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Citoyen de La République
Even Fallensword
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Décembre s'est installé, et avec son arrivée glacée, Even n'a trouvé que la chaleur presque suffocante de son amie de toujours. L'homme n'est pas naïf : qu'il soit là ou non, Sabran aurait trouvé un prétexte pour être comme par hasard dans sa vicinité à l'approche d'une fête de fin d'année bien trop mielleuse à son goût. Un peu d'espoir ne fait pas de mal, mais c'est le trop-plein de positivité permanente qui a tendance à l'agacer ; pourtant les personnes proches de lui n'ont visiblement pas reçu le mémo.
Sobrement vêtu d'une lourde cape noire munie d'un col en fourrure, le blond observe avec attention les détails des rues qu'ils traversent. Il a offert son bras à la brune, vestige de ses manières encore un minimum ancré dans son corps, et la guide d'un pas assuré tandis qu'elle se perd d'échoppe en échoppe. Seulement des yeux pour l'instant, parce qu'il ne s'arrête pas. Certainement pas pour des attrapes-touristes, en plus. Cela n'arrête pas Sabran, petite princesse de son état qui a bien l'intention de le traîner absolument partout sur les pavés d'une nouvelle Liberty. La ville paraît presque indestructible, ainsi présentée. Mais personne n'est près d'oublier, quoiqu'on en dise.
Un peu brusquement, Even rabat la demoiselle plus fermement contre lui lorsqu'elle s'approche un peu trop d'un stand qui vend des... ce que c'est supposé être, il n'en a aucune idée.
“Non,” souffle-t-il sans laisser le moindre espace de protestation – même s'il sait que ça va tout de même arriver. “C'est à croire que t'attendais que j'arrive uniquement pour profiter de mon argent, femme.” Alors qu'elle n'est clairement pas à plaindre. Et qu'il se contrefiche de payer, mais le principe est important.
Peut-être qu'Even est aussi agaçant qu'elle, mais c'est un fait qu'il n'admettra jamais.
Il est cependant contraint de déclarer forfait quelques mètres plus loin, parce qu'il ne peut décemment pas dire non à tous les stands et espérer s'en sortir. Mains dans les poches, il observe la brune qui vibre littéralement – est-ce que c'est normal ? Avec elle, toujours. Mais c'est peut-être un de ses tours de magie ; il n'est pas expert – et soupire, préférant scanner les alentours.
Il y a du monde.
Les gens se pressent et s'amassent, se bousculent parfois en s'agglutinant près d'un stand particulièrement populaire. Beaucoup d'entre eux s'amusent, rient aux éclats avec famille et amis, ou se moquent gentiment de certains bougons qui, comme lui, ne voit pas l'intérêt d'être ici. Even roule un peu des yeux, avant de finalement céder et se rapprocher de l'étal, d'observer avec inquisition les produits qui lui font face, sérieux ancré sur son visage. Des breloques sont disposées dans tous les sens, colorées et invraisemblables. Qu'en dire, si ce n'est que c'est profondément moche ?
“T'aimes vraiment ces trucs-là ?” critique-t-il en haussant un sourcil. “C'moche.” Le commerçant s'offusque ; mais un regard suffit à imposer le fait qu'Even ne joue pas dans la même catégorie que l'homme en face de lui. “Monsieur, vous préférerez peut-être les dernières nouveautés ? Elles sont un peu avant-gardistes, aussi je ne les montre qu'aux clients qui ont un œil particulièrement observateur. Sûrement, ce serait un cadeau digne de ce nom pour votre dame ?”
L'œil d'Even tique, main crispée alors que son cerveau traduit instantanément le discours. Votre copine est une bonne pigeonne, sûrement vous allez bien lui acheter un truc quand même ? Je garde ça justement pour les clients chiants.
“Elle est capable de s'payer c'qu'elle veut sans mon aide. Avant-gardiste veut pas dire ignoble, aussi. Le goût c'pas inné, faut croire.” Toute manière oubliée, Even tire donc à nouveau Sabran vers un prochain stand, sous les yeux médusés du commerçant qui proteste faiblement. Ce type l'ayant particulièrement irrité, l'agent refuse de donner la moindre piécette.
Ce n'est pas un rabat-joie. Juste un rageux.
CENDRES
Sobrement vêtu d'une lourde cape noire munie d'un col en fourrure, le blond observe avec attention les détails des rues qu'ils traversent. Il a offert son bras à la brune, vestige de ses manières encore un minimum ancré dans son corps, et la guide d'un pas assuré tandis qu'elle se perd d'échoppe en échoppe. Seulement des yeux pour l'instant, parce qu'il ne s'arrête pas. Certainement pas pour des attrapes-touristes, en plus. Cela n'arrête pas Sabran, petite princesse de son état qui a bien l'intention de le traîner absolument partout sur les pavés d'une nouvelle Liberty. La ville paraît presque indestructible, ainsi présentée. Mais personne n'est près d'oublier, quoiqu'on en dise.
Un peu brusquement, Even rabat la demoiselle plus fermement contre lui lorsqu'elle s'approche un peu trop d'un stand qui vend des... ce que c'est supposé être, il n'en a aucune idée.
“Non,” souffle-t-il sans laisser le moindre espace de protestation – même s'il sait que ça va tout de même arriver. “C'est à croire que t'attendais que j'arrive uniquement pour profiter de mon argent, femme.” Alors qu'elle n'est clairement pas à plaindre. Et qu'il se contrefiche de payer, mais le principe est important.
Peut-être qu'Even est aussi agaçant qu'elle, mais c'est un fait qu'il n'admettra jamais.
Il est cependant contraint de déclarer forfait quelques mètres plus loin, parce qu'il ne peut décemment pas dire non à tous les stands et espérer s'en sortir. Mains dans les poches, il observe la brune qui vibre littéralement – est-ce que c'est normal ? Avec elle, toujours. Mais c'est peut-être un de ses tours de magie ; il n'est pas expert – et soupire, préférant scanner les alentours.
Il y a du monde.
Les gens se pressent et s'amassent, se bousculent parfois en s'agglutinant près d'un stand particulièrement populaire. Beaucoup d'entre eux s'amusent, rient aux éclats avec famille et amis, ou se moquent gentiment de certains bougons qui, comme lui, ne voit pas l'intérêt d'être ici. Even roule un peu des yeux, avant de finalement céder et se rapprocher de l'étal, d'observer avec inquisition les produits qui lui font face, sérieux ancré sur son visage. Des breloques sont disposées dans tous les sens, colorées et invraisemblables. Qu'en dire, si ce n'est que c'est profondément moche ?
“T'aimes vraiment ces trucs-là ?” critique-t-il en haussant un sourcil. “C'moche.” Le commerçant s'offusque ; mais un regard suffit à imposer le fait qu'Even ne joue pas dans la même catégorie que l'homme en face de lui. “Monsieur, vous préférerez peut-être les dernières nouveautés ? Elles sont un peu avant-gardistes, aussi je ne les montre qu'aux clients qui ont un œil particulièrement observateur. Sûrement, ce serait un cadeau digne de ce nom pour votre dame ?”
L'œil d'Even tique, main crispée alors que son cerveau traduit instantanément le discours. Votre copine est une bonne pigeonne, sûrement vous allez bien lui acheter un truc quand même ? Je garde ça justement pour les clients chiants.
“Elle est capable de s'payer c'qu'elle veut sans mon aide. Avant-gardiste veut pas dire ignoble, aussi. Le goût c'pas inné, faut croire.” Toute manière oubliée, Even tire donc à nouveau Sabran vers un prochain stand, sous les yeux médusés du commerçant qui proteste faiblement. Ce type l'ayant particulièrement irrité, l'agent refuse de donner la moindre piécette.
Ce n'est pas un rabat-joie. Juste un rageux.
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Sabran Feunoyr
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Info personnage
Race: Humaine - Demi-Ange
Vocation: Mage soutien
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Moments donnés
Even Fallensword
Sabran baisse l’écharpe qui lui recouvre le nez pour faire un “o” de ses lèvres. Son souffle chaud fait un petit nuage dans l’air, comme un dragonneau qui cracherait ses premières flammes. Amusée, elle regarde la vapeur disparaitre avant de se coller un peu plus contre son compagnon. Le froid perce au travers de ses collants sans la déranger, son épaisse jupe offrant ample protection et les murs des maisons coupent le vent du nord épargnant aux passants le gros de l’hiver. Les yeux légèrement écarquillés, elle parcourt vivement les étales des marchands, son attention s’accrochant à chaque brillant et chaque petit grigri animé. Des babioles qui auraient vite fait d’encombrer sa chambre qui, déjà, avait du mal à contenir ses folies mais qui, présentées sur un beau tissu rouge, lui semblaient aussi précieuses que l’or. C'était comme si elle n'avait pas assez d'yeux pour tout voir.
« Oh ! » s’exclama-t-elle joyeusement, pointant du doigt un stand un peu à l'écart pour le montrer à Even. Il fallait qu'il voie ça ! « Ils sont adorables ! »
Des petits Père Sekai en terre cuite, les fesses à l’air qui servaient d’ornement pour des mugs. Avec leurs joues rouges, leu pif rond et leurs grands yeux noirs, ils étaient à craquer. Even devait absolument en avoir un. Il allait détester le truc. C'était par-fait.Elle se détache légèrement de son ami, faisant mine d’aller vers le stand avant d’être ramenée à son point de départ sans même avoir pu faire le moindre pas. Jeremy laisse échapper un “couac!” surpris depuis son nid-capuche, avant de s'enterrer un peu plus dedans. Les ailes de Sabran s'agitent légèrement pour la stabiliser.
« Si c’est pour que tu dises “non”, à chacune de mes envies, je ne vais pas profiter de grand chose. » rétorque-t-elle, un peu boudeuse. « Qu’en est-il de se laisser emporter par la fantaisie ? De profiter des petites joies de la vie ? » Elle argumente en vain. C’est un manège entre les deux, Even grommèle, Sabran fait semblant d’être offusquée.
Elle n’insiste pas plus, lève seulement les yeux au ciel pour la forme, mais son sourire ne quitte jamais son visage alors qu'elle se laisse entraîner un peu plus loin pour se faire à nouveau happée par les lumières clignotantes des enseignes. La magie illumine la ville de couleurs chatoyantes, si bien qu’on en oublie presque le morne du ciel houleux qui annonce les premières neiges. Pour l'instant, pas un flocon n'est tombé.
« Attends. » Cette fois-ci, c'est Sabran arrête Even et lui adresse un regard suppliant. « Je veux juste jeter un coup d’œil, cinq minutes. » Elle s’éloigne en trottinant vers un vendeur de lanternes arcaniques, beaucoup plus pratiques que celles à huile ou les bougies qu'elle utilisais. Les lumières venaient sous différentes formes, le verre façonné comme un vitrail pour donner l’illusion d’un sapin, d’une tête de renne et autres icônes de cette période de l’année. Sabran s’approcha d’une étoile, touchant quelques runes à la base de la lanterne pour en changer la couleur.
La remarque d'Even transforme son sourire en moue et elle lui rétorque : « C’est toi qui est moche. » Une répartie qui aurait fait pâlir un gamin de 5 ans. Pourtant, Sabran repose la lampe au côté de ses congénères. D'une oreille distraite elle écoute la conversation alors que Jeremy trépigne dans son dos pour la pointer en direction d’une orbe clignotant de toutes les couleurs. Ah. Là elle ne peut que être d'accord avec Even. « C’est… probablement utile pour aveugler les premières années. » Le compliment est difficile à trouver, heureusement, les doigts d’Even s’enroulent autour de son bras et la voilà à nouveau traînée loin des jouets.
Légèrement agacée, elle le laisse prendre les devant sur quelques mètres avant de retirer son bras lors qu'elle juge le stand suffisamment loin. « Eh-oh ! Je sais pas ce qu’ils vous apprennent dans le GAR mais les femmes, ça ne se conduit pas comme un navire. » Elle tire sur sa manche pour qu’elle recouvre un peu plus son poignet et réajuste le col de son manteau. Elle doit lever les yeux pour le toiser donc ce n'est pas bien impressionnant mais le soupir qui s'échappe de ses lèvres est équivoque. « Bon, on va changer de tactique avant que tu ne me déboite l’épaule. Tu veux aller où ? » Elle pose les mains sur les hanches. « Nulle part n’est pas une option. » précise-t-elle avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche.
Tournant légèrement sur elle-même, elle observe les différents commerces pour l'aider un peu. Chassant les boutiques de son esprit, elle se concentre sur ce qui pourrait potentiellement l'intéresser. La liste à dépassé le stade maigre et s'approche de la famine.
« Il y a un tanneur, là. Et des stands de nourriture à côté, peut-être qu’ils ont des carottes… » Jeremy lève la tête au mot “nourriture”, son regard brillant d'une joie explicite. « Ou de l’hydromel. Je me serais bien trouvé un nouveau cache oreille et il me faut une nouvelle lanterne, hors de question que de descende à la bibliothèque pour étudier, il fait trop froid ! »
L’endroit, malgré les efforts du personnel, restait obstinément glacial, été comme hiver, à l'inverse de la chambre de l'étudiante qui était maintenue à la bonne température grâce à des enchantements. Malheureusement, Jeremy avait renversé la lampe à huile ce qui avait brisé le verre et tordu le métal. C'était utilisable mais bancal mais vu l'agent du chaos avec qui elle vivait, il y avait un risque non négligeable que ses draps prennent feu.
Sabran tend la main dans la direction d'Even et attend son accord pour continuer. Elle n'a pas entièrement oublié que c'était une sortie à deux.
« Oh ! » s’exclama-t-elle joyeusement, pointant du doigt un stand un peu à l'écart pour le montrer à Even. Il fallait qu'il voie ça ! « Ils sont adorables ! »
Des petits Père Sekai en terre cuite, les fesses à l’air qui servaient d’ornement pour des mugs. Avec leurs joues rouges, leu pif rond et leurs grands yeux noirs, ils étaient à craquer. Even devait absolument en avoir un. Il allait détester le truc. C'était par-fait.Elle se détache légèrement de son ami, faisant mine d’aller vers le stand avant d’être ramenée à son point de départ sans même avoir pu faire le moindre pas. Jeremy laisse échapper un “couac!” surpris depuis son nid-capuche, avant de s'enterrer un peu plus dedans. Les ailes de Sabran s'agitent légèrement pour la stabiliser.
« Si c’est pour que tu dises “non”, à chacune de mes envies, je ne vais pas profiter de grand chose. » rétorque-t-elle, un peu boudeuse. « Qu’en est-il de se laisser emporter par la fantaisie ? De profiter des petites joies de la vie ? » Elle argumente en vain. C’est un manège entre les deux, Even grommèle, Sabran fait semblant d’être offusquée.
Elle n’insiste pas plus, lève seulement les yeux au ciel pour la forme, mais son sourire ne quitte jamais son visage alors qu'elle se laisse entraîner un peu plus loin pour se faire à nouveau happée par les lumières clignotantes des enseignes. La magie illumine la ville de couleurs chatoyantes, si bien qu’on en oublie presque le morne du ciel houleux qui annonce les premières neiges. Pour l'instant, pas un flocon n'est tombé.
« Attends. » Cette fois-ci, c'est Sabran arrête Even et lui adresse un regard suppliant. « Je veux juste jeter un coup d’œil, cinq minutes. » Elle s’éloigne en trottinant vers un vendeur de lanternes arcaniques, beaucoup plus pratiques que celles à huile ou les bougies qu'elle utilisais. Les lumières venaient sous différentes formes, le verre façonné comme un vitrail pour donner l’illusion d’un sapin, d’une tête de renne et autres icônes de cette période de l’année. Sabran s’approcha d’une étoile, touchant quelques runes à la base de la lanterne pour en changer la couleur.
La remarque d'Even transforme son sourire en moue et elle lui rétorque : « C’est toi qui est moche. » Une répartie qui aurait fait pâlir un gamin de 5 ans. Pourtant, Sabran repose la lampe au côté de ses congénères. D'une oreille distraite elle écoute la conversation alors que Jeremy trépigne dans son dos pour la pointer en direction d’une orbe clignotant de toutes les couleurs. Ah. Là elle ne peut que être d'accord avec Even. « C’est… probablement utile pour aveugler les premières années. » Le compliment est difficile à trouver, heureusement, les doigts d’Even s’enroulent autour de son bras et la voilà à nouveau traînée loin des jouets.
Légèrement agacée, elle le laisse prendre les devant sur quelques mètres avant de retirer son bras lors qu'elle juge le stand suffisamment loin. « Eh-oh ! Je sais pas ce qu’ils vous apprennent dans le GAR mais les femmes, ça ne se conduit pas comme un navire. » Elle tire sur sa manche pour qu’elle recouvre un peu plus son poignet et réajuste le col de son manteau. Elle doit lever les yeux pour le toiser donc ce n'est pas bien impressionnant mais le soupir qui s'échappe de ses lèvres est équivoque. « Bon, on va changer de tactique avant que tu ne me déboite l’épaule. Tu veux aller où ? » Elle pose les mains sur les hanches. « Nulle part n’est pas une option. » précise-t-elle avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche.
Tournant légèrement sur elle-même, elle observe les différents commerces pour l'aider un peu. Chassant les boutiques de son esprit, elle se concentre sur ce qui pourrait potentiellement l'intéresser. La liste à dépassé le stade maigre et s'approche de la famine.
« Il y a un tanneur, là. Et des stands de nourriture à côté, peut-être qu’ils ont des carottes… » Jeremy lève la tête au mot “nourriture”, son regard brillant d'une joie explicite. « Ou de l’hydromel. Je me serais bien trouvé un nouveau cache oreille et il me faut une nouvelle lanterne, hors de question que de descende à la bibliothèque pour étudier, il fait trop froid ! »
L’endroit, malgré les efforts du personnel, restait obstinément glacial, été comme hiver, à l'inverse de la chambre de l'étudiante qui était maintenue à la bonne température grâce à des enchantements. Malheureusement, Jeremy avait renversé la lampe à huile ce qui avait brisé le verre et tordu le métal. C'était utilisable mais bancal mais vu l'agent du chaos avec qui elle vivait, il y avait un risque non négligeable que ses draps prennent feu.
Sabran tend la main dans la direction d'Even et attend son accord pour continuer. Elle n'a pas entièrement oublié que c'était une sortie à deux.
C y a l a n a
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Even Fallensword
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La petite brune parle de fantaisie et de plaisirs de vie ; Even n'entend que des excuses pour acheter tout et n'importe quoi. Certes, il pourrait lui donner un peu plus de leste, essayer de prendre sur lui un peu plus. L'homme ne va certainement pas lui avouer qu'il aime son air bougon, qu'il y a quelque chose d'adorable à la voir frustrée et à tenter de le faire céder. La dernière remarque lui fait néanmoins plisser les yeux.
“Tu ne serais certainement pas un bon navire. Capricieux, prêt à se prendre les vagues de plein fouet, tu coulerais en moins d'une journée.” C'est qu'avec son sens de la préservation inexistant – et ce n'est pas son piaf qui va l'y aider, à en croire ses exclamations surprises dès que Sabran a un mouvement brusque – c'est un miracle qu'elle soit toujours bel et bien vivante. Et puis, viens une question fatidique où il sait déjà ce qu'il va répondre. Mais son sourire carnassier n'a pas le temps de se former, la voilà qui écrase son “nul part” avec conviction. Merde.
Even détourne le regard, prétend une seconde ne pas avoir entendu la question.
Sabran en revanche n'en démord pas ; elle suggère des options, semble réellement s'intéresser au fait qu'il passe lui aussi un bon moment – malgré le fait que la teneur de l'activité en elle-même est un souci pour Even. Le blond la dévisage quelques instants supplémentaires, soupire, et concède. Le piaf semble particulièrement enthousiaste à l'idée de bouffer, ce qui explique pourquoi l'homme vient lier leurs bras pour se diriger vers la tannerie. Tout pour emmerder son monde.
L'échoppe, dont l'odeur de cuir recouvre chaque centimètre, est d'une sobriété remarquable, dans des tons chauds et sombres de ses produits marrons et noirs. Y cohabitent sacs de voyage et sacs plus urbains, ceintures et baudriers, plus quelques fourreaux travaillés et gravés. Even s'y arrête quelques instants, yeux parcourant les formes et les courbes parfaites dans une expression d'une rare sérénité. Ses doigts effleurent la matière avec une révérence certaine, admirent la maîtrise de l'artisan. Un instant, il vient se détacher de Sabran, sourcils enfoncés dans une concentration brève. Il écoute d'une oreille le bruit des pas de son amie, s'assure de la garder dans ses sens malgré son manque d'attention relatif.
Honnêtement, il n'a besoin de rien. Par respect pour le travail qu'il constate ou peut-être par envie de montrer son appréciation, il vient tout de même récupérer un baudrier noir et d'une simplicité évidente. La sangle pourra toujours être utilisée en rechange et cela fera également plaisir à Sabran. Après tout, s'il achète quelque chose, peut-être se détendra-t-elle un tant soit peu, soulagée dans sa sortie.
Cette dernière, il la dévisage un moment supplémentaire tant qu'elle lui tourne le dos, absorbée par ses fameux cache-oreilles ou des chapeaux, quelque chose d'un accessoire en tout cas. Un peu dans son petit monde, excitation et enthousiasme se mêlant dans son expression, ailes qui s'agitent légèrement alors que chaque objet passe sous son regard attentif. Le corbeau semble lui aussi prendre part au plaisir de sa maîtresse, et Even prétend un instant être quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus facile peut-être, pour mémoriser cette petite interaction et effacer la tendresse de son cœur.
Elle le rend tellement vulnérable, et elle n'en a aucune idée.
Le blond jette un micro-regard à l'artisan bien enfoncé derrière son comptoir, travaillant peut-être sur une pièce tant que les clients ne viennent pas le déranger, mais choisis finalement – et avec une certaine fatalité évidente – de venir s'ancrer aux côtés de Sabran, prenant l'espace qu'elle a instinctivement laissée pour lui. Ou peut-être était-ce réfléchi, mais il n'est pas dans sa tête. Lui, en tout cas, doute que ce soit un choix conscient, pense plutôt qu'il s'agit là d'une tendance naturelle à force de se côtoyer. Peut-être trop, d'ailleurs.
“Trouves ton bonheur, princesse ?” qu'il murmure paisiblement, moins enclin à lever le ton dans le calme de la boutique. Ses yeux dérivent vers ses mains, vers elle, absorbent autant que possible les mouvements et les indications qu'elle donne physiquement, tant par réflexe que volonté de comprendre.
CENDRES
“Tu ne serais certainement pas un bon navire. Capricieux, prêt à se prendre les vagues de plein fouet, tu coulerais en moins d'une journée.” C'est qu'avec son sens de la préservation inexistant – et ce n'est pas son piaf qui va l'y aider, à en croire ses exclamations surprises dès que Sabran a un mouvement brusque – c'est un miracle qu'elle soit toujours bel et bien vivante. Et puis, viens une question fatidique où il sait déjà ce qu'il va répondre. Mais son sourire carnassier n'a pas le temps de se former, la voilà qui écrase son “nul part” avec conviction. Merde.
Even détourne le regard, prétend une seconde ne pas avoir entendu la question.
Sabran en revanche n'en démord pas ; elle suggère des options, semble réellement s'intéresser au fait qu'il passe lui aussi un bon moment – malgré le fait que la teneur de l'activité en elle-même est un souci pour Even. Le blond la dévisage quelques instants supplémentaires, soupire, et concède. Le piaf semble particulièrement enthousiaste à l'idée de bouffer, ce qui explique pourquoi l'homme vient lier leurs bras pour se diriger vers la tannerie. Tout pour emmerder son monde.
L'échoppe, dont l'odeur de cuir recouvre chaque centimètre, est d'une sobriété remarquable, dans des tons chauds et sombres de ses produits marrons et noirs. Y cohabitent sacs de voyage et sacs plus urbains, ceintures et baudriers, plus quelques fourreaux travaillés et gravés. Even s'y arrête quelques instants, yeux parcourant les formes et les courbes parfaites dans une expression d'une rare sérénité. Ses doigts effleurent la matière avec une révérence certaine, admirent la maîtrise de l'artisan. Un instant, il vient se détacher de Sabran, sourcils enfoncés dans une concentration brève. Il écoute d'une oreille le bruit des pas de son amie, s'assure de la garder dans ses sens malgré son manque d'attention relatif.
Honnêtement, il n'a besoin de rien. Par respect pour le travail qu'il constate ou peut-être par envie de montrer son appréciation, il vient tout de même récupérer un baudrier noir et d'une simplicité évidente. La sangle pourra toujours être utilisée en rechange et cela fera également plaisir à Sabran. Après tout, s'il achète quelque chose, peut-être se détendra-t-elle un tant soit peu, soulagée dans sa sortie.
Cette dernière, il la dévisage un moment supplémentaire tant qu'elle lui tourne le dos, absorbée par ses fameux cache-oreilles ou des chapeaux, quelque chose d'un accessoire en tout cas. Un peu dans son petit monde, excitation et enthousiasme se mêlant dans son expression, ailes qui s'agitent légèrement alors que chaque objet passe sous son regard attentif. Le corbeau semble lui aussi prendre part au plaisir de sa maîtresse, et Even prétend un instant être quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus facile peut-être, pour mémoriser cette petite interaction et effacer la tendresse de son cœur.
Elle le rend tellement vulnérable, et elle n'en a aucune idée.
Le blond jette un micro-regard à l'artisan bien enfoncé derrière son comptoir, travaillant peut-être sur une pièce tant que les clients ne viennent pas le déranger, mais choisis finalement – et avec une certaine fatalité évidente – de venir s'ancrer aux côtés de Sabran, prenant l'espace qu'elle a instinctivement laissée pour lui. Ou peut-être était-ce réfléchi, mais il n'est pas dans sa tête. Lui, en tout cas, doute que ce soit un choix conscient, pense plutôt qu'il s'agit là d'une tendance naturelle à force de se côtoyer. Peut-être trop, d'ailleurs.
“Trouves ton bonheur, princesse ?” qu'il murmure paisiblement, moins enclin à lever le ton dans le calme de la boutique. Ses yeux dérivent vers ses mains, vers elle, absorbent autant que possible les mouvements et les indications qu'elle donne physiquement, tant par réflexe que volonté de comprendre.
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Sabran Feunoyr
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Even Fallensword
Satisfaite, Sabran emboîte le pas d’Even en direction de la tannerie. A peine la porte passée, elle est agressée par l’odeur du cuir et de la cire chaude. Il y a comme un ronronnement dans la salle, le son d’une machine qui marche à coup de poulies et de cordes provenant de l’arrière boutique. De modestes lampes à huile éclairent les créations de l'artisan qui sont exposées comme des trophées de chasse. Sabran laisse ses pas la guider, ses doigts glissant doucement sur le cuir tanné, s’arrêtant ça et là pour observer de plus près les détails. Elle note distraitement l’emplacement de la boutique pour y revenir, le jour où ses semelles auront besoin d’un petit coup de jeune.
C’est sans surprise qu’Even s’avance dans la direction des fourreaux et armures. Discrètement, elle tapote l’aile de Jeremy, invitant son complice à se pencher pour écouter attentivement. « Tu me dis si quelque chose attire son attention ? » Elle avait toujours un budget réservé pour les fêtes. Ces récentes années celui-ci s’était fait plus conséquent. Principalement parce qu’elle n’envoyait plus rien à la maison mais avec la blessure de son père… Elle pouvait peut-être faire un effort. Mais trouver de quoi remplir les poches d’Even restait sa priorité !
Appelé ailleurs à cause de son devoir, Even se faisait rare et son absence laissait un vide qu’elle ne savait comment combler. Comble de tout, leur chamailleries lui manquait au point qu'elle s’était retrouvée un jour à tenter d’apprendre les échecs par pur ennui. Mais, à défaut de pouvoir l’avoir à ses côtés, elle comptait bien faire en sorte qu’il ne l’oublie pas, où qu’il soit.
Sabran pensait trouver de quoi satisfaire ses ambitions du côté des armures mais c’est sur un petit stand à l’écart qu’elle choisit finalement de s’arrêter. Elle hésite. Jeremy se penche par-dessus son épaule, manque de tomber et un petit rire résonne d’un coin de la salle. La mage se retourne, cherche du regard l’enfant et la trouve à moitié cachée derrière une étagère. Elle lui adresse un clin d'œil avant de pointer silencieusement en direction de la table devant laquelle elle s’était arrêtée. L’enfant lui répond de deux pouces en l’air, timide. « C’est moi qui les ai fait. Papa a dit que je pouvais les vendre. C’est pour décorer des sacs ou des fourreaux. »
Tendrement, Sabran attrape une fine lanière de cuir au bout duquel pend un petit bateau en bois crûment taillé accompagné d’une perle en argile peinte en bleu, ainsi que quelques coquillages. Un navire, allait il comprendre la référence ? Elle regarda les autres grigris, éliminant d'office ceux avec un grelot. Les sculptures étaient grossières mais fait avec un amour palpable. Elle entend à peine Even qui arrive à côté d’elle et sursaute au son de sa voix et referme brusquement son poing sur l'accessoire qu'elle tenait.
« J'crois qu'oui ! Ce n’était pas ce que j’étais venu chercher mais c’est parfait. » Son regard glisse vers l’achat du blond, elle touche le cuir sombre d’un air curieux. « Tu comptes grimper où avec ça ? »
L’image d’Even en train d’escalader la façade de sa chambre flash brièvement dans son esprit et l'idée est si absurde, qu'elle s'en amuse toute seule.
Elle se décale vers le comptoir pour y poser des pièces et repartir avec son achat. « Tu vois ? Je ne suis pas là uniquement pour profiter de ton argent. » Elle range l'accessoire dans son sac, préférant attendre la fin de la journée pour l’offrir au concerné. Il faut que ce soit le bon moment. Ou du moins, un meilleur moment. En espérant qu'il ne lui rie pas au nez.
« Par contre, je veux bien qu’on aille boire. Tu me dois un chocolat chaud et quelques beignets. » Jeremy piaille. « Plusieurs beignets. Tu pourras en profiter pour me raconter tes péripéties. Je veux tout savoir ! Surtout les moments embarrassants. »
Sa bonne résolution de le laisser prendre l’initiative ayant disparue presque aussi rapidement qu’elle était arrivée, elle l’attrape par la main pour traverser la place et le mener devant la taverne que Jeremy avait repéré quelque jours plus tôt lors qu'elle avait su qu'Even venait. Décorée de boules et banderoles aux couleurs de la saison, elle était tenue par deux réfugiés shoumeïens. Principalement vide, les quelques sièges occupés le sont principalement par des étrangers.
« Ma mère nous faisait des beignets à la cannelle et des galettes au miel pendant la saison. Je voulais te faire gouter. » Elle choisit un table un peu à l’écart pour qu'elle puisse profiter de lui sans être dérangée. « Tant soit est que ce ne soit pas au dessus de votre station ser Fallensword ? » Elle pose ses coudes sur la table et met sa tête sur ses mains, ses jambes se balançant vivement de haut en bas. « Alors, raconte moi tout. »
C’est sans surprise qu’Even s’avance dans la direction des fourreaux et armures. Discrètement, elle tapote l’aile de Jeremy, invitant son complice à se pencher pour écouter attentivement. « Tu me dis si quelque chose attire son attention ? » Elle avait toujours un budget réservé pour les fêtes. Ces récentes années celui-ci s’était fait plus conséquent. Principalement parce qu’elle n’envoyait plus rien à la maison mais avec la blessure de son père… Elle pouvait peut-être faire un effort. Mais trouver de quoi remplir les poches d’Even restait sa priorité !
Appelé ailleurs à cause de son devoir, Even se faisait rare et son absence laissait un vide qu’elle ne savait comment combler. Comble de tout, leur chamailleries lui manquait au point qu'elle s’était retrouvée un jour à tenter d’apprendre les échecs par pur ennui. Mais, à défaut de pouvoir l’avoir à ses côtés, elle comptait bien faire en sorte qu’il ne l’oublie pas, où qu’il soit.
Sabran pensait trouver de quoi satisfaire ses ambitions du côté des armures mais c’est sur un petit stand à l’écart qu’elle choisit finalement de s’arrêter. Elle hésite. Jeremy se penche par-dessus son épaule, manque de tomber et un petit rire résonne d’un coin de la salle. La mage se retourne, cherche du regard l’enfant et la trouve à moitié cachée derrière une étagère. Elle lui adresse un clin d'œil avant de pointer silencieusement en direction de la table devant laquelle elle s’était arrêtée. L’enfant lui répond de deux pouces en l’air, timide. « C’est moi qui les ai fait. Papa a dit que je pouvais les vendre. C’est pour décorer des sacs ou des fourreaux. »
Tendrement, Sabran attrape une fine lanière de cuir au bout duquel pend un petit bateau en bois crûment taillé accompagné d’une perle en argile peinte en bleu, ainsi que quelques coquillages. Un navire, allait il comprendre la référence ? Elle regarda les autres grigris, éliminant d'office ceux avec un grelot. Les sculptures étaient grossières mais fait avec un amour palpable. Elle entend à peine Even qui arrive à côté d’elle et sursaute au son de sa voix et referme brusquement son poing sur l'accessoire qu'elle tenait.
« J'crois qu'oui ! Ce n’était pas ce que j’étais venu chercher mais c’est parfait. » Son regard glisse vers l’achat du blond, elle touche le cuir sombre d’un air curieux. « Tu comptes grimper où avec ça ? »
L’image d’Even en train d’escalader la façade de sa chambre flash brièvement dans son esprit et l'idée est si absurde, qu'elle s'en amuse toute seule.
Elle se décale vers le comptoir pour y poser des pièces et repartir avec son achat. « Tu vois ? Je ne suis pas là uniquement pour profiter de ton argent. » Elle range l'accessoire dans son sac, préférant attendre la fin de la journée pour l’offrir au concerné. Il faut que ce soit le bon moment. Ou du moins, un meilleur moment. En espérant qu'il ne lui rie pas au nez.
« Par contre, je veux bien qu’on aille boire. Tu me dois un chocolat chaud et quelques beignets. » Jeremy piaille. « Plusieurs beignets. Tu pourras en profiter pour me raconter tes péripéties. Je veux tout savoir ! Surtout les moments embarrassants. »
Sa bonne résolution de le laisser prendre l’initiative ayant disparue presque aussi rapidement qu’elle était arrivée, elle l’attrape par la main pour traverser la place et le mener devant la taverne que Jeremy avait repéré quelque jours plus tôt lors qu'elle avait su qu'Even venait. Décorée de boules et banderoles aux couleurs de la saison, elle était tenue par deux réfugiés shoumeïens. Principalement vide, les quelques sièges occupés le sont principalement par des étrangers.
« Ma mère nous faisait des beignets à la cannelle et des galettes au miel pendant la saison. Je voulais te faire gouter. » Elle choisit un table un peu à l’écart pour qu'elle puisse profiter de lui sans être dérangée. « Tant soit est que ce ne soit pas au dessus de votre station ser Fallensword ? » Elle pose ses coudes sur la table et met sa tête sur ses mains, ses jambes se balançant vivement de haut en bas. « Alors, raconte moi tout. »
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Even Fallensword
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Il ne répond pas à sa question, se contente de lever les yeux au ciel avant de la suivre pour payer. Si Even dépose une pièce supplémentaire ou deux pour marquer son appréciation, c'est son problème.
“J'espère bien. T'as cru que je faisais crédit ?”
Sa remarque est dénuée de tout mordant, simple répartie sur le principe plus que sur sa volonté. Il ne va pas tarder à payer pour quelque chose pour elle. Et ils le savent tous les deux. Ce qui ne manque pas de lui être rappelé avec toute la subtilité d'un taureau, sous la forme d'un chocolat chaud. Le blond jette un regard noir au corbeau qui pense pouvoir profiter de lui – qu'est-ce qu'il croit celui-là, les oiseaux c'est pas son problème – et Sabran amène un autre problème qui le laisse simplement grogner en guise de réponse.
Des aventures. La petite magicienne rêve d'aventure, boit ses récits avec presque plus d'entrain que le chocolat promis. Even passe la porte de la taverne et s'installe en lançant un regard circonspect à la décoration des lieux, trop chargée et vive à son goût. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir lui raconter ? Probablement une partie de la vérité, et une partie entièrement construite. Il ne peut pas se permettre de déballer les secrets de la République.
“Ma station,” crache-t-il avec un certain dégoût marqué, “exigerait certainement de passer du temps dans un lieu plus approprié. Tu sais bien que j'en ai rien à branler.” Il a jeté depuis longtemps déjà toute forme de noblesse qu'il peut éviter. Fallensword ou non, il y a des choses qu'il ne peut faire que loin de tout ça – y compris être réellement lui-même. “J'y goûterais, mais si je l'offense, c'ton problème, pas le mien.” Il ne va certainement pas se retenir de dire ce qu'il pense et Sabran sait déjà qu'il n'a pas une grande affection pour le sucré.
Even attrape la choppe apportée par une serveuse, qu'il dévisage une fraction de seconde – juste assez longtemps pour noter son visage, pour mémoriser quelque chose de sa personne – avant de reporter son attention sur la brune en face de lui. Jambes écartées et épée posée contre la table, l'homme réfléchit une seconde avant de décider de ses mots. “J'pas grand chose à raconter. On s'caille au Nord. Les marins font chier avec leurs histoires à longueur de temps, et la majeure partie de ma vie est passée à ne rien faire d'intéressant parce que j'suis juste stationné, donc j'bouge pas.”
Vrai, en grande partie. Il est maintenant obligé de consulter des rapports et de compiler les informations avant de décider de la marche à suivre pour la sécurité interne. Ce qui n'est franchement pas très excitant. Sauf pour les problèmes qui demandent son attention personnelle. Ceux-là sont intéressants – mais confidentiels. “Entre les manifestations et les fanatiques, disons que mon job c'est surtout d'les empêcher d'être idiots. Rien de différent du reste du temps.” remarque-t-il sur un ton blasé. Il boit quelques gorgées, avant d'incendier silencieusement du regard Sabran. Son intensité se déverse tant avec curiosité qu'inquiétude, dissimulée par la tendance naturelle de ses yeux à intimider. “T'as eu plus d'action que moi dernièrement, je pense.” Il repense au début d'année chaotique, au moment où son cœur a failli sortir de sa poitrine à cause de cette foutue Université. “T'aurais pas pu rester le nez dans tes bouquins et pas t'attirer d'ennuis, hein ? Fallait que tu sois au milieu d'tout ça...” le blond râle sans réel mordant.
La porte de la taverne s'ouvre et les iris rouges d'Even se décalent naturellement vers le nouvel arrivant, scannent son visage, et reprennent leur place. L'endroit est presque trop vide, considérant l'heure, la période, et l'emplacement. “Où est-ce que t'as été dégoter c't'endroit, hein ?”
S'il était pessimiste, il parierait sur des ennuis en approche dans l'heure à suivre. Avec l'aimant en face de lui, il risque de gagner à coup sûr.
CENDRES
“J'espère bien. T'as cru que je faisais crédit ?”
Sa remarque est dénuée de tout mordant, simple répartie sur le principe plus que sur sa volonté. Il ne va pas tarder à payer pour quelque chose pour elle. Et ils le savent tous les deux. Ce qui ne manque pas de lui être rappelé avec toute la subtilité d'un taureau, sous la forme d'un chocolat chaud. Le blond jette un regard noir au corbeau qui pense pouvoir profiter de lui – qu'est-ce qu'il croit celui-là, les oiseaux c'est pas son problème – et Sabran amène un autre problème qui le laisse simplement grogner en guise de réponse.
Des aventures. La petite magicienne rêve d'aventure, boit ses récits avec presque plus d'entrain que le chocolat promis. Even passe la porte de la taverne et s'installe en lançant un regard circonspect à la décoration des lieux, trop chargée et vive à son goût. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir lui raconter ? Probablement une partie de la vérité, et une partie entièrement construite. Il ne peut pas se permettre de déballer les secrets de la République.
“Ma station,” crache-t-il avec un certain dégoût marqué, “exigerait certainement de passer du temps dans un lieu plus approprié. Tu sais bien que j'en ai rien à branler.” Il a jeté depuis longtemps déjà toute forme de noblesse qu'il peut éviter. Fallensword ou non, il y a des choses qu'il ne peut faire que loin de tout ça – y compris être réellement lui-même. “J'y goûterais, mais si je l'offense, c'ton problème, pas le mien.” Il ne va certainement pas se retenir de dire ce qu'il pense et Sabran sait déjà qu'il n'a pas une grande affection pour le sucré.
Even attrape la choppe apportée par une serveuse, qu'il dévisage une fraction de seconde – juste assez longtemps pour noter son visage, pour mémoriser quelque chose de sa personne – avant de reporter son attention sur la brune en face de lui. Jambes écartées et épée posée contre la table, l'homme réfléchit une seconde avant de décider de ses mots. “J'pas grand chose à raconter. On s'caille au Nord. Les marins font chier avec leurs histoires à longueur de temps, et la majeure partie de ma vie est passée à ne rien faire d'intéressant parce que j'suis juste stationné, donc j'bouge pas.”
Vrai, en grande partie. Il est maintenant obligé de consulter des rapports et de compiler les informations avant de décider de la marche à suivre pour la sécurité interne. Ce qui n'est franchement pas très excitant. Sauf pour les problèmes qui demandent son attention personnelle. Ceux-là sont intéressants – mais confidentiels. “Entre les manifestations et les fanatiques, disons que mon job c'est surtout d'les empêcher d'être idiots. Rien de différent du reste du temps.” remarque-t-il sur un ton blasé. Il boit quelques gorgées, avant d'incendier silencieusement du regard Sabran. Son intensité se déverse tant avec curiosité qu'inquiétude, dissimulée par la tendance naturelle de ses yeux à intimider. “T'as eu plus d'action que moi dernièrement, je pense.” Il repense au début d'année chaotique, au moment où son cœur a failli sortir de sa poitrine à cause de cette foutue Université. “T'aurais pas pu rester le nez dans tes bouquins et pas t'attirer d'ennuis, hein ? Fallait que tu sois au milieu d'tout ça...” le blond râle sans réel mordant.
La porte de la taverne s'ouvre et les iris rouges d'Even se décalent naturellement vers le nouvel arrivant, scannent son visage, et reprennent leur place. L'endroit est presque trop vide, considérant l'heure, la période, et l'emplacement. “Où est-ce que t'as été dégoter c't'endroit, hein ?”
S'il était pessimiste, il parierait sur des ennuis en approche dans l'heure à suivre. Avec l'aimant en face de lui, il risque de gagner à coup sûr.
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Sabran Feunoyr
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Even Fallensword
Even est loin d’être un grand conteur et du ménestrel, il ne possède que le charisme presque magnétique. Ce qui en soit, est largement suffisant au jour le jour mais Sabran est une autre paire de manches. Elle n’est pas dupe devant son manège, sait pertinemment que le blond garde pour lui tous les détails qui font la chaire d’une histoire. Maintenant la question est, est-ce qu’elle peut en tirer quoi que ce soit ?
« Il doit bien se passer des trucs ! Vous n’êtes pas juste une bande de gargouilles ! » s’exaspère-t-elle. « Pas d’époux infidèle ? De pirate un peu trop vorace ? D’accident en tout genre ? »
Elle-même pourrait parler pendant des heures de la vie à l’Université, entre l’élève de première année qui avait manqué de se faire exploser et l’autre qui s’était retrouvé coincé dans l'entrepôt toute la nuit… avec la copine de son meilleur ami ! Il y avait de quoi s’amuser.
Elle regarde Even avec un air mi-désespéré, mi-amusé.
« Tu as de quoi te couvrir au moins ? J’ai une pierre chauffante pour les mains c'est vraiment utile en hiver ! ça devrait rendre tes rondes moins difficiles, fais moi penser de te la passer avant que tu partes. » Evidemment qu'elle s’inquiète pour lui, elle ne trompe personne, pas même elle-même. Le souci c’est que c’est réciproque.
La Feunoyr ne flanche pas devant le regard brûlant qui lui est adressé. Elle l’ignore et sirote son chocolat avec un petit bruit satisfait tout en fermant les yeux. Ses doigts picotent contre la céramique chaude, c’est le froid qui est chassé. Un bref instant de sérénité avant qu’Even n’évoque le passé. Ses yeux maintenant ouverts, Sabran retourne au blond son regard avec une intensité égale.
« On avait besoin de toutes les mains disponibles et je ne regrette rien. » Sa réponse est plus sèche qu’elle ne l’aurait souhaité. « T’aurais fait la même de toute manière, t’as pas le droit de critiquer. » Catégorique, elle ne veut pas s’étendre sur le sujet. Ses lèvres se pincent légèrement et sa poigne se resserre.
Le grand courant d’air frais lorsque la porte s’ouvre casse un peu plus le moment. Sabran suit le regard du blond, s’arrête sur l’homme qui vient d’entrer sans y trouver quoi que ce soit de notable. Elle a remarqué la manière dont il dévisage ses alentours depuis qu’il est arrivé. Toujours à graviter autour d’elle comme un chevalier austère. Elle se demande s’il se passe des choses dans le nord qui n’ont pas encore atteint les oreilles de la capitale. C’est aussi pour ça qu’elle insiste autant. Pour ça, et parce qu’elle aime l’entendre parler. Elle tend la main par-dessus la table pour la poser sur celle d’Even.
« Détends toi. Personne ne va nous sauter à la gorge. » dit-elle avant se reculer contre son dossier, son sourire caché derrière le chocolat chaud. « Et puis au pire, ça fera un peu d’animation. T’as presque l’air de t’ennuyer. La prochaine fois si tu veux je planifie un enlèvement. » Distraitement elle caresse les plumes de Jeremy qui dévore la moitié de beignet qu’elle lui avait laissé. « Pour répondre à ta question, la cuisine de mère me manquait et je voulais te faire goûter. C’est juste que les gens sont un peu frileux des commerces shoumeïens depuis les manifestations donc c’est un peu vide, ça se rempli le soir. » Sabran n’est pas du genre à se soucier des préjugés, au contraire, elle a tendance à aller à l’encontre de ceux-ci par pur esprit de contradiction.
« Il doit bien se passer des trucs ! Vous n’êtes pas juste une bande de gargouilles ! » s’exaspère-t-elle. « Pas d’époux infidèle ? De pirate un peu trop vorace ? D’accident en tout genre ? »
Elle-même pourrait parler pendant des heures de la vie à l’Université, entre l’élève de première année qui avait manqué de se faire exploser et l’autre qui s’était retrouvé coincé dans l'entrepôt toute la nuit… avec la copine de son meilleur ami ! Il y avait de quoi s’amuser.
Elle regarde Even avec un air mi-désespéré, mi-amusé.
« Tu as de quoi te couvrir au moins ? J’ai une pierre chauffante pour les mains c'est vraiment utile en hiver ! ça devrait rendre tes rondes moins difficiles, fais moi penser de te la passer avant que tu partes. » Evidemment qu'elle s’inquiète pour lui, elle ne trompe personne, pas même elle-même. Le souci c’est que c’est réciproque.
La Feunoyr ne flanche pas devant le regard brûlant qui lui est adressé. Elle l’ignore et sirote son chocolat avec un petit bruit satisfait tout en fermant les yeux. Ses doigts picotent contre la céramique chaude, c’est le froid qui est chassé. Un bref instant de sérénité avant qu’Even n’évoque le passé. Ses yeux maintenant ouverts, Sabran retourne au blond son regard avec une intensité égale.
« On avait besoin de toutes les mains disponibles et je ne regrette rien. » Sa réponse est plus sèche qu’elle ne l’aurait souhaité. « T’aurais fait la même de toute manière, t’as pas le droit de critiquer. » Catégorique, elle ne veut pas s’étendre sur le sujet. Ses lèvres se pincent légèrement et sa poigne se resserre.
Le grand courant d’air frais lorsque la porte s’ouvre casse un peu plus le moment. Sabran suit le regard du blond, s’arrête sur l’homme qui vient d’entrer sans y trouver quoi que ce soit de notable. Elle a remarqué la manière dont il dévisage ses alentours depuis qu’il est arrivé. Toujours à graviter autour d’elle comme un chevalier austère. Elle se demande s’il se passe des choses dans le nord qui n’ont pas encore atteint les oreilles de la capitale. C’est aussi pour ça qu’elle insiste autant. Pour ça, et parce qu’elle aime l’entendre parler. Elle tend la main par-dessus la table pour la poser sur celle d’Even.
« Détends toi. Personne ne va nous sauter à la gorge. » dit-elle avant se reculer contre son dossier, son sourire caché derrière le chocolat chaud. « Et puis au pire, ça fera un peu d’animation. T’as presque l’air de t’ennuyer. La prochaine fois si tu veux je planifie un enlèvement. » Distraitement elle caresse les plumes de Jeremy qui dévore la moitié de beignet qu’elle lui avait laissé. « Pour répondre à ta question, la cuisine de mère me manquait et je voulais te faire goûter. C’est juste que les gens sont un peu frileux des commerces shoumeïens depuis les manifestations donc c’est un peu vide, ça se rempli le soir. » Sabran n’est pas du genre à se soucier des préjugés, au contraire, elle a tendance à aller à l’encontre de ceux-ci par pur esprit de contradiction.
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Even Fallensword
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Moments donnés
Le blond lui jette un regard plat, accompagnée d'une nouvelle gorgée.
“Donc tu veux des potins, plutôt que des vraies histoires. A ton avis, quel est mon intérêt pour les potins ?” Nul. Aucun. Rien. Nada. Tant d'options qu'il a sur le bout de la langue et qui ne devraient pas tarder à poindre sur celle de Sabran. “T'en fais pas pour moi, princesse, faudra plus qu'un peu de froid pour me faire chier. Et je suis capable de trouver ça moi-même. Je voudrais pas te ruiner.” marmonne-t-il avec un amusement évident.
Il plisse plus fortement des yeux aux remarques d'après, à celle qui font appel à de l'animation selon son amie. Sabran n'a toujours pas d'instinct de préservation.
“Ta définition de l'animation me consterne. Évite les enlèvements, pas envie de te courir après dans toute la région,” bien qu'il le ferait, sans le moindre doute, “et je préfère me soucier de si oui ou non quelqu'un va effectivement te sauter à la gorge AVANT que ça arrive. Après c'trop tard.” Et vraiment, elle ne réalise pas l'impression qu'elle donne. Lui encore, il essaye d'éviter d'afficher trop ostentatoirement sa richesse à chaque pas. Sabran ne s'en soucie pas – il doute que ce soit une idée qui lui traverse même l'esprit – et ça se voit, que c'est une cible facile. Petite noble bien lotie et bien vêtue, qui semble fragile, innocente et facilement atteignable. Bien sûr, elle est capable de se défendre, d'utiliser la magie.
Mais Even sait à quel point il est facile de frapper un mage lorsqu'on est préparé à les affronter. Il continue de boire l'air de rien, visage inexpressif en réponse à ses pensées sombres. Le type qui vient d'entrer s'arrête à leur table, et Even ne lui adresse pas un regard. Mais le type sourit, un de ses sourires qui témoigne à quel point il va être agaçant de s'en débarrasser. “Non. Dégage maintenant et je te casserais pas la gueule.” Il aimerait éviter les problèmes. Mais Even n'en est certainement pas à son premier combat improvisé, n'est clairement pas au-dessus du fait de donner le premier coup et redirige enfin son regard vers l'inconnu. Le type ne cache pas ses muscles, barbe longue et frisée, regard clairement amusé. “T'es un vrai rayon de soleil, dis-moi gamin,” ... gamin ? “mais tu sais clairement pas à qui tu parles. Et là, vous êtes sur ma table, donc vous allez dégager et aller ailleurs, pigé ? Comme ça personne aura de problèmes.” ... vraiment, là ?
Even se redresse, certainement pas plus grand et pas plus massif que son opposant du jour, mais ne démontre aucune hésitation tandis qu'il lui lance un regard noir. “Dégage. Dernière chance.” Le barbu sourit. Une de ses jambes vient prendre appui sur un siège, tandis qu'il se penche, se rapproche si légèrement de Sabran qu'Even se tend. Certainement, ce n'est pas passé inaperçu au vu de la manière dont il dévoile ses dents un peu plus. Even n'est pas censé causer des problèmes. Il est vraiment supposé rester le plus discret possible.
Mais la main de l'homme se dirige vers la brune et Even réagit avant de réellement en avoir conscience, l'arrêtant pour se poser entre Sabran et l'homme. Le blond serre le poignet avec plus de force que nécessaire, hostilité ouvertement posée sur son visage maintenant qu'il ne rigole plus. Par ailleurs, il n'attend pas plus longtemps avant de faire passer l'homme au-dessus de lui pour venir l'éclater au sol, sous le cri horrifié de la tavernière qui n'a vraiment rien demandé.
Encore une fois, pas son problème. Les rares têtes présentes dévisagent désormais tous la scène, et sans quitter son adversaire des yeux, le blond rétorque : “Y a rien à voir. Restez dans vot' choppe.” Le type grommèle, se remet un peu et Even attend, sur la défensive.
CENDRES
“Donc tu veux des potins, plutôt que des vraies histoires. A ton avis, quel est mon intérêt pour les potins ?” Nul. Aucun. Rien. Nada. Tant d'options qu'il a sur le bout de la langue et qui ne devraient pas tarder à poindre sur celle de Sabran. “T'en fais pas pour moi, princesse, faudra plus qu'un peu de froid pour me faire chier. Et je suis capable de trouver ça moi-même. Je voudrais pas te ruiner.” marmonne-t-il avec un amusement évident.
Il plisse plus fortement des yeux aux remarques d'après, à celle qui font appel à de l'animation selon son amie. Sabran n'a toujours pas d'instinct de préservation.
“Ta définition de l'animation me consterne. Évite les enlèvements, pas envie de te courir après dans toute la région,” bien qu'il le ferait, sans le moindre doute, “et je préfère me soucier de si oui ou non quelqu'un va effectivement te sauter à la gorge AVANT que ça arrive. Après c'trop tard.” Et vraiment, elle ne réalise pas l'impression qu'elle donne. Lui encore, il essaye d'éviter d'afficher trop ostentatoirement sa richesse à chaque pas. Sabran ne s'en soucie pas – il doute que ce soit une idée qui lui traverse même l'esprit – et ça se voit, que c'est une cible facile. Petite noble bien lotie et bien vêtue, qui semble fragile, innocente et facilement atteignable. Bien sûr, elle est capable de se défendre, d'utiliser la magie.
Mais Even sait à quel point il est facile de frapper un mage lorsqu'on est préparé à les affronter. Il continue de boire l'air de rien, visage inexpressif en réponse à ses pensées sombres. Le type qui vient d'entrer s'arrête à leur table, et Even ne lui adresse pas un regard. Mais le type sourit, un de ses sourires qui témoigne à quel point il va être agaçant de s'en débarrasser. “Non. Dégage maintenant et je te casserais pas la gueule.” Il aimerait éviter les problèmes. Mais Even n'en est certainement pas à son premier combat improvisé, n'est clairement pas au-dessus du fait de donner le premier coup et redirige enfin son regard vers l'inconnu. Le type ne cache pas ses muscles, barbe longue et frisée, regard clairement amusé. “T'es un vrai rayon de soleil, dis-moi gamin,” ... gamin ? “mais tu sais clairement pas à qui tu parles. Et là, vous êtes sur ma table, donc vous allez dégager et aller ailleurs, pigé ? Comme ça personne aura de problèmes.” ... vraiment, là ?
Even se redresse, certainement pas plus grand et pas plus massif que son opposant du jour, mais ne démontre aucune hésitation tandis qu'il lui lance un regard noir. “Dégage. Dernière chance.” Le barbu sourit. Une de ses jambes vient prendre appui sur un siège, tandis qu'il se penche, se rapproche si légèrement de Sabran qu'Even se tend. Certainement, ce n'est pas passé inaperçu au vu de la manière dont il dévoile ses dents un peu plus. Even n'est pas censé causer des problèmes. Il est vraiment supposé rester le plus discret possible.
Mais la main de l'homme se dirige vers la brune et Even réagit avant de réellement en avoir conscience, l'arrêtant pour se poser entre Sabran et l'homme. Le blond serre le poignet avec plus de force que nécessaire, hostilité ouvertement posée sur son visage maintenant qu'il ne rigole plus. Par ailleurs, il n'attend pas plus longtemps avant de faire passer l'homme au-dessus de lui pour venir l'éclater au sol, sous le cri horrifié de la tavernière qui n'a vraiment rien demandé.
Encore une fois, pas son problème. Les rares têtes présentes dévisagent désormais tous la scène, et sans quitter son adversaire des yeux, le blond rétorque : “Y a rien à voir. Restez dans vot' choppe.” Le type grommèle, se remet un peu et Even attend, sur la défensive.
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Sabran Feunoyr
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Even Fallensword
Une forte odeur viciée annonce l’arrivée de l’homme à leur table. Sabran fronce le nez et remonte son écharpe pour le couvrir, se décalant légèrement et ostentatoirement sur l’extrémité opposée de sa chaise. Le plus loin possible elle est de lui, le mieux elle se portera. L’inconfort est lisible dans ses traits tendus. Elle adresse un regard reconnaissant à Even lorsqu’il ordonne à l’invité surprise de partir, elle n’aurait pas été aussi succincte. Sa main gauche serre toujours le fond de chocolat chaud qui lui reste comme s’il allait s’échapper, mais si elle devait être honnête, l’odeur de pisse et de bière séchée lui a coupé l’appétit.
Du coin de l'œil, elle peut voir la tavernière grimacer, son regard fixé sur leur table. Habituellement les gens se battent après avoir bu, pas avant. Et certainement pas en plein jour, là où un officier peut être appelé à grands cris. Non pas que Sabran soit du genre à faire la demoiselle en détresse, elle préférait laisser ce rôle à d’autres. Il semblait cependant que les deux hommes aient décidé pour elle son rôle à jouer et si elle n’a jamais craché sur le fait d’être le centre de l’attention, elle aurait tout de même préféré que cette intention n’implique pas des menaces lancées à son ami au tempérament de flamme. Son regard foudroie l’homme qui se penche de plus en plus vers elle. Ses ailes s’agitent et cognent contre le dossier de la chaise. Un picotement familier naît au bout de ses doigts, qu’elle tente d’endiguer. Sa magie se révolte, rugit dans ses oreilles une chanson que seule elle peut entendre mais Sabran ne cède pas. Elle sait qu’elle ne doit pas utiliser sa magie offensive en ville, pas en premier recours. Mais par les Gardiens, qu’est-ce que ça la démange !
« Even― »
Trop tard. La chaise racle sur le sol avant de se fracasser sur celui-ci repoussée par le blond qui se redresse, furieux. Elle ne comptait pas l’arrêter, juste l’avertir que si elle se prenait un coup durant l’escarmouche que ça allait barder pour ses jolies fesses. Avec amour, bien sûr.
« ―attention au mobilier. »
Jeremy sautille devant elle, déploie ses ailes et bombe le torse. Son petit héro.
Attendrie, Sabran voit tout juste la main de l’homme se tendre vers elle, trop près et vive pour que ce soit bon signe, son mouvement de recul est involontaire mais il laisse la place à Even de s’interposer. Aussitôt la tension qui avait commencé à nouer son estomac retombe. Ce dos, elle l’a vu trop de fois lui faire face. Toujours devant elle, à encaisser intempéries et insultes. Son protecteur. Une part d’elle grince à cette idée et rejette le sentiment d’impuissance qui va avec, cette même part d’elle qui lui dit encore et encore qu’Even n’est à ses côtés que par charité. La sensation n’a pas le temps de s’attarder.
Le fou ne sait pas à qui il a à faire et bientôt c’est au sol qu’il doit se présenter, petit cadeau d’Even. Il devrait s’estimer heureux que le soldat ne lui ait pas cassé le nez. Face contre terre, l’homme se redresse en titubant. Sabran comprend le signal, ça va partir en bagarre. Et si Jeremy se met à sautiller sur place, d’avant en arrière comme pour défier l’homme de venir se battre contre le plus cool et fort et badass guerrier qu’il connaisse. La brune elle préfère prendre son godet qu’elle avait manqué de renverser dans l’action et fuir la zone en pestant sur la choppe de bière qui, elle, n’avait pas été retenue et avait fini sur ses genoux.
Elle claque sa langue agacée et contemple les dégâts sur sa jupe avec une certaine aversion avant de foudroyer du regard l’homme qui croit pouvoir atteindre Even.
« Tsk ! Vous avez la moindre idée à quel point c’est difficile à faire partir comme tâche ? » Évidemment, c’est le moindre de leurs soucis. « Jeremy, arrête de l’encourager ! »
Poing sur la hanche, elle attend que son preux chevalier en finisse avec l’imbécile. Et si le fou s’avance encore dans sa direction, elle n’était pas contre lui balancer le godet dans la poire.
Du coin de l'œil, elle peut voir la tavernière grimacer, son regard fixé sur leur table. Habituellement les gens se battent après avoir bu, pas avant. Et certainement pas en plein jour, là où un officier peut être appelé à grands cris. Non pas que Sabran soit du genre à faire la demoiselle en détresse, elle préférait laisser ce rôle à d’autres. Il semblait cependant que les deux hommes aient décidé pour elle son rôle à jouer et si elle n’a jamais craché sur le fait d’être le centre de l’attention, elle aurait tout de même préféré que cette intention n’implique pas des menaces lancées à son ami au tempérament de flamme. Son regard foudroie l’homme qui se penche de plus en plus vers elle. Ses ailes s’agitent et cognent contre le dossier de la chaise. Un picotement familier naît au bout de ses doigts, qu’elle tente d’endiguer. Sa magie se révolte, rugit dans ses oreilles une chanson que seule elle peut entendre mais Sabran ne cède pas. Elle sait qu’elle ne doit pas utiliser sa magie offensive en ville, pas en premier recours. Mais par les Gardiens, qu’est-ce que ça la démange !
« Even― »
Trop tard. La chaise racle sur le sol avant de se fracasser sur celui-ci repoussée par le blond qui se redresse, furieux. Elle ne comptait pas l’arrêter, juste l’avertir que si elle se prenait un coup durant l’escarmouche que ça allait barder pour ses jolies fesses. Avec amour, bien sûr.
« ―attention au mobilier. »
Jeremy sautille devant elle, déploie ses ailes et bombe le torse. Son petit héro.
Attendrie, Sabran voit tout juste la main de l’homme se tendre vers elle, trop près et vive pour que ce soit bon signe, son mouvement de recul est involontaire mais il laisse la place à Even de s’interposer. Aussitôt la tension qui avait commencé à nouer son estomac retombe. Ce dos, elle l’a vu trop de fois lui faire face. Toujours devant elle, à encaisser intempéries et insultes. Son protecteur. Une part d’elle grince à cette idée et rejette le sentiment d’impuissance qui va avec, cette même part d’elle qui lui dit encore et encore qu’Even n’est à ses côtés que par charité. La sensation n’a pas le temps de s’attarder.
Le fou ne sait pas à qui il a à faire et bientôt c’est au sol qu’il doit se présenter, petit cadeau d’Even. Il devrait s’estimer heureux que le soldat ne lui ait pas cassé le nez. Face contre terre, l’homme se redresse en titubant. Sabran comprend le signal, ça va partir en bagarre. Et si Jeremy se met à sautiller sur place, d’avant en arrière comme pour défier l’homme de venir se battre contre le plus cool et fort et badass guerrier qu’il connaisse. La brune elle préfère prendre son godet qu’elle avait manqué de renverser dans l’action et fuir la zone en pestant sur la choppe de bière qui, elle, n’avait pas été retenue et avait fini sur ses genoux.
Elle claque sa langue agacée et contemple les dégâts sur sa jupe avec une certaine aversion avant de foudroyer du regard l’homme qui croit pouvoir atteindre Even.
« Tsk ! Vous avez la moindre idée à quel point c’est difficile à faire partir comme tâche ? » Évidemment, c’est le moindre de leurs soucis. « Jeremy, arrête de l’encourager ! »
Poing sur la hanche, elle attend que son preux chevalier en finisse avec l’imbécile. Et si le fou s’avance encore dans sa direction, elle n’était pas contre lui balancer le godet dans la poire.
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Even Fallensword
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Even retient un soupir amusé à la réflexion de Sabran, toujours plus préoccupée par son apparence que par la situation. Aucun sens de la préservation. Et elle s'étonne qu'il ne baisse jamais sa garde. Ses yeux ont tôt fait de se reporter sur l'homme à terre qui se redresse, un peu hébété d'avoir été ainsi jeté à terre. Le blond ne fait certainement pas l'imposant, n'est plus autant du genre à proclamer sa force à qui veut l'entendre, mais cela ne veut pas dire qu'il n'en est plus capable. Le barbu fait craquer son cou dans un mouvement qui se veut menaçant – ce qui fait lever les yeux à l'espion – tandis que le piaf de Sabran piaille de toutes ses forces. Le type prépare sa droit, dans un mouvement ample et qu'Even a le temps de voir venir et se retrouve le poing dans le vide, l'homme blond ayant préféré passer sous le mouvement, tourne autour de son adversaire – ou l'ignore, à voir – pour attraper le corbeau et le balancer en direction de la brune.
“Oï, si tu t'casses, récupère au moins tes affaires,” rétorque-t-il, esquivant un nouveau coup en se tournant agilement dans un geste vif, avant de flanquer – non, d'esquiver un goblet qui finit droit dans la tronche du barbu. Mais qu'est-ce que– Sabran. “Et me jette pas des trucs à la gueule, bordel !” Le gaillard n'est cependant pas assommé par le chocolat ainsi jeté à sa figure, tout au plus encore agacé. Bon. C'est chiant là.
Even le prend de vitesse, rabat son bras au niveau du cou de l'homme, vient le pousser une nouvelle fois à terre avant de récupérer son épée de l'autre main et d'effleurer la chair du barbu, qui se fige légèrement au contact.“A ton âge, t'devrais savoir les combats qu'tu peux gagner,” qu'il lui dit, yeux plissés et fixés fermement sur le visage de l'inconnu, “et qu'il faut pas s'fier aux apparences.” Le type lâche un grognement agacé tandis que sa tête touche le sol de l'auberge. Even n'a pas trop envie de concéder la table – principalement par pur ego – mais avec tout le remue-ménage qu'il vient de faire, il vaudrait mieux ne pas trop traîner dans le coin. Le blond soupire, décale son arme qu'il vient rengainer avant de tourner le dos, de venir payer cette tavernière qui le dévisage avec un air éberlué – on repassera pour la discrétion, Even est certain qu'elle va être capable de donner sa description et c'est vraiment, vraiment très très chiant – avant de la payer, peut-être avec un peu plus d'argent que nécessaire. Mais bon, il vient de foutre le bordel, donc c'est le minimum.
Le barbu se relève lourdement et l'observe – le blond le sent dans son dos, sens en alerte et picotants – mais n'a pas l'air de vouloir un round deux, ce qui est une victoire. Even n'attend pas beaucoup plus, cela dit, vient récupérer Sabran d'une main quelque peu envahissante sur sa hanche pour la pousser vers la sortie. “Allez,” souffle-t-il plus bas que nécessaire, encore un peu sous adrénaline, “Vaut mieux pas trop traîner.”
Les rues froides les accueillent avec un rythme identique à celui qu'ils ont laissés : lent et jovial. Le monde extérieur semble encore relativement ignorant de l'incident de la taverne – ce qui l'étonne quelque peu, au vu du boucan qu'il a causé – si ce n'est les passants les plus proches qui lui jette un regard curieux. Even les ignore, prend la ruelle la plus proche, presse peut-être un peu trop le pas par habitude plus que par conscience, et tourne et tourne et les perd dans le dédale de la ville. Ils ressortent quelque part au milieu d'une rue animée et éclairée par milles lanternes, près d'un ménestrel ou d'un artiste qui entame des chants hivernaux. Su-per. Au moins, la foule les dissimulera quelque peu, leur offrira une certaine sécurité et les épaules de l'homme se détendent légèrement. Ses yeux glissent avec délicatesse vers le visage de Sabran, qui, sans aucun doute, doit bouder à son attitude quelque peu autoritaire. “C'est assez d'action pour aujourd'hui,” préfère-t-il dire, pour ne pas avouer quoi que ce soit d'autre, “... mais si tu veux un truc, j'te le paye.” Pour me faire pardonner, ne dit-il pas, mots pendus à ses lèvres et vibrants dans l'air, bien qu'inexistants.
Elle le connaît. Elle le saura.
CENDRES
“Oï, si tu t'casses, récupère au moins tes affaires,” rétorque-t-il, esquivant un nouveau coup en se tournant agilement dans un geste vif, avant de flanquer – non, d'esquiver un goblet qui finit droit dans la tronche du barbu. Mais qu'est-ce que– Sabran. “Et me jette pas des trucs à la gueule, bordel !” Le gaillard n'est cependant pas assommé par le chocolat ainsi jeté à sa figure, tout au plus encore agacé. Bon. C'est chiant là.
Even le prend de vitesse, rabat son bras au niveau du cou de l'homme, vient le pousser une nouvelle fois à terre avant de récupérer son épée de l'autre main et d'effleurer la chair du barbu, qui se fige légèrement au contact.“A ton âge, t'devrais savoir les combats qu'tu peux gagner,” qu'il lui dit, yeux plissés et fixés fermement sur le visage de l'inconnu, “et qu'il faut pas s'fier aux apparences.” Le type lâche un grognement agacé tandis que sa tête touche le sol de l'auberge. Even n'a pas trop envie de concéder la table – principalement par pur ego – mais avec tout le remue-ménage qu'il vient de faire, il vaudrait mieux ne pas trop traîner dans le coin. Le blond soupire, décale son arme qu'il vient rengainer avant de tourner le dos, de venir payer cette tavernière qui le dévisage avec un air éberlué – on repassera pour la discrétion, Even est certain qu'elle va être capable de donner sa description et c'est vraiment, vraiment très très chiant – avant de la payer, peut-être avec un peu plus d'argent que nécessaire. Mais bon, il vient de foutre le bordel, donc c'est le minimum.
Le barbu se relève lourdement et l'observe – le blond le sent dans son dos, sens en alerte et picotants – mais n'a pas l'air de vouloir un round deux, ce qui est une victoire. Even n'attend pas beaucoup plus, cela dit, vient récupérer Sabran d'une main quelque peu envahissante sur sa hanche pour la pousser vers la sortie. “Allez,” souffle-t-il plus bas que nécessaire, encore un peu sous adrénaline, “Vaut mieux pas trop traîner.”
Les rues froides les accueillent avec un rythme identique à celui qu'ils ont laissés : lent et jovial. Le monde extérieur semble encore relativement ignorant de l'incident de la taverne – ce qui l'étonne quelque peu, au vu du boucan qu'il a causé – si ce n'est les passants les plus proches qui lui jette un regard curieux. Even les ignore, prend la ruelle la plus proche, presse peut-être un peu trop le pas par habitude plus que par conscience, et tourne et tourne et les perd dans le dédale de la ville. Ils ressortent quelque part au milieu d'une rue animée et éclairée par milles lanternes, près d'un ménestrel ou d'un artiste qui entame des chants hivernaux. Su-per. Au moins, la foule les dissimulera quelque peu, leur offrira une certaine sécurité et les épaules de l'homme se détendent légèrement. Ses yeux glissent avec délicatesse vers le visage de Sabran, qui, sans aucun doute, doit bouder à son attitude quelque peu autoritaire. “C'est assez d'action pour aujourd'hui,” préfère-t-il dire, pour ne pas avouer quoi que ce soit d'autre, “... mais si tu veux un truc, j'te le paye.” Pour me faire pardonner, ne dit-il pas, mots pendus à ses lèvres et vibrants dans l'air, bien qu'inexistants.
Elle le connaît. Elle le saura.
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Sabran Feunoyr
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Even Fallensword
« EVEN ! »
Difficile à dire qui de Sabran ou Jeremy pousse le hurlement le plus indigné lors que le pauvre oiseau se fait balancer sans cérémonie dans les bras de son amie qui, comble de tout, vide la fin de son chocolat sur ses vêtements dans l’action. La réponse de Sabran se fait du tac au tac et à peine l’oiseau est stabilisé qu’elle balance avec rage le godet dans la face d’Even. Ou du moins ça avait été l’intention du geste. Le pauvre ―c’est débattable― homme puant se prend le coup qui de tout évidence n’était ne lui était pas destiné.
« T’AS DE LA CHANCE QUE JE SACHE PAS VISER ! »
Elle regarde à peine Even qui finit le type, de toute manière il n’y avait aucun doute dans son esprit sur qui allait gagner, pour s’assurer que son pauvre et adorable petit compagnon ailé se porte bien. Jeremy ? Il en redemande. Les yeux pétillant comme un enfant qui a eu peur avant de se rendre compte qu’en fait c’était vraiment très amusant. Il est prêt pour un autre tour de manège et piaille son excitation dans l’esprit de la mage au point d’en être assourdissant.
« Non, on ne refait pas ça. Je veux rien savoir, t’aurais pu te casser un truc. » Avant de se tourner vers la tavernière. « Je sui sincèrement désolée pour mon compagnon―
-Dehors. »
Sabran la décence d’avoir l’air penaude. Elle n’a rien fait pour calmer la situation, qui sans le lancé de piaf l’aurait vraiment amusé.
Even à l’audace de s’approcher d’elle et Sabran fixe la main qui vient trouver sa taille avec des yeux ronds. Elle se serait bien dégagée mais la poigne sévère du guerrier ne lui laisse pas d’autre choix. De toute manière, vu la lueur sombre dans le regard de la tavernière, il valait mieux éviter de s’attarder. Même la demi-ange s’était rendue compte du malaise qui commençait à prendre effluves de vinaigre, la situation n’était pas en leur faveur.
Elle a tout le temps que mariner dans son agacement, se faisant traîner ― trop rapidement à son goût ― au travers des ruelles de Liberty, au point même où elle a du mal à distinguer où elle est et dans quelle direction ils vont. Ses bottines protestent contre les grandes enjambées du soldat. Elle a l’impression de faire le double de l’effort pour garder le rythme. Jeremy vole au-dessus de leurs têtes, surveille machinalement leurs arrières sans que personne ne lui en fasse la demande. Ce n’est pas la première fois qu’il doit servir de guide à son amie pour éviter des indésirables.
Even doit juger le danger suffisamment éloigné parce qu’il ralentit enfin son pas avant de s’arrêter sur l’une des artères principales de la ville. Sabran n’a pas le temps d’ouvrir la bouche pour râler que les yeux du blond la coupent en plein élan. Elle a une pincée de remords pour toutes les insultes qui ont traversé son esprit chauffé à blanc. Elle ne le mérite pas.
Et pourtant… pourtant, comme trop souvent, sa langue se délie avant son cœur.
« T’as balancé Jeremy ! » Son ton est exaspéré et probablement trop aigu et fort parce que quelques regards se retournent vers eux. « Jeremy !! » Elle répète comme si ça n’avait pas été clair la première fois. « Tu aurais pu le blesser. J’aurais pu le lâcher ! »
Elle tient à son petit corbeau comme à la prunelle de ses yeux, ce n’est un mystère pour personne. C’est tout ce qui lui reste de Kyra, ça et le savoir que la mage lui a transmis. Mais ce dernier est un secret qu’elle ne peut partager. Même avec Even, elle aurait trop peur qu’il la voit comme une folle, pire encore que sa gentillesse soit remplacée par de la pitié. Comme c’était le cas pour sa mère. Elle ne voulait pas le décevoir.
« Et j’ai complètement ruiné ma tenue ! »
Un tremblement perce sa voix alors qu’elle fait un geste vif de ses bras, son exaspération la poussant à tourner le dos à Even, au moins pour un instant. C’est l’émotion qui lui prend la gorge. Elle voulait juste que cette journée soit parfaite. Rien de moins.
Avec l’adrénaline qui retombe, le froid fait son entrée. Elle le sent coller à ses vêtements mouillés, comme pour la narguer. Un frisson lui échappe. Jeremy se pose non loin d’eux, sur le devant d’une fenêtre, un air piteux sur le visage. Il se fait petit. Sabran croise les bras, mord distraitement sa lèvre avant de refaire face au soldat.
« Désolé. Fais― fais juste attention à lui, il est petit. » admet-elle finalement. « Et si tu veux me payer un truc, paye-toi une maison. Comme ça je te verrais un peu plus souvent que tous les trois siècles. T’auras plus d’opportunités de te faire pardonner, si je suis magnanime. »
C'était sa manière à elle de lui dire qu'il lui manquait. Elle lui adresse un sourire hésitant. Avant de zieuter le chanteur. Elle se demande s’il a fait exprès de s’arrêter là, pour elle, ou si c’est juste une coïncidence. La musique est douce, même si elle doute que son rustre ami l'apprécie.
Difficile à dire qui de Sabran ou Jeremy pousse le hurlement le plus indigné lors que le pauvre oiseau se fait balancer sans cérémonie dans les bras de son amie qui, comble de tout, vide la fin de son chocolat sur ses vêtements dans l’action. La réponse de Sabran se fait du tac au tac et à peine l’oiseau est stabilisé qu’elle balance avec rage le godet dans la face d’Even. Ou du moins ça avait été l’intention du geste. Le pauvre ―c’est débattable― homme puant se prend le coup qui de tout évidence n’était ne lui était pas destiné.
« T’AS DE LA CHANCE QUE JE SACHE PAS VISER ! »
Elle regarde à peine Even qui finit le type, de toute manière il n’y avait aucun doute dans son esprit sur qui allait gagner, pour s’assurer que son pauvre et adorable petit compagnon ailé se porte bien. Jeremy ? Il en redemande. Les yeux pétillant comme un enfant qui a eu peur avant de se rendre compte qu’en fait c’était vraiment très amusant. Il est prêt pour un autre tour de manège et piaille son excitation dans l’esprit de la mage au point d’en être assourdissant.
« Non, on ne refait pas ça. Je veux rien savoir, t’aurais pu te casser un truc. » Avant de se tourner vers la tavernière. « Je sui sincèrement désolée pour mon compagnon―
-Dehors. »
Sabran la décence d’avoir l’air penaude. Elle n’a rien fait pour calmer la situation, qui sans le lancé de piaf l’aurait vraiment amusé.
Even à l’audace de s’approcher d’elle et Sabran fixe la main qui vient trouver sa taille avec des yeux ronds. Elle se serait bien dégagée mais la poigne sévère du guerrier ne lui laisse pas d’autre choix. De toute manière, vu la lueur sombre dans le regard de la tavernière, il valait mieux éviter de s’attarder. Même la demi-ange s’était rendue compte du malaise qui commençait à prendre effluves de vinaigre, la situation n’était pas en leur faveur.
Elle a tout le temps que mariner dans son agacement, se faisant traîner ― trop rapidement à son goût ― au travers des ruelles de Liberty, au point même où elle a du mal à distinguer où elle est et dans quelle direction ils vont. Ses bottines protestent contre les grandes enjambées du soldat. Elle a l’impression de faire le double de l’effort pour garder le rythme. Jeremy vole au-dessus de leurs têtes, surveille machinalement leurs arrières sans que personne ne lui en fasse la demande. Ce n’est pas la première fois qu’il doit servir de guide à son amie pour éviter des indésirables.
Even doit juger le danger suffisamment éloigné parce qu’il ralentit enfin son pas avant de s’arrêter sur l’une des artères principales de la ville. Sabran n’a pas le temps d’ouvrir la bouche pour râler que les yeux du blond la coupent en plein élan. Elle a une pincée de remords pour toutes les insultes qui ont traversé son esprit chauffé à blanc. Elle ne le mérite pas.
Et pourtant… pourtant, comme trop souvent, sa langue se délie avant son cœur.
« T’as balancé Jeremy ! » Son ton est exaspéré et probablement trop aigu et fort parce que quelques regards se retournent vers eux. « Jeremy !! » Elle répète comme si ça n’avait pas été clair la première fois. « Tu aurais pu le blesser. J’aurais pu le lâcher ! »
Elle tient à son petit corbeau comme à la prunelle de ses yeux, ce n’est un mystère pour personne. C’est tout ce qui lui reste de Kyra, ça et le savoir que la mage lui a transmis. Mais ce dernier est un secret qu’elle ne peut partager. Même avec Even, elle aurait trop peur qu’il la voit comme une folle, pire encore que sa gentillesse soit remplacée par de la pitié. Comme c’était le cas pour sa mère. Elle ne voulait pas le décevoir.
« Et j’ai complètement ruiné ma tenue ! »
Un tremblement perce sa voix alors qu’elle fait un geste vif de ses bras, son exaspération la poussant à tourner le dos à Even, au moins pour un instant. C’est l’émotion qui lui prend la gorge. Elle voulait juste que cette journée soit parfaite. Rien de moins.
Avec l’adrénaline qui retombe, le froid fait son entrée. Elle le sent coller à ses vêtements mouillés, comme pour la narguer. Un frisson lui échappe. Jeremy se pose non loin d’eux, sur le devant d’une fenêtre, un air piteux sur le visage. Il se fait petit. Sabran croise les bras, mord distraitement sa lèvre avant de refaire face au soldat.
« Désolé. Fais― fais juste attention à lui, il est petit. » admet-elle finalement. « Et si tu veux me payer un truc, paye-toi une maison. Comme ça je te verrais un peu plus souvent que tous les trois siècles. T’auras plus d’opportunités de te faire pardonner, si je suis magnanime. »
C'était sa manière à elle de lui dire qu'il lui manquait. Elle lui adresse un sourire hésitant. Avant de zieuter le chanteur. Elle se demande s’il a fait exprès de s’arrêter là, pour elle, ou si c’est juste une coïncidence. La musique est douce, même si elle doute que son rustre ami l'apprécie.
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Even Fallensword
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La voix de Sabran s'élève, aigüe, brin d'hystérie pointant dans ses sommets, pleine de reproche et surtout, d'inquiétude. Elle est transparente aux yeux d'Even, qui fronce légèrement les sourcils, yeux plissé imperceptiblement tandis qu'ils accrochent le visage de son amie, qu'il détaille sa colère avec minutie. Silencieusement, il écoute, n'y répond pas et la laisse vider son sac – parce que c'est de ça, dont il est question, c'est ce qu'il perçoit au travers de son reproche. Même si, un instant ses pupilles dérivent vers ledit Jeremy, qui piaille trop joyeusement et a l'air parfaitement ravi de la situation. Uh-uh. Le blond se retient d'hausser les épaules, mais ne parvient pas à stopper le sourire franchement amusé qui traverse son visage à la mention des vêtements ruinés. Il détourne la tête, vient porter une main pour essayer de dissimuler ce ridicule qu'elle ignore, poussée par une vanité évidente et inutile.
C'est peut-être plutôt sur ça, qu'il faut jouer.
Et c'est peut-être aussi la musique, peut-être la situation, peut-être un milliard de choses, mais il ne peut pas s'en empêcher ; il se penche vers elle, air absolument satisfait et léger soupçon de mesquinerie dans son regard, avant de lui souffler sur un ton bien trop suave, bien trop volontaire dans sa démarche de l'embarrasser : “T'inquiètes pas princesse, ruinée ou pas, t'toujours aussi belle,” et, oh, c'est si facile, jubile-t-il intérieurement, d'appuyer sur les boutons de Sabran, de lui dire exactement ce qu'il faut pour la faire danser dans le creux de sa main. “Et puis, j'suis sûr que beaucoup te préférerait sans, de toute façon.” Il appuie avec une certaine moquerie sur la vulgarité de son propos, essaye de provoquer la rougeur dans ses joues, de créer l'inconfort nécessaire pour la voir gigoter sous son regard à l'intensité rouge sans pareil. Even n'est pas idiot. Il est conscient qu'il a un beau visage, qu'il a tendance à être toujours à dévisager et à observer, à dénuder et à dévoiler par la simple caresse de ses yeux. Ce n'est qu'un atout de plus à utiliser, et sa dernière victime n'est autre que Sabran.
Cela étant, il n'est pas non plus sans cœur – juste un tantinet sadique – et s'éloigne une fois son méfait accompli, laisse la jeune femme respirer, préférant recentrer son attention sur la foule, tandis qu'il répond distraitement : “C'est un corbeau, Sabran. Même si tu l'avais lâché, il aurait volé. Il aurait pu le faire tout seul, j'suis même pas convaincu que t'avais besoin de le rattraper. T'as jamais lâché de pigeon voyageur ? Tu les lances et ils se débrouillent très bien pour s'envoler.” A la verticale, certes. Et généralement ils ont tendance à déployer leurs ailes immédiatement plutôt qu'à réellement être lancés, certes. Mais ce sont des détails négligeables dans cette conversation. “J'peux pas juste m'installer à Liberty. J'ai des choses à faire ailleurs. Finis tes études et viens à Courage, c'plus simple.”
Argument qui se résume donc à non, toi bouge. Leur conversation atteint des dimensions jamais vues auparavant, note-t-il avec un certain sarcasme. ... mais ça ne résout pas le problème de fond, pas vrai ?
Even se passe une main agitée dans la masse blonde qui lui sert de cheveux, soupire avant de lâcher, sans toutefois regarder son interlocutrice. “J'capte que tu t'sens seule et qu'à part Jeremy et moi, t'as pas grand monde. Mais ni lui ni moi on est en sucre, et ni lui ni moi on va resté flanqué à toi toute notre vie. Enfin.” Il jette un regard au piaf. “Lui peut-être. Pour autant, même si on est pas flanqué à toi en permanence, on revient vers toi, et c'est la nuance importante.” Cette fois-ci, l'homme se tourne délibérément vers elle, prend le temps de poser ses pupilles fermement sur son visage. “T'comprends ? On revient.”
Je reviendrais toujours vers toi, clame-t-il silencieusement, étrangement sérieux et serein, promesse farouche dans son coeur.
CENDRES
C'est peut-être plutôt sur ça, qu'il faut jouer.
Et c'est peut-être aussi la musique, peut-être la situation, peut-être un milliard de choses, mais il ne peut pas s'en empêcher ; il se penche vers elle, air absolument satisfait et léger soupçon de mesquinerie dans son regard, avant de lui souffler sur un ton bien trop suave, bien trop volontaire dans sa démarche de l'embarrasser : “T'inquiètes pas princesse, ruinée ou pas, t'toujours aussi belle,” et, oh, c'est si facile, jubile-t-il intérieurement, d'appuyer sur les boutons de Sabran, de lui dire exactement ce qu'il faut pour la faire danser dans le creux de sa main. “Et puis, j'suis sûr que beaucoup te préférerait sans, de toute façon.” Il appuie avec une certaine moquerie sur la vulgarité de son propos, essaye de provoquer la rougeur dans ses joues, de créer l'inconfort nécessaire pour la voir gigoter sous son regard à l'intensité rouge sans pareil. Even n'est pas idiot. Il est conscient qu'il a un beau visage, qu'il a tendance à être toujours à dévisager et à observer, à dénuder et à dévoiler par la simple caresse de ses yeux. Ce n'est qu'un atout de plus à utiliser, et sa dernière victime n'est autre que Sabran.
Cela étant, il n'est pas non plus sans cœur – juste un tantinet sadique – et s'éloigne une fois son méfait accompli, laisse la jeune femme respirer, préférant recentrer son attention sur la foule, tandis qu'il répond distraitement : “C'est un corbeau, Sabran. Même si tu l'avais lâché, il aurait volé. Il aurait pu le faire tout seul, j'suis même pas convaincu que t'avais besoin de le rattraper. T'as jamais lâché de pigeon voyageur ? Tu les lances et ils se débrouillent très bien pour s'envoler.” A la verticale, certes. Et généralement ils ont tendance à déployer leurs ailes immédiatement plutôt qu'à réellement être lancés, certes. Mais ce sont des détails négligeables dans cette conversation. “J'peux pas juste m'installer à Liberty. J'ai des choses à faire ailleurs. Finis tes études et viens à Courage, c'plus simple.”
Argument qui se résume donc à non, toi bouge. Leur conversation atteint des dimensions jamais vues auparavant, note-t-il avec un certain sarcasme. ... mais ça ne résout pas le problème de fond, pas vrai ?
Even se passe une main agitée dans la masse blonde qui lui sert de cheveux, soupire avant de lâcher, sans toutefois regarder son interlocutrice. “J'capte que tu t'sens seule et qu'à part Jeremy et moi, t'as pas grand monde. Mais ni lui ni moi on est en sucre, et ni lui ni moi on va resté flanqué à toi toute notre vie. Enfin.” Il jette un regard au piaf. “Lui peut-être. Pour autant, même si on est pas flanqué à toi en permanence, on revient vers toi, et c'est la nuance importante.” Cette fois-ci, l'homme se tourne délibérément vers elle, prend le temps de poser ses pupilles fermement sur son visage. “T'comprends ? On revient.”
Je reviendrais toujours vers toi, clame-t-il silencieusement, étrangement sérieux et serein, promesse farouche dans son coeur.
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Sabran Feunoyr
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Alignement: Neutre Bon
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Even Fallensword
Even s’avance vers Sabran. Un pas audacieux. La mage aime son espace personnel mais lui, lui seul peut se l’approprier sans qu’elle ne se plaigne. Le visage du blond est à seulement quelques centimètres du sien. Juste assez pour qu’elle se perde dans son regard. Regard qu’elle n’ose soutenir trop longtemps. Ses yeux font l’erreur de glisser plus bas et de se faire happer par les lèvres de l’homme. Malgré elle, son corps se penche un peu plus vers lui et lorsqu’il ouvre la bouche, ses paroles font mouche.
Sabran frémis. Rougit. Recule comme si elle avait été brûlée. Son visage se réchauffant à la seconde. Ses ailes la trahissent un peu plus. Elles s'agitent dans son dos, tremblent presque de honte et d’envie. La demi-ange repousse son ami mais il n’y a aucune force dans le geste, ni aucun réel désir de le voir s’éloigner. Juste ce sentiment que si elle le laisse s’approcher juste un peu plus, elle risque de se perdre. Là, elle est heureuse de laisser ses paroles rétorquer d’elles-mêmes parce que son cerveau ne pense qu’à une chose.
« Evidemment que je suis toujours belle ! Là n’est pas la question. Tu es insupportable ! »
Evidemment elle n’adresse pas la seconde partie de la remarque, ce n’est pas les autres qu’elle veut.
Sabran fait un pas en arrière, resserre les pans de son manteau et lance un regard noir à Even. « Je sais comment fonctionnent les oiseaux, merci bien. » Elle sait aussi que Jeremy ne fonctionne pas tout le temps comme un oiseau ordinaire et que dans tous les cas, on ne lance pas un oiseau, on lui donne une impulsion, c’est pas une balle par les titans !
« Pour sentir le sel et le poisson pourri ? Ugh. »
Elle avait déjà eu son lot d’eau salée lors de l'inondation de Liberty, très peu pour elle. D’un autre côté, elle avait toujours rêvé de voir l’océan. Elle avait lu que l’horizon était sans fin et le bleu si intense que le ciel en était jaloux. Les levers de soleil avaient inspiré tellement de poètes qu’elle pouvait nommer toutes les couleurs et sensations de celui-ci, sans jamais y avoir goûté. C’était une belle ville. Une ville lointaine.
Sabran soupire. Attrape la main d’Even pour y entrelacer ses doigts. La peur reste sur le bout de sa langue. Il y a des promesses qu’on ne peut pas tenir, elle le sait, elle en a été victime une fois. Mais c’est d’Even qu’on parle. Il ne lui a jamais menti et sa confiance en lui est aveugle. Éperdue.
« J’aimerais juste que l’un de vous revienne plus souvent. Les lettres mettent tellement de temps à l’atteindre. » Elle pourrait évidemment, embaucher les services d’un Mage télépathe mais l’idée lui semblait contre nature. Elle voulait les paroles d’Even par sa plume, par sa voix, pas celle d’un autre. « Et il est si peu bavard dans celles-ci qu’il me laisse sur ma faim. » Elle le fixe avec insistance pour être sûre que le message passe bien.
« Mais je veux bien faire un effort, j’essayerais de te visiter après les examens. Tu pourras me présenter la ville. Ça sera l’occasion de partir à l’aventure un peu, j’ai besoin de plus de pratique. »
Elle lui sourit. Jamais Sabran n'a caché sa volonté de découvrir le monde au delà les murs de la ville. Si petite son obsession était liée aux mystères et histoires de légendes, en grandissant... c'était toujours le cas. Quelque chose ailleurs l'appelait, que ce soit la soif de changement, ou l'appel de la liberté. Son port d'accroche restera toujours l'Université MAGIC mais là où Even est, était tout aussi bien à ses yeux. Doucement, elle fait quelque pas en arrière pour voir s'il suivait son mouvement, peut-être qu'elle pourrait le faire danser, ici aux yeux de toute le monde.
Sabran frémis. Rougit. Recule comme si elle avait été brûlée. Son visage se réchauffant à la seconde. Ses ailes la trahissent un peu plus. Elles s'agitent dans son dos, tremblent presque de honte et d’envie. La demi-ange repousse son ami mais il n’y a aucune force dans le geste, ni aucun réel désir de le voir s’éloigner. Juste ce sentiment que si elle le laisse s’approcher juste un peu plus, elle risque de se perdre. Là, elle est heureuse de laisser ses paroles rétorquer d’elles-mêmes parce que son cerveau ne pense qu’à une chose.
« Evidemment que je suis toujours belle ! Là n’est pas la question. Tu es insupportable ! »
Evidemment elle n’adresse pas la seconde partie de la remarque, ce n’est pas les autres qu’elle veut.
Sabran fait un pas en arrière, resserre les pans de son manteau et lance un regard noir à Even. « Je sais comment fonctionnent les oiseaux, merci bien. » Elle sait aussi que Jeremy ne fonctionne pas tout le temps comme un oiseau ordinaire et que dans tous les cas, on ne lance pas un oiseau, on lui donne une impulsion, c’est pas une balle par les titans !
« Pour sentir le sel et le poisson pourri ? Ugh. »
Elle avait déjà eu son lot d’eau salée lors de l'inondation de Liberty, très peu pour elle. D’un autre côté, elle avait toujours rêvé de voir l’océan. Elle avait lu que l’horizon était sans fin et le bleu si intense que le ciel en était jaloux. Les levers de soleil avaient inspiré tellement de poètes qu’elle pouvait nommer toutes les couleurs et sensations de celui-ci, sans jamais y avoir goûté. C’était une belle ville. Une ville lointaine.
Sabran soupire. Attrape la main d’Even pour y entrelacer ses doigts. La peur reste sur le bout de sa langue. Il y a des promesses qu’on ne peut pas tenir, elle le sait, elle en a été victime une fois. Mais c’est d’Even qu’on parle. Il ne lui a jamais menti et sa confiance en lui est aveugle. Éperdue.
« J’aimerais juste que l’un de vous revienne plus souvent. Les lettres mettent tellement de temps à l’atteindre. » Elle pourrait évidemment, embaucher les services d’un Mage télépathe mais l’idée lui semblait contre nature. Elle voulait les paroles d’Even par sa plume, par sa voix, pas celle d’un autre. « Et il est si peu bavard dans celles-ci qu’il me laisse sur ma faim. » Elle le fixe avec insistance pour être sûre que le message passe bien.
« Mais je veux bien faire un effort, j’essayerais de te visiter après les examens. Tu pourras me présenter la ville. Ça sera l’occasion de partir à l’aventure un peu, j’ai besoin de plus de pratique. »
Elle lui sourit. Jamais Sabran n'a caché sa volonté de découvrir le monde au delà les murs de la ville. Si petite son obsession était liée aux mystères et histoires de légendes, en grandissant... c'était toujours le cas. Quelque chose ailleurs l'appelait, que ce soit la soif de changement, ou l'appel de la liberté. Son port d'accroche restera toujours l'Université MAGIC mais là où Even est, était tout aussi bien à ses yeux. Doucement, elle fait quelque pas en arrière pour voir s'il suivait son mouvement, peut-être qu'elle pourrait le faire danser, ici aux yeux de toute le monde.
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