Citoyen du Reike
Sylvain
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Basculant ses jambes hors de son lit, Sylvain avait senti quelque chose de différent. Les deux mains de chaque côté de son corps maigre et affaibli, il se leva avec peine. Le médecin n’allait rien faire de différent, à quoi bon. Il est des batailles que l’on ne peut pas gagner et celle-là dure depuis bien trop longtemps à son goût. Quelle farce amère de devoir être le survivant de temps de pénible d’épreuve. Se passant une main sur son visage parcheminé il grommela comme à son habitude. Il n’avait au moins pas totalement gâché sa vie. Les traces blanches, les rides, toutes les marques sur sa paume témoignée de tous ces mouvements de bistouris, les blessures, les combattent. Son corps était une fresque où l’on pouvait retracer ses campagnes et sa carrière militaire.
S’habillant de sa longue bure qui était tout aussi usée que lui, il laissa sa chambre en ordre comme si ce n’était qu’un cours voyage qui attendait l’érudit. À une allure lente, mais maîtrisée, l’homme se dirigea pour un dernier cours vers l’académie. Autant boucler son histoire là où elle avait commencé.
La respiration sifflante le docteur atteignit enfin un amphithéâtre. La porte était close, il était encore tôt et le premier cours ne devait pas commencer avant au moins une heure. La vision du vieillard se troubla l’espace d’un moment, encore un peu vielle carne se fustigea le professeur. Lâchant sa canne comme pour défier ce qui ce passais il avança de quelques rangs l’ait presque fier. Avant de devoir s’appuyer à chaque rangée. Arrivé enfin au centre il se laissa tomber sur un siège. Il avait chaud et froid en même temps, il ne sentait plus sa jambe gauche et son bras lui faisait un mal de chien.
— Ah...ah ah ah alors c’est comme ça que ça se termine ? Une bête crise cardiaque ah ah...
Une quinte de toux enduite par des palpitations irrégulières fit taire son rire en un murmure. Le chirurgien avait accompagné tellement de personnes à ce seuil, vu tellement de regards se voiler. Pourtant il ne savait trop comment réagir. Avoir passer sa vie à envoyer balader toute forme de divinité et d’une potentiel après vie ne lui permettait pas d’aborder de façon sereine ce moment.
Son regard fixé l’estrade qu’un astucieux jeu de lumière mettait en valeur. La lueur blafarde semblait pourtant diminué ou étais-ce sa vision qui se consumait en même temps que ses derniers instants ?
Sylvain Blaese n’eut jamais la réponse à cette dernière question.
En cette matinée il trouva la mort qu’il avait combattue avec hargne toute sa vie.
S’habillant de sa longue bure qui était tout aussi usée que lui, il laissa sa chambre en ordre comme si ce n’était qu’un cours voyage qui attendait l’érudit. À une allure lente, mais maîtrisée, l’homme se dirigea pour un dernier cours vers l’académie. Autant boucler son histoire là où elle avait commencé.
La respiration sifflante le docteur atteignit enfin un amphithéâtre. La porte était close, il était encore tôt et le premier cours ne devait pas commencer avant au moins une heure. La vision du vieillard se troubla l’espace d’un moment, encore un peu vielle carne se fustigea le professeur. Lâchant sa canne comme pour défier ce qui ce passais il avança de quelques rangs l’ait presque fier. Avant de devoir s’appuyer à chaque rangée. Arrivé enfin au centre il se laissa tomber sur un siège. Il avait chaud et froid en même temps, il ne sentait plus sa jambe gauche et son bras lui faisait un mal de chien.
— Ah...ah ah ah alors c’est comme ça que ça se termine ? Une bête crise cardiaque ah ah...
Une quinte de toux enduite par des palpitations irrégulières fit taire son rire en un murmure. Le chirurgien avait accompagné tellement de personnes à ce seuil, vu tellement de regards se voiler. Pourtant il ne savait trop comment réagir. Avoir passer sa vie à envoyer balader toute forme de divinité et d’une potentiel après vie ne lui permettait pas d’aborder de façon sereine ce moment.
Son regard fixé l’estrade qu’un astucieux jeu de lumière mettait en valeur. La lueur blafarde semblait pourtant diminué ou étais-ce sa vision qui se consumait en même temps que ses derniers instants ?
Sylvain Blaese n’eut jamais la réponse à cette dernière question.
En cette matinée il trouva la mort qu’il avait combattue avec hargne toute sa vie.
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