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  • Mer 13 Nov - 23:16
    VRAIN ※ DU RIFIFI A LA CHANVRERIE



    A l'orée de la Jungle de Sang, là où la végétation luxuriante est encore clairsemée, où la faune n'empale pas encore les humanoïdes à force de griffes, de crocs ou de dards, où la civilisation survit, entre désert et jungle, se terre un village parmi tant d'autres.

    Le sable laisse place aux palmiers, aux arbres caoutchouteux tropicaux. Peu à peu, les frondaisons recouvrent l'espace de leur ombre, la toison de la forêt mange les dunes, et s'installe la Jungle, la vraie. Dans ses bras, lovés entre ses doigts, les champs de la Chanvrerie Octel et le petit village qu'elle fait vivre persistent, prospèrent, contre toute attente.

    chanvrerie-octel-9



    Les étendues rudes cultivées pour produire le chanvre sont enclavées parmi les arbres, et une sente de terre battue mène à la place où le grand entrepôt vomit des ballots de coton et de chanvre à toute heure de la journée. Les convois reprennent ensuite la route vers Kyouji, où filerie et teinturerie les accueille pour fournir en étoffes, en cordages et en utilitaires les clients de la Caravane.

    Une vingtaine de personnes travaillent ici aux champs, des gens râblés, tannés, au teint typique de certaines régions de Shoumeï pour la plupart. Quelques hybrides, deux nains, un gobelin, et même un oni à la peau noire comme le charbon. Ils n'ont pas l'air de travailler sous la contrainte. Les quelques contremaîtres présents portent bien des armes, mais aucun fouet n'entaille les chairs, aucun cri ne houspille les travailleurs. Ceux qui sont armés protègent, patrouillent, et une dizaine d'entre eux se relaient tout autour du domaine, jour comme nuit, de façon à ce qu'il y ait toujours deux hommes et un chien en balade. Les grands chiens jaunes, à l'allure efflanquée de dingos du désert, sont au nombre de trois.

    Les maisons sont récentes, leurs toits de chanvre et leurs murs de torchis ont à peine subi les affres du temps. Peut-être deux ans, trois ?

    L'entrepôt plus solide est bâti en bois et en galets jointoyés, une partie de son toit est surélevé et vitré, laissant les rayons du soleil pénétrer largement à l'intérieur du bâtiment. Une dépense qui pourrait paraître exagérée ici, au milieu de nulle part.

    Les champs aux alentours, chanvre et coton, sont irrigués par un système de caniveaux et de vannes reliés à la rivière. Plusieurs jardins potagers sont également entretenus sous les arbres proches des maisons, avec des poulaillers. Quelques chèvres étiques jouent avec des gamins sur la place, sous l’œil vigilant de quelques commères qui cuisinent, cousent, bricolent en activant leur langue.

    Ceux qui tiennent la Chanvrerie, ce sont Basil et Yena Octel, des commerçants kyoujiens dans la fleur de l'âge. Un couple charmant, un reikois replet d'une cinquantaine d'année et son épouse plus jeune et sèche comme un coup de trique, au visage shouméïen. Ils ont pris sous leur aile un certain nombre de réfugiés désœuvrés qui ont accepté de les suivre ici, pour monter cette affaire qui a l'air de plutôt bien fonctionner, livrant la matière première pour des cordages et des voiles de bateau qui partiront ensuite jusqu'à Maël, approvisionner des chantiers navaux.

    Mais ceux qui ont l'œil agile et qui savent quoi chercher : ceux qui prendraient la peine de se pencher sur ce petit commerce somme toute anodin : ceux qui auraient une dent particulière contre un certain Nomade, pourtant petit poisson dans l'océan sans pitié de la pègre internationale... Ceux-là auront fait le lien entre les Octel, la Caravane qui est un de leurs principaux clients et la légende kyoujienne du Nomade à l'Œil de Démon, ce charismatique borgne qui se révèle après quelques recherches n'être autre qu'Hiraeth, le meneur de ladite Caravane.

    Des marchands honnêtes qui trimballent leurs chariots d'étoffes et de provisions jusqu'au fin fond de la République. Foutaises.

    Les Octel ne sont qu'une couverture.

    Pour celui qui sait, et Vrain y a passé suffisamment de temps pour le savoir, tout le chanvre cultivé ici n'est pas que bon à filer. Un rang sur trois est planté d'une autre sorte de chanvre, à l'odeur entêtantes et aux fleurs poisseuses, qui une fois traité se révèle très récréatif en fumette.

    Sans compter les fleurs rouges, oranges, jaunes vif mélangées à certaines cultures, ou les arbustes à baies coniques rouges bordant les espaces. Pour ceux qui savent, qui évaluent la taille de l'entrepôt, les récoltes, les frais investis… il se cache quelque chose sous l'aspect banal du village de torchis.

    Un trafic de drogue.

    Et ça prospère.

    Comment ce foutu nomade a-t-il pu monter une affaire pareille ? Sans nul doute, ceux qui vivent ici ont été corrompus par son œil démoniaque, ou ses paroles trompeuses. Qu'il ait un bon sens des affaires ou tout simplement un bon contact avec ces gens n'est sûrement pas une option.

    En tous les cas, quelqu'un qui sait, comme Vrain, et qui déteste suffisamment le Nomade, pourrait avoir quelques idées quant à ce qu'il pourrait faire de cette situation…


    RÉSUMÉ:


    Du Rififi à la Chanvrerie ※ Vrain & Hiraeth (Nov. An 5) Separa12

    Hiraeth râle en #ff9900
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    Vrain Barsanuphe
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  • Dim 17 Nov - 21:02
    Vrain cligna des yeux à multiples reprises, réfrénant péniblement l’envie d’exciter un bâillement féroce. Il peinait à émerger de cette sieste sommaire. Le prix exigé par ses derniers jours d’espionnage se rappelait brutalement à sa carcasse vieillissante. Calfeutré dans la végétation, l’indélicat observateur dévorait du regard l’amas de bâtiments plantés à plusieurs dizaines de mètres de lui. Loin d’incarner un amoureux maladif de l’architecture pittoresque du coin, son regard se portait sur un tout autre spectacle. Celui des allées et venu des sacripants hantant la soi-disant ferme produisant du coton, entre autres. La mention autre était ce qui suscitait toute la curiosité et l’avidité du roublard.

    Peu crédible, le complotiste s’était informé sur l’endroit, questionnant les bavards décidé à faire pleuvoir leur salive. Tout n’avait pas été à jeter dans les inepties déblatérées. Les esgourdes du fils Barsanuphe avaient frétillé à l’idée d’exécuter une razzia. L’honneur, l’acharnement, il l’avait délaissé il y a longtemps, préférant largement ce qui parsemait discrètement certaine rangée composant les champs alentour. Le chanvre particulièrement intéressant à ses mirettes et la perspective de se remplir les fouilles fit frémir le cupide.

    Vrain cala ses deux pognes sur le bas de son dos et s’étira, se courbant de manière exagérée. Le crack qui s'ensuivit arracha un sourire à l’apprenti paysan. Son nez s’active lui aussi, reniflant à intervalles courte. La nuit commençait à poindre, l’heure de vérifier si les indications glanées durant ses jours d'espionnage allaient se révéler justes.

    Graduellement, les ouvriers et villageois se mirent à quitter les lieux, délaissant l’entrepôt et ses appendices. Ce fut au tour des torches et des équipes patibulaires de nuit d’émerger. Le bandit avait remarqué que les surveillants opéraient par binôme, accompagné d’un Nomade. Oups, d’un cabot, Vrain se maudit d’apprécier autant les synonymes. Sa pique songée le fit s’esclaffer silencieusement, ce qui lui offrait une étrange grimace à la place de sa bouille. Une claque auto-administrée le rappela à l’ordre et son sérieux peu habitué à prendre l’air, déboula.

    Ses jambes se fléchirent dans un grincement sinistre et le loustic rentra dans la piste de danse. Avec une agilité déconcertante en comparaison d’un tétraplégique, l’invité surprise fendait les champs doucement. Il progressait à pas de loup, évitant soigneusement de marteler les branches oubliées. Ses bottes foulaient précautionneusement le sol tandis qu’un duo de poète disparu frôlait sa position.

    « Il m’a chié dessus avec ce genre d’horaire.
    - Ah ouais et tu vas faire quoi ?
    - Bah j’vais fermer ma gueule. Ce type est louche. Louche, borgne, tu as compris ?
    - Ferme la. Et espère qu’il ne t’entende pas. »


    Petit à petit, les voix s’éloignèrent, permettant à Vrain d’expirer lourdement. Le clébard n’avait pas repéré son odeur, la faute à la prudence émises par le larron. Préalablement, il s’était largement frotté aux quelques fleurs aux teintes bordeaux bordant les environs. Astucieux. Toutefois, la course était loin e s’achever ici. Désormais à portée ce qu’il espérait refermant des secrets capable de lui dénicher du pognon, l’entrepôt. Si l’assiégeant avait choisi cet itinéraire, c’était la faute à cette fenêtre logée un peu plus en hauteur. La vieille, il avait entendu un des vieillards se plaindre des courants d’air émanant de cette ouverture vieillissante. En forçant un bon coup, Vrain s’était convaincu qu’il pourrait pénétrer dans la citadelle. La tâche demeurait ardue, et l’escalade pour y parvenir loin d’être évidente.

    Il inspira, les yeux clos. Et s’élança. Ses pas l’extirpèrent de la végétation, et la providentielle obscurité couvrit ses déplacements. D’un bond, il surplomba l’une des caisses plaquée contre le mur. Ses mains habiles recherchèrent des aspérités. Avec un succès surprenant, il y parvint et déjà, il se tractait. Les muscles en plein labeur, engoncé dans une tenue tout en noire, le ninja escaladait la paroi à vive allure. L’idée de servir de cible mouvante à des gardes l’ayant repéré ne l’enchantait pas. Des grognements s’évadaient de bec tandis qu’il s’approchait de la fenêtre. Il lutta pour combler les derniers mètres et parvînt à s’y agripper. Se tenant à une main, à l’aide des phalanges de l’autre qu’il glissa sous l’interstice de la fenêtre, il força d’un coup sec. Un discret « clic » retentit, libérant sa réponse sur la solidité du cadre.

    En une fraction de seconde, il s’était hissé à l’intérieur. Cependant, si la théorie avait été suivie d’une pratique fructueuse, pour le reste de la soirée, tout allait reposer sur l’improvisation. Vrain n’avait aucune idée du monde présent à l’intérieur ni même dans quelle pièce il s'était fourré. La première étape était la plus simple, désormais tout se corsait.

    « Bah, au moins, je peux encore loucher, moi. »

    Fut sa consolation. Ici débutait la véritable infiltration, en quête d’obtenir de quoi faire chanter des ténors.
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  • Ven 22 Nov - 22:17
    La pièce étroite, oblongue, comporte des plans de travail de part et d'autre. Une grande cuve métallique, vide à présent, occupe une bonne partie de l'espace. Pas mal d'ustensiles sont rangés sous les plans, cuivres et verres. La porte à l'opposé est fermée, mais ce n'est qu'une porte classique.

    D'après les informations glanées et ses propres connaissances, l'endroit doit receler des laboratoires comme celui-ci, une serre en son centre et un bureau. Les quartiers de vie sont soit au-delà de la serre, ceux des Caravaniers quand ils viennent ici, soit ceux des soldats de patrouille, plus proches de la partie entrepôt.

    Il a dû atterrir quelque part entre les deux. Ce qui est une bonne nouvelle : le stockage est l'endroit le plus fréquenté. Les bureaux se trouvent quelque part autour de la serre ou vers l'arrière du bâtiment.

    Ce qui est une mauvaise nouvelle : il a beaucoup moins de chances de s'en sortir en un seul morceau s'il est pris dans cette partie des locaux.

    Mais bon, il a déjà choisi, n'est-ce pas ?

    En entrouvrant précautionneusement la porte, le vilain voleur peut distinguer un couloir, qui s'étend devant lui jusqu'à une autre porte au fond fermée également. Trois couloirs semblent partir sur sa droite, et un encadrement annonçant une porte est discernable sur sa gauche.



    Du Rififi à la Chanvrerie ※ Vrain & Hiraeth (Nov. An 5) Chanvr11



    La lumière venant du couloir un peu plus loin à sa droite provient d'une large salle dont il entend les échos de là où il se trouve. Probablement l'entrepôt. Plusieurs hommes discutent, des bruits de caisse déplacées. A cette heure, même avancée, on dirait que certains travaillent encore.

    « Pex ! Avance-moi ça là steuplaît ! »

    « T'es sûr ? »

    « Oui, c'est sur le manifeste. Ça part aux aurores, avec le chargement d'Oko Jero. »

    « Et cette caisse-là ? On l'avait mise de côté exprès. »

    « Pareil. Faut se bouger, ils vont pas rester longtemps. »


    En face, un homme vient de traverser le couloir rapidement et d'entrer dans la partie gauche, un sac en jute sur le dos. Une porte claque.

    L'odeur des lieux, assez forte, entêtante, mélange celle de diverses plantes et Vrain sent que la tête commence à lui tourner, un peu. Il s'est de plus frotté de fleurs de pavot et manifestement, ces fleurs-là n'étaient pas cultivées que pour la couleur. Il comprend mieux pourquoi en journée la grande majorité des fenêtres assez hautes sont ouvertes.

    Bizarrement, le chanvre ne prévaut pas dans les odeurs qui restent imprégnées dans le laboratoire où il est reclus pour l'instant. On dirait plutôt... une odeur plus florale...

    Où se diriger à présent ?

    La porte de la salle en face, faisant pendant à celle où elle se trouve, s'ouvre et se referme sur une silhouette maigre en veston orange.
    Un homme s'avance posément et entre dans la salle de gauche, sur les pas de celui au sac en toile.

    Vrain, assez loin et dans la pénombre, a pu l'épier d'un œil, discrètement.

    Cette démarche, cette silhouette et cette foutue veste orange... la couleur du Caravanier.

    Noooon, il serait quand même pas là, dans ce foutu entrepôt, le soir où son ancien collègue pégreux est déterminé à lui niquer son business quand même ?

    Mais en même temps, qui autre que lui pourrait avoir autant des goûts de chiotte en matière d'habillement et de coiffure ? Et il se balade là, tranquille, en propriétaire, genre celui qu'a de la maille à perdre, pas celui qui cherche à racoler celle des autres...

    Agaçant, n'est-il pas ?


    Du Rififi à la Chanvrerie ※ Vrain & Hiraeth (Nov. An 5) Separa12

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  • Lun 2 Déc - 1:01
    L’atterrissage fut indubitablement plus aisé que l’escalade. En jouant des bras, le curieux était parvenu à s’immiscer à l’intérieur de l’antre aux mille secrets. Un brin exagéré, une vraie manie chez le fils Barsanuphe qui appréciait romancer ses escapades de songe-malice. Une main cramponnée autour du pommeau de sa dague fétiche acheté la semaine dernière, le loustic balaya rapidement la pièce d’un regard inquisiteur, guettant une âme disposée à sonner l’alerte ou enclin à tenter de lui filer une mornifle. L’une comme l’autre des solutions ne plaisait guère au fanfaron. Ses iris, rassurés de ne voir aucun salopard, se mirent à analyser les forces en présence.

    Pas bien large le placard à balais, songea l’impavide. Le barbon se redressa en grinçant des dents, blâmant une vieille blessure. Il se permit quelques pas dans la pièce, s’approchant des nombreux plans disséminés aux quatre vents. Son pouce releva le coin de certains, tentant de déchiffrer le charabia gribouillé. Une tâche ardue sans clef pour y parvenir. Des formules chimiques entremêlées de tâches rappelant les besognes se fomentant dans les parages, en clair, un gloubi-boulga opaque. Toutefois, de toutes les étrangetés présentes, la reine du bal demeurait la cuve vide trônant au milieu de la pièce. Vrain combla l’espace le séparant d’elle et se mit à humer l’une des parois en quête d’une senteur particulière. Son rhume l’en dissuada après deux inspirations.

    « Bien ma veine de choper la crève. Chanceux comme pas deux. »


    Pesta le faquin. Bredouille, mais sur une bonne piste, l’artiste se frotta les mains de cupidité. Il prit la direction de la seule porte présente et, avec une précaution à faire pâlir un marchand de porcelaine, il entrouvrit celle-ci pour jeter un œil. Sans surprise, un couloir. Pas original, terriblement pratique. Des éclats de voix montèrent, trahissant la présence de lutins du père Noël, en moins aimable. L’odeur régnant en maîtresse traversait les murailles de sa morve emplissant son pif avec une facilité déconcertante. Il dut se retenir de tousser. Cependant, Vrain savait qu’il n’était pas la seule carcasse à déambuler dans l’établissement. Croiser le fer avec une bande d’hommes de main n’enchantait pas vraiment l’amoureux de la décanille.

    Tandis que ses options et théories se bousculaient dans son cervelet, une porte s’ouvrit lentement, crachant un évadé de l’enfer. Un rejeton immonde que Vrain méprisait outrageusement.

    « Ce Galapiat évadé de l’automne est ici. Ce doit être le lieu de rendez-vous des fils de putain borgne. La pomme tombe jamais loin de l’arbre. »

    Curieuse habitude que de songer à voix haute. Un héritage de sa vanité. Son sang bouillonnait plus encore lorsque son camarade s'engouffra dans une autre pièce. Encore. Un dédale d'embouchures, ce bâtiment.

    « Jobastre. »

    Jura l’ancien lésé. Leur dernière rencontre s’était soldée par une cuisante défaite côté Barsanuphe. Ce jeune impudent rendant obsolète la moitié d'une paire de lunettes avait ravi des contrats plus qu’alléchant en république, proposant des tarifs bousculant le marché. Tout cela en étant évidemment fraichement débarqué. Un tour de force, bien trop dur à avaler pour Vrain, lui préférant du rabe d'oursin. Le Mirliflore a un œil avait sacrément suriné le commerce de nombreux groupes de la pègre républicaine. Fieffé miston. Toutefois, la pièce d’où le Caravanier s’était extrait attirait l’œil de Vrain. Un grand ponte sortait rarement des chiottes à une heure si tardive, la pièce quittée devait certainement receler de réponses rimant avec trébuchantes.

    Certes, rejoindre la cale aux trésors exigeant de traverser un long couloir, cependant, Vrain possédait moult défauts, marché comme un éléphant n’incarnait pas un de ceux-ci. Il prit une profonde inspiration.

    « Fini de musarder, le jackpot, c’est pour Mezigue ! »

    Plus le temps aux blablas, l’acrobate s’élançait. Pointe des pieds, chaussons en velours, un as de la discrétion. Il manqua à deux reprises de renverser un amas de cartons qui aurait rameuté à coup sûr la cavalerie. Il s’épargna cette mésaventure astucieusement en ne… rentrant pas dedans. Loin d’une aporie, cette histoire. En peu de temps, l’apprenti cambrioleur se trouvait à l'opposé de la pièce qu’il avait quittée précédemment. Ses phalanges se posèrent sur la poignée et déjà, il rêvassait au grisbi. Encore fallait-il que l'huis s’ouvre, et qu’il n’était pas question de trou à crotte derrière !
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