crédits : 1924
Les Ruines Maudites.
Il y a des milliers d’années, le formidable Empire elfique d’Azshary dominait Sekaï en recouvrant une majeure partie du nord du continent, les elfes avaient prospéré pendant des centaines de milliers d’années et avaient établi la plus grande civilisation que les races mortelles n’eurent jamais connues, mais il y avait pourtant une autre entité qui surveillait la société elfique de près: les Huit. Lothab, Kazgoth, X’O-Rath, Aurya, Zeï, Puantrus, Exia, Kaiyo, ces noms sont aujourd’hui des synonymes de destructeurs, de l’ennemi à vaincre, à l’époque d’Azshary ils étaient surtout des tyrans, des divinités bien réelles dont les suppôts parcouraient le Sekaï et supervisaient l’évolution des races mortelles en contrôlant leurs destinées. Bien que les elfes aient une longévité décuplée par rapport à leurs équivalents humains, la pérennité de l’Empire azsharien et sa stabilité inégalée avait permi aux elfes d’étudier les mystères de Sekaï et de faire des avancées magiques et technologiques hors de portée des rêves des plus fous, et avec des moyens toujours plus poussés, les simples rêves des elfes se sont lentement transformés en ambitions, en convoîtises. Les aspirations de liberté commencèrent lentement à rassembler des groupuscules, à faire courir des bruits, des rumeurs, impossible d’agir ouvertement sous l’étroite surveillance des Titans cependant, mais les elfes sont patients. Étape après étape, années après années, siècles après siècles, un courant d’air de mécontentement s’est transformé en un vent de révolte, et la guerre fut au niveau de la puissance des forces engagées.
Les capacités magiques hors-normes des azshariens contre l’écrasante magie des Titans, le conflit a marqué le Sekaï et a suffit à signer la fin d’une ère de l’Histoire, toutes les villes elfiques sont tombées une par une sous la colossale intervention divine, et en -6 000, Azshary à son tour n’était plus. Seule Melorn, dernier bastion de cette ancienne civilisation est encore debout aujourd’hui, préservé par les efforts réunis des autres races mortelles qui culmina en une grande bataille en -5 000 et la fin du joug titanesque. Le reste, les livres d’histoire l’enseigne dans les petites écoles républicaines ou dans les cours de service militaire reikois.
Les ruines de l’ancien Empire sont aujourd’hui inhospitalières, rendue stérile à cause de la saturation de magie néfaste qui mine la région, la terre mère des elfes au nord de Sekaï n’est désormais plus qu’un vaste désert glacé de corruptions et de maléfices. Depuis plus de cinq mille ans, les Ruines Maudites n’ont cessé d’être l’enfer sur Sekaï, un destin qui ne fait que laisser aux plus pessimistes présager un mauvais avenir pour le Shoumeï ayant plus récemment connu un sort similaire. Depuis ces millénaires les mortels ont eu grand soin d’ignorer copieusement la présence de cette région du monde, les créatures corrompues n’ayant pas l’air de sortir de leur territoire malveillant pour des raisons inconnues mais bien pratiques, le Reike a toujours pu diriger son attention plus à l’ouest vers les gisements miniers du Grand Nord tandis que la République a su se réfugier derrière la chaîne montagneuse qui la sépare des Ruines.
Toutefois, le retour des Titans il y a cinq ans a changé la donne. Les Ruines Maudites ne constituaient qu’un désastre épisodique, un cataclysme que les mortels pouvaient écarter comme n’étant qu’une occurence unique sur les pages de l’Histoire, mais avec la récente disparition du Shoumeï et les conséquences très directes de l’incursion titanide sur les terres orientales, sur l’Arbre-Monde et ses répercussions sur le reste du continent, il est aujourd’hui impossible de ne pas regarder tour à tour les Ruines et le Shoumeï et de se demander quelle région du monde sera la prochaine à se faire dévaster de la sorte. Pressés par le temps dans une course contre la montre et le divin pour sa propre survie, la République a décidé de ne pas rester les bras croisés et de mener ses propres recherches pour contrer la menace céleste, et la première étape de cette résistance, c’est de mieux comprendre ce qu’ils combattent. L’initiative des SPECTREs durant la Guerre Sainte avait permi à la Nation Bleue de récolter de précieuses informations sur les capacités des Titans qui étaient descendus sur Sekaï à l’époque, mais il allait en falloir plus pour pouvoir faire face. Dépourvus de la puissance phénoménale du couple impérial qui avait joué un pivot décisif dans l’affrontement entre l’en bas et le très haut, la République se devait de se doter de moyens plus ambitieux pour faire face aux Huit et se joindre aux efforts de lutte. Les Ruines Maudites renfermeraient peut-être une clé décisive à cette fin.
La campagne du nord fut confiée aux soins de la Général de Noirvitrail suite à la réunion de l’État-Major au début de l’année, mais avant que les Légions républicaines ne s’engouffrent dans une mission suicide dans les pernicieuses Ruines elfiques, la première étape de la campagne réside déjà dans une mission de reconnaissance. Si les terres du Shoumeï sont encore praticables actuellement, le déferlement arcanique qui avait teinté l’ancien Empire n’avait rien à voir avec la dernière guerre, même après cinq mille ans de ‘repos’, les terres du nord portent toujours des stigmates plus redoutables encore que l’ancienne théocratie aujourd’hui. Le premier défi des Ruines Maudites réside avant tout dans ses conditions climatologiques, un obstacle de taille pour les aventuriers assez braves ou téméraires pour tenter leur chance. L’air des Ruines est vicié au point où une simple respiration est dangereuse, de nombreux rapports médicaux témoignent d’explorateurs trop peu précautionneux étant revenus des Ruines Maudites avec des poumons en pleine liquéfaction, des fonctions vitales s’affaiblissant lentement après leurs retours et des problèmes psycho-arcaniques liés à une âme teintée. En plus de l’atmosphère pernicieuse, une nuit permanente couvre le ciel de la région azsharienne en occultant tout rayonnement solaire à cause d’une épaisse brume noirâtre, plongeant les ruines dans des ténèbres opaques et rendant la simple navigation plus que complexe. Les terres stériles, les hordes de monstres corrompus, la saturation de magie titanesque, les menaces inconnues et la topologie de l’endroit rendent le tout impraticable et le simple fait de pouvoir en ressortir en vie est déjà un résultat duquel peu peuvent se vanter.
En dépit de cette pléthore d’obstacles pourtant très dissuasifs, les Ruines ont de tout temps attiré les mercenaires les plus téméraires et les explorateurs les plus avides à cause des richesses qui y sommeillent encore aujourd’hui, les gravats de l’ancienne capitale, les reliques des différents bâtiments elfiques et des académies azshariennes, les connaissances inestimables contenues dans les bibliothèques condamnées sont d’autant de fausses promesses alléchantes qui ont su leurrer les pilleurs dans son piège à travers les millénaires, et maintenant c’est au tour de l’État républicain lui-même de s’y essayer. La différence? Les moyens déployés. Athénaïs de Noirvitrail est probablement le plus grand atout de la GAR en cet an de grâce, vétéran de Kaizoku, défenseur de Liberty, Façonneuse de la République, la jeune femme a connu une ascension fulgurante en enchaînant les hauts-faits et en s’illustrant à la moindre occasion. La Lieutenant de sa troisième Légion, l’officière de Hengebach est également une nouvelle étoile de l’institution mise en avant non seulement par la politique du pays mais aussi par son courage lors des manifestations qui avaient récemment secoué la nation en Septembre dernier.
La crème de la crème de la Grande Armée n’agit cependant pas seule sur cette première mission en terrain miné, si les 1ère et 3ème Légions ont fait le déplacement jusqu’aux Ruines Maudites pour établir un campement dans les montagnes, aménager et cartographier les alentours de la frontière républicaine, un premier petit détachement de reconnaissance va devoir entrer dans les Ruines. La République a mandaté pour ce faire d’autres institutions: les Effraies d’Acier ont envoyé deux escouades sous les ordres des Capitaines anonymes Indigo et Bolt, synchronisés par le Coordinateur d’Assaut Titus Victoris, et l’Ordre des Limiers a été mandaté pour envoyer certains de ses membres les plus utiles à l’expédition: Bad Wolf, un expert en traque dont la condition vampirique se révèlerait sans doute avantageuse dans les Ruines Maudites, et la Main du Razkaal, un connoisseur en magies ésotériques dont les atouts arcaniques seraient probablement utiles pour endiguer les menaces qu’ils rencontreraient.
Grâce aux recherches récentes de l’institut MAGIC sur les Touchés par la Corruption, ces individus étranges rapatriés du Shoumeï lors de la manifestation des Bougeoirs, la prestigieuse Université a pu mieux comprendre certains mécanismes autour de la magie titanide et l’appel d’offre de l’État concernant un moyen de préserver ses troupes de l’influence des Ruines Maudites a fait cogiter certains des plus gros cerveaux du pays, une collaboration entre MAGIC et les Façonneurs de la République a donc mené à l'élaboration d’un système de protection capable d’être embarqué sur un chariot et qui promettait en cas de bon fonctionnement, une zone exempte de l’influence de la saturation titanesque. Le système enchanté est composé d’un matériau cristallin agissant comme un filtre et à travers lequel l’oxygène passant peut “déposer” ses traces de corruption. La recharge de cristal est donc à usage unique, mais plus sa taille est imposante et plus sa durée de vie est massive, un volume d’un mètre cube suffisant en théorie pour tenir environ un mois selon les niveaux de concentrations observés en périphérie des Ruines Maudites. Lorsqu’alimenté par de la mana, le cristal sera capable de filtrer l’air ambiant dans un certain périmètre tout en repoussant la brume de ténèbres, sur le papier les professeurs de MAGIC avaient également l’air de dire que le système pourrait aussi affaiblir la puissance des engeances corrompues dans son enceinte mais ils n’en étaient pas certains. Des cordes en toiles de Géomi trempées avaient également été fournies au détachement pour l’occasion, la soie de ces araignées étant une fibre bien plus résistante que les poils ou les fibres traditionnelles de l’industrie textile, tandis que ‘trempées’ ne signifiaient pas un renforcement quelconque mais au contraire qu’elles avaient été trempées très littéralement dans une solution au Lotus Noir. Ces cordes permettent donc de conduire la magie et de restituer des sorts à leur extrémité ou à quiconque serait en contact avec. Le dernier atout logistique dans la manche de Noirvitrail pour cette mission prend la forme de boussoles très particulières, leurs aiguilles sont fabriquées dans un alliage de Pierre d’Amant infusé de Manaella et permettent ainsi de pointer très naturellement vers la plus grande concentration de corruption à portée, les Façonneurs espèrent ainsi palier ne serait-ce qu’un peu à la désuétude des autres outils de navigation.
Dans les montagnes du nord, par delà le barrage des Gorges d’Ildrekyhr dans la vallée de Mjifilv, un village fantôme du nom de Sistafreden sert de base d’opération à la Grande Armée de la République. Autrefois un havre de traditionalistes chevronnés vivant obstinément aussi près des Ruines Maudites, Sistafreden a été déserté depuis quelques mois suite à l’augmentation constante du danger, au fur et à mesure que l’influence de l’Arbre-Monde pèse sur le Sekaï, la vie dans le hameau est passée de difficile à impossible et les habitants ont dû fuir leurs terres natales. Les deux Légions de l’armée en faction ont investi les alentours du village pour transformer le lieu en point de relai, et la dernière semaine a été passée à apprivoiser les conditions météorologique et à adapter le fonctionnement de la GAR à la rude existence nordique. À une dizaine de kilomètres de là, de l’autre côté du passage montagneux, un plus petit campement avait été dressé par un détachement pour effectuer l’expédition de reconnaissance. Le commandement de la GAR en qualité double de dirigeants et d’ingénieurs avaient rejoint l’escouade ainsi que les Limiers et les Effraies, et parmi les troupes de la GAR qui avaient été choisies pour effectuer la mission, une figure féminine au teint halé se tenait sous les ordres de la Lieutenant et sa sélection ne devait rien au hasard.
Assis sur sa chaise à attendre, les yeux de l’homme se perdent dans les coins de la pièce à la recherche de toiles d’araignées et de marques de poussière, en vain. Y’a pas à dire, c’est un détail qui l’amusera toujours autant, la différence majeure entre les quartiers de la GAR et ceux de la Marine ce sera toujours la propreté, l’armée de terre de par sa taille et les compétences requises pour son exercice est toujours un peu moins carrée que ses sous-institutions, mais dans le cas bien spécifique de la Marine il y a une discipline qu’on ne retrouve même pas chez le SCAR, les Effraies ou l’Office. En même temps à force de passer leurs journées à briquer leurs navires, ils finissent par développer une certaine conscience de l’hygiène qui se ressent jusque dans leurs complexes militaires, et ça arrache un sourire amusé sur le visage masqué de l’homme en uniforme. Il baisse les yeux vers le livre qu’il tient dans la main et décide de le ranger dans sa poche, il n’aura pas le temps d’avancer plus que ça non plus alors autant le remballer, et il repose ses mains sur la modeste table. La pièce est vétuste, aménagée avec le stricte minimum d’une table simple, quatre pieds et une planche de bois, deux tabourets rudimentaires, quatre pieds et une planche de bois, et lui-même, seulement deux pieds et pas de planche. Les multiples bruits de pas dans le couloir attirent son attention et il guette la porte qui finit par s’ouvrir sur un sous-officier de la Marine qui fait entrer une délicieuse jeune femme bronzée, une apparence qui sent bon les îles et le soleil, deux choses bien lointaines pour l’homme qui l’invite à s’asseoir, ce qu’elle fait. Quand il prend la parole, son masque grotesque d’éléphant étouffe un peu sa voix.
”Ayna Yelcan. Ravi de faire votre connaissance.” Il fouille dans le replis de sa veste et en sort un petit calepin qu’il commence à feuilleter. Ses doigts baladeurs s’arrêtent enfin sur la double page qu’il cherchait et il commente doucement. ”Kaizoku, Marine… un état de service plutôt propre. Intègre.” Tournant le calepin en direction de la jeune femme pour lui laisser l’opportunité de voir les notes gribouillées dessus, il le referme ensuite d’un clapement sec. ”Je m’appelle Raijin Shimuzaki, je suis le Directeur des Renseignements Stratégiques.” Laissant une seconde à la jeune femme pour remettre le sigle à sa place, il énonce sans doute au même moment où ses pensées font enfin le lien, ”Le SCAR.” Jaugeant le changement d’expression de la jeune femme, il continue. ”Dans quelques semaines, la GAR mènera une opération au nord dans les montagnes, la 3ème Légion pour être précis. On aimerait y avoir des yeux, mais on n’en a pas.”
La 3ème Légion a été restructurée suite à la promotion de Noirvitrail au Ier Corps d’Armée, la Légion a subit une grande vague de recrutement cosmopolite rendant ainsi l’infiltration difficile pour les services cachés, et le DRS poursuit:
”Vous avez le profil et la tête de l’emploi. L’opération en question est capitale pour l’avenir de la Nation et je souhaiterai vous y placer pour m’assurer que tout s’y déroule correctement. Vous n’aurez rien à faire si ce n’est obéir à vos supérieurs de la GAR et me faire ensuite un rapport complet, il s’agit juste de s’assurer que les artéfacts retrouvés lors de cette opération soient rapatriés en un seul morceau. C’est tout. Maintenant…” Shimuzaki se penche en avant et sa voix devient à peine audible. ”... je sais que vous ne trouverez pas grand chose d’engageant à de nouveau travailler pour nous, mais je pense que nous pourrions nous montrer convaincant, n’est-ce pas?” Son souffle dévié par le masque d’éléphant se fait entendre légèrement quand il respire. ”C’est un sacré investissement cent cinquante pièces d’or... Vous savez, la population qui fréquente MAGIC est majoritairement composée des mioches des Grandes Familles, des rejetons de la haute et du gratin des gosses de bonne naissance de la République, ils ne sont pas tendre avec les fils de lambda et les filles de personne. Je sais de quoi je parle.” Alors qu’il tend le col de son uniforme sur le côté, il laisse entrevoir une broche en étain en forme de bras d’étoile. ”Et quand on y est, chaque détail compte. Nous avons les moyens de nous assurer que la coquette somme que vous avez dépensé ne soit pas qu’un simple gaspillage.”
L’homme se lève de sa chaise, laissant Ayna ruminer.
”Je n’attends pas de réponse immédiate de votre part. Pensez-y. C’est tout ce que je vous demande.”
La Général de Noirvitrail observe le campement qui s’affaire au petit matin. Les soldats de la GAR qui l’ont accompagné effectuent les préparatifs avant que l’expédition ne débute, le cristal de purge a déjà été testé moultes fois en conditions réelles par ses fabricateurs et elle sait qu’il tiendra, mais en conditions militaires les choses peuvent rapidement se révéler bien différentes. Ses yeux marrons se reportent sur le nuage de brume noire à à peine un kilomètre de leur position, s’élevant haut dans le ciel jusqu’à masquer une vaste partie du voile d’azur, les ténèbres arcaniques promettent un genre de défi que la Façonneuse n’avait jamais relevé auparavant. La documentation concernant l’intérieur du brouillard des Ruines est sporadique au mieux, abracadabrantesque au pire, les rares témoignages consignés d’explorateurs étant revenus des Ruines Maudites racontent parfois qu’un village en ruine se trouve non loin de la frontière vers l’intérieur, d’autres disent qu’il s’agit en fait d’un château, certains font la mention d’une ville entière. Rien de bien fiable, les archives sont trop nébuleuses pour avoir une quelconque certitude et il va surtout falloir improviser sur le terrain. L’exploration est redoutable entre le froid intense, la logistique pour la nourriture et l’eau et ce sera encore plus compliqué une fois à l’intérieur lorsqu’il faudra également se repérer et avancer sans se perdre ni succomber aux dangers qui y rodent. Pour l’instant, il s’agit surtout de faire les derniers préparatifs.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS:
- Objectifs:
Se préparer: 0%
Allumer le cristal: 0/1
Préciser le nombre de participants emmenés à la mission de reconnaissance: 0/1
Recueillir des informations utiles à l’établissement d’un avant-poste: 0%
Précisions:
— Le cristal fonctionne en fonction de la mana écoulée dedans. P2 = 1 tour // P3 = 2 tours // P4 = 3 tours.
— Vous allez entrer dans la brume à la fin du tour, préparez-vous précautionneusement. Vous allez passer plusieurs jours voir semaines dans la brume. Vous devrez gérer chaque aspects physiologique de vos PJ.
— Pensez à faire l’inventaire complet de ce que vous et vos troupes emportez. Vous n’aurez à votre disposition que ce que vous emmenez.
— Un trop grand groupe est plus difficile à naviguer dans la brume et est plus coûteux en ressources. Les règles de PNJs des Bougeoirs s’appliquent (1 PA supplémentaire à répartir entre toutes les troupes, les PA du PJ sont transférables aux troupes).
— Il n’y a pas de limite d’actions ou d’utilisation de pouvoirs sur ce tour.
— Vous êtes dotés de 2x 50m de corde en soie de Géomi
— Vous êtes dotés de trois boussoles d’amant.
— Réserves de nourriture: Bonnes
— Réserves d’eau: Bonnes
États de santé:
Athénaïs: BON - Chaleur OK
Leonora: BON - Chaleur OK
Ayna: BON - Chaleur OK
Valefor: BON - Chaleur OK
Nahash: BON - Chaleur OK
VERROUILLAGE DES POSTS: LUNDI 06/01 À 20H00
crédits : 475
Le colonel Frusquin lissa pour la cinquième fois consécutive sa moustache en l’espace de cinq minutes, tout en observant l’étrange balais les torches des patrouilles autour du patelin de Sistafreden. Ce trou miteux avait été reconverti en base opérationnelle en moins de temps qu’il n’en fallait pour faire signer l’ordre par toute la chaine de commandement. Situé en aval du barrage fortifié des Gorges d’Ildrekyhr, il ne restait de ce bourg que des maisons éventrées et des toits de chaume pourris. L’accueil avait été des plus déplaisants, les bandes de chiens charognards se pressant à la suite des cohortes de la Première et de la Troisième légion tandis que dans les ombres du barrage, les créatures les plus craintives et les plus torturées guettaient avec envie le soldat esseulé parti soulager sa vessie.
Le Génie militaire avait transformé ce qu’il restait de Sistafreden en un campement fortifié et un entrepôt pour accueillir toute la chaine d’approvisionnement venue du barrage. Des patrouilles allaient et venaient entre le campement et le barrage pour sécuriser les approvisionnements et s’assurer que les charrettes ne deviennent pas la proie de quelques créatures dotées d’un peu d’initiative et sentant une belle opportunité de se faire péter le bide. Mais mis à part quelques clébards, les créatures du cru semblaient peu disposées à tenter leur chance. Tout semblait se dérouler pour le mieux, mais le colonel Frusquin savait que ce calme apparent pouvait être trompeur. On entendait les soldats murmurer dans les rangs et comme à leur habitude, ceux-ci pariaient sur la nature de la menace qui allait leur tomber sur le râble bientôt.
Posté sur la tour de guet montée au nord des barricades dressées à partir d’une forêt fraichement défrichée, Frusquin relut avec attention l’inventaire des réquisitions fraichement arrivées de ce matin. Essentiellement de la nourriture … saucisses, choux, millet, blé, viande séchée, … Rien de bien folichon, mais au moins ça tenait bien au corps une fois passé dans les mains des cuisiniers. Il griffonna sa signature au bas de la liste et la tamponna deux fois avant de reporter son attention sur le campement. La Première Légion était la légion historique de la République et son prestige était envié par de nombreuses cohortes. Elle était la mieux équipée, la plus homogène et aussi la plus prestigieuse. Mais même si elle avait brillé lors de la défense de Liberty, elle s’était faite voler les honneurs par la Huitième et ses membres avaient désormais soif de redorer leur blason en allant chercher la gloire dans des opérations plus risquées. La Troisième, quant à elle, était toute neuve et fraichement moulue. Constituée en grande partie de recrues ayant vécu leur baptême du feu suite aux évènements de Courage et de recrues shouméennes issues des anciennes formations militaires de la fédération, elle était moins prestigieuse, plus hétéroclite, mais pas moins méritante au vu de son expérience en maintien de l’ordre. De plus, ses cohortes comptaient de nombreux shouméens, qui avaient soif de montrer à leur patrie d’accueil qu’ils n’étaient pas des branquignoles !
Les deux légions n’étaient pas complètes, mais l’expédition comptait des centaines d’hommes, suffisamment pour pouvoir pratiquer une incursion sur les terres maudites au nord du barrage sans trop souffrir de l’usure. Ce n’était pas moins de 2000 hommes qui se tenaient dans le campement, s’organisant pour préparer l’établissement d’une nouvelle tête-de-pont dans la région, une fois que la Générale de Noirvitrail et la Commandante de Hengebach, accompagnées de leurs officiers, auraient réussi à sonder les épaisses brumes qui entouraient les ruines maudites. En attendant, le colonel Frusquin, détaché temporairement pour commander les deux légions, restait au campement, faisant en sorte que les deux dames aient une solution de repli sûre si jamais la mission venait à capoter.
Il frissonna et referma un peu plus son épais manteau. Quand la neige commencerait à tomber dans la région, il faudrait s’enterrer quelques temps une fois que les provisions seraient acheminées. Il serait difficile de progresser plus avant dans les terres si jamais la Générale et ses troupes ne parvenaient pas à lever la malédiction qui s’était abattue sur la région et vu la tête que prenait l’hiver, Frusquin ne souhaitait pas être piégé avec ses hommes dans une impasse, à greloter de froid.
« Générale. Les hommes sont rassemblés. »
Mêche, capitaine des fantassins de l’escouade Granit de la Huitième Légion, se porta à la hauteur de la Générale, assise sur le promontoire surplombant les ruines maudites et les ténèbres arcaniques. Son épée et son arbalète de poing pendaient à ses flancs et elle portait, comme tous les membres des Brisemurailles, la cape noire et blanche fourrée pour l’hiver sur une armure matelassée. Son casque sous le bras, les oreilles rougies enfoncées dans un bonnet de laine chaud, elle avait fait rassembler l’ensemble des cinq escouades de la Noirvitrail et les soldats de la Hengebach pour un dernier briefing. Elle mâchait nonchalamment un morceau de viande séchée issu des provisions qu’elle avait pu chiper dans l’entrepôt géré par le colonel Frusquin. Le bougre n’y verrait que du feu.
La Générale se releva et épousseta l’écharpe chaude qui couvrait ses cheveux, faisant tomber par la même occasion quelques flocons des neiges hivernales sur le sol glacé. Enveloppée dans une épaisse cape de fourrure recouvrant une armure matelassée spécialement conçue pour l’hiver, madame de Noirvitrail portait elle aussi ses armes et une lanterne accrochée à sa ceinture. Son visage, recouvert à moitié par l’épaisse écharpe, ne laissait entrevoir que ses grands yeux marrons.
« J’arrive. Des nouvelles d’Hardier, Rebec et Rebulet, s’enquit-elle ?
-Ils sont revenus il y a à peine dix minutes. Ils confirment que le meilleur moyen d’entrer est par cette passe, plus bas.
-Pas idéal … mais on fera avec. Ont-ils vu autre chose, ajouta-t-elle ?
-Pas vraiment. Des ombres et des formes au travers de la brume, mais rien de plus. Ils ont préféré garder leur distance, comme vous l’avez suggéré, répondit Mêche d’un ton neutre.
-On fera avec. Et Dorimène ?
-Il confirme que les nuages sont encore loin. Nous devrions avoir un peu de temps avant que la neige ne se mette à tomber. Par contre, impossible de savoir si la neige passe au travers de cet amas de malédictions … »
La Générale resta interdite. Ses éclaireurs avaient généralement une bonne lecture des environs, mais le problème avec les malédictions antédiluviennes, c’étaient qu’elles foutaient en l’air toutes les tentatives de prédiction ou de planification. Peste et choléra, encore une fois, il faudrait avancer à l’aveugle !
Athénaïs manipula instinctivement l’Arcanaegis et l’amulette naga qu’elle portait autour du cou, faisant cliqueter les deux amulettes afin de se focaliser ses pensées. Il allait bien falloir à un moment donné se jeter dans la gueule du loup, mais la Générale, de nature prudente, souhaitait éviter de tomber tête la première dans un guet-apens, surtout sur un territoire qu’elle ne connaissait que par le biais de récits fragmentaires. La demoiselle avait l’habitude de jouer à domicile, ses dernières opérations s’étant faites sur le territoire de la République, mais désormais, elle allait devoir affronter l’inconnu avec ses hommes, et utiliser un artefact dont les Façonneurs venaient à peine de fignoler les détails techniques. Ce genre de situations, dont elle ne maîtrisait pas toutes les variables, avaient le don de l’angoisser, mais les ordres du Président étaient clairs … et elle avait elle-même suggéré que cette mission se déroule. Au bord du gouffre, elle ne pouvait plus reculer.
Elle rejoignit les soldats qui avaient été désignés pour cette mission. Cinq escouades de Brisemurailles – qui ne la quittaient plus désormais - , deux escouades de la commandante Léonora de Hengebach, et le Razkaal pour tenir tout ce petit monde à l’œil. Cela suffirait pour une première mission de reconnaissance dans les brumes noirâtres des Ruines Maudites. Derrière eux, sept charrettes avaient été apprêtés, avec des chevaux de rechange : le premier charriot contenait le cristal de filtration, les trois autres contenaient du matériel de camp, des médicaments et de quoi réparer les charriots, ainsi que de bonnes quantités de nourriture. Les trois dernières servaient à transporter les soldats et des munitions. Des braseros attendaient dans les chariots pour les longues pauses, afin que personne ne meure de froid. Tout le monde porterait son paquetage, en complément des rations et du matériel de camping. Si un soldat ou une escouade se retrouvait isolée, ou si les charriots venaient à être abandonnés, chaque soldat aurait de quoi survivre quelques jours.
Chaque charrette ressemblait plutôt à une grosse roulotte de bois couverte d’un toit, tirée par deux chevaux. Ce design, emprunté aux nomades qui sillonnaient les routes de la République, était idéal pour protéger les soldats du froid et pouvait facilement servir de position défensive, grâce aux petites fenêtres qui donnaient vue sur l’extérieur. Assemblées une par une et attachées, elles pouvaient former un écran défensif pour se protéger du froid, ou tenir une position.
« Soldats, nous sommes prêts à démarrer cette expédition dans les terres maudites. Notre mission est triple : vérifier le fonctionnement du système de filtration des brumes maudites, cartographier les ruines azshary et rapporter tout artefact d’intérêt. L’intégrité du cristal de filtration sera notre priorité durant cette mission : s’il est endommagé ou inutilisable, nous y passerons tous. Je vous demande donc d’y veiller comme sur la prunelle de vos yeux. Pour palier à l’absence de cartes fiables dans la région et veiller à la sécurité de tous, nous disposons de cordes, ainsi que ces boussoles. Elles ne pointent pas vers le nord, mais vers la concentration de corruption la plus proche. Si vous vous retrouvez isolés, courrez dans la direction opposée à l’aiguille et retrouvez le convoi. Nous avancerons vers la passe repérée par d’Hardier et nous progresserons vers les ruines en balisant notre chemin.
Concernant les affectations … Capitaine Rouillecuivre : fantassins de mêlée en tête de cortège. Capitaine Hawthorne : fantassins de mêlée flanc gauche. Capitaine d’Estrepont : fantassins de mêlée flanc droit. Capitaine Cicero : arbalétriers flanc gauche. Capitaine Hartford : arbalétriers flanc droit. Les capitaines de la Force Unifiée du commandant de Hengebach couvriront l’arrière du convoi. Les spécialistes ont toute latitude pour se positionner de telle sorte à être les plus efficaces possibles. Madame Yelcan, vous pouvez allumer le cristal. Nous partons dans cinq minutes. Soldats, à vos postes ! »
- Spoiler:
- Message 1 ///
- Athénaïs inspecte une dernière fois ses troupes et présente le briefing
- Athénaïs demande à Ayna de démarrer le cristal
- Athénaïs donne les affectations pour le convoi
- Les Brisemurailles ont préparé 7 charrettes blindées : une pour le cristal, trois pour le matériel et les vivres, et trois pour les troupes pour qu’elles puissent se réchauffer
Pouvoirs palier 2 : 16/16
Pouvoirs palier 3 : 8/8
Pouvoirs palier 4 : 3/3
EPIGRAPHE
crédits : 110
crédits : 2114
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
Les membres de la troisième Légion en particulier, se tenaient droits, la tête haute, le regard déterminé. Une fierté palpable émanait d’eux, celle d’avoir été choisis pour une mission que beaucoup qualifieraient de suicidaire. Pourtant, chez les vingt qui partaient pour les brumes, aucun d’entre eux ne vacillerait. Ils avaient accepté cette destinée, animés par une foi inébranlable en leur Lieutenante mais aussi en leur Générale. Elles n’étaient pas simplement des cheffes, elles étaient une figure à leurs yeux, une incarnation du courage et de l’ingéniosité militaire.
Même si la troisième Légion portait l’image d'une unité de seconde zone, une réputation due à sa relative jeunesse et à l'ombre des vétérans des autres légions, cela ne diminuait en rien la volonté de ses membres. Ces hommes et ces femmes, issus de divers horizons avaient soif de reconnaissance. Ils portaient le besoin viscéral de prouver leur valeur, non seulement à leurs paires mais surtout à eux-mêmes. Leur implication ne faisait aucun doute. Ils s'étaient forgés une identité propre, soudés par le désir d'effacer toute méprise les concernant. De Hengebach, par la simple froideur, sa stature et ses mots, savait transformer cette soif de reconnaissance en un moteur puissant, une force prête à tout affronter. Elle ne voyait pas en eux des soldats au rabais mais un potentiel, une force qu'il suffisait d'aiguiser. Elle voulait en faire sa plus grande arme.
Chacun de ses hommes avait méthodiquement préparé son paquetage. Les armes étaient soigneusement nettoyées et équilibrées, les rations réparties, l'eau stockée dans des contenants robustes et des vêtements chauds. Rien n'était laissé au hasard. Ils savaient que, si le pire devait arriver et qu'ils devaient être séparés, ces préparatifs pourraient faire la différence entre la vie et la mort. Les regards s'échangeaient parfois silencieux, parfois accompagnés d'un bref hochement de tête. Malgré le froid mordant qui leur engourdissait les doigts, chaque soldat vérifiait son équipement une dernière fois, resserrant une sangle ici, ajustant une pièce d'armure là dans la discipline et sous le regard de leur Lieutenante qui fit de même. Elle rangea précieusement sous son uniforme son pendentif des éléments. Dans ses poches fermées, une gemme de curiosité, du chocolat, un Arcanegis. A sa ceinture une imposante broche des Veilleurs qu’elle replaça. Une potion… L’inventaire fait dans sa tête des dizaines de fois, elle était prête.
Une fois leurs préparatifs terminés, ils se rassemblèrent en rangs compacts, avançant à l'arrière du convoi. Chacun prenait place en silence, les bottes enfoncées dans la neige fraîche, les regards droit devant. Le départ pour la mission de reconnaissance était imminent, l’approche du danger aussi. Alors qu'ils attendaient, le souffle de chacun formait une fumée blanche dans l'air glacé. Ils étaient prêts, ou du moins autant qu'on pouvait l'être dans une telle situation.
Les hommes rassemblés, la Lieutenante de Hengebach se posta devant eux. Elle inspira profondément, puis parla d'une voix ferme.
- Vous tous, commença-t-elle en les regardant un par un, portant de l'attention pour chaque soldat. Vous savez pourquoi nous sommes ici. Vous savez ce que l'on attend de nous. Ce n'est pas notre première mission ensemble, mais celle-ci est différente. Plus risquée, plus audacieuse. Elle exigera de nous tout ce que nous avons et davantage. Elle marqua une pause. Ces vingt, elle les connaissait mieux que quiconque. Ils n'étaient pas de simples noms dans un registre.
- Ce n'est pas la facilité qui fait de nous ce que nous sommes, mais la façon dont nous affrontons l'impossible. Vous êtes prêts. Je le sais, vous le savez aussi. Ensemble, nous avons toujours trouvé le moyen de nous en sortir et aujourd’hui, ce ne sera pas différent. Peu importe ce qui nous attend, souvenez-vous de ceci, nous sommes une force et aucune force ne pourra nous briser. Elle croisa les yeux déterminés de ses soldats. Elle n'avait pas besoin de faire de longs discours ou de vaines promesses pour les motiver.
- Vous avez vérifié vos armes, tout ce dont vous avez besoin pour survivre. Mais souvenez-vous, ce qui vous fera tenir, ce qui vous ramènera, le courage, la volonté et la foi les uns envers les autres. Alors allons-y. Et montrons leur ce dont la troisième est capable.
Un murmure d'approbation parcourut les rangs, puis un silence solennel s'installa à nouveau.
Elle rechercha son meilleur éclaireur. Son instinct l’avait trahit un instant et elle s'arrêta. Les habitudes… Tenaces, cruelles, refusaient de s'effacer. Cette mission, la première hors de la République, l'absence de Leif, celui qui avait toujours été à ses côtés, était la plus marquante. Il n'était plus là pour répondre à son appel silencieux, pour éviter ses ordres avant même qu'elle ne les prononce. Elle fit un pas en arrière, pivota doucement. Puis, leva le visage vers le ciel pour la dernière fois. Elle laissa les flocons de neige fondre sur sa peau. Il faisait toujours tomber la neige pour elle. Elle inspira profondément, tirant l'air glacé à travers l'écharpe chipée secrètement qui lui couvrait la gorge. Gunnar… Elle effleura machinalement le tissu avec ses doigts. Après ce bref moment d'égarement, la Lieutenante rouvrit les yeux, laissa l'air froid remplir ses poumons. La mission exigeait toute son attention, on comptait sur elle, désormais sûre et décidée.
- Résumé tour 1 :
- Léonora et ses deux escouades se préparent, après l'intervention de Noirvitrail.
- Ils se placent à l'arrière du convoi. La Lieutenante remotive ses hommes une dernière fois avant de se jeter dans la gueule du loup.
- Séquence émotion.
- Ils sont prêts !
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Tour 1
Moi qui pensais pouvoir passer un moment tranquille pendant que le prévôt partait en expédition.
Mais c'était sans compter que le Drakyn, en tant qu'ancien Reikois, était frileux. Pour passer aussi loin au Nord, il envoie deux couillons désignés. Le premier était Nahash, logique, notre spécialiste en contre-magie pour cette excursion dans les ruines maudites était le choix qui venait.
Le deuxième choix, ce fut moi. E était peut-être logique tant que l'on ne comptait pas sur moi pour faire la baby-sitter des hommes de la GAR. Je leur servirais d'éclaireur, à détecter les menaces, mais ce sera à eux de lutter pour leur vie. Il y avait peut-être aussi ma condition qui me plaçait dans les choix presque logique peut-être que cette malédiction se rendrait enfin utile.
Au départ cela a juste rendue le voyage un peu plus difficile. Je restais souvent à distance la journée, n'aimant pas vraiment me mêler aux soldats. Ces hommes souvent plein de fausses idées sur la guerre, sur l'honneur et le courage. Mais qu'à l'approche de la mort, ne pouvaient pas se résigner à l'accepter.
Enfin, bref, ce convoi n'était pas le monde habituel des limiers. Et aucun des trois présents ne faisait exception. J'avais profilé des haltes nocturnes pour chasser, me nourrir sans avoir à me servir dans le troupeau que j'accompagnais. Je ne sais pas si les gradées auraient aimé la blague.
J'avais quitté mon équipe pour déambuler dans le camp, j'avais une connaissance à saluer. Une salutation qui ferait plaisir... Ou pas. J'avais trouvé ma cible pensant qu'elle faisait son discours. Et comme à mon habitude, j'étais resté discret, m'appuyant sur ma canne silencieusement. Sans le savoir, elle confirmait mes pensées, le courage, la volonté et l'unité.
La base d'une armée qui s'effritait plus souvent qu'on ne pensait.
Peut-être que c'était pour ça que nous étions de la partie.
J'avais tiré un énième cigare de la poche intérieure de ma veste pour le glisser entre les crocs de mon masque. Avant de sortir ce qui me servait de briquet. Deux étincelles et la fumée du tabac se mêla aux respirations des hommes et dissimulait le peu de quantité que je dégageais. Les hommes commençaient à se séparer pour obéir à leur commandante. Et je pouvais profiter de ce répit pour briser le sien.
Chaque pas faisait craquer la neige, attirait les regards. Que ce soit par ma démarche d'éclopés ou par ma tenue clairement pas assez chaude. On pouvait lire différentes pensées à travers les yeux des militaires. De la supériorité, de l'étonnement, du mépris. Et pour ne pas changer, cela me passait clairement au-dessus.
Leonora semblait réfléchir alors que je me posais à ses côtes, retirant mon masque et baissant ma capuche pour lui parler à visage découvert.
- Ma lieutenante préférée. Je ne suis pas étonnée de vous trouver ici. Je commence à me demander si le prévôt ne tient pas à ce que je veille sur vous.
J'expirais la fumée lentement, m'attendant à une réponse dont elle avait l'habitude. Mon sourire affable qui ne me quittait pas.
- Nahash vous ouvrira la voix. J'imagine que je protégerais vos arrières. Ne vous inquiétez pas, il est plus... Calme.
Puis mon masque de crâne de loup retrouva mon visage pensant que je lui offrais une autre de mes révérences. Il ne me restait qu'à rejoindre le duo de collègue en replaçant ma capuche. Traversant le camp sous d'autres regards. J'aurais bien caché mon sourire, mais mon masque souriait pour moi.
- Vous avez raté un truc. Leur tête en me voyant boiter. Je crois que vous allez devoir relever le niveau.
La fumée s'échappa par les crocs de mon masque qui agrandit encore un peu plus son sourire. Me tournant vers le jeune qui restait là.
- Surtout toi, tu seras notre visage le temps de notre absence. Ce sera aussi le moment de trouver des histoires à ramener aux Razkaals.
Il fallait rejoindre le nouveau convoi, je me placerais surement à la fin, évitant les mauvaises surprises.
Valefor va saluer Leonora pour son plus grand plaisir (Celui de Valefor, et d'embêter la lieutenante) avant de retourner auprès des siens, pour laisser le camps au plus jeune, avant de rejoindre le convoi.
crédits : -131
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique bon
Rang: C
Après, contrairement à il y a cinq ans, ils ne m'ont pas demandé de trahir ma patrie, rejoindre un nouveau pays et bouleverser toute ma vie. Au final, je n'ai presque pas à mentir, et surtout, je n'ai à trahir personne. Il s'agirait juste d'en sortir en vie, et faire un rapport. Et puis comme ça avait pas l'air de choquer le SCAR qu'une capitaine fraichement recrutée dans la Marine parte pour une mission avec la GAR, après tout, pourquoi pas. Je pense que ce qui a fini de me décider, c'est quand j'ai appris que l'une des commandantes de la mission était Leonora de Hengebach. La compagne de mon cousin. Je venais tout juste de la rencontrer, quand l'espion est venu me voir dans les bureaux de la Marine, et elle m'avait fait une excellente impression. Je tenais là une personne de confiance et ma porte d'entrée pour cette mission où je n'avais rien à faire, c'est un peu trop providentiel pour ne pas y réfléchir.
Je mentirais, si je disais que ça ne m'intéresse absolument pas d'aller dans ces Ruines. Déjà, ma curiosité et ma soif de nouvelles choses sont forcément titillées par cet appel. Et puis il y a toujours cette mission de fond que je me suis donnée, à bien trop grande échelle pour moi, mais où je peux toujours apporter un petit quelque chose : construire un monde meilleur pour mon neveu. Ce que la République promet avec cette mission pourrait faire avancer d'un pas cet objectif.
Convaincre mes supérieurs de la Marine n'a pas été difficile, bizarrement. Je me demande si le SCAR a aussi fait passer le message en arrière. J'espérais presque que Fallensword s'offusque et m'interdise de quitter mon poste, mais il a accepté sans problèmes que je laisse mon poste à mon second pendant le temps de la mission. Evidemment, ce petit noble issu de la Marine est bien plus présentable que moi, mais bon, j'espérais qu'après ce qu'on a vécu dans la jungle, il ait un peu plus envie de me retenir près de lui. Par contre, la condition sine qua non pour qu'ils acceptent tous que j'y aille, c'était que je me fasse recruter par la GAR. C'est là que ma nouvelle belle-cousine entrait en jeu dans mon plan d'espionne junior. Je lui ai expliqué avoir entendu parler de la mission par des soldats transportés dans mon bateau - ce qui était vrai, tout le monde ne parle que de ça -, et être volontaire pour les accompagner. J'avais une lettre de recommandation de la Marine, mon charme, ma relation avec le Prévôt de Courage et son bien-aimé pour moi. Le petit plus qui a fini de la convaincre : contrairement à beaucoup de gens, je sais canaliser ma mana. Surtout depuis que j'ai débloqué mes pouvoirs élémentaires, à force d'essayer de faire comme le Masqué.
Elle m'a fait passer les tests normaux pour toute nouvelle recrue. Ça a fait remonter des souvenirs de mon service militaire, pourtant pas si vieux, et j'ai fini abandonner à ce moment-là. Mais j'ai tenu bon. Et du coup, me voilà, assise à l'avant de ce chariot, ma cape en fourrure sur les épaules, mon armure de cuir renforcée et rembourrée, mes arbalètes de chaque côté de mes cuisses et mon sabre posé à côté de moi. J'ai fait la maligne avec mon histoire de mana, et on m'a affectée au cristal. Ça semble logique, ceci dit. Pour eux, je ne suis qu'une jeune recrue de la Troisième, personne à part Leonora ne connait ma véritable affectation au sein de la Marine, ni mes capacités de commandement ou de combat. Si on me pose la question, j'y répondrai honnêtement, je n'ai rien à cacher. Enfin, si, mais pas ça, quoi. Le SCAR, c'est une autre affaire. Si je pouvais me débarrasser de leur influence sur ma vie, je m'en porterais pas plus mal, mais en attendant, ils me font voir du pays, on va dire. On va se contenter de ça.
Alors j'écoute sagement le discours de la Noirvitrail, dont je ne vois que les yeux. Je ne me rendais pas compte, mais emmitouflée comme je le suis, mon bonnet magique transformée en chapka et bien enfoncé sur mon front, mon écharpe remontée et ma cape couvrant le reste, je dois ressembler à peu près à la même chose qu'elle. Quand elle dit mon nom, je me redresse et me retourne vers le cristal. J'enlève mon gant à la main droite, et avance celle-ci vers ce magnifique outil. On m'a longuement expliqué le système, j'ai pu faire quelques tests pendant les préparatifs. Mais là, c'est le moment de vérité. Je viens chercher en moi la mana, cette énergie qui me permettait depuis longtemps d'augmenter mes capacités physiques, cette même énergie qui me permet désormais de maîtriser le vent et voler. Je ferme les yeux une seconde, et quand je pose ma main sur le cristal, je laisse s'écouler ce flot d'énergie à travers mon corps et jusqu'au bout de mes doigts, pour venir le déposer au sein du cristal qui s'allume à cet instant. Je l'admire quelques secondes, puis je remets mon gant et me tourne de nouveau vers la Générale pour lui faire un signe de tête, histoire de lui exprimer que c'est bon. A côté de moi, le soldat chargé de conduire la charette a l'air très fier de sa position. Je le regarde du coin de l'oeil, bien droit avec les rennes dans les mains, prêt à partir dès qu'il en aura reçu l'ordre. Mouais. Qu'il garde sa fierté, moi, je vais me trouver une position confortable parce que j'ai l'impression que ça va durer un moment cette affaire...
- Résumé Tour 1:
- Tout ça pour dire, Ayna allume le cristal : utilisation d'un P3.
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Cinq minutes, c’est le temps qu’il faut pour fumer la moitié d’un cigare coincé dans les crocs d’un masque aux allures non moins menaçantes que la nappe de brume qui s’étend devant eux. L'apparat mouvant du Bad Wolf rassure autant certains des soldats de la GAR qu’il n’en intimide les autres, parce qu’il y a quelque chose d’étrangement réconfortant dans l’idée de se dire que des êtres aussi inquiétants que les énigmatiques Limiers sont de leurs côtés. L’arrière du convoi s’affaire pour compléter la formation et chacun s’habitue aux positions qui leurs sont assignées ou à respecter les distances imposées. On vérifie les emplacements des rations, on s’assure que chacun possède ses propres gourdes et que tout les soldats ont compartimenté leurs réserves d’eau et de nourriture. Pour l’instant il est encore difficile de pleinement prévoir les effets qu’auront l’influence des Ruines sur leurs rations ou leur progression, personne ne peut vraiment prédire si l’excursion de reconnaissance se révèlera être une promenade de santé questionnable dans des bois un peu glauques ou s’ils devront faire demi-tour pour sauver leur peau.
Cinq minutes c’est le temps qu’il faut pour que les ordres de la Général de Noirvitrail se propagent au travers de ses troupes, répétés et amplifiés par ses sous-officiers qui retrouvent chacuns leur escouade respective. Les chariots sont alignés en file reikoise, les uns à la suite des autres, les différents hommes se répartissant le long du convoi pour se parer au départ de la marche. Soixante-dix c’est à la fois pas assez et trop nombreux pour une mission dont ni la Général ni sa Lieutenant ni les Limiers n’ont idée des obstacles auxquels ils devront faire face. À regarder la taille du convoi et surtout sa longueur à cause du nombre de ressources nécessaires, soixante-dix hommes paraissent à peine suffisant pour pouvoir boucler le périmètre des septs chariots. Avec une dizaine de Brisemurailles pour ouvrir la marche et deux fois plus sur chaque flancs, les troupes mixtes paraissent espacées et vulnérables, même si les apparences peuvent se révéler trompeuses. Le détachement qui suit la Général a déjà affronté l’enfer arcanique de Kaizoku où se déferlaient des puissances magiques ineffables, survécu à l’attaque de Liberty avec sa violence et son sous-nombre inouïs, et balancé le délicat équilibre entre retenue et fermeté pour dompter le chaos des Bougeoirs. La République n’a jamais été une nation particulièrement bellâtre et les expériences de terrain sont rares et précieuses, alors au sein de la GAR, on fait difficilement mieux que les Brisemurailles. Chaque soldats des deux escouades de flanc s’appaire à un de ses camarade pour constituer des duos de surveillance, fantassin en protection, tireur en couverture, étalés le long du convoi ils forment en réalité des pions mobiles capables de rapidement bouger pour présenter un mur dynamique entre d’éventuels agresseurs et les précieux chariots.
Cinq minutes c’est tout ce dont Leonora de Hengebach a besoin pour se préparer mentalement à plonger dans les Ruines. Les premières lignes ne l’ont jamais effrayé, mais cette fois c’est en queue de cortège qu’elle se situe. Avec les vingt soldats de la 3ème affectés sous ses ordres elle clôt la marche et peut ainsi s’assurer que non seulement personne ne traîne la patte mais aussi qu’une force dédiée peut se concentrer sur leurs arrières. Bien que rien ne puisse être prédit sur ce qui se passera une fois dans la Brume, il serait facile de déduire que leur passage soulèvera des traces et qu’ainsi des prédateurs viendront immanquablement à leur poursuite, n’est-ce pas? Du moins c’est ce qu’anticipe la Lieutenant à défaut de l’espérer. Le regard droit et l’esprit clair, elle accorde une dernière pensée à sa moitié qui demeure bien loin d’elle en cet instant si fatidique et se concentre ensuite pleinement sur le départ. De là où elle se tient, les trois derniers chariots sont les plus accessibles. Ces roulottes renferment munitions et places assises pour embarquer les soldats ainsi que, comme tout les autres, des braseros, de quoi rendre un peu plus confortable leur position reculée, assurer un roulement des unités pour toujours pouvoir rester sur le qui-vive et ne pas mourir de froid, l’absence du soleil saura se révéler cruelle une fois dans l’intense brouillard.
Cinq minutes c’est long quand on les passe avec le regard dans l’abîme, mais pas pour la Main du Razkaal. L’abîme la vraie, il l’a connu toute sa vie. Alors contempler les volutes noirâtres qui virevoltent comme un étrange nuage à plusieurs centaines de mètres devant eux a peut-être de quoi effrayer n’importe qui mais certainement pas lui. Cette Brume Noire n’est qu’un gouffre de plus, son corps n’est qu’un outil pour l’affronter, alors il n’y a nulle crainte à avoir puisque l’issue est déjà décidée. Il sera survivant, ou il ne sera plus. Le chapeau de Nahash s’enfonce un peu plus sur ses yeux tandis qu’il jette un regard à la Général stratégiquement positionnée un peu plus en retrait, lui est peut-être loin de saisir toutes les nuances de la magie que la fondatrice des Façonneurs a acquis au fil de son cursus à MAGIC et de ses expériences, mais son fonctionnement lui importe peu, tant qu’elle s’étouffe et qu’elle meurt sous sa poigne toute aussi maudite que ces Ruines. Le Limier s’avance un peu au devant des troupes de Noirvitrail et s’apprête à ouvrir la marche dès le premier signal, sa masse à ailettes clinquant à sa taille.
Cinq minutes, en cinq minutes le cristal de purge absorbe goulument la mana de Yelcan. Seul chariot à ciel ouvert du convoi en tête des six autres roulottes derrière, le système de purification se met en branle tandis que le matériau filtrant commence à émettre un léger son de grésillement et que sa composition cristalline ne se dévoile sous la lueur vive qui en émerge. Insuffisante pour réellement illuminer les environs mais bien assez pour aider à distinguer les formes des objets situés à quelques mètres du chariot, le cristal alimenté actionne ensuite quatre bonbonnes de verre remplies de gaz neutre dans lesquelles des aiguillettes répandent la mana de Yelcan par un phénomène similaire à de la capillarité magique. Des sortes de vapeurs bleutées emplissent les verreries et des aiguilles indiquent la concentration de corruption locale dans le cristal, permettant ainsi de surveiller le rythme auquel la recharge du cristal dégringole. Pour l’heure le système de purge paraît fonctionner mais ils n’ont pas encore osé pénétrer dans la Brume, alors la Général de Noirvitrail donne enfin l’ordre d’avancer pour couper court aux théories et passer à la pratique.
Le convoi s’avance, lentement, les chariots et roulottes s’emboîtent le pas les uns après les autres, aussitôt suivis par les fantassins et les arbalétriers les accompagnant. En arrivant aux abords de la Brume Noire, la Main du Razkaal ainsi que les unités positionnées en tête de cortège remarquent sans peine le phénomène perturbant qui se manifeste sur le mur informe de volutes ténébreuses: au fur et à mesure que le chariot de purge avance vers la nappe opaque, un volume concave se creuse dans la fumée comme si celle-ci s’écartait précipitamment pour leur ouvrir le passage. Lentement, sûrement, la caravane arrive jusqu’au bord du territoire des Ruines Maudites et tous peuvent constater l’énorme demie-sphère qui s’est creusée dans le voile d’ombre, les premiers soupirs de soulagements et les sourires de confiance s’affichent sur les mines des soldats en accueillant la preuve que le cristal, à défaut de preuves sur l’efficacité de sa protection, a au moins un effet ostensible sur les ténèbres des Ruines.
Sous une impulsion de plus de la part de sa Général, le convoi se remet en marche et avance cette fois plus audacieusement dans la Brume. L’ambiance confiante change cependant drastiquement lorsqu’après s’être suffisamment engagé dans la Brume Noire, celle-ci se referme naturellement derrière eux lorsque la portée du cristal délaisse la frontière des terres maudites et de l’extérieur. Premier constat alarmant: le comportement des lumières au sein de cette nappe de vapeur est anormale. Bien que le cristal n’écarte un dôme de sombres volutes pour permettre à tous de survivre, il apparaît que l’air vicié de ces Ruines “mange” la luminosité ambiante, les bougies, les lampes tempêtes n’éclairent plus aussi loin qu’elles le devraient et il subsiste une sorte d’obscure brouillard comme si les éclats de leurs les torches se mourraient d’eux-même au delà d’une demi-douzaine de mètres. Leonora le remarque en premier lorsque se retournant pour voir le paysage montagneux disparaître, elle voit sa vision se draper et les roulottes devant elle se faire engloutir par les ombres. Même la lueur du cigar de Valefor, pourtant supposé se tenir à quelques mètres d’elle, paraît s’être tue alors qu’il semble ainsi fumer un cigar éteint, mais en s’approchant du Limier force est de reconnaître que les braises ont une incandescence simplement plus faible que la normale.
Un premier problème découle immédiatement de cette perturbation: il devient dangereusement facile de se perdre. Pressant le pas pour ne surtout pas quitter de vue la dernière roulotte du convoi, Leonora et Valefor se dépêchent de s’en approcher pour ne pas les perdre dans la marre de Brume. À l’avant, Nahash sent un instant une légère panique en se rendant compte qu’il ne voit plus les Brisemurailles derrière-lui, happés dans la nappe de nuit éternelle des Ruines, leurs silhouettes ne tardent pas à se dessiner sous ses yeux puis à émerger de l’opacité. Pourtant le chariot de purge situé en tête de file dégage une bonne partie du paysage devant eux, mais impossible d’y voir plus loin. La Général constatant ainsi la réduction drastique de visibilité et le handicap massif à son commandement, jette un coup d’oeil à sa Boussole d’Amant: l’aiguille indique un douze heure stable, signe mitigeant qu’ils se dirigent bien vers les Ruines Maudites, mais aussi que de potentiels dangers peuvent se cacher droit devant eux.
De l’autre côté du convoi, en raison de la distance qui sépare le chariot de purge de l’arrière, le voile d’ombres se referme directement derrière la Force Unifiée, provoquant une montée de panique chez quelques uns des soldats trop proches du mur irrégulier de volutes qui continue de se rapprocher au rythme de progression du premier chariot hors de leur vue. La route est chaotique et le sentier escarpé, mais Leonora et ses hommes avancent en dépit des difficultés de leurs conditions. Le Bad Wolf non loin des troupes a la truffe de son masque rivée sur le sol, peu à l’écart des traces reconnaissables des roues des chariots ou des bottes de la GAR, il voit déjà des indices de présences étrangères dans la neige. Sans direction distinctes ni espacement régulier, il semble que les créatures à leurs origines étaient simplement en train d’errer sans but, et bien que le Vampire ne puisse pas accorder plus de temps aux marques dans la neige, il estime rapidement d’après la profondeur et la netteté des empreintes qu’elles remontent à entre six et dix heures, peut-être plus à en juger par l’absence étrange de vent maintenant que la Brume Noire s’est refermée autour de leur dôme d’air pur. Leurs formes ne ressemblent cependant en rien à ce que l’enquêteur du Razkaal connaît, et ils sont obligés d’avancer pour ne pas se faire rattraper par les nuages sombres qui les talonnent.
Vers l’avant du convoi, les républicains remarquent rapidement l’état misérable des sols ainsi que la désolation du “paysage” si tant est que les six ou sept mètres de visibilité puissent être qualifiés ainsi. Aucune plante ne semble pousser sur le sol tandis qu’en dessous de la neige, une rapide inspection révèle un sol en sédiments minéraux desséchés dans lequel ne s’infiltre même pas l’humidité de la neige. La terre est tellement compacte que de l’eau ne parviendrait sans doute pas à la desserrer, et dans les crevasses du sol qui n’ont pas été remplies par la poudreuse, il n’y a qu’un lit de poussière qui y soit visible. Pour l’instant ils manquent encore de croiser d’espèces vivantes étrangères au convoi, qu’il s’agisse de faune ou de… “faune”. En l’absence totale de soleil, sans doute obstrué des centaines de mètres plus haut par l’épaisse couche de Brume Noire, le froid se fait encore plus mordant en ces lieux oubliés du monde, et même le Grand Nord semble être chaleureux en comparaison. L’absence de vent en revanche, vient marquer un avantage au tableau en leur épargnant une température ressentie encore plus basse que la réalité.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS:
- Objectifs:
Se préparer: 100%Allumer le cristal: 1/1Préciser le nombre de participants emmenés à la mission de reconnaissance: 1/1
Avancer: 0%
Prudence: 0%
Détermination: 0%
Recueillir des informations utiles à l’établissement d’un avant-poste: 0%
Précisions:
— Le cristal fonctionne en fonction de la mana écoulée dedans. P2 = 1 tour // P3 = 2 tours // P4 = 3 tours. État du cristal: Recharger au Tour 3
— Vous devez gérer chaque aspects physiologique de vos PJ.
— Les règles de PNJs des Bougeoirs s’appliquent (1 PA supplémentaire à répartir entre toutes les troupes, les PA du PJ sont transférables aux troupes).
— Vous êtes limités à 3 PA sur ce tour. Une utilisation de sort ou un maintien de sort utilisé au tour précédent consomme 1 PA.
— Vous êtes dotés de 2x 50m de corde en soie de Géomi. Roulotte 2 - Roulotte 3
— Vous êtes dotés de trois boussoles d’amant. Athénaïs - Roulotte 4 - Roulotte 4
— Réserves de nourriture: Bonnes 3150/3150
— Réserves d’eau: Bonnes 2625/2625
États de santé:
Athénaïs: BON - Chaleur Tiède
Leonora: BON - Chaleur Tiède
Ayna: BON - Chaleur Tiède
Valefor: BON - Chaleur Tiède
Nahash: BON - Chaleur Tiède
VERROUILLAGE DES POSTS: MARDI 14/01 À 22H00
crédits : 110
crédits : -131
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique bon
Rang: C
Si au moins je voyais les autres soldats autour de nous, voire même la générale, mais même le canasson qui tire notre chariot, je ne vois que son proéminent derrière, au milieu des volutes anormales qui nous entourent. Le seul être humain dont je distingue le visage, c'est Monsieur Amabilité à ma gauche. Je sais qu'on a déjà d'excellents éclaireurs pour nous guider, mais je ne peux pas me retenir d'infuser un peu de mana pour augmenter mes sens, comme j'en ai l'habitude. Il ne faut pas que je me fatigue trop vite, j'en suis consciente, ma magie doit restée concentrée sur le cristal, mais dans une situation comme celle-ci, il m'est naturel d'essayer d'obtenir des informations de cette façon. Mes yeux brillent légèrement quand ma vue perçante essaye de traverser les arabesques nébuleux, sans succès. Aucun son notable, non plus. Je savais déjà qu'il y avait rien de naturel à ce brouillard épais, mais ça me rassure pas spécialement de savoir que je ne peux même plus compter sur mes atouts habituels. Le manque de repaire, ça en a rendu fou plus d'un.
Il y a soudainement une agitation. On entend du bruit derrière nous, et puis rapidement on nous dit de nous arrêter. Le maître de la gentillesse tire sur les rênes, et le cheval fait quelques derniers pas avant de s'arrêter. Une pensée me traverse. S'ils se sont arrêtés derrière nous, en créant un embouteillage, et qu'on a continué à avancer, même si ce n'est que quelques secondes, est-ce qu'on ne risque pas de mettre en danger l'arrière-garde, avec tous mes nouveaux collègues de la Troisième, et surtout, la bien-aimée de mon cousin qu'il ne me pardonnera jamais d'avoir laissé crever aussi débilement ? Je suis convaincue que ça a été dument testé, et qu'on savait que la bulle couvrait tout le monde, mais dans cette brume où on ne se voit pas les uns les autres, le moindre faux pas peut sortir les plus éloignés de la zone de protection. Et je donne pas cher de leur peau à ce moment-là.
On entend des éclats de voix à l'arrière, et mes sens toujours augmentés, j'entends distinctement une dispute près d'un des chariots, non loin derrière nous. L'un des conducteurs de roulotte semble avoir dévié de sa trajectoire, et il se fait lourdement engueuler par les autres à côté de lui. Ouais. Ça commence, les petits tours de passe-passe de la corruption alentour pour nous saboter le cerveau. J'entends la voix de la générale, devant nous, qui demande pourquoi ça s'est arrêté. Et juste après, une autre voix retentit, dans ma tête cette fois-ci. Leonora. Qui demande à ce qu'on mette le cristal au milieu du convoi. Ah, voilà, j'étais pas folle. Ce genre d'arrêt les met en danger, derrière. Je me racle la gorge, me redresse, et fait porter ma voix dans la direction où il me semble que se trouve de Noirvitrail.
« Générale, ils se sont arrêtés derrière car l'un des conducteurs a dévié de sa trajectoire. Et le Lieutenant de Hengebach demande à ce que l'on mette le chariot avec le cristal au milieu du convoi, apparemment ils sont trop proches du bout de la bulle. »
Je ne sais pas si elle a reconnu ma voix, on s'est adressées quelques mots lors de la réunion de préparation, quand j'ai été assignée au cristal. Par contre je sais qu'elle se souvient de mon nom, elle l'a dit au moment de partir, alors j'ajoute, d'un ton neutre :
« C'est Ayna Yelcan qui parle, au cas où. »
Je vais éviter de rajouter "Capitaine", hein, même si Fallensword m'aurait repris. Quoi que, peut-être pas dans cette situation. Après tout, c'est bien eux qui ont tenu à ce que je me fasse recruter par la GAR pour cette mission. Je pense que la Générale sait que je suis de la Marine, Leonora a dû lui dire. Elles ont simplement accepté une suicidaire de plus dans leur escouade parce que c'était arrangeant pour cette histoire de mana et de cristal. En tout cas, elle nous donne son accord, et je me tourne vers mon meilleur ami à ma gauche, qui était pas ravi de la façon dont j'ai donné mon nom à notre supérieure hiérarchique. Hé, j'ai manqué de respect à personne, détends toi mon gars.
« Faut qu'on laisse trois chariots passer devant nous et qu'on replace après. Tu veux que j'aille tenir le licol du cheval pour pas qu'il bouge ou qu'il dévie pendant l'opération ?
- Non, je m'en occupe, vous devez rester près du cristal. Tenez les rênes. »
Je m'exécute. C'est un canasson de l'armée, de toutes façons, il est bien dressé. Mais dans cet environnement inquiétant, changer ses repaires, c'est risquer qu'il fasse un faux mouvement, et personne ne voudrait de ça, hein ? Ou que lui aussi, il se mette à voir des trucs qui étaient pas là deux secondes avant, comme le conducteur derrière nous ? On est pas trop de deux à le retenir, je pense. Mon charmant camarade reprendra juste sa place dès que cette petite réorganisation sera effectuée, et tout le monde se portera bien. Et puis on ira cueillir des pâquerettes et poser les fondations d'une jolie colonie de la République, sans aucun nuage pour assombrir notre bel arc-en-ciel, hein ?
Faut vraiment que je fume une clope.
- Résumé Tour 2:
- Ayna a envie de fumer. Elle essaye de distinguer quelque chose avec sa vue augmentée, mais impossible de pénétrer les volutes de fumée, pareil pour l'ouïe, aucun son notable ne lui parvient. Le convoi s'arrête alors, et elle entend une dispute à l'arrière, un des conducteurs ayant dévié de la route. Ayna se fait la réflexion que le cristal devrait être au milieu du convoi, et justement Leonora demande à ce que ce soit le cas, alors elle transmet la demande à la Générale de Noirvitrail. Elle tient ensuite les rênes du chariot pendant que le conducteur va calmer le cheval devant, le temps que la réorganisation s'effectue.
Action 1 : Vue P1
Action 2 : Ouïe P1
Action 3 : Réorganisation des chariots
P1 : 2/∞
P2 : 0/10
P3 : 1/5
P4 : 0/2
crédits : 514
Le convoi avait pris la route s'enfonçant lentement sans la brume. Chaque pas qui faisait disparaître le paysage autour de nous. Je fermais la marche, précédé de la lieutenante, et du convoi.
Le premier effet de cette brume se fit sur mon cigare. Les montagnes s'étaient effacées, mais la lueur rougeoyante du tabac s'était presque évanouie. Je l'avais retiré de mes lèvres pour l'étudier, découvrant que le cigare était toujours allumé, mais si faible que c'était comme si on l'avait absorbé. Le cigare retrouva sa place, accompagné d'un haussement d'épaule face à cette information dont je n'avais aucun pouvoir. La lueur essaya de briller alors que je tirais une nouvelle bouffée, sans plus de succès.
Leonora s'était approchée de moi, au cas où je m'étais perdu. La fumée s'échappa de mon masque et le sourire de ce dernier s'agrandit.
- Alors, vous vous inquiétiez déjà ?
Mon masque resta figé à sa réponse. J'avais le don de taper sur le système de ce genre de personne. C'était une des petites choses qui m'amusait. Nous avions rattrapé le convoi, ne voulant pas perdre le convoi. ¢ Ma concentration res tait sur les alentours, se doutant que quelque chose allait nous tomber dessus. La brume ne laissait aucun indice sur ce qu'elle contenait. Aucune forme, aucun mouvement, aucun son. Aucune odeur autre que celle des hommes de ce convoi.
Mon regard se posa, sur une empreinte dans la neige. Je m'étais dépêché de la rejoindre, en découvrant une autre. C'était comme si la créature était perdue dans la brume. Sans espoir. Sans but. Errant dans la neige. La brume commençait à se refermer sur moi. J'avais poussé mon ouïe pour essayer d'entendre si la créature était encore dans le coin. Mais la brume ne m'offrit aucun indice. Et même si les empruntes dates de quelques heures où plus selon l'effet de cette brune.
Nous étions seuls, dans cette bulle. Coupé de tout ce qui nous entourait.
J'avais rejoint le chariot d'une boiterie rapide, retrouvant la lieutenante pensant que l'avancée continuait. Mon masque ne souriait plus, reprennent son sérieux.
- Il y a autre chose qui erre dans la brume.
Le convoi s'arrêta soudainement, des hommes avaient élevé la voix. Je les avais rejoints avec la gradée. Le conducteur de chariot s'était "trompé" de direction, suivant des traces qui n'étaient plus visible. Je m'étais approché lentement, mon médaillon vibre légèrement. Mes doigts se serrèrent autour du métal, amplifiant son pouvoir. Je le sentais sonder la terre de la discorde, ne ressentant pas de trace de magie. C'était quelque chose d'étrange, le senseur s'insinua un peu plus profondément dans le sol, attrapant un mouvement, puis d'autre, une nuée de quelque chose grouillait venant de l'avant pour se, répandre le long du convoi. Hormis leur présente et leur direction, le reste m'échapper.
Je m'étais redressé pour me rapprocher de Léonora pour annoncer à voix basse.
- Lieutenante. Il y a quelque chose qui grouille sous le convoi. Depuis l'avant. Je n'arrive pas à savoir ce que c'est.
Je m'éloignais de la lieutenante pour tirer une autre bouffée, soufflant la fumée à travers les crocs de mon masque. Mon regard passa sur la troupe qui m'entourait.
- Je retourne vers l'arrière. Si besoin, siffler.
Je m'étais retourné, faisant un signe de main à la gradée. J'observais les alentours pendant que je retournais à ma place. La nouvelle organisation du convoi m'offrait un peu plus de visibilité. Mon masque mima mon sourire et la fumée s'échappa une dernière fois entre ses crocs. D'une poussée, mon cigare s'envola pour disparaître dans les ténèbres. Maintenant, il n'y avait plus qu'à suivre les ordres et s'attacher.
crédits : 475
La générale stoppa le convoi et demanda aux hommes à l’avant de se mettre en position d’attente. Ayna Velcan venait de lui signaler du grabuge à l’arrière et proposait de réorganiser les charriots pour que les troupes à l’arrière restent bien dans le périmètre de protection. Autant aller voir, avant que la situation ne dégénère. La générale se porta alors à la rencontre de Mêche. La rouquine découvrait comme elle l’échauffourée entre les soldats.
« Capitaine Mêche, vous pouvez m’expliquer pourquoi nous n’avançons plus ? demanda la générale d’un ton neutre. »
Une petite soldate au nez rougi par le froid et aux cheveux noirs mal attachés se porta à la rencontre de la générale et de sa capitaine. Hardier semblait pas mal agacée. L’éclaireuse appréciait moyen ce genre de blagues.
« C’est Rebulet, cheffe ! dénonça Hardier sans une once de scrupule. Il sait pas suivre une putain de piste sans se planter ! Tartine et Solin l’ont vu aussi bien que moi ! Pas vrai les gars ? »
Tartine et Solin, deux vieux de la vieille, acquiescèrent, tandis que l’éclaireur sur le wagon vitupérait.
-J’vais te la faire fermer ta grande gueule Hardier ! cria Rebulet en faisant mine de descendre du wagon.
-Tout doux caporal, répondit Mêche, en essayant de calmer le jeu. On respire et on garde la tête froide. Et vous, soldate, mettez votre casque et retournez dans le rang avant que je vous en colle une pour avoir balancé vos camarades. »
L’intervention de Mêche désamorça la situation. Visiblement, la quatrième roulotte conduite par Rebulet semblait avoir bifurqué vers la gauche, sans qu’aucune indication ne montre que l’on déviait du chemin. La générale questionna le caporal Rebulet, qui sous son casque en forme de saladier, semblait partagé entre la colère et une soudaine montée de stress. A l’arrière du wagon, les gars écoutaient attentivement et on pouvait commencer à entendre les pièces d’or circuler avec une cote à 2 pour 1 sur Rebulet, premier à péter un boulon.
"Les traces des roues ont subitement tourné vers la gauche, j'allais pas ne pas suivre les roues ! D'accord la corde allait dans l'autre sens, mais et les roues, hein ? JE SUIS PAS FOU ! JE SAIS CE QUE J'AI VU !"
La générale ne perdit pas une seconde de plus et grimpa sur le wagon et tapa sur la salade métallique de son caporal pour lui sonner les cloches et lui remettre les yeux en face des trous.
« Baissez d’un ton, caporal. Vous voulez attirer toutes les horreurs de la vallée ? Vous n’êtes pas fou, mais par les astres, un peu de sang-froid. Quelque chose ou quelqu’un est en train de se jouer de nous. Tartine, Solin, sur le charriot avec Rebulet. Vous contrôlerez s’il dévie de la trajectoire. »
Le caporal venait de faire monter le stress d’un cran et ses comparses se regardèrent interloqués. Athénaïs descendit du wagon et examina attentivement les alentours. Il n’y avait aucune trace d’un chariot ayant tourné et elle-même n’avait pas ordonné que l’on bifurque hors de la piste. Pendant ce temps, les Limiers se mettaient à renifler la magie aux alentours. Autant attendre leurs conclusions, d’autant que Léonora semblait prendre le sujet assez au sérieux.
« Mêche … Aidez Velcan à réorganiser les charriots. Faite passer le message : tout le monde s’encorde et je veux que chaque soldat se trouve deux petits copains pour se surveiller mutuellement. Si l’un des gars n’est pas sûr de ce qu’il voit, qu’il se le fasse confirmer par ses compagnons. Mieux vaut être prudents. Le cristal filtre les émanations délétères de la brume, mais rien ne nous dit que nous ne sommes pas bombardés d’illusions en ce moment-même. »
Mêche opina du chef silencieusement et prévint les autres de la réorganisation et des nouvelles consignes de sécurité. C’est alors que Léonora se mit à l’informer des résultats des investigations : du mouvement, sous leurs pieds.
« Léonora, prévenez tous les soldats. Que chacun garde les deux yeux ouverts et une main sur son épée. »
Athénaïs lui tendit l’une des boussoles magiques et reparti vers l’avant du convoi en projetant ses perceptions sous la forme d’une onde visant à répertorier tous les mouvements notables dans une zone de vingt mètres autour d’elle. Ce qu’elle ressentit confirma les analyses des Limiers et de la lieutenante : ça grouillait sous leurs pieds … à au moins cinq mètres de la surface. Une cinquantaine de signatures, au bas mot. Le comité d’accueil n’avait pas tardé à se présenter.
Peste et coryza !
- Spoiler:
- Message 1 ///
- Athénaïs va voir le bordel suite au signalement d’Ayna et gère ses troupes
- Athénaïs donne une boussole à Léonora et écoute son rapport
- Athénaïs utilise écholocalisation pour essayer de confirmer ce que dit Léonora et retourne à l’avant
- Les troupes s’encordent et font des équipes de trois pour vérifier leurs perceptions à intervalles réguliers
Pouvoirs palier 2 : 16/16
Pouvoirs palier 3 : 8/8
Pouvoirs palier 4 : 3/3
EPIGRAPHE
crédits : 2114
Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
Rang: B
La lieutenante marchait avec eux. La lumière qui n’éclairait pas grand chose, comme si elle était avalée par la brume, ils étaient comme coupés du reste du monde et même de l’avant du convoi. Ainsi, les ombres devenaient bien plus menaçantes. Elle plissa les yeux, mais même en forçant son regard, elle ne pouvait discerner plus loin que le bout de la charrette devant elle. Un frisson la traversa. Ce n'était pas seulement le froid, ni même la peur, mais une sensation étrange qu'elle n'arrivait pas à chasser. Elle avait beau marcher au milieu de ses hommes, elle se sentait étrangement isolée. Pire encore, un détail absurde lui traverse l'esprit, un de ces détails auquel elle n'aurait jamais accordé autant d'importance. Le bout rougeoyant du cigare de Valefor. Ce point de lumière lui manquait presque.
Lorsque le mur des ombres se refermait derrière eux. La brume était proche, trop proche. La lieutenante sentit immédiatement la crainte gagner ses hommes. Ce n'était qu’une crainte discrète, des souffles nerveux, des mouvements hésitants, des murmures, de lèvres tremblantes. Les ombres oppressantes étaient comme vivantes, se resserrant autour d'eux comme une meute de loups affamés. Une main levée, paume ouverte, c’est avec détermination que d’un geste clair, la lieutenante attira l'attention de ses soldats et demanda d'une voix suffisamment forte.
- Rapprochez-vous ! Tout le monde autour de la dernière charrette !
Elle ne laisserait personne derrière. Pas ici. Les soldats obéissaient rapidement, leurs mouvements hâtifs trahissaient leur nervosité. Ils se regroupèrent autour de la charrette. Léonora restait à leur niveau, ensemble ils fermaient la marche, une main sur son arme, son regard concentré malgré une certaine obscurité, sur le qui-vive.
Le convoi s'arrêta brusquement, un flottement soudain qui figea les hommes de la troisième. Les soldats jetèrent des regards anxieux autour d'eux, cherchant une explication. Puis, des cris éclatèrent plus en avant, brisèrent le silence. Léonora fronça les sourcils et avança de quelques pas. Avant qu'elle ne puisse trop s'éloigner, elle entendit la Générale Noirvitrail plus dans l'obscurité. Sa voix interrompit la dispute. Léonora, soulagée de ne pas avoir eu à quitter son poste, profita de cet instant pour s'occuper d'un détail stratégique qui la préoccupait depuis le début de cette traversée. Elle donna des instructions rapides et précises, incluant les commandants et l’allumeuse du cristal.
- Il faut Réorganiser les charrettes. Je veux celle qui transporte le cristal au centre. Immédiatement. Les risques sont trop grands. Sinon la Brume noire nous engloutira par les extrémités.
Une fois le cristal repositionné, elle fit un signe de tête à ses escouades pour qu’ils ne s’encordent pas eux même. Mais de rester près des charrettes. Alors que la réorganisation du convoi se terminait, Valefor s'approcha discrètement d’elle et attira immédiatement son attention. Ces mots éveillèrent un frisson sur sa nuque. Elle prit la mesure de ce que cela impliquait. Sans un mot, elle se laissa tomber à genoux dans la neige, puis se mit à quatre pattes, posant une main gantée sur le sol. Les autres soldats la regardaient avec curiosité, mais elle ne leur prêta aucune attention. Elle ferma les yeux, laissant sa respiration ralentir, son esprit se vider de tout ce qui l'entourait. Son ouïe. Elle s'enfonça mentalement dans le silence tout s'effaça. Il ne restait que l'étrange vibration du sol sous ses doigts.
D’abord, il n’y avait rien. Puis, lentement, elle perçut un bruit. Léger, mais distinct. Un frémissement. Comme le bruissement d'une multitude de petites choses qui se déplacent juste sous la surface, presque imperceptibles. Ce n'était pas le simple craquement naturel de la terre sous le poids du convoi. Elle poussa son écoute plus loin. Un son plus profond émergea, mouvante. Ce qu'elle entendait n'était pas de simples phénomènes souterrains.
Rouvrant brusquement les yeux, elle relèva la tête et croisa le regard de Valefor.
- En effet, Valefor...
Elle contacta aussitôt sa Générale, Nahash et Ayna.
- Je confirme, il y a du mouvement, le sol bouge.
Léonora se redressa lentement, essuyant ses genoux enneigés d’un geste machinal et frotta ses gants. Elle se dirigea vers Noirvitrail qui la rejoignait déjà. Elle sortit une boussole qu’elle tendit à la lieutenante qui l’accrocha aussitôt à son uniforme. Avec un dernier regard, Noirvitrail confirma les mouvements souterrain puis s’éloigna pour rejoindre la tête du convoi après lui donner l’ordre de prévenir les soldats.
Quant à la Lieutenante, elle fit demi-tour et se plaça au centre du convoi. Sa posture droite, elle leva une main pour demander le silence total à ceux qui pouvaient la voir. Les soldats, déjà tendus, se figèrent, leurs yeux braqués sur elle, attendant ses instructions.
Tenez vous prêts ! Gardez l’oeil, restez vigilants, nous ne sommes pas seuls ! Que rien ne vous prenne par surprise !
Elle fit et répéta cela tout le long du convoi pour prévenir tous les soldats de part et d’autre.
Les soldats échangèrent des regards inquiets, mais ils se ressaisirent vite. Chacun savait qu’ici, dans ces terres hostiles, la moindre hésitation pouvait leur coûter cher. Elle s’assura que tous comprenaient la gravité de ses paroles.
Elle mit la main sur la garde de son arme, un mouvement qui incita tous à faire de même. Elle hocha la tête, satisfaite de voir que, malgré leur nervosité, ils restaient disciplinés et déterminés.
Elle reprit sa position près de la dernière charrette.
- Résumé TOUR 2:
- La lieutenante, malgré sa propre inquiétude causée par le mur d’ombre trop proche, veille à maintenir la cohésion et la vigilance du groupe. Alors que des tensions éclataient brièvement parmi les hommes, Léonora profite de l’intervention de la Générale Noirvitrail pour réorganiser les charrettes, plaçant celle contenant le cristal au centre afin de limiter les risques. Mais une nouvelle menace surgit : Valefor détecte une activité étrange sous leurs pieds. Léonora utilisa son ouïe pour confirmer des mouvements sous la surface. Avec l’appui de Noirvitrail, elle prévint ses soldats et leur donna l’ordre de rester groupés et en alerte. Armés et concentrés, ils se préparent à affronter ce qui se cache.
- Action 1 : Léonora demande à ce que la charrette avec le cristal soit placée au centre du convoi. Télépathie P1
- Action 2 et 3 : Elle confirme les dires de Valefor qu’il y a du mouvement sous le sol. Ouï P1 et Télépathie P1
crédits : 1924
”Bon quand est-ce qu’on repart?”
”J’en sais rien Magot, arrête de poser des questions cons.”
À l’avant du convoi, l’escouade du Capitaine Rouillecuivre restent sur leurs gardes. Plusieurs heures qu’ils marchent dans la brume sans rien voir désormais et tout semble converger pour jouer sur leurs nerfs. La piétaille appréhendait déjà l’expédition en elle-même, les Ruines Maudites en même temps, rien qu’au nom ça a déjà de quoi impressionner, alors quand on a qu’une vague idée d’à quel point elles sont dangereuses et qu’au final on rentre dedans sans y voir plus loin que le bout de son nez, faut dire que ça pèse rapidement sur le tempérament.
”Putain j’ai l’impression d’attendre ma femme.”
Quelques rires de ses camarades délient l’atmosphère tendue d’un cran, ne rien mirer tout en sachant qu’à tout moment quelque chose pourrait sortir de cette nappe pour les attaquer, et qu’en plus le convoi est arrêté pour une raison qu’ils ne comprennent pas trop, rien de tout ça n’a de quoi les rassurer. La Générale est partie vers le centre du convoi, le Limier aussi, c’est juste le Capitaine et eux. Magot Frachon tapote nerveusement le bois de son arbalète en continuant de scruter attentivement les volutes de brouillard, c’est un vrai voile, on y voit rien du tout. Il tourne la tête à gauche pour regarder ses camarades et tout ce qu’il voit c’est Martin, Buzzard et le Capitaine, derrière ce dernier il distingue vite fait la silhouette de ce qui doit être Amira qui n’est pourtant qu’à cinq mètres mais le reste c’est juste du noir de suie. La crosse de son arme a quelque chose de rassurant alors Magot la sert contre lui en attendant que Martin finisse de s’accrocher et ne lui passe la corde. Il se retourne et jette un coup d’oeil à Griche qui se trouve à sa droite et…
”Hé, Griche.” Magot regarde l’écran de brume dense, le gaillard a dû s’écarter un peu de lui. ”Oh, t’es parti pisser mon con?” Il ne devrait pas être très loin, mais l’absence de réponse du concerné couplé à leur arrêt impromptu et à la situation calme très vite le soldat Frachon, il regarde le reste de l’escouade de Rouillecuivre. Les grivoiseries militaires continuent d’essayer de compenser la lourdeur de l’atmosphère et si ça se trouve il panique pour rien, alors Magot vérifie que Martin en ait encore pour un moment à s’encorder et il fait quelques pas vers sa droite pour voir si la silhouette de Griche ne ressortirait pas de la brume.
Rien.
Il avance encore, son esprit commençant rapidement à réfléchir à toute allure alors que son sang ne fait qu’un tour, est-ce qu’il doit alerter le Capitaine? Attendre d’en avoir le coeur net? Peut-être prendre un pas de plus non? Il se retourne, regarde les formes grisonnantes de ses collègues à quelques mètres, et si lui aussi disparaît? Non non, Griche n’a pas dispa- … hein?
”Hein?” Prononce-t’il à voix haute en écho à ses pensées.
Baissant les yeux pour regarder sur quoi il vient de buter, Magot regarde l’arbalète qui ressort du sol, la crosse de l’arme y est enfoncée comme si on l’avait planté debout jusqu’à la moitié de son manche. Magot Frachon ne comprend pas immédiatement ce qu’il observe jusqu’à ce qu’une demi-seconde plus tard, son regard ne remonte sur la main humaine qui dépasse du sol à quelques centimètres de l’arme, et que ses yeux ne s’écarquillent.
La Main du Razkaal est accroupie dans la neige à côté de la troisième roulotte, perplexe et en pleine réflexion, il observe patiemment la forme du chariot du crystal émerger de l’obscurité pour venir baigner dans la lueur des torches diminuées par la Brume Noire, et venir se ranger au milieu du convoi sous la suggestion de la Lieutenant et de Yelcan. Nahash ne sait pas quoi penser pendant que la Général de Noirvitrail commence à remonter le convoi en passant à côté de lui après avoir remis le Caporal Rebluet à sa place, les Ruines Maudites sont déjà bien assez énigmatiques et rien que la nature même de l’incident qui vient de se dérouler est encore sujet à débat. Illusion? Phénomène physique? Simple démence dûe à la corruption? Autre chose d’ésotérique? Aucunes décennies d’expériences au Razkaal ne semblaient pouvoir apporter de réponses dans l’immédiat et le regard de Nahash scrute attentivement les seuls soldats qu’il puisse voir autour de lui pour essayer d’y trouver de maigres indices.
Il baisse subitement son oeil unique lorsqu’on attrape sa cheville.
Là, sous son expression stupéfaite, une main sortie de terre a enroulé ses doigts nus autour de sa botte, agrippant fermement sa cheville avec une force inquiétante. Le Razkaalien a à peine le temps d’ouvrir la bouche que tout de suite, d’autres mains surgissent du sol sans un bruit tout autour de lui et se ruent sur son corps, accroupit, elles n’ont pas besoin d’aller chercher bien haut pour lui attraper la tête, les bras, le torse, le manteau, une dizaine de dextres faméliques attrapent avidement le Limier et le tirent soudainement vers le bas tandis que d’un coup…
D’un coup, les mains relâchent Nahash pour s’arquer légèrement vers l’arrière alors que la Main du Razkaal laisse son lien unique avec la Forteresse s’exprimer. Le Limier peut observer ces mains à l’apparence humaine se détendre, leurs doigts se replier sous la relaxation typique d’un cadavre, tandis que leurs poignets les font pendre mollement en haut de parodies de bras sans once d’articulation, dont la longueur anormale pour celle qui sont allé chercher sa tête et ses épaules trahissent bien leur appartenance chimérique. Les bras sont là, en cercle autour de Nahash, et ils ne semblent plus bouger le moins du monde. Seul les glapissement de surprises et les regards exorbités des soldats interdits qui ont été témoins de la scène précèdent le hurlement sordide qui brise le silence de plomb, et il vient de l’avant. Nahash se redresse et s’apprête à foncer vers la tête du convoi mais la vision qui s’offre à lui l’arrête dans son élan: la Général se tient debout à côté de la roulotte, à quelques mètres de sa position. À des intervalles irréguliers, des mains nues ressortent du sol, leurs paumes tendues vers le ciel dans l’attente de quelque chose… d’une proie. Les doigts des dextres oscillent au gré d’un vent qui n’existe pas, pareils à des pétals de fleurs bien macabres pour s’accorder avec l’austérité du reste du paysage, et sous les regards conjugués de la Général et du Limier, la main la plus proche des pieds d’Athénaïs se met à s’arquer pour palper le sol à tâton dans sa direction quand l’Officière de la GAR recule d’un pas.
Le Capitaine Rouillecuivre respire fortement, pointant frénétiquement la pointe de son glaive vers l’endroit où se tenait encore Magot y’a deux secondes. Il l’a vu. Il les a vu. Il en est sûr. Il n’a pas halluciné, ni lui ni Buzzard, ni Martin. Ses deux hommes à ses côtés sont eux aussi sur le qui-vive, armes tendues, alertes. Ils avaient fait quelques pas en voyant Magot s’éloigner d’eux afin de ne pas le perdre de vue, et… et ensuite qu’est-ce qu’ils avaient même vu? Comment le décrire? Rouillecuivre essuie sa joue de sa main libre, ayant subitement beaucoup trop chaud malgré le froid glacial alors que des sueurs commencent à couler dans son dos. C’était comme des bras, Magot leur avait demandé un coup de main en étant complètement paniqué, disant que Griche était enfoui sous le sol, ça n’avait aucun sens et ils l’avaient rejoint, mais quand le gaillard s’était penché pour attraper la main, d’autres bras, pleins de bras s’étaient extirpés du sol et avaient chopé Magot, avant de… de quoi? De l’enterrer? De l’avaler? La terre sous les pieds de Magot s’était soudainement mise à se remuer tandis que le soldat avait disparu sous terre en moins d’une seconde, entraîné par les poignes morfales avec tout juste le temps d’expirer l’air de ses poumons en un cri sordide. L’instant d’après il ne restait plus rien de lui, pas même une trace sur le sol tandis que sous les yeux ahuris du Capitaine, la surface terreuse se modulait pour reprendre un aspect meuble classique. Tout autour d’eux, d’autres mains avaient lentement émergé de la terre et elles restaient là,
”Je suis pas rassuré Capitaine.”
”Tenez-vous prêts soldats, vous avez pas envie d’être les suivants.” fait le Capitaine d’une voix peu convaincue.
À l’arrière du convoi, Léonora et Valefor regardent avec soulagement l’inquiétante limite de la Brume Noire se reculer progressivement pour disparaître dans les méandres obscures de leur champs de vision limité. Après s’être rendu vers le milieu du convoi pour ensuite retourner derrière, eux aussi ressentent l’étrange altération de leur sensation de marche mais inversement à Nahash, ils constatent que le sol sous leurs pas est… comme à son habitude, une terre sèche et serrée, parsemée ça et là de crevasses déshydratées malgré la neige qui le recouvre occasionnellement. Le grand méchant loup et la petite chaperonne bleue se retournent alors curieusement pour observer le sol vers le centre du convoi, et c’est flagrant. Ils peuvent effectivement voir de leurs propres yeux le changement drastique du terreau quand, à quelques mètres de là où ils se trouvent, la terre devient subitement friable mais le détail qui tranche le plus, ce sont les mains humaines qui dépassent de ce sol meuble.
Entre la Lieutenant et la Général, le chariot du crystal fait lentement demi-tour pour continuer sa route vers le milieu du convoi, mais le véhicule s’arrête subitement en propulsant Ayna contre la rambarde de cocher avant d’atteindre sa destination. Un bougonnement de surprise échappe alors au soldat Amabilité (de son nom de famille) tandis que l’infiltrée du SCAR se redresse sur le banc du conducteur en tenant fermement les rênes.
”Qu’est-ce que c’est que cette merde?” Quittant le licol de la bête de trait pour contourner le chariot et inspecter les roues, il s’exclame ensuite. ”Hein?!? Y’a une main qui a attrapé une des roues!”
Et alors que du haut de son perchoir, les yeux horrifiés de Yelcan regardent des mains humaines s’extirper du sol comme des éclosions de lugubres fleurs sur le sol autour d’eux, le conducteur du chariot trop concentré sur celle qu’il a vu pour remarquer les autres se penche sur la roue prise du chariot du crystal en sortant son glaive, donnant ensuite un coup de taille dans les doigts macabres resserrés autour du rayon de roue. La lame frappe la dextre, tranchant la paume net contre le bois du chariot tandis qu’une sécrétion blanchâtre commence à perler au niveau de la découpe en lieu et place de sang. Le soldat Amabilité rengaine alors son glaive et dépose un genou à terre pour inspecter la chose de plus près.
”J’avais jamais vu ça de m-”
La main mutilée jusqu’alors immobile fuse droit vers le genou du militaire, et en touchant le vêtement du soldat, d’autres mains sortent alors du sol en cercle autour de lui, attirant plus rapidement le conducteur sous terre que Yelcan n’a le temps de comprendre ce qui se passe. Le son de sa voix pris dans sa gorge ne vient même pas perturber le humement vacillant du cristal derrière elle, tandis que les volutes de mana pure se font de plus en plus translucide dans les bonbonnes de verre du système de purification et que la lueur du matériau cristallin se met à vaciller.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS:
- Objectifs:
Avancer: 100%
Survivre: 0/5
Prudence: 15%
Détermination: 0%
Recueillir des informations utiles à l’établissement d’un avant-poste: 3%
Précisions:
— Le cristal fonctionne en fonction de la mana écoulée dedans. P2 = 1 tour // P3 = 2 tours // P4 = 3 tours. État du cristal: À RECHARGER
— Vous devez gérer chaque aspects physiologique de vos PJ.
— Effectif PNJ: Athénaïs 47/50 // Leonora 20/20
— Hormis les soldats de la Force Unifiée, tout les PNJs sont désormais encordés à la roulotte la plus proche.
— Vous êtes dotés de 2x 50m de corde en soie de Géomi. Roulotte 2 - Roulotte 3
— Vous êtes dotés de trois boussoles d’amant. Athénaïs - Nahash - Leonora
— Réserves de nourriture: Bonnes 3150/3150
— Réserves d’eau: Bonnes 2625/2625
États de santé:
Athénaïs: BON - Chaleur Tiède
Leonora: BON - Chaleur Tiède
Ayna: BON - Chaleur Tiède
Valefor: BON - Chaleur Tiède
Nahash: BON - Chaleur Froid
VERROUILLAGE DES POSTS: DIMANCHE 19/01 À 22H00
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