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  • Sam 21 Déc - 23:31
    Parlons sans détours

    Il faut bien avouer que dernièrement, les choses avaient pris un tournant assez… difficile à prévoir. Le rapprochement avec Cécilia, qu’elle en vienne à lui donner une mission, et que Didier arrive à esquiver les agents du SCAR. Maintenant qu’ils étaient plus que deux dans la maison, Orifa pouvait prendre le temps de lire le dossier, feuilletant chaque page alors que son hôte était en train de raccompagner les fouineurs dehors. Retirant son masque, car de toute manière, il connaissait son visage, elle mettait bout à bout chaque petite information. Il pouvait certainement rapidement comprendre qui il avait en face, sans pour autant recoller toutes les pièces du puzzle. Orifa ne pouvait se permettre de tout lui avouer, surtout qu'il n’était qu’un simple marchand. Une fois sénateur, les choses pourraient être différentes.

    À son retour, elle restait plongée dans sa lecture, tout en gardant une certaine concentration sur l’homme bien mystérieux.

    — Intense, c’est le mot, oui ! J’ai plusieurs fois pensé à quand j’allais avoir besoin d’intervenir plus que simplement en tant que négociatrice. Les limiers ont parfois bien du mal à connaître la limite de leurs droits, et cela me rappelle que les autres services de la république connaissent que trop mal le pouvoir qui m’a été donné par la république.


    Relevant les épaules en refermant le dossier, elle déposa une main sur ce dernier avant de tourner son regard vers l’homme. Une fois que cette discussion serait terminée, un de ses agents de l’ombre allait rester pour le suivre et éviter qu’il ne parte de la ville ou alors dise quelque chose qu’il ne devrait pas. Au moins, elle était sûre qu’avec un de ses agents, il y avait peu de chance de le perdre de vue.

    — Tu ne me dois rien. Je viens parce que Cécilia me l’a demandé. C’est elle que tu dois remercier pour tout cela. Pour ma part, je ne fais que mon travail. Cette discussion houleuse m’a au moins permis de te voir un peu plus en pleine action. C’est le meilleur moyen de savoir réellement si tu es capable de tenir ta langue tout en te sortant de ce bourbier.

    Tapotant son index sur le dossier, elle finit par le déposer sur la petite table devant elle, comme pour lui donner l’autorisation de le consulter. Il n’y avait rien de bien compromettant dessus ; c’était tout de même un petit coup de pouce pour qu’il puisse savoir par quel angle d’attaque pouvaient venir les lieutenants Dupont et Dupont.

    — Mais si tu te sens redevable, je ne serais pas contre boire encore un petit verre et avoir un massage des épaules. Je me suis dépêchée de venir de Courage juste pour te voir, et je commence à avoir le mal du transport ! Et ne t’inquiète pas, mes agents sont autour, donc aucun risque que l’on nous embête de nouveau.



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    Didier Van Strijdonck
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  • Lun 23 Déc - 10:14

    Didier observa Orifa un instant alors que la valkyrie venait de prononcer ses derniers mots. Ses yeux glissèrent vers le dossier qu’elle venait de déposer sur la table, puis revinrent à elle. Les flammes de la cheminée, dansant dans l’âtre, projetaient des ombres ondulantes dans la pièce accentuant son aura de mystères et de danger. Le marchand sentait encore l’adrénaline qui peinait à retomber après le départ du limier et de la lieutenante, et le calme revenu lui paraissait presque étrange, surtout après la demande singulière de la valkyrie.

    Il s'était alors penché légèrement au-dessus de la table basse, constatant qu’il restait encore suffisamment de liquide pourpre à l’intérieur de la bouteille pour servir deux verres. Didier entreprit de les remplir.

    « C’était vraiment quelque chose, effectivement. » Finit-il par lâcher, alors que les verres se remplissaient. « Je dois avouer que je ne pensais pas voir débarquer autant de gradés chez moi, surtout à cette heure. Mais… l’intervention de madame la directrice du SCAR… a, je crois, aidé à tempérer leurs ardeurs. »

    Didier ne put s’empêcher de sourire, repensant à l’aplomb avec lequel elle avait fait face au limier et à la lieutenante. Le marchand n’avait pas cru qu’Orifa puisse réellement être la directrice du SCAR, cela lui avait paru tellement énorme qu'il avait plutôt vu cela comme une feinte. Et, même si elle n’avait pas spécialement cherché à prendre le contrôle de l’entretien, sa présence avait imposé un certain respect — ou une certaine crainte d’ailleurs vu comment cette dernière avait gardé ses couteaux de lancé à portée de main. C’est du moins ce qu’il avait perçu. Lui-même n’était pas insensible à cette aura. Didier acheva de remplir les deux verres avant d’aller s’asseoir sur le sofa à côté d’elle et de lui tendre l’un des verres qu’il avait pris avec lui.

    La fin du discours de la valkyrie l’avait quelque peu troublée. Un massage, une certaine forme d’intimité… Il se demandait si cela ne le mènerait pas vers une énième nuit blanche. Cela le maintien dans une certaine forme de nervosité sachant que les valkhyrie entretenaient des relations assez conflictuelles et utilitaires avec les hommes. Malgré tout, il tentait de dissimuler son trouble en se concentrant sur les verres et la conversation, même si le souvenir de la banque des chaînes le hantait encore.

    Cette pensée n’avait rien de rassurant, et pourtant, il ne la redoutait pas comme il aurait pu craindre un inconnu. Il la voyait plutôt comme… une potentielle partenaire dans ses futurs jeux politiques. Tout dépendrait de la tournure que prendrait leur relation. Le jeune sénateur en devenir préférait toutefois largement l’avoir dans sa poche que sur son dos.

    « À vrai dire… » commença-t-il d’une voix douce. « Je suis assez surpris qu’on m’ait envoyé un limier pour une telle affaire, et un officier, héroïne de la bataille de janvier de surcroît. Serait-ce un moyen de me mettre la pression, vous pensez ? » Il but une gorgée, savourant la chaleur du vin. « … un meurtre, ou deux morts accidentelles, c’est sérieux. Mais je pensais que les limiers traquaient des poissons plus… dangereux, on va dire. »

    Il haussa les épaules, repensant au comportement de Valefor Sealgair. Malgré son charme un brin excentrique, il l’avait senti prêt à le coincer. Quant à la lieutenante, elle incarnait la rigueur, voire l’intransigeance. Autant dire qu’il valait mieux qu’il reste prudent.

    Didier sentit un certain malaise monter en lui. en effet, l’espace sur le canapé était réduit : son sac de voyage encombrait encore la place derrière lui, ce qui le plaçait fort proche de la valkyrie. Un peu trop à son goût. Voulant instaurer une distance plus formelle, il se tourna pour poser son sac de voyage au sol et s’écarter légèrement. Orifa pouvait en voir une partie du contenu, notamment un morceau de dent de béhémoth qui dépassait d’une des poches.

    « Alors, dis-moi… ai-je passé ton test de “directrice du SCAR” haut la main? »

    Un sourire teinté d’espièglerie effleura ses lèvres, avant qu’il ne le réfrène à l’évocation de la discrétion nécessaire. Malgré la tension sous-jacente, il tentait de la masquer derrière un humour léger et une autre gorgée de vin, sentant le regard rouge de la valkyrie scruter ses expressions. Elle semblait s’amuser de la situation, ou tout du moins, l’observer avec ce calme calculateur qu’il lui connaissait déjà.

    « Bon ! » lâcha-t-il ensuite, un brin nerveux en voyant qu’elle attendait. « Voyons voir ces épaules… »

    Didier déposait alors son verre sur la table basse et se tournait vers sa voisine, attendant qu’elle lui présente ses épaules.
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  • Mar 24 Déc - 1:44
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    Il fallait bien avouer qu’Orifa était du même avis : il était surprenant de voir deux héros se déplacer pour un sujet aussi… simple ? Mais au moins, cela avait pu se régler calmement. Elle s’amusait à regarder la réaction de cet homme toujours aussi énigmatique. Il n’avait pas jeté de regard au dossier, certainement parce qu’il devait avoir compris qu’elle n’allait pas le lui retirer avant qu’ils ne soient entièrement satisfaits. La valkyrie n’avait tout de même pas l’intention de lui répondre avant qu’il ne se mette enfin au travail. Son regard fixa tout de même le sac de voyage où elle put remarquer une dent qui en sortait. Levant un sourcil en le voyant, elle sentit les mains de l’homme sur ses épaules, laissant la directrice se détendre légèrement en approchant de ses lèvres son verre pour le boire normalement cette fois.

    — Je vais enquêter sur la raison de la visite de deux lieutenants. Je ne comprends pas que des hauts gradés de la république se retrouvent à faire un travail comme celui-là, ça me dépasse complètement… Mais j’ai l’impression qu’ils étaient là pas par choix, mais par devoir…

    Elle savait tout de même que pour l’instant, la république était en pleine action. Il fallait certainement y voir le manque d’effectifs important, même si tout de même, cela paraissait assez étrange. Bougeant légèrement la tête sur la gauche et sur la droite comme pour faire passer des frissons présents au niveau de ses trapèzes, elle sentait que depuis qu’elle avait récupéré la pègre de Courage en plus de prendre bien plus au sérieux son rôle de directrice, son corps avait du mal à accepter le changement d’activité.

    — Pour le reste, j’imagine qu’on peut dire cela du fait que tu connais une partie de mon identité et que tu es toujours en vie. Tu as su montrer que tu savais garder ta langue tout en tenant tête à des éminents membres de la république. Je mise sur toi depuis notre rencontre à Courage et j’espère que tu pourras continuer à gravir les échelons. Je t’aiderai à ma manière, essaie de ne plus esquiver mes ombres tout de même, c’est également pour ta sécurité qu’elles te suivent.

    Fermant les yeux un instant, appréciant le massage, c’était rare qu’elle accepte d’être massée. C’était d’une certaine manière une preuve de confiance. Un espion qui offre son dos et son cou à quelqu’un, c’était une preuve de faiblesse, mais avec Didier qui était si changeant, elle acceptait tout de même ce risque.

    — Mais le plus important actuellement, c’est que tu m’en dises plus sur ce voyage. Je vais devoir faire un rapport à Cécilia, alors j’aimerais mieux être au courant de tout… De plus, c'est quoi cette dent que tu caches dans ton sac ? Ce n’est pas vraiment le genre de chose que l’on prend pour partir, donc tu l’as certainement ramenée avec toi comme souvenir ?

    Ce marchand était pour l’instant une véritable aubaine pour elle. Il était proche de Cécilia, qui pouvait être une voie royale vers le président. Son objectif était de monter dans la hiérarchie pour potentiellement devenir sénateur, en plus de montrer un certain intérêt pour la valkyrie sans qu’elle ne ressente un besoin bestial de sa part. C’était un marchand capable de faire ce qu’il fallait pour ses propres intérêts en plus de savoir les cacher correctement. Le problème était qu’elle ne pouvait pas réellement l’intégrer dans le SCAR ; il n'avait aucune formation et il ne pourrait certainement pas survivre à un entraînement… Mais peut-être que cela pouvait être joué autrement, non ?

    — Dis-moi, Didier, que penses-tu de la république ? Et que sais-tu réellement du SCAR ?


    Au début, elle pensait reprendre une gorgée de la boisson, pourtant ses épaules commençaient à se détendre petit à petit et rien que le fait de bouger ses bras devenait tout simplement trop pénible à imaginer. Elle se concentrait tout de même sur le marchand dont elle attendait les réponses. Il pourrait soit s’avérer être un allié précieux, soit une potentielle épine dans le pied.


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    Didier Van Strijdonck
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  • Jeu 26 Déc - 10:42
    Didier maintint ses mains sur les épaules de la valkyrie, veillant à moduler la pression de ses doigts selon les nœuds et résistances qu’il rencontrait. Il ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point sa musculature était ferme, et pourtant, en cet instant, elle se laissait délibérément aller entre ses mains. L’image était singulière : cette femme, largement capable de le briser s’il le fallait, était là, devant lui, à lui offrir son dos et à profiter d’un massage dans un calme relatif.

    Il laissa son regard dériver un instant sur sa nuque, effleurant du coin de l’œil la naissance de sa chevelure sombre. Une couleur qui contrastait avec ces prunelles flamboyantes, rubis incandescents, et dont le regard pouvait s’avérer aussi acéré que ses couteaux de lancé rangés quelque part sur sa cuisse. De temps à autre, Orifa tournait légèrement la tête, et dans ces moments, Didier sentait son cœur se serrer d’un mélange d’appréhension et d’une étrange fascination.

    « Il faut dire qu’il est tard, il n’y avait peut-être pas d’autres options sous la main, vous avez sans doute raison. » Avait commencé le libertéen, s’attardant sur l’un de ses trapèzes légèrement noué. « Enfin… je préférerais ça, parce que l’idée d’avoir un limier aux fesses ne m’enchante pas vraiment. Et puis, vous l’avez vu en parlant ? Il a des canines un peu trop prononcées à mon goût. Ce doit être un de ces maudits vampires… Enfin bref. »

    Avec prudence, il pressa un peu plus fort le muscle, guettant une réaction de la valkyrie. Rien, juste un léger soupir qu’il perçut comme un signe d’apaisement. Il se permit alors un sourire fugace. Peut-être venait-il de trouver la bonne intensité. Il interrompit ses mouvements un instant pour saisir son verre sur la table basse et prendre une gorgée, sentant la chaleur vineuse couler dans sa gorge.

    « Excusez-moi, j’avais soif. » lâcha-t-il, presque machinalement, avant de reprendre son geste circulaire sur les épaules d’Orifa.

    Elle lui avait parlé de Cécilia, d’un éventuel rapport, de l’importance qu’il y avait à ne plus esquiver les ombres du SCAR. Cette remarque l’avait agacé, et l’évocation de la prévenance presque maternelle de Cécilia l’irritait tout autant. Il sentit la colère poindre, puis se rappela qu’il n’était pas en position de se mettre cette femme à dos. Ses doigts ralentirent un moment, comme s’il essayait de retrouver son calme avant de continuer.

    « Un rapport ? Comment ça, un rapport ? Je n’ai pas besoin d’être surveillé ! » Répondit-il, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. « Je suis un grand garçon, vous savez. Si vous avez besoin de réponses à vos questions, je vous réponds. »

    Le ton sonnait un peu comme celui d’un enfant contrarié, mais il ne s’y attarda pas. En vérité, il était plus lassé que furieux. Au bout du compte, toute cette histoire de surveillance tournait autour de la même chose : on ne lui faisait pas entièrement confiance, et il avait beau protester, il n’y pouvait pas grand-chose. Cette situation le renvoyait immanquablement à sa relation avec sa défunte mère : même si sa disparition l’avait affectée, elle lui avait apporté un certain soulagement sur ce plan. Didier, néanmoins, s’était forcé à garder un ton correct. Délaissant brièvement les épaules de la valkyrie, il attrapa la bouteille pour resservir un fond de vin à Orifa et à lui tout en lui répondant à son intérêt soudain pour le contenu de son sac:

    « Ha ça ! On va dire que c’est un “souvenir” du Shoumeï… » Reprit-il en soupirant, son autre main revenue masser les trapèzes d’Orifa.
    « L’ami qui avait besoin de mon aide devait neutraliser une créature corrompue. Il aurait pu demander à n’importe quel autre professionnel, mais non, c’est tombé sur moi… un marchand, un dilettante en matière de combat… Mais il faut croire que je suis incapable de refuser un service à un ancien compagnon. »
    Il fronça légèrement les sourcils, se retenant de râler plus fort. Mais il restait concentré sur le massage, déterminé à faire du bon travail. Les épaules de la valkyrie étaient un terrain inconnu, alternant souplesse et dureté, un équilibre étrange qu’il tentait d’appréhender. Son pouce effleura la naissance de la tresse encore en place, notant que, malgré l’apparence austère, Orifa n’avait aucune cicatrice. Cela le surprit, étant donné la propension de cette dernière à opter pour des solutions… radicales. La valkyrie avait dû bénéficier d’un entraînement rigoureux, pourtant son corps demeurait visiblement indemne. Bénéficiait-elle, comme lui, d’une forme de régénération ? L’espace d’un instant, la question lui avait brûlé les lèvres mais il finit par la garder pour lui.

    Après un énième geste circulaire, il sentit la fatigue le gagner. Sa mâchoire se décrispa un instant pour laisser passer un bâillement qu’il réfréna tant bien que mal. Il glissa un regard vers la dent de béhémoth dépassant de son sac, se rappelant les instants de pure folie vécus durant ce voyage, juste avant qu’Orifa ne le relance sur la République et le SCAR.

    « Ce que je sais du SCAR ? Hé bien… très peu de choses. À part qu’il a été fondé par Mikaël Goldheart en -2, qu’il a pour mission de protéger la République des menaces extérieures…» Didier laissait ses paroles en suspens, comme pour sonder sa mémoire.

    «Je sais qu’il existe un texte, une ‘réglementation particulière’ je crois, qui gère le fonctionnement de votre agence et de vos agents.» Avait-il poursuivi.

    «Et puis il y a vous. Vous êtes la première personne que j’entend dire y travailler.»

    Conclut-il sur cette partie. À ce stade, Didier n’avait toujours pas compris la vraie nature de la fonction de Orifa au sein du SCAR et sa présentation comme directrice n’était toujours pour lui qu’un artifice pour perturber les enquêteurs  à ses yeux. Le quiproquo persistait. Le jeune homme remarqua alors le léger frémissement d’Orifa sous ses doigts et se racla la gorge, comme pour ponctuer son récit.

    « Quant à la République… disons qu’elle me procure un cadre à partir duquel je peux agir pour moi et mes affaires, pour gagner mon pain et tailler ma route dans ce monde. Sans elle, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui, c’est sûr.
    Maintenant, si vous voulez savoir si je me sens en phase avec les idées politiques du président… Oui, les conservateurs ont toujours été favorables aux hommes d’affaires comme moi, et je suis assez d’accord avec eux quant à l’idée de maintenir une pression économique contre le Reike.

    Mais, de vous à moi, on ne va pas pouvoir se contenter d’une simple pression économique. Le Reike représente une force militaire trop importante pour nous, et ils risquent de nous balayer. De plus, ils s’implantent en Shoumeï avec le placement du nouvel intendant à Maël. Ils ont été suffisamment astucieux pour permettre à la baronne de Boktor, une autochtone, de gérer la ville avec lui. Nous devrions être plus ambitieux dans la région.
    Je regrette aussi que nous n’ayons pas une armée plus consistante. Quarante mille effectifs sont trop peu, nous devrions en avoir trois fois plus. Surtout depuis que Mirelda a permis aux plus humbles de rejoindre l’armée et de monter dans la hiérarchie sociale, sans parler de l’augmentation des troubles liés aux sectes religieuses dans le pays. »


    Didier fit alors une pause et, se reculant légèrement, libéra les épaules d’Orifa. Ce contact proche et prolongé avait quelque chose d’intime qui le troublait plus qu’il ne l’aurait souhaité. Son regard s’égara un instant sur la nuque de la valkyrie et la forme de ses hanches, constatant à nouveau qu’elle ne manquait pas d’atouts. Le mélange de force et de grâce qu’elle dégageait avait de quoi titiller l’imagination. Pourtant, il ravala ses pensées pour revenir à la réalité.

    « Est-ce que le massage vous suffit, ou avez-vous besoin d’aller plus en profondeur ? » lança-t-il, en tentant d’adopter un ton léger. « Je ne suis pas un pro, mais je me débrouille. »

    Il reprit son verre et en but une gorgée, le posant aussitôt. Malgré son statut et sa dangerosité latente, elle avait l’air presque… vulnérable, ainsi tournée de dos, son cou dégagé, sans arme à la main. Il se retint de commenter davantage, préférant rester sur une note de prudence.

    « Vous n’êtes pas trop fatiguée, j’espère ? Je ne voudrais pas vous perdre par inadvertance. » plaisanta-t-il, même si une pointe de sincérité transparaissait sous l’humour. Toute la soirée l’avait éprouvé. Entre l’interrogatoire, les jeux d’influence et maintenant cette intimité étrange, il sentait bien que ses nerfs n’étaient plus aussi solides. Il se laissa finalement retomber dans le canapé, à une distance plus raisonnable d’Orifa.

    « Dans tous les cas, si vous voulez un autre verre, je vous en prie. Et si vous avez d’autres questions, allez-y, je suis encore debout. »
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  • Sam 28 Déc - 16:28
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    Elle écoutait ses réponses sans l’interrompre, tout en profitant du passage, laissant par moments des petits soupirs de bien-être sortir d’entre ses lèvres. Le marchand n’hésitait pas à avoir la main lourde par moments, ce qui était très loin de lui déplaire. Petit à petit, ses épaules étaient en train de se détendre. Quand il s’arrêta, il était peut-être temps de rentrer dans le vif du sujet. Tournant la tête vers lui avec un sourire, elle lui présenta de la main la place qui se trouvait en face, comme pour l’inviter à prendre place.

    — C’était parfait pour le massage, merci beaucoup. À force de faire du travail de bureau en ce moment, je commence à avoir des courbatures tout le temps… Pour le massage en profondeur…

    Réfléchissant sérieusement.

    — Je vais te laisser un peu te reposer avant de demander cela. Il ne faudrait pas que tu te fatigues encore plus que tu ne l’es déjà !

    Elle attendait qu’il prenne place avant de poursuivre. C’était le temps nécessaire pour elle de pouvoir réfléchir à la suite des événements. Le SCAR se retrouvait dans une situation parfois difficile à tenir. L’une des premières règles était de ne jamais dévoiler son identité. Pourtant, comment était-il possible de recruter de nouveaux agents ou des oreilles un peu partout dans la république sans dire que cela provenait du SCAR ? Pour Didier, il était certainement assez intelligent pour avoir compris qu’Orifa n’était pas simplement une membre des forces de la république. Mais il avait prouvé qu’il était capable de tenir sa langue sur des sujets comme le massacre de la banque. Donc, cela pourrait être une bonne idée de voir jusqu’où il pouvait aller. Les marchands étaient des centres d’informations importants. Si les tavernes regroupaient les discussions de bon nombre de badauds, les commerçants étaient à la recherche des informations.

    — Tout d’abord, pour ce qui est du rapport, ce n’est pas moi qui l’ai demandé, mais Cécilia. Elle fonde de grands espoirs en toi et désire réellement ta sécurité. Pour en arriver à l’extrémité de venir me le demander… Je pense qu’il ne faut pas trop lui en vouloir.

    C’était déjà assez surprenant pour elle de se retrouver à être contactée par Cécilia. Alors, il valait mieux que Didier comprenne également la portée de la démarche de la jeune femme. Il ne savait pas le passé qui les avait liés, et c’était peut-être mieux qu’il ne le sache jamais pour que la bonne entente perdure.

    — Tu connais bien tes basiques sur le SCAR. Tu as largement suffisamment d'informations, je n’aurai pas besoin de te présenter plus que ça. La hiérarchie et les règles, tu n’as pas besoin d’en savoir plus que ça. Ce que je peux te dire, c’est que mon niveau hiérarchique me permet de prendre le risque de te parler de tout ça. Le SCAR n’a pas que des professionnels de terrain, nous avons également des oreilles et des yeux un peu partout. Des agents non officiels travaillant pour le bien de la république. Dans le cadre de leurs travaux, il peut arriver qu’ils puissent entendre ou voir des choses qui pourraient être intéressantes. De ce fait, ils les transmettent à leur agent de liaison. Je veux que tu fasses partie de mon réseau.

    S’il faisait ses preuves en tant que simple marchand, elle pourrait donner un petit coup de pouce pour l’aider à monter en tant que sénateur. Même si elle n’avait aucun pouvoir politique, les droits qui étaient donnés aux gens du SCAR ainsi que le réseau qu’Orifa s’était créé pendant toutes ces années pourraient être un très gros avantage.

    — C’est un choix très difficile à prendre. En fonction des informations que tu pourras transmettre ainsi que de ton implication, tu pourrais ne jamais sortir de ce rouage. Il faut que tu en sois conscient. Tu auras une indemnisation qui te sera fournie en fonction de cette même implication et des informations que tu pourrais nous fournir. Et cette fois, c’est de ton propre chef, pas suite à une question.

    Elle ne pouvait évidemment pas dire clairement que le SCAR allait le garder à l'œil en plus de pouvoir l’aider d’une certaine manière. Pour le laisser digérer ces informations, elle se releva pour aller se chercher un verre comme il lui avait si gentiment proposé avant de reprendre sa place en silence.

    — Nous avons besoin d’informations comme celles que tu possèdes via ton précédent voyage. Il n’y a pas besoin que ce soit forcément capital, mais si tu penses que ça peut être pour le bien de la république, alors ça a de l’importance. Ce qui en sera fait plus tard ne regardera que moi, et il n’est pas question non plus que tu te sentes pousser des ailes au point de faire tes enquêtes toi-même.

    Son regard perçant scrutait la moindre réaction de Didier. Elle voulait savoir ce qu’il pensait de ce qu’elle venait de dire. Est-ce qu’elle pouvait lui faire confiance ? Ou au contraire, fallait-il s’occuper de lui maintenant pour ne laisser aucune trace ? Tout dépendait de sa réponse alors qu’elle continuait de boire son verre à petites gorgées.


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    Didier Van Strijdonck
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    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
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  • Dim 29 Déc - 11:42

    Didier sentit ses épaules se raidir, presque comme un réflexe défensif, alors qu’il prenait place face à la valkyrie sur le sofa. Il la regarda d’un air attentif, tout en tentant de masquer l’épuisement qui commençait à se faire sentir dans tout son corps.

    * Elle veut parler de choses sérieuses. Ce moment de détente n’était donc qu’une transition… Je m’en doutais. *

    Ses yeux se posèrent un instant sur le verre qu’elle venait de reprendre. Les flammes de la cheminée dansaient toujours derrière lui, projetant des lueurs tremblotantes sur son visage. Une nouvelle fois, il ne pouvait s’empêcher de remarquer la lueur écarlate de ses prunelles, ce regard perçant qui semblait scruter jusqu’à ses pensées les plus profondes.

    « Je comprends mieux… » Finit-il par dire, d’un ton empreint d’une certaine forme de lassitude. « Cécilia donc… Hm… Je suppose que si elle est allée jusqu’à vous solliciter, c’est qu’elle jugeait nécessaire. »

    Didier ne parvenait décidément pas à tutoyer la valkhyrie, comme s’il s'évertuait à garder une distance avec elle. Il lâcha un léger soupir, prenant sur lui pour ne pas exprimer trop visiblement son agacement quant au fait d’être toujours sous surveillance. Oui, Cécilia l’inquiétait, c’était d’ailleurs cela qui l’avait poussé à prendre de la distance, mais il savait aussi qu’elle n’agissait jamais sans calculer ses coups à l’avance.

    * Au moins, je n’ai pas à me soucier d’elle seule… D’ailleurs, si Orifa estime que Cécilia a fait une démarche pareille, c’est qu’elle doit avoir quelque intérêt à me garder en vie. *

    Didier se redressa légèrement, afin de porter son attention sur la proposition que la valkyrie venait de formuler. Un réseau, des « oreilles » un peu partout… Voilà qui pouvait être aussi bien une opportunité qu’un piège, selon la manière dont on le regardait.

    « Je ne vais pas vous mentir… Je serai honoré de contribuer à la sécurité de notre république. En tant que marchand, je… dispose effectivement d’un certain réseau à travers mon entreprise. Même s’il est modeste, il pourrait faire la différence.

    Mais, vous devez le savoir, ce sera surtout de renseignement d’ambiance et de nature non confidentielle. Dans ce cadre, pas besoin de me faire suivre, je peux vous proposer de nous voir régulièrement, ici ou ailleurs et nous pourrions discuter de ce que j’aurai pu voir ou capter à travers mes gens.

    Le renseignement est une donnée essentielle pour l'État autant que pour les affaires vous savez. Ils vous permet d’avoir des cartes supplémentaires dans votre jeux lors des négociation. Pour cette raison, l’homme d’affaire doit à la fois être accessible, mais discret. Mais, évidemment, vous jugerez sur pièce.»


    Ses doigts effleurèrent machinalement le bord de son verre, songeur. Il comprenait parfaitement que le SCAR souhaitait recruter un nouvel atout sur l’échiquier politique de la République. Pourtant, il était bien conscient que s’engager auprès de Orifa, c’était aussi accepter de marcher sur un fil encore plus mince qu’à l’accoutumée.

    * Si je deviens l’un de ses agents, même officieux, je pourrais y gagner de la protection et quelques avantages… Mais je deviendrai aussi un rouage du SCAR. Et ça, ça veut dire que je serai peut-être encore moins libre qu’avant. *

    Il prit une respiration, puis but une gorgée de vin, histoire de s’éclaircir les idées. Ses yeux glissèrent sur Orifa et son buste, observant l’air sérieux qu’elle affichait tandis qu’elle sirotait la boisson. Il ne put réprimer un léger sourire, songeant que cette situation, aussi invraisemblable soit-elle, pourrait lui être très profitable s’il en jouait convenablement.

    « Je dois dire, néanmoins, que votre proposition m’intrigue. » Poursuivit-il, en posant doucement son verre. « J’y vois des avantages évidents, notamment si vous vous engagez à me soutenir dans mes… projets de carrière, disons. Mais je vois aussi des contraintes. Je ne suis pas vraiment un homme d’action, ni un soldat, et je n’ai pas envie de finir dans un cul-de-basse-fosse si un jour, vous décidez que je suis devenu inutile. »

    Malgré le sérieux de ses mots, il conservait un ton léger, comme s’il s’efforçait de désamorcer les tensions par l’humour. Toutefois, ses yeux, eux, étaient dénués de toute plaisanterie.

    « Concrètement, je m’en remets à vous pour m’expliquer comment vous voyez notre… “collaboration”. Je suppose que vous n’allez pas m’envoyer à l’autre bout du Sekaï pour débusquer des conspirations… Enfin, j’espère. »

    Didier balaya la pièce du regard, comme pour s’assurer qu’aucune oreille indiscrète ne traînait dans l’ombre. L’idée d’être déjà entouré d’agents du SCAR ne l’enchantait guère, même s’il se disait que c’était mieux que d’avoir ces gens-là comme ennemis.

    * Au moins, si je collabore, ils auront moins de raisons de me surveiller… Quoique… *

    Il revint alors au vif du sujet, répondant à la question sur ses récents déplacements et le contenu de ses futures informations.

    « Quant à mes voyages… Vous savez déjà à peu près ce que je suis allé faire à Shoumeï. Peut-être que je pourrais collecter quelques détails sur ce qu'il se passe au Reike, les mouvements de troupes, les décisions prises au niveau local, la criminalité, la façon dont le couple impérial est perçu selon la région, etc. J’ai des contacts là-bas, même si je n’étais pas là-bas pour espionner. »

    Il haussa légèrement les épaules, avant de reposer son regard sur Orifa. Cette dernière n’avait pas bronché, semblant le jauger comme un fauve guette une proie éventuelle. À la fois fascinante et un brin inquiétante.

    « En ce qui concerne Cécilia… Eh bien… » Il laissa un sourire amusé effleurer ses lèvres. « Disons que je l’apprécie, et que je sais qu’elle apprécie aussi avoir un certain contrôle sur mon existence. Je ne doute pas qu’elle veuille me protéger, à sa façon. Mais j’ai toujours eu du mal avec cette idée d’être… comment dire… “couvé”. J’ose espérer que ça ne vous surprend pas. »

    Sa main se perdit un instant dans un geste vague, comme pour chasser une pensée encombrante. Puis, il posa ses deux mains sur ses genoux, se penchant légèrement vers la valkyrie.

    « Vous voulez donc que je sois vos yeux et vos oreilles, c’est bien ça ? » demanda-t-il, la voix un peu plus basse. « Je peux accepter, mais sachez que je suis un homme prudent. Je compte bien couvrir mes arrières si les choses devaient mal tourner. Rien de personnel, bien sûr… C’est juste que je me suis déjà retrouvé face à des gens qui disaient vouloir mon bien avant de tenter de me planter une lame dans le dos. »

    L’allusion à l’affaire du Drapeaux Blanc était évidente. Didier avait ponctué sa phrase d’un clin d’oeil ironique, se remémorant brièvement l’incident de Courage. Le silence revint s’installer tandis que les deux protagonistes s’observaient. Les flammes de la cheminée crépitaient toujours, chassant les ombres, alors qu’Orifa buvait de petites gorgées de son verre sans le quitter des yeux.

    * Je me demande si elle est en train de calculer le moindre de mes mots ou si, au contraire, elle me teste simplement pour voir si je vais craquer… *

    Finalement, Didier s’adossa au siège, un coude par-dessus le dossier, feignant un air décontracté. Il tapota sa cuisse du bout des doigts, avant de rompre le silence :

    « Alors… j’imagine que la balle est dans votre camp. Vos conditions, votre fonctionnement, votre… protection, disons. Je ferai de mon mieux pour vous fournir des infos que j’estime utiles à la République. »

    Il inclina légèrement la tête, comme pour confirmer son sérieux.

    « Mais n’oubliez pas que j’ai ma fierté. Si je sens que je ne suis plus qu’un pion sacrifiable, je saurai disparaître. »

    Un mince sourire étira ses lèvres, à mi-chemin entre la confidence et la provocation. À cet instant précis, il se rendit compte qu’il acceptait déjà la proposition, malgré son instinct qui lui hurlait de ne pas se rapprocher davantage du SCAR. L’idée de monter en puissance, soutenu par un réseau de renseignement, avait un goût de promesse… Ou de poison.


    Message N°3
    Citoyen de La République
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  • Mar 14 Jan - 22:40
    Parlons sans détours

    Le marchand comprenait l'intérêt supérieur de cette discussion. Il était bien loin d’être un sot, pesant le pour et le contre pour en arriver à des réflexions plus que logiques. Le problème principal qu’il allait y avoir, c’était clairement que s’il acceptait, il ne serait plus qu’un simple commerçant. Certes, dans la vie de tous les jours et dans les yeux de la plupart des civils, il ne serait pas plus que ce qu’il était avant. Même les autres oreilles du SCAR n’avaient pas conscience qu’ils pourraient être en présence de l’un de leurs collègues. La valeur des informations n’était pas loin d’être définie, certes il devait y avoir un premier niveau de réflexion pour éviter de remonter quelque chose de complètement inutile. Pourtant, il était très intéressant de pouvoir suivre des mouvements de troupes, des rageux ou alors toutes autres informations qui pourraient sembler inutiles au premier abord. Avoir la possibilité de collecter toutes ces petites données pouvait permettre aux anciens et à la direction du SCAR d’avoir une vision du monde. Bien sûr, il allait forcément y avoir des faux positifs, mais c’était là qu’importait le fait d’avoir un plus grand nombre d’oreilles, pour recouper les informations et donc voir les différentes erreurs.

    Personne n’avait la vision claire et complète du nombre d’agents civils travaillant pour le SCAR. Les agents avaient un groupe remontant directement les informations à lui directement et ce dernier faisait le relais avec son directeur. Soren n’avait pas besoin de connaître chaque détail et les directeurs des autres directions ne ressentaient aucunement le besoin d’aller fouiller dans le travail des autres. Ce petit modèle tournait parfaitement. S’il avait été compliqué de le mettre en place, ça commençait à porter ses fruits.

    Si pendant toute sa réponse elle n’avait pas réagi, sa dernière phrase par contre la fit réagir. Il n’était qu’un civil après tout… Un humain qui n’avait pourtant pas une durée de vie assez longue pour pouvoir en profiter complètement et pourtant c’était certainement ces derniers qui s’y accrochaient le plus. Quelle ironie !

    - Déjà pour Cécilia, sa demande était ponctuelle et correspondait à ce que j’avais déjà prévu. Alors disons que tu n’as pas à t’inquiéter que je te fasse un peu trop suivre à la trace. Mais même si je ne devrais pas le dire, humm, disons plutôt que c’est l’une des preuves d’avantage que la position d’oreille pourrait t’apporter. Elle a également les fonds nécessaires pour te faire suivre sans avoir besoin de moi.

    Désolé Cécilia, mais s’il fallait utiliser ce qu’elle savait contre cette dernière pour son propre avantage, alors elle n’allait clairement pas s’en priver. Le SCAR n’était clairement pas prêt à mettre n’importe quel prix pour récupérer les informations d’une oreille. Certes, Didier allait très certainement être bien plus important dans l’avenir. Pourtant, ça allait avoir besoin d’un prix juste et raisonnable.

    - Pour les informations, vois ça comme une certaine confiance que je vais te porter en tant que représentante. Parfois, certaines choses peuvent être anodines et pourtant être d’une importance capitale, et c’est pareil pour des choses qui peuvent paraître capitales mais qui sont au contraire anodines. En tant que marchand, tu dois savoir faire la différence dans ton travail, j’en ai pas le moindre doute. Donc pour ce qui m’intéresse, dis-toi si ça pourrait avoir un intérêt pour la république. Parfois, il peut être important de ne pas tout de suite remonter une information et d’attendre d’en savoir un peu plus, mais ça viendra avec le temps. Ton réseau d’information à Reike pourrait être quelque chose de très intéressant.

    Plissant légèrement les yeux alors qu’un sourire carnassier semblait se dessiner sur son visage qui jusqu’alors semblait de marbre.

    - Je n’ai jamais demandé de te mettre en danger, ne t’inquiète pas pour ça. Si un jour tu as une piste qui te semble prometteuse mais que tu ne peux pas continuer seul tes recherches car sous bonne garde, sache que c’est à ce moment-là que j’entrerai dans la danse.

    Il l’avait vue à l'œuvre, il savait de quoi elle était capable et c’était le genre d’ennemi qu’il était préférable de ne pas avoir. Mais en tant qu'alliée, elle pouvait être extrêmement précieuse, surtout au niveau de sa position dans le SCAR. Les oreilles n’étaient pas destinées à se salir les mains et encore moins à combattre. Utiliser des civils pour récupérer des informations un peu partout dans le monde, c’était une chose. Les envoyer sur le front sans équipement ni entraînement en était une autre. Son visage retrouva son sérieux habituel sans pour autant détourner son regard du marchand.

    - Pour couvrir tes arrières, c’est mon travail. Si tu montres ta valeur pour la république, alors tu seras sous la protection de cette dernière. Tout dépend de ton professionnalisme. Il pourrait être possible de te faire passer pour mort, de te créer une nouvelle identité s’il le fallait, couvrir quelques informations auprès des OR ou même des limiers. Tout dépend du contexte et de la valeur que tu as auprès de la république. Une oreille qui arrive à remonter des informations permettant de sauver un village aura évidemment plus d’importance qu’une personne qui remonte que des informations sans importance.

    Récupérant dans sa bourse deux pièces de valeur différente, l’une étant toute propre et l’autre très dégradée par le temps et les transports, présentant les deux dans ses mains.

    - En tant que membre de la république, tu es comme ces deux pièces. Tu as la même valeur et pourtant, si on me demandait d’en garder une, alors je prendrais celle qui a le plus de valeur. Qu’importe l’aspect extérieur de cette dernière, ce qui importe, c’est sa valeur. Une oreille qui serait en haut de la république mais qui n’apporterait rien serait moins importante qu’une personne moins haute dans la hiérarchie mais qui apporterait des informations importantes.

    Attrapant une main de Didier, elle y déposa la pièce avant de ranger l’autre.

    - Je serai celle qui te supervisera, alors il faudra que tu aies confiance en moi. Tu parlais de couvrir tes arrières, bien évidemment c’est normal dans la vie de tous les jours, mais là nous parlons d’autres choses, à l’échelle de la république. La valeur que tu auras sera celle que tu pourras créer toi-même. Par la suite, tu n’auras qu’à avoir confiance en moi pour te sortir des mauvais pas, sans que tu fasses des folies évidemment. Mais si quand tu parles de couvrir tes arrières tu évoques le fait de balancer des informations au moindre moment où ça tourne mal…

    Elle n’avait évidemment pas besoin d’en dire plus, le silence qui en suivit parlait de lui-même. Peut-être que ça pourrait lui sauver la vie à l’instant T, mais il perdrait toute possibilité d’avoir l’aide de la république pour disparaître. De plus, le SCAR le mettrait sur une liste à traquer et assassiner.

    - Est-ce que j’ai pu répondre correctement à tes questions ?




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