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Noble de La République
Vandaos Fallensword
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Info personnage
Race: Triton / humain
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
Le 3 octobre de l'an 5,
Dans son bureau de l'état-major de la Marine à Liberty, le noble républicain commençait les contours de sa stratégie concernant la prise de Kaizoku. Ce n'était pas tant le débarquement qu'il redoutait mais la suite... C'est pourquoi il prit son courage à deux mains et commença à rédiger une lettre à l'attention de Falconi Génova, l'homme qui venait de le rabrouer il n'y avait pas très longtemps. Les demandes de l'Officier Général étaient gonflées étant donné leurs relations mais peu importait pour Vandaos, la réussite de l'opération passait par là selon lui et peut-être que s'il trouvait les bons mots, il arriverait à convaincre le Patriarche des Génova.
Vandaos Fallenswords a écrit:Monsieur Le Président,
Je vous écris ce jour pour vous faire part de ma reconnaissance concernant la confiance que vous avez maintenu à mon égard. Je vis comme un privilège le Commandement de l’Opération qui rendra Kaizoku à la République, je suis fier de pouvoir rendre à ma patrie cette île en proie au chaos depuis notre départ précipité. Néanmoins, si je ne doute pas du succès militaire de l’opération, car les moyens prévus sont vraiment trop colossaux pour que même la Flotte San Nom ose s’y attaquer, j’ai bien peur que si nous ne mobilisons pas le maximum de notre puissance économique, une trop timide implication de la République ne fera que répéter l’histoire. Les erreurs de Mirelda peuvent être évité et il est de mon devoir de vous rappeler que c’est maintenant que ce joue le succès à long terme de cette opération. Une nouvelle chute d’une Kaizoku républicaine serait une catastrophe pour votre dernière présidence et un échec indélébile pour toute la Marine. Nous avons donc à cœur, tous les deux, de la réussite de cette annexion.
C’est pourquoi je vous demande de me nommer dès à présent Gouverneur de Kaizoku afin de mener au pas de charge les travaux de réhabilitation du port ainsi que la construction des nouveaux édifices républicain que seront la Mairie ou la caserne de la GAR. Pour cela, et comme je suis au courant que les moyens du Gouvernement sont limités, je souhaiterais faire appel à l’ensemble des entrepreneurs républicains pour financer les chantiers de reconstruction. Vous savez tout comme moi que leur patriotisme ne suffira pas à les pousser à mettre la main au portefeuille mais grâce à ma mandature, je pourrais signer des accords permettant des allègements de taxe dont bénéficieront les sociétés qui nous auront financé par exemple. Je compte également sur vos relations pour faire participer la SSG ainsi que la Compagnie Horizon, ce serait un mauvais signal si vous ne donniez pas l’exemple. Ma nomination enverrait également un signal fort de fermeté à toute la région et à nos ennemis qui ne tarderont pas à répliquer. Cependant, je souhaiterai un mandat court car j’ai bon espoir que les chantiers avancent vite et que je puisse rapidement passer la main pour mener à bien l’opération prévue au Shoumeï : je vous rassure, ce n’est pas dans ma philosophie de rester très longtemps dans ce rôle, l’absence de processus démocratique n’étant pas trop ma tasse de thé. Malheureusement dans ce cas-ci, il me semble nécessaire.
J’aimerai également vous demander la présence lors de notre débarquement d’une délégation gouvernementale afin de négocier avec les habitants actuels de l’île. Je ne sais pas ce que votre gouvernement a prévu comme statut pour l’île, mais il va de soi qu’une décision devra être prise avant notre arrivée. Je vous avoue qu'il serait avisé d’arriver avec une promesse d’un processus démocratique concernant la gouvernance de l’île et de sa ville : voilà au moins une valeur républicaine qui devrait faire l’unanimité. J’avais donc pensé à ce que la Porte-Parole du gouvernement m’accompagne pour mener les négociations mais dans le cas où elle serait indisponible, peut-être que la Sénatrice De Casteille pourrait faire l’affaire : ses prouesses à Courage dans ce domaine pourrait m’être d’une grande utilité. Bien sûr la présence des deux “envoyées” du gouvernement serait un plus, montrant ainsi l’engagement sans faille de la République dans son approche des locaux. Je compte également faire appel à quelques entrepreneurs pour faire partie de la délégation afin qu’ils exposent leurs projets d’investissement pour l’île, ce qui je l’espère, devrait convaincre encore une partie de la population à accepter plus facilement notre domination.
Dans l'attente de vous lire,
Cordialement,
Amiral Vandaos Fallenswords
Président de La République
Falconi Genova
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”Ensuite?”
Le bureau jonché de papiers et de demandes administratives, Falconi avait écarté bon nombre des dossiers en suspens pendant qu’ils finissaient de traiter les courriers de la Maison Bleue que sa secrétaire ne pouvait pas prendre en charge par elle-même. Si Connagale Meristo utilisait la plupart de ses compétences et de sa synergie avec le Président auprès duquel elle avait déjà exercé deux fois comme Secrétaire Générale, il y avait des demandes qui, lorsqu’elles sortaient de l’ordinaire, devaient obligatoirement être remontées par le service de correspondance de la Maison Bleue jusqu’à son dirigeant, et celle-ci en faisait partie.
”Euhhmmm… Le… Contre-Amiral Fallensword.”
Falconi récupère l’enveloppe que lui tend la quadragénaire aux cheveux bruns et dépose son propre regard dépareillé sur le front du papier. Il laisse un instant son oeil valide apprécier le sceau de cire brisé sur lequel se reconnaissent encore les armoiries de la Marine, et lève un sourcil à la fois curieux et satisfait. Vandaos Fallensword est un personnage intriguant pour le Genova, à la fois parce que le nouveau Contre-Amiral de la Marine avec le peu d’expérience qu’il a à son post est pourtant passablement respecté par ses subalternes, mais aussi parce qu’en dépit du faux pas essuyé lors des émeutes des Bougeoirs, la Famille Fallensword s’est échiné à le maintenir à son post. Le genre d’effort que Siegfried se serait gardé de dépenser s’il ne croyait pas en un retour sur investissement, c’est la preuve qu’il y a plus à ce jeune homme qu’un simple nécromant impulsif et la mission que lui imposé le Président permettra sans doute de départager la cour dans laquelle il joue. Ouvrant donc la lettre de l’officier pour prendre connaissance de son contenu, Falconi parcourt l’élégante écriture manuscrite de ses yeux et un sourire effilé se prononce lentement sur ses lèvres, sa lecture uniquement interrompue par le bruit des papiers froissés que Connagale jette à la corbeille à côté:
”Alors?”
”Arrogant… mais soucieux. Mmh?”
”Vous lui répondez de suite?”
”Euh… oui, c’est à caractère plutôt urgent.” balbutie-t’il en s’emparant d’un porte-plume dont il humidifie la pointe.
Contre-Amiral Fallensword,
Je vous remercie du soucis et de l’investissement que vous ressentez à l’égard de l’opération de reconquête de Kaizoku. Votre lettre me conforte dans l’idée que vous êtes l’homme de cette épineuse situation et je réaffirme toute la confiance que je puis porter en vos chances de réussite.
Néanmoins, je perçois également la nécessité de vous rappeler votre fonction, Contre-Amiral. En tant que militaire de la fière Marine Républicaine et dirigeant de l’opération sus-nommée, vous êtes responsable du bon déroulé des mouvements militaires de nos effectifs ainsi que de l’optimisation des ressources mises à votre disposition.
Ce qui relève ainsi du domaine civil ou politique, officier, concernera le domaine d’expertise des spécialistes dédiés. Je vous ordonne donc de faire tout autant confiance en la gouvernance dont vous constituez l’État-Major, que ce que cette même gouvernance n’éprouve de confiance en votre succès.
Si je puis toutefois rassurer votre esprit afin que vos nuits n’en soient que moins agitées, n’ayez crainte que l’accompagnement de cette opération fera tout autant les soins d’une étude attentionnée que les moyens à votre disposition vous interdisent par l’échec par leur simple existence.
Quant à la gouvernance temporaire de l’île, il me semble effectivement judicieux qu’elle vous revienne le temps des premiers travaux ainsi que de l’occupation de l’île pendant toute la phase de préparatif pour l’opération de plus grande envergure, à Shoumeï.Signé Monsieur le Président de la République, Falconi Genova à la Maison Bleue, Liberty, 5 Octobre de l’An 5.
Il tend ensuite la réponse à la Secrétaire Générale qui relit la lettre avant de l’agiter pour en faire sécher l’encre. Falconi ferme les yeux quelques secondes en accordant à l’affaire de précieux instants supplémentaires de réflexion, Vandaos est peut-être un soldat, mais il reste un homme de Grande Famille, ça n’en fait pas un fin négociateur pour autant, encore moins d’après les rapports que le Président avait pu lire concernant le cas de l’Obseedra III. Pourtant, il n’est pas étonnant à défaut d’être normal, que le triton s’enquiert de l’aspect politique et social de son opération, ces parties là seront tout simplement le combat de quelqu’un d’autre. Il ne serait pas particulièrement enclin de base à confier des tâches plutôt diplomatiques à des représentants de la GAR, la mission de l’armée est de servir et de protéger, pas de convaincre ni de séduire.
”Et pour les investisseurs?” Connagale lui tend la lettre de Vandaos en soulignant un passage de son doigt.
”De?” fait-il en relevant la tête?
”Le Contre-Amiral parle d’amener des investisseurs avec lui sur l’île.”
”Ah, oui très juste j’ai…” failli oublier? Non, il a oublié, mais la quarantenaire est justement là pour veiller au grain. ”Vandaos veut aller voir des indigènes de l’île, des gens qui ont déjà une méfiance inhérente envers la République de par le passé de Kaizoku, et une méfiance qui a même certainement dû tourner au mépris grâce à la douceur légendaire de Mirelda. Ces gens ont besoin de voir que la République n’est pas là pour les effacer ni les réprimer, nous devons les rassurer, et ça commencera par placer un gouverneur définitif à la tête de la région qui soit originaire de là bas. Qui les connaisse.” Le Patriarche prend quelques instants pour réfléchir et dit, ”Quand vous la recopierez vous ajouterez une paire de lignes pour préciser que l’aspect économique de l’opération, je m’en occupe. Remettez le à sa place aussi pour la Compagnie Horizon, ce vilain garçon prétend savoir mieux que moi ce que je dois faire de mon entreprise.”
Pendant que la Secrétaire Générale annote la lettre afin de se souvenir des amendements qu’elle devra y faire, Falconi se penche dans le fauteuil de son bureau présidentiel et laisse son regard hétérochrome vaquer sur les motifs des tapisseries.
”Est-ce que je lui dis comment gérer son navire moi? Bien sûr que non. Je le lui paye, c’est déjà pas mal.”
”Autre chose Monsieur?”
”Merci Mademoiselle Meristo, ce sera tout.”
Noble de La République
Vandaos Fallensword
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Info personnage
Race: Triton / humain
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
On toqua trois fois à la porte de son bureau. L’Enseigne Carter, le secrétaire privé du Contre-Amiral Fallensword se pointait à sa porte avec un pli portant le cachet de la Présidence.
Amiral ? Nous venons de recevoir ceci de la Maison Bleue.
Intrigué, le quadragénaire se demandait si le Président aurait pu déjà prendre connaissance de son courrier de ce matin et y répondre immédiatement... Ou peut-être s’agissait-il de toute autre chose ?
Avancez-vous Lieutenant, et montrez-moi ça !
Carter déposa l’enveloppe sur le bureau de l’Officier Supérieur et resta en plan, ne sachant pas trop s’il devait s’éclipser ou rester avec Vandaos. Ce dernier remarqua la gêne de son subordonné, fit un petit sourire puis lui fit signe de s'asseoir tandis qu’il décachetait le courrier d’un coup sec avec la petite lame présente sur son bureau.
Hé bien asseyez-vous... Vous aurez connaissance tôt ou tard de son contenu alors autant ne pas vous faire trop attendre.
En quelques secondes, le Fallensword parcourra le courrier du Président. Comme tous ceux de sa génération, le Patriarche Génova prenait un malin plaisir à remettre à sa place les jeunes un peu trop fougueux... Le message était clair, pourtant, le Président le nomma tout de même Gouverneur de Kaizoku jusqu’à son départ pour le Shoumeï. Si la Maison Bleue se chargeait de toute la partie politique et économique, il ne lui restait plus que la partie militaire à gérer... Par contre sur place, il aurait toutes les latitudes pour faire à sa guise pendant quelques mois.
Il tendit le courrier à son secrétaire pour que ce dernier le lise à son tour. Une fois que Carter eut fini, Vandaos le fixa puis lui demanda :
Alors vous en pensez quoi ?
Hummm... Malgré les belles tournures de phrases, il ne vous porte pas dans son cœur.
Effectivement... Mais encore ?
Le Président valide vos propositions mais n’apprécie guère que vous sortiez du cadre de vos fonctions, pourtant... Il accède à votre demande, avec quelques garde-fous.
C’est également mon ressentit Carter. Il n’a personne sous la main et se donne quelques mois pour trouver quelqu’un de fiable, certainement. Et je pense que l’idée du signal fort envoyé aux forbans a dû faire mouche. Les gardes-fous... C’est une mise en garde : sa confiance a des limites et il faudra marcher sur des œufs une fois là-bas... Néanmoins si j’ai des négociateurs dans les pattes, c’est qu’il compte également sur mon côté autoritaire pour mener à bien les premiers chantiers prioritaires.
Les deux hommes fixaient tous les deux le courrier, plongés dans leurs pensées. Mais le noble républicain brisa le silence qui s’était installé.
Comme c’est amusant, les ordres sont de ne pas nous mêler de la politique mais nous sommes en plein dedans ! Vous pouvez disposer Lieutenant Carter.
Alors que le jeune homme quitta les lieux, un peu gêné d’avoir semble-t-il embarrasser son supérieur, Vandaos se servit un petit verre de bourbon et reprit la lettre entre ses mains pour la relire. Une fois la relecture terminée, il but une bonne gorgée puis se tourna vers Aranthor dont ses yeux bleus glacés luisaient dans la pénombre.
Gouverneur Fallensword, ça sonne bien non ?
Puis le Contre-Amiral tendit son verre vers le Mort-Vivant qui persista dans son mutisme et but une autre gorgée, puis replongea dans ses pensées.
Une semaine plus tard, Vandaos reçut un courrier du cabinet du Président de la République. Dedans, une liste de personnes qui se joindraient à lui lors de son débarquement à Kaizoku avec en prime, les personnes choisies par la Maison Bleue pour négocier avec les indigènes.
*Didier Van Strijdonck ? Mais il sort d’où celui-ci ? *
En tout cas, il était nommé pour être responsable des négociations. Il serait donc assisté par le Sénateur Elias Goldheart.
Intéressant... Pourquoi l’élu n’est pas à la tête de la mission diplomatique ? Mystère. Mais la lettre de nomination était entre ses mains, bizarre. La Maison Bleue souhaitait qu’ils se rencontrent avant de partir... Cela dit c’était une bonne chose, si Vandaos devait travailler avec ce “Van Strijdonck”, autant qu’il jauge son émissaire avant d'arriver devant le fait accompli une fois arrivé là-bas.
Le Contre-Amiral se leva de son fauteuil et marcha jusqu’à la porte de son bureau qui donnait sur un autre bureau, tout minuscule celui-ci, où travaillait son secrétaire.
Lieutenant Carter, convoquez... Hum... Invitez plutôt ce Monsieur Van Strijdonck à venir me voir dans mon bureau, j’ai à lui parler concernant notre virée à Kaizoku.
Vous.. Vous voulez que je marque "ça" ?
Bien sûr que non ! Trouvez une formulation polie, c’est dans vos cordes non ?
Bien sûr, Amiral.
Levant les yeux au ciel, l’homme à l’uniforme blanc repartit dans son bureau : il y avait encore tant de choses à régler... Et ce négociateur était un nouveau paramètre de l'équation qu'il ne pouvait pas négliger.
Amiral ? Nous venons de recevoir ceci de la Maison Bleue.
Intrigué, le quadragénaire se demandait si le Président aurait pu déjà prendre connaissance de son courrier de ce matin et y répondre immédiatement... Ou peut-être s’agissait-il de toute autre chose ?
Avancez-vous Lieutenant, et montrez-moi ça !
Carter déposa l’enveloppe sur le bureau de l’Officier Supérieur et resta en plan, ne sachant pas trop s’il devait s’éclipser ou rester avec Vandaos. Ce dernier remarqua la gêne de son subordonné, fit un petit sourire puis lui fit signe de s'asseoir tandis qu’il décachetait le courrier d’un coup sec avec la petite lame présente sur son bureau.
Hé bien asseyez-vous... Vous aurez connaissance tôt ou tard de son contenu alors autant ne pas vous faire trop attendre.
En quelques secondes, le Fallensword parcourra le courrier du Président. Comme tous ceux de sa génération, le Patriarche Génova prenait un malin plaisir à remettre à sa place les jeunes un peu trop fougueux... Le message était clair, pourtant, le Président le nomma tout de même Gouverneur de Kaizoku jusqu’à son départ pour le Shoumeï. Si la Maison Bleue se chargeait de toute la partie politique et économique, il ne lui restait plus que la partie militaire à gérer... Par contre sur place, il aurait toutes les latitudes pour faire à sa guise pendant quelques mois.
Il tendit le courrier à son secrétaire pour que ce dernier le lise à son tour. Une fois que Carter eut fini, Vandaos le fixa puis lui demanda :
Alors vous en pensez quoi ?
Hummm... Malgré les belles tournures de phrases, il ne vous porte pas dans son cœur.
Effectivement... Mais encore ?
Le Président valide vos propositions mais n’apprécie guère que vous sortiez du cadre de vos fonctions, pourtant... Il accède à votre demande, avec quelques garde-fous.
C’est également mon ressentit Carter. Il n’a personne sous la main et se donne quelques mois pour trouver quelqu’un de fiable, certainement. Et je pense que l’idée du signal fort envoyé aux forbans a dû faire mouche. Les gardes-fous... C’est une mise en garde : sa confiance a des limites et il faudra marcher sur des œufs une fois là-bas... Néanmoins si j’ai des négociateurs dans les pattes, c’est qu’il compte également sur mon côté autoritaire pour mener à bien les premiers chantiers prioritaires.
Les deux hommes fixaient tous les deux le courrier, plongés dans leurs pensées. Mais le noble républicain brisa le silence qui s’était installé.
Comme c’est amusant, les ordres sont de ne pas nous mêler de la politique mais nous sommes en plein dedans ! Vous pouvez disposer Lieutenant Carter.
Alors que le jeune homme quitta les lieux, un peu gêné d’avoir semble-t-il embarrasser son supérieur, Vandaos se servit un petit verre de bourbon et reprit la lettre entre ses mains pour la relire. Une fois la relecture terminée, il but une bonne gorgée puis se tourna vers Aranthor dont ses yeux bleus glacés luisaient dans la pénombre.
Gouverneur Fallensword, ça sonne bien non ?
Puis le Contre-Amiral tendit son verre vers le Mort-Vivant qui persista dans son mutisme et but une autre gorgée, puis replongea dans ses pensées.
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Une semaine plus tard, Vandaos reçut un courrier du cabinet du Président de la République. Dedans, une liste de personnes qui se joindraient à lui lors de son débarquement à Kaizoku avec en prime, les personnes choisies par la Maison Bleue pour négocier avec les indigènes.
*Didier Van Strijdonck ? Mais il sort d’où celui-ci ? *
En tout cas, il était nommé pour être responsable des négociations. Il serait donc assisté par le Sénateur Elias Goldheart.
Intéressant... Pourquoi l’élu n’est pas à la tête de la mission diplomatique ? Mystère. Mais la lettre de nomination était entre ses mains, bizarre. La Maison Bleue souhaitait qu’ils se rencontrent avant de partir... Cela dit c’était une bonne chose, si Vandaos devait travailler avec ce “Van Strijdonck”, autant qu’il jauge son émissaire avant d'arriver devant le fait accompli une fois arrivé là-bas.
Le Contre-Amiral se leva de son fauteuil et marcha jusqu’à la porte de son bureau qui donnait sur un autre bureau, tout minuscule celui-ci, où travaillait son secrétaire.
Lieutenant Carter, convoquez... Hum... Invitez plutôt ce Monsieur Van Strijdonck à venir me voir dans mon bureau, j’ai à lui parler concernant notre virée à Kaizoku.
Vous.. Vous voulez que je marque "ça" ?
Bien sûr que non ! Trouvez une formulation polie, c’est dans vos cordes non ?
Bien sûr, Amiral.
Levant les yeux au ciel, l’homme à l’uniforme blanc repartit dans son bureau : il y avait encore tant de choses à régler... Et ce négociateur était un nouveau paramètre de l'équation qu'il ne pouvait pas négliger.
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