, semblait se plaire à lui rappeler que chaque chose importante dans sa vie restait inachevée ou éphémères. Mais, ce jour-là, un autre fardeau occupait ses pensées.

    Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’Hirmngard, son indomptable mère, celle qui avait tenu ses affaires d’une main de fer et façonné son caractère comme on sculpte un marbre, n’était plus. Elle avait disparu, emportée par le vent capricieux des aléas de la vie et du temps. Aléas qui avait également balayé Mirelda, la présidente républicaine. Comme un effondrement en cascade, l’année avait arraché les figures autour desquelles Didier avait construit sa vision de ce monde qui semblait se dérober. Ces pertes successives avaient laissé dans son cœur un vide creusé par la mélancolie, un gouffre qu’il cherchait à combler par un rythme de vie effréné et une consommation d’alcool qui ne semblait jamais assouvir sa soif.

    Ce jour-là, Didier s’était rendu dans sa maison pour récupérer le courrier. Tout en montant l’escalier menant à son bureau, il glissa une main fatiguée sur le bois des rampes, qui, malgré les travaux, conservait encore des traces de l’humidité. Arrivé à l’étage, il s’installa à son bureau – le seul coin épargné par les caprices du raz-de-marée –, et entreprit de feuilleter les lettres reçues, s’armant d’une pointe de lassitude. Celles qui venaient des clients et des fournisseurs passaient en revue sans soulever de réaction particulière. Mais une enveloppe, en particulier, attira immédiatement son attention : le sceau de la banque des Chaînes y était apposé, de cette encre sobre mais indélébile.

    Il saisit son coupe-papier d’un geste mesuré et ouvrit la lettre. Le contenu était lourd de termes administratifs, mais Didier en lisait chaque mot avec une attention glacée. C’était à propos de l’héritage de sa mère, une question financière bien sûr, mais derrière laquelle se cachaient des souvenirs amers et des regrets qui l’alourdissaient comme un boulet. Cette femme qui l’avait élevé, impitoyable et intransigeante, lui avait légué bien plus que de simples comptes en banque. Elle avait gravé dans sa chair l’image d’un commerce prospère, d’un succès taillé dans la rudesse, qu’il s’efforçait, lui aussi, de poursuivre. Mais pour Didier, cette lettre incarnait aussi l’ombre oppressante de sa mère, qui semblait toujours là, dans chaque signature, chaque chiffre, chaque mot de ce testament qu’il ne parvenait pas à écarter de son esprit.

    Le regard perdu dans la lumière grise qui perçait la fenêtre, il se surprit à songer à cet héritage qu’il ne pouvait ignorer, mais dont il souhaitait plus que jamais s’émanciper. Hirmngard était une femme de réseaux, et parmi ceux-ci, Hortense occupait aujourd’hui une place singulière. Depuis la mort de sa mère, Hortense s’était montrée bienveillante, presque maternelle. Elle le conseillait, l’entourait, presque comme s’il était une extension de l’aura d’Hirmngard. Cependant, malgré cette bienveillance affichée, Didier ressentait une pointe d’agacement, une frustration sourde qui s’installait à chaque rencontre. Il voyait en Hortense un allié précieux, certes, mais également le rappel constant de cette emprise que sa mère avait sur lui, même depuis l’au-delà. Cette bienveillance laissait planer l’ombre de celle qui ne voulait jamais vraiment mourir.

    Didier lâcha un nouveau soupir, lourd et presque résigné, comme s’il peinait à trouver la force de rompre les fils invisibles qui le rattachaient à ce passé. Il savait que cet héritage allait bien au-delà des finances, qu’il ne s’agissait pas simplement de gérer un patrimoine, mais de s’affranchir d’un modèle que l’on attendait de lui. Il voulait se détacher, bâtir son propre empire. Mais chaque lettre, chaque décision, semblait ramener à la surface le souvenir d’Hirmngard. Comme si elle ne le quittait jamais vraiment, comme si même la mort ne pouvait empêcher son influence de persister dans les ombres du bureau qu’il occupait désormais seul.


    *****


    Au jour du rendez-vous, Didier se tenait devant les imposants bâtiments de la banque des Chaînes, en plein cœur de Liberty. Avant de franchir le seuil, il ajusta soigneusement son manteau et redressa son col avec un regard minutieux, soucieux de paraître irréprochable. L’occasion méritait de faire preuve d’une certaine élégance : il avait en tête de laisser une impression sérieuse et respectable, en particulier auprès de Mlle Ironsoul, la drakyn en charge de son dossier.

    Didier connaissait Ironsoul depuis son adolescence, époque où il accompagnait parfois sa mère dans ces mêmes locaux. Gigantesque et impressionnante, la drakyn lui apparaissait presque spectrale avec son air sévère et cette stature longiligne qui la faisait ressembler à un pilier de la banque elle-même. Même après tant d'années, le républicain se souvenait de la sensation étrange de se tenir devant elle, comme face à une statue antique – lointaine et imposante, mais toujours au fait de chaque détail des affaires familiales. Et aujourd’hui, pour la première fois depuis la disparition d’Hirmngard, il venait seul.

    À l’accueil, il présenta poliment sa convocation avant qu’on le conduise à travers les couloirs feutrés de la banque. Leurs murs décorés de tentures et de tableaux anciens et rafinés  ajoutaient à l’atmosphère une touche de solennité, tandis que ses pas, légèrement étouffés par la moquette, résonnaient tout de même assez pour lui rappeler que sa mère ne serait plus là pour le guider dans ces dédales.

    On l’installa dans un fauteuil de style vieille république, dont le cuir patiné par les ans avait quelque chose d’intemporel. Il attendit, calme en apparence, mais avec ce léger malaise au fond de l’estomac, prêt à affronter le souvenir de sa mère qui planait encore sur chaque pierre de cette banque où, pour un instant, Didier se sentait à nouveau comme un enfant.
    Message N° 1

    Dossier VAN STRIJDONCK:
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  • Mar 19 Nov - 12:41
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    La veille du rendez-vous fatidique, je reçu les différents rapports sur ses activités. En les lisant, je ne pouvais m'empêcher de sourire légèrement. Cela confirmait ce que j'avais récupéré comme informations avec les Petits Cailloux. Le petit Didier était un homme très occupé ~.... Mais rien ici ne semble être particulièrement suspect. Certes, il cherche à monter dans la sphère politique mais ce n'est pas nouveau, et ses liens potentiels avec la Pègre ne sont pas assez évident pour lier ce besoin d'argent soudain avec la mort de sa mère. Il dépense avec des soirées au théâtre ou bien dans les maisons de passe, mais rien jusqu'à présent qui ne soit dans l'excès et en dehors de ses moyens actuels, sans compter l'héritage de sa mère.

    Assise dans mon siège confortable à siroter du thé, je reposais les rapports et relisais mes propres trouvailles. Rien ici n'était une preuve ou une suspicion flagrante qu'il avait un "besoin" de tuer sa mère pour obtenir l'argent. Un crime passionnel ? De ce que je connais de la mère et du fils, leur relation a toujours été convenable et cordiale, Didier se montrant des plus filial. Je me rappelais d'ailleurs l'avoir vu plusieurs fois accompagnant sa mère lors de nos rendez-vous, quand il était encore adolescent. J'en souriais, amusée de me dire qu'il était relativement timide à l'époque. En tout cas, leur relation de l'époque ne laissait en rien présager un meurtre de sa part. Tout cela est étrange, et ne me convainc pas de la vérité apportée par le Corbeau. Il faudra creuser en face à face je suppose...

    Le lendemain, j'arrivais tôt à la Banque pour finir quelques préparatifs. Habillée sobrement mais avec des habits de facture trahissant mon passé militaire, tout était pour donner l'impression de sérieux et que je n'étais pas frivole. J'avais quelques bijoux bien entendu, mais rien de comparable à ce que je peux porter dans mes soirées mondaines. Le travail c'est le travail après tout. Une fois à la banque, je vais directement dans mon bureau, préparant mon dossier et demandant à ce que l'on me prévienne dès que Didier serait présent. Je demandais à ce que l'on prépare également du café et quelques douceurs, tout pour mettre en place un environnement pour le mettre en confiance. Car après tout dans un interrogatoire, rient ne vaut l'élément de surprise. S'il vient en pensant être interrogé ou soupçonné, il sera d'autant plus sur ses gardes. Et d'ailleurs il se montra exact dans on arrivée. On vint me prévenir qu'il était arrivé et qu'il attendait dans la première anti-chambre. Parfait. Je disais à la jeune femme de le faire attendre encore une dizaine de minute avant de le faire venir à mon bureau.

    Elle sortit rapidement, me laissant seule dans mon territoire. Depuis les quelques années que j'étais au service de la Banque, j'avais peu à peu pris soin de décorer les lieux. Il y avait un bureau sobre mais élégant, une petite bibliothèque dans le fond pour ranger quelques dossiers non-dangereux et livres de références, une commode fermée magiquement pour les dossier les plus sensibles. La lumière qui perçait à travers les fenêtres était douce, les tentures et rideaux drapé soigneusement sur le côté apportant une note chaleureuse tout en restant dans la sobriété. Nous étions certes dans une Banque, mais dans un bureau chargé d'investigations je ne voyais pas l'intérêt de marquer l'opulence. Le bon goût, la praticité et la sobriété était plus dans l'ambiance que j'appréciais de ces lieux. Il y avait bien entendu quelques décorations, comme des tableaux montrant quelques paysages de la République ou même de Reike, une table basse en bois d'acajou finement gravée ainsi qu'un set de fauteuils et de canapé confortables en tissu brodé et rembourré. Il y avait d'ailleurs un siège spécial pour moi, laissant plus facilement la place pour mes ailes. Tout était prêt sur la table basse. Le service à café en argent provenant de Reike, les quelques mignardises provenant d'un pâtissier réputé de la ville, le nécessaire à écrire et bien entendu... mon dossier.

    Je réfléchissais de nouveau sur la marche à suivre, quand on toqua à ma porte en annonçant l'arrivée de mon client à investiguer. La jeune femme le laissa entrer en premier, laissant voir un jeune homme propre sur lui, d'une élégance sobre mais en même temps méticuleuse. Je souriais, l'accueillant d'une voix chaleureuse tout en posant sur lui mes yeux pétillants de curiosité.

    "Ha, M. Van Strijdonck... Bonjour et bienvenu. Asseyez-vous, je vous en prie...."

    Tout en m'avançant vers le table basse je lui tendis une main pour le saluer à proprement parler, et l'invita à s'asseoir autour de la table basse. De mon côté, je posais le dossier sur la table basse et m'installais sur mon fauteuil spécial, repliant précautionneusement mes ailes pour ne pas les plier outre mesure. Sans que j'ai besoin de lui demander, la jeune femme commença à nous servir le café discrètement, puis une fois cela fait reposa la cafetière sur le plateau de la table basse et s'éclipsa de la pièce, nous laissant seuls. Pendant ce temps, je n'avais pas quitté des yeux mon client, souriant toujours affablement mais le scrutant de mes yeux perçants. Ma voix se fit cependant plus douce et compréhensive alors que je partageais les premières mondanités d'usage, vu les circonstances.

    "Toutes mes condoléances pour votre mère. En dehors d'être une une bonne cliente de la Banque, c'était une personne intelligente et vive d'esprit que j'appréciais beaucoup. Hirmngard me manquera..."

    Je laissais passer un léger soupire, prenant la tasse à café devant moi. J'étais réellement triste de la mort de sa mère. C'était une femme qui me plaisait par son intelligence et son bagoût, prouvant une fois de plus qu'il n'est pas nécessaire d'être noble pour être fréquentable. Cependant... rien ne dit que son fils sera de la même veine. A voir ce qu'il en sortira. J'étais impatiente en un sens de le jauger, et voir si avec le fils je pourrais continuer les conversation intéressantes et les négociations excitantes que j'avais mené avec la mère. Enfin, s'il ne se montre pas être le véritable meurtrier de sa mère, dans ce cas là je me ferais un plaisir de faire en sorte à ce qu'il en subisse mille souffrances. Sur un ton toujours compatissant, sans pour autant le prendre en pitié, je venais à des nouvelles plus directes sur son sujet.

    "Cela a du être dur pour vous, surtout étant donné la situation actuelle qui ne doit pas être facile avec les inondations. J'espère que vos affaires n'en ont pas trop pâties et que vous avez pu trouver où vous reloger en attendant."

    Je gardais a tasse à café en main, croisant les jambes tout en restant bien redressée. Ainsi, et malgré moi, je toisais de ma taille le jeune Didier. Je savais que je pouvais être intimidante rien qu'avec cela. A voir s'il saura y faire face et ne pas se démonter. Et surtout, s'il sera capable de m'apprendre ce que je souhaite savoir.

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  • Sam 14 Déc - 13:53


     
     

       
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    Didier s’était avançé dans le bureau, la main droite occupée à lisser distraitement son manteau. Chaque détail de son apparence, des plis de son col à l'éclat discret de ses bottes, avait été soigné pour projeter l’image d’un client sérieux, respectueux de l’institution et de son interlocutrice. Pourtant, une tension diffuse trahissait le poids invisible qu'il portait depuis des mois.

         Parcourrant le bureau de Mlle Ironsoul du regard, il lui apparut comme un tableau parfaitement agencé, comme dans ses souvenirs. La sobriété élégante des lieux, mêlée aux touches de raffinement subtils – ces fauteuils en tissu brodé, ces rideaux laissant filtrer une lumière douce –, formait une atmosphère qui invitait autant à la conversation qu’à la prudence. Car Didier n’était pas dupe : il entrait ici comme dans une partie d’échec car rien, au sein de cette puissante banque des Chaînes, n’était anodin.

         Lorsque Tullia le salua, son sourire chaleureux trouva en réponse un hochement de tête poli et un sourire courtois, mais mesuré. Didier s’avança pour serrer la main qu’elle lui avait tendu, notant la fermeté et l’énergie de cette poignée, comme un écho au passé militaire de cette dernière. Une fois installé dans le fauteuil qu’elle lui avait désigné, cherchant à masquer le trouble qu’il ressentait face à cette drakyn qui, malgré son ton affable, semblait vouloir le sonder.

         Les premières paroles de Tullia touchèrent une corde sensible. Elle évoquait sa mère, occasionnant un léger frisson chez le jeune homme, soulignant ses qualités et laissant planer un silence empreint de gravité après ses condoléances. Didier, poliment, inclina légèrement la tête, comme pour reconnaître la sincérité de ses mots, tout en prenant soin de ne pas laisser transparaître les remous internes qu’ils provoquaient en lui, mêlant tristesse, bien entendu, mais aussi agacement et lassitude.

          « Merci, Mlle Ironsoul. » Répondit-il d’une voix basse, empreinte d’une certaine gravité.   « Ma mère avait beaucoup de respect pour vous et vos talents. Elle parlait souvent de votre rigueur et de votre fiabilité. Je suis très heureux de poursuivre nos affaires avec la Banque des Chaînes sous votre supervision.» Ces paroles, bien que fort diplomatique en l'occurrence, étaient néanmoins sincères.

         Il prit la tasse de café qu’on venait de déposer devant lui, appréciant la chaleur rassurante contre ses doigts, mais ne but pas immédiatement. À la place, il fixa le contenu du liquide sombre, comme s’il cherchait à y lire une réponse aux pensées qui tourbillonnaient dans son esprit. Les mots de Tullia, bien que sympathiques, contenaient une nuance qui ne lui échappa pas. La drakyn ne lui offrait pas simplement du réconfort ; elle l’évaluait comme lui évaluait ses clients.

          « Les inondations ont été une épreuve, c’est certain,.» Reprit-il, posant délicatement la tasse sur la soucoupe.   « Mais, comme toujours, il faut savoir s’adapter n’est-ce pas? Mes affaires ont souffert, bien sûr, mais cela ouvre aussi des opportunités. Ne serait-ce que pour la réhabilitation de l’infrastructure.»

         Il leva les yeux pour croiser le regard de Tullia. Ceux-ci étaient vifs, perçants, mais Didier ne recula pas. Il savait que ce moment était crucial, qu’il ne pouvait se permettre de paraître faible ou hésitant. Il choisit donc de jouer sur le terrain de la franchise, mais une franchise contrôlée, offrant juste ce qu’il fallait pour alimenter une impression de transparence sans révéler l’étendue de ses véritables ambitions.

            « Quant au relogement...» Ajouta-t-il avec un soupçon d’humour teinté d’ironie,   « Disons simplement que je bénéficie d’un excellent réseau d’amis. Ma maison reste impraticable, mais cela me permet de passer plus de temps dans mes locaux professionnels ou sur la route. Une manière comme une autre de rationaliser les désagréments.»

         Il laissa un bref silence s’installer, s’adossant d’avantage dans son siège, prenant une posture plus détendue et toujours empreint d’un sourire avenant, avant de reprendre.

          « Mais, bien entendu, je ne suis pas ici pour m’apitoyer sur mon sort! Vous avez souhaité me voir concernant l’héritage de ma mère, je présume. Je sais qu’il s’agit d’un dossier complexe, et je suis prêt à collaborer pleinement pour m’assurer que tout soit réglé dans les meilleures conditions.»

         Didier marquait alors une pause, observant attentivement la réaction de Tullia. Il savait qu’elle ne se contenterait pas d’une attitude conciliante ou d’un discours lisse. Elle cherchait quelque chose – une faille, une vérité cachée, ou peut-être simplement à confirmer une intuition. Mais Didier était déterminé à ne rien laisser transparaître qu’il n’aurait lui-même choisi de révéler.

        « Ma mère avait une vision très précise de ce qu’elle souhaitait laisser derrière elle. » reprit-il avec une pointe de nostalgie.   « J’ai conscience que ses affaires étaient souvent complexes, et je suis reconnaissant de pouvoir compter sur votre expertise pour m’aider à naviguer dans ces eaux Mademoiselle Ironsoul.»

         Son ton se fit légèrement plus grave, laissant entrevoir une sincérité teintée d’un pragmatisme implacable.   « Hirmngard ne laissait jamais rien au hasard. Mais il est parfois difficile de continuer à marcher dans les traces d’une femme aussi remarquable. Son ombre reste grande, même en son absence.»

         Il s’interrompit pour porter finalement la tasse de café à ses lèvres, savourant une gorgée avant de reposer la tasse avec soin. Ses yeux se posèrent de nouveau sur Tullia, l’invitant à prendre la parole, tout en se préparant à répondre aux questions qu’elle ne manquerait pas de poser. Son regard se posait un moment sur l’un des tableau dans la pièce.

    Didier reconnut un tableau signé par Sorensen, un peintre renommé pour ses toiles dépeignant des paysages bucoliques de la République. La scène représentait une vue des plaines entourant Liberty, visible en arrière-plan. Le décor, baigné dans une lumière diurne, était marqué par une météo nuageuse, presque orageuse même, à en juger par l'amoncellement des lourds cumulus.

    Malgré l'imminence de l'orage, les champs au premier plan étaient encore inondés par les rayons d’un soleil filtrant à travers les masses nuageuses. La toile, peinte à l’huile, capturait l’essence d’un calme fragile, presque suspendu, les ombres projetées par les nuages évoquant une menace latente, annonciatrice des premières averses. Les teintes allaient du jaune doré des champs au vert profond des prairies, en passant par les gris tourmentés du ciel.

    À l’arrière-plan, Liberty se dressait fièrement. Bien que ses bâtiments fussent déjà enveloppés par les ombres des nuages, leurs sommets les plus élevés étaient encore touchés par une lumière dorée, vestige d’un soleil désormais hors champ. Cette lumière fuyante conférait à la scène une mélancolie saisissante, comme un dernier sursaut avant la tempête.

    « Ha! Je vois que vous avez un Sorensen! J’en ai moi-même un à la maison. Heureusement, il était dans les étages et n’a pas été endommagé. J'apprécie beaucoup le contraste des couleurs et les jeux d’ombre et de lumière. »

         Derrière son sourire poli et ses paroles un peut plus enthousiastes, Didier restait néanmoins sur ses gardes. Il savait que chaque mot, chaque geste pouvait être scruté et interprété. Mais il avait appris, auprès d’Hirmngard, que le meilleur moyen de se défendre était d’anticiper. Anticiper et divertir. Et dans ce bureau, face à cette drakyn, il savait que la partie ne faisait que commencer.

    Message N° 2
       

     

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