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Citoyen du monde
Kamélia Landark
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- Chanson du Bard:
Est-ce qu’il vous arrive parfois de voir le regard d’une personne posé sur vous, mais de savoir que cette personne ne vous voit pas. Ce sentiment est destructeur, du moins pour ma part. Ma famille ne me voit pas, malgré tous mes efforts, mes entrainements et toutes les larmes, rien à faire je ne suis jamais assez bonne pour eux. J’ai envie que cela change, j’ai envie d’être reconnu pour moi, pour ce que je suis et ce que je suis capable de faire. Je ne suis pas faible, pas autant que mon père ne le pense et j’ai bien l’intention de lui démontrer. Mais pas ce soir, ce soir je me sens terriblement seule. Je sens les murs de la chambre d’auberge se refermer sur moi de plus en plus.
J’écoute beaucoup trop les ordres, je suis trop aveuglément mon père et c’est toujours moi qui termine seule dans une chambre d’une auberge à attendre leur retour. Vous imaginez, j’ai déjà attendu trois jours pour me faire dire qu’ils m’avaient simplement oublié. Et si c’était encore le cas présentement? Non, je ne pouvais rester une minute de plus dans cette solitude, je devais m’enfuir, même si c’était pour un bref moment, un simple moment.
Enfilant alors ma robe bleu de soie que j’avais enfoui dans le fond de mon sac, mon père ne l’avait donc pas vu, je laissais mes cheveux libre d’entrave et je mis une petite cape sur mes épaules glissant le large capuchon sur ma tête avant de sortir par la fenêtre. Bon, j’aurais pu prendre également la porte, mais je ne voulais pas prendre la chance que l’aubergiste sache que j’étais partie. Sais-t-on jamais mon père avait plusieurs contacts.
C’était la nuit, du moins le début car le ciel était plongé dans un combat entre la lune et les derniers rayons du soleil. La ville était encore bien vivante, les gens déambulaient un peu partout certain terminaient leur journée d’autre la débutait. Je marchai aveuglément sans vraiment savoir ou j’allais. Vous savez, je n’ai aucun sens de l’orientation et je pourrais me perdre sur un chemin droit, et ce fut probablement le cas, car tournant un coin de rue, j’étais complètement perdue. «Je suis pas déjà passé ici?» me dis-je d’un souffle un petit sourire amusé aux lèvres. Pourtant les bâtiments ne me disaient rien. Je pris place sur une caisse de bois qui trainait à l’entrée d’une ruelle, observant un moment le ciel qui était remplis d’étoiles. Le vent effleurait mon visage laissant sur mes joues une faible sensation de froid, j’entendais dans le brouhaha nocturne quelques notes d’une mélodie, tel un envoutement qui attirait les gens à lui. Suivant alors le tintement j’arrivais dans une artère plus ou moins principale, quelques gens c’étaient posés pour écouter le bard, qui à l’aide de son lute chantait le récit, une histoire d’autrefois, un compte à émerveillé les gens.
La mélodie m’était inconnue, je restais en retrais appuyé sur un mur de pierre, retirant doucement le capuchon de mon visage afin de pouvoir entendre encore mieux les paroles. L’histoire ne me disait rien, mais la voix de l’homme était belle et claire, je fermai les yeux un moment afin de savourer ce moment. Mes frères et mon père étaient loin, j’étais dehors et profitait de ce moment magique. Vous savez, il ne me faut pas grand-chose pour me rendre heureuse, mes journées peuvent être assez longue et identique lorsque je suis à la maison, disons que aujourd’hui est une très belle journée.
Puis, dans la mélodie, un son me fit rouvrir les yeux, il y avait quelque chose dans l’obscurité de la ruelle qui se trouvait derrière moi. À la simple idée qu’une personne, une chose ou encore un rat pouvait se trouver tapis dans l’ombre près à me bondir dessus me fit frissonner d’horreur. Et contre toute attente, un homme surgit de l’obscurité, un regard injecter de sang, la peau jaunit par le temps et une forte odeur de tabac. Mon regard chercha alors une échappatoire, non mais je ne pouvais pas profiter d’un moment de calme pour une fois. Mon père avait peut-être raison, j’attirais trop l’attention des mauvaises personnes sur moi, telle une malédiction.
Citoyen du monde
Ezekiel
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time waits for no one
Cela faisait quelques jours déjà que je m’étais établi ici, dans cette ville avec plein d'espoirs. Une impression persistante me hantait, celle que mon devoir envers La Sainte n'était pas encore accompli. À mes yeux, elle n'était pas seulement une figure de vénération pour beaucoup, mais un être qui avait su gagner mon estime par son aura fascinante. Qui aurait cru qu’un cœur aussi rayonnant puisse, sous cette apparence si parfaite, abriter le potentiel de causer mal et destruction parmi les mortels ? J'osais espérer faire de ses actes, des actions favorables à mes intentions, et pourtant un sentiment de certitude persistait, qu'elle pourrait m’assister dans mes ambitions, tout en apaisant mes dissonances internes.
Après une journée emplie de cérémonies et de rituels, il me prit l'envie de quitter mon appartement, refuge à la cathédrale consacrée à La Sainte. Paré d'une simple toge, je m’en allai respirer l’air frais de la nuit. Je déambulais sans but, laissant derrière moi mes ailes dissimulées sous le voile d’une illusion discrète. Les rues grouillaient de vie, et moi, j'errais comme une ombre, plongé dans une mélancolie douce et amère.
Bientôt, je me retrouvai sur une artère animée de la ville. Là, un barde captivait les âmes des passants, sa voix enchâssant des histoires anciennes, empreintes d'une vérité qui n'avait pas besoin d'être vérifiée. La nuit s'avançait, et sa mélodie continuait à envahir l’espace, légère et enivrante.
A l’orée de cette foule, une silhouette attira soudainement mon regard. Mon cœur fit un bond incontrôlable. Je posai ma main contre ma poitrine, comme si je tentais d’apaiser la tempête qui s’y était éveillée. Ce n'était pas elle, pourtant… Une chimère éphémère éveillait en moi l'écho d'un souvenir tragique. Les cheveux d’or de cette jeune femme glissaient délicatement sur ses épaules, mais il y avait en elle une crainte soudaine qui attirait mon attention.
Je me tenais là, tiraillé entre l'envie de fuir et celle de m'approcher, de protéger ce qui, à mes yeux, représentait un véritable bijou, la réminiscence de la Muse qui m’avait inspiré en des temps révolus. Mais l’ignoble individu qui s’était approché d'elle, l’ivresse rendant ses intentions encore plus dénudées de noblesse, pouvait-il lui causer du tort ? Je ne pouvais le supporter. Ignorant le poids de ma résolution, je m'approchai avec précaution…
Lorsque je saisis le poignet de l'importun, ce dernier commença à protester dans un langage sans élégance, tandis que son odeur de tabac me répugnait. D’un geste brusque, je le fis chuter au sol. En cet instant crucial, je ne réalisai pas encore que la scène aurait des répercussions bien plus profondes que je ne l’aurais imaginé. Écrasé sous le poids de sa propre misère, il tenta de fouiller sa poche pour y dénicher un couteau. Mais avant qu'il ne puisse s'accrocher à sa menace, mes dons de télékinésie s’interposèrent, et la lame fut propulsée loin de lui. Il s'éclipsa alors, rampant tel un insecte en pleine déroute… Le barde, imperturbable, continuait ses doux récits, et je soupirai, partagé entre le soulagement et la tumultueuse agitation de mon cœur.
Je fis volte-face et la vis encore là, silencieuse, figée dans un instant suspendu. Face à ce trouble immatériel qui dansait entre nous, je me sentais forcé de lui parler. La crainte d’un éloignement m'étreignit, ma conscience murmurant que son aura pourrait m'infliger une douleur insoutenable.
- J'espère qu'il n'a pas eu le temps de vous molester ? murmurai-je d'une voix assourdie, le tumulte de mes émotions rendant chaque mot pesant. Ses traits évoquaient en moi un trésor enfoui, une tendresse mélancolique que je n’aurais sur le moment su décrire. L’ombre d’une impératrice victorieuse, malgré ma haine pour cette figure, surgissait derrière son image.
- Je suis Ezekiel…"déclarai-je finalement, me présentent, suivant sobrement la coutume. Je suis un artiste peintre. Pourquoi diable avais-je mentionné cela ? Je me laissai emporter par la fougue de ma passion, ignoré mes appréhensions. Elle ne pourrait, je le savais, qu'être source de tourments. Malgré tout, pouvait-elle être élue ? Pouvait-elle m'aider par sa présence à sublimer encore plus mes ambitions ? Pouvait-elle me permettre d'aider plus encore La Sainte ?
- Peut-être… si vous le souhaitez, je peux vous raccompagner ? soufflai-je, les interrogations tourbillonnant en moi comme des feuilles d’automne cernées par le vent, attiré et repoussée par le même souffle. Que serait-il advenu de notre rencontre ? Quelle route me réservait cette étoile que j'avais osé croiser ?
CENDRES
Citoyen du monde
Kamélia Landark
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Vous savez, il ne me faut pas grand-chose pour aimer une journée, un moment de calme à simplement profiter du soleil sur ma peau, du vent dans mes cheveux et d’une belle musique qui inonde l’espace de sa chaleur. Je reste trop longtemps entre les murs d’une chambre froide et sans vie. Ici, la vie est partout autour de moi. L’enfant qui court observant le visage de sa mère. Le barde qui glisse doucement ses doigts sur les cordes sensibles de son instrument. Les murmures et les rires des passants. Pour certain, cette journée n’est qu’une parmi d’autre, pour ma part c’est un des plus beaux moments de ma vie.
Mais, je suis seule, sans dans cette contemplation de cette journée. Rare sont mes amis, rare sont les être que je peux approcher à visage découvert, un sourire aux lèvres. C’est à cet instant que je réalise que j’ai peur de terminer ma vie seule, de terminer mon existence sans laisser la moindre trace de mon passage sur ses terres. C’est ce qui me traverse l’esprit, lorsque je regards les yeux jaunâtre de l’homme sortie de nulle part. Lorsque je dévoile mon visage, les malheurs ne sont jamais bien loin, et cette fois je me retrouve confronté à un ivrogne.
L’odeur qui émane de lui me dévoila la dure vie qu’il mène, son regard sur moi démontre ses intentions. Je ne dois pas être sa première victime, il doit avoir un mal de vivre immense pour agir de la sorte. Et encore une fois, je suis sortie sans prendre la moindre arme, même pas un petit couteau de cuisine ou de fromage, nada.
Puis, sortant du lot un être s’approcha du coin de l’œil je vue sa silhouette blanchâtre arrivé dans la danse, avant même que l’homme de pose la main sur moi, il fut stopper net. Les fin doigts de mon sauveur c’était enrouler autour du poignet de l’homme, les paroles remplis de colère mais d’un dialecte complètement incompréhensible me fit légèrement pencher la tête sur la gauche, donnant une ondulation à mes cheveux qui suivaient délicatement le mouvement. Je reculai un peu, le regard de l’ivrogne avait quitté mes yeux, observant alors son opposant, opposant qui ne semblait pas vouloir danser avec douceur.
D’un geste rapide et sans la moindre crainte, mon sauveur envoya le corps flasque de l’ivrogne au sol, puis dans un geste porté par le désespoir de prendre la situation, l’ivrogne plongea la main dans sa poche pour en sortir un couteau, couteau qui ne resta pas bien longtemps dans sa main car une force invisible venait de projeter l’arme de fortune bien plus loin de la scène qui semblait se dérouler hors des yeux, la musique du barde semblait étouffer les sons et les gémissements de l’ivrogne, seul quelques petits yeux observaient de loin la scène sans intervenir.
Puis, voyant qu’il ne pouvait rien, l’ivrogne repartie sans réclamer son dû. La scène c’était déroulé rapidement, sans même que je doive bouger. Mon sauveur se tourna alors dans ma direction et mes yeux effleurèrent les traites de son visage fatigué. «J’espère qu’il n’a pas eu le temps de vous molester» dit-il d’une voix faible, le son de la musque semblait camoufler la profondeur et je fis un petit mouvement pour avancer un peu plus près afin de le comprendre. Un petit sourire vue le jour sur mes lèvres, c’était la première fois qu’une personne venait à mon secours de la sorte. Je secouai doucement la tête négativement «Non, vous êtes arrivez au bon moment, je vous en remercie» Dis-je d’un souffle, un petit brin d’amusement dans la voix.
«Je suis Ezekial, je suis artiste peintre» Dit-il d’un souffle, ce qui me fit conserver mon sourire. C’était encore là une première pour moi, un artiste peintre! J’avais plusieurs questions qui naissaient dans mon esprit j’étais aussi curieuse de voir ce qu’il pouvait bien peindre cet homme, homme qui semblait avoir eu une lourde journée. «Peut-être… Si vous le souhaitez, je peux vous raccompagner?» Sa question me tira de mon esprit, j’avais complètement gardé le silence suite à ses présentations et j’avais oublié de dire mon nom.
Je glissai doucement une main dans mes cheveux pour replacer quelques mèches, glissant sur mes lèvres un sourire remplis de joie « Enchanté, Je me nomme Kamélia Je suis euh… » Un doigt glissa doucement sur ma lèvre inférieur en guise de questionnement, il s’était présenté en parlant de son métier et pour ma part je n’avais aucun, «Une simple fille sans travail » Sur ses paroles un rire s’échappa d’entre mes lèvres. «Merci de votre proposition, mais je viens me de sauver par la fenêtre, je n’ai pas encore envie de rentrée » Dis-je en gloussant en me souvenant que j’avais sauté par la fenêtre de l’auberge afin de me rendre en ses lieux. «Mais, est-ce trop demander de voir une de vos œuvres» Mes yeux devaient brillés à cet instant, car la curiosité naissant dans mon regard, dans mon esprit et dans mon cœur. Avait-il du talent? Quel style de peinture pouvait-il réaliser. Je devais garder mon calme même si l’excitation qui émanait de moi était palpable.
Mais, je suis seule, sans dans cette contemplation de cette journée. Rare sont mes amis, rare sont les être que je peux approcher à visage découvert, un sourire aux lèvres. C’est à cet instant que je réalise que j’ai peur de terminer ma vie seule, de terminer mon existence sans laisser la moindre trace de mon passage sur ses terres. C’est ce qui me traverse l’esprit, lorsque je regards les yeux jaunâtre de l’homme sortie de nulle part. Lorsque je dévoile mon visage, les malheurs ne sont jamais bien loin, et cette fois je me retrouve confronté à un ivrogne.
L’odeur qui émane de lui me dévoila la dure vie qu’il mène, son regard sur moi démontre ses intentions. Je ne dois pas être sa première victime, il doit avoir un mal de vivre immense pour agir de la sorte. Et encore une fois, je suis sortie sans prendre la moindre arme, même pas un petit couteau de cuisine ou de fromage, nada.
Puis, sortant du lot un être s’approcha du coin de l’œil je vue sa silhouette blanchâtre arrivé dans la danse, avant même que l’homme de pose la main sur moi, il fut stopper net. Les fin doigts de mon sauveur c’était enrouler autour du poignet de l’homme, les paroles remplis de colère mais d’un dialecte complètement incompréhensible me fit légèrement pencher la tête sur la gauche, donnant une ondulation à mes cheveux qui suivaient délicatement le mouvement. Je reculai un peu, le regard de l’ivrogne avait quitté mes yeux, observant alors son opposant, opposant qui ne semblait pas vouloir danser avec douceur.
D’un geste rapide et sans la moindre crainte, mon sauveur envoya le corps flasque de l’ivrogne au sol, puis dans un geste porté par le désespoir de prendre la situation, l’ivrogne plongea la main dans sa poche pour en sortir un couteau, couteau qui ne resta pas bien longtemps dans sa main car une force invisible venait de projeter l’arme de fortune bien plus loin de la scène qui semblait se dérouler hors des yeux, la musique du barde semblait étouffer les sons et les gémissements de l’ivrogne, seul quelques petits yeux observaient de loin la scène sans intervenir.
Puis, voyant qu’il ne pouvait rien, l’ivrogne repartie sans réclamer son dû. La scène c’était déroulé rapidement, sans même que je doive bouger. Mon sauveur se tourna alors dans ma direction et mes yeux effleurèrent les traites de son visage fatigué. «J’espère qu’il n’a pas eu le temps de vous molester» dit-il d’une voix faible, le son de la musque semblait camoufler la profondeur et je fis un petit mouvement pour avancer un peu plus près afin de le comprendre. Un petit sourire vue le jour sur mes lèvres, c’était la première fois qu’une personne venait à mon secours de la sorte. Je secouai doucement la tête négativement «Non, vous êtes arrivez au bon moment, je vous en remercie» Dis-je d’un souffle, un petit brin d’amusement dans la voix.
«Je suis Ezekial, je suis artiste peintre» Dit-il d’un souffle, ce qui me fit conserver mon sourire. C’était encore là une première pour moi, un artiste peintre! J’avais plusieurs questions qui naissaient dans mon esprit j’étais aussi curieuse de voir ce qu’il pouvait bien peindre cet homme, homme qui semblait avoir eu une lourde journée. «Peut-être… Si vous le souhaitez, je peux vous raccompagner?» Sa question me tira de mon esprit, j’avais complètement gardé le silence suite à ses présentations et j’avais oublié de dire mon nom.
Je glissai doucement une main dans mes cheveux pour replacer quelques mèches, glissant sur mes lèvres un sourire remplis de joie « Enchanté, Je me nomme Kamélia Je suis euh… » Un doigt glissa doucement sur ma lèvre inférieur en guise de questionnement, il s’était présenté en parlant de son métier et pour ma part je n’avais aucun, «Une simple fille sans travail » Sur ses paroles un rire s’échappa d’entre mes lèvres. «Merci de votre proposition, mais je viens me de sauver par la fenêtre, je n’ai pas encore envie de rentrée » Dis-je en gloussant en me souvenant que j’avais sauté par la fenêtre de l’auberge afin de me rendre en ses lieux. «Mais, est-ce trop demander de voir une de vos œuvres» Mes yeux devaient brillés à cet instant, car la curiosité naissant dans mon regard, dans mon esprit et dans mon cœur. Avait-il du talent? Quel style de peinture pouvait-il réaliser. Je devais garder mon calme même si l’excitation qui émanait de moi était palpable.
Citoyen du monde
Ezekiel
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Time waits for no one
Elle m’annonça, d’une voix douce comme un murmure de brise, que j’étais arrivé à temps… Le temps, ce maître capricieux, n’avait pas permis à l’homme de lui faire du mal. Une joie indicible traversa mon cœur, une lumière éphémère dans l’ombre persistante de mes pensées. Comment pouvait-on infliger un tel tort à une créature pareille, si pleine de vie, à qui l’éclat de l’existence semblait si naturellement s’offrir ? Mes pensées vagabondèrent vers cette tendresse qui m’enveloppait tel un doux nuage.
Je me présentai, dévoilant ce que je faisais de part le Sékai, de mon essence, cette flamme vacillante, résignée mais persistante, qui brûlait encore en dépit d’un passé déferlant de blessures. Dans l'intérêt de sa sécurité, j'offris de la raccompagner… Toutefois, elle demeura silencieuse, et la musique du barde continuait à flotter autour de nous, tel un parfum enivrant, tandis que la danse et l'ivresse régnaient parmi les convives. Son sourire, lumineux et doux, me touchait et me blesserait aussi profondément que le souvenir de ma muse perdue. Mes mains, prisonnières derrière mon dos, se serrèrent en poings de frustration.
D'un geste d'une grâce infinie, elle remit en place quelques mèches de ses cheveux blonds, avec une aisance qui évoquait à la fois la tendresse et le danger. Ce sourire, à la fois caresse et coup de poignard, m’assaillait de souvenirs, me renvoyant à mes souffrances passées. Mais je savais qu’en moi résidait cette passion dévorante, soumise à la volonté de mon génie. Les blessures de l’âme, quant à elles, s’apaisaient parfois.
- Kamélia murmurai-je, une lassitude dans la voix, un soupçon d’admiration caché derrière ma voix. Une jeune fille sans emploi ? Mon regard, émeraude étincelante, l'explorait. Avait-elle fugué par une fenêtre pour fuir cette morne existence ? Elle riait en me le révélant, son visage illuminé par une lueur prometteuse, un éclat qui me troublait, me renvoyant à une existence que je croyais éteinte.
Elle m’invita à lui montrer l’une de mes œuvres, une lueur d’excitation dans ses yeux, que je devinais à peine dissimulée. Les doutes m’assaillirent… Pouvais-je faire cela ? Je baissai les yeux, contemplant le sol, à la recherche de réponses. Était-ce un appel à célébrer notre rencontre ? J'avais peur d'accepter. Je craignais de causer du mal. De souffrir moi-même.
- Si vous le souhaitez… Avec plaisir. Mes mots, hésitants, franchirent mes lèvres, et je vis son enthousiasme, doux poison, me tiraillant avec une grâce déchirante. Les questions sur son passé et ses fuites ne me troublaient guère, car la seule certitude qui m’étreignait était la beauté de l’instant présent.
- Il nous faudra marcher jusqu'à la cathédrale… concevais-je, serrant un peu plus la tunique contre moi. Je commençai à avancer, ma silhouette se faufilant parmi la foule, tandis que mes pensées, en désordre, se focalisaient sur elle. Kamélia... Ambiguïté de son être, mélange de poison et d’antidote, elle éveillait en moi des émotions contradictoires. Mes mains tremblaient alors que je me disais que lui demander cela serait une cruauté tant pour elle que pour moi. Je ne pouvais point la représenter.
- Que faites-vous de vos journées ? lâchai-je d’un ton plat, la cathédrale se profilant à l’horizon. Les marches, un à un, révélaient le poids du passé, et chaque pas berçait mes pensées de souvenirs tristes. L’énorme porte en bois, légèrement entrebâillée, m’offrait un seuil vers un monde où les cicatrices demeuraient, mais invisibles.
- Mes œuvres ont été jadis détruites… Mais ici, s’en trouve une… dis-je, et, tandis que je prononçais ces mots, une ombre d’une douleur encore vive m’enserrait le cœur, une plaie que je n’osais toucher qui m'empêchait de parler du passé.
Me retournant, je plongeai dans ses yeux mon regard, une mélancolie pesante et durable entre nous. Dans un geste hésitant, je poussai la porte dans un grincement douloureux, pénétrant dans le grand hall de la cathédrale. Les bougies dansaient, projetant des ombres mystérieuses, et le silence régnant dignement m’étreignait. J'avançai, traversant un jardin au parfum ancien, guidant Kamélia vers la salle où se tenait mon œuvre, une éternelle présidence de beauté et de grâce, représentant la Sainte en pleine prière. L'oeuvre était illuminée par d’innombrables bougies. La Sainte que je n'avais pas voulu déranger cette heure si tardive.
- C’est la représentation de celle qui est surnommée La Sainte… annonçai-je, le coeur lourd, tandis que mon regard traversait l'imaginaire de ma souffrance, chevauchant le fil fragile entre la muse et le blasphème. Qu'allait-elle penser de cela ? Je me tenais à ses côtés, refusant de laisser s'exprimer la folie de mon inspiration.
- Spoiler:
- La Sainte, figure centrale de l'oeuvre, représentation d'une beauté divine, s'agenouille avec grâce devant un autel ancien, son image incarnant la quintessence de la piété et de la beauté. Revêtue d'une robe de chambre légère, d’un blanc éclatant, elle semble être enveloppée d’un halo d’innocence et de grâce, son vêtement diaphane tombant en plis délicats, comme si des anges avaient tissé cette étoffe à partir de la clarté des cieux.
Ses longs cheveux blonds, tels des rayons d’or, flottent et scintillent à la lumière sacrée qui émane de bougies de diverses tailles disposées autour d’elle. Chaque mèche semble vibrer d'une lumière intérieure, caressant son visage d’une douceur empreinte de sérénité. Ses yeux, d'un vert émeraude intense, illustrent la profondeur de son âme captivant le cœur des adeptes en quête de rédemption.
L’autel sur lequel elle se penche légèrement est magnifiquement décoré de sculptures anciennes, ornements représentant des motifs de fleurs et de symboles sacrés, témoignant d’un raffinement spirituel. Des fleurs immaculées, cueillies avec soin, s’étalent en offrandes au pied de ce sanctuaire, illuminant l’espace de leur pureté, tandis qu’un parfum d’encens semble flotte dans l’air, ajoutant une dimension mystique à cette scène vénérée.
La luminosité qui baigne la toile, un mélange d'or et d'argent, crée une atmosphère empreinte de sacralité, où chaque ombre danse délicatement, soulignant la puissance du moment. Les murs, d'une obscurité profonde, encadrent la figure lumineuse de la Sainte, la plaçant au cœur d'une divine étreinte.
Dans la quiétude de ce sanctuaire, une inscription sacrée s’élève dans un coin discret, gravée avec une tendresse infinie : « Sainte adorée, étoile radieuse de notre destinée, par votre beauté et votre sagesse, voues êtes notre lumière ; dans l'ombre, nous, pauvres âmes abandonnées, nous trouvons à travers toi la sérénité. ».
Cette phrase tel un mantra se trouve en bas de l'œuvre comme un vœu dévot, elle semble créé pour inspirer ceux qui l'observent et les inviter à chercher la guidance à travers La Sainte.
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Citoyen du monde
Kamélia Landark
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Je l’observais doucement, il semblait différent des autres, non pas par son apparence, certes unique, mais par ses mouvements, ses gestes qui soulignait un combat intérieur, j’ignorais si ma présence l’importunait ou le contraire. En même temps, je ne suis pas très douer pour comprendre les gens, c’est vrai, même moi je ne me comprends pas toujours, alors ce qui est de comprendre ce qui se déroule dans le cœur ou dans l’esprit des gens, je suis encore loin d’y arriver. Peut-être avec le temps, à force de croiser des gens de tous les couleurs, de toutes les gammes d’émotions. Aujourd’hui, celui qui se trouvait devant moi porter le nom d’ Ezekiel, un très jolie nom quand je le répétais dans mon esprit cela me faisait penser à un nuage, un nuage doux sur lequel je pouvais m’allonger pour dormir, oh mais attention un nom n’est pas toujours calme et doux et je dois tout de même rester sur mes gardes, je ne connais pas encore l’homme devant moi, mais son histoire et ses œuvres m’attirent étrangement.
Il murmura doucement de ses lèvres mon nom, afin peut-être de le graver dans son esprit. Ce qui fit naitre un sourire sur mes lèvres de nouveau. Mon nom, n’avait rien de commun, mais il portait une tristesse que peu de gens pouvait comprendre. Mais cela, c’est pour une autre histoire, ou un autre moment, car présentement un beau sourire joyeux orne mon visage et mes yeux remplis de curiosité sont glissé dans ceux d’Ezekiel. «Si vous le souhaitez… Avec plaisir, il nous faudra marcher jusqu’à la cathédrale» Je fis un petit mouvement de tête, en guise d’approbation avant de lancer un dernier regard autour de moi et de suivre l’homme dans la foule.
Suivre un inconnu, beaucoup d’entre vous me dirons que j’ai tords. Mais comment apprendre à connaitre les gens si on ne leur accorde pas un peu de confiance. Bon, mon plus jeune frère me dirait que je suis sotte de penser ainsi, mais suivant Ezekiel j’observais sa démarche, son dos, il marchait tranquillement, sans presser le pas, m’attendant lorsque je devais contourner des gens sur le chemin. Il ne semblait pas avoir de malice qui émanait de lui. Il m’avait sauvé sans que je demande, il n’avait pas attendu de voir si j’allais m’en sortir, il avait foncé. Et juste pour cela, il méritait ma confiance, il méritait que je m’intéresse à lui, car pour une fais une personne avait posé son regard sur moi, parmi tous ses gens il m’avait vue, il avait vu détresse et il était intervenue. Pour lui, j’existais et juste pour cela j’étais heureuse de le suivre.
La cathédrale se dressait sur la route, plus on s’approchait plus elle semblait immense, je n’avais jamais mis les pieds là-bas et je m’éloignais de plus en plus de l’auberge, mon cœur était léger. «Que faite-vous de vos journées?» Me demanda-t-il habillant alors le silence d’une conversation qui me fit sourire. «Eh bien, lorsque je suis à la maison je cuisine pour mes frères et mon père, sinon le soir j’aime bien être dans le jardin et quand j’ai la chance de sortir j’aime explorer les lieux qui m’entourent» Ma voix était calme, malgré la pointe de tristesse qui avait vu le jour dans mon esprit sur ses paroles, en gros je n’avais rien à faire, rien à d’extraordinaire à réaliser dans la journée, je regardais simplement le temps passer. «Toutefois, je suis très heureuse aujourd’hui d’avoir la chance de voir vos œuvres» Conclure doucement afin de dévier un peu la question «Mes œuvres ont été jadis détruites… Mais ici, s’en trouve une…» déclara-t-il avec une mélancolie dans le fond du cœur, je cherchais les mots, quoi dire à cette triste révélation, que pouvait-il bien ressentir d’avoir perdu une partie de lui.
Nous arrivons à la cathédrale, monument architecte qui me fit lever les yeux en direction du ciel. C’était si grand que je me sentais insignifiante. Il poussa la porte sur une immense pièce, une pièce qui selon moi était dépourvu d’âme et de chaleur, un frisson me parcouru le corps je ne me sentais pas alaise dans un lieu si calme. Il me guida jusqu’à une pièce, l’odeur des bougies et de l’encens flottait partout autour de nous et j’arrêtai d’avancer devant son œuvre. Je m’avançai doucement observant l’œuvre la bouche légèrement ouverte. Les reflets des bougies dansaient sur le tableau rendant l’image presque vivante. Mon regard se tourna en direction de l’artiste, observant son visage, ses traits. «C’est la représentation de celle qui est surnommé La Sainte» Ses paroles étaient remplis de tristesse. J’observais de nouveau l’ouvre et m’approcha de Ezekiel «Je me demande à quoi elle pouvait bien penser à cet instant précis…»Mon regard observait le visage d’Ezekiel un moment, j’avais plusieurs questions qui naissaient dans mon esprit, mais beaucoup étaient personnelle. «Vous avez un vrai don » Dis-je dans un murmure, retournant mon attention sur l’œuvre «Est-ce que vos autres œuvres avaient le même modèle ?» Elle était si belle, si sereine sur ce tableau, avait-elle existée? Était-elle encore vivante?
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Ezekiel
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Time waits for no one
Devant l'immense édifice, ce lieu où le silence se mêle au crépuscule, la jeune femme me répondit. J'écoutais avec attention son récit, miroir troublant de son existence. Ma tête, lourdement penchée, trahissait un cœur en larmes, meurtri par l'écho de sa tristesse. Comment diable ce tumulte intérieur pouvait-il ainsi se lier à ses mots ? Était-ce en mon pouvoir de la libérer de ce destin odieux ?
Elle incarnait la dualité, l’énigme entre la souffrance et l’ultime réparation. Sublime vision de l’horreur, sa présence doucereuse éveillait en moi des élans que je n’avais plus connus depuis des lustres. Je lâchais un soupir, mélancolique. À ses mots, où elle vantait la fortune que lui offraient la future visions de mes œuvres, je ne pus réprimer une réponse fulgurante. Hélas, le malheur avait frappé, tel un spectre, la majorité de mes tableaux, ces reliques étalées sous le poids de la guerre.
Ainsi, je poussai la porte, accablé, tant par ce destin funeste que par l’irrésistible force de cette rencontre. Oh, pourquoi ne pouvais-je la laisser s'échapper, alors que, dans le fond de mon âme, je savais que ma quête ne devait pas s'attacher à elle, et pourtant, comme une âme en peine, je désirais ardemment la retenir !
Nous franchîmes alors le vaste hall de la cathédrale, lieu de dévotion et de recueillement, avant d’atteindre le jardin, paysagé de lumière et de silence, jusqu’à cette salle sacrée. Celle-là même où, il y a de cela quelques jours, j'avais donné vie à cette œuvre. À cette heure tardive, le tableau semblait orphelin, en absence des fidèles, les adeptes endormis, la Sainte elle-même à cette heure-ci devait se reposer, elle qui faisait tant. Rien ne troubla ce moment d’intimité ; seules les bougies, telle une procession silencieuse, nous menaient vers cet espace où mon tableau attendait.
Sous leur flamme vacillante, l'œuvre rayonnait d'une aura presque divine, la lumière révélant ses traits cachés, conférant à chaque coup de pinceau une sacralité nouvelle. Elle s'avança, sans hâte, vers cette représentation, tandis que je l'observais de loin, muet, les bras croisés sur ma poitrine. Je la laissais faire, témoin discret de son admiration, m’attachant à lui désigner simplement la figure qui prenait forme sur la toile.
Dans ce silence baignoire d’émerveillement, je l’observais, mon cœur en proie à la fervente inspiration qui, telle une mélodie douloureuse, ne cessait d’élever mon âme. Cette femme, déposée par le destin sur mon chemin comme une offrande à la fois précieuse et empoisonnée, éveillait en moi des sentiments contradictoires. Devrions-nous nous incliner à la volonté du sort, furtif caprice qui pourrait transformer la fragilité de cette rencontre en chaos ? Mon esprit s’embrouillait d’interrogations sans fin, tandis que chaque battement de mon cœur résonnait comme un écho, appelant à la réflexion.
Kamélia se perdit en pensées, intriguée par le mystère des réflexions de la Sainte en ce moment éphémère et désormais immortelle. Elle se tourna alors vers moi, et je l’observai, une mélancolie lumineuse illuminant mes traits. À cet instant, elle osa poser une question qui flottait dans l’air comme une promesse : possédais-je un don ? Je baissai la tête, l’âme submergée par le poids de cette interrogation, comme si je redoutais de m'aventurer plus loin. Pouvais-je vraiment offrir mon don pour elle ? Oui, retentissait en moi cette voix désireuse, un cri désespéré résonnant dans mon cœur meurtri ! Oui… Elle était si belle... Digne des rêveries de ma bien-aimée Créatrice. Jadis, elle aurait été célébrée comme une Muse... Kamélia ? Mon regard se perdait sur le tableau tandis qu’émergeait une douleur indescriptible, et ma main, avec toute la délicatesse du monde, vint toucher la toile.
- Non… déclarai-je, la main tremblante en réponse à sa dernière question, fermant les yeux pour contenir les larmes qui menaçaient de jaillir. Mes doigts glissèrent lentement sur l'œuvre, jouant un instant la citation inscrite en bas, comme si cette caresse pouvait apaiser ma tourmente. Puis, je me retournai vers elle, mes yeux s’ouvrant sur le flou de l’émotion.
- Elle vous ressemblait terriblement… Lâchai-je, pris d’un vertige soudain, ne voulant pas reconnaître que son image était comme une copie, qui me fit chercher un point d’appui contre un des piliers de la salle. Mon souffle s’accélérait, chaque inspiration semblant peser le poids d’une perte que je traînais depuis plus de 5000 ans. Mes doigts s’agrippèrent à la pierre, cherchant à me stabiliser.
- Si vous le souhaitez, je peux vous offrir une autre vie…m’entendis-je dire, l’enthousiasme de mes mots s’entremêlant à une larme inattendue alors que je tombais lentement à genoux, révélant au grand jour mes ailes fanées, blessées par le temps.
- Oubliez cela… Ce serait vous causer du tort… murmurai-je, engagé dans une lutte intérieure, tiraillé entre le désir brûlant de mon talent et l’inspiration sacrée qui me consumait. Les mots, bien que chuchotés, résonnaient comme un aveu douloureux pour nous sauver tous les deux. Mes doigts enlacèrent la plume de ma soeur.
CENDRES
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Kamélia Landark
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L’air qui tournait dans cette pièce était lourde, une chaleur émanait des bougies, toutefois la pièce était froide. J’ignore si c’est l’histoire du passé qui avait donné cette lourdeur à l’espace ou la tristesse qui émanait d’Ezekiel, tristesse que je ne pouvais comprendre, sentiment qui semblait le briser à chaque souffle qu’il prenait. Je l’observais silencieusement un moment, mon sourire toujours sur mes lèvres, mais à sa vision mon cœur était remplis d’un sentiment froid. J’étais triste, non aucune pitié, j’étais simplement triste pour lui, triste de le voir dans un état pire que le mien. Il reflétait une partie de moi, lorsque j’étais seule dans ma prison, ayant comme seul témoin de mes larmes, les murs froids de ma chambre.
J’observais les gens d’Ezekiel, qui du bout des doigts touchaient la toile de son œuvre, œuvre qui selon moi lui créait plus de douleur que de bonheur, peut-être avait-il eut des sentiments pour la jeune femme sur le tableau, peut-être que leur histoire avait pris fin tragiquement, mais ces questions je ne pouvais les posés, pas encore. La douleur semblait encore bien présente dans la chaire de l’être meurtrie et en aucune cas je n’avais le droit de m’immiscer dans son passer. Malgré une forte curiosité, vous me connaissez quand même, c’est un exploit pour moi de me faire violence en cet instant.
«Elle vous ressemble terriblement…» Ses paroles étaient tel un murmure qui résonnèrent entre les murs, mon regard ne pouvait quitter son visage, soudainement Ezekiel sembla perdre pied il recula et prit appui un peu plus loin. Je me tournai dans sa direction, j’ignorais quoi faire, mon regard alla du tableau à son créateur, pourtant je ne trouvais aucune ressemblance avec la femme sur le tableau, il ne devait donc pas parler ce cette dernière, ce qui fit naitre encore plus de questionnement dans mon esprit. Peut-être est-ce que j'avais mal compris la situation.
Je m’approchai afin de voir s’il allait bien, mais au moment où j’allais lui poser la question, des paroles quittèrent ses lèvres. «Si vous le souhaitez, je peux vous offrir une autre vie..» Mon corps arrêta de bouger, il tomba genoux contre terre, dévoilant alors sa nature, des ailes remplis d’histoire retomba doucement sur le sol autour de lui, il murmura des paroles que j’eue bien du mal à comprendre.
La situation était confuse dans mon esprit, il semblait souffrir et j’ignorais pourquoi, mais j'étais peut-être une partie du problème. Je me mis en face de lui, genoux contre sol, m’assurant de me pas salir la robe que je portais, d’une geste délicat, du bout des doigts je déplaçai une mèche de ses cheveux afin de mieux voir son regard. «Pourquoi vous torturez autant…» Dis-je doucement, glissant alors mes doigts sur sa joue pour guider son regard dans le mien. «J’ignore ce qui sait passer, je suis désolé je n'aurais peut-être pas du vous demandez de voir votre oeuvre, même si je ne regrette pas d'être venue ici» Dis-je doucement, glissant un petit sourire serein sur mes lèvres, j’hésitai à retirer ma main de sa joue mais doucement mes doigts quittèrent sa peau. «Je… Je ne peux pas changer de vie, du moins pas pour le moment car elle ne m’appartient pas encore, mais rien ne m’empêche de vous aider » J’ignorais encore comment, mais j’allais bien réussir par trouver. Mon regard observait son visage un moment, avant d’observer ses ailes. C’était la première fois pour moi que je voyais un être munit d’aile mais ces dernières semblaient blessés, reflétant peut-être le cœur d’Ezekiel.
Je me tournais doucement en direction du tableau, quittant ma douloureuse position pour m’assoir sur le sol, tenant le bas de ma robe en place. «Vous avez un talent, j’aimerais bien avoir un tableau de moi également » Un sourire vu le jour sur mes lèvres et je tournais la tête dans sa direction «Avez-vous l'intention de peindre de nouveau, j'aimerais bien vous voir à l'œuvre un jour?» Un petit gloussement s’échappa d’entre mes lèvres, tel un léger rire pour lui remonter le moral il souffrait terriblement et j’avais l’impression que j’en étais la cause, je voulais le prendre dans mes bras mais les paroles de mon père résonnaient dans mon esprit ne jamais faire confiance à un inconnu, mais j’avais envie de lui faire confiance.
J’observais les gens d’Ezekiel, qui du bout des doigts touchaient la toile de son œuvre, œuvre qui selon moi lui créait plus de douleur que de bonheur, peut-être avait-il eut des sentiments pour la jeune femme sur le tableau, peut-être que leur histoire avait pris fin tragiquement, mais ces questions je ne pouvais les posés, pas encore. La douleur semblait encore bien présente dans la chaire de l’être meurtrie et en aucune cas je n’avais le droit de m’immiscer dans son passer. Malgré une forte curiosité, vous me connaissez quand même, c’est un exploit pour moi de me faire violence en cet instant.
«Elle vous ressemble terriblement…» Ses paroles étaient tel un murmure qui résonnèrent entre les murs, mon regard ne pouvait quitter son visage, soudainement Ezekiel sembla perdre pied il recula et prit appui un peu plus loin. Je me tournai dans sa direction, j’ignorais quoi faire, mon regard alla du tableau à son créateur, pourtant je ne trouvais aucune ressemblance avec la femme sur le tableau, il ne devait donc pas parler ce cette dernière, ce qui fit naitre encore plus de questionnement dans mon esprit. Peut-être est-ce que j'avais mal compris la situation.
Je m’approchai afin de voir s’il allait bien, mais au moment où j’allais lui poser la question, des paroles quittèrent ses lèvres. «Si vous le souhaitez, je peux vous offrir une autre vie..» Mon corps arrêta de bouger, il tomba genoux contre terre, dévoilant alors sa nature, des ailes remplis d’histoire retomba doucement sur le sol autour de lui, il murmura des paroles que j’eue bien du mal à comprendre.
La situation était confuse dans mon esprit, il semblait souffrir et j’ignorais pourquoi, mais j'étais peut-être une partie du problème. Je me mis en face de lui, genoux contre sol, m’assurant de me pas salir la robe que je portais, d’une geste délicat, du bout des doigts je déplaçai une mèche de ses cheveux afin de mieux voir son regard. «Pourquoi vous torturez autant…» Dis-je doucement, glissant alors mes doigts sur sa joue pour guider son regard dans le mien. «J’ignore ce qui sait passer, je suis désolé je n'aurais peut-être pas du vous demandez de voir votre oeuvre, même si je ne regrette pas d'être venue ici» Dis-je doucement, glissant un petit sourire serein sur mes lèvres, j’hésitai à retirer ma main de sa joue mais doucement mes doigts quittèrent sa peau. «Je… Je ne peux pas changer de vie, du moins pas pour le moment car elle ne m’appartient pas encore, mais rien ne m’empêche de vous aider » J’ignorais encore comment, mais j’allais bien réussir par trouver. Mon regard observait son visage un moment, avant d’observer ses ailes. C’était la première fois pour moi que je voyais un être munit d’aile mais ces dernières semblaient blessés, reflétant peut-être le cœur d’Ezekiel.
Je me tournais doucement en direction du tableau, quittant ma douloureuse position pour m’assoir sur le sol, tenant le bas de ma robe en place. «Vous avez un talent, j’aimerais bien avoir un tableau de moi également » Un sourire vu le jour sur mes lèvres et je tournais la tête dans sa direction «Avez-vous l'intention de peindre de nouveau, j'aimerais bien vous voir à l'œuvre un jour?» Un petit gloussement s’échappa d’entre mes lèvres, tel un léger rire pour lui remonter le moral il souffrait terriblement et j’avais l’impression que j’en étais la cause, je voulais le prendre dans mes bras mais les paroles de mon père résonnaient dans mon esprit ne jamais faire confiance à un inconnu, mais j’avais envie de lui faire confiance.
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Ezekiel
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Time waits for no one
Agenouillé sur le marbre froid de cette pièce, je me laissais submerger par un sentiment d’impuissance, mes yeux baissés, mes cheveux masquant mon front et une partie de mon regard, comme si je souhaitais dissimuler la vérité de mon âme. Un seul désir m’animait : lui dire de partir, de tourner le dos à tout cela, de m’oublier, et de retrouver le cours de sa vie. Et pourtant, malgré cette volonté ardente, les mots restaient prisonniers de ma gorge, incapables de se libérer. Mes poings se serraient, et une rage sourde gronda en moi, frémissante et désespérée, une colère contre laquelle mon inspiration se heurtait sans relâche. Mon passé, tel un spectre, se tenait là, devant moi, incarné par cette femme, cet ange déchu devenu mortel.
Ma Créatrice bien-aimée, celle qui avait façonné mes rêves et mes aspirations, n’était plus là pour m’apporter secours. Kamélia, avec sa grâce infinie, s’agenouilla devant moi, et d’un geste tendre et délicat, qui s’enfonçait dans ma raison comme une multitude de poignards, elle écartait quelques mèches de mes cheveux, découvrant ainsi mon front, comme pour scruter l’âme cachée derrière le regard. Mes ailes, aujourd’hui abîmées et usées, ne révélaient plus l’éclat qui était le leur en d’autres temps. Pourquoi cette souffrance, pourquoi ce tourment incessant ? Sa main glissait le long de ma joue, éveillait en moi un désir profond de la sauver, mais elle expliquait d’une voix douce qu’elle ne pouvait changer de vie, du moins pas encore, car son existence ne lui appartenait pas. Un soupir échappa de mes lèvres, un coup dur porté à mon inspiration, et pourtant, je savais que c’était la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait pas, elle ne devait pas rester à mes côtés. Il fallait qu’elle parte, qu’elle retourne auprès des siens, ceux qui avaient le droit sur sa vie.
Je ne disais rien, laissant les tourments vibrer au fond de mon âme, en proie aux doutes et à la souffrance. Kamélia se leva, se déplaçant pour contempler le tableau peint dans cette pièce. Je pensais à ma Muse originelle, son image s’imposant à moi avec une insistance qui me serrait le cœur. Une larme parcourut ma joue, fruit d'une mélancolie trop longtemps contenue. Son désir était un ordre, et elle souhaitait un tableau d’elle. Comment refuser une telle requête ? Je me sentais faible, ma raison vacillait face à la puissance de cet appel. Son rire cristallin résonna, vibrant au plus profond de mon être, et je ravalai ma salive, mon esprit en émoi.
D’un geste lent, je pris l’une de ses mains dans les miennes, avec toute la précaution que l’on accorde à un trésor inestimable. Je relevai les yeux, plongeant mon regard dans le sien.
- Si c’est cela que vous souhaitez, je ne peux vous le refuser… déclarai-je, obtempérant à la volonté de mon talent, à ce murmure en moi qui clamait qu'elle était digne de la volonté d'Aurya. Une œuvre, et elle s’en irait, pensai-je en réponse à mon talent. Je serrai sa main avec délicatesse, visualisant déjà l’œuvre qui se construirait sous mes doigts, une facilité déconcertante m’effrayait. Mon génie, en révolte, s’embrasait à l’idée de capturer sa beauté.
Avec une élégance rare, je me redressai, aidant la jeune demoiselle à se lever, tout en maintenant ma prise sur sa main. Je ne voulais pas la lâcher, comme si sa présence pouvait m’ancrer dans la réalité.
- Je vous prie de me pardonner… Vous ressemblez tant à celle qui fut ma Muse lorsque je venais au monde, celle qui m’a accompagné durant des années. Cela m’a troublé ! dis-je en esquissant un léger sourire, relâchant enfin sa main. Je me rapprochai du tableau, qui représentait La Sainte, ce symbole de mon ambition, de ma quête de vengeance… Mais où se plaçait Kamélia dans tout cela ?
- Pensez-vous pouvoir revenir demain, à la même heure ? lui demandai-je, scrutant ses yeux avec une intensité nouvelle. Je posai ma main sur sa joue avec une tendresse inouïe, comme si je voulais graver ce moment dans ma mémoire. Vous ferez une merveilleuse modèle ! Mais dites-moi, votre vie… À qui appartient-elle ? questionnai-je, ma voix teintée d’une mélancolie qui trahissait mon désir qu’elle m’accompagne, fût-ce un instant, sur le chemin tortueux de l’existence.
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Kamélia Landark
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Je me demande ce qu’il a vécu pour être si loin dans les ténèbres de la tristesse. Quel défi il a affronté pour être si mal au point. Plus je l’observe et plus mon cœur est triste. J’aimerais pouvoir lui prendre la main, lui dire que tout va aller mieux avec le temps. Mais au fond, je n’en sais rien. Je suis dans la même situation que lui, moi aussi je suis triste mais je ne pense que qu’on ressente la même tristesse. Lui, il semble avoir perdu la joie de vivre, ou sa joie de vivre. Je l’observe doucement avec toute la tendresse que mes yeux peuvent dévoiler, que puis-je faire pour le tirer hors du voile obscure qui flotte au-dessus de lui.
Impuissante, j’ignore comme l’aider, car je ne sais même pas comment m’aider moi-même. Mais je ressens le besoin de le faire, le besoin du lui tendre la main et de lui montrer ma lumière. Car oui, je suis également dans les ténèbres de la solitude, mais il brille encore en moins un espoir de jour meilleur, un espoir de liberté à venir et c’est cet espoir que j’aimerais lui transmettre. Je veux comprendre, je l’observe avec le même sourire calme. Lui-même avait fait mention de vouloir m’aider, de me donner une nouvelle vie, ce n’était pas encore le temps et je connaissais bien ma famille, ma présence serait pour lui un problème, un fardeau de plus sur ses épaules meurtrie par les années.
Main mais avait quitté doucement sa joue, retenu alors par ses longs doigts, ce qui me fit sourire de nouveau. Je touchais rarement les gens et il était rare que des gens me touchent, mais la faible chaleur de sa peau m’apaisait. Il tenait délicatement ma main dans la sienne, son regard mélancolique plongé dans mes yeux.
Je ne le connaissais pas et c’était réciproque, mais nous avions déjà construit un lien de confiance, du moins je lui accordais la mienne, ne retirant pas ma main de la sienne. Ezekiel accepta alors ma requête, de faire un portrait de moi et mon visage s’illuminait d’un beau sourire, mes yeux remplis d’étoiles le remerciait en silence. J’ignorais combien de temps cela pouvait prendre, mais j’avais bien l’intention de faire le mur le plus souvent possible afin de revenir en ces lieux.
Nous nous redressions doucement, d’un mouvement rapide je replaçais ma robe tout en écoutant ses paroles. « Votre muse »Dis-je dans un murmure observant alors le dos de l’homme qui contemplait son œuvre. Puis il posa sur moi un regard nouveau, ce qui me fit sourire, sourire qui disparue un instant lorsqu’il posa sa question. Ma vie, La vie que je devais à mon paternel. Je détournais les yeux un moment en direction du tableau, me cherchant mes mots. Je glissais doucement une main dans mes cheveux venant un moment jouer sur ma nuque avant de reporter mon attention sur Ezekiel «Je peux revenir demain sans faute »Dis-je doucement, avant de pousser un petit rire et de croiser mes mains dans le dos tout en reculant en direction de la porte mon regard toujours sur l’ange aux ailes meurtris «Pour le moment, elle appartient au Landark.»Ma voix avait résonnée dans l’écho des lieux et je lui fis un clin d’œil «Pour le moment» dis-je d’un rire avant de lui faire un au revoir de la main «Merci pour cette soirée » Dis-je en observant un moment par la fenêtre, le jour se levait bientôt et je devais rapidement repartir. Je laissai donc Ezekiel sur ses paroles prenant la fuite.
Landark , un nom parfois connu pour leur fortune et leur lien étroit avec des familles nobles, sans posséder de titre de noblesse et d’autre fois un nom qui semblait oublié. C’est ce qui était bien parfois avec ma famille, les gens qui devaient les connaitre tremblaient à la simple prononciation, et les gens qui n’avaient rien en commun avec eux, n’avait aucune idée du danger qu’il pouvait avoir devant eux. Mon père avait bien joué ces cartes et possédait un large ressaut d’informateur dans les villes, il était donc difficile pour moi de dire si la personne avec qui je parlais connaissait ou non ma famille.
La nuit tirait la couverture laissant le jour prendre place. Mon cœur battait rapidement, ma famille n’était toujours pas de retour, signe que la mission n’avait toujours pas pris fin. J’avais terriblement hâte au lendemain, lendemain qui vient rapidement une fois endormie, et oui malgré la journée qui brillait dehors, ma nuit passé debout m’avait épuisée. J’ouvris doucement les yeux au déclin de l’astre solaire ! Je fis rapidement ma toilette, portant désormais une robe de couleur rose, les cheveux libres d’entravent, je pris rapidement à manger avant de quitter la chambre. Encore une fois par la fenêtre, sans me faire remarquer je refis le chemin jusqu’à la cathédrale. Pourquoi est-ce que j’étais si heureuse ? Comme si l’idée de revoir Ezekiel chassait la solitude qui planait au-dessus de ma tête.
Je savais que je ne pouvais pas vraiment m’attacher aux gens, car j’ignorais souvent quand j’allais avoir la chance des revoir, parfois je pouvais passer plusieurs semaines enfermés sans aucune chance de sortir et d’autre fois j’avais plusieurs journées, comme aujourd’hui ou j’avais la chance de me libérer de mes chaines. Je poussais doucement la porte afin d’entré dans la cathédrale, le silence régnait à cet heure tardive, seul le bruit de mes pas résonnaient dans l’écho du hall d’entrée. Encore une fois, je ne me sentais étrangement pas à ma place… Je pris rapidement la direction de la porte du fond cette dernière était ouverte sur le tableau. J’étais un peu d’avance, je profita donc pour admirer de nouveau le tableau en question.
Que pouvait-elle bien penser. À quoi pouvait ressembler sa vie, puis tournant en direction de la fenêtre, j’observais un moment le ciel s’assombrir. Je repensais silencieusement aux paroles d’Ezekiel, je ressemblais à sa muse, pour vous dire la vérité j’ignorais ce que pouvait bien être une muse. Levant doucement les yeux, en direction des nuages, mon visage était faiblement éclairé par les derniers rayons du soleil.
Impuissante, j’ignore comme l’aider, car je ne sais même pas comment m’aider moi-même. Mais je ressens le besoin de le faire, le besoin du lui tendre la main et de lui montrer ma lumière. Car oui, je suis également dans les ténèbres de la solitude, mais il brille encore en moins un espoir de jour meilleur, un espoir de liberté à venir et c’est cet espoir que j’aimerais lui transmettre. Je veux comprendre, je l’observe avec le même sourire calme. Lui-même avait fait mention de vouloir m’aider, de me donner une nouvelle vie, ce n’était pas encore le temps et je connaissais bien ma famille, ma présence serait pour lui un problème, un fardeau de plus sur ses épaules meurtrie par les années.
Main mais avait quitté doucement sa joue, retenu alors par ses longs doigts, ce qui me fit sourire de nouveau. Je touchais rarement les gens et il était rare que des gens me touchent, mais la faible chaleur de sa peau m’apaisait. Il tenait délicatement ma main dans la sienne, son regard mélancolique plongé dans mes yeux.
Je ne le connaissais pas et c’était réciproque, mais nous avions déjà construit un lien de confiance, du moins je lui accordais la mienne, ne retirant pas ma main de la sienne. Ezekiel accepta alors ma requête, de faire un portrait de moi et mon visage s’illuminait d’un beau sourire, mes yeux remplis d’étoiles le remerciait en silence. J’ignorais combien de temps cela pouvait prendre, mais j’avais bien l’intention de faire le mur le plus souvent possible afin de revenir en ces lieux.
Nous nous redressions doucement, d’un mouvement rapide je replaçais ma robe tout en écoutant ses paroles. « Votre muse »Dis-je dans un murmure observant alors le dos de l’homme qui contemplait son œuvre. Puis il posa sur moi un regard nouveau, ce qui me fit sourire, sourire qui disparue un instant lorsqu’il posa sa question. Ma vie, La vie que je devais à mon paternel. Je détournais les yeux un moment en direction du tableau, me cherchant mes mots. Je glissais doucement une main dans mes cheveux venant un moment jouer sur ma nuque avant de reporter mon attention sur Ezekiel «Je peux revenir demain sans faute »Dis-je doucement, avant de pousser un petit rire et de croiser mes mains dans le dos tout en reculant en direction de la porte mon regard toujours sur l’ange aux ailes meurtris «Pour le moment, elle appartient au Landark.»Ma voix avait résonnée dans l’écho des lieux et je lui fis un clin d’œil «Pour le moment» dis-je d’un rire avant de lui faire un au revoir de la main «Merci pour cette soirée » Dis-je en observant un moment par la fenêtre, le jour se levait bientôt et je devais rapidement repartir. Je laissai donc Ezekiel sur ses paroles prenant la fuite.
Landark , un nom parfois connu pour leur fortune et leur lien étroit avec des familles nobles, sans posséder de titre de noblesse et d’autre fois un nom qui semblait oublié. C’est ce qui était bien parfois avec ma famille, les gens qui devaient les connaitre tremblaient à la simple prononciation, et les gens qui n’avaient rien en commun avec eux, n’avait aucune idée du danger qu’il pouvait avoir devant eux. Mon père avait bien joué ces cartes et possédait un large ressaut d’informateur dans les villes, il était donc difficile pour moi de dire si la personne avec qui je parlais connaissait ou non ma famille.
La nuit tirait la couverture laissant le jour prendre place. Mon cœur battait rapidement, ma famille n’était toujours pas de retour, signe que la mission n’avait toujours pas pris fin. J’avais terriblement hâte au lendemain, lendemain qui vient rapidement une fois endormie, et oui malgré la journée qui brillait dehors, ma nuit passé debout m’avait épuisée. J’ouvris doucement les yeux au déclin de l’astre solaire ! Je fis rapidement ma toilette, portant désormais une robe de couleur rose, les cheveux libres d’entravent, je pris rapidement à manger avant de quitter la chambre. Encore une fois par la fenêtre, sans me faire remarquer je refis le chemin jusqu’à la cathédrale. Pourquoi est-ce que j’étais si heureuse ? Comme si l’idée de revoir Ezekiel chassait la solitude qui planait au-dessus de ma tête.
Je savais que je ne pouvais pas vraiment m’attacher aux gens, car j’ignorais souvent quand j’allais avoir la chance des revoir, parfois je pouvais passer plusieurs semaines enfermés sans aucune chance de sortir et d’autre fois j’avais plusieurs journées, comme aujourd’hui ou j’avais la chance de me libérer de mes chaines. Je poussais doucement la porte afin d’entré dans la cathédrale, le silence régnait à cet heure tardive, seul le bruit de mes pas résonnaient dans l’écho du hall d’entrée. Encore une fois, je ne me sentais étrangement pas à ma place… Je pris rapidement la direction de la porte du fond cette dernière était ouverte sur le tableau. J’étais un peu d’avance, je profita donc pour admirer de nouveau le tableau en question.
Que pouvait-elle bien penser. À quoi pouvait ressembler sa vie, puis tournant en direction de la fenêtre, j’observais un moment le ciel s’assombrir. Je repensais silencieusement aux paroles d’Ezekiel, je ressemblais à sa muse, pour vous dire la vérité j’ignorais ce que pouvait bien être une muse. Levant doucement les yeux, en direction des nuages, mon visage était faiblement éclairé par les derniers rayons du soleil.
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Ezekiel
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Time waits for no one
Elle accepta de revenir. Je ne savais pas si c'était un baume apaisant pour mon cœur, ou si, au contraire, cette acceptation n'était qu'une lame aiguisée, élargissant encore les blessures qui le hantaient. Seule me restait la certitude que ma Créatrice bien-aimée voyait en elle une œuvre digne de mon talent, une âme méritant la grâce de sa volonté. La silhouette de cette femme, auréolée d'une aura sacrée malgré sa condition mortelle, éveillait en moi une résonance poignante, un écho du passé que je redoutais d’affronter. Comment donc pourrais-je la contempler sans frémir ? Le destin se révélait cruel, un jeu d’ombres qui me laissait perdu. Ma Muse, je la voyais là, lumineuse, comme lors de notre création commune.
Je désirais ardemment sa présence à mes côtés. Égoïstement, mon inspiration, telle une flamme vive, était prête à tout pour s'enflammer. Mais moi, dans ma raison et ma lucidité, je luttais, tiraillé entre le désir et la peur. Pourtant, elle ravivait en moi une flamme éteinte, une lueur d'espoir. Je lui avais laissé entendre que je pouvais lui offrir une existence meilleure, éloignée des tourments de la misère, une vie d'artiste, pleine de promesses.
Son refus, bien que peut-être temporaire, me toucha avec une froideur que je feignais d’ignorer. Je gardais le silence, me contentant de la contempler, d'imaginer un avenir où elle serait avec moi. Je lui proposai de revenir le lendemain. Elle me fit part de ses obligations familiales et de sa vie qui n'était pas en sa possession, un nuage sombre obscurcissant nos échanges. Un soupir las échappa de mes lèvres tandis que je détournai brièvement le regard. Elle me remercia pour cette soirée, et je restai là, figé dans cette obscurité relative. Mon regard se posa sur le tableau de La Sainte… Puis je vis Kamelia s'éloigner.
De retour dans mes appartements, je m’abandonnai à la rêverie, m’imaginant ce lendemain tant redouté. Je cherchais des certitudes, tout en m’accrochant au souvenir parfois douloureux de notre passé. La lutte intérieure rythma mes pensées, battant la mesure de mes doutes. Mais la volonté de ma créatrice persistait, inébranlable…
Lorsque la nuit s’étala de son manteau d’étoiles, l’heure fatidique approcha. Mon cœur battait une mélodie d'angoisse et d'anticipation. Que ferais-je ? Je me questionnai, luttant contre moi-même, contre ces pensées sombres qui tourbillonnaient en moi. Serait-elle là ? La vérité demeurait incertaine, alors que pas à pas, je m’approchais de notre rendez-vous. Aujourd'hui, La Sainte était absente ; j'espérais que ses affaires prospéraient, que le tableau la représentant s'élevait comme un phare d'espoir pour beaucoup. Cela me ravissait, car mon art, bien que meurtri par une chute d'autrefois, restait lumineux, empreint de divin et de grâce.
Marchant lentement à travers des couloirs désertés, je me fis l'écho d'un silence solennel. Quelques âmes persistaient, retournant vers leurs sanctuaires. L'odeur des bougies flottait dans l'air. J'ouvris une porte et, à ma grande surprise, elle était là ! Un chevalet sous le bras, j'avais tout ce qu'il me fallait pour donner vie à cette création tant rêvée. À cet instant, un sourire timide illumina mon visage.
- Vous êtes venue ? Merci, dis-je, la voix tremblante de satisfaction, tandis que je préparais mon matériel. Ma première impression n'avait pas changé ; elle demeurait celle qui me transcendait, celle qui sublimait mon génie. Juste une fois, je souhaitais l’immortaliser… Ensuite, je m'engageais à chasser mon inspiration, à lui arracher le cœur et à lui ordonner de ne plus revenir de me fuir, fuir le mal que je pourrai être pour elle et sa vie.
Avec une tendresse palpable, j'expliquai que cela ne prendrait guère de temps. Contrairement aux mortels, l'essence de ma création me permettait de peindre en un souffle. Elle n’avait qu'à choisir sa place, où bon lui semblait… Une fois cela fait, je m'immergeai dans cet acte, laissant l’imaginaire guider mon pinceau, l'inspiration chantant à travers moi.
Le temps s'écoulait, l'œuvre se révélait sous la caresse des couleurs. Le silence imposait son règne, la nuit s’enveloppait d’une profondeur douce et lorsque la dernière touche fut apportée, je reculai d’un pas, puis deux. Oui, j’étais satisfait.
- Vous pouvez approcher ! J'espère que vous serez comblée ? déclarai-je avec une mélancolie enivrante. Mes pensées vagabondaient vers le passé, et je faisais resurgir des souvenirs enchâssés dans les toiles créées lors de moments d'une douce complicité. J’attendais avec impatience son verdict… Car une fois qu'elle aurait vu, cette toile lui appartiendrait.
- Le Tableau :
"L'Élégie de la Muse"
Au centre de la toile, une jeune femme blonde à la beauté divine se tient droite, légèrement de dos, dégageant une aura de sérénité et de grandeur. Sa chevelure, illuminée d’une lueur dorée, cascade en vagues délicates le long de son dos exposé, accentuant la courbure gracieuse de sa silhouette. Elle est vêtue d’une robe diaphane, presque translucide, qui semble flotter autour d’elle, comme si elle était faite de brume et de lumière.
Son regard azur, perçant et clair, se tourne légèrement par-dessus son épaule, capturant l’attention de tous ceux qui osent l’admirer. Dans ses yeux brillants, on peut lire une douceur réconfortante, comme si elle bénissait ceux qui célèbrent sa beauté. Ce regard n'est pas seulement une invitation ; c'est une promesse que ceux qui accueillent cette lumière ne connaîtront jamais l'obscurité.
À ses alentours, une multitude de papillons lumineux virevolte, leurs ailes délicates scintillant dans un kaléidoscope de couleurs dorées, azurées et émeraudes. Chaque papillon, tel un bijou vivant, capture la lumière et crée une atmosphère féerique, célébrant la beauté de la jeune femme. Leur danse harmonieuse semble tisser un lien sacré entre la muse et les âmes honorant sa magnificence.
Sous ses pieds, un sol d'eau calme et réfléchissant agit comme un miroir, renvoyant chaque détail de la scène, son image, celle des papillons, et même le ciel étoilé au-dessus. L'eau, douce et cristalline, symbolise à la fois la vie et sa fragilité, tandis qu’elle créait un jeu de reflets donnant de la profondeur à la toile.
En revanche, sur le pourtour du tableau, là où la lumière ne pénètre plus, se dessinent des ombres en peine, représentant ceux qui renient la beauté de la jeune femme. Ces ombres, floues et indistinctes, s'engouffrent dans des ténèbres profondes, symbolisant la souffrance et la désolation de ceux qui détournent le regard. Leurs formes, tortueuses et désespérées reflètent ainsi les conséquences de leur choix.
Dans un coin, un ange peintre aux ailes abîmées, empreint de nostalgie, observe la jeune femme avec adoration et mélancolie. Son pinceau à la main, il semble à la fois créateur et captif, conscient que la beauté de sa muse appartient à un monde éthéré qu'il ne peut plus toucher. Ses yeux tristes et rêveurs expriment la douleur d'une séparation, alors qu'il immortalise ce moment précieux.
CENDRES
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