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Noble de La République
Matthew Isayah
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Demande de formation ?
Feat. Sylas
Forge de la famille Isayah, Liberty - An 5.
L'effervescence de Liberty, quelque chose de quasi habituelle qui avait cependant été mis en pause suite aux récents évènements. Mais avec la reconstruction achevée, à proprement dit, cette dernière fourmillait de nouveau de vie, et attirait de nouveau de nombreuses personnes issus d'horizons aussi divers que variés, Républicains ou non.
Située au centre-ville, mais néanmoins cachée dans une petite ruelle que peu de gens empruntaient sans avoir connaissance de ce qu'on pouvait y trouver, trônait la fière demeure de la famille Isayah. Nous n'étions qu'en début d'après-midi, et pourtant la cheminée crachait déjà une épaisse quantité de fumée, projetée dans l'atmosphère avant d'y disparaître, tel un caméléon s'envolant dans les cieux, bien qu'il fût de notoriété publique que les caméléons n'eussent pas d'ailes.
Il n'y avait pas grand monde, et pour ainsi dire personne, alors j'en profitais pour faire quelques tests au sujet de ce minerai fascinant qu'était l'Aether. S'il était plutôt simple de s'en procurer, personne ne lui avait encore trouvé quelconque utilité, hélas, et même les plus chevronnés des forgerons n'avaient pu en faire quoi que ce soit d'un tant soit peu utile. J'actionnais le soufflet, qui attisait les flammes de l'appareillage, et entamait de faire fondre la barre de métal qui s'y trouvait, avant d'entamer de la sculpter au moyen de mon outillage.
Je soufflais quelque peu, devinant rien qu'à la vue du métal en fusion, et de l'absence de réaction, qu'il ne donnerait pas le résultat en accord avec mes prédictions.
- Décidemment, mh..
Quand bien même je disposais de mon premier fragment d'étoile de Dangshuan, fièrement incrusté dans le bracelet se trouvant à mon poignet droit, les recherches sur l'Aether et son exploitation avaient toujours été une tare dans les recherches de forgemagie, que ce soit les miennes ou toutes celles de la communauté, personne n'était encore parvenu à en percer les secrets.
Après une petite heure de tests qui ne s'avérèrent guère concluant, je venais à éteindre les flammes de la forge, la cheminée cessant de cracher de la fumée noirâtre alors que je me dirigeais rapidement vers l'alcôve à côté de l'entrée, qui me servait de bureau, mon tablier noir de suie et de poussière encore noué. Là, sur le bureau, traînant quelques rouleaux de parchemins ainsi que des livres encore ouverts et un bloc-notes, de nombreux calculs griffonnés entre ses lignes.
- Qu'est-ce que j'ai pu rater, bon sang.. ?
Me penchant quelque peu sur le bureau, zieutant les différentes sources d'informations à propos de ce minerai au combien étrange, je tâchais de faire preuve de concentration, fronçant légèrement les sourcils alors que la cloche de l'entrée vint à retentir, m'informant que quelqu'un venait de pénétrer dans la boutique.
J'attrapais alors une serviette, et ressortant de la petite pièce, venait à saluer l'entrant, un large sourire aux lèvres alors que je m'essuyais les mains en passant derrière le comptoir :
- Bien le bonjour ! Je peux vous aider, peut-être ?
CENDRES
L'effervescence de Liberty, quelque chose de quasi habituelle qui avait cependant été mis en pause suite aux récents évènements. Mais avec la reconstruction achevée, à proprement dit, cette dernière fourmillait de nouveau de vie, et attirait de nouveau de nombreuses personnes issus d'horizons aussi divers que variés, Républicains ou non.
Située au centre-ville, mais néanmoins cachée dans une petite ruelle que peu de gens empruntaient sans avoir connaissance de ce qu'on pouvait y trouver, trônait la fière demeure de la famille Isayah. Nous n'étions qu'en début d'après-midi, et pourtant la cheminée crachait déjà une épaisse quantité de fumée, projetée dans l'atmosphère avant d'y disparaître, tel un caméléon s'envolant dans les cieux, bien qu'il fût de notoriété publique que les caméléons n'eussent pas d'ailes.
Il n'y avait pas grand monde, et pour ainsi dire personne, alors j'en profitais pour faire quelques tests au sujet de ce minerai fascinant qu'était l'Aether. S'il était plutôt simple de s'en procurer, personne ne lui avait encore trouvé quelconque utilité, hélas, et même les plus chevronnés des forgerons n'avaient pu en faire quoi que ce soit d'un tant soit peu utile. J'actionnais le soufflet, qui attisait les flammes de l'appareillage, et entamait de faire fondre la barre de métal qui s'y trouvait, avant d'entamer de la sculpter au moyen de mon outillage.
Je soufflais quelque peu, devinant rien qu'à la vue du métal en fusion, et de l'absence de réaction, qu'il ne donnerait pas le résultat en accord avec mes prédictions.
- Décidemment, mh..
Quand bien même je disposais de mon premier fragment d'étoile de Dangshuan, fièrement incrusté dans le bracelet se trouvant à mon poignet droit, les recherches sur l'Aether et son exploitation avaient toujours été une tare dans les recherches de forgemagie, que ce soit les miennes ou toutes celles de la communauté, personne n'était encore parvenu à en percer les secrets.
Après une petite heure de tests qui ne s'avérèrent guère concluant, je venais à éteindre les flammes de la forge, la cheminée cessant de cracher de la fumée noirâtre alors que je me dirigeais rapidement vers l'alcôve à côté de l'entrée, qui me servait de bureau, mon tablier noir de suie et de poussière encore noué. Là, sur le bureau, traînant quelques rouleaux de parchemins ainsi que des livres encore ouverts et un bloc-notes, de nombreux calculs griffonnés entre ses lignes.
- Qu'est-ce que j'ai pu rater, bon sang.. ?
Me penchant quelque peu sur le bureau, zieutant les différentes sources d'informations à propos de ce minerai au combien étrange, je tâchais de faire preuve de concentration, fronçant légèrement les sourcils alors que la cloche de l'entrée vint à retentir, m'informant que quelqu'un venait de pénétrer dans la boutique.
J'attrapais alors une serviette, et ressortant de la petite pièce, venait à saluer l'entrant, un large sourire aux lèvres alors que je m'essuyais les mains en passant derrière le comptoir :
- Bien le bonjour ! Je peux vous aider, peut-être ?
CENDRES
Citoyen du monde
Sylas
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Le gala qui avait battu son plein trois longues soirées de festivités durant avait pris fin depuis quelques jours durant, mais la délégation mélornoise séjournait toujours en ville, à l'étage d'une taverne de plutôt bonne stature apprêtée par l'académie Magic pour l'événement dont elle était l'invitée d'honneur. Le motif officiel de cette prolongation était le règlement des dernières paperasses administratives et le réapprovisionnement du convoi -bien que c'était vrai, ces détails-là étaient déjà passés en revue-, là où les raisons officieuses se multipliaient suivant les interlocuteurs. Pour les jeunes artistes elfiques, c'était une occasion en or de découvrir un peu de pays en-dehors de la Cité-Etat surprotectrice, de prendre une bouffée d'un réel air pur et de voir de nouvelles têtes. Pour les logisticiens et autres guides, il y avait la possibilité de se créer des contacts et mettre à jour des réseaux sur les tracés des itinéraires, les dangers rencontrés, les points d'attention à retenir. Pour les militaires, un changement de décor et de routine permettait de rester en forme. Et enfin, pour le diplomate à la tête de l'expédition, un point précis avait attiré son attention, glissé au cours d'une conversation comme une autre.
L'ange déchu franchit la porte, toujours trop basse pour ses 2 m 12, ailes absentes et en tenue civile classique afin de passer le plus possible pour un quidam quelconque. Ce qui devenait un peu plus compliqué lorsque l'on posait les yeux sur le garde qui l'accompagnait et resta à l'entrée de la pièce en silence. Si d'ordinaire les militaires laissaient volontiers l'ambassadeur vaquer comme il voulait, ici ils étaient en territoire étranger, dans une ville assez importante et il s'imposait la contrainte de dissimuler sa nature angélique. Des raisons suffisantes pour inciter pour une fois un peu de zèle à l'égard de celui qui cherchait avant tout à remettre sur pieds l'héritière d'Azshary. En réalité, le garde était celui qui avait manqué d'informer -qui aurait dû- le grand blond sur sa toute petite anecdotique minuscule possible appartenance à la même espèce que la Pléiade organisatrice de la soirée. Une erreur qu'il se faisait un devoir de rattraper au plus tôt.
Les yeux de l'ange cherchaient déjà où se placer pour ne pas se trouver dos à la porte et diminuer les risques d'embuscade, quand la voix avenante du maître des lieux s'éleva. Quelques traces de suie encore visibles sur les doigts et le menton, il ne faisait aucun doute que cet homme était forgeron. Quant à savoir s'il était celui qu'il cherchait, cela se confirmerait sans doute bien rapidement.
"Salutations. C'est probable en effet. On m'a recommandé cet établissement et un artisan répondant au nom de Matthew Isayah. J'ai pu admirer son travail lors du gala de Magic, des pièces somptueuses demandant un fin savoir-faire."
On en retrouvait des échos dans cet atelier, pas nécessairement sur des pièces destinées à impressionner comme pour les soirées, mais une sorte de signature sur la finesse des détails, les finitions. Quelque chose d'assez instinctif que même un néophyte comme Sylas en la matière percevait, sans mettre vraiment de mots dessus. A moins que cela lui fût doté par la main de son Créateur, lui-même un grand maître parmi les Titans ?
"Mais peut-être dérangé-je ? Vous semblez en pleine besogne, je peux repasser un peu plus tard si nécessaire. Je ne voudrais pas interrompre le processus de création en son beau milieu."
L'ange déchu franchit la porte, toujours trop basse pour ses 2 m 12, ailes absentes et en tenue civile classique afin de passer le plus possible pour un quidam quelconque. Ce qui devenait un peu plus compliqué lorsque l'on posait les yeux sur le garde qui l'accompagnait et resta à l'entrée de la pièce en silence. Si d'ordinaire les militaires laissaient volontiers l'ambassadeur vaquer comme il voulait, ici ils étaient en territoire étranger, dans une ville assez importante et il s'imposait la contrainte de dissimuler sa nature angélique. Des raisons suffisantes pour inciter pour une fois un peu de zèle à l'égard de celui qui cherchait avant tout à remettre sur pieds l'héritière d'Azshary. En réalité, le garde était celui qui avait manqué d'informer -qui aurait dû- le grand blond sur sa toute petite anecdotique minuscule possible appartenance à la même espèce que la Pléiade organisatrice de la soirée. Une erreur qu'il se faisait un devoir de rattraper au plus tôt.
Les yeux de l'ange cherchaient déjà où se placer pour ne pas se trouver dos à la porte et diminuer les risques d'embuscade, quand la voix avenante du maître des lieux s'éleva. Quelques traces de suie encore visibles sur les doigts et le menton, il ne faisait aucun doute que cet homme était forgeron. Quant à savoir s'il était celui qu'il cherchait, cela se confirmerait sans doute bien rapidement.
"Salutations. C'est probable en effet. On m'a recommandé cet établissement et un artisan répondant au nom de Matthew Isayah. J'ai pu admirer son travail lors du gala de Magic, des pièces somptueuses demandant un fin savoir-faire."
On en retrouvait des échos dans cet atelier, pas nécessairement sur des pièces destinées à impressionner comme pour les soirées, mais une sorte de signature sur la finesse des détails, les finitions. Quelque chose d'assez instinctif que même un néophyte comme Sylas en la matière percevait, sans mettre vraiment de mots dessus. A moins que cela lui fût doté par la main de son Créateur, lui-même un grand maître parmi les Titans ?
"Mais peut-être dérangé-je ? Vous semblez en pleine besogne, je peux repasser un peu plus tard si nécessaire. Je ne voudrais pas interrompre le processus de création en son beau milieu."
Noble de La République
Matthew Isayah
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Demande de formation ?
Feat. Sylas
Forge de la famille Isayah, Liberty - An 5.
J'avisais donc le nouvel arrivant, ou devrais-je dire les nouveaux arrivants. Un homme, blond, si grand qu'il avait dû se baisser quelque peu en passant la porte, me dépassant aisément d'une tête voir probablement un peu plus. Le second qui semblait le suivre à la trace et venait à rapidement se poser non loin de la porte me laissait à penser que j'avais devant moi, quelqu'un d'importance. Non pas que je n'avais pas l'habitude de rencontrer des nobles qui venaient passer commandes dans mon atelier, mais ils étaient rarement accompagnés.
Je remarquais également les rapides coups d'œil de ce dernier, alors qu'il se décalait quelque peu de l'entrée, ce qui semblait confirmer ma théorie quand à l'importance de celui-ci. Affichant toujours un sourire cordial, venant à jeter la serviette sur mon épaule, je tâchais de reprendre :
- Il semblerait que vous l'ayez trouvé en ce cas, c'est moi-même. Et à qui ais-je l'honneur, si ce n'est pas indiscret, bien sûr, je ne souhaiterais pas vous mettre dans d'inconfortables dispositions.
Un gala de Magic ? Encore un évènement que j'avais probablement dû sciemment éviter, à dire vrai. Je n'appréciais guère les rassemblements de ce genre, car ils étaient principalement constitués de personnes importantes, pompeuses, et qui avaient davantage à gagner à étaler leurs carrières, leurs haut faits ou quelconque achèvement qu'ils avaient menés à bien et qui pouvaient leur apporter les lauriers du public, qu'à proprement nouer des accords commerciaux, ou de réelles amitiés. Il n'était bien souvent question que de faire valoir, et d'images à tenir, ce que j'exécrais au plus haut point. J'étais pourtant surpris qu'on lui ais parlé de moi lors de ce dernier, je n'en étais pas coutumier.
- Allons, c'est que vous me feriez rougir, mes pièces ne sont pas si.. exceptionnelles, ou alors n'avez-vous pas vu celles de mon Maître. Cela dit, je suis curieux de savoir qui m'aurais recommandé, ma foi, afin de savoir à qui je devrais un service.
Je soufflais un léger rire, relativement amusé tandis que j'hochais négativement la tête à sa suite.
- Pas d'inquiétudes à avoir, ma foi, vous ne dérangez aucunement quelconque processus créatif. J'ai quitté la forge depuis quelques minutes déjà, et j'étais simplement penché sur diverses recherches qui de toute évidence, étaient en train de stagner, alors rien de mieux que se changer les idées, n'est-ce pas ?
Je tâchais d'aviser les deux hommes, l'un après l'autre, brièvement, tandis que je finissais par poursuivre, me détournant de ceux-ci alors que je venais récupérer quelques objets déposés sur les étagères, produits de vitrines s'il en était, et les déposait alors sur le comptoir. Divers et variés, l'on pouvait aller d'un quelconque ustensile de cuisine, à des pièces d'orfèvreries et de décorations plus coûteux.
- Je tiens à préciser que je suis le seul forgeron de la boutique, aussi, je préfère me concentrer sur des œuvres artisanales, et principalement uniques, plutôt que sur de la production en série.
Après cette succincte présentation, je terminais en l'avisant, haussant un sourcil :
- Enfin ! Que puis-je donc pour vous, mh ?
CENDRES
J'avisais donc le nouvel arrivant, ou devrais-je dire les nouveaux arrivants. Un homme, blond, si grand qu'il avait dû se baisser quelque peu en passant la porte, me dépassant aisément d'une tête voir probablement un peu plus. Le second qui semblait le suivre à la trace et venait à rapidement se poser non loin de la porte me laissait à penser que j'avais devant moi, quelqu'un d'importance. Non pas que je n'avais pas l'habitude de rencontrer des nobles qui venaient passer commandes dans mon atelier, mais ils étaient rarement accompagnés.
Je remarquais également les rapides coups d'œil de ce dernier, alors qu'il se décalait quelque peu de l'entrée, ce qui semblait confirmer ma théorie quand à l'importance de celui-ci. Affichant toujours un sourire cordial, venant à jeter la serviette sur mon épaule, je tâchais de reprendre :
- Il semblerait que vous l'ayez trouvé en ce cas, c'est moi-même. Et à qui ais-je l'honneur, si ce n'est pas indiscret, bien sûr, je ne souhaiterais pas vous mettre dans d'inconfortables dispositions.
Un gala de Magic ? Encore un évènement que j'avais probablement dû sciemment éviter, à dire vrai. Je n'appréciais guère les rassemblements de ce genre, car ils étaient principalement constitués de personnes importantes, pompeuses, et qui avaient davantage à gagner à étaler leurs carrières, leurs haut faits ou quelconque achèvement qu'ils avaient menés à bien et qui pouvaient leur apporter les lauriers du public, qu'à proprement nouer des accords commerciaux, ou de réelles amitiés. Il n'était bien souvent question que de faire valoir, et d'images à tenir, ce que j'exécrais au plus haut point. J'étais pourtant surpris qu'on lui ais parlé de moi lors de ce dernier, je n'en étais pas coutumier.
- Allons, c'est que vous me feriez rougir, mes pièces ne sont pas si.. exceptionnelles, ou alors n'avez-vous pas vu celles de mon Maître. Cela dit, je suis curieux de savoir qui m'aurais recommandé, ma foi, afin de savoir à qui je devrais un service.
Je soufflais un léger rire, relativement amusé tandis que j'hochais négativement la tête à sa suite.
- Pas d'inquiétudes à avoir, ma foi, vous ne dérangez aucunement quelconque processus créatif. J'ai quitté la forge depuis quelques minutes déjà, et j'étais simplement penché sur diverses recherches qui de toute évidence, étaient en train de stagner, alors rien de mieux que se changer les idées, n'est-ce pas ?
Je tâchais d'aviser les deux hommes, l'un après l'autre, brièvement, tandis que je finissais par poursuivre, me détournant de ceux-ci alors que je venais récupérer quelques objets déposés sur les étagères, produits de vitrines s'il en était, et les déposait alors sur le comptoir. Divers et variés, l'on pouvait aller d'un quelconque ustensile de cuisine, à des pièces d'orfèvreries et de décorations plus coûteux.
- Je tiens à préciser que je suis le seul forgeron de la boutique, aussi, je préfère me concentrer sur des œuvres artisanales, et principalement uniques, plutôt que sur de la production en série.
Après cette succincte présentation, je terminais en l'avisant, haussant un sourcil :
- Enfin ! Que puis-je donc pour vous, mh ?
CENDRES
Citoyen du monde
Sylas
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Tandis qu'il redoublait d'humilité, Sylas étudia le langage gestuel de l'homme face à lui. Une légère raideur dans les mouvements lorsqu'il évoqua le gala, plus d'aisance en parlant de ses créations, et une grande facilité à évoluer dans son espace, sélectionner au pied levé quelques objets à montrer, les aligner de façon à les mettre en valeur. Il y avait chez lui une certaine discrétion, presque une intimité, il n'aimait pas être le centre de l'attention manifestement, mais il avait tout de même produit des pièces qui, elles, attiraient irrémédiablement le regard. Comme s'il accédait à l'expansion de lui-même à travers son art, sans se départir d'une certaine prudence. Timidité ou crainte ?
"Je m'appelle Sylas. Je suis l'un des ambassadeurs de Melorn."
Un léger signe de tête en guise de révérence, pour une présentation courte et sans fioriture, un peu comme la raison de sa présence ici. Le garde à l'entrée ne pipa mot, mais son regard alla un instant sur le visage de son compagnon de route. Lui n'avait pas son mot à dire en politique ou sur la façon de faire de l'ange, mais une partie de son attention suivait malgré tout le dialogue, juste pour prévenir, au cas où, un mauvais geste ou une action hostile.
"Votre bienfaitrice, si je puis dire, se fait appeler La Perfectionniste. Son nom semble si connu dans les parages que je ne vous fais pas l'affront de détailler son activité..."
Un petit regard en apparence sans conséquence vers le garde, lequel se trouva penaud d'entendre peu ou prou ses arguments face à Sylas retournés dans la bouche de celui-ci. Il comprit la petite leçon silencieuse et changea légèrement de position l'air de rien. A l'avenir, la coopération de cet homme allait s'avérer précieuse en terme de préséance, sans qu'il s'en doutât probablement. Mais aujourd'hui la personne à qui l'on s'intéressait devait vraiment connaître la Pléiade puisque, d'après le récit qu'elle lui avait elle-même tenu, il semblerait qu'elle eût été en contact avec le dénommé Matthew par rapport à ses talents artisanaux et artistiques.
L'ange déchu s'approcha lentement des objets mis à sa disposition, se permit puisqu'ils étaient arrivés là à son attention de soulever avec précautions pour mieux apprécier le poids, les détails esthétiques mais aussi le contact des matières froides. Il voulait pouvoir sentir la moindre irrégularité du marteau frappé sur l'enclume, le moindre petit manque ou surplus de matière avant refroidissement et séchage, éprouver la solidité autant que l'histoire. Se concentrer sur l'unique, donc ?
"A vrai dire, ce n'est pas l'exception que je recherche mais l'ordinaire. Le fiable et le stable. Le savoir-faire. Au milieu des grandes draperies illuminées de cristal, j'ai remarqué votre simplicité. Il y a beaucoup d'artistes à Melorn, il suffit de voir nos tabards tissés de fils d'or, nos boucliers chargés d'ornements, même nos diligences ne peuvent s'empêcher de voir leurs portes gravées ici ou là d'un emblème, d'une prière ou d'un hymne."
Les doigts lissant les contours d'une simple casserole, ses paupières tombèrent sur ses yeux, comme pour imiter l'aveugle développant ses autres sens. Quelque part dans un coin de sa tête, une voix menaça de faire attention au mortel, l'humain dont les cousins barbares l'avaient entaillé jour après jour. Puis l'éclat de civilisation et de Lumière porté par Lidwen revenait, doucement, pour raisonner des peurs trop profondes. De nouveau le bleu abyssal de ses iris alla chercher son vis-à-vis, aucune émotion ne transparaissant sur ses traits ou dans sa voix. Il reposa les objets à leur place, fit quelques pas dans la pièce, mains jointes au bas du dos comme un sage en train de réfléchir.
"Ce qui me fait me tenir ici aujourd'hui va plutôt à contre-courant de tout cela. Vous dites privilégier l'unique, mais je prends peu de risques en supposant que vous n'avez pas forgé qu'une seule casserole dans votre vie, ni un seul fer à cheval, une seule table... un marteau... une sculpture... J'aimerais dans un premier temps comprendre votre approche de la forge. Voir si ce que j'ai perçu dans les pièces du gala n'était qu'une supposition de ma part ou si ce petit quelque chose qui m'a séduit pourrait être valorisé autrement. Cela dit, peut-être que rester votre seul maître dans cette forge à vendre vos créations est votre seule aspiration, auquel cas je peux me retirer séant sans plus m'immiscer là où je ne serais point le bienvenu."
"Je m'appelle Sylas. Je suis l'un des ambassadeurs de Melorn."
Un léger signe de tête en guise de révérence, pour une présentation courte et sans fioriture, un peu comme la raison de sa présence ici. Le garde à l'entrée ne pipa mot, mais son regard alla un instant sur le visage de son compagnon de route. Lui n'avait pas son mot à dire en politique ou sur la façon de faire de l'ange, mais une partie de son attention suivait malgré tout le dialogue, juste pour prévenir, au cas où, un mauvais geste ou une action hostile.
"Votre bienfaitrice, si je puis dire, se fait appeler La Perfectionniste. Son nom semble si connu dans les parages que je ne vous fais pas l'affront de détailler son activité..."
Un petit regard en apparence sans conséquence vers le garde, lequel se trouva penaud d'entendre peu ou prou ses arguments face à Sylas retournés dans la bouche de celui-ci. Il comprit la petite leçon silencieuse et changea légèrement de position l'air de rien. A l'avenir, la coopération de cet homme allait s'avérer précieuse en terme de préséance, sans qu'il s'en doutât probablement. Mais aujourd'hui la personne à qui l'on s'intéressait devait vraiment connaître la Pléiade puisque, d'après le récit qu'elle lui avait elle-même tenu, il semblerait qu'elle eût été en contact avec le dénommé Matthew par rapport à ses talents artisanaux et artistiques.
L'ange déchu s'approcha lentement des objets mis à sa disposition, se permit puisqu'ils étaient arrivés là à son attention de soulever avec précautions pour mieux apprécier le poids, les détails esthétiques mais aussi le contact des matières froides. Il voulait pouvoir sentir la moindre irrégularité du marteau frappé sur l'enclume, le moindre petit manque ou surplus de matière avant refroidissement et séchage, éprouver la solidité autant que l'histoire. Se concentrer sur l'unique, donc ?
"A vrai dire, ce n'est pas l'exception que je recherche mais l'ordinaire. Le fiable et le stable. Le savoir-faire. Au milieu des grandes draperies illuminées de cristal, j'ai remarqué votre simplicité. Il y a beaucoup d'artistes à Melorn, il suffit de voir nos tabards tissés de fils d'or, nos boucliers chargés d'ornements, même nos diligences ne peuvent s'empêcher de voir leurs portes gravées ici ou là d'un emblème, d'une prière ou d'un hymne."
Les doigts lissant les contours d'une simple casserole, ses paupières tombèrent sur ses yeux, comme pour imiter l'aveugle développant ses autres sens. Quelque part dans un coin de sa tête, une voix menaça de faire attention au mortel, l'humain dont les cousins barbares l'avaient entaillé jour après jour. Puis l'éclat de civilisation et de Lumière porté par Lidwen revenait, doucement, pour raisonner des peurs trop profondes. De nouveau le bleu abyssal de ses iris alla chercher son vis-à-vis, aucune émotion ne transparaissant sur ses traits ou dans sa voix. Il reposa les objets à leur place, fit quelques pas dans la pièce, mains jointes au bas du dos comme un sage en train de réfléchir.
"Ce qui me fait me tenir ici aujourd'hui va plutôt à contre-courant de tout cela. Vous dites privilégier l'unique, mais je prends peu de risques en supposant que vous n'avez pas forgé qu'une seule casserole dans votre vie, ni un seul fer à cheval, une seule table... un marteau... une sculpture... J'aimerais dans un premier temps comprendre votre approche de la forge. Voir si ce que j'ai perçu dans les pièces du gala n'était qu'une supposition de ma part ou si ce petit quelque chose qui m'a séduit pourrait être valorisé autrement. Cela dit, peut-être que rester votre seul maître dans cette forge à vendre vos créations est votre seule aspiration, auquel cas je peux me retirer séant sans plus m'immiscer là où je ne serais point le bienvenu."
Noble de La République
Matthew Isayah
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Forge de la famille Isayah, Liberty - An 5.
J'inclinais à mon tour du chef, pour répondre à mon vis-à-vis. Un ambassadeur, dans me petite forge, rien que ça, voilà qui était assez hors du commun, même pour moi. Et encore plus quand le-dit ambassadeur ne venait pas de la République, mais de la cité elfique, Melorn. J'en avais entendu parler, quoique vaguement, et n'avais jamais eu le loisir de m'y rendre, pour tout dire.
J'écoutais attentivement les paroles de ce dernier, sans porter grande attention à son garde du corps, si ce n'est au moment où il sembla lui lancer un regard, que je n'aurais guère su comprendre. Pourtant, une sorte d'ordre silencieux avait dû être donné, au vu de la réaction avec laquelle le second se remis en position. Je tâchais de garder une attitude cordiale, après tout, je n'avais que faire des quelconques remises en place entre un patron et son employé, si tant est qu'il s'agissait bien de cela.
" La Perfectionniste.. " pensais je, alors. La Pléiade des Arts Physiques et Oratoires Magiques, que j'avais eu la chance de quelque peu côtoyer au cours de mes années à MAGIC. Je n'avais pas choisi son cursus, mais l'école était assez "petite", dans le sens où beaucoup de gens se connaissaient, un peu comme une très grande famille. C'était un microcosme à part entière, et l'on connaissait au moins les Pléiades des différents cursus de nom, si l'on n'avait jamais eu l'occasion d'échanger avec eux.
Pour autant, j'avais eu le plaisir de faire sa connaissance, et de répondre à une de ses commandes, pour l'un de ses galas. Si elle m'avait dit apprécier mon savoir-faire, faute est de constater que je lui avais certainement davantage tapé dans l'œil que je ne l'aurais imaginé. J'esquissais un bref sourire à cette pensée, gardant son nom dans un coin de ma tête et espérant que je pourrais lui rendre service à mon tour, ce n'était pas tout les jours qu'un ambassadeur d'une grande cité venait quémander mes services.
- Mh, mh. Je conçois, oui. Il est vrai qu'aujourd'hui, je verse davantage dans les produits artisanaux uniques, et raffinés. Cela étant dit, il a bien fallut commencer quelque part, et ce fragment d'étoile ne m'a pas été confié que pour cet aspect de mon labeur.
Je lui laissais le loisir d'apprécier la qualité de mon ouvrage, profiter des pièces que j'avais déposé sur le comptoir, alors que ses prunelles se fermaient quelque peu, comme pour apprécier la courbure de l'ustensile qu'il avait en main, avant qu'elles ne s'ouvrent à nouveau, et reviennent finalement sur moi, les bras croisés sur le comptoir et l'avisant en retour, alors qu'il se mettait à faire quelques pas dans la pièce, mains jointes dans le dos.
Il y avait quelque chose de surprenant, d'intriguant chez lui, mais je n'arrivais guère à déceler quoi. Je le suivais du regard, écoutait chacun de ses mots, réfléchis et utilisés avec soin, avant de finir par répondre :
- Comprendre mon approche de la forge ? Voici une vaste question, une vaste quête à laquelle j'ai bien difficilement des réponses à donner. Et non, je n'ai pas vocation à rester indéfiniment ici, loin de là, toute occasion est bonne à prendre pour s'instruire, ou faire quelque chose de différent. Enfin, j'ose croire que derrière tout ces mots mystérieux, se trouve déjà une idée bien arrêtée et plus concrète de ce que vous attendez de moi ? Je suis tout ouïe.
Je venais alors à me redresser quelque peu, attrapant les différents objets dispatchés sur le comptoir, afin de les remettre à leur place. J'en revenais toutefois rapidement à mon interlocuteur, attendant simplement des explications plus concrètes et claires, sur ses réelles attentes et motivations. Il voulait que je forge de la vaisselle, et ce genre de choses, si j'avais bien saisi, mais mon petit doigt me disait qu'autre chose se cachait là-dessous.
CENDRES
J'inclinais à mon tour du chef, pour répondre à mon vis-à-vis. Un ambassadeur, dans me petite forge, rien que ça, voilà qui était assez hors du commun, même pour moi. Et encore plus quand le-dit ambassadeur ne venait pas de la République, mais de la cité elfique, Melorn. J'en avais entendu parler, quoique vaguement, et n'avais jamais eu le loisir de m'y rendre, pour tout dire.
J'écoutais attentivement les paroles de ce dernier, sans porter grande attention à son garde du corps, si ce n'est au moment où il sembla lui lancer un regard, que je n'aurais guère su comprendre. Pourtant, une sorte d'ordre silencieux avait dû être donné, au vu de la réaction avec laquelle le second se remis en position. Je tâchais de garder une attitude cordiale, après tout, je n'avais que faire des quelconques remises en place entre un patron et son employé, si tant est qu'il s'agissait bien de cela.
" La Perfectionniste.. " pensais je, alors. La Pléiade des Arts Physiques et Oratoires Magiques, que j'avais eu la chance de quelque peu côtoyer au cours de mes années à MAGIC. Je n'avais pas choisi son cursus, mais l'école était assez "petite", dans le sens où beaucoup de gens se connaissaient, un peu comme une très grande famille. C'était un microcosme à part entière, et l'on connaissait au moins les Pléiades des différents cursus de nom, si l'on n'avait jamais eu l'occasion d'échanger avec eux.
Pour autant, j'avais eu le plaisir de faire sa connaissance, et de répondre à une de ses commandes, pour l'un de ses galas. Si elle m'avait dit apprécier mon savoir-faire, faute est de constater que je lui avais certainement davantage tapé dans l'œil que je ne l'aurais imaginé. J'esquissais un bref sourire à cette pensée, gardant son nom dans un coin de ma tête et espérant que je pourrais lui rendre service à mon tour, ce n'était pas tout les jours qu'un ambassadeur d'une grande cité venait quémander mes services.
- Mh, mh. Je conçois, oui. Il est vrai qu'aujourd'hui, je verse davantage dans les produits artisanaux uniques, et raffinés. Cela étant dit, il a bien fallut commencer quelque part, et ce fragment d'étoile ne m'a pas été confié que pour cet aspect de mon labeur.
Je lui laissais le loisir d'apprécier la qualité de mon ouvrage, profiter des pièces que j'avais déposé sur le comptoir, alors que ses prunelles se fermaient quelque peu, comme pour apprécier la courbure de l'ustensile qu'il avait en main, avant qu'elles ne s'ouvrent à nouveau, et reviennent finalement sur moi, les bras croisés sur le comptoir et l'avisant en retour, alors qu'il se mettait à faire quelques pas dans la pièce, mains jointes dans le dos.
Il y avait quelque chose de surprenant, d'intriguant chez lui, mais je n'arrivais guère à déceler quoi. Je le suivais du regard, écoutait chacun de ses mots, réfléchis et utilisés avec soin, avant de finir par répondre :
- Comprendre mon approche de la forge ? Voici une vaste question, une vaste quête à laquelle j'ai bien difficilement des réponses à donner. Et non, je n'ai pas vocation à rester indéfiniment ici, loin de là, toute occasion est bonne à prendre pour s'instruire, ou faire quelque chose de différent. Enfin, j'ose croire que derrière tout ces mots mystérieux, se trouve déjà une idée bien arrêtée et plus concrète de ce que vous attendez de moi ? Je suis tout ouïe.
Je venais alors à me redresser quelque peu, attrapant les différents objets dispatchés sur le comptoir, afin de les remettre à leur place. J'en revenais toutefois rapidement à mon interlocuteur, attendant simplement des explications plus concrètes et claires, sur ses réelles attentes et motivations. Il voulait que je forge de la vaisselle, et ce genre de choses, si j'avais bien saisi, mais mon petit doigt me disait qu'autre chose se cachait là-dessous.
CENDRES
Citoyen du monde
Sylas
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L'ange déchu stoppa sa marche pour dévisager le dénommé Matthew Isayah face à lui. Sa première pensée fut de se demander comment il avait pu obtenir l'appui d'Inâna. Il semblait indécis, hésitant, manquant de confiance en lui, mauvais vendeur et... absolument pas taillé pour séduire un public. La question était pourtant simple du point de vue de Sylas, relevant de son quotidien, son travail. S'il était incapable de répondre à cela, de poursuivre ses recherches, et s'il se contentait de pièces uniques, donc probablement chères et hors de portée du commun, comment pourrait-il enseigner ? Quelles qualités pourrait-il apporter à Melorn ?
Peut-être était-il intimidé. L'ambassadeur, sa stature, sa fonction, sa nation... Perdait-il ses moyens ? Il évoluait pourtant sur son terrain, dans sa boutique, avec l'héritage de plusieurs générations à sa disposition pour se mettre en avant -faire valoir les talents qui l'avaient conduit à tenir sa propre marque. Il avait déjà replacé ses échantillons sur les étagères, comme s'il craignait de les abîmer en les exposant trop longtemps.
"Aucune réponse... Voilà qui est problématique."
Adepte des secondes chances, le Melornois décida de tenter un peu d'approfondissement. Mais il était hors de question qu'il lui serve son dessein sur un plateau d'argent en échange de... rien ? Le forgeron n'avait littéralement donné aucune information intéressante sur son travail, et si celui-ci était de qualité et parlait pour lui-même, savoir qui était l'homme derrière devenait tout aussi important dans le cadre d'une transmission.
"J'ai bien une idée en tête, mais pas pour n'importe qui. Il me faut un expert. Melorn n'attend rien de moins que l'excellence, et je suis son messager, comprenez-vous ? Vous ne saurez rien si vous vous contentez de "saisir l'occasion" avec tant de désinvolture, je le crains. Quelle est l'âme de votre art ? Son histoire ? La vôtre ? Qu'est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?"
Pourquoi avait-il besoin de poser ces questions ? Etait-ce pour cette raison que cette forge se trouvait reléguée à une petite ruelle sombre et étroite ? Reflétait-elle la personnalité de son dirigeant ? Ou alors était-il tout simplement... trop jeune ?
L'enfant divin fit un effort pour s'imaginer à la place de Matthew, lire au travers de sa gestuelle ses émotions présentes de façon plus poussée. Trop pressé par le temps, il allait sans doute trop vite.
"Mes excuses, tout le monde n'a pas l'esprit d'un homme d'affaires. J'arrive dans votre boutique, je me présente et déjà je vous demande des détails sur votre vécu et votre travail, comme si nous avions l'affinité innée pour commercer aussitôt ensemble. J'ai voulu me fier au jugement de la Perfectionniste, sans penser au vôtre envers ma personne, et probablement me trouvez-vous hautain et malséant de procéder ainsi. Il se trouve que ma délégation repart bientôt à Melorn, et j'ai voulu profiter de l'occasion pour faire d'une pierre deux coups, trop vite. La réactivité fait partie des qualités que je recherche, un artisan capable de s'adapter aux autres, de s'exprimer facilement, de capter l'attention d'un auditoire. L'artisanat est selon moi la première étape de la création, mais je pense aussi aux suivantes : présentation, organisation, vente et exportation. Il s'agit d'un travail de longue haleine, qui demande persévérance et rigueur. Si cela vous intéresse, j'ai besoin que vous me parliez un peu plus de vous et votre manière d'aborder votre métier."
Peut-être était-il intimidé. L'ambassadeur, sa stature, sa fonction, sa nation... Perdait-il ses moyens ? Il évoluait pourtant sur son terrain, dans sa boutique, avec l'héritage de plusieurs générations à sa disposition pour se mettre en avant -faire valoir les talents qui l'avaient conduit à tenir sa propre marque. Il avait déjà replacé ses échantillons sur les étagères, comme s'il craignait de les abîmer en les exposant trop longtemps.
"Aucune réponse... Voilà qui est problématique."
Adepte des secondes chances, le Melornois décida de tenter un peu d'approfondissement. Mais il était hors de question qu'il lui serve son dessein sur un plateau d'argent en échange de... rien ? Le forgeron n'avait littéralement donné aucune information intéressante sur son travail, et si celui-ci était de qualité et parlait pour lui-même, savoir qui était l'homme derrière devenait tout aussi important dans le cadre d'une transmission.
"J'ai bien une idée en tête, mais pas pour n'importe qui. Il me faut un expert. Melorn n'attend rien de moins que l'excellence, et je suis son messager, comprenez-vous ? Vous ne saurez rien si vous vous contentez de "saisir l'occasion" avec tant de désinvolture, je le crains. Quelle est l'âme de votre art ? Son histoire ? La vôtre ? Qu'est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?"
Pourquoi avait-il besoin de poser ces questions ? Etait-ce pour cette raison que cette forge se trouvait reléguée à une petite ruelle sombre et étroite ? Reflétait-elle la personnalité de son dirigeant ? Ou alors était-il tout simplement... trop jeune ?
L'enfant divin fit un effort pour s'imaginer à la place de Matthew, lire au travers de sa gestuelle ses émotions présentes de façon plus poussée. Trop pressé par le temps, il allait sans doute trop vite.
"Mes excuses, tout le monde n'a pas l'esprit d'un homme d'affaires. J'arrive dans votre boutique, je me présente et déjà je vous demande des détails sur votre vécu et votre travail, comme si nous avions l'affinité innée pour commercer aussitôt ensemble. J'ai voulu me fier au jugement de la Perfectionniste, sans penser au vôtre envers ma personne, et probablement me trouvez-vous hautain et malséant de procéder ainsi. Il se trouve que ma délégation repart bientôt à Melorn, et j'ai voulu profiter de l'occasion pour faire d'une pierre deux coups, trop vite. La réactivité fait partie des qualités que je recherche, un artisan capable de s'adapter aux autres, de s'exprimer facilement, de capter l'attention d'un auditoire. L'artisanat est selon moi la première étape de la création, mais je pense aussi aux suivantes : présentation, organisation, vente et exportation. Il s'agit d'un travail de longue haleine, qui demande persévérance et rigueur. Si cela vous intéresse, j'ai besoin que vous me parliez un peu plus de vous et votre manière d'aborder votre métier."
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