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Noble de La République
Arès B. Wessex
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Courage, République
30 mai de l'an -4,
Le soleil, astre considéré comme divin de l’autre côté de la frontière entre le Reike et la République, commençait à péniblement se coucher en direction de l’horizon, teintant l’étendue océanique d’une légère couleur orangée. Un spectacle qui était à la fois magnifique et impressionnant, malgré le fait qu’il se dévoile toutes les vingt-quatre heures. Un spectacle qui était plus que nécessaire pour l’inauguration du nouveau navire de Wessex Maritime, un bateau de technologie elfique, conçu pourtant par un simple humain aux yeux des voyageurs : Arès Blaiddyd, directeur adjoint du chantier naval de l’entreprise de Nuvian Wessex. Il était un bâtard de cette Grande Famille et, ainsi, le secret de son nom était bien gardé. L’elfe au sang pur ne pouvait passer à côté des talents de son fils pour le métier qu’il exerçait…
Tel était le nom donné par Arès à son navire. L’Horizon Crépusculaire, en langage courant, bien que son père n’aimait guère donner de tels noms à ses navires, quand bien même Arès le lui avait demandé. Quoi qu’il en soit, l’inauguration était donnée un soir du mois de mai et de nombreuses familles de la haute sphère de Courage avaient été invitées. C’était une sorte de soirée mondaine et croisière, qui était donnée sur l’Horizon Crepusculi, qui larguerait les amarres quelques minutes avant que le soleil ne disparaisse derrière l’horizon.
Le navire à quai, Arès était le premier à monter à bord, ses pas résonnant sur le pont d’ébène, un bois précieux lui donnant cette magnifique couleur noire. Il était vêtu d’un ensemble reflétant son appartenance à la noblesse. Une chemise de lin beige, épousant parfaitement les formes de son corps athlétique. Pour recouvrir cette chemise, il portait une veste de costume sans manches, de la même couleur que son bas, qui était noir et, lui aussi de lin. Sa chevelure brune était soigneusement coiffée, relevée vers le haut et taillée sur les côtés, sans pour autant être rasée. Sa barbe avait été taillée elle aussi pour l’occasion, une barbe bien fournie, mais qui pour autant, ne donnait pas une image volumique.
Son visage était aussi lisse que celui d’un elfe, donnant l’impression qu’il n’avait pas encore dépassé la trentaine. Par demande de son père, il mentait sur son âge, pour ne pas que l’on découvre sa véritable nature. Ses prunelles reflétaient la lueur de l’astre divin, sans qu’aucune cicatrice ne les entoure encore…
Arès était, en quelque sorte, ce riche philanthrope, bel homme, intelligent et sûr de lui. Il avait encore ses qualités, même s’il s’efforçait de garder son arrogance bien dissimulée au fond de lui.
La soirée mondaine avait débuté et Arès, de son regard franc, observait chacun des convives. Surtout les femmes, qu’il appréciait autant regarder que séduire. Il savait avoir un avantage considérable, en plus de son charme : son argent. Mais ce soir, il n’avait pas envie de se prendre la tête, ni même de participer aux convivialités. Pour dire vrai, il n’aimait pas particulièrement les soirées de ce genre. Des nobles pompeux qui venaient discuter avec son père dans le seul but de grimper les échelons de la noblesse couragéenne… C’en était pathétique. Il préférait encore largement ceux qui venaient pour profiter des amuse-gueules et, encore bien plus, ceux qui venaient pour admirer cette vue spectaculaire que Wessex Maritime leur offrait. Mais, étrangement, il n’y avait personne sur le pont supérieur.
Un long soupire s’échappa d’entre les lèvres du demi-elfe, tandis qu’il joignit ses mains dans son dos pour se mettre en marche en direction des escaliers menant au pont supérieur. Ses pas étaient déterminés, il savait où il allait et esquivait avec aisance les invités qui se dressaient sur sa route. Ses pas résonnèrent sur le pont, distinguables au milieu de tout ce brouhaha. Il s’empara d’un verre d’alcool sur le chemin, du bourbon ou du whisky, certainement. Il en prit une gorgée pour le goûter. Délicieux. Il continua d’avancer, verre à la main, et arriva enfin devant les escaliers menant à l’étage.
En montant, il marqua un temps d’arrêt, se sentant observé. Il se retourna pour observer le pont et, dans la foule, remarqua une jeune femme magnifique. Une chevelure brune et de grands yeux clairs. Il la soutint du regard durant de longues secondes, des secondes durant lesquelles un sourire se dessina sur ses lèvres, lui donnant un air séducteur. Il ne lui fit aucun signe de la tête. Au lieu de cela, il baissa les yeux, et reprit sa marche. Il espérait sincèrement qu’elle le rejoigne, afin de pouvoir observer ensemble ce ciel époustouflant. Il alla directement au bout du pont supérieur et se pencha sur la rambarde, le visage éclairé de contentement. Ses yeux bleus reflétaient ce soleil qui disparaissait petit à petit, tandis qu’il entendait des pas résonner dans son dos.
30 mai de l'an -4,
Le soleil, astre considéré comme divin de l’autre côté de la frontière entre le Reike et la République, commençait à péniblement se coucher en direction de l’horizon, teintant l’étendue océanique d’une légère couleur orangée. Un spectacle qui était à la fois magnifique et impressionnant, malgré le fait qu’il se dévoile toutes les vingt-quatre heures. Un spectacle qui était plus que nécessaire pour l’inauguration du nouveau navire de Wessex Maritime, un bateau de technologie elfique, conçu pourtant par un simple humain aux yeux des voyageurs : Arès Blaiddyd, directeur adjoint du chantier naval de l’entreprise de Nuvian Wessex. Il était un bâtard de cette Grande Famille et, ainsi, le secret de son nom était bien gardé. L’elfe au sang pur ne pouvait passer à côté des talents de son fils pour le métier qu’il exerçait…
Horizon Crepusculi
Tel était le nom donné par Arès à son navire. L’Horizon Crépusculaire, en langage courant, bien que son père n’aimait guère donner de tels noms à ses navires, quand bien même Arès le lui avait demandé. Quoi qu’il en soit, l’inauguration était donnée un soir du mois de mai et de nombreuses familles de la haute sphère de Courage avaient été invitées. C’était une sorte de soirée mondaine et croisière, qui était donnée sur l’Horizon Crepusculi, qui larguerait les amarres quelques minutes avant que le soleil ne disparaisse derrière l’horizon.
Le navire à quai, Arès était le premier à monter à bord, ses pas résonnant sur le pont d’ébène, un bois précieux lui donnant cette magnifique couleur noire. Il était vêtu d’un ensemble reflétant son appartenance à la noblesse. Une chemise de lin beige, épousant parfaitement les formes de son corps athlétique. Pour recouvrir cette chemise, il portait une veste de costume sans manches, de la même couleur que son bas, qui était noir et, lui aussi de lin. Sa chevelure brune était soigneusement coiffée, relevée vers le haut et taillée sur les côtés, sans pour autant être rasée. Sa barbe avait été taillée elle aussi pour l’occasion, une barbe bien fournie, mais qui pour autant, ne donnait pas une image volumique.
Son visage était aussi lisse que celui d’un elfe, donnant l’impression qu’il n’avait pas encore dépassé la trentaine. Par demande de son père, il mentait sur son âge, pour ne pas que l’on découvre sa véritable nature. Ses prunelles reflétaient la lueur de l’astre divin, sans qu’aucune cicatrice ne les entoure encore…
Arès était, en quelque sorte, ce riche philanthrope, bel homme, intelligent et sûr de lui. Il avait encore ses qualités, même s’il s’efforçait de garder son arrogance bien dissimulée au fond de lui.
La soirée mondaine avait débuté et Arès, de son regard franc, observait chacun des convives. Surtout les femmes, qu’il appréciait autant regarder que séduire. Il savait avoir un avantage considérable, en plus de son charme : son argent. Mais ce soir, il n’avait pas envie de se prendre la tête, ni même de participer aux convivialités. Pour dire vrai, il n’aimait pas particulièrement les soirées de ce genre. Des nobles pompeux qui venaient discuter avec son père dans le seul but de grimper les échelons de la noblesse couragéenne… C’en était pathétique. Il préférait encore largement ceux qui venaient pour profiter des amuse-gueules et, encore bien plus, ceux qui venaient pour admirer cette vue spectaculaire que Wessex Maritime leur offrait. Mais, étrangement, il n’y avait personne sur le pont supérieur.
Un long soupire s’échappa d’entre les lèvres du demi-elfe, tandis qu’il joignit ses mains dans son dos pour se mettre en marche en direction des escaliers menant au pont supérieur. Ses pas étaient déterminés, il savait où il allait et esquivait avec aisance les invités qui se dressaient sur sa route. Ses pas résonnèrent sur le pont, distinguables au milieu de tout ce brouhaha. Il s’empara d’un verre d’alcool sur le chemin, du bourbon ou du whisky, certainement. Il en prit une gorgée pour le goûter. Délicieux. Il continua d’avancer, verre à la main, et arriva enfin devant les escaliers menant à l’étage.
En montant, il marqua un temps d’arrêt, se sentant observé. Il se retourna pour observer le pont et, dans la foule, remarqua une jeune femme magnifique. Une chevelure brune et de grands yeux clairs. Il la soutint du regard durant de longues secondes, des secondes durant lesquelles un sourire se dessina sur ses lèvres, lui donnant un air séducteur. Il ne lui fit aucun signe de la tête. Au lieu de cela, il baissa les yeux, et reprit sa marche. Il espérait sincèrement qu’elle le rejoigne, afin de pouvoir observer ensemble ce ciel époustouflant. Il alla directement au bout du pont supérieur et se pencha sur la rambarde, le visage éclairé de contentement. Ses yeux bleus reflétaient ce soleil qui disparaissait petit à petit, tandis qu’il entendait des pas résonner dans son dos.
[Arès 1]
Noble de La République
Elysia M. Blackthorn
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- Spoiler:
- TW : Romance, clichés, etc.
(Musique : The War - SYML)
Quiconque aurait pu s’imaginer que le nom des Blackthorn était facile à porter. Une famille noble, discrète… En outre, des aristocrates de la belle ville de Courage, en République. Quiconque aurait pu s’imaginer, qu’il n’y avait que des avantages à faire partie de cette famille. Et pourtant. Les femmes y étaient vues comme des trophées et plus sévèrement par certains, comme des outils pour procréer. On les traitait en apparence comme des reines, mais derrière ce que le monde pouvait observer en silence, en public, se cachait une toute autre réalité. Il était attendu des femmes Blackthorn qu'elles soient belles, sourient et se taisent. Cela avait été attendu de la mère d’Elysia, paix à son âme, qui avait merveilleusement joué son rôle, jusqu’à rendre son dernier soupir. Dieu sait pourtant à quel point elle avait été aimée par son époux. Il ne s’est jamais réellement remis de son départ. À l’époque, il noyait son chagrin dans l’alcool. De sombres années où Elysia avait besoin de lui. Où l’hiver ne prit jamais fin... Forcée à grandir trop vite, jetée en plein milieu d’un océan peuplé de requins, elle nagea et se débattit pour survivre. Elle faillit se noyer tant de fois, mais les souvenirs des bras de sa mère, la berçant avec amour, la remontèrent à la surface à chaque fois. Lorsqu’elle retrouva la terre ferme, elle était devenue une femme, forte et indépendante. Peut-être un peu brisée, mais dans cette famille, qui ne l’était pas ? La jeune fille qu’elle avait été, avait elle aussi été changée en requin.
Elle emprunta les chemins bourbeux tracés par son père. Sur ses épaules, elle endossa le poids des responsabilités de son empire. Elle fit des études, en sortit avec un diplôme et les honneurs, mais cela ne suffit jamais aux hommes de sa famille. Alors, elle éteignit la dernière lueur qui guidait ses pas et dans le noir, entra dans la mer qu’elle avait fui. Elle marcha vers le large, l’eau à ses genoux ralentissant chacun de ses pas. Elle ignora la morsure du froid. Elle ignora les échos, les mains fantomatiques émergeant de l’eau. Celles de ceux à qui elle avait tout pris, des vies qu’elle avait détruites. Vendue était son âme, son corps serait englouti. Elle gagna le respect des Blackthorn, mais à quel prix ? Elle pensait tout avoir, le respect, le pouvoir... Sans jamais comprendre pourquoi le vide en elle n’était comblé. Elle était incapable de voir, dans le noir dans lequel elle s’était plongée, qu’elle n’avait jamais cherché qu’à être aimée.
À l’aube de ses vingt-six ans, on attendait d’elle qu’elle se marie et ait des enfants. On chercha à la vendre, comme l’on vend des actions. Une transaction commerciale qui bénéficierait à la Famille. Elle connaissait le nom du candidat, avant même de l’avoir rencontré. Dans moins de deux mois, malgré tous ses sacrifices, le sel qui l’avait brûlée, elle ne serait plus vue que bonne pour enfanter. Elle se noyait. Elle se noyait…
(Musique : Here Comes the River - Patrick Watson)
Présente à l’inauguration du nouveau navire de Wessex Maritime, elle qui pensait être différente, était belle, souriait et se taisait. Au milieu de tout ce monde, qu’elle voyait, mais ne regardait pas. Elle leva la tête, comme pour demander à un Dieu auquel elle ne croyait pas de la sauver. Une prière silencieuse, à laquelle on répondit. Le soleil couchant dans son dos, plongeait sa silhouette dans l’ombre. Elle ne vit que son sourire, lorsqu’il la regarda… Était-il réel ?
Il s’en alla, aussi vite qu’il lui était apparu. Elle voulut s’y accrocher, comme à une bouée de sauvetage. Sans savoir qu’il serait son phare, au milieu de la nuit. Quittant son entourage, elle marcha d’un pas pressé entre les silhouettes fantomatiques, pour le rattraper. Elle monta les marches, le cœur battant. Elle regarda autour d’elle, alors que le vent marin balaya ses longs cheveux bruns. Il était encore là. Elle calma ses nerfs et marcha. Comment l’aborder ? Elle ne sut que dire. Elle regarda le pont à ses pieds, et vint se tenir à ses côtés. Lorsqu’elle la releva devant elle, le coucher de soleil l'émerveilla. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois qu’elle s’était arrêtée pour l’observer. Le bruit du vent, des vagues, la chaleur des derniers rayons du soleil sur sa peau, … Elle se tourna enfin vers son inconnu. Ses yeux étaient déjà posés sur elle. Il lui souriait.
La beauté de son regard.
Elle en oublia son prénom.
[Reprise]
Noble de La République
Arès B. Wessex
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(Musique : Golden Hour - JVKE)
Les prunelles océaniques du demi-elfe, semblant être habitées par le tumulte des vagues, s’ancrèrent sur la délicieuse femme qui l’avait rejoint. Ses yeux, éclairés par la lumière du crépuscule… Des pupilles d’un noir intense étaient plongées dans des iris magnifiques. Un mélange de marron aussi clair qu’une ambre brûlée et de vert, aussi éclatant qu’une émeraude. Elles étaient de véritables bijoux, comme si la nature y avait peint sa plus grande œuvre. À travers son regard, elle semblait suspendre le cours du temps. Le pont d’ébène du navire, la mer qui dansait autour d’eux, le ciel embrasé… Tout s’effaçait. Il ne restait plus qu’elle aux yeux d’Arès, cette jeune femme dont il ne connaissait rien, une vision lumineuse et irréelle. Il n’avait pas besoin de lumière pour la voir, tant elle rayonnait. Le temps s’étirait, chaque instant devenant une éternité, tandis qu’il se perdait dans un univers de possibilités dont il n’avait jamais songé. Plusieurs pensées naquirent subitement dans son esprit, explosant telle une supernova, ne laissant aucun doute sur l’intensité des sentiments qu’il éprouvait. Son regard… Il était à la fois magnifique, séduisant et… hypnotisant. C’était comme s’il ne pouvait s’en défaire, comme s’il était attiré, tel un aimant.
Son cœur qui sembla avoir manqué plusieurs battements, se remit à battre, déchirant sa poitrine de part et d’autre, frappant puissamment contre ses paroies. Ces nouveaux battements étaient si intenses que le bâtard elfique avait l’impression que son organe tentait de quitter sa poitrine.
Le sourire d’Arès, démontrant sa confiance en lui, disparut instantanément, laissant place à une expression étrange. Il en était bouche bée. Il ne savait comment réagir. Elle était comme un rayon de soleil prenant vie face à lui…
C’était bien la première fois que le bâtard des Wessex ressentait cela. Il avait l’impression que les Dieux l’avaient foudroyé sur place, le paralysant face à cette mystérieuse femme. Que lui arrivait-il exactement ?
“Je…”
Cet unique mot s’échappa d’entre ses lèvres sans qu’il n’eut le moindre contrôle dessus, comme pour lui demander de reprendre ses esprits. Mais, c’était impossible, tant il était absorbé par les magnifiques prunelles de la brune.
“Arès…”
Un second mot. Son prénom cette fois-ci, comme si c’était la seule chose que sa bouche, paralysée, était capable d’articuler. Le son des vagues venant s’abattre contre la coque d’ébène du navire, de plein fouet, commençait à doucement le tirer de ce rêve éveillé, comme si une force supérieure tentait de le ramener à la réalité. Le vent, une douce brise rafraîchissante, s’était levé, soulevant la chevelure des deux protagonistes.
Elle est si belle, pensa-t-il.
Son regard se perdit longuement, sans doute trop, dans le sien.
Réveille-toi.
Après quelques secondes supplémentaires à admirer cette jeune femme, son cœur ampli d’un sentiment qui lui était encore inconnu, le demi-elfe aux prunelles océaniques secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits. Cet agréable instant durant lequel il avait été immergé tête la première dans l’inconnu, loin de sa vie, loin de ses responsabilités, loin du brouhaha environnant, prenait malheureusement fin. Les traits de son visage lisse, reflétant une nature elfique dissimulée, se déformèrent pour afficher un sourire éclatant. Maladroit, il se tourna pour faire face à la jeune femme, son coude glissant le long de la rembarde en un bruissement entre retenue et empressement.
“Je m’appelle…”
Le bâtard des Wessex marqua une légère pause, laissant comme seul son flottant, les murmures de l'océan, qui parlaient pour lui. Il n’avait pas la moindre envie de rompre l’instant présent, ce moment qu’il pourrait un jour décrire comme ayant été clé dans sa relation avec sa belle.
“Arès.”
Il voulut faire un pas en avant, un pas vers cette femme pour qui son coeur le flagellait. Il voulut se rapprocher d’elle, mais il en fut incapable. Il était resté figé sur place, découvrant que ce n’était pas seulement sa voix et son visage qui avaient été paralysés par la découverte de la belle brune. Au lieu d’avancer, il la soutint du regard, observant chacune des mimiques de son visage. Il remarqua la teinte rosée qui était apparue sur ses joues. Il observa ses lèvres qui semblaient être aussi douces que délicieuses. Il ne voulait pas faire d’erreur… Même s’il était d’ordinaire sûr de lui, il ne pouvait se permettre de faire le moindre faux pas.
“Et… Vous ? Quel est votre nom ?”
Il baissa légèrement ses prunelles océaniques, quittant la chaleur de leurs homonymes, puis la tête, pour les poser sur l’ébène des planches du pont supérieur, craquant sous leurs poids. Il n’osait soutenir davantage les yeux noisette de cette ravissante inconnue. Il profita alors de ce court instant de répit pour essayer de calmer les palpitations acharnées de son cœur, mais en vain. C’était comme si l’on venait le marteler pour le réanimer.
Un sourire traça son chemin sur ses lèvres, lorsqu’il releva la tête. Il porta sa dextre à son propre bras, saisissant discrètement du bout des doigts sa peau, s’infligeant un pincement, cherchant à s’assurer que tout cela n’était pas une vulgaire farce ou, une illusion…
Les prunelles océaniques du demi-elfe, semblant être habitées par le tumulte des vagues, s’ancrèrent sur la délicieuse femme qui l’avait rejoint. Ses yeux, éclairés par la lumière du crépuscule… Des pupilles d’un noir intense étaient plongées dans des iris magnifiques. Un mélange de marron aussi clair qu’une ambre brûlée et de vert, aussi éclatant qu’une émeraude. Elles étaient de véritables bijoux, comme si la nature y avait peint sa plus grande œuvre. À travers son regard, elle semblait suspendre le cours du temps. Le pont d’ébène du navire, la mer qui dansait autour d’eux, le ciel embrasé… Tout s’effaçait. Il ne restait plus qu’elle aux yeux d’Arès, cette jeune femme dont il ne connaissait rien, une vision lumineuse et irréelle. Il n’avait pas besoin de lumière pour la voir, tant elle rayonnait. Le temps s’étirait, chaque instant devenant une éternité, tandis qu’il se perdait dans un univers de possibilités dont il n’avait jamais songé. Plusieurs pensées naquirent subitement dans son esprit, explosant telle une supernova, ne laissant aucun doute sur l’intensité des sentiments qu’il éprouvait. Son regard… Il était à la fois magnifique, séduisant et… hypnotisant. C’était comme s’il ne pouvait s’en défaire, comme s’il était attiré, tel un aimant.
Son cœur qui sembla avoir manqué plusieurs battements, se remit à battre, déchirant sa poitrine de part et d’autre, frappant puissamment contre ses paroies. Ces nouveaux battements étaient si intenses que le bâtard elfique avait l’impression que son organe tentait de quitter sa poitrine.
Le sourire d’Arès, démontrant sa confiance en lui, disparut instantanément, laissant place à une expression étrange. Il en était bouche bée. Il ne savait comment réagir. Elle était comme un rayon de soleil prenant vie face à lui…
C’était bien la première fois que le bâtard des Wessex ressentait cela. Il avait l’impression que les Dieux l’avaient foudroyé sur place, le paralysant face à cette mystérieuse femme. Que lui arrivait-il exactement ?
“Je…”
Cet unique mot s’échappa d’entre ses lèvres sans qu’il n’eut le moindre contrôle dessus, comme pour lui demander de reprendre ses esprits. Mais, c’était impossible, tant il était absorbé par les magnifiques prunelles de la brune.
“Arès…”
Un second mot. Son prénom cette fois-ci, comme si c’était la seule chose que sa bouche, paralysée, était capable d’articuler. Le son des vagues venant s’abattre contre la coque d’ébène du navire, de plein fouet, commençait à doucement le tirer de ce rêve éveillé, comme si une force supérieure tentait de le ramener à la réalité. Le vent, une douce brise rafraîchissante, s’était levé, soulevant la chevelure des deux protagonistes.
Elle est si belle, pensa-t-il.
Son regard se perdit longuement, sans doute trop, dans le sien.
Réveille-toi.
Après quelques secondes supplémentaires à admirer cette jeune femme, son cœur ampli d’un sentiment qui lui était encore inconnu, le demi-elfe aux prunelles océaniques secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits. Cet agréable instant durant lequel il avait été immergé tête la première dans l’inconnu, loin de sa vie, loin de ses responsabilités, loin du brouhaha environnant, prenait malheureusement fin. Les traits de son visage lisse, reflétant une nature elfique dissimulée, se déformèrent pour afficher un sourire éclatant. Maladroit, il se tourna pour faire face à la jeune femme, son coude glissant le long de la rembarde en un bruissement entre retenue et empressement.
“Je m’appelle…”
Le bâtard des Wessex marqua une légère pause, laissant comme seul son flottant, les murmures de l'océan, qui parlaient pour lui. Il n’avait pas la moindre envie de rompre l’instant présent, ce moment qu’il pourrait un jour décrire comme ayant été clé dans sa relation avec sa belle.
“Arès.”
Il voulut faire un pas en avant, un pas vers cette femme pour qui son coeur le flagellait. Il voulut se rapprocher d’elle, mais il en fut incapable. Il était resté figé sur place, découvrant que ce n’était pas seulement sa voix et son visage qui avaient été paralysés par la découverte de la belle brune. Au lieu d’avancer, il la soutint du regard, observant chacune des mimiques de son visage. Il remarqua la teinte rosée qui était apparue sur ses joues. Il observa ses lèvres qui semblaient être aussi douces que délicieuses. Il ne voulait pas faire d’erreur… Même s’il était d’ordinaire sûr de lui, il ne pouvait se permettre de faire le moindre faux pas.
“Et… Vous ? Quel est votre nom ?”
Il baissa légèrement ses prunelles océaniques, quittant la chaleur de leurs homonymes, puis la tête, pour les poser sur l’ébène des planches du pont supérieur, craquant sous leurs poids. Il n’osait soutenir davantage les yeux noisette de cette ravissante inconnue. Il profita alors de ce court instant de répit pour essayer de calmer les palpitations acharnées de son cœur, mais en vain. C’était comme si l’on venait le marteler pour le réanimer.
Un sourire traça son chemin sur ses lèvres, lorsqu’il releva la tête. Il porta sa dextre à son propre bras, saisissant discrètement du bout des doigts sa peau, s’infligeant un pincement, cherchant à s’assurer que tout cela n’était pas une vulgaire farce ou, une illusion…
[Arès 2]
Noble de La République
Elysia M. Blackthorn
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Son champ de vision se rétrécit. Tout en dehors de cet homme était devenu flou... Les voix des voyageurs s’estompèrent, jusqu’à ce qu’elle ne les entende plus.
Son cœur se serra dans sa poitrine. Elle était captivée par l’intensité de la couleur de ses yeux. Ils étaient comme son océan, avant que sa lueur ne s’éteigne. Elle prit peur. C’était comme si quelqu’un la voyait pour la première fois. Comme si elle existait aux yeux de cet homme, dont elle ne connaissait pas le nom... Son sourire disparut. Elle voulut le retrouver, mais elle ne sut comment. Sa gorge était nouée. Elle fut prise dans un ouragan d’émotions. Elle vit ses lèvres bouger, mais elle ne l’entendit pas. Il baissa la tête. Non, non, non. Paniquée, les mains tremblantes, elle voulut le rattraper, par peur qu’il ne s’en aille. Avant que sa main ne l’atteigne, il la releva, lui souriant de nouveau. Elle l'observa, sans dire un mot. Avant qu’il n’ait définitivement le temps de se demander si tout allait bien chez elle, elle secoua la tête.
“Pardon, je ne vous ai pas écouté.”
Le bruit des vagues s’écrasant contre la coque, rompit le moment. Elle reprit conscience de son entourage et, dans un instant de lucidité, attrapa le bastingage du navire, de la même main qui faillit le toucher. Dans le fond, sur le pont principal, des musiciens s’étaient mis à jouer. Il répéta son nom. Arès. Le nom d’un héros, dans une histoire que sa mère lui lisait.
“Elysia.”
Elle voulut lui rendre son sourire, mais elle n’y parvint pas. Elle était curieuse. Curieuse de savoir qui il était, quel genre de personne, de connaître ses aspirations, ses goûts, … Était-il un gentleman ou un marin ? Prudent ou aventurier ? Avait-il de l’esprit ? Elle avait toutes ces questions au bord des lèvres, mais elle ne dit rien. À la place, elle regarda à nouveau l’horizon, où les derniers rayons du soleil disparurent.
“Quel spectacle magnifique…”
Un murmure porté par le vent. Au loin, les lumières du port de Courage défilaient lentement. L’Horizon Crepusculi tangua sous leurs pieds.
“Plus jeune, je me demandais souvent comment un objet si grand et si lourd pouvait flotter.”
Rêveuse, elle se rappelait d’un temps, où elle et son père étaient proches… Où la vie lui paraissait douce. Il lui sembla que son compagnon lui avait parlé. Elle tourna la tête dans sa direction, s’arrachant à ses songes.
“Pardon ?”
Il l’observait encore. Il dut se méprendre, car il se mit à lui répondre, comme si elle lui avait posé la question, au lieu de s’être seulement confiée. Elle le coupa, avant qu’il ne poursuive.
“[…] grâce à la poussée d'Archimède. Lorsqu’un objet déplace une quantité de liquide égale ou supérieure à son poids... L'équilibre entre le poids de l'objet et la poussée d'Archimède doit être atteint avant que l’objet ne soit entièrement immergé. C’est à partir de ce constat que l’on calcule la ligne de flottaison. Mon père me l’a appris plus tard.”
Un sourire étira ses lèvres, avant qu’elle ne regarde l’avant du navire, où les festivités battaient leur plein. Les musiciens s’étaient mis à jouer un air entêtant.
“Il s'intéresse aux navires.”
Trouvant le courage nécessaire, elle plongea ses prunelles dans celles de son compagnon. Il émanait de lui une intensité qu’elle n’avait jamais ressentie chez quiconque d’autre. Quelque part, cela l’intimidait, autant que cela la charmait.
“Je crains de ne pas être la partenaire idéale…”
Un rire empreint de légèreté, s’échappa d’entre ses lèvres, contre le dos de sa main levée. Une fois de plus, elle observa le pont principal, où des couples s’étaient formés pour danser. Il insista.
“Non, je-”
Elle ne s’était jamais sentie à l’aise, lorsque l’on faisait la lumière sur elle. Elle avait toujours appartenu à l’ombre.
Il était aussi séduisant que persuasif, si bien qu’après un instant d’hésitation, elle se tourna entièrement vers lui et accepta.
“Si vous insistez, mais je vous aurais prévenu...”
Elle accepta de le prendre par le bras. Un gentleman.
Son cœur se serra dans sa poitrine. Elle était captivée par l’intensité de la couleur de ses yeux. Ils étaient comme son océan, avant que sa lueur ne s’éteigne. Elle prit peur. C’était comme si quelqu’un la voyait pour la première fois. Comme si elle existait aux yeux de cet homme, dont elle ne connaissait pas le nom... Son sourire disparut. Elle voulut le retrouver, mais elle ne sut comment. Sa gorge était nouée. Elle fut prise dans un ouragan d’émotions. Elle vit ses lèvres bouger, mais elle ne l’entendit pas. Il baissa la tête. Non, non, non. Paniquée, les mains tremblantes, elle voulut le rattraper, par peur qu’il ne s’en aille. Avant que sa main ne l’atteigne, il la releva, lui souriant de nouveau. Elle l'observa, sans dire un mot. Avant qu’il n’ait définitivement le temps de se demander si tout allait bien chez elle, elle secoua la tête.
“Pardon, je ne vous ai pas écouté.”
Le bruit des vagues s’écrasant contre la coque, rompit le moment. Elle reprit conscience de son entourage et, dans un instant de lucidité, attrapa le bastingage du navire, de la même main qui faillit le toucher. Dans le fond, sur le pont principal, des musiciens s’étaient mis à jouer. Il répéta son nom. Arès. Le nom d’un héros, dans une histoire que sa mère lui lisait.
“Elysia.”
Elle voulut lui rendre son sourire, mais elle n’y parvint pas. Elle était curieuse. Curieuse de savoir qui il était, quel genre de personne, de connaître ses aspirations, ses goûts, … Était-il un gentleman ou un marin ? Prudent ou aventurier ? Avait-il de l’esprit ? Elle avait toutes ces questions au bord des lèvres, mais elle ne dit rien. À la place, elle regarda à nouveau l’horizon, où les derniers rayons du soleil disparurent.
“Quel spectacle magnifique…”
Un murmure porté par le vent. Au loin, les lumières du port de Courage défilaient lentement. L’Horizon Crepusculi tangua sous leurs pieds.
“Plus jeune, je me demandais souvent comment un objet si grand et si lourd pouvait flotter.”
Rêveuse, elle se rappelait d’un temps, où elle et son père étaient proches… Où la vie lui paraissait douce. Il lui sembla que son compagnon lui avait parlé. Elle tourna la tête dans sa direction, s’arrachant à ses songes.
“Pardon ?”
Il l’observait encore. Il dut se méprendre, car il se mit à lui répondre, comme si elle lui avait posé la question, au lieu de s’être seulement confiée. Elle le coupa, avant qu’il ne poursuive.
“[…] grâce à la poussée d'Archimède. Lorsqu’un objet déplace une quantité de liquide égale ou supérieure à son poids... L'équilibre entre le poids de l'objet et la poussée d'Archimède doit être atteint avant que l’objet ne soit entièrement immergé. C’est à partir de ce constat que l’on calcule la ligne de flottaison. Mon père me l’a appris plus tard.”
Un sourire étira ses lèvres, avant qu’elle ne regarde l’avant du navire, où les festivités battaient leur plein. Les musiciens s’étaient mis à jouer un air entêtant.
“Il s'intéresse aux navires.”
Trouvant le courage nécessaire, elle plongea ses prunelles dans celles de son compagnon. Il émanait de lui une intensité qu’elle n’avait jamais ressentie chez quiconque d’autre. Quelque part, cela l’intimidait, autant que cela la charmait.
“Je crains de ne pas être la partenaire idéale…”
Un rire empreint de légèreté, s’échappa d’entre ses lèvres, contre le dos de sa main levée. Une fois de plus, elle observa le pont principal, où des couples s’étaient formés pour danser. Il insista.
“Non, je-”
Elle ne s’était jamais sentie à l’aise, lorsque l’on faisait la lumière sur elle. Elle avait toujours appartenu à l’ombre.
Il était aussi séduisant que persuasif, si bien qu’après un instant d’hésitation, elle se tourna entièrement vers lui et accepta.
“Si vous insistez, mais je vous aurais prévenu...”
Elle accepta de le prendre par le bras. Un gentleman.
[Elysia 1]
Noble de La République
Arès B. Wessex
Messages : 182
crédits : 974
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Les prunelles d’Arès détaillaient chaque mouvement physionomique de celle pour qui il avait eu le coup de foudre. Aucun petit changement dans son expression ne lui échappa, tant il était obnubilé par la lumière qu’elle dégageait, tout comme par celle, plus brutale, qui se reflétait sur son visage et dans ses yeux. Lorsqu’elle leva les sourcils, le demi-elfe fit de légers mouvements avec ses yeux, comme pour chercher d’autres détails. Il vit le regard de la belle se poser sur ses lèvres, tandis qu’il lui parlait, avec un sourire charmeur. Elle avait l’air absorbée. Lorsque leurs yeux brillants se croisèrent de nouveau, Arès sentit les battements de son cœur s’accélérer encore et… encore. Comme s’il était en train de lui dire : C’est elle, celle qui fera ton bonheur, ne la laisse jamais partir.
Il avait déjà envie de poser ses lèvres sur les siennes, il avait déjà envie de l’enlacer, de la serrer contre lui… Il avait envie de prendre ses mains, pour venir les déposer sur sa poitrine. Il avait envie qu’elle comprenne, ce qu‘elle provoquait en lui. Bien que lui même était incapable de déchiffrer la complexité de ses émotions.
Étaient-ce les derniers rayons du soleil qui réchauffaient tant le demi-elfe en cet instant ? Ou, étaient-ce ses émotions qui le faisaient brûler pour elle ?
Arès était concentré sur ses lèvres, lorsqu’il les vit se mettre en mouvement. Sa voix, elle était aussi douce que le vent caressant son visage et, aussi plaisante à entendre que le son de l’océan, s’écumant sur une plage de sable. Elle le transporta, le temps d’une seconde paraissant telle une éternité, dans un futur lointain, qui le fit revenir dans le présent, lorsqu’elle lui révéla son nom : Elysia.
“Elysia…”
Lorsqu’elle reporta ses prunelles sur l’horizon, le bâtard des Wessex ne la lâcha pas une seule seconde des siennes, tant il était contemplatif. De nouveau, la voix de la belle brune résonna en lui, le faisant frissonner. Magnifique… Oui, il pouvait en dire autant de ce qu’il était en train d’admirer. À ses yeux, elle était bien plus belle que le spectacle se déroulant au loin. Elle était bien plus attrayante que cet astre de feu. Un nouveau sourire, plus large, égaya le visage du demi-elfe.
“Tout comme vous…”
Ses mots étaient prononcés inconsciemment, d’une voix si lointaine qu’il ne la reconnut pas comme la sienne. Elle avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas. Magnifique. C’était l’adjectif idéal pour décrire l’instant présent, un instant qu’Arès souhaitait vivre éternellement. Il ne ressentit plus les oscillements du navire de sa conception, jusqu’à ce que la violence des courants marins ne le fasse tanguer.
Pardon ? Il fit mine de ne pas comprendre, reprenant cette conversation. Il savait qu’il pouvait lui apporter un savoir particulier, alors, il ne perdit pas de temps et laissa sa voix, empreinte d’une tonalité légèrement plus sérieuse, porter jusqu’à la belle.
“C’est très simple. En réalité, c’est dû à la physique. C’est grâce à…”
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, que son interlocutrice rebondit dessus, le coupant dans son élan. Pour autant, il ne lui en voulait pas, non. Il but chacune de ses paroles… chacun des mouvements de ses lèvres semblant l’appeler. Elle démontrait une vivacité d’esprit qu’Arès avait rarement observé chez autrui. Elle semblait connaître les bases de la conception navale. Une démonstration culturelle qui ne faisait qu’attirer un peu plus le demi-elfe vers elle.
Et pour la première fois depuis leur rencontre, la belle esquissa un sourire. Pour le voir plus en détail, Arès se pencha.
“Comment sait-il cela ?”
Il était curieux, il avait ce besoin de savoir d’où provenaient ses connaissances. Peut-être était-elle la fille de l’un des collaborateurs de son père. Quelle importance ? Cela ne changerait en rien l’opinion qu’il avait d’elle.
Enfin, il parvint à se concentrer sur le monde extérieur et entendit la douce mélodie jouée par les instruments de musique. Ne la laisse pas partir… Non, il ne la laisserait pas partir. Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, son regard océanique encore plongé dans les prunelles de la belle. Il déposa son verre de cristal à moitié plein sur la rambarde du navire, faisant attention à ce qu’il ne tombe pas.
“M’accorderiez-vous cette danse ?”
Sa demande était plus que sérieuse. Il avait envie de partager ce moment avec elle, il avait envie de la faire danser, de l’entendre rire, encore, aux éclats et, de la sentir vibrer entre ses mains. Il avait envie de ressentir la chaleur de son corps contre le sien. Elle gloussa à sa demande, ce qui le fit davantage sourire. Le demi-elfe baissa brièvement la tête, perdant de vue pour la première fois, depuis de longues secondes, le visage de la belle. Il regarda attentivement ses mains, observant, cherchant s’il ne voyait pas une quelconque bague. Il serait bien malvenu de danser avec une femme fiancée ou mariée, aussi belle soit-elle. Même si dans l’immédiat, il s’en fichait éperdument. Il la voulait. Il voulait qu’elle soit sienne, quel qu'en soit le prix. Son cœur l’avait choisie et, quelles que soient les épreuves qu’ils auraient à traverser l’un comme l’autre, Arès savait qu’elle serait celle qui partagerait sa vie.
Il resta imobile en attendant sa réponse, fixant les planches d’ébène de ses azurites, ne voulant relever les yeux, par peur de briser ce moment.
“Est-ce que cela vous effraie ?”
Enfin, il releva la tête, un sourire étirant le coin de ses lèvres. Mordrait-elle à l’hameçon ?
“S’il vous plaît ?”
Il s’était détaché de la rambarde pour lui tendre le coude, l’invitant effrontément à s’en emparer. Il ne lui suffit d’attendre que quelques secondes avant qu’enfin, elle accepte de lui donner cette chance.
“Laissez-moi guider vos pas et tout ira bien.”
Il déposa sa seconde main sur le bras de la belle, comme pour la garder ancrée sur lui, puis il avança en direction des escaliers menant au pont principal. Ils descendirent les marches, côte à côte, se jetant des œillades indiscrètes. Arès, esquivant les bourgeois ne dansant pas, mena sa dulcinée jusqu’à la piste de danse. À ce moment-là, il était comblé. Il se sentait terriblement fier, à tel point, qu'il fit lentement chavirer Elysia, pour la placer face à lui, gardant l’une de ses mains dans l’une des siennes. Il alla, d’un mouvement lent mais certain, chercher la seconde main de la belle.
“Vous êtes prête, Elysia ?”
Il attendit sa réponse, avant de commencer à guider ses pas, gardant son regard océanique plongé dans le sien.
Il avait déjà envie de poser ses lèvres sur les siennes, il avait déjà envie de l’enlacer, de la serrer contre lui… Il avait envie de prendre ses mains, pour venir les déposer sur sa poitrine. Il avait envie qu’elle comprenne, ce qu‘elle provoquait en lui. Bien que lui même était incapable de déchiffrer la complexité de ses émotions.
Étaient-ce les derniers rayons du soleil qui réchauffaient tant le demi-elfe en cet instant ? Ou, étaient-ce ses émotions qui le faisaient brûler pour elle ?
Arès était concentré sur ses lèvres, lorsqu’il les vit se mettre en mouvement. Sa voix, elle était aussi douce que le vent caressant son visage et, aussi plaisante à entendre que le son de l’océan, s’écumant sur une plage de sable. Elle le transporta, le temps d’une seconde paraissant telle une éternité, dans un futur lointain, qui le fit revenir dans le présent, lorsqu’elle lui révéla son nom : Elysia.
“Elysia…”
Lorsqu’elle reporta ses prunelles sur l’horizon, le bâtard des Wessex ne la lâcha pas une seule seconde des siennes, tant il était contemplatif. De nouveau, la voix de la belle brune résonna en lui, le faisant frissonner. Magnifique… Oui, il pouvait en dire autant de ce qu’il était en train d’admirer. À ses yeux, elle était bien plus belle que le spectacle se déroulant au loin. Elle était bien plus attrayante que cet astre de feu. Un nouveau sourire, plus large, égaya le visage du demi-elfe.
“Tout comme vous…”
Ses mots étaient prononcés inconsciemment, d’une voix si lointaine qu’il ne la reconnut pas comme la sienne. Elle avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas. Magnifique. C’était l’adjectif idéal pour décrire l’instant présent, un instant qu’Arès souhaitait vivre éternellement. Il ne ressentit plus les oscillements du navire de sa conception, jusqu’à ce que la violence des courants marins ne le fasse tanguer.
Pardon ? Il fit mine de ne pas comprendre, reprenant cette conversation. Il savait qu’il pouvait lui apporter un savoir particulier, alors, il ne perdit pas de temps et laissa sa voix, empreinte d’une tonalité légèrement plus sérieuse, porter jusqu’à la belle.
“C’est très simple. En réalité, c’est dû à la physique. C’est grâce à…”
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, que son interlocutrice rebondit dessus, le coupant dans son élan. Pour autant, il ne lui en voulait pas, non. Il but chacune de ses paroles… chacun des mouvements de ses lèvres semblant l’appeler. Elle démontrait une vivacité d’esprit qu’Arès avait rarement observé chez autrui. Elle semblait connaître les bases de la conception navale. Une démonstration culturelle qui ne faisait qu’attirer un peu plus le demi-elfe vers elle.
Et pour la première fois depuis leur rencontre, la belle esquissa un sourire. Pour le voir plus en détail, Arès se pencha.
“Comment sait-il cela ?”
Il était curieux, il avait ce besoin de savoir d’où provenaient ses connaissances. Peut-être était-elle la fille de l’un des collaborateurs de son père. Quelle importance ? Cela ne changerait en rien l’opinion qu’il avait d’elle.
Enfin, il parvint à se concentrer sur le monde extérieur et entendit la douce mélodie jouée par les instruments de musique. Ne la laisse pas partir… Non, il ne la laisserait pas partir. Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, son regard océanique encore plongé dans les prunelles de la belle. Il déposa son verre de cristal à moitié plein sur la rambarde du navire, faisant attention à ce qu’il ne tombe pas.
“M’accorderiez-vous cette danse ?”
Sa demande était plus que sérieuse. Il avait envie de partager ce moment avec elle, il avait envie de la faire danser, de l’entendre rire, encore, aux éclats et, de la sentir vibrer entre ses mains. Il avait envie de ressentir la chaleur de son corps contre le sien. Elle gloussa à sa demande, ce qui le fit davantage sourire. Le demi-elfe baissa brièvement la tête, perdant de vue pour la première fois, depuis de longues secondes, le visage de la belle. Il regarda attentivement ses mains, observant, cherchant s’il ne voyait pas une quelconque bague. Il serait bien malvenu de danser avec une femme fiancée ou mariée, aussi belle soit-elle. Même si dans l’immédiat, il s’en fichait éperdument. Il la voulait. Il voulait qu’elle soit sienne, quel qu'en soit le prix. Son cœur l’avait choisie et, quelles que soient les épreuves qu’ils auraient à traverser l’un comme l’autre, Arès savait qu’elle serait celle qui partagerait sa vie.
Il resta imobile en attendant sa réponse, fixant les planches d’ébène de ses azurites, ne voulant relever les yeux, par peur de briser ce moment.
“Est-ce que cela vous effraie ?”
Enfin, il releva la tête, un sourire étirant le coin de ses lèvres. Mordrait-elle à l’hameçon ?
“S’il vous plaît ?”
Il s’était détaché de la rambarde pour lui tendre le coude, l’invitant effrontément à s’en emparer. Il ne lui suffit d’attendre que quelques secondes avant qu’enfin, elle accepte de lui donner cette chance.
“Laissez-moi guider vos pas et tout ira bien.”
Il déposa sa seconde main sur le bras de la belle, comme pour la garder ancrée sur lui, puis il avança en direction des escaliers menant au pont principal. Ils descendirent les marches, côte à côte, se jetant des œillades indiscrètes. Arès, esquivant les bourgeois ne dansant pas, mena sa dulcinée jusqu’à la piste de danse. À ce moment-là, il était comblé. Il se sentait terriblement fier, à tel point, qu'il fit lentement chavirer Elysia, pour la placer face à lui, gardant l’une de ses mains dans l’une des siennes. Il alla, d’un mouvement lent mais certain, chercher la seconde main de la belle.
“Vous êtes prête, Elysia ?”
Il attendit sa réponse, avant de commencer à guider ses pas, gardant son regard océanique plongé dans le sien.
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