DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Hiraeth

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    l'Après.....(PV Désir) QIZeEX7
    Gazette des cendres
    Automne 2024
    Lire le journal
    #8
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Le Vieux Borgne
    Derniers sujets
    [Event] Le Temple du DragonAujourd'hui à 2:11Rachelle Virsce
    Fureur de vaincre [Kieran]Aujourd'hui à 0:11Aurelia Vrak'Tyr
    A mon seul désir [Chrisabelle / Désir]Hier à 23:02Athénaïs de Noirvitrail
    PHAM CASARDHAY [Terminé]Hier à 22:54Tensai Ryssen
    Pluie verglaçanteHier à 21:50Falconi Genova
    Idées de liens d'une dragonneHier à 19:52Ayshara Ryssen
    2 participants
    Aller en bas
    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Dim 10 Nov - 10:26
    fin Avril de l'An 5

    Alaric était accoudé au comptoir, plongé dans ses songes. À voir sa tête, ce n'était pas la grande joie. Broyait-il du noir, ou déprimait-il ? Il n'était guère évident de le savoir. Le regard un peu dans le vague, il tenait sans grande conviction la hanse d'une chope en étain, encore remplie de bière à moitié. Depuis le temps qu'il demeurait là, à attendre on ne savait quoi, elle s'était un peu éventée. Elle était coupée à l'eau, de toute façon. Qu'elle ait perdu son peu de bulles ne ferait guère de différence au goût.

    Le mage finit par rapprocher la chope un peu plus vers lui, baissant son regard pour voir ce qui lui restait à boire. Il grimaça. Non, il n'arriverait pas à terminer cette pisse d'âne. Il avait envie de noyer son esprit dans les brumes de l'alcool, mais pas avec ça. Il repoussa son reste de bière et chercha du regard le tenancier, un bonhomme ventripotent qui se complaisait à porter un tablier qui n'avait pas connu de lavage digne de ce nom depuis bien des lustres. Alaric avait retenu une grimace de dégoût en s'installant, ayant failli perdre son temps à compter le nombre de couches de taches qui se superposaient. Au moins, ça ne puait pas, ce qui était surprenant compte tenu des effluves de cette taverne. Bah, il n'avait pas trop à se plaindre. Les lieux ne payaient pas de mine, c'était un peu crade, mais c'était calme. Ah non, encore les deux joueurs de dés qui se disputaient là-bas dans le coin. Ils passaient plus de temps à brailler et à se soûler qu'à jouer. Alaric ne serait pas étonné si cela se terminait en baston avant qu'il ne se tire d'ici.

    Le tenancier ventru passa devant lui.

    "Sers-moi autre chose que ta bière."
    "Et quoi donc ?"
    "Sais pas, moi. Un truc qui a plus de goût que ta piquette."
    "Si tu me dis pas, je devine pas..."
    "Du vin..."
    "Tu te crois chez les bourgeoirs, ici ?"
    "Donne-moi un truc qui a le mérite d'avoir du goût en bouche."

    Le tenancier grommela et partit chercher la commande après avoir récupéré sa chope. Pendant ce temps, Alaric se replongeait dans ce qu'on pourrait penser être ses tourments. Dans un sens, c'était un peu le cas. Depuis qu'il avait pu quitter l'hospice FMR—il ne remercierait jamais assez Qwellaana pour cela—il avait l'impression d'être un étranger dans le monde réel. Tant de choses s'étaient produites et révélées... il doutait de réussir à les surmonter. Il y a encore une semaine, il avait cru voir enfin le bout du tunnel. Comme il avait été stupide de croire que tout redeviendrait comme avant. Rien ne serait plus pareil. Il avait changé, il le sentait, et n'arrivait pas à comprendre à quelle échelle. Il avait l'impression de couler, à nouveau.

    Le tavernier déposa d'un coup sa chope remplie d'un nouveau breuvage. Le géomancien sursauta au bruit du choc sur le bois marqué du comptoir.

    "Voilà ta boisson. Mais paie avant..."

    Quelques pièces glissèrent de sa poche pour rouler sur le comptoir. Puis, l'humain saisit la hanse. Bordel... il voulait réellement se soûler, fuir tout ce qui le morfondait. Il avait cru réussir à surmonter tout cela. Eh bien non.

    *Un ou deux verres, et après je me casse à la caserne...*

    Là où était sa place, après avoir été déclaré apte à reprendre le service, en attendant que l'Oreille lui octroie quelque chose à faire. Il eut envie d'en rire, tiens... Au lieu de cela, il passa sa main sur le visage. Pourquoi n'arrivait-il pas à positiver ?

    *Bordel. Faut que je remue...*

    Mais avant... il s'enfila une longue gorgée de son breuvage et grimaça à la brûlure de l'alcool qui glissa de sa langue jusqu'à sa gorge. Quel tord-boyaux !
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Dim 10 Nov - 17:33



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o

    Compagnie nocturne



    Soudainement l’ambiance se fit un peu froide, et les joueurs de dés s'arrêtèrent de s’engueuler, trop occupés à gober les mouches. Le tenancier qui buvait un peu d’eau manqua de s’étouffer avec son verre alors que le bruit des talons de bottes se faisait entendre. Pas seule, ma propriétaire arrivait avec tout un contingent de femmes aux mœurs plus ou moins légères dépendant des bourses et des principes de chacune.
    Ces dames de charme étaient arrivées au petit matin dans la ville et avaient eu le temps de se préparer. Bien entendu les aspirations de ces compagnes d’un soir ou d’une vie étaient de s'installer confortablement ici, le travail ne manquait pas même s’il fallait en passer parfois par quelques mauvais hommes très misogyne d’abord.

    Ses amies se précipitèrent sur les jambes de militaires tout bien présentés et la rousse leur souris tout en pensant “quelle erreur”. Il était vrai que plus la tenue était propre dans un rade pareil, plus il y avait de chance pour qu’elle appartienne à un soldat du plus bas rang, voire pire, à un jeune homme en service militaire.
    Non, ma propriétaire cherchait un véritable homme. Un avec du vécu, une expérience, peut-être même des histoires à lui raconter. Son dévolu se porta sur quelqu’un tenant apparemment très bien l’alcool, si l’on pouvait se fier à la quantité de verres vides proche de lui et à son geste désinvolte quant à son argent.

    L’ingénieuse s’approcha lentement, posant une main sur le dos de l’inconnu, remontant pour s’asseoir à côté de lui tout en se servant de son épaule pour ce faire. De cette manière, il aurait potentiellement pu apprécier la sensation des fins doigts à travers ses vêtements, le massage très court de sa clavicule, pour finir yeux dans les yeux quand il tournerait la tête pour voir qui osait.

    Les parties de dés se relançaient, tout autant que les engueulades, et la rousse descendit les yeux sur le verre presque vide. Sa vision se lança tour à tour sur l’homme ventripotent puis sur sa maigre collection de bouteille. Elle ne savait pas tout à fait quoi choisir alors mon esprit influença sa main quand elle la tendit pour montrer.
    -Je prendrais la bouteille là, contre le mur, derrière votre Kokot boiteuse.

    Visiblement j’avais visé juste, le tenancier ne voulait pas vraiment se séparer de cette bouteille. Ce n’était pas grave.. Ma propriétaire attrapa sa bourse avant de la poser sur la table.
    -Ne vous en faites pas, je paie, fis je à travers elle avant d’afficher un sourire mutin sur son visage.

    Pendant tout ce temps, l’homme imbibé aurait eu le temps de détailler l'inconnue s’étant rapproché de lui. Châle par dessus les bras, la belle rousse aux yeux bleus pâle était habillée d’une simple robe, sans trop d’artifices ou de bijoux. La parure autour de son cou était faite de verre et non de bijoux, tout comme ses boucles d’oreilles assorties. La chose la plus chère sur elle devait être ma personne, bien que je sois difficilement visible à moins de se pencher par dessus la dame ou de regarder sous ses jupons. Ca, et le parfum légèrement enivrant qu’elle portait et qui affolait mes propres sens.

    Son but, son désir était simple. Trouver une personne avec qui passer un bon moment, que ce fusse de parler, de boire, de jouer ou de s’amuser tout autrement. Elle désirait tout bonnement de la compagnie, et il était bien plus facile d’en obtenir en en proposant. Un bar plus prestigieux aurait probablement eu des personnes plus fortunées, mais également des histoires moins intéressantes. L’homme devant elle avait quelque peu l’air d’un aventurier, avec sa barbe, le… manque d’entretiens et l’air légèrement… non, totalement accablée. Ma propriétaire et moi avions presque envie de le prendre en pitié, mais l’une comme l’autre nous savions bien qu’il aurait pu mal réagir, surtout ici, au Reike.

    Le tenancier sortit un verre et posa la bouteille avant de mettre les mains dans la bourse et de se faire taper les doigts.
    -T-t-t-t.. dites moi combien.
    -Pas la peine d’être si farouche, se plaignit le bonhomme au ventre rebondi avant de tapoter l’ardoise où étaient détaillés les prix.

    La belle fit déposa les pièces puis se pencha pour attraper un second verre derrière le comptoir. Le chef du bar racla sa gorge, puis la douce se permit de verser pour elle et son nouvel ami. Elle fit glisser la boisson d’un doigt, puis releva ses yeux pour regarder le buveur.
    -Pour célébrer votre descente, annonça-t-elle avant de lever son propre verre pour boire.



    -J'vais pas mentir j'vois bien pourquoi vous avez acheté la bouteille si vous célébrez ça.. grommela dans son coin le tenancier en essuyant des coupes en bois avec son tablier.



    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Dim 17 Nov - 9:49

    Le goût résiduel du tord-boyau était étrange en bouche. Il y avait comme une saveur de myrtille qu'on aurait salée. Sans doute était-ce un effet de la bière bue auparavant. De toute façon, tant que cela restait buvable et que cela ne lui liquéfiait pas l'estomac, il pourrait s'en permettre un autre… Peut-être, ou peut-être pas. Il passa une main sur son visage. Il n'était pas là pour se torcher la gueule. Il était là pour se vider un peu le crâne et faire le point. Mais difficile de réfléchir avec tout le potin que faisaient ces imbéciles de joueurs aux dés.

    Il pivota pour leur demander de la fermer un peu quand la porte s'ouvrit, laissant passer tout un cortège féminin haut en couleur. Comme les autres clients, il se figea de surprise, le temps que son cerveau enregistre la scène. Rien qu'à voir leurs tenues assez légères, qui mettaient grandement en valeur les atouts féminins que les hommes appréciaient, il leva les yeux au plafond. Fausse alerte ! Ce n'était pas une bande de sbires enivrés prêts à déclencher une baston de comptoir. Il ravala un soupir et retourna à la contemplation du reste de son fort breuvage, qui stagnait au fond. Dans son dos, il entendait les gloussements des femmes, sans nul doute en train de se jeter – littéralement – dans les bras de leurs proies pour la soirée. Les joueurs de dés reprirent leur raffut d'engueulades. Quand il ressortirait d'ici, il aurait mal au crâne, non pas à cause de l'alcool, mais bien à cause de tout ce tintamarre de titan ! Bon ! Et s'il terminait ce verre avant de réfléchir à ce qu'il ferait ensuite ?

    Il se crispa lorsqu'une main se posa sur le haut de son dos. La tête à peine tournée pour voir le fautif qui l'avait surpris, il découvrit une des femmes de la cohorte avide d'aventures nocturnes. Ses doigts glissèrent avec une légèreté calculée le long de son épaule, le temps qu'elle prenne place à ses côtés et que… euh… c'était quoi, ça, à hauteur de ses clavicules ? Il attrapa sa chope pour échapper au souvenir que son corps se remémorait de ce genre de contact très proche, très féminin. Il manqua de louper la hanse, la rattrapant in extremis, tout en ne quittant pas la nouvelle venue des yeux. Il sentit une légère chaleur lui monter aux joues… Hum, le tord-boyau, cela ne pouvait être que ça.

    Le regard qu'elle lui adressa était… Bon, s'il terminait ce verre ? Elle était agréable à regarder et, même si ses bijoux semblaient davantage faits de verre que de pierres plus nobles et coûteuses, elle dégageait une certaine sobriété. Enfin… Alaric le perçut ainsi. Peut-être pour mieux souligner un parfum de qualité et attirer l'attention masculine. Attends, elle prenait une bouteille ? Alaric comprit qu'elle tendait ses filets. Il devrait prendre congé, s'excuser auprès de la dame et… Trop tard, le temps qu'il réfléchisse, elle avait déjà servi la bouteille nouvellement acquise dans un verre destiné à lui, en plus du sien. Bordel, il avait passé tellement de temps à réfléchir qu'il n'avait rien vu venir… trop pris dans la béatitude qu'évoquait la donzelle. En même temps… cela faisait combien de temps ? Il manqua de se renfrogner, se demandant s'il ne trahissait pas Nimureh en se laissant aller ainsi. Son sourire refit surface dans son esprit. Si elle avait été là, elle se serait bien foutue de lui, dans pareille situation. Mais elle était partie maintenant, son âme envoyée vers les étoiles. Qui sait s'ils se retrouveraient un jour, sur une autre voie d'existence ? Il y croyait, en tout cas. Nimureh lui avait soufflé de continuer sa propre route.

    Il termina sa chope d'une traite, grimaçant sous l'effet de la brûlure du breuvage précédent, et tendit la main vers le verre proposé. Le ventru grommela dans son coin. Alaric s'en foutait. Il leva son verre.

    "Ben écoutez… je vous remercie…"

    Blanc de quelques secondes. Il avait l'air con.

    "Pas que pour célébrer ma descente… Hum… pourquoi moi ?"

    Il ne fallait pas se leurrer : il savait très bien pourquoi elle l'avait approché. Mais bon, il y avait d'autres gugusses dans la taverne, qui n'avaient pas une charmante compagnie dans leurs bras.
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Mar 19 Nov - 15:21



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o

    Rets doubles, prise solitaire



    L’homme n’avait pas rechigner en sentant la belle approcher, non plus quand il s’était fait prendre à son petit piège de se voir proposer un verre de plus, presque jeté dans sa main comme un client à qui l’on remet un petit chiot juste pour l’inciter à craquer.

    Il s’ouvrait à l’effort, mais derrière tous les breuvages qu’il avait bu et tout le poison qui parcourait son corps, elle moi pouvions toujours voir dans ses yeux les signes d’une intelligence, d’une sagesse guidant ses actes et ses prochaines paroles.
    De la méfiance, toute naturelle chez un homme qui savait, chez un homme qui avait l’expérience et la franchise d’annoncer qu’il était conscient du plan qui se déroulait sous ses yeux.

    La rousse était quelque peu hésitante sur la manière de manier ses rets afin de ramener cet homme jusqu’à elle. Elle avait visé gros, trop gros peut-être pour son expérience.. mais elle n’était pas seule. Mon influence s’étendait, prenant le cœur et l’esprit de la dame aux yeux bleus, chuchotant à son mental que si elle se laissait guider, tout irait pour le mieux. Elle céda assez facilement, après tout je l’avais aidée à fabriquer son filet, je pouvais bien lui servir à remonter sa gigantesque prise.

    A travers elle, ma main vide s’avançait, se posant sur celle du séduisant brun tout englué dans sa vie.
    -Parce que je savais que vous ne diriez pas non, susurrais je presque. Parce que dire non aurait voulu dire vous priver d’un moment de répit, d’un moment de silence dans tout ce brouhaha qui vous amène à venir ici, à la recherche de plus de bruit pour masquer celui qui vous habite.

    Mon expression jonglait entre celle d’une empathie tirant sur la peine partagée, la sensation de voir en l’autre ce que nous vivons. Cela, et un sourire séducteur pendant que mes doigts caressaient lentement les siens, promesses d’un idylle au milieu de l’orage, d’une tentation à laquelle céder comme l’on cède à attraper une bouée plutôt que de rentrer à la nage tout de suite, prendre le temps de respirer avant d’affronter le reste d’une épreuve difficile. Les mots étaient à double tranchant, comme un ferrage précoce pour fatiguer grandement un grand poisson. D'un côté, cela pouvait faciliter la suite s'il admettait qu'il ne dirait pas non, de l'autre, s'il se brusquait il risquait de briser la ligne, et de repartir se noyer dans l'alcool.

    Cette présentation faisait de ma propriétaire une étape, une aventure éphémère tout autant qu’un repos mérité entre avant et après.
    La main de la rousse se retirait tandis qu’elle reprenait le contrôle, les joues légèrement rosies par l’effet de l’alcool se faisant sentir tout autant que du lien que nous entamions avec le beau brun. En faisant ce geste, elle brisa légèrement le contact visuel entre eux avec une de ses épaules dénudées, presque jouant de timidité. Enfin se prenant au jeu, elle renchérit sur mes mots :
    -Parce qu'au-delà de tout ce que l’on peut voir l’un de l’autre, il reste toujours une part qui reste mystérieuse et.. Quand j’envisage votre apparence sans votre vécu, votre vécu sans votre apparence, il y a quelque chose qui en vous… et elle laissa planer un petit silence, me plait.

    La belle but une nouvelle gorgée, comme pour se féliciter d’avoir eu le cran de se lancer mais surtout afin de cacher un peu d’embarras. Je la félicitais moi aussi, la congratulant d’une si merveilleuse magie des mots qu’elle avait opéré tout autant que d’artifices de mise en scène. Elle avait appris tout cela bien sûr dans une école pour future femme, mais cela ne diminuait pas la qualité de la performance.

    Restait à savoir une chose, est-ce qu’elle… lui plaisait ?




    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Mer 27 Nov - 18:20
    Elle sut répondre à sa question, sans la moindre hésitation. Un instant, le mage la regarda, tout en se plaisant à faire tourner le breuvage dans son verre par un simple mouvement de ses doigts.

    "Cela aurait été discourtois de ma part de vous dire non."

    Et elle marquait un sacré point en affirmant qu'elle serait de bien plus agréable compagnie, jouant avec subtilité sur les mots. À n'écouter qu'elle, il ne prêtait plus vraiment attention aux bavardages des autres clients, ni aux prises de bec des joueurs de l'autre table. Un silence s'installait d'office, et il n'écoutait plus qu'elle.

    Se laissait-il prendre au charme ? Non, en fait, elle emplissait un vide qu'il n'avait pas réussi à combler en venant dans cette taverne. Elle occupait son esprit de manière plus agréable. C'était plus distrayant que de broyer du noir dans son coin, ou de boire tout seul.

    Après tout, pourquoi pas... songea-t-il alors. Il pouvait très bien se contenter de parler en sa compagnie, sans aller plus loin.

    Elle avait continué à expliquer pourquoi elle avait fait de lui son choix. Il manqua d'avaler de travers au même instant, lorsqu'il entama une seconde gorgée de son verre.

    "Hum, pardonnez-moi. Vous m'avez surpris sur... euh, sur comment vous me voyez."

    Il ne put s'empêcher de se gratter l'arrière de la nuque, avec un petit sourire gêné.

    "Vous dites cela comme si j'étais un aventurier, ou autre chose, qui euh..."

    Qu'il avait l'air con sur le coup. Il se rembrunit. L'idée d'avoir un semblant de conversation un poil plus intelligente que ce qu'on pouvait trouver ici, parmi les ramassis de buveurs et de joueurs, l'encourageait à ne pas lâcher la damoiselle par une réaction débile.

    "Excusez-moi pour ma réaction. C'est juste que je n'ai pas l'habitude de ce genre d'approche verbale. D'ordinaire, les belles demoiselles telles que vous cherchent... à être plus directes. J'espère ne pas vous avoir froissée. Si c'est le cas, permettez-moi de faire amende honorable en vous remboursant cette bouteille ou bien..."

    Là aussi, ce serait presque discourtois de refuser l'effort de son interlocuteur à partager ce début de bon moment.

    "...Ou bien, je ferai mieux : j'essaierai d'être à la hauteur... en n'étant pas trop ennuyeux."

    Et dire qu'elle prétendait déjà qu'une part mystérieuse en lui l'attirait. En même temps, elle avait peut-être simplement remarqué qu'il n'avait rien d'un soldat basique, qui se négligeait corporellement parlant. Lui, déjà, veillait toujours à l'entretien de sa barbe. Les petits détails apportaient beaucoup d'informations.

    Le mage fixa le tiers restant du liquide qui emplissait encore son verre. Dire qu'il s'était juré qu'il ne boirait pas beaucoup ce soir. Bon ! Tant pis ! Et qu'est-ce qu'il pourrait bien dire à la belle dame ? Il se détendit un peu. Il avait encore un peu de temps ce soir, pourquoi se presser au final ? Converser  pour tuer le temps, cela ne lui fera pas de mal. Il termina d'une traite son verre, laissant l'alcool se rajouter au précédent.

    "Dites-m'en plus, très chère investigatrice, sur cette part qui vous est inaccessible et qui vous attire. Je voudrais voir si votre perspicacité égale l'éclat de votre beauté..."
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Dim 1 Déc - 13:26



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o
    Piège à ours



    Une forte tension sur la ligne, une fois, deux fois, et la bête accrochée à l’hameçon commença à fatiguer. Ma rousse cherchait avant tout une créature avec intellect, et le pirate au grand cœur qui avait abordé malgré lui son navire se voyait confus et prêt à négocier les pourparlers.

    Il l’avait trouvé belle, c’était un point que ma propriétaire avait pu noter, tout comme son embarras légèrement séduisant. Alors il n’était pas ce genre d’homme à prendre tous les problèmes avec un air désintéressé, désabusé et à bras le corps ? Grande prise ! Qu’il était appréciable de trouver un homme sensible au Reike, la belle avait vu juste de ce côté-là.

    Il se prêtait ensuite au jeu, débutant lui-même ses propres hostilités avec un peu plus de méfiance, ou un certain orgueil. Était-elle à la hauteur des espérances qu’elle avait placé entre les épaules du soldat usé. A la notion de jeu que je laissais flotter dans son esprit, ma propriétaire esquissa un sourire enjoué mais tout de même un peu taquin.

    Elle prit son temps pour établir sa réponse, observant de fond en comble le mystérieux personnage en face d’elle. Cette fois-ci, je la laissais parler d’abord, étant sûr d’avoir entrevu des choses qu’elle ne soupçonnait pas dans cet homme. Elle commençait sobrement par lister les choses visibles, feignant de ne pas les remarquer ou de les mettre de côté parce que l’homme avait dit qu’il ne s’intéressait qu’à sa partie cachée.
    -Il me faut donc ignorer votre penchant pour les alcools les plus savoureux, qui témoigne d’un dédain pour ceux plus vulgaire et d’avantages destinés aux soiffards avides de rêves enfiévrés.
    -Vulgaires..
    essuya le tenancier du bar en pestant dans un coin. L’sont pas vulgaires, juste un peu moins raffinés que ceux du couple impérial.
    -Oui certes, désolée,
    fit d’un crochet vers lui la rousse pour lui.

    Elle en revenait au soldat.
    -Je ne parlerais donc pas non plus du fait que la quantité traduit sans doute un manque dans votre vie. Manque que j’envisage être signe que votre vie pourrait se dérouler plus favorablement avec quelqu’un à vos côtés pour l’affronter.

    Ma propriétaire s'arrêta un instant pour boire un peu avant d’entrer dans le grand bain.
    -Vous ne manquez pas vos ablutions, ce qui m’indique que vous êtes un homme à aimer le sérieux. Sérieux qui doit apparemment d’être lié à vos efforts si je me fie à l’état de votre livrée, faisait-elle en effleurant la poussière sur l’épaule du mage.

    Je prenais le pas, m’insinuant dans les pensées de la rousse pour l’aider.
    -Vous étiez seul avant que je ne vous approche, et un homme comme vous n’est sans doute pas seul à moins de le désirer. Soit cela peut vouloir dire que quelque chose, excusez moi, se reprit-elle en voyant qu’elle allait juste laisser quelque chose sous le tapis.

    Il voulait qu’elle joue carte sur table.
    -Ce quelque chose est à la fois un quoi et un qui, tenta-t-elle de deviner en dépliant un doigt. J’envisage un problème de compagnie et l’effort que vous faites pour en réchapper en vous en éloignant avec des distractions. Mais ce n’est pas là ce que vous voulez entendre, car ce sont juste là ce que je puis deviner.

    Je penchait plus pour l'inverse, un problème de tâches qui s'amoncelle. Elle déglutit, cherchant ses mots en faisant voyager ses yeux quelques instants à droite, à gauche, en bas puis pour fixer le soldat.
    -Vous m’avez donné des indices sur ce que je cherche avec votre réaction. Pas un aventurier, autre chose. Ce côté là de vous m’intrigue. Au delà de votre humilité qui semble cacher quelque chose, il y a un vécu, peut-être une mission, peut être une femme, une famille, un destin. Je ne puis mettre le doigt dessus et c’est ce qui fait tout l’intérêt d’un mystère. Il s’agit souvent d’une histoire qui se cache derrière des émotions et qui peut en provoquer, et j’aime les histoires.

    La main de la rousse s’avança, s’ouvrant pour prendre celle vide du beau brun.
    -Elle sera peut-être difficile à partager, par douleur sentimentale ou par devoir de garder certaines parties secrètes.. Mais ayez l’assurance que je ne me moquerais pas, ni ne vous trahirais, et que vous pouvez tout me dire sans me faire fuir.

    C’était une lourde promesse et je n’étais pas sûr que la belle la tiendrait. Tout le monde avait sa part de noirceur, et les hommes du Reike possédaient parfois des côtés sombres extrêmement repoussants. Sur ses apparences, lui était quelqu’un de méthodique, potentiellement manipulateur, sous contrôle malgré son ébriété. Il avait l’air d’être un homme de maints remords, mais ceux-ci restaient cachés, et pourraient s’avérer aussi triste qu’un père de famille ayant tout perdu comme du plus horrible personnage tel qu’un bouilleur d’enfant, ogre de femme en repentir ou que sais-je.
    Sans l’avertir qu’elle venait de mettre le pied sur un piège que l’homme pourrait saisir à deux mains pour le refermer sur elle juste pour voir si elle craquerait ou pour s’amuser de son dégoût, je me tenais prêt à prendre le contrôle si jamais sa panique venait à se faire sentir.

    Elle caressait la main de l’homme après avoir bu une gorgée puis se resservit avant d’esquisser un sourire.
    -Et vous, mystérieux soldat, qu’entrevoyez vous chez moi ?

    C’était du beau jeu et je ne pouvais qu’applaudir dans l’esprit de ma propriétaire. Offrir une opportunité de changer de sujet pour s’intéresser plus à elle plutôt que d’explorer ce qui le tourmentait était d’une candide bienveillance. Jusque là il n’avait fait que se méfier et poser des pièges. Elle avait pu arracher un compliment, mais rien qui selon moi suggérait de lui laisser une porte de sortie aussi magnanime.




    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Sam 7 Déc - 16:32
    Son verre en main, se plaisant à faire tournoyer ce qu'il restait dans son fond, il manqua de sourire à la réplique de la donzelle, quand le tavernier fut piqué au vif concernant la qualité de ses alcools. Ce dernier avait pathétiquement tenté de les défendre en usant d’un cran de qualité qu’on ne pourrait croire. Mais bon, ici, dans cet établissement, quel personnage pourrait se vanter d’avoir bu des liquides dignes d’un palais raffiné ? Lui, et éventuellement sa compagne de beuverie, quelques-unes de ses copines ? Il manqua de se rembrunir. C’était à un autre temps ça, quand il était plus haut sur l’échelle sociale. Et puis, elle n’était pas si mal que cela, cette boisson choisie par la jeune femme qui lui tenait désormais compagnie. Elle savait repérer ce qui était le meilleur à boire pour rincer décemment son gosier.

    Il s’accouda au comptoir, pour mieux la fixer et ainsi mieux l’écouter. Quitte à faire passer le temps, autant le faire avec cette belle compagnie. L’alcool aidant, il concéda à baisser un peu sa vigilance. Elle, comme ses consoeurs, n’étaient pas venues ici que pour se taper de la discussion. En tout cas, celle qui lui faisait face abordait des points savamment ciblés, et en plus, elle causait largement mieux que d’autres filles de joie. En même temps, il en fallait pour tous les goûts, non ?

    Il découvrit qu’en plus de savoir user des bons mots, elle était très observatrice. Normal, pourrait-il penser, pour réussir à gagner sa vie le temps d’une phase plus que chaleureuse dans un lit... Il crut frémir quand elle effleura l’épaulière de sa tenue militaire, pour retirer quelques grains de poussière qui s’étaient incrustés.

    Il la laissa discourir. Et au fur et à mesure qu’elle resserrait ses filets autour de lui, sachant où toucher ses points faibles, le mage finit par légèrement sourciller. Il voulut ouvrir la bouche pour lui expliquer que son histoire était bien plus compliquée que cela, mais elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, lui prenant sa main dans la sienne, avec une douceur parfaitement calculée.

    Ses yeux bruns se posèrent sur les doigts fins qui entouraient sa main. Il était vrai que causer un peu de son passé, de ce qui le rongeait encore de temps à autre, malgré qu’il acceptait un peu mieux sa condition, pourrait délester son esprit et son cœur de ce qu’il s’était toujours refusé, pour... Il ferma les yeux et soupira. Non, il ne pouvait pas parler par fidélité à Nimureh. Il l’avait sciemment oubliée, pour se protéger de sa propre culpabilité. Il avait préféré murer ses souvenirs pour ne pas se morfondre dans le chagrin, par crainte de ne plus savoir s’en relever. Maintenant, il regrettait d’avoir commis un tel acte. Restait encore à accomplir sa promesse, faite à son souvenir, qui s’était matérialisée dans ce... cauchemar. Il frémit et termina d’une traite le reste de son verre. Jamais elle n’aurait voulu le voir se priver de vivre de la sorte.

    Hum... N’avait-il pas eu ce genre de réflexion tantôt ? Il lorgna son verre vide désormais, avant de tourner sa tête vers la dame de compagnie. Il essaya d’esquisser un petit sourire.

    "Ce n’était pas de la perspicacité... c’est un don que vous possédez !"

    Bon, en même temps, il était facile déjà de voir qu’il prenait soin à ne pas ressembler à un gros dégoûtant, prenant soin d’avoir un minimum d’hygiène. Et pour la propreté de sa tenue, moins il offrait de quoi se faire réprimander, plus il avait la paix. Et puis, force de l’habitude d’avoir le port d’une tenue irréprochable, pour le paraître.

    "Hum... Je ne sais pas si je serai aussi doué que vous..."

    Autant se prendre totalement au jeu.

    "Derrière votre apparente fragilité, qui ne fait que renforcer cette beauté que vous voulez presque timide, se cache une grande intelligence. Une femme qui sait cerner les points les plus importants d’un homme, pour ensuite les amener en douceur dans la conversation. Point de brusquerie, pour ne pas qu’il se ferme comme une huître. Une approche patiente, pour arriver à entrer plus en profondeur dans l’échange verbal... Une femme qui cherche à percer certains mystères pour les rendre plus supportables à celui qui les cache au fond de lui-même. De l’aider à alléger sa conscience de ces maux qu’il cherche à esquiver en venant dans ce genre d’endroit, espérant que la solitude et l’alcool seront un bon moment pour avoir un peu de répit."

    Il souleva sa main, celle tenue par la jeune inconnue. Il ferma ses propres doigts sur les siens. La peau était douce. Il se demandait toujours comment certaines femmes arrivaient à garder pareille texture en dehors de l’usage de la magie. Il regarda un instant cette main, puis replongea son regard dans le sien.

    "J’entrevois une belle et élégante inconnue, qui attend d’avoir certaines réponses pour résoudre les énigmes qu’elle cherche à percer. D’ailleurs, avez-vous un nom, chère inconnue ?"

    Cette fois, il était pris dans les filets de la donzelle. Il se savait pris, mais pourquoi se débattre ?
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Ven 13 Déc - 17:57



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o
    Le grappin


    A l’évocation de don, la rousse s’empourpra naturellement.
    -Pas plus de magie dans cela que dans nos verres. Cet œil n’est rien d’autre que le fruit de l’expérience d’autres.

    Devenir une courtisane du Reike c’était un peu cela, de ce que je savais. Concrètement des lieux ou lâcher votre fille pour qu’elle aprenne les rudiements pour devenir une bonne femme aimante de l’empire. Elle devait savoir faire la conversation a son homme et la discipline imposée à ces futures femme était faite de sorte à respecter les traditions purement virilistes. Elles se devaient d'être faibles par soumission, mais acérées et dociles à la fois. En un sens, chacune de ces femme se devait de rêver à être en quelque sorte l’épée du foyer de ces messieurs, et pour ce faire, user de psychologies, d’empathie et de respect était primordial.


    Le soldat devait probablement se douter qu’il ne s’agissait que de tours de passe passe, d’une astuce de comptoir, mais la chose était tout de même bien orchestrée. C’était maintenant à lui de se plier à l’exercice et il s’excusait à l’avance. La demoiselle s’en amusa un peu, tapotant la main de l’homme comme pour lui dire de prendre courage.
    L’intelligence du poussiéreux refis surface et son œil critique se fit plus perçant. Il détaillait le mode opératoire de la donzelle plutôt que de s’attarder sur ses caractéristiques propres, n’entrevoyant que le voile d’usages qu’elle avait employé pour se saisir de lui. Était-ce là une véritable perte de vue de l’objectif de cet exercice, ou l’homme faisait il cela sciemment pour ne pas éclairer le fond de sa pensée envers la rousse ?

    Celle-ci s’interrogeait également, et je conversais avec son esprit pour savoir ce qu’elle pensait d’un homme qui ne dévoile pas ses cartes et joue prudemment. Elle se répondit à elle-même que d’une part cela voulait dire qu’il ne voulait pas la blesser. De l’autre évidement cela faisait qu’il avait pensé quelque chose qu’il considérait comme mauvais pour elle. Le fait qu’il se retienne de le dire était une profonde marque de courtoisie, ou juste la simple acceptation de son propre désir de rester avec elle et donc de ne pas l’offusquer.

    Avec ces mots, il avait presque annoncé sa reddition. C’était si évident qu’il demandait le nom de la dame qui l’avait abordé, sans dire le sien. La rousse songeait à la manière d’embellir ce moment, pendant que je pestais personnellement dans mon coin. Quelle était cette manie de demander le nom de tout et tout le monde sans jamais annoncer le sien ? Oh peu importe au final, cela ne devait être que mon âge qui me faisait dire cela, nul besoin de m’épancher sur la différence des gens d’aujourd’hui et ceux d’hier. Je me focalisais plutôt sur la future phrase de ma propriétaire.
    -Audrey, répondit-elle, un peu gênée. J’aurais pu ajouter le nom de mon  village, mais il n’existe plus à l’heure où nous parlons. Kyouji est donc plus appropriée, donc Audrey de Kyouji.

    La petite rousse qu’elle avait été n’avait pas vraiment connu son village natal. Les rebelles de l’empire, si peu nombreux et désorganisés avaient juste pillé l’endroit comme des malpropres, et sa famille avait fui en les voyant arriver. J’avais pu apercevoir dans le cœur d’Audrey que ses parents s’étaient en quelque sorte débarrassés d’elle contre une somme d’argent pour pouvoir s’installer.
    Elle en ferait sans doute part à l’inconnu si lui demandait plus de détails, mais pour l’heure, la dame s’intéressait plus à lui, et moi donc. Elle but un peu avant de suivre le jeu de mains que l’homme se décidait d’avoir, confrontant également leurs regards.
    -Et vous, Ikusa est-elle votre ville natale où êtes vous un peu comme moi ici de par vos obligations ?

    Ce n’était pas tout à fait vrai pour elle cependant. Elle aurait très bien pu décider d’étendre ses filets ailleurs qu’en pleine capitale. Celle-ci se trouvait être un lieu idéal pour pêcher son homme, alors c’était tout naturel de s’y trouver.



    Un rire éclata dans la salle, un rire de jeune femme. L’ambiance allait bon train et les deux buveurs au comptoir étaient si absorbés dans leur conversation, leurs échanges, que ce fut ce son là qui leur rappela qu’ils n’étaient pas seuls. Tout cela était bien bruyant, et hommes comme femmes se faisaient entendre de plus en plus fort à cause de l’alcool. Cela devenait désagréable pour tout le monde, sauf le barman et les gens ivres bien sûr.
    Le ventripotent avait l’air plutôt content et s’adonnait à un jeu de cartes avec un de ses amis venu pour discuter un peu avec lui. Il était arrivé assez discrètement et s’était installé à l’autre extrémité meuble, ce qui donnait au couple une certaine liberté de parole et moins d’oreilles indiscrètes. Bien entendu, la meilleure astuce était toujours de demander une des chambres, mais même là, l’on ne pouvait être sûr que le bruit des pièces voisines soit des plus tranquilles.



    Tout pendant que j’observais ces possibilités et choses, mon hôte se focalisait lui sur les réponses apportées par le mage avant de poursuivre son investigation.
    -Vous avez souligné ce que vous semblez imaginer comme un don, mais je me demande toujours, était ce une femme ou bien autre chose ?

    La dame saurait s’excuser si jamais il venait à s’offusquer de la question, mais de la part d’une femme telle qu’Audrey, la question était légitime. Si elle devait se donner à lui, elle se devait de savoir si de potentielles conquêtes antérieures se mettraient sur son chemin s’ils décidaient de renouveler l’expérience. Qui plus est, s’il était intéressé par plus que de la compagnie et qu’elle pouvait trouver en lui un parti qui accepte un mariage sans dot, alors peut-être que connaître une éventuelle histoire passée pourrait être utile.
    C’était beaucoup s’imaginer que de songer à une vie de couple alors que celui-ci venait tout juste de se rencontrer, mais l’alcool aidant, les décisions pouvaient se prendre très rapidement et ne se terminait que peu souvent en mauvaise surprise, enfin, presque.


    S’il lui retournait la question, la belle rousse pourrait lui assurer que c’était le premier homme sur lequel elle mettait véritablement son grappin. Elle connaissait bien évidement les choses de l’amour et saurait contenter un homme, assurément, mais le manque d’expérience pourrait bien s’en faire ressentir. Néanmoins pour le moment j’étais là, et ce genre de chose était d’une facilité triviale pour moi. A moins qu’ils ne soient pas fait l’un pour l’autre, il aurait, s’il décidait d’aller plus loin qu’une simple conversation de bar, l’impression au lendemain de s’être fait renversé par un troupeau d’éléphant tant elle l’épuiserait de contentement.
    La demoiselle n’était pas venue pour cela dit et j’en étais conscient. Pour le moment, chercher de la compagnie et un client régulier pour assurer ses futurs frais serait suffisant, à moins qu’elle ne soit tombé sur le gros lot et qu’il ne décide de l’entretenir par mariage ou autre, mais c’était s’avancer la encore.
    L’investissement qu’elle avait fait était calculé, mais rien n’était garantit encore. Pourtant, malgré son envie de garder cela un peu professionnel, je sentais dans son cœur poindre l’attachement tout caractéristique d’un amour fou et inconditionnel de jeune personne. A voir le visage de son interlocuteur, je doutais qu’il tombe dans le même genre de passion, mais l’espoir d’Audrey me donnait quand même un sourire métaphorique de tendresse.



    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Dim 22 Déc - 17:11
    Le mage savait très bien qu'elle n'employait ni subterfuge ni sortilège. Elle était simplement observatrice et perspicace. Et quoi de mieux que de peaufiner ses compétences après avoir jeté son dévolu sur lui, d'un niveau supérieur aux autres clients présents ? Enfin... c'est ainsi qu'il le percevait. En même temps, à force d'avoir été protocolaire lorsqu'il était devenu un mage d'État, à devoir suivre certaines étiquettes, tenir un langage précis en face de personnes de haut rang... il y avait des habitudes et des attitudes qui ne s'effaçaient jamais, visibles uniquement pour celles et ceux capables de les discerner. Et cette donzelle faisait partie de ces êtres-là.

    Quand enfin elle donna son nom, il ne put s'empêcher d'avoir un léger rictus au coin gauche de ses lèvres, face à la petite gêne qu'elle semblait exprimer. La timidité était une petite arme discrète et à la fois si efficace quand elle était employée au bon moment. Plus encore quand un nom se rajoutait à la fin, pour donner plus de consistance à son identité. Donc, elle serait originaire de la région de Kyouji. Apprendre qu'elle venait d'un village désormais rayé de la carte lui provoqua une petite pointe de remords. Peut-être qu'il l'avait jugée un peu trop vite dans son approche.

    "Enchanté, Audrey de Kyouji. Je me nomme Alaric Nordan. Ikusa n'est point mon lieu de naissance, c'est... Kyouji. Le hasard se veut plaisantin, on dirait."

    Il tenait toujours sa main, détaillant les lignes de sa paume. Une main si fine qu'il se demandait si elle avait déjà connu le dur labeur du quotidien. En comparaison, la sienne était plus rugueuse, plus épaisse, bien qu'il n'ait été que l'enfant d'une couturière. Il savait mettre la main à l'ouvrage quand cela était nécessaire. Depuis les premiers jours de sa formation militaire, il n'avait pas eu peur de suer. Un mage devait avoir une bonne condition physique pour encaisser les effets secondaires de l'emploi de la magie. Mais bref, il se perdait dans ses propres songes.

    Le rire d'une femme le fit sursauter légèrement. Au moins, il revint à une réalité qu’il avait presque oubliée sur l'instant. Autour d’eux, la vie continuait, bruyante, désordonnée. Il se surprit à apprécier ce court moment. Ses doigts tenaient toujours la main d'Audrey. Il la relâcha un peu, ne souhaitant pas laisser passer certains sous-entendus silencieux. Puis, il replongea son regard dans celui de sa compagne du moment. Lorsqu'elle revint sur sa question...

    Alaric resta un instant silencieux, le regard perdu quelque part entre la surface vide de son verre et les yeux d’Audrey. Sa question, qu'elle n'avait pas lâchée, avait fini par l'atteindre plus profondément. Il voulut boire, joua un peu avec son verre avant de le délaisser sur le comptoir.

    "Une femme..." murmura-t-il finalement, d'une voix teinte d'une certaine tristesse. "Une femme qui était bien plus qu’un simple visage ou qu’un nom."

    Il inspira profondément, jetant un regard distrait vers son verre avant de reporter son attention sur Audrey.

    "Elle s’appelait Nimureh. Elle était..."

    Elle avait été unique, si douce et forte à la fois. Peu importaient les difficultés qu'ils croisaient tous les deux, elle avait ce sourire qui lui avait chaviré le cœur. Cela, il le pensait, mais il n'arrivait pas à le laisser franchir ses lèvres.

    "Elle n'est plus là depuis longtemps. Mais je garde d'elle les plus beaux souvenirs de ma vie."

    Comme les plus terribles...

    "Dans mes pensées... Elle m'aide encore à comprendre ce que vivre signifie."

    Sa voix se brisa légèrement à ces derniers mots, et il détourna les yeux, fixant une tâche invisible sur le comptoir. Puis, il reprit la main d’Audrey, cette fois d’un geste moins calculé, presque maladroit.

    "Mais assez parlé de moi. Je ne veux pas noyer cette conversation dans la mélancolie. Permettez-moi de vous servir un peu de votre bouteille."

    La bouteille en main, il remplit le verre d'Audrey, avant de remplir le sien.

    "Vous êtes auréolée de mystères, vous aussi. Et votre regard, aussi vif que votre esprit, semble en dire autant que vos mots. Alors, dites-moi... Pourquoi une femme telle que vous, avec tant d’intelligence et de finesse, se trouve-t-elle dans ce genre d’endroit ? Une femme de votre qualité brillerait d'un plus bel éclat dans des endroits plus dignes."
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Ven 27 Déc - 13:21



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o

    Harpon



    -Il semblerait, répondit simplement la rousse. Tant qu’il ne s’agit que d'agréables plaisanteries, nulle raison de s’en plaindre, ajouta-t-elle.

    Il semblait s’intéresser à leur main entrelacée et pas, quelque part perdu dans ses pensées et soutenu par Audrey qui le contemplait vaguement sans mot dire pour ne pas briser sa réflexion. Elle attendait simplement son tour après lui avoir posé sa question.

    Les alentours continuaient d’être quelque peu bruyants, le barman passa près du couple juste pour voir où ils en étaient de leur consommation. Peut-être pourrait-il leur faire casquer une nouvelle bouteille si cela allait sur ce train-là. Il était ensuite reparti s’occuper de ses affaires, débarrasser quelques chopes, en reposer quelques unes, louer quelques chambres, changer une bougie.

    L’explication de la mélancolie du bel homme était enfin sous la lumière, et la belle pu se rendre compte de l’ampleur du carnage. J’y sentais une attache non résolue, un lien vers quelque chose de disparu et une page non tournée. Il n’y regardait pas tout à fait comme on le fait d’un moment nostalgique, non. C’était plus proche d’un remord constant, de la non acceptation d’un événement, et ce même s’il disait le contraire. Sons souvenir était si vif dans son esprit que la blessure que cette femme lui avait infligé l’empechait juste de guérir.

    Nous avions là le cœur de son problème, problème qu’il souhaitait apparemment laisser de côté. Qu’en pensait Audrey ? En vérité, la rousse hésitait entre trois options. D’une part elle comprenait la douleur de l’homme en face d’elle et aurait presque voulu le prendre en pitié, chose qu’il n’aurait pas nécessairement accepté. D’une autre part, il avait l’air bien trop endommagé pour qu’elle n’en tire quelque chose, hors perdre son temps n’était pas exactement la manière dont elle avait envisagé les choses ce soir, et cela l’agaçait quelque peu sans qu’elle ose tout à fait se l’admettre. Elle avait envisagé de retourner ce désavantage en profitant de cet instant de faiblesse pour combler ce manque que causait la perte de cette femme..
    Et enfin en troisième option, partir était l’une d’entre elles, mais cela voulait dire relâcher un poisson potentiellement juteux d’un côté et un amoureux fidèle de l’autre si elle arrivait à évoquer telle chose dans son cœur.

    Cette dernière option invoquait d’office une quatrième que je lui soumettais. Elle pourrait se prendre au jeu de voir si la flamme de leur passion pourrait égaler celle de cette Nimureh. Par égard pour sa mémoire, jamais telle chose ne serait probablement possible, mais avec le temps et des efforts peut-être que..

    Alaric nous servait, cherchant à noyer le poisson qu’il nous offrait un moyen de parvenir à lui tout en nous donnant suffisamment de matière pour avoir une répartie potentiellement agréable et qui saurait éventuellement remettre le navire autant à flot que l’alcool.
    La belle ne buvait pas tout de suite. Elle commençait à atteindre ses limites et boire plus aurait pu bien trop diluer son esprit pour pouvoir continuer. Audrey écartait même son verre de sa main libre, gardant ses yeux fixés dans ceux de son partenaire de boisson.
    -Un endroit plus digne ne serait pas occupé par des gens avec vos qualités sans qu’ils ne soient heureux. D’autres viennent ici pour se détendre, pour s’amuser, vous pas. Vous êtes venu ici pour vous protéger de l’envoutement de cette femme qui vous hante.

    Les mots étaient durs, sans doute, peut-être la rousse aurait elle dû mettre plus de formes sur cette affirmation. J’étais juste curieux de la réaction d’Alaric vis à vis de cela, mais Audrey souhaitait renchérir sur sa réponse avant qu’il n’ait le temps de s’offusquer ou de dire un mot.
    -Je suis ici parce qu’en tant que femme du Reike il est plus ou moins de mon devoir de chercher une étoile n’ayant pas encore exprimé tout son éclat à le faire avec ardeur et qu’en apprenant à vous connaitre.. si je ne puis vous aider à être la personne solaire que j’imagine que vous étiez lorsque vous avez côtoyé cette femme, je souhaiterais au moins pouvoir vous tirer de ce lieu qui est autant un bourbier pour moi que pour vous.

    Le regard bleu de la rousse se faisait attendrissant, un sourire léger s’affichant sur son visage alors qu’elle saisissait les deux mains de l’homme qu’elle convoitait.
    -Je ne suis pas la seule à tenir mon éclat ici, Alaric. Laissez un peu de place pour moi dans votre cœur, et je vous promet que vous n’aurez plus besoin de venir autrement que si vous le désirez vraiment.

    Le barman allait lever la voix et une main en s’offusquant, mais il se heurta visuellement à la scène et se retint d’agir. Audrey approcha rapidement sa tête de celle du mage pour déposer un baiser bref sur sa joue avant de suspendre son visage à quelques centimètres du sien. De cette sorte, la tension s’élèverait sûrement, tout autant qu’une éventuelle passion pourrait naître et rendre peut être un peu plus confus l’homme ainsi asssailli par les charmes d’une femme.

    Allait-il être désarmé, fuirait-il l’éventuel contact, profiterait-il de l’occasion ? A n’en point douter les prochaines actions du tourmenté pourraient bien être surprenantes.




    Affilié au Reike
    Affilié au Reike
    Alaric Nordan
    Alaric Nordan
    Messages : 426
    crédits : 1013

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage soutien
    Alignement: Loyal Neutre
    Rang: E
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2761-alaric-nordan-termine
  • Dim 29 Déc - 14:29
    En écartant légèrement son verre du dos de la main, Audrey marquait son désir de ne pas continuer à boire, pour le moment. Peut-être parce qu'elle souhaitait rester concentrée sur la conversation, ou alors, parce qu'elle n'était pas certaine de garder l'esprit clair en s'abreuvant davantage d'alcool. Un choix judicieux pour que l'esprit ne se laisse pas emporter dans un flot un peu moins contrôlé par ses propres émotions. La donzelle s'était fixé un objectif, et elle tenait à l'atteindre.

    Alaric termina de remplir son verre, reposa la bouteille et croisa à nouveau le regard feutré de son interlocutrice. Elle répondit à la question du mage quant à son choix de se trouver ici, dans ce bar paumé, alors qu'elle pouvait prétendre trouver une clientèle de plus haut vol. Il se préparait à sourire quand elle termina d'une bien étrange manière. Ce fut un sourcil qui s'arqua quand elle parla d'envoûtement. À quoi faisait-elle référence là ? Si elle cherchait à lui enfoncer une lame surchauffée à blanc pour raviver de vieilles blessures à peine cicatrisées, elle n'était pas loin d'y réussir. Naturellement, Nimureh hantait toujours ses songes. Il éprouvait encore des sentiments pour elle, alors qu'elle n'était plus depuis quelques années maintenant ! Chaque jour qui passait depuis cette mésaventure, qui avait failli le broyer psychologiquement, voyait cette flamme s'éteindre lentement. Il l'avait aimée, son esprit l'aimera toujours, et il gardera les plus beaux jours de sa vie avec elle dans ses souvenirs.

    Il se retint de regarder le fond de son verre. Audrey avait voulu évoquer cet amour qui perdurait encore en lui, et pas un bête sortilège magique qui le poussait à se sentir hanté. Il comprenait mieux son approche, même si c'était un peu... maladroit de sa part. Peut-être n'avait-elle pas encore eu l'occasion de rencontrer un homme tel que lui... Allez, il se faisait des idées.

    Audrey poursuivit sa réponse, l'auréolant un peu mieux cette fois. L'approche poétique d'être son phare dans ses ténèbres était touchante. Mais pouvait-il vraiment se le permettre ? Quand la rouquine lui sourit, il manqua de remplacer son expression attendrissante par celle de Nimureh. Ce sourire qui avait toujours fait chavirer son cœur. S'il cédait, il aurait l'impression de trahir le souvenir de sa bien-aimée. Il réussit à ne pas se raidir quand ses deux mains furent saisies par la belle rousse, les joignant dans les siennes dans un geste lent et doux, calculé.

    Qu'aurait dit Nimureh en le voyant ainsi ?

    *Elle se serait bien foutue de ma gueule... Alors qu'elle m'a dit que ma voie continuait, là où la sienne se séparait de la mienne... Que je devais continuer à vivre...*

    Alors pourquoi avait-il l'impression de souiller l'esprit de Nimureh ? D'avoir accepté sa mort pour se pardonner à lui-même n'était encore que très récent. En même temps, quoi de plus normal que de ressentir ce malaise-là. Audrey avait raison dans un sens, ce qui s'accordait assez bien avec les derniers mots de sa tendre disparue... La vie continuait. Il ne pouvait pas rester dans l'ombre à se morfondre jusqu'à la fin de sa vie. Mais faire ce premier pas demandait un effort énorme de sa part.

    Audrey dut percevoir cette lutte intérieure dans le regard de l'homme qu'elle convoitait, car elle rapprocha son visage du sien pour lui offrir un baiser sur la joue, avant de s'écarter de lui... juste de quelques centimètres, laissant une voie ouverte. Même le barman, qui gesticulait à côté, n'existait plus pour le mage. Il n'y avait qu'Audrey dans son champ de vision. Et ses doigts enserraient toujours son verre plein.

    Il hésita à reculer, à s'envoyer le breuvage d'une traite. Pour se donner du courage ou pour noyer la tourmente qui l'envahissait ? Un peu des deux à la fois ? L'alcool ingéré précédemment n'aidait pas du tout.

    Peut-être devrait-il cesser de lutter, accepter de se lâcher un peu ? Imaginer Nimureh se moquer ouvertement de lui, parce qu'il avait peur d'embrasser une fille ? Audrey n'était qu'à quelques centimètres de lui. Elle n'était pas son amour perdu à jamais. Elle ne pourrait jamais combler cet abîme. Mais pouvait-elle l'éclairer en surface, le temps d'une nuit ? Il avait aimé par le passé d'une certaine manière, avant de rencontrer sa belle, pour aimer d'une toute autre façon avant qu'elle ne disparaisse. L'amour avait plusieurs facettes ; il ne pouvait pas toutes se les interdire à l'heure actuelle. Peut-être que cela l'aiderait à mieux surmonter les tourments qu'il lui restait encore à braver.

    À chaque mal son remède.

    "Je...." Hésita-t-il pourtant.

    Elle était là, en face de lui, bordel ! Pourquoi se compliquait-il toujours la tâche ? Il lâcha son verre pour porter sa main à la joue de la rouquine, d'un geste qu'il voulait doux, mais qui était un peu raide. Puis, il se rapprocha. Ses lèvres effleurèrent les siennes. Il hésita, encore. Puis finalement, il posa ses lèvres contre les siennes, surpris de retrouver un contact qu'il avait totalement oublié. Son corps, lui, n'avait pas oublié, le guidant à se montrer un peu plus franc dans ce baiser.
    Citoyen du monde
    Citoyen du monde
    Désir
    Désir
    Messages : 40
    crédits : 437

    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t4305-le-desir-est-ephemere-desir-termineehttps://www.rp-cendres.com/t4328-vos-desirs-sont-mes-ordres-liens-desir
  • Dim 5 Jan - 13:43



    l'Après.....(PV Désir) Sc6f8o

    Paradis d'un soir


    Le monde continuait bel et bien de tourner pendant que les deux flirteurs se dévisageaient, s’envisageaient, restaient muet. Des gloussements de femmes aux remarques pas très finaudes des soiffards et joueurs, du son des chopes qui s’entrechoquent, des cartes qui s'abattent et des pièces qui roulent comme glissent au gré du sourire d’allégresse d’un tenant de bar qui faisait bien sa soirée, chaque chose avait au moins autant d’importance que ce qui se passait entre ces deux âmes dans le grand engrenage de la roue du destin.
    Et pourtant, comme chaque chose si incroyable pour une personne qui ne l’est pas à l’échelle d’un pays, les deux voyaient quelque part naître l’espoir d’une vie nouvelle.

    Ce moment n’était pas le mien, mais lié comme je l’étais à ma propriétaire, je ponctionnai une partie de ce vent nouveau dans sa vie, pas sur qu’il perdure mais qu’elle avait l’air de chérir comme si cela était son premier né. Audrey l’avait laissé à la distance adéquate pour qu’il se décide à faire le premier pas, comme “un homme du Reike”. C’était franc et sans artifice, mais efficace.
    Quelques acclamations accompagnaient le geste, des sifflements même et des remarques sur le fait que les deux étaient bon à marier. Foutaises que tout cela, mais cela fit sourire un peu la belle rousse avant qu’elle ne se décide à guider l’une des mains du mage vers sa nuque et à s’approcher un peu plus de lui, quitte à se lever pour pouvoir l’embrasser plus longuement, autant de temps qu’il le désirerait.

    Il en profitait lui-même pour se lever et leur fougue suscita l’attention du tenancier qui vint les voir, main déjà serrée sur une clef et l’esprit déjà affairé à compter les pièces qui allaient tomber sur son comptoir. La rousse payait pendant un des rares moment que les deux se laissèrent pour respirer et le couple sortit de la pièce main dans la main, sourires et regards complices.
    L'allégresse était emplie d’un parfum enivrant d’hormones. Le son s'étouffait à mesure que les deux âmes se rapprochaient de leur nid d’un soir. Et après avoir déverrouillé la porte, les corps l’ouvrirent aussi sauvagement que leurs embrassades. Lui un peu plus expérimenté la contemplait, elle un peu plus timide, s'étendait sur les draps froids. Il y eut un petit battement d’hésitation de leur part. C’était un peu comme contempler deux enfants devant un cadeau ne sachant pas par où commencer pour l’ouvrir, trépignant d’impatience.
    La comparaison s'arrêta là cela dit, puisque lorsqu’ils se décidèrent, leurs gestes n’étaient pas ceux de jeux pour les bambins, au contraire.

    Fougue et tendresses se mêlaient à l’expérience, l’inexpérience et la maladresse de se remémorer comment faire. Ces dernières détendirent un peu l’atmosphère et fit fondre un peu la glace du premier contact, menant à plus de tendresses avant qu’Alaric ne se décide à se montrer un peu plus conquérant comme lors de son baiser. Les liens des vêtements se firent plus lâches et le mage pu enfin poser les yeux et ses mains sur moi, moi qui restait la seule chose à sublimer la déjà sublime femme.

    Il s'arrêtait là quelques secondes, elle le contemplait également, et la nuit fut fabuleuse, du moins jusqu’à que leurs ébats se terminent et qu’ils se décident à prendre un repos bien mérité. Dès lors, la chose ne fût pas aussi agréable pour elle que pour lui. Mais c’était aussi cela la vie de couple, se disait elle en le regardant dormir comme il ne devait pas l’avoir fait depuis des semaines voire des mois, imitant les flatulences d’un aazho avec ses cordes vocales.
    Elle avait cependant également besoin de récupérer ses forces pour l'accueillir aussi chaleureusement au matin qu’elle l’avait fait la veille. Mon influence sur elle s’étendait et je prenais le contrôle de son corps, la plongeant dans un sommeil forcé et profond. Puis attendait patiemment l’heure de la réveiller, absorbant une partie de son désir assouvis et en étendant un ruban pour dévorer également le sentiment de complétion du bienheureux qui semblait scier du bois avec sa gorge.

    D’autres couples firent du bruit cette nuit, certaines femmes semblaient exagérer leur part, mais tout ce brouhaha ne ne parut pas perturber les tourtereaux.
    Au petit matin j’exerçais quelques pressions sur le corps reposé de la dame que j’habillais si peu, et  elle reprit conscience avant lui. Guidée par mes suggestions, elle se rhabilla à la hâte avant de payer pour de l’eau qu’elle emmena jusqu’à la chambre afin de remplir un baquet. Puis elle revint s’allonger auprès du soldat avant de poser une main sur son corps pour l’effleurer jusqu’à qu’il se réveille. Il était plus agréable à contempler lorsqu’il faisait moins de bruit et il fallait l’avouer, et aussi plus facile à observer avec les premières lueurs du soleil qu’avec la pâleur de la lune de la veille. Ils n’avaient pas pris le temps d’allumer une bougie et s’étaient contentés de leur passion pour illuminer la pièce.

    Audrey attendait donc patiemment que le soldat ne s’anime enfin, ce qui ne devrait pas durer si longtemps. Après tout, il devait être rôdé au fait de se lever dès l’aube. La compagnie qu’il aurait en se relevant cela dit serait différente de d’habitude je gageais. Tous deux pourraient se joindre l’un à l’autre pendant les ablutions et qui sait, peut-être batifoler un peu plus et parler. Le couple avait potentiellement des choses à se dire, notamment quant à ce qu’ils désiraient créer de ce lien qui pouvait être au final si fugace qu’une amourette d’un jour comme d’un début d’engagement ou quelque chose entre deux.
    Le petit coin de paradis d’un soir aurait potentiellement un prix à payer et pourrait engendrer éventuellement plus de désirs ou plus de chagrins que la veille.



    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum