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Citoyen du monde
Kamélia Landark
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- Musique ambiance:
Chaque mission demande une tenue. L’important, elle se doit d’être discrète, confortable, chaude et malléable. Vous remarquerez, que j’ai mis un petit emphase sur le Discrète, c’est une préalable obligatoire dans la famille Landark, mon père aime bien me le dire, encore et encore, qu’avec mon visage, je ne fais pas une Landark très discrète, selon lui, mon visage est unique et il n’est pas facilement oubliable comme le corps qui est attaché à ma tête. Laissez votre regard au niveau de mes yeux, mais je pense que vous avez compris l’essentiel de son message.
Bref, depuis un moment je n’avais pas eu la chance ou le droit de participer à une mission et l’ennui me gagnait de plus en plus. Sauf! Aujourd’hui, ce fut à contre cœur que mon père réclama ma présence. La cible en question, la cible en question connaissait le visage de mes frères, ce qui rendait un peu plus difficile son élimination. L’acheteur avait stipulé qu’il devait trouver la mort loin des regards. Je vous épargne les détails, car même moi je ne connais pas plus. Mon rôle est simple : être discrète, trouver l’homme et le suivre sans être vue par personne, sans que personne ne m’accorde de l’attention et lorsqu’il sera seul dans un coin isolé faire signe à mes frères et partir. Et oui, vous avez donc compris que je me tape la partie la plus chiante du boulot. Passons, pour en revenir à la tenue, mon père m’avait emporté des vêtements sombres avec une large cape pour cacher mon visage. Ne me lancer pas de pierre, j’ai décidé de porter la cape, mais sous cette dernière j’ai choisi une robe, un homme ne peut pas comprendre le confort que porte une robe, un tissus léger qui dissimule une partie du corps d’une femme, tout en légèreté laissant respirer la peau. Bon je vois vos yeux regarder le ciel, j’ai une large cape qui cache le tissus blanc de ma robe, je suis donc très discrète! Je dois simplement garder la cape sur moi.
Je pris donc place dans une ruelle, le dos contre le mur, j’observais silencieusement les gens qui déambulaient à leur occupation. La nuit tirait bientôt la couverture sur elle, plongeant alors doucement le ciel dans l’obscurité. Levant doucement les yeux en direction du ciel, je fus bien triste de voir qu’il n’y avait pas d’étoile, que de sombre nuage qui menaçaient le peuple d’une noyade certaine. Je restai donc un long moment dans cette position, le froid de la nuit caressa la peau nue de mes jambes. Et oui je suis en robe…. Et la cape ne cache pas cette partie, petit détail. Se qui me fit légèrement frissonné. La cible se trouvait toujours dans l’une des tavernes, donc loin encore d’être dans un lieu isolé.
Comble de malheur, la pluie se mit à tomber, mais non lentement. Ce fut une pluie diluvienne, ma cape se gorgea d’eau en trois minutes et je sentis ma robe venir se coller à ma peau. Je vous accorde le droit de rire, allé car moi j’avais terriblement envie de rire, envie de hurler au ciel que j’avais compris la leçon, mais j’avais surtout envie d’entrée dans cette taverne pour me réchauffer, au moment ou je fis un pas en direction de la porte, cette dernière s’ouvrit et l’homme sortie, il plongea son regard sur moi, sans me voir. L’alcool avait engourdit ses sens et il prit son chemin, une bouteille en main.
Un soupir naquit sur mes lèvres, fixant la porte qui se refermait. La chaleur, le confort et les gens étaient à m’a porté. Un endroit pour rire et discuter, je n’y avais pas le droit. Mon visage plongé dans l’ombre de mon large capuchon reflétait la tristesse qui engorgeait mon cœur, je choisi de continuer la mission. Le son fracassant des gouttelettes d’eau tombant sur le sol effaçait le bruit de mes pas, suivant de loin l’homme en question. Ce dernier déambulait entre les gens une bouteille d’alcool en main.
J’ignorais qui avait demandé sa mort, j’ignorais pourquoi et surtout qui il était. Que des détails, pour notre famille. Contrairement à mes frères, je ne ressentais pas les frissons sur la nuque, cet envie de tuer la cible, en fais, j’étais beaucoup plus concentré sur ce qui m’entourait, personne ne posait son regard sur moi, c’est peut-être cela qui me rendait triste. J’étais entouré de gens, mais j’avais toujours ce sentiment de solitude, personne ne me voyait. Vous direz que c’est ce qu’il faut pour remplir la mission, vous avez probablement raison, mais à cet instant, j’étais enfin hors de la maison, loin du regard de mon père, loin de mes frères qui contrôlaient ma vie. Je me sentais légère, même si cette sensation n’était qu’un songe, qu’un simple souffle du moment. C’est comme si tous les murs pouvaient disparaitre en une seconde.
M’immobilisant dans la ruelle, ou quelques personnes plongés dans leur monde circulaient, je redressais un moment la tête en direction du ciel. Le large capuchon dévoila doucement une partie de mon visage qui fut attaqué par les gouttes de pluie. Fermant les yeux un moment, je profitai de la musique de la ville presque endormis, savourant la sensation de fraicheur laisser par chaque petite goutte d’eau qui venait terminer leur course contre ma peau. Je voulais marquer cet instant dans ma chair et un large sourire vue le jour sur mes lèvres. Pour plusieurs, la mélodie ambiante n’est qu’un bruit mais pour moi, c’est la vie. Le silence est souvent ma seule mélodie et j’ignore quand sera ma prochaine sortie. Tout mon corps était détendu malgré la petite voix qui me poussait à reporter mon attention sur l’homme. L’homme.. Cette pensée me fit sursauter, mon regard cherchait un moment le dos de celui que je suivais, en vain.
Un soupir naquit sur le coin de mes lèvres, mon cœur émit des battements plus rapides et d’un geste brusque, ma main plaqua le large tissu du capuchon sur mon visage. Marchant plus rapidement, le bruit de mes pas résonnait dans l’eau qui ruisselait sur le chemin de pierre à la recherche de la cible. Une minute d’inattention, une seule petite minute pouvait faire basculer ma vie hors de la lumière du monde. Vous pensez que je dramatise ? Mon père attendait une seule erreur de ma part pour me mettre sous le nez que je ne suis pas faite pour l’affaire familiale et je viens de lui servir sur un plateau d’argent.
Tournant alors le coin d’une sombre ruelle, je remarque qu’il a beaucoup de sombre ruelle ici, je doute que le coin soit bien fréquentable, enfin bref, je pris un moment à observer l’obscurité qui y régnait. Au premier regard, il ne semble avoir personne. Pénétrant doucement avec tout le courage que j’avais, en gros sur le moment c’était plutôt l’envie d’en finir pour me réchauffer, je restais près des murs, écoutant autour de moi, il ne pouvait pas s’être évaporé et il n’avait certainement pas perçu ma présence, j’avais pris la peine d’être très loin et d’utiliser souvent des chemins différents. Je devais le retrouver, avant que mon père ne me trouve dans cette ruelle, la cible hors de vue.
Mon dos entra en contact avec le mur et je pris un moment pour calmer les battements de mon cœur. Mes frères avaient peut-être raison, ce n’était peut-être pas fait pour moi. La nuit débutait derrière les sombres nuages et elle s’annonçait froide et pénible. Je pris donc une pause sous ce qui ressemblait à être un balcon de fortune, m’assurant que personne ne semblait être près, un rire s’échappai d’être mes lèvres, suivi d’un murmure «Je vais me faire tuer… si je meurs pas de froid avant…» Retirant ma cape, le tissu était lourd et ma peau mis à nue me fit claquer des dents. Tordant la laine pour y faire couler le plus d’eau possible «Moi qui me pensait intelligente de mettre une robe, bha oui pourquoi pas Kamélia, une robe, pour une filature, sous la pluie en pleine nuit… et blanche en plus» Un petit rire nerveux vue le jour sur mes lèvres et mon dos heurta de nouveau le mur, découragé de la situation. «Au moins… cela ne peut pas s’empirer. »
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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La nuit est une vieille amie avec qui je partage trop souvent mes silences. Le ciel de Justice est une toile d’encre, éclaboussée de pluie battante. Les gouttes résonnent contre la capuche de mon manteau, une symphonie morne qui accompagne mes pas sur les pavés luisants. L’hiver arrive, et il mord comme un chien errant, sans relâche, surtout dans une ville où la chaleur humaine est plus rare que de l’or pur. Justice. Ironique. Cette ville a toujours eu un sens de l’humour discutable. Ici, l’ordre est une notion flexible, et la loi s’écrit avec une plume trempée dans l’ambiguïté. Abraham l'a suffisamment hurlé dans mes oreilles comme argument, que j'approuve, que je comprends, mais qui n'est pas suffisant pour créer le chaos.
Toujours est-il que c'est l’endroit idéal pour creuser une piste. Et ce soir, je traque les fantômes d’une guerre récente.
La manifestation des Bougeoirs à Courage m’a laissé plus que des souvenirs. Des cicatrices, oui, mais aussi un nom : Sœur Friede. Une alchimiste du chaos, une architecte de bombes humaines, et une collaboratrice de cet Hestian Monsoul que j’ai eu le plaisir de renvoyer à ses dieux. Mais Friede ? Elle court toujours. Et si les rumeurs disent vrai, elle pourrait avoir trouvé refuge ici, dans l’ombre des bâtiments et des allées de Justice.
Les rues grouillent de vie, mais pas du genre qui inspire confiance. Les lueurs des lampadaires vacillent, peinant à percer le voile de la pluie. Des silhouettes glissent d’un coin sombre à l’autre, des ombres furtives aux intentions compliquées à cerner. L’éthique discutable a une heure de sortie, et elle semble avoir choisi celle-ci. Je me fonds dans le décor, une masse épaisse d’écailles dissimulée sous un manteau noir ruisselant. Portecendres, ma claymore, repose brisée et inutile dans mes quartiers à Liberty. Chaque fois que je pense à son état, une vague de frustration me traverse. Mais ce soir, je n’ai pas besoin d’elle. Juste de mes sens, et d’une bonne dose de patience. Les rumeurs parlent de gens marqués de runes étranges, des symboles qui rappellent les peuples du nord. Des divinateurs, disent certains. Un culte, disent d’autres. Peu importe. S’il y a un lien avec Friede, je dois le trouver.
Une taverne crasseuse attire mon attention. Les rires gras et les cris de paris déchirent l’air glacé. Un bon endroit pour débuter une enquête : là où l’alcool coule, les langues se délient. Je pousse la porte, et l’odeur de sueur, de bière rance et de désespoir me frappe comme une gifle. Des regards furtifs glissent sur moi, mais ils se détournent rapidement. Les gens ici savent reconnaître une menace, même dissimulée. Je m’avance lentement, mes bottes martelant le sol de bois avec un rythme lourd, implacable. Une heure plus tard, une table au fond attire mon regard. Un homme, nerveux, joue avec une chope presque vide. Sa manche remonte légèrement, révélant un éclat de rune, gravée dans sa chair. Un nordique, peut-être. Ou quelque chose d’autre. Je note son odeur avec mon flair ; ça évoque un mélange brut et entêtant de pin sauvage, de sel marin et de feu de bois, et une sueur dégageant l'odeur de terre humide et de résine. Assez marquante pour que je puisse le traquer sur des semaines sans m'arrêter.
A une table voisine, commandant une chope que je n’ai pas l’intention de boire. La patience est la clé. La pluie martèle encore les fenêtres, et dehors, le froid continue de mordre. Mais à l’intérieur, la chaleur monte. Les murmures aussi. Ce genre de soirée ne promet rien de bon, et les silhouettes qui glissent sous la pluie en sont la preuve vivante. Mon gobelet d’hydromel tiédit sous mes doigts, tandis que j’observe à travers les vitres ternies par l’humidité.
C’est là que je la remarque. Mes yeux fendus par ma pupille se resserre subitement sur elle comme un serpent devant une souris.
Elle est impossible à ignorer, même dans une mer d’ombres mouvantes. Une femme sous une cape gorgée d’eau, si détrempée qu’elle en devient presque translucide. Elle dégage une énergie nerveuse, comme un oiseau piégé dans une tempête. L’homme qu’elle suit est tout aussi intéressant : son pas est hésitant, mais son allure trahit l’habitude de s’éclipser dans des endroits où il vaut mieux ne pas être vu. Le moment d'écouter son intuition, et glisser comme un spectre massif à l'extérieur. Glissant ma cape sur mes épaules, je quitte l’auberge, le froid mordant de la nuit m’accueillant aussitôt. Je la repère facilement. Malgré ses efforts pour rester discrète, elle attire l’œil – sa démarche est hésitante, et la pluie ne pardonne pas le choix d’une cape détrempée.
Je la suis, mes pas lourds étouffés par le vacarme de l’averse. Elle est concentrée sur sa cible, ne vérifiant que rarement derrière elle. Amateurisme ou excès de confiance ? Peu importe, cela joue en ma faveur. Elle s’arrête, dos contre un mur, retirant sa cape imbibée, un soupir frustré échappant à ses lèvres. Je la vois tordre le tissu, ma silhouette dominant la ruelle sombre où elle a cru pouvoir trouver un semblant de répit. Je n’aime pas interrompre les gens dans leurs moments de solitude, mais sa posture, ses murmures, son accoutrement – tout crie qu’elle n’a rien à faire ici.
Je m’approche sans un bruit, la pluie dissimulant ma présence jusqu’à ce que je sois à portée.
« Mauvaise nuit pour jouer les ombres. » Ma voix grave fend l’air comme un grondement.
Je la fixe, immobile, comme une ombre plus massive au milieu de la ruelle détrempée. Le bruissement de la pluie tambourine à mes oreilles, couvrant tout bruit, sauf ceux que je veux entendre : sa respiration, plus rapide maintenant, les gouttes qui coulent de ses cheveux trempés, le claquement imperceptible de ses dents. Je la détaille un peu plus. La robe, fine comme du papier, lui colle à la peau, la rendant encore moins discrète que si elle avait choisi une torche pour éclairer son chemin. La cape détrempée, jetée là comme un fardeau, ne cache plus rien. Et puis il y a ce visage… Une beauté frappante, certes, mais bien trop marquée pour être oubliée. Ça ne cadre pas. Ce genre de visage, on le retient. Pas exactement l’allié idéal pour quelqu’un qui veut rester invisible.
« Qui es-tu. Pourquoi tu es après ce type. »
Je fronce légèrement les sourcils. Si c’est un coup monté, c’est un mauvais. Si c’est une erreur, elle est monumentale. Un soupir m’échappe malgré moi. Cette fille, c’est soit une idiote, soit une arme mal utilisée.
Et dans les deux cas, ça me concerne, parce que dans ce monde, les erreurs ne se corrigent pas ; elles tuent.
Citoyen du monde
Kamélia Landark
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La pluie sur son passage efface les traces du temps, la pluie qui tombe présentement ne semble pas vouloir prendre congé. Certes, sous l’abri de fortune je ne ressens plus la morsure froide des gouttelettes, mais mon corps n’en reste pas moins meurtrie par le froid de la nuit. En ce moment, mon cœur est divisé entre rentrer chez moi pour affronter la défaite ou de poursuivre encore jusqu’à l’épuisement. La situation m’avait glissé entre les doigts, mais rien ne semblait perdu complètement. L’homme avait peut-être descellé ma présence et cela expliquait pourquoi il avait disparue. Il devait être tapi dans l’ombre à attendre mon départ, ou mieux encore, trop soul il pouvait s’être écroulé dans un coin me rendant la tâche plus facile.
Je devais calmer les battements de mon cœur et les tremblements de mon corps, bientôt je retrouverais la chaleur mais pour le moment je devais me sortir mes envies de la tête. Le temps n’était point à la festivité, même si je rêvais d’entrée dans cette taverne une seule fois. Tant de chose se bousculaient dans mon esprit que rien ne me semblait limpide. La mission n’était pas encore perdu, mes frères n’avaient toujours pas pris bon de pointer leur nez, peut-être avaient-ils retrouvés la cible, je n’avais aucun moyens de le savoir.
Tordant le tissu de la cape, l’eau s’écoulait sur le sol,. Je devais trouver la force de poursuivre, je ne pouvais pas rester planter là dans cette obscure ruelle qui était faiblement éclairer par la lumière du chemin principale, lumière qui sous cette phrase vint étrangement disparaitre, laissant encore plus les ombres m’entouré. «Mauvaise nuit pour jouer les ombres» Cette voix venait de me glacer le sang, mon souffle se coupa prestement. Pivotant doucement sans le moindre mouvement brusque, mes yeux cherchèrent le regard de celui qui venait de parler, levant la tête en direction du ciel surprise par la différence de taille. On me dit souvent que mon visage parle pour moi-même, du moins c’est ce que mon père me dit souvent et la en ce moment j’aurais bien voulu avoir un miroir afin de voir la surprise qui devait se lire grandement sur mon visage.
Il y avait une montagne devant moi! Il devait bien faire le double de ma grandeur et refermait presque le passage pour quitter la ruelle, me piègent de ce fait sous mon abri temporaire. J’ouvris doucement la bouche et ravala un petit rire nerveux qui voulut s’échapper de mes lèvres. Je sentais mon cœur battre plus rapidement et j’étais déchiré entre la peur et l’amusement de la situation. Moi qui pensais que rien ne pouvait être pire que perdre la cible sous la pluie, le destin venait de me prouver complètement le contraire. Il y avait pire ! «Qui es-tu. Pourquoi tu es après ce type.» Paroles qui firent naitre un petit sourire sur le coin de mes lèvres. Et donc, Kamélia tu es très mauvaise finalement pour suivre une simple personne sans te faire remarquer. Je refis rapidement le chemin dans mon esprit sans voir ou j’avais fait l’erreur d’être vue, je n’avais vu personne poser son regard sur moi, personne. Je détournai le regard en direction de la ruelle et regarda ma cape entre mes mains. Vous pouvez m’expliquer, comme moi une petite chose se fait remarquer mais que … Mon regard se plongea de nouveau en direction de l’être, comment j’ai fait pour pas le voir et lui me voir?! Je vous entends tout de suite et je commence à penser comme vous, je devrais peut-être changer de boulot au finale! Mon père avait probablement raison
Bref, je me secouai la tête afin de chasser les questions qui naissaient dans mon esprit je devais avant tout penser à me sortir de cette situation.
«Uhm…» Dis-je doucement, cherchant toujours les yeux de celui qui me bloquait le passage, passage que j’avais envie de prendre pour m’enfuir, mais mon corps était pétrifier «Je… » Bon j’avais réussi à parler, malgré le tremblement de mes lèvres, non de peur mais de froid. Doucement je terminai de tordre ma cape pour venir le remettre sur mes épaules, les joues complètements rouges en réalisant que ma robe mouillé dévoilait un peu trop de secret. «Je suivais mon époux» Oh ! Quelle belle inspiration sur le moment. D’un geste rapide je remis le capuchon sur ma tête, j’enchainai doucement «Ce goujat ne rente jamais dormir le soir j’ai décidé de le suivre» Je pouvais entendre mon cœur battre dans mes oreilles, si mes frères n’étaient pas loin ils devaient bien rire de la situation, les connaissant ils n’allaient même pas me venir en aide et juste reprendre la mission. Donc à moi de me sortir de cette situation.
«Mais… Vous, vous me suiviez pour qu’elle raison» Un voleur ? Non il était bien trop imposant pour être un voleur et de plus il n’avait probablement pas besoin de rejoindre les gens dans des ruelles pour les dépouillé, un garde ? Si c’était le cas, il allait probablement m’offrir de l’aide, trop de choix s’offrait à moi, mais j’étais curieuse de savoir pourquoi il était là.
Je me tournai doucement pour être face à lui, donc dos à la ruelle. Ma cible s’y trouvait peut-être encore, mais je voulais accorder toute mon attention à celui qui attisait ma curiosité. Est-ce que j’avais peur ? Oh que oui, l’idée de devait me battre pour ma vie était terrifiante, mais ce qui est sûr c’est que j’allais tout faire pour sortir de cette ruelle s’il me menaçait. Et sur le moment, je réalisai que je n’avais aucune arme, mon père ne m’avait même pas autorisé à prendre un couteau. Je me mordu doucement la lèvre inférieur afin de retenir le sourire qui cherchait à naitre sur mes lèvres. J’étais dans une situation complètement inconnue et j’étais seule pour m’en sortir. Cela me rendait presque heureuse, vous me prenez pour une folle, mais quand vous passez vos journées à regarder la journée avancé et que vous n’avez rien à faire, vous trouvez comme moi vos petits plaisir dans les malheurs.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Je ne bouge pas. J’attends, immobile comme une ombre figée, tandis que mes yeux sondent le moindre de ses gestes. La pluie sature l’air, étouffe les sons et les pensées, mais je reste concentré sur elle. Elle essaie de parler, mais ses mots trébuchent, hésitants. Ses lèvres tremblent, articulant une histoire qu’elle veut plausible, mais qui sonne creux.
Un mari volage, une épouse éplorée : c’est une histoire bien choisie, presque trop parfaite. Elle aurait peut-être été différente si j'avais mon masque du Razkaal sur le visage. Mais son ton, la nervosité dans sa voix, son incapacité à me regarder directement… tout cela déconstruit son récit. Je l’ai vu mille fois, ce genre de défense : des mots jetés à la volée, improvisés pour détourner l’attention. Pas assez précis pour qu’on puisse les vérifier, mais suffisamment vagues pour laisser planer un doute. Pourtant, je n’ai pas besoin de preuve tangible. Mon instinct, affûté par des années d’interrogatoires et d’observations, capte des choses qui échappent à la plupart.
Ses traits déformés par la surprise rien qu'en m'observant. Ses mots eux-mêmes semblent hésiter, comme si elle testait leur solidité en les prononçant. Une épouse jalouse ? Non. Pas dans cette tenue, sous cette pluie, à cette heure. Pas avec ce regard qui vacille entre la peur et l’amusement, entre l’envie de fuir et celle de rester. Elle n’est pas habituée à mentir, mais elle tente de se débrouiller, et je devine qu’elle improvise sur le moment. Pas une criminelle, pas encore. Juste une jeune femme, ou presque, poussée dans un jeu trop grand pour elle.
Je passe rapidement en revue ses possibles motivations. Une voleuse ? Peu probable. Si c’était son métier, elle serait bien plus discrète, bien mieux préparée. Une espionne ? Trop maladroite pour ça. Une jeune fille, mine perdue, qui joue un rôle ? Peut-être. Mais ce qui frappe le plus, ce n’est pas son histoire branlante, ni sa tentative d’air assuré. Non, c’est qu’elle ne me dégage aucune impression de danger. Pas une once de menace. Si elle avait une lame cachée, si elle préparait un coup, je le sentirais. Mon instinct me l’aurait hurlé. Là, il reste silencieux, presque apaisé. L'eau, dévoilant ses faiblesses, un interrogatoire silencieux mais suffisamment éloquent.
Je m’attarde un instant de plus, mes yeux parcourant son visage, ses gestes, avant de conclure intérieurement. C’est une personne qui s’est aventurée trop loin dans un jeu qu’elle ne maîtrise pas. Rien de plus. Mais sa situation reste malheureuse : trempée, grelottante, perdue dans une ruelle obscure. Je fais un pas en avant, observant malgré moi sa robe blanche collée à sa peau. Sous la pluie, le tissu ne cache plus grand-chose, et son visage s’empourpre légèrement quand elle s’en rend compte. Ce n’est pas une scène qui me plaît : j’ai vu des gens mis à nu dans des situations bien pires, mais ce genre d'embarras-là, c'est d’une autre nature.
Avec un soupir, je défais la boucle de ma cape, la laissant tomber de mes épaules. Les siennes s'affaissent sous le poids, et on ne voit plus rien hormis sa tête dépasser. Comme si on l'avait couverte avec la toile d'une tente. Mais, épaisse, chaude, et qui protège autant du froid que de la pluie.
« Prends ça. »
Mon ton reste ferme, mais je ne peux empêcher une nuance de douceur de s’y glisser. Il y a un monde de différence entre ceux qui mentent pour tuer et ceux qui mentent pour survivre. Elle appartient manifestement à la deuxième catégorie, en attendant que j'ai d'autres éléments à manger, sans écarter la première hypothèse. Ignorant son hésitation, je me redresse, fixant l’obscurité qui nous entoure.
« Ton histoire, ton époux, peu importe. Tu n'es pas en état. Il y a une taverne à quelques pas, derrière nous. Et, surtout, une cheminée. »
Sans attendre sa réponse, je pivote et commence à marcher, mes pas lourds résonnant sur les pavés mouillés. Je sens la pluie s’abattre sur mes épaules, maintenant nues sans la protection de ma cape. Je ne me retourne pas.
« Reste, si tu veux. Mais la pluie n'a pas prévu de s'apaiser toute de suite. »
Comme pour me répondre, le ciel est zébré par un coup de tonnerre qui vient surprendre un groupe de corbeaux posé sur un toit, qui s'échappe dans des croissements de plainte. Je me fais pierre, laissant le poids de ma présence silencieuse remplir l’espace. Il n’y a pas besoin de mots, pas besoin de menace explicite.
Comme j'ai l'habitude de dire à tout le monde : Courage, ou Dégage.
Un mari volage, une épouse éplorée : c’est une histoire bien choisie, presque trop parfaite. Elle aurait peut-être été différente si j'avais mon masque du Razkaal sur le visage. Mais son ton, la nervosité dans sa voix, son incapacité à me regarder directement… tout cela déconstruit son récit. Je l’ai vu mille fois, ce genre de défense : des mots jetés à la volée, improvisés pour détourner l’attention. Pas assez précis pour qu’on puisse les vérifier, mais suffisamment vagues pour laisser planer un doute. Pourtant, je n’ai pas besoin de preuve tangible. Mon instinct, affûté par des années d’interrogatoires et d’observations, capte des choses qui échappent à la plupart.
Ses traits déformés par la surprise rien qu'en m'observant. Ses mots eux-mêmes semblent hésiter, comme si elle testait leur solidité en les prononçant. Une épouse jalouse ? Non. Pas dans cette tenue, sous cette pluie, à cette heure. Pas avec ce regard qui vacille entre la peur et l’amusement, entre l’envie de fuir et celle de rester. Elle n’est pas habituée à mentir, mais elle tente de se débrouiller, et je devine qu’elle improvise sur le moment. Pas une criminelle, pas encore. Juste une jeune femme, ou presque, poussée dans un jeu trop grand pour elle.
Je passe rapidement en revue ses possibles motivations. Une voleuse ? Peu probable. Si c’était son métier, elle serait bien plus discrète, bien mieux préparée. Une espionne ? Trop maladroite pour ça. Une jeune fille, mine perdue, qui joue un rôle ? Peut-être. Mais ce qui frappe le plus, ce n’est pas son histoire branlante, ni sa tentative d’air assuré. Non, c’est qu’elle ne me dégage aucune impression de danger. Pas une once de menace. Si elle avait une lame cachée, si elle préparait un coup, je le sentirais. Mon instinct me l’aurait hurlé. Là, il reste silencieux, presque apaisé. L'eau, dévoilant ses faiblesses, un interrogatoire silencieux mais suffisamment éloquent.
Je m’attarde un instant de plus, mes yeux parcourant son visage, ses gestes, avant de conclure intérieurement. C’est une personne qui s’est aventurée trop loin dans un jeu qu’elle ne maîtrise pas. Rien de plus. Mais sa situation reste malheureuse : trempée, grelottante, perdue dans une ruelle obscure. Je fais un pas en avant, observant malgré moi sa robe blanche collée à sa peau. Sous la pluie, le tissu ne cache plus grand-chose, et son visage s’empourpre légèrement quand elle s’en rend compte. Ce n’est pas une scène qui me plaît : j’ai vu des gens mis à nu dans des situations bien pires, mais ce genre d'embarras-là, c'est d’une autre nature.
Avec un soupir, je défais la boucle de ma cape, la laissant tomber de mes épaules. Les siennes s'affaissent sous le poids, et on ne voit plus rien hormis sa tête dépasser. Comme si on l'avait couverte avec la toile d'une tente. Mais, épaisse, chaude, et qui protège autant du froid que de la pluie.
« Prends ça. »
Mon ton reste ferme, mais je ne peux empêcher une nuance de douceur de s’y glisser. Il y a un monde de différence entre ceux qui mentent pour tuer et ceux qui mentent pour survivre. Elle appartient manifestement à la deuxième catégorie, en attendant que j'ai d'autres éléments à manger, sans écarter la première hypothèse. Ignorant son hésitation, je me redresse, fixant l’obscurité qui nous entoure.
« Ton histoire, ton époux, peu importe. Tu n'es pas en état. Il y a une taverne à quelques pas, derrière nous. Et, surtout, une cheminée. »
Sans attendre sa réponse, je pivote et commence à marcher, mes pas lourds résonnant sur les pavés mouillés. Je sens la pluie s’abattre sur mes épaules, maintenant nues sans la protection de ma cape. Je ne me retourne pas.
« Reste, si tu veux. Mais la pluie n'a pas prévu de s'apaiser toute de suite. »
Comme pour me répondre, le ciel est zébré par un coup de tonnerre qui vient surprendre un groupe de corbeaux posé sur un toit, qui s'échappe dans des croissements de plainte. Je me fais pierre, laissant le poids de ma présence silencieuse remplir l’espace. Il n’y a pas besoin de mots, pas besoin de menace explicite.
Comme j'ai l'habitude de dire à tout le monde : Courage, ou Dégage.
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Kamélia Landark
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Le sentiment d’être observé de sentir un regard sur sa personne, cherchant quelque chose, observant chaque geste chaque petit mouvement des yeux. C’est une chose complètement inconnue pour moi et j’ignore comment réagir. La curiosité monte en moi, prenant plus de place que la peur et la fatigue. Pourquoi est-il dans cette ruelle? Et surtout, pourquoi il est si grand ! Mon regard se plonge alors sur lui un moment, si ce dernier se permet de m’observer, je comprends donc que je peux en faire autant. Toutefois, je ne me sens pas très alaise dans la situation.
C’était quoi l’idée, non mais il a pensé à quoi mon paternel de m’envoyer dans la rue sans m’avoir laissé la chance de me préparer, je ne connais rien de gens qui vivent ici, il m’arrive d’avoir quelques conversations avec les marchands lors des achats de vives pour la maison, mais sans plus. Je me sens complètement démunie dans cette situation et une rage nait tranquillement en moi. Devant cet homme, je suis faible, devant mon père, je suis faible. Même si je m’entraine en silence dans mon coin depuis plusieurs années, je n’arrive à rien dans la vie. Je ne veux plus jamais revivre ce sentiment. Observant l’homme, ce dernier fait un mouvement dans ma direction, je sens mon cœur qui s’arrête mon souffle se coupe.
Mon esprit s’embrouille, j’ignore quoi faire, j’ignore ce que je dois faire et je me sens de plus en plus ridicule. Puis soudain, il retire sa cape sans le moindre geste de violence pour venir le faire retomber sur mes épaules. «Prend ça.» dit-il, le tissu est beaucoup plus lourd que ma cape et cette dernière est trop grande pour moi ce fit naitre un petit sourire en coin sur mes lèvres. Je ressentie une chaleur venir sur ma peau, la réchauffant douloureusement. Le tissue avait emmagasiné la chaleur du corps de l’homme ce qui me fit soupirer de soulagement. Mon corps tremblait moins, le froid était toujours présent et je me sentais terriblement mal que l’homme subisse désormais le froid de la nuit.
Pourquoi avait-il fait cela? «Ton histoire, ton époux, peu importe. Tu n’es pas en état. Il y a une taverne à quelques pas, derrière nous. Et, surtout, une cheminée.» sur ses mots l’imposante carrure de l’homme, qui n’avait visiblement rien d’humain, s’éloigna en direction de la dite taverne. «Reste si tu veux. Mais la pluie n’a pas prévue de s’apaiser tout de suite.» appuyant ses paroles, le ciel fut déchirer par un rayon de lumière et le son du tonner me fit sursauté. La nuit s’annonçait désormais violente et je ne voulais en aucun cas être dehors lorsque l’orage allait surplomber le village.
Mon corps suivit d’instinct l’homme en direction de la taverne, toutefois dans une nouvelle éclaire, mon regard fut attiré par la présence de trois silhouettes sur le toit d’une maison qui surplombait la ruelle. Silhouette qui disparue dans les ténèbres du ciel obscures. J’étais prise la main dans le sac, quittant simplement ma mission, suivant un inconnu, j’entrais dans la taverne le cœur battent rapidement. J’allais avoir des problèmes, oh mais j’en avais déjà.
La chaleur de l’endroit me surprise et avec maladresse dans cette cape trop grande je refermai la porte derrière moi. Quelques regards se tournaient dans notre direction malgré l’heure hâtive, il y avait déjà plusieurs âmes en perdition et des gens qui écoutaient les récits d’un bard assit au fond de la pièce.
Je me fis violence pour ne pas hurler de joie d’être enfin entrée ici, malgré la peur de savoir mes frères dans les parages. « Je… Merci pour la cape» dis-je en prenant place en face de celui qui avait attiré plus de regard que moi, regard qui avait rapidement disparue. Je profitais enfin de l’éclairage pour l’observer. Sa peau n’avait aucune ressemblance avec la mienne, elle était d’un si belle couleur. Mes yeux dessinaient doucement les parties de son corps pour terminer sur ses yeux. J’avais tellement de question, mais ce n’était ni le lieu, ni le moment. Je devais me réchauffer et partir avant que mes frères ne se pointent Je sentais encore mon cœur battre rapidement et mon regard observait chaque visage rapidement des gens qui se trouvait dans la pièce…. Et devinez qui se trouvait dans le fond de la pièce appuyé sur une table... Mon plus jeune frère….
«Sérieusement…» Dis-je en un murmure avant de pousser un soupir de soulagement et de retomber mon attention sur …. Euh celui que je n’ai pas encore demandé le nom. « Désolé, à cause de moi vous avez été trempé sur le chemin…. Merci pour la cape» sur ses paroles, mes doigts détacha mes cheveux, d’un geste rapide je passai quelque mèches sur la gauche afin de les replacer, l’eau avait perlé sur le plancher et ils commençaient doucement à séché.
Mon frère se trouvait tout près de moi, j’ignorais s’il avait terminé la mission, mais a première vue, il semblait avoir pris refuge dans cette taverne pour un long moment, il était entré quelques secondes après nous et je ne l’avais même pas remarqué.
Je plongeai doucement mon regard dans les yeux bleutés de mon sauveur, ou presque de la soirée. «Je me nomme Kamélia... » Je tirai le colle du tissus pour observer l’état de ma robe, elle était encore mouillé et légèrement transparente, ce qui me fit soupiré. La porte de la taverne s’ouvrit laissant entrée le son de l’orage, un homme le visage caché pénétra et pris place non loin de nous, mes yeux n’avaient pas quittés les yeux bleu de l’être en face de moi, mais mon sang c’était glacé. Mon plus vieux frère venait d’entrée et je me doutais qu’il m’observait. J’ignorais ce que je devais faire, lui redonner sa cape et le laisser tranquille ? Lui faire la conversation ? Cela j’en avais envie, surtout je me demandais bien sa peau pouvait avoir quel sensation.
Je devais profiter du moment, car aussitôt que je sortirais j’allais me faire gronder par les deux qui m’observaient furtivement, mais où était le troisième.
C’était quoi l’idée, non mais il a pensé à quoi mon paternel de m’envoyer dans la rue sans m’avoir laissé la chance de me préparer, je ne connais rien de gens qui vivent ici, il m’arrive d’avoir quelques conversations avec les marchands lors des achats de vives pour la maison, mais sans plus. Je me sens complètement démunie dans cette situation et une rage nait tranquillement en moi. Devant cet homme, je suis faible, devant mon père, je suis faible. Même si je m’entraine en silence dans mon coin depuis plusieurs années, je n’arrive à rien dans la vie. Je ne veux plus jamais revivre ce sentiment. Observant l’homme, ce dernier fait un mouvement dans ma direction, je sens mon cœur qui s’arrête mon souffle se coupe.
Mon esprit s’embrouille, j’ignore quoi faire, j’ignore ce que je dois faire et je me sens de plus en plus ridicule. Puis soudain, il retire sa cape sans le moindre geste de violence pour venir le faire retomber sur mes épaules. «Prend ça.» dit-il, le tissu est beaucoup plus lourd que ma cape et cette dernière est trop grande pour moi ce fit naitre un petit sourire en coin sur mes lèvres. Je ressentie une chaleur venir sur ma peau, la réchauffant douloureusement. Le tissue avait emmagasiné la chaleur du corps de l’homme ce qui me fit soupirer de soulagement. Mon corps tremblait moins, le froid était toujours présent et je me sentais terriblement mal que l’homme subisse désormais le froid de la nuit.
Pourquoi avait-il fait cela? «Ton histoire, ton époux, peu importe. Tu n’es pas en état. Il y a une taverne à quelques pas, derrière nous. Et, surtout, une cheminée.» sur ses mots l’imposante carrure de l’homme, qui n’avait visiblement rien d’humain, s’éloigna en direction de la dite taverne. «Reste si tu veux. Mais la pluie n’a pas prévue de s’apaiser tout de suite.» appuyant ses paroles, le ciel fut déchirer par un rayon de lumière et le son du tonner me fit sursauté. La nuit s’annonçait désormais violente et je ne voulais en aucun cas être dehors lorsque l’orage allait surplomber le village.
Mon corps suivit d’instinct l’homme en direction de la taverne, toutefois dans une nouvelle éclaire, mon regard fut attiré par la présence de trois silhouettes sur le toit d’une maison qui surplombait la ruelle. Silhouette qui disparue dans les ténèbres du ciel obscures. J’étais prise la main dans le sac, quittant simplement ma mission, suivant un inconnu, j’entrais dans la taverne le cœur battent rapidement. J’allais avoir des problèmes, oh mais j’en avais déjà.
La chaleur de l’endroit me surprise et avec maladresse dans cette cape trop grande je refermai la porte derrière moi. Quelques regards se tournaient dans notre direction malgré l’heure hâtive, il y avait déjà plusieurs âmes en perdition et des gens qui écoutaient les récits d’un bard assit au fond de la pièce.
Je me fis violence pour ne pas hurler de joie d’être enfin entrée ici, malgré la peur de savoir mes frères dans les parages. « Je… Merci pour la cape» dis-je en prenant place en face de celui qui avait attiré plus de regard que moi, regard qui avait rapidement disparue. Je profitais enfin de l’éclairage pour l’observer. Sa peau n’avait aucune ressemblance avec la mienne, elle était d’un si belle couleur. Mes yeux dessinaient doucement les parties de son corps pour terminer sur ses yeux. J’avais tellement de question, mais ce n’était ni le lieu, ni le moment. Je devais me réchauffer et partir avant que mes frères ne se pointent Je sentais encore mon cœur battre rapidement et mon regard observait chaque visage rapidement des gens qui se trouvait dans la pièce…. Et devinez qui se trouvait dans le fond de la pièce appuyé sur une table... Mon plus jeune frère….
«Sérieusement…» Dis-je en un murmure avant de pousser un soupir de soulagement et de retomber mon attention sur …. Euh celui que je n’ai pas encore demandé le nom. « Désolé, à cause de moi vous avez été trempé sur le chemin…. Merci pour la cape» sur ses paroles, mes doigts détacha mes cheveux, d’un geste rapide je passai quelque mèches sur la gauche afin de les replacer, l’eau avait perlé sur le plancher et ils commençaient doucement à séché.
Mon frère se trouvait tout près de moi, j’ignorais s’il avait terminé la mission, mais a première vue, il semblait avoir pris refuge dans cette taverne pour un long moment, il était entré quelques secondes après nous et je ne l’avais même pas remarqué.
Je plongeai doucement mon regard dans les yeux bleutés de mon sauveur, ou presque de la soirée. «Je me nomme Kamélia... » Je tirai le colle du tissus pour observer l’état de ma robe, elle était encore mouillé et légèrement transparente, ce qui me fit soupiré. La porte de la taverne s’ouvrit laissant entrée le son de l’orage, un homme le visage caché pénétra et pris place non loin de nous, mes yeux n’avaient pas quittés les yeux bleu de l’être en face de moi, mais mon sang c’était glacé. Mon plus vieux frère venait d’entrée et je me doutais qu’il m’observait. J’ignorais ce que je devais faire, lui redonner sa cape et le laisser tranquille ? Lui faire la conversation ? Cela j’en avais envie, surtout je me demandais bien sa peau pouvait avoir quel sensation.
Je devais profiter du moment, car aussitôt que je sortirais j’allais me faire gronder par les deux qui m’observaient furtivement, mais où était le troisième.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
Messages : 377
crédits : 481
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Je suis son mouvement du coin de l’œil lorsqu’elle entre à ma suite dans la taverne, hésitante, presque maladroite dans cette cape bien trop grande pour elle. Une fois la porte refermée derrière nous, la chaleur ambiante envahit l’espace. Le contraste avec l’humidité glacée de la ruelle est saisissant, et je sens mes muscles se détendre légèrement, comme si cette soirée pouvait enfin amorcer un semblant de répit. Mon regard balaye brièvement la pièce, évaluant les occupants. Des visages fatigués, marqués par la pluie et les épreuves d’une vie que je devine rude. Un barde dans un coin tente de distraire l’assistance avec ses récits, mais l’atmosphère reste pesante, empreinte d’une torpeur pluviale. Les regards se tournent vers nous, curieux mais sans insistance, avant de se détourner à nouveau, sauf peut-être une poignée d’yeux plus attentifs.
Evidemment, ma cible de toute à l'heure a disparu.
Elle me remercie pour la cape et s’installe maladroitement en face de moi, ses mouvements hésitants trahissant un mélange de gêne et de soulagement. Je m’adosse tranquillement sur la chaise, le bois couine et grince sous le poids, mes yeux captant les siens alors qu’elle me fixe un instant, trop long. Je devine qu’elle essaie encore de comprendre qui je suis.
Elle n'a jamais vu de Drakyn ?
Ses doigts détachent ses cheveux, d'une dorure rappelant les champs de blé en plein été, laissant quelques mèches plus sombres par l'eau tomber sur ses épaules. Comme ça, elle semble gagner une apparente confiance. Mais ce sont ses yeux qui trahissent son esprit, toujours en alerte, scrutant la pièce, observant des visages ici et là. Puis ses pupilles s’immobilisent un court instant. Un murmure glisse hors de ses lèvres, presque imperceptible.
« Sérieusement…
- Hm ? »
Son attention revient rapidement à moi, et je m’efforce de ne rien montrer, bien que l’échange silencieux qu’elle a eu avec l’arrière-plan de la salle n’a pas échappé à mon observation. Je remarque la tension dans ses épaules, la façon dont elle semble peser ses mots avant de parler à nouveau.
« Ca va aller, on va rapidement se sécher ici. Vous en aviez bien besoin. »
Elle ajuste sa robe, clairement gênée par l’humidité qui la rend plus révélatrice qu’elle ne le souhaiterait. Mais ce geste ne me détourne pas de la vigilance que je garde sur la pièce et sur elle. Arrive enfin le début des présentations. Je laisse un bref silence s’installer, mes yeux captant les siens avant de répondre d’un ton calme, mais volontairement appuyé :
« Kieran. Kieran Ryven. Prévôt du Razkaal de Courage. Si tu ne connais pas, tant mieux. »
Mes mots tombent dans l’air comme une pierre dans l’eau, provoquant immédiatement des ondulations dans la salle. Des murmures s’élèvent autour de nous, des fragments de mots portés par les messes basses. "Prison", "torture", gradé des Limiers", je ne réagis pas aux bribes que je perçois, mais je sens le poids de leur signification dans l’attitude des clients proches. Certains s’éloignent subtilement, d’autres baissent les yeux ou feignent de ne pas écouter. Mon attention, cependant, reste rivée sur cette Kamélia.
L’air dans la taverne est lourd, chargé de la moiteur de la pluie qui s’infiltre par chaque recoin de la vieille bâtisse. Mais même ici, dans ce capharnaüm de bois imprégné de bière et de sueur, d’autres odeurs se faufilent. Subtiles, mais suffisamment tenaces pour attirer mon attention.
Quand elle s’assied en face de moi, je capte les premières notes. Ça commence par une fragrance douce, un peu trop pure pour cet endroit : du lys blanc. Un parfum familier qui trahit un effort, peut-être une tentative de masquer autre chose. Ensuite, une touche plus terreuse, légèrement épicée : les restes d’herbes de cuisine, l’empreinte d’une habitude domestique qu’on ne peut pas ignorer. Enfin, il y a une note qui parle d’un feu de cheminée, récent et encore présent sur ses vêtements trempés.
C’est un mélange unique, mais ce n’est pas tout. Ce n’est jamais tout.
Derrière ça, enfoui mais bien réel, je sens une autre signature, plus brutale, plus uniforme. Et elle ne lui appartient pas en propre. C’est là que les pièces commencent à s’aligner. Deux hommes, un peu en retrait, s’efforcent de passer inaperçus. Leurs odeurs à eux sont plus simples, moins nuancées, mais suffisamment proches pour me dire ce que je dois savoir : ils partagent une part d’elle, que ce soit par le sang ou par un lien tout aussi solide.
Je prends un moment. Ces choses-là, ça ne se force pas. L’instinct doit travailler en silence, sans se presser. J’écoute le bois du sol se plaindre sous mes pieds, le crépitement du feu dans l’âtre, les murmures de quelques habitués. Mais je garde mon regard ancré sur Kamélia. Elle bouge à peine, mais ses gestes parlent. Ses doigts effleurent le bord de la table, un mouvement presque imperceptible, un tic d’inquiétude qu’elle ne contrôle pas. Ses yeux s’égarent, évitent les miens, avant de revenir, comme une marée qu’elle ne peut contenir.
Je pourrais l’écraser avec une question brutale, mais ce n’est pas mon style. Pas quand je cherche encore à comprendre la vraie nature de tout ça. Alors, je reste immobile, et je laisse le poids du silence faire son travail.
Quand je parle enfin, ma voix est basse, posée, presque trop calme pour l’endroit.
« Kamélia, c’est ça ? » Dis-je, d’un ton bas mais chargé. « Tu devrais parler. Maintenant. Et avec franchise. » Que je tranche, dans un tutoiement direct et incisif.
Je laisse mes mains, larges comme des plaques de métal, se poser sur la table avec une lenteur calculée. Les doigts s’enroulent légèrement autour du bord, comme une menace silencieuse.
« Tu n'as pas l'air seule, on dirait. » Que je souffle, sans avoir tourné la tête une seule fois vers les liens olfactifs, qui prennent des directions bien précises dans la taverne.
De là, je dois avoir des airs de devins, et ce n'est pas plus mal. Je me redresse légèrement, dominant la table et tout ce qu’elle contient. La lumière des chandelles joue sur les traits de mon visage, accentuant l’ombre dans mon regard.
« Si c’est une embuscade… » Que je tonne, fort, pour que les concernés m'entendent.
Je ne termine pas ma phrase tout de suite, laissant planer le poids de ce que je pourrais dire. Je prends une inspiration lente, sentant l’air se tendre davantage autour de nous.
« … Je te garantis que mes mains suffiront à briser chacun d’entre vous, un par un. »
Mon ton n’est pas criard, il ne cherche pas à faire un spectacle. C’est une menace pure, glaciale, conçue pour perforer l’assurance de quiconque serait assez fou pour tenter de me défier. Je la fixe, attendant sa réponse, mes sens en éveil. La salle autour de nous semble floue, indistincte, tant mon attention se concentre sur elle et ce qu’elle va dire. Une goutte d’eau s’échappe de ses cheveux et tombe sur la table, résonnant comme un tambour dans le silence que je viens d’imposer.
Evidemment, ma cible de toute à l'heure a disparu.
Elle me remercie pour la cape et s’installe maladroitement en face de moi, ses mouvements hésitants trahissant un mélange de gêne et de soulagement. Je m’adosse tranquillement sur la chaise, le bois couine et grince sous le poids, mes yeux captant les siens alors qu’elle me fixe un instant, trop long. Je devine qu’elle essaie encore de comprendre qui je suis.
Elle n'a jamais vu de Drakyn ?
Ses doigts détachent ses cheveux, d'une dorure rappelant les champs de blé en plein été, laissant quelques mèches plus sombres par l'eau tomber sur ses épaules. Comme ça, elle semble gagner une apparente confiance. Mais ce sont ses yeux qui trahissent son esprit, toujours en alerte, scrutant la pièce, observant des visages ici et là. Puis ses pupilles s’immobilisent un court instant. Un murmure glisse hors de ses lèvres, presque imperceptible.
« Sérieusement…
- Hm ? »
Son attention revient rapidement à moi, et je m’efforce de ne rien montrer, bien que l’échange silencieux qu’elle a eu avec l’arrière-plan de la salle n’a pas échappé à mon observation. Je remarque la tension dans ses épaules, la façon dont elle semble peser ses mots avant de parler à nouveau.
« Ca va aller, on va rapidement se sécher ici. Vous en aviez bien besoin. »
Elle ajuste sa robe, clairement gênée par l’humidité qui la rend plus révélatrice qu’elle ne le souhaiterait. Mais ce geste ne me détourne pas de la vigilance que je garde sur la pièce et sur elle. Arrive enfin le début des présentations. Je laisse un bref silence s’installer, mes yeux captant les siens avant de répondre d’un ton calme, mais volontairement appuyé :
« Kieran. Kieran Ryven. Prévôt du Razkaal de Courage. Si tu ne connais pas, tant mieux. »
Mes mots tombent dans l’air comme une pierre dans l’eau, provoquant immédiatement des ondulations dans la salle. Des murmures s’élèvent autour de nous, des fragments de mots portés par les messes basses. "Prison", "torture", gradé des Limiers", je ne réagis pas aux bribes que je perçois, mais je sens le poids de leur signification dans l’attitude des clients proches. Certains s’éloignent subtilement, d’autres baissent les yeux ou feignent de ne pas écouter. Mon attention, cependant, reste rivée sur cette Kamélia.
L’air dans la taverne est lourd, chargé de la moiteur de la pluie qui s’infiltre par chaque recoin de la vieille bâtisse. Mais même ici, dans ce capharnaüm de bois imprégné de bière et de sueur, d’autres odeurs se faufilent. Subtiles, mais suffisamment tenaces pour attirer mon attention.
Quand elle s’assied en face de moi, je capte les premières notes. Ça commence par une fragrance douce, un peu trop pure pour cet endroit : du lys blanc. Un parfum familier qui trahit un effort, peut-être une tentative de masquer autre chose. Ensuite, une touche plus terreuse, légèrement épicée : les restes d’herbes de cuisine, l’empreinte d’une habitude domestique qu’on ne peut pas ignorer. Enfin, il y a une note qui parle d’un feu de cheminée, récent et encore présent sur ses vêtements trempés.
C’est un mélange unique, mais ce n’est pas tout. Ce n’est jamais tout.
Derrière ça, enfoui mais bien réel, je sens une autre signature, plus brutale, plus uniforme. Et elle ne lui appartient pas en propre. C’est là que les pièces commencent à s’aligner. Deux hommes, un peu en retrait, s’efforcent de passer inaperçus. Leurs odeurs à eux sont plus simples, moins nuancées, mais suffisamment proches pour me dire ce que je dois savoir : ils partagent une part d’elle, que ce soit par le sang ou par un lien tout aussi solide.
Je prends un moment. Ces choses-là, ça ne se force pas. L’instinct doit travailler en silence, sans se presser. J’écoute le bois du sol se plaindre sous mes pieds, le crépitement du feu dans l’âtre, les murmures de quelques habitués. Mais je garde mon regard ancré sur Kamélia. Elle bouge à peine, mais ses gestes parlent. Ses doigts effleurent le bord de la table, un mouvement presque imperceptible, un tic d’inquiétude qu’elle ne contrôle pas. Ses yeux s’égarent, évitent les miens, avant de revenir, comme une marée qu’elle ne peut contenir.
Je pourrais l’écraser avec une question brutale, mais ce n’est pas mon style. Pas quand je cherche encore à comprendre la vraie nature de tout ça. Alors, je reste immobile, et je laisse le poids du silence faire son travail.
Quand je parle enfin, ma voix est basse, posée, presque trop calme pour l’endroit.
« Kamélia, c’est ça ? » Dis-je, d’un ton bas mais chargé. « Tu devrais parler. Maintenant. Et avec franchise. » Que je tranche, dans un tutoiement direct et incisif.
Je laisse mes mains, larges comme des plaques de métal, se poser sur la table avec une lenteur calculée. Les doigts s’enroulent légèrement autour du bord, comme une menace silencieuse.
« Tu n'as pas l'air seule, on dirait. » Que je souffle, sans avoir tourné la tête une seule fois vers les liens olfactifs, qui prennent des directions bien précises dans la taverne.
De là, je dois avoir des airs de devins, et ce n'est pas plus mal. Je me redresse légèrement, dominant la table et tout ce qu’elle contient. La lumière des chandelles joue sur les traits de mon visage, accentuant l’ombre dans mon regard.
« Si c’est une embuscade… » Que je tonne, fort, pour que les concernés m'entendent.
Je ne termine pas ma phrase tout de suite, laissant planer le poids de ce que je pourrais dire. Je prends une inspiration lente, sentant l’air se tendre davantage autour de nous.
« … Je te garantis que mes mains suffiront à briser chacun d’entre vous, un par un. »
Mon ton n’est pas criard, il ne cherche pas à faire un spectacle. C’est une menace pure, glaciale, conçue pour perforer l’assurance de quiconque serait assez fou pour tenter de me défier. Je la fixe, attendant sa réponse, mes sens en éveil. La salle autour de nous semble floue, indistincte, tant mon attention se concentre sur elle et ce qu’elle va dire. Une goutte d’eau s’échappe de ses cheveux et tombe sur la table, résonnant comme un tambour dans le silence que je viens d’imposer.
Citoyen du monde
Kamélia Landark
Messages : 26
crédits : 1062
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J’ignore ce qu’il y a de plus terrible, échoué ou voir les gens que vous aimez être heureux de votre échec. Je donne tout de moi jour après jour pour être accepté, pour être vue et en ce moment je sens sur moi des regards amusés. Je me sens idiotes, complètement idiotes d’avoir simplement espérer avoir le droit, pour une fois d’être apprécier par ma famille, de faire partie de la fratrie. Mais non, j’ai lamentablement échoué et ce, par manque d’expérience, manque de confiance et surtout par manque d’informations. On m’a lancé dans cette mission comme un morceau de viande dans un enclos de lion.
Il y a tant de tentation, tant de chose qui pouvait me détourner de ma quête et je me suis laissé avoir, je me suis faite prendre par un être, un être qui me terrifiait autant qu’il créait en moi un sentiment de curiosité. Ce monde cachait tant de merveille, tant de chose et d’être que j’ignorais, mais cela n’était point ma faute, j’étais gardé depuis trop longtemps dans l’ignorance par mon père qui ne souhaitait pas me voir quitter la maison. Pourquoi, cela je l’ignorais, mais assise sur cette petite chaise de bois, les bras sur une table collante par l’alcool de son ancien colocataire de fortune, je n’avais aucune chance de me sortir de cette situation sans l’aide, l’aide de mes frères. «Ça va aller, on va rapidement se sécher ici. Vous en aviez besoin.» Oui, il avait raisons, j’avais besoin de me sécher car j’étais resté longtemps immobile sous l’eau, car mon père me l’avait demandé, je n’avais pas eu le droit d’approcher ses gens, je me devais de rester loin des regards. Mon physique est une faiblesse, trop reconnaissable, mon visage et la couleur de mes cheveux attirent l’attention, comme ici, je peux le sentir sur ma nuque des regards, des gens m’observe. Pourquoi, pourquoi je n’avais pas eu la chance de naitre comme mes frères, eux qui se ressemblaient tel des triplets. Moi selon les dire j’étais identique à ma mère, femme très jolie au regard charmeur. L’ombre n’était pas fait pour moi, le monde de ma famille n’était pas fait pour moi, mais si je ne pouvais suivre les pas de mon père et de mes frères, il ne me resterait qu’une solitude amère, un vent froid sur ma peau, une destinée vide de vie.
Ma robe me collait de moins en moins, je sentais la chaleur inonder mon corps, mes doigts touchèrent le bois de la table un moment avant de venir doucement prendre le tissue de la cape. L’odeur de son propriétaire inondait chaque brin de tissue, c’était la première fois que je portais un vêtement d’un homme, d’un inconnu un petit sourire vue le jour sur mes lèvres imaginant la cape servir de tente lors d’une nuit trop fraiche. «Kieran. Kieran Ryven. Prévôt du Razkaal de Courage. Si tu ne connais pas, tant mieux.» Mon regard se glissa dans le sien, tandis que les murmures se firent entendre autour de moi, ce nom semblait créer une confusion et un vent de colère autour de moi. Pourtant, comme bien des choses dans ce monde, il m’était complètement inconnu. Je penchais doucement la tête sur le coter, laissant mes cheveux retomber en cascade suivant le mouvement doucement, le fixant sans comprendre l’importance de ce nom. Mais du coin de l’œil, j’aperçu le plus vieux de mes frère s’étouffer avec sa bière. Ce qui fit naitre un doute dans mon esprit… «Kamélia c’est ça? Tu devrais parler. Maintenant. Et avec franchise.»
Mon cœur fit un saut, les yeux qui avaient été sur moi n’avaient fuient et des gens étaient même sortie de la taverne suite à l’annoncèrent du nom de mon interlocuteur, est-ce que j’étais rassuré, pas le moindre du monde… On ne m’avait surtout jamais dit quoi faire dans une telle situation, je n’avais aucune formation et je cherchais dans mon esprit une idée, même si je doutais fortement trouver une solution pour m’enfuir de cette étrange situation, Non mais c’est vrai, il voulait quoi à la fin ? Avait-il été engagé par la cible pour le protégé ? Mon regard ne quittait pas le sien, j’étais étrangement calme, mon corps ne tremblait plus, le froid avait enfin quitté mon corps et je pouvais sentir doucement la chaleur du feu envahir mes orteils ! Pauvre petite choupettes qui reprenait un peu de couleur.
Les larges mains de l’homme s’enroulèrent autour du bois de la table, bois qui eut un craquement en guise de plainte. Mon père avait souvent cette réaction lorsqu’il me grondait, enfin juste avant de me mettre une bonne droit dans le ventre. Je reculai donc un peu sur ma chaise, mais en vain les bras de l’être était assez long pour m’atteindre peu importe la distance de la table. «Tu n’as par l’air seule, on dirait.» Mon corps eut un geste de sursaut et je me mordis doucement la lèvre inférieur, il avait donc compris que mes frères étaient là! En fait il était où le troisième ? J’observais doucement autour et ne vue pas son visage. Mon attention retourna alors sur l’être en face de moi. Il avait peut-être un don de voyance, cela expliquait comment il m’avait pris la main dans le sac! Je devais faire attention, il lisait peut-être dans mon esprit en ce moment même. Je gardais un moment, le silence en fait depuis le début de son interrogatoire j’étais silencieuse comme vous pouvez le remarquer, je n’avais pas peur de répondre, je n’avais juste aucune réponse… Vous auriez fait quoi dans ma situation… «Si c’est une embuscade…Je te garantis que mes mains suffiront à briser chacun d’entre vous, un par un.» Sa voix avait été plus forte, je perdis doucement mon regard, surtout lorsque mon regard croisa mes deux frères sur le bord de la porte, le plus vieux se tourna dans ma direction avec un large sourire aux lèvres avant de parler en langage des signes, langage que ma famille utilisait souvent… En gros il venait de me dire ‘’ On peut rien pour toi, si tu t’en sors ne reviens pas à la maison directement, nous on reprend la mission’’
Je l’observai abasourdit, mon regard se remplis de haine et ils quittèrent la taverne. Sur le moment j’avais une envie de rire, une envie de pleurer et une envie de crier! Non mais sérieusement, mon regard outré par la situation se plongea de nouveau dans les yeux de l’être devant moi et je secouai la tête avant de rire haussant les épaules «Je sais pas quoi faire» Je passai une main dans mes cheveux complètement découragé par la situation… «J’ai voulu aider des gens qui viennent de me planter là » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres et je glissai mes mains dans mes cheveux afin de venir les poser sur ma nuque question de reprendre mon calme et mon sérieux. «Il va m’arriver quoi, vous êtes une sorte de garde? Ou je ne sais pas trop quoi ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ?» En fait, j’ignorais si j’avais enfreint une loi, je repensais à la situation et je n’avais fait que suivre un homme dans la ruelle et encore là, l’avais-je vraiment suivi ? Je l’avais plutôt perdue entre deux murs.
Il y a tant de tentation, tant de chose qui pouvait me détourner de ma quête et je me suis laissé avoir, je me suis faite prendre par un être, un être qui me terrifiait autant qu’il créait en moi un sentiment de curiosité. Ce monde cachait tant de merveille, tant de chose et d’être que j’ignorais, mais cela n’était point ma faute, j’étais gardé depuis trop longtemps dans l’ignorance par mon père qui ne souhaitait pas me voir quitter la maison. Pourquoi, cela je l’ignorais, mais assise sur cette petite chaise de bois, les bras sur une table collante par l’alcool de son ancien colocataire de fortune, je n’avais aucune chance de me sortir de cette situation sans l’aide, l’aide de mes frères. «Ça va aller, on va rapidement se sécher ici. Vous en aviez besoin.» Oui, il avait raisons, j’avais besoin de me sécher car j’étais resté longtemps immobile sous l’eau, car mon père me l’avait demandé, je n’avais pas eu le droit d’approcher ses gens, je me devais de rester loin des regards. Mon physique est une faiblesse, trop reconnaissable, mon visage et la couleur de mes cheveux attirent l’attention, comme ici, je peux le sentir sur ma nuque des regards, des gens m’observe. Pourquoi, pourquoi je n’avais pas eu la chance de naitre comme mes frères, eux qui se ressemblaient tel des triplets. Moi selon les dire j’étais identique à ma mère, femme très jolie au regard charmeur. L’ombre n’était pas fait pour moi, le monde de ma famille n’était pas fait pour moi, mais si je ne pouvais suivre les pas de mon père et de mes frères, il ne me resterait qu’une solitude amère, un vent froid sur ma peau, une destinée vide de vie.
Ma robe me collait de moins en moins, je sentais la chaleur inonder mon corps, mes doigts touchèrent le bois de la table un moment avant de venir doucement prendre le tissue de la cape. L’odeur de son propriétaire inondait chaque brin de tissue, c’était la première fois que je portais un vêtement d’un homme, d’un inconnu un petit sourire vue le jour sur mes lèvres imaginant la cape servir de tente lors d’une nuit trop fraiche. «Kieran. Kieran Ryven. Prévôt du Razkaal de Courage. Si tu ne connais pas, tant mieux.» Mon regard se glissa dans le sien, tandis que les murmures se firent entendre autour de moi, ce nom semblait créer une confusion et un vent de colère autour de moi. Pourtant, comme bien des choses dans ce monde, il m’était complètement inconnu. Je penchais doucement la tête sur le coter, laissant mes cheveux retomber en cascade suivant le mouvement doucement, le fixant sans comprendre l’importance de ce nom. Mais du coin de l’œil, j’aperçu le plus vieux de mes frère s’étouffer avec sa bière. Ce qui fit naitre un doute dans mon esprit… «Kamélia c’est ça? Tu devrais parler. Maintenant. Et avec franchise.»
Mon cœur fit un saut, les yeux qui avaient été sur moi n’avaient fuient et des gens étaient même sortie de la taverne suite à l’annoncèrent du nom de mon interlocuteur, est-ce que j’étais rassuré, pas le moindre du monde… On ne m’avait surtout jamais dit quoi faire dans une telle situation, je n’avais aucune formation et je cherchais dans mon esprit une idée, même si je doutais fortement trouver une solution pour m’enfuir de cette étrange situation, Non mais c’est vrai, il voulait quoi à la fin ? Avait-il été engagé par la cible pour le protégé ? Mon regard ne quittait pas le sien, j’étais étrangement calme, mon corps ne tremblait plus, le froid avait enfin quitté mon corps et je pouvais sentir doucement la chaleur du feu envahir mes orteils ! Pauvre petite choupettes qui reprenait un peu de couleur.
Les larges mains de l’homme s’enroulèrent autour du bois de la table, bois qui eut un craquement en guise de plainte. Mon père avait souvent cette réaction lorsqu’il me grondait, enfin juste avant de me mettre une bonne droit dans le ventre. Je reculai donc un peu sur ma chaise, mais en vain les bras de l’être était assez long pour m’atteindre peu importe la distance de la table. «Tu n’as par l’air seule, on dirait.» Mon corps eut un geste de sursaut et je me mordis doucement la lèvre inférieur, il avait donc compris que mes frères étaient là! En fait il était où le troisième ? J’observais doucement autour et ne vue pas son visage. Mon attention retourna alors sur l’être en face de moi. Il avait peut-être un don de voyance, cela expliquait comment il m’avait pris la main dans le sac! Je devais faire attention, il lisait peut-être dans mon esprit en ce moment même. Je gardais un moment, le silence en fait depuis le début de son interrogatoire j’étais silencieuse comme vous pouvez le remarquer, je n’avais pas peur de répondre, je n’avais juste aucune réponse… Vous auriez fait quoi dans ma situation… «Si c’est une embuscade…Je te garantis que mes mains suffiront à briser chacun d’entre vous, un par un.» Sa voix avait été plus forte, je perdis doucement mon regard, surtout lorsque mon regard croisa mes deux frères sur le bord de la porte, le plus vieux se tourna dans ma direction avec un large sourire aux lèvres avant de parler en langage des signes, langage que ma famille utilisait souvent… En gros il venait de me dire ‘’ On peut rien pour toi, si tu t’en sors ne reviens pas à la maison directement, nous on reprend la mission’’
Je l’observai abasourdit, mon regard se remplis de haine et ils quittèrent la taverne. Sur le moment j’avais une envie de rire, une envie de pleurer et une envie de crier! Non mais sérieusement, mon regard outré par la situation se plongea de nouveau dans les yeux de l’être devant moi et je secouai la tête avant de rire haussant les épaules «Je sais pas quoi faire» Je passai une main dans mes cheveux complètement découragé par la situation… «J’ai voulu aider des gens qui viennent de me planter là » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres et je glissai mes mains dans mes cheveux afin de venir les poser sur ma nuque question de reprendre mon calme et mon sérieux. «Il va m’arriver quoi, vous êtes une sorte de garde? Ou je ne sais pas trop quoi ? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ?» En fait, j’ignorais si j’avais enfreint une loi, je repensais à la situation et je n’avais fait que suivre un homme dans la ruelle et encore là, l’avais-je vraiment suivi ? Je l’avais plutôt perdue entre deux murs.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
Messages : 377
crédits : 481
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Je pivote légèrement sur ma chaise, le bois protestant sous mon poids. Mon regard glisse vers ceux qui s’éclipsent rapidement par la porte, comme des ombres effarouchées par un éclat de lumière. Parmi eux, une silhouette retient mon attention. Pas par hasard, mais par instinct – ce sens affûté qui murmure des vérités avant même que l’esprit ne les formule. Brun, cheveux courts, une coupe trop propre pour quelqu’un venu noyer son ennui dans une taverne miteuse. Ses traits sont angulaires, presque élégants, et son regard... Son regard tranche l’air comme une lame. Froid, calculateur. Un observateur. Ses yeux croisent les miens, une fraction de seconde, juste assez pour que je comprenne : cet homme sait qui il est, et il sait que je le regarde.
Son nez, droit et noble, raconte une autre histoire. Pas celle d’un pauvre hère, ni celle d’un rustre qui aurait troqué son honneur pour une chope et un jeu de cartes. Non, son teint clair, presque aristocratique, parle de privilège ou d’un passé soigneusement dissimulé sous cette façade simple. Il ne ralentit pas, mais je vois sa posture se raidir légèrement. Une fraction de seconde, comme s’il pesait ses options. Fuir ? Non, il est trop sûr de lui. Trop habitué à être le chasseur, pas la proie. Pourtant, quelque chose dans ma présence le dérange. Ce détail m’arrache un sourire discret. Je connais ce genre de regard.
C’est celui d’un homme habitué à scruter les failles des autres, mais qui n’aime pas sentir les siennes exposées. Je te vois mon grand, et je pourrais te déchirer à mains nues.
Le rire nerveux de Kamélia flotte entre nous, léger mais fragile, comme un papillon pris dans une tempête. Elle parle trop, ou peut-être pas assez. Chaque mot qu’elle lâche est un morceau d’elle qu’elle n’arrive pas à retenir. Une fille qui cherche des réponses dans un monde qui ne fait que poser des questions. Je relâche mes mains de la table, laissant le bois échapper un soupir discret. Je la fixe un instant, mon regard glissant sur elle, mais aussi à travers. La posture, l’attitude, ce mélange de défi et d’épuisement. Ça me donne à réfléchir.
« Tu dis vouloir aider. Qu'on t'as laissé tomber. Mais voilà une chose que j’ai apprise : quand on traîne dans une ruelle, trempée, en suivant un étranger… ce n’est pas l’aide qu’on cherche. C’est autre chose. Quand on entre à plusieurs dans une taverne dans des positions éclatées dans la pièce, non plus. » Mon regard reste ancré au sien, assez longtemps pour qu’elle sente le poids de mes mots.
Je me redresse légèrement, croisant les bras. « Ces types à la porte, ceux qui te regardaient comme s’ils avaient des comptes à régler ou mieux à faire… » Je laisse ma voix traîner un instant, puis je fais mine de réfléchir, mes mots devenant presque un murmure, comme si je me parlais à moi-même. « C’est quoi, au juste ? Des parents ? Père ? Non, trop jeunes pour ça. Un oncle, peut-être… non, ça colle pas. Un cousin ? Hum... Ah, je vois. Des frères. »
Je la fixe à nouveau, cherchant une réaction, une confirmation. Une étincelle. Puis je hoche la tête, comme si tout se mettait en place, du moins en surface.
« Des frères qui, à première vue, ont décidé que tu te débrouillerais mieux seule. » Mes lèvres se plissent en une ligne dure. « Charmants. »
Je me penche à nouveau, abaissant ma voix d’un cran.
« Alors dis-moi, Kamélia, qu’est-ce qu’ils t’ont envoyé faire ici, exactement ? Parce que, si tu veux mon avis, ils ne sont pas restés pour t’applaudir. Et toi, tu ne sembles pas vraiment avoir la moindre idée de ce qui t’attend. »
Je me tais un instant. La taverne bruisse autour de nous, mais elle n’existe plus pour moi. Tout ce qui compte, c’est la jeune femme devant moi, le poids de ses choix—et de ses erreurs.
« Non, tu n’as pas encore enfreint une loi, pas à ma connaissance. » Ma voix est plus basse, mes mots mesurés. « Mais voilà le problème. Ce genre d’histoire… Ça finit rarement bien pour ceux qui ne savent pas où ils mettent les pieds. Les rues sont pleines de gens comme toi, Kamélia, des âmes perdues qui veulent prouver quelque chose. À eux-mêmes, à leurs proches. » Je laisse les mots tomber, durs, mais vrais.
La menace reste suspendue, mais cette fois, je laisse un peu d’air entre nous.
« Maintenant, sois honnête. Qu’est-ce que tu fais ici, Kamélia ? Pas d’excuses. Pas de fuites. »
Je me redresse légèrement, une étincelle presque amusée dans mon regard.
« Parce qu’à voir comment tu regardes cette cape, tu n’as pas envie de te retrouver dehors avec juste ça sur le dos et le vide pour compagnie. »
Je me recule enfin, croisant les bras, la lumière du feu jouant sur mes traits.
« Alors, tu veux savoir ce qu’il va t’arriver ? Rien, pour l’instant. Je ne suis pas là pour toi, à la base. »
Un silence s’installe, cette fois lourd mais intentionnel. Puis je poursuis, un peu plus doux, presque las.
« Ce que tu fais ici, ce que tu cherches vraiment, ça, c’est toi qui dois me le dire. Pas d’excuses. Pas de détour. Parce que ce monde ne te laissera pas rester naïve longtemps, Kamélia. Moi, je pourrais te laisser partir sans un mot, mais dehors, la nuit, d’autres ne seront pas aussi indulgents. »
Je la fixe encore un moment, mon regard pesant mais moins hostile. Une part de moi espère qu’elle a quelque chose de vrai à dire. Une autre sait que la vérité est rarement aussi simple. Je penche la tête, légèrement. Mes doigts griffus tapotent une fois contre le bois de la table avant de s’immobiliser.
« Ou alors... » dis-je, presque en chuchotant, comme si je proposais une option qu’elle aurait préférée ne jamais entendre. « Je peux aller les chercher, te les ramener vivant… mais pas entier, à tes pieds. S’ils sont plus bavards que toi. »
Je recule sur ma chaise, juste un peu, histoire de la laisser respirer, mais pas trop. Je la fixe toujours, guettant la moindre réaction, la moindre fissure dans sa façade.
« Une option intéressante, non ? Parce qu’à voir leur sourire avant qu’ils ne sortent, ils n’ont pas l’air de s’inquiéter pour toi. Alors peut-être que je devrais m’assurer qu’ils comprennent mieux la situation. »
Ma voix reste calme, posée, sans menace brute. Tout est dans le contrôle, la maîtrise. Ce n’est pas un cri qu’elle doit craindre, c’est la certitude derrière chaque mot. Je laisse un moment passer, puis reprends, plus doucement.
« Ou bien, tu me dis tout ce que je dois savoir. Maintenant. Et on garde tout le monde entier. Toi, eux… et moi dans une humeur à peu près correcte. »
Je sais qu'il y a quelque chose de douteux. Je sais qu'elle n'y est pas pour grand chose. Je sais, surtout, qu'elle a besoin d'aide. Je dois juste savoir si j'ai fait le bon choix.
Son nez, droit et noble, raconte une autre histoire. Pas celle d’un pauvre hère, ni celle d’un rustre qui aurait troqué son honneur pour une chope et un jeu de cartes. Non, son teint clair, presque aristocratique, parle de privilège ou d’un passé soigneusement dissimulé sous cette façade simple. Il ne ralentit pas, mais je vois sa posture se raidir légèrement. Une fraction de seconde, comme s’il pesait ses options. Fuir ? Non, il est trop sûr de lui. Trop habitué à être le chasseur, pas la proie. Pourtant, quelque chose dans ma présence le dérange. Ce détail m’arrache un sourire discret. Je connais ce genre de regard.
C’est celui d’un homme habitué à scruter les failles des autres, mais qui n’aime pas sentir les siennes exposées. Je te vois mon grand, et je pourrais te déchirer à mains nues.
Le rire nerveux de Kamélia flotte entre nous, léger mais fragile, comme un papillon pris dans une tempête. Elle parle trop, ou peut-être pas assez. Chaque mot qu’elle lâche est un morceau d’elle qu’elle n’arrive pas à retenir. Une fille qui cherche des réponses dans un monde qui ne fait que poser des questions. Je relâche mes mains de la table, laissant le bois échapper un soupir discret. Je la fixe un instant, mon regard glissant sur elle, mais aussi à travers. La posture, l’attitude, ce mélange de défi et d’épuisement. Ça me donne à réfléchir.
« Tu dis vouloir aider. Qu'on t'as laissé tomber. Mais voilà une chose que j’ai apprise : quand on traîne dans une ruelle, trempée, en suivant un étranger… ce n’est pas l’aide qu’on cherche. C’est autre chose. Quand on entre à plusieurs dans une taverne dans des positions éclatées dans la pièce, non plus. » Mon regard reste ancré au sien, assez longtemps pour qu’elle sente le poids de mes mots.
Je me redresse légèrement, croisant les bras. « Ces types à la porte, ceux qui te regardaient comme s’ils avaient des comptes à régler ou mieux à faire… » Je laisse ma voix traîner un instant, puis je fais mine de réfléchir, mes mots devenant presque un murmure, comme si je me parlais à moi-même. « C’est quoi, au juste ? Des parents ? Père ? Non, trop jeunes pour ça. Un oncle, peut-être… non, ça colle pas. Un cousin ? Hum... Ah, je vois. Des frères. »
Je la fixe à nouveau, cherchant une réaction, une confirmation. Une étincelle. Puis je hoche la tête, comme si tout se mettait en place, du moins en surface.
« Des frères qui, à première vue, ont décidé que tu te débrouillerais mieux seule. » Mes lèvres se plissent en une ligne dure. « Charmants. »
Je me penche à nouveau, abaissant ma voix d’un cran.
« Alors dis-moi, Kamélia, qu’est-ce qu’ils t’ont envoyé faire ici, exactement ? Parce que, si tu veux mon avis, ils ne sont pas restés pour t’applaudir. Et toi, tu ne sembles pas vraiment avoir la moindre idée de ce qui t’attend. »
Je me tais un instant. La taverne bruisse autour de nous, mais elle n’existe plus pour moi. Tout ce qui compte, c’est la jeune femme devant moi, le poids de ses choix—et de ses erreurs.
« Non, tu n’as pas encore enfreint une loi, pas à ma connaissance. » Ma voix est plus basse, mes mots mesurés. « Mais voilà le problème. Ce genre d’histoire… Ça finit rarement bien pour ceux qui ne savent pas où ils mettent les pieds. Les rues sont pleines de gens comme toi, Kamélia, des âmes perdues qui veulent prouver quelque chose. À eux-mêmes, à leurs proches. » Je laisse les mots tomber, durs, mais vrais.
La menace reste suspendue, mais cette fois, je laisse un peu d’air entre nous.
« Maintenant, sois honnête. Qu’est-ce que tu fais ici, Kamélia ? Pas d’excuses. Pas de fuites. »
Je me redresse légèrement, une étincelle presque amusée dans mon regard.
« Parce qu’à voir comment tu regardes cette cape, tu n’as pas envie de te retrouver dehors avec juste ça sur le dos et le vide pour compagnie. »
Je me recule enfin, croisant les bras, la lumière du feu jouant sur mes traits.
« Alors, tu veux savoir ce qu’il va t’arriver ? Rien, pour l’instant. Je ne suis pas là pour toi, à la base. »
Un silence s’installe, cette fois lourd mais intentionnel. Puis je poursuis, un peu plus doux, presque las.
« Ce que tu fais ici, ce que tu cherches vraiment, ça, c’est toi qui dois me le dire. Pas d’excuses. Pas de détour. Parce que ce monde ne te laissera pas rester naïve longtemps, Kamélia. Moi, je pourrais te laisser partir sans un mot, mais dehors, la nuit, d’autres ne seront pas aussi indulgents. »
Je la fixe encore un moment, mon regard pesant mais moins hostile. Une part de moi espère qu’elle a quelque chose de vrai à dire. Une autre sait que la vérité est rarement aussi simple. Je penche la tête, légèrement. Mes doigts griffus tapotent une fois contre le bois de la table avant de s’immobiliser.
« Ou alors... » dis-je, presque en chuchotant, comme si je proposais une option qu’elle aurait préférée ne jamais entendre. « Je peux aller les chercher, te les ramener vivant… mais pas entier, à tes pieds. S’ils sont plus bavards que toi. »
Je recule sur ma chaise, juste un peu, histoire de la laisser respirer, mais pas trop. Je la fixe toujours, guettant la moindre réaction, la moindre fissure dans sa façade.
« Une option intéressante, non ? Parce qu’à voir leur sourire avant qu’ils ne sortent, ils n’ont pas l’air de s’inquiéter pour toi. Alors peut-être que je devrais m’assurer qu’ils comprennent mieux la situation. »
Ma voix reste calme, posée, sans menace brute. Tout est dans le contrôle, la maîtrise. Ce n’est pas un cri qu’elle doit craindre, c’est la certitude derrière chaque mot. Je laisse un moment passer, puis reprends, plus doucement.
« Ou bien, tu me dis tout ce que je dois savoir. Maintenant. Et on garde tout le monde entier. Toi, eux… et moi dans une humeur à peu près correcte. »
Je sais qu'il y a quelque chose de douteux. Je sais qu'elle n'y est pas pour grand chose. Je sais, surtout, qu'elle a besoin d'aide. Je dois juste savoir si j'ai fait le bon choix.
Citoyen du monde
Kamélia Landark
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Qui suis-je pour ma famille, qui suis-je pour les êtres que je cherche désespérément un regard, un sourire, une attention. Est-ce qu’ils sont partie en me laissant derrière, ou au contraire, ils affichent une confiance en moi pour me sortir de cette situation. Mon cœur est mitiger, mais ce qui est sûr c’est que je suis encore seule. La pièce si lumineuse semble soudait être plonger dans le noir, comme si un voile s’était placé devant mon regard. Mon cœur étouffe le son mélodieux du barde et je fixe sans le vouloir le visage de l’être qui est devant moi. Je le regarde sans le voir.
Quel est ce sentiment, quel est cette chose qui prend mon cœur entre ses longs doigts et qui fait une douloureuse pressions. La colère, oui c’est bien cela, je ressens de la colère, ce sentiment est si fort qu’il me paralyse. J’ai envie de hurler, j’ai envie de me lever et de prendre ma chaise et de la lancer. Je suis en colère après moi? Je ne comprends pas, suis-je en colère envers celui qui est désormais redressé, les paroles qui sortent de sa bouche son tel des couteaux, Il est entre moi et la sortie, entre moi et quoi… La liberté? Est-ce que seulement si je sors d’ici, mon père m’accordera de nouveau une liberté, à voir le regard de mon frère, l’enfer m’attend de l’autre coter de la porte. Que faire… Je ferme les yeux un moment, je dois reprendre le contrôle de moi, le contrôle de cette petite voix qui me hurle d’aller donne un coup à mon frère, de leur faire comprendre qu’ils mon brisés, qu’ils mon blessé, que de me laisser seule, encore une fois ce foutue mots.
J’ignore tant de chose du monde extérieur, mais en ce moment tout mon corps me dit que je suis en danger, celui devant moi à le pouvoir de vie et de mort sur moi, il lui suffit d’allonger le bras dans ma direction. Mais encore, peut-il le faire ici devant tout le monde, si je ne parle pas, si je ne dis rien, que va-t-il se passer, est-ce que ma famille sera toujours la si je parle, et que dire moi qui ne connais rien que les bases de ma mission. Étrangement je ne ressens plus le froid, j’ai terriblement chaud, est-ce que c’est cela qu’on ressent lorsqu’on est au pied du mur ?
Ses paroles résonnent de nouveau, il n’arrête pas de parler, mais tout sonne flou dans mon esprit, j’écoute, j’entends et je garde le silence. Car le pour le moment, c’est la seule chose qui me reste, le silence. Je dois évaluer la situation et mettre un terme à cette panique. Je me redresse doucement, ouvrant les yeux, un regard un peu plus calme, chasse tes peurs Kamélia, que tu meurs ici ou des mains de ton père, la ligne est déjà tracé. Mon regard sur plonge sur celui en face de moi, celui qui vient de menacer mes frères en me donnant des choix, des choix qu’il pense probablement de bonne augure pour moi, mais comme il le dit, je n’ai rien fait de mal.
Je retire doucement la cape de sur mes épaules avant de doucement la replier et la déposer sur la table qui nous sépare, cette table qui est témoin de nos ressentiments et de nos paroles. Mon cœur bats rapidement, mais je ne peux pas être faible, je ne peux pas au premier faux pas livrer ma famille à un inconnu juste parce qu’il m’impressionne, parce qu’il s’impose devant moi.
Heureusement ma robe est sèche, ma cape personnelle encore un peu humide et mes cheveux semblent avoir repris vie. Il parle encore et encore mais les mots résonnent désormais, je ne peux pas laisser faire. «Donc, si je comprends bien, je n’ai pas enfreint aucune loi» Dis-je «Tous comme mes frères, ils n’ont rien fait» Du courage, je devais avoir du courage j’étais calme et je devais changer la situation, je ne pouvais pas partir tout de suite, car mes frères n’étaient certes pas loin et attendaient probablement de voir la suite des choses. Je repris place doucement, retirant ma cape que je déposai sur la chaise près de la mienne. «Dire la vérité, je n’ai aucun problème avec cela, Mon père est un homme contrôlant sur ses enfants, il nous demande parfois l’impossible, moi ce soir je devais simplement suivre une personne, pour quel raison, je l’ignore je n’avais pas le droit de poser la question» Mon cœur battait rapidement, mais j’étais calme, mon regard était plongé dans ses yeux, comment un homme avec un si beau regard pouvait être si menaçant. «Pour ce qui est de mes frères, je ne pense pas que d’aller les chercher serait une bonne chose pour vous, car au finale, ils n’ont rien fait, autre que être des mauvais frères et des mutilés serait en soit un crime de votre part» c’est vrai, il l’avait dit lui-même, nous n’avions rien fait, donc ses paroles n’étaient qu’intimidation, intimidation qui fonctionne tout de même. «Disons simplement que vous êtes arrivé au bon moment pour m’éviter une bonne hypothermie et pour cela je vous suis redevable» En effet, j’étais toujours faible, toujours épuisé d’avoir combattue l’enfer de la pluie et malgré son regard et ses mouvements, l’homme qui se trouvait devant moi éveillait ma curiosité, pourquoi mes frères avaient eu peur de lui.
«De plus, vous avez raison sur certain point, ma famille est compliquer et je ne suis pas la bienvenue, je suis l’erreur de mon père et il ne se gêne pas pour me le montrer chaque jour de mon existante» Il y avait un peu de haine dans ma voix, une haine que j’avais pour cette situation. «Et je me doute très bien de ce qui m’attend une fois la porte franchis, une fois que cette situation va retomber et que vous allez repartir de votre coter et moi du mien, je sais ce qui m’attend, mais cela c’est mon combat» Il ne pouvait s’avoir que le fais de m’avoir pris la main dans le sac, était un clou de plus sur mon cercueils de solitude. Je ne voulais pas prendre la porte, tout de suite, je voulais continuer à profiter de cette chaleur, de cette conversation, même si cela pouvait causer ma mort, j’en pouvais plus de cette solitude et j’allais probablement en vivre beaucoup dans les prochains jours. Étrangement, la présence de l’homme était agréable, malgré toute la menace qu’il représentait, il ne pouvait se douter que j’avais réellement besoin de ce petit moment, pour le graver dans mon esprit, comme une Boué à me retenir une fois dans l’obscurité de cette pièce.
Quel est ce sentiment, quel est cette chose qui prend mon cœur entre ses longs doigts et qui fait une douloureuse pressions. La colère, oui c’est bien cela, je ressens de la colère, ce sentiment est si fort qu’il me paralyse. J’ai envie de hurler, j’ai envie de me lever et de prendre ma chaise et de la lancer. Je suis en colère après moi? Je ne comprends pas, suis-je en colère envers celui qui est désormais redressé, les paroles qui sortent de sa bouche son tel des couteaux, Il est entre moi et la sortie, entre moi et quoi… La liberté? Est-ce que seulement si je sors d’ici, mon père m’accordera de nouveau une liberté, à voir le regard de mon frère, l’enfer m’attend de l’autre coter de la porte. Que faire… Je ferme les yeux un moment, je dois reprendre le contrôle de moi, le contrôle de cette petite voix qui me hurle d’aller donne un coup à mon frère, de leur faire comprendre qu’ils mon brisés, qu’ils mon blessé, que de me laisser seule, encore une fois ce foutue mots.
J’ignore tant de chose du monde extérieur, mais en ce moment tout mon corps me dit que je suis en danger, celui devant moi à le pouvoir de vie et de mort sur moi, il lui suffit d’allonger le bras dans ma direction. Mais encore, peut-il le faire ici devant tout le monde, si je ne parle pas, si je ne dis rien, que va-t-il se passer, est-ce que ma famille sera toujours la si je parle, et que dire moi qui ne connais rien que les bases de ma mission. Étrangement je ne ressens plus le froid, j’ai terriblement chaud, est-ce que c’est cela qu’on ressent lorsqu’on est au pied du mur ?
Ses paroles résonnent de nouveau, il n’arrête pas de parler, mais tout sonne flou dans mon esprit, j’écoute, j’entends et je garde le silence. Car le pour le moment, c’est la seule chose qui me reste, le silence. Je dois évaluer la situation et mettre un terme à cette panique. Je me redresse doucement, ouvrant les yeux, un regard un peu plus calme, chasse tes peurs Kamélia, que tu meurs ici ou des mains de ton père, la ligne est déjà tracé. Mon regard sur plonge sur celui en face de moi, celui qui vient de menacer mes frères en me donnant des choix, des choix qu’il pense probablement de bonne augure pour moi, mais comme il le dit, je n’ai rien fait de mal.
Je retire doucement la cape de sur mes épaules avant de doucement la replier et la déposer sur la table qui nous sépare, cette table qui est témoin de nos ressentiments et de nos paroles. Mon cœur bats rapidement, mais je ne peux pas être faible, je ne peux pas au premier faux pas livrer ma famille à un inconnu juste parce qu’il m’impressionne, parce qu’il s’impose devant moi.
Heureusement ma robe est sèche, ma cape personnelle encore un peu humide et mes cheveux semblent avoir repris vie. Il parle encore et encore mais les mots résonnent désormais, je ne peux pas laisser faire. «Donc, si je comprends bien, je n’ai pas enfreint aucune loi» Dis-je «Tous comme mes frères, ils n’ont rien fait» Du courage, je devais avoir du courage j’étais calme et je devais changer la situation, je ne pouvais pas partir tout de suite, car mes frères n’étaient certes pas loin et attendaient probablement de voir la suite des choses. Je repris place doucement, retirant ma cape que je déposai sur la chaise près de la mienne. «Dire la vérité, je n’ai aucun problème avec cela, Mon père est un homme contrôlant sur ses enfants, il nous demande parfois l’impossible, moi ce soir je devais simplement suivre une personne, pour quel raison, je l’ignore je n’avais pas le droit de poser la question» Mon cœur battait rapidement, mais j’étais calme, mon regard était plongé dans ses yeux, comment un homme avec un si beau regard pouvait être si menaçant. «Pour ce qui est de mes frères, je ne pense pas que d’aller les chercher serait une bonne chose pour vous, car au finale, ils n’ont rien fait, autre que être des mauvais frères et des mutilés serait en soit un crime de votre part» c’est vrai, il l’avait dit lui-même, nous n’avions rien fait, donc ses paroles n’étaient qu’intimidation, intimidation qui fonctionne tout de même. «Disons simplement que vous êtes arrivé au bon moment pour m’éviter une bonne hypothermie et pour cela je vous suis redevable» En effet, j’étais toujours faible, toujours épuisé d’avoir combattue l’enfer de la pluie et malgré son regard et ses mouvements, l’homme qui se trouvait devant moi éveillait ma curiosité, pourquoi mes frères avaient eu peur de lui.
«De plus, vous avez raison sur certain point, ma famille est compliquer et je ne suis pas la bienvenue, je suis l’erreur de mon père et il ne se gêne pas pour me le montrer chaque jour de mon existante» Il y avait un peu de haine dans ma voix, une haine que j’avais pour cette situation. «Et je me doute très bien de ce qui m’attend une fois la porte franchis, une fois que cette situation va retomber et que vous allez repartir de votre coter et moi du mien, je sais ce qui m’attend, mais cela c’est mon combat» Il ne pouvait s’avoir que le fais de m’avoir pris la main dans le sac, était un clou de plus sur mon cercueils de solitude. Je ne voulais pas prendre la porte, tout de suite, je voulais continuer à profiter de cette chaleur, de cette conversation, même si cela pouvait causer ma mort, j’en pouvais plus de cette solitude et j’allais probablement en vivre beaucoup dans les prochains jours. Étrangement, la présence de l’homme était agréable, malgré toute la menace qu’il représentait, il ne pouvait se douter que j’avais réellement besoin de ce petit moment, pour le graver dans mon esprit, comme une Boué à me retenir une fois dans l’obscurité de cette pièce.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Je l’ai écoutée, sans bouger, les bras toujours posés sur la table. Ses mots résonnaient, porteurs d’une peine qu’elle essayait de cacher sous une façade de calme. Ça n’a pas marché. Je l’ai vue, cette colère qui montait. Cette frustration qu’elle n’arrivait pas à contenir, même en s’efforçant de jouer la carte de la résignation. Une colère qui n’était pas dirigée contre moi. Pas entièrement. Je me suis penché un peu, mes doigts effleurant le bois de la table. Pas un geste brusque. Juste assez pour capter son attention.
« Une erreur. » Le mot est tombé de mes lèvres, comme un caillou qui ricoche une fois, sur une surface glaciale. « C’est ça que tu crois être pour eux ? Une erreur ? »
Mon regard est resté ancré dans le sien, sans menace, mais sans douceur non plus. Juste une franchise brutale, celle qu’elle semblait fuir autant qu’elle en avait besoin.
« Si tu étais une erreur, ils se seraient débarrassés de toi depuis longtemps. Les gens comme ça, ils ne gardent pas les erreurs. Ils gardent ce qu’ils peuvent contrôler. Et toi, tu fais tout pour leur prouver qu’ils ont raison de te garder sous leur coupe. »
Je me suis redressé légèrement, le bois de la chaise grinçant de nouveau sous mon poids. Je commence à m'inquiéter de l'avenir qu'elle me réserve à mon séant.
« Tes frères, tes parents, ton père… Peu importe ce qu’ils te laissent entendre. Tu as passé combien de temps à courir après leur approbation ? À croire que, si tu faisais juste un peu plus, ils finiraient par te voir comme leur égale ? »
Un rire sans joie m’a échappé, sec, presque imperceptible.
« Je te l'annonce : ça n’arrivera pas. Parce que ce genre de gens, ils construisent leur monde sur les autres. Ils te tiennent en laisse, te poussent à te dépasser, non pas pour te faire grandir, mais parce qu’ils aiment savoir que t’es à eux. »
Mon regard a brièvement dérivé vers la porte, là où ses frères avaient disparu.
« Et eux, hein. Tes frères. Qu’est-ce qu’ils espèrent ? Que tu te plantes pour confirmer ce qu’ils pensent de toi ? Ou qu’ils t’en sortent juste assez amochée pour que tu continues à leur courir après, à leur demander de l’attention ? »
Je me suis incliné vers elle à nouveau, plus proche cette fois, mais toujours calme.
« Regarde bien, Kamélia. Ce que tu as devant toi, c’est une impasse, mais ce n'est pas moi qui l’ai bâtie. C’est eux. Alors, oui, je pourrais aller les chercher. Les ramener ici. Vivants. Pas entiers, sans la loi pour me punir. Parce qu'en tant que Limier, les règles, nous les écrivons. Peut-être qu’ils parleraient. Peut-être pas. Mais ça ne changerait rien pour toi, parce qu’au fond, tu n'as pas besoin de mes poings pour te prouver quoi que ce soit. »
Je me suis redressé encore, laissant mon ombre couvrir la table.
« Si tu te lèves et que tu pars en te disant que tu es seule, que tu es foutue… alors tu auras raison. Parce que tu auras décidé que c’est ce que tu mérites. Mais si tu crois, même une seconde, que tu es autre chose que ce qu’ils t’ont fait croire, alors peut-être qu’il est temps que tu leur montres. »
Ma voix s’est abaissée, froide mais pas hostile. Pas méchante. Juste un peu plus dure que le silence autour de nous.
« Tu n'as pas besoin de leur pardon, ni de leur reconnaissance. Tout ce qu’ils méritent, c’est de voir que tu es plus forte que leur foutue cage. »
Je l’ai fixée encore un moment, puis je me suis adossé à ma chaise, laissant le poids de mes mots flotter entre nous. Le reste, ça ne dépendait que d’elle. Je l’ai écoutée jusqu’au bout, mais au fond, c’était plié. J’avais déjà ma réponse. Tout dans son attitude, ses mots, son histoire… Kamélia n’était pas une menace. Juste une jeune femme égarée, trempée jusqu’à l’os, qui essayait de jongler avec des poids trop lourds pour ses épaules. Si elle avait un rôle à jouer dans ce monde, ce ne serait pas ici, pas ce soir. Pas comme ça.
Pour le Razkaal, c’était du petit gibier. Des histoires comme la sienne, j’en avais déjà vues. Les petites flammes vacillantes qui s’éteignent dans l’ombre, ou qui finissent par s’allumer assez fort pour brûler leur propre cage. Elle ? Peut-être qu’elle allait briller un jour, mais pas maintenant. Je me suis tu un instant, pesant le silence comme un couperet. Je savais que mes mots allaient trancher. Je n’avais jamais été du genre à en dire plus que nécessaire. Et pourtant, je pouvais voir que le poids de cette conversation l’avait déjà suffisamment écrasée.
Finalement, j’ai pris ma décision, nette, froide, sans appel.
« Mange quelque chose. Et ensuite, rentre chez toi. Je t'aiderais, s'il le faut. Ta mission est avortée, il te reste à chercher un sentier qui te semble...Juste. »
Pas une proposition. Pas une suggestion. Parce que, qu’elle le veuille ou non, c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Un coup de main, mais pas trop. Juste assez pour qu’elle reste en vie et qu’elle trouve, peut-être, sa propre sortie. D'un signe de la main vers une serveuse qui pose des assiettes chaudes, je lui demande d'ajouter deux assiettes supplémentaires. Mon enquête de départ ? Littéralement partie en fumée. Cette rencontre a tout balayé comme un coup de vent dans une pièce mal rangée. Et moi, au milieu de tout ça, je me demande encore ce qui m’a pris.
Un élan de conscience ? Une faiblesse ? Peut-être que c’est plus fort que moi.
Ce monde est une marée de gueules cassées et de coeurs éteints, et malgré tout, quand je croise une âme qui vacille au bord du gouffre, j’ai cette fichue tendance à tendre la main. Pas pour la sauver. Je ne suis pas un saint. Juste pour la stabiliser un instant, le temps qu’elle décide si elle saute ou si elle s’accroche.
Kamélia n’était pas une lumière brillante, pas encore. Mais elle était là, à battre des ailes dans l’orage. Peut-être que ça vaut quelque chose. Peut-être pas.
Une chose est sûre : mon enquête peut attendre.
« Une erreur. » Le mot est tombé de mes lèvres, comme un caillou qui ricoche une fois, sur une surface glaciale. « C’est ça que tu crois être pour eux ? Une erreur ? »
Mon regard est resté ancré dans le sien, sans menace, mais sans douceur non plus. Juste une franchise brutale, celle qu’elle semblait fuir autant qu’elle en avait besoin.
« Si tu étais une erreur, ils se seraient débarrassés de toi depuis longtemps. Les gens comme ça, ils ne gardent pas les erreurs. Ils gardent ce qu’ils peuvent contrôler. Et toi, tu fais tout pour leur prouver qu’ils ont raison de te garder sous leur coupe. »
Je me suis redressé légèrement, le bois de la chaise grinçant de nouveau sous mon poids. Je commence à m'inquiéter de l'avenir qu'elle me réserve à mon séant.
« Tes frères, tes parents, ton père… Peu importe ce qu’ils te laissent entendre. Tu as passé combien de temps à courir après leur approbation ? À croire que, si tu faisais juste un peu plus, ils finiraient par te voir comme leur égale ? »
Un rire sans joie m’a échappé, sec, presque imperceptible.
« Je te l'annonce : ça n’arrivera pas. Parce que ce genre de gens, ils construisent leur monde sur les autres. Ils te tiennent en laisse, te poussent à te dépasser, non pas pour te faire grandir, mais parce qu’ils aiment savoir que t’es à eux. »
Mon regard a brièvement dérivé vers la porte, là où ses frères avaient disparu.
« Et eux, hein. Tes frères. Qu’est-ce qu’ils espèrent ? Que tu te plantes pour confirmer ce qu’ils pensent de toi ? Ou qu’ils t’en sortent juste assez amochée pour que tu continues à leur courir après, à leur demander de l’attention ? »
Je me suis incliné vers elle à nouveau, plus proche cette fois, mais toujours calme.
« Regarde bien, Kamélia. Ce que tu as devant toi, c’est une impasse, mais ce n'est pas moi qui l’ai bâtie. C’est eux. Alors, oui, je pourrais aller les chercher. Les ramener ici. Vivants. Pas entiers, sans la loi pour me punir. Parce qu'en tant que Limier, les règles, nous les écrivons. Peut-être qu’ils parleraient. Peut-être pas. Mais ça ne changerait rien pour toi, parce qu’au fond, tu n'as pas besoin de mes poings pour te prouver quoi que ce soit. »
Je me suis redressé encore, laissant mon ombre couvrir la table.
« Si tu te lèves et que tu pars en te disant que tu es seule, que tu es foutue… alors tu auras raison. Parce que tu auras décidé que c’est ce que tu mérites. Mais si tu crois, même une seconde, que tu es autre chose que ce qu’ils t’ont fait croire, alors peut-être qu’il est temps que tu leur montres. »
Ma voix s’est abaissée, froide mais pas hostile. Pas méchante. Juste un peu plus dure que le silence autour de nous.
« Tu n'as pas besoin de leur pardon, ni de leur reconnaissance. Tout ce qu’ils méritent, c’est de voir que tu es plus forte que leur foutue cage. »
Je l’ai fixée encore un moment, puis je me suis adossé à ma chaise, laissant le poids de mes mots flotter entre nous. Le reste, ça ne dépendait que d’elle. Je l’ai écoutée jusqu’au bout, mais au fond, c’était plié. J’avais déjà ma réponse. Tout dans son attitude, ses mots, son histoire… Kamélia n’était pas une menace. Juste une jeune femme égarée, trempée jusqu’à l’os, qui essayait de jongler avec des poids trop lourds pour ses épaules. Si elle avait un rôle à jouer dans ce monde, ce ne serait pas ici, pas ce soir. Pas comme ça.
Pour le Razkaal, c’était du petit gibier. Des histoires comme la sienne, j’en avais déjà vues. Les petites flammes vacillantes qui s’éteignent dans l’ombre, ou qui finissent par s’allumer assez fort pour brûler leur propre cage. Elle ? Peut-être qu’elle allait briller un jour, mais pas maintenant. Je me suis tu un instant, pesant le silence comme un couperet. Je savais que mes mots allaient trancher. Je n’avais jamais été du genre à en dire plus que nécessaire. Et pourtant, je pouvais voir que le poids de cette conversation l’avait déjà suffisamment écrasée.
Finalement, j’ai pris ma décision, nette, froide, sans appel.
« Mange quelque chose. Et ensuite, rentre chez toi. Je t'aiderais, s'il le faut. Ta mission est avortée, il te reste à chercher un sentier qui te semble...Juste. »
Pas une proposition. Pas une suggestion. Parce que, qu’elle le veuille ou non, c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Un coup de main, mais pas trop. Juste assez pour qu’elle reste en vie et qu’elle trouve, peut-être, sa propre sortie. D'un signe de la main vers une serveuse qui pose des assiettes chaudes, je lui demande d'ajouter deux assiettes supplémentaires. Mon enquête de départ ? Littéralement partie en fumée. Cette rencontre a tout balayé comme un coup de vent dans une pièce mal rangée. Et moi, au milieu de tout ça, je me demande encore ce qui m’a pris.
Un élan de conscience ? Une faiblesse ? Peut-être que c’est plus fort que moi.
Ce monde est une marée de gueules cassées et de coeurs éteints, et malgré tout, quand je croise une âme qui vacille au bord du gouffre, j’ai cette fichue tendance à tendre la main. Pas pour la sauver. Je ne suis pas un saint. Juste pour la stabiliser un instant, le temps qu’elle décide si elle saute ou si elle s’accroche.
Kamélia n’était pas une lumière brillante, pas encore. Mais elle était là, à battre des ailes dans l’orage. Peut-être que ça vaut quelque chose. Peut-être pas.
Une chose est sûre : mon enquête peut attendre.
Citoyen du monde
Kamélia Landark
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Ai-je échouée? Ai-je vraiment échouée aussi facilement, aussi simplement et aussi rapidement. C’est vrai, j’ai passée beaucoup de temps sous la pluie, beaucoup de temps à avoir froid. Je suis restée immobile très longtemps loin des regards des gens. Tout cela pour rien. Juste à penser à cette fatalité, je suis triste pour moi-même. J’ai échouée, car je n’étais pas encore prête, j’ai échouée car je suis faible, car je ne crois pas en moi, comme tous les gens qui m’entourent. Personne ne crois en moi et j’ai voulu leur montrer qu’ils avaient tords, mais au finale je n’ai que réussi à me montrer à moi-même mes lacunes. Heureusement, j’imagine cette fois, malgré mon échec la chance m’a fait un clin d’œil. Car j’aurais pu tomber sur une personne vraiment plus horrible que l’être devant moi.
Je souffre et cette souffrance est palpable. Je n’ai aucune solution qui brille dans l’obscurité, je n’ai aucune porte de sortie car mes frères en ont décidés ainsi. J’aimerais pouvoir franchir cette porte en bois, la tête haute, fière de moi. Comment vouloir être aimé des gens quand même moi j’ai du mal à m’apprécier. Je suis une erreur et on me le dit chaque souffle de ma vie, je n’aurais jamais du naitre et pourtant je suis là. Ce mot semble frapper mon interlocuteur, il ne peut pas comprendre, personne ne peut réellement comprendre ce sens.
J’écoute doucement ces paroles, l’observant. Les gens qui peuvent être contrôlé, c’est moi, car je n’ai rien pour moi. Pas d’argent, pas d’allier et si je par demain ils me traqueront pour me tuer car je sais malgré moi bien des choses qui ne doit jamais être dévoilé. Mais c’est en écoutant ses paroles qu’une lumière doucement voit le jour dans les ténèbres. Je dois me trouver des alliés tout en empêchant mon père de s’en faire.
Mon regard se glisse sur l’imposant corps qui se dresse devant moi, j’ai souvent l’habitude de me sentir petite, mais devant lui j’étais encore plus petite, ce qui me glissait un petit sourire sur les lèvres. Malgré les paroles difficiles qu’il me disait sans retenue, au fond il avait raison, mais je ne pouvais rien faire, pas pour le moment. Il eut un rire en parlant d’être égale avec mes frères et mon père, mon idéale de vie, c’était cela, être traiter comme eux. Je fus surprise de voir qu’il l’avait compris après une simple discussion. Une simple observation, il avait beaucoup de déduction je l’enviais presque. Mon cœur battait rapidement, mon esprit était de plus en plus confus, je me tenais tel une équilibriste entre l’idée de tout dévoilé et l’idée d’attendre le bon moment pour sortir de l’ombre.
Puis il se pencha doucement vers moi, je levai doucement mon regard vers son visage l’observant avec attention. Il m’intimidait, je sentais mon corps trembler légèrement devant sa position dominante. Il se compara à une impasse, c’était le mot juste. Mon regards suivait chaque mouvement, il y avait bien une impasse, je devais choisir entre trahir ma famille et en subir les conséquences ou ne rien dire et subir les conséquences. De toute manière, je me doutais bien qu’il serait capable de retrouver facilement mes frères, il en manquait un, ce dernier devait probablement avoir accomplis sa mission ou il restait en retrait pour observer la scène.
J’écoutais encore et encore ses paroles et malgré moi les larmes montaient dans mon regard, le combat en moi faisait rage. Est-ce que je voulais vraiment vivre cette vie, est-ce que je voulais vraiment courir après leur approbation, ils m’avaient planté là, ils m’avaient volontairement mis derrière afin de fuir sans avoir personne à leur rencontre, la prochaine fois peut-être tomberais-je sur une personne qui me fera du mal, mais est-ce que je voulais vraiment une prochaine fois ? Sentant les larmes monter dans mon regard, je baissai les yeux en direction de la vieille table en bois, un moment. Je ne pouvais plus soutenir son regard, je devais faire un choix et le temps m’était compté. Je voulu parler mais rien ne sorti.
Il reprit place sur sa chaise, m’ordonnant de manger avant de me retourner à la maison. Je ne pouvais pas m’y pointer avec lui, les conséquences seraient encore plus désastreuses. Il commanda les repas et je fermai les yeux un moment les larmes étaient en suspens et je reprenais doucement mes esprits. «Je..» dis-je doucement avant de reprendre mon souffle et de plonger un regard plus calme dans ses yeux. Il était une menace, mais je ne lui donnais aucune raison de l’être. Je ne devais pas avoir peur.
La serveuse revient déposer les repas sur la table, mon regard se glissa doucement sur un bol de ragout avec une sauve brune et des légumes. La chaleur me réchauffait le visage et j’attendis qu’il commence à manger, je voulais parler. J’avais besoin de parler, car j’avais besoin de le dire pour me convaincre. «Je déteste cette famille, mais je n’ai rien d’autre et je ne peux pas la quitter, je suis toute seule je connais rien car on me donne pas le droit de savoir» Je marquai une petite pause, reprenant doucement ma cape pour venir déposer le morceau de vêtement légèrement humide sur mes genoux, avant de replongé mes iris dans les siennes. «Vous avez raison et c’est ce qui me… me met en colère, y a aucun chance pour qu’ils m’acceptent, et mon père..» Je pris un moment.. «il m’a bien rentré dans la tête que je n’arriverais jamais à rien seule, je sais qu’il a fait cela pour que… je reste docile» Je pris l’ustensile et la glissai doucement dans le bouillon fument, créant des léger cercle d’ondulation pour bien mélanger. Je fixais les morceaux de carotte grossièrement coupé «Merci… En fait vous venez de m’éclairer… »Un petit sourire n’acquis sur mes lèvres et je plongeai mon regard de nouveau dans le sien. «Ma demande va sembler étrange, mais avant de m’escorter dehors, vous pensez que…. Qu’il vous serait possible… De me donner un coup au visage » Je pris une bouché du ragout qui avait bon gout et qui me réchauffait de l’intérieur.
Je souffre et cette souffrance est palpable. Je n’ai aucune solution qui brille dans l’obscurité, je n’ai aucune porte de sortie car mes frères en ont décidés ainsi. J’aimerais pouvoir franchir cette porte en bois, la tête haute, fière de moi. Comment vouloir être aimé des gens quand même moi j’ai du mal à m’apprécier. Je suis une erreur et on me le dit chaque souffle de ma vie, je n’aurais jamais du naitre et pourtant je suis là. Ce mot semble frapper mon interlocuteur, il ne peut pas comprendre, personne ne peut réellement comprendre ce sens.
J’écoute doucement ces paroles, l’observant. Les gens qui peuvent être contrôlé, c’est moi, car je n’ai rien pour moi. Pas d’argent, pas d’allier et si je par demain ils me traqueront pour me tuer car je sais malgré moi bien des choses qui ne doit jamais être dévoilé. Mais c’est en écoutant ses paroles qu’une lumière doucement voit le jour dans les ténèbres. Je dois me trouver des alliés tout en empêchant mon père de s’en faire.
Mon regard se glisse sur l’imposant corps qui se dresse devant moi, j’ai souvent l’habitude de me sentir petite, mais devant lui j’étais encore plus petite, ce qui me glissait un petit sourire sur les lèvres. Malgré les paroles difficiles qu’il me disait sans retenue, au fond il avait raison, mais je ne pouvais rien faire, pas pour le moment. Il eut un rire en parlant d’être égale avec mes frères et mon père, mon idéale de vie, c’était cela, être traiter comme eux. Je fus surprise de voir qu’il l’avait compris après une simple discussion. Une simple observation, il avait beaucoup de déduction je l’enviais presque. Mon cœur battait rapidement, mon esprit était de plus en plus confus, je me tenais tel une équilibriste entre l’idée de tout dévoilé et l’idée d’attendre le bon moment pour sortir de l’ombre.
Puis il se pencha doucement vers moi, je levai doucement mon regard vers son visage l’observant avec attention. Il m’intimidait, je sentais mon corps trembler légèrement devant sa position dominante. Il se compara à une impasse, c’était le mot juste. Mon regards suivait chaque mouvement, il y avait bien une impasse, je devais choisir entre trahir ma famille et en subir les conséquences ou ne rien dire et subir les conséquences. De toute manière, je me doutais bien qu’il serait capable de retrouver facilement mes frères, il en manquait un, ce dernier devait probablement avoir accomplis sa mission ou il restait en retrait pour observer la scène.
J’écoutais encore et encore ses paroles et malgré moi les larmes montaient dans mon regard, le combat en moi faisait rage. Est-ce que je voulais vraiment vivre cette vie, est-ce que je voulais vraiment courir après leur approbation, ils m’avaient planté là, ils m’avaient volontairement mis derrière afin de fuir sans avoir personne à leur rencontre, la prochaine fois peut-être tomberais-je sur une personne qui me fera du mal, mais est-ce que je voulais vraiment une prochaine fois ? Sentant les larmes monter dans mon regard, je baissai les yeux en direction de la vieille table en bois, un moment. Je ne pouvais plus soutenir son regard, je devais faire un choix et le temps m’était compté. Je voulu parler mais rien ne sorti.
Il reprit place sur sa chaise, m’ordonnant de manger avant de me retourner à la maison. Je ne pouvais pas m’y pointer avec lui, les conséquences seraient encore plus désastreuses. Il commanda les repas et je fermai les yeux un moment les larmes étaient en suspens et je reprenais doucement mes esprits. «Je..» dis-je doucement avant de reprendre mon souffle et de plonger un regard plus calme dans ses yeux. Il était une menace, mais je ne lui donnais aucune raison de l’être. Je ne devais pas avoir peur.
La serveuse revient déposer les repas sur la table, mon regard se glissa doucement sur un bol de ragout avec une sauve brune et des légumes. La chaleur me réchauffait le visage et j’attendis qu’il commence à manger, je voulais parler. J’avais besoin de parler, car j’avais besoin de le dire pour me convaincre. «Je déteste cette famille, mais je n’ai rien d’autre et je ne peux pas la quitter, je suis toute seule je connais rien car on me donne pas le droit de savoir» Je marquai une petite pause, reprenant doucement ma cape pour venir déposer le morceau de vêtement légèrement humide sur mes genoux, avant de replongé mes iris dans les siennes. «Vous avez raison et c’est ce qui me… me met en colère, y a aucun chance pour qu’ils m’acceptent, et mon père..» Je pris un moment.. «il m’a bien rentré dans la tête que je n’arriverais jamais à rien seule, je sais qu’il a fait cela pour que… je reste docile» Je pris l’ustensile et la glissai doucement dans le bouillon fument, créant des léger cercle d’ondulation pour bien mélanger. Je fixais les morceaux de carotte grossièrement coupé «Merci… En fait vous venez de m’éclairer… »Un petit sourire n’acquis sur mes lèvres et je plongeai mon regard de nouveau dans le sien. «Ma demande va sembler étrange, mais avant de m’escorter dehors, vous pensez que…. Qu’il vous serait possible… De me donner un coup au visage » Je pris une bouché du ragout qui avait bon gout et qui me réchauffait de l’intérieur.
Dragon du Razkaal
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C'était comme de voir une jeune fille qui venait tout juste de naître dans ce monde chaotique.
Comme si, il fallait absolument, tout lui inculquer. Mon bol sous le nez, ce n'est pas l'intérieur qui m'intéresse, mais bien elle. Voyant avec une certaine impuissance, ses traits s'éteindre de tout espoir, et s'éclairer d'une tristesse et d'une rage sous-jacente facile à deviner. Elle n'est pas une mauvaise personne, au pire, une jeune femme égarée. Qui veut compter, exister dans la vie de sa famille, sans passer par des actions douteuses pour le simple fait de satisfaire leurs caprices.
J'observe ses mains qui se mettent au travail pour nourrir ce corps. Qui a peut-être des atouts, mais qui est loin d'être solide. Epais ou suffisamment tenace pour encaisser ce qu'il se passe à l'extérieur. Dehors, tout va mal, et elle, n'a que l'enveloppe corporelle d'une princesse enfermée dans sa tour depuis beaucoup trop longtemps. Les larmes qui montent dans ses yeux, le tremblement à peine perceptible dans ses mains, et surtout ce regard éteint, vidé de toute lumière… Je le vois, ce visage-là. Celui de quelqu’un qui touche le fond et qui n’a même plus l’espoir de remonter. Je reste un instant silencieux, à ce moment-là, nos yeux discutaient après la résonnance de nos mots. Il n'y avait plus rien à dire. Si elle n'a pas les clés, alors elle doit les fabriquer elle-même, et moi, ni personne ne peut le faire à sa place.
« Tu n'es pas enchaînée. Tu as juste besoin de temps pour comprendre ce monde. Et tu peux le faire. »
Je vois ses doigts trembler en caressant le tissu humide de sa cape, ses yeux qui fuient et reviennent, tiraillés entre la honte et un besoin désespéré d’être vue, reconnue. Et je connais ce sentiment. J'en ai eu besoin pour m'affirmer dans mon clan au Reike, besoin pour gravir les échelons à l'université, à l'armée, en république, et maintenant au Razkaal.
« "Faire ses armes", est une leçon de vie, rien ne se fera en un jour, mais c'est possible. »
Je me redresse un peu, glissant une main sur la table, paume vers le bas, comme pour ancrer mes mots dans cette réalité, dure, froide et parfois cruelle.
« Tu n’as pas échoué. Pas comme tu le crois. Tu n'as peut-être pas fait ce qu’ils attendaient, ou ce que toi-même t’espérais. Mais tu es là. Tu as survécu à cette nuit. À la pluie. À eux. Et même maintenant, tu es encore capable de réfléchir, de demander, d’essayer de prendre une décision. Ce n'est pas rien. C'est colossal, en fait. »
Puis, c'est là qu'elle me demande quelque chose. D'ahurissant. Je reste figé un instant, mes doigts arrêtés sur le bord du bol, le fumet du ragoût montant doucement entre nous. Je la fixe, le sourcil légèrement arqué. Un coup au visage ? Je cligne des yeux, une fraction de seconde, sans répondre immédiatement. Cette demande improbable s’ajoute à la montagne d’absurdités de cette soirée. Mais derrière l’étrangeté de ses mots, il y a quelque chose. Une intention. Un plan, peut-être.
Je prends une longue inspiration et repose la cuillère dans mon bol. Mon regard s’accroche au sien, cherchant à percer cette expression mêlée de détermination et de désespoir.
« Un coup au visage...? »
Ma voix est posée, froide, presque analytique, mais pas malveillante. Je veux comprendre ce qu’elle cherche avant de bouger le petit doigt.
« Si je te frappe, tu vas avoir quoi ? Une excuse pour eux ? Un prétexte pour expliquer pourquoi t’as échoué ? Une douleur de plus à collectionner ? »
Je m’appuie légèrement contre le dossier de ma chaise, croisant les bras. Le bois craque mais ne cède pas. Et je la remercie pour ça. Je secoue doucement la tête, mon regard s’adoucissant malgré moi.
« Je sais que tu as l’impression d’être seule, que personne ne croit en toi. Mais moi, là, je te vois. Et ce que je vois, c’est quelqu’un qui a encore une chance. »
Mon bras se tend, traversant la table, et du bout de mes doigts calleux et griffus, relever son menton pour être certain d'avoir son regard sur mes traits.
« Non, Kamélia. Je ne vais pas te frapper. A moins que tu aies un plan bien plus fin que je le soupçonne, la seule chose que mes mains vont faire ce soir c'est terminer ce bol, cette pinte, et te serrer la main pour te saluer. »
Mes doigts détruisent suffisamment de personnes incriminées pour me défouler sur des personnes innocentes. Parce que c'est ce qu'elle est.
Innocente.
Comme si, il fallait absolument, tout lui inculquer. Mon bol sous le nez, ce n'est pas l'intérieur qui m'intéresse, mais bien elle. Voyant avec une certaine impuissance, ses traits s'éteindre de tout espoir, et s'éclairer d'une tristesse et d'une rage sous-jacente facile à deviner. Elle n'est pas une mauvaise personne, au pire, une jeune femme égarée. Qui veut compter, exister dans la vie de sa famille, sans passer par des actions douteuses pour le simple fait de satisfaire leurs caprices.
J'observe ses mains qui se mettent au travail pour nourrir ce corps. Qui a peut-être des atouts, mais qui est loin d'être solide. Epais ou suffisamment tenace pour encaisser ce qu'il se passe à l'extérieur. Dehors, tout va mal, et elle, n'a que l'enveloppe corporelle d'une princesse enfermée dans sa tour depuis beaucoup trop longtemps. Les larmes qui montent dans ses yeux, le tremblement à peine perceptible dans ses mains, et surtout ce regard éteint, vidé de toute lumière… Je le vois, ce visage-là. Celui de quelqu’un qui touche le fond et qui n’a même plus l’espoir de remonter. Je reste un instant silencieux, à ce moment-là, nos yeux discutaient après la résonnance de nos mots. Il n'y avait plus rien à dire. Si elle n'a pas les clés, alors elle doit les fabriquer elle-même, et moi, ni personne ne peut le faire à sa place.
« Tu n'es pas enchaînée. Tu as juste besoin de temps pour comprendre ce monde. Et tu peux le faire. »
Je vois ses doigts trembler en caressant le tissu humide de sa cape, ses yeux qui fuient et reviennent, tiraillés entre la honte et un besoin désespéré d’être vue, reconnue. Et je connais ce sentiment. J'en ai eu besoin pour m'affirmer dans mon clan au Reike, besoin pour gravir les échelons à l'université, à l'armée, en république, et maintenant au Razkaal.
« "Faire ses armes", est une leçon de vie, rien ne se fera en un jour, mais c'est possible. »
Je me redresse un peu, glissant une main sur la table, paume vers le bas, comme pour ancrer mes mots dans cette réalité, dure, froide et parfois cruelle.
« Tu n’as pas échoué. Pas comme tu le crois. Tu n'as peut-être pas fait ce qu’ils attendaient, ou ce que toi-même t’espérais. Mais tu es là. Tu as survécu à cette nuit. À la pluie. À eux. Et même maintenant, tu es encore capable de réfléchir, de demander, d’essayer de prendre une décision. Ce n'est pas rien. C'est colossal, en fait. »
Puis, c'est là qu'elle me demande quelque chose. D'ahurissant. Je reste figé un instant, mes doigts arrêtés sur le bord du bol, le fumet du ragoût montant doucement entre nous. Je la fixe, le sourcil légèrement arqué. Un coup au visage ? Je cligne des yeux, une fraction de seconde, sans répondre immédiatement. Cette demande improbable s’ajoute à la montagne d’absurdités de cette soirée. Mais derrière l’étrangeté de ses mots, il y a quelque chose. Une intention. Un plan, peut-être.
Je prends une longue inspiration et repose la cuillère dans mon bol. Mon regard s’accroche au sien, cherchant à percer cette expression mêlée de détermination et de désespoir.
« Un coup au visage...? »
Ma voix est posée, froide, presque analytique, mais pas malveillante. Je veux comprendre ce qu’elle cherche avant de bouger le petit doigt.
« Si je te frappe, tu vas avoir quoi ? Une excuse pour eux ? Un prétexte pour expliquer pourquoi t’as échoué ? Une douleur de plus à collectionner ? »
Je m’appuie légèrement contre le dossier de ma chaise, croisant les bras. Le bois craque mais ne cède pas. Et je la remercie pour ça. Je secoue doucement la tête, mon regard s’adoucissant malgré moi.
« Je sais que tu as l’impression d’être seule, que personne ne croit en toi. Mais moi, là, je te vois. Et ce que je vois, c’est quelqu’un qui a encore une chance. »
Mon bras se tend, traversant la table, et du bout de mes doigts calleux et griffus, relever son menton pour être certain d'avoir son regard sur mes traits.
« Non, Kamélia. Je ne vais pas te frapper. A moins que tu aies un plan bien plus fin que je le soupçonne, la seule chose que mes mains vont faire ce soir c'est terminer ce bol, cette pinte, et te serrer la main pour te saluer. »
Mes doigts détruisent suffisamment de personnes incriminées pour me défouler sur des personnes innocentes. Parce que c'est ce qu'elle est.
Innocente.
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