crédits : 1341
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
En fond de toile brûle une cité, que je crois reconnaître comme étant Benedictus, le domaine de… Son domaine. La ville est assiégée, vaincue, écrasée et effacée. Partout, des symboles de l’Empire dominent, rayonnant comme un millier de soleils. Je suis prise à la gorge par une odeur de brûlé. Celui du bois et de la pierre, évidemment, mais aussi ce puissant relent de chair carbonisée, aussi étouffante que enivrante. La corruption a été repoussée, mais à quel prix. Mon regard se perd sur d’innombrables charniers jusqu’à ce qu’une silhouette familière ne se détache du reste.
C’est ainsi que je découvre Son corps.
“ Oh non… ”
Mon visage blêmit, devient livide. Toute cette assurance vainement regagnée s’évapore en un instant.
“ Non. Non non non non non… NON ! NOOOOON ! ”
Elle ne bouge plus. Elle est morte. Ses traits sont encore vifs, saisissants, marqués par la lutte. Ses beaux cheveux argentés sont en bataille, sa peau douce est salie par la terre et ses lèvres… entrouvertes dans un souffle ultime et muet. La mort lui va mal, si mal. Elle ne devrait pas être là. Je devrais…
“ Je devrais être à sa place… ”
C’est là que je le remarque enfin, ce trou béant dans la poitrine de ma mère.
C’est une scène que j’ai déjà vécue, je ne la connais que trop bien. Seulement cette fois-ci je suis seule. Celle qui devait m’accompagner et me consoler gît devant moi. Alors que mes mains se crispent de terreur, je sens une chose rouler entre mes doigts. Je baisse les yeux et je découvre avec effroi un cœur. Son coeur. C’est vrai, je l’ai tuée… Je m’en souviens maintenant. J’ai arraché la chair de ses entrailles et je m’en suis nourrie et abreuvée.
“ P-P-Pardon… Je… Je ne voulais pas… pas comme ça… ”
Je m’approche, chancelante, aveuglée par la peine, la douleur, les larmes. Je gémis plus que je ne parle. Je finis par m’effondrer à genoux, mes jambes ne trouvant plus la force de me porter plus loin. Il ne me reste plus qu’à ramper pour parcourir les derniers mètres qui me séparent de Sa dépouille.
Je me tiens à son chevet, aussi vulnérable et chancelante que la flamme d’une bougie. Je la touche, lui palpe les joues, les bras, les jambes. À la manière d’une enfant, je lui insuffle une vie artificielle, feinte et vaine, comme s’il s'agissait d’une poupée. Je veux rendre ce cœur qui n’est pas à moi. Je le caresse, l’embrasse, puis le replace innocemment dans la cage thoracique ouverte. D’une main hasardeuse et tremblante, je rassemble les lambeaux de peau et de muscle éparpillés sur sa robe. Je les empile à la manière d’un château de sable et je m’imagine que tout est réparé, comme si rien ne s’était jamais passé.
“ Tu v-vois… Tout…T-Tout va bien… Alors… Réponds moi… Réponds moi… RÉPONDS MOI !! “
La femme reste terriblement muette à mes suppliques et mes sanglots.
Mes paupières sont gonflées de larmes, mes lèvres moites de mucus. Je veux m’essuyer le visage, me libérer de cette crasse culpabilisante mais mes mains sont couvertes de sang. Son sang. Comme une teinture indélébile, elle s’étale et s’imprègne. Plus je frotte, plus la marque s’étend. Bientôt tout devient rouge. Je suis aveugle.
Je m’agace, je m’acharne.
J’enrage.
“ TU AVAIS PROMIS ! TU AVAIS PROMIS QUE TU SERAIS TOUJOURS AVEC MOI ! ”
La colère s’ajoute à la tristesse. Elles se mêlent, se confondent. tant est si bien que je ne sais plus faire la différence.
“ RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! ”
Je lève un poing, prête à réduire en bouillie tout semblant d’humanité sur cette face figée et froide. Ce ne serait pas la première fois. Pourtant, j’en suis incapable. Mon bras se bloque au milieu de sa chute et ma main retombe mollement contre sa joue, à la manière d’une feuille morte. Comment pourrais-je lui faire plus de mal… Comment pourrais-je profaner davantage sa mémoire, son temple…
Je tends les doigts pour refermer ses paupières au-dessus de ses orbites livides. Je dois sans doute fantasmer car je vois un millier de mains, de différentes tailles, couleurs et horizons se superposer aux miennes. Tantôt assassines, tantôt aimantes. Un millier de vies poursuivant le même but.
“ Tu as dû tellement souffrir, toute seule… ”
Mes lèvres se tordent, défigurent mon visage. Seul un souffle strident parvient encore à sortir de ma gorge en une complainte déchirante. Je me recroqueville et m’enroule autour de mes genoux car mon monde rétrécit et la place vient à manquer terriblement. Je n’ai plus ni avenir ni désir. J’étouffe…
Le théâtre autour de nous s’efface, se contracte et bientôt, il ne reste plus que nous. Nos deux corps baignent dans une piscine de lumière, entourée de ténèbres. Dans l’ombre, deux yeux perçants me guettent et attendent. C’est à peine si je bouge, c’est à peine si je respire. J’ai échoué. Il ne me reste plus qu’à me laisser dépérir et accomplir mon serment dans la mort.
Puis soudain, une troisième entité fait irruption. Elle terrasse la nuit, la repousse de ses flammes et se fraie un chemin jusqu’à moi. Du moins, c’est ce que je devine, car un voile brouille mes sens. Pourtant elle m’éblouit, à mesure que la silhouette se précise. Je perçois le son de sa voix sans pour autant en saisir l'essence. L’ombre radieuse s’avance, toujours plus près. Je m’agite, grogne et siffle comme un chaton apeuré.
Je crains que le brasier ne me consume, je crains qu’il n’emporte le souvenir du seul être à m’avoir jamais aimé loin de moi. Je devine que des bras se tendent vers moi. Je veux reculer mais je suis acculée. J’ai déjà atteint les limites de ma réalité. Des flammes argentées glissent inéluctablement sur ma peau, mes bras, mes épaules. Ça…
“ …Ça ne fait pas mal… “
Leur chaleur s’étend à mon dos, et je devine que l’on m’enlace, que l’on m’embrasse. Du moins c’est ce que j’imagine car à peine nos cœur se frôlent-ils que déjà l’illusion disparaît et avec elle, sa lumière. Pourtant, en ce court instant, cette infime seconde, une étincelle vibre en moi. Je l’ai sentie, je l’ai vue… Sa présence. Légère, délicate. Son affliction.
La sensation est infime, à peine perceptible, mais largement suffisante pour que j’y accroche tous mes espoirs, toute la force qui me reste. Elle n’est pas morte. Elle est envie ! Pour la première fois, depuis ce qui me semble être des heures, je prends une profonde inspiration.
Je me souviens à présent.
Le temple, le dragon, les épreuves… Tout cela ne fait partie que de mon imagination. Tout cela n’est qu’une illusion. On joue avec mon esprit. On se moque de mes convictions.
Instantanément, toute tristesse disparaît, toute peine s’envole. La pression autour de moi se fait plus forte. L’air frémit, vibre. L’acier de mon armure grince. Il rugit.
Mon regard est mauvais. Il brille d’une haine sans nom à l’égard de ceux qui se jouent de mes sentiments. Mes armes me reviennent en main, elles sont animées de la même colère, de la même soif de sang. Du sang de dragon. Il faudrait au moins ça pour étancher la pulsion meurtrière qui nous agite comme un seul être.
Je ne l’ai même pas remarqué, mais la lumière est revenue et le corps a disparu. Un intense duel de regards se joue entre la créature et moi.
“ Toi. ”
La machination s’active, elle bat avec une vigueur retrouvée derrière ma poitrine.
“ Bouge pas de là, parce que je vais te botter le cul. ”
L’espace d’un instant, je crois lire de la satisfaction dans le regard du dragon, tandis que je m’élance. Je me jette à l’assaut de la bête qui me domine de toute sa hauteur. Evidemment, il ne bronche pas. Un cri d’exultation retentit dans la pièce. Lorsqu’enfin ma lance vient à frapper sa peau écailleuse, il s’évapore. Et avec lui, je suis jetée hors de cette réalité.
Le bruit d’une inspiration aussi soudaine que paniquée se fit entendre, alors que je m’extrayais enfin de ce cauchemar. Si je me tenais droite comme un piquet jusqu’à présent, prisonnière de mes songes, tous les muscles de mon corps semblèrent se relâcher d’un coup et je crus chuter. Heureusement, mes deux pieds étaient toujours fermement ancrés dans le sol.
Je haletais, le front transpirant et les joues humides de larmes. Mes paupières papillonnèrent de longues secondes le temps que je m’habitue à la lumière des torches. Autour de moi, le reste de mes compagnons m’apparût peu à peu. Certains semblent encore en transe, tandis que d’autres se remettaient comme moi, plus ou moins bien de leurs émotions.
Enfin, mon regard croisa le sien. Celui de Tulkas. Sans pouvoir en être certaine, je reconnaissais en lui une chaleur familière, réconfortante. J’eus été bien incapable de dire à quel point il avait joué un rôle dans ma rémission, mais j’étais certaine d’une chose en revanche. Il la connaissait.
Je parcourais les quelques mètres nous séparant et je lui tapais sur l’épaule, attendant qu’il se retourne. Je n’avais pas fière allure, mais au moins je retrouvais un peu de contenance.
“ Luteni. ”
J’essuyais mes yeux rougis d’un revers de la manche.
“ Tu te trompes, Tulkas. Tu te trompes. ”
Je voulais lui dire. Lui avouer ce que j’avais sur la conscience. Lui assurer que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour La libérer de son fardeau, pour qu’il ne lui arrive rien. J’étais prête à lui jurer sur ma vie comme je l’avais fait auparavant face à Elle. Hélas, je n’en eus pas le temps.
“ Je vais… ”
Une soudaine vague d’humeurs me prit à la gorge. Un haut le cœur si puissant que je retrouvais complètement désarmée face à ce torrent de bile acide. J’eus tout juste le temps de faire un pas de côté que déjà, le contenu de mon estomac se vidait sur le sol visqueux et détrempé du temple.
Et je restais là de longues minutes, appuyée contre la présidentialité d’un mur à vomir mes tripes face à l’homme qui m’avait sans doute sauvée de la folie.
- Résumé:
- Résumé :
- Kassandra est abattue par la vision que lui montre le dragon.
- Elle passe un moment à se lamenter, à deux doigts d'abandonner.
- Elle perçoit une présence, au tout dernier moment. Celle de Tulkas, mais aussi celle de Siame, qu'elle reconnaît en lui.
- Son intervention lui permet de recouvrer ses esprits afin d'affronter le dragon. Elle a fait son choix.
- Elle sort enfin de son illusion, retrouve le reste de la troupe et Tulkas
- Elle essaie de lui parler, mais doit vomir à cause de l'ascenseur émotionnel qu'elle a subis.
Pouvoirs :
Utilisation de pouvoir sur ce tour : Métal/Vent.
P1 : 2/infini
P2 : 0/10
P3 : 0/5
P4: aucun
crédits : 897
Le cou musqué de la Bête se tendit vers Alaric. De nouvelles étoiles scintillaient sur les écailles qui glissaient les unes sur les autres dans une grâce silencieuse. Ses paroles découlaient à nouveau de tout son être. Il ne pouvait y avoir qu'une seule réponse à toutes les interrogations qui tourbillonnaient dans l'esprit du mortel qu'il fixait de ses prunelles. L'obscurité de ces dernières était profonde, sombre... Mais il n'y avait rien de malveillant. Un instant, le FMR déchu crut voir une lueur dans le tréfonds de ces obsidiennes. Il resta concentré sur les mots que lui révélait le saurien, manquant d'avoir la bouche ouverte devant les révélations des épreuves qui les guettaient déjà. Voilà pourquoi d'autres des précédents "explorateurs" n'étaient pas revenus témoigner de ce qu'ils avaient pu contempler dans ce Temple. Ce qu'ils avaient supposé et étudié avant leur propre départ se concrétisait.
Maintenant, c'était son tour. Maintenant, c'était à lui de prouver qu'il pouvait passer cette première épreuve. Ses mâchoires se crispèrent à s'en faire mal. Il ne pouvait nier qu'il avait peur. Qu'allait-il devoir affronter ? Quelque chose qui concernait l'esprit. L'inconnu était une force effrayante.
Le dragon se redressa avant de doucement disparaître du regard du mage. Quelques derniers scintillements stellaires moururent avec lui quand l'espace où se trouvait l'humain changea. L'humain recula d'un pas, une profonde crainte qu'il croyait vaincue ressurgit en lui, tel un geyser arrachant tout sur son passage. Tous ses muscles tremblèrent d'un coup. Il était comme tétanisé.
Non ! Ce n'était pas possible ! Il avait réussi à sortir de là. Il était toujours dans la réalité.
Autour de lui, il n'y avait qu'une plaine de désolation au sol poussiéreux et craquelé, couvert d'arbres rachitiques, secs et tordus. Les ronces envahissaient tout autour de lui. Leurs tiges sinueuses et piquantes interdisaient toute fuite.
Non ! C'était impossible.
Il se tourna encore et encore, ne pouvant que constater qu'il se retrouvait à nouveau dans ce cauchemar.
Lamentation, cette engeance bâtarde de Zeï et de X'O-Rath... elle avait été tuée !
Quand il se retourna, elle était là, immonde, infâme... Cette chose odieuse qui était pire qu'une insulte à la vie même, qui violait toutes les règles de l'existence. Des chairs putrides s'écoulaient lentement, comme de la boue gluante qui s'échapperait sur une pente. Des boyaux et des restes de ses victimes s'en échappaient. Des mains squelettiques tressautaient, se tendant vers le mage comme un ultime appel à l'aide. Les yeux écarquillés de terreur, Alaric recula d'un pas. Lamentation tendait son faciès dénudé et momifié de tout visage vers sa proie.
Non ! Non ! Non !
Il avait réchappé à Lamentation ! Avec Myriem, Ersa, Nora, Lune, Ronchon, Trésor, Vaesidia... Ils avaient lutté ensemble pour l'anéantir, la renvoyer au Néant !
Il n'avait jamais quitté le Chant des Ronces... il y était encore. Lamentation avait réussi à le duper ! Toute cette souffrance, tous ses doutes, toute cette lutte pour revenir à la réalité... cela n'avait servi à rien ? Il avait échoué ! Il n'y avait pas d'échappatoire, il n'y en avait jamais eu ! Et les autres ? Où sont les autres ? Il se retourna. Ils étaient tous là, la mine attristée ou anéantie. Lune sanglotait, roulée en boule dans les bras d'une Myriem au visage résigné... Nora et Ersa, reculant dans l'ombre, comme pour se faire avaler par les ténèbres... Ils s'avouaient vaincus... Quelques-uns le regardaient, lui lançant un air accusateur.
Le mage déchu tomba à genoux, les deux mains serrant ses tempes, le regard hagard... Jamais il n'était parti de ce cauchemar. Fuir... dans ses propres méandres... c'était tout ce qui était possible. Après que tous ses compagnons avaient agi pour s'entraider, s'encourageant les uns les autres à ne pas lâcher prise. Et cette entité, comment pouvait-elle s'octroyer un nom ? Maîtresse des mensonges, du silence et de l'oubli... qu'avait dit Luven, alias Trésor... De ce qu'il avait vécu après avoir cru réussir... La dévoreuse de souvenirs avait un nom. Cela ne tenait pas debout, ce qu'il était en train de vivre.
Secoué par les tremblements, luttant pour ne pas s'effondrer, bravant son propre esprit pour qu'il n'implose pas, il peinait à réfléchir. Il le devait pourtant ! Ce n'était pas vrai ce qu'il subissait là. Ce n'était pas Lamentation. Cette chose puante était crevée ! Dans sa panique et sa rechute, frôlant la folie, il y eut les paroles du Dragon... Et il y avait une faille... Il redressa son regard écarquillé vers ses compagnons d'infortune. Qwellaana ? Que faisait-elle là ? Les bras croisés, elle fixait le FMR déchu avec un regard empli de reproches. Comment... pouvait-elle se retrouver là ? Elle n'avait jamais été dans le Chant des Ronces. Elle l'avait aidé et... comme les autres. Qwell, comme les autres, l'avait été à s'extirper des restes fangeux de Lamentation. Il n'était pas dans le Chant des Ronces ! Ce n'était qu'une illusion !
Il eut pourtant un doute. Ses tripes se serrèrent. Ce fut à ce moment-là qu'il sentit une présence familière dans son esprit.
C'était une nouvelle ancre qui s'accrocha au fond de sa volonté, pour le contraindre à stopper sa descente d'incertitude. La première s'était déjà agrippée quand il avait saisi que ce n'était qu'un artifice imposé à son esprit.
*Alaric, c'est Qwell. Tout se passe bien de ton côté ? J'ai été victime d'une sorte d'illusion et ceux m'accompagnant aussi visiblement.*
*Qwell ??? Qu'est-ce que... mais, je t'ai en face de moi, ce n'est pas...*
C'était une nouvelle ancre qui s'accrocha au fond de sa volonté pour le contraindre à stopper sa descente d'incertitude. La première s'était déjà agrippée quand il avait saisi que ce n'était qu'un artifice imposé à son esprit. Qwell n'avait jamais été présente dans ce monde néfaste. Et qui était cette silhouette qui n'était pas loin d'elle ? Non, ce n'était pas possible ! Mais comment le géomancien pouvait-il considérer que cet individu, présent parmi ses autres âmes charitables, avait contribué à l'aider ? Parce qu'il lui avait laissé la possibilité de se racheter... Voilà pourquoi... Il avait déjà la réponse et il venait de la saisir maintenant....
*Ce n'est pas réel, Alaric. Je ne suis pas à côté de toi.*
En même temps, une étrange émanation lumineuse attira son attention. Les sourcils froncés, il la fixa. Cela avait tout d'une sorte de sylphe étoilée. Il ne se rappelait pas en avoir vu dans le Chant des Ronces.
"La vie… est un chemin, Alaric... Parsemé d’embûches et de ronces qu’il nous faut surpasser..."
D'où venait cette voix, qui s'éloignait déjà ? Elle réveillait bien des souvenirs... et des paroles censées de ses compagnons d'infortune du Chant des Ronces.
Il se redressa, encore tremblant de cette peur viscérale qui l'avait envahi. Il regarda les illusions qui mimaient les autres prisonniers de Lamentation. Leur affliction s'envola en même temps que leur présence. Il se retourna, dardant un regard glacial vers l'entité qui s'était approchée, se mouvant comme elle pouvait, à l'agonie, avec son apparence monstrueuse. Elle finit par se ratatiner, s'étaler comme de la vase, avant de totalement disparaître... Et il se retrouva dans la salle de tantôt.
Alaric cligna plusieurs fois des yeux. Oui ! Ce n'était qu'une illusion ! Il se surprit à inspirer d'un coup. Bordel, il avait été en apnée ou quoi ? À croire que oui. Il ressentit toujours la présence de Qwellaana et s'empressa de lui répondre télépathiquement.
*Je crois que j'ai passé cette... illusion. Bordel de... oh pardon... Continue à être vigilante. Le Dragon ou le Gardien nous teste. Il a testé l'esprit... Il y aura la force et le travail d'équipe pour les prochaines épreuves ; la dernière épreuve sera bien pire que la deuxième... pour mériter d'atteindre le cœur du sanctuaire, pour l'héritage dangereux qui s'y trouve...*
Il y eut quelques secondes de silence.
*Voilà les mots du Dragon... avant l'illusion. Fais attention à toi, Qwell. Que les étoiles te protègent.*
*Merci, je suis sûre que cela nous aidera à réussir la prochaine étape. Je compte sur toi pour y parvenir. Si jamais j'apprends quelque chose de mon côté, je te le transmettrai. Fais attention à toi également et si tu as le moindre doute, n'hésite pas à communiquer avec moi, d'accord ? Courage, petite marmotte.*
Il manqua de ricaner. Elle avait définitivement opté pour celui-là. Prenant le temps d'inspirer plus profondément, il ferma les yeux pour chasser les derniers reliquats de la frayeur subie durant cette épreuve. Lamentation était morte ! Plus rien ne le ramènerait dans cette existence. Ni demain, ni plus tard. Plus jamais ! Des âmes l'avaient aidé à supporter cette épreuve, à la surmonter. À lui de faire pareil, pour les êtres qu'il connaissait, pour les autres. Ses pensées se portèrent encore vers la jeune Valkyrie. Elle avait bien "grandi" depuis ce jour où il s'était jeté à l'eau pour la sauver. D'un acte de bienveillance, elle avait pu devenir celle qu'elle était aujourd'hui.
Tour à tour, il regarda les autres membres de la cohorte, cherchant déjà à voir qui avait besoin d'aide ou de soins. Les visages marqués par bien des émotions, une fois réveillés, laissaient entrevoir que chacun d'entre eux avait eu leur part difficile dans cette première épreuve.
En quelques pas, il s'approcha du Luteni, portant un poing serré au niveau de son cœur.
"Merci..."
De qui d'autre pouvait venir la voix de tantôt ?
"Luteni... Je me permets de venir à vous pour ce que j'ai pu... apprendre. Je ne sais ce que le Dragon vous a révélé, mais pour ma part, il m'a fait savoir que nous serons tous testés. Nous avons eu à affronter la première épreuve : celle de l'esprit. Nous serons jugés dans les prochaines, qui seront celles de la force et du travail d'équipe, pas une mais par deux fois. Et la dernière épreuve sera bien pire que la deuxième... Ainsi étaient ses mots, pour mériter d'atteindre le cœur du sanctuaire, pour l'héritage dangereux qui s'y trouve, et pour savoir si nous saurons l'utiliser avec sagesse ou malveillance."
Il inclina légèrement la tête.
"Pardonnez-moi si vous saviez déjà avant que je ne reprenne conscience en dehors de mon illusion..."
Un râle se fit entendre. Une membre de l'expédition se retenait contre le mur, penchée en avant, terminant de cracher un fond d'estomac. Elle avait déjà dégobillé. Ses bottes devaient avoir pris cher... mais ce n'était pas cela la préoccupation première du mage.
Alaric se rapprocha d'elle. Il reconnut Kassandra. Ne voulant pas la brusquer, il se contenta d'user de sa magie pour soulager ses hauts-le-cœur et même un peu plus, s'il venait à percevoir autre chose.
- Résumé:
- Alaric se retrouve plongé dans l'enfer du Chant des Ronces. Il manque de croire qu'il n'en jamais sorti. Il commence à entrevoir le mensonge de ce qu'il subit
- Qwellaana le contacte par télépathie, ce qui va le conforter qu'il est toujours dans la réalité, qu'il est victime d'une illusion, qui l'a déjà pas mal secoué
- En même temps, il entend une voix venant aussi de l'extérieur.
- Il réussit à sortir de son illusion, se confortant qu'il n'était pas en train de devenir fou
- Il rassure Qwellaana (Télépathie P1) et s'approche du Luteni pour le remercier et lui transmettre ce qu'il a pu apprendre de la bouche du dragon.
- Il reconnait Kassandra, en train de terminer de vider son estomac. Il lui apporte un peu de soutien magique pour soulager ses hauts le coeur.
Pouvoirs :
Télépathie p1
Soins p1
P1 = 3/x
P2 = 0/10
P3 = 0/5
P4 = 0/2
Pendentif des éléments (Eau, palier 1)
Eau des chanceux
Usage unique
Morceau de chocolat magique : 0/1
[Utilisable une fois par rp] Manger ce chocolat magique vous redonne une utilisation de P3.
Et sa réponse vint... Il semblait... Satisfait ? Peut être... A peine avais je pensé cela qu'il ajouta des éléments plus sombres... Gramah... Une peur lancinante croisée avec une haine profonde se mit à danser dans mon esprit, comme autour d'une feu de joie. Assez rapidement, une serre se mis à gratter toute seule à la base d'une de mes bois. Un battement de paupière, et je voyais presque la cabane... je sentais presque le froid me dévorer... Tout me reprendre ? Tout me voler ? C'est voler l'Empire lui même... On... on ne laisserait pas faire, pas vrai ? Dans le fond, une mort dans un endroit de ce genre, une obscurité calme, la chaleur de ma Maitresse, la protection des Gardiens... c'est pas si désagréable. Je pouvais même me faire assez facilement à l'idée d'une fin de cette teneur. Mais lui... Lui... C'était pire que la mort en fait. Je ne serais jamais "assez bien" pour son petit sacrifice égoïste ! Ca durerais... encore et encore... Certains ne sont juste jamais satisfaits des choses... Et que celui là aille se faire mettre.
Alors que je tachais de rester le plus calme possible, acceptant la crainte tout en la maitrisant, le dragon sonna son dernier glas, allant jusqu'à... l'absurde ! Pas vrai ? C'est... stupide de penser cela possible non ? Un léger doute me ferma les yeux une seconde...
"Non !"
Mais trop tard. La scène se jouait déjà devant moi. Un test, juste un test. Ca ne pouvait être autre chose non ? C'était... pas possible... Laissant même tomber ma canne, je crispais mes griffes sur le petit poignard en obsidienne, symbole qu'elle m'avait donné pour... me défendre. Et elle était là, devant moi... en train de me vendre ? Amers, je grattais toujours plus fort, j'allais approcher du sang... Je regrettais même un instant d'apporter autant d'importance à un symbole offert en de telle circonstances, au vu du triste spectacle devant moi... Ce dragon... ne faisait que de l'illusion... C'était impossible de me montrer un fait réel... ayant bien lieu, si ? Elle n'allait pas me vendre, alors même que je risquais ma vie... juste pour elle ? Ca devait être être possible !
"Peut être que la confiance, c'est pas ton truc..."
"Silence..."
"Après tout, quel prédateur se repose sur autrui pour survivre ?"
"Silence..."
"Je te l'avais dit. Tu ne devrais avoir confiance qu'en tes serres... tes armes... Nous en gros !"
"Silence !"
Tout c'était passé si vite... Tout avait fusé à une vitesse telle que je n'avais fait que répéter ces mots. Cette discussion m'étais exclusive... et m'avait tellement captivé que je remarquais à peine la silhouette dorée à coté de moi. Les mots de notre dirigeant pour l'expédition, éthérés, diffus et harmonieux me parvinrent tout de même. Le parallèle était... saisissant. Et si une infime part de moi ne pouvait se retenir de ressentir une once de pudeur, soucieux de ne pas faire étalage de mes malheurs passés à une personne à peine rencontrée, je reste était rassuré par ses propos. Juste pour cette fois, sa voix à lui était bien plus salvatrice que celle des ombres... Alors autant la suivre ! Sortant de ma tétanie, je tournais vers lui un regard encore emprunt de larmes naissantes, mais brulant de volonté à présent. Un hochement de tête alors qu'il disparaissait. Cet homme pouvait il réellement contrer les maléfices de ce temple pour nous porter secours ? C'était un sain ! J'avais.. autre chose à penser. On verrait cela plus tard...
J'aurais bien détruit toute cette illusion -puisqu'il ne pouvait s'agir que de cela- dans une déferlante de plumes corvidés. Mais il ne méritait même pas une once de ma magie. C'était lui porter trop de considération. Puis... cette histoire ne méritais pas que je blesse ma Maitresse, même si ce n'est qu'une image d'elle. Cessant de me gratter, je repris ma canne d'une serre, tenant toujours ma dague de l'autre. Avançant à pas comptés et tout de même difficiles, j'hésitais un instant... Devais je d'abord m'occuper du gêneur, ou pas ? Non... Ma Maitresse était plus importante. Je bifurquais alors vers elle, et sans un seul mot, je lui fis un câlin. Peut importait que cette vulgaire illusion continue son échange, ou qu'elle stoppe, je m'en moquais. Je la serrais dans mes ailles de toutes mes forces, ignorant toute nuisance sonore néfaste.
"Maitresse, je suis désolé. J'ai douté, une légère seconde, de la véracité de cette stupide farce. Avoir douté de vous, c'est déjà trop. Vous ne ferriez jamais ça, pas vous. De toute manière, je saurais me défendre, avec ou sans vous. C'est vous qui m'en avez convaincu. Et le seigneur nous dirigeant pour tout dire ! M'enfin... ça ne peut être que vrai, du coup."
La relâchant, je me tournais vers cet odieuse créature difforme et déformé par la vilénie. Lui ne méritait rien de plus qu'un geste. Dans le mouvement, je sortis ma dague pour la lui planter en plein cœur. Dans la même dynamique un filin de mana avait même levé une ombre pour le bloquer, assez pour qu'il ne puisse pas réagir, reculer, et qu'il subisse le coup.
"Toi dégages. Tu n'est rien d'autre qu'un indésirable : un nuisible. Si les titans ne t'ont pas déjà piétinés à Sancta, je m'en chargerais moi même. Alors vient pour voir."
La colère grondais en moi, comme cette nuit à Melorn. Une fureur sourde, profonde, intense. Celle qui me convainquais d'une chose : je peux être la terreur même et ce quand je le souhaite. La peur est une maitrise à ma portée... une arme infinie. La nuit, tous les chat sont gris, et les oiseaux nocturnes sont seuls rois de leurs arbres.
- résumé:
- Noctalys doute, panique. Il se gratte nerveusement une base de bois et manque de le faire au sang. Il tétanise et Tulkas le sort de cet état. Cela l'aide. Il s'approche pour faire un câlin à Ayshara avant de lui parler. Puis il poignarde d'un coup Gramah et lui crache quelques mots. Durant tout le processus, il se moque de si l'illusion l'ignore ou le prend en compte.
Pouvoirs utilisés : ombre P1 (bloquer un mouvement de recule de Gramah)
P1 : 3/infini
P2 : 0/10
P3 : 0/5
P4 : 0/2
crédits : 1710
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Contrôleur royal
« NON ! »
Le sang de l’officier impérial se glaça dans ses veines, alors que son saint patron chutait, l’aile transpercée par une flèche assassine. Mais que faisait la garde royale ? Où étaient les guerriers d’élites ayant juré de défendre les dirigeants du Reike ? Incapables ! Traitres ! Le Contrôleur royal se chargerait personnellement de leur faire regretter leur inattention !
La glace enveloppait le corps divin du Dieu, tel un linceul mortel, aussi le logothète au bouc grisonnant leva ses mains, bras tendus droit devant lui, commandant à l’air environnant de combattre l’étau glacial et libérer le Prince héritier, avec une ferveur telle que le mana rugit avec une violence inouïe autour de lui. Ou du moins, c’est la sensation que Ben le Bouc aurait dû ressentir, car les flux magiques ne répondirent pas à son appel.
L’air environnant, ayant refusé l’appel du stellaire, se contentait de regarder avec un désintérêt moqueur, alors qu’une silhouette encapuchonnée apparaissait dans le champ de vision de l’officier impérial. Un hérétique, indigne de poser ses mains impies sur la progéniture divine de la Couronne, et pourtant il s’approchait encore et encore, au plus grand désarroi du Contrôleur incapable de le réduire en charpie en déchainant des vents meurtriers.
La mort dans l’âme, le logothète au bouc grisonnant fit la seule chose qu’il lui était possible de faire : se ruer sur sa cible en courant le plus vite possible, tout en cherchant à attirer son attention :
« HERETIQUE ! PARJURE ! TU MOURRAS DE LA MAIN DES STELLAIRES ! LA PRIMA STELLA OFFRIRA TON CŒUR COMME PITANCE AU PRINCE HERITIER ! TES TOURMENTS NE CONNAITRONT PAS DE FIN ! »
Ben le Bouc hurlait à tue-tête, au risque d’érailler sa voix, mais il n’en avait cure, car son dieu était en danger à mesure que l’étranger se rapprochait, sur le point d’enlever le futur de l’Empire, sur le point de le priver de sa destinée !
Malheureusement, le destin pouvait parfois se montrer ô combien cruel ! Un craquement sec se fit entendre, alors que le pied droit de Ben le Bouc, ratant sa réception sur le sol, se tordait dans un angle bizarre, faisant basculer le stellaire vers l’avant jusqu’à ce qu’il s’écrase sur le sol, emporté par son propre élan. Une entorse, une fichue entorse à un moment pareil ! Hurlant de rage, l’officier impérial eut à peine le temps de relever la tête pour voir le pire des scénarios se produire : L’étranger encapuchonné tenant le Prince héritier sans ses mains, en train de se retirer dans les ténèbres.
Les hurlements du Contrôleur se murent en une plainte emplie de désespoir, à mesure que la vision se troublait. Il était de retour dans la pièce, en compagnie de tous les autres membres du groupe. Le logothète au bouc grisonnant, son visage encore défiguré par l’horreur de ce qu’il venait de voir, se releva avec difficulté, poussa un sifflement rageur en tentant de s’appuyer sur son pied droit, qui commençait à enfler, tout en tentant de retrouver son calme.
Seulement, une lueur désespérée se tapissait au fond de son regard : Ben le Bouc, sans doute le contrôleur royal le plus zélé de tout l’Empire, celui qui ne tolérait pas la moindre erreur, venait lui-même de connaitre l’échec ! Un véritable calvaire, une vérité qui le déchirait de l’intérieur, un point de non-retour pour le stellaire !
Si tôt dans l’expédition, qui était loin d’être terminée !
- Résumé:
Ben le Bouc subit la vision du dragon, et commet l'irréparable : il échoue ! De retour avec le groupe, l'officier impérial à écopé d'une entorse au pied droit, et un choc mental irréversible pour un fanatique tel que lui !
Actions :
- Usain Bolt P4 pour sauver draknys
- Erreur fatale à cause d'une entorse pile au mauvais moment
- Retour avec le groupe
Pouvoirs :
P1 : 0/infini
P2 : 0/14
P3 : 0/7
P4 : 0/2
CENDRES
Kasha Bataivah
@"Le Groupe de la Lune"
-Dans ce cas, dis-moi comment tu vas aller chercher cette estime de tes pairs.
Je redresse le visage. Les larmes sèchent, mais la rage est toujours là. Tu plaisante, Dragon ? Allez la chercher ? J'ai passé quatre siècles à aller la chercher. Avec mes dents, avec mes griffes, avec mes cornes, avec mes tripes. J'ai vidé, égorgé, écorché mes ennemis et ceux du Reike, j'ai tourné le dos à toute les personnes dont j'aurai pu espérer de l'affection, j'ai empoisonné des enfants et poursuivi des vieillards.
Mes genou tremblent de colère en me relevant, mon visage tourné vers la créature, les dents serrées. Une voix en moi s'indigne, s'offusque, se choque de mon attitude car on ne peut défier les dieux. Mais depuis que j'ai fait tomber le masque, je ne peux plus arrêter ce qui se trouve derrière.
C'est une présence sur ma gauche qui y parvient.
Un instant, je retrouve Varsati, belle comme au temps de ma jeunesse. Un instant ma colère fond comme neige au soleil, mes yeux s'écarquillent et ma bouche bée. Un instant seulement, car je perçois enfin son sourire. Son sourire éternel, juste un coin de lèvre à peine haussé. Et aujourd'hui je sais qu'elle se moque de moi, sur le cadavre du plus grand guerrier que j'ai jamais vaincu.
Ça non plus ça n'a pas suffit ? Que fallait-il que je fasse, Varsati-Loramenor-très-haute-et-belle-putain-du-Reike ? Qu'est-ce que j'aurai dû sacrifier de plus pour que tu ne m'abandonne pas, que tu ne me laisse pas seule devant les remparts de Melorn ? Qu'aurais-je dû faire de plus pour que tu daigne au moins me dire où tu allais ?
Un grondement sourd sort de ma bouche, les babines retroussées, quand le Dragon reprend la parole et qu'une autre vision se fait jour.
-Dis-moi comment tu comptes t’élever après avoir tout sacrifié.
Les cadavres jonchent le sol. Mais il ne s'agit pas d'un champ de bataille. Il s'agit d'une pièce de bois lustré, dont le luxe insulte la face bleuie des morts. Ils sont tous là, plus d'une dizaine, je sais encore leur prénom. La tristesse n'a pas le temps de s'installer car je revois la face de celui qui m'a infligé ça. Celui pour qui je me suis infligée ça.
Cette fois la voix me cueille épée en main, les épaules contractées, les doigts serrés sur le manche.
-Dis-moi comment tu considères tes camarades qui sont à tes côtés. Sauras-tu lutter contre la rivière qui à chaque fois a voulu t’emporter ?
Mes camarades ? Je n'en ai jamais eu. Ou plus depuis si longtemps. Et lutter je n'ai jamais fait que cela, pour quel résultat ? Entre le désespoir et la colère la plus noire, je choisis la deuxième, car c'est celle qui m'autorise à survivre. Encore. Je fiche mes yeux dans ceux du dragon, pour la toute première fois, ses prunelles sombres reflètent mon visage et pendant moins d'une seconde je me fais peur à moi-même.
-Si tu veux être reconnue, cesse de vivre dans l'ombre. Le Luteni est là. Il a besoin d'aide. Pour être reconnue, il faut parfois s'avancer vers la Lumière. Mais seras-tu prête à le faire ?
-ALORS LAISSE-MOI PARTIR DRAGON ! IL N'Y A AUCUNE LUMIÈRE ICI !
Les mots m'arrachent la gorge. J'y mets beaucoup de ce que je n'ai jamais dit. Mon épée tremble dans ma main et pourtant, quelque part au fond de moi, il y a un nœud qui se relâche. C'est alors que le guerrier est arrivé.
-Nos vies sont des combats.
Je tressaille, incapable de comprendre comment l'homme si imposant et lumineux a pu s'approcher si prêt sans que je l'aperçoive.
-Si c’est la gloire que tu cherches, Oni, il ne te suffira pas de la saisir.
Ce n'est qu'en suivant son mouvement des yeux que je découvre l'Intendant de Maël. Et que je reconnais le gladiateur.
-Je suis là, aujourd’hui, devant toi en portant les couleurs du banneret de la griffe et décoré du blason de Maël. D’esclave, je suis devenu seigneur !
Ma raison peine à accepter la situation, alors que mon regard passe sans cesse des deux Tulkas au colosse.
-J’ai quitté l’ombre de l’arène qui m’a vu naître et grandir pour affronter un monde nouveau dont j’ignorais tout ! J’ai saigné et j’ai tué, j’ai vaincu et j’ai été défait mais j’ai toujours continué à avancer dans ce nouveau monde de lumière en affirmant ma volonté.
Je finis par m'intéresser à ce qu'il dit, à entendre les échos de ma propre vie, le sang me bat les tempes et souffle est haletant, j'ai l'impression de sortir d'un combat à mort.
-J’ai suivi l’exemple d’hommes bien plus glorieux et puissant que moi pour devenir qui je suis aujourd’hui, alors si l’esclave enchaîné aux traditions que j’ai été à pu s’élever, pourquoi toi ne le pourrais-tu pas ? Tu dois choisir la voie que tu veux prendre, Kasha ! Celle de l’ombre, ou celle de la lumière !
C'est donc ça ? Il n'est venu que pour exprimer sa réussite ? Souligner mon échec ? Dans un hurlement j'abats ma lame des deux mains sur lui, mais il n'est déjà plus là. Privée de cible, je me retourne à nouveau vers le Dieu vivant.
-Est-ce là tout ce que tu as à me dire ? Tu n'as que des illusions à m'offrir ? Dis ce que tu attends de moi, Dragon, ou écarte toi de ma route.
Un froid glacé tombe sur moi. J'ai choisis l'affrontement. J'abaisse mon centre de gravité, lève l'épée en garde haute. Ma main gauche passe sur mon baudrier, sélectionne deux couteaux.
J'imagine que le cadavre d'un dragon serait un bon ticket pour entrer dans la lumière ?
- Résumé:
- Kasha a un monologue intérieur exprimant ses frustrations et ses traumatismes face aux différentes illusions, avant de tenter d'aligner un coup d'épée à Tulkas et de se décider à affronter le dragon.
crédits : 299
Info personnage
Race: Elémentaire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Neutre Neutre
Rang: B
Le dragon l’observait. Questionnant son choix et son raisonnement, son logos. Après tout c’était vrai. Personne n’était ressorti d’ici vivant auparavant. Qui pensait-il être pour prétendre être capable d’en réchapper en un seul morceau ? Ou même vivant. L'Élémentaire restait silencieux. Le regard de la créature légendaire se faisait pesante, il ne parvenait pas à le maintenir. L’espace d’un instant, il déviera le regard. Il n’avait prononcé que quelques mots et pourtant ressentait une sécheresse dans la gorge, comme un enfant s’étant époumoné pour la première fois. Lentement, il apporte sa seule main au niveau de sa pomme d’Adam. Sa respiration, d'abord trouble, se stabilisait davantage inspiration après expiration, les mots du dragon ayant presque réussi à lui faire perdre le peu de confiance qu’il avait en cette expédition mais…
“Avez-vous déjà connu la peur de la mort ?” La respiration encore pénible, quelques mots parviendront à quitter ses lèvres tandis que son regard restait perdu dans la distance, loin de l’être mythique à qui il venait de retourner cette interrogation. “Peut-être l’avez vous connue, auparavant, peut-être la connaissez vous encore, j’en doute. Mais pour répondre à votre question, non, même cette escouade de puissants guerriers ne suffit pas à apaiser mon esprit, je ne pense pas survivre là où tant ont échoués.”
Là où les premiers mots de l'ambassadeur se trouvaient fébriles, son intonation semblait se stabiliser vers la fin de ses dires. Comme si, étrangement, l’assurance qu’il portait envers sa mort prochaine le… Rassurait ? Pourquoi craindre l’inévitable après tout. “Me pensez-vous orgueilleux de me présenter devant vous sans l’honneur que vous me réclamez ? Je n’ai pas le cœur d’un brave. Mais ceux de tant de braves nourrissent les vautours qui arpentent les champs de batailles. En attendant, le mien bat toujours. Tant de braves voient leurs noms oubliés par l’histoire, éclipsés par ceux de héros aux circonstances plus favorables. Je suis plus puissant que tant de ces braves et pourtant, vous me jugez ici, à raison probablement. Peut-être méritaient-ils ma force plus que moi-même.”
Le regard de l’ambassadeur se perdra sur la prothèse qui ornait son avant bras droit, la teinte surnaturelle du phantacier le captivant alors qu’il s’échappait de ses pensées, de ses propres mots l’espace d’un instant. Combien de courage? Combien d’honorables ? Combien de forts lui servaient d’arme à ce moment même ? Le métal vivant recouvrant son corps à l’instant même, quel genre d’homme avait-il été ? Lui-même l’ignorait. Les mots du dragon reprendront. Puis une apparition. Celle d’une silhouette plus que familière : Bélial. Le démon, source de tant de ses ennuis, tout comme le garde du corps supposé assurer sa sûreté. Un atout aussi imprévisible qu’appréciable selon la situation. Aux prises avec… La créature de Courage ?
“...” L’Ambassadeur restera silencieux, s’il s’agissait bien de Bélial et non pas d’une illusion, il était facile de deviner que les intentions et propos du démon face au dragon auraient pu le mettre face à une telle situation. L’expression précédemment perturbée de l’ambassadeur semblera.. Se stabiliser. L’angoisse s’effaçant avant de peu à peu redevenir neutre, presque lasse. Pourrait-il abandonner cet homme pour avancer ? Ou bien tordrait-il ses principes pour le sauver ? Principe.. Mais quels principes ce dragon pensait-il qu’il possédait ?
“Je ne vois pas de dilemme, Dragon.” Déclarera simplement l’ambassadeur, tandis qu’un cliquetis métallique se fera entendre depuis sa prothèse. La lame s’évanouissant dans l’avant-bras artificiel de l’élémentaire, une arbalète de poing la remplaçant bien assez tôt, un carreau prêt à être tiré que… L’ambassadeur extirpera paisiblement du mécanisme, le glissant entre son auriculaire et son annuaire. Le regard rivé vers le combat. “Mes hommes, mes richesses, mes armes, mes magies. Toutes sont des ressources. Certaines sont plus simples à remplacer que d'autres. Chacune de mes ressources, ma capacité à les sacrifier, à les utiliser correctement… Cela contribue à ma survie. Pensez vous qu’un stratège manque de force, de courage et d’honneur, Dragon ?”
Alors, une flamme apparût, comme un intru. Comme une chose étrangère à ce défi. A cette réalité qui leur avait été imposée. Le Feu du Dragon. Un visage et une silhouette se tenaient derrière cette présence incandescente, mais l’élémentaire y était aveugle. L'arbalète de poing se recharge par automatiste. Mirage glisse le second carreaux entre son annuaire et son majeure, un regard prudent dirigé vers la flamme qui approche Bélial et… Embrase sa lame. La flamme s’adresse à lui. Lui parle d’aide. Comme la seconde voix du Dragon, comme s’il savait quoi que ce soit de ce combat qui était en train d’être combattu. Comme s’il n’avait pas saboté le démon par son seul geste d'altruisme.
“Vous ne l’avez en rien aidé.” Répondra simplement l’élémentaire, la lassitude et l’irritation parasitant son regard doré tandis qu’il dirigeait les yeux vers la lueur qu’il ignorait être le luteni. L'arbalète se recharge automatiquement. Mirage place le troisième et dernier carreau entre son majeur et son index. “Cette créature absorbe toute magie, l’amplifie, et la réutilise de maniére plus létale contre leurs manieurs. Vous venez de priver mon garde de son épée dans ce combat à cause de votre ignorance et vos beaux sentiments.”
Un brin de mépris se ressentira dans la voix du diplomate, peut-être de l’exaspération. Enfin, peu importait. Lentement, il viendra tendre la main en direction de la créature, ajustant la pointe de ses carreaux vers cette dernière d’un mouvement de phalanges presque nonchalant. De la mana s’accumulant dans la paume de sa main.
“Ce n’est pas un choix. Cet homme est un de mes pions. Face à une menace que nous avons déjà connu et combattu. Pourquoi sacrifierais-je un pion qui peut être préservé sans efforts ? Pourquoi un stratége menerait-il ses hommes dans une charge suicide sans rien gagner en échange ?” La mana devient vapeur. Se condensant et se condensant. Perdant de sa nature caustique pour gagner en puissance. L’ambassadeur ajustait sa visée.
“Ne vous méprenez pas. Cet homme mourra pour moi. Quand je le jugerais nécessaire. Avant qu’il n’échappe de mon contrôle.” Alors, il relâchera la pression. L’énergie de la vapeur condensée dans sa paume projetant ses trois carreaux à haute vélocité en direction du Rassasié. La magie donnait sa puissance à son attaque; Mais jamais ne rentrerais en contact avec sa cible. Alors, le phantacier mordra l'œil de la créature. Le premier projectile. Puis ira se loger dans sa gorge. Le second projectile. Tandis que le troisième ira percer son cœur. Résonnait à travers l’âme de cette créature qui n’était pourtant qu’une pâle copie de l’originale.
“Mais ce jour n’est pas aujourd’hui; Dragon.”
- Résumé:
- Mirage confronte les questionnements et idéologies du Dragon et de Tulkas, dévoilant un peu plus de son raisonnement avant de porter assistance à Bélial
Actions 1 à 3 : Tire trois carreaux de phantacier sur le Rassasiée à l'aide de la puissance de projection de sa vapeur comprimée (2 vapeur p3 et 1 vapeur p3)
P1 : 0/infini
P2 : 2/14
P3 : 1/7
P4 : 0/2
CENDRES
crédits : 66
Info personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre mauvais
Rang: C
Bélial se retrouva projeté dans une réminiscence altérée du passé, au cœur du Port de Courage ravagé par les flammes et les ruines. L’air était saturé d’une énergie oppressante, et le sol craquait sous ses pas comme pour le narguer. Mais ce n’était pas la désolation qui retenait son attention. Là-bas, au milieu du chaos, une ombre monstrueuse se détachait de l’horizon, son corps noirâtre luisant d’un éclat sinistre.
Le Rassasié était là, gigantesque, bien plus imposant qu’il ne s’en souvenait. Sa silhouette dégoulinante d’une matière liquide semblait défier les lois de la lumière, absorbant son environnement pour en faire une aura de ténèbres palpables. Chaque mouvement de la créature émettait un grondement sourd, et ses multiples bras serpentaient dans l’air comme des fouets prêts à frapper.
Bélial s’avança sans hésiter, l’épée en main, ses yeux brûlant de la même fureur qui l’animait jadis. Mais à peine son arme effleura-t-elle l’air qu’une chaleur étrangère la parcourut, des flammes éblouissantes s’y enroulant en spirales. Il s’immobilisa, les sourcils froncés, sentant une force extérieure tenter de s’immiscer dans son combat.
— RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Un rugissement sort du casque du garde en armure, sa rage, sa colère, ses pulsions néfastes s'étalent contre les parois de son armure avant de s'échapper et de s'en prendre de plein fouet à l'être invisible comme un avertissement.
Il planta violemment l’épée dans le sol, le métal vibrant sous l’impact. Bélial leva les poings, défiant le Rassasié de l’approcher. Il n’avait besoin ni d’arme ni de magie. Tout ce qu’il possédait, c’était son corps, forgé dans les flammes du chaos et indomptable.
La bête ne tarda pas à répondre. Un de ses bras jaillit dans sa direction, s’étirant démesurément pour tenter de l’écraser. Le géant en armure bondit de côté, esquivant l’attaque qui pulvérisa une structure déjà à moitié effondrée. Il se glissa sous la créature, esquiva un autre coup frôlant son casque, et frappa son poing contre la carapace, laissant une onde de choc se répercuter dans l’air. Mais la surface absorbait l’impact, tout comme elle avait jadis aspiré sa magie.
Le démon affrontait la bête avec une férocité implacable lorsque, dans un moment critique, une intervention discrète mais décisive de Mirage, l’Ambassadeur, se fit sentir. Depuis les ombres du port, ce dernier relâcha la pression accumulée dans sa paume. Une vapeur condensée projeta trois carreaux à une vitesse foudroyante, propulsés par une magie subtile qui s’arrêtait avant de toucher directement la créature.
Le premier carreau, un projectile de phantacier, perça l’œil factice du Rassasié, le privant de sa vision artificielle. Le deuxième fila droit dans sa gorge, coupant un hurlement de douleur avant qu’il ne s’échappe. Enfin, le troisième se logea dans la région approximative de son cœur, frappant non seulement la masse corporelle mais résonnant dans l’essence même de la créature, comme si l’impact allait bien au-delà de la chair et des os.
Ces tirs précis déséquilibrèrent momentanément la bête, offrant à son garde du corps un instant pour passer à l’offensive. Mais ce dernier, conscient de l’assistance, n’offrit qu’un bref regard derrière ce casque, méprisant vers l’endroit où se tenait Mirage avant de se recentrer entièrement sur son combat.
Le Rassasié répondit par un rugissement terrifiant, projetant une vague d’énergie corrompue par ses bras s'allongeant qui engloutissaient tout sur son passage. Le garde plongea à travers une ouverture, évitant de justesse le flot destructeur. Mais la créature ne s’arrêtait jamais, ses bras multiples frappant à une vitesse surprenante pour sa taille. Chaque coup manqué pulvérisait le décor, réduisant des bâtiments entiers en débris qui faillirent à plusieurs reprises engloutir le démon.
Le combat contre le Rassasié atteignit un paroxysme de chaos lorsque la créature, après avoir absorbé les flammes de l’épée de Baal, libéra une attaque dévastatrice. Une vague de feu, intensifiée par sa nature corrompue, frappa de plein fouet le démon. L'enfant du chaos fut projeté violemment contre un bâtiment.
Mais à l’instant crucial...
Son armure en acier des miséreux...
Sembla réagir d’elle-même, sous la volonté d'un être ne jurant que par la destruction.
Se détachant de son corps, le métal se reforma en un bouclier massif, robuste et infrangible face à des flammes aussi dévastatrices.
Ces dernières éclatèrent sur cette barrière semblant inébranlable comme l'esprit de l'âme à laquelle elle est liée, dissipant leur rage autour de cette dernière. Protégé par cette défense, le démon fut projeté en arrière, mais indemne, son corps exempt de brûlures.
Il se releva, le regard toujours aussi perçant.
D’autant que tu me parles de violence, mais qui a pris cher lors du dernier combat sur les terres de l’ouest ? Il est inutile de me parler de violence…
Cette voix intérieure lui murmurant ce qui semble être un fruit de son échec, de sa faiblesse, un point noir dans son avancée. Mais il n’était pas là pour se laisser dominer. Il laissa un pan de son armure, faisant apparaître une autre plus fine et plus naturelle. Tandis et le métal qui s'en est détaché commença à vibrer et se placer dans le creux de sa main, réagissant à sa volonté. L’acier des miséreux, un matériau maudit mais malléable, répondit de nouveau à son appel. L’armure se métamorphosa en une épée longue et fine, lisse comme un miroir d’acier liquide. Puis l'humanoïde s'exprima.
"Je n'ai nullement besoin de ta considération.
Encore moins de ta validation.
Tu n'es qu'un spectateur
Cherchant à semer le doute, la confusion, la colère, la rage, dans le passé des autres. Leur offrant sans doute le choix d'aller de l'avant ou de tomber dans l'échec. Au final..."
Le démon reprend sa posture, prêt à combattre l'abomination, un rictus s'affichant fièrement sur ses lèvres.
- Tu n'es qu'une mauvaise réplique de ma race.
Sans attendre, il s’élança à nouveau, l’arme dans une main, l’autre prête à parer. La lame fendit l’air avec une précision mortelle, tranchant net un des bras de la créature qui s’écrasa lourdement. Un autre membre tenta de le saisir, mais Bélial pivota avec une agilité presque surnaturelle, sa lame coupant encore.
Chaque bras amputé laissait place à une giclée de matière noire, mais la bête n’était pas abattue. Elle contre-attaqua, déchaînant des coups rapides et brutaux, forçant Bélial à reculer, esquivant de justesse les appendices qui s’écrasaient autour de lui. À chaque coup manqué, le Rassasié semblait s’impatienter, sa silhouette tordue par une rage croissante, semblable à celle d'un démon du chaos. Tandis que ce dernier portant réellement ce nom, affichait un sourire, grand, et vainqueur, aspirant chaque instant que cet affrontement lui offre pour asseoir son autorité.
Et lorsqu'il trouva une ouverture, Baalthazar hurla de rage, chaotique mais contrôlée, et plongea son épée profondément dans le torse de la créature. L’acier des miséreux s’étendit, s’infiltrant dans les profondeurs du Rassasié, prenant racine comme une malédiction.
— Tu n'es que l'ombre d'un pouvoir que je briserai. Disparaît.
Soudain, l’épée explosa à l’intérieur de la bête. Des lames fines jaillirent dans toutes les directions, perforant ses membres et son torse. Une déflagration métallique éclata, éparpillant des morceaux du Rassasié tout autour. La créature titanesque s’effondra lentement, son corps noirâtre se désagrégeant en une flaque inerte.
Essoufflé, Bélial recula, observant la carcasse avec mépris. Il se redressa, son regard se tournant vers les ombres où l’Ambassadeur se trouvait encore. Mais il n’adressa aucune parole, préférant savourer son triomphe silencieux.
Tandis qu'à l'extérieur de l'illusion, avant que le démon n'émerge, sa respiration était lourde, et ses muscles étaient encore tendus par la rage du combat qu'il venait de livrer, son armure n'avait pas changé si ce n'était que le casque, et il tenait fermement son épée, tendue vers l'avant, prêt au combat, telle une statue. Il y'avait sa troupe qui l'entouraient, prêt à le défendre en cas d'attaque surprise.
Les dix soldats d'élite formaient un cercle défensif autour de lui, leurs armes prêtes, leurs postures droites et en alertes.
L'enfant du chaos avait triomphé sans magie, sans l’aide des flammes ni des faux dons qui avaient tenté de s’imposer. Ce n’était pas une victoire glorieuse. C’était une affirmation. Rien ni personne ne pouvait se dresser sur son chemin.
Pas même les vestiges de l’Arbre-Monde.
- Résumé:
Résumé :
Grand 1v1 contre le rassasié, le comeback, prenez vos tickets pour assister à un affrontement d'antologie.
Bélial refuse la bénédiction de Tulkas ???!
Il regarde mal son ambassadeur qui l'aide ?
Et il se mange de puissante flamme de la créature de l'arbre-monde ?
Et à la fin, on ne retrouve que le corps du démon face aux reste de la bête, laissant Bélial victorieux de cette illusion tout en ayant confronté les vices paroles du dragon
Pouvoirs :
Utilisation de pouvoir sur ce tour : aucun
P1 : 1/infini
P2 : 0/14
P3 : 0/7
P4: aucun
Actions :
1) Affronte la créature et le frappe une fois au poing à p1 Force surhumaine
2) Se protège d'un P4 Feu avec l'acier des Miséreux
3) Contre-attaque avec sa prouesse d'arme et l'acier des miséreux devenu une lame et implosant dans le corps de la bête
Action de la troupe :
Protège leur chef Baalathazar qui va émerger d'ici quelques instants
CENDRES
crédits : 1781
- Usalka:
- Le désappointement.
C’est ce qui ressort manifestement de cette première rencontre avec le Dragon. Celui-ci, en effet, ne semble pas réceptible face aux sentiments de la demoiselle et, en conséquence, celle-ci se referme comme une huitre. A-t-elle été sotte comme elle le pense ? Non, pas particulièrement : après tout, la créature majestueuse aurait très bien pu se laisser toucher, et dans ce cas, peut-être que la noble aurait pu avoir quelque chose à en retirer. Pour elle ou pour son groupe. Peut-être a-t-elle voulu atteindre son interlocuteur trop tôt, et que ce dernier n’a pu faire confiance à de simple mots venant d’une inconnue. D’ailleurs, comment faire confiance à des mortels qui, jusqu’ici, ne sont jamais sortis vivants de ce temple ? Il n’y a guère d’intérêts à espérer qu’ils réussissent là où tant d’autres ont échoué...
Mais contre toute attente, la jeune femme ne plie pas, la jeune femme ne cède pas face à tout ce que lui présente cette première épreuve. Au contraire, on dirait un rocher indestructible au milieu des flots déchainés. La belle fait preuve d’un grand contrôle parmi toutes les compétences qu’elle acquiert au fur et à mesure de cette vie qui n’en est pas une, et plus que tout, elle suit et impose son code personnel. On dirait presque qu’elle compose une partition tout en étant le chef d’orchestre de cette oeuvre, mais elle ne se noie pas face à cet afflux considérable de puissances.
D'autres auraient cédé, et se seraient perdus dans cet amas continu de pouvoirs, jusqu’à ne jamais revenir dans le Temple, note le Dragon.
Etonnamment, sa voix est plus calme, moins grondante : peut-être est-il satisfait, peut-être encore est-il pensif. Puisque son ton est éthéré, cela est dur à dire.
Tu fais preuve d’ordre et de volonté que d’autres n'ont pas.
Un dernier silence.
Je n’ai pas de nom parce que j’ai tout sacrifié pour devenir le gardien de cet édifice. Je suis la volonté des Astres, du Soleil et de la Lune. Mais si tu crois que les noms ont un pouvoir qui peuvent transcender le temps, invente donc s’en un à un être qui n’en a plus le besoin.
Sous ton nombril, ton tatouage reikois semble se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer. Un clignement des yeux plus tard, tu te retrouves dans le Temple. Tu ne sens plus aucune trace du Dragon qui t'a parlée un peu plus tôt...
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : Proposer un nom à l’entité (il est libre de les accepter ou de les refuser huhu) )
- Enira:
- Pourquoi les abandonner pour un seul trésor ? demande la jeune louve.
Pourquoi alors qu’elle peut récupérer tous ces artéfacts, tous ces bijoux, tous cet argent avec l’aide de ses camarades ?
Enira rejette totalement la proposition du Dragon. Ce qui est beau, peut-être, c’est cette spontanéité, fraîche et sincère, qui caractérise la jeune femme. Ce que la Reikoise pense, elle le dit. Et tant pis si ça déplait à une créature comme celle qui lui fait face.
Quant à se libérer de sa malédiction, à quoi bon ? Dès fois, on s’acclimate à un handicap ou à une condition, jusqu’à en faire une force qui nous guide vers l’avant. La bête lupine qui dort en elle ne semble pas lui faire la guerre, comme c’est le cas pour d’autres membres de son espèce. On pourrait croire que, face au Gardien, toutes deux sont alignés : Enira grogne, elle se méfie, et elle montre les dents à son adversaire.
Quant à faire connaître son nom à toute la populace du Reike.... Bah ! Ca n’est pas grand-chose. La guerrière préfère ne pas s’effacer et ne pas avoir de gloire. Tout ce qu’elle souhaite, c’est effacer l’entité de son esprit.
Et ainsi en est-il.
Je m’efface. Mais je continuerai de t’observer avec intérêt. Ne vole rien tant que tu es en ces murs.
Sous ta chevelure argentée, ton tatouage reikois semble se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : Ne rien voler dans le Temple. Ou trouver un moyen de le faire sans irriter le Dragon ?
- Nirlys:
- Humilité et abandon, deux vertus qui n’étaient pas sans mérite. Peut-être fut-ce pour cela que la vision de l’elfe fut si claire et si limpide. Dans un autre monde, la belle aurait pu avoir des brides de la conversation des deux sages, mal entendre, mal percevoir les environs. Ici, non. Tout était clair. Et la guérisseuse, pas sotte, n’en perdait pas une miette.
Durant cette vision, un objet en particulier attira son attention. Un grimoire porté par Asmidé, épais et pourtant en excellent étant. Sans que la melornoise ne sût comment, l’amie d’Enira fut presque persuadée que cet livre était enfermé dans le temple. Pour quelle raison, cela était dur à dire. Peut-être est-ce une suggestion du Dragon, mais il était trop tard pour le questionner, car déjà, voilà qu’il envoyait l’intruse en mission.
Progressivement, Nirlys recouvrit ses sens, non sans sentir, sur sa cuisse droite, son tatouage reikois se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblaient inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie paraissait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : vérifier si le grimoire d’Asmidé est dans le temple et découvrir son contenu.
- Kilaea:
- D’abord son cœur se serre.
Ensuite, elle regrette.
Enfin, elle agit.
Difficile, après tout, de rester inerte quand un proche va être réduit en cendres par un dragon. Ce n’est pas la fin qu’on attend quand on vient explorer un temple avec ceux qui nous sont chers, ou même ceux qui nous sont inconnus. Pourtant, son hésitation est palpable. Faut-il suivre jusqu’au bout la mentalité des FMR ?
Non.
Juste, non.
Ces préceptes, ces principes, s’effacent face à l’amitié, à l’inaction qui serait en fait lâcheté. Un pas, puis un autre se dessinent ; l’instant suivant, c’est la main de Kilaea qui agrippe Nirlys, qui repousse l’elfe en arrière, non pas parce qu’elle est jalouse, mais parce que l’élémentaire arrive à jauger la situation et à prendre des décisions.
La lave et le feu se heurtent, se confrontent, cherche à être vainqueur l’un de l’autre.
De vainqueur, il n’y en aura pas. Car l’eau lancée par la jolie elfe est… redoutablement froide.
Ca ne peut bien sûr que réveiller la Reikoise, mais une dernière parole traverse son esprit.
Ton caractère est feu et lave. Il en faut beaucoup pour oser s’interposer devant un dragon. Le ton semble appréciateur avant qu’il ne reprenne : Rester à l’arrière n’est pas ta place.
Sur ta peau, ton tatouage reikois semble se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : demander à Tensai d’être à l’avant-garde ou à une meilleure position dans la formation. Eventuellement, faire valoir son expérience au sein de l’armée
- Brak:
- Toucher à Draknys ?
Toucher à ce petit être alors qu’on lui avait donné la charge de le protéger ?
Ca ne fait pas de sens pour Brak. Son cœur, s’il est enfantin, est néanmoins loyal, et il ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu’il prête serment. Outre son devoir, le guerrier aime sincèrement le fils d’Ayshara et souhaite son bien. Alors il lui est impossible de lui faire du mal.
Mais n’est-ce pas lui qui a exprimé son désir de devenir un dragon ? Le Gardien du Temple n’a fait que revenir sur ce point en le mettant à l’épreuve. D’ailleurs, c’est sous son regard pesant que l’hybride s’incline pour recevoir Draknys alors qu’il énonce à voix haute sa décision. Il refuse de se soumettre à ce choix cruel – ce qui est un bon point pour lui. Mais il a l’audace, la terrible audace, d’affirmer qu’il saura réaliser son rêve de devenir une créature draconique d’une autre manière.
Et cela fait aussitôt réagir le principal intéressé.
On ne devient pas un dragon.
Un grondement plus fort.
On naît en étant un dragon.
Et une précision supplémentaire :
Il n’y a pas, il n’y aura jamais un moyen de devenir un dragon. Celui qui pense ou qui aspire à cela commet un outrage, sinon un blasphème, et ne mérite que de redevenir poussière.
Une colère à peine voilée perce dans ces mots qui en auraient fait trembler plus d’un. Brak, d’ailleurs, se rendra compte que la vision s’est désormais dissipée pour laisser apparaître l’immense Bête gardienne, et sa mâchoire entrouverte dévoile des dents particulièrement acérées.
Tu as passé l’épreuve et ta loyauté est sans faille, mais ta naïveté et tes rêves concernant les dragons sont grotesques et sacrilèges.
L’entité se redresse de toute sa hauteur alors qu’elle conclut.
Je ne te donnerai ma bénédiction que quand tu grandiras et que tu renonceras définitivement à ces fantaisies.
Sur ton épaule droite, ton tatouage reikois semble se glacer un instant. Des motifs sombres semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : malédiction du Dragon - malus de -5 au prochain tour (cf. règles expliquées en fin de réso)
Facultatif : d'ici la fin de l'event, faire connaître au Dragon ta position concernant ton rêve de devenir un dragon
- Qwellaana:
- Certains interagissaient directement avec la vision. Et puis, d’autres… restaient simplement immobiles. Spectateurs de faits qu’ils ne pourraient ni changer ni altérer. Cela était faire preuve d’un remarquable sang-froid, quand bien même les larmes de la Valkyrie étaient sincères et montraient la peine qu’elle ressentait face à la perte de son ami. Oui, si le Dragon pouvait lire en elle, il sentirait certainement l’humiliation, l’échec cuisant qu’elle ressentait face à ces différents événements. Mais l’entité ne voulait pas se contenter de lire dans les esprits. Certaines épreuves étaient conçues pour que le véritable caractère d’une personne ressortît au grand jour – moins pour l’entité draconique que pour l’âme qui voyait ainsi ses forces et ses faiblesses. Quelques épreuves étaient également conçues pour renforcer les résolutions d’une personne. En réalité, tout dépendait de la volonté de sa victime : le Dragon était le metteur en scène et les protagonistes étaient ensuite libre d’agir comme il leur plaisait.
Quel que fût son passé, la FMR refusait qu’on la jugeât incapable de protéger les siens et ses pupilles brillèrent un instant d’une détermination sans faille pendant que l’illusion se dissipait.
A elle, pas un mot. Il n’y avait rien de plus à dire. Sous son pied, cependant, son tatouage reikois sembla se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : révéler à Tensai ce que t’a révélé Alaric et répondre à son ordre de prendre soin de Nirlys (tu peux t'accorder avec Kila si tu le souhaites)
- Herendil:
- Celui qu’on est aujourd’hui n’est plus celui qu’on était hier.
Plus totalement, du moins.
Autrefois, Herendil a sans doute été paralysé par la peur. Autrefois, il s’est sans doute caché pour survivre. N’est-ce pas ce que font les renards pour se préserver des chasseurs ? Leur instinct les aide pour se prémunir du danger. Et, aidé par le regard terrifié d’Ayshara, le Reikois a l’occasion de comprendre quelle est la menace qui rôde dans le palais impérial.
L’ancien lui aurait été aussitôt terrifié.
Mais plus la vie passe, plus on change. Plus on grandit, plus on peut se vaincre soi-même. Et si l’hybride n’a pas l’étoffe des grands héros de l’Empire, quand il se dévoue à quelqu’un, il ne le fait pas à moitié. Bien sûr qu’il a été lâche. Ca ne veut pas dire qu’il l’est encore, ni qu’il le sera toujours jusqu’à sa mort.
Et sa réaction en est la preuve exemplaire. D’abord, l’homme se précipite sur Tensai – quelqu’un qui, il le sait, a vaincu un Titan par sa force. Il ne fuit pas pour autant, pas même lorsque le barbare le met à terre. Au contraire, il saute sur l’occasion de sauver sa maîtresse, puisque l’envahisseur est désormais aveuglé par les blessures que l’éclaireur lui a donnée. Apparemment désorienté, le colosse fait des gestes désorientés et c’est là leur seul moment pour mettre de la distance avec ce monstre.
Mais Ayshara passe toujours en première et le mercenaire sacrifie sa propre sécurité pour celle de sa sauveuse.
En temps normal, Herendil n’aurait pas eu le temps d’esquiver la lame, mais celle-ci se dissipe avant même que la vision tout autour ne se transforme en poussière. Est-ce le Dragon qui a agi ? Peut-être que oui, peut-être que non.
Ce qui est sûr, c’est que la voix de la créature résonne un court instant dans la tête du soldat, comme pour répondre à toutes les interrogations qui se bousculent dans sa tête.
Le passé appartient au passé. Il est inutile de savoir si elle aurait survécu en agissant ainsi dans la réalité. Pour l’heure, ta bravoure m’a plu. Va voir celui que tu as affronté, que la peur cesse de te paralyser.
Sur ton poignet, ton tatouage reikois semble se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : adresser quelques mots à Tensai pour effacer l'image brutale que tu as eue dans ta vision
- Nazg-Sash:
- La vampire était redoutablement lucide alors que la vision prenait place. Elle avait reconnu, au premier coup d’œil, la mise en place de l’illusion, et était donc, si on voulait, mieux prévenue que quiconque sur le fait qu’on se jouait d’elle. Pourtant… pourtant, l’assassin royale ne semblait pas totalement préparée à cette vision d’horreur. Tensai mort à ses pieds. Tensai mort sous ses coups. Était-ce seulement réaliste ? Était-ce même envisageable ? Son choc fut bien compréhensible, son mouvement de recul aussi, son cri de dénégation ne pouvait qu’exprimer la torture de son âme.
Non, il ne pouvait mourir.
Non, son monde ne pouvait pas s’écrouler comme cela.
La panique se disputait avec sa raison, et ce ne fut ni l’une ni l’autre qui gagnât, en réalité. La première l’aurait fait fuir les lieux, ou implorer le pardon de son idole. La seconde lui aurait dit que tout était mensonge. A la place, ce fut un hurlement qui jaillit de ses entrailles, un cri qui ressemblait au désespoir et à la folie.
Mais tout cela, oh, tout cela, ce n’était pas répréhensible. On pouvait toujours regretter ses actes.
Ce qui fut moins du goût du Dragon fut la manière dont la belle succombât à la tentation.
Car Nazg-Sash crut réellement avoir tué Tensai Ryssen, le Pourfendeur des Titans.
Pis, elle ne s’arrêta pas à l’offense d’avoir tué le monarque d’une nation, elle osa poser son regard indigne sur sa souveraine qu’elle s'était pourtant jurée de protéger dans la réalité.
Le Dragon pouvaitaccepter bien des choses… mais pas tout.
Misérable vermine. Tu te dis toi-même que tu es dans une illusion, tu as suffisamment de sagacité pour voir à travers les jeux de l’esprit, et ensuite, tu succombes toi-même aux démons qui habitent dans ton cœur ? Et tu prétends pouvoir avancer dans ce temple ?
Pendant que son tatouage semble se glacer sur son épaule gauche, la femme semble reprendre ses esprits grâce à une des paroles de Tensai et enfin, elle retrouve pied avec la réalité. C’est alors qu’elle voit avec horreur ce qu’elle a vraiment réalité. Et cela, il faudra l’assumer…
Obtenu : malus du Dragon – malus de -5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : faire amende honorable auprès de Nirlys durant l’event
- Lyra:
- Le regard de l’Empereur se fronce imperceptiblement alors qu’il regarde l’emplacement désigné par sa générale. Mais non, il ne voit rien, il ne sent rien, il n’entend rien. Il n’a pas non plus été plongé dans une autre illusion comme le reste de son groupe. Quelle en est la cause, il n’en sait rien, mais il ne met pas en doute la parole de sa tovyr. Elle est quelqu’un de suffisamment terre-à-terre pour ne pas lui inventer un bobard aussi énorme, et puis, comme l’a dit Mirage, ils sont dans le temple du Dragon, et le Reike n’est pas du genre à parler en métaphore.
- Cesse de lui parler, ordonne-t-il. Nous avons autre chose à faire que de rester dans cette salle, et tes frères d’armes se réveillent, observe-t-il.
Cela dit, le Dragon lui-même n’est pas tenu d’obéir aux propos du colosse, qui répond, non sans une pointe d’amusement, à la provocation de la belle.
Moi le craindre ? Non. Si je ne me montre pas à lui, c’est qu’il a déjà mon respect, femme. Peut-être atteindra-t-il le reste de ce temple. La question, c’est est-ce qu’il y arrivera seul ou avec vous tous ici présents. Si trop d’entre vous échouez, même moi, je ne lui donnerai pas ce que je garde précieusement en ces murs. Car son peuple ne sera pas alors prêt pour ce qui pourra venir.
Et la vision se dissout. Non pas sous l’impulsion du Dragon, cette fois, mais bien parce que Tensai s’est rendu compte que Lyra regardait trop longtemps dans la même direction et qu’il a canalisé sa force dans son bras gauche. Il semble, un instant, frapper dans le vide, sauf que c’est une onde de choc qui surgit de sa main, pour venir balayer le reste de la salle où il n’y a heureusement personne, sauf la créature draconique qui s'efface dans un souffle.
- Disparais. Pour peu, on croirait que le roi sait voir l’entité du sanctuaire. Lyra, fais le tour de nos troupes. Vois si des soldats ont besoin d’être motivés. Ben le Bouc semble particulièrement abattu, là-bas. Va voir ce qu’il en est, avant que nous ne continuions dans l’autre zone du temple.
Juste avant de t’incliner, tu sens dans ton dos ton tatouage se réchauffer, alors que des parures dorées semblent s’y glisser. Et une voix vient se glisser dans ton esprit.
Contrairement aux autres, je n’a su correctement te tester. Mais je vais me fier au jugement de ton roi. Il semble te faire confiance. Ne le déçois pas.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : voir comment vont le reste de la troupe et s’intéresser particulièrement à Ben le Bouc
- Shawn:
- Les décisions des mortels sont parfois cornéliens. Dans cette vision sordide, Shawn se doit de choisir entre sa demi-sœur ou son fils. Deux êtres qui lui tiennent éperdument à cœur, et pourtant… Pourtant, le guerrier défie toute logique. Car un troisième protagoniste vient s’ajouter à l’équation, un protagoniste qui lui fait, finalement, perdre un peu la raison. Voilà en effet que le seigneur de Voilecieux se jette sur son paternel, avec un seul dessein, un seul but : se venger de son père. Il est si facile de suivre les conseils de son arme, d’écouter la voix du Chevalier macabre, après tout. Au diable le fait que juste avant, il a vu un Dragon. Au diable le fait que tout ceci ne peut pas être réel. L’homme finit par ne plus réfléchir. Et à embrasser coûte que coûte son sentiment de vengeance.
Cela confirme ce que je pensais. Tu es faible.
La vision semble se figer un instant, comme si elle se fige sur la décision du jeune homme.
Es-tu tellement influençable au point de te laisser guider par chaque mot de cette arme ?
Une pointe de mépris.
Tu en viens même à mépriser, à oublier ceux que tu as juré de protéger. Tu n’es qu’un vermisseau qui se prend pour un lion.
Les paroles sont dures, et pourtant, ce ne sera pas tout.
Voyons donc si tu arrives à te débrouiller toi-même sans l’influence de cette créature démoniaque. Tu ne sauras plus l’utiliser jusqu’à l’épreuve finale.
La vision se dissout alors pendant que, sur son pectoral droit, Shawn sent son tatouage se glacer. Des motifs sombres semblent s’y dessiner sans qu’il ne puisse se l’expliquer.
Obtenu : malédiction du Dragon – malus de -5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : tenir tête au Chevalier Macabre lorsqu’il saura à nouveau se manifester. La connexion avec le Démon est coupée pendant deux tours.
- Ben:
- Lucide, Ben se rend bien compte que l’apparition de Draknys n’est pas vraisemblable. Il est clair que l’Empereur ne l’aurait pas emmené dans une si périlleuse mission, à moins qu’il ne veuille se faire embrocher vivant par son épouse. Mais la douce vision ne dure pas puisque le dragonneau se fait attaquer sous son regard horrifié. Le stellaire n’était pas capable de laisser passer une telle injure, un tel outrage, un tel sacrilège. Sans attendre, il canalise ses pouvoirs et… et tiens ? Sa magie, étonnamment, ne lui répond pas. L’entité qui l’observe ne lui laisse pas ce plaisir, pour avoir jusqu’où ira les réactions de ce contrôleur royal. C’est bien facile d’agir quand on a la puissance… Mais quand on est fragile, c’est là que se dévoile le cœur de l’homme.
Bien sûr, la scène aurait pu être comique. Ben, courir en injuriant un hérétique ? Si l’enfant d’Ayshara n’avait pas été blessé, on aurait pu espérer que, las de ces injures, son adversaire s’en soit allé. Mais non. L’inconnu ne renonce pas, encore moins quand le contrôleur royal se tord la cheville et que celui-ci est donc incapable de protéger le prince-héritier.
Mais l’échec peut parfois conduire à une victoire.
Tu n’as pas fui malgré ton manque de puissance, et tu as tout fait pour tenter de sauver ton dieu.
Un constant plus qu’autre chose.
Ta foi n’aurait pas fait honte à celle que tu nommes la prima stella et mériterait des éloges de la part du couple royal. Mais le pire ennemi de ton âme, c’est toi-même. Je regarderai avec attention si tu as le courage – beaucoup plus difficile – de surmonter cet échec.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : appeler un FMR pour regarder ton entorse et te remettre sur pied
Quand on l’aborde, Tensai se retourne instinctivement vers Brak, son garde royal, qui semble être sorti de l’illusion. Le protecteur de la famille royale demande en effet comment le roi se porte et il souligne par ailleurs la magie opérant dans la salle. Une remarque logique et naturelle, auquel répond le monarque sans aucun détour.
- Il ne semble y avoir rien d’autre qu’une épreuve psychique en ces lieux. Nous allons avancer le plus tôt possible. Comme tu le vois, je vais bien, mais il faut attendre que tous sortent de cette épreuve dans laquelle vous avez été plongés les uns après les autres.
L’Empereur ne développe pas plus sa réponse, car voilà qu’une femme s’approche de lui. Rapidement, il la reconnaît : c’est Nirlys, l’elfe qui a fait des suppositions sur la fresque, et qui lui demande à son tour comme il se porte. Un instant, l’Empereur croit qu’elle vient avant tout pour confirmer son état – en tant que FMR et guérisseuse – et le colosse répond par un grognement.
- Je n’ai pas été blessé, soldate. Tu peux retourner à l’arrière de l’expédition.
Mais en fait, ce n’est pas si simple que cela. Apparemment, la belle a des informations à transmettre, et sa voix grave montre qu’elle ne souhaite pas lui faire perdre son temps. Tensai la dévisage une courte seconde, pendant laquelle il prend sa décision.
- Parle. Cela permettra à tes camarades d’avoir un léger répit en attendant de découvrir la zone suivante. Et ça permettra, pour ceux qui sont emprisonnés de l’illusion, d’en sortir également. Sinon, je les tirerais de là comme je l’ai fait avec Lyra – ou toi avec ta magie de l’eau, déclare-t-il, en lançant un œil à Kilaea, qui ne sera plus mouillée très longtemps cependant.
Et Nirlys s’exécute en racontant ce qu’elle a vu. Son discours laisse l’Empereur naturellement circonspect – après tout, il vient tout juste d’apprendre l’existence d’un Dragon grâce à sa générale – mais il ne remet pas en doute ses propos.
- L’histoire peut se répéter, dit-il ? Le Conquérant fait la moue. Les Reikois sont arrogants. C’est notre point commun avec Melorn et le peuple d’Azshary, je l'ai déjà dit. Mais ta découverte est une leçon. Et d’une voix plus forte : Les fresques peuvent, visiblement, déclencher une vision qui vous fait voir, jusqu’à présent, des scènes du passé. Soyez prudents avec cette magie. Nirlys était une observatrice, mais rien ne dit que ces illusions ne nous deviendront pas hos...
Impossible pour l’Empereur de continuer plus loin. Car, sous son regard pour une fois surpris, voilà que Nazg-Sash saute sur l’elfe sans crier gare et se met à l’étrangler avec toute la force de son âme. L’elfe, prise de court, n’a aucune chance de se défendre, ce qui n’empêche pas le monarque de durcir le ton aussitôt.
- Nazg-Sash !
Le ton est froid, glacial, et est surtout une réprimande absolue, pendant que, d’un même geste, le monarque lui-même a brandi son bras pour attraper la vampire par les cheveux, telle une simple poupée de chiffon. Pourtant, l’hystérique s’accroche encore au cou de Nirlys, et c’est dans un accès de lucidité horrifiée qu’elle la lâche enfin, avant que Tensai ne décide lui-même à lui broyer les poignets sans aucun état d’âme. Insensible à son regard prosterné pendant qu’elle voit Nirlys s’écrouler, l’homme-dragon la jette en arrière sans aucun ménagement pour son bras-droit. Cela laisse au moins l’occasion à l’elfe de toussoter et de respirer.
- FMR ! tonne-t-il à l’attention de Qwellaana ou de Kilaea. Donnez-lui des soins !
Sa servante, elle, est à terre, et esquisse des gestes maladroits vers sa pauvre victime. Visiblement, elle est enfin revenue à elle et l’Empereur la toise durement.
- Il s’agit d’une de nos soigneuses, en plus d’être une de tes sœurs d’armes. Es-tu faible au point de ne pas discerner l’illusion de la réalité ? Heureusement, fort fort heureusement, l’homme-dragon ne demandera pas les détails de sa vision à Nazg-Sash. Je t’impose et t’ordonne de faire amende honorable auprès d’elle tant que nous serons dans ce temple. Et je préviens. Il n’y aura pas de deuxième fois.
Tensai est particulièrement exigeant envers la plupart de son entourage, spécialement ceux sur qui il doit pouvoir compter. Le fait d’être sévère pourra non seulement la motiver à réparer sa faute et à se dépasser, mais surtout, il faut comprendre que ce temple est éminemment dangereux et que les circonstances ne pourront pas l’aider à être si magnanime que maintenant.
Qu’importe la réaction des deux demoiselles, le Conquérant ordonnera à tous de se rassembler ou d’aider ceux encore emprisonnés dans les illusions du Dragon. Quand il sera sûr que tout le monde sera revenu à lui, il n’ordonnera néanmoins pas le départ de l’expédition directement. Au contraire, il prendra le temps de regarder ses soldats, avant de leur accorder quelques mots.
- Je ne sais pas ce que vous avez vu et ce que vous a dit cette créature. La vérité pure et dure. Cela vous appartient et je ne m’enquerrai pas des détails. Cependant, si vous avez été choisi, c’est parce que je crois moi-même que vous pouvez faire la différence face à la multitude de candidats qui se sont proposés jusqu'ici. Ce temple contient un Dragon ? Un ricanement. Il découvrira lui-même que le Reike est un dragon qui ne plie l’échine devant personne. Avançons. En étant sur nos gardes. Mais en étant prêt à avancer jusqu’au cœur de ce temple. Je m’occuperai moi-même de la créature dans la prochaine zone.
Comment, lui-même ne saurait peut-être pas répondre, mais ce qu’il pense, il le dit, et nul n’osera sans doute remettre sa volonté en question. Après avoir ordonné au mage télépathe d’informer leur progression à l’autre groupe, Tensai donne ses ordres et cette fois, la marche reprend. La porte gravée d’un soleil s’ouvre sans difficulté sous la poigne de Brak, qui entre le premier dans la première pièce.
De nouveau, vous arrivez sur une vaste salle, dotée cette fois d’une unique gravure dessinant un vaste dragon face à deux personnages minuscule en conséquence. Il n’est pas compliqué pour le groupe d’avancer tranquillement jusqu’au milieu de ce hall gigantesque, mais, à l’approche des aventuriers, la gravure draconique semble s’illuminer, comme si elle invitait quelqu’un à s’approcher. D’autre part, les éclaireurs repéreront qu’il y a des salles – deux à gauche, une à droite – qui mènent vers des pièces inexplorées jusqu’à alors.
Après avoir accordé un regard à Lyra, pour voir si elle avait des conseils à fournir, Tensai ne tarda pas à donner ses ordres.
- Je m’occupe de la gravure, là-bas. Elle semble réagir à la présence humaine, sinon au mana alentour. J’en profiterai pour me confronter au Dragon, puisqu’il doit nous observer en ce moment-même. Formez des groupes dotés d’un éclaireur pour ouvrir la voie, d’un FMR pour vous soigner, puisque nous avons trois guérisseurs.
Inutile de dire d’être prudents. Les protagonistes auront en tout cas toute latitude pour s’organiser et pour aller de l’avant. C’est alors trois pièces qu’ils découvriront les uns après l’autre.
- Pièces:
- Salle de l’offrande:
- Il est connu que, quand on part se battre, on préfère avoir recours aux auspices. Certains préfèrent avoir recours aux dieux, d’autres préfèrent avoir recours à des oracles ou d’autres moyens mystiques : dans les deux cas, il faut donner pour recevoir. Dans cette salle somme toute rustique, vous apercevez un autel, à côté duquel se trouve un encensoir, d’où s’élève une fumée aromatique. Un calice somptueux, mais vide, trône sur la table de rituel. A gauche et à droite, sur les murs de la pièce, une représentation du Soleil, une représentation de la Lune, à qui on offre visiblement toute une série de présents. Deux chandeliers massifs semblent illuminer la pièce, pendant que, derrière l’autel, se dessine une fresque qui illustrent les deux Astres se croiser tout au-dessus du temple. Tout au-dessus de l’édifice, un dragon semble les regarder.
- Pièges – Salle de l’offrande:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Encens empoisonné
En s’approchant de l’encens, vous déclenchez un piège élémentaire de poison (niveau P1). N’affecte qu’un PJ proche.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Dis-moi, es-tu là ?
L’invisibilité, c’est bien, quand on l’active à volonté. C’est moins bien… quand on ne l’a pas désirée. Quand vous manipulez un objet quelconque dans la pièce, voici que vous réveillez un enchantement affilié à ce que vous manipulez dans vos mains. Et voilà que, d’un coup, vous devenez d’être invisible. Le problème, c’est que vous ne savez pas comment annuler ce sortilège. Et ça peut être embêtant d’avoir un collègue invisible.
L’invisibilité dure sur deux tours RP.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Autel d’absorption magique
En vous approchant de l’autel et en posant les mains dessus, vous vous rendez compte que celui-ci aborde votre mana. En cas d’échec aux dés de réaction, vous perdez, au choix, 2 P2 ou un 1 P3.
- Piège moyen – 75 ou plus:
- Divin calice
Quand vous posez vos mains sur le calice, celui-ci s’enflamme d’une lueur argentée, sans pour autant vous faire de mal. Il vous est cependant conseillé de réagir vite, car devant vous surgit un familier de feu divin qui ne semble pas très favorable à votre présence sur les lieux… L’élémentaire vous attaque aussitôt en laçant sur vous un P3.
- Salle d’armes:
- Impossible pour des Reikois de ne pas apprécier une salle d’armes. Certes, elles semblent usées et avoir fait leur temps. Cependant, une fois qu’on les dépoussière un peu, elles semblent être en bon état de marche comme si le temps n’avait pas d’effet sur elle. Certain verront une rapière avec un minerai d’électrum, d’autres verront des épées forgées gorgées en lumithrite, certains encore encore verront des armes plus rares encore. Parmi toute cette ostentation deux armes ressortent : une hache en acier des miséreux, ainsi qu’une lance en élémentium,
Sur la fresque, vous voyez la silhouette d’un guerrier derrière laquelle rayonne le soleil. Dans sa main, une épée qui semble mise en avant, pendant que, devant le soldat, est allongée une créature apparemment humanoïde, mais à la taille disproportionnée.- Pièges – Salle d’armes:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Des arbalètes maudits ?
Divers carreaux d’arbalètes ont été placés dans la salle, prêts à se planter sur les malheureux visiteurs de cette salle. Les armes sont en rathonite, à moins qu’ils ne s’agissent de roche ombrale ? N’essayez pas de vérifier et désamorcez-les au plus vite. Il y a trois arbalètes dans la pièce.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Gravité indésirable
Dès lors que vous entrez dans la pièce, et surtout que vous approchez des deux armes mythiques, de la gravité semble s’activer dans la pièce. Pour la désactiver, il semble qu’il vous faut au moins toucher les deux bijoux de cette collection, car celles-ci rayonnent d’une lumière particulièrement intensives. Mais toujours est-il qu’il vous faut les atteindre. En cas de réussite du dé de désamorçage, l’arme en élémentium et en acier en miséreux tombe en poussière.
- Piège moyen – 75 ou plus:
- Armes vivantes
Avez-vous actionnez un mécanisme dans la salle ? Ou bien avez-vous bougé une dalle ? Peut-être avez-vous encore manipulé l’arme qu’il ne fallait pas ? En tous les cas, ce qui est sûr, c’est que dans toute la salle, les armes autour de vous se mettent à bouger… et à vous prendre pour cible. Mues par un pouvoir télékinétique, il semble qu’elles ont soif de sang et qu’elles se sont reposées bien trop longtemps.
- Salle des Héros:
- Après le combat vient la célébration. Dans laquelle on honore certes les morts, mais aussi les vivants. Surtout les vivants, puisque c’est eux qui continuent à vivre et à faire tourner le monde… Dans cette salle, vous voyez plusieurs statues qui font deux fois votre taille. Il y a des guerriers lambda. Des guerriers assassins. Des mages élémentalistes. Des mages soutiens. A leurs pieds, des noms, certains en langue commune, d’autres en elfique. Il semble presque vous faire un hall d’honneur… Ca fait chaud au cœur, n’est-ce pas ? D’autant que le plafond vouté, la lumière de vos torches, et les divers insignes gravés rendent le tout un peu solennel. Tout au bout, vous distinguerez une table, des étagères : il semble que se trouve ici des annales. Seulement, vous n’avez pas le temps de tout consulter et il faudra choisir ce qui peut vous intéresser, parmi tous ces grimoires.
Tout au bout de la salle, vous voyez une gravure représentant à s’y méprendre à des troupes qui entrent dans le temple. Peut-être découvrirez-vous ce qu’il s’est passé les millénaires passés, non pas que leur sort soit intéressant – ils sont morts, et ça, vous le savez – mais vous pourriez peut-être récolter des indices sur qu’ils ont découvert avant vous.- Pièges – Salle des Héros:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Regardez où vous mettez les pieds
Sans prévenir, le sol se dérobe devant vous. Vous êtes sur le point de tomber sur un trou orné de jolies piques, qui ne rêvent que d’embrocher les aventuriers que vous êtes. Le mécanisme s’entend néanmoins et peut vous mettre à l’affût.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Possession réciproque
Les yeux de deux statues représentant des mages noirs s’illuminent brusquement. Le piège activé vous fait subitement échanger corps avec un de vos partenaires dans la même salle que vous (choisissez entre vous ou lancer 1d3 voire 1d4 pour déterminer qui est la malheureuse victime). Dure deux tours. Vous pouvez utiliser les pouvoirs de votre "nouveau corps" mais rien ne vous oblige à maîtriser ces facultés, évidemment.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Oupsi, j’ai rétréci
La potion de rétrécissement est connue pour vous rendre aussi minuscule qu’une balle de golf. Mais d’habitude, on la voit quand on en a envie. On ne s’attend pas à réveiller un tel enchantement dans une salle d’un temple maudit…
Ce piège touche maximum deux PJ et dure deux tours.
- Piège difficile – 75 ou plus:
- Faisceau aveuglant, faisceau brûlant
Au bout de la salle se trouve la fresque. Mais d’aucuns ne veulent pas que vous alliez l’observer. Lorsque vous passez près d’une statue d’un mage élémentaliste, celle-ci semble s’activer et un piège élémentaire de lumière P4 commence à se former au bout de son baton, comme pour vous pulvériser.
- Objectifs:
- Réaliser vos quêtes facultatives si vous le désirez.
- Se répartir en groupe de 3 ou 4 (normalement vous êtes 11).
- Détecter les pièges (voir règles de ce tour).
- Désamorcer les pièges (voir règles de ce tour).
- Enquêter sur chaque pièce pour percer les secrets du Temple.
crédits : 1781
- Rachelle:
- En cet instant, en cet instant très précis, Rachelle représentait la fierté et l’orgueil de l’Empire.
Fierté parce qu’au nom d’une nation, elle osait se lever contre une bête des légendes.
Orgueil parce qu’elle se sentait dans ses bons droits, grâce aux valeurs qu’elle avait fait siennes.
Mais là où ces vices et ces vertus rimaient souvent avec la vanité, il y avait un fait flagrant : Rachelle ne se sentait pas toute puissante. Au contraire, elle ne prétendait pas vaincre ce monstre. Mais elle était certaine de pouvoir avancer grâce à ces camarades. Car ce qu’elle proclamait au Dragon, c’était que le Reike trouvait sa force dans son unité, en marchand vers un seul objectif, malgré les dissensions qui pouvaient se trouver dans son pays.
Silencieux, son homologue draconique écouta sa tirade, ne l’interrompant pas une seule seconde. Il aurait pu se lasser d’un tel discours, mais le Gardien ne semblait pas être là pour faucher d’un revers de pattes tous ces intrus. Au contraire, ces prunelles sombres étaient fixées sur cette misérable créature : pour peu, on aurait pu croire qu’il se demandait s’il allait en faire son repas. Mais, pour décider de son sort, il fallait encore que l’intéressée répondît à sa question, ce qu’elle fît après un long silence. Que faire si l’homme qu’elle admirait se détournait de sa mission ?
Elle le tuerait, tout simplement. C’était aussi simple que cela, sur le papier. Pourtant, dans la pratique, s’élèverait un tumulte de passions, dans le cœur de l’hybride : les sentiments de Rachelle la ravageraient entièrement, même en allant au bout de sa mission. La souris ne prétendait pas s’en cacher, mais sa résolution brillait dans sa voix. Malgré la douleur, malgré l’amertume de la trahison, elle sauvegarderait le souvenir de ce qui lui était cher et irait de l’avant.
Souviens-toi de ta réponse quand tu devras faire des choix qui te paralyseront. Le dragon qui t’accompagne semble t’approuver lui aussi. Je te laisse avancer à mon tour. Avance et voyons si tu sais, dans ce temple, percevoir un peu mieux la présence de mon homologue.
Dans ton dos, ton tatouage reikois semble se réchauffer un instant. Des motifs dorés semblent inexplicablement se dessiner, comme si une étrange magie semblait s’y installer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : chercher à avoir une manifestation de ton allumette
- Tulkas:
- L’ancien gladiateur aurait sans doute vacillé sous la considération du Dragon. Car personne n’est parfait et l’orgueil est sans doute le vice le plus insidieux qui soit. La complaisance se mêle souvent à une autosatisfaction dérisoire, qui grandit de plus en plus au fur et à mesure qu’on reçoit de la puissance. Aujourd’hui, l’intendant de Mael doit supporter ce feu qui n’est pas le sien, mais que le Dragon lui offre temporairement pour aider ses camarades. Et le banneret de la Griffe se met ainsi en marche.
D’abord il aide Bélial en lui offrant son feu. Ensuite, il encourage Mirage à venir en aide à son garde du corps. Plus tard, encore, c’est à Noctalys qu’il offre quelques mots, en rappelant la force qui se cache dans l’âme de l’hybride. Puis, c’est un tourbillon qui semble l’entrainer lorsqu’il va voir Alaric. Une tempête de ronces, qui voudrait l’étrangler comme sa pauvre victime, mais qui finit néanmoins par lui rendre sa place d’observateur. Le retour est cette fois plus difficile, comme si le soldat s’était fait écraser par un rindo dont il n’aurait pas éviter la course. Respirer, attendre, faire une pause, serait la bienvenue. Mais non. Il continue. En rappelant à un gobelin que la vengeance ne fait pas tout, que le devoir est parfois l’un des meilleurs garde-fou des mortels. A Kasha, il rappelle que la vie est un combat incessant, il a même l’audace de rappeler son passé d’esclave et de soldat dans l’arène pour la motiver de l’avant. Puis enfin, vient Kassandra, cette femme qui est liée à une ange qu’il a déjà rencontré à plusieurs reprises par le passé. C’est la seule vision où Tulkas apercevra le Dragon, mais pas un instant, le commandant n’entendra une remarque de sa part. La Bête semble enfermée dans un mutisme profond, lui laissant tout le loisir d’approcher la Reikoise éplorée. Ironiquement, il s’agit presque d’une épreuve pour lui aussi, car le cœur a ses raisons que la raison ignore : voir Hrakkina morte, exangue sur les terres de Bénédictus, n’a rien pour le réjouir, mais il est suffisamment lucide pour savoir que la Haute Cardinale est vivante en dehors du Temple. Aussi arrive-t-il à trouver des mots de réconfort.
Enfin, il recule et Draven semble prêt à lui faire part de sa vision. Cela n’empêche pas le Dragon de lui faire une dernière remarque.
Je ne te donnerai pas mon aide, dans la salle suivante. Mais je vous attendrai dans la dernière épreuve du temple.
Contrairement aux autres, tu ne ressens pas ton tatouage se réchauffer sur ton épaule gauche, car le feu divin qui t’a parcouru a sublimé toutes les sensations de ton corps. Cependant, l’étoile qui trône dans ta main disparaît pour aller se loger dans le symbole draconique incrusté dans ta peau, et au milieu de sa gueule entrouverte, quelques flammes se dessinent, comme si elles étaient prêtes à brûler ton bras tout entier.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : fédérer ton groupe avant la prochaine épreuve du temple
- Stadzank:
- On ne fait jamais attendre l’Empereur, a-t-on coutume de dire dans les hautes-sphères reikoises. Maaaais parfois, il peut y avoir quelques exceptions. Surtout quand il s’agit de mettre en place une vengeance qu’on a alimentée depuis un long moment, déjà. Voir Carl saucissonné, arrêté, a de quoi faire jubiler l’épée-lige du roi. Enfin il peut lui faire subir ce qu’il a lui-même souffert après le conclave du Crime. Cette fois, le petit bonhomme n’a plus de soucis à se faire, c’est lui qui est le maître du jeu, désormais. Même le fait d’avoir été transporté ailleurs ne le turlupine pas. Le sourire provocant du Serpent ne fait d’ailleurs que l’émoustiller une fois de plus. Non, maintenant qu’il est ici, il peut lui faire sentir sa juste fureur. Et même les Arlequins n’arrivent pas à le reconduire sur le chemin de la raison.
Imperturbable, le Dragon observe.
Et il grogne.
Comme un avertissement.
Mais la musique raisonne, le gobelin danse et chantonne, donne un air de tempo à cette scène macabre. Stadzank donne certes à son prisonnier quelques jolis coups de couteaux, mais il n’hésite pas non plus à lui rendre la monnaie de sa pièce, à le faire souffrir juste pour le plaisir de venger. Les phalanges ne suffisent pas : il faut maintenant le blesser aux cuisses, et même les quelques soins qui lui sont octroyés ne suffisent pas à arrêter toutes ses hémorragies. Cela ne semble pas surprendre le bras-droit de Tensai, qui finalement… revient à la raison grâce à un seul intervenant. Tulkas.
Mais alors que celui-ci s’évapore, alors que le gobelin semble enfin revenir à la raison, il sent une marque étonnamment glacée sur son bras. Son tatouage, s’il sait le regarder, est maintenant coloré par des teintes aussi sombres que la nuit.
Certains ne sont jamais revenus de cette illusion fictive. Toi non plus, tu n’y aurais pas échappé, et tu aurais été éternellement son prisonnier si le Luteni n’était pas venu à ton secours.
Le ton de reproche est manifeste. Si la vengeance est légitime, perdre pied avec son devoir, et même avec son environnement réel peut être un voyage sans retour. Stadzank n’aura pas l’occasion de répondre que la vision se dissipera pour le faire revenir dans le sanctuaire.
Cherche donc une autre raison qui te permettra d’avancer, ou ce temple détruira ton esprit en miettes qui vit uniquement dans le passé.
Impossible de répondre : de toute façon, trois carreaux de phantaciers viennent se ficher tout près du mur près duquel l'assassin se trouve. En suivant un peu la direction de laquelle elles ont été envoyées, tu te rends comptes qu’elles semblent avoir jailli de la paume de Mirage. Hum. Recevoir des explications et les lui rendre serait peut-être un bon moyen de se changer les idées…
Obtenu : malédiction du Dragon – malus de -5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : se trouver une raison d'avancer et les formuler quand tu le souhaites au cours de l'event au Dragon.
- Kassandra:
- Kassandra a peut-être la pire vision possible parmi tous les aventuriers de ce temple. D’une part, sa mère d’adoption est morte. Et d’autre part, il semble que tout cela soit de sa faute. Sinon, comment son cœur se retrouverait-il dans les mains de l’élémentaliste ?
La scène est terrible et effroyable. D’abord, forcément, la survivante nie l’inéluctable. Puis, le geste de dénégation devient une supplique qui ne sera jamais entendue par l’ange d’Aurya. A quoi cela sert-il de demander pardon aux morts et pourquoi faire semblant que Siame est toujours vivante ? Le cadavre ne bougera pas pour autant, et la jeune femme s’en rendra vite compte. Bientôt, la tristesse laisse place à la frustration, la frustration laisse place à la rage, mais il est impossible à la guerrière de la défigurer comme elle l’a fait pour Ambrosia. Car la Prophétesse a toujours été différente aux yeux de Kassandra.
Pour le Dragon, qui assiste à la scène, il est presque cocasse de voir encore une intervention salutaire de Tulkas. Sans ce dernier, est-ce que la fille du désert aurait vraiment su se relever de sa torpeur ? Rien n’est moins sûr. Cette dernière tente bien de reculer, tel un chaton qui n’a plus d’issue et qui est trop jeune pour survivre sans sa mère, mais voilà que la flamme du Luteni la touche et la réchauffe. Non, ce feu ne fait pas mal : une chance pour elle que son commandant la comprenne et saisisse ses sentiments, en cherchant par ailleurs à la pousser en avant.
Un instant d’éternité se passe entre Kassandra et Tulkas, puis, enfin, la Reikoise retrouve toute sa lucidité. La peur disparaît aussi vite qu’elle est apparue, et même, la fille d’Ambrosia a – à juste titre – bien envie de botter le cul au gardien de ce sanctuaire. La colère qui brille dans ses yeux en dit plus que mille discours et l’entité ne bronche pas quand elle le fusille du regard. Malheureusement, il lui sera impossible de la toucher, car la créature disparaîtra sans un mot une fois que sa lance entrera en contact avec ses écailles. D’un autre côté, elle entendra une voix s’infiltrer dans son esprit alors que le temple réapparaît sous ses yeux.
Sans le Luteni, toi aussi tu te serais effondrée. Pour l'heure, tu n'es qu'un chaton qui imite un lion. Souviens-toi de la rage avec laquelle tu m’as confronté. Affronte tes choix et tes décisions sans trembler. A présent, va lui parler.
Le défi est lancé. Mais avant de s’approcher du frère d’armes de Deydreus, Kassandra remarquera peut-être que son tatouage semble légèrement se glacer alors que des teintes sombres semblent s’y dessiner.
Obtenu : malédiction du Dragon – malus de -5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif :essuyer ton vômi*tousse* durant l’event, trouver le courage de dire ce que tu voulais révéler à Tulkas.
- Alaric:
- Il est parfois doux de se faire aider par ses compatriotes. Non pas que tout seul, on n’arrive à rien faire. Mais parfois, des forces trop profondes nous submergent, et Alaric doit se liquéfier sur place en étant confronté à nouveau à son pire cauchemar.
Lamentation porte bien son nom, car quand ses victimes doivent affronter encore ce qu’elle leur a fait subir, celles-ci esquivent, cherchent à tourner les talons, et quand elles en sont incapable, c’est une plainte sourde qui surgit du fin fond de leur cœur et de leur âme. Se dresser encore face à cette chose ? Non ! Plus jamais. C’est ce que hurle la raison du mage d’état, qui tombe pourtant dans un premier écueil : celui de se croire encore dans le chant des Ronces. Il n’y a rien de plus propice au désespoir, car si tout ce qui a été vécu jusqu’à maintenant n’est qu’une illusion, comment espérer en sortir, comment rester vivant ?
C’est peut-être son instinct qui pousse le FMR à réfléchir, à réfléchir tellement qu’il voit finalement Qwellana présente dans la vision. Un cadeau du Dragon, peut-être, pour lui donner un indice sur le fait qu’il n’est pas totalement emprisonné par cette engeance démoniaque. Mais finalement, c’est le contact télépathique avec la valkyrie qui portera le plus ses fruits. Tel un noyé qui se débat vainement et qui se voit lancer une corde, voilà qu’il fait marche arrière, qu’il lutte pour sortir la tête hors de l’eau. Et ça marche. L’intervention de Tulkas ne vient qu’entériner un processus que le soldat déchu a déjà commencé par lui-même. Lamentation tremble subitement, se ratatine, puis… disparaît. Quelques clignements suffisent alors pour regagner le temple.
Tu as lutté de toutes tes forces face à ce monstre. Révèle ce que je t’ai dit et avance.
La Bête ne dira rien de plus. Mais sur son épaule droite, son tatouage se réchauffera et s’ornera de motifs dorés sans qu’il ne puisse se l’expliquer.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : regarder une dernière fois les environs. Dans un coin de la pièce, tu remarqueras qu'on a griffonné, sur le mur, des lettres à la hâte. Avec du sang ? Avec grand peine, car elles sont à moitié effacées, tu déchiffreras un mot en shierak-quiya. Le mot "piège".
- Noctalys:
- Gramah est sans doute un terme interdit dans le vocabulaire de Noctalys. C’est au moins un prénom qu’il évite autant que possible ne prononcer. Alors il lui est particulièrement désagréable d’avoir une vision où il voit cette ordure en compagnie de sa maîtresse. Oh, certes, le mage noir se tient à bonne distance de l’Impératrice, mais ce qu’il aperçoit ici a l’air bien réel, et tout est fait pour que le doute s’insinue dans son esprit. D’ailleurs, celui-ci envahit les tréfonds de sa confiance, et il est bien difficile de les confiner au silence. Au fil, c’est l’arrivée providentielle de Tulkas qui le rassénère quelque peu. L’ancien gladiateur ne met pas fin à l’épreuve car le Dragon ne le lui permettrait pas. Mais simplement évoquer la force qui se cache dans l’hybride suffit à lui faire reprendre une certaine contenance et à affronter cette illusion de bien mauvais goût.
Et sa première réaction est pour le moins attendrissante. Difficile d’imaginer que le semi-hibou serait prêt à enlacer sa divine protectrice, en lui faisant une mebrassade qui montre toute sa tendresse. Surprise, la fausse Ayshara s’arrête, tourne son visage légèrement vers l’ambassadeur, souffle son prénom.
- Noctalys ?
Mais ce dernier s’avance déjà vers son ancien maître, ou plutôt, vers son ancien géôlier. Son regard est devenu dur, tout comme celui de son bourreau est devenu un visage de pure haine, renforçant le réalisme de ce sombre tableau. Et les paroles du diplomate sont sans langue de bois. Les indésirables n’ont rien à faire ici. Déjà son interlocuteur ouvre la bouche pour articuler une réponse d’une voix croassante, mais ses paroles s’étouffent subitement quand une lame d’ombre se plante sur son cœur. Le sang remonte brusquement dans sa bouche, il tousse, crache, éjecte, convulse un instant. Pour peu, il se serait bien écroulé sur Noctalys si la vision ne disparaissait pas subitement.
Tu as douté et tu t’es repris en affrontant ton ancien mentor. Montre toujours les crocs quand il s’agit de défendre ta liberté, jeune hibou.
Sur ta serre droite, ton tatouage se réchauffe, s’affine de motifs dorés pendant un bref instant, au cours duquel la bête gardienne reprend :
A ton retour, vois comment se porte la vieille oni.
Un rpopos qui inquiètera peut-être le protégé d'Ayshara, mais que la créature draconique n'expliquera pas davantage.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : se renseigner sur l’état de Kasha
- Kasha:
- Est-ce qu’un Dragon est seulement capable de plaisanter ?
C’est surtout la question que Kasha devrait se poser lorsqu’elle s’insurge contre la créature qui lui fait face. Naturellement, vu son vécu, elle est plus qu’en droit de se mettre en colère. L’Oni a fait d’énormes sacrifices pour sa nation. Pour les missions qui lui ont été confiées. Afin de monter, afin de grandir, afin d’avoir de la reconnaissance de ses pairs. Et puis, tout a été balayé à cause d’un barbare qui a renversé la politique reikoise. Comment ne pas être frustré de tout devoir recommencer ? Comment ne pas en vouloir à Varsati de l’avoir abandonnée ? Comment ne pas ressentir autre chose que cette rage qui lui brûle les entrailles ? Le Dragon voit bien qu’elle a pris son arme. L’entité a bien conscience qu’elle oserait l’attaquer. Néanmoins, ce qui lui importe ne sont pas les blessures qu’elle pourraient lui infliger, ce qui lui importe, c’est de voir son âme telle qu’elle est.
Et la vieille femme montre une hargne qu’elle a peut-être longtemps refoulée. Seule Tulkas semble la prendre un instant au dépourvu, puisqu’elle ne peut comprendre comment il est entré. Mais, première surprise, elle pousse un hurlement et abat son arme sur l’ancien gladiateur, qui disparaît déjà de sa vue.
Il a tous pu les aider, mais elle, au contraire, n’est pas apaisée par sa parole, et son intervention ne lui donne pas non plus les moyens de s’échapper de cette illusion.
Elle est toujours seule.
Face au Dragon.
En quatre siècles, ta fureur s’est accumulée jusqu’à devenir un feu ardent. Je veux que tu brûles. Je veux que tu dévores. Je veux que tu laisses éclater cette rage qui grandit dans ton âme depuis si longtemps. Toi qui as toujours tout contrôlé, toi qui as été loyale et qui as mis ton honneur en jeu tout au long de ton existence, je veux que tu ne te caches derrière un masque et des bons sentiments, même sous les ordres d’un autre qui t’a convoquée sur place. Montre-moi à quel point ton brasier peut créer des cendres.
Un dernier silence.
Durant ce périple, Kasha Bataivah, montre-moi que ton ambition ne t’a pas perdue au fil du temps.
Et l’illusion se dissout. C’est à peine si tu remarques que ton tatouage se réchauffe sur ton omoplate gauche, pour se parer d’ornements dorés.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : Durant l’event, évacuer ce nœud de frustration que Kasha a en elle depuis si longtemps
- Mirage et Bélial:
- Le Gardien ne répond pas à la question de Mirage. Mais, bien que celui-ci ait détourné la tête de la créature majestueuse, il est évident que le Dragon l’écoute avec attention. Même quand l’ambassadeur ne prétend pas survivre là où tant d’autres ont échoué. C’est que l’homme au crochet n’est pas un brave – il l’affirme lui-même. A dire vrai, l’élémentaire est plutôt un vautour qui tourne sur le champ de bataille en cherchant sans doute à se repaître des cadavres laissés à l’abandon. Son but est de survivre. Mais le collègue de Noctalys met surtout le doigt sur un détail qui le caractérise. Il est stratège. Par conséquent, il fait en sorte que tout ceux qui l’entourent soient des ressources qui servent ses propres intérêts. Bélial en est un – comme bien d’autres – et ne semble pas causer tant de tracas à son employeur. Tant qu’il lui sert, il n’est pas question de gaspiller ce pion si utile. Pion, qui, du reste, n’hésite même pas à s’avancer vers le Corrompu, avec l’intention manifeste de l’abattre.
L’intervention de Tulkas est cependant plutôt inopportune. Pour Mirage, car le Dragon, en voyant apparaître le Luteni, se tait sans répondre à ses questions ; le Vicomte, pour sa part, ne semble pas du tout apprécier qu’il y ait des perturbateurs dans son affrontement et le combattant plante d’ailleurs sauvagement son arme dans le sol. Aussitôt après, le combat commence, aidé par l’élémentaire qui n’a aucun scrupule à faire la causette avec la bête draconique. Mais les tirs en phantaciers ne semblent pas suffire. Bien qu’elles déstabilisent le Touché, l’homme à la chevelure de feu est repoussé au point de faire appel à son acier des miséreux, d’abord pour se protéger, ensuite pour attaquer. Ironiquement, cette lutte ne l’empêche pas de commenter les propos du Dragon, qui l’entend, tout comme il entend parfaitement chacun des propos de Mirage.
Et un rictus semble bientôt briller dans les yeux du Gardien.
Rejeter son jugement était une réponse en soi, qui se valait et qui prouvait au moins que cette créature n’était pas faite en sucre. Mais l’ambassadeur reikois n’était pas non plus quelqu’un de terne. Au contraire. Il ne fallait jamais mépriser ceux qui paraissent les plus inoffensifs, mais qui n’étaient pas moins retors d’esprit.
Un stratège qui n’a rien d’un brave mais qui utilise son intelligence pour survivre. Et un démon qui ne vit que pour la violence, le chaos et la destruction, mais qui arrive à repousser ce qui l’a autrefois malmené.
La Bête renifle.
Je n’ai que faire de ton jugement, Démon. En ces lieux, seul le mien compte. Mais vous avez réussi l’épreuve et je vais vous laisser passer. Dans le combat à venir, vous pourriez être plus utile que tous ceux qui ont foulé ces murs jusqu’ici.
Déjà, la vision se délite, emportant le Rassasié vaincu avec elle.
Quant à briser mon pouvoir… Les prunelles de la Bête semblent être un poème d’ironie, peut-être à cause des nombreux millénaires qui sont déjà passés. Nous verrons ce qu’il en sera.
Un clignement des yeux plus tard, vous revenez enfin dans la vaste salle du temple.
Obtenu : bénédiction du Dragon – bonus de +5 au prochain tour (cf. règes expliquées en fin de réso)
Facultatif : Mirage : récupérer tes tirs en phantacier
Bélial : chercher un moyen de t'en prendre au Dragon (sans te faire exploser par Tulkas, cela va de soi évidemment :p)
Et le calme revint, seulement coupé par les respirations courtes et les doux hauts-le-cœur de Kassandra. Dans la salle, aucun piège ne semble se profiler, et tout semble indiquer que le Dragon ne se manifestera plus dans cette partie du Temple. Il revient maintenant au commandant de décréter quelles seront leurs prochains mouvements. Peut-être serait-il bon aloi de se reposer, de laisser chacun de se concerter, ou encore serait-il bon d’avancer directement dans la partie médiane du sanctuaire. Ce qui est sûr, c’est que le mage télépathe réclamé par Tulkas vient faire son rapport, probablement sous les impulsions du roi. Il confie ainsi au Luteni que le groupe du Soleil a passé la même épreuve qu’eux, et bien qu’ils n’aient pas tous les détails, tous semblent s’être rééchappés de ces visions plus ou moins affreuses. A présent, l’Empereur a décidé d’avancer, et il donnera des nouvelles quand la situation le permettra.
Draven lui aussi s’avance, tout comme Alaric, pour confier ce qu’ils ont vu ou entendu. Chacun pourra y aller de s théorie, mais l’essentiel est de vaincre ce que leur prépare le Dragon plus loin dans le temple.
Quand vous vous franchirez la somptueuse porte de la Lune, vous aboutirez rapidement sur une grande salle. Tout au fond se trouve une première fresque du même type que celles que vous avez rencontrées. Elle est grande, représente une nuit étoilée, et surtout, elle met en avant un portail qui semble mener vers l’inconnu. Contrairement au groupe du Soleil, aucune réaction ne semble se déclencher quand vous vous en approchez, mais cela vous permet également de découvrir qu’il y a trois autres pièces dans les environs.
- Pièces:
- La chapelle:
C’est une salle relativement sobre, malgré deux petites bibliothèques qui se tiennent sur le côté gauche de l’oratoire. Des bancs, des chaises, des bougies malheureusement éteintes, et puis, une icône, symbolisant la lune, qui semble presqu’attendre patiemment vos prières. Vous avez deux rangées qui vous permet de prier. Etonnamment, vous découvrirez qu’une statue montre l’exemple en étant entièrement tourné vers l’astre lunaire. Pas de restes d’encens, ni aucune trace d’autres symboles religieux. Par contre, vous pouvez distinguer deux vitraux, qui semblent illuminés par une lumière à l’extérieur du temple, sans qu’on ne s’explique comment. Le premier semble illustrer une femme sur un trône, qui est seule, avec un conseiller, et le deuxième illustre une audience, avec plusieurs personnes en particulier.
Sur le mur, un seule écriture écrite en elfique, que quelqu’un parmi vous pourra peut-être décrypter par ces mots : « La Lune entend les prières de ses enfants ».
Et, bon sang, c’est qu’il fait très froid, là-dedans.- Pièges – La chapelle:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Le priant
Cette statue inclinée vers la lune, voilà qu’elle vous subjugue, qu’elle vous intrigue. Quelque chose vous ennuie, même. C’est que les détails sont trop réalistes, le coup de sculpture trop bien fait, s’il n’était pas recouvert de pierre, vous croirez presque avoir affaire à un vrai croyant. La vérité vous apparaît pour ce qu’elle est quand vous avez bizarrement plus de mal à vous déplacer. En faisant un peu attention à ce qui vous entoure, vous vous rendez compte qu’en fait… vous vous pétrifiez. Lancez un dé de réaction vous voir si vous échapper au sort. En cas d’échec, vous êtes immobilisé pour deux tours (tour 4 inclus). Les attaques physiques sont impossibles et vous êtes immunisés à tous les dégâts. Seules les attaques magiques et à distance sont autorisées par le joueur.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Mais quel est ce grimoire mal rangé là ?
Il y a des choses qui n’échappent pas à votre flair. Soit que vous êtes particulièrement doués pour repérer les entourloupes. Soit que vous aimez vous attirez des ennuis. Quand vous le déplacez, vous vous rendez compte que l’étagère gravite pour laisser place à une salle secrète. Jusque là, pas de danger. C’est plutôt l’intérieur de la pièce qui est étrange. Il y a juste un pendentif qui irradie de mana et qui n’attend que vous pour trouver un possesseur digne de ce nom. Seulement, quand vous mettez un pied dans la salle, l’étagère se referme, vous bloquant toute issue. Et le plafond semble doucement descendre vers vous pour vous écraser… Il est peut-être temps d’appeler à l’aide ou de trouver un dispositif qui saura tout arrêter.
- Piège moyen – 75 ou plus:
- Il ne fait pas trop froid par ici ?
Les chapelles, c’est bien, mais c’est mieux encore quand il ne fait pas un froid de canard. Vous êtes-vous d’ailleurs demandé pourquoi les bougies étaient éteintes ? La réponse, vous l’aurez facilement quand vous verrez le dessein d’une rune cachée par les différentes chandelles. Ici se trouve un piège élémentaire de glace. Et vu la taille du pentacle, vous n’aurez pas une gentille boule de neige. En cas d’échec de désamorçage, vous déclenchez un piège élémentaire de glace, niveau P4.
- Salle funéraire:
Bien moins mystique que la précédente salle, voilà que d’autres protagonistes mettront les pieds dans une salle funéraire. C’est que là-bas, le sol est un peu plus inégal et pour cause : vous marchez sur des tombes d’anciens combattants, dirait-on. Sur certains caveaux se dessinent la silhouette grossière du défunt, ce qui vous permet de deviner que c’est un homme ou une femme tout au plus. Leur identité, si elle a été tracée autrefois sur la tombe, est désormais effacée par le temps. Vous n’avez cependant pas que des tombeaux si simples, à même le sol. Puis loin, dans cette large salle, vous découvrez en effet des petites mausolées, ainsi que des tombes richement décorées, comme si on avait voulu honorer les mortels qui avaient rendu leurs âmes aux Astres.
Sur un mur de la salle, vous découvrez un portail semblable à celui du hall principal. La seule chose c’est que des soldats abattus et mourants semblent en sortir. Ils semblent fuir quelque chose ou un lieu… mais quoi ?- Pièges – Salle funéraires:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Qui dit morts dit revenants
Un piège classique : celui de la nécromancie. Vous trouvez un catalyseur qui a dû servir à un ancien nécromant. Et pas de chances : quand vous le prenez dans vos mains, l’orbe semble réagir à votre présence. Si vous ne le lâchez pas immédiatement, cinq morts-vivants se relèvent, mais leurs mouvements sont lents et désordonnés (nécromancie P1). Il est peut-être temps de les renvoyer au néant pour toujours et à jamais.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Pourquoi tu m’attaques ?
Plus sournois est ce piège qui vous prend de plein fouet alors que vous vous approchez de la mausolée d’une jeune femme. Une voix semble naître dans votre esprit et vous ordonne… de tuer vos camarades. Le problème, c’est que si vous ne vous écartez pas immédiatement, vous ferez l’objet d’un contrôle mental, qui s’affaiblit certes avec le temps, mais qui vous rend néanmoins incontrôlable. Le contrôle mental dure un tour et vous force à utiliser des attaques basiques, mais néanmoins véritables sur vos partenaires.
- Piège difficle – 75 ou plus:
- Une profanation interdite
Il n’est visiblement pas autorisé de profaner ce temple, car, subitement, se déclenche un piège élémentaire d’ombre P4 sous vos pieds. Le but ? Vous envelopper, vous bloquer et puis, vous compresser. Une fin très joyeuse, n’est-ce pas ?
- La réserve:
Qui dit guerre dit blessés, qui dit blessés dit soins, qui dit soins dit médecins. Il en faut pour survivre aux batailles amères qu’a menées l’Empire… n’est-ce pas ? Dans cette salle, pourtant, vous ne trouverez pas de lit pour accueillir les blessés, mais plutôt une réserve d’herbiers séchés et de potions dont certains ont par ailleurs été changés en poudre. C’est comme si on avait voulu préparer des remèdes pour de futurs infirmes. Il s’agit comme de l’arrière boutique d’un apothicaire, quelque chose qui mettra peut-être à l’aise Alaric. Sur un mur semble être gravé quelques principe qui illustrent ce que deviendraient les enseignements reikois à propos de l’art de la médecine.
Tout au bout de la salle, une fresque un peu plus cachée se dessine. Etrangement, vous reconnaissez l’aspect d’un ange aux cheveux roux – cela ressort clairement sur la gravure – qui semble haranguer une foule. Leur donne-t-il un discours ou les entraine-t-il pour ne plus qu’ils doivent recevoir des soins ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, par delà ces personnages, vous percevez les contours d’une ville fortifiée, pendant que plus loin est dessinée la mer des Anciens, avec le Temple qui semble s’ensevelir sous les flots.- Pièges – La réserve:
- Piège facile – 25 ou plus:
- Une lame affutée
C’est bien beau de se promener dans cette pièce calme et paisible, seulement… à peine serez-vous entré dans la pièce qu’un mécanisme s’activera pour littéralement vous trancher en deux. Il s’agit d’une lame rotative, qui est facilement évitable, mais qui peut surprendre le premier-venu… et faire pas mal de dégâts si vos réflexes ne prennent pas le dessus.
- Piège moyen – 50 ou plus:
- Il y a une drôle d’odeur par ici
Si vous avez le nez fin, vous vous rendrez compte d’une chose. Ca schlingue, par ici. Et ce n’est malheureusement pas le fait d’Alasker, puisqu’il n’est pas présent sur les lieux. Une courte investigation vous permettra d’établir qu’un étrange gaz semble se répandre dans la pièce. Le responsable, c’est cette rune, cachée derrière une armoire en bois. Ce piège élémentaire semble diffuser un poison qui vous rendra victimes de drôles d’hallucinations (piège élémentaire P3). Et l’un de ces effets consistera à faire voir vos camarades comme des hybrides
- Piège difficile – 75 ou plus:
- Une gemme d’ombre et de glace
Sur l’un des comptoirs de la salle, sur lequel traîne des croquis, trainent une gemme, qui ne sera pas sans rappeler celle de curiosité possédéer par certains mées du Sekai. Elle a un joli aspect, mais une fois qu’on s’approche d’elle, ou pire, qu’on la prend en main, ladite gemme s’active et devient d’un noir profond. Un élémentaire d’ombre givre en surgit, et ce familier n’a pas l’air de vous reconnaître comme votre maître. Tout au contraire. Si tôt matérialisé, il attaque tous les PJ en lançant un puissant P3 de son élément fétiche.
- Objectifs:
- Réaliser vos quêtes facultatives si vous le désirez.
- Se répartir en groupe de 3 (normalement vous êtes 9).
- Détecter les pièges (voir règles de ce tour).
- Désamorcer les pièges (voir règles de ce tour).
- Enquêter sur chaque pièce pour percer les secrets du Temple.
crédits : 1781
- Règles générales pour ce tour:
- Pour ce tour, nous nous rapprocherons pas mal du JDR (ou jeu de rôle pour ceux qui ne connaissent pas l’abréviation).
Dans cette nouvelle zone, vous avez à chaque fois une pièce centrale (comme aux deux tours précédents) et trois salles annexes. Il vous faut explorer ces dernières, pour mieux découvrir les mystères du temple, comprendre ses origines, la raison de sa création, ainsi que ce qu’il renferme. Dans chaque pièce se trouve une fresque qui peut notamment vous faire avancer dans la trame de l’event. L’exploration de la zone aura lieu sur deux tours (pas d’inquiétude si vous ne savez pas tout explorer directement, donc).
Vous le savez, tout donjon a ses pièges et ses protections. Il y en a onze piège dans le groupe du soleil, neuf dans le groupe de la lune, qui ont pour but de vous mener la vie dure. Le but est que vous fassiez des petits groupes d’exploration, que vous les détectiez, que vous les désamorciez, et que vous exploriez chaque pièce. Pour ce faire, plusieurs dés vous seront proposés.
- Les dés:
Vous pouvez faire :
- Un dé de perception / détection pour repérer un piège ;
- Un dé de désamorçage (désamorçage manuel, explosion à distance,sacrifice d'un partenaire,…) ;
- Un dé d’exploration (facultatif, voir ci-dessous).
Chaque dé compte comme une action. Pour rappel, vous en avez trois par tours. Vos PNJ de troupe ont droit aussi à une action supplémentaire et peuvent effectuer les trois types de dés.
Un PJ peut très bien faire 3 dés de détections, là où un autre fera un dé de perception et deux de désamorçage. Un autre membre peut au contraire n’en lancer aucun et se concentrer sur l’exploration de la pièce. C’est à votre meilleure convenance. Par ailleurs, sentez-vous libres de les détecter et de les désamorcer comme vous le voulez narrativement parlant (vous avez carte blanche). Naturellement, vous pouvez choisir de les déclencher (normalement, il y aura d’autres réjouissances au tour suivant).
La détection de piège est individuelle.
Une fois qu’un piège est détecté, il l’est pour tout le groupe de joueurs.
Si vous ne détectez pas les pièges, vous ne pouvez les désamorcer, faute de les avoir repérés. Les pièges s'enclenchent alors dans la pièce (malus moyen) quand vous n’avez plus d’actions disponibles pour votre groupe.
Un désamorçage peut se faire de façon individuelle ou collective (nécessite une action de chaque PJ qui s'entraident).
Une fois qu’un piège est désamorcé, il l’est également pour tous les PJ dans la zone.
Il n'y a pas de limites aux tentatives de désamorçage mais plus vous faites des tentatives, plus vous avez un malus.
Si vous n'arrivez pas à désamorcer un piège, le piège se déclenche quand vous n'avez plus d'actions dans votre groupe (malus léger car vous les aurez repéré au préalable).
Quand un piège se déclenche, lancez un dé de réaction pour voir si vous vous prenez des dégâts ou si vous subissez des effets magiques indésirables. Lé dé de réaction est une action gratuite, octroyée à chaque PJ, pour chaque piège qui se déclenche autour de lui. Vous pouvez bien sûr décrire la manière dont réagit le personnage RP parlant (la narration de votre post aura plus d’impact que le dé lui-même, même en cas d'échec).
- Les paliers, les bonus et les malus pour chaque dé:
Le niveau de l’event étant difficile, voilà ce qui a été établi comme règle pour les dés de détection et de désamorçage.
- Piège 1 de difficulté facile : faire 25 ou plus. Affecte 1 PJ.
- Piège 2 de difficulté moyenne : faire 50 ou plus. Affecte 2 PJ
- Piège 3 de difficulté élevée : faire 75 ou plus. Affecte tous les PJ dans la pièce.
Le dé de réaction (en cas de déclenchement d’un piège) repose sur les mêmes critères.
- Se protéger du piège 1 de difficulté facile : faire 25 ou plus.
- Se protéger du piège 2 de difficulté moyenne : faire 50 ou plus
- Se protéger du piège 3 de difficulté élevée : faire 75 ou plus
En cas de réussite, vous échappez aux dégâts ou aux effets lancés par le piège. En cas d’échec, vous pouvez vous prendre des dégâts mineurs, moyens ou majeurs (dépendant de la puissance du piège) ou des effets indésirables. Votre narration et le descriptif de votre post sera également pris en compte par le MJ et comptera plus que le dé lui-même (car je n’aime pas que tout dépende des dés :p).
Comme dans les JDR, vous aurez droit à des bonus et des malus pour réussir vos dés (quels qu’ils soient), dépendant de vos actions et des compétences de vos personnages.
Vous n’avez pas de limites de pouvoirs ce tour si ce n’est les habituelles limites de Cendres (10 P2, 5 P3, 2 P4). Vous pouvez utiliser trois pouvoirs pour chaque dé. Ceux-ci sont à mettre dans votre décompte. Si je vois que trop d'utilisations sont faites ce tour, je donnerai des paliers à un moment de l'event pour que vos PJ aient encore du mana pour le reste de l'event.
1 = échec critique. Vous ne détectez pas le piège. Si vous faites un dé de désamorçage, le piège se déclenche automatiquement. Lancez un dé de réaction.
100 = réussite critique. Vous repérez le piège et tout le mécanisme affilié s'il existe (idem s'il y a un enchantement). Si c'est un dé de désamorçage, vous réussissez d'office votre tentative pour rendre le piège inoffensif.
Bonus en cas d’utilisation de P1 : +5. Protège l'utilisateur (si le pouvoir utilisé est pertinent). 3 P1 max autorisés pour le lancer d'un dé (pour un seul PJ).
Bonus en cas d’utilisation de P2 : +15. Peut protéger 1 autre PJ
Bonus en cas d’utilisation de P3 : +25. Peut protéger deux autres PJ.
Bonus en cas d’utilisation de P4 : +40. Protège tous les PJ de la pièce.
Bonus PNJ de troupe – détection : +1 par unité
Bonus PNJ de troupe - désamorçage : +1 par unité
Bonus PNJ de troupe – protection (dé de réaction) : +1 par unité
Bonus autre (arme spéciale, etc.) – A la carte. Concerne une faculté RP, lié à l’équipement ou au background de votre personnage. Voir avec le MJ.
Bonus antimagie (arme, armure, prouesse d'arme) : +10
Bonus du tour 3 (voir réso individuelle) – Bénédiction du Dragon : +5
Malus du tour 3 (voir réso individuelle )– Malédiction du Dragon : - 5
Malus au second essai de désamorçage : -5
Malus au troisième essai de désamorçage : -10
Malus au quatrième essai de désamorçage : -15
Malus au dé de réaction si aucun piège n’a été perçu ou détecté : -15
Malus au dé de réaction si un piège a été détecté, mais que le désamorçage s’est mal passé : -5
- Dés d'exploration:
Parallèlement, je vous propose également un dé d’exploration (facultatif) concernant les objets de chaque salle et la fresque affiliée. Considérez-le comme un bonus contextuel pour vous aider à percuter plus vite les mystères du temple. Si vous échouez, ça n’empêchera pas votre personnage d’émettre des hypothèses plus ou moins réussies, comme au deuxième tour !
1 seul dé est autorisé par joueur (sinon je meurs).
- Dé entre 0 et 30 : vous… n’y comprenez strictement rien. Ni les objets ni la fresque ne vous disent quelque chose. Faites un peu tourner vos méninges ! Aucun indice n’est donné par le MJ.
- Dé entre 31 et 50 : vous êtes sur quelque chose, vous tenez une bonne piste, mais malheureusement, c’est encore assez vague. Léger indice donnée par le MJ.
- Dé entre 51 et 80 : vous avez le nez fin. Quand vous entrez dans la pièce, cet objet, cette gravure vous évoque aussitôt quelque chose. Indice concordant donné par le MJ.
- Dé entre 81 et 100 : indice clair et formel donné par le Dragon himself
Pas de bonus pour les dés d’exploration SAUF background particulier de votre personnage (un FMR identifiera vite des outils de soin, un ange saura comprendre toutes les langues, etc.). Dans ce cas, contactez le MJ si cela vous semble pertinent.
- Règles HRP:
Comme spécifié, vous pouvez faire trois actions, et donc lancer trois dés (l’exploration compte pour le principe pour une action, même si vous n’en lancez pas pour cette partie).
Un joueur peut se concentrer sur plusieurs pièges mais est limité à trois actions.
La détection des piège est strictement individuelle.
En ce qui concerne les désamorçage, vous pouvez allier vos forces lancer un dé unique pour deux joueurs (à préciser avant le lancer), mais vous utiliserez chacun une action. Ex : Kila et Qwell utilise chacun 1 P2 pour désamorcer le piège moyen, ce qui leur fait un bonus de +30 mais ça leur coûte une action chacune.
Sur Discord, dans Lancer de dés, je vous demande d’indiquer clairement :
- Votre salle, votre dé (perception, désamorçage, réaction) et pour quel piège (25 ou plus, 50 ou plus, 75 ou plus)
- Etablir les bonus et les malus que vous subissez AVANT le lancer (sinon c’est trop facile :p).
Ex : Pour Tensai, je lance un dé de détection pour le piège 1 dans la réserve, 25 ou plus. Bonus de +15 par l'utilisation d'un P2.
Dans votre résumé, je vous demande d’écrire :
- La pièce où vous allez ;
- Le résultat de vos dés ;
- Vos actions comme d’habitude.
Enjoy o/
crédits : 140
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
L'apparition avait disparue, l'Empereur avait agis en conséquence, usant de sa force brute pour dissiper l'illusion qui persista malgré tout par télépathie. Lyra n'aimait pas qu'on joue avec son esprit, si elle avait fini par accepter les mages - qu'elle abhorrait autrefois - elle méprisait les psychomanciens qui jouaient avec les esprits. En dépit de son bâton anti-magie, le dragon parvenait à pénétrer ses pensées, prouvant à la Tovyr que ce lieu allait se montrer plus retors que prévu à explorer. Mais l'assurance du souverain la rassurait, il comptait bien aller au bout de l'expédition, et Lyra serait à ses côtés pour l'y accompagner. Elle avait reçut l'insigne honneur d'être son bras droit, elle serait à la hauteur.
Et lorsque Tensai lui donna l'ordre de s'enquérir de l'état des troupes, elle vit d'emblée la silhouette rachitique, courbée sur elle-même, de Ben le Bouc, contrôleur de son état. Elle l'avait certe déjà croisé, mais ç'avait été peu plaisant pour les deux partis. Mais que l'Empereur lui donne expressément l'ordre de l'aider, rendait la retrouvaille inéluctable. Enfin, ils s'étaient rencontrés par la maladresse d'Erwin - le cousin à présent disparu de Lyra - qui n'avait pas franchement instigué la bonne entente entre la Tovyr et le contrôleur. La situation était bien différente aujourd'hui.
La Sénéchale fit alors claquer ses solerets et tourna les talons pour aller droit à Ben. Se plantant devant lui, elle mira un instant la cheville du vieil homme avant de renifler bruyamment pour signaler sa présence au contrôleur.
Sur les ordres de Tensai et Lyra, les groupes d'expédition furent formés, scindant la troupe pour découvrir au plus vite ce que renfermait les trois salles qui se présentaient à eux. Lyra entendit alors le grabuge du côté de Tensai, apercevant subrepticement l'attaque de la vampire sur une esculape elfe. Peu importe, l'Empereur semblait maitriser la situation, comme à son habitude. Surement une nouvelle illusion, des clameurs que percevait la Sénéchale depuis sa position. La Tovyr passa devant une guerrière aux yeux jaunes, une certaine Enira selon l'état de service qu'elle avait lu à son sujet - Lyra ayant eut une fiche descriptive de tous les mercenaires engagés pour l'occasion, il fallait connaitre ses effectifs. Elle lui fit signe de lui emboiter le pas, elle semblait un bon élément, juste pour compenser l'écloppé. Elle fit simplement, accompagné d'un regard aussi sombre que la nuit :
Et finalement, en arrivant sur le porche de la salle des héros, Lyra se retourna et mira Ben qui clopinait jusqu'à elles, non sans un regard empreint de froideur à l'encontre de la Tovyr, elle le lui rendit. Il fallait faire quelque chose pour cette vieille baderne, sinon elle allait lui claquer entre les doigts. Lyra zieuta alors l'assemblée et ancra son regard dans celui de l'elfe qui venait tout juste d'être remise sur pieds après son étranglement. Une certaine Nyrlis, mais Lyra s'en fichait, elle voulait juste une mire dans son commando. Elle capta son regard et l'invita à s'approcher. Lorsque Nyrlis fut intégrée à son groupe, la Sénéchale pivota en faisant claquer sa cape de Grande Officière et ouvrit la marche, disparaissant dans la succursale aux immenses statues.
En traversant le hall, Lyra put utiliser sa maitrise de l'elfique pour lire rapidement les noms des géants qui les observaient. Elle n'en reconnu aucun, surement trop anciens pour sa connaissance générale de l'Histoire du Sekaï. De surcroit, ces gens étaient assurément morts et, de facto, inintéressants. Au fond de la salle, les iris d'ébène de la Tovyr impériale se braquèrent sur la bibliothèque accueillant de nombreux bréviaires en tout genre. Flûte ! Encore des bouquins... décidément, cette mission allait lui rappeler la fastidieuse tâche de l'inventaire du trésor. Ouvrir des livres poussiéreux, chercher une info, la reporter ailleurs, et les refermer. Elle n'avait pas choisi la bonne pièce.
Ordonna-t-elle. Mais en s'approchant des étagères, elle sentit son joyau d'adamantine - serti dans son bâton de combat - s'illuminer subrepticement. Un sort de protection était à l'œuvre autour des grimoires. Une chance qu'elle avait son bâton anti-magie, sans quoi elle aurait été affectée. Lyra s'immobilisa alors, au pied de la marche menant à la bibliothèque, et observa. Elle vit alors un grimoire grand ouvert sur un pupitre... Elle aurait jurée avoir vu scintiller une rune sur l'une des pages visibles l'espace d'une seconde. Mais elle ne vit plus rien, c'était peut-être ce lieu qui lui jouait des tours. Elle fit un pas en avant et son joyau anti-magie tressauta de nouveau. Il fallait trouver la source du sort qui le faisait réagir, et vite.
Lyra plissa ses yeux déjà bridés de nature et abaissa son regard vers un guéridon près d'elle, rien dessus. Etrange. Il y avait une certaine couche de poussière, mais à un endroit, un rond parfaitement propre était discernable à la lumière de la torche. Lyra approcha alors doucement son bâton du cercle. Soudain, une sorte de vasque en terre cuite contenant une petite pierre grise gravée d'une rune magique apparue sous l'effet de l'adamantine, faisant disparaitre le sort d'invisibilité. Heureusement que Lyra n'avait pas fait un pas de plus, sinon elle aurait pénétré la zone d'effet du piège.
Il fallait donc le détruire. Lyra canalisa alors sa foudre et envoya une éclair droit sur la vasque, la détruisant aussitôt... Mais pas la pierre runique.
- Résumé :
- - Fait venir Ben, Enira et Nyrlis avec elle dans la Salle des Héros
- Va vers la bibliothèque mais son joyau d'adamantine détecte de la magie. Elle observe alors ses environs.
- Perception, piège "oupsi, j'ai rétréci" (50 ou plus) = 11
- Perception, piège "oupsi, j'ai rétréci" (50 ou plus) = 89
- Elle détecte alors une rune cachée et tente de la détruire à l'aide d'un P2 Foudre
- Désamorçage, piège "oupsi, j'ai rétréci" (50 ou plus) = 40
- Sans succès.
CENDRES
Tout savoir sur Lyra Leezen
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Thème musical de la Sénéchale
crédits : 226
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Nazg-Sash demeurait au sol, ses genoux heurtant durement la pierre froide du temple. Sa poitrine se soulevait violemment sous l’effet de la panique encore présente, et ses mains, qui avaient quelques instants plus tôt tenté de broyer la gorge de Nirlys, tremblaient comme des feuilles au vent. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir le regard perçant de Tensai, cet Empereur dont l’autorité pourtant si délectable semblait à présent peser sur elle comme une montagne de rancune. Le poids de ses paroles résonnait encore, plus tranchant que n’importe quelle lame.
Faible.
Le mot résonnait comme une sentence. Un poison qui s’insinuait dans ses veines. Elle, l'Immortelle, bras droit du plus grand guerrier de l'Histoire, assassin sans pitié, désormais réduite à une créature pitoyable à genoux devant sa victime. La honte l’enserrait, suffocante, plus étouffante encore que la colère de Tensai. Ses doigts tâtonnèrent maladroitement vers Nirlys, mais la soigneuse recula légèrement, le regard méfiant et lointain, tout en reprenant difficilement son souffle. Nazg détourna les yeux, incapable de soutenir cette vision.
Les paroles de Kilaea tombèrent alors, inflexibles, et la poigne ferme sur son bras la rappela brutalement à la réalité. Elle releva les yeux vers la femme, un éclat de défi scintillant brièvement dans ses prunelles rouges. Mais cet éclat vacilla aussitôt. La fermeté dans le regard de Kilaea, la gravité de son ton, ne laissaient aucune place à la rébellion.
Pour le moment, vous avez fait assez de dégâts. Restez avec moi et si vous touchez à nouveau un cheveu de mon équipe, ce temple sera le dernier de vos soucis.
La Vampire hocha imperceptiblement la tête, incapable de formuler une réponse. Les mots lui échappaient, tout comme son courage. La poigne de Kilaea était étrangement apaisante, une ancre dans la tempête de son esprit, mais chaque seconde passée sous son regard accusateur était une torture.
Qu’ai-je fait ?
Le murmure hantait son esprit, revenant encore et encore. L’illusion du dragon avait ouvert une faille en elle, une fracture qu’elle n’avait jamais soupçonnée. La terreur, la rage, le besoin irrépressible de survivre … Tout cela avait fusionné en un acte qu’elle ne pouvait ni expliquer, ni excuser. Elle avait vu l'impératrice en l’elfe, l'avait assimilée à une cible glorieuse et elle s’était jetée sur elle sans réfléchir. Mais maintenant, elle voyait la scène avec une clarté brutale : Nirlys étouffant sous sa poigne, le regard terrifié de la soigneuse, et le ton glacial de Tensai, plus tranchant que tout.
Elle déglutit avec difficulté, une boule de honte nouée dans sa gorge. Les paroles de l’Empereur étaient une sentence, un ordre auquel elle ne pouvait se soustraire. Faire amende honorable. Comment ? Elle, la fière Nazg-Sash, vampire inébranlable, devrait s’excuser, montrer sa faiblesse. La pensée seule la faisait frémir. Mais les regards autour d’elle, de Tensai, de Nirlys, de Kilaea, pesaient plus lourd encore que son orgueil.
Quand l’ordre fut donné d’avancer, elle se releva avec raideur, gardant la tête basse. Ses jambes semblaient de plomb, mais elle suivit le groupe, le silence pesant comme une chape autour d’elle. Kilaea restait proche, une ombre vigilante. Les tremblements de ses mains ne s’arrêtaient pas, pas plus que le murmure lancinant dans son esprit. Faible. Faible.
Et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit réellement vulnérable.
Lorsque son nom fut prononcé pour accompagner l'élementaire et le géant vert, elle ne protesta pas, ne montra ni réticence ni affirmation. Ses lèvres restèrent closes, ses mains croisées devant elle pour masquer leur léger tremblement. Elle inclina la tête, comme si l’accepter sans mot dire pouvait suffire à apaiser la tension dans l’air. La honte restait accrochée à elle, une cape pesante dont elle ne parvenait à se défaire, et elle évitait soigneusement les regards de l'une et l'autre.
Lorsque le groupe atteignit la Salle d’Arme, l'assassin ne put retenir une brève inspiration. La pièce, malgré son âge, dégageait une grandeur intacte, presque intemporelle. Les armes, étincelantes sous la fine couche de poussière, semblaient inviter à la convoitise. Chaque lame, chaque tête de hache brillait comme un joyau forgé pour des mains dignes, des mains qu’elle ne s’autorisait pas à considérer comme les siennes. Ses yeux glissèrent sur la fresque ornant les murs, s’arrêtant sur l’image du guerrier auréolé par le soleil. Une sensation familière d’admiration teintée de jalousie surgit en elle, mêlée à une peur irrationnelle des secrets que cette pièce semblait dissimuler.
Puis vinrent les ordres. Les regards se tournèrent vers elle. Cette fois, ce n’était pas une réprimande, mais une attente. C’était sa chance, peut-être la seule, de prouver qu’elle avait encore sa place ici. Nazg se redressa légèrement, ravala sa nervosité et força sa voix à ne pas trembler.
- Laissez-moi chercher les pièges, déclara-t-elle. Sa propre audace la surprit, mais elle sentit une flamme vacillante s’allumer en elle, une opportunité de se racheter.
Elle ferma les yeux un instant, appelant à elle les dons qui faisaient d’elle une prédatrice. Ses sens s’aiguisèrent, la lumière de la salle devenant plus vive, chaque grain de poussière suspendu dans l’air prenant une texture, chaque odeur se mêlant en une symphonie d’informations. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le monde autour d’elle semblait plus net, plus précis.
Elle s’avança lentement, ses bottes effleurant à peine le sol. Ses prunelles rouges balayèrent la pièce, cherchant la moindre anomalie. Ses narines frémirent, captant une odeur particulière, celle d'une roche qu'elle avait apprit depuis longtemps à craindre. Elle repéra alors la première menace : trois arbalètes dissimulées dans les recoins. Leur mécanisme était astucieux, presque invisible, mais leurs pointes empoisonnées brillaient d’une lueur sinistre.
Nazg esquissa un sourire fin, plus pour elle-même que pour les autres. Elle désigna les arbalètes à Brak’ et Kilaea. Mais lorsqu’elle se rapprocha du centre de la pièce, un frisson parcourut son échine. Elle sentit une force, un poids s’accumuler insidieusement, pressant son corps comme si l’air lui-même devenait une entrave. La gravité. Elle recula aussitôt, levant une main pour signaler le danger.
- La gravité… Elle s’intensifie près des armes. Sa voix était calme, maîtrisée, mais son regard trahissait une nervosité qu’elle ne pouvait totalement dissimuler. Elle recula prudemment, ses gestes précis, presque félins. Elle avait trouvé les pièges, mais chaque muscle de son corps lui hurlait que le vrai danger était encore à venir.
Elle inspira profondément alors qu’elle se tenait devant le premier mécanisme. Les arbalètes étaient astucieusement dissimulées, mais ses sens aiguisés avaient décelé le danger. Normalement, elle aurait considéré cette tâche avec une nonchalance méprisante, réduisant le piège à un simple exercice pour sa finesse. Mais cette fois, tout était différent. Le poids des regards derrière elle, le souvenir cuisant de sa faute précédente et, pire que tout, l’écho du mot "faible" résonnant dans son esprit comme une sentence, l’immobilisa un instant.
Elle se força à bouger, s’accroupissant pour examiner les rouages de la machinerie. Ses doigts effleurèrent le métal, glissant avec une précision millimétrée sur les parties mobiles. Mais un détail infime, un frémissement presque imperceptible, trahissait son état. Ses mains tremblaient. Pas assez pour qu’un œil non averti le remarque, mais pour elle, chaque mouvement devenait un combat.
Tu ne peux pas échouer.
Elle pinça les lèvres, son esprit se répétant cette injonction comme une prière.
Tu ne DOIS pas échouer.
Pourtant, à chaque tentative de maintenir sa concentration, la sensation de son échec précédent revenait comme une vague implacable. L’image de Tensai, son ton glacial, son mépris voilé … Elle ferma brièvement les yeux pour chasser ces pensées parasites. Lorsqu’elle les rouvrit, elle repéra le ressort principal, celui qui retenait les trois carreaux prêts à être libérés.
Sa main s’avança pour désamorcer le piège. Elle ajusta légèrement son angle, pinça le levier entre ses doigts … et c’est à cet instant qu’elle fit l’erreur.
Un déclic. Froid. Final.
Ses yeux s'écarquillèrent et son souffle se bloqua dans sa gorge. Elle comprit immédiatement ce qu’elle avait fait. Une erreur si petite, si stupide, qu’elle aurait été risible dans d’autres circonstances. Mais ici, dans cette salle de mort et de silence, cela signifiait une seule chose : les carreaux allaient voler.
Elle tourna la tête vers Kilaea, ses pupilles brillantes d’une peur qu’elle ne chercha même pas à masquer.
- Merde, souffla-t-elle, un mot qui s’échappa de ses lèvres comme une prière inutile.
Le mécanisme s’enclencha dans un grondement métallique, et trois traits d’arbalète fusèrent à une vitesse fulgurante. La vampire, déjà tendue, ferma les yeux, s’attendant à la douleur, à la déchirure du métal à travers sa chair.
Mais un souffle brûlant traversa la pièce.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, un anneau incandescent de lave flottait dans les airs, traçant une trajectoire nette à travers les projectiles. Il intercepta les carreaux un à un, les désintégrant dans une pluie de cendres avant de terminer sa course contre le mur opposé, y laissant une marque noire fumante.
Elle cligna des yeux, désorientée. La chaleur résiduelle réchauffait encore sa peau tandis qu’elle tournait la tête vers Kilaea.
La mage se tenait là, immobile, ses bras levés dans une posture d’autorité absolue, un éclat incandescent dans les paumes. Mais ce n’était pas terminé. Alors que Nazg fixait Kilaea, fascinée, cette dernière rassemblait ses pouvoirs, des volutes de lave et de feu dansant autour d’elle, menaçant d’engloutir tout ce qui se trouvait sur son chemin.
L'air semblait vibrer sous la puissance qu'elle concentrait. Nazg sentit son souffle se bloquer à nouveau, mais cette fois, ce n'était pas la peur. C'était de l'émerveillement. Une fascination pure, brutale.
Elle n’avait jamais vu une telle débauche de puissance, et encore moins une maîtrise si terrifiante. Si le temple devait brûler, pensa-t-elle, ce serait par sa main. Et, étrangement, cette idée ne lui déplut pas.
CENDRES
- Résumé:
Résumé des actions :
- Profondément affectée par son erreur précédente, elle se porte volontaire pour désamorcer les pièges. Elle repère deux dangers majeurs : des arbalètes prêtes à tirer et un mécanisme de gravité s'activant à proximité des armes mythiques.
- Tentant de désactiver le mécanisme, Nazg commet une erreur due à ses mains tremblantes. Cela déclenche les arbalètes, mais Kilaea sauve la situation en neutralisant les carreaux avec un anneau de lave.
- Après avoir arrêté les projectiles, Kilaea commence à canaliser une magie impressionnante, laissant présager une attaque dévastatrice. Nazg observe la scène avec un mélange d’émerveillement et de fascination.
Résumé des dés :
Dé 1 : Repérage piège à 25. Exigeance : 15. Résultat : 38.
Dé 2 : Désamorcage piège à 25. Exigeance : 15. Résultat : 11.
Dé 3 : Repérage piège a 75. Exigeance : 65. Résultat : 73.
Utilisation pouvoir :
P1 : 6/∞
crédits : 1753
Info personnage
Race: Oni/Drakyn
Vocation: Guerrier - Combattant
Alignement: Chaotique Bon
Rang: B - Garde royal
Sous son heaume, Brak perdit son sourire et sentit ses neuneuils devenir humides de tristesse, tandis que sa crinière retombait également, comme éteinte. En peu de mots, Brak était maintenant tristoune et un peu dépressif, blessé au cœur de voir son rêve si vite jugé par un dragon méchant. Afin de surmonter son chagrin, Brak tenta de se recentrer sur son travail et ce qu'il avait à faire. Après quelques phrases d'encouragement destinées à tout le groupe, Tensai désigna Brak pour ouvrir la porte donnant accès à la zone suivante. (En même temps, quand on a sous la main un monstre géant tout en hyper muscles, peu de portes osent encore vous résister.)
La salle suivante était un grand hall, sur lequel donnaient trois salles à explorer, avec une grande gravure de dragon devant laquelle se tenaient deux humanoïdes. Alors que le groupe atteignait le milieu de la salle, la gravure du dragon et des deux humanoïdes s'illumina, réagissant à leur présence. Tensai prit de nouveau la parole, disant qu'il se chargerait de la gravure du dragon et leur demandant de partir explorer les trois salles donnant sur la pièce où ils se trouvaient. Tensai assigna à chaque salle à explorer un petit groupe de trois ou quatre, et Brak fut désigné pour aller explorer la salle d'armes aux côtés de deux dames : l'une nommée Nazgh, qui avait contrarié Tensai juste avant, et l'autre nommée Kilaea. Brak ne connaissait pas vraiment ces deux dames, à part peut-être qu'il avait souvent vu de loin Nazgh dans le palais.
Ce fut Nazgh qui entra la première dans la salle des armes, suivie par Brak, Kilaea fermant la marche de leur trio. Nazgh signala à haute voix qu'elle rechercherait les pièges et désigna assez vite la zone du fond de la salle comme agissant sur la gravité, tout en informant le trio de la présence d'arbalètes cachées dans la salle et de leur emplacement exact, avant de tenter visiblement de les neutraliser.
Brak, de son côté, une fois arrivé dans la salle, activa ses super sens de dragon et mit à contribution toutes ses connaissances de l'art du combat et des armes que sa vie et son expérience de gladiateur comme de guerrier lui avaient enseignées. Il s'intéressa dans un premier temps aux armes présentes dans la salle, leur type, leur utilisation possible, et surtout, à quel moment elles avaient été entreposées là, et si elles étaient disposées d'une manière particulière ou non. Il voulait même savoir pour qui ou quoi elles avaient été forgées. Dans un second temps, il posa ses super neuneuils de dragon sur la fresque du guerrier devant le soleil, avec une grande épée et un ennemi de grande taille vaincu. Tout à son intérêt pour la fresque, l'armure du guerrier, son épée et l'ennemi qu'il avait vaincu, il entendit soudainement...
Le dragon reparla à Brak dans sa tête.
Un peu plus tard, quand Brak eut fini d'entendre et de digérer ce que le dragon lui avait dit, il tenta de savoir s'il n'y avait pas d'autres pièges que les arbalètes signalées plus tôt par Nazgh. De simples arbalètes lui semblant quelque peu légères comme seul piège. Justement, lors de son examen des différentes armes, Brak se souvint qu'un certain nombre d'entre elles avaient été disposées de manière à surgir soudainement sur un ennemi qui serait dans la salle plutôt que posées ou rangées sur un ratelier. De plus, les dites armes avaient un résidu d'odeur d'ingrédients non identifiés, mais dont la gamme d'odeurs appartenait aux ingrédients utilisés pour les enchantements, et un léger et presque imperceptible cliquetis de métal, comme si les armes voulaient bouger et surgir.
C'étaient de faibles indices, mais d'instinct de survie d'Oni, et en les mettant bout à bout, Brak parvint à la seule conclusion qui s'imposait : ces armes avaient été rendues "vivantes" par un enchantement pour attaquer les intrus dans la pièce.
Brak se tourna vers Kilaea et Nazgh et, du bout de la pointe de Drakny, sa grande épée en bronze divin qu'il avait dégainée, il désigna les armes qu'il avait repérées en leur disant :
"Prenez garde à ces armes-là, là, là, et ici celle du fond, là-bas. Elles ont été piégées pour surgir sur nous, comme pendant le Vent d'Acier avec le vilain archonte. Et je serais vous, je n'approcherais absolument pas des armes en matériau légendaire du fond de la salle. Elles sont trop ostentatoires pour être honnêtes et je ressens quelque chose de mauvais autour de l'endroit où elles sont."
Brak, ayant ressenti plus par instinct que par ses sens, savait que les armes légendaires du fond étaient mauvaises pour une raison qui lui échappait. Cependant, Brak, toujours tristoune sous son heaume, les neuneuils larmoyants, fit un demi-pas de sa grosse patte de trop, déclenchant sur lui les armes vivantes qui, à cet instant, surgirent pour couper en rondelles un gentil monstre en armure de justice solide.
Ayant une revanche personnelle à prendre depuis la confrontation de la Forge des Âmes contre des armes vivantes fondant sur Brak et ses compagnons d'aventure, c'est avec Drakny, sa grande épée dragon en bronze divin, que Brak se jeta sur les armes vivantes en poussant un beau :
"WWAARRGGHH !"
Ce cri lui fit oublier sa tristesse et lui offrit une belle petite revanche. Après quelques coups de Drakny dans les vilaines méchantes armes vivantes, Brak vit ces dernières fondre en tas de métal fondu inoffensif, touchées par des boules de lave lancées par Kilaea.
Résumé :
_ Brak est tout tristoune, touché au cœur par les paroles du méchant dragon qui méprise son rêve d'être un dragon. Ce n'est pas de la faute de Brak s'il n'est pas né dragon, et quel mal y a-t-il à avoir un rêve.
_ Dans la salle des armes, Brak explore attentivement la salle avec ses super sens de dragon activés, s'intéressant de près aux armes et à la fresque quand, soudainement... le dragon entre en communication avec Brak pour lui révéler quelque chose.
_ Après son exploration de la salle, Brak détecte les armes vivantes. S'il parvient à définir un danger près des armes légendaires, il échoue à le discerner davantage, et déclenche sans le faire exprès les armes vivantes qui l'attaquent, auxquelles Brak se défend en les cognant comme il faut avec Drakny, prenant une chouette petite revanche avant que Kilaea ne les termine à la lave.
pouvoir utilisé ce tour :
- toutes les connaissance et experience de Brak sur les armes et le combat au Reike pour explorer la salle.
- super sens de dragon palier 1 (ouie / odorat / vue surhumain palier 1 )
- "wargh" de vengence contre les vilaines armes vivantes , avec le green smile
paliers de Brak :
paliers 1 : 9 /infini
paliers 2 : /20
paliers 3 : /12
paliers 4 : /2
résultats des dès :
94 a l'exploration (+0) = 94
42 pour detecter le piege moyen ( a 50 ) + le bonus a +15 = 57
31 pour detecter le grand piège ( a 75) + le bonus a +15 = 46
- voix et thème de Brak'Trarg:
la voix
le thème
- Bric à Brak (inventaire de Brak'Trarg:
ses armes
brise crane
marteau lourd de combat que Brak'Trag utilise tout les jours avec crackpum
crackpum
marteau lourd de combat que Brak'Trarg utilise tout les jours avec brisecrane
marteau titan
marteau lourd que brak porte toujours avec son armure nlourde en justice solide mais utilise moins souvent que ses deux autres fidèles marteaux
titan's slayler
lame en phontacier, épée géante que brak utilise pour les grandes bastons ou face aux groupe d'ennemi a bastoner en corps à corps
Drakny
épée géante Dragon masculine et très virile en bronze divin que Brak aime bien utiliser sur ses ennemis
Brak l'a recu en récompense de la batailel contre les vilains zombis et monstre ayant attaquer sable d'or.
ses armures
armure lourde de créature d'élite
armure en justice solide que Brak'Trarg porte habituellement
armure de créature gladiateur
armure de gladiateur de Brak'Trarg quan dil était dan sl'arène et qu'il remet quand il y va en spectateur ou a certaines autre ocasion
armure de guerrier élite Reikois
armure que Brak'Trrag a reçu pour son diplome de guerrier d'élite
crédits : 1153
Info personnage
Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Message 4
J'étais aux côtés de la louve, écoutant si elle allait bien. Mais un geste attira mon attention, celui de Nazg qui commençait à étrangler Nirlys, mon corps se tendit et mon regard eut son reflet orange, mais avant que je ne bouge, l'empereur gérer déjà le souci. Mon attention s'était reportée sur la louve. Son regard qui reflétait ses émotions, celle qui serait traversée le mien aussi. La rage. Mes mains saisir ses épaules
- Enira. Reste avec moi. L'empereur à gérer, mais j'ai besoin que tu gardes le contrôle pour que je la soigne. D'accord ?
Je lui avais adressé un sourire confiant et dès qu'elle m'avait confirmé que ça irait, je l'avais lâché pour rejoindre Nirlys. La colère pulsant dans mes tempes. Heureusement, les paroles de l'empereur m'aidaient à garder ma réserve, me concentrant sur la blonde.
- Hey, ça va aller. Laisse-moi voir.
Je m'agenouillais auprès d'elle pour placer mes mains sur sa mâchoire pour lever sa tête délicatement. Je dégageais ses cheveux pour libérer complètement sa gorge, laissant apparaître les marques de la strangulation. Un sourire rassurant se dessina sur mes lèvres. Mes doigts effleurèrent la marque avant de glisser pour recouvrir la blessure.
- Par contre, ne m’arrosez pas cette fois. Les soins d’un élémentaire peuvent être surprenants.
Un instant, alors que je riais à sa réponse, mes yeux se fermèrent, avant de se rouvrir presque aussi rouge que ceux de l'elfe, de fine craquelure parcourait mon visage et mes mains s'illuminèrent pour diffuser une chaleur douce, un peu comme les pierres de massage, détectant les blessures externes et internes qu'elle avait subit. Mais contrairement à ce que j’avais l’habitude, aucune peur, aucun doute, juste les effets de cette attaque et une curiosité qui l’animait. Sa main se leva, hésitante, attirée par le changement que subissait mon corps.
- Vous pouvez toucher si vous voulez. Ce ne sera pas douloureux pour vous.
Si elle cédait à sa curiosité, elle découvrirait juste une sensation de pierre chaude, la peau s’étant transformée, et ce qu’elle verrait sûrement, c’est une légère rougeur colorée mes joues sûr. Puis l'effet curatif prit le relais, s'insinuant dans ses chairs pour soigner l'elfe rapidement.
Quand le soin se termina, la chaleur s'était dissipée, mon regard redevenu brun pailleté, et mon visage sans marque. Mes lèvres se tordirent un peu plus dans un sourire sincère.
- Je ne pensais pas inverser les rôles aussi vite. Mais ça ne recouvre pas ce que je vous dois.
Je me redressais, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Mais ma bonne humeur s’envole aussitôt que je croise le regard de Nazg-Sash, serrant les poings et faisant réapparaître la lueur rouge dans mon regard. Nirlys m'arrête lors de mon premier pas, posant sa main sur mon bras et mon attention se reporta sur elle, un souvenir revint frapper ma mémoire, dessinant un sourire doux sur mon visage, mon regard était revenu à la normale.
- Je comprends mieux, j’aurais dû m'en rendre compte avant. Tu es la sœur d’Astal, non ? Vous avez les mêmes yeux. Il m’a un peu parlé de toi, quand je l’ai soigné.
J’avais penché la tête sur le côté légèrement.
- Je ne ferais rien d’excessif, mais je ne peux pas laisser passer ça, c’est mon rôle. Tu comprends ?
J'avançais d’un pas le visage redevenu sérieux, attrapant Nazg-Sash par le bras, lui glissant doucement. Je prenais pleinement le rôle que je m’étais toujours attitré, le cerbère des FMR, leur ligne de défense.
- Pour le moment, vous avez fait assez de dégâts. Restez avec moi et si vous touchez à nouveau à un cheveu de mon équipe, ce temple sera le dernier de vos soucis.
Nous nous étions rassemblés face au conquérant écoutant son discours, avant de reprendre la marche pour nous enfoncer dans le temple. Je m’étais rapproché de l’empereur, la phrase du dragon qui continuait de résonner dans mes pensées. Une solution effleura mon esprit.
- Majesté, j’aurais une demande à vous faire. Au vu de ce qu’il vient de se passer et ne sachant pas ce qui nous attend. Je souhaiterais prendre place à l'avant-garde. Échanger ma place avec un garde, cela permettra de séparer les FMR et d’être moins vulnérable en cas d’un autre manque de vigilance.
De mon côté, je pourrais assurer le soutien de l’avant-garde, autant en soin qu’en réaction. J’imagine que sans parler de mon ancienne vie, les éléments de Melorn ont suffisamment prouvé que je serais plus utile plus en avant du groupe. Enfin, si vous m’y autorisez.
Aux paroles de l'élémentaire, Tensai prit le temps de la considérer un instant avant de lui répondre de manière brève et concise.
- On m'a tenu au courant de vos actions à Melorn. Étant donné vos capacités de soins, je continue à penser que votre expertise peut être précieuse et que vous devez rester debout le plus longtemps possible. Mais je ne suis pas sans savoir que vous avez été Dunark et que vos autres pouvoirs sont tout autant utiles. De plus, dans cette expédition, il nous faut faire preuve de souplesse. Allez, mais gardez à l'esprit que vous devez plus que quiconque soutenir vos camarades.
- Évidemment, mon rôle sera de les soutenir, pas de prendre leur place. D’être le bouclier de cette ligne.
J’avais rejoint mes collègues soigneuses, mon sourire fier qui s’affichait, celui que Qwell avait put remarquer à chaque fois que je me rapprochais de l’action, ou quand elle me connaissait sous un autre diminutif.
- Je vais soutenir la première ligne. Je compte sur vous pour prendre soin des enfants. Surtout protéger mes arrières, j'empêche le reste de vous atteindre.
Et je repartis en avant saisissant ma lance, trouvant du réconfort dans le fait de porter une arme et de me rapprocher du danger. Même si le danger pouvait aussi venir de nos collègues.
J’avais rejoint l’avant du groupe, me positionnant derrière le guerrier géant, pour arriver sur une salle immense avec une gravure, plusieurs portes. Les groupes se formèrent rapidement. Mon regard se porta sur les deux blondes qui partaient avec Lyra.
- Faites attention à vous. On se retrouve à la sortie.
Puis sur la fratrie qui partait dans l’autre salle.
- Cette fois, l’aventure se fera séparée.
Il n’y avait plus qu'à entrer dans la salle d’armes, découvrir ce qui nous y attendait. Comptant sur l’expertise de Brak et Nazg pour ouvrir la voie, l’empereur avait été clair, je devais soutenir l’avant-garde, pas être la première ligne.
- Avancez et restez sur vos gardes, je suis juste derrière.
L’assassin passa devant, nous indiquant qu’elle ouvrirait la voie. Je restais à l’arrière, regardant la femme reprendre une posture un peu plus féline, pendant qu’elle se mouvait dans la salle. J’avais suivi, détaillant la pièce rapidement, passant mon regard sur ce qui devait être la première guerre contre les titans. Ne m’attardant pas sur les armes, je commençais à canaliser ma magie.
Le repérage n'avait jamais été mon rôle. Je m'adaptais et réagissais à ce qui arrivait, pas toujours comme il fallait. Rapidement, celle que j'avais menacée nous indiqua un premier piège.
Mes yeux passèrent au rouge, les craquelures passeront sous mon armure le long de mes bras. Une légère odeur de cuir chaud se dégagea autour de moi. Un deuxième piège, différent. Le premier était basique, le deuxième, assez surprenant, la gravité, sérieusement. ? Le guerrier de Jade s'était penché sur la fresque alors que l'assassin essayé de désamorcer le mécanisme des arbalètes.
Mes mains se mirent à tourner lentement, préparant une décharge de mon élément. Je vis la panique dans les yeux de la femme et j'avais commencé à faire un tour sur moi-même, comme les lanceurs de disque. Mes doigts s'agitaient, créant l'élément chaud, le modelant dans une forme de rondache. Et je le projetai de toutes mes forces. Il file, continuant de grandir à chaque centimètre qu'il avait parcouru.
Heureusement, elle nous avait indiqué l'emplacement des armes et mon lancer fut assez précis pour protéger celle que j'avais voulu frapper, il n'y a pas si longtemps.
Je m'étais figée, vérifiant mon lancé, et la magie continuait de modifier mon corps. La voix du géant me parvenait sur les armes, jusqu'à ce que les armes se mettent à vibrer, et à se jeter sur nous. Mon corps se couvrit de craquelures une aura de flamme se dégageait de mon armure. Dans un geste vif, un fouet se lave claqua sur une épée qui me fonçait dessus, la projetant au sol. D'un claquement de talon, un mur se dressa devant Nazg-Sash pour intercepter une lance et une dague qui fondirent au contact de cette protection incandescente.
Puis dans une chorégraphie martiale, mon corps entra en fusion, brillant comme un incendie en pleine nuit. Mon armure craqua sous la chaleur. Des flots de magma se dégagèrent autour de moi se projetant sur toutes les armes volantes, les attirants au sol dans un fracas métallique et un grondement de magma. Telle une éruption volcanique dans la pièce. Les braises s'envolaient, les volutes d'air chaud déformaient notre réalité. Toutes les armes furent rapidement fondues dans des lingots inutilisables.
Je m'étais déplacé à chaque mouvement, me rapprochant des fameuses armes pour m'occuper du dernier pièges. Je ne pouvais le laisser en fonction, pour moi, pour mes collègues. Chaque nouveau pas était de plus en plus difficile alors que le poids de mon corps augmenté. J'avais lâché, posant un genou au sol sous l'effort. Mon corps encore en fusion qui laissait échapper des gouttes de lave qui crépitait au sol.
Je ne pouvais plus avancer, c'était trop dur. Mon regard se posa sur les armes, une idée traversa mon esprit. Mes mains s'illumineront et dans un mouvement rendu lent par la gravité. Deux fouets attrapèrent les armes. J'avais tiré de toutes mes forces, sans arriver à les faire bouger d'un millimètre. La rage explosa et mon deuxième genou frappa le sol. Une colonne de magma explosa et projeta les armes. Tirées par mes liens, les armes me percutèrent sous cette gravité augmentée. Le manche de la hache me frappa le nez et j'étais tombé à la renverse. Mes doigts attraperont les deux armes tombèrent en poussière. La gravité revint à la normale et à mon corps aussi.
Le sang commença à couler sur mon visage et j'avais lâché un soupir de soulagement. Me redressant lentement, le cuir de mon armure craqua, certains fermoirs tombèrent au sol sans un tintement sonore. Ma lance put retrouver sa place dans ma main pendant que je reprenais mon souffle.
- Qu'est-ce que ce putain de temple nous réserve encore. Je vais finir par tout faire fondre pour arriver au cœur.
J'espérais que les autres groupes s'en sortaient aussi bien que nous. D'un mouvement de la main, j'avais essayer d'essuyer le sang qui avait coulé de mon nez et du coin de mon oeil, ne faisant surement que l'étaler.
- résumé:
- Résumé
Kila essaie de calmé Enira pour ne pas sauter sur Nazg, avant d'aller soigner Nirlys. Elle garde un oeil de Naz avant d'aller voir Tensai et de demander de passer a l'avant garde.
Au niveau de la salle, elle va dans la salle des armes avec Naz et Brak. Et fait sauter les trois pièges a coups de lave dans tous les sens.
Dé déclenchement du piège facile +25 -20 de bonus dé +5 +79 (1p2)
Dé déclenchement du piège Moyen +50 utilisation pouvoir 2*p1 et 1p3 = réussite +15 = 33 (protection du groupe)
dé déclenchement du piege moyen +75 Utilisation pouvoir 1 p1 /1p2 /1p4 = réussite +20 = 40 (protection du groupe complet)
Utilisation de pouvoir sur ce tour : 2 p1 2p2 1p3 et 1p4 sur lave
P1 : 2/infini
P2 : 2/10
P3 : 1/5
P4: 1/3
crédits : 1333
Info personnage
Race: Lycanthrope
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
FT. Groupe Soleil
-Ca va....Ca va....je ne comprend pas comment j'ai fait pour tomber dans un piège aussi...grotesque...Je savais qu'il n'était pas là, je sentais qu'il n'était pas là, mais...j'ai mis tellement longtemps à en sortir...c'est...pathétique pour une Lycanthrope....Je n'aurais pas dû me faire infecter par cela....et...je me suis retrouvé plongé dans cette catatonie comme tout le monde...Et toi...ça va ? La douche froide t'a remis les idées en place ?
Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu t'enflamme de la sorte ? Il t'a proposé de te refaire vivre l'histoire de ton passé militaire ?
Ses paroles adressées à la FMR de lave qui s'était rapprochée d'elle, elle vint se relever lentement, ses muscles étaient engourdis comme lors d'une de ses transformations, un goût métallique en bouche, elle ne crachat cependant qu'une salive parfaitement claire au sol...Pourquoi avait-elle tous les symptômes d'une métamorphose subite dans les deux sens, sans pour autant les avoir réellement faites ? Elle le savait, sa tenue n'était pas déchirée, son visage n'était pas couvert de sang...et...elle était encore en vie...la louve n'était pas dupe...Elle savait parfaitement qu'aucuns des hommes ou des femmes dans son dos...n'hésiteraient un seul instant à la transpercer de part en part au moindre signe d'une transformation non maitrisait...cela voulait donc dire...qu'elle avait eu lieu uniquement dans son esprit, mais de manière tellement réaliste, que son corps réagissait comme-ci cela était arrivé.
Soufflant quelque peu, et venant cracher de nouveau au sol pour se débarrasser de ce goût qui n'avait lieu d'être présent, elle releva le regard sur ces personnes dans son dos, encore plongé dans des songes et des illusions...au moins...elle n'était pas la dernière à sortir de cette torpeur.
Qu'est ce qu'il était en train de se passer ? Pourquoi est-ce que cette sombre femme, qui venait de sortir des songes imposés pour cette créature dantesque, venait de sauter à la gorge de Nirlys et était essayée de l'étrangler ?! Le sang de la louve ne fit qu'un tour avant de se stoper...un grondement sourd était actuellement entrain d'émaner de sa gorge, ses muscles venaient de se crisper d'un coup, qu'est ce qui avait retenu la louve de se jeter sur cette créature ? Le fait qu'une main venait de se poser sur son épaule pour la "calmer" mais aussi que Tensai semblait avoir "calmé" le jeu en attrapant la vampire par les cheveux pour la projeter en arrière. Relevant le regard sur Kilaea, celle-ci pu assez aisément constater cette teinte "orange-rouge" qu'avait pris son regard, une teinte qu'elle ne devait probablement pas lui connaître, mais signalant assez aisément, qu'elle maitrisait à peine la situation, et que le moindre geste, ou le moindre mot un peu trop haut, repousserait probablement la FMR à ses côtés, pour qu'elle se rende vers la seconde encore au sol. Un nouveau grondement sourd vint se faire entendre alors qu'elle vint se tendre venant poser son regard sur Kila
-Qu'est...Ce...que...tu fais encore là ?! ...va la soigner...MAINTENANT !
La louve avait la voix la plus rauque que l'ancienne combattante n'avait probablement jamais entendu de la part de la louve...même sous sa forme lycanthrope qu'elle avait pu voir à Taisen, la jeune femme semblait plus calme.
Grognant de nouveau de la position où elle se trouvait, elle garda les yeux sur la soigneuse qui se rendait vers Nirlys, tout en venant observer le groupe qu'elle avait dans le dos...pourquoi est-ce qu'elle avait acceptée de précéder cela ?! Finalement...la proposition du dragon...n'était pas si...désagréable à y repenser.
Entrant dans la salle suivante, la jeune femme était assez perdue dans ses pensées, et leva les yeux vers le hall. Le hall encore une fois était immense, décoré, et semblait desservir trois autres salles que Tensai demanda d'explorer en formant des petits groupes, tous formé d'un soigneur, d'un éclaireur, et d'un ou plusieurs combattants.
Son regard se reposant sur cette jeune femme brune entrain de s'approcher d'elle, elle sortit de ses songes avant d'arquer un sourcil...comment était-elle entrain de lui parler ? D'accord...elle était mercenaire...mais ce n'était pas car elle était "louve" que l'on devait la traiter, comme un animal. Puis reposant son regard sur Nirlys, elle s'approcha doucement de la soigneuse, et dégagea les cheveux de son cou...
-Ca va ? Cela fait encore mal ?
Elle regarda un instant la jeune elfe, avant de tourner le regard en direction de Lyra pour commencer à la suivre aux côtés de la soigneuse. Avant de demander, tout en repensant à ce qu'elle avait vécu dans sa propre vision.
-Les Dragons et les elfes étaient des alliés ? Tu crois que les Dragons "combattaient" les Titans ? ...Autrement...je ne comprends pas pourquoi un Dragon protégerais cet endroit...C'est clairement un ancien temple Elfique parlant d'une époque de combat contre les Titans...
D'une certaine manière, la louve savait que les Dragons étaient puissants, très puissant...après tout, on lui avait proposé de la débarrasser de la Malédiction des Titans, faisant d'elle ce qu'elle était aujourd'hui...mais cela voulait aussi dire, qu'il s'agissait bien d'une Malédiction, et que quelque part, il y avait un moyen de s'en débarrasser et de s'en soigner. Cela pourrait redonner un certain espoir aux "victimes" non capable de se satisfaire de leurs conditions.
Suivant Lyra, ses deux prunelles qui reprenaient lentement leurs teintes ambre, se posèrent sur cet homme clopinant, mais semblant refuser tout soutient, avant de se frotter les yeux. Elle avait vraiment du mal à comprendre le comportement de tous ces gens l'entourant et pourtant, elle venait de la rue. Elle ne comprenait pas vraiment le manque de discipline régnant en ce moment dans les troupes de cette expédition.
Regardant la salle, les fresques, et les dessins qui trônaient les murs, encore une fois, la louve se sentait bien....inutile....pour analyser les fresques mural, mais elle posa son regard sur les statues, puis sur l'environnement en lui-même, son corps se retrouvant parcourue d'un immense frisson qu'elle ne su expliquer quand elle posa son regard sur la statue représentant un mage élémentaire. Elle ne comprenait pas pourquoi...mais elle ne lui inspirait rien de bon et lui faisait un froid dans le dos (Echec de détection du piège difficile résultat 43 + 25 = 68/75)
Alors qu'elle regardait cette haute statue, l'explosion, le bruit de tonnerre provenant de la Tovyr, vint la faire sursauter...qu'est-ce qu'elle venait d'attaquer ? Pourquoi avait elle fait ça ?! Puis remarquant ce symbole qu'elle avait ciblé mais manquait, ces runes...ses yeux se posèrent directement sur la statue en face d'elle, remarquant les mêmes runes marquées, le long de ce bâton qui lui donnait si froid dans le dos. (Réussit de détection : 58+25 = 83/75)
-Là, il y a d'autres runes ! Le long du bâton.
Se reculant presque instinctivement de la statue, elle vint prendre une certaine distance de sécurité des symboles magiques, avant de balayer rapidement la salle du regard afin de voir si elle arrivait à voir quelque chose d'autre qui lui semblait suspect. Son regard, très rapidement attirée par une faible réminiscence, un éclat semblant provenir de deux statues représentant des mages noirs et dont les runes semblaient s'iriser vers les pupilles des représentations de pierre.(Réussite de détection : 29+25 = 54/50)
-Et là encore, il semblait qu'il y ai des traces de magie sur ces deux statues.
Mais par contre...D'où pouvait bien provenir ce léger bruit qui bourdonné à son oreille ?
- Résumé:
- Enira à beaucoup de mal à se retenir de sauter sur Nazg quand elle la voit entrain d'étrangler Nirlys.
- Se rapprochant de l'elfe, elle se renseigne sur comment elle se sent.
- En entrant dans la salle des Héros, Enira a un mauvais pressentiment en observant une statue de mage élémentaire (Echec de détection du piège)
- L'essais de désamorçage du page de Lyra, aiguille Enira sur ce qu'elle doit détecter et elle remarque les runes sur la statue (Réussite de détection du piège difficile)
- Ayant localisé un piège, elle inspecte la salle du regard, ses sens en éveille, et remarque les runes étranges sur les statues de mage (Réussite de détection du piège moyen "Possession Réciproque")
Utilisation de pouvoir :
P1 : 8/infinie
P2 : 4/10
- Enira à beaucoup de mal à se retenir de sauter sur Nazg quand elle la voit entrain d'étrangler Nirlys.
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