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  • Ven 27 Déc - 19:53
    Cessez de geindre,
    Dit le vieil homme chenu.
    Ce n’est que la mort.


    On lui avait indiqué l’adresse d’une soigneuse, quand il avait demandé. Normalement, on répondait à ses questions parce qu’on voulait éviter de gâcher son humeur. Son apparence physique avait de ces manières de délier nombre de langues. Il n’était pas certain que ce soit encore pour la même raison : son bras gauche pendait, presque complètement inutile, le long de son corps, une longue balafre courant de son épaule jusqu’à la moitié de son biceps et dévoilant les fibres noueuses de ses muscles en-dessous de son cuir. Il s’était rapidement rendu compte qu’essayer de le lever n’était pas une bonne idée. Plusieurs estafilades décoraient son flanc droit - en faisant attention, on pouvait entrapercevoir une de ses côtes par l’une de ces ouvertures - et s’il n’était pas capable de regarder son propre dos, il savait que ce dernier n’était pas en bon état. Les singes qui s’agitaient autour de lui en un cortège assourdissant d’inquiétude le lui avaient confirmé. Les gens de l’endroit étaient pour la plupart assez doux. Assez gentils. Ce n’était pas réellement la même ambiance qui régnait au Reike, là où l’honneur primait et où tout rapport était donc fondamentalement transactionnel. Ici, les gens se voulaient doux. Ils voulaient préserver leur liberté. En temps normal, il se serait laissé à ses dissertations intérieures sur l’état du monde, sur le spécimen particulier de folie qui infestait cet endroit. Pas aujourd’hui.

    L’oni fit un large sourire, dévoilant ses dents encore rosies par le sang. Il aurait pouvoir aimer dire que ce n’était pas le sien. Mais au moins, il les avait tous crevé, jusqu’au dernier. Parce que ça avait été nécessaire ; parce qu’il l’avait voulu ; pour d’autres raisons, sans doute ; il ne se rappelait plus. Il pouvait encore sentir leur chair au bout de ses doigts, leurs os grêles qui craquaient sous ses coups comme du cartilage de poulet sous le couteau d’un cuisinier. Il avait perdu beaucoup de sang, et les couleurs devenaient flous devant lui (il ne réussissait à se diriger qu’en suivant les indications de ses compagnons animaux) et il ne se souvenait plus de la raison qui avait déclenchée les hostilités. Mais il se souvenait parfaitement des sensations qui avaient suivi, et de l’intense sentiment de satisfaction qui encore aujourd’hui gonflait son cœur. Cela faisait trois jours qu’il marchait en direction de la ville dans cet état second. Il avait voulu rejoindre la petite chaîne montagneuse au nord de Liberty, mais son voyage s’était rapidement révélé impossible à compléter. Il réessaierait, s’il survivait. Il avait consenti à sacrifier ses dernières réserves de boisson pour désinfecter ses plaies et les tissus qu’il avait arrachés aux cadavres de ses ennemis pour les bander, mais le travail était sommaire, à peine suffisant pour l’amener à travers la fièvre qui chauffait son sang jusque-là où il devait aller.

    Il finit tout de même par atteindre le petit bâtiment dans lequel la médecin opérait. Les rues de Liberty avaient au moins l’avantage d’être larges et bien entretenues, tant qu’on ne s’aventurait pas trop de son bas-ventre en tout cas. Il espérait qu’il était au bon endroit : dans son état, il était parfaitement possible qu’il se soit totalement égaré. Il dit quelque chose à un passant aux yeux écarquillés, sans être trop sûr des mots qui tombaient d’entre ses lèvres tremblantes, et ce dernier hocha de la tête dans un mouvement qui lui sembla celui de la confirmation. Rivage grogna, et posa sa main sur la porte, la poussant vers l’intérieur. Elle ne bougea pas. Fronçant les sourcils, il recommença, s’irritant de sa résistance, mais cette dernière resta de nouveau immobile. L’oni montra les crocs, et poussa plus fort. Dans un crissement de charnières mutilées, la porte s’arracha de ses gonds, et il pénétra en se contorsionnant à l’intérieur de l’endroit, la lumière tamisée de la pièce empêchant ses yeux fatigués de bien en distinguer le contenu. Se relevant, il fut au moins satisfait de sentir que le plafond était relativement haut, et qu’il n’aurait pas à rester plié en deux. S’appuyant sur le chakram épais qui l’accompagnait, il chercha du regard quelqu’un, avant de décider que ce n’était pas nécessaire. Il avait une voix, et son apparence rendait évidente l’urgence de sa situation.

    « J’aimerais ne pas crever. J’ai d’quoi payer, cracha-t-il d’une voix qu’il tenta de garder stable et ferme. »

    Au moins les choses étaient-elles claires. Il regarda une fois de plus autour de lui, tentant de donner un sens crédible au ballet orgiaque de sons, de formes et de couleurs qui s’agitait autour de lui. Il n’y parvient pas. Il avait l’impression d’être seul dans la pièce, au moins.

    C’était attendu : le soleil ne se lèverait pas avant encore plusieurs heures, et le médecin de l’endroit était sans doute en train de dormir.

    Peut-être cela expliquait-il la réticence de la porte à s’ouvrir, se rendit-il soudainement compte.

    Il retint le rire qui menaça de soulever ses côtes, laissant à la place un sifflement chuintant s’échapper d’entre ses dents, constellant le sol en face de lui du mélange de bave et de sang qui encombrait sa langue. Un singe regarda les étoiles crachées, avant d’aller lécher le sol.
    Citoyen de La République
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    Lyna Gretsky
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  • Sam 11 Jan - 12:10
    Un acte nécessaire
    Feat Rivage


    Quelle heure était-il ? Deux ou trois heures, sans doute. La jeune femme n'avait pas vu le temps passer, bien trop heureuse de passer du temps auprès de son neveu, sa compagne et leurs adorables enfants. C’est que Lyna n’avait pas souvent l’occasion de leur rendre visite, alors lorsqu’on lui a demandé de remplacer quelques semaines l'un de ses confrères, elle n'avait pas hésité une seconde. D’autant plus qu’il lui avait laissé les clés de sa clinique, et d’une chambre à l'étage, le temps de l’absence. C'était un beau cadeau pour ce tout début d’année.

    Ce soir la sirène l’avait passé en famille et elle était restée sur son petit nuage le temps du retour, bien que ses pas soient fatigués à cette heure tardive. Pourtant, une surprise de taille l'attendait à l’arrivée…

    La porte d’entrée est ouverte.
    Pourquoi est-elle ouverte ?
    Qui ?...

    Le propriétaire ne devait revenir que dans deux jours, quand elle rendrait les lieux. Et si ce n'était pas lui alors qui ?... La question flotta, insidieuse, dans la petite tête rosée, provoquant sur son passage une avalanche d'adrénaline. Lyna était à présent parfaitement réveillée et ses sens en alerte. Sa main avait aussitôt plongé sous son jupon pour retirer la dague accrochée au porte-jarretelles. L’autre bras enveloppé de magie d’eau, Lyna s'approcha prudemment. Elle faisait bien : de près il était apparu clairement que la porte avait été forcée, ne tenant compte ni du verrou ni des gongs censés maintenir la porte close. C’est donc a pas de loup que la jeune femme franchi le seuil.

    Au centre se trouvait le coupable. Immensité à la peau pareille à une terre de glaise sculptée de muscles puissants, à peine adoucis par la crinière argentée recouvrant les larges épaules ayant sans conteste défait la porte comme l’on soufflerait sur une brindille accrochée à sa veste. Tout chez cet oni inspirait à la sirène de s’en éloigner.

    Un cri silencieux entrouvre les lèvres de la sirène. Mais elle se retient de lui envoyer son onde envoûtante à la figure. Quelque chose clochait. L’Oni était étrangement immobile, se tenant fébrilement sur son chakram, entouré de petits singes aux mouvements affolés. Pourquoi ? La vision était dérangeante. Cela ne ressemblait pas à un voleur ou une brute de bas étage. La vue de cet être si fort échoué à demi sur les planches froides du parquet de la demeure retourna l’estomac de la sirène. Elle n’attendit pas plus pour réduire la distance, bien qu’elle reste méfiante. Après tout l'homme était entré par effraction et elle ignorait s’il était seul.

    Les derniers pas mirent alors en lumière l’état du géant. Celui-ci était recouvert de sang, son bras gauche semblait désaxé, pendant mollement sur le flanc, quant à son large torse celui-ci était marbré de grandes balafres disgracieuses, l’une d’elle ayant mordu sa peau au point de chercher à pénétrer ses entrailles. Cet homme était mal en point. Qu’il soit arrivé jusqu’ici devait relever du miracle.

    « Monsieur…? Monsieur, vous m’entendez ? » appela-t-elle en s’accroupissant près du colosse après avoir rangé sa dague. « Ceux qui vous ont fait cela sont-ils dans les environs ? » Hochement négatif, ou du moins c’est ce que la femme interpréta. « D’accord, tant mieux. Ne bougez pas, je vais vous aider. »

    Du haut de son mètre soixante-dix et de son poids léger, il était impossible que Lyna parvienne à soulever ce patient hors normes. Elle s’en occuperait ici-même. A commencé par le flanc lacéré. Enveloppant ses paumes de magie, Lyna entreprit de la glisser le long des estafilades, réparant les tissus sur le chemin de ses doigts agiles comme l’on manipule une aiguille et du fil. Doucement, avec précision. Mais il y avait encore tant à faire et la magie seule ne suffirait pas. Lyna se redressa, son regard se fixant sur les prunelles si claires de son homologue.

    « Vous avez perdu beaucoup de sang…. Je reviens, tenez bon. »

    Sur ces paroles, elle se précipita hors du champ de vision du colosse. A la va vite, la femme médecin s’empara d’une bassine qu’elle rempli d’eau et de torchons jetés par dessus son épaule. De sa main libre, elle se saisit de sa trousse de premiers soins, qu’elle emmène partout fort heureusement. Une fois le tout récupéré, elle retourne auprès du blessé, dépose le tout et se remet au travail en commençant par essuyer le sang à l’eau tiède. Ce simple geste lui permettant de pouvoir visualiser clairement l’envergure des blessures.

    « Non, non, gardez les yeux ouverts ! » ordonne-t-elle avec angoisse lorsqu’elle remarque que l’esprit de l’Oni semble vaciller.  « Restez éveillé. Parlez-moi. »

    CENDRES


    Un acte nécessaire [Lyna] Lynasigna
    Lyna parle en #ffcccc
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  • Sam 11 Jan - 21:46
    Le propriétaire des lieux refusait de répondre à ses invocations ? Pourquoi ? Il avait besoin qu’il soit là, et il en avait besoin maintenant, tout de suite, sans plus attendre. L’urgence de cette nécessité cognait dans sa tête comme un bélier amorphe, résonnait à l’intérieur des confins de son crâne. Il avait besoin d’aide. Ses animaux, éparpillés autour de lui, hurlaient à ses oreilles des mots qui arrivaient jusqu’à lui comme des échos distants et incertains, qu’il ne comprenait pas vraiment. Un de ses doigts vint tâter une des balafres qui aéraient son flanc, et il sentit cette dernière s’ouvrir presque toute seule devant l’intrusion ; ou alors, il ne se contrôlait plus vraiment, et avait appuyé plus fort qu’il ne se l’était imaginé. Il n’était pas certain de vouloir connaître la réponse. Puis, finalement, il entendit quelqu’un venir derrière lui, rapidement suivi d’une odeur peu familière. Il tenta brièvement de se retourner, avant de voir le dessus du crâne de la personne. Elle avait les cheveux roses. Probablement pas une humaine, se dit-il en attrapant la pensée qui émergea à la surface des eaux bourbeuses de son esprit. Ou alors, elle se colorait le pelage. Parfois, les petites races avaient des pratiques étranges. Elle lui dit quelque chose, d’une petite voix fluette et affolée, et il mit un peu de temps pour comprendre qu’elle lui demandait si ses bourreaux étaient à ses trousses.

    Ils ne risquaient pas. Cela lui coûterait peut-être la vie, mais l’oni refusait de laisser un bonne échauffourée se terminer sans en avoir profité jusqu'au bout. Il tenta d’ouvrir la bouche, et décida finalement de plutôt vaguement hocher de la tête. Elle lui dit autre chose, mais il ne comprit pas. Puis, il sentit ses paumes se poser sur le cuir de son flanc, et les chairs de ce dernier se refermer lentement. C’était une sensation étrange, comme si on les tirait progressivement pour ensuite les recoller, mais que cela se faisait sans le moindre contact physique. Il se détendit un peu : il avait visiblement trouvé le soigneur qu’il était venu chercher ici, et il ne mourrait pas aujourd’hui. Enfin, probablement pas. La partie primaire, animale de son esprit en fut rassurée. Une autre, plus insidieuse, se lamenta sur le ton du reproche de la continuation de sa sentence. Il retint un grognement exaspéré, et entendit la petite chose s’affairer autour de lui, avant de revenir le laver. Le contact de l’eau tiède sur sa peau l’endormit quelque peu. Il était épuisé, et plus le temps passait, plus ses sens se fondaient les uns dans les autres, pour ne plus être qu’une boue sensorielle protéiforme et incompréhensible.

    Elle parla, plus fermement, et sa voix perça le voile catatonique de son esprit, lui intimant de garder les yeux ouverts. De lui parler. Il n’était pas très certain de ce qu’il avait à lui dire, de ce qu’il pouvait formuler de pertinent. Il se rappelait de la façon que le maître avait eu de le soigner, quand ses forces avaient parfois trop décliner pour qu’il puisse justifier plus longtemps son laissez-faire habituel. Elle avait été moins prévenante : ses os s’étaient reconstitués comme de la glaise tournée par un potier. Sans considération pour la sensibilité du matériau.

    « Que te dire que tu ne sais pas ? Si je dois mourir, jette mon cadavre par-dessus les murs de la ville, que les chiens errants s’en repaissent. »


    Le problème était là. Il ne voulait pas mourir. Il le savait. Ce n’était pas nouveau, et pour d’autres que lui, ça aurait été normal. Mais il avait pour but, pour seul et unique but en vérité, d’atteindre l’illumination, de toucher du doigt le savoir et la sagesse ultimes, et il ne pouvait pas pour cela s’encombrer d’un trop grand attachement à sa propre existence. Elle-même n’était qu’imperfection, une division d’une division d’une division, une illusion qui avait appris à se convaincre de sa solidité. Mais quand il avait senti son sang fuir hors de lui par les nouvelles ouvertures de son corps et emporter dans son sillage ses forces vitales, il avait réagi comme un animal, apeuré et pris par l’urgence. Vivre était bon : c’était par des actes qu’il pouvait atteindre son but. S’attacher au-delà de ce constat de nécessité à sa survie était une erreur.

    Il n’avait pas la force de réfléchir pour le moment à tout ça, et tenta de renvoyer le familier mantra à l’arrière-plan de son esprit. Il avait trop de mal à ordonner ses pensées pour le moment, et le passé et le présent se mélangeaient allègrement.

    Il n’allait probablement pas mourir, la jeune créature semblait compétente. C’était peut-être ce resserrement des possibilités qui lui donnait de nouveau la possibilité de se morfondre sur son sort.

    « Je suis Rivage, souffla-t-il finalement. Et je ne vais pas m’effondrer. Fais ce que tu as à faire, lâcha-t-il en forçant un sourire bravache à froisser ses lèvres. »

    Il aurait bien le temps de méditer sur ses paradoxes plus tard, quand le temps de tirer les leçons de cet échec serait venu. Pour le moment, il fallait assister comme il le pouvait la médecin affairée qui tentait de réparer son enveloppe.
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