La dernière téléportation s’était soldée par des affrontements. Vu la tournure de la mission, beaucoup plus mouvementée qu’attendu, l’espion était sur le qui-vive après que la magie féérique les eut déplacés. Sa lance était déjà au clair avant les premiers cris. Il se concentra pour identifier la menace et remarqua l’attaque venant du ciel qu’il esquiva avant de déployer son bouclier. Il mobilisa son mana et constata que la téléportation n’avait pas affecté ses capacités de combat.

De sa position, il vit son groupe se faire attaquer par un griffon corrompu. Rien à voir avec Grendel, la petite mascotte de la bibliothèque de Drakstrang avec qui il avait partagé une mission plus tôt dans l’année. Rien à voir du tout. Ces griffons-ci étaient déjà plus moches et dangereusement agiles. Celui qui attaquait son groupe perturbait leur formation en jouant de sa vitesse. Et en voyant l’état de la personne qui l’avait attaqué avant de se faire violemment dégagée, le monstre tapait aussi fort qu’il n’était rapide.

Verndrick fit le tour des environs et remarqua qu’ils avaient été séparés du groupe de l’orc avant de rejoindre ses compagnons. Il esquiva de nouveaux projectiles venant de leur assaillant dans les airs. Pour le moment, il ne pouvait que le garder à l’œil et avertir son équipe pour qu’ils fassent attention aux attaques. Le plus urgent restait d’en finir avec celui qui était au sol. Il répondit aux agressions de ce dernier avec la même violence et la même vitesse, l’isolant pour permettre à ses compagnons de se regrouper.

La stratégie était simple : à puissance égale, le gagnant d’un combat était celui qui avait le plus de technique. Le griffon avait la corruption et la violence pour lui, mais le lancier avait des années de formation et l’expérience. Il savait qu’il n’allait pas tarder à trouver une ouverture ; ce ne serait qu’à ce moment que Manuella et Rathonite interviendraient. Pour le moment, les deux se tenaient à l’écart, utilisant leur adresse pour essayer de déloger le griffon dans les airs en lui balançant tout ce qui leur passait par la main. La mage utilisait aussi sa magie de l’air pour interrompre le vol de la bête en générant des courants et des bourrasques à sa position. Verndrick sentait que le monstre agacé ne tarderait pas à bientôt descendre pour les punir s’ils continuaient d’éviter ses projectiles tout en le harcelant. Aubert se tenait à l’écart du combat, attendant le moment où il pouvait intervenir sans gêner le groupe.

Ce moment ne tarda pas à venir. Verndrick utilisait autant sa lance que la manifestation de lames fines de vent pour attaquer son adversaire. Après une attaque de la masse du griffon qu’il dévia à l’aide de son bouclier, ne voulant pas encaisser toute la violence du coup, il s’avança dans la garde de l’animal et lui balança de nouvelles lames de vent qui firent mouche, touchant la bête au visage, lui retirant temporairement la vision. Un couteau apparut dans la main libre de Verndrick qu’il planta dans le flanc droit de l’animal avant de le contourner par la gauche. Réduisant la taille de la lance, il s’en servit comme un glaive et sectionna une aile du monstre, espérant réduire son sens de l’équilibre et le rendre moins agile.

Le griffon s’éloigna pour récupérer de l’attaque. Il ne fallait pas lui laisser de répit. Le guerrier, qui avait fait signe à Manuella plus tôt, l’encouragea à balancer son plus gros sort sur l’adversaire. Profitant de la distraction, Verndrick se rapprocha et attaqua avec sa lance en visant la tête de la bête, espérant l’embrocher et en finir avec elle.

Résumé: